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INSTITUT DE FORMATION EN MASSO KINESITHERAPIE

- BERCK-SUR-MER -

PRISE EN CHARGE MASSO-


KINÉSITHÉRAPIQUE D’UNE
PERSONNE ÂGÉE HÉMIPLÉGIQUE
DROITE
Physiothérapy care of an elderly patient presenting a right hemiplegia

Etude d’un cas clinique effectuée dans le service de rééducation et réadaptation fonctionnelle
du Docteur Bouteau.

Période de stage : du 31 août au 9 octobre 2009

Encadrement Masso-Kinésithérapique : Isabelle Poublanc

Directeur mémoire : Jean-Michel Hennebel

Caroline BOURGÈS
D.E. Session 2010
SOMMAIRE

RÉSUMÉ
I BILAN ET DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPIQUE ............................................................................... 1

I.1 BILAN ..................................................................................................................................................... 1


I.1.1 Interrogatoire et dossier du patient................................................................................................ 1
I.1.2 Bilan des 4 grandes fonctions......................................................................................................... 2
I.1.3 Bilan morphostatique ..................................................................................................................... 3
I.1.4 Bilan cutané, trophique, circulatoire.............................................................................................. 4
I.1.5 Bilan orthopédique ......................................................................................................................... 4
I.1.6 Bilan sensitif ................................................................................................................................... 5
I.1.7 Bilan neuromoteur.......................................................................................................................... 6
I.1.8 Bilan fonctionnel ............................................................................................................................ 6
I.2 DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPIQUE .................................................................................................. 7
I.3 OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES ......................................................................................................... 8
I.4 PRINCIPES ET PRÉCAUTIONS ........................................................................................................... 8

II DESCRIPTION DES TECHNIQUES : .................................................................................................. 10

II.1 RÉDUIRE LA SPASTICITÉ ET AUGMENTER LES AMPLITUDES ARTICULAIRES ................. 10


II.1.1 Au membre supérieur ................................................................................................................... 10
II.1.2 Au membre inférieur..................................................................................................................... 10
II.2 STIMULER ET OTIMISER LES COMMANDES MOTRICES VOLONTAIRES ............................. 11
II.2.1 Stimuler le contrôle de genou....................................................................................................... 11
II.2.2 Stimuler le contrôle de hanche ..................................................................................................... 13
II.2.3 Stimuler la triple flexion du membre inférieur droit..................................................................... 14
II.2.4 Stimuler le contrôle moteur du membre supérieur ....................................................................... 15
II.3 AMÉLIORER L'ÉQUILIBRE POSTURAL ET LE REPORT D'APPUI.............................................. 16
II.4 ACQUÉRIR UNE AUTONOMIE DANS LES DÉPLACEMENTS..................................................... 17
II.4.1 Les déplacements au fauteuil roulant ........................................................................................... 17
II.4.2 la marche...................................................................................................................................... 17
II.4.3 Les transferts ................................................................................................................................ 18

III DISCUSSION :.......................................................................................................................................... 20

III.1 RÉSUMÉS ............................................................................................................................................. 20


III.2 REFLEXION PERSONNELLE............................................................................................................. 22

CONCLUSION................................................................................................................................................... 25

BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RÉSUMÉ

Mme L, droitière, âgée de 80 ans, est victime d’un accident vasculaire cérébral ischémique le
28.07.09 entraînant une hémiplégie droite. Elle est admise au centre d’Helfaut le 10.08.09.
Le bilan initial du 08.09.09 met en évidence comme anomalies de structures un déficit global
de la commande volontaire de tout l’hémicorps droit, un déficit de verrouillage actif du genou
et une spasticité qui prédomine au niveau des extenseurs du membre inférieur (MI) droit et
aux fléchisseurs du membre supérieur (MS) droit. Le bilan fonctionnel met en évidence
comme dysfonctions un déficit dans les transferts, un équilibre debout précaire et une
incapacité à la marche. Il en résulte comme perturbations situationnelles que Mme L est
hospitalisée et reste dépendante dans toutes les activités de la vie quotidienne.
Le projet de Mme L étant de pouvoir remarcher et de rentrer chez elle en étant le plus
autonome possible, la rééducation est axée sur une prise en charge fonctionnelle visant à
retrouver la marche, une autonomie dans les transferts et dans les activités de la vie
quotidienne.
Les objectifs de la prise en charge sont d’inhiber la spasticité, d’acquérir une meilleure
commande motrice volontaire, de restaurer le verrouillage actif du genou dans la marche,
d’obtenir un équilibre debout sécurisant et d’améliorer l’autonomie dans les transferts. Les
capacités de Mme L étant trop réduites, la prévention des chutes est envisagée à plus long
terme pour éviter de mettre la patiente en situation d’échec.
Nous utilisons comme moyens pour pallier les anomalies de structures des positions
d’inhibition, des mobilisations passives et actives aidées au MS droit et du renforcement
musculaire aux MI et MS droits. Pour lutter contre les dysfonctions, nous effectuons un
travail de l’équilibre debout et de la marche ainsi qu’un apprentissage des transferts. La
rééducation prend en compte l’état de fatigue de Mme L.
À la fin des cinq semaines de prise en charge, le MS droit reste non fonctionnel mais nous
observons au niveau du MI droit une amélioration de la commande motrice volontaire.
L’équilibre debout s’est perfectionné, la marche est possible sur quelques mètres à l’aide
d’une canne tripode et d’un releveur de type « Liberté ». Les transferts pour passer de la
table de rééducation au fauteuil et inversement se font seule du côté hémiplégique mais Mme
L reste dépendante dans les activités de la vie quotidienne.

Mots clés : autonomie, fonctionnel, hémiplégie, kinésithérapie marche, personne âgée.


Key words : autonomy, functional, hemiplegia, physiotherapy, walking, elderly person.
I BILAN ET DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPIQUE

I.1 Bilan

I.1.1 Interrogatoire et dossier du patient

Renseignements généraux

Mme L, âgée de 80 ans est droitière. Elle est couturière à la retraite. Mme L est veuve, a deux
enfants et vit seule dans une maison de plain-pied.
Les enfants et les petits enfants de Mme L. vivent dans la région et sont très présents.

Histoire de la maladie

Mme L est admise au centre le 10 août 2009 suite à un accident vasculaire cérébral (AVC) de
type ischémique le 28 juillet 2009. Elle est désormais atteinte d’une hémiplégique droite.
Nous sommes à 42 jours de l’AVC.

Antécédents médicaux et chirurgicaux

- cypho-scoliose stabilisée ;
- hypercholestérolémie ;
- fibrillation ventriculaire ;
- diverticules sigmoïdes ;
- hypertension artérielle ;
- hernie hiatale opérée ;
- thrombose veineuse profonde surale gauche en 2003 ;
- phlébite surale droite le 01/09/09.

Traitements

- pour réduire les troubles digestifs : Inexium, Motilium, Gaviscon ;


- pour prévenir les troubles cardio-vasculaires et thrombo-emboliques : Kardegic,
Préviscan ;
- pour lutter contre l’hypertension artérielle : Coversyl ;

1
- pour réduire l’hypercholestérolémie : Crestor ;
- pour lutter contre l’état dépressif : Seroplex;
- pour réduire la spasticité : Lioresal ;
- pour réduire le déficit de potassium: Diffu K.

Ce nombre important de médicaments témoigne, de même que ses antécédents, un état


général fragile de Mme L.

Projet de la patiente

Le projet de Mme L est de remarcher de manière sécurisante et d’être assez autonome pour
nécessiter le moins d’aide possible à son retour à domicile.

I.1.2 Bilan des 4 grandes fonctions

Cardiaque

Le tableau I résume les valeurs de la tension artérielle et du pouls de Mme L avant, pendant et
après l’effort.

Tableau I: valeurs de la tension artérielle et du pouls avant, pendant et après l'effort.

Avant l’effort Pendant l’effort Après l’effort


Tension artérielle 14/8 16/11 16/11
Pouls 82 95 81

Nous pouvons constater que, grâce à ses traitements médicaux, aucune anomalie de la
fonction cardiaque n’est observée en rééducation.

Respiratoire

Spontanément, Mme L a une respiration principalement abdominale. Sa fréquence respiratoire


au repos est de 18 cycles par minute.
Mme L ne présente pas de dyspnée après l’effort.

2
Vésico-sphinctérienne

La patiente ne présente pas de trouble vésico-sphinctérien.


Cependant, Mme L étant incapable d’effectuer seule ses transferts, des fuites occasionnelles
peuvent se produire lorsqu’elle laisse passer trop de temps avant de demander de l’aide.

Fonctions supérieures

Mme L présente une dysarthrie peu marquée qui ne nécessite pas de séance d’orthophonie.
Mme L est motivée et active dans sa rééducation mais fatigue vite ; sa concentration est
rapidement diminuée.
Grâce à son traitement, seuls quelques signes de fragilité psychologique et une sensibilité
exacerbée sont visibles chez Mme L.

I.1.3 Bilan morphostatique

En décubitus dorsal (figure 1) : Mme L présente spontanément un membre inférieur droit en


rotation médiale avec une hanche en adduction. Son tronc est en inclinaison gauche. Ses
membres supérieurs sont asymétriques avec un angle huméro-radial plus important à droite.
Nous observons que les ceintures scapulaires et pelviennes ne sont pas parallèles.

Figure 1: attitude spontanée en décubitus dorsal

En position assise (figure 2) : Le rachis cervical présente une hyperlordose. Le rachis


thoracique présente une courbure scoliotique droite. Le rachis lombaire présente un
effacement de la lordose et une courbure scoliotique gauche. La tête est projetée en avant.

3
La mesure des flèches par le fil à plomb confirme ces observations : on retrouve une flèche
cervicale de 85 mm et une flèche lombaire nulle. L’appui fessier est plus important à gauche.

Figure 2: attitude spontanée assise

En position debout, on retrouve chez Mme L. la cypho-scoliose thoracique droite et la


scoliose lombaire gauche. On note également une rétro-position de l’hémicorps droit ainsi
qu’un défaut de report d’appui du côté droit.

I.1.4 Bilan cutané, trophique, circulatoire

Mme L porte un bas de contention à droite.


Le test du godet est positif et le pli de peau est plus difficile au niveau de la jambe droite ce
qui met en évidence un œdème d’origine mixte (veineuse et lymphatique).

Périmètrie (annexe 1) : la périmètrie met en évidence une amyotrophie des muscles de la


jambe et de la cuisse droite en partie masquée par l’œdème mis en évidence précédemment.

Aucun trouble cutané, trophique et circulatoire n’est observable au membre supérieur droit.
Il n’y a pas de signe de phlébite ni d’algoneurodystrophie.

I.1.5 Bilan orthopédique

D’après les mesures effectuées passivement (annexe 2), les amplitudes sont limitées
bilatéralement dans tous les mouvements des hanches et dans la flexion dorsale de cheville.
Ces limitations prédominent au niveau de l’abduction de hanche et de la flexion dorsale de
cheville au membre inférieur droit. Au membre supérieur droit, les mesures révèlent une

4
diminution de la flexion, extension et de la rotation latérale d’épaule et de l’extension du
poignet et des doigts.
La palpation ne révèle pas de diastasis gléno-huméral.
Au niveau du tronc, les radiographies montrent une scoliose lombaire de 35°, une exagération
de la cyphose dorsale et un déséquilibre du bassin de 11 mm dans le plan sagittal (figure 3).

Figure 3: Radiographies lombaire de face, thoracique de profil et du bassin de face

I.1.6 Bilan sensitif

Sensibilité subjective

Au membre inférieur droit, il n’y a pas de douleur spontanée ni provoquée.


Au membre supérieur droit, Mme L ressent une douleur de type mécanique provoquée par la
mobilisation dans les amplitudes extrêmes au niveau du poignet, des doigts et au niveau de
l’épaule lorsque le membre est en suspension. Ces douleurs sont cotées à 3/10 selon l’échelle
visuelle analogique (EVA).

Sensibilité objective

• Sensibilité profonde

Les tests de kinesthésie, stathestésie et palesthésie ne révèlent aucun trouble de la sensibilité


profonde chez Mme L.

5
• Sensibilité superficielle

La sensibilité thermique et le tact épicritique sont normaux.

I.1.7 Bilan neuromoteur

Tonus

Selon l’échelle d’Ashworth modifiée (annexe 3), Mme L présente une spasticité cotée à 2 sur
le quadriceps, à 1+ sur le triceps sural droit et à 1+ sur les fléchisseurs du coude et du poignet
droits. Les muscles de l’épaule et de la hanche ne présentent pas de spasticité.
Les réflexes ostéotendineux sont vifs à droite.

Motricité volontaire

Le testing musculaire selon Collin et Wade met en évidence une diminution importante et
globale de la force musculaire des membres inférieur et supérieur droits (annexe 4).

Extensibilité

Aucun trouble de l’extensibilité n’est présent chez Mme L.

I.1.8 Bilan fonctionnel

Bilan de l’équilibre

L’équilibre postural de Mme L est évalué selon le score de Bourges [1] (annexe 5).
L’équilibre postural assis (EPA) est de 3/4.
L’équilibre postural debout (EPD) est de 2/5.
Mme L est dépendante pour tous les transferts.
Le score de l’échelle d’équilibre de Berg [2] est de 9/56 (annexe 6).
Ces différents résultats témoignent d’un équilibre debout précaire.

6
Bilan des déplacements

La marche, les activités supérieures de la marche et le relevé de chute sont impossibles en


raison de la spasticité et de la force insuffisante du membre inférieur droit.
Mme L est dépendante dans tous ses déplacements qui se font dans un fauteuil roulant de type
« confort ».

Bilan des activités de la vie quotidienne (AVQ)

Une aide partielle est nécessaire dans toutes les AVQ.


Mme L a un indice de Barthel de 35/100 mettant en évidence des difficultés principalement
dans les AVQ qui nécessitent un transfert ou un déplacement (annexe 7).

Bilan des transferts

Mme L passe du décubitus dorsal au décubitus latéral droit sans aide. Tous les autres
transferts nécessitent une aide. Le décubitus dorsal est donc le dernier niveau d’évolution
motrice (NEM) acquis.

Capacités fonctionnelles du membre supérieur

Aucun mouvement fonctionnel n’est possible au membre supérieur droit.


La force au membre supérieur gauche est suffisante pour assurer un appui partiel du poids du
corps dans les transferts et dans la marche.

I.2 DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPIQUE

Mme L, 80 ans, droitière, présente une hémiplégie droite.


Son bilan initial montre à ce jour comme principales anomalies de structures :
- une diminution de la force musculaire de tout l’hémicorps droit ;
- une diminution des amplitudes de la hanche, de la cheville et du membre supérieur
droit ;
- une spasticité notamment sur le biceps brachial, le grand pectoral, le quadriceps et le
triceps sural à droite :

7
- une cyphoscoliose thoracique droite, une scoliose lombaire gauche et un déséquilibre
du bassin.

Ces anomalies de structures entraînent les dysfonctions suivantes :


- des troubles morphostatiques avec un report de poids insuffisant du côté paralytique et
un centre de gravité projeté en arrière ;
- des troubles de l’équilibre ;
- un passage du pas impossible pour la marche ;
- une dépendance importante dans AVQ et les transferts ;
- une impossibilité d’utiliser son membre supérieur droit.

Il en découle des perturbations situationnelles. Mme L. est hospitalisée et a besoin d’une


tierce personne dans toutes les activités de la vie quotidienne.

I.3 Objectifs thérapeutiques

En accord avec les projets de la patiente, la prise en charge est la plus fonctionnelle possible
pour permettre une remise à la marche rapide et une meilleure autonomie.
Compte tenu du bilan initial, les objectifs thérapeutiques sont :
- réduire la spasticité et augmenter les amplitudes articulaires ;
- stimuler et optimiser les commandes motrices volontaires pour acquérir une
fonctionnalité ;
- améliorer l’équilibre postural ;
- faciliter et sécuriser les transferts permettant de passer du lit au fauteuil et
inversement ;
- débuter le travail de marche.

I.4 Principes et précautions

- ne pas renforcer la spasticité ;


- tenir compte de la fatigabilité de la patiente au niveau physique et intellectuel en
faisant des temps de pauses réguliers et en réduisant les sources de déconcentration ;
- vérifier les signes de phlébite en examinant le ballant du mollet, la peau (rougeur, peau
indurée) et la douleur à la dorsiflexion de cheville ;

8
- utiliser des manœuvres infra douloureuses ;
- mettre en place une écharpe pour son membre supérieur droit dans les exercices en
charge pour prévenir un diastasis et des douleurs d’épaule ;
- surveiller les signes d’algoneurodystrophie (douleur, chaleur, gonflement)

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II DESCRIPTION DES TECHNIQUES

II.1 Réduire la spasticité et augmenter les amplitudes articulaires

II.1.1 Au membre supérieur

Nous débutons chaque séance par une réduction de la spasticité afin de bénéficier de
capacités musculaires optimales lors des différents exercices proposés [3].
Nous effectuons des mobilisations passives associées à des temps de posture en insistant sur
l’épaule, le poignet et les doigts. Elles se font en fonction de la douleur ressentie par Mme
L.
Mme L est en décubitus dorsal (DD), nous plaçons l’épaule en flexion, abduction, rotation
latérale pour faciliter l’extension dans le reste du membre supérieur, le coude en extension,
l’avant bras en supination, le poignet et les doigts en extension et le pouce en abduction
pour ouvrir la première commissure (figure 4).

Figure 4: posture d'inhibition de la spasticité au membre supérieur droit

Nous complétons les mobilisations passives par des auto-mobilisations [3]. Mme L croise
ensemble les doigts de ses deux mains, nous lui demandons d’écarter la première commissure
de sa main droite grâce au pouce et à l’index de sa main gauche, et de mobiliser son membre
supérieur droit grâce à son membre supérieur sain dans les amplitudes maximales.

II.1.2 Au membre inférieur

Nous réalisons des mobilisations passives en décubitus dorsal et latéral.


À la hanche : nous mobilisons de façon globale dans tous les mouvements en insistant sur
l’abduction et la rotation latérale qui sont les mouvements les plus limités.

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Au genou : nous effectuons des mobilisations douces en flexion pour réduire la spasticité au
niveau du quadriceps.
À la cheville au pied : nous mobilisons en flexion dorsale et valgus pour prévenir l’attitude
vicieuse en varus équin.

II.2 Stimuler et optimiser les commandes motrices volontaires

II.2.1 Stimuler le contrôle de genou [4]

En décharge :

Exercice 1 (figure 5) : la patiente est en DD, hanche et genou droits fléchis, le pied repose
sur le thorax du thérapeute. Les mains du thérapeute se situent de part et d’autre du genou
pour contrôler que le mouvement se fait dans le plan sagittal. Nous demandons à Mme L de
pousser sur notre thorax, de maintenir la position 6 secondes dans divers degrés d’extension
de genou puis de fléchir le membre inférieur pour reprendre la position initiale. Le but est
de pouvoir tenir la position dans les derniers degrés d’extension sans aller jusqu’à
l’extension totale pour prévenir le récurvatum. Nous répétons l’exercice dix fois avec des
temps de repos égaux aux temps de travail.

Figure 5 : travail du contrôle de genou en décubitus dorsal

Cet exercice est proposé pour obtenir un meilleur contrôle de genou (maintien de la position 6
secondes) afin d’éviter le récurvatum lors de la marche, et pour un renforcement des muscles
fléchisseurs et extenseurs du membre inférieur droit. Mme L comprend rapidement l’exercice
et le réussit de mieux en mieux au cours des séances.

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Exercice 2 (figure 6) : Mme L est assise en bord de table, son pied droit repose sur une
planche à roulettes. Nous plaçons des cônes à différents degrés de flexion du genou. La
consigne est de placer l’avant de la planche à roulettes face à un cône de couleur spécifique.
L’exercice se fait en plusieurs étapes :
- passivement pour réduire la spasticité ;
- activement les yeux ouverts pour stimuler la commande motrice volontaire et prendre
conscience des différents degrés de flexion du genou ;
- activement les yeux fermés, une fois que Mme L a intégré les différents degrés de
flexio, pour améliorer le contrôle du genou.

Figure 6: travail de contrôle de genou assis

En charge :

Exercice 1 (figure 7) : afin de centrer l’exercice sur le contrôle de genou et pour que
l’équilibre postural n’intervienne pas en provoquant des troubles de concentration chez la
patiente [5], nous installons Mme L sur le plan incliné. Nous installons une balance sous le
pied droit. La main du thérapeute est placée derrière le genou de la patiente de façon à ce
que la face postérieure du genou touche la main lorsque la patiente a atteint les derniers
degrés d’extension. Nous demandons à Mme L de tendre le genou droit et de maintenir la
position 6 secondes dès que le genou touche la main du thérapeute pour ne pas aller jusqu’à
l’extension totale et éviter le récurvatum. La balance permet de vérifier que l’appui se fait
bien sur le membre hémiplégique lors de l’extension et de donner à Mme L un feedback
visuel.
La main du thérapeute permet dans un 1er temps de donner un repère sensitif aux derniers
degrés d’extension. Une fois que Mme L a intégré la position, nous pouvons retirer la main.

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Figure 7 : travail de contrôle de genou debout

Exercice 2 : en progression de l’exercice 1, le même travail est demandé sans le plan


incliné. Mme L est debout sur des balances et nous demandons de fléchir et de tendre les
genoux en maintenant la position à différents degrés de flexion, tout en vérifiant que l’appui
est le même des deux côtés. Cet exercice associe alors le contrôle de la posture, le contrôle
du genou et la prise de conscience du report d’appui à droite.

II.2.2 Stimuler le contrôle de hanche [4]

Pour stimuler le contrôle de hanche, nous effectuons l’exercice du ponté pelvien. En DD,
genoux fléchis, nous demandons à Mme L de décoller le bassin de la table et de maintenir la
position 10 secondes (figure 8).
En progression nous provoquons des déséquilibres alternativement de part et d’autre du bassin
et nous diminuons la flexion de genou.

Figure 8: travail du contrôle de hanche

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Cet exercice permet de stimuler le contrôle de hanche et de renforcer les muscles fessiers
nécessaires lors de la marche.

II.2.3 Stimuler la triple flexion du membre inférieur droit [4]

Les différents exercices proposés sont orientés vers la marche en reproduisant la triple flexion
du membre inférieur nécessaire au passage du pas [3,4,6].

En décharge :

Mme L est en décubitus latéral (DL) gauche sur le plan Bobath, le membre inférieur gauche
est en flexion pour assurer une bonne stabilité, nous plaçons un coussin sous le membre
inférieur droit et un cône sur le coussin. Le but de l’exercice est de venir faire tomber le
cône avec le genou en effectuant une flexion de hanche. En progression nous plaçons le
cône de plus en plus à l’extrémité du coussin, vers la tête. Pendant l’exercice, la paume de la
main droite repose sur le plan Bobath avec le poignet en extension pour provoquer une
réaction positive de support et stimuler le membre supérieur droit.

Figure 9: travail de triple flexion en décubitus latéral

En charge :

Mme L est debout devant l’espalier. La consigne est de venir poser son pied sur le premier
barreau de l’espalier puis de le redescendre au sol (figure 10).
En progression, nous demandons de poser le pied sur l’étage supérieur.

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Figure 10: travail de triple flexion debout

Dans un premier temps, nous plaçons le bras en écharpe pour que Mme L reste concentrée sur
la triple flexion du membre inférieur droit. Une fois que le mouvement est acquis le
thérapeute maintient la main droite de Mme L sur un barreau pour stimuler un réaction de
soutien du membre supérieur droit.
À la fin de la prise en charge, Mme L est capable de poser son pied sur la deuxième marche
de l’espalier mais cela entraîne toujours une rétro-position du bassin.

II.2.4 Stimuler le contrôle moteur du membre supérieur

Exercice 1 : Mme L est en DD, ses deux mains sont croisées et ses membres supérieurs sont à
90° de flexion. La consigne est de garder les membres supérieurs à la verticale en s’aidant le
moins possible du membre sain. Mme L n’est pas capable à ce jour de maintenir son membre
supérieur droit seul à la verticale.

Exercice 2 (figure 11) : Mme L est assise face à une table. Son membre supérieur droit est
maintenu sur une plate-forme permettant de diminuer les forces de frottement entre la table et
le membre supérieur. Nous plaçons des cubes à différents endroits de la table et la consigne
est de venir faire tomber les cubes de la table. Grâce à la motricité de l’épaule cet exercice est
réalisé correctement par Mme L lorsqu’il s’agit de faire tomber des cubes situés latéralement.
En revanche, Mme L utilise son membre supérieur sain pour déplacer les cubes situés en face.

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Figure 11: travail du contrôle moteur du membre supérieur droit

II.3 Améliorer l’équilibre postural et le report d’appui

Exercice 1 (figure 12): en position assise, les pieds reposent sur une caisse en bois. Nous
mettons nos mains sous les fesses de Mme L pour vérifier que l’appui est symétrique. Nous
demandons à Mme L d’aller chercher un objet à droite tout en appuyant sur le côté
hémiplégique puis de l’amener à gauche tout en appuyant du côté sain.
En plus d’améliorer l’équilibre postural et le report d’appui, cet exercice permet un travail
de dissociation des ceintures [7].

Figure 12: travail de l'équilibre et du report d'appui assis

Exercice 2 : en position debout, le travail de l’équilibre se fait d’abord entre les barres
parallèles, face à un miroir pour avoir un feedback visuel et permettre à Mme L de prendre
conscience de ses défauts posturaux pour s’auto corriger. Nous pouvons placer des balances
sous les pieds pour vérifier que le report d’appui se fait des deux côtés.
En progression nous demandons à Mme L de fermer les yeux, nous effectuons des
déstabilisations intrinsèques (mobilisations de la tête, aller chercher un objet avec le

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membre supérieur gauche) et extrinsèques (poussées déséquilibrantes provoquées par le
thérapeute).
Mme L prend rapidement conscience de ses défauts et réussit à les corriger après dix
minutes d’exercice. Les même défauts réapparaissent à la séance suivante mais la patiente a
besoin de moins en moins de temps pour se corriger.

II.4 Acquérir une autonomie dans les déplacements

II.4.1 Les déplacements au fauteuil roulant

Le travail de déplacement au fauteuil roulant manuel se fait en collaboration avec l’équipe


d’ergothérapeutes. Mme L avance avec son membre supérieur gauche et se dirige avec son
membre inférieur gauche. Progressivement, nous augmentons le périmètre de déplacement.
Mme L commence par se déplacer seule dans la chambre, nous lui demandons d’abord de se
rendre en salle de rééducation en fauteuil roulant accompagnée, puis elle devient autonome
dans tous ses déplacements en fauteuil roulant.

II.4.2 La marche

Pour pallier aux déficiences des releveurs, la marche est travaillée avec releveur de type
« Liberté» (figure 13). Ce type de releveur s’adapte facilement à la patiente, il permet un
confort et ne met pas de résistance excessive à la flexion plantaire ni à la flexion dorsale de
cheville.

Figure 13: releveur "Liberté


"

La marche est réalisée précocement [4] entre les barres parallèles.

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Nous laissons d’abord Mme L effectuer quelques pas seule devant un miroir afin qu’elle
puisse se corriger elle-même [8].
Mme L a tendance à diminuer son polygone de sustentation, nous lui demandons donc de
garder les pieds de part et d’autre d’une ligne rouge tracée sur le sol.
La difficulté principale de Mme L se situe au passage du pas, nous effectuons donc des
stimulations au niveau du bassin pour l’aider à soulever son MI droit. La main du thérapeute
se situe au niveau de l’aile iliaque droite de la patiente, soulève le bassin et effectue une
traction vers l’arrière pour stimuler la flexion du membre inférieur droit. Un contre-appui
est placé au niveau de l’épaule gauche pour provoquer la dissociation des ceintures.
En progression nous diminuons les stimulations.
Mme L progresse dans le travail de marche entre les barres parallèles. Son passage du pas
devient possible sans aide mais reste lent ; de plus, la patiente utilise beaucoup son membre
supérieur sain pour gérer son déséquilibre postérieur grâce à la barre.
Nous travaillons par la suite la marche avec une canne tripode qui oblige Mme L à gérer son
déséquilibre postérieur sans s’aider de son MS gauche. La marche avec une canne tripode
reste coûteuse en énergie pour Mme L et le périmètre de marche est pour le moment limité à
cinq mètres.

II.4.3 Les transferts

Le transfert décubitus dorsal-assis bord de table [4] :

Nous apprenons à Mme L à passer du DD au DL, sortir ses membres inférieurs de la table et
s’appuyer sur le membre supérieur gauche pour redresser le tronc en position assise (figure
14). Ce transfert est possible mais demande du temps du côté hémiplégique et nécessite
encore une aide du côté sain.

Figure 14: travail du transfert décubitus dorsal à assis

18
Le transfert assis-debout [4,7] :

Nous apprenons à Mme L à se pencher en avant pour déplacer le centre de gravité vers
l’avant, à pousser avec son membre supérieur sain sur le siège, puis à se redresser en venant
chercher un objet placé en hauteur (figure 15). La main du thérapeute peut exercer un appui
au niveau antérieur du bassin de la patiente pour stimuler l’extension de hanche. En fin de
rééducation, Mme L réalise seule et correctement ce transfert.

Figure 15: Travail du transfert assis à debout

19
III DISCUSSION :

III.1 Résumés

Article 1 : de CARR JH, SHEPHERD RB. Optimisation de la performance motrice de la


marche après un accident vasculaire cérébral : l’entraînement des membres inférieurs
pour l’appui, l’équilibre et la propulsion. Kinésithérapie les annales, n°44-45, septembre
2005, p 20-32.
Dans cet article, les auteurs mettent en avant les méthodes permettant un entraînement des
membres inférieurs pour la marche.
Ils recommandent tout d’abord un travail en synergie des articulations de la hanche, du genou
et de la cheville afin de reproduire la coopération de ces dernières lors de la marche. De plus,
ils mettent en avant l’importance des exercices de contrôle moteur de ces articulations grâce à
des exercices avec et sans appui. Le contrôle moteur des articulations de la hanche, du genou
et de la cheville, permet d’obtenir une bonne efficacité fonctionnelle des différents muscles
pendant la marche. Le renforcement musculaire tient aussi une place importante dans la
rééducation et, sans augmenter la spasticité, permet une amélioration des capacités
musculaires lors de la marche. Il est aussi important d’effectuer une reprise d’appui précoce
par un travail de marche, de transferts d’appui et de transferts assis-debout. La réalisation
« d’exercices orientés vers des tâches spécifiques » permet de développer les capacités des
membres inférieurs pour l’action souhaitée, mais aussi pour les actions similaires. Les auteurs
mettent enfin l’accent sur l’importance des répétitions pour pallier les déficits engendrés par
les conséquences de l’accident vasculaire cérébral.

Article 2 : de ROBERTSON J, REGNAUX JP. L’efficacité des techniques de


rééducation chez le sujet hémiplégique est-elle influencée par des facteurs ?
Kinésithérapie scientifique, n°458, septembre 2005, p 5-12.
Cet article met en évidence l’importance de la façon dont sont appliquées les techniques de
rééducation, plus que le choix des techniques elles-mêmes.
En effet, des études visent à montrer que certains facteurs appliqués à la rééducation
permettent d’en améliorer les résultats.
Ainsi, l’article évoque les effets bénéfiques de :
- l’intensité : sans donner de durée optimale, les études montrent l’importance de
l’augmentation du nombre d’heures de rééducation ;

20
- la répétition : le fait de répéter un exercice plusieurs fois entraîne une amélioration de
la récupération motrice ;
- le renforcement musculaire : d’après les études évoquées dans cet article, le
renforcement musculaire n’engendre pas d’augmentation de la spasticité et permet
d’améliorer les capacités fonctionnelles ;
- la tâche orientée : l’entraînement orienté vers une tâche spécifique et l’utilisation
d’objets améliorent la réalisation et le contrôle du geste ainsi que les activités
fonctionnelles. Cette amélioration n’est cependant pas observable sur une tâche
différente ;
- l’entraînement bilatéral : le fait de réaliser un exercice en même temps du côté sain et
du côté parétique permet un gain fonctionnel plus important du membre parétique que
lorsque celui-ci est sollicité seul.
L’association de ces facteurs permettrait aussi une amélioration des capacités du patient.

Article 3 : De CHANE TENG D. Etiologie des chutes et des instabilités de la personne


âgée, Kinésithérapie scientifique, n°497, mars 2009.
La chute étant un problème majeur à prendre en compte dans la rééducation des personnes
âgées, cet article fait le point sur les différents facteurs pouvant être à l’origine de chutes et
d’instabilités.
Tout d’abord la personne âgée subit un vieillissement physiologique qui peut favoriser la
chute. En effet il y a :
- une diminution des afférences visuelles, vestibulaires et proprioceptives,
- une dégénérescence des centres nerveux :
- l’installation d’une faiblesse musculaire.
L’instabilité peut aussi être engendrée par des pathologies :
- cardio-vasculaires ;
- neurologiques ;
- oculaires ;
- Oto-rhino-laryngées (ORL).
D’autres facteurs influent sur la stabilité comme :
- la diminution des amplitudes articulaires ;
- l’installation d’attitudes vicieuses ;
- certains médicaments agissant sur l’état psychologique et cardio-vasculaire ;
- un habillage et un chaussage mal adaptés.

21
Les personnes âgées accumulent souvent plusieurs de ces facteurs de risques, la cause des
chutes est donc souvent multifactorielle. Il est donc important d’adapter la rééducation à ces
facteurs afin de prévenir les risques de chutes et leurs complications pouvant aller de la perte
d’autonomie au décès.

III.2 Réflexion personnelle

Afin de prendre en compte au maximum le projet de Mme L, la prise en charge a été ciblée
sur le travail de la marche et des transferts. Il a fallu s’adapter aux déficits et incapacités liés
d’une part à son AVC et d’autre part à son âge.
D’après l’article 2, l’intensité de la rééducation en améliore les résultats, nous avons
effectivement tenu compte de ce paramètre et proposé des séances quotidiennes d’1h30 de
kinésithérapie associées à 1h30 d’ergothérapie afin de bénéficier des résultats positifs d’une
rééducation intensive. Cependant, la rééducation doit prendre en compte la fatigabilité de la
personne âgée. En effet, après un temps de rééducation trop important, Mme L présentait des
signes de fatigue tels qu’une lenteur dans l’exécution des exercices ou une difficulté à
comprendre les consignes. Afin que l’influence positive du facteur intensité ne soit pas
diminuée par une fatigue trop importante, nous avons trouvé un compromis entre l’efficacité
et la prise en compte de la fatigue, et donc effectué des temps de pauses réguliers égaux aux
temps de travail.
Au début de la rééducation, un des problèmes majeurs était le déficit moteur important de
l’hémicorps droit rendant la marche impossible. Comme le préconisent les articles 1 et 2, nous
avons entrepris un travail de renforcement musculaire aux MI et MS droits qui a permis une
augmentation de la force musculaire et un meilleur contrôle moteur pendant la marche, sans
augmenter la spasticité.
Les articles 1 et 2 évoquent les bienfaits des « exercices orientés vers des tâches spécifiques ».
Dans le cas de la rééducation de Mme L., nous avons ciblé les exercices sur l’amélioration de
la marche et des transferts. Ainsi, nous avons entraîné le membre inférieur droit à la triple
flexion et triple extension et avons travaillé le contrôle des différentes articulations. Nous
avons aussi débuté tout de suite des exercices avec transfert d’appui du côté droit et de
marche.
L’autonomie était un objectif important pour Mme L, nous avons donc beaucoup travaillé les
transferts du lit au fauteuil roulant avec différentes étapes (DD à DL, DL à assis bord de lit,
assis à debout, debout à assis). Pour profiter de l’efficacité de la répétition évoquée dans

22
l’article 2, nous avons reproduit chaque étape 10 fois en respectant un temps de travail égal au
temps de pause.
J’ai choisi l’article 2 car je suis d’accord avec le fait que la manière dont est appliquée une
technique a une importance capitale dans l’efficacité de la rééducation. J’ai donc tenu compte
au maximum de cette idée dans ma prise en charge. L’article 2 présente les différents facteurs
qui peuvent influencer l’efficacité de la rééducation mais n’aborde pas les facteurs
psychologiques. Il me semble cependant important que la rééducation prenne en compte ces
facteurs et que les exercices soient réalisés de telle sorte que la motivation et la concentration
soient au maximum des possibilités de la patiente. Au cours de la rééducation, nous avons
effectivement dû faire face aux difficultés de concentration de Mme L, qui d’une part se
laissait facilement distraire par les éléments extérieurs, et d’autre part avait des difficultés à
exécuter un exercice qui comportait plusieurs consignes. Nous avons donc entrepris une
démarche pédagogique pour maintenir l’attention et la motivation de la patiente. Dans un
premier temps, nous avons privilégié les tâches simples avec des consignes uniques, lorsque
la tâche était acquise, nous avons ajouté des tâches secondaires. Pour conserver une bonne
concentration et une motivation importante, nous avons varié au maximum les exercices,
utilisé des objets, évité les situations d’échec et toujours terminé la séance sur un exercice
réussi.
La prévention de la chute a été une problématique importante lors de la rééducation. L’article
3 peut être mis en lien avec la rééducation de Mme L puisqu’il explique l’existence chez la
personne âgée de nombreux facteurs pouvant être responsables de la chute. Mme L en
présente plusieurs : une diminution de la force musculaire, une raideur articulaire, des
attitudes vicieuses, un déséquilibre postérieur, une prise d’antidépresseurs ou encore des
conséquences de la pathologie neurologique (spasticité, faiblesse musculaire). Ainsi que le
recommande l’article 3, nous avons tenu compte de tous les facteurs de risque présents chez
Mme L et tenté de les réduire grâce à des mobilisations, du renforcement musculaire, des
exercices d’équilibre. Cependant, la faiblesse musculaire, la spasticité présentes à l’hémicorps
droit et l’état psychologique fragile de Mme L nous ont encouragés à ne pas travailler le
relevé de chute afin, comme évoqué précédemment, de ne pas la mettre en situation d’échec
pour qu’elle reste motivée pour les autres exercices de la rééducation. Les niveaux
d’évolution motrice ont cependant été travaillés au lit lors des exercices de transfert. Le travail
de relevé de chute reste un objectif important à travailler à moyen terme lorsque Mme L aura
récupéré une force musculaire suffisante et un meilleur contrôle moteur.

23
Tout au long de notre prise en charge masso-kinésithérapique, nous avons donc présenté des
exercices variés et adaptés, en tenant compte de l’ensemble des troubles de Mme L afin de
proposer une rééducation de la patiente dans sa globalité.

24
CONCLUSION

Après 4 semaines de rééducation, le bilan montre une évolution positive dans les différents
objectifs établis en début de rééducation.
Pour les anomalies de structure, la spasticité au niveau du membre inférieur droit est moins
gênante, la commande motrice volontaire a augmenté au membre inférieur droit et le contrôle
de genou est acquis, ce qui facilite la marche. En revanche, au membre supérieur droit la force
musculaire a légèrement augmenté mais reste insuffisante pour permettre une fonctionnalité.
La plupart des transferts sont effectués correctement par Mme L. même s’ils nécessitent une
supervision. L’EPA est passé de 3 à 4, l’EPD est passé de 2 à 3 et l’équilibre de Berg de 9/56
à 28/56.
Mme L. est autonome dans tous ses déplacements en fauteuil roulant.
Pour la marche, Mme L. se déplace seule sur environ 20m entre les barres parallèles. Avec la
canne tripode, une supervision et des directives verbales sont nécessaires et le périmètre n’est
que de 5m.
Le score de l’indice de Barthel est passé de 30/100 à 50/100.
À moyen terme, les objectifs sont de poursuivre le travail d’autonomie dans les transferts,
d’améliorer la qualité de la marche et d’augmenter son périmètre pour que Mme L. puisse se
déplacer seule dans une pièce, et améliorer la commande motrice du membre supérieur droit.
Il faudra aussi, dès que les capacités de la patiente seront suffisantes, débuter le travail de
relevé de chute.
À long terme il faut effectuer une rééducation encore plus fonctionnelle afin d’envisager un
retour à domicile.
Malgré les progrès accomplis et même si Mme L. participe de plus en plus, elle reste
dépendante dans la plupart des AVQ. Il a fallu réadapter les projets de la patiente au cours de
la rééducation en lui faisant notamment accepter la nécessité d’aides à domicile lors de son
retour chez elle et le port de protections urinaires la nuit puisqu’elle n’est pas capable de se
rendre seule aux toilettes depuis son lit.
À ce jour, Mme L est rentrée chez elle et reçoit une aide à domicile 3 fois par jour pour les
transferts, la toilette et la préparation des repas. Elle effectue cinq séances de rééducation par
semaine et continue de progresser. Son équilibre et la commande motrice de son membre
inférieur droit se sont amélioré ce qui lui permet d’avoir augmenté son périmètre de marche.
La force musculaire de son membre supérieur droit à augmentée.

25
BIBLIOGRAPHIE

1. Référentiel d’auto-évaluation des pratiques professionnelles en masso-kinésithérapie.


Évaluation fonctionnelle de l’AVC. Janvier 2006.

2. VAILLANT J. Évaluation des performances d’équilibre des sujets âgés : le « Berg Balance
Test ». Kinésithérapie scientifique, mai 2007, n°477, p 47-49.

3. PELTIER M. Kinésithérapie et spasticité. Kinésithérapie Scientifique, mars 2010, n°508.

4. CARR JH, SHEPHERD RB. Optimisation de la performance motrice de la marche


après un accident vasculaire cérébral : l’entraînement des membres inférieurs pour
l’appui, l’équilibre et la propulsion. Kinésithérapie, les annales, septembre 2005, n°44-45,
p 20-32.

5. REGNAUX JP. Les contributions des ressources attentionnelles dans le contrôle de


l’équilibre et de la marche. Kinésithérapie scientifique, avril 2004, n°443.

6. ROBERTSON J., REGNAUX JP, L’efficacité des techniques de rééducation chez le


sujet hémiplégique est-elle influencée par des facteurs ? Kinésithérapie scientifique,
septembre 2005, n°458, p 5-12.

7. DUREYSSEIX ML. Outil pédagogique pour la prise en charge kinésithérapique de la


personne âgée. Kinésithérapie scientifique, septembre 2008, n°491, p 11-16.

8. VAILLANT J. Effets de feedback visuels sur la régulation de la posture debout.


Kinésithérapie scientifique, juillet 2004, n°446, p

9. CHANE TENG D. Etiologie des chutes et des instabilités de la personne âgée.


Kinésithérapie scientifique, mars 2009, n°497, p 5-15.

26
ANNEXES

27
ANNEXE 1 : Périmétrie des membres inférieurs :

Droite Gauche
08/09/09 08/10/09 08/09/09 08/10/09
Mollet
Base de la patella 31.5 cm 31.5 cm 31.5 cm 31.5 cm
- 5 cm 28 cm 28 cm 28 cm 28 cm
-10 cm 27 cm 27 cm 28 cm 28 cm
-15 cm 24.5 cm 25 cm 26 cm 26 cm
-20 cm 21 cm 22 cm 22 cm 22 cm
Cuisse
Pointe de la patella 34.5 cm 33 cm 33 cm 33 cm
+ 5 cm 35 cm 34 cm 34.5 cm 34.5 cm
+ 10 cm 38 cm 38 cm 39 cm 39 cm
+ 15 cm 44 cm 44 cm 44 cm 44 cm

28
ANNEXE 2 : mesures goniométriques des amplitudes articulaires

MEMBRE INFÉRIEUR DROIT MEMBRE INFÉRIEUR GAUCHE


08/09/2009 08/10/2009 08/09/2009 08/10/2009
HANCHE
120° 120° Flexion 120° 120°
5° 5° Extention 5° 5°
25° 30° Abduction 30 30
15° 15° Adduction 15° 15°
25° 25° Rotation médiale 25° 25°
30° 30° Rotation latérale 30 30
GENOU
120° 120° Flexion 120° 120°
0° 0° Extension 0° 0°
CHEVILLE
40° 40° Flexion plantaire 45° 45°
10° 20° Flexion dorsale 25° 25°
MEMBRE SUPÉRIEUR DROIT MEMBRE INFÉRIEUR GAUCHE
EPAULE
100° 110° Flexion 130° 130°
30° 35° Extension 50° 50°
100° 100° Abduction 100° 100°
90° 90° Rotation médiale 90° 90°
45° 50° Rotation latérale 60° 60°
COUDE
140° 140° Flexion 140° 140°
0° 0° Extension 0° 0°
AVANT BRAS
70° 70° Pronation 70° 70°
50° 50° Supination 75° 75°
POIGNET
80° 80° Flexion 50° 50°
50° 50° Extension 60° 60°

29
ANNEXE 3 :

Echelle d’Ashworth modifiée :

0 : tonus musculaire normal.


1 : légère augmentation du tonus musculaire qui se traduit par un accrochage discret ou une
résistance minime en fin de mouvement suivi d’un relâchement.
1+ : légère augmentation du tonus musculaire qui se traduit par un accrochage suivi d’une
résistance modérée dans moins de la moitié de l’amplitude du mouvement.
2 : augmentation importante du tonus musculaire dans toute l’amplitude du mouvement, les
segments restent mobilisables.
3 : augmentation importante du tonus musculaire qui rend la mobilisation passive difficile.
4 : les segments sont fixés.

30
ANNEXE 4 : Evaluation de la force musculaire selon Collin et Wade

MEMBRE INFÉRIEUR DROIT MEMBRE INFÉRIEUR GAUCHE


08/09/2009 08/10/2009 08/09/2009 08/10/2009
HANCHE
1 2+ (↑) Flexion 4 4
2 3 (↑) Extension 4 4
1 2 (↑) Abduction 4 4
2+ 2+ (=) Adduction 4 4
2+ 2+ (=) Rotation médiale 4 4
2 2+ (↑) Rotation latérale 4 4
GENOU
1 1+ (↑) Flexion 4 4
3 3 (=) Extension 4 4
CHEVILLE
3 3 (=) Flexion plantaire 4 4
2 3 (↑) Flexion dorsale 4 4
MEMBRE SUPÉRIEUR DROIT MEMBRE INFÉRIEUR GAUCHE
EPAULE
1 1+ (↑) Flexion 5 5
1 1 (=) Extension 5 5
1+ 2 (↑) Abduction 5 5
1+ 1+ (=) Rotation médiale 5 5
0 0 (=) Rotation latérale 5 5
COUDE
1 1 (=) Flexion 5 5
1 1 (=) Extension 5 5
AVANT BRAS
0 0 (=) Pronation 5 5
1 1 (=) Supination 5 5
POIGNET
0 0 (=) Flexion 5 5
0 0 (=) Extension 5 5
DOIGTS (MP)
0 0 (=) Flexion 5 5
0 0 (=) Extension 5 5

31
ANNEXE 4 : (suite)

Score de Collin et Wade :

0 : pas de contraction
1 : contraction possible sans mouvement
2 : mouvement visible, incomplet et sans pesanteur
3 : mouvement dans toute l’amplitude et contre pesanteur
4 : mouvement dans toute l’amplitude contre pesanteur et contre résistance
5 : mouvement normal

32
ANNEXE 5 : Score de Bourges

Une position est considérée comme acquise si elle est tenue plus d’une minute, sauf quand elle doit
être maintenue contre une poussée déséquilibrante. L’appui monopodal doit être maintenu 15
secondes.

Equilibre postural assis :

0 : aucun équilibre en position assise, nécessité d’un appui postérieur et d’un soutien latéral.
1 : position assise possible avec appui postérieur.
2 : équilibre postural assis maintenu sans appui postérieur, mais déséquilibre lors d’une poussée.
3 : équilibre postural assis maintenu sans appui postérieur et lors d’une poussée.
4 : équilibre postural assis maintenu sans appui postérieur, lors d’une poussée déséquilibrante et lors de
mouvements de la tête, du tronc et des membres inférieurs. Le patient rempli les conditions de passage
de la position assise à la position debout seul.

Equilibre postural debout :

0 : aucune possibilité de maintien postural debout.


1 : position debout possible avec transfert d’appui sur le membre hémiplégique très insuffisant,
nécessité d’un soutien.
2 : position debout possible avec transfert d’appui sur le membre hémiplégique encore incomplet, pas
de soutien.
3 : transfert d’appui correct en position debout.
4 : équilibre postural debout maintenu lors de mouvement de la tête, du tronc et des membres
supérieurs.
5 : appui unipodal possible.

33
ANNEXE 6 : Echelle d’équilibre de Berg

Instructions, items et 8/09/09 8/10/09


cotations
1.Transfert assis- 4 : capable de se lever sans les mains et se stabilise
debout. indépendamment
Levez-vous. 3 : capable de se lever indépendamment avec les mains
Essayez de ne pas
utiliser vos 2 : capable de se lever avec les mains après plusieurs
mains pour vous lever essais
1 4 (↑)
1 : a besoin d’un minimum d’aide pour se lever ou se
stabiliser
0 : a besoin d’une assistance modérée ou maximale pour
se lever
2. Station debout sans 4 : capable de rester debout en sécurité 2 minutes
appui. Restez debout 3 : capable de rester debout 2 minutes avec une
sans vous tenir supervision
2 : capable de rester debout 30 secondes sans se tenir 1 3 (↑)
1 : a besoin de plusieurs essais pour rester debout 30
secondes sans se tenir
0 : incapable de rester debout 30 secondes sans
assistance
3. Assis sans dossier 4 : capable de rester assis en sûreté et sécurité pendant 2
mais les pieds en minutes
appui au sol ou sur 3 : capable de rester assis en sûreté et sécurité pendant 2
un repose-pieds. Restez minute avec une supervision 4 4 (=)
assis les bras croisés 2 : capable de rester assis 30 secondes
pendant 2 minutes 1 : capable de rester assis 10 secondes
0 : incapable de rester assis sans appuis 10 secondes
4. Transfert 4 : S’assoit en sécurité avec une aide minimale des
deboutassis. mains
Asseyez-vous 3 : Contrôle la descente en utilisant les mains
2 : Utilise l’arrière des jambes contre le fauteuil pour 2 3 (↑)
contrôler la descente
1 : S’assoit indépendamment mais a une descente
incontrôlée
0 : a besoin d’une assistance pour s’asseoir
5. Transfert d’un siège 4 : Se transfert en sécurité avec une aide minimale des
à un autre mains
3 : Se transfert en sécurité mais a absolument besoin des
mains 0 2 (↑)
2 : Se transfert mais avec des directives verbales et/ou
une supervision
1 : a besoin d’une personne pour aider
0 : a besoin de 2 personnes pour assister ou superviser
6. Station debout yeux 4 : capable de rester debout 10 secondes en sécurité
fermés. Fermez les 3 : capable de rester débout 10 secondes avec une
yeux supervision
et restez debout yeux 2 : capable de rester debout 3 secondes 1 3 (↑)
fermés 1 : incapable de garder les yeux fermés 3 secondes mais
10 secondes resté stable
0 : a besoin d’aide pour éviter les chutes

34
7. Station debout avec 4 : capable de placer ses pieds joints indépendamment et
les pieds joints. Serrez reste debout 1 minute en sécurité
vos pieds et restez 3 : capable de placer ses pieds joints indépendamment et
debout sans bouger reste debout 1 minute avec une supervision
2 : capable de placer ses pieds joints indépendamment et
de tenir 30 secondes 0 1 (↑)
1 : a besoin d’aide pour atteindre la position mais est
capable de rester debout ainsi 15 secondes
0 : a besoin d’aide pour atteindre la position et est
incapable de rester debout ainsi 15 secondes

8. Station debout, 4 : peut aller vers l’avant en toute confiance > 25 cm


atteindre vers 3 : peut aller vers l’avant > 12,5 cm en sécurité
l’avant, bras tendus. 2 : peut aller vers l’avant > 5 cm en sécurité
Levez les 1 : peut aller vers l’avant mais avec une supervision
bras à 90°. Étendez les 0 : perd l’équilibre quand essaye le mouvement ou a 0 4 (↑)
doigts besoin d’un appui extérieur
vers l’avant aussi loin
que vous
pouvez
9. Ramassage d’un 4 : capable de ramasser le chausson en sécurité et
objet au sol. facilement
Ramassez le chausson 3 : capable de ramasser le chausson avec une
qui est supervision
placé devant vos pieds 2 : incapable de ramasser le chausson mais l’approche à
2-5 cm et garde un équilibre indépendant 0 0 (=)
1 : incapable de ramasser et a besoin de supervision lors
de l’essai
0 : incapable d’essayer ou a besoin d’assistance pour
éviter les pertes d’équilibre ou les chutes

10. Debout, se tourner 4 : regarde derrière des 2 côtés et déplace bien son poids
en 3 : regarde bien d’un côté et déplace moins bien son
regardant par-dessus poids de l’autre
son 2 : tourne latéralement seulement mais garde l’équilibre
épaule droite et
gauche. 1 : a besoin de supervision lors de la rotation
Regardez derrière vous 0 1 (↑)
0 : a besoin d’assistance pour éviter les pertes
pardessus d’équilibre ou les chutes
l’épaule gauche.
Répétez
à droite

11.Tour complet 4 : capable de tourner de 360° en sécurité en 4 secondes


(360’). Faites ou moins
tour complet. De même 3 : capable de tourner de 360° d’un côté seulement en 4
dans secondes ou moins
l’autre direction 2 : capable de tourner de 360° en sécurité mais 0 1 (↑)
lentement
1 : a besoin d’une supervision rapprochée ou de
directives verbales
0 : a besoin d’une assistance lors de la rotation
12. Debout, placer 4 : capable de rester debout indépendamment et en 0 1 (↑)
alternativement un sécurité et complète les 8 marches en 20 secondes

35
pied sur une 3 : capable de rester debout indépendamment et
marche du ou sur un complète les 8 marches en > 20 secondes
marchepied. Placez 2 : capable de compléter 4 marches sans aide et avec une
alternativement chacun supervision
de vos 1 : capable de compléter > 2 marches avec une
pieds sur la marche de assistance minimale
ou sur le 0 : a besoin d’assistance pour éviter les chutes/incapable
marchepied. Continuez d’essayer
jusqu’à ce que chaque
pied ait réalisé cela 4
fois

13. Debout un pied 4 : capable de placer son pied directement devant l’autre
devant (tandem) indépendamment et de tenir 30 secondes
l’autre. Montrez au 3 : capable de placer son pied devant l’autre
sujet. Placez indépendamment et de tenir 30 secondes
un pied directement 2 : capable de réaliser un petit pas indépendamment et
devant l’autre. de tenir 30 secondes
Si vous sentez que vous 1 : a besoin d’aide pour avancer le pied mais peut le 0 1 (↑)
ne maintenir 15 secondes
pouvez pas le faire, 0 : perd l’équilibre lors de l’avancée du pas ou de la
essayez de position debout
placer votre talon plus
loin que les orteils du
pied opposé

14. Station unipodale. 4 : capable de lever un pied indépendamment et de tenir


Restez sur > 10 secondes
un pied aussi longtemps 3 : capable de lever un pied indépendamment et de tenir
que vous entre 5 et 10 secondes
pouvez tenir 2 : capable de lever un pied indépendamment et de tenir 0 0 (=)
au moins 3 secondes
1 : essaye de lever le pied, incapable de tenir 3 secondes
mais reste debout indépendamment
0 : incapable d’essayer ou a besoin d’assistance pour
éviter les chutes
28/56
TOTAL 9/56
(↑
↑)

36
ANNEXE 7 : Indice de Barthel

DATES 08/09/09 08/10/09

Alimentation 10 10 Indépendant
5 5 Avec aide (pour couper)
0 0 Impossible

Toilette 10 10 Peut se baigner seul


5 5 Se rase, se peigne, se lave le visage
0 0 Impossible

Habillage 10 10 Indépendant
5 5 Avec aide modérée
0 0 Impossible

Vessie 10 10 Parfaitement contrôlée


5 5 Problèmes occasionnels
0 0 Problèmes constants

Selles 10 10 Parfaitement contrôlées


5 5 Problèmes occasionnels
0 0 Problèmes constants

Utilisation des WC 10 10 Indépendant


5 5 Aide partielle
0 0 Totalement dépendant

Transferts Lit - Chaise 15 15 Indépendant


10 10 Aide minime ou surveillance
5 5 Peut s’asseoir mais doit être installé
0 0 Impossible

Déambulation 15 15 Indépendant sur 50 m.


10 10 Avec aide sur 50 m.
5 5 50 m. en fauteuil roulant
0 0 Impossible

Escaliers 10 10 Indépendant
5 5 Aide ou surveillance atténuée
0 0 Impossible

TOTAL 35 50

37

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