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Terminale-Spé21 Mercredi 17 Novembre 2021

Mathématiques
DTL 1 - Correction

E XERCICE 1 13 points
10
On considère la suite (u n ) définie par : u 0 = 5 et, pour tout entier naturel n, u n+1 = 3 − .
un + 4
10
On considère la fonction f définie sur [0 ; +∞] par : f (x) = 3 − .
x +4
On a donc, pour tout entier naturel n, u n+1 = f (u n ).

Partie A

1. Déterminer par le calcul les valeurs exactes de u 1 et u 2 .


10 10 10 27 − 10 17
u 1 = f (u 0 ) = 3 − = 3− = 3− = = .
u0 + 4 5+4 9 9 9
10 10 10 10 9 159 − 90 69
u 2 = f (u 1 ) = 3 − = 3− = 3− = 3− = 3 − 10 × = = .
u1 + 4 17 17 + 36 53 53 53 53
+4
9 9 9
2. Montrer que la fonction f est croissante sur [1 ; +∞].
La fonction f est dérivable sur [1 ; +∞], et pour tout réel x de l’intervalle [1 ; +∞] :
µ ¶
0 10 × 1 10
f (x) = − − 2
= .
(x + 4) (x + 4)2

Or, pour tout réel x de l’intervalle [1 ; +∞], (x + 4)2 > 0.


Donc, pour tout réel x de l’intervalle [1 ; +∞], f 0 (x) > 0.
Donc la fonction f est bien strictement croissante sur l’intervalle [1 ; +∞].

3. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, u n > 1.


On pose P n : “u n > 100 .
Montrons par récurrence que la propriété P n est vraie pour tout entier naturel n.
Initialisation :
u 0 = 5 donc, u 0 > 1.
Donc, P 0 est vraie.
Hérédité :
On suppose que pour un rang n > 0 donné, la propriété P n est vraie. Montrons qu’alors la
propriété P n+1 est vraie aussi.
Par hypothèse, u n > 1.
Et d’après la question précédente, la fonction f est strictement croissante sur [1 ; +∞].
On a donc, f (u n ) > f (1).
10
Or, f (1) = 3 − = 3−2 = 1
1+4
On a donc bien, u n+1 > 1.
Donc la propriété P n est héréditaire.
Conclusion :
¾
P 0 est vraie,
Donc, pour tout entier naturel n, P n est vraie.
P n est héréditaire.

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(1 − u n ) (u n + 2)
4. Démontrer que pour tout entier naturel n, u n+1 − u n = .
un + 4
Pour tout entier naturel n,
10
u n+1 − u n = 3 − − un
un + 4
3u n + 12 − 10 − u n 2 − 4u n
=
un + 4
−u n 2 − u n + 2
= .
un + 4

(1 − u n ) (u n + 2) u n + 2 − u n 2 − 2u n −u n 2 − u n + 2
D’autre part, = = .
un + 4 un + 4 un + 4
Remarque : On aurait aussi pu calculer les racines du polynôme −x 2 − x + 2 (c’est à dire x = 1
ou x = −2) et en déduire une forme factorisée de ce polynôme :
−x 2 − x + 2 = − (x − 1) (x + 2) = (1 − x) (x + 2).
(1 − u n ) (u n + 2)
Donc, pour tout entier naturel n, u n+1 − u n =
un + 4
5. En déduire le sens de variation de la suite (u n ).
On étudie le signe de u n+1 − u n .
D’après la question 3., pour tout entier naturel n, u n > 1.
Donc, d’une part, 0 > 1 − u n , c’est à dire 1 − u n 6 0.
Et d’autre part, u n + 2 > 0, et u n + 4 > 0.
(1 − u n ) (u n + 2)
Donc, pour tout entier naturel n, 6 0.
un + 4
Donc, la suite u n est décroissante.

6. En déduire que la suite (u n ) converge.


D’après la question 3., pour tout entier naturel n, u n > 1, donc la suite (u n ) est minorée par 1.
Et, d’après la question précédente, la suite (u n ) est décroissante.
Donc d’après le théorème de convergence monotone, la suite (u n ) converge.

Partie B
un − 1
On considère la suite (v n ) définie pour tout entier naturel n par : v n = .
un + 2
2 4
1. a. Démontrer que (v n ) est une suite géométrique de raison et de premier terme v 0 = .
5 7
Pour tout entier naturel n,
10 10 2u n + 8 − 10 2u n − 2
3− −1 2−
u n+1 − 1 un + 4 un + 4 un + 4 un + 4
v n+1 = = = = =
u n+1 + 2 10 10 5u n + 20 − 10 5u n + 10
3− +2 5−
un + 4 un + 4 un + 4 un + 4
2u n − 2 u n + 4 2u n − 2 2 (u n − 1) 2 u n − 1 2
= × = = = = vn
u n + 4 5n + 10 5u n + 10 5 (u n + 2) 5 u n + 2 5
2
Donc, la suite (v n ) est bien une suite géométrique de raison
5
u0 − 1 5 − 1 4
et de premier terme v 0 = = = .
u0 + 2 5 + 2 7

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b. Exprimer v n en fonction de n.
D’après la question précédente, pour tout entier nature n,
4 2 n
µ ¶
vn =
7 5
c. En déduire que pour tout entier naturel n, v n 6= 1.
Pour tout entier naturel n,
µ ¶n
4 2 n
µ ¶
2 2 4
< 1 donc, < 1 et d’autre part, < 1. Donc par produit, < 1.
5 5 7 7 5
On a donc bien que, pour tout entier naturel n, v n 6= 1
2v n + 1
2. Démontrer que pour tout entier naturel n, u n = .
1 − vn
Pour tout entier naturel n,
un − 1
vn = ⇐⇒ v n (u n + 2) = u n − 1 ⇐⇒ v n × u n + 2v n = u n − 1 ⇐⇒ 2v n + 1 = u n − v n × u n
un + 2
⇐⇒ u n − v n × u n = 2v n + 1 ⇐⇒ u n (1 − v n ) = 2v n + 1
Or, on a démontré à la question précédente que, pour tout entier naturel n, v n 6= 0.
2v n + 1
On a donc bien que pour tout entier naturel n, u n = .
1 − vn
3. En déduire la limite de la suite (u n ).
µ ¶n
2 2
−1 < < 1 donc, lim = 0, donc par produit, lim 2v n = 0, et lim −v n = 0.
5 n→+∞ 5 n→+∞ n→+∞

Donc par somme, lim 2v n + 1 = 1 et lim 1 − v n = 1.


n→+∞ n→+∞
Donc par quotient, lim u n = 1.
n→+∞

Partie C
On considère l’algorithme ci-contre.
u← 5
1. Après exécution de l’algorithme, quelle valeur est contenue
n← 0
dans la variable n ?
Tant que u> 1,01
n 0 1 2 3 4 5 6 n← n+1
u (à 10−3 ) 5 1,889 1,302 1,114 1,045 1,018 1,007 10
Test u> 1, 01 Vrai Vrai Vrai Vrai Vrai Vrai Faux u← 3−
u+4
Fin Tant que
Donc, après l’exécution de l’algorithme, n=6.
2. À l’aide des parties A et B, interpréter cette valeur.
À partir de u 6 , tous les termes de la suite (u n ) sont strictement inférieurs à 1,01.
Autrement dit, pour tout entier naturel n > 6, u n < 1, 01.

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E XERCICE 2 7 points

On considère un cube ABCDEFGH.


Le points I, J et K sont tels que :
#» 1#» #» 2 # » 2 # » #» 1
AI = − AE, AJ = AB + AD, GK = GC.
2 5 5 4
1. Construire les points I, J, et K sur le cube donné ci-dessous.
#» #» # » #»
2. Exprimer le vecteur AK en fonction des vecteurs AB, AD et AE.
#» #» #»
3. a. Exprimer le vecteur JI en fonction des vecteurs AJ et AI.
#» #» # » #»
b. En déduire l’expression de JI en fonction des vecteurs AB, AD et AE.
#» #» #»
4. a. Exprimer le vecteur JK en fonction des vecteurs AJ et AK.
#» 3 # » 3 # » 3 # »
b. En déduire que JK = AB + AD + AE.
5 5 4
#» #»
5. Déterminer la valeur du réel k tel que JK = k × JI .
6. Que peut-on en déduire ?
7. Pour cette question, toute trace de recherche sera prise en compte.
Montrer que le points J, K, G et E sont coplanaires.

H G

E ×K
F


D C
\
\ J
\ ×
\
| | | |
A B

I
×

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