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Berenice Vargas-Bravo

E17F838Q
L3 Philosophie
D.A

Consolation de la philosophie de Boèce

Livre 1

Boèce est mécontent de sa situation, entouré par des muses dont une d’elles est la
Philosophie. Boèce a voulu suivre le chemin de la vertu, il a opté pour la vérité et la justice,
néanmoins, il a été mal récompensé. Il se lamente car la fortune l'a abandonné. Il relève une
question importante : si Dieu existe et est bon, comment permet-il le mal ?
La Philosophie reformule les plaintes de Boèce et souligne qu'il se plaint de la fortune. La
Philosophie parle des souffrances (dolores) et de la maladie (morbus) qui affligent à Boèce : « la
maladie commune des esprits dans l’illusion » provoquée par un oubli temporaire de soi. Tel
qu’un médecin, elle prévoit de lui appliquer ses « soins » et de le « guérir ». Elle essaiera de
dissiper, petit à petit, les « ténèbres » de son esprit avec des calmants légers avant de passer
à un traitement plus fort.
La Philosophie fait un dernier diagnostique. Le mal qui souffre Boèce est provoqué par
un manque dans son esprit. La Philosophie met en évidence trois ignorances qui sont les causes
de sa maladie : Premièrement, l’oublie des instruments par lesquels dieu gouverne le
monde ; deuxièmement, l’oublie de la finalité du monde et à quoi tend toute la nature ;
troisièmement, ce qu’est l’homme et par conséquent, ce qu’il est lui-même.

Livre 2

La philosophie applique ses soins avec l’aide (assistance) de la rhétorique, un moyen


pour clarifier la pensée ou pour faire passer plus « doucement » les remèdes. Elle critique les
biens et la fortune. À cause la fortune on voit un homme passer de l’abattement au bonheur en
l’espace d’une seule heure. Elle énonce la thèse selon laquelle l’action de la fortune est
brusque et inattendue, donc, l’homme ne peut pas faire reposer son bonheur sur elle, car
ceci serait une illusion.
Argument soutenant la thèse :
1. La non-pérennité de la fortune :
• Philosophie fait allusion à la « roue de la fortune », le motif de l’inversion de sorts :
« Capricieuse, la fortune rabaisse inopinément ceux qui se trouvaient au sommet ».
Si Boèce est « malade » c’est parce qu’il est avide de son ancienne fortune.
Néanmoins, cette dernière n’a aucune valeur.
• La Fortune énonce aussi ses propres arguments : qu'elle n'est pas responsable de la
ruine des gens, puisque leurs « biens » (possessions matériels, honneurs) ne sont
pas vraiment les leurs. La nature de Fortune est de les donner puis de les reprendre.
La Philosophie renforce l’argument énoncée par Fortune selon laquelle les biens des
hommes ne leurs appartient pas. Elle souligne que la fortune, bonne ou mauvaise,
sera de toute façon finie par la mort. La fortune n’est pas pérenne.
• Elle explique que le bonheur est le bien le plus élevé de la nature rationnelle et que
les biens les plus élevés sont ceux qui ne peuvent pas être enlevés. Par conséquent,
parce que la fortune est variable, elle ne mènera jamais au bonheur.
2. La fortune n’est pas source de bonheur :
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• L’homme est toujours insatisfait. Celui favorisé par la fortune peut être malheureux
aussi
• Inversement, celui défavorisée peut-être « contente ».

Après avoir dénoncé le caractère mensonger des biens de la fortune, la Philosophie, dans
la fin du Livre II, passe aux traitements plus efficaces :
La Philosophie établit une opposition entre les biens qui nous sont donnés et ce qui nous
sont propres : au bas de l’échelle se trouvent les biens qui nous sont données (richesses, gloire).
À cause des bien extérieurs les hommes deviennent irrationnels, ils oublient la différence entre
l’avoir et l’être.
En conclusion, Philosophie souligne qu'elle n'est pas opposée à la Fortune, car parfois
cette dernière est utile. La mauvaise fortune apprenne aux gens sur leur vanité. Dans le cas de
Boèce, le malheur lui a montré qui étaient ses vrais amis. A la fin du livre II, Boèce se sentira
préparé a recevoir les remèdes plus efficaces, grâce auxquelles il se détachera des biens
matériels pour reconnaitre ou se situe le Bien suprême.

Livre III

Boèce est prêt pour ses « cures ». Philosophie promet que ses « remèdes » le conduiront au
« vrai bonheur ». Philosophie déclare que tout le monde veut naturellement la même chose :
être heureux. Ensuite, la Philosophie énonce la thèse principale du début du livre III : Le
bonheur est parfait (état de perfection) et réuni (congregatione) en lui-même tout ce qui
est bon (tous les biens). Le Bien suprême est le bonheur, c’est pourquoi chacun juge heureux
l’état qu’il cherche avant tout.
Cependant, la plupart des gens poursuivent des versions erronées du bonheur (la
richesse, les honneurs, le pouvoir, la célébrité et le plaisir). Bien que la Philosophie montre
qu’aucun des faux biens (la richesse, les honneurs, le pouvoir, la célébrité, le plaisir) amènent
au bonheur, ils peuvent être des « vrais » bien si et seulement s’ils forment une unité indivisible.
Cet énoncé résulte de la thèse énoncée auparavant selon laquelle le Bien serait une
congrégation de tous les autres biens.
Cependant, selon la Philosophie, la « perversité humaine » les sépare. En essayant de les
poursuivre séparément, les hommes tentent d'obtenir une partie de quelque chose qui n'a pas
de parties. Cela les déséquilibre. En revanche, il faut poursuivre tous ces biens ensemble, ce
qui, selon la Philosophie, signifierait « rechercher la somme du bonheur ». Boèce comprend
maintenant : Le bonheur vrai et parfait est celui qui rend une personne autosuffisante, forte,
digne de respect, glorieuse et joyeuse.
Une fois que la philosophie a appris à Boèce les « faux bonheurs », elle présente le vrai
bonheur. La Philosophie soutient que le monde physique ne peut offrir aux hommes que des
ombres du vrai Bien. Le vrai Bien ne peux être retrouvé que dans Dieu. Dieu contient le « bien
le plus élevé », est le « sommet de la beauté » et transforme les parties parfaites en un tout
parfait en combinant harmonieusement les contraires.
Philosophie énonce la thèse selon laquelle rien ne peut être plus parfait que Dieu. Les
autres biens tirent leur « portion limitée de perfection » du Bien suprême, qui ne peut être
possédé que par Dieu. Le Bien suprême de Dieu n’est pas extérieur a lui-même, car cela
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signifierait que la source de ce bien serait supérieure à Dieu. Le Bien suprême ne peut pas être
distinct de Dieu, sinon l'essence de ceci serait plus grande que Dieu. La Philosophie conclut que
puisque le Bien suprême équivaut au bonheur Dieu est l'essence du bonheur. Le bonheur
suprême est identique à la divinité suprême.
A la fin du livre, Boèce explique ce qu'il sait déjà : le monde est « gouverné par Dieu »
(solution au premier oubli), qui est la seule « puissance capable de tenir ensemble » sa
diversité. Dieu de manière autosuffisante règle toutes choses par moyen de la bonté. La
Philosophie rappelle à Boèce que toutes choses ont une inclination naturelle vers le bien,
et que toutes choses agissent en harmonie et en accord avec Dieu (solution au deuxième
oubli). Par conséquent, le monde est gouverné par le bien et le mal n’est rien.

Livre IV

La Philosophie affirme que l'action humaine requiert deux choses : le libre arbitre, qui
incite les gens à agir, et le pouvoir, qui leur donne la capacité d'aller jusqu'au bout des actions.
Elle rappelle à Boèce que tout le monde veut instinctivement le bonheur. Bien que les bons
hommes atteignent avec succès cette bien, et les mauvais échouent à l'atteindre. Étant donné
que les bons sont capables d'atteindre le bien qu'elles veulent et que le pouvoir est défini par la
capacité des gens à atteindre ce qu'ils veulent, elle conclut que les bons sont plus puissants que
les mauvais.
Mais, si l’homme a une inclination naturelle au Bien (bonheur), pourquoi aurait-il des
hommes incapables de l’attendre ?
La philosophie considère diverses raisons :
• Par ignorance de ce qui est bien.
• Par un manque de maîtrise de soi
• Par volonté. Les hommes qui choisissent volontairement le mal plutôt que le bien, cessent
d'exister.

La Philosophie répond à la question posée dans le Livre I comment le mal peut-il exister
si Dieu est suprêmement bon et que rien n'est plus puissant que Dieu ? En effet, Dieu est
bon parce qu'il est suprêmement puissant et donc ne peut que faire du bien. En revanche, les
hommes Les humains, en revanche, ne sont pas suprêmement puissants, et donc peuvent faire
mal.

*Note : dans cette partie du texte il a certains paragraphes qui parlent de la « dégradation » des
mauvais hommes en animaux ce qui me semble des arguments « espècistes » et pour la
punition des hommes (absoudre un mauvais homme de la punition serait lui rendre plus
misérable). Je ne vais pas développer cette partie.

Boèce demande une explication de l’origine du mal (continuation de la question posée dans le
livre I):
Dieu a un plan pour la multitude d'événements connu sous le nom de providence ou destin.
Néanmoins, la Philosophie explique la différence entre ces termes : La providence fait
référence à la raison divine elle-même, le plan total de Dieu pour le monde, simple et
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immuable. Le destin fait référence à l’ordre planifié inhérent aux choses, qui change (évolue)
au fil du temps, conformément à la providence de Dieu.
Par la Providence, Dieu a des hommes mauvais qui rendent bons les autres hommes
mauvais. Quand les méchants sont traités injustement, ils veulent être meilleurs eux-mêmes.
Dieu sait comment utiliser le mal pour créer le bien
La Philosophie dit ces conclusions : toute fortune est bonne car elle est destinée soit à
récompenser ou discipliner les bons, soit à punir ou corriger les mauvaises.

Livre V

Après avoir parlé de certaines questions métaphysiques comme l’existence de le hasard,


Boèce demande à Philosophie comment le libre arbitre serait-il possible si tout est déjà
planifié par la providence de Dieu ?

Les actions des hommes ne peuvent pas déterminer le plan éternel de Dieu car ceci serait
absurde. Mais si Dieu sait à l'avance que ces choses arriveront, et les hommes ne choisissent
pas leurs actions bonnes et mauvaises, alors les récompenses et les punitions n'ont aucun sens,
elles seraient injustes. De plus, cela voudrait dire que Dieu est même responsable du mal
humain.

Arguments en faveur :

• Le libre arbitre existe sous la condition qu'une nature rationnelle existe, car la raison est
basée sur la capacité des hommes à délibérer.
• Le raisonnement humain ne saisira jamais pleinement la providence parce que
nous ne sommes pas parfaits. A sa place nous aurions une
anticipation/pressentiment ne serait qu’un signe de ce qui va arriver, mais qui ne
provoque pas que les choses se produisent. Le libre arbitre et la providence ne sont
pas contradictoires.

La Philosophie explique les modes de connaissance selon la nature des êtres. Dans la
dernière partie du livre, elle parle sur la suprême intelligence : Dieu.

• Dieu est éternel, c’est-à-dire, qu’il embrasse simultanément toute l'étendue de sa vie.
Au contraire, un être temporel a un passé, un présent et un futur. Même quelque
chose d'immortel n'est pas « éternel » au sens où Dieu l'est, car il existe toujours
d'instant en instant (son passé est déjà arrivé et son avenir n'a pas encore eu lieu).
• Parce que Dieu est éternel, Dieu est omniprésente. Cela signifie qu'Il voit tout, y
compris le passé et le futur
• Les choses que Dieu voit, sont-elles nécessaires ? La philosophie distingue deux
sortes de nécessité : la nécessité « simple », comme le fait que les hommes doivent
être mortels, et la nécessité « conditionnelle ».

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