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La peine capitale entre le pour et le contre.

Pléthore sont les associations humanistes et


abolitionnistes qui militent contre la peine capitale
(guillotine, pendaison, chaise électrique, chambre à
gaz et que sais-je encore  ? ) Or, elle demeure encore
et toujours une méthode punitive planétaire
pratiquée même dans les pays civilisés , qualifiés soi-
disant de démocrates.
Le thème de la peine de mort soulève une
controverse houleuse et divise l’opinion publique en
deux castes radicalement opposés , à savoir les pour
et les contre.
La première équipe réclame à cor et à cri la juste
loi de talion : œil pour œil, dent pour dent, âme pour
âme , vie pour vie. Faute de quoi, certains malfaiteurs
hors-la-loi récidiveraient à tort et à travers. Du coup,
le taux de la criminalité va crescendo.
La seconde catégorie ,quant à elle, proteste
énergiquement et croit dur comme fer que le sang ne
lave jamais le sang, que guérir le mal par le mal est
une aberration irréparable. Le premier apologiste
n’est-il pas Mahatma Gandhi qui oppose son veto ? Il
déclare, à raison, que « l’œil pour œil rendra le monde
aveugle . ».
Pour ma part, j’épouse la thèse de Victor HUGO,
l’abolitionniste par excellence. Il dit et répète pour la
énième fois, à qui veut l' entendre, qu’il faut
absolument abolir ce châtiment barbare, sauvage et
inhumain fait des mains humaines.
L’Homme n’est-il pas créé ici-bas pour vivre
dignement ? Le premier droit humain à l’échelle
universelle n’est-il pas le droit à la vie ? À quoi bon le
massacrer publiquement telle une bête ? Donner le
bonne exemple comme ils prétendent ! Quelle
mascarade ! C’est faut, archi -faux.
À mon humble sens, condamner à mort un
malfaiteur ne mettra point frein à la criminalité. La
preuve, le taux de criminalité va encore et toujours
crescendo malgré les exécutions publiques.
Pourquoi ne pas le gracier, lui accorder une
seconde chance , donc une seconde vie ? Qui sait ? Il
pourrait s'autocorriger. Pourquoi ne pas supplanter
cette sentence de mort par d’autres sanctions
alternatives, entre autres , les galères perpétuelles, les
travaux forcés. « Mais grâce de la vie ! » comme
l’affirme le condamné. « Souffrir plutôt que mourir. »
telle est la devise du commun des mortels.
Le hic, quand on condamne à mort un
malfaiteur, on tue toute sa famille : c’est une
condamnation à mort morale qui laisse des séquelles
psychiques incicatrisables. Dans ce contexte, je cite un
argument religieux : « qui tue une âme, tue
l’humanité entière, qui sauve une âme, sauve
l’humanité entière. »
Dans le Dernier Jour d’un condamné signé
Victor HUGO, le condamné mérite bel et bien
l’amnistie royale ; car il est un père de famille, ayant
trois bouches féminine à nourrir. Le supprimer
publiquement , c’est condamner psychiquement sa
fillette biologique, future orpheline paternelle ; sa
mère alitée et son épouse grabataire : trois
innocentes victimes des lois humaines qui manquent
d’humanisme.
Accordons une seconde chance au malfaiteur ,
donc une nouvelle vie : il s'autocritiquera
certainement, s’autocorrigera et regrettera
amèrement son forfait suite à ses calvaires psychiques
dans le noir de son cachot. L’autocritique, comme le
signale Mao Tsé TOUNG, « est le premier pas vers la
réforme ».
Vive la grâce ! Tous pour l' abolitionnisme !
Luttons tous contre la peine de mort !
signé M. Hassan ELWARRAQI

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