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Année académique 2021 – 2022

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Plan de cours

UE : ……………………………….

ECUE : …………………………..

Nombre de crédits : …………………

Niveau : Licence 1

Pondération CC + TPE Assiduité CT

45% 5% 50%

Filière : IAA / GMPE

Département : IAA./ GMPE

Enseignant(e) Nom et prénoms Titre Contacts Email


téléphoniques

IRIGALE A. Aubin Docteur 07 78 65 05 78 irigaleaubin40@gmail.com

1. Les objectifs terminaux du cours


L’UE/ECUE Français de base vise à ce que vous utilisiez bien vos acquis :
1. Pour accomplir de façon appropriée des activités de communication en langue française dans des
situations de la vie courante
2. Dans la mesure où vous bénéficiez de conditions de préparation et de réalisation adaptées à ce
niveau de compétence.

Ce cours développe les quatre capacités : compréhension de l’oral, expression orale, compréhension de
l’écrit et expression écrite.

À la fin du cours, vous serez capable de comprendre et exprimer des messages simples en français :

1. Dans les situations de la vie courante;


2. En comprenant et en exprimant des messages simples;
3. En respectant les règles grammaticales de base;
4. En employant les structures présentées en classe ;
5. En vous appuyant sur vos connaissances linguistiques antérieures.

2. COMPETENCE

3. L’ORGANISATION DU COURS

2.1 La structure du cours


Le contenu de l’U.E/ECUE est découpé en quatre chapitres exécutables du lundi au vendredi.
Chaque chapitre se termine par une évaluation formative sous forme d’exercice autocorrigé
A la fin du chapitre il y a une évaluation (CC ou TPE) à rendre à la date prévue.
Chaque UE/ECUE se termine par une évaluation sommative
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2.2 Le pan du cours
CHAPITRE I : PONCTUATION DE LA LANGUE FRANÇAISE

1-1 : DÉFINITION ET UTILITÉ


1-2 : SIGNES MARQUANTS LA PAUSE
1-3 : SIGNES MELODIQUES
1-4 : SIGNES D’INSERTION

EVALUATION (CC N°1)

CHAPITRE II : REGLES GENERALES ET PARTICULIERES D’ACCORD DU PARTICIPE PASSE

II-1 : P.P. ET AUXILIAIRE ETRE


II-2 : P.P. ET AUXILIAIRE
II-3 : P.P. SANS AUXILIARE
II-4 : CAS PARTICULIERS

EVALUATION (CC N°2)

CHAPITRE III : CONSTRUCTION DE LA PHRASE

III-1 : DÉFINITION ET UTILITÉ


III-2 : PHRASE SIMPLE
III-3 : PHRASE COMPLEXE
III-4 : FORMES DE SUBORDONNEE

EVALUATION (CC N°3)

CHAPITRE IV : CONCORDANCE DE TEMPS DE LA PHRASE COMPLEXE

IV-1 : DÉFINITION ET UTILITÉ


IV-2 : PRINCIPES DE LA CONCORDANCE DES TEMPS

EVALUATION (CC N°4)

ÉVALUATION SOMMATIVE (CONTRÔLE TERMINAL)

CHAPITRE V : AMELIORE SON EXPRESSION


ECRITE ET ORALE

CONTRÔLE TERMINAL (CT)

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CHAPITRE I : PONCTUATION DE LA LANGUE FRANÇAISE

1-1 : DÉFINITION ET UTILITÉ

La ponctuation est système de signes non alphabétique servant à indiquer les divisions
d’un texte. Il est destiné à mettre de la clarté en indiquant par des signes, les rapports
qui existent entre les parties constitutives du discours en général et de chaque phrase en
particulier. Ce système marque aussi les pauses que l’on doit faire en lisant. Il y a six
(6) signes de ponctuation que l’on peut ranger en trois rubriques essentielles si l’on leur
ajoute d’autres peu utilisés :

-les signes marquants la pause (le point, les deux points, le point-virgule et la virgule) ;
-les signes mélodiques (le point d’interrogation, les points de suspension et le point
d’exclamation) ;
-Les signes d’insertion (les guillemets, la parenthèse et le tiret).
Chacun des signes de ponctuation joue un rôle précis dans le discours et dans la
construction des phrases.

I- 2. SIGNES MARQUANTS LA PAUSE

Le point : il indique une longue pause et s’emploie après une phrase


entièrement terminée autrement dit lorsqu’une idée est complètement
développée.
Ex : L’amour du travail adoucit les mœurs.
-Le point-virgule : il indique une pause moyenne et s’emploie pour séparer les
parties semblables d’une même phrase, surtout celles qui sont déjà à
subdivisées par une virgule.
Ex : fais bien, tu auras des envieux ; fais mieux, tu les confondras.
-La virgule : elle impose une petite pause et s’emploie :
o Pour séparer les parties semblables d’une même phrase c’est-à-dire les noms,
les adjectifs, les verbes etc. qui ne sont pas unis par les conjonctions « et, ou, ni
».
Ex : La clarté est douce, patiente et bienfaisante.
o Avant et après toute réunion de mots que l’on peut retrancher sans changer le
sens de la phrase (mots et expressions facultatifs).
Ex : Un ami, don du ciel est, est un trésor précieux.
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o Après les mots mis en apostrophe.
Ex : Mes enfants, aimez-vous les uns les autres.
o Pour séparer deux propositions de même nature soit une principale d’une
subordonnée jouant le rôle de complément circonstanciel.
Ex : Qu’il vente, qu’il pleuve, je sors quand même.
-les deux points : ils s’emploient :

o Après un membre de phrase qui annonce une citation.


Ex : Personne ne peut dire : « je suis parfaitement heureux dans
cette vie ».
o Avant et après une énumération suivant que celle-ci termine ou commence la
phrase.
Ex : Voici notre histoire en trois mots : naître, souffrir, mourir. Ou
Naître, souffrir, mourir : voilà notre histoire en trois mots.
o Avant phrase qui développe celle qui précède.
Ex : Laisser dire les sots : le savoir a son prix.

1- 3. SIGNES MELODIQUES

-Le point d’interrogation : ils s’emploient à la fin de toute phrase qui exprime une
demande, qui exige une réponse.

Ex : Que dites-vous? Où allons-nous ?

-Les points de suspension : ils indiquent une réticence ou une interruption, une citation
inachevée.

Ex : Quant à vous…, mais je vous dirai demain ce qu’il faudra faire.

-Le point d’exclamation : il s’emploie après les interjetions et à la fin des phrases qui
marquent ou expriment les sentiments, les émotions tels que la joie, la surprise, la
douleur etc.
1-4. SIGNES D’INSERTION

- Les guillemets : ils se mettent au commencement et à la fin d’une citation et


quelquefois même au commencement de chaque ligne de citation.

Ex : A Ivry, Henri IV disait à ses soldats : « ne perdez point de vue mon


panache blanc ».

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-La parenthèse : Elle sert à isoler, au milieu d’une phrase des mots qui ne sont pas
nécessaires pour le sens général et qu’on y a insérés pour rappeler incidemment une
pensée tout à fait secondaire.

Ex : La peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom) faisait aux animaux
la guerre.

-Le tiret : Il marque le changement d’interlocuteur dans un dialogue et remplace les


mots « dit-il », « répond-il », etc. verbe avec inversion du sujet.

Ex : - Qu’est-ce là ?

- Rien. Peu de chose.

- Quoi? Peu de chose?

- Oui, peu de chose.


REMARQUE :

Pour réussir la ponctuation d’un texte, il faut pour l’essentiel, s’assurer que les parties ou morceaux de
phrase obtenus gardent un sens dans la langue (française). Par exemple, il faut vérifier que le
découpage des mots permet d’obtenir des groupes de mots ayant un sens d’une part et d’autre part,
analyser ces groupes afin de faire la distinction entre les groupes de mots facultatifs et ceux qui ne le
sont pas.

ACTIVITÉS :

EXERCICES :

Ponctuer les textes ci-après :

TEXTE 1 : ENTREPRISE ET L’ETAT

L’entreprise et l’Etat Genèse et évolutions d’une relation inter


organisationnelle Si l’on en croit l’actualité, il y aurait une relation
possible entre deux types d’organisations très différentes d’une part
l’entreprise entendue comme entité mobilisant du travail et du capital
pour produire des biens et services marchands d’autre part un ensemble
d’organes politiques et administratifs représentant concrètement l’Etat et
qui seront nommés pouvoirs publics A ce titre il semble novateur de
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s’interroger sur le traitement de cette relation à travers une revue de la
littérature tout d’abord générale puis plus spécialisée en sciences de
gestion Dans ce dernier cas une notion domine en particulier pour
qualifier les relations entreprises/Etat le lobbying Cette revue de la
littérature permet dans un premier temps de mettre en évidence les
conditions de l’émergence d’une relation entre l’entreprise et les
pouvoirs publics représentant l’Etat Dès lors que l’entreprise n’est plus
considérée comme un système fermé mais une organisation en
interaction avec son environnement l’Etat apparaît comme un
interlocuteur de premier ordre Dans un second temps nous constatons le
développement d’un corpus spécialisé en sciences de gestion qui décrit
les évolutions quantitatives et qualitatives de ce phénomène
essentiellement par l’étude du lobbying Que nous apprend cet exemple
particulier sur les relations inter organisationnelles leur nature et leur
processus de diffusion et d’évolution La relation entreprises/Etat se
manifeste par un échange les sciences de gestion privilégiant par nature
l’étude d’un sens de l’échange des entreprises vers les pouvoirs publics
en particulier le lobbying Elle met en jeux des acteurs divers et
comporte des modalités multiples Une rapide analyse historique
semblerait démontrer que cette relation s’est diffusée des Etats-Unis
vers l’Europe peut-être par le biais des filiales ou des cabinets de
conseil commun certainement par un processus d’imitation Par la suite le
contenu et la forme de la relation entreprise/Etat s’adaptent aux
évolutions de l’environnement plus général (mondialisation construction
européenne responsabilité sociale de l’entreprise par exemple).

TEXTE 2 : FAMILLE ET EDUCATION

La famille serait- elle un lien de nature et non de culture Ce lien scellé


par la communauté de sang peut-il être autre chose qu’animal et racial
Ne s’agit-il pas d’un fantasme invétéré dans un long atavisme par une
tradition de clan par tout ce dont les hommes s’efforcent depuis des
millénaires, de se libérer Parmi mes trois enfants l’un l’ainé n’a avec moi

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aucune communauté de sang étant né d’un premier mariage de mon
épouse Le lien qui m’unit à lui non seulement n’est pas moins fort et
moins humainement chaleureux mais peut-être plus confiant et intime
qu’avec mes autres enfants qui sont de ma chair comme celui-ci est de
mon choix Mais il est d’une qualité plus affinée car tenant compte de la
pesanteur des préjugés et des sensibilités le souci pendant vingt ans de
ne risquer de discrimination nous a contraint l’un et l’autre à une
tendresse et un respect mutuel plus créateur plus volontaire et plus
conscient en un mot à des rapports plus authentiquement humains que
ceux de la consanguinité

De la vérité de ces rapports témoigne une ressemblance plus intime de


nos comportements parce que chacun de nous a été sollicité plus
impérieusement à la compréhension de l’autre avec attention et pudeur
que le sang aveugle et brutal le sang imposé et non choisi n’eut peut-
être pas créées

Le fondement économique et social de la famille est également


aujourd’hui une survivance du passé Dans une société agricole
patriarcale la famille pouvait encore tant bien que mal se confondre avec
l’unité économique de l’exploitation familiale comme d’ailleurs dans les
sociétés marchandes aux premières étapes l’unité économique de
l’entreprise artisanale où le fils apprenait auprès du père avant de lui
succéder cette unité jouait un certain rôle La propriété et l’héritage en
était de ciment la hiérarchie imposée par la domination du père sur le fils
comme sur l’épouse donnait à cette famille sa structure.

Roger GARAUDY, Parole d’homme, éd. Robert L., Coll. Point, PP 77-79

EVALUATION (CC N°1)

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CHAPITRE II : REGLES GENERALES ET PARTICULIERES
D’ACCORD DU PARTICIPE PASSE

II-1. PARTICIPE PASSE ET AUXILIAIRE ETRE

L’usager de la langue, dans sa quête d’une expression correcte, rencontre des


difficultés d’ordre sémantique et syntaxique. D’où la nécessité d’une maîtrise des
règles d’accord du participe passé. Celui-ci se définit comme une forme verbale
suivie d’un complément exprimant une action passée. Par ailleurs, il convient de
souligner que la variabilité du participe passé est soumise à trois cas généraux (PP et
l’auxiliaire ETRE, PP et l’auxiliaire AVOIR et PP sans auxiliaire) et à plusieurs cas
particuliers.

Nous allons aborder dans un premier temps les règles d’accord du PP employé avec
l’auxiliaire ETRE :

o Le PP employé avec l’auxiliaire ETRE s’accorde en genre et en nombre avec le sujet


du verbe conjugué de la phrase.

Ex : La rue royale est barrée. (Le PP barrée s’accorde en genre et


nombre avec le sujet Rue : féminin, singulier)

o L’auxiliaire ETRE peut lui-même être conjugué à un temps composé. Le PP qui le


suit s’accorde toujours avec le sujet.

Ex : La nouvelle avait été annoncée par toutes les radios. (Le temps
composé est ici le plus que parfait : Avait été ; le PP Annoncée en
genre et nombre avec le sujet La nouvelle)

o Le PP des verbes qui se conjuguent toujours avec l’auxiliaire ETRE comme tomber,
arriver, partir, etc. et le PP des verbes de sens passif comme être aimé, être fini etc. ;
forment avec cet auxiliaire un temps de ces verbes. Le PP et l’auxiliaire ne doivent
être séparés dans l’analyse.

Ex : Tout à coup le tonnerre an grondé, la pluie est tombée.

o En revanche, lorsqu’un PP employé avec l’auxiliaire ne forme pas avec celui-ci une
tournure passive (on ne peut pas mettre la phrase à la forme passive), il a valeur

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d’adjectif qualificatif et est attribut du sujet.

Ex : Dans le jardin, tous les lilas sont fleuris. (Fleuris Adj. Qual. Et
Attribut du sujet Lilas à cause de l’auxiliaire ETRE qui est aussi un
verbe d’état).

ACTIVITÉS :

EXERCICE :

Accorde les PP des verbes entre parenthèse :

Ils sont (devenir) des amis inséparables. Ces enfants sont (revenir) des
vacances la semaine dernière. Nous sommes (venir) vous rencontrer
pour les échanges sur la construction de la maison. Les potences ont
été mal (monter). Elles sont (rentrer) de voyage hier en début de
soirée. Elles ont été (renvoyer) de l’école pour des raisons discutables.
Les pieuvres sont (rester) dans les bassins de la mer. Les étudiants
sont (sélectionner) en fonction de leur capacité intellectuelle. Les
formations universitaires sont (présenter) comme étant les meilleures
qui soient. Aucune maison n’est jamais (construire) pour rester
inhabitée.

Remarque : L’accord du PP des verbes employés avec l’auxiliaire ETRE tient


compte également du genre du sujet (masculin ou féminin). Sans cette connaissance
il peut arriver que l’usager de la langue hésite à faire l’accord au risque de se
tromper.

II-2. PARTICIPE PASSE ET AUXILIAIRE AVOIR

o Le PP employé avec l’auxiliaire AVOIR ne s’accorde jamais en genre et en nombre


avec le sujet.

Ex : Nous ont mangé des mangues mures.

o Cependant, il s’accorde en genre et en nombre avec le COD quand celui-ci est placé

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avant le PP.

Ex : Les mangues que nous avons mangées étaient mures.


(Question : Nous avons mangé quoi ? Réponse : Les mangues, COD
placé avant le PP mangées, donc il y a accord).

Remarque : Il faut poser correctement la question permettant de retrouver le COD. Il faut


procéder ainsi : Sujet du verbe conjugué de la phrase + le verbe conjugué + Quoi (pour les choses)
ou Qui (pour personne).

ACTIVITÉS :

EXERCICE :

EX 1 : Accorde les verbes entre parenthèse.

Ils ont (chasser) des amis inséparables. Ces enfants ont (parler) des
vacances la semaine dernière. Nous avons (vouloir) vous rencontrer
pour les échanges sur la construction de la maison. Les potences ont
(voyager) dans le monde. Elles ont (rendre) leurs robes hier en début
de soirée. Elles ont (quitter) de l’école pour des raisons discutables.
Les pieuvres ont (sauter) des bassins de la mer. Les étudiants ont
(sélectionner) leur filière en fonction de leur capacité intellectuelle. Les
formations universitaires ont (intéresser) la majorité des étudiants.
Aucune maison n’a jamais (plaire) à ce couple.

EX 2 :

Ils ont (chasser) des amis inséparables que nous leur avons (envoyer).
Ces enfants sont (partir) pour les vacances qu’ils ont (prendre) la
semaine dernière. Nous avons (vouloir) vous rencontrer pour les
échanges que nous avons (programmer). Les potences que vous avez
(voir) ont beaucoup (voyager) dans le monde. Je vous parle des robes
qu’elles ont (rendre) hier en début de soirée. Je constate qu’elles ont
(quitter) leurs pays pour des raisons discutables. Les pieuvres que
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vous (voyager) dans les bassins de la mer sont malades. Les filières
que les étudiants (sélectionner) correspondent à leur capacité
intellectuelle. Les formations universitaires que vous avez (recevoir)
ont (intéresser) la majorité des étudiants.

II-3. PARTICIPE PASSE EMPLOYE SANS AUXILIARE

O Le PP employé sans auxiliaire s’accorde (comme) adjectif en genre et en


nombre avec le nom ou le prénom auquel il se rapporte. Il est épithète du sujet.

Ex : ce sont les enfants damnés de la ville.

ACTIVITÉS :

EXERCICE :

Fais l’accord des PP entre parenthèse.

Ils ont chassé des amis (blesser). Ces enfants ont parlé des vacances
(attendre) la semaine dernière. Nous avons voulu vous rencontrer pour
les échanges (réussir) sur la construction de la maison. Les potences
ont voyagé dans le monde. Elles ont rendu leurs robes (colorer) hier
en début de soirée. Elles ont quitté de l’école pour des raisons
discutables. Les pieuvres (blesser) ont sauté des bassins de la mer.
Les étudiants (visiter) ont sélectionné leur filière en fonction de leur
capacité intellectuelle. Les formations universitaires (approuver) ont
intéressé la majorité des étudiants. Aucune maison (lambrisser) n’a
jamais plu à ce couple.

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II-4. QUELQUES CAS PARTICULIERS D’ACCORD DU P.P.

 Le PP suivi d’un infinitif

o Le PP suivi d’un infinitif est variable s’il a pour COD le pronom qui le précède, ce
pronom est alors le sujet de l’action marquée par cet infinitif.

Ex : Voici les mangues (COD) que j’ai vues mûrir (verbe à infinitif)

 (Ici les ce sont les mangues qui font l’action de mûrir. On peut dire :
Voici les mangues que j’ai vues murissant).

o Le PP est invariable s’il a pour COD l’infinitif, alors le pronom (relatif) ne fait pas
l’action exprimée par l’infinitif.

Ex : Voici les mangues (COD) que j’ai vu cueillir (verbe à infinitif).

 (Ici les mangues ne font pas l’action de cueillir, mais la subissent, donc pas d’accord
du PP Vu).

o Les PP qui ont pour COD un infinitif ou une proposition sous-entendu sont toujours
invariables. Ce procédé évite la répétition.

Ex : Je lui ai rendu tous les services (COD) que j’ai pu.

 (Lui rendre : proposition sous-entendue).

Tu as fait tout ce tu as pu.

 (Faire : infinitif sous-entendu)

o Le PP « FAIT» suivi d’un infinitif est toujours invariable.

Ex : Je vous présente toutes les maisons que j’ai fait bâtir (verbe à l’infinitif).

 Le PP des verbes pronominaux

o Les verbes pronominaux (accidentels) se conjuguent dans leur temps composé avec
l’auxiliaire AVOIR. Leurs PP s’accordent en genre et en nombre avec le COD quand
celui-ci est placé avant le PP.

Ex : ces femmes se sont rencontrées la semaine passée.

 (Question : Les femmes ont rencontré qui la semaine dernière ? Réponse : Elles-
mêmes COD placé avant le PP rencontrées donc accord).
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o Le PP des verbes essentiellement pronominaux (s’enfuir, se blottir, s’évanouir,
s’accouder, s’écrouler, s’envoler, s’évertuer etc.) ou des verbes de sens passif (se
nommer, se vendre etc.) s’accordent en genre et en nombre avec le sujet.

Ex : Les femmes se sont enfuies de la maison.

 (Question : Qui est-ce qui se sont enfuies de la maison ? Réponse : Les femmes
SUJET, féminin-pluriel, donc accord du PP enfuies)

o Le PP d’un verbe pronominal accidentel suivi d’un infinitif observe la même règle
d’accord du PP employé avec l’auxiliaire AVOIR suivi d’un infinitif.

Ex : Les oiseaux ont eu peur et se sont arrêtés de chanter.

 (Question : Les oiseaux ont arrêté qui de chanter ? Réponse : Eux-mêmes COD
Placé avant le PP arrêtés donc accord du PP).

o Certains verbes comme se parler, s’assembler, se rire, se sourire, se succéder etc.


n’ont jamais de COD (ils ont plutôt un COI), leurs PP restent donc toujours
invariables.

Ex : Elles se sont parlé et comprises.

 (Question : Elles ont parlé à qui ? et compris qui ? Réponse : Elles ont parlé à elles-
mêmes COI et compris elles-mêmes COD. Pas d’accord du PP Parlé et accord du
PP Comprises).

o Le verbe s’ARROGER (verbe essentiellement pronominal) a toujours un COD. Le


PP «arrogé» ne s’accorde jamais avec le sujet mais plutôt avec le COD quand il est
placé avant lui.

Ex : Les droits (COD) qu’ils se sont arrogés sont énormes.

 Les verbes transitifs (directs et indirects) et intransitifs :

o Les verbes transitifs directs (manger, écouter, prendre etc.) sont des verbes qui
admettent un COD et ceux indirects (parler, sourire, aller etc.) Admettent un COI.
Ces derniers n’ayant pas de COD, le PP de ces verbes employés avec l’auxiliaire
reste toujours invariable contrairement aux premiers.

o Les verbes intransitifs (courir, coûter, peser, vivre, régner etc.) ; sont des verbes qui
expriment toujours une action, un état concernant le seul sujet. Par conséquent, la

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construction de la phrase n’admet pas de COD ou de COI. Ils ne peuvent évidemment
pas avoir la forme passive. Leurs PP restent invariables si le pronom QUE est
complément circonstanciel de temps, de valeur, de poids, de durée, etc.

Ex : Les nuits qu’elles ont dormi étaient merveilleuses.

 (Le pronom relatif QUE a ici la fonction de complément circonstanciel de temps. On


peut dire : Les nuits pendant lesquelles elles ont dormi) merveilleuses).

 Le PP des verbes impersonnels

o Les verbes impersonnels sont des verbes qui ne s’emploient qu’à la troisième
personne du singulier avec le pronom «il». Ils sont tous intransitifs de leur nature.
Aussi leur PP sont- ils toujours invariables.

Ex : Il a plu toute la nuit.

o Par contre si le verbe précédé de « en » peut avoir un COD placé avant lui, dans ce
cas le PP s’accorde avec COD.

Ex : J’ai écris à Londres, voici les réponses que j’en ai reçues.

 Le PP précédé d’une locution collective :

o Lorsque le PP a pour COD une locution collective suivi d’un mot complément, il
s’accorde soit avec la locution collective soit avec le mot complément, selon que l’on
accorde plus d’importance à l’un ou à l’autre.

Ex : Le grand nombre (locution collective) de succès (mot complément) que vous


avez remporté (s) dans cette affaire m’a / (ont) beaucoup subjugué (s).

ACTIVITÉS :

EXERCICE : Fais l’accord des verbes entre parenthèse.

Ces amis inséparables se sont (voir) hier en début de matinée. Voici


les enfants que j’ai (apercevoir) revenir des vacances la semaine
dernière. Nous nous sommes (engager) pour les échanges sur la
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construction de la maison. Je vous prie d’apprécier les potences que
j’ai (faire) monter cette semaine. Elles se sont (arroger) de nombreux
droits familiaux. Le grand nombre de succès qu’elles ont (remporter) à
l’école (être) indiscutables. Les pieuvres ont (sauter) des bassins de la
mer comme elles ont (pouvoir). Les étudiants que j’ai (voir)
sélectionner leur filière l’ont (faire) en fonction de leur capacité
intellectuelle. Ce sont celles que j’ai (faire). Il aurait (falloir) que les
formations universitaires leurs soient (présenter) comme étant les
meilleures qui soient. Aucune pluie (tomber) au cours de cette saison
n’a été (déplorer) Les enfants ont eu peur et se sont (dire) qu’il aurait
(falloir) qu’ils se soient (taire). Voici les maisons que j’ai (faire) dans
mon village. Ce sont celles que j’ai (faire) bâtir lorsque je débutais ma
carrière. J’ai (écrire) à Londres, voici les réponses que j’en ai
(recevoir).

EVALUATION (CC N°2)

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CHAPITRE III : CONSTRUCTION DE LA PHRASE

III-1. DÉFINITION ET UTILITÉ

Faire une phrase c’est exprimer une idée par le langage en de renseigner ou d’n être,
de communiquer un sentiment ou une volonté etc. L’idée fait l’«unité» de sens de la
phrase. Et le verbe permet la traduction de cette idée. Parfois elle s’exprime en un
seul mot qu’on appelle « mot-phrase». Mais, plus souvent, l’idée a besoin, pour être
communiquée, d’être développée en plusieurs autres idées. Celles-ci s’exprimeront à
l’aide de plusieurs mots. En effet, toute idée peut se décomposer indéfiniment. (Par
exemple : l’idée d’une montre). C’est pourquoi l’on dit que la phrase exprime une
idée totale et que les mots expriment des idées partielles. On distingue, en général, à
partir de leur structure syntaxique, deux types de phrase.

III-2. PHRASE SIMPLE

 La structure syntaxique de la phrase simple


La proposition constituant une phrase simple est toujours de type appelée proposition
indépendante. Toute proposition indépendant comprend au moins un sujet, un verbe
et quelquefois un complément.
o La syntaxe du sujet
On appelle sujet le mot qui répond à la question « Qui est-ce qui » suivi d’un verbe.
En effet, comme une formule mathématique (ex : X=3), la phrase énonce
normalement une propriété d’un être ou d’une chose lequel a la fonction de sujet. La
fonction de celui-ci peut être remplie par :
-Un nom ou un pronom (c’est le cas le plus fréquent)
-un verbe à l’infinitif
o La syntaxe du verbe
La définition du verbe découle de celle de la proposition (on appelle proposition un
groupe de mots constitué par un verbe et des mots se rapportant directement ou
indirectement à ce verbe lequel ne se rapporte à rien). On appelle verbe de la
proposition le mot auquel se rapportent directement ou indirectement tous les autres
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mots.
NB : Il ne faut pas confondre la forme du verbe et la fonction du verbe. On distingue
plusieurs types de verbe (Cf. CH II : Règles d’accord du PPP).
o La syntaxe du complément
Le complément d’objet (direct ou indirect) est le mot ou groupe de mots désignant le
second terme ou « but » de la relation exprimée par un verbe transitif. Comme cette
relation est dans la plupart des cas une « action ». On se contente communément de
définir le CO comme étant le mot qui désigne l’être ou la chose subissant une action
faite par le sujet. Le CO peut être :
-un nom ou un pronom,
-un verbe à l’infinitif,
Il faut remarquer qu’il existe d’autres types de complément qui ne sont pas des CO.

TPE 1 : Recherche sur les Compléments du nom,

circonstanciel, et d’attribut.

III-3. PHRASE COMPLEXE

 La structure syntaxique de la phrase complexe


On appelle phrase complexe une phrase contenant plusieurs propositions. Celles-ci se
définissant quant à elle comme un groupe de mots constitué par un verbe et des mots
se rapportant directement ou indirectement à ce verbe lequel ne se rapporte à rien. La
phrase complexe se présent généralement sous deux formes : la phrase complexe par
coordination et la phrase complexe par subordination.
o La phrase complexe par coordination
A l’intérieur de la phrase complexe par coordination, on trouve deux verbes à un
mode impersonnel. Celles-ci sont indépendante les unes des autres. Mais l’ensemble
exprime une idée totale, unique. Les deux idées partielles sont présentées avec une
importance égale.

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Ex : P1 : Pierre est tenace. P2 : Il atteindra son but.
Pour faire une phrase par coordination, on dira : P1+P2 = Pierre est tenace
donc il atteindra son but. Ou P2 +P1 : Il atteindra son but car Pierre est
tenace.
NB : Ce qui fait la coordination c’est la réciprocité c’est-à-dire qu’on peut supprimer
ou déplacer l’une des propositions sans que cela ne dérange l’autre. Et pour y arriver il
faut utiliser les conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
o La phrase complexe par subordination
Comme celles complexe par coordination, on trouve à l’intérieur de la phrase
complexe par subordination deux verbes donc deux propositions. Mais, l’une des
propositions a globalement par rapport à l’autre la fonction de complément
circonstanciel (de temps, lieu, cause etc.). Il existe plusieurs formes de proposition
subordonnée.
Ex : P1 : Pierre est tenace. P2 : Il atteindra son but.
Pour faire une phrase complexe par subordination, on dira : P2+ P1= Pierre
atteindra son but puisqu’Il est tenace.
NB : Ce qui fait la subordination c’est la dépendance de l’une des propositions de
l’autre c’est-à-dire qu’on ne peut pas déplacer l’une des propositions sans que cela
n’entraine une incompréhension du sens général de la phrase. Et pour y arriver il faut
utiliser les conjonctions de subordination : puisque, parce que, étant donné que, dès
lors que, alors que, comme etc.

III-4. FORMES DE SUBORDONNEE

Elles ont toutes un sujet et un verbe conjugué à un temps impersonnel. En dehors de


cette ressemblance elles se distinguent les unes des autres par leur structure
syntaxique. Elles ont le plus souvent la fonction de complément d’objet (CO) ou de
complément circonstanciel(CC) car elles en cachent presque toujours un.
o Les subordonnées conjonctives : elles sont introduites par les conjonctions
de subordination (quand, comme, si que, etc.) et les composés du pronom relatif QUE
(pendant que, avant que, lorsque, puisque, etc.). Elles ont aussi la fonction de
19
complément circonstancielle (CC).
Ex : avec CO : Je te parle des mangues que j’ai mangées. (QUE pour COD
des mangues). Ex : avec CC : Je te parle des nuits que j’ai dormi. (QUE pour
CCT des nuits, on peut dire : Je te parle des nuits pendant lesquelles j’ai
dormi).
o Les subordonnées interrogatives : elles commencent par un mot interrogatif
tel que : qui, quel, lequel, quand, comment, combien, si etc.
Ex1 : Dis-moi quand tu partiras ? Ex2 : Dis-moi si tu pourras venir ?

o Les subordonnées relatives : elles commencent par un pronom relatif ou un


adverbe relatif (qui, que, lequel, laquelle, dont, où, etc.). Elles sont toujours
complément du nom appelé antécédent. Mais ils sont exceptionnellement inexprimés.
Ex : Je te présente cet étudiant qui travaille. (Le complément du nom
appelé ici antécédent est : travailleur. On peut dire : je te présente cet
étudiant travailleur.
o Les subordonnées participes : elles se rattachent au verbe principal sans
aucun mot de liaison. Elles sont toujours complément circonstanciel.
EX : La ville prise, on signa la paix. (On peut dire : On signa la paix
lorsque la ville fut prise. Prise : participe passé).

REMARQUE : Confusion à éviter

 Il ne faut jamais confondre quand conjonction de subordination qui signifie


au moment où avec quand adverbe interrogatif qui signifie à quel moment.
Ex1 : Dis-moi quand tu partiras ? (Quand=adverbe interrogatif=A quel
moment).
EX2 : Je te verrai quand tu partiras. (Quand=conjonction de
subordination = au moment où).
 Il ne faut également pas confondre Si conjonction de condition avec Si
conjonction interrogative.
20
EX : Dis-moi si tu partiras ? (Si =conjonction interrogative).
EX : Je te verrai si pars. (Si = conjonction de condition).

 Il ne faut jamais confondre Que pronom relatif avec Que conjonction de


subordination. Le pronom relatif est toujours précédé d’un nom ou d’un pronom
antécédent et à la fonction soit de complément d’objet (CO) soit d’attribut dans la
proposition relative.
Ex : Je vous parle des enfants que vous avez fait partir de la maison.
(Des enfants est le nom antécédent et COI pour lequel le pronom relatif
Que est mis. On pose la question : Je vous parle de QUI ? Le verbe
Parler étant un verbe transitif indirect).
 Au contraire la conjonction Que introduit une proposition subordonnée où elle
n’a aucune fonction.
Ex : Je vous informe que les enfants sont partis de la maison.
 Il ne faut jamais confondre Où adverbe relatif avec Où adverbe interrogatif.
L’adverbe Où est presque toujours précédé d’un antécédent. L’adverbe interrogatif
Où n’a jamais d’antécédent. Il commence la proposition interrogative.
Ex1 : Abidjan est la ville où je suis né. (Ville est l’antécédent. On peut
dire : Abidjan est ma ville natale).
Ex2 : Dis à tes amis où tu es né ? (Ici l’adverbe interrogatif où n’a pas
d’antécédent, il sert à poser une question).

ACTIVITÉS :

EXERCICES

EX 1 : Fais des phrases complexes par coordination en reliant P1 et P2 :


1-P1 : Nous avons des étudiants d’un niveau moyen. P2 : Il faut
obligatoirement les faire travailler davantage.
2-P1 : Nous sommes partis de la maison. P2 : Nous ne pouvions plus le
21
supporter longtemps.
3-P1 : Il sera bientôt 12h00. P2 : Il doit prendre l’avion à cette heure.
4-P1 : Il prend de la banane. P2 : Il Préfère de l’orange.
5-P1 : Ils viennent de voyage. P2 : Ils partent en voyage.

EX 2 : En te servant des phrases de l’EX 1, fais des phrases complexes


par subordination en reliant P1 et P2.

EX 3 : Mets Vrai ou Faux devant les phrases ci-dessous :


1-Ce qui fait la particularité de la phrase complexe par subordination
c’est la réciprocité des phrases.
2- Ce qui fait la particularité de la phrase complexe par coordination
c’est la dépendance d’une des phrases de l’autre.
3-La proposition subordonnée interrogatif a toujours un mot
interrogatif.
4-Le mot Si est toujours adverbe de condition dans une proposition
subordonnée.
5-Le mot QUE est toujours un pronom relatif dans une proposition
subordonnée relative.
6-Le mot Où n’a jamais une autre fonction que celle d’adverbe
interrogatif dans une proposition subordonnée.
7- Les subordonnées participes contiennent toujours un verbe au
participe passé.
8-Le sujet d’un verbe dans une phrase, du point de vue de sa nature
n’est jamais un verbe à l’infinitif.
9-La fonction du pronom relatif QUE est toujours COD.
10-La syntaxe d’une phrase est la disposition de ses constituants en
fonction de leur nation et fonction.

EVALUATION (CC N°3)

22
CHAPITRE IV : CONCORDANCE DES TEMPS DE LA PHRASE
COMPLEXE

IV-1. DÉFINITION ET UTILITÉ

La concordance de temps est l’ensemble des règles grammaticales d’une langue


(française) régissant dans une phrase l’accord en mode des verbes de la
proposition principale et de la proposition subordonnée. En d’autres termes, c’est
un système en grammaire de la langue qui permet la conjugaison logique des
verbes de la proposition subordonnée en fonction de ceux de la principale.
En effet, savoir appliquer les règles de la concordance des temps de la phrase
comportant une proposition principale qui est suivi d’une proposition complétive,
relative ou circonstancielle constitue un passage obligatoire dans l’apprentissage
de la langue française.
Savoir appliquer la règle de la concordance de temps (harmonie entre les temps)
revient à :
-Savoir interpréter les visions temporelles et aspectuelles qu’un sujet énonciateur
donne au procès dans une énonciation,
-savoir adapter la règle de la concordance des temps la nature du texte (récit,
discours, langue courante, langue littéraire, langue familière, langue orale-écrite),
-Savoir identifier les formes de subjonctif (savoir conjuguer à tous les temps du
subjonctif,
-Savoir justifier l’emploi du subjonctif.

IV-2. PRINCIPES DE LA CONCORDANCE DES TEMPS

Dans la pratique normale de la langue, l’emploi des temps obéit à certains


principes. La combinaison des temps où ne fait pas n’importe comment. Le

23
locuteur doit se conformer à la règle d’harmonie : la concordance des temps.
Celle-ci comporte à cette fin des principes dont leur maîtrise facile son
application. En effet, l’un des problèmes réside dans le fait que l’on ne sache pas
toujours à quel temps doit –on mettre le verbe de la proposition complétive dans
une phrase dont le verbe principal est suivi d’une proposition complétive ? pour
trouver la solution, il faut se poser se poser trois questions :
-A quel temps est le verbe de la proposition principale ? Au présent ou au futur, à
un temps passé ou au conditionnel ?
-Comment se situe le procès (l’action exprimée par le verbe de la proposition
subordonnée par apport à celui de la principale); en d’autres termes, quel est le
type de rapport qui existe entre le procès de la principale et celui de la
subordonnée? Il faut chercher à savoir s’il existe un rapport de simultanéité,
d’antériorité ou de postériorité ?
NB : Les temps des verbes s’organisent toujours par rapport au moment où l’on
parle par rapport au temps TO (temps de départ) qui représente le présent (au
moment où l’on parle, où on écrit) et sépare le passé du futur.
Dans quel type de texte ces temps sont employés ? Dans quel type de texte doit –
on combiner les temps ? Dans un texte littéraire ? Oral ? De communication
orale ?
Voyons des principes qui peuvent aider.

IV-2-1. Lorsque la proposition principale est au présent ou au future

Dans ce contexte, il n’y a pas de contrainte : le choix du temps du verbe de la


subordonnée est laissé à l’initiative du sujet énonciateur (celui qui s’exprime ou
écrit). En fonction de la vision qu’il veut donner au procès et du temps du temps
du texte qu’il veut produire. Le sujet énonciateur choisit un des temps de
l’indicatif ou du conditionnel.
Ex : Il affirme qu’il vient (ou est venu ou était venu).
Il affirme qu’il viendrait (ou serait venu).
24
IV-2-2. Lorsque le verbe de la proposition principale est à un temps passé
de l’indicatif ou à un temps du conditionnel

Il y a une contrainte au niveau du choix du temps du verbe de la subordonnée :


les temps tels que le présent, le passé composé, futur simple, futur antérieur ne
peuvent être employés.
Au lieu du présent, il faut employer l’imparfait. Au lieu du passé composé, le
plus-que-parfait. Au lieu du futur simple, le conditionnel présent. Au lieu du
futur antérieur, le conditionnel passé.

IV-2-3. Le verbe de la principale est au présent ou au futur de l’indicatif


o Si le procès de la proposition subordonnée est vu comme contemporaine
(simultanéité) ou ultérieur (postériorité) à celui de la principale, le verbe de la
subordonnée se met au subjonctif présent.
Ex : Je doute qu’il vienne
o Si le procès de la subordonnée est vu comme antérieur à celui de la
proposition principale, le verbe de la subordonnée se met au subjonctif passé.
Ex : Je doute qu’il soit venu.
NB : dans le français classique le subjonctif imparfait peut être employé au lieu
du subjonctif présent dans les propositions subordonnées dépendantes d’une
principale au présent de l’indicatif.
Ex : on craint qu’il n’essuyât pas les larmes de sa mère.

IV-2-4. Lorsque le verbe de la principale est à un temps du passé de


l’indicatif ou à un temps du conditionnel
o Si le procès de la proposition subordonnée est vu comme contemporaine
(simultanée) ou ultérieur (postérieur) à celui de la proposition principale, le verbe
de la proposition subordonnée se met à l’imparfait du subjonctif.
Ex : Je désirais qu’il partît avec moi.
o Si le procès de la proposition subordonnée est vu comme antérieur à
celui de la proposition principale, le verbe de la subordonnée se met au plus que
parfait du subjonctif.
Ex : J’ignorais qu’il fût parti de la maison avant moi.

IV-2-5. Faire la distinction entre l’indicatif et le subjonctif


De façon générale avec le SUBJONCTIF on exprime l’incertitude et avec

25
l’INDICATIF la certitude.
Mais dans un contexte particulier le subjonctif peut exprimer une valeur (volonté
souhait, hypothèse, ordre) particulière.
Ex : J’écris à mon tailleur qu’il m’apportât (incertitude) mes vêtements. = (ordre)
Ex : J’écris à mon tailleur qu’il m’apporte (certitude) mes vêtements. =
(information).
 Remarque : l’emploi du subjonctif en français est toujours motivé c’est-
à-dire justifié. La justification de son l’emploi est pour l’essentiel de deux
ordres : raison syntaxique (obligation de servitude inscrite dans la grammaire de
la langue) et raison sémantique (obligation de respect du sens, signification de
l’idée exprimée).
 Les raisons syntaxiques
- Après certains verbes on emploie le subjonctif. Certains sont toujours suivis du
subjonctif et d’autres le sont du subjonctif aux formes négative et interrogative.
Ex : demander, préférer, exiger, douter … (suivis du subjonctif aux formes
négatives ou non).
Ex : croire, penser… (toujours suivis du subjonctif aux formes négatives).
- Après certaines conjonctions de subordination :
Ex : afin que, avant que, jusqu’à ce que, pour que, après que…
- Après des tournures impersonnelles :
Ex : il est nécessaire que, il est normal que…
- Après les superlatifs :
Ex : C’est le meilleur livre que j’aie lu.
C’est le seul étudiant qui ait vu la voiture.
 Les raisons sémantiques
C’est généralement pour exprimer une incertitude, surtout dans le cas des
expressions figées.
Ex : Advienne que pourra. Que le ciel m’écoute. Etc.

IV-2-6. Importance de la datation de l’événement

Cette session se veut un tableau récapitulatif d’un dernier principe de la


concordance des temps, celui de la datation des événements. Ceux-ci peuvent
être soit d’antériorité récente datée ou non, soit d’antériorité lointaine. Il
important d’en tenir compte afin d’avoir une expression correction aussi bien à
l’écrit qu’à l’oral.

26
Temps du verbe de la proposition subordonnée
Temps du Antériorité Antériorité Antériorité
verbe de la Récente Récente lointaine
proposition daté non daté
principale
1- Présen Passé Passé Plus-que-
t composé composé parfait
2- Imparf Passé Plus-que- Plus-que-
ait antérieur parfait parfait
Plus-que-
parfait
3- Passé Passé Plus-que- Plus-que-
simple antérieur parfait parfait
4- Passé Passé Passé Plus-que-
composé surcomposé composé parfait
Passé Plus-que-
composé parfait

Ex : Dès qu’il a mangé, il s’endort. (Antériorité récente datée)


Ex : Il lit le journal que tu as acheté. (Antériorité récente non datée)
Ex : Elle aime beaucoup les livres que son ami lui avait offerts voilà deux ans.
(Antériorité lointaine).

IV-2-7. Emploi de SI dans la phrase complexe

Voici des formules à connaître :


1- SI + imparfait (Prop. Princ.) + Conditionnel présent (Prop. Sub.) ou
Conditionnel présent (Prop. Princ.) + Conditionnel présent (Prop. Sub.).
Ex : Si tu étais libre, je partirais avec toi.
Ex : Si tu serais libre, je partirais avec toi.

2- SI + imparfait (Prop. Princ.) + Conditionnel passé (Prop. Sub.) ou


Conditionnel présent + Conditionnel passé (Prop. Sub.).
Ex : Si tu étais libre, je serais parti avec toi.
Ex : Si tu serais libre, je serais parti avec toi.

3- SI + plus-que-parfait (Prop. Princ.) + Conditionnel présent (Prop. Sub.)

27
ou Conditionnel passé + Conditionnel présent (Prop. Sub.).
Ex : Si tu avais été libre, je partirais avec toi.
Ex : Si tu aurais été libre, je partirais avec toi.

4- SI + plus-que-parfait (Prop. Princ.) Conditionnel passé (Prop. Sub.) ou


Conditionnel passé (Prop. Princ.) + Conditionnel passé (Prop. Sub.).
Ex : Si tu avais été libre, je serais parti avec toi.
Ex : Si tu aurais été libre, je serais parti avec toi.

ACTIVITÉS :
EXERCICE :

Trouve le temps du verbe de la proposition subordonnée dans les phrases ci-


dessous :
Je pensais qu’il (être)bon.
Si tu avais été là, tu l’(entendre).
Je ne croyais pas qu’il (venir).
Dès qu’il a mangé, il (sortir).
Il affirme qu’il (venir).
Il dit qu’il (venir).
J’ignorais qu’il (partir) de la maison avant moi.
Je savais qu’il (avouer) son crime.
Si tu étais libre, je (partir) avec toi.
Je cherche une maison qui (avoir). (Exprime ici l’incertitude).
Je cherche une maison qui (avoir). (Exprime ici la certitude).
Je cherche un étudiant qui (savoir) parler l’anglais. (Exprime ici
l’incertitude).
Je cherche un étudiant qui (savoir) parler l’anglais. (Exprime ici
l’incertitude).
J’attends qu’on me (faire) des suggestions. (Exprime ici
l’incertitude).
J’attends qu’on me (faire) des suggestions. (Exprime ici la
certitude).
Dès qu’il a bu, il (s’endormir).
Il y a de cela deux semaines qu’il avait bu qu’il (s’endormir).

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ÉVALUATION SOMMATIVE (CT)

CHAPITRE IV : AMELIORER SON EXPRESSION ECRITE ET


ORALE

Pour une partie du cours du SEMESTRE 2

(Voir document)

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