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RAPPORT DU GROUPE
DE TRAVAIL SUR
L’APPRENTISSAGE
EN LIGNE
Avec la collaboration de :
Richard Pinet, directeur, Centre du cyber-@apprentissage, Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage
MARS 2013
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1. Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Principales tendances en matière d’éducation : Profil des apprenants contemporains . . . . . . . . . . . . . . 7
Contexte provincial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Évolution de l’apprentissage en ligne dans les universités canadiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Le contexte de l’Université d’Ottawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2. Mandat du Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3. Définition de l’apprentissage en ligne et apprentissage en ligne à l’Université d’Ottawa . . . . . . . . . 18
Définition de l’apprentissage en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
L’apprentissage en ligne à l’Université d’Ottawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Vision et objectifs en matière d’apprentissage en ligne à l’Université d’Ottawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Principes directeurs en matière d’apprentissage en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4. Avantages de l’apprentissage hybride . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5. Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Élaboration stratégique de l’enseignement et de l’apprentissage en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Partenariats et collaborations avec d’autres établissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Cours de masse ouverts en ligne (MOOC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Comité consultatif de l’apprentissage en ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
6. Plan de mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Structure de gouvernance et rôle du Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA) . . . . . 37
Ressources et incidences sur les coûts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Mobilisation des professeurs et des départements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Les droits d’auteur à l’Université d’Ottawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Assurance et évaluation de la qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Lacunes et défis institutionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Prochaines étapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
ANNEXE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
A. Cours en ligne à l’Université d’Ottawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
B. Portrait de l’apprentissage en ligne en Ontario (hiver 2013) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
C. L’apprentissage en ligne dans la formation en médecine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
D. Coûts associés au Programme de formation et de soutien en apprentissage hybride du SAEA . . . . . . . . . 62
E. Cours de masse ouverts en ligne (MOOC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
F. Centre d’apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
G. Pistes de réflexion à propos de l’impact d’une stratégie d’enseignement hybride sur l’utilisation
des salles de classe et la prévision des besoins futurs compte tenu des nouveaux projets de construction
(Centre d’apprentissage et Lees) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
SOMMAIRE
GROUPE DE TRAVAIL SUR L’APPRENTISSAGE EN LIGNE
À l’été 2012, le Comité d’administration a proposé et convenu de créer un groupe de
travail chargé de formuler des recommandations sur l’enseignement et l’apprentissage
en ligne à l’Université d’Ottawa. Le Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne a été
mis sur pied à l’automne et la première réunion a eu lieu en novembre 2012.
Les membres du Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne se sont réunis deux fois par mois et ont entendu
les points de vue de différentes personnes. Ils ont aussi mené des recherches poussées afin de déterminer les
avantages de l’apprentissage en ligne et de l’apprentissage hybride et ils ont examiné les initiatives d’autres
établissements d’enseignement en matière d’apprentissage en ligne.
TENDANCES
Le milieu de l’éducation subit actuellement de profondes transformations. L’apprentissage en ligne fait de plus en
plus partie intégrante de l’enseignement supérieur; l’idée a déjà fait son chemin au sein des administrations publiques.
Le gouvernement de l’Ontario a déclaré sans ambiguïté qu’il voulait que les établissements d’enseignement supérieur
élargissent leur offre de cours et d’activités en ligne, et les universités de la province ont commencé à prendre des
mesures à cet égard. En effet, les universités considèrent que l’apprentissage en ligne constitue un élément clé
De nos jours, les technologies occupent une très grande place dans la vie des étudiants et les établissements
d’enseignement ne peuvent plus répondre aux besoins de ces derniers en leur offrant uniquement des cours
traditionnels en salle de classe. Les étudiants des cycles supérieurs sont déjà des apprenants actifs, l’enseignement
magistral n’est pas suffisant pour leur offrir l’expérience adaptable et dynamique qu’ils désirent et qui leur permet
d’acquérir des connaissances par eux mêmes. Les employeurs s’attendent en outre à ce que les diplômés aient des
compétences qui s’acquièrent le plus souvent dans le cadre d’expériences d’apprentissage informel, expériences
de plus en plus accessibles dans les environnements d’apprentissage en ligne.
Les attentes des étudiants orientent l’enseignement supérieur vers le recours à un modèle d’apprentissage
hybride, qui fait appel à la fois à l’enseignement en ligne et à l’enseignement en classe. Cette approche s’est
révélée avantageuse pour les étudiants aussi bien que pour les universités. Elle permet d’offrir une expérience
adaptable et dynamique qui favorise l’apprentissage des étudiants en les mobilisant tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur de la salle de classe et en leur donnant la chance d’apprendre à leur rythme. Les établissements
d’enseignement y trouvent aussi leurs comptes : les taux de rétention augmentent, les initiatives de recrutement
donnent de meilleurs résultats et selon les premières indications, le recours à une telle approche peut améliorer
les notes des étudiants.
PRINCIPALES RECOMMANDATIONS
Le Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne recommande à l’Université d’Ottawa d’adopter l’apprentissage
hybride à grande échelle. Il lui recommande aussi de continuer à soutenir l’offre de programmes en ligne et la
prestation en ligne de certains cours où les inscriptions sont particulièrement nombreuses.
Le Groupe ne recommande pas d’élaborer des cours de masse ouverts en ligne (MOOC) à court terme. Toutefois,
après une analyse plus poussée et une étude de faisabilité, il recommande d’envisager l’élaboration stratégique
d’un MOOC « phare », de préférence en français.
Pour mettre en œuvre l’apprentissage hybride à l’Université d’Ottawa, le Groupe recommande de rehausser
les programmes de perfectionnement professionnel et les ressources Web actuels à l’échelle de l’Université et,
plus spécifiquement, d’investir 315 000 $ chaque année jusqu’en 2020 dans l’élaboration et la mise en œuvre
d’un programme de soutien et de formation sur l’apprentissage hybride. L’Université devrait aussi lancer auprès
de toutes les facultés et de tous les départements une campagne de promotion en insistant sur les avantages
de l’apprentissage hybride et mettre en place un programme qui utilisera des champions de la cause pour stimuler
l’innovation en enseignement.
Le Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne estime qu’il importe d’instaurer un organisme ou une structure
pour coordonner, diffuser et, le cas échéant, diriger les futures initiatives d’apprentissage en ligne de l’Université.
Ce nouveau comité consultatif de l’apprentissage en ligne pourrait être chargé de traiter des questions de
gouvernance stratégique des activités et programmes d’apprentissage en ligne et de travailler en étroite
collaboration avec le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA); Celui-ci serait responsable
de tous les aspects logistiques de l’enseignement en ligne et à distance.
L’apprentissage hybride met à profit le meilleur des enseignements en ligne et en face-à-face pour enrichir
l’expérience d’apprentissage et améliorer les résultats, en plus de faciliter l’accès de façon économe. Le Groupe
de travail sur l’apprentissage en ligne est d’avis que cette approche peut permettre à l’Université d’atteindre
ses principaux objectifs en matière d’apprentissage en ligne, soit :
1. Contexte
Le concept d’apprentissage en ligne fait de plus en plus partie intégrante de l’enseignement
supérieur. Il fait résolument partie des stratégies des universités et l’idée fait déjà son
chemin au sein des administrations publiques, des collèges, des universités et des
décideurs institutionnels. Les collèges et les universités entrent dans une ère nouvelle
où l’apprentissage se fait de plus en plus hors des salles de classe. L’enseignement
et l’apprentissage fondés sur les technologies sont enrichis par les technologies
pédagogiques et les interactions en ligne, qui facilitent l’intégration de l’apprentissage
en classe, à distance et hybride.
Les étudiants qui arrivent à l’université (qu’ils viennent d’une école secondaire ou d’une autre université) ont généralement
déjà eu une expérience d’apprentissage en ligne. De plus en plus, les diplômés doivent avoir les compétences et l’aisance
nécessaires pour travailler et apprendre en ligne. Si l’Université d’Ottawa n’offre pas aux étudiants les outils nécessaires
pour favoriser et améliorer ce type d’expérience d’apprentissage ou si elle ne leur procure pas le soutien dont ils ont besoin
pour acquérir et perfectionner ces compétences, elle ne les prépare pas convenablement à répondre aux exigences
du monde moderne.
La société d’aujourd’hui exige de nouvelles aptitudes et compétences et l’Université joue un rôle important dans leur
acquisition. En effet, comme l’explique Tony Bates, des littératies numériques intégrées sont essentielles dans différents
métiers, différentes professions et dans quasiment tous les domaines,. On entend par « littératies numériques » la capacité
d’utiliser les technologies de l’information et des communications de façon propre à un domaine de connaissance ou
à un milieu professionnel particulier1.
Les entreprises axées sur la connaissance attendent de leurs employés qu’ils aient les compétences du XXIe siècle2 :
Le monde du travail exige des diplômés de niveau collégial des compétences qui s’acquièrent le plus souvent
dans le cadre d’expériences d’apprentissage informel plutôt dans le contexte de l’enseignement universitaire en
tant que tel. L’apprentissage informel se rapporte généralement à l’apprentissage qui se fait en dehors d’un cadre
scolaire formel; sur le plan pratique, on parle d’un auto-apprentissage correspondant aux buts d’apprentissage
personnels de l’étudiant. Les employeurs ont des attentes spécifiques envers les nouvelles recrues, notamment
en ce qui concerne leurs aptitudes en communication et en réflexion critique – des talents qui s’acquièrent ou se
perfectionnent souvent par des apprentissages informels. Les environnements d’apprentissage en ligne tentent
de mettre à profit les expériences d’apprentissage aussi bien formel qu’informel; ainsi, les étudiants doivent
réaliser des travaux conventionnels, par exemple lire des manuels et rédiger des dissertations, en plus d’avoir
1
Tony Bates et Albert Sangrà, Managing Technology in Higher Education: Strategies for Transforming Teaching and Learning (2011), page 20
2
Tony Bates, Designing University Teaching to Meet the Needs of the 21st Century Students (présentation à l’occasion de la conférence de
l’organisme Collaboration for Online Higher Education Research (COHERE), octobre 2012)
3
Leu, D.J., Kimzer, C.K., Coiro, J.L. et Cammack, D.C., Toward a Theory of New Literacies: Emerging From the Internet and Other Information and
Communication Technologies (2004)
Grâce aux nombreuses ressources auxquelles les étudiants ont accès par Internet, le rôle des pédagogues ne cesse
d’évoluer. Les établissements d’enseignement sont confrontés à une transition critique, car les étudiants participent
de plus en plus à des activités d’apprentissage formel ou informel en dehors de la salle de classe et qu’ils utilisent
des appareils constamment connectés pour naviguer sur le Web, télécharger des applications, lire des articles,
clavarder avec leurs amis, prendre des photos, télécharger de la musique, travailler sur des projets, partager des
données de toutes sortes, etc. Aussi il est devenu impératif d’enseigner aux apprenants à faire preuve d’un esprit
critique, à déterminer la crédibilité des sources et à regrouper le contenu ; il semble qu’il soit de plus en plus
nécessaire pour les pédagogues universitaires de jouer le rôle de guide d’apprentissage. L’émergence récente
des cours de masse ouverts en ligne (MOOC), la croissance du mouvement du libre accès aux contenus et le nombre
grandissant de séminaires en ligne ou de modules d’apprentissage en ligne gratuits, pour ne nommer que quelques-uns
des modes d’apprentissage, soulèvent également la question de la définition des experts dans l’enseignement.
Le nouveau rôle des pédagogues consiste entre autres à assurer un mentorat auprès des étudiants, ce qui veut
dire notamment leur faire connaître les ressources et les outils les plus efficaces pour bien apprivoiser leur
domaine d’étude.
CONTEXTE PROVINCIAL
L’Ontario a fait des investissements considérables dans la mise en place d’un système d’éducation et de formations
postsecondaires de calibre mondial – la province est l’une des régions du monde où l’on trouve le plus grand
nombre d’établissements d’enseignement postsecondaire. Avec ses vingt universités, ses vingt-quatre collèges
et un secteur de formation professionnelle dynamique, l’Ontario considère l’éducation postsecondaire comme
un investissement stratégique pour assurer son avenir.
La province a aussi investi dans une importante infrastructure d’apprentissage en ligne : initiatives comme Contact
Nord, Ontario Learn, le Réseau optique de recherche et d’innovation de l’Ontario (ORION), l’Ontario Council for
University Lifelong Learning (OCULL) ou encore le Centre d’études indépendantes (CEI).De plus, les universités
ontariennes offrent déjà aux étudiants une solide expérience d’apprentissage en ligne4 :
ÚÚ O
n compte quelques 500 000 inscriptions à des cours en ligne en Ontario – plus de deux fois le nombre
d’inscriptions dans toute autre province canadienne.
Le gouvernement de l’Ontario a clairement indiqué qu’il souhaitait que les établissements d’enseignement
supérieur élargissent leurs offres de cours et d’activités d’apprentissage en ligne. À l’occasion du discours
du Trône et du budget de 2010, il a annoncé la création d’un institut ontarien d’enseignement en ligne « afin
d’offrir les cours des meilleurs professeurs des établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario
directement dans les foyers des personnes qui veulent poursuivre des études supérieures ».6
Le gouvernement provincial, dans un document de travail publié récemment et intitulé Renforcer les centres de
créativité, d’innovation et de savoir en Ontario, a inclus une section concernant l’apprentissage en ligne comme
méthode pouvant améliorer l’accès pour tous les apprenants, notamment ceux qui ne peuvent pas assister à des
cours en salle de classe pour différentes raisons financières, géographiques, physiques, familiales ou professionnelles.
Afin de maintenir la position du système d’éducation postsecondaire de l’Ontario parmi les meilleurs du monde,
de répondre aux besoins énoncés par le ministère de la Formation, des Collèges et des Universités (améliorer la
capacité, le caractère abordable et l’accès par des moyens axés sur la collaboration, la technologie et l’innovation),
afin aussi de mettre en œuvre des approches nouvelles et souples en matière d’apprentissage et d’enseignement
et de raviver l’insistance sur la productivité et la durabilité, on a demandé à l’été 2012 à tous les collèges et
universités de proposer une entente stratégique de mandat comportant un énoncé de mandat différencié,
une vision institutionnelle et trois objectifs prioritaires.
Le portrait global qui ressort d’une analyse des énoncés de mandat soumis est celui d’un secteur postsecondaire
prêt à s’engager pour une bonne adaptation au contexte contemporain, aux nouvelles technologies, aux nouvelles
méthodes, aux besoins des citoyens de l’Ontario et à la concurrence 7. L’apprentissage en ligne et l’apprentissage
hybride semblent avoir commencé à croître rapidement à partir d’une base déjà étendue et, ce qui est peut-être
le plus important, l’apprentissage en ligne est en train de devenir une modalité essentielle demandant des
compétences de base dans presque tous les établissements publics d’enseignement postsecondaire de la province.
En effet, l’analyse des ententes stratégiques de mandat montre que l’apprentissage en ligne n’est plus une activité
marginale. Au contraire, un nombre croissant d’universités considèrent l’apprentissage en ligne comme un moyen
pour soutenir un accès souple à l’enseignement et à l’apprentissage et comme un facteur clé pour accroître leur
avantage concurrentiel dans un marché de plus en plus dynamique. On trouve en annexe un tableau comparatif
des programmes et des cours en ligne offerts par les universités de l’Ontario.
Des 21 universités qui ont soumis une proposition d’entente, 18 ont spécifiquement mentionné des plans pour
accroître les activités d’apprentissage en ligne ou d’apprentissage hybride. En voici quelques exemples :
ÚÚ L ’Université Brock prévoit élargir considérablement son offre d’apprentissage en ligne en y ajoutant 90 cours
sur une période de trois ans.
The Ontario Online Institute: Achieving the Transformation, Conseil des universités de l’Ontario (août 2010)
6
An Overview of the Strategic Mandate Agreement Proposals Prepared by Ontario’s Public Colleges and Universities, Contact Nord (2013)
7
Source : An Overview of the Strategic Mandate Agreement Proposals Prepared by Ontario’s Public Colleges
and Universities, Contact Nord (2013)
Le Conseil des universités de l’Ontario s’emploie également à mettre en œuvre une initiative de collaboration,
appelée Ontario Universities Online (OUO). Cette initiative consiste en un consortium dont l’objectif global sera
d’aider les universités à soutenir l’apprentissage assisté par les technologies. Plus précisément, elle aidera les
universités ontariennes participantes à élaborer et à offrir leurs propres cours et programmes en ligne et à améliorer
l’apprentissage assisté par les technologies. La collaboration par l’entremise de l’OUO permettra aux universités
d’atteindre des résultats qu’elles ne pourraient pas obtenir autrement ou qui seraient trop coûteux de réaliser
individuellement. L’Université d’Ottawa a déjà manifesté son désir de participer activement à cette initiative.
En outre, le ministère de l’Éducation de l’Ontario a publié une stratégie d’apprentissage électronique. Le but du
ministère est de rendre l’apprentissage hybride accessible à tous les élèves de l’Ontario, de la maternelle à la
12e année, dans les trois ans suivant la date de mise en œuvre de l’initiative, en septembre 2011 8. Les changements
8
Pour de plus amples renseignements : http://www.edu.gov.on.ca/apprentissageelectronique/courses.html (dernière consultation
en mars 2013)
Au Canada, on trouve six établissements d’enseignement fortement et stratégiquement axés sur la formation à
distance et l’apprentissage en ligne. Il s’agit de l’Université Royal Roads (Colombie-Britannique), de l’Université
de Thompson Rivers (Colombie-Britannique), de l’Université d’Athabasca (Alberta), de l’Université Memorial
(Terre-Neuve-et-Labrador), de la TÉLUQ (Québec) et du Centre collégial de formation à distance (Québec).
D’autres universités offrent certains de leurs programmes partout au Canada au moyen de plateformes en ligne,
notamment10 :
ÚÚ U
niversité de la Colombie-Britannique (Colombie-Britannique) : A fait preuve d’un leadership notable en
matière d’apprentissage à distance et en ligne en Colombie-Britannique. L’université offre environ 120 cours
et plusieurs programmes, dont une maîtrise en technologie éducative, entièrement en ligne.
ÚÚ U
niversité Simon Fraser (Colombie-Britannique) : Offre le plus important programme de formation à distance
de la province, auquel sont inscrites plus de 12 000 personnes. Les cours sont de plus en plus donnés en ligne.
ÚÚ U
niversité de la Saskatchewan (Saskatchewan) : Propose un certain nombre de cours en ligne, mais peu de
programmes complets sont offerts en ligne à l’heure actuelle. Un groupe de travail sur l’apprentissage en
ligne, mis sur pied par le vice-recteur aux études, a récemment recommandé des investissements importants
et une coordination institutionnelle accrue en matière d’apprentissage hybride, d’apprentissage en ligne
et d’apprentissage réparti au cours des prochaines années.
ÚÚ U
niversité du Manitoba (Manitoba) : Offre un diplôme en conception de matériel pédagogique ainsi qu’un
éventail de baccalauréats, notamment en travail social, en arts et en études intégrées; a commencé à offrir
des cours hybrides.
ÚÚ U
niversité Queen’s (Ontario) : Offre un programme de MBA comprenant des activités en classe et des activités
d’apprentissage en ligne, ainsi qu’un grand éventail de cours de premier cycle à distance.
ÚÚ Université McMaster (Ontario) : Accroît son offre de cours et de programmes en ligne.
ÚÚ Université de Waterloo (Ontario) : Utilise de plus en plus l’apprentissage hybride.
ÚÚ U
niversité Laval (Québec) : Offre 450 cours à distance, la majorité en ligne, dans 80 disciplines. Elle offre aussi
des programmes en ligne dans les pays francophones d’Afrique, en partenariat avec l’Université Virtuelle
Africaine. Elle a en outre élaboré son propre système de gestion de l’apprentissage en français, appelé ENA.
10
Idem.
Dans l’Ouest du pays, une enquête de référence réalisée par BCcampus et eCampusAlberta11 indique que
l’apprentissage en ligne joue un rôle crucial dans les stratégies à long terme des établissements d’enseignement
postsecondaire de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Près de 40 % des établissements ont élaboré des plans
stratégiques strictement axés sur les technologies éducatives et sur l’apprentissage en ligne. Tous les établissements
disent que leur décision repose principalement sur la nécessité d’améliorer l’accès des étudiants à l’éducation,
et la majorité considèrent l’apprentissage en ligne comme étant la clé pour développer des marchés éducatifs
non traditionnels et pour améliorer le taux de rétention des étudiants. La plupart des universités encouragent
et appuient l’utilisation d’outils et de techniques hybrides; deux établissements ont déclaré que presque tous
leurs cours sur le campus font maintenant appel à une approche hybride.
2012 Alberta‐British Columbia Managing Online Learning Survey, BCcampus et eCampusAlberta (octobre 2012)
11
ÚÚ P
remier objectif : Innovation dans l’enseignement et l’apprentissage : Cet objectif concerne la qualité de
l’expérience étudiante, qui constitue la première priorité du plan stratégique Destination 20/20. Il est axé sur
les meilleurs moyens d’enseigner et d’apprendre, que ce soit par un apprentissage expérientiel, par la mobilité
des étudiants, par l’apprentissage fondé sur la technologie ou par l’immersion en français.
ÚÚ D
euxième objectif : Assurer l’avenir de l’Ontario par la formation de personnes hautement qualifiées et le
transfert de nouvelles connaissances : Cet objectif est axé sur le fait que l’Université d’Ottawa contribue
largement à favoriser l’innovation et l’investissement dans la région de la capitale nationale, et plus
généralement, en Ontario.
Le premier objectif comprend une section sur l’apprentissage fondé sur les technologies, où l’on souligne que
l’Université est déterminée à mettre à profit les technologies les plus récentes et les possibilités qu’elles offrent
pour innover dans l’exécution de son mandat :
« Nous avons mis sur pied un Groupe de travail sur l’apprentissage fondé sur les technologies afin de produire de
meilleurs résultats d’apprentissage, d’accroître la productivité, de réduire les coûts, d’augmenter les revenus et
d’optimiser l’utilisation de l’espace. Le Groupe de travail aura également pour tâche de déterminer la meilleure
façon de rendre largement accessibles les programmes francophones en ligne afin de répondre à un besoin
réel (surtout en Ontario) et de mettre à contribution l’un des atouts importants qui nous différencient. Après
que le Groupe de travail aura présenté son rapport plus tard au cours de la présente année universitaire, nous
proposerons au Bureau des gouverneurs une stratégie globale à des fins de discussion. » (page 4)
http://www.uottawa.ca/services/irp/docs/entente-strategique-de-mandat.pdf
1. Q
uels devraient être les objectifs prioritaires de l’Université d’Ottawa en matière d’utilisation
des technologies éducatives?
2. Quelles sont les technologies éducatives qu’il convient d’examiner et que permettent-elles de faire?
3. L ’Université devrait-elle chercher à conclure des partenariats dans le milieu de l’élaboration de cours
et de ressources en ligne? Dans l’affirmative, vers quels types de partenariats devrait-elle s’orienter?
4. L ’Université devrait-elle envisager de remplacer ou de compléter les cours obligatoires de première année
par des cours en ligne?
5. Q
uelles sont les pratiques exemplaires en matière d’enseignement et d’apprentissage fondées
sur la technologie aux États-Unis et au Canada?
7. Comment l’Université peut-elle tirer profit de la force que constitue son bilinguisme?
8. S ur le plan des coûts, quelle incidence la mise en œuvre d’une stratégie en ligne aurait-elle sur le budget
de l’Université?
9. Q
uelles lignes directrices ou politiques l’Université d’Ottawa devrait-elle adopter en ce qui concerne
l’utilisation d’appareils électroniques personnels en classe?
Les membres du Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne se sont réunis deux fois par mois et ont entendu
les points de vue de différentes personnes. Ils se sont notamment familiarisés avec ce qui se fait au Service d’appui
à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA), à l’Académie pour l’innovation en éducation médicale (AIME) de
la Faculté de médecine et au Centre de compétences et de simulation de l’Université d’Ottawa (CCSuO). Ils ont
aussi participé à une présentation et à une discussion par téléconférence avec un spécialiste des stratégies
technologiques d’enseignement supérieur de la firme de recherche et d’experts-conseils Gartner Inc. En parallèle,
afin d’obtenir les compléments d’information nécessaires pour tirer des conclusions, le recteur de l’Université
d’Ottawa, Allan Rock, a rencontré dans un contexte informel M. Hal Abelson, du MIT, afin de connaître son point de
vue à propos des possibilités d’apprentissage en ligne dans les établissements d’enseignement supérieur
en général et à l’Université d’Ottawa en particulier.
« toute activité réalisée au moyen d’un ordinateur ou d’Internet qui soutient l’enseignement
et l’apprentissage – aussi bien sur le campus qu’à distance. »14
L’apprentissage en ligne comprend un grand nombre d’applications et de processus comme par exemple l’apprentissage
assisté par ordinateur, l’apprentissage assisté par le Web, les salles de classe virtuelles et la collaboration numérique.
Il peut aussi s’agir d’offrir du contenu par l’entremise des médias électroniques, notamment d’Internet, des intranets,
des extranets, des diffusions par satellite, des bandes audio et vidéo, des émissions de télévision interactives et des
CD ROM. Pourtant, la définition de l’apprentissage en ligne est plus étroite que celle de l’apprentissage à distance,
qui comprend l’apprentissage à partir de manuels et les cours par correspondance.
Il importe de souligner que l’apprentissage en ligne ne constitue qu’une partie de l’apprentissage fondé sur
les technologies et désigne l’apprentissage par le truchement d’Internet, d’intranets et d’extranets.
De façon plus spécifique, le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA) définit les cours en ligne
et les cours hybrides ou mixtes comme suit :
C
ours en ligne : Cours asynchrone offert entièrement en ligne et géré par le professeur, parfois avec
l’aide d’un assistant d’enseignement. Le contenu du cours est diffusé en ligne. Les étudiants peuvent
communiquer avec le professeur par courriel, par clavardage ou dans des forums ou fils de discussion.
Les cours en ligne sont principalement asynchrones mais peuvent comprendre des séances synchrones,
à la discrétion du professeur qui peut décider de communiquer « en temps réel » avec les étudiants au
moyen de Skype, d’Adobe Connect ou d’autres outils de communication synchrone, par exemple pour
les consultations individuelles.
C
ours hybride ou mixte : L’apprentissage hybride, qu’on appelle aussi apprentissage mixte, s’entend d’un
environnement combinant l’apprentissage sur le campus et en ligne dans le but spécifique d’améliorer la
qualité de l’expérience étudiante. En d’autres termes, l’apprentissage hybride correspond à l’« intégration
réfléchie d’activités d’apprentissage en classe et en personne et d’activités d’apprentissage en ligne ».
On peut donc dire que l’apprentissage hybride intègre des activités d’apprentissage en ligne synchrones
(en personne) et asynchrones (multimédia, Internet).
De fait, l’apprentissage en ligne se présente sous différentes formes, depuis des ressources en classe jusqu’à
un apprentissage entièrement en ligne.
Figure 1
Différentes formes d’apprentissage en ligne
(d’après OCDE, 2005 et Bates et Poole, 2003)
apprentissage distribué
apprentissage mixte ou hybride
mode hybride
programmes (activités en
face-à-face ressources avec laboratoire face-à-face formation
en classe d’informatique/ réduites + à distance
ordinateurs portatifs apprentissage
en ligne
pas d’apprentissage en ligne entièrement en ligne
L’apprentissage en ligne comporte de nombreux avantages par rapport aux cours en personne et aux cours
magistraux traditionnels, mais pose aussi quelques défis.
Avantages :
ÚÚ L ’apprentissage se fait de façon plus active et dynamique que dans une salle de classe traditionnelle, ce qui
permet d’axer l’enseignement sur l’es étudiants et leurs apprentissages, plutôt que sur les activités en classe.
ÚÚ Les étudiants peuvent avoir accès à un grand nombre de ressources à moindre coût.
ÚÚ L ’apprentissage peut être différencié sur le plan pédagogique et ainsi accommoder différents styles d’apprentissage;
il permet aux étudiants de progresser à leur rythme et facilite l’apprentissage par le biais d’un éventail d’activités.
ÚÚ L es nouveaux outils et les médias sociaux favorisent la collaboration entre les étudiants et la collectivité,
sans restriction dans l’espace ou dans le temps.
ÚÚ C
es outils permettent aussi de créer des collectivités virtuelles qui peuvent continuer d’exister après la fin
du programme ou du cours, ce qui constitue un avantage pour la collectivité francophone de l’Ontario.
ÚÚ L es TIC et Internet ont le pouvoir de transformer les processus et les établissements d’enseignement et, donc,
de transformer les méthodes d’enseignement, d’apprentissage, d’ouvrir la porte à l’innovation et aux
nouvelles théories pédagogiques.
Défis :
Apprentissage hybride
Les attentes des étudiants orientent l’enseignement supérieur vers le recours à un modèle d’apprentissage
hybride, qui fait appel à la fois à l’enseignement en ligne et à l’enseignement en classe. De fait, les résultats d’une
enquête menée en 2011 par le Center for Digital Education auprès des étudiants des collègues communautaires
révèlent que la majorité des étudiants s’inscrivent à des cours en ligne ou hybrides et que plus des deux tiers des
cours en ligne font appel à certains outils de collaboration en ligne afin de favoriser l’apprentissage 15.
L’apprentissage hybride, qu’on appelle aussi l’apprentissage mixte, définit une expérience étudiante qui fait
appel à des activités sur le campus et à des activités en ligne dans le but explicite d’améliorer la qualité de
l’apprentissage. On peut aussi le définir comme suit :
15
The Flipped Classroom, Increasing Instructional Effectiveness in Higher Education with Blended Learning Technology, Echo360 (2012)
(http://echo360.com/sites/default/files/Flipped%20Classroom%20Brief.pdf )
En janvier 2013, l’Université a fait la transition vers un nouveau système de gestion de l’apprentissage, Blackboard
Learn 9.1, qui remplace la version antérieure Blackboard Vista du produit. Parmi les nouvelles fonctionnalités,
mentionnons :
ÚÚ R
essources spécialisées d’apprentissage en ligne : Le Centre du cyber-@pprentissage répond aux demandes
d’élaboration de matériel pédagogique des facultés, des départements et des services de l’Université d’Ottawa
en concevant et en développant diverses ressources, projets et environnements d’apprentissage en ligne.
ÚÚ É laboration stratégique des cours entièrement en ligne : Le Centre du cyber-@pprentissage a aussi contribué
à l’élaboration de cours et de programmes entièrement en ligne (baccalauréat en enseignement à temps partiel
et de nombreux cours en sciences infirmières, entre autres). Récemment, le centre a élaboré une version en
ligne de 14 cours obligatoires de première année où les inscriptions sont nombreuses (voir la liste des cours
à l’annexe A), qui sont maintenant offerts dans différentes facultés et départements.
ÚÚ P
rogrammes et cours hybrides : Le Centre du cyber-@pprentissage a produit des ressources d’apprentissage,
pour des environnements d’apprentissage aussi bien formel qu’informel, afin de soutenir les cours magistraux.
En janvier 2013, il a commencé à concevoir et à élaborer sept cours hybrides relevant de diverses disciplines
(la liste des cours en préparation figure en annexe). Dans le cadre de ce projet, qui constitue une initiative
plus formelle de conception d’outils d’apprentissage hybride, sept professeurs collaboreront avec l’équipe
du Centre afin de convertir leurs cours conventionnels en cours d’apprentissage hybride. Cette initiative
16
Le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA), créé en 1999, compte quatre secteurs : le Centre du cyber @pprentissage,
le Centre d’enseignement et d’apprentissage médiatisés (CEAM), le Service de distribution multimédia et le Centre de pédagogie universitaire
La Faculté des sciences de la santé a été l’une des premières à adopter l’enseignement médiatisé en offrant, dans
les années 1980 et 1990, des activités en temps réel par Internet et des vidéoconférences dans le cadre de son
programme professionnel en sciences infirmières. Elle a, entre autres, mis au point un programme en ligne de
maîtrise en sciences infirmières comportant des éléments hybrides.
La Facultés des sciences de la santé, la Faculté de médecine et la Faculté des sciences sociales sont partenaires
pour représenter l’Université d’Ottawa au sein du Consortium national de formation en santé (CNFS). Le CNFS
est un organisme cadre canadien qui regroupe 11 universités et collèges offrant des programmes de formation
en français dans diverses disciplines de la santé, ainsi que des partenaires régionaux qui facilitent l’accès à ces
programmes de formation. Un grand nombre de ces programmes de formation sont offerts en ligne ou dans
un format hybride.
La Faculté d’éducation joue un rôle important dans l’apprentissage en ligne à l’Université d’Ottawa, notamment
en ce qui concerne les programmes en français. Pour s’acquitter de sa mission visant à offrir des services
à la collectivité francophone de l’Ontario, la faculté offre les programmes suivants :
ÚÚ U
n programme parallèle de formation en enseignement à l’intention des personnes se trouvant déjà sur
le marché du travail, qui fait appel à un modèle hybride (cours en ligne asynchrones et synchrones et cours
sur le campus durant l’été) et qui accueille environ 60 étudiants par année;
ÚÚ U
n programme parallèle de formation en enseignement technique qui fait appel au même modèle hybride
et qui accueille environ 10 étudiants par année;
ÚÚ U
n programme professionnel de maîtrise en enseignement offert entièrement en ligne à environ 100 étudiants
(deux concentrations) chaque année;
ÚÚ Tous les cours de maîtrise sont offerts par vidéoconférence à environ 200 étudiants.
De plus, afin de satisfaire sa clientèle, la Faculté a utilisé pendant plus de dix ans un modèle hybride pour ses
programmes en français et a mis en place des campus satellite en Ontario, soit à Toronto (90 étudiants) et à Windsor
(30 étudiants). Pour ce faire, la Faculté a mis au point son propre modèle de formation en enseignement et de
gestion des cours, et élargit actuellement son expertise aux programmes en anglais. Il importe de souligner que
les résultats préliminaires d’une enquête menée auprès des étudiants inscrits aux programmes de baccalauréat
en éducation en français montrent que les étudiants préfèrent une approche hybride ou mixte à un programme
entièrement en ligne et particulièrement à des cours par vidéoconférence. Enfin, la Faculté d’éducation, en
collaboration avec la Faculté des arts, élabore un programme de baccalauréat qui sera offert entièrement en ligne.
De fait, un projet pilote visant à utiliser l’apprentissage en ligne et la simulation pour répondre aux besoins des
résidents sans service d’attache en pédiatrie est en cours de développement. Cette initiative donne suite aux
enjeux qui s’exercent sur le système pour accroître les placements de résidents dans ces services cliniques qui
sont déjà à pleine capacité, ainsi qu’aux pressions locales pour la formation d’un plus grand nombre de pédiatres
en Ontario. Dans le cadre du projet pilote, les stagiaires se familiarisent avec la spécialité grâce à des modules
d’apprentissage en ligne, complétés par une formation axée sur des simulations afin de pouvoir offrir une
efficience maximale et d’exercer des tensions minimales sur le système une fois arrivés en milieu clinique.
Compte tenu de l’emplacement de l’Université d’Ottawa (à proximité du Collège royal des médecins et chirurgiens
du Canada), si les projets pilotes donnent des résultats probants, ils auront de meilleures chances d’être déployés
ailleurs au Canada. En collaboration avec des collègues de l’Université de Toronto, de l’Université de la Colombie-
Britannique et de la clinique Mayo, la Faculté a en outre entrepris une étude méthodique de l’apprentissage
en ligne et de la simulation dans le cadre de la formation en médecine.
ÚÚ 9
4 % des étudiants qui ont répondu au questionnaire possédaient déjà un ordinateur portatif; 2 % prévoyaient
en acheter un au cours des six prochains mois.
ÚÚ 4
6 % des étudiants apportent leur ordinateur portatif chaque fois qu’ils viennent sur le campus; 23 % l’apportent
quelques fois par semaine.
ÚÚ 4
2 % des étudiants apportent leur ordinateur portatif chaque fois qu’ils vont à un cours; 20 % l’apportent
quelques fois par semaine.
ÚÚ 1
4 % ont accès à des cours magistraux enregistrés par Echo 360 (Echo 360 est un système permettant d’enregistrer
les cours magistraux et de les convertir en baladodiffusions, en vidéos et en médias enrichis qui peuvent être
écoutés en tout temps et n’importe où).
ÚÚ 7
7 % des étudiants ont un téléphone intelligent (c. à d. offrant un accès à Internet); 6 % prévoient en acheter
un au cours des six prochains mois.
ÚÚ 21 % ont un téléphone cellulaire (sans accès à Internet).
ÚÚ 5
3 % des étudiants estiment que les compétences de professeurs en TIC sont « bonnes »; 35 % trouvent que
leurs compétences sont « moyennes ».
18
Cette enquête a été menée conjointement par les Service de l’informatique et des communications, le Service d’appui à l’enseignement et
à l’apprentissage, les gestionnaires des systèmes et la Recherche institutionnelle et planification. Le taux de réponse parmi les 1 181 participants
s’établissait à 29,5 %.
L’Université est déterminée à mettre en place un environnement scolaire où l’excellence en enseignement est
soutenue, valorisée et récompensée. Elle compte utiliser les technologies d’apprentissage les plus récentes et les
plus efficaces pour soutenir des méthodes d’enseignement nouvelles et novatrices, y compris pour l’apprentissage
en ligne, afin d’en faire profiter ses étudiants et l’ensemble de la communauté universitaire.
1. U
ne conception solide de l’apprentissage, fondée sur des pratiques pédagogiques exemplaires, des recherches
et des évaluations, soutient toute utilisation des technologies.
2. L a prestation d’un enseignement de qualité demeure le but principal et l’apprentissage en ligne n’est jamais
utilisé en tant que fin en soi.
3. U
n soutien, des outils et des ressources appropriés sont offerts aux professeurs pour les aider à acquérir
des habiletés efficaces et utiles et pour les aider à perfectionner leurs compétences dans l’utilisation de
l’apprentissage hybride et en ligne.
Aux fins de l’enquête, il s’agit d’un cours où le temps d’enseignement en classe est considérablement réduit et remplacé par du contenu
19
accessible en ligne.
Un rapport de l’industrie publié en 2012 21 a révélé que 84 % des étudiants interrogés dans le cadre d’une enquête
estimaient que la possibilité d’étudier à la fois en ligne et en classe les aide à comprendre la matière du cours. Le
caractère avantageux de l’apprentissage hybride est corroboré par le fait que les étudiants préfèrent ce modèle
à celui de l’enseignement exclusivement en classe ou exclusivement en ligne. De fait, 63 % des étudiants ont dit
qu’ils préféraient un modèle d’apprentissage hybride à un modèle d’apprentissage exclusivement en classe, alors
que 69 % préfèrent ce modèle à un modèle exclusivement en ligne 22.
L’apprentissage hybride a suscité de l’intérêt dans plusieurs pays de l’OCDE. Aux États-Unis, l’University of Central
Florida (UCF) le considère comme une pratique transformative qui touche tous les professeurs et étudiants et,
de ce fait, elle l’adopte comme programme stratégique depuis 13 ans. Forte de plus d’une décennie d’expérience
en matière d’apprentissage mixte à grande échelle, l’UCF rapporte constamment que plus de 85 % des étudiants
inscrits à un cours hybride réussissent (c’est-à-direqu’ils obtiennent une note de « C » ou mieux). Depuis le début
de l’initiative, l’UCF a offert plus de 5 030 cours hybrides et l’offre a augmenté de 475 % 23. Au semestre de l’automne
2010, 26 000 étudiants de l’UCF se sont inscrits à au moins un cours en ligne, hybride ou en vidéoconférence.
L’université offre à l’heure actuelle plus de 2 500 cours en ligne, hybrides ou en vidéoconférence.
L’Université du Wisconsin à Milwaukee (UWM) possède aussi plus de dix ans d’expérience en promotion
stratégique de l’apprentissage hybride. Elle offre un certificat en enseignement en ligne et hybride et a mis
en place une vaste structure de soutien de l’apprentissage hybride. Par exemple, en une seule année, soit du
printemps 2009 au printemps 2010, le nombre d’étudiants inscrits à un cours en ligne a augmenté de 64 % 24.
L’université a aussi mis en place un prix pour l’utilisation novatrice des technologies d’apprentissage afin de
souligner l’excellence dans ce domaine.
Blended Learning Technology: Connecting with the Online-All-the-Time Student, Echo360 (2012) (document publié en ligne à :
21
http://echo360.com/sites/default/files/2012%20Student%20Survey%20WP_FINAL.pdf )
The Student View of Blended Learninge, Echo360 (2011) (document publié en ligne à :
22
http://www.ecsu.edu/academics/offices/distanceeducation/docs/studentViewBlendedLearning.pdf )
Benefits of Blended Learning, The Blended Learning Toolkit (http://blended.online.ucf.edu/about/benefits-of-blended-learning/; dernière
23
(http://www4.uwm.edu/news/publications/report/upload/UWM_R_April10-ml2.pdf )
Au Canada, le groupe COHERE 27 a analysé les réponses des universités à un questionnaire à propos des effets
de l’apprentissage hybride du point de vue des étudiants; les résultats montrent que les étudiants ont vécu
de façon positive leur expérience d’apprentissage hybride, et voient cette approche pédagogique d’un œil
favorable. D’après les enquêtes, les entrevues et les projets de recherche menés dans les universités, les étudiants
considèrent comme un atout la souplesse qu’offre l’apprentissage hybride. Ils apprécient également avoir la
possibilité d’interagir davantage avec leurs collègues de classe et leurs instructeurs grâce à l’intégration des
nouvelles technologies. Le rapport souligne également que les enquêtes auprès des étudiants, les études
formelles et la rétroaction informelle révèlent que l’apprentissage hybride améliore les résultats. Les universités
attribuent ces résultats bonifiés à la qualité accrue des interactions entre apprenants et entre étudiants et
instructeurs, ainsi qu’à la richesse de l’ensemble des ressources d’apprentissage.
Il importe aussi de souligner l’expérience de l’Université Mount Royal, qui offre des cours hybrides depuis plus
d’une décennie. De 2000 à 2003, une évaluation de cours d’apprentissage hybride sélectionnés, incluant une
enquête auprès des étudiants inscrits à ces cours, a été menée dans le cadre d’un projet de recherche en adaptation
des cours. Les étudiants ont déclaré qu’ils comprenaient mieux la matière du cours dans un environnement
d’apprentissage mixte 28. Une étude ultérieure de l’expérience des étudiants de première année inscrits à des cours
hybrides à la même université révèle que les étudiants qui estimaient que le degré d’apprentissage actif et en
collaboration dans ces cours était plus élevé ont aussi obtenu les meilleures notes finales 29.
Sur la scène internationale, les recherches sur l’apprentissage hybride arrivent à des conclusions semblables. Une
étude menée récemment auprès d’un grand échantillon d’étudiants d’une université espagnole débouche sur
le constat que l’apprentissage hybride réduit les taux d’abandon et augmente les taux de réussite aux examens.
En résumé, les éléments clés de l’apprentissage hybride pour les enseignants et les apprenants sont les suivants :
ÚÚ L es étudiants vivent une expérience positive et acquièrent une attitude favorable à l’égard de l’enseignement
et de l’apprentissage fondés sur les technologies;
ÚÚ Il convient à différents styles d’apprentissage;
ÚÚ I l améliore les résultats d’apprentissage et la qualité des interactions entre apprenants, entre étudiants et
instructeurs ainsi qu’avec les spécialistes et les collectivités de l’extérieur, et enrichit les ressources d’apprentissage;
25
Sloan-C est un consortium regroupant des personnes, des établissements et des organismes voués à l’enseignement en ligne de qualité
(http://sloanconsortium.org/)
26
COHERE Report on Blended Learning : Innovative Practices Research Project, Collaboration for Online Higher Education and Research
(COHERE), 2011 (http://cohere.ca/wp-content/uploads/2011/11/REPORT-ON-BLENDED-LEARNING-FINAL1.pdf )
Fondé en 1999, COHERE est une initiative de collaboration des universités canadiennes axée sur la recherche et la mise en œuvre
27
Pour les étudiants, les cours hybrides offrent à la fois la commodité de l’apprentissage en ligne et la possibilité
de participer à des interactions sociales et éducatives qui se prêtent moins bien à un environnement virtuel
(par exemple, en laboratoires ou pour des évaluations sous surveillance). Les avantages pour les étudiants sont
les suivants :
ÚÚ P
ossibilité de discuter en ligne et en personne avec les collègues de classe, les assistants d’enseignement
et le professeur;
ÚÚ Réduction du temps consacré aux activités en face-à-face et plus grand souplesse;
ÚÚ A
tténuation du sentiment d’isolement que beaucoup d’étudiants ressentent lorsque les cours sont
entièrement donnés en ligne;
ÚÚ Diminution des coûts pour les étudiants grâce à une réduction des frais de déplacement et autres;
ÚÚ A
mélioration des résultats : les données statistiques montrent que les étudiants obtiennent de meilleures
notes dans les cours hybrides que dans les cours magistraux et dans les cours entièrement en ligne.
Pour les professeurs, les cours hybrides peuvent permettre d’introduire de nouvelles occasions de mobiliser
les étudiants à participer dans le cadre de cours déjà établis ou, dans certains cas, de faire la transition entre un
enseignement entièrement en personne et un enseignement entièrement en ligne. Les avantages pour
les professeurs et les départements sont les suivants :
Les deux graphiques ci-dessous montrent comment l’Université d’Ottawa pourrait atteindre cette cible fixée pour 2020.
Croissance
annuelle
350
300 300
250 260
200 200
1000
800
600
400
200
0
Année
0
Année
1
Année
2
Année
3
Année
4
Année
5
Nbre
total
de
professeurs
40
120
220
350
500
formés
Nbre
total
de
cours
hybrides
80
240
440
700
1000
Par ailleurs, le Groupe de travail est d’avis qu’en raison de son caractère bilingue, l’Université d’Ottawa devrait
entreprendre davantage d’initiatives concertées pour concevoir et promouvoir divers programmes en ligne en
français, comme le programme de MBA en français lancé récemment par l’École de gestion Telfer et le programme
conjoint que la Faculté des Arts et la Faculté d’éducation préparent actuellement (qui s’intitulera Programme de
baccalauréat intégré en éducation et lettres françaises et sera offert entièrement en ligne). De telles initiatives
appuieraient l’objectif de l’entente stratégique de mandat de l’Université concernant un engagement accru envers
le bilinguisme et la francophonie et permettraient de rendre accessibles les programmes en ligne en français à
un vaste public afin de répondre à un besoin réel (surtout en Ontario), en plus de mettre à profit l’un des atouts
importants qui différencient l’Université.
Comme nous l’avons souligné plus haut, le Centre du cyber-@pprentissage, dans le cadre d’une initiative récente
menée en collaboration avec diverses facultés, a conçu et mis au point une version en ligne de douze cours
obligatoires de première année. Cette initiative visait à donner aux étudiants le choix de suivre les cours en
personne ou en ligne, tout en essayant de résoudre le problème de la pénurie de locaux pour l’enseignement en
classe et de trouver un moyen efficace de composer avec le grand nombre d’inscriptions aux cours de première
année. Bien qu’elle en soit encore aux premières étapes (les cours en ligne n’ont été offerts qu’une seule fois, mais
tous les départements prévoient maintenir l’offre), l’initiative est une réussite. Jusqu’à maintenant, le projet pilote
a suscité des commentaires très encourageants de la part des étudiants, des professeurs et des doyens. Il importe
de souligner que les étudiants ont toujours le choix d’assister au cours magistral sur le campus ou de suivre le
cours en ligne. Les étudiants qui choisissent l’option en ligne disposent du soutien et des services nécessaires
pour réussir le cours : ils peuvent participer à des tutoriels sur le campus, consulter les professeurs et les assistants
d’enseignement et, dans certains cas, ils peuvent suivre une formation en laboratoire; en outre, comme tous les
étudiants, ils ont accès à tous les services offerts par le Service d’appui au succès scolaire (SASS).
RECOMMANDATION 2
Ce chiffre tient compte du fait que certains étudiants peuvent suivre plus d’un cours hybride; chaque étudiant est pris en compte une
30
seule fois.
Il importe de souligner que le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA) collabore de façon informelle
avec l’Université Carleton pour la mise en œuvre de projets spécifiques liés à l’enseignement et à l’apprentissage
fondés sur la technologie. De plus, comme il est mentionné plus haut, l’Université prend une part active aux initiatives
du Conseil des universités de l’Ontario et souhaite jouer un rôle dans le futur consortium Ontario Universities Online
(OUO). Dans un avenir rapproché, l’Université devra se pencher sur la nécessité de travailler et de collaborer avec les
maisons d’édition, puisque les éditeurs s’intéressent de plus en plus à l’apprentissage en ligne et aux nouvelles formes
de publications électroniques.
Les déclarations à propos du potentiel révolutionnaire des MOOC sont légion, mais le phénomène, dans sa forme
actuelle, a aussi fait l’objet d’évaluations et de critiques moins encourageantes. On trouve en annexe du présent
rapport des renseignements détaillés à propos des avantages et des défis associés aux MOOC à leur stade de
développement actuel, ainsi qu’à propos de la valeur et des limites qu’ils peuvent représenter pour les établissements
d’enseignement supérieur.
Les MOOC sont un phénomène relativement nouveau qui subira sans aucun doute de grands changements au
cours des années à venir. De fait, même s’ils sont très prometteurs, les modèles de MOOC actuels reprennent
encore largement le format traditionnel des cours magistraux. L’offre de Coursera, par exemple, est axée sur des
enregistrements vidéo de cours magistraux donnés par des professeurs réputés d’universités prestigieuses dans
des domaines populaires comme la microéconomie et l’intelligence artificielle. Les étudiants regardent les vidéos
et démontrent leurs apprentissages en répondant à des questionnaires et en rédigeant des travaux écrits. Bien
que la qualité des enregistrements vidéo et du contenu offert soit élevée, ce modèle de prestation est presque
entièrement fondé sur les modèles traditionnels d’enseignement.
RECOMMANDATION 3
Comme le montrent les renseignements présentés en annexe, le Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne
soulève deux catégories de préoccupations : l’une fondée sur les considérations financières pratiques liées à
l’établissement et au maintien d’une offre de MOOC et, l’autre, sur la nécessité pour les établissements d’enseignement
de prévoir un mécanisme d’évaluation de la réussite et des réalisations des étudiants. Ces considérations mènent
aux préoccupations suivantes :
NMC Horizon Report: 2013 Higher Education Edition, The New Media Consortium
31
Un MOOC en français pourrait servir d’outil promotionnel pour l’Université, et parce qu’il est dans une langue autre
que l’anglais, il pourrait se démarquer. Les possibilités qu’un MOOC offre sur le plan promotionnel sont en fait
l’une des principales raisons pour lesquelles certaines des grandes universités ont décidé de se lancer dans
l’élaboration et la diffusion de MOOC.
L’Université pourrait choisir un cours déjà offert en français et le convertir en MOOC. Si ce cours était donné
par un professeur réputé ou par une faculté prestigieuse, l’Université pourrait se tailler une place parmi les très
nombreux MOOC actuellement offerts et bénéficier d’une grande visibilité dans le nouveau monde stimulant
de l’apprentissage en ligne et à distance.
Les principaux fournisseurs actuels se trouvent tous aux États-Unis. Dans tous les cas, l’université qui offre le cours est
responsable de la totalité des coûts liés à la conception et à la prestation des cours. Selon le profil et les exigences
du fournisseur, l’Université pourrait devoir faire des investissements considérables. On trouve en annexe des
renseignements supplémentaires à propos de trois principaux fournisseurs (Coursera, edX et Udacity).
Après avoir exploré l’offre de divers fournisseurs, l’Université de Toronto a récemment signé un contrat avec edX
et Coursera. McGill a choisi edX, et l’Université de l’Alberta a conclu une entente avec Udacity.
Dans tous les cas, l’établissement qui offre le cours doit assumer les responsabilités suivantes :
32
Si l’Université souhaite déployer sa propre plateforme (c’est-à-dire les serveurs requis), il lui faudra investir beaucoup de ressources (par
exemple, les deux principaux partenaires d’Udacity ont investi 15 millions de dollars chacun, et un troisième investisseur a aussi fourni des
fonds; les deux établissements qui ont fondé edX (MIT et Harvard) ont investi chacun 30 millions de dollars en ressources dans le projet; en
janvier 2013, Coursera avait réussi à obtenir 22 millions de dollars en capital de risque). Il importe toutefois de souligner que l’efficacité des
campagnes de publicité, le prestige, le rayonnement et l’incidence globale dépendent d’une association avec une plateforme déjà établie
comme Coursera.
Selon les estimations, l’élaboration d’un MOOC en vertu d’une entente avec Coursera exigerait un investissement
d’au moins 110 000 $ pour l’élaboration du cours et d’environ 29 000 $ chaque fois que le cours est offert. On trouve
en annexe la ventilation détaillée des coûts, ainsi qu’une description des stratégies de monétisation proposées
par Coursera.
RECOMMANDATION 5
Les membres du comité se réuniraient régulièrement pour étudier les facteurs qui influent sur les environnements
d’apprentissage, la viabilité des nouvelles technologies pédagogiques et les priorités en matière de financement
et de soutien. Le comité relèverait du vice-recteur aux études et conseillerait ce dernier à propos de l’élaboration
des politiques relatives à l’apprentissage en ligne et de la planification des stratégies de soutien, et travaillerait en
partenariat avec les professeurs. Ce comité serait formé de membres sélectionnés provenant de l’administration
centrale, du Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA), des facultés (par exemple, personnel
de soutien de l’apprentissage en ligne), des Service de l’informatique et des communications (SIC), de professeurs,
de représentants des étudiants et de représentants des organismes de services du campus pertinents ( par exemple,
Bibliothèque). Des renseignements plus détaillés sur le comité sont présentés dans la section qui suit.
ÚÚ A
ssurance de la diversité des membres (administration centrale, Service d’appui à l’enseignement et à
l’apprentissage (SAEA), facultés (par exemple, personnel de soutien de l’apprentissage en ligne), Service
de l’informatique et des communications (SIC), professeurs, représentants des étudiants et représentants
des organismes de services du campus pertinents (par exemple, Bibliothèque));
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL SUR L’APPRENTISSAGE EN LIGNE 37
ÚÚ Rassemblement des expertises et des expériences des professeurs et du personnel de soutien;
ÚÚ Définition des questions pour discussions;
ÚÚ Évaluation des partenariats et des ressources extérieures à l’Université;
ÚÚ Définition des priorités globales en matière d’apprentissage en ligne à l’Université.
ÚÚ Participation à la formation;
ÚÚ Participation aux échanges en groupe;
ÚÚ Mise au point d’innovations pédagogiques;
ÚÚ Promotion des pratiques exemplaires.
RECOMMANDATION 6
Les professeurs disposeraient ainsi d’une vaste de gamme de connaissances, de ressources et d’expertises à l’égard
de tous les aspects de l’enseignement et de l’apprentissage fondés sur les technologies, qu’ils souhaitent convertir
un cours magistral en cours hybride ou créer un nouveau cours en format d’apprentissage hybride. Dans les deux
cas, le SAEA pourrait leur offrir l’aide nécessaire pour concevoir, élaborer et offrir des cours hybrides efficaces.
Ainsi, les professeurs qui souhaitent mettre en œuvre une nouvelle stratégie ou initiative (hybride ou entièrement
en ligne) auraient accès à ce qui suit :
ÚÚ D
es consultations individuelles avec des concepteurs de matériel pédagogique qui les aideraient, par
exemple, à déterminer quelles composantes d’un cours se prêtent le mieux à un apprentissage en ligne et
lesquelles conviennent mieux à des activités en personne et leur prodigueraient des conseils sur les façons
les plus efficaces d’utiliser les environnements d’apprentissage en personne et en ligne, et les aideraient
à harmoniser les objectifs des cours, les activités d’apprentissage et les évaluations des étudiants.
ÚÚ U
n ensemble d’ateliers et de séminaires sur les pratiques exemplaires en conception, en élaboration
et en prestation de cours hybrides.
ÚÚ D
es consultations individuelles avec une gamme de spécialistes du soutien technique pour obtenir de l’aide
concernant les outils synchrones et asynchrones qui peuvent servir dans le cadre de cours hybrides.
ÚÚ U
n grand éventail d’articles, de ressources, de guides et d’outils en ligne pour les aider à toutes les étapes
de l’élaboration, de la conception et de la prestation de cours en ligne.
ÚÚ D
es services de mentorat peuvent être offerts aux professeurs intéressés à élaborer une stratégie, un cours
ou un programme spécifique.
ÚÚ D
es collectivités de pratique peuvent être formées avec les professeurs intéressés à approfondir les échanges
à propos des concepts, des idées, etc. concernant l’apprentissage en ligne en général.
Une formation d’un ou deux jours pourrait également être intégrée au Programme d’orientation des nouveaux
professeurs pour les aider à se familiariser avec l’apprentissage hybride en tout début de carrière.
Ressources existantes
Le SAEA devrait consacrer à cette stratégie d’apprentissage hybride toutes les ressources considérables à sa
disposition (tant humaines que matérielles et technologiques), notamment de son vaste éventail de spécialistes
dans le domaine des technologies éducatives. Le SAEA compte plus de 60 employés, dont des techniciens en
multimédia, des coordonnateurs de réseau, des conseillers en pédagogie universitaire, ainsi que des concepteurs
graphiques et des concepteurs de matériel pédagogique. À mesure que le projet évoluera, certaines de ces
ressources hautement qualifiées seront redéployées pour assurer la réussite de la mise en œuvre des stratégies
d’apprentissage hybride.
En outre, le SAEA a depuis douze ans intégré graduellement à l’infrastructure de l’Université des « espaces
d’apprentissage » spécialisés, qui serviront à améliorer le processus de formation des professeurs. Il gère des salles
de formation à la fine pointe de la technologie, des laboratoires d’informatique, des salles de vidéoconférence et
d’autres installations essentielles à la réussite de la mise en œuvre de la stratégie d’apprentissage hybride. Le SAEA
est également responsable du Campus virtuel, une autre composante clé de la stratégie d’apprentissage hybride,
ainsi que du système Echo360. Son intégration efficace bénéficiera à des milliers d’étudiants et permettra de
s’assurer qu’ils puissent accéder facilement et de façon fiable au contenu des cours.
RECOMMANDATION 7
Pour garantir la réussite de l’Université et lui permettre d’atteindre ses buts et objectifs, le Groupe
de travail sur l’apprentissage en ligne recommande d’investir 315 000 $ par année jusqu’en
2020 pour l’élaboration et la mise en œuvre du Programme de soutien et de formation en
apprentissage hybride. Des ressources supplémentaires pourraient être nécessaires pour
soutenir les professeurs qui convertissent leurs cours au format hybride.
L’Université pourrait envisager de créer un fonds pour projets spéciaux pour soutenir la transformation de
l’enseignement et de l’apprentissage dans les domaines où des gains importants pourraient être réalisés en
termes d’amélioration de l’apprentissage. Ce fonds viserait à améliorer la qualité de l’apprentissage par la mise
en œuvre sélective d’activités d’apprentissage en ligne et à financer des projets spéciaux de refonte de cours
et de programmes. Les fonds pourraient aussi être remis comme prix d’excellence, par exemple un « prix pour
l’utilisation novatrice des technologies d’apprentissage », qui reconnaîtrait l’excellence de l’enseignement dans
le cadre d’un cours hybride ou entièrement en ligne et encouragerait l’innovation pour l’utilisation efficace des
technologies d’apprentissage afin de stimuler la participation et la collaboration des étudiants, l’apprentissage
actif et la réflexion critique.
ÚÚ L es limites actuelles du contrat quant au nombre d’utilisateurs actifs et à la capacité de stockage devront être
augmentées pour accommoder la hausse prévue de l’utilisation, ainsi que l’augmentation éventuelle
du nombre de cours hybrides et du contenu hébergés.
C
es hausses (nombre d’utilisateurs et capacité de stockage) auront une incidence financière sur le contrat
d’hébergement géré avec Blackboard actuellement en vigueur. Le contrat doit être renouvelé en 2014.
(Remarque : Blackboard n’interrompt pas le service si les limites sont dépassées. Les données sont
simplement prises en compte dans le cadre des négociations du contrat suivant.)
Outils synchrones
ÚÚ Mise à niveau pour Adobe Connect
§§ Serveurs (il pourrait s’agir d’hébergement en nuage)
§§ Licences
ÚÚ Des espaces de travail dans un environnement propice à l’étude (p. ex. cubicules)
ÚÚ Trois types de salles de classe multimédia :
U
ne très grande salle de classe (250 à 500 places) qui peut facilement être reconfigurée en salles plus petites
pour soutenir l’enseignement et l’apprentissage hybrides;
D
es salles de classe d’apprentissage actif de 60 à 120 places, aménagées de façon à encourager les interactions
et la collaboration et à permettre le réaménagement de l’ameublement;
Une série de petites salles de classe pouvant accueillir de 10 à 15 personnes;
ÚÚ Des espaces multimédia pour la recherche en collaboration à l’intention des étudiants et des professeurs, incluant :
ÚÚ Des espaces de travail pour les groupes d’étudiants, dotés d’équipement multimédia;
ÚÚ U
n lieu ouvert offrant de nombreuses places (environ 1 000) et où les étudiants peuvent se rencontrer. Ce lieu
serait ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept, offrirait une connexion sans fil et serait situé à proximité
des services suivants :
Cafés et restaurants
Guichet unique pour les services aux étudiants
Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires (CARTU)
L’un des objectifs de ce nouvel immeuble serait d’offrir des salles de classe axées sur l’apprentissage actif et
sur les principes des salles de classe SCALE‐UP (de l’anglais Student‐Centered Active Learning Environment for
Undergraduate Programs, environnement d’apprentissage actif axé sur les étudiants du premier cycle) mis en
œuvre dans plus de 40 universités en Amérique du Nord. Ces types d’espace permettraient aussi de promouvoir
l’apprentissage actif enrichi par la technologie (TEAL, de l’anglais Technology-Enhanced Active Learning), un projet
d’abord mis en œuvre au Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Blended Learning Technology: Navigating the Challenges of Large-Scale Adoption, Wainhouse Research (2012) (document publié en ligne à :
33
http://echo360.com/sites/default/files/Adoption%20White%20Paper.pdf )
La réussite de la mise en œuvre de l’apprentissage hybride (ou de l’apprentissage en ligne de façon générale)
ne se fera pas sans effort. Il faudra que les différents départements et fonctions coopèrent (obstacles liés aux
processus), fassent preuve d’ouverture à l’égard de la technologie (obstacles culturels) et apprécient les nouvelles
approches pédagogiques (obstacles pédagogiques).
RECOMMANDATION 8
En plus du programme de formation et de la disponibilité des outils et ressources pour tous les
professeurs, le Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne recommande de mettre en place
auprès de toutes les facultés et tous les départements une campagne de promotion, insistant
sur les avantages de l’apprentissage hybride, et il recommande d’instaurer un programme qui
utilisera des champions du domaine pour stimuler l’innovation en enseignement.
Plus précisément, pour soutenir la mise en œuvre de l’apprentissage hybride, le Groupe de travail recommande
à l’Université de :
ÚÚ P
romouvoir l’apprentissage hybride auprès des cadres supérieurs, des doyens et des directeurs de programme
et obtenir leur adhésion et leur appui.
ÚÚ D
ésigner des champions qui peuvent expliquer les avantages aux autres instructeurs et qui diffuseront les
pratiques exemplaires en matière d’apprentissage en ligne. Ces champions jouent un rôle essentiel pour aider
à définir et à formuler des améliorations spécifiques du rendement.
ÚÚ M
ultiplier les champions. L’Université peut se concentrer sur la mobilisation des champions et profiter des
réussites pour trouver d’autres occasions. Les champions s’emploient activement à déterminer l’incidence
de l’apprentissage hybride sur la pédagogie pour en stimuler l’adoption.
ÚÚ S’assurer que la technologie déployée est adaptable, évolutive, très robuste, conviviale et bien soutenue.
ÚÚ É laborer une politique à l’échelle de l’université traitant des questions de droits de propriété intellectuelle.
Des communications intensives seront nécessaires.
ÚÚ M
esurer l’incidence de l’apprentissage mixte (au moyen des notes, des taux de rétention, du recrutement,
d’enquêtes auprès des étudiants, du rendement des professeurs, de mesures des consultations (suivi de la
fréquence et des moments auxquels les étudiants consultent le contenu des cours)) et lancer une campagne de
promotion insistant sur les avantages de l’apprentissage hybride auprès des professeurs et des départements.
Cette campagne devrait mettre en valeur les ressources et les services offerts à tous les professeurs qui souhaitent
autant convertir un cours magistral en cours hybride que créer un nouveau cours ou programme en format hybride.
RECOMMANDATION 9
Le Groupe de travail sur l’apprentissage en ligne recommande d’élaborer une politique sur les
droits de propriété intellectuelle associés au matériel des cours en ligne. Cette politique devrait
normalement relever de la compétence du Comité consultatif de l’apprentissage en ligne. Des
communications intensives seront nécessaires pour faire connaître la politique et veiller à ce
qu’elle soit comprise.
À l’heure actuelle, la propriété intellectuelle à l’Université d’Ottawa est régie par le Règlement 29, Brevets, et par
l’article 35 de la convention collective entre l’Université et l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa 34.
Des travaux effectués en fonction d’un emploi, aussi appelés « works for hire » appartiennent généralement
à l’employeur. La règle générale à l’Université d’Ottawa est que l’Université possède tous les droits
d’auteurs pour des travaux accomplis par des employés de l’Université d’Ottawa dans le cadre de leur
emploi. Cependant, pour maintenir la tradition académique et pour respecter l’entente collective entre
l’Université et l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa, l’institution accorde généralement
la propriété des droits d’auteur des travaux originaux résultant des efforts des membres facultaires ou des
membres du corps étudiant au(x) créateur(s). Voyez également la clause 35 de la convention collective de
l’APUO, et, en particulier, l’article 35.2, en ce qui concerne le droit d’auteur.
Il importe de souligner qu’un environnement d’apprentissage virtuel, comme Blackboard, est un environnement
sécurisé auquel seuls le personnel et les étudiants ayant les droits d’accès nécessaires peuvent accéder. Lorsqu’un
tel environnement sécurisé est offert et géré de façon centralisée, le matériel d’apprentissage en ligne est mis à la
disposition des personnes autorisées de manière sécurisée – conformément aux droits de propriété intellectuelle
de l’Université et de ceux des tiers dont le matériel est utilisé de façon légitime dans le cadre des activités
d’enseignement de l’Université.
Le Bureau du droit d’auteur, situé dans le Cabinet de la bibliothécaire en chef de l’Université au deuxième étage du
pavillon Morisset, a été créé en mai 2011. Il offre soutien et conseils aux professeurs, employés et étudiants en ce
qui concerne les droits d’auteur et l’apprentissage, l’enseignement, la recherche et les communications savantes.
Le Bureau du droit d’auteur a préparé un guide 35 pour aider les chercheurs et les professeurs à se familiariser avec
les questions de droit d’auteur en milieu universitaire, de sorte qu’ils puissent travailler en respectant la propriété
intellectuelle et utiliser l’information de façon éthique.
Il importe de souligner que l’Université devra être en mesure de répondre avec souplesse aux besoins en constante
évolution et aux occasions qui se présentent en matière d’apprentissage en ligne. Des études devraient être menées
régulièrement pour déterminer comment les professeurs enseignent et comment les étudiants apprennent à
l’Université, ainsi que pour définir les rôles que les technologies pédagogiques existantes et nouvelles peuvent
remplir. Un examen des stratégies de soutien efficaces au sein des facultés pourrait en outre encourager le partage
des pratiques exemplaires en enseignement, mais aussi en matière de prestation de services de soutien.
Certaines de ces questions ont déjà été abordées dans les sections précédentes.
36
PROCHAINES ÉTAPES
Le Groupe de travail recommande d’abord de constituer dès que possible un comité consultatif de l’apprentissage
en ligne, qui pourrait commencer à élaborer une stratégie en matière d’apprentissage en ligne. Ce comité analyserait
la vision de l’apprentissage hybride à l’Université d’Ottawa afin de mieux définir l’apprentissage hybride (et les cours
hybrides) et d’établir des normes minimales pour les professeurs.
Le comité collaborerait aussi avec le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA) pour mettre
en place un plan d’action visant à mobiliser les professeurs et les départements et pour lancer une campagne
de promotion.
37
Information fournie par le Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA)
Il s’agit de projets pilotes. Les coûts d’élaboration de ces cours s’établissent comme suit : cours hybride, 115 000 $; cours en ligne en français,
38
90 000 $; cours en ligne, 360 000 $. Ces montants comprennent les coûts de production de guides et de ressources qui continueront d’être
utilisés dans l’avenir (voir les exemples à l’adresse : http://www.tlss.uottawa.ca/cyber/index.php?option=com_content&view=article&id=122%3
Aguides-and-resources-for-online-courses&catid=49&lang=fr) ainsi que les frais de consultation permanente des professeurs, de surveillance des
cours et d’élaboration et de mise en œuvre de mesures de contrôle de la qualité comme des sondages et des groupes de discussion.
Source: Contact Nord. Remarque : Il ne s’agit que d’un portrait de la situation à l’hiver 2013; il ne s’agit pas
d’une enquête exhaustive..
39
Texte rédigé par Stanley J. Hamstra, Ph. D., doyen adjoint intérimaire, Académie pour l’innovation en éducation médicale (AIME), directeur
de la recherche, Centre de développement des compétences et de simulation (CDCS) de l’Université d’Ottawa, professeur agrégé aux
départements de médecine, de chirurgie et d’anesthésie, Faculté de médecine, Université d’Ottawa. Le Dr Hamstra s’est adressé au Groupe
de travail le 14 décembre 2012 à propos d’une nouvelle approche d’intégration de l’apprentissage en ligne et de la simulation dans la
formation en médecine.
Phase de mise en œuvre – Effectif Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Concepteur principal en technologie 0 0 0 1 1 1
éducative
Concepteurs en technologie éducative 0 0 1 2 3 3
Total 0 0 1 3 4 4
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
Udacity souhaite apparier étudiants et employeurs Comme le contenu pédagogique est offert gratuitement,
et ainsi gagner une commission en demandant aux le fournisseur doit trouver des moyens de rembourser
entreprises intéressées de payer pour avoir accès ses investisseurs et de payer ses dépenses d’exploitation.
à une liste de ceux qui ont terminé un cours ou un
programme particulier.
Les étudiants qui ont suivi un cours sans frais Coursera, l’un des plus importants fournisseurs de
pourraient être disposés à payer pour des interactions MOOC, exige des frais pour chaque attestation remise.
humaines, du matériel pédagogique supplémentaire, En décembre 2012, Coursera finançait ses activités
des examens et d’autres services qui leur permettraient à partir d’un capital de risque, mais ne produisait
d’obtenir des crédits pour le cours. aucun revenu en tant que tel. On ne sait pas, à l’heure
actuelle, comment le modèle d’entreprise évoluera au
fil du temps.
Sources de revenu possible : Les MOOC coûtent très cher aux établissements
Frais d’attestation et d’examen; d’enseignement et aux fournisseurs qui les offrent.
Vente de services d’aide pédagogique, d’interprétation L’obtention des licences de droit d’auteur pour le
et d’animation pour les discussions en petit groupe et contenu du cours peut se révéler une tâche coûteuse
l’apprentissage entre pairs, etc.; en temps et en argent.
Le tableau ci-dessous présente les points saillants des modèles des trois fournisseurs dont on parle le plus dans
les médias, qui sont donc probablement plus intéressants pour l’Université si elle souhaite offrir un MOOC pour
rehausser son prestige.
(chaque fois
ÚÚ V
érification des droits d’auteur pour s’assurer que le contenu (cours magistraux et évaluations) sont libres
de droits, conformément aux lignes directrices de l’Université.
41
Un établissement (qui offre déjà un MOOC consulté pour préparer le présent document) a indiqué qu’il devait assumer des coûts
de production considérables parce que les enregistrements vidéo doivent être de qualité professionnelle, le professeur ayant insisté
sur cette question parce qu’il serait vu par plusieurs centaines de milliers d’étudiants et par ses pairs.
42
Un autre établissement a souligné qu’il avait beaucoup investi dans les services juridiques pour déterminer ses obligations juridiques
à l’égard des étudiants inscrits au MOOC qui vivent localement et à l’étranger, ainsi que les dispositions de la Patriot Act à prendre en
considération parce que le fournisseur est situé aux États-Unis. L’établissement ne disposait pas de l’expertise juridique requise à l’interne
et a dû faire appel à des conseillers externes, ce qui a occasionné des dépenses considérables.
43
D’après un contrat existant entre Coursera et un établissement d’enseignement.
Q
uel est le format du cours? Le cours comporte 12 modules, chacun accompagné de lectures, de références
supplémentaires et de cours magistraux en format vidéo. Les étudiants doivent aussi réaliser de courts
travaux et répondre à un court questionnaire d’autoévaluation à la fin de chaque module.
Doit-on acheter un manuel pour suivre le cours? Non; toutes les lectures à faire sont fournies avec le cours.
R
ecevrai-je une attestation de réussite après le cours? Oui. Les étudiants qui réussissent le cours reçoivent
une attestation de réussite signée par l’instructeur.
peut élaborer, produire et soumettre sans frais instructeurs) élabore, produit et soumet des cours,
des cours à Coursera, que Coursera héberge et que Coursera héberge et rend disponibles dans
rend disponibles dans sa plateforme, pourvu sa plateforme. L’université est tenue de fournir à
que ces cours soient entièrement conformes aux Coursera le contenu dans un format qui peut être
critères établis. L’université est tenue de fournir à hébergé et diffusé en continu par l’entremise de la
Coursera le contenu dans un format qui peut être plateforme, et ce contenu, bien qu’il ne doive pas
hébergé et diffusé en continu par l’entremise de la nécessairement satisfaire aux critères établis pour
plateforme. être disponible dans la plateforme, doit répondre
Coursera est responsable de la monétisation et de aux normes de qualité établies. Coursera peut, si
la production d’autres revenus à partir de l’offre de le contenu est raisonnablement jugé comme ne
tels cours par l’entremise de sa plateforme et de la satisfaisant pas entièrement aux normes de qualité
perception de ces revenus. Tous les revenus ainsi ou aux critères établis, rendre le cours disponible
perçus par Coursera sont partagés entre Coursera sur une page distincte du site Web de Coursera,
et l’université comme suit. qui ne fait pas partie de la section principale du
site Web.
Le pourcentage de la part des revenus qui
s’applique est déterminé en fonction de chaque Comme convenu entre l’université et Coursera,
cours, selon les paramètres ci-dessous, et est l’université est responsable de la monétisation
précisé dans l’entente d’élaboration du cours et de la production d’autres revenus à partir de
propre à chaque cours. l’offre de tels cours par l’entremise de la plateforme
de Coursera et de la perception de ces revenus.
Coursera verse à l’université : Tous les revenus ainsi perçus par l’université sont
Six pour cent (6 %) des revenus bruts pour un partagés entre Coursera et l’université en fonction
cours d’une durée de trois mois; d’un barème propre à chaque cours préétabli
Neuf pour cent (9 %) des revenus bruts pour un selon les stratégies de monétisation proposées par
cours dont la période initiale est de 12 mois; Coursera et par l’université.
Projet TEAL (de l’anglais Technology-Enabled Active Learning, apprentissage actif assisté par la technologie)
au Massachusetts Institute of Technology (MIT)44 :
ÚÚ L es deux salles de classe de 3 000 pieds carrés du projet TEAL sont toutes deux dotées d’un poste de
travail destiné à l’instructeur au centre de la salle, autour duquel sont installées 13 tables rondes pouvant
chacune accueillir neuf étudiants. Treize tableaux blancs et huit vidéoprojecteurs avec écran sont installés en
périphérie de la salle. Chaque table accueille trois groupes de trois étudiants, qui sont formés par appariement
d’étudiants de niveaux différents afin de faciliter l’apprentissage par les pairs. Chaque groupe utilise un
ordinateur pour visualiser les diaporamas du cours et colliger les données des expériences effectuées.
ÚÚ U
n cours comprend normalement un exposé magistral, une séance de révision et des travaux pratiques. Les
instructeurs présentent des exposés d’une vingtaine de minutes, entrecoupés de discussions sur une question
particulière, de démonstrations et d’exercices sur papier. Les étudiants utilisent des simulations animées
conçues pour les aider à visualiser les concepts, et réalisent des expériences en groupe. Les instructeurs posent
régulièrement des questions sur les concepts à l’étude; les étudiants discutent et répondent au moyen d’un
clavier portatif relié à un système électronique de vote.
ÚÚ L es instructeurs ne présentent plus leurs exposés depuis un emplacement fixe, mais sont munis d’un
microphone sans fil et se promènent dans la salle pour parler aux étudiants de leur travail, évaluer leur
compréhension, faciliter les interactions et ainsi promouvoir un meilleur apprentissage.
Salles de classe TILE (de l’anglais Transform, Interact, Learn, Engage, transformer, interagir, apprendre, participer)
à l’Université de l’Iowa :
44
Pour en savoir davantage à ce sujet, consultez la page : http://web.mit.edu/edtech/casestudies/teal.html
Photo: Technology for active learning, http://web.mit.edu/edtech/casestudies/pdf/teal2.pdf (page 45)
Le Tableau 2 présente les économies de salles anticipées en raison de la mise en place d’une stratégie de
développement de l’enseignement hybride. Cette stratégie repose sur l’hypothèse voulant que 17 % des sections
offertes à l’Université d’ici cinq ans seront en format hybride, d’après un modèle où 50 % de la formation se donne
en présentiel et 50 %, en ligne. Ceci représenterait une économie approximative de 8,5 % des salles de classe.
Pour établir le nombre de salles de classe disponibles sur le campus, nous avons utilisé les données d’une étude
de Recherche institutionnelle et planification effectuée à partir de l’information de 2009. À ces données, nous
avons ajouté les salles de classe de la tour des Sciences sociales et la salle de l’église Sacré-Cœur.
45
Préparé par Yves Herry (vice-recteur associé, Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage), Éric Bercier (registraire)
et Alain Erdmer (directeur, Centre d’enseignement et d’apprentissage médiatisés, Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage).
Nombre de sections supplémentaires qu’il sera possible d’offrir par grandeur de salles vu l’économie
de salles anticipée à cause de la création de cours hybrides
Le Tableau 3 présente le nombre de sections supplémentaires qu’il sera possible d’offrir par grandeur de salles vu
l’économie de salles présentée au Tableau 2.
1er élément : Les données présupposent que le nombre de salles de classe disponibles de chaque grandeur répond
aux besoins actuels des facultés, et que les facultés n’augmenteront ni ne diminueront le nombre d’étudiants
par groupe.
2e élément : Les données ne tiennent pas compte des demandes des professeurs visant à modifier la structure
des rencontres avec les étudiants.
3e élément : Les données ne tiennent pas compte de l’augmentation du nombre d’étudiants au fil des ans.
4e élément : Les données ne tiennent pas compte du rapatriement des Sciences de la santé à Lees.
1er élément : Les données présupposent que le nombre de salles de classe disponibles de chaque grandeur
répond aux besoins actuels des facultés et que les facultés n’augmenteront ni ne diminueront le nombre
d’étudiants par groupe.
Pour évaluer l’impact de cet élément, nous avons eu recours aux deux prochaines figures. La Figure 1 illustre la
croissance de l’utilisation des salles de classe entre la session d’automne 2005 (ligne orange) et celle de 2012 (ligne
verte). La troisième ligne (ligne bleue) présente une projection rétroactive de ce qu’aurait dû être la croissance de
l’utilisation des salles de classe en tenant compte de l’augmentation de 25 % de la clientèle entre 2005 et 2012.
Nous observons que globalement, le nombre de sections a augmenté d’environ 25 %, tout comme la population
étudiante. Toutefois, c’est dans la répartition de ces sections entre les différentes grandeurs de salles que l’on observe
des changements.
800
Nombre de sections
700
649
600 580
520
500
464 463
400
334 370
300 328
267
200
100 68
54
0
0-29 30-60 61-100 101-250 251+
a) Utilisation des salles de 30 à 60 places par rapport aux attentes théoriques (ligne bleue)
On constate que la demande de salles de 30 à 60 places a été moins forte que ce à quoi on pouvait s’attendre en
théorie (ligne bleue). À l’automne 2012, les facultés ont inscrit 1 062 sections de cours à l’horaire dans des salles
de cette grandeur, bien qu’on aurait dû s’attendre à 1 155 sections, ce qui représente une différence de 8,5 %.
b) Utilisation des salles de plus de 61 places par rapport aux attentes théoriques (ligne bleue)
On note que la demande de salles de plus de 61 places s’est accrue. À l’automne 2012, les facultés ont inscrit
1 237 sections de cours à l’horaire dans des salles de cette grandeur, bien qu’on aurait dû s’attendre à 1 097 sections,
ce qui représente une différence de +12,8 %.
Il se peut que les facultés aient augmenté le nombre d’étudiants par section :
On peut se demander si une autre salle de plus de 250 places serait suffisante pour répondre à la demande des
facultés. Pour tenter de trouver la réponse, nous avons extrapolé les données de la Figure 1 (lignes orange et verte)
en appliquant le taux de croissance de l’utilisation des salles de 61 à 100 places et de 100 à 250 places. La Figure 2
présente donc les mêmes données que la Figure 1 (lignes orange et verte), mais nous avons extrapolé la courbe
d’utilisation actuelle en la maintenant parallèle à la courbe d’utilisation des salles de 61 à 100 places et de
100 à 250 places.
Figure 2
1000 Projeté
924
900
800
700
649
Nombre de sections
600
520
500
464
Projeté : droite parallèle
pour les 251+
400 370
300 328
267
200
200
100
54
0
0-29 30-60 61-100 101-250 251+
2e élément : Les données ne tiennent pas compte des demandes des professeurs visant à modifier
la structure des rencontres avec les étudiants.
Est-il possible que les facultés et les professeurs modifient la structure des rencontres en présentiel pour répondre
aux besoins de leurs cours? Par exemple, un professeur qui donne un cours à 400 étudiants peut décider de
rencontrer les 400 étudiants une fois au début du cours, une fois au milieu et une fois à la fin. Il peut ensuite diviser
les étudiants en cinq groupes de 80 qu’il rencontrera à tour de rôle chaque semaine. Les semaines où ils n’ont pas
de rencontre en présentiel, les étudiants font des activités en ligne. Ce type de structure est très difficile à prévoir
et serait un casse-tête pour la gestion des salles de classe. Cependant, on peut anticiper qu’on aurait libéré assez
de salles de moins de 60 places (voir tableau 2) pour accommoder des rencontres en petits groupes (break out
groups).
3e élément : Les données ne tiennent pas compte de l’augmentation du nombre d’étudiants au fil des ans.
Destination 20/20 prévoit une hausse de 4 000 étudiants d’ici 2020, dont 1 000 aux études supérieures et 3 000 au
premier cycle. Puisque les salles de cours en préparation actuellement ne seront disponibles qu’en 2017-2018,
il faut tenir compte de la croissance de la population étudiante au-delà de 2020. Vu cette croissance, on peut
estimer qu’il faut prévoir des espaces pour 3 000 étudiants de plus au premier cycle. Le Tableau 4 présente ces
données avec le nombre de salles nécessaires par session pour recevoir ces nouveaux étudiants.
* Études supérieures : moyenne de 20 étudiants par cours (un cours par session par étudiant)
Premier cycle : moyenne de 80 étudiants par cours (cinq cours par session par étudiant)
Tableau 5. Économies de salles amenées par la création de cours hybrides compte tenu
de la croissance de la population étudiante
* Par exemple, 32,7 % des salles utilisées pour les cours sont des salles de 29 places et moins, et 11,8 % des salles utilisées pour
les cours sont des salles de 101 à 250 places.
4e élément : Les données ne tiennent pas compte du rapatriement des Sciences de la santé à Lees.
Si l’Université regroupe à Lees toutes les activités de cours de la Faculté des sciences de la santé, il faut établir très
clairement les besoins en matière d’enseignement. Nous croyons que le campus Lees doit être autonome et que
les étudiants en sciences de la santé doivent pouvoir suivre tous les cours de leur faculté à cet endroit.
Ce changement implique que des salles de classe du campus principal, présentement utilisées par les Sciences de
la santé, vont se libérer. Le Tableau 6 présente les économies anticipées de salles de classe sur le campus principal,
réalisées grâce à la concentration des cours de sciences de la santé à Lees.
Nombre de sections
Nombre d’heures de cours Équivalent en
Session 20129 offertes par Sciences
de sciences de la santé salles de classe
de la santé
0-29 16 48 0,8
30-60 44 132 2,2
61-100 24 72 1,2
101-250 44 132 2,2
251+ 1 3 0,05
Total 129 387 6,45
CONCLUSION
Dans un premier temps, il faut souligner que les estimations reposent sur certaines hypothèses, dont la variation
à la hausse ou à la baisse aura un impact sur les données présentées dans les tableaux précédents. Les principales
hypothèses sont :
ÚÚ O
ffre de 17 % de sections de cours hybrides d’ici cinq ans (pour chaque cours : 50 % en présentiel
et 50 % en ligne).
ÚÚ Identification des cours hybrides par les facultés dans le système SIS pour s’assurer de cette économie
de salles de classe.
ÚÚ Croissance de 4 000 étudiants d’ici 2020 et de 3 000 après 2020.
ÚÚ S oixante heures par semaine d’utilisation des salles de classe en moyenne. Il faut noter que cette norme est
supérieure à celle publiée par le Conseil des universités de l’Ontario qui vise un taux d’utilisation de 70 % sur
une grille de 50 heures par semaine.
ÚÚ Le nouvel immeuble du campus Lees répond aux besoins en salles de classe des Sciences de la santé.
ÚÚ N
os sondages font état d’un accroissement de la demande pour les cours se donnant complètement en ligne.
Pour l’instant, l’offre est limitée, mais si les facultés décident de répondre à cette demande, le nombre de salles
de classe nécessaires diminuera.
* 90 sections de plus dans les salles de moins de 30 places, ce qui représente 27,4 % des sections présentement offertes dans
les salles de cette grandeur
72 sections de plus dans les salles de 31 à 60 places, ce qui représente 6,8 % des sections présentement offertes dans les
salles de cette grandeur
ÚÚ L e tableau ci-dessous montre une augmentation de la demande, comparativement à l’année dernière, pour
nos deux salles de plus de 250 places. L’assignation des plages pour l’auditorium du Centre universitaire n’est
pas encore terminée pour cette année.
ÚÚ N
ous croyons que la demande est fortement influencée par la disponibilité des salles. Après avoir indiqué aux
facultés que nous avions plus de plages disponibles au Centre universitaire, les demandes ont augmenté pour
cette salle (+42 %).
ÚÚ L a Faculté des sciences utilise l’auditorium du pavillon Marion à plus de 85 %. Nous nous demandons si
d’autres facultés voudraient utiliser une grande salle si l’option existait. Nous savons que ce n’est pas le cas
de toutes les facultés.
Plages assignées 24 29