10H, à l’UPJ
L’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) est la seule coordination des associations de
jeunesse et d’éducation populaire, quel que soit leur champ d’intervention (éducation, culture,
loisirs, citoyenneté, accompagnement social, formation, insertion, échanges internationaux,
etc.)
Elle reste fidèle aux valeurs qu’elle soutient depuis plus de 40 ans. La première de ces
valeurs est la jeunesse, comme richesse et potentiel actuel et à venir de la société toute
entière. Elle entend ainsi toujours considérer comme essentielles :
• Les actions qui favorisent l’accès au savoir et à la culture du plus grand nombre et en
particulier aux plus démunis, en cela elle relève de l’éducation non formelle (activité à
finalité éducative en dehors du cadre scolaire),
• L’éducation de tous comme la condition de l’exercice de la citoyenneté et de la
démocratie à travers le développement de l’individu comme sujet autonome et
souverain.
Dans l’ensemble des activités jeunesses proposées et à plus fortes raisons sur les
centres de vacances, dont on ne valorise pas avec justesse la pertinence et la portée, visent
principalement à briser l’isolement des enfants et des jeunes, diminuer l’inactivité, à favoriser
la responsabilisation et le développement de l’autonomie, à permettre l’apprentissage de la
démocratie, à apprendre aux jeunes à faire des choix éclairés et conscients, à répondre aux
besoins particuliers des jeunes et à les informer sur des sujets multiples qui les intéressent
ou qui les préoccupent.
Si depuis sa création, l’organisation des centres de vacances est le cœur de métier de
l’UPJ, pour autant, l’union fédérale a accentué son attention vers le public plus sensible et
précaire des adolescents ces dernières années. Ainsi, l’UPJ s’est attachée à répondre aux
attentes exprimées par les jeunes en apportant toujours plus d’innovations à ses actions.
Les enquêtes sur les attentes des jeunes en 2004, puis en 2014 ou encore les assises
de la Jeunesse en 2016, les rencontres et séminaires annuels du mouvement associatif
polynésien et les évolutions de la société ont constitué des leviers d’innovation dans la
conception des orientations et des opérations partenariales portées par l’UPJ.
Pour l’union fédérale, prendre en compte la parole des enfants et des jeunes par le
biais de nos dispositifs et des CVL s’est toujours traduit par la création ou l’implication dans
des actions d’envergure ou structurantes, en réponse à leurs demandes.
La dimension de prévention sociale est essentielle tant il est vrai que notre réalité
sociétale peut parfois être préoccupante. Lors de l’audience solennelle de rentrée qui s'est
déroulée vendredi 15 janvier 2021 au palais de justice de Papeete en présence des autorités
de l'État et du Pays, le procureur général – Thomas Pison rappelle d’ailleurs que le trafic d'ice
est en augmentation en Polynésie française (344 comparutions immédiates en 2020 contre
165 en 2017) et que la question des violences conjugales reste l'une des priorités du parquet.
Financement des Centres de vacances
A l’occasion d’une rencontre à la CPS au mois de novembre 2020, nous avons appris
le potentiel abattement des dotations du Fond d’Action Social pour l’exercice 2021. N’ayant
eu aucun retour depuis lors, ce n’est que le 10 février 2021, à l’approche de la première
période vacances de l’année que l’abattement que nous pouvions craindre était confirmée et
qu’il s’agissait d’un abattement général de 112 000 000 francs pour les 3 régimes confondus.
• Selon la DSFE, en raison d’une transmission tardive des éléments administratifs auprès
des agents du service, un ensemble de charge n’a pas été provisionné sur l’exercice
antérieur et impactera donc l’actuel exercice budgétaire de 2021 à hauteur de 23 000
000 francs xpf.
• Cumulant ainsi un abattement de -135 000 000 francs xpf sur la dotation globale
(3 régimes)
• Réduisant ainsi les capacités d’accueils à 7 070 enfants pour l’exercice 2021 contre
13 728 enfants (Source DJS – 2019).
• 6 660 enfants ne pourront donc pas bénéficier d’un accueil éducatif en vacances.
Il faut féliciter les engagements pris et l’entier soutien du Ministère de la famille et des
solidarités.
Aucun quota de bourse de vacances n'ayant été notifiés aux associations pour
l'exercice 2021 à la demande de la ministre, la DSFE sera en mesure de répondre à vos
demandes à toutes fins de ne pas mettre à mal le milieu associatif et soutenir la jeunesse
dans cette attente dès lors que les crédits du FAS sont fongibles ( en simple si une ligne du
FAS RSPF n'est pas suffisante on peut puiser sur les autres).
Il n' y a donc aucune inquiétude à avoir pour l'heure dès lors qu'aucune demande de
prise en charge de bourse de vacances n'a fait l'objet d'un rejet à ma connaissance par la
DSFE sur le FAS RSPF.
Par ailleurs, sur la situation des ressortissants du RGS la situation reste inchangées.
Nous n’avons eu aucun éclairage précis de cette prise en charge. Les associations
organisatrices de centres de vacances ont accusé réception d’une information de la CPS
précisant que la prise en charge des bourses CVL des ressortissants au RGS (donc les salariés
qui cotisent à la CPS) ne sera pas possible en raison de l’indisponibilités des crédits suffisants.
Ce faisant, elles veulent faire entendre leur voix pour que la mission éducative et de
proximité qu’elles portent en chacun de leur projet éducatif ne soient pas déconsidérés.
Elles précisent que depuis toujours, elles n’ont jamais manqué d’alerter les autorités
du pays de effets néfastes que peut avoir la lecture primaire des faits de délinquance par
l’unique prisme budgétaire et financier.
Les associations de jeunesse et d’éducation portent dans leur ADN le projet de faire société,
créer du lien, promouvoir la cohésion et la mixité sociale. Elles travaillent au service des
familles, des enfants, des jeunes du fenua.
Les associations de jeunesse et d’éducation populaire ont toujours fait partie de la solution.
Elles réclament :
Ces données nous indiquent donc que les CVL (de manière générale) accueillent à plus
de 89 % les populations sensibles. Les CVL se révèlent donc être de lieux privilégiés où les
jeunes peuvent être contenus dans un cadre de sécurité, éducatif et qui soient bienveillants
de leur épanouissement.
Ainsi il est observable que les « séjours avec hébergements » sont des lieux
privilégiés où, au-delà des activités ludiques et pédagogiques, ce sont des lieux où l’on
peut sensibiliser plus encore les jeunes aux règles de vie en société, au mieux vivre
ensemble, à la vie communautaire.
Autres constats :
- CLSPD ou CTPD :
Dans les mesures annoncées par le Conseil territorial de la Lutte contre la délinquance,
lors de la présentation du plan d’action 2018/2020. Il a été annoncé le renforcement des
actions de proximité en faveurs de la lutte contre la délinquance des mineurs. Les CVL
remplissent cette mission depuis plusieurs années déjà, les associations ont veillées à
maintenir leurs activités alors que pays sortaient à peine du confinement (début 2020).
Les associations ont été les premières à élaborer un protocole sanitaire cohérent et qui
puissent permettre aux mineurs d’être accueillis dans les séjours en temps de vacances,
comme dans les activités périscolaires.
L’ensemble des partenaires du CTPD appelleront de tous leurs vœux les autorités de
l’état et du pays à intensifier plus encore ces actions de proximité à destination des jeunes
pour les prochaines années et ont demandés l’inscription d’autres mesures similaires dans
le prochain plan 2021 / 2024.
Un Plan JEUNESSE, priorité territoriale
Par les années passées, à l’occasion des commissions de travail du CLSPD (Conseil Local
de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) il a été, à mainte fois soulignés et étayés les
chiffres alarmant des actes de délinquance et notamment ceux qui ont fait l’objet d’une saisie
de services de polices et de la justice.
Même nous n’en sommes qu’aux prémices, il est indéniable que nous sommes à
l’épicentre d’une crise sociale, bien plus que d’une crise économique et sanitaire. Les actes
de délinquances que l’on peut constater ici et là, la montée en puissance et l’ingéniosité des
trafiquants de drogues et dont les prouesses ne cessent d’être mise en avant par les médias
du pays ne sont que des éléments à charge. Aussi, le réseau associatif souhaite interpeler les
autorités du pays sur la construction d’une réelle politique jeunesse pour le pays.
Cette politique jeunesse doit être une priorité du pays et doit avoir la prétention de vouloir
offrir aux jeunes un véritable espace de valorisation et de participation citoyenne dans un
contexte d’accompagnement global et de mise en lien, avec la dimension prévention-
promotion au cœur de ce projet.
Les centres de vacances sont des outils incontestables de cette politique jeunesse et
ils doivent le rester. Alors que le secteur associatif s’essouffle par l’affaiblissement des
financements publics, la détermination et le dévouement des responsables sont les moteurs
impérissables de ce secteur d’activité. Les activités proposées visent principalement à briser
l’isolement des jeunes et diminuer l’inactivité, à favoriser la responsabilisation et le
développement de l’autonomie, à permettre l’apprentissage de la démocratie, à apprendre
aux jeunes à faire des choix éclairés et conscients, à répondre aux besoins particuliers des
jeunes et à les informer sur des sujets multiples qui les intéressent où les préoccupent.
Les CVL représentent des lieux de vie complémentaire à la famille et à l'école, qui
incite les jeunes à s'impliquer dans leur communauté. En permettant un libre accès à des
activités de loisir, de formation et d’information, ils contribuent à transmettre aux
bénéficiaires des compétences personnelles et sociales (habileté de la communication, estime
de soi, esprit d’équipe, entraide …), socle d’une transition sereine vers le monde adulte au
sens de citoyen responsable, critique et actif. Si ces objectifs ne sont réalisables qu’à long
terme, les moyens de rendre cette mission possible et de stimuler l’engagement sont
d'encourager l'expression, l'implication et la responsabilisation des jeunes par le biais
d'activités, de rencontres, de projets et d'événements.
Ainsi les CVL sont pleinement inscrit dans les grands enjeux de notre fenua. Ces enjeux
sont sociaux, sociétales, environnementaux par l’ensemble des programmes de prévention
que le réseau s’est efforcé à mettre en place mais également économiques tant ces
émanations sont constatables dans différentes sphères. Et ils le seront encore dans les années
à venir. Alors que les épreuves des futurs jeux olympiques de 2024 se préparent ainsi que les
jeux du pacifique en 2027, il est encore temps de s’occuper de nos enfants, des jeunes. Pas
seulement ceux qui apparaissent sur les écrans de nos télévisions, mais ceux dont l’inquiétude
gronde de plus en plus fort, ceux dans les incertitudes ne se manifestent que les actes de
violences, ceux dont la vie est surement rongée par la drogue, l’insécurité sociale, la précarité
et l’insalubrité du cadre de vie…
L’UPJ appelle de tous ses vœux une politique publique de jeunesse qui mette en
adéquation la volonté politique et la réalité du terrain. Elle estime que définir clairement la
place des jeunes dans nos instances et comme citoyens et leaders actifs et responsables du
développement durable dans une Polynésie plus solidaire constitue l’enjeu qui nous attend
pour ce nouveau millénaire.
Application du Pass sanitaire – CVL
Par ailleurs, les responsables de l’Union polynésienne pour la jeunesse veulent d’une
seule voix rassurer les familles qui s’interrogent sur leur possibilité d’inscrire leurs enfants
dans les opérations jeunesses que le Pass sanitaire n’est pas applicable et ne sera donc pas
exigé.
A la lumière de son expérience acquise durant ces deux dernières années, aidée par
le Guide Sanitaire des Centres de vacances V.4, elle veut encourager :
• Les familles :
CONTACTS
Le siège de l’UPJ : 40 50 82 20
La direction de l’UPJ au 87 78 00 71 – 87 78 00 72
Direction.upj@gmail.com