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ECOLE SUPERIEURE D’INFORMATIQUE SALAMA

COURS DE COMMUNICATION ET EXPRESSION EN


FRANçAIS

PROMOTION : L1 INFORMATIQUE (LMD)


45 heures : 30h de théorie et 15h de pratique

Par
Albert MBUYI MWAKANA
ET
Polycarpe KUMWIMBA KABONGO
ASSISTANTS
Contacts : 0993652561/ 0999293020

ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020


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1. OBJECTIFS DU COURS

L’homme ne peut pas vivre sans communiquer. Sa pensée s’exprime de diverses


manières, soit oralement, soit par écrit, soit encore à travers la pantomime ou les attitudes.
Notre cours, Communication et expression en français, aborde trois parties : la
communication, l’expression orale et l’expression écrite. S’exprimer oralement et par écrit
suppose un bon raisonnement constitué de jugements et de concepts bien choisis ; la maitrise
de la langue qu’on utilise comme véhicule. Donc, il importe de savoir bien articuler les
phonèmes et s’exprimer en public ; rédiger différents textes selon les besoins de la vie,
autrement dit s’exprimer avec cohérence et cohésion. Il va sans dire que cette expression vise
l’éloquence, l’excellence dans toute son élégance. C’est l’apport rhétorique. L’étudiant de
première licence (LMD) Informatique qui l’aura suivi sans interruption, sera capable de :

1. S’exprimer logiquement à l’oral et à l’écrit ;


2. Réaliser ou articuler correctement les phonèmes (sons), surtout les voyelles, de
l’Alphabet Phonétique International (A.P.I) du français ;
3. Répertorier les mots souvent mal prononcés à Lubumbashi et ailleurs dans les
medias, discours, prêches, conversations…)
4. Ecouter une parole en français (radio, T.V, film, vidéo, dialogue…) et noter en
discriminant les mots bien de ceux qui sont mal prononcés ;
5. Transcrire un petit texte de 3 à 5 lignes en phonétique ;
6. Corriger les phrases contenant des fautes de langue
7. Lire, exposer des textes, s’exprimer et débattre avec rhétorique ;
8. Identifier les principales questions souvent posées lors de l’entretien d’embauche ;
9. Rédiger une lettre d’emploi et de motivation ;
10. Rédiger une description, une narration, un rapport, un compte rendu.

2. PLAN DU COURS

0. INTRODUCTION
0.1. Logique : préalable de la communication
0.1.1. Notion
0.1.2. Bipolarité logique
A. Des principes logiques
B. Des concepts : compréhension (qualité)/extension (quantité), compatible/incompatible,
universel /particulier, positif/privatif (négatif)
C. Des jugements ou proposition : convenance/disconvenance, affirmatif ou positif/négatif,
analytique/synthétique, universel/particulier, contraire/subcontraire (rappel du carré
logique)
D. Des raisonnements : valide (correct) /invalide (incorrect), inductif/déductif
0.2. Codes oral, écrit et pantomimique
0.3. Niveaux de langue
Travail pratique :
1. Remplir une grille sémique de 3 à 5 mots ; rédiger un texte cohérent à plusieurs mains
2. Proposer 5 phrases allant du niveau familier au niveau soutenu ou littéraire

Partie I. COMMUNICATION

Chap I Comprendre la communication


I.1.1. Notion
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I.1.2. Propriétés de la communication selon SHANNON


I.1.3. Schéma de la communication selon Roman JAKOBSON
I.1.4. Facteurs de la communication
I.1.5. Fonctions de la communication
1.1.6. Composantes de la communication

Chap II. Les moyens de communications


1.2.1 Notion
1.2.2. Dans l’homme : communication intrapesonnelle :
1.2.3. Entre hommes : communication interpersonnelle
1.2.4. Entre l’homme et la nature
1.2.5. Entre l’homme et les objets

Travail pratique en groupes :


Trouvez différents types de communications.
EX : Communication entre politicien et peuple, entre fiancés, entre bailleur et locataire…
Plan de l’exposé : notion, lieu et conditions, avantages, inconvénients, difficultés de
communication, suggestions ou remèdes.

Partie II EXPRESSION ORALE EN FRANÇAIS

CHAP I L’alphabet phonétique international (A.P.I)


2.1.1. Les consonnes
2.1.2. Les voyelles
2.1.3. Les semi-consonnes ou semi-voyelles
2.1.4. Les mots français souvent mal prononcés à Lubumbashi et ailleurs
Travail pratique : Exercices d’écoute du journal parlé ou télévisé, de transcription
phonétique et de lecture minutée
CHAP II Comment s’exprimer en public
2.2.1. Notion
2.2.2. Stratégies d’expression
2.2.3. Dire, ne pas dire : pléonasme vicieux, substitution du verbe, cod/coi, barbarismes…
2.2.4. Débattre sans se battre
Travail pratique : débat sur un thème d’actualité

PARTIE III. EXPRESSION ECRITE EN FRANÇAIS

CHAP I Les Outils de rédaction


3.1.1. Quelques expressions latines en vogue
3.1.2. La ponctuation (la virgule,…)
3.1.3. L’orthographe
3.1.4. La place de l’adjectif qualificatif
3.1.5. Le subjonctif
3.1.6. Techniques de génération d’idées : brainstorming, champ lexical-brainwritting,
texte à plusieurs mains
3.1.7. Registres et figures de style
3.1.8. La dissertation : de la mineure à la majeure

Travaux pratiques
1. Ponctuer correctement un texte
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2. Rédiger ou corriger le fond et la forme d’un texte


3. Exercices de dictée

CHAP II La chaine du livre


3.2.1. Notion
3.2.2. Etapes
Travail pratique: proposer un titre d’un livre, sa cible, s son plan détaillé et l’année de sa
publication

CHAP IV Les genres mineurs


3.4.1. La description
34..2. La narration
3.4.3. La lettre (d’emploi, de motivation …)
3.4.4. L’entretien d’embauche
3.4.5. La note de service et la circulaire
3.4.6. Le P. V (procès-verbal) et le compte rendu
3.4.7. Le rapport
Travaux pratiques
1. Rédiger une lettre d’emploi et de motivation, une circulaire, un P.V ou un rapport de visite
guidée
2. Simuler un entretien d’embauche
NB : Que préférez-vous qu’on ajoute à ce plan ?

3. METHODES ET RESSOURCES
1. Exposé magistral inductif, déductif et explicatif ;
2. Découverte des phonèmes et leur réalisation ;
3. Consultation de la phonétique au dictionnaire ;
4. Lecture de textes existants et leur analyse ;
5. Par brainstorming, réaliser le brainwritting en groupe.

4. TRAVAUX PRATIQUES
1. Elaboration de la grille sémique ;
2. Construction de textes valides ;
3. Transcription phonétique d’un petit texte de 3 à 5 lignes ;
4. Correction des mots souvent mal prononcés ;
5. Relevé de mots et expressions (bien ou mal prononcés) d’un journal parlé ;
6. Ponctuation de texte ;
7. Lecture et exposé de textes ;
8. Rédaction : description ; narration, lettre, rapport,…
9. Simulation d’un entretien d’embauche.

5. STRATEGIES D’EVALUATION
1. Construction et déconstruction de textes ;
2. Transcription phonétique ;
3. Lecture et exposé ;
4. Lecture des mots incorrects et correction immédiate ;
5. Rédaction d’une lettre dans l’auditoire.
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0. INTRODUCTION

0.1. Logique : préalable de la communication


01.1. Notion

Le terme de « logique » vient du grec « logos » qui signifie : raison, discours, science.
André LALANDE note qu’au sens large, la logique est une « science ayant pour objet le
jugement d’appréciation en tant qu’il s’applique à la distinction du vrai et du faux ». Il ajoute
que la logique est une « science ayant pour objet de déterminer, parmi toutes les opérations
intellectuelles tendant à la connaissance du vrai, lesquelles sont valides et lesquelles ne le
sont pas »
Entendue dans ce sens, la logique peut être formelle, symboliques ou matérielle.
Robert BLANCHE dit que « La logique est l’étude des raisonnements ou inférences,
considérés du point de vue de leur validité. ». Et il ajoute qu’il ne faut confondre la validité
d »un raisonnement avec la vérité des propositions qui le composent ».
On exprime souvent cette distinction en opposant, à la vérité matérielle à une vérité formelle,
et en disant d’un raisonnement valide qu’il est vrai par sa forme, indépendamment de la vérité
de sa matière de son contenu.
Notre cours s’intéresse à la logique formelle qui est une « étude des concepts, des jugements
et raisonnements considérés dans les formes où ils sont énoncés, abstraction faite à la matière
à laquelle ils s’appliquent, en vue déterminer in absracto leurs propriétés, leur validité, leur
enchaînement, et les conditions sous lesquelles ils s’appliquent ou s’excluent les uns les
autres ».
Ainsi donc, la logique formelle nous fournira des conditions pour que les opérations
intellectuelles satisfassent aux exigences d’une pensée correcte.
Régis JOLIVET dit encore qu’ « elle établit des conditions, non pas d’existence, mais de
légitimité ». Comme la pensée doit être en accord avec elle-même, l’homme doit éviter de se
contredire dans ses opérations mentales. Le respect de certains principes logiques est de
rigueur.
La logique formelle est enseignée dans différentes facultés et dans différents départements de
l’enseignement supérieur et universitaire de notre pays. Elle tient ainsi une place de choix
dans la formation philosophique de l’élite intellectuelle de notre pays.
0.1.2. Bipolarité logique

A. Des Principes logiques


La logique formelle (ou mineure ou classique) énumère certains principes qui ont été
étudiés par ARISTOTE. Il s’agit, en l’occurrence, des principes ci-après :
1. Le principe d’identité : il se formule en ce termes : « ce qui est, est, ce qui n’est pas, n’est
pas ».
2. Le principe de contradiction (ou de non contradiction) : il s’énonce ainsi : « le contraire
du vrai est faux »
3. Le principe du tiers exclu ou de milieu exclu : il dit que « deux propositions
contradictoires, l’une est vraie et l’autre est fausse ». Pas d’intermédiaire entre les deux.
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Contrairement à la logique matérielle qui s’occupe du contenu du raisonnement et qui est


devenue épistémologie, critique des sciences, etc., la logique formelle étudie 3 opérations de
la pensée à savoir : le concept exprimé par le terme, le jugement exprimé par la proposition
et le raisonnement exprimé par les inférences (=les déductions immédiates) et les
syllogismes (=les déductions médiates).

B. Des concepts
 Propriétés
a) La compréhension

Elle est le contenu d’une idée ou l’ensemble de notes intelligibles (=ensemble de


sèmes, des qualités que nous attribuons aux objets au moyen d’un lexème). C’est l’ensemble
des traits définitionnels d’un concept.
Elle est la réponse à la question : « x est quoi ? » « x est qui ? »
Exemple : arbre
Sa compréhension : être, corporel, végétal, multicellulaire, non raisonnable, solide, etc.
L’arbre est un être, l’arbre est un végétal, etc. Dans la compréhension, le mot défini remplit la
fonction d’un sujet et les notes intelligibles y afférents, celle d’attribut.
Question : Dites quels sèmes différencient :
a) Voir/Regarder/Observer/Contempler/Toiser/Reluquer/
b) Entendre/Ecouter/Comprendre
c) Rire/ sourire/ ricaner/ rigoler/ s’esclaffer/
Trouvez 5 autres séries de termes à significations voisines (TP)

b) L’extension

Elle est l’ensemble des sujets auxquels le contenu d’une idée peut être attribué. C’est
l’ensemble des sujets ou individus auxquels il convient d’attribuer un concept. C’est
l’énumération des sujets ou individus auxquels peut s’étendre un concept. C’est la réponse à
la question : « Quels sont les sujets ou les individus auxquels il est convenable d’attribuer le
concept ? », « A quoi peut-on identifier le concept ? ».
Exemple : arbre
Son extension : manguier, avocatier, orangé, mandarinier, etc.
Le manguier est un arbre. L’avocatier est un arbre, etc.
En composant « arbre » défini en extension et en compréhension, on constate que quand l’une
est riche en notes, l’autre est pauvre, et vice-versa : plus la compréhension est grande, plus
l’extension est petite ; plus la compréhension est petite, plus l’extension est grande.
La compréhension et l’extension sont en raison inverse l’un de l’autre.

 Classification des concepts


Considérant l’extension ou la quantité : on distingue :
-Les concepts universels : ce sont des concepts pris dans toute leur extension ;
-Les concepts particuliers : ils sont pris dans une partie de leur extension
-Les concepts singuliers : ce sont ceux qui identifient les personnes par leurs noms propres ;
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-Les concepts collectifs : ce sont ceux qui englobent l’idée d’une communauté, d’une
collection.
Exemple : l’armée, la forêt, l’assemblée, la famille, etc.

 Rapports entre les concepts


Les concepts peuvent être compatibles ou incompatibles
a) Les concepts compatibles
Les concepts sont compatibles quand ils peuvent s’appliquer à la fois à un même objet.
Exemple : Cet homme est grand et intelligent. Grand et intelligent sont compatibles

b) Les concepts incompatibles


Les concepts sont incompatibles quand ils s’excluent et s’opposent. Tel est le cas de :
-La contradiction : c’est l’opposition de deux termes dont l’un nie ce que l’autre affirme
Exemple : Chaud-non chaud ; tous-pas tous…
-La contrariété : ici les deux termes ne peuvent pas être vrais ensemble, mais peuvent être
faux ensemble.
Exemple : La bière est froide-la bière est chaude, mais la bière peut être ni chaude ni froide.
-La privation : il y a privation quand le suppôt devrait normalement posséder le terme positif.
Exemple : -Un sourd : c’est quelqu’un qui n’entend pas.
-Un albinos : c’est quelqu’un qui manque de pigmentation nécessaire.

 Classification des jugements


Les jugements peuvent être classés selon plusieurs points de vue.
On aura des jugements positifs ou affirmatifs et négatifs. L’accent est mis sur le verbe ou
la copule
De ce point de vue, on distingue les jugements analytiques et les jugements synthétiques.
1. Les jugements analytiques
2. Les jugements synthétiques
2. Le jugement complexe, qui peut être :
-Un jugement hypothétique : S’il pleut, alors je reste à la maison.
-Un jugement conjonctif : Nous étudions et nous cultivons
-Un jugement disjonctif (exclusif et inclusif)
Exemple :
Ou bien vous êtes un garçon ou bien vous êtes une fille (exclusif)
Ou bien vous êtes en classe ou bien vous prenez note (inclusif)

 Classification des propositions


La proposition est l’expression verbale ou écrite du jugement. En d’autres termes, la
proposition est l’énoncée d’un jugement.
La proposition est composée de 3 éléments : le sujet, le prédicat et la copule qui sert de lien
entre le sujet et le prédicat.
Le verbe de la proposition logique est toujours le verbe être.
Les propositions peuvent être classées selon plusieurs critères.
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 Du point de vue de la qualité


Comme la qualité d’une proposition dépend de la forme ou de l’affirmation et de la
négation, on aura :

1. La proposition affirmative ou positive : Tous les hommes sont bons.


2. La proposition négative : Tous les hommes ne sont pas bons.

 Du point de vue de la quantité


La quantité d’une proposition dépend de l’extension du concept sujet. Ainsi on aura :
1. La position universelle : son sujet est un terme universel, c’est-à-dire qu’il est pris dans
toute son extension.
Ex : Tous les étudiants ne sont pas noirs.
2. La proposition particulière : son sujet est un terme particulier.
Ex : Quelques étudiants sont noirs.
3. La proposition singulière : son sujet est terme singulier.
Ex : Kapend est optimiste
NB : La proposition singulière est considérée comme une proposition universelle, car le sujet
singulier est pris dans toute son extension.

D. Des raisonnements
Propriétés des raisonnements
Un raisonnement peut être valide ou correct, invalide ou incorrect. Comme il s’agit de
la logique formelle, l’on ne s’occupera pas de la vérité du contenu des propositions, mais de
la validité du raisonnement, et ce par rapport aux règles.
EX. Tout homme est mortel
Or Socrate est un homme
Donc Socrate est mortel
1.3.3. Classification des raisonnements : exercices
1. Raisonnement déductif
Ce raisonnement est une opération mentale qui va du général au particulier, ou de la
vérité universelle à une autre vérité moins universelle. L’expression principale de ce
raisonnement est le syllogisme.
2. Raisonnement inductif
Pour ce raisonnement, on va des cas particuliers au général, ou d’une ou plusieurs
vérités singulières à une vérité universelle.
Ex : La chaleur dilate le fer, le cuivre, le bronze, l’acier. Donc la chaleur dilate tous les
métaux
B.N ; L’induction peut être complète ou amplifiante.
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Exercices
Quel raisonnement ou méthode utilise-t-on :
a) En agriculture b) En cuisine c) En enseignant les maths, la physique, l’ordinateur ?

0.2. CODES ORAL, ECRIT ET PANTOMIQUE


L’expression orale et celle écrite se réalisent de différentes façons selon les
conditions de production, et de diffusion, les conditions d’émission de réception. D’autres
invariants qui entrent en ligne de compte sont : le temps d’émission, de réception,
l’éloignement ou la proximité de l’émetteur et du récepteur ; l’échange ou non, nous
permettent de distinguer 2 Sortes de communications :

 La communication immédiate : le locuteur et l’interlocuteur sont proches.


 La communication différée : les deux sont éloignés

La différence entre les trois codes est ébauchée dans le tableau synoptique ci-dessous,
mais veuillez compléter la colonne du code pantomique :

CODE ORAL CODE ECRIT CODE PANTOMIQUE

- Phonème ; son - Graphème ; son écrit - pas de son


prononcé (graphie)
- Communication
- Conversation - Message écrit immédiate

-Communication -Communication
immédiate ou différée différée

- Intonation, geste, - Manque de geste,


physionomie d’intonation

- Articulation, audition, - Visualisation mentale


présence du corps
- Acte de lecture
-Adaptation à
l’interlocuteur - Adaptation indirecte
au lecteur
- Phrase inachevée
(ellipse) - Phrases complètes
(simple ou complexe)
- Reprise, emphase
(insistance) - Reprise très rare
(comme figure de style)
-Trop d’apocopes,
d’abréviations - Rareté d’abréviations
(exemple : ciné, ordi, - Langage standard,
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pub,…) littéraire ou soutenu

- Langage familier et - Un peu de perte de


parfois standard temps (accord,
ponctuation,
- Le gain de temps grammaire)
- Economie des mots et -Gain dans le respect
du temps par un langage des règles
télégraphique grammaticales
- La prosodie : - Anticipation des
prononciation régulière règles d’écritures par
de mots conformément des signes
au rythme de la phrase orthographiques et de
(accent tonique, rythme, ponctuation
mélodie phrastique…)

0.3. NIVEAUX DE LANGUE EN FRANÇAIS

Est appelé niveau de la langue française la qualité de l’expression verbale ou écrite,


appréciée dans tous les domaines linguistiques et dans la situation de la communication
linguistique. Les domaines linguistiques sont: le domaine des sons (la phonétique et la phonologie), le
domaine des formes des mots et des phrases (la morphologie et la syntaxe), le domaine de sens et de
signification (la sémantique, la pragmatique, la lexicologie).
La situation de communication linguistique est l’ensemble composé: du duo
émetteur/récepteur (âge, classe sociale...); de l’environnement et du temps de communication
(conférence, causeries familiales, œuvre artistique, textes scientifiques...) ; du message, du canal et
du code. Quand deux ou plusieurs interlocuteurs doivent ainsi entrer en communication linguistique
par la voie du Français écrit ou par celle du français oral, ils doivent régler leurs moyens d’expression
pour l’ajuster à la situation de communication de peur de tomber dans l’échec de la communication –
en effet, on peut s’exprimer sans communiquer, si les moyens d’expression utilisés sont perçus
autrement qu’on ne l’a voulu - , c’est là la source d’incompréhension, de quiproquo, des conflits
sociaux...
La langue française s’offre ainsi en trois grands niveaux dont on peut choisir celui qui
convienne à la situation de communication où les interlocuteurs se trouvent : le niveau familier ; le
standard, médian ou courant et le soutenu ou littéraire. Au mauvais choix correspond un mauvais
niveau de perception du message, une perception avec des bruits ou interférences.
Voici les 3 niveaux et leurs repères :
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Niveaux Domaines Caractéristiques Situation Exemples


N° linguistiques d’usage
Sons Confusion des sons, liaisons hors
normes, élision fantaisiste de M’enfin,
1 Familier son... Causeries libres tonton jean,
Grammaire formes libres des phrases (non en famille t’est où? On
respect de la grammaire) te veut par ton
Sens et style Style léger (courtoisie non pote.
recherchée), sens modifié, argot
Vocabulaire Abréviations libres, emprunts
exagérés, vocables familiers...
Sons Production normale des sons Enseignements
2 Médian Grammaire Effort du respect de la grammaire Correspondances Mais enfin,
simple administratives où es-tu,
Sens et style Courtoisie recherchée, sens et commerciales oncle Jean,
générique Echange neutre ton ami te
cherche.
Vocabulaire pas d’abréviation ni d’emprunt
(sauf utilité)
Sons Respect désiré de production et de Conférences Voudriez-
3 Soutenu liaisons scientifiques, vous vous
Grammaire respect de la grammaire discours présenter,
approfondie solennels, oncle Jean?
Sens et style Figures de style et de rhétorique œuvres en art Vous êtes
cultivées cherché par
votre ami.
Vocabulaire Vocables et tournures
mnémotechniques

Si, par exemple, un étudiant veut dire à son professeur que monsieur Broo le cherche à la
porte, quel choix ferait-il parmi ces expressions qui viennent? Pourquoi? 1 Prof, on vous veut par
mister Broo là. 2 Professeur, on vous appelle par monsieur Broo à la porte. Prof, regardez à la porte.
4 Professeur, vous êtes désiré...

Voici un autre tableau beaucoup plus explicite que le précédent :

Niveaux familier Niveaux courant Niveau soutenu

Lexique Vocabulaire de la vie Vocabulaire usuel, compris Vocabulaire riche et re-


Utilisé quotidienne, termes par tous, qui ne compor- cherché, littéraire, voi-
Familiers, voire
te pas de termes recher- re rare, choisi avec soin.
argotiques. Emploi :
chés ou spécialisés. Em- Emploi : se trouve dans
se pratique dans la
conversation entre ploi : se pratique, par e- le roman, la poésie, le
amis. xemple, dans la presse ou théâtre classique.
dans la correspondance
quotidienne.
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Syntaxe Ruptures de construc Règles respectées mais sans Règles respectées, cons-
tion, répétition, ellip- recherche : temps simples tructions complexes, con-
ses, suppression de la de l’indicatif, passé com- cordance de temps.
négation « ne »
posé, plus-que-parfait et
présent du subjonctif.
Figures de Nombreuses méta- Effets de style limités, Utilisation de figures de
Style phores et périphra- ton neutre. Exemple : il style, recherche d’effets
ses, expressions tou- est parti. (métaphores, métony-
tes faites.
mies…). Exemple : il
Exemple : il s’est tiré
s’est évaporé.
Ce que relève Un milieu populaire- Une certaine neutralité de Un milieu socioculturel
Le niveau de des relations amica- l’échange, dans des circons- élevé, la déférence, la po-
Langage les ou familiales, un tances quotidiennes. litesse du locuteur
sur le langage.

Travaux pratiques

1. Remplir une grille sémique de 3 à 5 mots

2. Proposer 5 phrases allant du niveau familier au soutenu en passant par le standard


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PARTIE I. COMMUNICATION
CHAP I. COMPRENDRE LA COMMUNICATION
1.1.1. Notion

La communication se comprend comme la transmission d’un message d’un endroit a


un autre. (selon Shannon)

1.1.2. Propriétés ou facteurs de communication selon Shannon

-Le code de l’émetteur

-Le canal de transmission

-le décodage par le récepteur

-Le feed back

1.1.3. Communication selon Roman Jakobson

Selon Roman Jakobson, la communication tient compte de facteurs suivants : le


référent, le locuteur ou émetteur, l’interlocuteur, le message, le canal et le code.

Référent
(Contexte → Le thème, à propos de, ou parle de)

Locuteur Message Interlocuteur

Canal

Code

Exercices

1. Un étudiant très pressé d’aller à la faculté (ESIS) saisit un travail pratique à déposer
urgemment. Il enregistre et ses doigts rapides passent directement sur d’autres touches.
D’emblée, toutes les touches ne fonctionnent plus et le curseur charge ou tournoie sur l’écran
de l’ordinateur.
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Insérez cette situation de communication dans le schéma de Roman Jakobson et


rédigez le message y contenu.

Saisie

Etudiant Patience Ordinateur

Curseur

Chargeement ou
tournoiement

Message : Lorsque vous saisissez un texte sur un ordinateur, vous devez être patient, attendre
qu’une action se termine pour passer à une autre, sous peine de voir le curseur tournoyer et
vous imposer de la patience.

2. Un jeune cultivateur très musclé s’est blessé à force d’aiguiser sa houe. Insérez cette
situation de communication dans le schéma de Roman Jakobson et rédigez le message y
contenu.

1.1.4. Les facteurs de communication

Les facteurs de communication selon Jakobson sont :

 Le Référent : ou le contexte, le référent est l’objet ; le sujet de la communication ; le


thème à propos duquel on parle on dans une communication.
 Le Destinateur : ou locuteur, est celui qui émet le message, l’encodeur, l’émetteur.
 L’interlocuteur : le décodeur du message, le lecteur, le récepteur, l’auditeur, le
destinataire
 Le Message : le contenu de la communication, ce qu’on veut communiquer, le texte,
le signe
 Le canal : la langue, le geste, la mimique, le langage.
 Le Destinataire : celui à qui l’on s’adresse.
 Le Code : est une écriture cryptée ou voilée.

1.1.5. Fonctions de la communication

1. La fonction référentielle : qui permet d’informer, de préciser le sujet de la


communication. Elle renvoie au sujet de la communication. En général, elle se
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caractérise par la troisième personne du singulier ou du pluriel ou le pronom neutre


ce, cela, ceci.
2. La fonction expressive ou émotive : elle permet à l’émetteur ou le locuteur de
décrire ses sentiments, son affectivité. Elle utilise le pronom Je, Nous, Nôtre, Nos.
3. La fonction poétique : porte sur la forme du message, la manière de le dire, les
figures de style utilisées, la littérarité.
4. La fonction conative ou incitative : elle est centrée sur le récepteur, l’auditeur ou le
lecteur, le destinataire. Son but est d’influencer ou d’éditer ou de convaincre le
destinataire. Elle utilise le pronom Tu, Vous, Vos, Votre, Vôtre.
5. La fonction relationnelle ou phatique : elle établit la relation entre l’émetteur et le
récepteur (canal).
6. La fonction métalinguistique (meta : au-dessus de) : elle concerne le code utilisée
(langue, signe, geste, attitude,...) Celui qui parle explicite en ayant recours aux
expressions de la langue comme : c’est-à-dire, à proprement parler, en d’autres
termes, cela veut dire, …

1.1.6. Composantes de la communication

a) La composante référentielle : maitrise du sujet par l’émetteur


b) La composante socio-culturelle ou sociolinguistique : maitriser la situation de la
communication : statut, rang social, rôle, âge, sexe, lieu, qui, à qui, où, quand,
comment, pourquoi, combien, …
c) La composante linguistique : c’est la compétence linguistique, la maitrise de la
langue : outils de l’expression (vocabulaire, syntaxe, sémantique, règles, …)
d) La composante discursive ou énonciative : comment s’exprimer, déclarer,
interroger ou s’indigner ? Quels types de phrases faut-il ? Quel discours ?
e) La composante spatio-temporelle : elle est incluse dans celle socio-culturelle
f) La composante stratégique : stratégies prises par le locuteur pour compenser une
maitrise imparfaite de la langue ou donner plus d’efficacité à son discours.
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CHAP II TYPES DE COMMUNICATIONS

1.2.1. Notion

Nous entendons par types de communication la relation communicationnelle établie


entre deux communicateurs, l’émetteur et le récepteur. Pour nous, le moindre changement de
locuteur ou d’interlocuteur, c’est aussi le type de communication qui change. Partant, il existe
moult types de communication, mais nous nous limiterons à celles intrapersonnelle,
interpersonnelle, homme-nature et homme-objet.

1.2.2. Types de communications

1.2.2.1. La communication intrapersonnelle

Cette communication et comprise comme celle qui se passe dans l’homme, donc
homme-homme. En mathématique, la relation revient sur soi-même, c’est la réflexibilité.
L’homme est en relation, en communication avec lui-même. Il peut se rappeler, monologuer,
méditer, s’amender,… oralement ou par écrit. La communication intrapersonnelle évoque la
notion de l’introspection en psychologie, la notion de cœur en morale. On fait l’observation
intérieure, de l’observation par la conscience.

Cela arrive souvent dans l’acte volontaire, lequel comprend quatre phases.

 La conception : c’est la naissance d’une idée. Il est le fruit de plusieurs sollicitations


de la vie, de plusieurs besoin qui appellent l’action de l’homme.

 La délibération : avant d’agir, l’homme sous son futur acte à une mesure de la
conscience, il pèse le pour et le contre, examine les avantages et les inconvénients, les
côtés positifs et négatifs de son acte avant de pencher l’un ou l’autre côté.

 La décision : c’est la délibération qui permet de prendre une bonne ou mauvaise


décision. La bonne décision est le résultat d’une analyse minutieuse et lente de
l’action à poser. Si l’on s’y trompe, l’on est pressé par exemple ; l’on ne maitrise pas
bien la situation, la décision est souvent catastrophique. Par exemple, Corona frappe
Kinshasa, faut-il confiner tout Kinshasa ou y aller par communes ?

 L’exécution : c’est quand on a bien décidé que l’on peut exécuter aisément sa
décision. Elle suppose un plan clair afin que l’acte volontaire soit complet. Sinon,
beaucoup d’abouliques (aboulie) décident sans exécuter tout simplement parce que
leurs décisions ne sont pas suivies par des plans d’exécutions cohérents et réalistes.

Dans l’homme, il existe aussi la notion de silence. Elle constitue une communication par
excellence, car il nous permet de méditer, de nous amender et réorienter notre vie. C’est
pourquoi il est toujours nécessaire de s’imposer un silence après une action, qu’elle soit petite
17

ou de grande envergure. Les vertus du silence sont aussi exploitées dans le domaine de
société secrète, de sécurité etc. Même face à une situation embarrassante, « la parole est
d’argent, le silence est d’or ». C’est dans le même ordre idée que la télépathie agit. De loin,
une information vous arrive par imagination, volontaire, divination, c’est la télesthésie. La
télépsychie, elle, transmet une pensée sans méditation de la parole, de l’écrit ou des gestes.

1.2.2.2. La communication interpersonnelle

Si l’on peut communiquer sa pensée à l’autre par le silence, par télépathie, télesthésie ou
télépsychie, la communication interpersonnelle passe habituellement par la parole, l’écrit ou
la pantomime. L’homme transmet différents messages à son semblable par divers canaux. La
parole est une facilité par laquelle il s’exprime pour la plus part des cas. Avec elle, on peut
donner des ordres ; on peut donner une conférence, se confesser, blesser, panser les plaies,
mettre de l’huile sur le feu en vrai pyromane, invoquer Dieu, bénir, maudire, etc. La parole a
une grande puissance comme Dieu lui-même l’a utilisée dans la création. C’est la triade que
nous recommandons à quiconque veut agir, réaliser un projet, la quadruple alliance : Image-
parole-Action-Prière. « Créons l’homme en notre image ». Image-Parole. Puis, il modela
l’homme avec la terre, c’est l’Action. Mais l’homme doit prier celui qui lui en donné le
modèle, c’est Dieu. La parole est vraiment créatrice de projets. On en fait usage audio, à la
radio, la télévision, dans un film, au théâtre, en musique, en amour… elle est évidemment
d’usages multiples.

Les hommes ne communiquent seulement par la parole, ils écrivent aussi des textes et
des texto. Des ouvrages entiers sont publiés dans le sens de communiquer un message
quelconque. Un poème sur Coronavirus ou Covid-19, un roman,, une pièce de théâtre, une
bande dessinée, un essai, un e-book… contient toujours un mess age. C’est pourquoi les
scientifiques doivent écrire et publier leurs résultats de leur recherche. Actuellement,
l’internet, les réseaux sociaux usent beaucoup le code écrit. Les TIC font fit à
l’analphabétisme. Seuls les lettrés y ont accès. Des messages utiles, inutiles, des bêtises, des
bagatelles, voir des injures, des blagues, des comédies, des images, des photos… y sont
publiés en tout libertinage. Quelle démocrature ! Quelle dictocratie !

1.2.2.3. La communication homme-nature

Il s’agit de la relation réciproque parfois, que l’homme entretient avec les éléments de la
nature : l’air, l’eau, la terre, la végétation, les animaux, les nuages, le vent, les montagnes…
Tous ces éléments naturels communiquent avec nous dans le bon tout comme dans le
mauvais sens. Pas plus loin que nous, les moustiques rôdent autour de nous, comment y
réagir ? Le Coronavirus, Covid-19, qui de ravager la Chine, l’Europe, les USA, l’Afrique, le
monde entier a transmis un message diversement interprété par les humains : Saleté ! Péché
mondial ! Fin du monde ! La nature nous transmet beaucoup de message. La cigale chante, le
grillon grésillonne ; l’hirondelle ou le pigeon migre, le batracien hiberne, l’homme achète un
manteau, un chapeau, porte un message, se met à l’ombre d’un arbre. Il réserve un feedback
au message de la nature.
18

En brousse, la sémiotique, étude de signes, lui est naturelle. Un air frais, une descente,
une catégorie d’arbres, le renseignement sur la présence d’une rivière. Certaines plantes et
fleurs indiquent au géologue la présence de tel minerai. L’odeur trahit souvent l’ananas,
l’orange, la mandarine, surtout le gingembre en brousse ou en pleine forêt. Tel type d’herbes
nous communiquent la terre propice pour la culture de l’arachide, le haricot, ou toute autre
culture. Les hommes ne disent pas à tort : « L’eau, c’est la vie ». L’eau permet à l’homme
d’exercer sa vie en multiples actions : boire, lessiver, se laver, construire, voyager, atténuer,
diluer, dissoudre, soulager, etc. C’est l’un des éléments de la nature le plus fort et le plus
utilisé. Il entre dans la fabrication de divers objets du monde.

1.2.2.4. La communication homme-objet

Si la nature a servi à l’homme de fabriquer des objets, ces derniers sont en


communication directe avec lui tous les jours. Quel cet homme qui n’entre pas en
communication avec les instruments de son travail ? Le stylo, l’ordinateur, le classeur, le
sceau, la houe, la machette, la pince, le rabot, le tablier, la machine, le téléphone, le volant
d’un véhicule, de l’avion, le code la route (signaux, bande zébrée), le bistouri, le marteau, la
bible, le couteau, le mortier, le pilon,… sont des objets qui communiquent avec l’homme.
Une pince qui ne fait que glisser sur une masse au lier de la saisir. Une machette trop
tranchante, un marteau qui pèse 15kg nous renseigne exactement sur leur usage. L’ordinateur,
un outil informatique par excellence, qui refuse de s’allumer ; qui plante, nous transmet un
message précis. Un chauffeur se rend compte que son volant ne tourne plus à l’accoutumée,
que fera-t-il ? Sur la route, les signaux montrent le rouge, faut-il traverser la route à pied oui
ou non ? L’ordinateur comme le téléphone mobile nous parlent par essai et erreur. L’homme
veut envoyer une image par whatsapp, mais ne sait pas exactement où appuyer, y va par
tâtonnement jusqu’à ce qu’il va trouver l’icône concernée par la pièce jointe. Le téléphone ou
l’ordinateur communique permanemment avec les techniciens et ingénieurs en informatiques.

En substance, l’homme communique avec tous les objets qui l’entoure et surtout ceux
qu’il utilise. Cette communication est même télépsychique. Il se parle d’abord avant de parler
aux autres par une sorte d’autocensure. C’est tout à fait personnel. Dans son silence, il peut
s’autogérer et gérer les autres, entre en contact avec son Dieu. Pourquoi ne peut-il pas se
limiter à la communication intrapersonnelle ? Sa vie est solidaire. Les autres l’aident, le
façonne également. Mais la nature n’est pas en reste. Elle alimente la vie de l’homme ; elle
peut aussi y mettre un terme ; Qui vivrait sans la terre, l’eau, l’air, le feu,… Sinon personne
ne cherchait les traces de l’eau sur la planète Mars, sur la lune. Cette nature permet à
l’homme de fabriquer des objets dont il se sert et avec lesquels sa vie communie, se
confondent dans un échange harmonieux de son existence. Parfois, il se permet à parler à un
objet comme un fou.

TRAVAIL PRATIQUE : à exposer en groupe

EX : Communication entre politicien-peuple ; bailleur-locataire…

Plan du travail : notion, lieu et conditions, niveau de langue, avantages, difficultés de


communication, suggestions ou remèdes
19

PARTIE II. EXPRESSION ORALE EN FRANÇAIS

CHAP I : ALPHABET PHONETIQUE INTERNATIONAL (A.P.I)


2.1.1. Les consonnes
b : besoin d : Dieu ʒ : gestion K : kaki m : mère
p : père

 s : cellule f : faculté    : hache l : lecture n : neutre


R : raison

t : tête v : veuve   : garçons signe z : zéro

2.1.2. Les voyelles

Seize (16) voyelles sont dénombrées, dont douze orales et quatre écrites :

12 sons oraux

Son Dénomination Exemple

[a] a antérieur Tache [taʃ]

[ɑ] a postérieur Tâche [tɑ.ʃ]

[ə] e muet Tenir [təniʁ]


[ø] eu fermé Peureux [pœ.ʁø]
[œ] eu ouvert Heur [œ.ʁ]
[e] e fermé Beauté [bote]
[ɛ] E ouvert Trait [trɛ]
[o] O fermé Beauté [bote]
[i] Lit [li]
[ɔ] O ouvert Accord [akɔ.ʁ]
[u] Trou [tru]
[y] Tu [ty]
Les voyelles nasales

Son Dénomination Exemple transcription


[ã] a postérieur Empire [ãpi.ʁ]
nasalisé
[ɛ] e ouvert nasalisé Ingrat [ɛ.gʁa]
[ɔ] O ouvert Oncle [ɔkl]
nasalisé
[œ] Eu ouvert Humble [œbl]
20

nasalisé
2.1.3. Les semi-voyelles ou semi-consonnes

Ils sont appelés semi-voyelles quand ils sont à l’intérieur ou à la fin ‘un mot ; semi-
consonnes à l’initiale. Le français enregistre trois semi-voyelles ou semi-consonnes obtenues
après contraction de plusieurs autres sons.

1. [w] provient de la contraction de o+i, : moi [mwa]

Ou+voyelle (v) ex : ouest [wԑst]

O+e ex : moelle [mwa.l]

2. [j] provient de la contraction de i+v

3. [ɥ] provient de la contraction de u+v

Son Observation
[j] Initiation [initjasjɔ]

[w] Toi [twa]


[ɥ] situation [sitɥasjɔ]

2.1.4. MOTS FRANÇAIS SOUVENT MAL PRONONCES

Transcrivez-les en phonétique

-Appendice, memento, pentagone, addendum, abdomen,


-compensation, contagion,
-album, maximum, calcium, potassium, podium, médium
- Civisme, dynamisme, mobutisme, conversation, transition, transiger
- Coordonner, coordination, coopération
- Coordonner, coopter, coopérer, coopération
- Suggestion, gestion, question
- diagnostic, diagnostiquer, magnat, stagner
- L’eau stagnante est mangeuse d’hommes
- Linceul – cacahuètes
- Verdict, district, audit, rapt
- Maintenant
- quatre – vingt – un
- Quatre-vingts ans,
- Communiqué, comment, commenter, commencer
- Lui, huit, celui, l’ouïe /Louis
- Auxiliaire - cocktail
21

- Les handicapés
- Un héros : Patrice Lumumba et Désiré Kabila sont nos deux héros nationaux
- Les honduriens, les hollandais, les heurts / les heures
- Ne vous hasardez pas s’il vous plait !
- Nécessaire, partenaire, destinateur, destinataire, mercenaire, signataire,
secrétaire
- Chimpanzé
- Laisser-aller, laissez-passer, cessez-le-feu,
- Patrouille, grenouille, débrouiller, dépouille, dépouillement, ratatouille, rouille,
brouillon
- Prudemment, indépendamment, pertinemment
- Qu’ils aient, qu’ils voient, qu’ils soient
- Sainteté, chasteté, honnêteté, rareté
- Vélo, déjà, professeur, réunion
- Ok oke
- footballeur (euse), footballeux, footballiser (a=o), footballistique (a=a), footing
- Indemnité, continuité, assiduité, ambiguïté, exiguïté
- Texte, test, contexte, prétexte
- Expérience, expliqué, selon, cela, religion, relation, regard, retard, vendredi,
mercredi, lundi, substitution, réellement, tué, cruel
- Faites attention, flux, chef-d’œuvre
- Stimulus, stimuli, baobab, paon

Exercice : Ecouter le journal parlé ou télévisé et relever des mots bien et mal prononcés
Lecture minutée d’un texte

Tout ne se lit pas avec la même facilité. Le texte présenté ci-dessous comme première
auto-évaluation est de difficulté moyenne. Le lecteur moyen doit lire de 250 à 300 mots
par minute.
Pour déterminer votre rythme actuel de lecture, lisez pendant exactement une minute.
Entourez le nombre à droite de l’endroit où vous serez arrêté. C’est le nombre de mots que
vous lisez à la minute.

En premier lieu, posez—vous la question de savoir s’il 10


est nécessaire qu’une réunion soit retenue. Evitez la maladie 20
de la « réunionnite ». Ayez la volonté d’annuler ou de terminer 31
prématurément une réunion s’il n’y a rien d’important à 43
discuter. C’est l’objectif de la réunion qui vous montrera 54
la nécessité de la tenir ou non. Une fois l’objectif établi, 66
peut-être penserez-vous qu’il y a une meilleure voie 77
à suivre pour l’atteindre qu’une réunion. Si vous pensez 88
qu’une réunion est appropriée, il y a des décisions à prendre 100
pour déterminer l’heure et le lieu, ainsi que les participants. 111
Pour le choix de l’heure, tenez compte des besoins des 122
22

participants. Evitez les heures particulièrement chargées. Le lieu de 129


la réunion doit être choisi en fonction de son engagement et de 142
sa tranquillité. Il doit accueillir confortablement les participants. Les 152
participants doivent être choisis parmi ceux qui sont susceptibles d’apporter 163
quelque chose. Le nombre de participants doit être réduit au minimum 174
nécessaire pour atteindre votre objectif. Ensuite, élaborer votre ordre du 184
jour et notifiez-le aux participants. L’ordre du jour doit lister, par 197
ordre chronologique, les différents points à débattre. Il doit également 207
mentionner l’heure de début, les pauses et l’heure de fin 220
de réunion. Une copie de l’ordre du jour sera envoyée aux 232
participants toutes les fois que cela sera possible. S’il vous est 244
impossible l’envoyé avant la réunion, il devra figurer comme 255
premier point du jour. Le jour de la réunion, l’animateur 269
arrivera en avance sur les lieux. Pendant ce laps de temps, il est 281
important de vérifier l’agencement et le modifier si le besoin est. 292
De la même manière, il faut vérifier le bon état de marche 304
des équipements audiovisuels. La réunion doit débuter à l’heure 315
prévue. Dans la déclaration d’ouverture, seront présentés l’objectif 325
de la réunion, un bref énoncé de l’ordre du jour et toute 338
règle du jeu que vous aurez jugée nécessaire comme par 348
exemple éventuel interdiction de fumer. Dans une réunion 357
d’information, le style de l’orateur sera clair, concis, facilement 368
compréhensible. Contrôler le niveau d’intérêt par certaines indications 377
non verbales. Utilisez le ton de votre choix pour impulser un bon 389
niveau d’énergie. Posez des questions si l’intérêt faiblit. Le 400
groupe doit être constamment être impliqué. 405
Il est nécessaire, dans une réunion de prise de décision, 415
de faciliter le processus de prise de décisions ou de résolution 426
de problème. Pilotez les interactions et présentez des méthodes pour 436
aider à la décision. Quand trop peu d’interactions personnelles ne 447
permettent pas un travail efficace, suscitez la discussion. Si cette 457
interaction est trop intense, recentrez la discussion et faites résumer 467
ce qui a déjà été accompli. 473
L’usage des méthodes et techniques de démonstration et 483
d’analyse des informations, de création de solutions, du choix des 494
solutions, aideront le groupe à progresser vers l’objectif. 503
Il est bon de terminer une réunion, quel qu’en soit le type, 516
par un rappel de l’objectif, un résumé de ce qui a été fait 530
et un procès-verbal des actions qu’il a été décidé 541
d’entreprendre. 543
Après la réunion, un suivi des actions est indispensable. 552
Un bref mémorandum des conclusions sera rédigé 560
Et distribué. 562
23

CHAP II. COMMENT S’EXPRIMER EN PUBLIC


2.2.1.. NOTION
 Le public : est un monde, une foule, une masse de gens, souvent d’une même
catégorie, ayant les mêmes habitudes ou non, qui ont besoin d’écouter un
leader dans tel ou tel domaine bien précis.
 Le leadership : est le pouvoir exercé par une personne pour influencer les
autres dans l’atteinte d’un objectif. Le leader a la tâche d’influencer et surtout
de convaincre le public.

2.2.2.. STRATEGIES

Pour influencer et convaincre son public, le leader doit :


- Connaitre très bien son public : ses points forts et ses points faibles ;
- Etre compétent dans son domaine (maitriser le contenu du discours, être performant) ;
- Faire la mise en bouche avant de tenir la parole (répétition du texte) ;
- Saluer le public par la voix, le geste, l’inclinaison… ;
- Avoir l’art d’amadouer la sympathie du public sans être trop flatteur ;
- Utiliser l’emphase (l’insistance) ;
- Provoquer des situations émouvantes et des réactions du public (choquer un peu, créer
la joie,…..) ;
- Aller dans la tendance du public en insinuant de petites contradictions positives et
constructives ;
- Adapter sa voie selon la force des paroles prononcées : tantôt haute, tantôt basse ;
- Bien observer l’attention du public, si elle baisse, la remonter par un slogan, un mot
populaire qui ajoute une dose d’attention ;
- Eviter d’être trop esclave du papier ;
- Etablir un contact permanent entre l’orateur et le public ;
- Etre vu et entendu ;
- Distinguer l’information principale de l’information secondaire ;
- Parler à une vitesse intermédiaire, pas trop vite, pas trop lent ;
- Faire de pause après des phrases importantes (pour que le public (se) pose une
question si possible) ;
- Regarder le public surtout le fond, fixer un membre, un autre ;
- Souvent répéter les idées importantes ;
- Poser des questions rhétoriques auxquelles vous n’attendez pas vraiment de
réponses (utiliser une interrogation oratoire : une question affirmative) ;
- Faire des procès d’intention (dire ce que le public devine ou pense actuellement) ;
- Discipliner sa respiration, choisir son vocabulaire, sa diction ;
- Etre bref, chuter par des mots qui provoquent l’effervescence ou l’émotion en laissant
un suspense (laisser en suspens, on ne dit pas « laisser en suspense »).
24

2.2.3. NE PAS DIRE, DIRE

Corrigez les fautes de langue dans les phrases suivantes :


0. Il avait préparé d’avance son projet.

1. Ils ont collaboré ensemble.

2. Il mange ensemble avec son père.

3. Le ministre a fait une marche à pied.

4. Je n’ai pas l’appétit de manger.

5. Vous n’êtes pas sans ignorer que…

6. Personne ne s’occupe nullement de lui.

7. On a rappelé l’interdiction de ne pas sortir

8. Il m’a demandé qu’est-ce que je faisais.

9. Papa veut savoir qu’est-ce que tu caches.

10. Dis-moi qui vois-tu (que veux-tu).

11. Il va expliquer pourquoi a-t-il volé.

12. Cela est très capital.

13. Mazembe est plus meilleur que Lupopo.

14. Vincent a des cahiers de plus que moi.

15. Quelle heure fait-il ?

16. Nous sommes à dix.

17. Nous aurons réunion chaque le 25 du mois.

18. Je m’en rappelle.

19. Il a téléphoné son père.

20. Je l’ai pardonné.


25

21. Je me rappelle de cet événement.

22. L’académique informe à tous les étudiants que la rentrée est effective.

23. Je la dit de partir / Je la demande un stylo.

24. On doit pallier à ces insuffisances.

25. Laissez-lui tranquille, je lui visite, je lui ai vu.

26. On l’a notifié son renvoi.

27. Il ne fait que mentir le peuple.

28. Fin des fins, il a accepté.

29. Je vais partir avec.

30. Il est rentré mains bredouilles.

31. Il m’a donné tout ce que j’ai besoin.

32. L’affaire que je te parle est vraie.

33. Ceux dont la chose intéresse viendront.

34. Le voyage dont tu fais allusion est reporté.

35. L’homme que vous vous adressez est honnête.

36. Je sais ce que tu es capable.

37. Il souffre de la diabète.

38. Qui sont d’accord ? Qui sont pour ? Qui sont contre ?

39. J’ai eu difficile à te le dire.

40. Je fais confiance en Paul.

41. J’ai confiance à lui.

42. Cette affaire va de mal en pire


26

43. Un soi-disant tableau de maitre.

44. Une journée dédicacée aux handicapés.

QUELQUES SUBSTITUTIONS

1. Avoir

Avoir un prix : gagner un prix

Avoir une bonne réputation : jouir d’une bonne réputation

Avoir des avantages : bénéficier des avantages

Avoir un effet salutaire : entrainer un effet salutaire

Avoir une attitude passive : afficher une attitude passive

N’Avoir aucune exception : ne souffrir d’aucune exception

Avoir le premier rang : occuper le premier rang

Avoir des difficultés énormes : éprouver des difficultés énormes

Avoir une vive lumière : projeter, subir une vive lumière

Avoir de vives douleurs : ressentir de vives douleurs

Avoir un parfum délicieux : exhaler un parfum délicieux

Avoir des rois parmi ses ancêtres : compter des rois parmi ses ancêtres

Avoir les conséquences les plus graves : entrainer, subir des conséquences les plus graves

Avoir une réponse : recevoir une réponse

Avoir un but : viser, se proposer un but

Avoir un idéal : poursuivre un idéal

Avoir un nom : porter un nom

Avoir une influence : exercer une influence

Avoir un langage précis : parler un langage précis

Avoir une mauvaise conduite : mener une mauvaise conduite

Avoir la sympathie du groupe : rencontrer la sympathie du groupe

Avoir un second rôle au servir : jouer un second rôle au service


27

Avoir une politique sage : appliquer une politique sage

Avoir la liberté : arracher la liberté

2. Il y a :

-au bout du mât, il y a un drapeau : au bout du mât flotte un drapeau

-sur cette corde tendue, il y a un linge : sur cette corde tendue sèche, pend un linge

-sur le parking, il y a des taxis : sur le parking stationnent des taxis

-sur cette planche, il y a un oiseau : sur cette planche perche un oiseau

-dans les nuages, il y a un oiseau : dans les nuages vole un oiseau

-au bout de la ligne du pêcheur, il y a un poisson : au bout de la ligne du pêcheur pend, se


débat un poisson

- aux oreilles de la fille, il y a des boucles en or : aux oreilles de la fille pendent, s’attachent
des boucles en or

-au portier du train, il y a une tête d’homme : au portier du train émerge, penche une tête
d’homme

-sur la table, il y a une tasse chaude : sur la table fume une tasse chaude

3. Dire :

-dire des sottises : débiter des sottises

-dire des mensonges : propager, alléguer des mensonges

-dire son avis : émettre, donner son avis

-dire des faits graves : déclarer des faits graves

-dire un événement : citer, raconter, relater un événement

-dire des vers : réciter des vers

-dire des règles : énoncer des règles

-dire un secret : dévoiler, divulguer, livrer un secret

-dire ses fautes : avouer ses fautes

-dire une poésie : déclamer une poésie

-dire des blasphèmes : proférer des blasphèmes

-dire un discours : prononcer un discours


28

-dire des aventures : raconter des aventures

-dire un meeting : tenir un meeting

-dire une prière : réciter une prière

-dire des niaiseries : débiter des niaiseries

-dire à quelqu’un de se taire : ordonner à quelqu’un de se taire

-Dire des menaces : proférer des menaces

-dire des renseignements à quelqu’un : fournir des renseignements à quelqu’un.

4. Faire

-faire un bénéfice : réaliser un bénéfice

-faire une perte : subir une perte

-faire un marché avec quelqu’un : conclure un marché avec quelqu’un

-faire un vilain tour à quelqu’un : jouer un vilain tour à quelqu’un

-faire un traité : conclure un traité

-faire une liste : dresser une liste

-faire un rapport : établir, élaborer, rédiger un rapport

-faire de durs sacrifices : consentir de durs sacrifices

-faire une fonction : exercer une fonction

-faire une vive résistance : opposer une vive résistance

-faire un incident : provoquer un incident

-faire une annonce : publier, afficher une annonce

-faire disparaitre un mot : effacer un mot, le torcher au tableau noir

-faire de fausses accusations : calomnier, diffamer, médire

-faire cesser une coutume: abolir une coutume

-faire cesser une loi : abroger une loi

-faire cesser une inquiétude, un doute, un malentendu : dissiper une inquiétude, un doute, un
malentendu

-faire cesser un compte bancaire : solder un compte bancaire


29

-faire cesser l’équivoque : lever l’équivoque

-faire cesser une lacune, un vide : combler une lacune, un vide

-faire cesser une épidémie : enrayer une épidémie, éradiquer une épidémie

-faire la division : créer, semer la division

-faire une tente : dresser une tente

-faire entrer les soldats, les policiers dans l’armée : enrôler, incorporer les soldats, les
policiers

-faire disparaitre un sourire, un rire : éteindre un sourire, un rire

-faire éprouver à l’ennemi une défaite : infliger à un ennemi une défaite

-faire adopter une mode : introduire une mode

-faire disparaitre les larmes des yeux : sécher les larmes

-faire boire un cheval : abreuver un cheval

-faire prendre un vomitif : administrer un vomitif

-faire cesser un danger : éviter, écarter un danger

-faire le paiement : effectuer le paiement

-faire une fête : célébrer une fête

-faire un grand effort : fournir un grand effort

-faire un nœud : former, serrer un nœud

-faire un voyage, un calcul : effectuer un voyage, un calcul

-faire la messe : dire, célébrer la messe

-faire un intérim : assumer un intérim

-faire un long trajet : parcourir un long trajet

-faire un progrès : réaliser un progrès

-faire des cris : pousser des cris

-faire cesser une colère : apaiser une colère

-faire un tunnel : forer un tunnel

-faire un programme : tracer un programme


30

-faire naitre le mépris : engendrer le mépris

-faire naitre la tempête : exciter la tempête

-faire naitre un violent tumulte : déchainer un violent tumulte

-faire naitre la curiosité : piquer, aiguiser la curiosité

-faire naitre un orage : amonceler un orage

-faire du tort à la santé : nuire à la santé

-faire du tort à la réputation de quelqu’un : blesser la réputation de quelqu’un

-faire un serment : prêter un serment

-faire une copie d’un livre : tirer une copie d’un livre

-faire cesser un complot : déjouer un complot

-faire de la bière : brasser de la bière

-faire de l’alcool : distiller de l’alcool.

5. Mettre

-mettre son nez dans les affaires d’autrui : fourrer son nez dans les affaires d’autrui

-mettre la main partout : poser la main partout

-mettre une couronne sur une tombe : déposer une couronne sur une tombe

-mettre le clou dans le mur : enfoncer le clou dans le mur

-mettre l’eau dans le verre : verser l’eau dans le verre

-mettre tous les soins aux études : apporter tous les soins aux études

-mettre la sonde dans une plaie : introduire la sonde dans une plaie

-mettre une échelle contre le mur : appuyer une échelle contre le mur

-mettre une affiche sur le mur : placarder une affiche sur le mur

-mettre de la graisse sur du pain : étendre de la graisse sur du pain

-mettre un papier à un parterre : suspendre, accrocher un papier à un parterre

-mettre en liberté un esclave : affranchir un esclave

-mettre en liberté un conscrit : libérer un conscrit


31

-mettre en liberté un prisonnier : relâcher un prisonnier

-mettre en liberté les imaginations : émanciper les imaginations

-mettre en ordre ses affaires : régler ses affaires

-mettre des couleurs sur un tableau : appliquer des couleurs sur un tableau

-mettre un mandat sur une lettre : insérer un mandat sur une lettre

-mettre une lettre dans un journal : insérer une lettre dans un journal

-mettre au second rang : reléguer au second rang

-mettre des pieds sous l’eau : enfoncer des pieds sous l’eau

-mettre une carte sur le mur : fixer une carte sur le mur

-mettre un lion dans une cage : renfermer un lion dans une cage

-mettre un bonnet vert : coiffer un bonnet vert

-mettre son argent en fonds publics : placer son argent en fonds publics

-mettre une signature sur un document : apposer une signature sur un document

-mettre un assassin derrière la porte : aposter un assassin derrière la porte

-mettre sous l’autorité de quelqu’un : ranger sous l’autorité de quelqu’un

- mettre une barrière au bout d’un camp : poser une barrière au bout d’un camp

-Mettre la discorde dans la famille : semer la discorde dans la famille

-mettre ses espérances sur quelqu’un : fonder ses espérances sur quelqu’un.

6. La proposition relative

-des événements qui pourraient se produire : des événements éventuels

-deux mouvements qui se font tour à tour : deux mouvements alternatifs

-des pluies qui cessent et qui reviennent : des pluies intermittentes

-un fait qui se produit avant le moment voulu : un fait anticipatif

-une œuvre qui parait après la mort de son auteur : une œuvre posthume

-un sentier qui est jonché de pierres : un sentier pierreux

- une nouvelle qui provoque du chagrin : une nouvelle triste

-un terrain qui est couvert de boue : un terrain boueux


32

-une loi qui n’est pas sujette à changer : une loi immuable

-un bruit qui est très fort : un bruit assourdissant

-une allure qui provoque des guerres : une allure martiale, belliqueuse

-une voix qui est comme enrouée : une voix rauque

-une hauteur qui est très élevée : une hauteur vertigineuse

-un repas qui se réduit aux mets les plus simples : un repas frugal

-un fruit qui a bon goût : un fruit savoureux, délicieux

-celui qui a souvent faim : un famélique

-une tenue qui est en désordre : une tenue débraillée

-des propos qui font mal aux autres : des propos malveillants

-des débris de bois qui sont brulés : des débris calcinés

-une personne qui sait garder le secret : une personne discrète, confidentielle

-un roi qui aime maltraiter les autres : un roi sadique

-un juge qui ne se laisse pas corrompre : un juge intègre

-Un homme qui aime trop l’argent : un homme cupide, avare

-un enfant qui parle peu : un enfant taciturne

-un homme qui parle beaucoup : un homme loquace

-des dépenses qui dépassent toutes mesures : des dépenses exorbitantes, somptueuses

-un ouvrier qui travaille beaucoup : un ouvrier laborieux

-un terrain où l’on a enlevé des herbes : un terrain défriché, désherbé

2.2.4. DEBATTRE SANS SE BATTRE


a) Notion

Un débat est une discussion, un échange sur un thème entre des personnes d’opinions
différentes.

b) Objectif

Le débat permet à plusieurs personnes d’échanger des points de vue et non d’obtenir
un consensus.
33

c) Cadre du débat (préalables)

- Respecter la confidentialité et l’expression des participants ( ce qui se dit reste dans le


groupe) ;
- Respecter les avis des autres sans jugement ;
- Etre responsable de ce que l’on dit (assumer) ;
- Participer ;
- S’écouter pour éviter la cacophonie ;
- Demander la parole.

d) Rôle de l’animateur ou du modérateur

- Préparer le débat convenablement ;


- Présenter les débateurs et introduire le thème en précisant le timing ;
- Permette à chacun de parler ;
- Faire circuler la parole ;
- Donner et faire respecter le cadre

e) Conclusion

Chaque participant ou groupe doit conclure son point de vue en quelques secondes ou
minutes.
34

PARTIE III. EXPRESSION ECRITE EN FRANÇAIS

CHAP I : LES OUTILS DE REDACTION

3.1.2. QUELQUES EXPRESSIONS LATINES

 Ex abrupto: brusquement, sans préparation, sans préambule.


 Ex aequo : à égalité
 Ex cathedra : avec autorité, du haut de la chaire, avec solennité.
 Ex negativo : négativement
 Ex nihilo : en partant de rien, sans s’appuyer sur quoi que ce soit, à partir de zéro.
 Ex post facto : rétroactif, rétroactivement.
 Ex professo : avec soin, en homme instruit, en homme qui a étudié son sujet.
 Ex-libris : marque à poser à l’intérieur d’un livre pour en indiquer son propriétaire.
 Extra muros : en dehors de la ville, de son travail habituel
 A contrario : au contraire, par contre, contrairement
 Grosso-modo, en gros, en somme, en substance, en conclusion.
 Grosso modo : à peu près
 In abstracto : dans l’abstrait, abstraitement.
 In concreto : concrètement
 In caudo venenum : à la queue gît le venin. Se dit d’un texte qui commence
gentiment, pour se terminer méchamment.
 In corpore : dans le corps d’une personne, tous ensemble, au complet.
 In extensio : entièrement, textuellement.
 In extremis : au dernier moment, à la dernière occasion.
 In fine : finalement, en conclusion, en définitive.
 In futurum : pour l’avenir seulement.
 In globo : globalement, en général, en masse.
 In illo tempore : à ce temps là, à cette époque là, jadis.
 In medias res : au milieu des choses.
 In peto : dans le secret du cœur, en pensant sans le dire.
 In situ : sur place.
 In solido : en masse, en solidarité.
 In vino veritas : la vérité est au fond du verre.
 In vitro : au laboratoire, en éprouvette, en dehors de l’organisme vivant.
 Mutatis mutandis: en changeant ce qui doit être changé dans un rapprochement des
situations similaires, desquelles on soustraira volontairement les dissemblances.
 Motu propri : spontanément, de plein gré.
 In partibus : sans fonction réelle.
 Intra muros : dans l’enceinte d’une ville.
35

 A fortiori : à plus forte raison.


 Ad hoc : parfaitement qualifié, adéquat.
 Consensus : accord
 Consortium : alliance
 Corpus : ensemble d’ouvrages, de texte, de documents, bibliographie.
 Curriculum vitae : cursus, expérience (déroulement de la vie).
 Desiderata : revendication, proposition, désirs
 Distinguo : distinction subtile, compliquée.
 Ex-voto : objet portant une formule de remerciement ou autre en accomplissement
d’un vœu ou autre.
 Lapsus : faute de langage qui consiste à substituer par inadvertance un mot pour un
autre.
 Manu militari : en ayant recours aux forces de l’ordre.
 Numerus clausus : nombre maximum de personnes acceptées pour exercer une
charge, une fonction, accéder à un grade.
 Quidam : individu dont on ne connait pas le nom ou dont on ne veut pas donner le
nom.
 Ab libitum : au choix, vrai.
 Sine qua non : (condition sine qua non) : condition indispensable.
 Moduo vivendi : accord entre deux personnes
 Sine die : sans fixer de date
 Alter ego : personne de confiance
 Deus ex machina : coup de théâtre, personne qui survient de manière inespéré et
apporte un dénouement inespéré.
 Fac-similé : reproduction exacte
 Modus operandi : manière de faire
 Persona non grata : personne non désirée, indésirable
 Statu quo : état actuel des choses
 Vade-mecum : aide-mémoire, petit livre que l’on garde sur soi.
 Vox populi : opinion du plus grand nombre.
 Fiat lux : « que la lumière soit ! »
 Memento mori : objet de piété qui rappelle l’idée de néant.
 Delenda carthago : il faut détruire Carthage
 Dura lex sed lex : la loi est dure mais c’est la loi
 Errare humanum est : l’erreur est humaine.
 Verba volant scripta manent : les paroles s’envolent mais les écrits restent.
 Vox populi, vox Dei : la voix du peuple, c’est la voix de Dieu.
 Ad extra : considéré de l’extérieur
 Ad intra : considéré de l’intérieur
 Trémolo (italien) : variation négative de la voix
 Ad honores : honores causa, honorifique, sans rémunération, pour l’honneur.
 Ad libi (ad libitum) : au gré de l’exécution
36

 Ad libitum : à volonté, sans limitation, à profession, à gogo (obligé)

3.1.2. LA PONCTUATION

C’est l’ensemble des signes pour bien écrire, rythmer et donner sens à une phrase.

a) Le point (.) : Il marque la fin de l’idée ;


b) La virgule (,) : Elle sert à séparer les éléments semblables dans une
énumération, une gradation et isole le mot mise en apostrophe, en apposition,
encadre certaines propositions de même nature, celle incise ou intercalée ; elle
sert à séparer aussi les propositions relatives servant de complément
explicatif. Elle est placé avant les conjonctions et, ou, ni répétées plus de deux
fois. La virgule a une valeur explicative et sépare un complément
circonstanciel placé en tête d’une phrase. Elle se place également avant les
conjonctions de coordination en dehors de et, ou et ni ; sépare les propositions
participe et subordonnée complément circonstanciel à valeur explicative et
marque l’ellipse ;
c) Le point-virgule (;) : Il sert à sépare les différentes propositions ayant une
même idée, développant le même thème. Il sert aussi à séparer différentes
phrases à l’intérieur d’un paragraphe. Il indique également que l’idée donnée
est liée à une autre ;
d) Le point d’exclamation ( !) : Noté !! ou !!! = se demander
Il y a deux types de fonctions que remplit le point d’exclamation, la
première est liée à la structure grammaticale, la deuxième est liée au
sentiment (de joie ou de tristesse), que le rédacteur veut transmettre au
lecteur ;

e) Les points de suspension (…) : Ils jouent aussi deux rôles comme le précédent
quand l’idée n’est pas complètement exprimée ou pour marquer un arrêt voulu
dans une phrase, lorsqu’on veut transmettre un sentiment au lecteur ;
f) Les parenthèses () : Elles sont utilisées pour intercaler ou expliquer dans une
phrase quelques indications accessoires, pour expliquer et donner un
éclaircissement indispensable ;
g) Les crochets   : Sont utilisées comme les parenthèses ; ils sont aussi utilisées
pour indiquer une partie du texte qui n’est pas vue ou exprimée. On les utilise
quand on a déjà utilisé les parenthèses ;
h) Les guillemets « » : Utilisées pour encadrer une citation ou un discours direct,
ils mettent aussi en évidence, en valeur ou en exergue pour créer l’emphase
ou l’insistance ;
i) Les tirets - : à l’intérieur de la phrase, ils jouent le même rôle que la virgule.
Ils sont aussi utilisés pour marquer le début du dialogue entre interlocuteurs ;
j) L’astérisque  : Utilisé devant un mot qui peut être un nom propre, un mot qui
nécessite une explication, c.-à-d. un mot emprunté ;
37

k) L’alinéa : C’est l’espace vide laissé pour marquer le début d’un paragraphe,
EX : Alinéa 1, alinéa 2, = 1èr paragraphe, 2ème paragraphe ;
l) Les deux points (:) : on les place
- Devant une proposition, même elliptique, qui développe ou
explique une précédente.
- Devant une énumération développant un thème qui la résume.
- Devant une citation en discours direct.

3.1.3. L’ORTHOGRAPHE

Dans cette section, il s’agit tout simplement que les étudiants répertorient des mots
contenant des difficultés orthographiques allant des accents aux géminées en passant par la
cédille, l’apostrophe et les autres signes.

EXERCICES

Trouvez 20 mots contenant :

a) Les accents aigu, grave et circonflexe b) La cédille c) bb, cc, dd,

d) mots masculins terminés par ée e) ff, ph f) gg, gh, gu h) ui i) g/J k) ch, k l) ll


m) mm, nn n) oo o) pp p) rr r) ss t) tt u) y/i

3.1.4. PLACE DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF

Il n’y a pas de règle absolue quant à la place de l’adjectif qualificatif par rapport au nom
auquel il se rapporte, puisqu’en grande partie la place de l’adjectif ne modifie en rien le sens de la
phrase Cependant, en cas de doute ou de particularité qui s’offre, il y a lieu de se référer aux règles ci-
après:

 Se placent avant le nom

- Les adjectifs plus courts que le nom:


un bref aperçu / un beau paysage
- Les adjectifs employés au sens figuré:
un brillant succès / de mûres réflexions
- Les adjectifs exprimant des qualités naturelles d’une personne ou d’une chose au sens affectif
(pour les personnes) ou moral (pour les choses):
un vieil ami, une remarquable performance.
L’ami peut ne pas être vieux, mais le temps de l’amitié est passé. Les performances sont louables,
grandes.

NB. Placés avant le nom, ces adjectifs ont plutôt une valeur affective; après le nom, ils ont une valeur
plutôt objective et exprimant un fait.

 Se placent après le nom


38

- Les adjectifs plus longs que le nom


Un site admirable / un homme compatissant
- Les adjectifs exprimant des particularités concrètes ou visiblement remarquables
Un vase brisé / des travailleurs malades / une femme énergique
- Les adjectifs exprimant une forme ou une couleur
Une chambre carré / un manteau brun
- Les adjectifs relatifs à la nationalité, aux arts, aux sciences, à l’administration, au culte
Le peuple islandais / l’acide acétique / une église gothique / un règlement ministériel / un acte
liturgique

Attention aux adjectifs formant des noms différents en changeant leur place

 Brave, propre, sage, grand, nouveau, rare

- Un brave homme (honnête) / un homme brave (courageux)


- Ma propre maison (m’appartenant) / ma maison propre (nettoyée)
- Une sage femme (accoucheuse) / une femme sage (intelligente et prudente)
- Un grand homme (illustre) / un homme grand (de t haute aille)
- Un nouveau costume (plus récent que l’ancien) / un costume nouveau (de la dernière mode)
- De rares pierres (peu nombreuses) / des pierres rares ( qu’on voit rarement et qui coutent cher)

3.1.5. L’EMPLOI DU SUBJONCTIF

Ce mode exprime un fait envisagé, une action en vue. On l’appelle mode de virtualité. On
le trouve dans les propositions indépendantes et dans les subordonnées.
 Dans les indépendantes, pour exprimer :
1. Un ordre ou une défense à la troisième personne.
Ex : Qu’il parte et ne revienne plus.
Mais l’ordre à la deuxième personne utilise l’impératif.
2. Un souhait : (avec ou sans que)
Exemple :
1. Que le meilleur gagne ! 2. Dieu vous garde ! 3. Puissiez-vous revenir sain et sauf !
4. Fasse le ciel qu’il ne leur soit rien arrivé !
3. Une indignation
Ex : Moi, que j’accepte les excuses de ce goujat !
4. Une supposition : (dans un discours didactique ou autres)
Exemple :
1. Que je vive et je ferai des exploits. 2. Soit une droite AB passant par le point C…
 Dans les subordonnées où l’on exprime :
-Une nécessité : il faut qu’il regagne son poste.
-Un souhait : J’aimerais qu’il regagne son poste.
-Une possibilité : Il est possible qu’il fasse des exploits.
-Un doute : Je doute fort que le soleil s’éteigne un jour.
-Un sentiment : Je suis heureux qu’il ait pu regagner son poste.
39

-Un jugement : j’admire qu’il ait réussi à franchir cette étape.

Le subjonctif s’emploi :
-Après les verbes unipersonnels (impersonnels) marquant la nécessité, la possibilité, le doute,
l’obligation, un sentiment personnel ou une certitude, une vraisemblance à sens négatif,
interrogatif ou conditionnel.

Exemple :
1. Il faut que tu réussisses.
2. Il est probable que Macron passe.
3. Ma joie est que ta vie s’améliore.

-Après les verbes d’opinion, de perception


Ex : Mon avis est que les choses aillent de l’avant.
-Après les verbes de volonté, de souhait
Ex : Nous voulons que les élections aient lieu.
Après que introduisant une S.C.O.D placé en tête de le phrase (avec une principale en
ellipse). Parfois ce que est aussi en ellipse.
Exemple :
1. Que Dieu vous bénisse !
2. Vive la République Démocratique du Congo (Que vive…)
-Dans certaines subordonnées :
 Attribut, en apposition, c. d’agent, de l’adjectif si l’action est envisagé.
1. Sa devise est que l’on se rencontre.
2. Ils souhaitaient être loués par quiconque leur parlât.
 C.c. de temps introduite par avant que, en attendant que, jusqu’à ce que
 C.C. de condition avec des ligatures à base de que.
 C.C. de (fausse) cause introduite par non que, non pas que, ce n’est pas que
 C.C. de conséquence introduite par assez… pour que, trop… pour que,
suffisamment…pour que
 C.C. de but (afin que, pour que, dans le but que)
 Relative dont l’antécédent est précédé par le seul, le meilleur, l'unique et le plus, le
moins : + adjectif+que
Ex : C’est l’unique élève que nous ayons à ce jour.
-Après une structure impersonnelle formée à base de c’est+adjectif+que
Ex : C’est dommage que le ciel soit couvert.
C’est utile que, c’est pressant que, c’est possible que…
-Dans une supposition
Ex : Qu’il fasse des excuses, je l’autoriserai à rentrer. (S’il fait…)
40

3.1.6. TECHNIQUES DE GENERATION DES IDEES

I. CHAMP LEXICAL

1. Notion
C’est l’ensemble des mots qui, dans un texte, appartiennent par leur dénotation à un
même domaine.
- Dénotation : le sens premier d’un mot, tel que le donne le dictionnaire.
- Connotation : l’élargissement du sens, de la signification.

2. Sortes
- Champ notionnel : recouvre tout ce que les concepts des usagers d’une langue peuvent
reconnaitre comme représentatif du domaine en question, toutes les formes qui puissent leur
venir en esprit (lien avec le brainstorming). Donc le champ notionnel est un ensemble de
signifiés correspondant à une notion plus générale.
Ex : petit déjeuner : en-cas, collation, déjeuner, goûter, dîner, souper, repas
- Champ associatif : le rapport dérivationnel, sémantique, homonymique, synonymique,
culturel…
-Connections lexicales :
-sémantique : selon le sens (synonymique ou antonymique)
-familiale : par le repère du même radical
-Questions pragmatiques : qui, quoi, où, quand, pourquoi, comment, combien ?

II. BRAINSTORMING

1. Notion
C’est une technique de créativité de groupe qui consiste à dire tout ce qui passe par
l’esprit sur un thème.
2. Règles
-Formation de groupe : de 5-12 membres
-Donne une vue d’ensemble à chaque nombre du groupe ;
-Choisir un animateur et un rapporteur qui notent les idées ainsi qu’un membre qui
règlemente de temps ;
-Participation de tout le groupe au processus.

3. Parties
I. Exercice d’échauffement (imaginatif pour détendre et dégeler le groupe), l’animateur
expose le problème :
-Maintenir l’atmosphère détendue, gaie, libre ;
-Encourager chaque membre à donner des idées originales ;
-Se concentrer d’abord sur la quantité et la qualité ensuite (25-50) ;
-Pousser les participants à donner toutes les idées ;
-Accorder un temps convenables ;
-Par de critique, de jugement pendant la génération des idées ;
41

-Pause : l’animateur remercie le groupe (s’il y a 2, 3, 4 groupes, échanger les papiers lors de
l’évaluation).
II. -Rassembler le groupe pour évaluer, éliminer les mauvaises idées. Penser à la pratique
pour chaque idée retenue.
-Suivi : remercier les participants pour la participation ; dire d’autres possibilités non
retenues.

III. BRAINWRITING

1. Notion
C’est une technique de brainstorming qui finit par l’écriture des idées.
2. Règles.
-Choisir un animateur, un rapporteur
-Groupe : n’importe quelle taille ; sous-groupe de 4-6 personnes.
-Groupe autour d‘une table.
-Distribution d’une feuille de papier à chaque membre (feuille divisée en quatre colonnes)
-Explication de l’animateur : règle, procédure et temps : de 20-30 minutes)
3 Parties
I- Brève description du thème au-dessus de chaque feuille.
-Marquer 4 idées, une par colonne
-Une fois les 4 idées données, retourner la feuille au verso et la place sur la table. On mélange
toutes les feuilles et on les redistribue aux autres membres.
Ecrire 4 autres idées originales.
-On poursuit le processus jusqu’à ce que les membres soient à court d’idées.
-Pause : remercier le groupe de sa participation.
II. -Evaluer les idées générées par discrimination et élimination. Tenir compte de la mise en
pratique d’une idée.
-Suivi : remercier le groupe, faire part des idées retenues et rejetées au groupe (rapporteur)
3. Phases de la créativité
1. La préparation : documentation
2. La concentration : S’immerger dans le sujet
3. L’incubation : le prendre en charge par le subconscient
4. L’illumination : les idées se bousculent, trouver une idée générale (orientation)
5. L’évaluation : contrôler, vérifier l’application pratique, modifier, améliorer.
6. L’application : appliquer la solution de façon novatrice : résoudre le problème en utilisant
votre créativité.

3.1.7. REGISTRES ET FIGURES DE STYLE


1. NOTION

Le registre ou la tonalité d’un discours ou d’un texte est l’effet produit par un texte sur
celui à qui il est destiné. Il peut être lié au genre littéraire ou pas. Dans un même texte,
plusieurs registres peuvent cohabiter. On peut aller du pathétique au comique en passant par
le lyrique, le laudatif ou le satirique.

2. TYPES
42

a) Le registre pathétique (émouvoir)

L’adjectif pathétique vient du grec pathos qui signifie souffrance. Cette tonalité
suscite chez le lecteur une émotion violente, douloureuse, voire des larmes. Sa fonction
argumentative est d’amener le lecteur, l’interlocuteur à réagir, face à une injustice par
exemple.

Caractéristiques

Syntaxe de l’émotion : musicalité, phrases exclamatives ou interrogatives ; champ


lexical de la souffrance ; sentiments violents, des hyperboles, des images fortes. Récits
d’évènements malheureux : misère ; séparation, spoliation, mort…où le lecteur s’identifie au
personnage qui les subit
b) Le registre laudatif (Célébrer)

Il concerne tous les énoncés dans lesquels on fait l’éloge d’une personne, d’un objet
ou d’une valeur. Il est particulièrement représenté dans les éloges funèbres, dans la
poésie lyrique, dans la critique d’art ? Mais il traverse tous les genres, romanesque,
théâtral, poétique.
Caractéristiques
Il suppose la présence d’un énonciateur qui émet des jugements de valeur, mais sa
présence peur être implicite. Il se caractérise souvent par des termes laudatifs ou
hyperboliques (superlatifs, exagérations) et des images valorisantes. Mais l’éloge peut
aussi se manifester indirectement, par exemple à travers une anecdote qui fait
apparaître les qualités que l’on veut mettre en valeur chez une personne.

c)Le registre satirique (Critiquer)


A l’inverse du registre laudatif, le registre satirique concerne tous les énoncés dans
lesquels on critique une personne, une situation ou une idée, en s’en moquant et en la
tournant en ridicule. Il peut traverser tous les genres et tous les discours (descriptif,
argumentatif, narratif, explicatif) et il donne à ceux-ci une dimension argumentative.
Il est particulièrement présent dans les portraits, auxquels il donne également une
portée argumentative et dans les textes polémiques (discours politique par exemple)

Caractéristiques
Il se caractérise par des termes dépréciatifs, des images dévalorisantes et des
hyperboles. Il utilise les procédés de grossissement et des déformations (comme dans
la caricature des arts graphiques ou plastiques). Mais il peut aussi avoir recours à
l’ironie, et se présenter comme un éloge. Il a souvent recours en effet à l’implicite.

d) Le registre polémique (Attaquer)


Le registre polémique (du grec ancien polémos : guerre, combat) est fréquent
dans les débats d’idées, dans le domaine politique notamment mais aussi scientifique
et artistique.
43

Caractéristiques
Il se caractérise par tous les procédés visant à attaquer ou à discréditer un adversaire :
terme péjoratif (voire insultes) ; images dévalorisantes, ironie, argument ad hominem.
Il se rapproche donc du registre satirique, mais à la différence de celui-ci, il n’emploie
pas seulement l’arme de la moquerie. L’attaque peut être sérieuse. Ainsi, Zola accuse
de mensonge et de médiocrité ses adversaires.

e) L’ironie (Faire entendre autre chose que ce qu’on dit)


L’ironie est souvent liée à la moquerie et donc au registre satirique, mais elle est
présente dans toutes les sortes de discours et de genres. Elle joue un rôle essentiel en
littérature.
Traditionnellement, l’ironie est considérée comme une figure de style dans laquelle le
locuteur veut faire entendre le contraire de ce qu’il dit ou écrit. Quand voltaire écrit
dans Candide : « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux
armées », il faut comprendre, derrière cet éloge apparent des armées, une
condamnation de la guerre.
Dans ce sens, l’ironie est proche de l’antiphrase, qui consiste à faire entendre le
contraire de ce qu’on dit : « ne vous gênez pas ! »
Mais on définit aujourd’hui l’ironie de manière plus large comme une forme de
double énonciation : dans un énoncé ironique, deux voix se font entendre dans un seul
énoncé. Le locuteur affirme quelque chose, tout en laissant entendre qu’il n’adhère
pas à cette affirmation, mais qu’il la condamne ou la juge ridicule. Ainsi, il mentionne
un énoncé qu’il cherche à disqualifier. Un discours ironique a donc toujours une
dimension de raillerie et vise une cible (les partisans de la guerre dans l’exemple de
Candide).
Les indices de l’ironie
Il n’est pas toujours facile de déceler la dimension ironique d’un texte. Parfois, des
indices indiquent que le locuteur n’adhère pas à ce qui est dit : le ton ironique ou le
sourire moqueur à l’oral, les guillemets ou les italiques à l’écrit, par lesquels le
locuteur se met à distance de l’expression qu’il emploie. De même, des adverbes
comme « bien sûr », « évidemment » et tous les procédés d’exagération sont un indice
d’ironie.
Mais parfois seul le contexte ou le caractère contradictoire d’une affirmation permet
de deviner que le locuteur ne fait que citer des propos qu’il juge ridicules et dont il se
moque.

f) Le registre épique (Amplifier des événements)


Il concerne principalement le genre épique, mais on le trouve aussi dans les romans,
au théâtre et même dans les discours officiels (voir l’oraison funèbre de jean Moulin).
L’épopée est un long récit, le plus souvent en vers, et destiné à l’origine à être dit à
haute voix devant une communauté. Elle raconte les aventures extraordinaires et
parfois merveilleuses, de personnages hors du commun, héros, ou dieux. Ces récits
44

sont souvent en relation avec l’histoire légendaire ou mythique d’un pays, d’un
peuple ou même de l’humanité.
Caractéristiques
Le registre épique, présent également en dehors de l’épopée, se caractérise par tous
les procédés d’amplification (pluriels intensif, superlatifs, hyperboles,
agrandissement, énumération, comparaison), et ceux de la littérature orale (adresse au
public, répétitions de mots, d’expressions ou de vers, par exemple les « épithètes
homériques » : l’aurore aux doigts de rose, Ulysse aux mille tours). Il peut également
comporter des éléments merveilleux.

g) Le registre comique (Faire rire)


Il est très présent au théâtre (comédies et tragi-comédies classiques, théâtre
contemporain), mais traverse également tous les genres (fable, romans, poèmes…) et
tous les discours (descriptif, argumentatif, narratif, explicatif). Il vise à faire rire ou
sourire. On parlera parfois de tonalité humoristique lorsque le texte suscite le sourire
plutôt que le rire.
Caractéristiques
L’effet comique repose soit sur des situations particulières (comique de situation,
décalage, incongruités, quiproquos, absurdité), soit sur des caractères (comique lié à
l’aspect ou au comportement d’un personnage, grossissement, caricature), soit sur les
mots (jeux de mots, non-sens). Le comique, difficile à analyser, vient souvent du
caractère inattendu d’un événement, ou des paroles prononcées, ou d’un manque de
logique.
Le comique peut être enfin lié à la parodie. La parodie est une pratique littéraire qui
remonte à l’Antiquité. Elle consistait à imiter une épopée dans un style familier. On
parle alors d’imitation burlesque. Dans un sens plus large, la parodie consiste à imiter
une œuvre, un auteur, un style, un genre ou un topos littéraire en le déformant, en
saturant ses traits ou en transposant son contenu. L’intention est tantôt comique, tantôt
satirique.

h) Le registre lyrique (Chanter ses sentiments)


Il concerne d’abord la poésie lyrique, où sont exprimés, sur un mode musical, des
émotions ou des sentiments personnels ou collectifs (voir l’éloge amoureux). Mais
l’écriture lyrique existe aussi en dehors du genre poétique. Certains thème sont
traditionnellement liés à l’expression de sentiments personnels : souffrances et joies
de l’amour, angoisse de la mort, conscience de la fuite du temps, sentiment religieux
ou communion avec la nature. L’écriture lyrique peut donc avoir une place importante
aussi dans les récits autobiographiques, les romans épistolaires ou au théâtre, même
s’il s’agit de « je » fictifs.
Caractéristiques
Le registre lyrique se caractérise par la présence conjointe de plusieurs éléments : la
musicalité du rythme (en dehors de forme métrique fixes, rythmes ternaires ou
binaire, répétition ou parallélisme, jeux d’assonances ou allitération, utilisation
45

particulière de la ponctuation…), le manque de la subjectivité (lexique des sentiments


et des émotions, syntaxe exclamative ou interrogative, apostrophes ou interjections…)
énonciation à la première personne. Mais le « je » peut être un « je » fictif. Il n’est
pas toujours identifiable à l’auteur et même lorsque c’est le cas, la présence de « je »
n’est jamais un critère de sincérité.

3.1.8. LA DISSETATION : De la mineure à la majeure

1. NOTION
- La dissertation est une discussion orale ou écrite qui aboutit à une conclusion.
- La dissertation est une composition écrite sur un sujet donné.
- La dissertation est une argumentation scientifique, littéraire, philosophique,
pédagogique, … qui enrichit un sujet sur plusieurs aspects.

N.B. - La dissertation peut être orale ou écrite.


- On distingue plusieurs sortes de dissertations selon le domaine du thème qui est
proposé. Notre étude concernera la dissertation de culture générale et celle scientifique.

2. BUT
Nous dissertons dans le but de (d’) :
- Améliorer l’orthographe et le style ;
- Former le raisonnement logique (l’induction, la déduction) ;
- Vérifier ou évaluer la culture générale ;
- Communiquer nos pensées à autrui.
La dissertation est le miroir de la personnalité, car elle renseigne sur le niveau intellectuel, la
culture générale du dissertateur. Henri Meschonnic renchérit à ce propos en ces
termes : « Celui qui écrit s’écrit ». Cette culture est le fruit des études effectuées dans le
domaine de son choix. Partant, la dissertation applique le principe de coordination horizontale
avec un grand nombre de cours.
Il faut noter qu’au-delà de ce début de la dissertation s’échelonnent des travaux
scientifiques de grande envergure, qui incarnent les mêmes principes d’expression écrite. Il
s’agit des travaux de fin d’étude (T.F.E.) en graduat, des mémoires en licence ou D.E.A et
des thèses en doctorat. Donc, la dissertation prépare aux grandes études et à la vie en général.
Voici une vision générale des différentes dissertations depuis la 6e année secondaire jusqu’au
doctorat.

3. DIFFERENTES DISSERTATIONS

N° Type de Niveau Diplôme Pag Nbr Parties


dissertat (pièce es e de
ion obtenue) part Introduc dével. concl.
ies
46

1 Petite 6e Diplôme 2 3 Préambu 4 Rappel,


dissertati seconda d’Etat le, paragra
on ire phes répon-se,
probléma
ti ouver-ture

que,

division

2 Dissertat 1e Relevé de ±7 3 Idem 14 Idem


ion graduat cote paragra
moyenne phes

3 Travail 3e Diplôme ±30 3 Choix et 3 à 4 2 à 3


de fin graduat de graduat intérêt, chapitre pages :
d’études probléma s: rappel,
tique et concetu théorisatio
hypothès alisatio n,
e, n, résultats,
méthode théorisa ouverture
s et tion,
techniqu résultat
es,délimi s
tation,div
ision,
difficulté
es

4 Mémoire 2e Diplôme ± 80 3 Idem 3 à 5 2 à 5


licence de chapitte pages
licence(aut s
orisation Idem
d’inventer Idem
)

5 Mémoire 3e cycle D.E.A ou ± 3 Idem 4 à 6 5 à 10


de 150 chapitre pages
s: cadre
Master théoriq Idem
ue,cadr Suggestio
e ns,limites
méthod
ologiqu
e,cadre
expéri
47

mental

6 Thèse de 3e Diplôme ± 3 Idem 6 à 15 10 à 50


doctorat cycle de 300 chapitre pages
doctorat s
Idem
Idem

Ce tableau synoptique donne le gout à l’étudiant de premier graduat de continuer ses


études jusqu’au doctorat s’il en a la volonté et les moyens. Il dévoile l’importance de la
dissertation à court, moyen et long terme.
Il découle de ce tableau que tout scientifique incarne la vocation d’écrire et publier les
résultats de ses recherches. De cette évidence, l’intérêt de maitriser les étapes de la
publication s’impose.

4. SCHEMA D’UNE DISSERTATION

INTRODUCTION : Préambule
Problématique
Division

§1
§2

DEVELOPPEMENT : §3
§4

§5

§6

CONCLUSION : Rappel
Dénouement
Ouverture

Ce schéma résume toute la cohésion du texte de dissertation. L’introduction est liée à la


conclusion. Le préambule, comme entrée en matière, s’ouvre en nouvelle problématique que
le dissertateur laisse en suspens dans la conclusion. Les questions de l’introduction trouvent
leurs réponses partielles dans chaque paragraphe et la réponse finale dans le dénouement en
conclusion. La division ou annonce des idées est liées au rappel de ces dernières, à leur
48

récapitulation en conclusion après les avoir développées dans le corps du texte. Pour rédiger
un bon rappel de la conclusion, surtout pour les débutants, nous conseillons de rassembler
toutes les phrases conclusives de différents paragraphes du développement tout en les
reformulant.

Travaux pratiques
- Ponctuer correctement un texte
- Rédiger ou corriger le fond et la forme d’un texte
- Dictée de textes
49

CHAP II. LA CHAINE DU LIVRE

1. Notion
Nous entendons par « chaine du livre » les étapes suivies par le livre, de son
manuscrit jusqu’à sa publication. L’étudiant de premier graduat, selon notre entendement, a
la vocation d’un écrivain, par surcroit, le droit de savoir l’itinéraire du livre, car il rédigera
des travaux scientifiques qui peuvent être publiés en ouvrages.
2. Etapes

2.1. LE THEME OU LE SUJET


Le thème ou le sujet constitue une inspiration qui vient à l’esprit. Elle tire sa substance
de la société. Tout écrivain est le secrétaire de la société, il recueille les faits sociaux et les
transforme en faits littéraires. Il doit donc observer la société, les problèmes qui s’y posent et
en dégage un thème de réflexion, une problématique à laquelle son ouvrage pourra répondre,
surtout en matière d’essai. Ce travail se verse dans la titrologie qui, au premier coup d’œil,
fait transparaitre déjà la problématique, voire l’hypothèse du livre in presentia. Pour bien le
rédiger, un phare s’impose.

2.2. LE PLAN
Le plan d’un travail, d’un ouvrage, se réalise par une analyse minutieuse du titre.
Celui-ci dévoile implicitement les parties du livre, qui commencent logiquement par la
conceptualisation avant les chapitres de la problématique et des hypothèses. Ainsi, le plan
sera élaboré en chapitres, sections, articulations, points et sous-points. Il joue le rôle de phare
pour l’écrivain.

2.3. LA REDACTION
Le plan posé à gauche, le rédacteur commence son manuscrit. Il le consulte de temps
en temps pour qu’il ne s’égare pas. L’écriture a beaucoup d’exigences, la maîtrise des outils
linguistiques tels que la ponctuation, le mot juste, les figures de style, l’orthographe, les
transitions et connecteurs…Ce qui est sûr est que l’écriture appelle la lecture, qui permet de
bien cerner l’état de la question. En termes plus parlants, la lecture des travaux antérieurs
permet à l’écrivain de se démarquer des autres, de démontrer l’originalité de son livre tout en
leur réservant une place de choix en bibliographie.

2.4. L’EDITION
Une maison d’édition n’est pas une imprimerie. Sa mission est triple. Après que
l’auteur aura signé un contrat de publication - caution y comprise - avec une maison
d’édition, celle-ci pourra censurer l’ouvrage, le faire lire et corriger par deux lecteurs, un pour
la forme et un autre pour le fond. Pendant ce temps, l’auteur doit chercher le numéro dépôt
légal de son prochain livre à la Bibliothèque National, lequel numéro combat la contrefaçon
du livre. La censure terminée, vient alors l’étape de la production. C’est la tâche de
l’imprimerie, qui réalise d’abord le bon à tirer (B.A.T) à corriger par l’auteur. Cette dernière
correction permet de faire la commande en nombre de tirages voulus par l’auteur. La
production peut se faire à compte de l’auteur ou de l’éditeur. Une fois les exemplaires livrés à
l’auteur, celui-ci a le devoir de remettre autant d’exemplaires et à la maison d’édition et la à
50

Bibliothèque Nationale. Ainsi, la diffusion du livre commence. L’auteur peut contacter


certaines structures qui ont pour tâche de porter les ouvrages sur les fonts baptismaux,
cérémonie où l’auteur dédie son ouvrage à ses clients. Les medias y prennent part active pour
large diffusion. On peut aussi procéder par des affiches aux endroits stratégiques etc.

2.5. LA VENTE
En principe, la vente se fait le jour du vernissage ou après, dans les librairies. Ici, un
autre contrat est signé en matière de dépôt. L’auteur et le libraire s’accordent sur le
pourcentage de la remise. Il viendra chaque fois retirer ses droits d’auteur en cas de besoin.

2.6. L’EVALUATION
Elle consiste à s’autoévaluer, à travers le nombre d’exemplaires achetés par le public,
l’écho favorable ou défavorable des lecteurs. Combien recherche encore votre livre à la
librairie alors que le stock est épuisé ? Combien avez-vous gagneé comme droits d’auteur ?
Quand comptez-vous retourner à l’imprimerie pour de nouveaux tirages ? Allez-vous
continuer à écrire ? Quel est votre prochain thème ou sujet ? Ce qu’il faut retenir est que
l’écriture appelle toujours l’écriture. C’est un grand plaisir d’écouter un lecteur dire : « Votre
livre est très intéressant ! ».
51

CHAP III. LES GENRES MINEURS


3.3.1. LA DESCRIPTION ET LA NARRATION
A. LA DESCRIPTION

Définition

La description est un texte qui contient le développement par lequel on représente


l’aspect extérieur des choses, des animaux, des mouvements …C’est un inventaire sommaire
d’une ou plusieurs choses : immeuble, quartier, ville, village …

CARACTERISTIQUES

Une description a pour objet quelque chose. Les différentes composantes de ce que
l’on doit écrire doivent être présentées distinctivement et de façon graduelle. Une description
est donc un objet précis (qu’il soit concret ou imagé). Elle doit être minutieuse. L’important
n’est pas de montrer les différentes parties ou les différents emplacements de ce qu’on décrit,
la description est donc la consigne de plusieurs sujets ; le caractère minutieux du texte se
trouve dans le choix des mots, des constructions grammaticales et stylistiques.

TEXTE D’ILLUSTRATION

UNE PAUVRE DEMEURE

La nuit était presque venue quand ils arrivaient au village qui était celui de Bea. De
petits sentiers séparaient les palissades, les toits des cases se touchaient presque. De gros
insectes aux ventres bedonnants couraient çà et là. Un chien maladif aboyait, trottant sur des
pattes qui se dérobaient à chacun de ses pas. Les villageois accroupis saluaient les arrivants à
leur passage, une vieille les reçut à l’entrée d’un défilé entre les cases et les mena dans un
appentis de branchage.

C’était là que demeurait la mère de Bea, une unique pièce, qui servait de salle
commune et de cuisine durant les heures de pluies. Une buche se consommait au centre, la
fumée piquait les yeux. Habitué à la demi-obscurité, Ndola pouvait apercevoir des canaris de
toute dimension, des calebasses en désordre encombraient la pièce, une natte sur la petite
élévation de terre battue paraissait servir de lit. Ndola s’assit sur un mortier près du lit, le
dépôt de fumée sur les lattes de la toiture ressemblait à une épaisse couche de la peinture.

La mère de Bea était une femme prématurément vieille et dont le travail de rizière
dans le mariage avait assombri son corps. Elle n’avait rien mais insista pour que Ndola fût
son amante.

Le lit, composé de lattes liées, était posé sur quatre pieds enfoncés dans le sol, des
peaux servaient de matelas et couverture. Ndola cherchait en vain le sommeil, il se
disait : « Si un jour nous arrivons à sortir de cette ignorance, nous rirons de nous-mêmes,
pour le moment, il n’y a rien à faire, mais devant la famille nous comprendrons ».

Posez des questions pragmatiques sur ce texte


52

B. LA NARRATION

Définition

La narration est un récit historique en exposé des faits (évènements). C’est le fait de
faire connaitre par un récit un sujet donné.

Caractéristiques

- Elle doit avoir un cadre bien précis, c.-à-d. situer l’évènement dans l’espace, le cadre
doit être implicite ou explicite ;
- Les évènements doivent suivre une succession logique ;
- Le récit doit être cohérent, c.-à-d. former un tout.

TEXTE D’ILLUSTRATION

UNE DETENTE

Le congé annuel de reconstitution est pour tout le monde le bienvenue pendant des
mois au bureau, à l’usine, au marché ou à l’école. On travaille de fois très dur, le moment le
plus désagréable pour les étudiants est celui de la session, Apres la session, c’est la détente.
J’aime bien passer mes vacances à Tindican.

Quand je me rendais à Tindican, c’était le plus jeune de mes oncles qui venait me
chercher. Il était le cadet de ma mère qui, à peine sorti de l’adolescence, mais aussi me
semblait-il très proche encore de moi. Il était naturellement gentil et il n’était pas nécessaire
que ma mère lui recommandât de veiller sur moi : il le faisait spontanément. Il me prenait par
la main et je marchais à ses côtés, lui, tenant comptent de ma jeunesse, rapetissait ses pas, si
bien qu’au lieu de mettre deux heures pour atteindre Tindican, nous en mettions facilement
quatre, mais je ne m’apercevais guère de la longueur du parcours, car toutes sortes de
merveille la coupaient.

A mesure que nous avancions sur la route, nous délogions ici un lièvre, là un singulier
et des oiseaux partaient dans un grand bruit d’ailes ; parfois aussi nous rencontrions une
troupe de singes et chaque gibier même que notre approche alertait brusquement. Voyant
mon plaisir, mon oncle ramassait des cailloux, les jetaient loin devant lui ou battaient les
hautes herbes avec une branche morte pour mieux déloger le gibier. Je l’imitais, mais jamais
bien longtemps : le soleil, dans l’après-midi, luit férocement sur la savane ; et je revenais
glisser la main dans celle de mon oncle. De nouveau, nous marchions paisiblement.

Pour nous reposer, il choisissait un arbre, un kapoquier, un néré dont l’ombre lui
paraissait suffisamment dense et nous nous asseyions. Il me contait les dernières nouvelles de
la ferme : les naissances, l’achat d’une bête, le défrichement d’un nouveau champ ou les
méfaits des singuliers, mais c’étaient les naissances surtout qui éveillait mon intérêt.
53

Pendant toutes les vacances, seule la moisson m’intéressait le plus, j’aimais bien
suivre de près le travail des moissonneurs, la longue file des moissonneurs. J’étais frappé,
délicieusement ravi par la douceur, l’infime douceur de leurs yeux, par de regards paisibles.

Et pourtant, bien qu’ils me parussent tous alors à des lieux de leur travail que leurs
regards fussent a des lieux, leur habileté n’était pas en défaut, les mains, les faucillés
poursuivaient leurs mouvements sans défaut.

Que regardait à vrais dire ces yeux, je ne sais les alentours, peut-être les était-ce de ne
rien regarder de visible, qui les rendait si lointains et comme absents.

La longue file des moissonneurs s’enfonçait dans le champ, abattait le champ, n’était-
ce pas assez ? N’était-ce pas de cet effort et de ce torse noir devant lequel les épis
s’inclinaient, ils chantaient en chœur, ils moissonnaient ensemble : leurs voix s’accordaient à
leurs gestes. Ils étaient ensemble unis dans un même travail, unis par le chant. La même âme
les reliait chacun et tous goûtaient le plaisir, l’identique plaisir d’accomplir une tâche
commune.

Etait-ce ce plaisir-là, ce plaisir-là, bien plus que le combat contre la fatigue, contre la
chaleur, qui les animait, qui les faisait se répandre en chant ?

C’était visiblement ce plaisir-là et c’était le même aussi qui mettait dans leurs yeux
tant de douceur, toute cette douceur, toute cette douceur dont je demeurais frappé,
délicieusement et un peu douloureusement frappé, ça j’étais près d’eux, j’étais avec eux ;
j’étais dans leur grande douceur et je n’étais pas entièrement avec eux ; je n’étais qu’un
étudiant en visite.

QUESTIONNAIRE

1) Quelle est la consigne de ce texte ?


2) Quel type d’introduction l’auteur a appliquée ?
3) La conclusion, cadre-elle avec le reste du texte ? Justifiez votre réponse.
4) Par les extraits du texte, montrez que l’oncle prend grand soin de son neveu.
5) Qui est le narrateur dans ce texte ?
6) Quelles nouvelles de Tindican intéressaient particulièrement le narrateur ?
7) Comment le narrateur fait-il sentir la contemplation intérieure des travailleurs ?
8) Quel est le sentiment majeur qui anime le narrateur à la fin du récit ?
9) Comment sont présentés à votre avis les différents paragraphes de ce texte ?

3.3.2. LETTRE

A. LETTRE ADMINITRATIVE

1. Définition
Une lettre est une communication par écrit. Elle peut être administrative,
commerciale, amicale et porte sur plusieurs matières, selon le contexte.
54

2. Structure d’une lettre


Ces éléments structurels sont :
 Le timbre placé à l’angle supérieur à gauche ;
 Le lieu et la date d’édition à droite
 La référence de l’ordre de l’établissement du document à gauche et celle de son
envoi à droite, vers l’angle supérieur ;
 L’objet en dessous de la référence à gauche ;
 L’annexe ou pièce jointes (P.J) en dessous de l’objet à gauche ;
 Le transmis copie pour information (T.C.I ou C.I) succède à la référence d’envoi
vers l’angle supérieur, à l’extrême droite ;
 La vedette ou réclame placée vers l’extrême droite, immédiatement en-dessous de
T.C.I, s’il y en a, car toutes les lettres n’exigent pas toujours une copie pour
information.

EX : A SON EXELLENCE MONSIEUR LE MINISTRE


DE TRANSPORT ET COMMUNICATION
B. P 2545
KINSHANSA - GOMBE

 La formule d’appel est placée au milieu de la pièce ou vers son extrême


gauche. Elle reprend le même titre à la vedette de la lettre et se fait suivre
toujours d’une virgule ;
 Le contenu ou développement de la lettre qui se subdivise en paragraphes ;
 La formule de courtoisie, qui est une phrase éloquente et courtoise par laquelle se
termine une lettre ; elle reprend également le même titre qu’à la formule d’appel.

2. Parties d’une lettre


Les parties d’une lettre sont l’introduction, le développement et la conclusion.

a. Les formules d’appel


Voici des formules qui, souvent, suivent généralement les
termes Monsieur, Madame, Mademoiselle…
- Pour un Souverain : Sire (sa Majesté dans le corps de la lettre)
- Pour un Ministre : son excellence ou Monsieur le Ministre
- Pour un Gouverneur : son excellence ou Monsieur le Gouverneur
- Pour un Cardinal : Monseigneur (son Eminence dans le corps de la lettre)
- Pour un Ambassadeur : à Monsieur l’Ambassadeur (votre excellence dans le corps de la
lettre)
- Pour un prêtre ; Révérend Père, pasteur
- Pour un supérieur du couvent : très Révérend père
- Pour un prêtre séculier : Monsieur l’Abbé
- Pour un chef de paroisse : Monsieur le Curé
-Pour un avocat, docteur : Monsieur l’avocat, le Docteur
55

-Pour un colonel, général commandant : Mon Colonel, Général, Commandant


La liste n’est pas exhaustive

b. Les formules introductives


Les expressions introductives sont toujours fonction de l’objet de la lettre. Toutefois, les
pronoms « je » et « nous » sont mieux indiqués dans une correspondance administrative
En voici quelques-unes :
- J’ai l’insigne honneur de…
- L’honneur m’échoit de…
- j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien………
- Nous avons l’honneur de vous signaler que…... informer que…, porter à votre
connaissance, signifier que, confirmer que , communiquer ……..
- Nous nous permettons de faire appel à votre amabilité en vue d’obtenir quelques
informations sur …
- Nous avons bien reçu votre lettre du……..et vous en remercions. Après l’avoir examinée,
nous regrettons vivement de…
- Nous référant à votre lettre du ……, nous avons l’honneur de porter à votre
connaissance…….
- Nous avons l’honneur d’accuser réception de votre lettre sous rubrique à laquelle nous
avons prêté toute notre attention.
- Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur le fait que………
- En réponse à votre lettre précitée, nous avons l’honneur de vous faire savoir
que………………….
- A la suite de l’intéressant entretien que nous avons eu, …. nous nous permettons de
préciser les points suivants :……….
-Comme suite à la communication téléphonique émanant de vos services, nous avons
l’honneur de……..
- Faisant suite à votre visite à nos bureaux, il nous est agréable de vous…….

- Votre demande du……..a retenu notre attention. Cependant (toutefois) nous avons le
regret de vous faire savoir que…

c. Développement
On distingue les parties suivantes :
1) L’Exposé et la déduction
a. L’Exposé : Arguments et mobiles de la rédaction
b. La déduction : On pose le problème ou on donne la réponse à un problème
posé.
NB : Entre le développement et la formule finale, on place quelques expression telles que :
- Dans l’attente d’une suite favorable de votre part……
- Espérant que vous attacheriez une attention particulière à notre requête…….
- Votre réponse (diligente) obligerait…
56

NB : S’il s’agit d’une lettre d’emploi ou de motivation, on y mentionnera la


présentation, une brève expérience, la demande et une garantie ; mais les exploits du
candidat seront plus étalés dans la lettre de motivation.

d. Les formules finales ou de courtoisie

- Veuillez agréer, Monsieur…….l’assurance de notre considération très distinguée


- Nous vous prions de croire, Monsieur……, à l’expression……
- Daignez agréer………..
- Nous vous prions d’agréer………..
- Avec l’espoir que la présente retiendra votre particulière attention,……….
NB : Six verbes sont retenus pour réaliser la formule de courtoisie. Il s’agit de :
Prier, vouloir, croire, agréer, recevoir, daigner, suivis des quelques mots, sept :
Considération, expression, assurance, sentiment, hommage, dévouement,
collaboration.
EX : 1. Je vous prie de croire, Excellence Monsieur le Président, à l’expression de
ma haute considération
2. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, assurance de ma considération
très distinguée.

Formules finales en tableau

N° Substantif Qualificatif Verbe correspondant


1. Salutations Distinguées, sincères, Veuillez agréer,
empressées recevoir, accepter
2. Sentiments, assurance Meilleurs, respectueux, Veuillez agréer, croire
distinguées
3. Considération (à Distinguée, profonde, Veuillez agréer,
employer avec haute Nous vous prions de…
prudence)
4. Dévouement (idée de Entier, respectueux Veuillez agréer, croire
subordination) Daignez agréer
(personne à qui on doit
du respect)
5. Respect (administration Profond Veuillez agréer
militaire)
6. Assurance (de ma haute Haute Veuillez agréer les
considération) assurances…(langage
diplomatique)
Veuillez croire à…
57

 La signature est posée à la fin de la lettre d’une façon claire et lisible, entre le titre
exact de son signataire et son nom et post nom ou prénom.

Le Directeur de programme de la RPK

Polycarpe KUMWIMBA KABONGO

B. LETTRE DE TRANSMISSION

1. Définition
Une lettre de transmission est celle qui accompagne ou qui convoie une autre ou des
annexes créées à l’initiative du signataire. Elle accompagne des documents ou colis
administratifs.
Elle détermine la voie de transmission de cette lettre et l’objet de transmission
2. Plan
- Formule introductive
- Voie de transmission
- Objet de transmission
- Conclusion
.
3. Structure
- Formule d’appel
- Introduction :
 Nous vous faisons parvenir
 Nous nous obligeons de vous faire parvenir
 Nous avons l’honneur de vous transmettre
 Par la présente, nous vous envoyons
- Voie de transmission (en annexe, sous-pli, ci-joint, par pli séparé, ci-inclus, en
volume…..)
- Objet de transmission (liste des effectifs, quantité, état de besoin).
- Conclusion : Souhait (Nous vous souhaitons une bonne réception).
NB : Il y a aussi des lettres de transmission avec référence c.-à-d. celle qui convoie une autre
lettre ou annexe créée à la suite d’un entretien, d’un ordre ou d’une demande d’une tierce
personne ou à la suite d’un antécédent.
Sa structure est la suivante :
 Formule d’appel
 Référence
 Antécédent et Introduction
 Voie de transmission
 Objet de transmission
 Souhait
58

EX : Référence ou antécédent : Nous vous référons à…….. en référence à, suite à notre


entretien du……, subsidiairement à, faisant suite à…., conformément à………
Nous vous en souhaitons bonne réception.

C. LETTRE DE REACHEMINEMENT

1. Objectif général
Etre capable de :
- Détecter le contexte dans lequel on rédige la lettre de réacheminement.
- Rédiger une lettre de réacheminement

2. Objectifs spécifiques
Etre capable de :
- Définir une lettre de réacheminement
- Donner sa structure
- Rédiger une lettre de réacheminement
3. plan
Définition – Structure – Lettre type

Définition
Une lettre de réacheminement est un texte de correspondance tenant lieu
d’accompagnement, par voie intermédiaire, d’une autre correspondance ou de tout autre
document pour compétence ou lorsqu’il y a eu soit erreur d’adresse, soit confusion
d’attribution.
Sortes
a. Le réacheminement triangulaire ou en boucle fermée qu’il y eu erreur de procédure ou
ignorance ou inadvertance.
b. Le réacheminement descendant : la voie hiérarchique est violée.
c. Le réacheminement ascendant : la voie hiérarchique est suivie

Structure
La structure adopte la formule de la lettre de transmission toutefois, le but peut être remplacé
par la cause ou, en cas de son maintien, le commentaire peut jouer le rôle d’explication
intensive.
Lettre type
Objet : transmission lettre du 15/juin/ 2006 de M.KABONGO
Monsieur le Directeur,
Ci-inclus, nous vous faisons tenir, nous vous
remettons

- Pour votre compétence (à l’égal ou inférieur), pour gouverne (ou supérieur)


- Tant que la chose relève de votre ressort (au supérieur)
- Pour examen et solution éventuelle (à l’inférieur ou égal)
59

- Pour avis est considérations préalables (à l’inférieur ou l’égal)


La lettre de M. KABONGO, matricule 182623, ayant tout à la réclamation de la promotion.
Ladite correspondance nous est parvenue
- Par ignorance d’attribution
- Par erreur, mégarde, inattention, inadvertance
- Par voie non autorisée
- Par entremise
Nous vous souhaitons bonne réception de la présente et de son annexe.

D. LETTRE D’ACCUSE DE RECEPTION


Deux façons de répondre :
- Accusé de réception avec commentaire, si la chose s’avère utile.
- Accusé de réception avec commentaire (observation) en cas d’entorse à la communication
Quelques formules introductives :
- Nous accusons réception de votre…….
- Nous vous accusons réception de la (du)……….
- Votre lettre du……. référencée sous rubrique, nous est bien parvenue
- Nous sommes en possession de votre lettre du……….
- En main, votre lettre du….
- Nous accusons réception de votre lettre
EX : a) Sans commentaire
Nous accusons réception de votre lettre ainsi que de son annexe et vous en
remercions.
b) Avec commentaire
Nous……. néanmoins, cependant, toutefois……..

E. LETTRE DE RAPPEL ET RECLAMATION

Il s’agit de la correspondance qui évoque une autre, soit pour une exécution d’ordre,
soit pour suite non encore donnée ou soit encore pour renforcer l’idée contenue dans la précédente
lettre émanant du même correspondant.
Structure
- Formule introductive suivie du rappel par exemple :
 Vous nous promettiez……(Nous vous promettions)
 Vous nous rassuriez……. (Nous vous rassurions)
 Vous nous annonciez……. ( ………)
 Vous nous demandiez…… (……..)
- Faire voir la suite, situation réelle en ces termes :
 …… lettre demeurée sans suite jusqu’à présent
 A ce jour, nous ne sommes pas encore en possession de……..
- Formules d’insistance =
 Nous vous saurions gré de……………
 Nous serions obligé de………………….
 Nous nous obligerions de vous rappeler que……..
60

 Nous aimerions recevoir dans un plus bref délai……….


Conclusion : Formule de courtoisie
Ex : Les éléments ainsi sollicités étant nécessaires à la rédaction de nos différents rapports, il
y a lieu d’accorder le bénéfice de l’urgence à la réponse voulue.

F. LETTRE D’EXECUTION D’ORDRE

1. Cadre et mobiles :
On rédige une lettre d’exécution d’ordre :
- Lorsqu’ une correspondance est restée sans suite ;
- Lorsqu’ on lance une invitation expresse à l’exécution ;
- Lorsqu’il y a médiation d’un tiers (service pour solution)

2. Structure
a) Ordre direct
- Il vous est enjoint (Nous vous enjoignons de………)
- Nous vous ordonnons (j’ordonne)
- Nous vous invitons
- Tous travaux cessants, (toutes affaires cessantes)
- Nous vous recommandons
Formule de conclusion
- En somme,…………
- Au demeurant
- Tout compte fait,………….
b) Ordre indirect
-……….qui nous lit en copie (informe en copie)……..
- ……..à qui parvient copie de la présente……………..
-……..qui nous lit sous carbone……………………………….

G. LETTRE DE TRANSFERT

1. Processus du mécanisme de transfert


- Expression par l’agent-lui-même de la demande de transfert.
- Réacheminement de la demande de l’agent pour avis et considérations du chef de celui-ci
- Si avis favorable et considérations obtenues, la lettre de transmission du dossier du
requérant(en photo- copie)
- La préparation de transfert est faite pour mise en exécution
2. Lettre type
CONCERNE : DEMANDE DE TRANFERT. MONSIEUR LE RESPONSABLE DU
PERSONNEL A LIKASI.

Monsieur le responsable du personnel,


61

Je viens, par la présente, auprès de votre bienveillance, solliciter untransfert de LIKASI à


Kipushi
Ayant tamponné, il y a 2 ans, un enfant sur la route Likasi- Lubumbashi, je suis chaque fois
poursuivi en justice par la famille de la victime. Cette situation me harcelle beaucoup et risque
même de gâcher ma vie professionnelle, voire briser le moral de ma famille.
-Demande expresse
-Formule finale de courtoisie

3.3.3.. ENTRETIEN D’EMBAUCHE

A. COMPRENDRE ET INTEGRER LES SEPT FACTEURS CLES DE SUCCES

1. Etre aligné pour être clair avec soi-même


- Connais-toi, toi-même : S’examiner, s’apprêter, être en accord avec soi-même, ne pas
avoir peur ;
- Ecarter les sujets gênants.
2. Cultiver l’interactivité
- Gérer le temps d’interactivité : 70% émetteur et 30% récepteur, n’ayez pas peur du
silence, « le silence est d’or, la parole est d’argent », il est recommandé même en
rhétorique.
- Durée d’un entretien : 40’ – 1H40’
3. détecter les attentes de ses interlocuteurs
- Ecouter votre interlocuteur pour éviter les flops échec ;
- Etre vigilant en début et en fin d’entretien ;
- Proposer des alternatives ou recruteur (choux-carottes-Navets) et lui va vous orienter.
4. Faire parler sa personnalité
- Votre atout différence, originalité ;
- Quel type de personnalité est attendu ?
- Entre conscient de ses valeurs : réalisations présentées ;
- Un discours poignant.
5. Muscler son discours
- Faites le deuil de ce que vous ne dites pas : être sélectif.
- Densifier son discours : phases simples, vocabulaire précis et informatif, émotion bien
placée, focalisation sur ce vous êtes, avez fait et ferez, fil conducteur.
- Rythme de parole : Pas trop lent, parfois rapide, mais pas trop vite, plus pauses ;
- Equation gagnante : Ne pas être inquiet.
6. Limiter l’imprévu pour mieux improviser
- Se renseigner sur l’entreprise ;
- Mobiliser ses ressources : votre pitch (résumé convaincant), parcours, expérience,
personnalité, vos attentes ;
- Anticiper les questions qu’on pourrait vous poser ;
- Improviser avec brio ne s’improvise pas ;
- Préparez-vous à être surpris.
7. Gérer son stress
- Tuer le stress : 6 règles
1. Etre propre, dormir bien la veille, bien manger, éviter les excitants, sport bien
dosé la veille.
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2. Se préparer : questions-réponses, mise en bouche, s’entrainer, se capaciter ;


3. Démystifier l’entretien et avoir confiance en ses capacités ;
4. Identifier les facteurs de stress et les combattre
5. Rester réaliste et modeste ;
6. Le stress bien géré est un boosteur de capacités.

B. MAXIMISER SON IMPACT LORS DES DIFFERENTES PHASES D’UN ENTRETIEN

Un entretien de recrutement classique est structuré autour d’un certain nombre de phases :
- L’accueil ;
- Votre pitch ;
- Votre parcours professionnel ;
- Un échange autour de votre personnalité ;
- La présentation de l’entreprise et du poste à pouvoir par le recruter ;
- Votre compréhension de la fonction proposée ;
- L’exposition de vos motivations ;
- Votre projection dans la fonction proposée ;
- La présentation/négociation du package (c’est-à-dire de l’ensemble des éléments qui
constituent votre rémunération) ;
- La conclusion.
Ces différentes phases permettent de répondre aux cinq objectifs de votre recruteur :
- Vous connaître ;
- Vous présenter la fonction ;
- Evaluer votre adéquation par rapport à la fonction et l’entreprise ;
- Valider votre motivation ;
- Vous faire une offre si vous êtes le candidat retenu.

L’ordre des phases varie évidemment en fonction de votre recruteur, mais aussi souvent en
fonction de votre avancement dans le processus. Un recruteur ne conduira pas son entretien
de la même manière si c’est un premier, un deuxième, voire un troisième entretien, ou encore
un entretien de validation ou de conclusion. Dans la plupart des cas, la présentation du
package et de la rémunération n’est pas abordée lors d’un premier entretien.

Vous devez vous adapter au cheminement de pensée de votre recruteur. N’oubliez pas que ce
n’est pas vous qui avez fait l’ordre du jour de ce rendez-vous. Ce n’est donc pas à vous de
prendre la main pour aller d’une phase à l’autre, selon votre ordre. Votre recruteur est
incontestablement le pilote à bord.

Il peut avoir envie de vous présenter d’abord son entreprise avant de commencer à parler
avec vous de votre parcours professionnel. Il peut tout aussi bien démarrer l’entretien par des
questions exclusivement centrées sur votre personnalité. Vous pouvez trouver cette entrée en
matière un peu déstabilisante, mais dans tous les cas, vous devez la respecter.

Si vous adoptiez une attitude plus offensive en cherchant à amener votre recruteur à suivre
votre schéma de pensée, il pourrait interpréter votre comportement comme un manque de
souplesse dans la relation, ou pire, comme le reflet d’une personnalité rigide.

Vous pouvez tout de même imprimer votre marque en lui suggérant des points pour orienter
ses questions, mais veillez à le faire le plus délicatement possible et à ne pas lui donner
l’impression que vous pourriez remettre en cause son leadership. Soyez extrêmement vigilant
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sur ce point, notamment avec vos interlocuteurs RH qui ont sensibilités très aiguisées à ce
sujet.

C. MARQUER DES POINTS GRACE A VOTRE BOITE A OUTILS

1. Surveillez votre langage


- Niveau de langage, concordance des temps, pronoms personnels, mots impropres ou
parasites, tics verbaux, formules miroirs qui reviennent (vous avez raison, vous
connaissez) ;
- Pas de concours d’éloquence, vouvoyer, jargonner, langage trop technique.
2. Savoir-faire et savoir-être dans ses réalisations
Discours concret, se méfier de ses opinions : (je dirais, il me semble que …)
3. Equilibre entre superman et modestie
Une super vente peut vous desservir, laissez le recruteur que vous êtes superman, (qui peut se
transformer en Killer).
4. Utiliser « le » poids des mots « et » le choc des images : mots du domaine et à la
page, imaginaire à être en avant ou à cacher
5. Positive attitude : rester toujours optimiste
6. Cultiver la désirabilité : gérer plusieurs postes, mais rester vigilant sur sa valeur.

D.TYPES D’ENTRETIENS

- L’entretien en face à face classique


 Adapter son look aux codes de l’entretien ;
 Rectifier le tir ;
 Adapter sa voix ;
 Le nom verbal est possible : gestes, sourire, langage du corps.

- L’entretien téléphonique
 Objectifs : Valider les prérequis, invitation, test à minima, renseignement…
 Comment impacter : chanter, précision, attentes.
 Souriez, on vous écoute ! (sourire téléphonique possible à entendre = chaleur,
réceptivité) ;

- L’entretien par visioconférence ou vidéo par internet (SKYPE, GACE TIME)


 Comme si c’était en face

- L’entretien de mobilité interne (au sein de l’entreprise)


 Entre clair.
NB : Les questions d’un entretien tournent autour des points suivants :
- Etudes
- Parcours professionnel
- Gestion du parcours professionnel
- Fonctions proposée ou d’entreprise
- Personnalité
- Management et organisation
- Mise en situation
- Rémunérations.
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3.3.4. LA NOTE DE SERVICE ET LA CIRCULAIRE

A. LA NOTE DE SERVICE
1. Notion
Elle supplée un règlement par une information adressée au personnel sans distinction. Elle
émane d’une autorité hiérarchique.
2. Structure
a) Introduction
- Dans le cadre de… , Pour…, en vue de
- Conformément à…, en rapport avec…
- En vertu de…, eu égard à…, vu… , considérant (que)…
b) Développement
- Il va sans dire que…
- Il en résulte que…
- Ceci étant…
c) Conclusion
- La présente ne peut…vaut…tient lieu de (faire part)
- Au demeurant, au reste, tout compte fait, en définitive…

B. LA CIRCULAIRE

1. Notion
Elle est rédigée par une autorité aux responsables sans exception pour rappeler la mise en
application sans faille des instructions ultérieurement arrêtées et restées inopérantes.
2. Structure
a) Introduction
- Plus d’une fois, à maintes reprises…
- Il nous a été donné de…, nous avons été amené à…
- Il nous revient que…
b) Développement
- Pour…, en vue de…, afin de…
- De ce fait, …
- D’une part…, d’autre part…
- En effet,…
c) Conclusion
- L’attention est attirée sur…
- La présente ne peut…, vaut…, tient lieu de…
-En définitive,…en substance,…tout compte fait…
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3.3.5. LE COMPTE-RENDU ET/OU LE PROCES VERBAL

1. DEFINITION

Le C-R est un rapport que l’on fait sur un évènement, (réunion, conférence). Il importe
d’appeler un compte-rendu le P-V (Procès-Verbal) Il a pour objet :

- D’informer les supérieurs, la hiérarchie ou les inferieurs sur un fait donné ;


- De garder une trace écrite de cet évènement.

On peut rédiger le compte-rendu : d’une réunion, d’une conférence, d’un discours, d’une
mission, d’une lecture, d’une fiche de lecture, d’une guère, d’un film…

2. COMPTE-RENDU D’UNE REUNION

1. Le premier élément dont il faut tenir compte reste la nature de cette réunion :

2. Structure
- Titre reprenant la date, l’origine ou la société
- Participants
- Ordre du jour
- Relations des débats et annonce des décisions prises
- Levée de la séance
- Lieu et date d’édition : Fait à ……...le ……….
Le Rapporteur

3.3.6. LE RAPPORT

1. Définition
Le rapport est un document qui examine une situation donnée, en vue de l’adresser à un chef
hiérarchique, à qui revient le pouvoir de décision. C’est le subalterne qui l’adresse à son chef
et non le contraire.
2. Structure
-Préambule : titre (souligné) qui présente le problème de façon explicite, le destinataire et le
motif
-Introduction : présente le problème et annonce les points du développement
-Corps : démonstration du problème d’une façon objective et critique
-Conclusion : on y met en exergue les solutions proposées au destinataire, les difficultés
rencontrées et les suggestions.

Travaux pratiques
- Rédiger une lettre d’emploi, de motivation, un compte rendu d’une visite guidée
- Simuler un entretien d’embauche
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CONCLUSION

Le français comme toute langue, devrait rester vivant par son usage. Ses locuteurs en
sont responsables. Ils ont le devoir de le manipuler oralement et par écrit avec logique. Ce
besoin est d’autant plus important pour les étudiants qu’il est utile d’en préciser les contours.
C’est l’importance de ce cours de Logique, expression orale et écrite en français, destiné aux
étudiants de première licence (LMD) informatique-technologies, Biologie-chimie et Chimie-
physique de l’I.S.P/Lubumbashi.
En dehors des objectifs résumés en une expression orale par la maitrise de l’alphabet
phonétique international (A.P.I) et en la rédaction des lettres et documents administratifs,
l’introduction et la différence entre le code oral et le code écrit, ce cours organise son
ossature en trois parties : La logique, l’expression orale et l’expression écrite.
La première partie précise comment organiser le raisonnement ; la deuxième, comment se
réalisent les phonèmes de l’A.P.I, à savoir les consonnes, les voyelles et les semi-consonnes
ou semi-voyelles. De là découle le répertoire des mots français souvent mal prononcés ici et
ailleurs, dans les medias, discours, homélies, conversations, allocutions, conférences,
enseignements etc. Elle nous apprend aussi comment s’exprimer en public et à corriger les
fautes de langues dans Ne pas dire, dire.
La troisième, elle, est axée d’une part sur la ponctuation, l’emploi des mots indéfinis les plus
courants comme tout et quelque, le subjonctif, le conditionnel ainsi que les techniques de
génération des idées, en l’occurrence le champ lexical, le brainstorming et le brainwritting.
D’autre part, elle couvre la chaine du livre, une matière rare dans les plans des cours de ce
genre. Comme éditeur, nous avions insinué ce point tout simplement parce que beaucoup
d’étudiants nous ont contacté dans la recherche d’une maison d’édition. Au cours de nos
entretiens, nous avons constaté que tous ne savaient pas comment on publie un livre alors que
tout étudiant a la vocation d’un écrivain, en publiant son travail scientifique. En sus de cette
articulation, viennent ensuite les genres mineurs, de la description au rapport, en passant par
la narration, la lettre, la note de service, la circulaire et le compte rendu.
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BILBLIOGRAPHIE

 Académie Française, Dire, ne pas dire, Paris, Philippe Rey, V1-4, 2014-2017.
 Baril D., Technique de l’expression écrite et orale, Domont, SIREY, 2008.
 Blanche R, Introduction à la Logique Contemporaine, Armand Colin, Paris, 1968.
 Caratini R. (dir), Boidas encyclopédie 3 : philosophie et religion, Paris, 1968.

 Catach N., L’Orthographe française. Traité théorique et pratique, Paris, Armand
Colin, 2016.
 Chiss J-L. et alii, Introduction à la linguistique française, Paris, Hachette, 2017.
 Cuq J-P., Une Introduction à la didactique de la grammaire en français langue
étrangère, Paris, Hatier, 1996.
 Cuypers D., Question de style. Manuel d’écriture, Paris, C.P.J, 2013.
 Duluc J-C., Des écrits professionnels. Percutants, accrocheurs et clairs, Paris,
C.F.P.J, 2014.
 Dumon C-H., et Vermes J-P., Le C.V, la lettre et l’entretien, Paris, Eyrolles, 2012.
 Gohard-Radenkovic A., L’Ecrit, stratégies et pratiques, Paris, CLE international,
1997.
 Grevisse M., Grammaire française, Bruxelles, De Boeck, 2008.
 Jolivet R., Cours de philosophie, Paris, 1948.
 Kabujya Mayele C., Améliorons notre français, Lubumbashi, Bahu-Bab, 2014.
 Kabujya Mayele C., De locutions et/ou d’expressions attestées par la langue
française moderne, Lubumbashi, Etoile, 2018.
 Kunda Mutoki C. et Mputu Powa V., Français, correspondance commerciale et
rapports, Lubumbashi, P.U.L, 2013.
 Lalande A., Vocabulaire Technique et Critique de la Philosophie, Paris, 1962.

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