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Unité de Formation et de Recherche
Lettres et Sciences Humaines
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Section de L.E.A./Master 2/S1
Éléments de syntaxe
Éléments de syntaxe
Eléments de syntaxe (CM)
EU Mineure linguistique
Niveau d’enseignement : Master 2, semestre 1
Volume horaire semestriel : 13 heures
Ce cours porte sur l’étude syntaxique de la phrase complexe, et plus précisément sur l’étude de la
subordination en français et en anglais. Après une introduction aux différentes approches de la syntaxe
(grammaire traditionnelle et linguistique) et une présentation des notions fondamentales nécessaires
pour aborder la subordination (les notions de syntagme, de fonction, d’arbre syntaxique, de
subordination), nous traiterons successivement trois grands types de subordonnées en français : les
subordonnées complétives, les subordonnées relatives et les subordonnées circonstancielles.
L’objectif est de fournir aux étudiants les outils principaux de l’analyse syntaxique, qui seront ensuite
appliqués à un certain nombre de problèmes en syntaxe des langues naturelles, notamment sur des
questions en rapport avec la traduction.
Compétences attendues
- connaître la syntaxe du français et de l’anglais ;
- connaître les notions suivantes : syntagmes, catégorie des syntagmes, fonction syntaxique ;
- savoir faire la différence entre approche linguistique et approche traditionnelle en matière de
syntaxe ;
- savoir faire la représentation syntaxique sous forme d’arbre (phrases simples et complexes).
Contenu
I Syntaxe : approche de la grammaire traditionnelle/ approche linguistique
II La notion de syntagme
III La phrase simple
IV La phrase complexe
Repères bibliographiques
DOCUMENT 1
Textes tirés de André Martinet (1970) : « Eléments de linguistique générale », Paris: Armand Colin,
pages 13-15.
On entend souvent dire que le langage humain est articulé. Ceux qui s'expriment ainsi seraient probablement
en peine de définir exactement ce qu'ils entendent par là. Mais il n'est pas douteux que ce terme corresponde à
un trait qui caractérise effectivement toutes les langues. Il convient toutefois de préciser cette notion
d'articulation du langage et de noter qu'elle se manifeste sur deux plans différents : chacune des unités qui
résultent d'une première articulation est en effet articulée à son tour en unités d'un autre type.
La première articulation du langage est celle selon laquelle tout fait d'expérience à transmettre, tout besoin
qu'on désire faire connaître à autrui s'analysent en une suite d'unités douées chacune d'une forme vocale et d'un
sens. Si je souffre de douleurs à la tête, je puis manifester la chose par des cris. Ceux-ci peuvent être
involontaires ; dans ce cas ils relèvent de la physiologie. Ils peuvent aussi être plus ou moins voulus et destinés à
faire connaître mes souffrances à mon entourage. Mais cela ne suffit pas à en faire une communication
linguistique. Chaque cri est inanalysable et correspond à l’ensemble, inanalysé, de la sensation
douloureuse. Tout autre est la situation si je prononce la phrase j'ai mal à la tête. Ici, il n'est aucune des six
unités successives j', ai, mal, à, la, tête qui corresponde à ce que ma douleur a de spécifique. Chacune d'entre
elles peut se retrouver dans de tout autres contextes pour communiquer d'autres faits d'expérience : mal, par
exemple, dans il fait le mal, et tête dans il s'est mis à leur tête. On aperçoit ce que représente d'économie cette
première articulation : on pourrait supposer un système de communication où, à une situation déterminée, à un
fait d'expérience donné correspondrait un cri particulier. Mais il suffit de songer à l'infinie variété de ces
situations et de ces faits d'expérience pour comprendre que, si un tel système devait rendre les mêmes services
que nos langues, il devrait comporter un nombre de signes distincts si considérable que la mémoire de l'homme
ne pourrait les emmagasiner. Quelques milliers d'unités, comme tête, mal, ai, la, largement combinables, nous
permettent de communiquer plus de choses que ne pourraient le faire des millions de cris inarticulés différents.
La première articulation est la façon dont s'ordonne l'expérience commune à tous les membres d'une
communauté linguistique déterminée. Ce n'est que dans le cadre de cette expérience, nécessairement limitée à ce
qui est commun à un nombre considérable d'individus, qu'on communique linguistiquement. L'originalité de la
pensée ne pourra se manifester que dans un agencement inattendu des unités. L'expérience personnelle,
incommunicable dans son unicité, s'analyse en une succession d'unités, chacune de faible spécificité et connue
de tous les membres de la communauté. On ne tendra vers plus de spécificité que par l'adjonction de nouvelles
unités, par exemple en accolant des adjectifs à un nom, des adverbes à un adjectif, de façon générale des
déterminants à un déterminé. C'est dans ce cadre que peut s'exercer la créativité de celui qui parle.
Chacune de ces unités de première articulation présente, nous l'avons vu, un sens et une forme vocale (ou
phonique). Elle ne saurait être analysée en unités successives plus petites douées de sens : l'ensemble tête veut
dire « tête » et l'on ne peut attribuer à tê- et à –te des sens distincts dont la somme serait équivalente à « tête ».
Mais la forme vocale est, elle, analysable en une succession d’unités dont chacune contribue à distinguer tête,
par exemple, d'autres unités comme bête, tante ou terre. C'est ce qu'on désignera comme la deuxième
articulation du langage. Dans le cas de tête, ces unités sont au nombre de trois ; nous pouvons les représenter
au moyen des lettres t e t, placées par convention entre barres obliques, donc /tet/. On aperçoit ce que représente
d'économie cette seconde articulation : si nous devions faire correspondre à chaque unité significative minima
une production vocale spécifique et inanalysable, il nous faudrait en distinguer des milliers, ce qui serait
incompatible avec les latitudes articulatoires et la sensibilité auditive de l'être humain. Grâce à la seconde
articulation, les langues peuvent se contenter de quelques dizaines de productions phoniques distinctes que l'on
combine pour obtenir la forme vocale des unités de première articulation : tête, par exemple, utilise à deux
reprises l'unité phonique que nous représentons au moyen de /t/ avec insertion entre ces deux /t/ d'une autre
unité que nous notons /e/.
4
Introduction générale - révisions
DOCUMENT 2
RAPPEL :
les neuf catégories de mots du français
Vocabulaire :
Les expressions « nature d’un mot », « catégorie d’un mot » et « partie du discours » désignent
la même chose. La coexistence de ces trois expressions résulte de l'existence de différents courants
théoriques en grammaire et linguistique.
Pour l'ensemble des mots du français, on distingue généralement neuf parties du discours, dont le
tableau ci-dessous présente des exemples. En général, on distingue les catégories de mots dites
« lexicales » et les catégories de mots dites « grammaticales ». La dernière catégorie, les interjections,
constitue une catégorie un peu à part, car très hétéroclite.
Attention :
Certaines formes correspondent à des cas d'homonymies1 (mises en gras).
1 On parle d'homonymie lorsque des mots différents s'écrivent ou bien se prononcent de la même façon. Par exemple, la
forme son peut correspondre à trois mots différents en français :
- le mot son évoquant une sensation auditive (baisse le son) ;
- le mot son désignant l'enveloppe des graines de céréale (du pain au son)
- le mot son correspondant au déterminant possessif de 3e personne (il a perdu son chapeau)
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Introduction générale - révisions
DOCUMENT 2 (fin)
Quelques exemples d’homonymies dans les catégories grammaticales : les formes le, la, les
peuvent correspondre soit à des déterminants (le voisin chante / la voisine chante / les voisins
chantent), soit à des pronoms (je le vois / je la vois / je les vois). Ainsi, le en tant que déterminant et le
en tant que pronom correspondent à deux mots distincts. De même, la forme en peut correspondre soit
à un pronom, comme dans j'en veux, soit à une préposition, comme dans Modou habite en Gambie.
Un dernier exemple : la forme ce correspond à un déterminant dans ce chien aboie (c'est bien un
déterminant car il accompagne un nom), mais elle correspond à un pronom dans ce n'est pas grave
(car ici ce remplace un syntagme nominal).
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
DOCUMENT 3
Entre parenthèse est notée l’abréviation usuelle pour chaque catégorie de mots. Ces abréviations
seront régulièrement utilisées dans l’analyse syntaxique des phrases.
français anglais
catégories de mots / word classes /
natures de mots / lexical categories /
parties du discours parts of speech
1) nom (N) Noun (N)
2) verbe (V) Verb (V)
3) adjectif (Adj) Adjective (A)
4) adverbe (Adv) Adverb (Adv)
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5) pronom (Pro) Pronoun ( Pro)
6) déterminant (Dét) Determiner (Det)
7) préposition (Prép) Preposition (P)
8) conjonction (Conj) Conjunction (C)
****************************** ***************************
9) interjection (Int) Interjection
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
DOCUMENT 4
N.B. :
- le syntagme donné en exemple est constitué par l’ensemble des mots en gras de la phrase ;
- la tête de ce syntagme correspond au mot souligné ;
- lorsque, dans une phrase, il y a deux groupes de mots en gras, c’est parce que la phrase contient
deux syntagmes correspondant à la catégorie considérée.
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
DOCUMENT 5
français anglais
phrase (P) Sentence (S)
syntagme (S) Phrase (P)
N.B. : faites attention au faux-ami « phrase » en anglais qui signifie non pas phrase mais syntagme.
français anglais
catégorie de la tête catégorie du syntagme abréviation category of the category of abbreviations
(identique à celle de la du syntagme head the phrase
tête)
nom (N) syntagme nominal SN Noun (N) Noun Phrase NP
verbe (V) syntagme verbal SV Verb (V) Verb Phrase VP
adjectif (Adj) syntagme adjectival Sadj Adjective (A) Adjectival Phrase AP
adverbe (Adv) syntagme adverbial Sadv Adverb Adverbial Phrase AdvP
préposition (Prép) syntagme Sprép Preposition (P) Prepositional Phrase PP
prépositionnel
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
DOCUMENT 6
Pourquoi utilisons-nous dans ce cours deux modes de représentations syntaxiques des phrases, en
boîtes (ci-dessous à gauche) et en arbre (ci-dessous à droite) ? Nous utilisons la représentation en
boîtes pour des raisons pédagogiques : cela aide à vous faire comprendre la structure générale des
phrases dans les langues ; cette structure est une structure d’emboîtements. On a des boîtes
syntaxiques qui sont contenues dans des boîtes syntaxiques plus grandes, un peu à l’image des
poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les autres.
Mais lorsque l’on aborde des phrases plus longues et plus complexes, la représentation syntaxique
en boîtes est moins pratique et surtout elle devient peu compréhensible (il y a trop de boîtes). C’est
pourquoi on utilise alors un mode de représentation syntaxique plus efficace, appelé arbre syntaxique.
Mais, notez bien que ces deux modes de représentations syntaxiques représentent les mêmes choses, à
savoir des relations d’emboîtements entre les éléments de la phrase.
Exemple 1) :
P
SN SV
P
SN
SN SV
SN N V Dét N
| | | |
Ndeye regarde les étoiles Ndeye regarde les étoiles
Exemple 2) :
P
SN SV
SN SPrép
SN
Sidy apporte des fleurs à sa voisine.
N V N Prép N
SN SV
SN Sprép
SN
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
DOCUMENT 6 (suite)
Reprenons l’exemple 1) :
SN SV
SN
N V Dét N
| | | |
Ndeye regarde les étoiles
1) La partie la plus haute de l’arbre, correspondant au symbole P, est appelé la racine de l’arbre. Vous
voyez que les arbres syntaxiques sont des arbres un peu particuliers, puisqu’ils ont leur racine en haut, et les
feuilles (= les mots) en bas !
2) les différentes lignes qui relient les différents niveaux de l'arbre sont appelées branches (il n’y a pas de
« tronc » dans un arbre syntaxique ; il n’y a que des branches) ;
3) en dehors des catégories de mots spécifiées en bas de l'arbre, tous les éléments reliés par les branches
sont appelés des nœuds. Ces nœuds correspondent toujours à des noms de syntagmes (en dehors du nœud le
plus haut qui désigne la phrase). Par exemple, « SV » et « SN » sont des nœuds dans l’arbre ci-dessus ;
4) la façon dont les différentes branches relient les différents nœuds exprime directement les relations
d'emboîtements entre les différents syntagmes de la phrase. Par exemple, la branche qui part du nœud SN le
plus à droite dans l'arbre (correspondant à les étoiles), et qui relie ce SN au SV, signifie que le SN est
contenu dans le SV. C'est parce que le nœud SV est plus haut dans l'arbre que le SN que l'on peut conclure
que c'est le SN qui est contenu dans le SV et non l'inverse ;
SV SN
SN SV
5) on dira qu'un nœud S1 est dominé syntaxiquement par un nœud S2 lorsqu'il y a une branche ou une
suite de branches qui, partant de S1, monte dans l'arbre pour arriver jusqu'à S2. Dans l'exemple ci-dessus, le
SN les étoiles est dominé par le nœud SV, mais également par le nœud P.
6) on dira qu'un nœud S1 est immédiatement dominé syntaxiquement par un autre nœud S2 lorsqu'il y a
une seule branche, sans nœud intermédiaire, qui partant de S1 rejoint S2 en montant dans l'arbre. Dans
l'exemple ci-dessus, le SN les étoiles est immédiatement dominé par le nœud SV, mais ce SN n'est pas
immédiatement dominé par le nœud P (puisqu'entre les nœuds SN et P il y a le nœud intermédiaire SV).
7) les têtes des différents syntagmes sont directement représentées dans l'arbre dans la mesure où elles
correspondent aux mots dont la catégorie est identique à celle des syntagmes qui les contiennent (puisque la
tête donne sa catégorie au syntagme) ;
En résumé, l'arbre syntaxique représente les relations hiérarchiques entre les différents syntagmes contenus
dans la phrase.
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
DOCUMENT 7
La fonction d'un syntagme correspond à une propriété externe du syntagme, alors que la nature
du syntagme (sa catégorie) correspond à une propriété interne.
En conséquence, un syntagme de même nature pourra avoir différentes fonctions parce qu'il pourra
occuper différentes positions hiérarchiques dans les différentes phrases où il sera employé. Par
exemple, le syntagme mon voisin est un syntagme nominal. Ce SN aura la fonction sujet dans la
phrase mon voisin regarde la télé (le SN mon voisin est immédiatement dominé par le nœud P) ; par
contre, ce même SN aura la fonction COD dans la phrase Ndeye observe mon voisin (la position du
SN mon voisin est immédiatement dominée par le nœud SV).
Réciproquement, une même fonction, conçue comme une position hiérarchique, pourra être
occupée par des syntagmes de différentes natures. Par exemple, la fonction attribut peut être occupée
par des Sadj, mais aussi par des SN ou des Sprép, comme l'illustrent les trois exemples ci-dessous
(dans chaque arbre, le syntagme ayant la fonction attribut est noté en gras).
P P
P SN SV SN SV
SN SV SN Sprép
Sadj Sadj SN
Nous observons dans ces trois phrases que le Sadj très grande, le SN un médecin compétent et le
Sprép en colère sont tous les trois immédiatement dominés par un nœud SV dont la tête est un verbe
d’état (ici le verbe être). Ces trois syntagmes sont chacun en position d'attribut du sujet.
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Chapitre I : syntaxe de la phrase simple
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Définitions syntaxiques des 11 fonctions principales traditionnelles
Les fonctions caractérisées par rapport au nœud P
FONCTIONS CARACTERISATION SYNTAXIQUE DES FONCTIONS
1) sujet cette fonction correspond à la position hiérarchique d'un syntagme, généralement
nominal, lorsque la position de ce syntagme est immédiatement dominée par un nœud
P
2) complément cette fonction correspond à la position hiérarchique d'un syntagme, généralement
circonstanciel prépositionnel, adverbial ou nominal, lorsque la position de ce syntagme est
immédiatement dominée par un nœud P
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Chapitre II : syntaxe de la phrase complexe
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On appelle phrase complexe une phrase qui contient plusieurs propositions. Une proposition est un
ensemble de mots organisés autour d’un verbe. En conséquence, dans une phrase, on peut
généralement considérer qu’il y a autant de propositions que de verbes. Si une phrase contient trois
verbes, alors elle contient trois propositions. On distingue plusieurs sortes de phrases complexes.
Phrases complexes
Fatou chante, Nabou Fatou chante et Nabou Modou sait que Ndeye peint.
danse, Ndeye peint. danse.
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Chapitre II : syntaxe de la phrase complexe
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On appelle proposition subordonnée une proposition qui a une fonction par rapport à une autre
proposition dans une phrase complexe. Considérons la phrase suivante :
Il s'agit bien d'une phrase complexe, car elle contient deux verbes (soulignés ici). Comme les
verbes sont au nombre de deux, cette phrase contient deux propositions. Traditionnellement, la
grammaire appelle la première proposition la proposition principale, et la seconde la proposition
subordonnée. En abrégé, on appelle souvent ces propositions : la principale et la subordonnée. La
grammaire les délimite de la façon suivante :
- proposition principale = "Modou a dit" ;
- proposition subordonnée = "que Ndeye aimait ton frère"
Dans cette perspective, les deux propositions sont simplement considérées comme placées l'une à
côté de l'autre ; elles constituent deux ensembles disjoints. En d'autres termes, selon la grammaire
traditionnelle, la subordonnée se trouve à la suite de la principale, elle est donc extérieure à la
proposition principale. Cette analyse repose sur une représentation à une dimension de la structure
syntaxique des phrases (on souligne les différents éléments de la phrase).
Or, par définition, nous avons vu que la subordonnée a une fonction dans la phrase complexe. En
l'occurrence, dans cet exemple, elle a la fonction COD du verbe dire. En effet, elle répond à la
question "Modou a dit quoi ?". De plus, cette subordonnée peut être remplacée par un SN :
Si la subordonnée correspond au COD du verbe dire, elle est donc un complément du verbe dire.
Sa position syntaxique est donc à l'intérieur du SV dont dire est la tête. Or, le verbe dire fait partie de
la proposition principale. Le SV dont il est la tête fait donc aussi partie de la proposition principale.
En conséquence, par différence avec la grammaire traditionnelle, la linguistique propose une autre
analyse basée sur une représentation à deux dimensions de la structure syntaxique des phrases. Selon
cette représentation, la proposition subordonnée est dans le SV qui lui-même est dans la proposition
principale. Donc, la proposition subordonnée n’est pas à côté de la proposition principale ; la
proposition subordonnée est DANS la proposition principale, ce que l’on peut représenter
comme suit :
proposition
principale
proposition
subordonnée
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Chapitre II : syntaxe de la phrase complexe
DOCUMENT 10 (suite)
En conclusion, si du point de vue des places, c'est-à-dire du point de vue des apparences
(représentation à une dimension de la phrase), la subordonnée vient après la principale, par contre, du
point de vue des positions (représentation à deux dimensions de la phrase), la proposition
subordonnée est contenue dans la proposition principale. Dans une représentation en boîte, la
phrase complexe ci-dessus s'analyse de la façon suivante :
P. Princ.
SN SV
P. sub.
Modou a dit que Ndeye aimait ton frère
Pour l'instant, nous n'entrons pas dans le détail de la structure syntaxique de la subordonnée elle-
même. Nous verrons cela plus tard. Si l'on adopte une représentation en arbre syntaxique, la structure
syntaxique de la phrase complexe est la suivante :
P. princ.
SN SV
P. sub.
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Chapitre II : syntaxe de la phrase complexe
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