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Chapitre IV : Structure électronique de la matière

IV – 1) Dualité onde corpuscule :


a) Aspect ondulatoire de la lumière :
Le rayonnement électromagnétique, dont la lumière est un exemple,
est une forme de l’énergie. C’est une onde, c'est-à-dire un phénomène vibratoire
caractérisé par :

 Une vitesse de propagation C.


 Une fréquence υ (nombre de vibrations par seconde).
 Une longueur d’onde λ.
𝑪
Elles sont liées par la relation : C = λ × υ ⇒ υ =
𝝀
b) Aspect corpusculaire de la lumière :
Lorsque dans certaines conditions, des rayons lumineux frappent la surface d’un
métal, les électrons sortent du métal. L’énergie transportée par une onde
lumineuse se déplace par paquet (photon).
𝒉
𝛌= ; h : constante de planck = 6,62*10-34 J.s
𝒎×𝑪
𝛌 et m traduisent le double aspect ondulatoire et corpusculaire de la lumière.

IV – 2) Interaction entre la lumière et la matière :


a) Spectre d’émission de l’atome d’Hydrogène :
Faire l’analyse spectrale d’un rayonnement, consiste à rechercher comment
se répartit son énergie en fonction de υ ou de λ.
Pour observer ce spectre, on produit une décharge électrique dans un tube
contenant de l’H (à 1 mmHg), les atomes excités émettent une lumière rouge.
Un prisme permet l’analyse de la lumière rouge. On obtient sur une plaque
photographique, plusieurs groupes raies lumineuses sur un fond obscur :
l’ensemble des raies brillantes constitue le spectre d’émission d’Hydrogène.
b) Relation empirique de Balmer – Rydberg :
Balmer a démontré empiriquement que les fréquences des raies du spectre
d’émission de l’Hydrogène, sont données par la relation :
𝟏 𝟏
υ = RH × C × ( - )
𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐

𝟏 𝝊 𝟏 𝟏
D’autre part : ύ = = = RH × ( - )
𝝀 𝑪 𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐

Où : RH est la constante de Rydberg ≈ 1, 09677*107 m-1.


c) Notion de série de raies :
A chaque valeur de n1, on nomme la série :
n1 = 1 ⇒ n2 = 2, 3, 4,.....∞ Série de Lyman
n1 = 2 ⇒ n2 = 3, 4, 5,...…∞ Série de Balmer
n1 = 3 ⇒ n2 = 4, 5, 6,..…∞ Série de Paschen
n1 = 4 ⇒ n2 = 5, 6,……..∞ Série de Brackett
n1 = 5 ⇒ n2 = 6, 7,……..∞ Série de Pfund
IV – 3) Modèle atomique de Bohr :
Postulat de Bohr :
Les postulats de Bohr, ont permis de retrouver les fréquences des raies
du spectre de l’Hydrogène à partir de la connaissance de m (masse),
C (lumière), e (charge), et h (constante de Planck).
Les quatre postulats sont :
1 – L’énergie de l’électron est quantifiée, c'est-à-dire qu’elle ne peut prendre
que certaines valeurs déterminées appelées : Niveaux d’énergie.
2 – A chacune des valeurs possibles de l’énergie de l’électron, correspond
une trajectoire circulaire et stable, sur laquelle l’électron ne rayonne pas,
c’est l’orbite stationnaire.
3 – Les changements d’énergie d’un électron ne peuvent s’effectuer que par
des sauts discontinus d’un niveau à un autre, ils sont appelés : Transitions.
4 – En l’absence d’une excitation extérieure, un électron se trouve en
permanence sur le niveau d’énergie le plus bas possible. Si tous les électrons
d’un atome sont à leur plus bas niveau d’énergie possible, l’atome est dans l’état
fondamental, sinon il est dans un état excité.
IV – 4) Rayons des orbites stationnaires et Énergie de l’électron :
Les calculs de Bohr se sont basés sur deux aspects :

a) Aspect mécanique :
L’électron de masse m décrit à vitesse uniforme v une circonférence de rayon r.
ET = Ec + Ep
b) Aspect énergétique :
Toute variation d’énergie s’effectue par saut de l’électron d’une orbite
stationnaire à une autre.
∆En1 n2 = h×υ = En2 – En1
Étant donné que les trajectoires sont supposés circulaires :
𝒉
me.v.rn = n où : n ∈ N* et h : constante de Planck, h = 6,62*10-34J.s
𝟐𝝅
Bohr conclut que le rayon rn et l’énergie En dépendent de l’entier n
(n représente le niveau énergétique), l’expression du rayon rn est donnée par
la relation suivante :
𝒏𝟐 ×𝒉𝟐
rn = = n2 × r1 ⇒ rn = n2 × r1
𝟒𝝅𝟐 ×𝑲×𝒎×𝒆𝟐
ℎ2
Où : r1 = = 0,53*10-10 m = 0,53 Å
4𝜋2 ×𝐾×𝑚×𝑒 2

L’expression de En est donnée comme suit :


𝟐𝝅𝟐 ×𝑲𝟐 ×𝒎×𝒆𝟒 𝑬𝟏 𝑬𝟏
En = − = ⇒ En = 𝒏𝟐
𝒏𝟐 ×𝒉𝟐 𝒏𝟐
2𝜋2 ×𝐾 2 ×𝑚×𝑒 4
d’où : E1 = − , E1 = - 13,6 ev.
ℎ2

IV – 5) Application aux hydrogénoïdes :


Un hydrogénoïde est un ion constitué par un noyau de Z protons, autour
duquel gravite un électron, par exemple ( 42𝐻𝑒 + , 63𝐿𝑖 +2)
𝟏 𝝊 𝟏 𝟏
La relation s’écrira comme suit : ύ = = = RH × Z2× ( - )
𝝀 𝑪 𝒏𝟐𝟏 𝒏𝟐𝟐
𝐧𝟐 × 𝐫𝟏 𝒁𝟐 ×𝑬𝟏
Le rayon sera : rn = ; En =
𝒏𝟐
𝒁
Le modèle de Bohr présente des lacunes, il s’est révélé incapable d’expliquer
le spectre des atomes polyélectroniques.
On dessine le diagramme énergétique pour les différentes transitions.
IV – 6) L’atome d’hydrogène en mécanique ondulatoire :
a) Dualité onde – corpuscule :
En 1924, Louis de Broglie a suggéré qu’à toute particule en mouvement, et
notamment les électrons, peut être associée une onde (λ)
𝒉
Où λ= ; h : constante de Planck, m et v : masse et vitesse de la particule
𝒎×𝒗
b) Principe d’incertitude d’Heisenberg (1927) :
Heisenberg énonça son égalité :
Si une masse m est en mouvement avec une vitesse v, on ne peut connaitre
exactement à la fois sa position et sa quantité de mouvement.
𝒉
∆𝒙 × ∆𝒗𝒙 ≥
𝟐𝝅𝒎
IV – 7) Les nombres quantiques :
La position d’un électron permet de connaitre son énergie et sa par
quatre nombres quantiques (n, l, m, et ms).
 Nombre quantique principal n : il définit le niveau énergétique n ∈ N*.
 Nombre quantique secondaire l: il obéit à la condition suivante :
0≤l≤n–1
 Nombre quantique magnétique m : il représente l’orientation de la
forme géométrique (orbitale atomique).
-l ≤ m ≤ +l
On a toujours (2l + 1) valeurs de m.
 Nombre quantique le Spin S (ms) : il représente la rotation de l’électron
autour de lui-même et par rapport au noyau.
S = ms = ± 1/2
Exemples :
Pour n = 1 : l = 0 ; m = 0
Pour n = 2 :
a) l = 0 ; m = 0
b) l = 1 ; m = {-1, 0 ; +1}
Pour n = 3 :
a) l = 0 ; m = 0
b) l = 1 ; m = {-1, 0, +1}
c) l = 2 ; m = {-2, -1, 0, +1, +2}
Pour n = 4 :
a) l = 0 ; m = 0
b) l = 1 ; m = {-1, 0, +1}
c) l = 2 ; m = {-2, -1, 0, +1, +2}
d) l = 3 ; m = {-3, -2, -1, 0, +1, +2, +3}

IV – 7) Configuration électronique des éléments :


Pour décrire un atome, on dispose de Z qui détermine le nombre d’électrons
occupant les différents niveaux d’énergie de l’atome, selon quatre principes :
1 – Principe de stabilité :
Les électrons occupent à l’état fondamental les niveaux les plus bas, ce qui
confère à l’atome une énergie minimale et une stabilité maximale.

2 – Principe d’exclusion de Pauli :


Dans un atome, deux électrons ne peuvent exister dans le même état
quantique. Pour une valeur de n, le nombre maximum d’électrons est 2n2.
Exemple : ↿⇂ vrai ; ↿↾ faux
3 – Règle de Hund :
Les électrons occupent un nombre maximum d’orbitales définies par le même
nombre l avant de saturer totalement chaque orbitale.
Exemple :
Vrai ; faux
↿⇂ ↿ ↿ ↿⇂ ↿⇂
↿ Tapez une équation ici.

Remarques :
Pour n = 1 : nous avons la couche K
Pour n = 2 : nous avons la couche L
Pour n = 3 : nous avons la couche M
Pour n = 4 : nous avons la couche N
Pour n = 5 : nous avons la couche O
Pour n = 6 : nous avons la couche P
Pour n = 7 : nous avons la couche Q

IV – 8) Règle de Klechkowski :
Les niveaux d’énergie de l’électron sont classés selon (n + l)
croissant, et en égalité on prend n inferieur.
1s1 2
, 2s1 2
2p1 6
, 3s1 2
3p1 6
, 4s1 2
3d1 10
4p1 6
, 5s1 24d1 10

5p1 6
, 6s1 2
4f1 14
5d1 10
6p1 6
, 7s1 2
5f1 14
6d1 10
7p1 6

Exemples :
8O : 1s2, 2s22p4
20Ca : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s2
26Fe : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d6
29Cu : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d9 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s13d10
IV – 8) Couche de valence – Électrons de valence :

La couche de valence (ou couche périphérique) d’un atome, est sa dernière


couche électronique partiellement ou complètement remplie (dans le cas
des gaz rares), elle est caractérisée par le nombre quantique principal n le plus
élevé. Se sont les électrons de la couche de valence appelés « électrons de
valence » qui interviennent dans les liaisons chimiques.

IV – 9) Configuration électronique condensée des éléments :


La configuration électronique d’un élément chimique est donnée
habituellement de façon condensée en ne faisant apparaitre que les électrons
de la couche de valence (électrons de valence). Les électrons de cœur,
qui appartiennent aux couches internes et pleines, sont représentés par
la configuration du gaz rare correspondant.
2 ˂ Z ˂ 10 : [2He]
10 ˂ Z ˂ 18 : [10Ne]
18 ˂ Z ˂ 36 : [18Ar]
36 ˂ Z ˂ 54 : [36Kr]
54 ˂ Z ˂ 86 : [54Xe]
Z ˃ 86 : [86Rn]
Exemples :
8O : 1s2, 2s22p4 [2He] 2s22p4
20Ca : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s2 [18Ar] 4s2
26Fe : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d6 [18Ar] 4s23d6
72Hf : 1s2, 2s22p6, 3s23p6, 4s23d104p6, 5s24d105p6, 6s24f145d2
[54Xe] 6s24f145d2

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