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Manifeste
pour une nouvelle
Ecologie Spirituelle
« Le but de l’action universaliste sera de démontrer que toutes les divergences et les
divisions qui opposent les hommes, découlent de facteurs momentanés ou accidentels, et que
la Nature et les lois de développement de l’espèce imposent l’Unité, donc l’harmonie et la
concorde. »
Bernard Nanovelli
« Le Manifeste Universaliste »
Son engagement personnel fut total et ce savant ne revint jamais sur ses convictions
par exemple en matière d’expérimentations animales. Il écrit :
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De même, est-il réprouvable de soumettre des animaux à des souffrances pour
démontrer à des étudiants des phénomènes universellement connus.
Du point de vue religieux, la prudence de certains prélats contraste aussi bien avec
l’engagement d’autres comme le Conseil Œcuménique des Eglises qui précise nettement :
A L’INTERIEUR DE LA FAMILLE
Père et Mère sont les premiers exemples. Prédateurs, ils feront des prédateurs. Sont-ils
solidaires de la nature et des animaux, ils feront des amis des animaux et des écologistes.
Mais qu’il soit bien entendu que notre dénomination écologiste est idéologique, pas
politicienne.
Dans une société malade de ses déchets, il y a un monde de différence entre le père qui
invite ses enfants à l’accompagner « pour aller jeter détritus ou vieilleries dans la nature » et
celui qui demande « de ne rien laisser traîner qui salisse l’environnement ». Comme il y a un
monde de différence entre le père qui abandonne l’animal familier et celui qui le recueille.
Les parents sont les éveilleurs d’âmes. Les premiers, qu’on ne remplacera pas et dont
l’influence persistera au cours de toute la vie de l’enfant. C’est donc eux qu’il faut convaincre.
Il faut qu’ils comprennent que ce monde ne leur appartient plus. A partir du moment
où ils ont des enfants, ils ne font que le leur emprunter.
Si nous étions ces parents là, nous raconterions cette histoire1, celle de l’Indien qui, du
fond des âges exprime sa sagesse :
« L’air est précieux pour l’homme rouge car toutes choses participent à la même
respiration : l’animal, l’arbre, l’homme, tous ont part à la même respiration. L’homme blanc
ne semble pas se rendre compte de l’air qu’il respire : semblable à un homme en train de
mourir depuis plusieurs jours, il est insensible à la puanteur. Qu’est donc l’homme sans les
animaux ? Si tous les animaux disparaissaient, l’homme mourrait d’une extrême solitude
d’esprit. Le sort qui est fait aux animaux frappera l’homme à son tour. Toutes choses sont
liées entre elles. Ce qui atteint la terre atteindra aussi les fils de la terre. Car nous le savons,
la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. L’homme n’a
1
Extraits de la réponse du Chef Seattle au gouvernement des U.S.A. –1854.
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pas créé le tissu de la vie, il n’est qu’une fibre. Toute atteinte portée au tissu est une atteinte
portée à nous-même.
Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas notre genre. Pour lui, toutes parts
de terre sont équivalentes car il est comme un étranger qui vient de nuit prendre de la terre
tout ce dont il a besoin. La terre n’est pas son frère, mais son ennemi et lorsqu’il l’a
conquise, il s’en va plus loin. Il abandonne derrière lui les tombes de ses ancêtres et ne s’en
soucie plus. Il traite la terre, sa mère et le ciel, son frère, comme des objets à acheter ou à
piller, ou à vendre comme des moutons ou des perles brillantes. Sa faim dévorera la terre, ne
laissant derrière elle qu’un désert. »
C’est au sein de la famille qu’il faut prendre conscience, dès les plus tendres années,
de cette vérité qui sera la première, l’origine de toutes les autres : nous sommes incapables de
produire l’air, la terre, l’eau, les arbres.
A partir de cette constatation, nous savons que, ce que nous abîmons ne reviendra
plus. Plus tard, à l’école, nos enfants mesureront et comprendront mieux l’étendue du
problème.
Un intéressant exemple d’engagement est celui du prince Sadruddin Aga Khan qui a
créé en Suisse la Fondation de Bellerive consacrée à la sauvegarde de la vie sous toutes ses
formes. La protection animale tient une place importante dans l’action du prince Aga Khan
qui est aussi l’ancien Haut Commissaire des Nations Unies aux Réfugiés. Cela souligne la
complémentarité de l’humanisme et du souci des animaux.
- Un rapport scientifique sur le thème : « Pour une science sans violence » traitant de
l’expérimentation animale.
- Une campagne de promotion pour des produits non testés sur les animaux.
- Une campagne publicitaire dans les journaux de mode pour le refus de la fourrure
animale.
- Un programme de technologie rurale pour l’efficacité agricole dans les pays du tiers-
monde.
A côté du prince Sadruddin Aga Khan, qui est aussi vice-président du WWF, ont
participé à la création de Bellerive d’autres personnalités comme le philosophe Denis de
Rougemont, les professeur Victor Weisskopf et Lew Kovarski, de même que le pasteur
Visser’t Hooft.
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« Tandis que les pays industrialisés polluent l’environnement ou font planer sur lui la
menace nucléaire, les pays en voie de développement détruisent leurs ressources pour
survivre. Il est urgent d’agir de façon concrète. Sur cette terre qui rétrécit chaque jour,
l’avenir de tous devient l’affaire de chacun. »
L’écospiritualité est une attitude d’esprit qui inclut un profond respect pour la vie, une
pensée scientifique globale, une spiritualité tolérante ouverte sur le monde et qui s’adresse à
toutes les personnes qui cherchent une issue à la situation mondiale déprimante et travaillent à
la promotion d’une alternative.
Pour un homme, vivre, c’est s’interroger sur l’évolution du monde, sur le devenir de la
terre, sur l’aventure humaine. Il a tout lieu d’enregistrer avec fierté l’accélération et les
progrès de la technique, de la médecine, des droits sociaux. Il se réjouit d’autant de victoires
sur les antiques malédictions. En même temps, il sent confusément que les menaces
s’accumulent. L’écologie révèle les graves maladies de notre planète. Le nombre des
militaires et ouvriers de l’armement, est deux fois plus élevé que le nombre cumulé des
médecins, infirmières, professeurs et instituteurs. L’amélioration du bien-être des uns
s’accompagne de la misère et de l’injustice sociale subies par les autres. La recherche de la
suprématie de telle idéologie, de tel pouvoir, semble avoir plus d’importance que la survie de
l’humanité. Le culte du profit illimité exacerbe les mensonges et les luttes. Pourtant, si nous le
voulons, comme l’affirme Albert Jacquard dans sa préface de « Construire l’espérance », ce
temps « peut devenir une aurore de sourires et d’espoirs ». C’est ce défi et cette conviction
que les membres du Groupe de Beaulieu ont voulu exprimer. Les hommes happés par le
provisoire et le matérialisme, anesthésiés par les médias et l’attrait de l’argent, cherchent
inconsciemment des plages de silence pour se recréer, pour se retrouver eux-mêmes, et
d’objets, devenir sujets. « Il nous faut apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon
nous allons mourir ensemble comme des idiots » disait Martin Luther King. Les membres du
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Groupe de Beaulieu : Construire l’Espérance – Manifeste pour une civilisation écospirituelle. Ed. de l’Aire,
Lausanne, 2e ed. 1991
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Groupe de Beaulieu gardent espoir. Parce qu’ils croient à la synthèse de la raison scientifique
et de la spiritualité, à l’ordre extérieur sur une éthique intérieure.
Si l’ouvrier de chez nous a vu son salaire réel multiplié par deux et demi de 1945 à
1985, c’est qu’il profite, lui aussi, de la foudroyante révolution technologique. A la veille de
l’an 2000 nous sommes libérés de la peur de la nature, de la peur de manquer de biens, de la
peur de devoir consacrer toutes les heures de la journée au travail productif. Ces victoires
améliorent ce qu’on appelle audacieusement la qualité de la vie. Et cependant, sommes-nous
plus libérés, plus épanouis, plus heureux ? Savons-nous pourquoi nous vivons ? Avons-nous
vraiment dépassé l’ancestrale habitude de diviser la société en 95% de serviteurs et 5% de
maîtres ? Chaque jour, nous apprenons combien la pollution, la déforestation, la
désertification, l’endettement, les guerres civiles ou répressives, le chômage, menacent
l’équilibre collectif. Grâce aux médias, les malheurs des antipodes nous sont immédiatement
communiqués. La guerre même se déroule sous nos yeux, en direct. Nous qui avons
longuement travaillé dans ce secteur, nous savons combien la coopération au développement
est sous-estimée par rapports aux échanges commerciaux et aux investissements financiers.
Cet appui reste marqué par l’ethnocentrisme occidental, dominateur et avide d’efficacité, de
résultats matériels, au détriment des besoins fondamentaux des soi-disant sous-développés.
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L’homme occidental aurait avantage à sortir de sa léthargie pour activer son
extraordinaire potentiel d’épanouissement et d’inventivité. N’est-il pas trop souvent un mutilé
mental, un inculte du cœur, de l’intériorité et de la mobilité du corps ? Il apprend beaucoup de
choses à ses enfants, mais leur parle peu des choses essentielles, des sources de la joie
durable, de la sérénité, de la richesse intérieure. Il s’agit bien plus d’être, de créer, de faire soi-
même, de contempler et d’aimer, en symbiose avec le monde, que d’avoir, d’acheter, de
consommer, d’être stressé et de s’étourdir de posséder. La richesse intérieure ne peut nous
être volée, elle stimule nos capacités créatrices, notre aptitude d’écoute et d’empathie, notre
sensibilité, notre confiance et notre connaissance de nous-même.
Le Dalaï Lama l’exprime à sa façon : « Toutes les religions mènent l’homme vers le
Bien, vers l’amour du prochain, vers le sentiment de constituer un tout. » En effet, l’univers
est l’expression d’un seul principe créateur. Ne mérite-t-il pas le respect aussi bien de
l’insecte que de l’homme, de l’eau que de l’atmosphère ?
Beaucoup de personnes très bien informées sont convaincues que les structures de nos
sociétés sont toutes puissantes, et qu’il nous est impossible de les changer. Cela n’est vrai
qu’aussi longtemps que nous admettrons la logique interne de ces structures.
Le travail le plus difficile, c’est, pour chaque individu, de se libérer des modèles de
pensée désuets de notre société. Nous ne changerons pas les structures destructrices en les
attaquant, mais dans la mesure où nous briserons en nous le pouvoir de leur logique, et nous
nous ouvrirons à une nouvelle rationalité. Il est temps que nous nous libérions du pouvoir
d’une pensée dépassée ; la suite viendra d’elle-même, suscitée par l’énergie créatrice qui nous
anime.
Nous sommes évidemment partisans d’un projet de société loin de toute infantilisation
de l’homme. Nous proposons une vaste coalition démocratique des gens qui disent « non » à
la société de consommation, aux cloisonnements égoïstes, et qui disent « oui » à la vie, à
l’épanouissement de la culture et de l’esprit comme éléments moteurs. Nous voulons unir nos
efforts à ceux des militants qui poursuivent les mêmes finalités tout en gardant l’humour, en
même temps que la lucidité.
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Des réorientations ? Le manifeste en propose dans les domaines de l’alimentation, de
l’écologie, de la mécanisation, de l’énergie, de l’agriculture, etc. Un autre développement est
en marche, mû par une philosophie éco-spirituelle. Il produira des consommateurs et des
citoyens éco-sociaux, une économie et une technologie éco-sociales, des organisations
citoyennes qui sensibilisent aux causes fondamentales de la destruction croissante de la
biosphère et de l’harmonie dans la vie humaine. D’où l’appel, lancé de manière personnalisée,
en fin d’ouvrage, aux consommateurs, aux scientifiques, aux ouvriers de la terre, aux
médecins, aux architectes, aux femmes, aux jeunes, pour que fleurisse la vie. D’où l’auto-
engagement proposé à chacun des membres du Mouvement de Beaulieu. Pour ne plus céder
aux impératifs catégoriques de la société, pour ne plus confondre les besoins avec les désirs
profonds, pour ne plus s’imaginer que le bonheur vient exclusivement du dehors, selon les
stéréotypes et les mythologies véhiculées notamment par l’audio-visuel. « Cela suppose
souvent, écrit Jean Sulivan, que l’on change le rythme de sa vie, que l’on préserve un espace
d’intériorité, que tout soit subordonné à la tendresse humaine. » Alors, l’espérance peut nous
habiter. Ceci n’est pas une parole morale mais une invitation au plaisir de vivre et de créer un
monde renouvelé.
L’être humain a besoin d’un fil conducteur éthique pour orienter sa vie. S’il n’en a pas,
surgit le danger d’un retour au fondamentalisme, au fascisme, au sectarisme qui, lui offrent
des certitudes faciles. Il n’est donc pas du tout indifférent que nous parvenions ou non à un
nouveau consensus de société car la nature de ce consensus est importante. Sans système
éthique commun nous ne parviendrons plus à maîtriser les problèmes de survie de l’humanité.
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« Construire l’Espérance » d’esquisser une vision renouvelée de l’Homme et du monde, qui
corresponde mieux à la problématique mondiale actuelle et à notre niveau de connaissance.
Ceux et celles qui veulent rompre avec le conformisme intellectuel de notre société et
se vouer à l’élaboration d’un nouveau mode de pensée se sentent souvent isolés. Beaulieu
tisse entre eux des liens. C’est un lieu où beaucoup vont se rencontrer, et se reconnaître portés
par un même courant, un même désir de changement. L’auto engagement relie tous ceux qui
sont en recherche et oeuvrent dans le même sens. Une synergie peut alors se développer.
Grâce à cette interaction, la créativité de chacun est stimulée et s’amorce une dynamique
d’espérance.
Chacun s’efforce de trouver en soi une joie profonde grâce à son engagement
spécifique pour ce qui aussi son but le plus élevé : l’épanouissement de la vie, sur Terre, sous
toutes ses formes.
Il faut que la dilapidation des biens et l’abus de pouvoir s’effacent : une richesse
intérieure et non pas extérieure est visée.
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Deuxième partie :
Dimension écologique
de l’Education
En dehors de cela, il ne sait rien et ne peut rien faire. Tout dépendra de la façon dont
l’œil observera sans cesse les phénomènes de la Nature et recevra ainsi les images telles
qu’elles sont. »
Dans ce sens, il importe de se pencher sur le fruit des plus récentes recherches dans ce
domaine, car la dimension éducative est primordiale.3
3
Sources : documentation Conseil de l’Europe.
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dépend aussi de nombreux autres éléments indispensables qui sont dangereusement menacés
de dégradation sinon d’épuisement ou de disparition.
Tel est l’un des effets imprévus de l’évolution de notre société vers le progrès
économique. La recherche par l’homme des bénéfices matériels a modifié fatalement
l’impression qu’il se fait de l’intérêt général. La nature n’échappe pas à cette transformation
qui a pour origine la révolution industrielle. L’homme cherche à l’exploiter selon des normes
économiques qui affectent gravement son équilibre, et sans se soucier des générations futures.
Pour que l’indispensable qualité de la vie soit préservée ou retrouvée, il faut que
l’homme se rende compte qu’il dépend dans une très large mesure du milieu dans lequel il vit,
qu’il fait partie d’un ensemble qui a ses lois et ses exigences. En tant qu’être vivant, il a
besoin d’air, d’eau, de lumière, il a besoin de la végétation et des animaux qui l’entourent, il a
besoin de sol, d’espace vital et du sous-sol. En plus, contrairement aux autres organismes
vivants, l’homme a besoin aussi des différentes sources d’énergie. Mais pas de n’importe quel
air, quelle eau, quelle lumière… ! Ces lois fondamentales qui régissent les conditions de vie,
l’homme doit les connaître, d’autant plus qu’il intervient lui-même généralement à son insu,
dans le système écologique auquel il appartient. Etant donné que toutes ses actions modifient
plus ou moins l’environnement naturel, l’homme a une énorme responsabilité à son égard.
Une nouvelle conscience de l’environnement naturel est donc indispensable. Elle doit
être encouragée dès le plus jeune âge, en même temps que le fait d’exploiter notre planète.
Elle doit ensuite se fonder sur les connaissances transmises par l’école, puis être alimentée par
l’information et simultanément mise en œuvre dans le comportement individuel et l’action
professionnelle. Cette participation implique une adhésion personnelle. Il faut donc amener
les individus à reconnaître eux-mêmes les valeurs qui conditionnent la qualité de la vie et à
admettre des sacrifices éventuels.
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Pour intensifier l’intérêt porté par le public aux problèmes de l’environnement, il
faudra intégrer les questions d’environnement à différents niveaux et dans bien des branches
de l’éducation.
La source doit être objective. Le message doit tenir compte du récepteur et attirer son
attention non pas en faisant appel au sensationnel mais en insistant sur ses intérêts
fondamentaux.
L’information par les mass média permet d’atteindre un large public. Son effet est
cependant limité si elle n’est pas répétée, car elle ne peut influencer les comportements qu’à
la longue. Elle doit, d’autre part, éviter non seulement de renforcer la passivité de ceux qui la
reçoivent, mais aussi de provoquer une réaction négative.
L’évolution rapide du monde moderne implique des remises à jour des connaissances
et rend nécessaire une éducation permanente. Les moyens et les méthodes audiovisuelles sont
d’excellents instruments, mais il va de soi que c’est dans la nature elle-même que seront les
mieux perçus, sentis et expliqués les problèmes de l’environnement naturel. Ce contact direct
avec la nature est particulièrement important lorsqu’il s’agit de l’éducation des enfants.
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- l’éducation et l’information devraient favoriser la prise de conscience d’une part, de la
valeur que représente le patrimoine naturel et humain en tant que bien commun, et
d’autre part, du caractère collectif de la responsabilité à l’égard de ce patrimoine ;
Par ailleurs, les actions d’éducation et d’information ne doivent pas se limiter aux
mass média ou à l’école, elles doivent pénétrer efficacement les milieux « démultiplicateurs »
qui leur sont restés souvent étrangers : pouvoirs locaux, organisations syndicales ou de
jeunesse, associations de parents, partis politiques.
INFORMATION
La connaissance des problèmes posés par l’environnement naturel sur le plan européen
doit faire l’objet d’une diffusion régulière de l’information aux responsables de
l’administration et aux gestionnaires de l’environnement naturel. L’expérience acquise par les
uns doit profiter à l’ensemble. Les informations devront être diffusées régulièrement (par un
bulletin périodique, par exemple). Elles pourront donner lieu annuellement à des réunions de
mises au point et de concertation au cours desquelles de nouvelles orientations ou options
pourront être prises, en vue d’améliorer la gestion du milieu naturel et d’en harmonier les
méthodes.
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Dans le même ordre d’idées, les spécialistes, techniciens et ingénieurs qui, sans avoir à
gérer le milieu naturel, agissent par leurs interventions sur les équilibres écologiques, devront
pouvoir bénéficier d’une éducation permanente et d’une remise à jour des connaissances à la
faveur des recherches entreprises dans le domaine de l’écologie appliquée.
EDUCATION
L’éducation est sans aucun doute l’un des moyens essentiels d’inciter chaque individu
à adopter un comportement responsable à l’égard des problèmes de l’environnement naturel.
De nombreux pays ont déjà amorcé des réformes dans ce sens, notamment en
instituant des programmes intégrés, en créant des centres de formation multidisciplinaires, en
instaurant de nouvelles méthodes d’enquête.
Cette forme d’enseignement pourrait même être l’occasion d’échanges scolaires intra
européens fructueux, par exemple entre régions maritimes et continentales, ou entre régions
nordiques et méridionales.
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Il paraît capital de développer l’information et l’éducation dans le domaine
extrascolaire en évitant de tomber dans le didactisme. Bien plus ici que dans tout autre
domaine, la découverte des problèmes de l’environnement naturel doit se faire sous une forme
globale, et, dans la mesure du possible, par des expériences personnelles au sein du milieu
naturel et humain, avec le concours de ceux qui, de près ou de loin, sont attachés à sa gestion
ou à sa protection : écologistes, ingénieurs, responsables de collectivités locales, etc.
Cette expérience éducative présente, par rapport aux autres formes décrites
précédemment, l’avantage d’être donnée au cours des périodes de loisirs, c’est-à-dire au
moment où les citoyens sont le plus disponibles et réceptifs.
L’éducation des adultes et plus particulièrement celle des groupes les plus
difficilement accessibles par les moyens habituels, comme les femmes au foyer, les artisans,
les agriculteurs, exigent des méthodes spécifiques d’organisation prévoyant une participation
active des intéressés. Les pouvoirs locaux pourraient envisager des actions dans le cadre de
voyages organisés entre communes jumelées en axant le thème du voyage sur les problèmes
de l’environnement : pollution des eaux, de l’air, destruction des sites, enlaidissement du
paysage, protection des milieux, etc.
La valeur éducative des zones protégées, telles que les parcs nationaux, les parcs
naturels ou les réserves naturelles, ne doit pas être négligée. Elle devrait inciter à multiplier
leur nombre et à prévoir sur une petite partie de leur surface un aménagement léger qui leur
permette de remplir cette fonction culturelle, sans pour autant trahir leur fonction première qui
est la protection d’un milieu naturel remarquable.
En outre, les parcs publics et les ceintures vertes des centres urbains et des grandes
villes, pourraient être utilisés à des fins éducatives en étant équipés de manière appropriée. Le
tourisme, tant national qu’international, représente un potentiel considérable pour l’éducation
du public en matière d’environnement naturel.
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FORMATION
Il serait bon que soient organisés périodiquement des colloques d’enseignants des
différents niveaux pour confronter leurs conceptions et leurs méthodes pédagogiques en
matière d’environnement et comparer les résultats de leurs expériences tant dans le domaine
de la formation des maîtres que dans celui de l’enseignement relatif à l’environnement.
Si l’écologie et l’étude du milieu de la vie sont appelées à être l’un des éléments de la
culture générale de l’homme et le fondement d’un comportement adapté à la nature, il serait
bon de créer un enseignement supérieur de type général en matière d’environnement qui
pourrait être assez largement ouvert à des universitaires ou des ingénieurs venant d’horizons
divers.
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Les signatures ont été collectées dans le cadre d’une campagne de défense de la Terre
lancée par le secrétariat de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le
développement (CNUED).
Les réponses des Etats membres prouvent que le projet de pacte pour la Terre a été un
véritable catalyseur pour la conception des programmes à appliquer avant et après la CNUED.
En évoquant leur rôle, M. Portella a insisté sur le fait qu’il ne peut y avoir de
développement durable sans l’éducation et il a noté avec satisfaction la volonté exprimée en
faveur du développement de l’éducation et le recul de l’analphabétisme en termes absolus.
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aussi un changement de caractère culturel : « Les changements culturels déterminent la
préservation de l’environnement ainsi qu’une gestion des ressources naturelles. »
La science doit jouer un rôle déterminant dans les solutions des problèmes qui ont été
soulevés à la CNUED. A cet égard, Portella a rendu hommage au travail des programmes
intergouvernementaux de l’UNESCO. Il a fait référence à la Commission océanographique
intergouvernementale qui travaille dans la mise en place d’un Système mondial d’Observation
de l’Océan, ainsi qu’au Programme sur l’Homme et la Biosphère qui travaille activement à la
conservation et à l’étude de la diversité biologique. Il a mentionné par ailleurs, le Programme
hydrologique international, le Programme international de corrélation géologique et le Comité
du patrimoine mondial, pour ses activités relatives à la conservation des sites naturels et
culturels.
« La science, dont certains redoutaient qu’elle menace la terre et l’espèce dans leur
devenir, dote aujourd’hui l’homme de la capacité d’ouvrir l’horizon du futur. La main qui
inflige la blessure est aussi celle qui peut la guérir. » a-t-il conclu.
AVERTISSEMENT
Alpha International
B.P 42
34560 Poussan
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