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Pour une Introduction à la Communication

AVANT PROPOS

Cet ensemble de documents méthodologiques a pour objectif


de sensibiliser les participants à la communication en général et
de les introduire par la réflexion consciente à la détermination de
leur besoin spécifique en la matière. Ce document est donc un
apport théorique de base qui permettra d’enclencher des activités
aux niveaux de l’oral que de l’écrit.

Objectif: Identifier les concepts et Expression et Communication


principes de base de la LA COMMUNICATION
communication ECRITE
Présentation
Mise en forme de l’ecrit
Pan de la Présentation Ecrire c’est.
Ecrire pour communiquer
LA COMMUNICATION QU’EST LA COMMUNICATION
CE QUE C’EST ? VERBALE
Introduction L’expression Orale
Communication ? Nécessite de L’expression Orale
Définition L’expression Orale moyen de
Communication et socialisation communication
Quelques principes pour bien Les canaux de la communication
communiquer filtres
L’Entropie ; désordre de la communication
LA COMMUNICATION NON
QUELQUES REPERES VERBALE
THEORIQUES Les Niveaux de l’expression orale
Lasswell et le processus LES CANAUX DE
Jakobson et les fonctions du langage LACOMMUNICATIN
(Schéma ; processus ; fonctions du Le Niveau corporel
langage) Proximale
L’école de Palo Alto et l’approche Faciale
systémique:( Axiomes, contexte, feed Gestuelle, Kinésique
back) Non linguistique phonique
TYPES DE COMMUNICATION Relation verbal non Verbal

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INTRODUCTION
I- Ambiguïté du mot :

Comme la plupart des mots d’une langue ; le verbe communiquer et le


nom communication qui en est dérivé sont l’un et l’autre polysémiques, c’est à
dire qu’ils comportent une pluralité de significations.
Voici trois exemples de phrases dans lesquelles figure le substantif :
1- Combien coûte une communication téléphonique avec Casablanca ?
2- Dans cette région, les communications sont faciles.
3- On devrait établir une communication entre ces deux pièces.

Dans l’exemple (3), il s’agit d’un passage tel que porte ou couloir, ainsi
désigné parce qu’il permet d’aller d’une pièce à une autre, autrement dit de se
déplacer…

Dans l’exemple (2), communication fait surtout référence aux transports,


donc toujours aux déplacements des personnes ou des choses ; communication
est alors synonyme de moyens de transport au sens large…

L’exemple (1), lui, vise une opération qui consiste à mettre en rapport
deux personnes éloignées avec l’utilisation d’un appareillage, moyennant
finances ; il n’y a plus de déplacement d’êtres ou de choses, mais seulement un
transfert de signaux.

Dans ces emplois bien divers, le noyau sémantique qui se retrouve partout
est sûrement l’idée de réunir ce qui de soi est séparé. En dépit de ces divers sens
évoqués, ils n’apparaîtront guère dans ce séminaire.

Par communiquer et communication, nous entendrons proprement la


mise en relation des esprits humains ou, si l’on préfère, des cerveaux
humains.

LA COMMUNICATION 
QU’EST CE QUE C’EST ?

Pour définir la communication on peut dire :


« La communication est une activité d’échange incessante et incertaine
entre 2 ou plusieurs unités ( individuelles, organisationnelles ou sociales) qui
cherchent à modifier leurs comportements mutuels pour réduire l’incertitude
inhérente au fait que ces unités sont différentes et le resteront.1»
1
Isabelle ORGOGOZO

2
La communication nous est donc indispensable mais pour mieux
communiquer il faut, entre autre, s’en tenir à 5 principes1 :
1. C’est au communicateur (celui qui veut dire quelque chose à
quelqu’un) qu’incombe la charge de se faire comprendre pour parvenir
à ses fins.
2. Ce n’est pas l’intention qui compte – aussi bonne soit-elle – mais le
résultat obtenu.
3. C’est la réaction de notre interlocuteur qui nous renseigne ce que nous
avons réellement fait passer.
4. Nous obtenons des autres ce que nous avons suscité.
5. Le vrai sens du message que nous émettons nous est donné par les
réactions que nous obtenons.
Cependant le message transmis, souvent, subit des altérations et
des distorsions, donc des déperditions importantes parce que :
1. Excès d’informations = saturation du récepteur.
2. Indisponibilité du récepteur partielle ou totale, physique ou
psychologique.
3. Difficultés de comprendre le langage utilisé.
4. Niveaux inadaptés de connaissance et d’intelligence.
5. Difficultés d’élocution…etc…
C’est ce que l’on désigne par entropie qui est une mesure désordre de la
communication.
« La communication est un échange social entre acteurs présents dans une
situation dont la représentation est partagée.2 »

QUELQUES REPERES THEORIQUES

LA COMMUNICATION :

I- Selon les ingénieurs des télécommunications :

la communication est le fait qu’une information est transmise d’un point à


un autre (lieu ou personne). Le transfert de cette information est fait au moyen
d’un message qui a reçu une certaine forme, qui a été codée.

Source   
 Emetteur Récepteur Destinataire
d’information

1
Quelques uns des axiomes de la communication développé par l’école de Palo ALTO
2
Alex mucchielli.

3
message Signal émis  Signal reçu message

Source de bruit
(Shannon et Weaver 1949)

REMARQUE

Les ingénieurs en télécommunications centrent exclusivement leurs


travaux sur les processus physique de transmission de l’information. Ils
distinguent plusieurs phases successives.

 Les processus d’encodage : certains signaux du code ( que se soit des


signaux lumineux, électriques ou électroniques, etc.) sont sélectionnés par
la source et encodés pour être transmis ;

 La transmission, conçue comme transfert d’énergie lectrice, est effectuée


par une voie ;

 Le processus de décodage : les signaux reçus par le destinataire sont


décodés.

4
II- Jakobson et les fonctions du langage

L’idée fondamentale de Jakobson développée par le fameux « schéma de


la communication » emprunté aux ingénieurs des télécommunications, est de
ramener les situations effectivement vécues à un processus unique, les détails
concrets n’affectant pas la généralité du processus.
Les situations sociales sont donc décrites par rapport à une «situation
canonique », et cette situation est représentée par un schéma désormais célèbre : 

DESTINATEUR  CONTACT  DESTINATAIRE

CONTEXTE
CODE
MESSAGE

A ces six (6) facteurs de la situation canonique :

destinateur, destinataire, message, code, contact (canal) et référent


(contexte), soit verbal, soit susceptible d’être « verbalisé », Jakobson lie six (6)
fonctions principale, à l’œuvre dans le langage :

 Fonction référentiel, dans le cas d’une communication d’information ;


 Fonction émotive, lorsque s’exprime personnellement le destinateur ;
 Fonction conative, lorsque le destinateur s’efforce d’agir sur le destinataire ;
 Fonction phatique, lorsque le destinateur établit et maintient le contact avec
les interlocuteurs dans une conversation, ex : Allô ! , Hein ? N’est-ce pas ? ;
 Fonction métalinguistique, quand le code est explicite (les définitions du
dictionnaire, par exemple, ou le « je veux dire que », « au sens figuré du
terme » ;
 Fonction poétique, si le message est élaboré pour lui-même : le slogan
politique ou la poésie proprement dite.

Éléments du Processus / Facteurs du langage

1) L’émetteur ou le destinataie :

C’est le locuteur qui émet le message. Il peut y avoir plusieurs émetteurs par
exemple dans une conversation.
a) Rôle de l’émetteur :
 dispose de l’information,
 conçoit le message,
 code le message choisit le code,

5
 choisit un canal : direct la voix, indirect un moyen technologique ou
technique (media, radio, télévision, téléphone, informatique...)
 émet le message,

b) les éléments qui agissent et orientent la communication chez


l’émetteur :

Un certain nombre de facteurs influent sur l’émetteur :


 le cadre de référence : chaque personne a son cadre e référence : ses
opinions, ses idées, son savoir, ses normes, ses valeurs, l’expérience
qu’il s’est faite.
 Les attitudes : attitudes générales attitude sociale d’une personne,
extraverti, introverti, sociable, distante.
 Les rôles :

c) L’émetteur sera influencé par :


 les normes de la communication spécifiques au milieu social auquel il
appartient ;
 son statut social ;
 le rôle que peut jouer le récepteur ;
 l’image qu’il veut donner de lui.
 La représentation du but de la communication : suivant le but de la
communication et l’effet que l’émetteur cherche à produire, la
communication varie. Elle peut avoir comme objectif de manipuler, de
soulager, d’amuser, d’informer, de former, d’éduquer, de conseiller...

2) Le récepteur ou destinataire :

Il peut y avoir un ou plusieurs récepteurs auxquels s’adresse le message.


a) Le récepteur :
 reçoit le message ;
 décode le massage ;
 comprend le message ;
 interprète le message ;
 réagit à l’émission.

Pour le récepteur aussi les attitudes, les rôles, le cadre référence et les buts de la
communication interviennent.

3) Le message :

Il est constitué d’un code :

6
 toutes les langues constituent des codes ;
 le langage des signes : sourds-muets, tous les codes de signes, les
pictogrammes ;
 le langage non verbal (regard, effets de voix, gestes, mimiques et
expressions du visage, expressions du corps, look et artefacts).

4) Le canal ou médium :

C’est le moyen physique, la voix ou mécanique utilisé pour la transmission du


message. Les différents langages qui servent à la communication humaine
empruntent différents canaux. Ces canaux sont des voix intermédiaires.
Les canaux qu’emprunte chez l’homme la communication sont les suivants :

 Le canal auditif : ce canal permet de percevoir le langage verbal, la


parole élément d’une langue.
 Le canal visuel : ce canal permet d’appréhender le langage du corps
en fonction des postures ou attitudes ou bien de la dynamique des
mouvements et également par l’évaluation des distances et de l’espace.
 Le canal olfactif : ce canal repère les odeurs et permet leur
identification. La détermination de leur rôle et de leurs fonctions et
apporte des informations sur les partenaires de la communication.
 Les canaux tactiles : ces canaux provoquent toutes les sensations et
réactions dues au contact. Ils recouvrent toute une dimension de la
communication : poignée de main, tape sur l’épaule, caresse, coup de
poing.....

Privilégier ou gommer un des canaux serait une erreur, car la communication est
«multi viatique » (Elle emprunte plusieurs voies) toute dissociation empêcherait
sa compréhension.

5) Le référent ou contexte :

Il s’agit de la situation de communication qui comprend les éléments de


l’environnement de l’émetteur et du récepteur de ceux qu’actualise le message.
Dans le cas de la communication orale on parle de référent situationnel :
personnes, objets, présents au moment de la communication. Dans le cas de la
communication écrite on pale de référent textuel : c’est le réel absent, actualisé
par le message.

6) Les bruits à la communication :

La communication orale peut être rendue difficile pour des raisons matérielles,
physiologiques, psychologiques, sociologiques et culturelles.
7
Les bruits matériels :
Liés à l’environnement où se passe la communication :
 Espace peu attrayant ;
 Local, sombre, mal éclairé, étroit, insalubre ;
 Sons désagréables, proximité d’une usine ou d’un altier, route ou
boulevard ;
 Odeurs désagréables.

Les bruits physiologiques :


 L’émetteur ou le récepteur a un handicap : difficultés phoniques, des
problèmes d’orthophonie, des problèmes d’ouïe ou de vue.

Les bruits psychologiques :

 Problèmes psychologiques qui relèvent de l’ordre du pathologique :


troubles psychologiques, difficultés à soutenir l’attention, problèmes
d’instabilité, d’organisation cohérente de la pensée.
Les bruits sociologiques et culturels :
Les références culturelles doivent être communes aux deux interlocuteurs,
proches de la réalité et du vécu de chacun.
 Le code utilisé pour la communication doit être commun à l’émetteur
et au récepteur.
 Le niveau de langue doit aussi être adapté à la situation de
communication et à l’auditoire.
 Les bruits qui émanent de l’émetteur lui-même ou du récepteur :

La façon de s’habiller (le look), c’est à dire que notre tenue soit conforme à la
norme, sans extravagance ni fantaisie, elle doit être la plus naturelle possible.
Il y a aussi tout ce qui émane du comportement général de la personne, les
mouvements du corps, le regard, les gestes, les expressions de la voix, les
expressions du visage.
7) la déperdition de l’information : Au niveau de la communication entre deux
personnes, on considère que la déperdition du message est de 80%.

III- Selon les sciences du langage :

 La communication est l’échange verbal entre un sujet parlant, (qui produit


un énoncé destiné à un autre sujet parlant) et un interlocuteur dont il associe
l’écoute et/ou une réponse explicite ou implicite ( selon le type d’énoncé ).
La communication est alors intersubjective.

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 Les participants à la communication, ou acteurs de la communication, sont
les « personnes » : l’ego, ou sujet parlant qui produit l’énoncé,
l’interlocuteur ou allocutaire, enfin ce dont on parle, les être ou objets du
monde.

 La situation de communication est définie par les participants à la


communication, ainsi que par les dimensions spatio-temporelles de l’énoncé
ou le contexte situationnel : Je ; Ici ; Maintenant.

 Le statut de la communication est défini par la distance sociale,


intersubjective, instituée par je avec ses interlocuteurs.

IV- L’approche systémique selon l’école de Palo Alto :

L’approche systémique travaille sur l’ensemble des interactions qui


relient différents éléments du système.
Un système est un ensemble d’éléments en interaction de telle sorte
qu’une modification d’un des éléments provoque une modification de tous les
autre éléments.

 Principe du système

 Principe de totalité : un système est un tout cohérent et indivisible.


 Principe de causalité circulaire : le système est source de ses propres
modifications par des comportements complexes d’actions et de rétroactions.

 Les axiomes de la communication

1- On ne peut pas ne pas communiquer ;


2- La communication comporte un contenu et des aspects relationnels ;
3- La communication est ponctuée par des séquences à des fins
d’interprétation ;
4- Toute communication comporte du verbal (mots) et du non verbal
( gestuelle, mimiques, posture, inflexions de la voix, rythme et intonation des
mots)
5- La communication comporte des transactions symétriques ( le
comportement de l’un reflète ou imite celui de l’autre) et complémentaires
(les participants adoptent des comportements différents mais
complémentaires : supérieur/inférieur hiérarchique – passif/actif – etc.

 Le contexte de la communication

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La communication se produit toujours à l’intérieur d’un cadre ou d’un
environnement spécifique – un contexte. Le contexte influence tant ce que l’on
dit que la manière dont on le dit.
Le contexte comporte au moins quatre aspect : physique, culturel, socio –
psychologique , et temporel.
 La rétroaction

La rétroaction (feed-back) est l’information retournée à l’interlocuteur. la


rétroaction peut provenir de soi ou d’autrui. Lorsqu’on émet un message – en
parlant par exemple à quelqu’un d’autre – on s’entend parler. C’est dire que l’on
reçoit une rétroaction de ses propres messages ; on entend ce que l’on dit, on
perçoit ses propres gestes et on voit ce que l’on écrit.
En plus de cette rétroaction personnelle, on reçoit en outre la rétroaction de
l’interlocuteur : un sourire, un oui ou un non, une tape dans le dos.

 Les parasites

Les parasites interfèrent dans le dialogue. Ils peuvent être de nature


physique ( les autres parlent fort), psychologique ( des idées préconçues,
l’esprit qui vagabonde) ou sémantique ( des significations mal comprises).
Plus il y a interférence dans le message – plus il diffère de ce qui est transmis
– plus il y a de parasites. En terme techniques, on décrit les parasites comme une
perturbation de la communication qui déforme le message. Ils empêchent le
destinataire de capter le message transmis par le destinataire.

 Les effets

La communication produit toujours un effet sur les gens qui y participent.


Chaque acte de communication a ses conséquences.

EXPRESSION ET COMMUNICATION

L’HOMME EST UN ETRE SOCIAL

IL A BESOIN DE COMMUNIQUER VOIRE SIMPLEMENT DE


S’EXPRIMER.

Pour qu’il y ait communication entre deux ou plusieurs personne,


certaines conditions devront être remplies.

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EXPRESSION

S’exprimer c’est utiliser consciemment ou non un élément de sa personne,

Directement : sa voix , son corps, sa peau….

Indirectement : utilisation d’un support intermédiaire (disque, photo, etc.)


pour signifier quelque chose.

COMMUNICATION

Communiquer c’est quand l’autre,

a perçu ce que je souhaitais qu’il perçoive,

ou qu’il a tenu compte de mon information, que j’ai inconsciemment


indiqué.

La communication suppose qu’il y ait compréhension entre celui qui


s’exprime et celui qui reçoit l’information.

Celui qui reçoit l’information manifeste, par un changement d’attitude, que


le message est bien passé.

LA COMMUNICATION ECRITE

I- Présentation :

La communication écrite est la forme la plus élaborée des


enregistrements visibles d’une information ; elle assure une diffusion
différée du message.

L’émetteur et le destinataire doivent savoir lire et écrire les même signes


graphiques de la même langue.

Le message écrit répond au besoin de conserver, pour le véhiculer ou le


transmettre, le message parlé ; il permet d’opérer une réflexion. Il utilise
l’écriture qui comporte un répertoire de signe (l’alphabet), un mode
d’assemblage des mots et des phrases (orthographe et grammaire) qu’il faut
organiser et mettre en forme.

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Le message s’adresse à un absent, autrement dit, il existe en distance,
dans le temps et/ou dans l’espace, entre l’émetteur et le récepteur.

La fonction du message écrit est de communiquer à distance et/ou de


façon différée par rapport à son émission, que son élaboration demande le plus
grand soin.

Le récepteur, qui opère une réflexion sur l’ensemble, lit après la mise en
forme, l’émetteur n’a pas la possibilité, comme dans la communication orale
directe, d’ajuster le message à la compréhension du destinataire, par des
formulation successives.

Cette mise en forme est très importante à deux niveaux :


 Elaboration de la langue en raison de la complexité du code utilisé ;
 Choix des caractères et de la présentation, aussi choix des couleurs en
raison de l’impact visuel de cette forme de communication.

II- Ecrire c’est…

 Se faire lire :
 s’adresser à son lecteur
 accrocher et canaliser l’attention
 Se faire comprendre :
 Adopter un style clair et simple
 Dérouler sa logique avec clarté
 Se faire retenir :
 adopter un langage dynamique
 imager, donner du poids aux mots

III- Ecrire pour communiquer

A QUI ? Objectif
Identifier son lecteur
Ses sensibilités, Par quoi le toucher ?
ses attentes, Quelle réaction obtenir ?
ses attentes, Créer quelle motivation ?
son pouvoir décisionnel.
POURQUOI ? Objectif
Clarifier l’objectif

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Informer, Aboutir à quelle action ?
demander, Dans quel but ?
inciter, Quel résultat à court, moyen ou long
obtenir. terme ?
QUOI ? Objectif
Demander le contenu
Faits/acteurs, Exposer
argument/exemples, Démontrer
causes/conséquences, Relier
objectifs/résultats. Justifier
Bien communiquer, c’est mobiliser
COMMENT ? Objectif
Trouver la manière de dire Informer
Donner le ton Demander
Inciter
Obtenir

COMPOSANTES DE BASE D’UNE SITUATION D’ECRIT


I. Une situation de production ( écriture ).

 Le scripteur :
 il a un statut social défini, mais, il change de rôle plusieurs fois par jour

( rôle de père, de l’employé, de sportif, etc.) ;


 son attitude peut également varier ( hostile ou bienveillant, indiffèrent ou

agressif, etc.) ;
 il appartient à un groupe social défini ( celui dans lequel il participe à la

vie collective), mais il peut rêver ou envisager d’appartenir à un autre


groupe… ;
 il a un également une « histoire », c’est-à-dire un passé socioculturel qui

influence peu ou prou son discours.

 Les relations scripteur/lecteur(s) :


 le scripteur écrit généralement à (ou pour) un (ou des) lecteur(s) ;

 il peut entretenir avec celui(ceux) - ci des relations particulières

(amicales, professionnelles, familiales, fonctionnelles, ets.) ce qui influe


plus ou moins sur son discours ;
 qu’il ait ou non des relations avec ses lecteurs, tout scripteur se fait une

« image » de ces derniers.

 Les relations scripteur/lecteur(s) et document :


 Le scripteur a une intention de communication et veut produire sur ses

lecteurs, un certain effet ; il écrit « pour faire quelque chose » « à son
lecteur ».
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 Les relations scripteur/document et extra-linguistique :
Outre l’importance du « type » de lecteurs auquel le scripteur s’adresse ainsi
que sa propre intention de communiquer, on ne peut oublier :
 L’influence du référent (« de quoi » ou « de qui » parle le texte) ;

 L’influence du lieu ou l’on écrit ;

 L’influence du moment ou l’on prend la parole.

sur la forme linguistique du document. 

II. Une situation de réception ( lecteur) .

 Le lecteur :
 son statut ;

 son rôle ;

 ses attitudes ;

 son « histoire » ;

 ses groupes d’appartenance et de référence

entrent en jeu dans sa propre interprétation du document.

 Les relations lecteur/scripteur :


 le type de relations et/ou surtout les représentations que le lecteur se fait à

propos du scripteur influent sur les lectures possibles du document.


 Les relations lecteur/scripteur et document :
 le document produit un « effet » sur le lecteur, effet toujours conforme à

celui imaginé (et/ou voulu) par le scripteur.


 Les relations lecteur/document et extra linguistique :
 les connaissances antérieures du lecteur
 le lieu et le moment où il entreprend sa lecture
influent sur l’interprétation qu’il fait du (des) sens du texte.

L’EXPRESSION ORALE
LA NECESSITE DE L’EXPRESSION ORALE
L’expression orale : Aiguillon capital de plusieurs enjeux de la vie :
 la qualité de nos relations humaines ;
 la mise en valeur de notre compétence professionnelle ;
 notre développement personnel. ?
Ainsi, que ce soit :
 sur le plan professionnel,
 sur celui des responsabilités dans la vie sociale,
 sur celui de la vie quotidienne,

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NOUS DEVONS ETRE CAPABLES DE NOUS EXPRIMER
VERBALEMENT, SIMPLEMENT ET AVEC FACILITE.
 Le peu de préparation à l’expression orale a pour conséquence :
 Une série de réaction néfaste à la communication
 une timidité excessive qui paralyse,
 un repli sur soi et fermeture aux autres,
 une passivité
 Des difficultés d’ordre physique qui ne favorise ni l’expression ni la
spontaneité
 les gestes saccadés
 des bégaiements occasionnels
 Un blocage de l’échange avec les autres
OR TOUT LE MONDE PEUT S’EXPRIMER ORALEMENT !
Ce n’est pas seulement un don inné : le don oratoire s’acquiert. Toute personne
désireuse de se perfectionner peut y arriver.
L’EXPRESSION ORALE MOYEN DE COMMUNICATION
C’EST SANS DOUTE SA FONCTION PRINCIPALE

Schéma de la communication orale :

Contexte

Message
Emetteur Canal = voix + corps Récepteur
Récepteur Message Emetteur

Code = langage (s)
Chaque personne concernée par cet échange a sa spécificité résultant de :
 Son histoire,
 De sa culture,
 De son savoir,
 De son statut,
 De son système de valeurs,
 Etc.

IL EXISTE DONC DES FILTRES QUI INTERVIENNENT ENTRE


L’EMISSION ET LA RECEPTION DU MESSAGE.
LES CANAUX DE LACOMMUNICATION
LES CANAUX SONT DES VOIES INTERMEDIAIRES

Les canaux qu’empruntent chez l’homme la communication :

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1. Le canal auditif :
perçoit le langage verbal qui utilise un code, la parole, élément d’une langue,
(verbe +ton, rythme, etc.).
2. Le canal visuel :
permet d’appréhender le langage du corps, ( postures, attitudes + mouvements,
distance et gestion de l’espace, etc.).
3. Le canal olfactif :
repère les odeurs, permet l’identification des individus.
4. Les canaux tactiles :
sensation dues au contact de la peau, (la poignée de main, etc.).

NIVEAUX DE L’EXPRESSION ORALE

L’expression orale ne peut être saisie que globalement à plusieurs


niveaux.
Les trois principales composantes de l’expression orales sont :
 LE NIVEAU CORPOREL
 LE NIVEAU INTELLECTUEL
 LE NIVEAU RELATIONNEL

Les FILTRES
 Des filtres physiologiques :
 fatigue, disponibilité, mauvaise audition, etc.
 Des filtres psychologiques :
 interprétation, disponibilité, émotivité, etc.
 Des filtres cognitifs :
 organisation de la pensée, valeur des mots, vocabulaire,
codifications, etc.
C’EST POURQUOI IL EST DIFFICILE DE COMMUNIQUER !
On considère la déperdition du message de 80%.
Il subit six (6) déformations :
 Ce que l’on veut dire ;
 Ce que l’on dit ;
 Ce qu’il entend ;
 Ce qu’il écoute ;
 Ce qu’il comprend ;
 Ce qu’il retient ;
 Ce qu’il récapitule.

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LE NIVEAU CORPOREL

ELEMENTS DU COMPORTEMENT NON VERBAL

L’EXPRESSION ORALE EST INSEPARABLE DU LANGAGE DU


CORPS
PARLER MET ENJEU LE CORPS ET LE CORPS FAÇONNE LA
PAROLE

Ce document est essentiellement centré sur l’apport informatif des gestes


en relation avec le canal verbal, tel que:

1° LA COMMUNICATION PROXIMALE OU PROXEMIQUE.


2° LA COMMUNICATION FACIALE.
3° LA COMMUNICATION GESTUELLEOU KINESIQUE.
4° LA COMMUNICATION NON LINGUISTIQUE PHONIQUE.
5° LA RELATION VERBAL-NON VERBAL.

1. LA COMMUNICATION PROXIMALE OU PROXEMIQUE.

LA PROXEMIQUE EST L’ETUDE DE LA POSITION DES


LOCUTEURS:
 la manière dont ils occupent le lieu d’où ils parlent;
 les distances qu’ils établissent ou maintiennent entre eux;
 l’utilisation du temps dans la communication sociale qu’ils établissent.

TYPES DE DISTANCE CARACTERISTIQUES DES RAPPORTS


INTERINDIVIDUELS:
 distance intime: de 0 à 45 cm.
 distance personnelle ou sociale: de 45 à 120 cm ou 120 à 210 cm.
( zone de protection ou distance de relation sociale)
 distance statutaire: de 120 à 210 cm.
( écart avec le groupe, séparation désirée)
 distance institutionnelle: de 4 à 8 m.
( conférence )
 distance publique: au delà de 8 m.
( podium, théâtre, )

2. LA COMMUNICATION FACIALE.

LE VISAGE EST UNE ZONE DE COMMUNICATION NON VERBALE:

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 il exprime des émotions ( affects ).
 il informe d’intentions précises.
 il informe de décisions ferme.

LE VISAGE EST UNE ZONE DE COMMUNICATION NON VERBALE:


 nécessité de regarder l’auditoire dans une communication orale.
3. LA COMMUNICATION GESTUELLEOU KINESIQUE.
 Les emblèmes: éléments qui ont une traduction verbale direct connue de la
majorité d’une communauté socio-culturelle ( ex: index sur la bouche ).
 Les illustratifs: gestes d’accompagnement du discours et gestes liés au
discours.- déictiques;- kinétographes;- pictographes.
 Les manifestations de l’affect: expriment ce qui est ressenti; attribuent une
valeur; permettent de juger ( ex: agitation des pieds = impatience ).
 Les adaptateurs: gestes auto centré que le locuteur effectue au fur et à
mesure qu’il parle.
4. LA COMMUNICATION NON LINGUISTIQUE PHONIQUE.
LA MAITRISE DES EFFETS DE LA VOIX FAIT PARTIE INTEGRANTE
DE LA MAITRISE DE LA SITUATION DE COMMUNICATION:
 La voix: (il faut se faire entendre): ni trop forte, ni trop faible.
 Le débit: (il faut se faire comprendre): varier les changements de vitesse.
- lent et calme donne de la gravité aux propos.
- précipité manifeste de l’agitation et de la nervosité.
- trop régulier engendre de la monotonie.
 Les pauses et les silences: (il faut se faire comprendre): retenir ou attirer
l’attention.
 L’articulation: (il faut se faire comprendre): donne de la netteté à la parole.
 L’intonation: (il faut se faire comprendre): traduit des sentiments.
5. LA RELATION VERBAL-NON VERBAL.
LE COMPORTEMENT NON-VERBAL EST UN LANGAGE.
LE COMPORTEMENT NON-VERBAL PEUT ETRE DECODE.
LE DISCOURS ET LE COMPORTEMENT NON-VERBAL SONT LIES.
Il s’agit des relations que les éléments du comportement non-verbal
entretiennent avec le verbal, donc du rôle qu’ils jouent comme:
 Substituts de la parole: prennent en charge tout ou partie de la signification.
 Commentaire de la parole: redondant du verbal.
 Accompagnateurs automatique de la parole: mélodie gestuelle sans valeur
expressive.
 Remplisseurs de vide: permettent d’assurer la continuité formelle de la
parole et de prendre du recul par rapport au verbal pour mieux l’élaborer.

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