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Université Alger2

Institut de Traduction
Unité d’enseignement : Introduction à la linguistique
Semestre1, L1
Grps :All & Esp(1, 2,4)
Enseignante : Boumaza

Linguistique historique et comparative :

« Linguistique historique et comparative (fin XVIIIe - début XIXe).


Son objet = l’établissement de la parenté génétique entre les langues »
Les données sur lesquelles se fondent les études comparatives et historiques sont en partie
tout à fait évidentes. Les formes des mots, dans la grande majorité des cas, sont liées d’une
façon purement conventionnelle à leurs référents ou à leurs fonctions sémantiques globales
(l’arbitraire du signe). Certes, il existe des formes onomatopéiques (coucou, cocorico…), mais
le nombre est limité.
Or, on est immédiatement frappé par le fait que, parmi différentes langues, un nombre plus ou
moins important de mots, auxquels il serait difficile d’attribuer une vertu onomatopéique ou
un quelconque symbolisme sonore, et dont les significations sont semblables ou apparentées,
présentent des similitudes frappantes dans leur forme phonétique. Exemples

Lexies/langues Anglais Allemand Français Italien Espagnol


Main Hand Hant main Mano Mano
Vie Life Leben Vie Vita Vida
Eté Summer Sommer Eté Estate Estio
Donner Give Geben Donner Donare Donar

**- Ces exemples montrent que l’anglais et l’allemand d’une part, le français,
l’italien et l’espagnol d’autre part forment deux groupes distincts, à l’intérieur
desquels les termes présentent des ressemblances non seulement de sens, mais
aussi de formes.
Lexies/langues Anglais Allemand Français Italien Espagnol
Pied Foot Fuss Pied Piede Pie
Deux Two Zwei Deux Due Dos
Trois Three Drei Trois Tre Tres
Moi Me Mich Moi Me Me

Ce que l’on voit immédiatement à partir de ce type de comparaison, c’est la


ressemblance des formes de mots, On peut, en effet, trouver dans
pratiquement toutes les langues considérées deux à deux, des paires isolées de
mots ayant une sonorité semblable et le même type de signification.
C’est ce que signifie la définition selon laquelle on dit qu’ « une langue, d’un
point de vue historique, est dérivée d’une langue antérieure, et que les mots
qui la composent sont dérivés de mots antérieurs ».
1°/
p è re - p adre - Va te r - fath e r
pater
*p i tá r (Indo-européen)
2°/
brother - Bru der - bra t
*b h rá ta (Indo-européen)
Ex. soleil, sole, sol, sun, sonnen, sonce, sunce…
Le français, l’italien, l’espagnol ; le portugais, le roumain, le catalan et le
provençal sont appelés langues romanes, dérivées du latin.
Une partie des changements qui se produisent dans l’histoire de toutes les
langues sont des transformations de sens qui affectent certains mots de leur
lexique. L’étude de ces changements sémantiques, tout en n’étant pas une
partie centrale de la linguistique comparative, entre dans l’étude historique des
langues.
Les familles de langues

Les langues indo-européennes


Le classement des langues par familles a été entrepris au XIXe siècle et il a concerné d’abord
la famille des langues indo-européennes. Les linguistes ont pu démontrer l’existence d’une
langue originelle (l’indo-européen) parlée il y a plus de quatre mille ans par un peuple
ignorant l’écriture. Cette langue, accompagnant les migrations du peuple qui la parlait, s’est
répandue à travers l’Europe et l’Asie. Les langues de la famille indo-européenne sont divisées
ci-dessous en groupes (appelés aussi branches ou sous-familles) :

• indo-iranien. En général, ce groupe est séparé en deux sous-groupes :

– le groupe iranien : persan, pashtou (Afghanistan), kurde, etc.

– le groupe indien : hindi, ourdou, bengali, marathi, népali, pendjabi, singhalais, etc.

• romane : latin – langue mère des langues romanes –, espagnol, italien, français, catalan,
portugais, galicien, occitan, roumain, sarde, frioulan, romanche, etc.

• celtique : gallois, breton, gaélique (écossais) et irlandais, etc.

• germanique : allemand, anglais, néerlandais, suédois, danois, norvégien, etc.

• balte : lithuanien, letton.


• slave : russe, polonais, serbe-croate, polonais, tchèque, slovaque, slovène, bulgare,
ukrainien, bulgare, etc. Certaines langues indo-européennes forment un groupe à elles seules :
• l’albanais, • le grec, • l’arménien.
Comme on le voit, les langues indo-européennes couvrent la quasi-totalité de l’Europe. Il est
important toutefois de rappeler que quelques langues parlées en Europe ne sont pas indo-
européennes ! Ce sont les langues suivantes :
– le turc, qui appartient aux langues altaïques (parfois dénommées aussi turco-mongoles).
– le hongrois, le finnois, l’estonien, le lapon, etc., qui font partie des langues finno-
ougriennes.
– le maltais, qui est une langue sémitique.
– le basque, qui est une langue pré-indo-européenne, comme le géorgien et quelques autres
langues du Caucase (le tchétchène, l’ingouche, etc.).

D’autres familles de langues dans le monde : Il existe bien sûr d’autres familles de langues
dans le monde. Voici les principales familles de langues non indo-européennes (par ordre
d’importance du nombre de locuteurs) :

• sino-tibétaine qui regroupe (entre autres) :

– le groupe chinois (chinois, mandarin, cantonais, etc.),

– le groupe tibéto-birman (tibétain, birman, etc.),

– le groupe kadai (thaï-siamois, laotien, etc.)

• austronésienne qui comprend entre autres :

– le groupe malayo-polynésien (malgache, malais, indonésien, tagalog, javanais, etc.).

• chamito-sémitique, qui comprend :

– le groupe chamite (le copte et des langues disparues telles que l’égyptien ancien),

– le groupe sémitique (arabe classique et dialectal, hébreu, amharique, tigrinia, maltais, etc.),
– le groupe berbère (tamazight, kabyle, etc.),

– le groupe tchadique (haoussa, mandara, etc.) et

– le groupe couchitique (somali, galla, afar, etc.). 1 T

• dravidienne : tamoul, malayalam, kannada, télougou, etc.

• japonaise : japonais

• bantoue : swahili, kinyarwanda-kirundi, lingala, zoulou, kikongo, shona, etc.

• nigéro-congolaise : wolof, peul, dioula, malinké, soninké, bambara, etc.

• altaïque comprend 3 groupes :

– le groupe turc (turc, turkmène, ouzbek, azéri, etc.)

-le groupe mongol (khalkha, oïrat, etc.)

– le groupe toungouze (mandchou, lamout, etc.)

• coréenne : coréen

• austro-asiatique : khmer, môn, etc.

• ouralienne comprend 3 groupes dont :

– le groupe finnois (finnois, lapon, etc.)

– le groupe hongrois (hongrois (magyar), etc.)

Quant aux langues amérindiennes, elles ne constituent pas une grande famille. En revanche,
en Amérique du Sud et centrale, on peut distinguer différentes familles comme par exemple
les familles: quechua, maya, tupi-guarani, aymara,arawak,uto-aztèque (nahuatl, etc.).

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