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République algérienne démocratique et populaire

Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique


Université Belhadj Bouchaib, Ain Temouchent

Institut de Technologie
Département de génie mécanique

3émé année énergétique

Exposé sur :
la valorisation énergétiques des déchets source d'énergie renouvelable
Réalisé par :

- Benhadda Alaa dinne

L’année universitaire
2020/2021
1 Introduction :

La « valorisation énergétique » serait une technique qui apporte de l’énergie dans un

monde qui ne parle que de pénurie tout en nous débarrassant de ce qui nous

intéresse le moins, nos déchets. Cette technologie devient quasi miraculeuse lorsque

l’on s’aperçoit qu’elle présente aussi des avantages dans la lutte contre le

réchauffement climatique.

Malheureusement dans le titre il y a aussi « par incinération ». Cela évoque

inexorablement de grandes fumées nocives. On s’étonne de cette pratique barbare à

l’heure où on apprend à chaque écolier à recycler.

Le monde des déchets, c’est une production mondiale qui équivaut à celle de

céréales et d’acier réunie. La valorisation par incinération, ce sont plus de 600

installations qui traitent annuellement 170 millions de tonnes de déchets municipaux.

Une réflexion sur ce sujet paraît utile face aux enjeux environnementaux de notre

siècle. Elle est d’ailleurs d’autant plus nécessaire qu’elle n’intéresse finalement pas

beaucoup nos élus si on en croit le Commissariat au Plan. Dépenser pour nos

déchets n’est en effet pas la meilleure des stratégies de communication.

Si cela ne fait pas rêver, parler de valorisation énergétique c’est l’occasion de parler

d’énergie, d’écologie, de politiques publiques et de notre modèle de croissance.

Définition :
Destinée aux déchets qui ne peuvent être recyclés ou valorisés sous forme de matière, la valorisation
énergétique consiste à récupérer et valoriser l’énergie produite lors du traitement des déchets par
combustion ou méthanisation. L’énergie produite est utilisée sous forme de chaleur ou d’électricité. La
valorisation énergétique peut être directe : le déchet est brûlé dans une installation dédiée, construite
et opérée selon des critères définis afin de minimiser les impacts environnementaux et sanitaires.
C’est le mode le plus utilisé actuellement pour les déchets municipaux. Elle peut aussi être différée -
pour les déchets industriels de préférence - soit par la production d’un combustible solide de
récupération, soit par la production d’un gaz ou d’un coke dans des procédés de gazéification ou de
pyrolyse.

Quelques-uns des avantages et inconvénients de l'incinération :


Avantages Inconvénients

Réduction des volumes de déchets de 90% Formation de cendres, de résidus polluants

Problème des seuils de rentabilité pour les


Rapidité de traitement
petites unités

Pas de pré-traitement (dans le cas des incinérateurs Production d'énergie électrique peu efficace
équipés de fours à grilles) dans la plupart des cas

Investissements élevés
Adaptation aux gros gisements
Coûts de fonctionnement en forte croissance

Empêche toute inflexion de la politique des


Possibilité de récupérer et valoriser l'énergie
déchets

Possibilité de récupérer les métaux


Garantie de long terme

Risques sanitaires :
Les effets néfastes sur la santé de la pollution générée par les UIOM sont
associés à la quantité et la qualité des agents chimiques émis par les
cheminées. En sortie de four et avant épuration, il s’agit de mélanges
complexes qui contiennent, pour l’essentiel, de l’azote de l’oxygène et de
dioxyde de carbone et plus minoritairement du dioxyde de soufre, des oxydes
d’azote, de l’acide chlorhydrique, des métaux lourds, des dioxines, des
particules et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Concernant les polluants, retenus comme facteurs de risque, certains sont


classés par le CIRC comme potentiellement cancérogène pour l’homme (plomb
(Groupe 2A), mercure pour la forme inorganique (Groupe 3), dioxines (Groupe
2B), cadmium (Groupe 1)). A propos des dioxines, des cancers peuvent
survenir, notamment après exposition par voie alimentaire (produits
contaminés par les retombées des anciens incinérateurs) et non par inhalation
des émissions des cheminées des incinérateurs.

Les centres de stockage (décharges) :


Le stockage-enfouissement est un traitement final qui accueille des déchets
ultimes. Il s’effectue généralement dans des centres de stockage qui doivent
être en conformité avec la réglementation. Il existe de nombreux sites : les ISD
(Installations de stockage de déchets), les ISDND (Installations de stockage de
déchets non dangereux), les CSD (Centres de stockage), les CSDU (Centre de
stockage pour les déchets ultimes) et les CET (Centres d’enfouissement
technique). Ces derniers existent en trois classes selon le type de déchets et
leur dangerosité :
CET de Classe I : réservés au stockage des DIS et des déchets ultimes ;
CET de Classe II : réservés au stockage des DMA (déchets ménagers et
assimilés) ;
CET de Classe III : réservés au stockage de matériaux inertes.

Risques sanitaires :
Dans le cas des centres de stockage, si les conditions de confinement sont
insuffisantes, les déchets peuvent répandre des contaminants chimiques et
microbiologiques dans l’environnement par infiltration de lixiviats (i.e de
liquide chargé bactériologiquement et chimiquement issu de la circulation des
eaux dans les déchets) ou formation de biogaz (i.e de gaz issu de la dégradation
microbiologique des déchets). Ce phénomène peut entraîner la pollution des
ressources en eau (par ruissellement d’eau de lessivage vers les cours d’eau
voisins, etc.), la pollution de l’air (par dégazage de composés organiques
volatils, par envol de débris et poussières emportés par le vent ou transportés
par les animaux, etc.). L’exposition des populations riveraines est alors soit
directe, par inhalation, soit indirecte, par ingestion d’eau contaminée ou de
produits consommables irrigués par une eau contaminée. Aujourd’hui, les CET,
notamment ceux de classe I et II, sont cependant conçus de manière à limiter
ces phénomènes (terrains imperméables avec maîtrise des eaux de surface et
souterraines).

Les effets néfastes sur la santé répertoriés dans la littérature sont : une
prévalence des troubles respiratoires, des troubles dermatologiques et
d’irritations oculaires chez les populations professionnels exposées.

Collecte et tri des déchets :


La collecte est généralement réalisée de manière sélective ou en mélange, en
porte à porte, par les collectivités locales. Elle est complétée par la possibilité
de dépôt volontaire en centres de tri sélectifs ou dans des déchetteries, de
gestion communale ou multicommunale et qui sont en général réservés aux
habitants des seules communes adhérentes. Les centres de tri optimisent ainsi
le recyclage.

Un excès d’accidents du travail est dénombré chez les collecteurs de déchets


ménagers avec un risque de 1,5 fois supérieur comparé à l’ensemble des
travailleurs.

L’exposition des professionnels du tri des déchets met en évidence la survenue


de troubles respiratoires, de dermatologiques, et digestifs ainsi que des
irritations oculaires
 CONCLUSION
Les déchets ménagers apportent, avant et après transformation, des polluants minéraux et
organiques, retrouvés parmi les rejets de décharge, les produits et refus de compostage et de
méthanisation ainsi que dans les résidus et les fumées d’incinération.
Pour l’ensemble des installations conçues (ou modifiées) conformément à la réglementation, les
risques toxiques directs pour la santé publique sont faibles. Toutefois, la prudence est de rigueur
lorsqu’il s’agit d’apprécier l’impact de polluants à pouvoir biocumulatif (mercure, cadmium,
dioxines et autres composés organochlorés) dont les émissions diffuses, générées pour partie
par des installations de traitement et d’élimination de déchets ménagers, peuvent engendrer à
plus ou moins long terme une exposition directe de l’homme à des concentrations significatives
dans son alimentation.
Les facteurs associés au stress (odeurs, bruit, présence même de l’installation et du trafic
engendré) n’ont pas non plus été pris en compte parmi les effets de ces installations, étant donné
le manque de données disponibles sur ce sujet et la diversité des situations en cause.

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