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ADMINISTRATION

DES MÉDICAMENTS
Cynthia TIGALEKOU INF PhD

1
7 bons
• Le bon médicament
• La bonne dose
• Le bon client
• La bonne voie d’administration
• Le bon moment
• La bonne documentation
• La bonne surveillance

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Voie d’administration Formes galéniques

Gélules
Comprimés (à avaler ou
Voie orale (per os) effervescent)
Sachets
Capsules
Sirops

Crème
Voie cutanée Pommade
Lotion
Patch
Voie parentérale
Intra Veineux (IV) Perfusion
Intra Musculaire (IM) Implant
Sous Cutané (SC)

Administration et galénique
Voie d’administration Formes galéniques

Voie rectale Suppositoires


Lavements

Voie sublinguale Lyocs


Gouttes

Voie pulmonaire Inhalateur

Voie nasale Spray

Voies « muqueuses » Gouttes, collyres, spray, ovules…


Oculaire – auriculaire - vaginale

Administration et galénique
INJECTIONS
PARENTÉRALES
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Définition
• Une injection parentérale est l’introduction dans l’organisme de
substances médicamenteuses par une autre voie que le tube
digestif (per os), au moyen d’une seringue et d’une aiguille

• On distingue quatre types voies relevant des soins infirmiers:


• L’intraveineuse (IV): pour une absorption très rapide
• L’intramusculaire (IM): pour une absorption rapide
• La sous-cutanée (SC): pour l’absorption lente
• L’intradermique (ID): pour des réactions cutanées

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Cadre réglementaire
• Les injections parentérales sont des soins infirmiers relevant de la
prescription médicale

• L’infirmier/la sage-femme est habileté à pratiquer les actes


suivants soit en application d’une prescription médicale qui, sauf
urgence, est écrite, datée et signée, soit en application d’un
protocole écrit, préalablement établi, daté et signé par un
médecin

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Indications et buts
• Les injections parentérales permettent d’obtenir une action plus
rapide que par voie entérale car:
• Le passage des médicaments dans la circulation sanguine est plus rapide
• La dose injectée est parfaitement connue et atteint presque totalement les
organes cibles

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Indications et buts
• La voie parentérale permet également d’éviter:
• L’irritation de la muqueuse digestive
• Le goût désagréable de certains médicaments
• Les troubles digestifs induits par certains traitements: nausées (antibiotiques),
ulcération gastrique (corticoïdes)
• Les fausses routes lors des troubles de déglutition

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Principes généraux
• Avant toute injection:
• Informer le patient sur l’intérêt et le déroulement du soin
• S’assurer de l’absence d’allergie ou toute autre contre-indication chez le
patient
• Vérifier la prescription médicale ou le protocole écrits, datés et signés
• Vérifier la nature du produit (lire sur l’emballage), la date de péremption,
l’intégrité et le mode d’emploi (ex. solvant à utiliser)
• Anticiper la douleur: ex. patch anesthésiants locaux, etc.

• Après l’injection:
• Ne jamais recapuchonner une aiguille qui a été en contact avec un patient
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Recapuchonner une aiguille

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Matériel
• Les substances médicamenteuses
• Poudre à reconstituer ou liquide
• Solvant adapté, le cas échéant
• Ampoules ou flacons (verre ou plastique)
• Certains produits conditionnés en seringues prêtes à l’emploi (ex. héparines
de bas poids moléculaire)
• Les seringues
• En plastiques
• Stériles, à usage unique
• De contenance variable (1 ml, 2ml, 5 ml, 10 ml, 20 ml, 50 ml)

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Matériel
• Les seringues à insuline ou à tuberculine sont graduées en unités
internationales (UI) à raison de 100 UI/ml

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Matériel
• Les aiguilles
• Stériles, à usage uniques sécurisées ou non
• Différentes longueurs et calibres (gauges) selon la voie d’administration

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Matériel
• Différentes couleurs correspondant à des normes ISO
• Aiguilles pompeuses ou trocarts: blancs, gris ou rose
• Aiguilles à IM: vert
• Aiguilles à IV: noir ou bleu
• Aiguilles à SC: orange
• Il existe également des aiguilles
épicrâniennes pour les IV

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Autre matériel
• L’hygiène des mains • Plateau ou chariot de soins,
• Compresses stériles pour désinfecté
désinfection des ampoules ou • Matériel d’injection préparé dans
flacon le poste de soins
• Antiseptique alcoolique pour la • Compresses stériles ou non selon
désinfection des ampoules et des l’injection
flacons • Antiseptique
• Haricot et/ou poubelles DAOM et • Gants non stériles à usage unique
DASRI
• Selon le type d’injection, petit
• Collecteur à aiguilles pansement

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DÉROULEMENT DU
SOIN
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INTRADERMIQUE
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L’intradermique
• Définition: c’est l’introduction dans le derme d’une substance
chimique ou biologique souvent très concentrée, susceptible
d’entraîner de fortes réaction, d’où le choix d’une voie lente
d’absorption

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Définition
• Une injection intradermique est l’administration d’un
médicament dans le derme de la peau, situé juste en dessous de
l’épiderme.
• Un petit volume de liquide, par exemple 0,1 à 0,3 ml est
habituellement injecté.
• Ce mode d’administration se retrouve fréquemment dans les
tests d’allergie, le test à la tuberculine et quelques vaccins.
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L’intradermique

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Matériel nécessaire
• Plan de soins, dossier ou ordonnance
• Seringue à tuberculine ou pour seringue pour injection sous-
cutanée
• Aiguille fine 26 ou 27 ou 28
• Tampons désinfectants, ouate
• Solution médicamenteuse (ampoule ou fiole)
• Gants non-stériles
Sites de l’injection intradermique
• Les sites utilisés pour les injections intradermiques sont :
• la région interne de l’avant-bras,
• la partie supérieure de la poitrine
• le dos du client sous la ceinture scapulaire.

• La face interne de l’avant-bras est généralement la région la plus


utilisée, car elle est peu pigmentée et a peu de poils, ce qui
facilite l’observation des réactions à l’injection.
Voie intradermique
• Surface interne de l’avant bras: placer une main au dessus du poignet et l’autre
à 3 ou 4 doigts du pli du coude
• Étirer la peau du site d’injection avec le pouce ou
l’index de la main non dominante
• Tenir l’aiguille à un angle de 10° à 15°
• Faire pénétrer l’aiguille à 3mm
• Le biseau vers le haut
• Injecter lentement le médicament
• S’assurer qu’une petite bulle d’environ 6 mm de
haut se forme
• Éviter de masser le point d’injection

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SOUS-CUTANÉE
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Définition
• L'injection sous-cutanée (S/C) est
l'administration d'un produit
médicamenteux présenté sous
forme injectable dans le tissu
cellulaire sous-cutané.
Indications de l’injection sous
cutanée
• Absorption lente : le tissu sous-cutané est moins vascularisé que le
tissu musculaire
• Insulinothérapie;
• Toutes substances isotoniques;
• Anticoagulants ( en péri-ombilical);
• Certains vaccins.
Risques et complications
• Ecchymose.
• Douleur.
• Choc anaphylactique : réaction allergique.
• Lipodystrophies dues à des injections répétées au même endroit.
• Altération de l'état cutané.
• Abcès septique dû au non respect des règles d’asepsie.
Précautions à prendre
 Respecter les règles d’asepsie

 Respecter les lieux d’injections

 Respecter la dose de médicament

 Respecter l’horaire en cas d’injections répétées

 Varier chaque jour le lieu d’injection pour faciliter


l’absorption du produit injecté.
Voie sous-cutanée
• Injection dans le bras: se représenter une ligne
reliant l’articulation du coude à celle de
l’épaule et diviser cette ligne en 3 parties
égales. L’injection doit être administrée dans le
tiers médian de cette ligne

• Injection dans la cuisse: se représenter une


ligne centrale reliant l’articulation du genou à
celle de la hanche et diviser cette ligne en 3
parties égales. L’injection doit être administrée
dans le tiers médian de cette ligne
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Voie sous-cutanée
• Injection périombilicale: se représenter
une horloge dont le point central serait
l’ombilic.
• Délimiter un espace d’une largeur de
deux doigts (environ 3 cm) tout autour
de l’ombilic.
• L’injection doit être administrée autour
de l’ombilic à l’extérieur de cette
portion de 3 cm

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Voie sous-cutanée
• Prendre la seringue avec le pouce et l’index, comme
un crayon
• Pincer ou tendre la peau avec le pouce et l’index de
la main non dominante
• L’injection doit être administrée dans un pli cutané
d’environ 2,5 cm
• Si le client est obèse: tendre la peau
• Si le client est maigre: pincer la peau
• Introduire rapidement l’aiguille à un angle de 90°
• Relâcher la peau
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INTRAMUSCULAIRE
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Définition
• C’est une technique qui consiste à introduire une solution
médicamenteuse dans le tissu musculaire
Le tissu musculaire
Sites de l’injection intramusculaire
Muscle
deltoïde
Muscle
fessier
postérieur

Muscle
Muscle fessier
fessier antérieur
externe
Sites de l’injection intramusculaire
Muscle
deltoïde
Muscle
fessier
postérieur

Muscle
Muscle fessier
fessier antérieur
externe
Site ventroglutéal ou muscle fessier antérieur

• Demander à l'usager de se placer en


position latérale, du côté opposé au
site d'injection, avec le genou
supérieur fléchi vers le thorax

• Il y aura une protrusion du trochanter

• Placer la paume de la main sur le


grand trochanter de l'usager, avec les
doigts pointés vers le haut 51
Site ventroglutéal ou muscle fessier antérieur

• Placer l'index sur l'épine iliaque


antériosupérieure
• Étirer le majeur latéralement vers la fesse
de l'usager
• Palper la crête de l'ilion et presser le site
sous cette crête
• L'index et le majeur forment un V
• Repérer le site d'injection à l'intérieur du
triangle formé par l'index, le majeur et
l'ilion. 52
Site deltoïde

• Demander à l'usager de se placer en position


assise ou allongée

• Placer 2 à 4 doigts de la main sur la partie


supérieure du muscle et repérer l'acromion
avec l'auriculaire

• Écarter le pouce vers la partie inférieure du


muscle située à la ligne axillaire

• Repérer le site à l'intérieur de la zone


délimitée, environ 5 cm sous l'acromion et la
ligne axillaire 53
Site vastus lateralis ou muscle vaste externe

• Demander à l'usager de se placer en


position allongée ou assise

• Diviser la région située entre le grand


trochanter fémoral et le condyle fémoral
latéral en trois parties

• Repérer le site à la partie médiane latérale


de la cuisse

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Site rectus femoris ou muscle droit antérieur de la
cuisse

• Demander à l'usager de se placer en


position assise ou allongée

• Situer la portion médiane sur la face


antérieure de la cuisse entre le trochanter
et le genou

• Repérer le site au centre du tiers médian


antérieur de la cuisse

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Site dorsoglutéal ou muscle fessier
postérieur
• Injection dans le muscle fessier postérieur:
installer le client en position de décubitus
latéral

• Diviser la fesse en 4 comme suit: se


représenter une ligne partant de la base
du pli interfessier vers la crêtre iliaque et
une autre divisant la fesse de façon
verticale en son milieu.

• L’injection doit être administrée dans le


quadrant supéroexterne 56
Tendre la peau

Pincer si maigre

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59
Angle et technique d'injection

• une injection rapide ainsi qu'un


retrait rapide de l'aiguille

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Injection intramusculaire réussie

61
Problèmes pouvant être rencontrés
lors d'une injection intramusculaire

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ADMINISTRER UN MÉDICAMENT
PAR VOIE INTRAMUSCULAIRE À UN
NOURRISSON ET À UN ENFANT DE 1
À 15 ANS
63
• Ne pas injecter dans le site
dorsogluteal ou muscle fessier
postérieur chez un enfant de
moins de 3 ans

• le muscle est peu développé chez


les enfants qui ne marchent pas
depuis au moins 1 an

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• Privilégier le site vastus lateralis
ou muscle vaste externe qui est
mieux développé chez le
nourrisson et le jeune enfant

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Les types de produits utilisés
• Les solutés liposolubles
• Les solutés isotoniques
• Les suspensions et émulsions injectables
Indications de l’injection IM
• En substitution à la voie orale pour les
• médicaments irritants ou neutralisés par le suc digestif;
• En cas d’obstacles à la déglutition
• Pour les patients inconscients
• Possibilité d’injection des substances huileuses qui sont contre
indiqués par voie intraveineuse
Incidents et accidents de l’injection IM
• L’infection (liée essentiellement au non respect des règles
d’asepsie)
• L’intolérance au médicament (réaction allergique ou choc
anaphylactique)
• La précipitation de produits injectables en cas de mélange de
deux produits (risque de cristallisation du produit à l’intérieur du
muscle)
• Lésion nerveuse ou paralysie nerveuse
Important
• Respecter l’heure de l’injection;
• Ne jamais injecter dans un tissu rougi, enflé portant une cicatrice
ou durci;
• Respecter le lieu de l’injection;
• Respecter les règles d’asepsie;
• Eviter l’injection IM chez les patients sous anticoagulants;
• Ne diluer les médicaments en poudre qu’au moment de l’emploi
et injecter immédiatement
INJECTION INTRAVEINEUSE

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Définition
• L'injection intraveineuse directe (IVD) est
l'administration directement dans une veine d'un produit
médicamenteux présenté sous forme injectable.
Le choix de la veine
• Le choix de la voie veineuse se fait dans les situations suivantes:
• Action très rapide.
• Médicament qui peut être caustique pour les tissus sous cutané et musculaire
(douleur, œdème, nécrose…).
• Action de contraste ( en radiologie).

• Chez l’adulte on choisit généralement la veine la plus saillante et la


plus accessible:
• Veine du pli du coude
• Veine de l’avant bras
• Veine du dos de la main
Les types des veines du membre supérieur
Eléments de surveillance
• Surveiller le point de ponction.
• Surveiller les réactions possibles du patient après l'injection.
• En cas de concentration trop importante pouvant irriter la paroi
des vaisseaux, il est nécessaire de diluer le médicament dans la
perfusion.
Les complications
• Hématome.
• Douleur.
• Choc anaphylactique : réaction allergique.
• Extravasation ( le passage de produits intraveineux d'un vaisseau
sanguin vers les tissus environnants).
• Stopper l'injection, prévenir le médecin.
Précaution à prendre
• Pour prévenir l’infection il faut:
• Retirer immédiatement le liquide dès que l’ampoule est ouverte
• Ne pas toucher le col de l’ampoule avec l’aiguille;
• Eviter de toucher la tige du piston;
• Garder l’embout toujours recouvert par l’emballage de la seringue ou par
l’aiguille.

• Lors d’une injection intraveineuse le malade doit être toujours


allongé.
ADMINISTRATION DES
MÉDICAMENTS PAR VOIE
VEINEUSE PÉRIPHÉRIQUE
77
78
L'injection intraveineuse directe (IVD)
• IVD est l'administration directement dans une veine d'un produit
médicamenteux présenté sous forme injectable.

• Immobiliser la veine en maintenant la peau en dessous du lieu


d’injection.
• Avertir le malade;
• Piquer ( le biseau de l’aiguille tourné vers le haut ainsi que la
graduation de la seringue).
• Enlever le garrot;
• Injecter le produit lentement
79
Risques et complications
• Infectieux :
• en introduisant un corps étranger dans un vaisseau sanguin, on crée
une porte d’entrée pour les germes

• Embolie gazeuse :
• il faut purger la tubulure et les raccords au moment de la préparation
de la perfusion afin de ne pas laisser l’air s’introduire dans les veines.
Cela peut créer des convulsions, un coma, des séquelles
neurologiques… Un soudain déficit moteur ou trouble de la vue doit
alerter.
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Risques et complications (suite )
• OAP : cela peut arriver lorsque le débit de perfusion est trop
rapide sur une quantité importante de produit administré. Le
corps reçoit alors trop d’apports liquidiens.

• On peut déceler cette erreur en observant la diurèse : elle est


fortement augmentée.

• Dans ce cas une surveillance s’impose pour repérer la survenue


malheureuse de signes d’OAP.
SURVEILLANCE
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TRAÇABILITÉ
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INSCRIPTION DES MEDICAMENTS
• Noter les particularités relatives à la médication
• Vérifier les signes vitaux, le site d’injection
• La réaction du client : effet désiré et effets secondaires

• Mentionner lorsque le client refuse de prendre un médicament et


connaitre la raison du refus, s’assurer qu’il est informé des
conséquences de sa décision et mentionner le refus au dossier.

• Mentionner si l’état clinique du client justifie qu’on ne donne pas


le médicament.
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INSCRIPTION DES MEDICAMENTS
• Mentionner quand le médicament n’est pas disponible au
moment voulu.

• Pour un médicament qu’on administre au besoin, mentionner :


• La condition du client qui en justifie la nécessité
• Le détail de la médication administrée ou une expression signifiant que le
client a reçu un médicament prescrit au besoin
• L’effet observé

• Les autres réactions que le client présente


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INSCRIPTION DES MEDICAMENTS
• EXEMPLE #1 :
• 22h00 T°39,40C, diaphorèse, FC 108
• 22h10 Antipyrétique donné (Paracétamol 500mg per os)
• 23h25 T°38,5°C, diaphorèse diminué, FC 92

• EXEMPLE #2 :
• 8h30 Refuse de prendre sulfate de fer. Dit que ça constipe
• 10h00 Ne veut pas prendre Dicloflénac 25 mg. Se plaint de brûlures
épigastriques.
• 10h00 Clonidine 0,1 mg non donnée. TA 90/60 mm Hg. Dr SON avisé
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Tableau pour administration d’un
médicament injectable
Injections Seringues Calibres de Longueur de Quantité Angle d’injection
l’aguille l’aiguille maximum
injectable
Intradermique Tuberculine (1 ml) 25 à 27 0,75 à 1,75 0,1 à 0,3 10 à 15°
cm ml
Sous-cutané Insuline ou 23 à 27 G chez 0,75 à 1,5 cm 1 à 3 ml 45º si le pli cutané
tuberculine (1ml) l'adulte (adulte) ≤2,5 cm
1 à 2 ml 26 à 30 G chez 0,5 ml 90º si le pli cutané
l'enfant (enfant) ≥ 5 cm
Intramusculaire 3 ml (adulte) 21-22 (adultes) 2,5 – 3,7 cm 3 ml fessier 90°
1 ml (nourrisson et les 22 à 25 (enfants) (adultes) et cuisse
jeunes enfants) 2,5 cm 1 ml
(enfants) deltoïde
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POSE ET SURVEILLANCE DE
VOIE VEINEUSE
PÉRIPHÉRIQUE
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Définition et cadre réglementaire
• Le cathétérisme veineux périphérique consiste en
l’introduction dans le système veineux d’un cathéter
court par voie transcutanée
• La pose d’un cathéter veineux court périphérique est
un geste infirmier, sur prescription médicale
• Il s’agit d’un « dispositif intravasculaire destiné à être
introduit partiellement ou totalement ou implanté dans
le système cardiovasculaire à des fins de diagnostic
et/ou thérapeutique »
90
Indications et buts
• La voie veineuse périphérique doit être utilisée pour des
indications thérapeutique ou diagnostiques bien définies:
• Les situations qui engagent le pronostic vital ou fonctionnel
• Les médicaments dont l’administration veineuse est exclusive
• Les cas où l’utilisation de la voie orale est impossible: apport
hydrique et/ou électrolytiques, traitement médicamenteux,
nutrition parentale, transfusion de produits sanguins labiles

91
• Selon le comité des dispositifs médicaux stériles
(Codims, 2007), la perfusion « garde-veine » n’est
pas une indication de perfusion veineuse
systématique, elle n’est pas médicalement
pertinente, d’autant que ses bénéfices peuvent
être inférieurs aux risques (capital veineux rare
et/ou médiocre, surveillance insuffisante
favorisant reflux, extravasation et bactérienne)

92
• Les indications de la mise en place de ces dispositifs
invasifs doivent être limitées au maximum, en pensant
dans chaque cas les risques et les bénéfices attendus

• La pose et l’entretien d’une voie veineuse périphérique


dans des conditions d’asepsie optimales permettent
d’éviter les risques d’infections nosocomiales, tout en
améliorant le confort du patient (prise en compte de la
douleur)
93
Contre-indications
• Ne pas piquer:
• Du côté porteur d’une fistule artérioveineuse
• Du côté porteur d’une prothèse orthopédique ou vasculaire
• Du côté d’un curage ganglionnaire, axillaire ou d’une radiothérapie
• Du côté hémiplégique
• Un membre porteur de lésions du revêtement cutané ou présentant
un foyer infectieux à proximité du site d’insertion

94
Critères de choix du site de ponction
• Le choix du site de ponction dépend du :
• Choix du membre de la ponction(absence de fistule artério-veineuse,
curage ganglionnaire, articulation…)
• Le réseau veineux distal sera privilégié pour une meilleure conservation du
capital veineux;
• Types de perfusion envisagés: transfusions et perfusions à grands débits, il
faut préférer une voie de gros calibre.
• Les sites de perfusion aux membres inférieurs doivent être évités
• Toute perfusion posée aux membres inférieurs doit être remplacée dès
qu’un abord plus satisfaisant est possible
Philippe Reinert, 2006
Choix du soluté de perfusion
Concentrations des solutés
• Les solutés se différencient par la quantité et la taille des
molécules dissoutes par rapport au plasma:
• Hypotoniques : moins de molécules que de plasma.
• Isotoniques : pas de différence avec le plasma.
• Hypertoniques : plus de molécules que dans le plasma.
Catégories des solutés
Les cristalloïdes Les colloïdes

• Contiennent des particules de petites tailles • Contiennent des grosses molécules qui
(sels minéraux, glucose) qui sortent restent dans les vaisseaux pendant un
rapidement des vaisseaux et passe dans le certain temps et attirent l'eau des
liquide interstitiel.
liquides interstitiels.
• Leur effet est lié à leur osmolalité car ils n'ont
pas de protéines. Ils sont rapidement • Ils ont un fort pouvoir d'expansion
éliminés par les reins. volémique avec une efficacité
prolongée.
• Exemples:
• Exemples: Plasmion; Voluven et
• Sérum glucosé à 2,5 %, 5%, 10%, 30% Albumine.
• Sérum salé hypertonique à 7,5 %;
• Sérum salé isotonique à 0,9 %;
• Bicarbonate de sodium à 4,2 % et 8,4 %;
• Ringer lactate et Mannitol.
Choix du cathéter
• Le choix du cathéter dépend du patient, du lieu de
pose (capital veineux), de l’infusat, du débit souhaité,
de la durée de la perfusion et du calibre de la veine à
ponctionner

101
Les calibres de cathéters existants

102
Les cathéters courts
Couleur Gauge Diamètre Débit maximal
Jaune 24 Gauges 0,65 mm 24 ml/min
Bleu 22 Gauges 0,75 mm 33 ml/min
Rose 20 Gauges 0,95 mm 63 ml/min
Vert 18 Gauges 1,15 mm 110 ml/min
Gris 16 Gauges 1,55 mm 215 ml/min
Orange 14 Gauges 1,85 mm 315 ml/min

103
Matériel
• Sur un chariot ou un plateau nettoyé et • Gants non stériles à usage unique
désinfecté: • Soluté préparé et étiqueté, avec
• Crème anesthésique ou patch type tubulure purgée disposant d’un robinet
Emla à plusieurs voies
• Sacchrose 70% (nouveau-né et enfant • Pied à perfusion nettoyé et désinfecté
de moins de 2 mois) • Collecteur pour objets piquants,
• Antiseptique alccolique (et savon anti- tranchants coupants
septique)
• Pansement adhésif
• Garrot propre et desinfecté • Cathéter veineux périphérique de
• Compresses stériles calibre adapté

104
Préparation cutanée du site
d’insertion
• Elle se déroule en deux temps
• Dépilation en fonction de la pilosité (tondeuse
électrique, ne pas raser: risque infectieux)
• Réaliser une antisepsie cutanée selon la méthode de
l’escargot
• Le temps de contact de l’antiseptique doit être
respecté: au moins 30 s

105
106
Choix du site d’insertion du cathéter
• Le site préférentiel d’insertion du cathéter est le bras: gauche
pour les droitiers, droit pour les gauchers
• Il est recommandé de piquer le plus bas possible sur le
membre afin de préserver le capital veineux en amont
• Il est possible d’utiliser la main, de dessus du pied ou les veines
épicrâniennes (chez le nouveau-né)
• Il faut éviter de poser le cathéter en regard d’une articulation
‘poignet, coude), la flexion provoquant une coudure, avec
ralentissement du débit de perfusion et risque d’obturation de
la lumière du cathéter par formation d’un caillot
107
Pose proprement dite
• Réaliser une friction des mains avec SHA
• Poser le garrot
• Repérer la veine par palpation
• Préparer la peau du patient
• Réaliser une friction des mains avec SHA
• Enfiler les gants:
• Non stériles, s’il n’y a pas de nouvelle palpation du point de
ponction
• Stériles, permettant la palpation de ponction
108
Pose proprement dite
• Introduire le cathéter en formant un angle de 30° avec
la peau
• Faire progresser le cathéter dans la veine,
parallèlement à la peau, sur 1 cm environ
• Le reflux de sang dans l’embase du cathéter montre
que celui-ci est bien positionné dans la veine

109
Pose proprement dite
• Déposer une compresse stérile sous le cathéter
• Monter le cathéter en le faisant coulisser le long du
mandrin, sans le désadapter totalement
• Lorsque la garde du cathéter est au contact de la
peau, ôter le garrot, actionner le dispositif de retrait

110
Pose proprement dite
• Appuyer fortement sur le trajet de la veine, 5 à 10 cm
en amont du cathéter, pour empêcher le reflux sanguin
• Déposer le mandrin dans le collecteur OPTC
• Connecter la ligne veineuse, vérifier le reflux et réfler le
débit d soluté perfusé
• Appliquer le pansement transparent en y incluant le
cathéter et le prolongateur

111
Pose proprement dite
• Assurer une fixation simple de la tubulure (absence de
boucle sous le pansement, tubulure fixée à distance du
point d’émergence)
• Noter la date de pose du cathéter sur le pansement, à
distance du point d’insertion du cathéter
• Ranger le matériel
• Noter dans le dossier patient
• Vérifier le débit par le comptage des gouttees ainsi que le
volume écoulé 15 mn après la pose
112
113
Branchements sur la ligne de
perfusion
• Les flacons ou poches de perfusion doivent être
préparés juste avant la pose ou au plus prêt de la pose
• Le délai entre la préparation et la pose de la perfusion
ne doit pas excéder 1h
• Préparer et apposer ensuite l’étiquetage du flacon qui
doit comporter:
• le nom et le dosage du produit utilisé,
• le débit de perfusion

114
Niveau de liquide requis dans la
chambre de perfusion

115
Manipulations
• Toute manipulation doit être réalisée le plus possible en
système clos
• Toute manipulation du cathéter et de l’ensemble du
dispositif de perfusion nécessite de réaliser l’hygiène des
mains
• Les embouts et robinets doivent être désinfectés avant
leur manipulation avec une compresse stérile
imprégnée d’antiseptique alcoolique
116
Entretien et surveillance
• Assurer une surveillance pluriquotidienne du cathéter et
de l’ensemble du dispositif de perfusion
• Remplacer les tubulure après chaque administration de
produit sanguin labile et dans les 24 h suivant
l’administration d’émulsions lipidiques
• Dépister les signes d’infection (rougeur, chaleur,
douleur, induration, œdème, sérosités, pus, fièvre,
frisson, sueurs)
117
Entretien et surveillance
• Vérifier la perméabilité en recherchant un reflux et/ou
en constatant l’absence de diffusion extravasculaire
• Changer de site en cas d’obstruction (les manœuvres
de désobstruction sous pression sont déconseillés)

118
Entretien et surveillance
• Changer l’ensemble (pansement, ligne principale,
cathéter) toutes les 96h (4 jours) en changeant de site
d’insertion
• Chez le patient au capital veineux limité, il est possible
de laisser en place le cathéter pour une durée plus
longue
• Chez l’enfant, ne pas changer systématiquement un
cathéter, le changement se fait en cas de signes de
complications
119
Surveillance et évaluation

• Vérifier le point de ponction et l’absence de signe


d’inflammation : douleur, rougeur, chaleur, œdème.
• Vérifier la perméabilité et l’intégrité de la perfusion.
• Vérifier le débit.
• Vérifier que la ligne de perfusion ne soit pas coudée.
• Surveiller la température.
• Changer le cathéter veineux court toutes les 72 heures.
Risques et complications
• Infectieux :
• en introduisant un corps étranger dans un vaisseau sanguin, on crée
une porte d’entrée pour les germes

• Embolie gazeuse :
• il faut purger la tubulure et les raccords au moment de la préparation
de la perfusion afin de ne pas laisser l’air s’introduire dans les veines.
Cela peut créer des convulsions, un coma, des séquelles
neurologiques… Un soudain déficit moteur ou trouble de la vue doit
alerter.
121
Risques et complications (suite )
• OAP : cela peut arriver lorsque le débit de perfusion est trop
rapide sur une quantité importante de produit administré. Le
corps reçoit alors trop d’apports liquidiens.

• On peut déceler cette erreur en observant la diurèse : elle est


fortement augmentée.

• Dans ce cas une surveillance s’impose pour repérer la survenue


malheureuse de signes d’OAP.
Risques et complications (suite)
• Œdème.
• Extravasation.
• Hématome.
• Obstruction de la perfusion.
• Adhérence du mandrin.
• Douleur : parfois on peut poser un patch Emla.
• Risques inhérents aux traitements eux-mêmes.
CALCUL DE DÉBIT
124
Calcul de débit
• Le débit désigne une quantité de liquide exprimé dans
une unité choisie, qui s’écoule dans un temps donné
• Il est appliqué pour connaître la vitesse d’administration
d’une solution injectée par voie intraveineuse
• Selon le type de dispositif utilisé, le débit pourra être
exprimé en:
• Gouttes par minute: perfusion avec tubulure simple

125
calcul de débit
• Il est réalisé à partir de la formule suivante:

𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑚𝑙 𝑥 𝑐𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑒𝑢𝑟


• Débit=
𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑚𝑖𝑛

• Le débit est arrondi à l’unité

126
calcul de débit
• Il repose sur le principe de standardisation européen
• 1 ml = 20 gouttes
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑚𝑙 𝑥 20 𝑔𝑜𝑢𝑡𝑡𝑒𝑠
• Débit=
𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑚𝑖𝑛
• Il convient de convertir les quantités de solutés,
données en millilitres, en gouttes et les heures en
minutes lorsqu’elles ne le sont pas avant d’appliquer la
formule

127
Exemple: calcul de débit
• Perfusion de chlorure de sodium à 0,9% à administrer à
un adulte: 1,5 L pour 24 h
• Première étape: convertir les litres en millilitres
• 1,5L = 1500 ml

128
Exemple: calcul de débit
• Deuxième étape: convertir les heures en minutes
• 1h = 60 min
• Donc 24h x 60 = 1440 min

• Troisième étape: calculer le débit en utilisant la formule


𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑚𝑙 𝑣 𝑥 20 1500 𝑥 20
• Débit= = = =
𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑇 1440
20,833 Débit= 21 gouttes/min
129
Exemple: calcul de débit
• Pour une perfusion de 1L à passer en 12 h

• N.B. pour les produits sanguins labiles administrés avec un


transfuseur, la règle à retenir et à appliquer est que 1ml =
15 gouttes

130
INSTALLATION ET IRRIGATION
D’UN BOUCHON À INJECTIONS
INTERMITTENTES
131
132
133
134
135
136
CALCULS DE DOSES
137
Objectifs
• Savoir effectuer un calcul de dose en regard d’une prescription
médicale relève de la compétence infirmière à part entière, au
quotidien.
• Si le médecin est responsable du choix des produits qu’il prescrit,
de leur voie d’administration et de leur posologie, l’infirmier est
responsable quant à leur dispensation, en application de la
prescription médicale
• Il doit être en mesure de procéder, sans erreur, à des conversions
et à des calculs de concentration, de dosage et de débits

138
Calcul de la concentration d’un
produit
• La concentration est la quantité d’un principe actif dissoute dans
un volume donné
• Les unités de base mises en rapport pour exprimer une
concentration sont le gramme et le millilitre
• Lorsqu’on dit qu’un produit est dosé à x%, cela signifie qu’il
contient x grammes de principe actif pour 100 ml
• La masse totale en grammes de principe actif pourra donc être
précisément calculée, à partir du volume total de la solution, en
utilisant la règle de 3 ou produit en croix

139
Rappel des principes échelles de
conversion
g dg cg mg 1 g
(gramme) (décigramme) (centigramme) (milligramme) (microgramme)
ou  (gamma)

g dg cg mg
1 0 0 0

140
Unités internationales (UI)
Héparine sodique 1 ml = 50 mg = 5 000 UI
Insuline (de tout type) 1 ml = 100 UI
Tuberculine 1 ml = 100 UI

141
Exemple
• Nous disposons d’un flacon de gouttes, en solution aqueuse,
concentré à 15g/100ml de principe actif
• Le médecin prescrit l’administration de 75 mg par prise, trois fois
par jour
• L’objectif est de calculer la quantité équivalente, en ml, à
prélever pour une prise

142
Exemple
• Nous disposons d’un flacon •1g = 1000 mg
de gouttes, en solution •xg = 75mg
aqueuse, concentré à
15g/100ml de principe actif
• Le médecin prescrit • xg x 1000 mg = 1g x 75 mg
l’administration de 75 mg par
pris, trois fois par jour 1 𝑔 𝑥 75 𝑚𝑔
• xg=
• L’objectif est de calculer la 1000 𝑚𝑔
quantité équivalente, en ml, • x = 0,075 g
à prélever pour une prise

143
• Me Gladys, 28 ans, doit recevoir de la Colchymicine®
(antibiotique) en IM à la dose de 500 UI / Kg / jour, en 3 fois. Elle
pèse 45 Kg. La Colchymicine® se présente en flacon de 5000 UI
de produit actif à diluer dans 3 ml de solvant.

• Quel volume (en ml) Me G reçoit-elle à chaque injection ?

144
• Me Gladys, 28 ans, doit recevoir de • 500 x 45 = 22 500 UI/ jr
la Colchymicine® (antibiotique) en
IM à la dose de 500 UI / Kg / jour, en
3 fois. Elle pèse 45 Kg. La
Colchymicine® se présente en • 5000 UI = 3ml
flacon de 5000 UI de produit actif à
diluer dans 3 ml de solvant. • 22 500 UI = x ml

• Quel volume (en ml) Me G reçoit-elle 22 500 𝑈𝐼 𝑥 3𝑚𝑙


à chaque injection ? • X ml = = 13,5ml
5000 𝑈𝐼

• 13,5ml/3 = 4,5 ml

145
• Tom, 4 mois pesant 6,090 Kg présente une hyperthermie à 38°9.
Le médecin prescrit du Paracétamol® per os à raison de : 50
mg/Kg/24h.
• Sachant que les sachets sont dosés à 0,1 gr. et que la
thérapeutique est à administrer en systématique toutes les 8
heures.
• Expliquez comment vous lui administrez ce traitement. ?

146
• Tom, 4 mois pesant 6,090 Kg • 50 mg x 6,090 kg = 304,5 mg/24hr
présente une hyperthermie à
38°9. Le médecin prescrit du • 304,5 mg = xg
Paracétamol® per os à raison
de : 50 mg/Kg/24h. • 1000 mg = 1g
• Sachant que les sachets sont
dosés à 0,1 gr. et que la • Xg =
304,5𝑚𝑔 𝑥 1𝑔
= 0,3045 g
thérapeutique est à administrer 1000 𝑚𝑔

en systématique toutes les 8


heures. • 0,3045gr/ 3 = 0,1015 gr (1 sachet)
• Expliquez comment vous lui
administrez ce traitement. ?

147
• Pour Lucas qui pèse 14 Kg , il a été prescrit une antibiothérapie
avec Clamoxyl® (Famille des Béta lactamines) à faire en IVD à
8h et à 20 h. Sachant que la posologie est de 60 mg/kg/24 h et
que vous disposez de flacon de poudre lyophilisée à 1gr et
d’ampoules de solvant de 5ml.

• Expliquez la Dose et la Quantité (volume) injectées ?

148
• Pour Lucas qui pèse 14 Kg , il a été • 14 kg x 60 mg/kg = 840 mg
prescrit une antibiothérapie avec
Clamoxyl® (Famille des Béta lactamines)
à faire en IVD à 8h et à 20 h. Sachant • 840 mg = xg
que la posologie est de 60 mg/kg/24 h et • 1000 mg = 1 g
que vous disposez de flacon de poudre
lyophilisée à 1gr et d’ampoules de
solvant de 5ml. • X = 840/1000 = 0,84 g

• Expliquez la Dose et la Quantité (volume) • 1 g = 5 ml


injectées ? • 0,84 g = x ml

• Quantité = 2,1 ml • X = (5ml x 0,84g)/1g = 4,2 ml


• Dose= 0,42 g
• X = 4,2/2 = 2,1 ml

149
• Romain 8 ans 28 kg, est hospitalisé pour malaise. En cours
d’hospitalisation il présente une convulsion généralisée qui
motive la prescription de VALIUM® (Benzodiazépine) : 0,5 mg/kg
en intra rectal (Ampoules de 2 ml dosées à 10 mg.) en une seule
administration

• Calculez la dose et le volume de VALIUM® à administrer.

• Calculez combien d’ampoule vous utiliserez.


150
• Le Médecin prescrit une perfusion : 500 ml de soluté Glucosé à
5% 1 g Nacl / Litre 1 g KCl / Litre A passer en 24 H Pour la
perfusion, vous disposez des ampoules suivantes : - poche de
soluté de 500 ml - ampoule de 10 ml de NaCl à 20 % - ampoule
de 10 ml de KCl à 10 %
• 1. Calculer en ml le volume des électrolytes à ajouter dans la
perfusion
• 2. Calculer le débit de la perfusion

151
• Le Médecin prescrit une • 20% = 20 g pour 100 • 10% = 10 g pour 100 ml
perfusion : 500 ml de soluté ml
Glucosé à 5% 1 g Nacl / Litre 1 g
KCl / Litre A passer en 24 H Pour
la perfusion, vous disposez des • 1 g NaCl = 1 litre • 1 g KCl = 1 litre
ampoules suivantes : - poche de • ? g NaCl = 0,5 litre • ? g KCl = 0,5 litre
soluté de 500 ml - ampoule de
10 ml de NaCl à 20 % - ampoule
de 10 ml de KCl à 10 % • 0,5 g NaCl • 0,5 g KCl
• 1. Calculer en ml le volume des
électrolytes à ajouter dans la
perfusion • 20 g NaCl = 100 ml
• 10 g KCl = 100 ml
• 2. Calculer le débit de la • 0,5 g NaCl = x ml
perfusion 0,5 𝑔 𝑥 100 𝑚𝑙 • 0,5 g KCl = x ml
• X= 20 𝑔
= 2,5 0,5 𝑔 𝑥 100 𝑚𝑙
ml • X= = 5 ml
10 𝑔
152
• Mr F doit recevoir 300 mg de Fonzylane® (vasodilatateur) dilué
dans 250 ml de sérum glucosé à 5 % en 3 Heures. Vous disposez
d’ampoules de Fonzylane® de 50 mg
• - Combien d’ampoules sont nécessaires pour réaliser cette
prescription ?
• - Quel sera le débit de la perfusion ?

153
154
• Vous devez rajouter, dans une poche de perfusion de 1l de chlorure de
sodium à 0,9%: 1 g de chlorure de sodium, et 5 g de gluconate de calcium,
sachant que vous disposez d’ampoules dont les concentrations respectives
sont:
• Chlorure de potassium 10 ml à 10%
• Gluconate de calcium 10 ml à 10%
• Chlorure de sodium 10 ml à 20%

• Calculez en millilitres le volume de chacun des électrolytes à rajouter à la


perfusion
• En tenant compte de la quantité totale rajoutée, calculez le débit de la
perfusion en millilitres par heure
155
POUSSE SERINGUE
ÉLECTRIQUE
156
Compétences
• Connaitre l’indication d’un pousse seringue électrique
• Savoir calculer le dosage pour un pousse seringue électrique

157
Introduction
• La perfusion continue avec un pousse seringue électrique PSE est
devenue aujourd’hui une technique très répandue et
indispensable dans tous les hôpitaux.

• Pour réaliser cette perfusion il faut respecter certaines


précautions.

158
Quant utilise-t-on un PSE ou SAP?
• Un Pousse Seringue Electrique (PSE) est un appareil électronique
destiné à pousser sur le piston d'une seringue, reliée au patient
par intraveineux.
• Le contenu de la seringue est ainsi administré en IV, sans
l'intervention (hormis surveillance et remplacement des seringues
vides) de l'infirmier.
• Il est utilisé pour l'administration IV de traitement comme le Loxen
(antihypertenseur), ou des antibiotiques par exemple.

159
Quant utilise-t-on un PSE ou SAP?
• Il permet de libérer le personnel, d'administrer un traitement à
une vitesse très contrôlée.

• L'avantage est que grâce à sa précision, même avec un débit


lent, le produit passe bien dans la veine, tandis qu'avec une
perfusion (poche) avec un débit lent, cela arrive que le débit
finisse par stopper de lui-même, alors qu'il reste une bonne partie
du traitement à administrer.

160
Principe de fonctionnement

161
Les indications d’une perfusion
• Il faut privilégier autant que possible la prise orale des
médicaments, la perfusion n’est nécessaire que dans certaines
situations:
• dans les cas où l’administration médicamenteuse per os est impossible :
troubles de la conscience, vomissements fréquents, jeûne préconisé en
attente d’une intervention chirurgicale,…
• dans les pathologies graves où la voie veineuse est nécessaire : états de
choc, troubles hydro-électrolytiques,…
• lorsque les médicaments sont à prescrire uniquement par perfusion : solutés
de remplissage, certains antibiotiques,…
• thérapeutiques nécessitant un débit précis et constant : catécholamines,
nicardipine, anti-arythmiques,…
162
Choix du matériel
• Votre calcul de dose • Seringue de 50cc ou 60cc selon les
• PSE : appareil + câble, besoins et le matériel dispo,
préalablement désinfectés préparée au préalable en salle de
soin (donc avec le traitement, la
• Pied à perfusion sur lequel poser le prescription)
pousse-seringue ou prendre une
adaptable... nettoyée • Compresses stériles pour manipuler
les robinets et l'entrée de la
• Tubulure seringue
• Robinets au cas où
• SHA
• Sac poubelle noir
163
Notions de base
Posologie Dilution

• La dose d’un médicament est prescrite • Les solutés injectés en intraveineuse


par le médecin. périphérique doivent être dilués.
• Les médicaments purs sont concentrés et
• Elle varie selon l’indication, le poids, toxiques pour les veines.
l’âge, et éventuellement les fonctions • L’extravasation du produit en dehors des
rénales et hépatiques du sujet. veines peut causer des effets indésirables
graves (simple réaction
• Elle peut être exprimée en mg/H ou en inflammatoire…nécrose des tissus).
mcg/Kg/min • On dilue le médicament en ajoutant un
soluté (SG 5% ou SS 0,9%)
• La dilution a pour but également de
trouver un débit adéquat.

164
Notions de base
• Étiquetage des seringues
• C’est une procédure indispensable pour limiter les erreurs.
• Lors de la préparation du médicament dans une unité de soins, les seringues
sont systématiquement étiquetées.
• Il est indispensable de remplir l’étiquette et la coller en temps réel, jeter
toute seringue préparée sans étiquette

165
Calcul du débit
• Les doses à perfuser sont généralement exprimées en mg/H ou en mcg/Kg/min, alors
que les pousses seringues électriques affichent la vitesse à ml/H.

• Après dilution adéquate du produit à administrer il faut calculer le débit à fixer c'est-à-
dire le volume à injecter par heure (le débit est dit vitesse en jargon médical).

• Il faut commencer par calculer la quantité Q nécessaire par heure, en mg/H.


• Q = dose X poids X 60 min.
• Fixer le volume V dans la seringue.
• La concentration obtenue est : C = la quantité Q / Volume total dans la seringue

166
Exemple 1
• NICARDIPINE (LOXEN®), ampoule 10 mg/10 ml, doit être toujours diluée et perfusée en
commençant avec une dose de 0,5 mg/H.
• Quel est le soluté à utiliser pour la dilution ?
• Pourquoi ce choix ?
• Comment faire en pratique ?

167
Exemple 2
• PARACÉTAMOL (PERFALGAN enfant®), solution injectable prête à l'emploi 1 flacon =
500 mg/50 ml.

• Pour perfuser à un enfant 110 mg en 15 min, sur quel débit faut-il régler le pousse
seringue électrique ?

168
Exemple 3
• AMIODARONE (CORDARONE® ), Ampoule de 150 mg/3 ml, on va passer une
dose de charge de 300 mg en 30 min, comment diluer et à quelle vitesse
régler la PSE ?

169
Exemple 4
• CLONAZÉPAM (RIVOTRIL®) injectable, prescription de 3 mg à administrer en
continu durant 24 H, au débit de 2 ml/H

• L’ampoule injectable contient 1 mg de produit et 1 ml de solvant séparé,


• 1 ml = 1 mg

• Quel est le volume de NaCl 0,9% nécessaire pour préparer la seringue de 50 ml


du PSE ?

170
Exemple 5
• Un patient de 89 kg, est sous DOPAMINE 5 µg/kg/min au PSE.

• Préparez une perfusion pour 12 heures. Vous disposez d'ampoules de


DOPAMINE de 200 mg/10 ml et d'ampoules de 10 ml de sérum physiologique.

• Calculer la dilution de la seringue selon la prescription médicale et indiquer le


débit à programmer sur la seringue électrique

171

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