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DOSSIER DE PRESSE

Reportée au Lundi 13 décembre 2021

10H, à l’UPJ

Situation des bourses de centres de vacances


Positionnement de l’UPJ sur le Pass Sanitaire
Situation sociale – Les jeunes

UNION POLYNESIENNE POUR LA JEUNESSE


Objet : Note de présentation de la situation :

- Des bourses de centres de vacances


- Pass Sanitaire applicable aux centres de vacances et de loisirs
- Des jeunes et de la société

Par le passé, la mise en œuvre de projets structurants pour accompagner les


politiques publiques de jeunesse, lorsqu’elles ont existé, ont manqué de coordination voire
d’ambition. En effet, alors que les plateaux sportifs ont fleuri au cours des vingt dernières
années dans les quartiers et que les complexes sportifs sont venus renforcer l’arsenal
nécessaire à la promotion de la pratique et la performance sportive de nos athlètes, l’offre de
centres d’activités de jeunesse alternatives et essentielles au développement holistique du
jeune n’a pas connu le même essor, loin de là.

L’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) est la seule coordination des associations de
jeunesse et d’éducation populaire, quel que soit leur champ d’intervention (éducation, culture,
loisirs, citoyenneté, accompagnement social, formation, insertion, échanges internationaux,
etc.)

L’UPJ constitue également un observatoire et un laboratoire d’idées, en même temps qu’un


espace de dialogue et de représentation auprès des pouvoirs publics sur l’ensemble des
questions liées à la jeunesse.

Elle reste fidèle aux valeurs qu’elle soutient depuis plus de 40 ans. La première de ces
valeurs est la jeunesse, comme richesse et potentiel actuel et à venir de la société toute
entière. Elle entend ainsi toujours considérer comme essentielles :

• Les actions qui favorisent l’accès au savoir et à la culture du plus grand nombre et en
particulier aux plus démunis, en cela elle relève de l’éducation non formelle (activité à
finalité éducative en dehors du cadre scolaire),
• L’éducation de tous comme la condition de l’exercice de la citoyenneté et de la
démocratie à travers le développement de l’individu comme sujet autonome et
souverain.

Première et unique fédération jeunesse de Polynésie française, l’Union Polynésienne pour


la Jeunesse se compose :

• D’un solide réseau général de 126 associations,


• 44 associations
• 9 fédérations nationale de jeunesse
o CEMEA
o CPCV
o FSCF
o UCJG
o AFOCAL
o LES FRANCAS
o LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT – FOL 987
o IFAQ
o MEJ
Aussi son réseau se distingue également par la qualité de l’engagement citoyen de ses
équipes :

• Pas moins de 45 000 adhérents en réseau,


• Plus de 4 500 cadres bénévoles ;
• 1 925 stagiaires formés (BAFA-BAFD-BSA…)
• 700 opérations jeunesses sur l’ensemble du territoire
• 345 volontaires en engagements service civique
• 223 permanents associatifs ;

Forte de ce réseau, l’UPJ s’inscrit comme un maillon et un partenaire incontournable


en matière de jeunesse et d’éducation populaire.
Ces missions sont principalement de :
- Représenter, porter la voix et accompagner les associations de
jeunesse et d’éducation populaire
- Mettre en place des projets innovants et fédérant le réseau
associatif
- Être un observatoire des pratiques et attentes de la jeunesse,
- Être force de proposition dans la construction des politiques de
jeunesse

Elle constitue aujourd’hui un observatoire et un laboratoire d’idées, en même temps


qu’un espace de dialogue et de représentation auprès des pouvoirs publics sur l’ensemble des
questions liées à la jeunesse.
Points de situation du financement des Centres de vacances

Les mutations sociales des dernières décennies, notamment la restructuration du


marché du travail et la transformation de la famille traditionnelle, ont profondément
bouleversé le processus d’entrée dans la vie adulte des jeunes. Ce phénomène a déstabilisé,
stigmatisé voire marginalisé les jeunes qui ne parviennent pas à faire face à toutes les
exigences d’une insertion sociale harmonieuse.

Dans cette perspective, l’UPJ et ses associations de jeunesse se positionnent comme


un « vecteur puissant de lien social et de solidarité » notamment pour les jeunes fragilisés
par l’absence d’un réseau social positif ou isolés socialement, en leur offrant des opportunités
de se construire comme adultes en devenir.

Dans l’ensemble des activités jeunesses proposées et à plus fortes raisons sur les
centres de vacances, dont on ne valorise pas avec justesse la pertinence et la portée, visent
principalement à briser l’isolement des enfants et des jeunes, diminuer l’inactivité, à favoriser
la responsabilisation et le développement de l’autonomie, à permettre l’apprentissage de la
démocratie, à apprendre aux jeunes à faire des choix éclairés et conscients, à répondre aux
besoins particuliers des jeunes et à les informer sur des sujets multiples qui les intéressent
ou qui les préoccupent.
Si depuis sa création, l’organisation des centres de vacances est le cœur de métier de
l’UPJ, pour autant, l’union fédérale a accentué son attention vers le public plus sensible et
précaire des adolescents ces dernières années. Ainsi, l’UPJ s’est attachée à répondre aux
attentes exprimées par les jeunes en apportant toujours plus d’innovations à ses actions.
Les enquêtes sur les attentes des jeunes en 2004, puis en 2014 ou encore les assises
de la Jeunesse en 2016, les rencontres et séminaires annuels du mouvement associatif
polynésien et les évolutions de la société ont constitué des leviers d’innovation dans la
conception des orientations et des opérations partenariales portées par l’UPJ.
Pour l’union fédérale, prendre en compte la parole des enfants et des jeunes par le
biais de nos dispositifs et des CVL s’est toujours traduit par la création ou l’implication dans
des actions d’envergure ou structurantes, en réponse à leurs demandes.
La dimension de prévention sociale est essentielle tant il est vrai que notre réalité
sociétale peut parfois être préoccupante. Lors de l’audience solennelle de rentrée qui s'est
déroulée vendredi 15 janvier 2021 au palais de justice de Papeete en présence des autorités
de l'État et du Pays, le procureur général – Thomas Pison rappelle d’ailleurs que le trafic d'ice
est en augmentation en Polynésie française (344 comparutions immédiates en 2020 contre
165 en 2017) et que la question des violences conjugales reste l'une des priorités du parquet.
Financement des Centres de vacances

A l’occasion d’une rencontre à la CPS au mois de novembre 2020, nous avons appris
le potentiel abattement des dotations du Fond d’Action Social pour l’exercice 2021. N’ayant
eu aucun retour depuis lors, ce n’est que le 10 février 2021, à l’approche de la première
période vacances de l’année que l’abattement que nous pouvions craindre était confirmée et
qu’il s’agissait d’un abattement général de 112 000 000 francs pour les 3 régimes confondus.

Cet abattement de ladite dotation se décline ainsi :

Régimes 2020 2021 Ecart


RGS 135 000 000 F CFP 75 000 000 F CFP - 60 000 000 F CFP CPS
RNS 12 000 000 F CFP 12 000 000 F CFP
DSFE
RSPF 132 000 000 F CFP 80 000 000 F CFP - 52 000 000 F CFP

Total 279 000 000 F CFP 167 000 000 F CFP - 112 000 000 F CFP

Charges 2020 s’impactant sur 2021 - 23 000 000 F CFP

Reliquat disponible pour 2021


144  000 000 F CFP
(sur les 3 régimes)

• Selon la DSFE, en raison d’une transmission tardive des éléments administratifs auprès
des agents du service, un ensemble de charge n’a pas été provisionné sur l’exercice
antérieur et impactera donc l’actuel exercice budgétaire de 2021 à hauteur de 23 000
000 francs xpf.
• Cumulant ainsi un abattement de -135 000 000 francs xpf sur la dotation globale
(3 régimes)
• Réduisant ainsi les capacités d’accueils à 7 070 enfants pour l’exercice 2021 contre
13 728 enfants (Source DJS – 2019).
• 6 660 enfants ne pourront donc pas bénéficier d’un accueil éducatif en vacances.

Il faut féliciter les engagements pris et l’entier soutien du Ministère de la famille et des
solidarités.

Sur la mise en place de disposition permettant de préciser que si le BP du FAS RSPF


est diminué il reste prévisionnel et peut être modifié en tant que de besoin par des décisions
du CG RSPF pour répondre aux besoins estimés selon les états de consommation des
exercices précédents (hormis 2020 qui est une année non représentative) qui s'élevait à 103
MF CFP sur l'exercice 2018 sur les 135 MF CFP voté et à 106 MF CFP sur les 113 MF CFP votés
en 2019.

Aucun quota de bourse de vacances n'ayant été notifiés aux associations pour
l'exercice 2021 à la demande de la ministre, la DSFE sera en mesure de répondre à vos
demandes à toutes fins de ne pas mettre à mal le milieu associatif et soutenir la jeunesse
dans cette attente dès lors que les crédits du FAS sont fongibles ( en simple si une ligne du
FAS RSPF n'est pas suffisante on peut puiser sur les autres).

Si le résultat du RSPF n'était pas suffisant, la ministre sollicitera à nouveau, et selon


le calendrier budgétaire auprès du ministre en charge des finances et de la protection sociale
généralisée, une subvention supplémentaire au FELP pour réabonder le budget du RSPF et in
fine les bourses de vacances.

Il n' y a donc aucune inquiétude à avoir pour l'heure dès lors qu'aucune demande de
prise en charge de bourse de vacances n'a fait l'objet d'un rejet à ma connaissance par la
DSFE sur le FAS RSPF.
Par ailleurs, sur la situation des ressortissants du RGS la situation reste inchangées.

Nous n’avons eu aucun éclairage précis de cette prise en charge. Les associations
organisatrices de centres de vacances ont accusé réception d’une information de la CPS
précisant que la prise en charge des bourses CVL des ressortissants au RGS (donc les salariés
qui cotisent à la CPS) ne sera pas possible en raison de l’indisponibilités des crédits suffisants.

Les associations s’insurgent de ne pas être reconnues pour leurs nombreux et


pertinents investissement dans l’espace collectif. Elles précisent qu’alors que le pays
traversait les différentes vagues de crise liées à la propagation du virus au fenua, elles n’ont
jamais hésité accompagner et soutenir le pays.

Elles ont permis notamment :

- L’organisation de séjour CVL solidaires en avril – mai 2020 : à la sortie du


1er confinement qui aura indubitablement encourager le retour des enfants
sur les bancs de l’école et aussi permis aux parents qui ont peinés à
s’improviser enseignants d’être allégés en incluant l’aide aux devoirs, la
continuité pédagogique
- La construction d’un guide sanitaire adapté aux CVL et périscolaire pour
optimiser l’accueil des mineurs dans les séjours et ainsi libérer la charge
des familles durant les temps dédiés aux loisirs
- L’ouverture des plus de 210 séjours organisés sur les campagnes de
novembre 2020, décembre 2020, février 2021, juillet 2021 et novembre
2021
- L’accueil en séjour de 11 355 enfants (sur 2020 uniquement)
- La prise en charge de internes des îles – attestés « positifs » et les cas
contacts dans l’ensemble des internats des établissements du second
degrés durant les différents rebonds épidémiques
- La mobilisation du réseau jeunesse avec près 350 cadres dans les
différentes actions menées durant la crise sanitaire
- La prise en charge des enfants du personnel soignants et non-soignants
des centres hospitaliers
- L’optimisation de la continuité pédagogique dans l’ensemble de nos
opérations

Ce faisant, elles veulent faire entendre leur voix pour que la mission éducative et de
proximité qu’elles portent en chacun de leur projet éducatif ne soient pas déconsidérés.

Elles précisent que depuis toujours, elles n’ont jamais manqué d’alerter les autorités
du pays de effets néfastes que peut avoir la lecture primaire des faits de délinquance par
l’unique prisme budgétaire et financier.

Elles précisent également qu’au-delà de la crise sanitaire, les mouvements de jeunesse


et d’éducation populaire sont également des acteurs économiques et sociaux à part entier.

Elles participent activement à l’économie du pays, notamment par :


- Leur contribution à la TVA quand elles engagent des dépensent dans les différents
fournisseurs pour les denrées alimentaires (représentant un budget annuel de plus
69 049 305 francs rien qu’en 2020), en transports (représentant un budget annuel
de 34 544 474 francs sur 2020 uniquement) et dans bien d’autre domaine
- Les associations employeurs, participent ainsi aux charges patronales et salariales
à la CPS
Elles participent activement à la bonne santé sociale du pays, notamment par :
- La prise en charge des enfants durant les temps libres
- La participation à l’éducation des enfants dans les activités socio-éducatifs
- La participation à la cohésion et la mixité sociale
- La participation à la formation des populations fragiles et issues des quartiers
prioritaires
- L’optimisation de l’employabilité des jeunes
- Sensibilisation des bénéficiaires aux valeurs éducatives qui permettent le mieux
vivre ensemble
- Le recrutement de plus de 200 jeunes et moins jeunes dans les différents dispositifs
jeunesse
- Le recrutement de plus 160 jeunes dans l’engagement en service civique

Les associations de jeunesse et d’éducation portent dans leur ADN le projet de faire société,
créer du lien, promouvoir la cohésion et la mixité sociale. Elles travaillent au service des
familles, des enfants, des jeunes du fenua.

Les associations de jeunesse et d’éducation populaire ont toujours fait partie de la solution.

Elles réclament :

- La construction d’une politique publique en matière de jeunesse qui soit cohérente


avec les réalités du terrain
- La reconnaissance de l’action sociale qu’elles mènent toutes sur les différents
territoires d’interventions
- Le soutien des autorités du pays dans la mise en place de leurs actions
- La sanctuarisation des crédits alloués aux bourses de centres de vacances et de
formations dans un plan pluriannuel
- La reconnaissance du bénévolat

Il est à déplorer la fermeture de près de 10 centres de vacances par manques de


moyens sur les 44 déclarés à la Direction de la Jeunesse et des Sports.
Impact sur les bénéficiaires

Les mutations sociales des dernières décennies, notamment la restructuration du


marché du travail et la transformation de la famille traditionnelle, ont profondément
bouleversé le processus d’entrée dans la vie adulte des jeunes. Ce phénomène a déstabilisé,
stigmatisé voire marginalisé les jeunes qui ne parviennent pas à faire face à toutes les
exigences d’une insertion sociale harmonieuse. La précarité des relations intrafamiliales, mise
à rude épreuves en ces temps de crises, les faits de délinquance que l’on peut
malheureusement constater ici et là ne sont que les premiers éléments qui nous obligent à
vous saisir.
Dans cette perspective, l’UPJ et ses associations de jeunesse se positionnent comme
un « vecteur puissant de lien social et de solidarité » notamment pour les jeunes fragilisés
par l’absence d’un réseau social positif ou isolés socialement, en leur offrant des opportunités
de se construire comme adultes en devenir. Ce long travail n’est possible que par
l’encouragement à l’ouverture de séjour éducatifs de vacances au profit des enfants et des
adolescents.

Les statistiques 2019 démontrent :

a. Les moyens (enfants âgés en 6 et 12ans) ou pré-adolescents 7 128 enfants (soit


52% de la population globale) et les adolescents (5 036 ados soit 37% de
population totale) représentent la population la plus importante des CVL.

Ces données nous indiquent donc que les CVL (de manière générale) accueillent à plus
de 89 % les populations sensibles. Les CVL se révèlent donc être de lieux privilégiés où les
jeunes peuvent être contenus dans un cadre de sécurité, éducatif et qui soient bienveillants
de leur épanouissement.

b. 60% des séjours organisés sont des CVH (avec hébergements)

Ainsi il est observable que les « séjours avec hébergements » sont des lieux
privilégiés où, au-delà des activités ludiques et pédagogiques, ce sont des lieux où l’on
peut sensibiliser plus encore les jeunes aux règles de vie en société, au mieux vivre
ensemble, à la vie communautaire.

Autres constats :

- CLSPD ou CTPD :

Dans les mesures annoncées par le Conseil territorial de la Lutte contre la délinquance,
lors de la présentation du plan d’action 2018/2020. Il a été annoncé le renforcement des
actions de proximité en faveurs de la lutte contre la délinquance des mineurs. Les CVL
remplissent cette mission depuis plusieurs années déjà, les associations ont veillées à
maintenir leurs activités alors que pays sortaient à peine du confinement (début 2020).
Les associations ont été les premières à élaborer un protocole sanitaire cohérent et qui
puissent permettre aux mineurs d’être accueillis dans les séjours en temps de vacances,
comme dans les activités périscolaires.

L’ensemble des partenaires du CTPD appelleront de tous leurs vœux les autorités de
l’état et du pays à intensifier plus encore ces actions de proximité à destination des jeunes
pour les prochaines années et ont demandés l’inscription d’autres mesures similaires dans
le prochain plan 2021 / 2024.
Un Plan JEUNESSE, priorité territoriale

Par les années passées, à l’occasion des commissions de travail du CLSPD (Conseil Local
de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) il a été, à mainte fois soulignés et étayés les
chiffres alarmant des actes de délinquance et notamment ceux qui ont fait l’objet d’une saisie
de services de polices et de la justice.

Dans le continuum de ces ateliers de discussions et de travail, les dernières réunions de


ces commissions, il a été signifier une baisse considérable des saisies des services de polices
ou du parquet. Ainsi, on peut s’attendre à une éventuelle augmentation des faits de
délinquance sans que ces derniers aient pu faire l’objet d’un signalement ou qu’ils puissent
apparaître dans les données permettant d’avoir une photographie de la situation actuelle.

Ces circonstances interpellent les responsables associatifs des mouvements de jeunesse


et d’éducation populaire, membres du réseau UPJ. En effet, les acteurs associatifs
interviennent dans un champ d’action particulier. Il a démontré d’ailleurs dans l’analyse des
effets du dernier confinement sur les populations qu’il pouvait être difficile à un service du
pays ou de l’état de pouvoir intervenir sur les faits de violences (intrafamiliales, en quartiers…)
sans le support d’une structure associative. Comme un pont, les acteurs du terrain associatif
ont, par expérience, une meilleure capacité à pénétrer les cellules familiales et des facilités
avérées à traduire dans un discours intelligible par tout le monde les procédures ou les
demandes d’aides et recueillir les témoignages sur la vie du quartier ou de la famille.

Ainsi on peut considérer la part non-négligeable du relais associatif dans la pertinence de


la mise en place de projet structurant et en optimiser la pleine réussite sur les bénéficiaires
et quel que soit le domaine d’intervention. Comme un partenaire incontournable, le secteur
associatif est un maillon essentiel à la pleine réussite des différentes politiques publiques.

Même nous n’en sommes qu’aux prémices, il est indéniable que nous sommes à
l’épicentre d’une crise sociale, bien plus que d’une crise économique et sanitaire. Les actes
de délinquances que l’on peut constater ici et là, la montée en puissance et l’ingéniosité des
trafiquants de drogues et dont les prouesses ne cessent d’être mise en avant par les médias
du pays ne sont que des éléments à charge. Aussi, le réseau associatif souhaite interpeler les
autorités du pays sur la construction d’une réelle politique jeunesse pour le pays.

Cette politique jeunesse doit être une priorité du pays et doit avoir la prétention de vouloir
offrir aux jeunes un véritable espace de valorisation et de participation citoyenne dans un
contexte d’accompagnement global et de mise en lien, avec la dimension prévention-
promotion au cœur de ce projet.

Elle doit s’articuler autour de 7 objectifs spécifiques :


1. L’apprentissage de la vie communautaire
2. L’apprentissage de la démocratie et de l’autonomie
3. L’amélioration des relations interpersonnelles
4. Le développement identitaire par l’appropriation de son patrimoine culturel (savoir d’où je
viens pour mieux appréhender son cheminement vers l’épanouissement)
5. La prévention contre les conduites à risques (permettre aux jeunes d’être mieux outillés
pour diriger leur vie)
6. La participation active des jeunes dans la vie de la communauté
7. La défense et la promotion des droits des jeunes

Les centres de vacances sont des outils incontestables de cette politique jeunesse et
ils doivent le rester. Alors que le secteur associatif s’essouffle par l’affaiblissement des
financements publics, la détermination et le dévouement des responsables sont les moteurs
impérissables de ce secteur d’activité. Les activités proposées visent principalement à briser
l’isolement des jeunes et diminuer l’inactivité, à favoriser la responsabilisation et le
développement de l’autonomie, à permettre l’apprentissage de la démocratie, à apprendre
aux jeunes à faire des choix éclairés et conscients, à répondre aux besoins particuliers des
jeunes et à les informer sur des sujets multiples qui les intéressent où les préoccupent.
Les CVL représentent des lieux de vie complémentaire à la famille et à l'école, qui
incite les jeunes à s'impliquer dans leur communauté. En permettant un libre accès à des
activités de loisir, de formation et d’information, ils contribuent à transmettre aux
bénéficiaires des compétences personnelles et sociales (habileté de la communication, estime
de soi, esprit d’équipe, entraide …), socle d’une transition sereine vers le monde adulte au
sens de citoyen responsable, critique et actif. Si ces objectifs ne sont réalisables qu’à long
terme, les moyens de rendre cette mission possible et de stimuler l’engagement sont
d'encourager l'expression, l'implication et la responsabilisation des jeunes par le biais
d'activités, de rencontres, de projets et d'événements.
Ainsi les CVL sont pleinement inscrit dans les grands enjeux de notre fenua. Ces enjeux
sont sociaux, sociétales, environnementaux par l’ensemble des programmes de prévention
que le réseau s’est efforcé à mettre en place mais également économiques tant ces
émanations sont constatables dans différentes sphères. Et ils le seront encore dans les années
à venir. Alors que les épreuves des futurs jeux olympiques de 2024 se préparent ainsi que les
jeux du pacifique en 2027, il est encore temps de s’occuper de nos enfants, des jeunes. Pas
seulement ceux qui apparaissent sur les écrans de nos télévisions, mais ceux dont l’inquiétude
gronde de plus en plus fort, ceux dans les incertitudes ne se manifestent que les actes de
violences, ceux dont la vie est surement rongée par la drogue, l’insécurité sociale, la précarité
et l’insalubrité du cadre de vie…
L’UPJ appelle de tous ses vœux une politique publique de jeunesse qui mette en
adéquation la volonté politique et la réalité du terrain. Elle estime que définir clairement la
place des jeunes dans nos instances et comme citoyens et leaders actifs et responsables du
développement durable dans une Polynésie plus solidaire constitue l’enjeu qui nous attend
pour ce nouveau millénaire.
Application du Pass sanitaire – CVL

Par note d’information, le service de la Direction de la Jeunesse et des Sports a


confirmé la non application du PASS SANITAIRE dans les opérations JEUNESSES à
l’exception des espaces publiques ou activités dans lesquels le Pass sanitaire est
obligatoire il n’est pas exigé aux mineurs de moins de 12 ans et 2 mois.

Par ailleurs, les responsables de l’Union polynésienne pour la jeunesse veulent d’une
seule voix rassurer les familles qui s’interrogent sur leur possibilité d’inscrire leurs enfants
dans les opérations jeunesses que le Pass sanitaire n’est pas applicable et ne sera donc pas
exigé.

A la lumière de son expérience acquise durant ces deux dernières années, aidée par
le Guide Sanitaire des Centres de vacances V.4, elle veut encourager :

• Les organisateurs de centres de vacances :

- Par la diffusion soutenue du GUIDE SANITAIRE DES CVL


- L’accompagnement technique et logistique aux organisateurs

• Les familles :

- En garantissant l’ouverture des séjours sur le mois de décembre malgré


l’affaiblissement du soutien du pays.
- En intensifiant la promotion des CVL pour encourager et aider les familles
- Offrir des accueils de qualités et en toute sécurité aux enfants pour le mois de
décembre 21

CONTACTS

Le siège de l’UPJ : 40 50 82 20

La direction de l’UPJ au 87 78 00 71 – 87 78 00 72

La Présidente, Madame Patricia TERIITERAAHAUMEA, 87 76 99 57


Le Secrétaire générale, Madame Sylvie TEARIKI, 87 78 11 62
La Trésorière générale, Madame Vaitea LEGAYIC, 87 326 003

Direction.upj@gmail.com

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