Circuits Électriques Linéaires - Méthodes D'analyse

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: E102 V2

Circuits électriques linéaires


Date de publication :
10 février 2011 - Méthodes d'analyse

Cet article est issu de : Électronique - Photonique | Électronique

par André PACAUD

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Circuits électriques linéaires


Méthodes d’analyse
Par André PACAUD
Ingénieur SUPELEC

1. Différentes méthodes ............................................................................ E 102v2 - 2


1.1 Analyse dans l’espace des temps.............................................................. — 2
1.2 Utilisation de la transformée de Laplace .................................................. — 2
1.3 Cas particulier du régime sinusoïdal......................................................... — 3
2. Diviseur de tension, diviseur de courant.......................................... — 3
3. Théorème de Millman............................................................................. — 4
4. Analyse des circuits par méthodes matricielles ............................ — 4
4.1 Choix des inconnues................................................................................... — 4
4.2 Mise en équation avec N – 1 tensions inconnues .................................... — 4
4.3 Mise en équation avec B – N + 1 courants inconnus ............................... — 5
4.4 Prise en compte des sources liées............................................................. — 5
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4.5 Comparaison entre les deux méthodes .................................................... — 5


5. Analyse par variables d’état................................................................. — 5
5.1 Variables d’état............................................................................................ — 5
5.2 Équations d’état .......................................................................................... — 5
5.3 Résolution des équations d’état ................................................................ — 6
5.4 Exemple d’application de la méthode....................................................... — 7
5.5 Cas particuliers............................................................................................ — 8
5.6 Application : simulation numérique de circuits linéaires ........................ — 8
6. Cas des circuits symétriques ............................................................... — 9
7. Fonctions de transfert d’un circuit .................................................... — 10
7.1 Forme de la fonction de transfert .............................................................. — 10
7.2 Conditions de stabilité d’un circuit ............................................................ — 10
7.3 Réponse en fréquence d’un circuit ............................................................ — 10
8. Considérations énergétiques ............................................................... — 10
8.1 Puissance instantanée ................................................................................ — 10
8.2 Puissances en régime sinusoïdal............................................................... — 10
8.3 Puissance complexe ................................................................................... — 11
8.4 Théorème de Boucherot............................................................................. — 11
8.5 Puissance disponible d’une source ........................................................... — 12
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. E 100

ans le cas le plus général, l’analyse d’un circuit électrique conduit à déter-
D miner les courants circulant dans toutes les branches (ou les tensions aux
bornes de toutes les branches) du circuit en réponse à une ou plusieurs actions
2 - 2011

données.
En fonction de la complexité du circuit d’une part, et d’autre part de la nature
de l’action ou des actions, on est amené à choisir entre différentes méthodes
d’analyse (utilisation de la transformée de Laplace, analyse en temporel, utili-
sation d’une méthode matricielle facilement implémentable sur ordinateur ...).
E 102v2

Le présent article [E102v2] essaie de répondre à ces questions.

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

L’ensemble des articles sur les circuits électriques comprend trois parties :
– [E100v2], Circuits électriques linéaires. Définitions et théorèmes.
– [E102v2], Circuits électriques linéaires. Méthodes d’analyse
– [E104v2], Circuits électriques linéaires. Représentation paramétrique

1. Différentes méthodes Pour t négatif, le courant i(t) continu circule dans R1, la bobine et R2
et a pour valeur i0 :

1.1 Analyse dans l’espace des temps


L’analyse d’un circuit linéaire à constantes localisées conduit à
résoudre (article [E100v2] § 1.6.1.) une équation différentielle La tension v0 aux bornes du condensateur a donc pour valeur :
linéaire à coefficients constants. La résolution de cette équation est
souvent difficile : en effet, il faut commencer par chercher la solu-
tion générale de l’équation sans second membre, calculer ensuite
une solution de l’équation avec second membre et déterminer, en
considérant les conditions initiales, les constantes intervenant Pour t positif, le schéma équivalent du circuit (figure 1b) fait inter-
dans l’expression de la solution générale. On préfère, le plus sou- venir les sources représentant les conditions initiales. Dans l’espace
vent, utiliser la transformation de Laplace ou la notation complexe de Laplace, ces sources, ainsi que la source E0, sont des sources
dans le cas du régime sinusoïdal. continues considérées comme débutant à t nul, et donc de transfor-
mées respectives v0/p, i0/p et E0/p.
Calculons le courant I(p), par exemple, en appliquant le théorème
1.2 Utilisation de la transformée de linéarité et les résultats concernant les ponts diviseurs de tension
de Laplace et de courant (article [E100v2] § 3.2.), il vient :
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La transformation de Laplace est l’outil des systèmes linéaires


analogiques et est très bien adaptée à l’étude des circuits électri-
ques linéaires. En particulier, la prise en compte des conditions ini-
tiales est aisée : il suffit de les considérer comme des sources
« échelon » débutant à t nul. On donne :

Par exemple, la charge initiale q0 d’un condensateur (tension


correspondante v0) peut être modélisée (article [E100v2] § 1.5.2.)
par une source de tension v0 en série avec le condensateur. Cette
source est prise en compte comme toutes les autres sources du Pour simplifier les calculs, il peut être intéressant d’utiliser des
circuit et elle a alors pour transformée v0/p. unités réduites. Choisissons, par exemple d’exprimer les résistan-
ces en centaines d’ohms, le temps en microsecondes et le courant
en milliampères. Il faut donc diviser toutes les impédances par
Illustrons la méthode en considérant le circuit représenté par la R0 = 100, diviser le courant par I0 = 10–3 et diviser le temps par
figure 1. T0 = 10–6.
La source E0 étant continue, on cherche les variations du courant
i(t) lorsque l’on ferme l’interrupteur K à l’instant t égal à 0. Les relations :

donnent :
Avec les nouvelles unités, les éléments du circuit prennent les
valeurs suivantes :
i (t)

R1
L
+
E0 C
On obtient :
K R2

I (p)
Pour calculer la transformation de Laplace inverse, effectuons la
décomposition en éléments simples de I(p).
R1 +
+ v0/p
E0/p i0/p L
Il vient :
C
i(t) = (120 –150 e–0,5t + 60 e–2t) mA pour t > 0 en μs
i(t) = 30 mA pour t < 0
La figure 2 donne les variations du courant i(t).
Figure 1 – Utilisation de la transformée de Laplace

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2. Diviseur de tension,
120 diviseur de courant

Courant (mA)
100
Le courant circulant dans Z2 étant égal au courant circulant dans
Z1 (figure 4), on trouve immédiatement:
80

60

40
Il faut remarquer que la formule est exacte à condition que le
courant qui circule dans Z2 soit le même que celui circulant dans
20
Z1 (pas d’impédance placée en parallèle sur Z2).

0 De la même façon, la tension aux bornes de Y1 étant identique à


–1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 celle aux bornes de Y2 (figure 5), on a la relation :
Temps (µs)

Figure 2 – Variations du courant i(t)


Ces relations sont valables dans l’espace de Laplace, en régime
sinusoïdal et également en temporel dans le cas particulier où les
impédances Z1, Z2 et les admittances Y1, Y2 sont purement résistives.
1.3 Cas particulier du régime sinusoïdal Vérifions le caractère réciproque du circuit représenté par la
Le fonctionnement de circuits simples, en particulier celui de cir- figure 6 en calculant les courants I1 et I2 et en utilisant les propriétés
du diviseur de courant
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cuits séries ou de circuits parallèles, peut être illustré par une


représentation vectorielle : la représentation de Fresnel.
La grandeur sinusoïdale x(t) :

est représentée par un vecteur de module X et d’argument θ (ce


qui revient à représenter l’affixe du nombre complexe ).

Par exemple, analysons (figure 3) le circuit de la figure 12 de l’arti-


cle [E100v2]. Choisissons le courant comme origine des phases (vec-
teur d’argument nul). Le vecteur représentant vR lui est donc
colinéaire et les vecteurs représentant les tensions vC et vL sont en
quadrature (+ 90° pour la bobine et – 90° pour le condensateur). La
somme vectorielle de ces tensions détermine alors e(t). Le
déphasage entre e et i est alors égal à ϕ.

Z1

e Z2 V2
vL

Figure 4 – Pont diviseur de tension

ϕ
vR
i
I I2

Y1 Y2

vC

Figure 5 – Pont diviseur de courant


Figure 3 – Graphe de Fresnel

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

4.1 Choix des inconnues


1 1 2
Pour déterminer le nombre d’inconnues indépendantes, on
commence par définir un arbre pour le circuit : c’est un ensemble
I’
de N – 1 branches du circuit ne formant aucun contour fermé. Par
+
exemple, pour le circuit de la figure 8, on a choisi les branches 2, 3
E (p) 1 I2
et 5 comme branches d’arbre.
Les tensions aux bornes de ces N – 1 branches d’arbre consti-
tuent alors les inconnues indépendantes permettant l’analyse du
circuit. Si le circuit comporte des sources de tension, on a intérêt à
choisir les branches contenant ces sources comme branche
1 1 2 d’arbre : la tension aux bornes de la source n’est plus une incon-
nue et le rang du système est diminué du nombre de sources de
I’’ tension.
+ Les B – (N – 1) branches autres que les branches d’arbre sont les
I1 1 E (p) branches dites de liaisons : chaque branche de liaison constitue,
avec un certain nombre de branches d’arbre, un contour fermé, ne
passant pas plusieurs fois par un même nœud, ce contour étant
appelé maille. La loi de Kirchhoff aux tensions montre que la
connaissance des tensions d’arbre permet alors d’avoir accès aux
Figure 6 – Vérification du caractère réciproque d’un circuit passif tensions des liaisons.
Les B – N + 1 courants de ces liaisons peuvent constituer les
inconnues indépendantes permettant l’analyse du circuit. Si le
circuit comporte des sources de courant, on a intérêt à les pla-
cer dans les liaisons : le courant de liaison n’est alors plus
inconnu (c’est le courant électromoteur de la source de courant)
Z1 Z2 Zn et le rang du système est diminué du nombre de sources de
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V courant.

V1 V2 Vn
4.2 Mise en équation avec N – 1 tensions
inconnues
Figure 7 – Théorème de Millman On considère N – 1 nœuds du circuit et on écrit simplement que,
pour chaque nœud, la somme des courants partant du nœud est
nulle (loi de Kirchhoff). Le choix des N – 1 nœuds est arbitraire en
évitant, toutefois, de choisir, parmi les N – 1 retenus, deux nœuds
3. Théorème de Millman « encadrant » une source de tension.
Par exemple, pour le circuit précédent (figure 8), on peut choisir
Considérons n impédances Zk (admittances correspondantes Yk), les nœuds A, B, C ou B, C et D. En considérant, par exemple, le
toutes connectées entre elles à une extrémité (figure 7) et dont second choix, en faisant intervenir le courant I5 et avec l’identité
l’autre extrémité est connectée à une tension Vk (ce peut être éven- entre V5 et E5, on obtient :
tuellement une source de tension).
En appliquant le théorème de superposition et le résultat du
pont diviseur de tension, la tension V au point de connexion des
impédances s’écrit :

I4 Z4

4. Analyse des circuits V2


I1 Z1 Z2
par méthodes matricielles A
B
C
I5 I6
J6 (p)
Soit un circuit constitué de B branches connectées à N V6
+
nœuds. L’analyse du circuit est complète si on connaît les ten-
E5 (p) Z3
sions aux bornes de ces B branches et les courants circulant
dans celles-ci. Les courants se déduisant des tensions (et réci- V5 V3
proquement), il semble que B inconnues soient nécessaires
pour analyser le circuit. En fait, les branches formant des
mailles et les nœuds étant tous reliés chacun à une ou plusieurs D
branches, la vérification des lois de Kirchhoff montre que le
nombre d’inconnues indépendantes nécessaires à l’analyse du
circuit est inférieur à B. Figure 8 – Mise en équation d’un circuit

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La troisième relation permet de calculer le courant I5 et peut être


mise de côté. Il reste donc à résoudre le système suivant : 5. Analyse par variables
d’état
5.1 Variables d’état
4.3 Mise en équation avec B – N + 1 Les variables d’état d’un système sont un ensemble de n para-
mètres indépendants x1(t), x2(t),…xn(t) tels que la seule donnée
courants inconnus x1(t0), x2(t0),…xn (t0) suffit à décrire, de façon exhaustive, l’état du
système à l’instant t = t0. Cela signifie que n’importe quelle gran-
On considère chaque maille formée par chaque liaison et les
deur du système peut alors être déterminée, à l’instant t0, à partir
branches d’arbre du circuit et on écrit que la somme des tensions
des xi (t0) et des valeurs e1(t0), e2(t0),…em(t0) des actions au même
le long de la maille est nulle (loi de Kirchhoff). On obtient autant de
instant t0 (formulation (1)).
relations que de liaisons, relations que l’on exprime en faisant
intervenir les courants de liaison et les sources : On peut dire que l’ensemble x1(t0), x2(t0),…xn(t0) résume tout le
passé du système de – ∞ à t0.
Les variables d’état sont donc associées à des éléments possé-
dant de la mémoire. Dans le cadre des circuits électriques, les deux
éléments présentant de la mémoire sont le condensateur et la
bobine. On peut donc choisir comme variables d’état pour ces
deux éléments, d’une part la charge (ou la tension aux bornes)
pour le condensateur, et d’autre part, le flux (ou le courant circu-
lant dans la bobine).
La troisième relation permet de calculer la tension V6 et peut L’ensemble des valeurs xi(t0) résumant le passé du système,
être mise de côté. Il reste donc à résoudre le système suivant : l’évolution de celui-ci, pour t supérieur à t0, est donc simplement
fonction des valeurs x1(t0), x2(t0),…xn(t0) et des actions e1(t),
e2(t),…em(t) (pour t supérieur à t0) (formulation (2)).
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5.2 Équations d’état


4.4 Prise en compte des sources liées Déterminons l’évolution des variables d’état entre les instants t
et t+dt. En reprenant la formulation (2), on peut dire que l’évolu-
La prise en compte des sources liées ne pose pas de problème tion dxi de la variable d’état xi entre les instants t et t + dt est une
particulier. Reprenons l’exemple précédent et supposons que la fonction fi des xi(t) et des ek(t) et s’exprime sous la forme :
source de courant est commandée par le courant I1 par la relation :

Regardons comment sont modifiés les systèmes d’équations Dans notre cas particulier des circuits linéaires permanents, la
analysant le circuit. fonction fi est une forme linéaire à coefficients ai et bi réels :
Pour la première méthode, exprimons J6 en fonction des incon-
nues (tensions d’arbre), on a :

La première équation d’état du système s’écrit alors :


Le système matriciel résolvant le circuit devient : x

x est le vecteur d’état :

De la même façon, le second système s’écrit :

e est le vecteur source :


4.5 Comparaison entre les deux
méthodes
Les deux méthodes conduisent à résoudre un système d’équa-
tions linéaires.
Si N – 1 est plus petit que B – N + 1, le nombre de tensions
inconnues est plus faible que le nombre de courants inconnus et la
première méthode est la plus intéressante (rang du système à
résoudre plus faible). A est une matrice de coefficients réels à n lignes et n colonnes.

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B est une matrice de coefficients réels à n lignes et m colonnes.


La formulation (1) montre que la sortie sj s’exprime en fonction i
L
des xi et des ek. En supposant le système linéaire et permanent, la
seconde équation d’état s’écrit alors : + C
e (t) R vR (t)
v

s est le vecteur de sortie :


Figure 9 – Analyse par variables d’état

5.3 Résolution des équations d’état


Pour connaître l’évolution du vecteur de sortie, il suffit de déter-
miner le vecteur d’état en considérant la première équation d’état.
Il faut donc résoudre l’équation matricielle différentielle :
C est une matrice de coefficients réels à p lignes et n colonnes.
D est une matrice de coefficients réels à p lignes et m colonnes.

Remarque : le vecteur d’état n’est pas unique. Par exemple, La résolution de l’équation sans second membre donne la solu-
le nouveau vecteur d’état y obtenu à partir de x et de la matrice tion générale de l’équation :
de transformation M :

où x0 est un vecteur constant d’intégration et eAt est une matrice


satisfait la nouvelle équation d’état : appelée matrice de transition ou matrice fondamentale et notée ϕ(t).
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Appliquons la méthode de variation de la constante x0 pour cal-


culer une solution particulière de l’équation avec second membre.

Considérons le circuit de la figure 9 pour lequel le signal de sortie


est la tension vR(t).
et l’on obtient :
On choisit comme variables d’état le courant i circulant dans la
bobine et la tension v aux bornes du condensateur.
Écrivons les équations du circuit. La tension v aux bornes de L est
égale à :
La solution générale de l’équation d’état s’écrit donc :

Be Be

La somme du courant circulant dans le condensateur et du


Le premier terme caractérise la réponse libre au vecteur d’état
courant i traverse R (tension aux bornes vR égale à e – v)
initial x0 et le second la réponse forcée au vecteur action e(t).
La matrice de transition ϕ(t) est définie théoriquement par la série :

Ces deux relations s’écrivent sous forme matricielle et on obtient la


première équation d’état : où (1) est la matrice unité.
Bien que des logiciels comme MATLAB calculent cette matrice
ϕ(t) sans difficulté, en pratique, on peut utiliser d’autres méthodes
plutôt que de faire la somme des différents termes de la série.
Une première méthode consiste à effectuer un changement de
vecteur d’état (changement de base) de telle sorte que la matrice
Pour écrire la seconde équation d’état, exprimons la sortie vR en A’ obtenue soit diagonale.
fonction de v, i et e : On a alors :

soit sous forme matricielle :

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Une seconde méthode, applicable lorsque les valeurs propres de Le circuit se réduit au circuit de la figure 11a et l’équation d’état
A sont distinctes (pas de valeurs propres multiples) consiste à devient :
appliquer la formule de Sylvester :

est, à un facteur 1/C1 près le courant i1 qui circulerait dans


Une troisième méthode consiste à utiliser la transformée de
Laplace. En prenant la transformée de Laplace des deux membres le condensateur C1.
de l’équation d’état, on obtient :
De la même façon, est, à un facteur 1/L3 près la tension v3
aux bornes de la bobine L3.
On trouve alors :

Cette méthode permet, d’une part de résoudre l’équation d’état


dans le domaine de Laplace et d’autre part, de déterminer la soit :
matrice de transition ϕ(t). En effet, en identifiant les expressions
obtenues pour les vecteurs x(t)] et X(p), on constate que la
matrice :
• La deuxième colonne est déterminée avec les conditions
suivantes :

est la transformée de Laplace de ϕ(t).


qui correspondent au montage de la figure 11b.
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5.4 Exemple d’application de la méthode


L3 i3
R L4 C2
Analysons le circuit représenté par la figure 10 en choisissant i4
comme variables d’état v1, v2, i3, et i4. C1
v2
■ Déterminons les coefficients des matrices A et B colonne par + v1
colonne en procédant de la façon suivante : commençons par la e j
matrice A en éteignant les sources e et j (e et j nuls).
Les coefficients ak1 (k variant de 1 à 4) de la première colonne
sont déterminés en donnant aux variables les valeurs suivantes :

Figure 10 – Exemple d’analyse par variables d’état

v3 v3

v4 v4
R i2 R i2
+ 1
+
1
i1 i1

ak1 ak2

a v1 = 1 ; v2 = 0 ; i3 = 0 ; i4 = 0 b v1 = 0 ; v2 = 1 ; i3 = 0 ; i4 = 0

v3 v3

v4 v4
R i2 R i2
1

1
i1 i1

ak3 ak4

c v1 = 0 ; v2 = 0 ; i3 = 1 ; i4 = 0 d v1 = 0 ; v2 = 0 ; i3 = 0 ; i4 = 1

Figure 11 – Détermination des coefficients akp

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

v3 v3

v4 v4
R i2 R i2

+
i1 i1
1 1

bk1 bk2

Figure 12 – Détermination des coefficients bkp

On trouve alors : ■ La détermination des coefficients des matrices C et D de la


seconde équation d’état pourrait s’effectuer de la même manière.

soit : 5.5 Cas particuliers


Cette méthode d’analyse présente un problème dans le cas de la
présence, dans le circuit étudié, d’une maille capacitive ou d’un
• La troisième colonne est déterminée avec les conditions nœud inductif (figure 13).
suivantes :
Dans les deux cas, les variables ne sont pas indépendantes. En
effet, pour ces circuits, on a les relations :

qui correspondent au montage de la figure 11c.


On trouve alors : Pour lever cette difficulté, on remplace un des éléments (conden-
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sateur ou bobine) par une source liée (tension ou courant).


Par exemple, le condensateur C1 peut être remplacé par une
source de tension commandée dont la f.e.m. v1 est égale à :
soit :

et la bobine L2 peut être remplacée par une source de courant de


• La dernière colonne est déterminée avec les conditions courant électromoteur i2 tel que :
suivantes :

Le rang du système est alors abaissé d’une unité.


qui correspondent au troisième montage de la figure 11d.
On trouve alors :
5.6 Application : simulation numérique
de circuits linéaires
soit : La résolution temporelle des équations d’état donne :

■ Le principe de détermination des coefficients bkp est exactement


le même et conduit aux deux schémas de la figure 12 et l’on
trouve : On peut réaliser une simulation numérique du circuit et évaluer
les variations de x(t) et de s(t) pour t égal à nT (vecteurs x[n] et

i1

La première équation d’état s’écrit donc : v1 v2


L1
L2
+ C1 C2
i2
e C3 v3 j
L3
d
dt i3

a b

Figure 13 – Maille capacitive (a) et nœud inductif (b)

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_____________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES

s[n]), T étant le pas de simulation. Calculons x[n] et x[n + 1] et


exprimons x[n + 1] en fonction du vecteur d’état x[n] et du vecteur 6. Cas des circuits
action e. On obtient : symétriques
Considérons un circuit présentant un axe de symétrie au niveau
de la topologie, des éléments constituant les deux parties symétri-
ques C1 et C2 et de leur valeur. Le circuit est supposé attaqué par
deux sources de tensions e1(t) et e2(t) selon le schéma de la
figure 14.
Un certain nombre de connexions relient les deux parties symé-
soit : triques C1 et C2 du circuit.
Ce type de circuit en réponse aux sources e1 et e2 peut être sim-
plement étudié en considérant la superposition de deux régimes
ou modes particuliers :
nT – le mode commun ou mode pair pour lequel on applique deux
actions identiques ec sur les deux entrées ;
Faisons l’hypothèse que le pas de simulation T est suffisamment – le mode différentiel ou mode impair pour lequel on applique
faible pour que le vecteur action e(t) ne varie pas trop entre nT et des actions opposées ± ed sur les entrées (figure 15).
(n + 1)T. On peut sortir e(τ ) de l’intégrale qui se calcule alors sans
On a imédiatement :
difficulté. On en déduit :
c d c d

(1) soit :

(2) c d
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La simulation numérique du système continu est effectuée en cal-


culant le vecteur d’état à l’instant (n + 1)T connaissant le vecteur d’état Cette décomposition permet d’analyser simplement le circuit,
et le vecteur source à l’instant nT et en utilisant l’équation (1). Le vec- chacun des deux modes étant simple à étudier.
teur de sortie est alors déterminé à l’aide de l’équation (2). Certains En mode commun, vu la symétrie totale du circuit, le courant in
logiciels (MATLAB par exemple) permettent de calculer sans difficulté dans la connexion n doit être égal au courant – in. Ce courant ne
la matrice eAT et sont bien adaptés à ce genre de simulation. peut être que nul et tout se passe comme si la connexion était en
Dans certains cas le calcul de eAT est complexe et l’on peut circuit ouvert. L’étude du mode commun peut donc être effectuée
effectuer un développement de eAT au premier ordre. Il vient : en ne considérant qu’une partie C1, attaquée par ec, toutes les
connexions reliant les deux parties C1 et C2 étant en circuit
ouvert.
Considérons maintenant la tension vmn entre deux connexions
et l’équation s’écrit : et ceci pour le mode différentiel. Multiplions les deux actions ± ed

x x e

Cette relation peut encore s’écrire :

+ +
e1 (t) C1 C2 e2 (t)
soit :

relation d’autant plus justifiée que T est petit. Figure 14 – Étude d’un circuit symétrique

+ in + +
ec (t) C1 C2 ec (t) + ed (t) C1 vmn C2 ed (t)
+

Figure 15 – Superposition d’un mode commun et d’un mode différentiel

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

par le facteur –1. La tension entre les deux connexions devient En utilisant la notation complexe, on a la relation :
alors –vmn (linéarité du circuit). Ce circuit est identique, par symé-
trie au précédent et la tension vmn devant être égale à son oppo- H
sée, ne peut être que nulle. L’étude du mode différentiel peut donc
être effectuée en ne considérant qu’une partie C1, attaquée par ed, H(jω) est la fonction de transfert (transmittance) du circuit en
toutes les connexions reliant les deux parties C1 et C2 étant court- régime sinusoïdal. Elle est simplement obtenue en remplaçant,
circuitées. dans H(p), p par jω. On lui donne souvent le nom de « réponse en
fréquence », Les variations en fréquence de H(jω) sont souvent
représentées dans le plan de Bode :
– variations du module de H(jω) exprimé en décibels
7. Fonctions de transfert ,
d’un circuit – variations de l’argument de H(jω) exprimé le plus souvent en
degrés,
en fonction de la pulsation ω, l’échelle des pulsations étant loga-
7.1 Forme de la fonction de transfert rithmique.

Par exemple, supposons que l’on veuille calculer, pour un circuit


donné initialement au repos (sans conditions initiales), une gran-
deur de sortie s(t) (courant ou tension), en réponse à une action 8. Considérations
e(t). Avec S(p) et E(p) les transformées de Laplace respectives de
s(t) et de e(t), on a : énergétiques
S(p) = H(p) E(p)
H(p) est la fonction de transfert (transmittance) en p du circuit. 8.1 Puissance instantanée
En tenant compte des propriétés évoquées au paragraphe 1, il
est aisé de vérifier que H(p) est une fraction rationnelle en p à coef- Considérons un dipôle alimenté par un générateur induisant un
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ficients réels. courant i(t) dans le dipôle et une tension v(t) à ses bornes avec la
convention définie dans l’article [E100v2] § 1.2.2.. La puissance ins-
tantanée p(t) fournie au dipôle est égale à :
7.2 Conditions de stabilité d’un circuit p(t) = v(t) i(t)

Si le circuit, en dehors de la source e(t), est constitué d’élé-


ments passifs (R, C, L, M, transformateur parfait), le système est 8.2 Puissances en régime sinusoïdal
stable au sens strict : la réponse impulsionnelle (réponse à une
impulsion de Dirac) tend vers 0 quand t tend vers l’infini. Les Considérons maintenant le cas où le générateur attaquant le
pôles de H(p) (valeurs de p rendant H(p) infini) sont alors à partie dipôle est sinusoïdal : i(t) et v(t) sont alors sinusoïdaux et en choi-
réelle négative. sissant l’origine des temps de manière convenable, on a :
Si le circuit ne comporte que des éléments réactifs (L, C, M,
transformateur parfait), la réponse impulsionnelle n’est pas nulle à
l’infini, mais est limitée (stabilité au sens large). Les pôles sont La puissance instantanée s’écrit :
alors simples et situés :
– sur l’axe imaginaire (pôles de la forme + jωk et – jωk) et / ou
– à l’origine (p en facteur au dénominateur de H(p)), et / ou
– à l’infini (degré du numérateur supérieur d’une unité au degré
du dénominateur). La puissance instantanée est la somme :
– d’une puissance dite « moyenne » :
A titre d’exemple, il est aisé de vérifier que le courant circulant
dans un circuit e(t), L, C série, en réponse à e(t) égal à δ(t), impulsion
de Dirac, est une sinusoïde de pulsation et débutant à t nul.
– et d’une puissance dite « fluctuante » :
L’impédance d’un dipôle est une fonction de transfert (rapport
entre la tension aux bornes et le courant injecté). Il en est de
même de l’admittance. L’impédance Z(p) et l’admittance Y(p) étant
des fonctions de transfert inverses l’une de l’autre (article [E100v2]
§ 1.6.2.), les zéros de Z(p) (valeurs de p annulant Z(p)) sont les La grandeur intéressante est la puissance moyenne (valeur
pôles de Y(p). Les zéros de Z(p) et de Y(p) sont donc à partie réelle moyenne de la puissance appliquée au dipôle). Par analogie avec
le courant continu (puissance dissipée égale au simple produit du
négative et ceux situés sur l’axe imaginaire (origine et infini
courant et de la tension), et en faisant intervenir les valeurs effica-
compris) sont simples.
ces Veff et Ieff (définies pour toute fonction périodique comme la
racine carrée de la moyenne du carré de la fonction), on obtient :

7.3 Réponse en fréquence d’un circuit


La réponse en fréquence d’un circuit concerne le régime et il vient :
sinusoïdal : la grandeur d’entrée et la réponse sont sinusoïdales à
la même pulsation ω.

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8.3 Puissance complexe Appliquons le théorème de Tellegen (article [E100v2] § 2.6.) à


ce circuit en considérant les tensions complexes efficaces aux
La puissance faisant intervenir un produit de deux grandeurs (opé- bornes des branches du circuit et les courants complexes effica-
ration non linéaire), la notation complexe n’est pas utilisable telle que. ces et conjugués circulant dans les branches de ce même circuit.
Pour lever la difficulté évoquée, et en considérant les grandeurs com- On a alors :
plexes et on définit la puissance complexe par la relation :

soit :

où * indique la valeur conjuguée et et sont les grandeurs


complexes exprimées définies par :

et
Le premier membre représente la somme des puissances
Avec les valeurs de v(t) et i(t) précédentes, il vient : complexes dissipées dans les éléments passifs. Le second membre
est l’opposé de la somme des puissances complexes dissipées,
c’est-à-dire absorbées, par les sources. Il représente donc la
somme des puissances complexes fournies par les sources.

L’égalité des puissances complexes impose l’égalité des parties


est la somme : réelles et l’égalité des parties imaginaires et le théorème de Bou-
– d’une partie réelle dite « puissance active » : cherot s’énonce ainsi :
La somme des puissances actives fournies par des sources à un
circuit est égale à la somme des puissances actives dissipées dans
les éléments du circuit. Cette puissance active est dissipée dans les
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éléments dissipatifs, c’est-à-dire les résistances.


– d’une partie imaginaire dite « puissance réactive » : De la même façon, la somme des puissances réactives fournies
par des sources à un circuit est égale à la somme des puissances
réactives échangées dans les éléments réactifs du circuit. Cette
puissance réactive est dissipée dans les éléments réactifs
La puissance active est confondue avec la puissance moyenne On alimente le dipôle de la figure 17 par une source de tension
dissipée dans le circuit. idéale sinusoïdale, de pulsation ω = 1 000 rad/s et de f.e.m. de valeur
efficace : Eeff = 10 V. De plus, on donne :
Remarques
µ
• Si le dipôle est purement réactif (constitué d’éléments tels
que L, C, M, transformateur parfait), l’impédance du dipôle Déterminons la valeur de :
est purement imaginaire et la tension v(t) et le courant i(t)
– la puissance active et de la puissance réactive fournie par la source ;
sont en quadrature. Le déphasage ϕ étant égal à ± π/2, la
– la puissance active dissipée dans chaque résistance ;
puissance active, donc la puissance moyenne, est nulle.
– la puissance réactive consommée dans les éléments réactifs.
• La puissance moyenne (ou active) est donc dissipée sous
Soit Z l’impédance du dipôle.
forme de chaleur dans les éléments résistifs. Elle s’exprime
en watts.
• La puissance réactive n’est pas dissipée. Elle correspond à
des échanges d’énergie dans les éléments réactifs et
s’exprime en VAR (Volts Ampères Réactifs).
; ; mS

8.4 Théorème de Boucherot La puissance complexe fournie par la source est égale à
Soit un circuit comprenant des sources sinusoïdales (branches
m) et des éléments passifs (branches n) (figure 16).
Il vient :

a W r

Im In
+
R1 C
E Vm Vn

L R2
Branche m Branche n

Figure 16 – Bilan des puissances dans un circuit Figure 17 – Puissances en régime sinusoïdal

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Ces puissances se répartissent de la façon suivante : interne Zg (figure 18). Cette source est chargée par une impédance
Z. Posons :

a a
; g g g

a a a a La puissance active P dissipée dans Z s’écrit :


r r –
j
r r r r
g g g
On désire que la puissance réactive fournie par la source soit nulle.
Pour cela, on place en série avec le dipôle une impédance Zs pure- On montre sans difficulté que P est maximale si, d’une part,
ment réactive. X = –Xg, et d’autre part si R = Rg, c’est-à-dire si . L’impé-
Pour annuler la puissance réactive fournie par la source, il faut que dance Z est alors dite « adaptée en puissance à la source (E, Zg) ».
cette impédance Zs soit égale à l’opposée de la partie imaginaire de Cette puissance maximale est appelée puissance disponible de la
Z, soit : source (E, Zg) et a pour valeur Pd :
Zs = 50 j Ω qui correspond à Ls = 50 mH
L’impédance totale Z’ et l’admittance totale Y’ ont respectivement
pour valeur 100 Ω et 10 mS.
g g
On trouve alors :
W Pd est la puissance maximale que l’on puisse « extraire » de la
source E, Zg.
On peut calculer la puissance active dissipée dans R1 mais on peut
dire aussi que l’on n’a pas modifié la composition interne du dipôle et
la répartition des puissances dissipées entre R1 et R2 reste la même,
Zg
soit : I
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E V Z
8.5 Puissance disponible d’une source
On considère une source sinusoïdale présentant une force élec-
tromotrice de valeur efficace Eeff exprimée et une impédance Figure 18 – Puissance disponible d’une source

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