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GRAMMAIRE AVANCEE

TROISIEME ANNEE

COURS 1

.LES TEMPS DU PASSÉ

Les temps du passé en français se répartissent au niveau de la forme en deux


groupes : simple et composé.

1/ LES FORMES SIMPLES :

La forme simple se constitue d’un radical verbal et d’un suffixe d’une


conjugaison (une désinence). L’imparfait et le passé simple sont classés dans
cette catégorie.

A. L’IMPARFAIT

L’imparfait sert principalement à qualifier un procès passé en cours de


réalisation sans préciser les limites de sa réalisation et sans définir ni son
commencement ni sa fin. Il possède néanmoins des fonctions aspectuelles.

VALEURS MODALES DE L’IMPARFAIT


- L’imparfait sert à exprimer l’irréel du présent : (Si j’étais riche, je
ferais le tour du monde)
- Il exprime l’hypothèse possible :(S’il faisait beau demain on irait se
promener)
- IL est utilisé pour exprimer un souhait : (Ah si on gagnait ce match !)
- On l’utilise pour exprimer un regret (Si on avait des enfants !)
- Il peut exprimer une éventualité : (Et s’il se prouvait menteur ?)
- Il s’emploie pour faire une suggestion : (Bon, si on parler plus de
ça ?)
- L’imparfait peut s’utiliser pour exprimer une politesse : (Pardon
madame, je voulais vous demander un renseignement)
- L’imparfait a aussi un effet dramatique : (Je suis arrivé en retard à la
gare juste à l’heure. J’ai couru, couru….une minute de plus je
manquais mon train
- VALEURS ASPECTUELLES DE L’IMPARFAIT
-
- L’imparfait sert à la description du <présent> d’une époque antérieure
: (Avant l’Islam les hommes enterraient leurs filles de peur qu’elles
leur apportent de la honte)
- Il est utilisé comme < arrière-plan > pour les événements ou les
actions : (La nuit était calme, tout le village semblait dormir. Tout à
coup on entendit un cri venant de loin)
- Il peut exprimer la répétition ou l’habitude dans le passé (Tous les
matins, il se levait tôt, prenait son petit déjeuner en solitaire et allait
travailler dans la ferme)
Dans les exemples données on voit que l’imparfait prend une valeur
temporelle quand le procès est envisagé comme possible < hors de l’univers
réel > (Reigel et al, 305.) .Selon ces auteurs < Le caractère analytique et non
délimité de l’imparfait exprime son rôle spécifique dans les textes narratifs
notamment par opposition au passé simple ou composé. L’imparfait ne peut
guère introduire à lui seul un repère temporel nouveau mais il s’appuie
généralement sur un repère temporel installé par un verbe antérieur ou une
indication temporelle (dans ce sens il fonctionne comme un temps<
anaphorique>. Dans un récit il présente des actions soudaines, place les faits
dans un arrière-plan ; commentaire, explication, description etc. (Ibid. 306)
COURS 2
B/ LE PASSÉ SIMPLE
Le passé simple qui n’est plus en usage dans la langue parlée, n’a pas pour
autant disparu dans la langue écrite. Ce temps est appelé aussi passé défini
ou passé factuel (C.Tourratier 199B6 :101). Ce qui veut dire que ce temps
exprime effectivement la temporalité en situant le procès dans le passé. Le
passé simple présente le procès dans une vision globale : il présente à la fois
la borne initiale, la phase médiane et la borne finale. Autrement dit, le procès
est perçu de l’extérieur dans sa globalité, le passé simple traduit l’aspect
global en opposition avec l’imparfait qui exprime l’aspect sécant.

. VALEUR TEMPORELLE DU PASSÉ SIMPLE :

Il est le temps du récit, le temps qui construit une chronologie


événementielle.

Valeurs Aspectuelles du Passé Simple

- IL exprime une action qui a commencé, s’est déroulée et a pris fin :


(l’autre jour je vis un beau paysage ) .
- Il véhicule un aspect limitatif : le procès apparait borné, doté de
limites. (Il partit sans leur dire au revoir)
- On reconnait au passé simple une valeur de ponctualité. Le présente le
procès comme non-duratif, non-répétitif (opposé à l’imparfait) selon
le cas.(Il alla vivre à l’étranger après la mort de sa femme.)
- Le passé simple exprime aussi une succession chronologique ou une
série d’événements qui se succèdent et ou le premier précède le
second et finit quand le second commence : (Le jeune homme écrivit
la lettre et la mise dans une enveloppe et alla à la poste)
- Par rapport à l’imparfait, il exprime une action qui dure moins
longtemps : (Les cartes s’étalaient sur la roche et chacun étudiant un
itinéraire possible. Alors Paul nous proposa un sentier qui évitait les
éboulis trop dangereux)
-
- Le passé simple exprime une action soudaine : « Je me promenai dans
le bois, je vis surgir devant moi un chien. »

Il est à noter que ce temps ne figure pas sur le cursus de grammaire de notre
public. Ils ne le rencontreront qu’en troisième année au cours de littérature.
COURS 3
II. FORMES COMPOSÉES
A. LE PASSÉ COMPOSÉ

Le passé composé est la forme verbale la plus employée par les étudiants
pour décrire les événements du passé.

M. Grevisse décrit le passé composé comme « flou » et « indistinct » car il a


un lien avec le moment de la parole : « le passé composé (passé indéfini)
indique un fait achevé à une époque déterminé ou indéterminé du passé et
que l’on considère comme étant en contact avec le présent » (M Grevisse
1964 : 656). Le passé composé a remplacé dans l’usage courant le passé
simple. Pour certains linguistes dont Riegel, le passé composé a une double
valeur fondamentale. L’une est la valeur temporelle considérée comme un
temps du passé et l’autre est la valeur aspectuelle : accomplie du présent.
Mais le passé composé peut exprimer divers effets de sens.

VALEURS TEMPORELLES DU PASSÉ COMPOSÉ


- Le passé composé sert à localiser le procès dans un passé récent ou
lointain : « Ce matin, je me suis levé tard, j’ai raté le premier cours. »
et « En 1956, le Soudan s’est libéré de la colonisation britannique ».
- Il peut être employé comme temps de narration d’événements passés.
Il exprime une succession d’événements chronologiques : « lundi, AL-
Bachir s’est rendu à Al-Fachir. Il s’est réuni avec les ministres. Il a
été informé sur la situation dans la région…. »
-
. VALEURS ASPECTUELLES DU PASSÉ COMPOSÉ

- Dû à sa forme composé, le passé composé indique l’accompli du


présent « J’ai fait le devoir. Vous voulez le voir ? »
- Il peut exprimer une valeur d’antériorité au présent : « Dès qu’il a
terminé son repas, il boit du café »
- Il sert également à véhiculer une valeur de futur antérieur : « Un peu
de patience, j’ai fini dans un instant ».
- Il est aussi employé pour indiquer une valeur gnomique où il peut
évoquer une vérité générale au sens gnomique : « L’argent n’a jamais
fait le bonheur ».
- Il peut exprimer une nuance de résultat ou de situation acquise dans le
présent :(Manal est arrivée)= Elle est là.
COURS 4
B. LE PLUS- QUE- PARFAIT

Le plus que parfait est la forme composée de l’imparfait de l’indicatif. En


opposition aux autres temps composés, le plus que parfait exprime la notion
d’accompli et d’intériorité par rapport à un autre procès passé.
. VALEURS TEMPORELLES DU PLUS-QUE-PARFAIT

Le plus que parfait marque l’antériorité par rapport au passé (passé composé,
imparfait, passé simple, etc.)

« J’ai lu le livre que tu m’avais donné. »

« Il avait faim, il n’avait pas mangé depuis trois jours. »

«Elle s’installa dans une petite chambre où elle avait fait transporter une
partie de son mobilier. »
. VALEURS ASPECTUELLES DU PLUS-QUE- PARFAIT

- Le plus- que- parfait est utilisé dans le discours rapporté avec le même
sens que celui du passé composé.
« Il m’a dit qu’il avait eu un empêchement. »

- Utilisé après ‘si’ dans une subordonnée conditionnelle, le plus que


parfait exprime l’irréel du passé.

« Si j’avais su qu’il était malade, je serai allé le voir »

- Il s’emploie aussi avec ‘si’ dans un énoncé exclamative pour


exprimer un regret, une reproche ;

« Si j’avais eu de l’argent ! »

« Si tu m’avais écouté ! »

- Il est employé dans des formules de politesse ;

« J’avais voulu vous poser une petite question »

« J’étais venu vous demander un service. »


COURS 5 +6
LE Discours Indirecte ( Rapporté)
Le discours indirect est utilisé pour rapporter des paroles
prononcées au style ou discours direct. Cela entraîne des
transformations grammaticales.

Le discours indirect consiste à rapporter les paroles ou les


pensées de quelqu'un en les subordonnant par la conjonction
« que » à un verbe déclaratif tel que « dire » ou « déclarer ».

Comment transformer le discours direct en discours indirect ?


Cette transformation entraîne des modifications au niveau :
- de la conjugaison : mode et temps peuvent être modifiés ;
- de l'emploi des personnes.
1. Quels sont les changements de mode ?
Je veux la voir, a-t- Elle a dit qu'elle Les modes dans le
elle dit. voulait la voir. discours indirect
sont identiques aux
modes dans le
discours direct.
Arrêtez cet homme, Le gendarme cria Exception :
cria le gendarme. qu'on arrêtât L'impératif est
(d'arrêter) cet remplacé soit par
homme. le subjonctif, soit
par l'infinitif.

2. Quels sont les changements de temps ?


On chante, a-t-elle Elle dit qu'on 1. Si le verbe
dit. chante. introduisant le
discours indirect est
On a chanté, a-t-elle Elle dit qu'on a
au présent ou au
dit. chanté.
futur, aucun
On chantera, a-t-elle Elle dit qu'on changement n'a
dit. chantera. lieu.
Si le verbe
introduisant le
discours indirect est
au passé, on
applique les règles
de la concordance
des temps. Ce qui
nous donne :
Je le sais, déclara la La maman déclara a) l'imparfait à la
maman. qu'elle le savait. place du présent
pour marquer la
simultanéité ;
Je l'ai su, déclara la La maman déclara b) le plus-que-
maman. qu'elle l'avait su. parfait à la place du
passé composé
pour marquer
l'antériorité ;
Je le saurai, déclara La maman déclara c) le futur du passé
la maman. qu'elle le saurait. à la place du futur
pour marquer la
postériorité.
3. Quels sont les changements de personnes ?
J'apporterai mes Elle ajoute qu'elle En général, la 1ère et
livres, ajoute-t-elle. apportera ses la 2e personne sont
livres. remplacées par la
Tu as raison de te
3e personne dans le
plaindre, lui dit mon Mon père lui dit
discours indirect.
père. qu'il avait raison
de se plaindre.
Tu as tort, m'a-t-il Il m'a dit que Mais on gardera la
dit. j'avais tort. 1re personne si les
paroles concernent
le narrateur lui-
même.
Tu es trop jeune, Il avoua que tu De même, on
avoua-t-il. étais trop jeune. gardera la
2e personne si les
paroles concernent
la personne à qui le
narrateur les

Concordance des temps


Style direct Style indirect

présent et imparfait imparfait

Future conditionnel simple

futur antérieur conditionnel passé

passé composé et passé simple plus-que-parfait

subjonctif present subjonctif imparfait

conditionnel présent ou passé conditionnel présent ou passé

Impératif subjonctif présent ou infinitive


Marqueurs de temps et de lieu

Style direct Style indirect

aujourd'hui ce jour-là

Hier la veille

Demain le lendemain

dans quelques jours quelques jours plus tard

jour/semaine/mois prochain(e/s) jour/semaine/mois suivant(e/s)

Ici là / là-bas

Les temps verbaux


Verbe introducteur au présent ou au futur
Lorsque le verbe introducteur est au présent ou au futur de
l'indicatif, on ne modifie pas le temps des verbes au style
indirect :
 il lui dit : « Je suis désolé ». ⇒ Il lui dit qu'il est désolé.
Demain tu diras : « J'aurais mieux fait de t'écouter ». ⇒
Demain tu diras que tu aurais mieux fait de m'écouter.
À noter : les marqueurs de temps et de lieu ne changent pas non
plus dans ce cas.
Verbe introducteur au passé
Lorsque le verbe introducteur est à un temps du passé, quel qu'il
soit, il existe sept cas de figure.
1. Si le verbe au discours direct est au présent ou à
l'imparfait, le verbe passe à l'imparfait au discours
indirect :
o elle m'a dit « J'ai faim ». ⇒ Elle m'a dit
qu'elle avait faim. Elle m'a dit : « J'avais faim ». ⇒
Elle m'a dit qu'elle avait faim.
2. Si le verbe au discours direct est au passé composé ou au
passé simple, le verbe passe au plus-que-parfait au
discours indirect :
o Fabien déclara : « J'ai été le premier sur la ligne
d'arrivée. » ⇒ Fabien déclara qu'il avait été le
premier sur la ligne d'arrivée. Fabien déclara : «
Je fus le premier sur la ligne d'arrivée. » ⇒ Fabien
déclara qu'il avait été le premier sur la ligne
d'arrivée.
3. Si le verbe au discours direct est au plus-que-parfait, le
temps du verbe ne change pas au discours indirect :
o elle a dit : « Il s'était fait mal à l'épaule. » ⇒ Elle a dit
qu'il s'était fait mal à l'épaule.
4. Si le verbe au discours direct est au futur de l'indicatif, le
verbe passe au conditionnel présent au discours indirect :
o l'enfant a affirmé : « Je serai médecin plus tard ». ⇒
L'enfant a affirmé qu'il serait médecin plus tard.
5. Si le verbe au discours direct est au futur antérieur, le
verbe passe au conditionnel passé au discours indirect :
o il a dit : « J'aurai mangé avant de venir. » ⇒ Il a dit
qu'il aurait mangé avant de venir.
6. Si le verbe au discours direct est au subjonctif présent, le
verbe passe au subjonctif imparfait au discours indirect :
o elle m'a dit : « Il faut que tu viennes tôt. » ⇒ Elle m'a dit qu'il
fallait que je vinsse tôt.
7. Si le verbe au discours direct est au conditionnel présent ou au
conditionnel passé, le temps du verbe ne change pas au discours
indirect :
o Julie affirma : « J'aurais dû prendre mon écharpe. » ⇒ Julie
affirma qu'elle aurait dû prendre son écharpe.
Verbe du discours direct à l'impératif
Lorsque le verbe du discours direct est à l'impératif, il existe deux cas de
figure.
1. Le verbe du discours indirect peut passer à l'infinitif (en utilisant «
de ») :
o Ta maman a dit : « Ne mange pas ça. » ⇒ Ta maman a dit de
ne pas manger ça.
2. Le verbe du discours indirect peut passer au mode subjonctif :
o Il lui a demandé : « Parle plus fort. » ⇒ Il lui a demandé
qu'il parle plus fort.

COURS 7

1/ Le Participe Présent
Le participe présent est plus présent à l'écrit qu'à l'oral, il permet
d'alléger les phrases. On l'utilise très souvent dans les lettres
administratives ou professionnelles et dans les médias,
notamment la presse écrite
. Le participe présent exprime une action. Il est formé du radical
du verbe suivi de la terminaison -ant et est invariable. L'adjectif
verbal exprime une qualité. À la différence du participe présent,
il ne peut pas être suivi de compléments du verbe et surtout, il
varie en genre et en nombre

2/

LE CONDITIONNEL
Les grammairiens se sont partagés sur le statut du conditionnel ; certains le
considèrent un mode qui indique le procès dont la réalisation est l a
conséquence d’une condition ; d’autres le traitent comme un temps. < Si l’on
définit le mode comme la manière d’appréhender ou de présenter le procès,
le conditionnel est un mode marquant une certaine distance du locuteur, qui
peut même présenter l’événement comme irréel alors que ce dernier est en
train de se dérouler.> (Leeman Bouix, 1994, 2003 :35). Pour A. Abi Aad <
Le conditionnel du discours est purement modal, il est situé temporellement
par le contexte. Ainsi, alors que le récit n’a qu’un système temporel, le
discours présente deux systèmes : l’un modal, l’autre temporel. (Abi-
Aàd ,2001 :62)

Tantôt considéré comme un temps, tantôt comme un mode, le conditionnel a


plusieurs fonctions :

VALEURS MODALES DU CONDITIONNEL

1/ En emploi libre (proposition indépendante ou principale) ; il peut


exprimer :

-L’imagination : la supposition : (Cela serait trop beau)

- La condition : (Dans ce cas ce serait plus facile)

- L’hypothèse : (Vous pourriez le-lui dire)

- L’atténuation de l’affirmation : (Voudriez-vous bien le faire ?)

- L’incertitude : (Un immeuble devrait être construit là)


- L’indignation ou sentiment fort (Quoi ? Je me sacrifierais pour cet ingrat !)

- Une demande polie :(Pourriez-vous épeler votre nom ?)

-Un conseil :(Tu devrais voir un médecin pour cette migraine)

- Une suggestion :(On dinerait au restaurant ?)

- Un souhait : (J’irais bien en Italie pour les vacances)

2/ Dans les propositions subordonnées, il exprime un fait incertain ou lié à


une condition (On m’a prêté un livre qui serait passionnant) (Je pense que
je l’aimerais) .(S’ il devait venir , il préviendrait d’abord )

-Associé au présent, le conditionnel exprime la possibilité, l’éventuel (Si tu


viens samedi nous ferions un barbecue).

- Avec l’imparfait il insiste sur l’irréel du présent « fait non-réalisé » : (S’il


était là, nous jouerions au tennis)

- Le conditionnel passé exprime l’irréel du passé : (S’il était venu, nous


aurions joué au tennis)

VALEURS TEMPORELLES :

Comme un temps ;

- Avec un verbe principal au passé, le conditionnel exprime le futur du passé,


en raison de la concordance des temps ;(Je pense qu’il viendra demain),
devient (Je pensais qu’il viendrait le lendemain) dans le discours rapporté
- La forme composée du conditionnel joue le rôle d’un futur antérieur :(Je
pense qu’il viendra dès qu’il aura terminé) devient (Je pensais qu’il
viendrait dès qu’il aurait terminé) en style indirecte.
COURS 8
PLACE DE L’ADJECTIF
 L’adjectif est généralement placé derrière le nom qu’il
complète.

Exemple :
le lac gelé
 Les adjectifs de couleur sont toujours placés après le nom.
Exemple :
le tableau noir
 Les adjectifs courts (et souvent employés) sont
généralement placés devant le nom qu’ils
complètent (beau, bon, bref, grand, gros, faux, haut, jeune,
joli, mauvais, meilleur, nouveau, petit, vieux).
Exemple :
la jolie fleur
 Lorsqu’un nom est accompagné de deux adjectifs ou plus,
ils se placent après le nom s’ils sont coordonnés, c’est-à-
dire reliés par une conjonction de coordination (mais,
donc, or, car, et, ou, ni…ni…).
Exemple :
Elle avait un visage beau mais sévère.
S’ils ne sont pas coordonnés, ils encadrent le nom auquel ils se
rapportent.
Exemple :
Elle portait une grande jupe bleue.
 Certains adjectifs peuvent être placés avant ou après le
nom ; leur sens change en fonction de leur position (voir
tableau ci-dessous).
Exemple :
un homme grand
un grand homme

Signification Signification
Adjectif
Placé avant le nom Placé après le nom

Ancient  une maison


ancienne
Signification Signification
Adjectif
Placé avant le nom Placé après le nom

 mon ancienne
maison = une vieille
= aujourd’hui ce maison, qui a de la
n’est plus ma valeur
maison

 un brave  un homme
homme brave
Brave
= un homme gentil = un homme
et serviable courageux

 un homme
 j’en suis
d’un certain
certain certain
âge
= j’en suis sûr
= plutôt âgé

 cher ami  un livre cher


Cher = ami pour qui j’ai = un livre dont le
de l’affection prix est élevé

 une curieuse  un homme


histoire curieux
Curieux
= une histoire = un homme
étrange indiscret

Dernier  la dernière  la semaine


semaine dernière
Signification Signification
Adjectif
Placé avant le nom Placé après le nom

= la semaine
= la dernière
dernière j’étais en
semaine du mois
vacances

 une drôle  une histoire


d'histoire drôle
Drôle
= une histoire = une histoire
bizarre amusante

 un grand
 un homme
homme
grand (seulement grand
avec homme) = un homme
= un homme de
célèbre, important
grande taille
dans l’histoire

 le pauvre  un homme
homme pauvre
Pauvre
= un homme qui est = un homme qui
à plaindre n’est pas riche

 la semaine
 la prochaine prochaine
fois
Prochain = pour les données
= dans une suite de temporelles
choses précises (semaine,
mois, année)
Signification Signification
Adjectif
Placé avant le nom Placé après le nom

 ma propre  ma chambre
Proper chambre propre
= la mienne = qui n’est pas sale

 une pure
formalité  l’air pur
Pur
= une simple = l’air frais
formalité

 un sacré livre
 un livre sacré
Sacré = un livre
incroyable, qui vaut = un livre religieux
le coup d’être lu

 une sale  une chambre


histoire sale
Sale
= une histoire = qui n’est pas
fâcheuse, sordide propre

 il est seul
 la seule fois
Seul = il n’est pas
= l’unique fois
accompagné

Simple  une simple  des gens


chaise simples
= seulement, = des gens
simplement ; c’est
Signification Signification
Adjectif
Placé avant le nom Placé après le nom

modestes, humbles
 un poème
une chaise et pas
simple
autre chose
= un poème qui
n’est pas compliqué

 c’est un vrai  c’est une


problème histoire vraie
Vrai
= un problème = une histoire
important réelle, vécue

.
COURS 9
LE SUBJONCTIF
Le subjonctif forme avec l’indicatif l’ensemble des modes personnels. Alors
que l’indicatif se caractérise par son aptitude à actualiser un procès grâce au
nombre de ses formes, le subjonctif est propre à exprimer un procès présenté
comme l’objet d’un jugement, d’un sentiment, d’une volonté et non comme
un fait que l’on pose en actualisant. Le subjonctif est considéré le mode de
subjectivité ; quand on l’utilise on interprète ; on apprécie ou on juge une
réalité. Il n’y actuellement que deux formes : le présent et le passé.

L’imparfait et le plus que parfait employés à l’époque classique, ne


s’emploient plus aujourd’hui que dans un registre soutenu (ou littéraire) et
essentiellement à la troisième personne du singulier ; ils ont pratiquement
perdu leur valeur sémantique particulière, qui était encore perceptible dans
« la langue classique » (Reigel et al P.321).

Quant à son emploi, le subjonctif est utilisé le plus souvent dans des
propositions subordonnées complétives, relatives ou circonstancielles. Il est
souvent décrit comme le mode de dépendance (ibid. P.321).Mais on peut le
trouver en propositions indépendantes sans (que) dans des cas très limités ;
par exemple : Dieu te bénisse. Vive Le Roi. Il est aussi employé dans des
propositions indépendantes précédé de ( que) ; Exemple :Qu’il reconnaisse
ses devoirs. Qu’on fasse attention à ses actes.

Au niveau sémantique, le subjonctif selon ces mêmes auteurs situe le procès


dans un stade antérieur en cours de génération. G. Guillaume associe le
subjonctif, l’idée de possible par opposition à l’indicatif qui s’associe à
l’idée de probable.

VALEURS DU SUBJONCTIF

- Le subjonctif est employé pour exprimer :

 Un souhait ; « Que Dieu vous protège ! »

 Une supposition ; « Qu’il soit parti sans me le dire, je ne le


connaitrais plus »

 Une affirmation polémique ; « Elle est d’origine Asiatique, que


je le sache »

- Dans les propositions subordonnées, le subjonctif est conditionné par


un élément de la principale qui diffère selon le genre de subordonnée :

 Subordonnée circonstancielle de temps : « Tu lui gardes


l’enfant jusqu'à ce qu’elle revienne. »
 Subordonnée relative : « Je cherche un livre de grammaire qui
soit facile à comprendre.»

 Subordonnée concessive : « Bien qu’il soit intelligent, il n’a


pas eu de bonnes notes. »

 Subordonnée de but : « Parle fort pour que tout le monde


entende. »

 Subordonnée de conséquence : « Il est tellement malade qu’il


ne puisse marcher. »

 Subordonnée conditionnelle : « Je te prête le livre, pourvu que


tu me le rendes demain ».

LES FORMES DU SUBJONCTIF


Comme nous l’avons déjà indiqué, le subjonctif possède deux formes qui
s’opposent sur le plan de l’aspect :

 Le subjonctif présent : c’est la forme qui exprime un procès en cours


de réalisation ou dans l’avenir. Il exprime l’ordre, le souhait, etc.

Quand il marque l’ordre, il complète l’impératif présent à la première


personne du singulier et à la troisième personne du singulier ; et du
pluriel : « Qu’il(s) vienne(nt) vite ».

 Le subjonctif passé : le subjonctif passé complète l’impératif passé


pour exprimer l’ordre. Il situe l’accomplissement du procès dans
l’avenir, à la manière du futur antérieur (ibid. P.328)
En proposition subordonnée, le procès exprimé au subjonctif est repéré par
rapport au verbe principal. Le présent du subjonctif indique un procès
simultané au postérieur au procès dénoté par le verbe principal. Il marque le
présent ou le futur alors que le passé du subjonctif marque l’antériorité par
rapport au verbe principal ou dénoté l’accompli.

« Je ne m’étonne pas qu’il ait échoué, il n’a jamais été sérieux »

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