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- Youssef Chanchah-Feten Rhimi-Anis Bouajina-

Rahma Sarraj
Kaouther Bouzaabia-phillippe Douka- Yesser Hajjaj-Nedia Hammemi-

Les effets économiques du chômage


sur l'économie Tunisienne
http://www.ins.tn/statistiques/153

Analyse :
Le taux de chômage en Tunisie est passé, au premier trimestre de 2021, à 17,8% contre 17,4% au
quatrième trimestre de 2020, selon l’Institut national de la statistique (INS).

Le nombre de chômeurs pour le premier trimestre 2021 s'établit à 742.800 du total de la population
active, contre 725.100 chômeurs pour le quatrième trimestre 2020, a précisé l'INS dans son enquête
nationale sur la population et l’emploi pour les trois premiers mois de 2021.

Selon le rapport, le nombre de la population active a atteint, au premier trimestre de l’année en cours,
4,17 millions contre 4,15 millions au cours du quatrième trimestre de 2020, soit une hausse de 13.100.
La population active est constituée de 2,84 millions d'hommes et 1,32 million de femmes, alors que le
taux d’activité est estimé respectivement à 66,5% et 29,4%, d’après l’INS. L'institut a ajouté que le taux
de chômage parmi les hommes a augmenté de 0,6 point pour atteindre les 15,0%.

Parmi les femmes, le taux a diminué de 1,1 point pour se situer à 23,8% sur l’ensemble du premier
trimestre de 2021. Le taux de chômage parmi les jeunes a atteint les 40,8%, soit 40,4% parmi les hommes
et 41,6% parmi les femmes, d’après les chiffres de l’INS.

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- Youssef Chanchah-Feten Rhimi-Anis Bouajina-
Rahma Sarraj
Kaouther Bouzaabia-phillippe Douka- Yesser Hajjaj-Nedia Hammemi-

Source : Institut National de la Statistique Mise à jour : 11-02-2021

Taux de chômage selon le sexe (%)

Note et Analyse de l’ITCEO n° 67 - Décembre 2020

Niveau de chômage est lié à la conjoncture économique du pays. Il est dû à un ralentissement de


l'activité économique.

Depuis longtemps, en Tunisie le problème du chômage ne cesse d’occuper les esprits des
gouvernements qui se sont succédé. Et malgré tous les efforts fournis à travers les politiques actives de
l’emploi, le taux de chômage reste toujours à un niveau très élevé. Aujourd’hui, le gouvernement se
trouve devant un sérieux dilemme à savoir : continuer à supporter les coûts des politiques actives de
l’emploi sans réaliser de résultats ou entreprendre des réformes structurelles sur le fonctionnement du
marché du travail ?

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Rahma Sarraj
Kaouther Bouzaabia-phillippe Douka- Yesser Hajjaj-Nedia Hammemi-

En Tunisie, le marché du travail est dysfonctionnel et imparfait. Cette option d'analyse conduit à porter
une attention particulière aux politiques du marché du travail, ce qui peut encore améliorer l'efficacité
des opérations de ce dernier. Cela signifie qu'en raison de l'inefficacité institutionnelle du marché du
travail lui-même, les politiques visant à accroître la demande de main-d'œuvre et à réduire l'offre de
main-d'œuvre peuvent avoir moins d'impact.

Le résultat évident de cette réalité est que la rigidité de la réglementation du marché du travail a
provoqué des distorsions qui constituent un obstacle au fonctionnement normal du marché du travail
tunisien. Par conséquent, le droit du travail constitue des restrictions à l'embauche, au licenciement et à
l'adaptation à la volatilité du marché. A cet égard, il est recommandé d'éliminer ces «
dysfonctionnements » afin d'améliorer l'efficacité de fonctionnement du marché du travail ; chercher à
accroître la flexibilité de la main-d'œuvre rendra le fonctionnement normal du mécanisme du marché
du travail tunisien normal et efficace.

Les effets :

La flexibilité de l'emploi ne signifie pas que les employeurs peuvent licencier des employés en toute
liberté. Au contraire, cela signifie un ajustement plus rapide de l'emploi et une plus grande adaptabilité
au marché. En effet, une plus grande liberté d'emploi dans des circonstances favorables. Donc moins
d'obstacles au fonctionnement normal du marché du travail. Il favorise également une plus grande
mobilité des travailleurs et d’avantage de possibilités de modifier l'emploi et les horaires de travail en
fonction des conditions économiques. Pourtant, rechercher la flexibilité est sans doute indispensable,
mais ce n'est pas un miracle pour résoudre le problème du chômage. La réforme du marché du travail
est certes importante, mais elle doit s'accompagner d'autres actions de politique économique. Les
enjeux des prochaines années ne sont donc pas de simples ajustements conjoncturels, mais de
nouveaux cabillauds

ANALYSE EN TERMES DE VULNERABILITE DES MENAGES ET DES MICRO ET TRÉS


PETITES ENTREPRISES

http://www.bsi-economics.org/752-bilan-eco-tunisie-postrevolution-fb

La rigidité des règlementations du marché du travail limite la rotation et accroît la précarité de


l’emploi. Le marché du travail tunisien est considéré comme relativement restrictif et inefficient au
regard des normes internationales.

 Bien qu'il existe des dispositions en matière de licenciement pour motifs économiques et
techniques, en raison de l'incertitude des procédures administratives et juridiques, les coûts de
transaction de l'entreprise sont élevés, de sorte que son application est toujours restreinte.

La rigidité des dispositions relatives à la rupture des contrats réduit la rotation de la main-d’œuvre.
Alors qu’une forte mobilité de la main d’œuvre est généralement associée à une transition structurelle
de l’économie vers des activités plus productives.

L’emploi dans le secteur informel représente 54 % de l’emploi et plus de 40 % des diplômés ont
comme premier emploi un contrat à durée déterminée.

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Une plus grande souplesse et une réglementation plus transparente de licenciement pourrait accroître
la création d’emplois formels et permanents, comme les entreprises intégreront moins de coûts
associés aux risques de licenciement dans leurs politiques de recrutement.

Ainsi nous pouvons conclure que les mécanismes de l’emploi en Tunisie ne fonctionnent pas
normalement et qu’il n’y a pas de logique économique au mouvement du taux de chômage et il est
aujourd’hui urgent de rendre ces mécanismes fonctionnels en flexibilisant le marché de l’emploi.

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