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Aux champs de Guy de Maupassant

Sommaire
Aux champs par Guy de MAUPASSANT ...................................................................................... 2
Fiche-Auteur ............................................................................................................................... 6
Lecture découverte ..................................................................................................................... 6
Évaluation 1 sur la lecture de la nouvelle Aux champs .............................................................. 7
Évaluation 2 sur la lecture de la nouvelle Aux champs .............................................................. 9
Évaluation 3 sur la lecture de la nouvelle Aux champs ............................................................ 10
Évaluation 4 sur la lecture de la nouvelle Aux champs ............................................................ 11
Évaluation 5 sur la lecture de la nouvelle Aux champs ...................... Erreur ! Signet non défini.
Évaluation 6 sur la lecture de la nouvelle Aux champs ............................................................ 12
Résumé de la nouvelle : Aux champs ....................................................................................... 13
Un écrivain réaliste ................................................................................................................... 15
Le réalisme dans le récit. .......................................................................................................... 15
Étudier le début de la nouvelle ................................................................................................. 16
Étudier les caractéristiques d'un passage narratif ................................................................... 17
La structure narrative de la nouvelle........................................................................................ 18
Narrateur et point de vue ......................................................................................................... 19
La temporalité dans le récit ...................................................................................................... 20
Le traitement du temps dans un récit ...................................................................................... 21
Le rythme du récit..................................................................................................................... 22
Les personnages : Les d’Hubières ............................................................................................. 23
Les discours rapportés. Support : Aux champs. ........................................................................ 24
Évaluer la réussite d'une argumentation 1 .............................................................................. 25
Évaluer la réussite d'une argumentation 2 .............................................................................. 26
Définir une scène, une ellipse, un sommaire ............................................................................ 26
L’emploi des temps du récit ...................................................................................................... 27
Langue : Champ lexical et niveau de langage .......................................................................... 28
Les registres de langue ............................................................................................................. 28
Production écrite ...................................................................................................................... 29
Fiche-synthèse : Le récit............................................................................................................ 30

Bouchriha Mohammed. Lycée Ibn Sina. Marrakech. E-mail : bouchrihamed@gmail.com Page 1


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Aux champs de Guy de Maupassant
Aux champs par Guy de MAUPASSANT
A Octave Mirbeau

1 Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d'une colline, proches d'une petite
ville de bains. Les deux paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous
leurs petits. Chaque ménage en avait quatre. Devant les deux portes voisines, toute la
marmaille grouillait du matin au soir. Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets
5 quinze mois environ ; les mariages et, ensuite les naissances, s'étaient produites à peu
près simultanément dans l'une et l'autre maison. Les deux mères distinguaient à peine
leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient tout à fait. Les huit noms
dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler un, les
hommes souvent en criaient trois avant d'arriver au véritable.
10 La première des deux demeures, en venant de la station d'eaux de Rolleport, était
occupée par les Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l'autre masure abritait
les Vallin, qui avaient une fille et trois garçons.
Tout cela vivait péniblement de soupe, de pomme de terre et de grand air. A sept
heures, le matin, puis à midi, puis à six heures, le soir, les ménagères réunissaient leurs
15 mioches pour donner la pâtée, comme des gardeurs d'oies assemblent leurs bêtes. Les
enfants étaient assis, par rang d'âge, devant la table en bois, vernie par cinquante ans
d'usage. Le dernier moutard avait à peine la bouche au niveau de la planche. On posait
devant eux l'assiette creuse pleine de pain molli dans l'eau où avaient cuit les pommes
de terre, un demi-chou et trois oignons ; et toute la lignée mangeait jusqu'à plus faim.
20 La mère empâtait elle-même le petit. Un peu de viande au pot-au-feu, le dimanche,
était une fête pour tous, et le père, ce jour-là, s'attardait au repas en répétant : "Je m'y
ferais bien tous les jours".
Par un après-midi du mois d'août, une légère voiture s'arrêta brusquement devant les
deux chaumières, et une jeune femme, qui conduisait elle-même, dit au monsieur assis
25 à côté d'elle :
- Oh ! regarde, Henri, ce tas d'enfants ! Sont-ils jolis, comme ça, à grouiller dans la
poussière.
L'homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et
presque un reproche pour lui. La jeune femme reprit :
30 - Il faut que je les embrasse ! Oh ! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit.
Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des
Tuvache, et, l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales,
sur ses cheveux blonds frisés et pommadés de terre, sur ses menottes qu'il agitait pour
se débarrasser des caresses ennuyeuses. Puis elle remonta dans sa voiture et partit au
35 grand trot. Mais elle revint la semaine suivante, s'assit elle-même par terre, prit le
moutard dans ses bras, le bourra de gâteaux, donna des bonbons à tous les autres ; et
joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa
frêle voiture. Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours,
les poches pleines de friandises et de sous. Elle s'appelait Mme Henri d'Hubières.
40 Un matin, en arrivant, son mari descendit avec elle ; et, sans s'arrêter aux mioches, qui
la connaissaient bien maintenant, elle pénétra dans la demeure des paysans. Ils étaient
là, en train de fendre du bois pour la soupe ; ils se redressèrent tout surpris, donnèrent
des chaises et attendirent. Alors la jeune femme, d'une voix entrecoupée, tremblante
commença :
45 - Mes braves gens, je viens vous trouver parce que je voudrais bien... je voudrais bien

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emmener avec moi votre... votre petit garçon...
Les campagnards, stupéfaits et sans idée, ne répondirent pas.
Elle reprit haleine et continua.
- Nous n'avons pas d'enfants ; nous sommes seuls, mon mari et
50 moi... Nous le garderions... voulez-vous ?
La paysanne commençait à comprendre. Elle demanda :
- Vous voulez nous prend'e Charlot ? Ah ben non, pour sûr.
Alors M. d'Hubières intervint :
- Ma femme s'est mal expliquée. Nous voulons l'adopter, mais il reviendra vous voir. S'il
55 tourne bien, comme tout porte à le croire, il sera notre héritier. Si nous avions, par
hasard, des enfants, il partagerait également avec eux. Mais s'il ne répondait pas à nos
soins, nous lui donnerions, à sa majorité, une somme de vingt mille francs, qui sera
immédiatement déposée en son nom chez un notaire. Et, comme on a aussi pensé à
vous, on vous servira jusqu'à votre mort, une rente de cent francs par mois. Avez-vous
60 bien compris ?
La fermière s'était levée, toute furieuse.
- Vous voulez que j'vous vendions Charlot ? Ah ! mais non ; c'est pas des choses qu'on
d'mande à une mère çà ! Ah ! mais non ! Ce serait abomination.
L'homme ne disait rien, grave et réfléchi ; mais il approuvait sa femme d'un
65 mouvement continu de la tête.
Mme d'Hubières, éperdue, se mit à pleurer, et, se tournant vers son mari, avec une voix
pleine de sanglots, une voix d'enfant dont tous les désirs ordinaires sont satisfaits, elle
balbutia :
- Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas !
70 Alors ils firent une dernière tentative.
- Mais, mes amis, songez à l'avenir de votre enfant, à son bonheur, à ...
La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole :
- C'est tout vu, c'est tout entendu, c'est tout réfléchi... Allez-vous-en, et pi, que j'vous
revoie point par ici. C'est i permis d'vouloir prendre un éfant comme ça !
75 Alors Mme d'Hubières, en sortant, s'avisa qu'ils étaient deux tout petits, et elle
demanda à travers ses larmes, avec une ténacité de femme volontaire et gâtée, qui ne
veut jamais attendre :
- Mais l'autre petit n'est pas à vous ?
Le père Tuvache répondit :
80 - Non, c'est aux voisins ; vous pouvez y aller si vous voulez.
Et il rentra dans sa maison, où retentissait la voix indignée de sa femme.
Les Vallin étaient à table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu'ils
frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre piqué au couteau, dans une
assiette entre eux deux. M. d'Hubières recommença ses propositions, mais avec plus
85 d'insinuations, de précautions oratoires, d'astuce. Les deux ruraux hochaient la tête en
signe de refus ; mais quand ils apprirent qu'ils auraient cent francs par mois, ils se
considèrent, se consultant de l'œil, très ébranlés.
Ils gardèrent longtemps le silence, torturés, hésitants. La femme enfin demanda :
- Qué qu't'en dis, l'homme ? Il prononça d'un ton sentencieux :
90 - J'dis qu'c'est point méprisable.
Alors Mme d'Hubières, qui tremblait d'angoisse, leur parla de l'avenir du petit, de son
bonheur, et de tout l'argent qu'il pourrait leur donner plus tard.
Le paysan demanda :

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- C'te rente de douze cents francs, ce s'ra promis d'vant l'notaire ?
95 M. d'Hubières répondit :
- Mais certainement, dès demain.
La fermière, qui méditait, reprit :
- Cent francs par mois, c'est point suffisant pour nous priver du p'tit ; ça travaillera
dans quéqu'z'ans ct'éfant ; i nous faut cent vingt francs.
100 Mme d'Hubières trépignant d'impatience, les accorda tout de suite ; et, comme elle
voulait enlever l'enfant, elle donna cent francs en cadeau pendant que son mari faisait
un écrit. Le maire et un voisin, appelé aussitôt, servirent de témoins complaisants.
Et le jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un
bibelot désiré d'un magasin. Les Tuvache sur leur porte, le regardaient partir muets,
105 sévères, regrettant peut-être leur refus. On n'entendit plus du tout parler du petit Jean
Vallin. Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire
; et ils étaient fâchés avec leurs voisins parce que la mère Tuvache les agonisait
d'ignominies, répétant sans cesse de porte en porte qu'il fallait être dénaturé pour
vendre son enfant, que c'était une horreur, une saleté, une corromperie.
110 Et parfois elle prenait en ses bras son Charlot avec ostentation, lui criant, comme s'il
eût compris :
- J't'ai pas vendu, mé, j't'ai pas vendu, mon p'tiot. J'vends pas m's éfants, mé. J'sieus
pas riche, mais vends pas m's éfants.
Et, pendant des années et encore des années, ce fut ainsi chaque jour des allusions
115 grossières qui étaient vociférées devant la porte, de façon à entrer dans la maison
voisine. La mère Tuvache avait fini par se croire supérieure à toute la contrée parce
qu'elle n'avait pas vendu Charlot. Et ceux qui parlaient d'elle disaient :
- J'sais ben que c'était engageant, c'est égal, elle s'a conduite comme une bonne mère.
On la citait ; et Charlot, qui prenait dix-huit ans, élevé dans cette idée qu'on lui répétait
120 sans répit, se jugeait lui-même supérieur à ses camarades, parce qu'on ne l'avait pas
vendu. Les Vallin vivotaient à leur aise, grâce à la pension. La fureur inapaisable des
Tuvache, restés misérables, venait de là. Leur fils aîné partit au service. Le second
mourut ; Charlot resta seul à peiner avec le vieux père pour nourrir la mère et deux
autres sœurs cadettes qu'il avait.
125 Il prenait vingt et un ans, quand, un matin, une brillante voiture s'arrêta devant les
deux chaumières. Un jeune monsieur, avec une chaîne de montre en or, descendit,
donnant la main à une vieille dame en cheveux blancs. La vieille dame lui dit :
- C'est là, mon enfant, à la seconde maison.
Et il entra comme chez lui dans la masure des Vallin.
130 La vieille mère lavait ses tabliers ; le père, infirme, sommeillait près de l'âtre. Tous deux
levèrent la tête, et le jeune homme dit :
- Bonjour, papa ; bonjour maman.
Ils se dressèrent, effarés. La paysanne laissa tomber d'émoi son savon dans son eau et
balbutia :
135 - C'est-i té, m'n éfant ? C'est-i té, m'n éfant ?
Il la prit dans ses bras et l'embrassa, en répétant : - "Bonjour, maman". Tandis que le
vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu'il ne perdait jamais : "Te v'là-t'i
revenu, Jean ?". Comme s'il l'avait vu un mois auparavant.
Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans le
140 pays pour le montrer. On le conduisit chez le maire, chez l'adjoint, chez le curé, chez
l'instituteur.

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Charlot, debout sur le seuil de sa chaumière, le regardait passer.
Le soir, au souper il dit aux vieux :
- Faut-i qu'vous ayez été sots pour laisser prendre le p'tit aux
145 Vallin !
Sa mère répondit obstinément :
- J'voulions point vendre not' éfant !
148 Le père ne disait rien.
Le fils reprit :
- C'est-i pas malheureux d'être sacrifié comme ça !
Alors le père Tuvache articula d'un ton coléreux :
- Vas-tu pas nous r'procher d' t'avoir gardé ?
Et le jeune homme, brutalement :
- Oui, j'vous le r'proche, que vous n'êtes que des niants. Des parents comme vous, ça
fait l'malheur des éfants. Qu'vous mériteriez que j'vous quitte.
La bonne femme pleurait dans son assiette. Elle gémit tout en avalant des cuillerées de
soupe dont elle répandait la moitié :
- Tuez-vous donc pour élever d's éfants !
Alors le gars, rudement :
160 - J'aimerais mieux n'être point né que d'être c'que j'suis. Quand j'ai vu l'autre, tantôt,
mon sang n'a fait qu'un tour. Je m'suis dit : "V'là c'que j'serais maintenant !".
Il se leva.
- Tenez, j'sens bien que je ferai mieux de n'pas rester ici, parce que j'vous le
reprocherais du matin au soir, et que j'vous ferais une vie d'misère. Ca, voyez-vous,
j'vous l'pardonnerai jamais !
Les deux vieux se taisaient, atterrés, larmoyants.
Il reprit :
- Non, c't' idée-là, ce serait trop dur. J'aime mieux m'en aller chercher ma vie aut'part !
Il ouvrit la porte. Un bruit de voix entra. Les Vallin festoyaient avec l'enfant revenu.
170 Alors Charlot tapa du pied et, se tournant vers ses parents, cria :
- Manants, va !
Et il disparut dans la nuit.
 Évaluation finale (à faire après avoir terminé toutes les séquences).

1. Faire un résumé de la nouvelle en 5 lignes. (2 5points)


2. Faire le schéma narratif de cette nouvelle. (2.5 points)
3. Pourquoi ce texte est-il un texte narratif réaliste? Regardez bien le texte, le cadre
spatio-temporel, les dialogues. (3 points)
4. Comment apparaît la campagne normande d’après cette nouvelle ? Justifiez en
relevant un champ lexical. (3 points)
5. Comment apparaissent les héros dans cette nouvelle ? Relevez du vocabulaire qui les
définit autant sur le plan du caractère que sur le plan physique. (2.points)
6. Pourquoi les paysans ne semblent-ils pas avoir de comportement humain ? (1 point)
7. Relevez un sommaire, une scène. Sur quoi insistent ces deux outils narratifs ? (4
points)
8. Est-ce que Maupassant indique sa présence dans ce texte ? Pourquoi ? (2 points)

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Fiche-Auteur
BIOGRAPHIE
I Sa vie :
1) Date de naissance :

2) Date de décès :

3) Son nom :

4) Deux dates importantes dans sa vie :

5) Deux événements historiques importants dans sa vie (date et événement) :

II Son œuvre :
1) Genre littéraire pratiqué :

2) Œuvres importantes : (bibliographie)

3) Thèmes abordés dans ses œuvres :

Lecture découverte
1) A quel genre (théâtre, récit, poésie, texte informatif) appartient ce texte ?

2) Que raconte-t-il ?

3) Quelle distinction faites-vous entre : Roman /Nouvelle ?

4) Y a-t-il quelque chose qui vous étonne, vous choque, dans ce texte ?

5) Quel passage du texte vous semble intéressant et pourquoi ?

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Évaluation 1 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
Note/20

1) Qui raconte l’histoire? (1 point)

2) Comment se nomme la première famille présentée et comment vit-elle? (1 point)

3) Quel était l’ordinaire (nourriture quotidienne) pour cette famille? (1 point)

4) Mangeaient-ils parfois autre chose? oui. non Si oui, Quand et quoi ? (1 point)

5) Les Vallin sont-ils très différents des Tuvache? oui. non Justifiez votre réponse. (1 p)

6) Citez les éléments qui différencient les d’Hubières des deux familles pauvres : (3 p)
Langage des pauvres Langage des riches Vêtements des pauvres Vêtements des riches

Préoccupation des pauvres par rapport à celle


Autres signes de pauvreté ou de richesse
des riches

7) Dans quel cadre vivent Madame d’Hubières et son époux ? (1 point)

8) Quel projet nourrissent M. et Mme d’Hubières? (Que souhaiteraient-ils faire ?) (1 p)

9) Commentez l’attitude de sa femme lorsqu’elle donne des sucreries aux enfants ? (2 p)

10) Comment réagit la mère Tuvache à la proposition de Mme d’Hubières ? (1 point)

11) Énoncez les arguments de M. d’Hubières ? (3 points)

12) Qui prononce le mot “abomination” ? (1 point)

13) Commentez la déception de Mme d’Hubières. Dites ce que vous en pensez. (2 points)

14) Comment réagit la mère de Jean, tout d’abord ? (1 point)

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Évaluation 2 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
1) Qui prononce la phrase: “Ça travaillera dans quelque temps…” ? (1 point)
Mme d’Hubières. M. d’Hubières. La mère Vallin. Le père Vallin
2) Commentez la phrase citée précédemment, et expliquez l’emploi du mot “ça”. (2 p)

3) Comment se termine l’entretien ? Un accord est-il conclu ? Dites lequel. (2 points)

4) Après le passage chez le notaire, comment vivent les Vallin ? (1 point)

5) Quels sont les différents sentiments qui accablent désormais la mère Tuvache? (2 p)

6) Comment expliquez-vous la folie qui la prend? (2 points)

7) Que fait la mère Tuvache pour faire souffrir sa voisine? (1 point)

8) Dans ce tableau, insérez ce que l'on apprend sur les Tuvache, les Vallin, les d'Hubières.
(Propositions en bas du tableau)(3 points)(0.25 pour chaque élément)
Les Tuvache Les Vallin Les d'Hubières

Paysans Nobles, riches Acceptent la proposition des d'Hubières. Négociateurs, et


âpres au gain. Paysans-4 enfants de 15 mois à 6 ans : 3 filles et un garçon Elle est
présentée comme « une gamine» «une voix d'enfant dont tous les désirs ordinaires sont
satisfaits » « trépignant d'impatience » refusent de "vendre" leur garçon reprochent
à leurs voisins leur choix et les jalousent pour leur aisance financière. 4 enfants mais 3
garçons-une fille. Stérile.
9) Montrez qu'au début les deux premières familles se ressemblent au point de se
confondre pour ensuite s'opposer. (6 points)
Avant l'adoption La proposition des Après l'adoption.
d'Hubières

Les Tuvache

Les Vallin

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Évaluation 3 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
1. Qui est l’auteur de l’œuvre que vous avez lue ? Où cette œuvre est-elle parue pour la
première fois ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2. À quelle époque se passe l’histoire et dans quelle région de France ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
3. Justifiez le titre de cette nouvelle.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
4. Quel est le nom des deux familles concernées ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
5. Combien chaque famille a-t-elle d’enfants ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
6. Comment se nomme la dame qui arrive un beau jour en voiture à cheval près de la
demeure des deux familles ?................................................................................................
7. Quel est le prénom de son mari ? À quel milieu social appartient ce couple ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
8. À quelle famille ces deux personnages s’adressent-ils tout d’abord et dans quel but ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
9. Comment se prénomme le personnage concerné par la discussion et de quelle couleur
sont ses cheveux ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
10. Comment réagissent ses parents face à la demande qui leur est faite ? Pourquoi ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
11. Où se rend alors le couple et dans quel but ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
12. Quelle réaction les deux personnages obtiennent-ils cette fois et pourquoi ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
13. Qui est le « jeune monsieur » qui descend un jour d’ « une brillante voiture » ?
(Donnez son prénom et son nom)
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
14. Que vient-il faire ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….
15. Qui l’accompagne ? (donnez le nom de ce personnage)
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
16. Combien de temps s’est écoulé entre ce moment et les événements évoqués plus haut
(questions 8 à 12) ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
17. Comment le portrait du personnage évoqué à la question 15 nous fait-il comprendre que
le temps a passé ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
18. Comment se termine l’histoire ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
19. Expliquez le comportement du personnage évoqué dans cette fin de l’histoire.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
20. Comment jugez-vous ce comportement ? Justifiez votre jugement.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Évaluation 4 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
1) Résumez chaque étape de ce récit par une phrase simple. (5 points)
Rappel de la notion de phrase simple (1 seul verbe conjugué) par opposition à phrase
complexe.

2) Qui est le héros de ce récit ? Justifiez votre choix. (1 point)

3) Qui est l’opposant ? Justifiez. (1 point)

4) Qui est l’adjuvant ? Justifiez. (1 point)

5) Pourquoi le narrateur fait-il une ellipse narrative quand Jean est adopté ? (1 point)

6) À votre avis, les d'Hubières ont-ils bien ou mal agi ? Justifiez-en quelques lignes. (2 p)

7) Faites un résumé du récit en 50 mots au maximum. Attention aux répétitions. Il faut


utiliser les temps du récit au passé. (9 points)

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Évaluation 5 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
1) Complétez ce tableau : (4 points)
Questions Éléments de démarrage de l’histoire
…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………
Qui ?
………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………
Quand ? ………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………..
Où ? ………………………………………………………………………………………………………………………..
2) Comment désigne-t-on le début d’un livre ? (1 point)

3) Par quels mots sont désignés les enfants ? Pourquoi ? (4 points)

4) Quels sont les temps employés pour raconter une histoire ? (1 point)

5) Pourquoi cette nouvelle s’appelle-t-elle « Aux Champs » ? (1 point)

6) Pourquoi les deux familles sont-elles unies au début ? (1 point)

7) Pourquoi Mme d’Hubières vient-elle souvent observer les deux familles ? (1 point)

8) Pourquoi rentre-t-elle un jour chez les paysans ? (1 point)

9) Pourquoi les Tuvache la mettent-ils à la porte ? (1 point)

10) Pourquoi les Vallin acceptent-ils sa proposition ? (1 point)

11) Pourquoi les deux familles se fâchent-elles ? (1 point)

12) Pourquoi Jean Vallin revient-il un jour ? (1 point)

13) Pourquoi les Vallin le promènent-ils partout dans le village ? (1 point)

14) Pourquoi Charlot quitte-t-il ses parents ? (1 point)

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Évaluation 6 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
1) Donnez les définitions d’auteur et de narrateur. (2 points)

2) Résumez la situation finale de la nouvelle. S’agit-il d’un retour à l’ordre (à


l’équilibre) ? Pourquoi ? (3 points)

3) Donnez une définition complète de la nouvelle. (1 point)

4) Donnez la définition d’une scène et trouvez un exemple extrait de la nouvelle. (2


points)

5) Donnez deux cas d’utilisation de l’imparfait illustrés d’un exemple de votre


imagination pour chaque cas. (4 points)

6) Donnez deux cas d’utilisation du passé simple illustrés d’un exemple de votre
imagination pour chaque cas. (4 points)

7) Conjuguez à l’imparfait les verbes : changer, balancer, essayer et être. (2 points)

8) Conjuguez au passé simple les verbes : jouer, voir, venir, être. (2 points)

Exercice : l’ordre chronologique


Réécrivez ce texte en rétablissant l’ordre du récit. Précisez à quelles étapes du récit
correspondent les différents fragments.
1) Il s’imagina qu’elle avait dans le ventre une masse d’or.
2) Il avait espéré trouver la richesse d’un seul coup, et il s’était privé même du petit profit
qu’il tenait.
3) Pour l’obtenir, il tua la poule et lui ouvrit le ventre.
4) Un homme avait une poule qui pondait des œufs d’or.
5) Il la trouva semblable aux autres poules.

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Évaluation 7 sur la lecture de la nouvelle Aux champs
1) Quels sont les personnages principaux de la nouvelle ? (1 pt)

2) Quelle est la famille chez laquelle les d’Hubières ont adopté l’enfant ? (1 pt)

3) Quelle est la famille qui a refusé de donner l’enfant aux d’Hubières ? (1 pt)

4) Pourquoi cette dernière a-t-elle refusé le don de l’enfant malgré la somme proposée en
contrepartie ? (1 pt)

5) La famille ayant donné son enfant a-t-elle vraiment été heureuse par la suite ? Justifiez
votre réponse. (2 pts)

6) La famille n’ayant pas donné son enfant a-t-elle vraiment été heureuse par la suite ?
Pourquoi ? (2 pts)

7) Cette famille avait-elle besoin, en réalité, de cette somme proposée ? (1 pt)

8) Quel sentiment ressentait la mère de Charlot après avoir refusé de le donner aux
d’Hubières ? (2 pts)

9) Quel était le sort de la famille Tuvache après la réapparition de Jean ? (2 pts)

10) Pourquoi Charlot a-t-il été furieux contre ses parents ? (1 pt)

11) Dans le passage : « les huit noms dansaient dans leur tête » quelle figure de style a
adopté l’auteur en utilisant le verbe danser ? (1 pt)

12) Dans le passage : « comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes » de quelle figure
de style s’agit-il ? (1 pt)

13) Dans le passage : « accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un
reproche pour lui » relevez les mots qui présentent une contradiction. (1 pt)

14) D’après-vous, était-il une bonne solution de donner son enfant pour améliorer le niveau
de vie d’une famille ? (3 pts)

Bouchriha Mohammed. Lycée Ibn Sina. Marrakech. E-mail : bouchrihamed@gmail.com Page 13


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Aux champs de Guy de Maupassant
Résumé de la nouvelle : Aux champs
Auteur de la nouvelle: Guy de MAUPASSANT (1850 - 1893).
Noms des personnages: Famille TUVACHE ; Famille VALLIN ; Mr & Mme d’HUBIÈRES.
Lieu où se déroule l’histoire: Le pays de Caux, en France.
Résumé
Deux familles pauvres, les Tuvache et les Vallin, habitaient dans deux pauvres
chaumières mitoyennes. Ils vivaient misérablement jusqu’au jour où un couple, Mr et Mme
d’Hubières, passa près de chez eux. Ces derniers ne pouvaient pas avoir d’enfant et en étaient
très malheureux.
La dame prit l’habitude de venir rendre visite aux enfants et voulut adopter,
moyennant finances, le petit Charlot, le plus jeune des Tuvache. La mère refusa violemment
une proposition aussi alléchante qu’inhumaine à ses yeux. Le couple proposa alors le contrat
aux Vallin qui, après avoir marchandé, acceptèrent la rente et signèrent chez le notaire.
À partir de ce jour, les deux familles cessèrent toutes bonnes relations.
Vingt années plus tard, le fils Vallin(Jean), devenu un magnifique jeune homme, refit
son apparition. Il entra dans la maison qui l’avait vu naître et embrassa ses parents.
Charlot, en proie à la jalousie et au sentiment d’injustice, en voulut alors à ses parents
de ne l’avoir pas « vendu » et les traita de «manants» avant de partir pour toujours.

 Rappels :

1) Rappel sur auteur, narrateur, personnages


L’auteur est la personne réelle qui a écrit et signé le livre. L’auteur de la nouvelle Aux
Champs est Guy de Maupassant.
Le narrateur est celui qui raconte l’histoire.
Les personnages sont les personnes fictives (imaginées, inventées) qui sont dans
l’histoire.
2) Définition de la nouvelle :
C’est un genre littéraire .Le récit est court et est axé sur un moment précis de crise.
Les personnages sont peu décrits et leurs personnalités se révèlent souvent dans
l’action. Elle délivre souvent un message.

 Pour écrire un récit réaliste :


1) -choisissez un événement réel ou vraisemblable, plus ou moins grave.
2) -prenez un décor banal ou quotidien, appartenant à une époque proche ou
contemporaine.
3) -chercher à donner l’image exacte d’une réalité sociale, d’un milieu, des
rapports humains. Vous éclairerez les caractères, les sentiments des
personnages.

Bouchriha Mohammed. Lycée Ibn Sina. Marrakech. E-mail : bouchrihamed@gmail.com Page 14


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Aux champs de Guy de Maupassant
Un écrivain réaliste Guy de Maupassant (1850-1893)

Le Réalisme est un mouvement artistique et littéraire qui apparaît en 1848.


L’artiste se tourne vers ce qui l’entoure : il est un observateur du réel, un peintre de son
temps.
En privilégiant le réel sous tous ses aspects et en revendiquant l’objectivité, l’écrivain réaliste
prend position contre la littérature et l’art qui idéalisent la réalité : le réaliste prend position
contre le romantique. Le réaliste est un révolté.
En littérature, des écrivains comme Honoré de Balzac, Gustave Flaubert ou Guy de
Maupassant se fondent sur une observation précise du monde dans lequel ils vivent, sans
craindre de montrer ce qui peut paraître médiocre, laid ou vulgaire.

Le réalisme dans le récit Aux champs


Repérer tout ce qui contribue au réalisme dans le récit : Aux champs.

1. Réalisme des descriptions et des dialogues:


Qu'est-ce qui vous semble être proche du réel, donne une sensation de réel ?
Description de la vie besogneuse des paysans au début, tous les jours se ressemblent, la vie
des paysans est pour tous la même. Vie difficile, description d'une vie en plein air, rythmée
par les repas, description du menu quotidien, "photo" de famille à table, "paroles" des pères
pour accentuer l'impression d'authenticité.
 Dans ses descriptions. Les familles sont décrites comme pauvres par le biais
des repas. Les d’Hubières sont décrits comme riches.
 Le cadre spatial et temporel est réaliste : la campagne normande à la fin du
ème
19 siècle.
 Les dialogues où est repris le patois normand, les fautes de grammaire etc.
Importance des scènes dialoguées pour faire "entendre" les façons de parler des paysans, et
le contraste avec les façons de parler des gens d'une catégorie sociale plus élevée.
2. Des aspects caricaturaux :
L'auteur est-il objectif ?
Confusion des deux familles, les paysans sont réduits à un groupe : voir les déterminants et
les termes employés assez péjoratifs : "la marmaille", "tout cela"...
Les personnages sont décrits avec une certaine férocité, sans sympathie de la part de
l'auteur, aucun n'est sympathique.
3. La portée du récit :
L'auteur a-t-il voulu nous parler de la misère, qui contraint à faire adopter ses enfants par
d'autres ? De la cupidité de certains ? De l'ingratitude des enfants ? Que cherche-t-il à
montrer selon vous ?

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Aux champs de Guy de Maupassant
Étudier le début de la nouvelle

Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d'une colline, proches d'une petite ville de bains.
Les deux paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits. Chaque
ménage en avait quatre. Devant les deux portes voisines, toute la marmaille grouillait du matin au
soir. Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ ; les mariages et, ensuite
les naissances, s'étaient produits à peu près simultanément dans l'une et l'autre maison.
Les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient
tout à fait. Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en
appeler un, les hommes souvent en criaient trois avant d'arriver au véritable.
La première des deux demeures, en venant de la station d'eaux de Rolleport, était occupée par les
Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l'autre masure abritait les Vallin, qui avaient une
fille et trois garçons.
1. Qui parle ?......................................................................................................................
2. À qui ?............................................................................................................................
3. De quoi ? Dans quelle intention ?...................................................................................
4. Selon quel point de vue ?................................................................................................
5. À quel(s) temps ?...........................................................................................................
6. À quelle personne de conjugaison ?...............................................................................
7. Quels sont les personnages ?.........................................................................................
……………………………………………………………………………………………………………………………………….
8. Comment les deux familles vivent-elles au début du récit ? ………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………….
9. Comment les enfants sont-ils présentés au début de la nouvelle ? ……………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………….
10. Les enfants des deux familles : Repérez toutes les citations et faites la liste.
Citations concernant les enfants Liste des Autre citation (fin du
Familles
(début du texte) enfants texte)

Les
Tuvache

Les Vallin

11. Expliquez les mots soulignés.

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Aux champs de Guy de Maupassant
Étudier les caractéristiques d'un passage narratif

Par un après-midi du mois d'août, une légère voiture s'arrêta brusquement devant les deux chaumières,
et une jeune femme, qui conduisait elle-même, dit au monsieur assis à côté d'elle :
- Oh ! regarde, Henri, ce tas d'enfants ! Sont-ils jolis, comme ça, à grouiller dans la poussière.
L'homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche
pour lui.
La jeune femme reprit :
- Il faut que je les embrasse ! Oh ! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit.
Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et,
l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales, sur ses cheveux blonds frisés et
pommadés de terre, sur ses menottes qu'il agitait pour se débarrasser des caresses ennuyeuses.
Puis elle remonta dans sa voiture et partit au grand trot. Mais elle revint la semaine suivante, s'assit
elle-même par terre, prit le moutard dans ses bras, le bourra de gâteaux, donna des bonbons à tous les
autres ; et joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa frêle
voiture.
Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours, les poches pleines de
friandises et de sous. Elle s'appelait Mme Henri d'Hubières.
1) Qui est le narrateur ? Quel point de vue est adopté ?

2) Relevez les indicateurs temporels qui structurent le passage.

3) Quels temps sont surtout utilisés ? Avec quelle(s) valeur(s) d’emploi ?

4) Quel type de discours est-ce ? Justifiez.

5) Quelle étape est-ce ? Quel effet produit « brusquement » ?

6) Qui agit ?

7) Quels sentiments sont exprimés explicitement ? Qui les ressent ?

8) Quels sentiments pouvez-vous deviner ? Qui les éprouve ?

9) Relevez les verbes dont Monsieur d’Hubières est le sujet. Qu’en déduisez-vous ?

10) Combien comptez-vous de phrases ? De propositions ?

11) Comment les propositions sont-elles reliées surtout ?

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Aux champs de Guy de Maupassant
La structure narrative de la nouvelle
1) Rappel sur le schéma narratif :
La situation initiale, l’élément perturbateur, les péripéties, l’élément de résolution et
la situation finale ou la chute.
2) Délimitez les passages de la nouvelle Aux champs :

a. Situation initiale : (L……………….à…………………..).

b. Élément perturbateur : (L……………….à…………………..)

c. Péripéties : La 1ère négociation : (L……………….à…………………..)


La 2 négociation :
ème
(L…………………à…………………..)
La vie après le départ de Jean :
(L……………….à……………………)

d. L’élément de résolution ou le rebondissement : (L……………….à……………………)

e. Situation finale ou la chute : (L………………..à…………………..)

3) Retrouver l’ordre du schéma narratif du récit :


a) Charlot, le fils Tuvache, jaloux de son voisin regrette la décision de ses parents et
quitte le foyer.
b) Un couple riche sans enfant arrive et désire adopter un des enfants.
c) Devenu grand, Jean, le fils adopté revient chez ses parents : son allure et son
niveau de vie sont bien différents de ceux de ses parents.
d) Deux familles pauvres élèvent leurs enfants ensemble de la même façon.
e) La première famille refuse, la seconde accepte. Grâce à l'argent de la famille riche,
la seconde famille vit mieux tandis que la première s'enfonce dans l'indignation et
la misère.
a) b) c) d) e)

4) Reconstituez le schéma narratif de cette nouvelle :


Élément de
Élément Situation finale ou
Situation initiale Les péripéties résolution ou le
perturbateur la chute
rebondissement

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Aux champs de Guy de Maupassant
Aux champs : Narrateur et point de vue
Quel est le statut du narrateur dans cette nouvelle ? Quel est le point de vue utilisé dans
cette nouvelle ?
 Dans la situation initiale : le narrateur se contente de décrire la scène, c’est un
narrateur témoin, ou narrateur effacé. Il se contente de décrire, il ne sait rien des pensées
des personnages. Donc, il s’agit d’une focalisation externe.
 Lors de l’arrivée des d’Hubières, le narrateur est toujours un narrateur témoin.
Il décrit la scène, comme s’il se trouvait dans un coin de la pièce. Mais là il sait tout des
personnages, de leur pensée : c’est le point de vue omniscient, mélangé lorsque les
personnages parlent au point de vue interne.
 Situation finale : le narrateur ne montre aucun sentiment des personnages. On
retourne en focalisation externe.

La caractérisation dans le récit


1) Relevez tous les mots qui désignent l’enfant ou les enfants de la ligne 1 à la ligne 57 et
classez-les dans l’une des catégories suivantes : vocabulaire neutre, vocabulaire
péjoratif ou vocabulaire mélioratif.
Vocabulaire neutre Vocabulaire péjoratif Vocabulaire mélioratif

2) Trouver la comparaison qui assimile les enfants à des animaux. Cette comparaison est
–elle neutre ?

3) Le narrateur est-il un personnage de l’histoire ? Le narrateur est-il neutre, objectif ?


Exprime-t-il son opinion ? Si oui, quelle est l’opinion ?

 Réponses attendues :
-Le narrateur désigne les enfants à travers des mots du langage familier :
« mioches », « moutard » et du langage courant : « petits », « produits », « enfants ». Le
nom « enfants » est neutre, mais les noms familiers « mioches » et « moutard » peuvent
être interprétés comme péjoratifs et les termes de « petits » et de « produits » sont
péjoratifs, car ils assimilent les enfants à des animaux ou à des objets.
-La comparaison « comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes » n’est pas neutre
mais péjorative, car elle assimile les enfants à des animaux.
-Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire, il est donc externe ou extérieur.
Pourtant, il n’est pas neutre, même s’il n’exprime pas son opinion directement, le lecteur
peut deviner qu’il se moque des paysans à travers le vocabulaire péjoratif.
 Rappel sur le vocabulaire péjoratif, mélioratif et neutre
Péjoratif : dévalorisant, qui vise à critiquer, à se moquer.
Mélioratif : valorisant, qui veut vanter.
Neutre : sans avis, objectif, sans opinion.

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Aux champs de Guy de Maupassant
La temporalité dans le récit
A. Étude de la scène : « Un matin »... « La voix indignée de sa femme ».
1) Par quelle indication commence le passage ? Quel est le temps du verbe ?

2) À quoi sert ce passage (Sa place dans le schéma narratif.) ?

3) Combien de temps à peu près se passe-t-il entre le début et la fin de la scène ?

4) À quoi assiste-t-on ?

5) Que ressort-il de ce dialogue ? (La façon de parler/-L’éducation/-Le caractère de la


jeune femme/-Le caractère du jeune homme)

B. « On n'entendit plus parler »… «et pendant des années et encore des années ».
1) Combien de temps se passe-t-il entre ce paragraphe et le précédent ?

2) Cette période est-elle racontée ?

3) Sait-on si l'enfant est bien élevé, bien traité chez les d'Hubières ?

C. « Les Vallin vivotaient... »… « Charlot prenait 21 ans... ».


1) Combien d'années se passent ?

2) Qu'apprend-on ? Est-ce aussi développé ? (combien de phrases ?)

La gestion du temps dans la nouvelle :


1) L 1 à 21 : résumé de la vie des Tuvache et des Vallin.
2) L 22 à 32 : Scène rapide montrant l'intérêt que Mme d'Hubières porte aux enfants.
3) L 33 à 38 : Résumé bref des semaines qui suivent cette première scène.
4) L 39 à 74 : Première scène chez les Tuvache.
5) L 75 à 99 : Deuxième scène chez les Vallin > la succession des deux scènes permet
de comparer la différence de leurs réactions.
6) L 100 à 107 : Ellipse. On ne sait rien de leur vie heureuse ou misérable pendant ces
années, on n'a que le point de vue des Tuvache.
7) L.108 à 115 : Résumé bref de la vie des Vallin et des Tuvache pendant 20 ans.
8) L 116 à 126 : scène de retrouvailles.
9) L.126 à 131 : Résumé de la journée.
10) L.131 à fin : Scène finale : les reproches de Charlot à ses parents et le départ.
Conclusion : Le temps du récit n'est pas proportionnel au temps de l'histoire. Le narrateur
orchestre son récit en ménageant des scènes et des accélérations sous forme d'ellipses ou de
sommaires. Les scènes lui permettent de mettre en valeur les réactions opposées des deux
familles, de renforcer l'opposition.

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Aux champs de Guy de Maupassant
Le traitement du temps dans un récit
La notion de temps
Le temps chronologique est divisé en 3 époques : passé, présent, avenir.
Le temps verbal (grammatical) est celui que l’on conjugue. Il exprime naturellement le temps
chronologique, mais aussi l’aspect et la modalité.
Un récit se caractérise toujours par une organisation du temps à 2 niveaux :
Le temps de l’histoire et le temps de la narration :
1) Le temps de l’histoire :
Il correspond à l’époque où se déroulent les événements, avec leur chronologie et leur
durée. Il est marqué par les indicateurs de temps, appelé aussi connecteurs temporels.
2) Le temps de la narration :
a) L’ordre du récit
Le retour en arrière # L’anticipation
b) Le rythme du récit
* Le sommaire (ou résumé)
* L’ellipse (=saut dans le temps)
* La pause (souvent descriptive, elle est comparable à un arrêt sur image)
* La scène (les événements en temps réel)

Vocabulaire : Les indicateurs chronologiques


Pour écrire une histoire, on a besoin d’indicateurs chronologiques (indicateurs de temps) qui
permettent de situer l’époque de l’action, de déterminer sa durée et de repérer l’ordre des
évènements.
1) L’époque ou le moment:
En ce temps-là, autrefois, jadis, ce jour-là, le lendemain, la veille, l’année précédente, l’année
suivante, le mois précédent, l’été suivant, la semaine suivante, à ce moment-là.
2) La succession des actions:
D’abord, ensuite, puis, plus tard, peu après, alors.
3) La fréquence des actions:
Souvent, parfois, rarement, de temps en temps, jamais, toujours.
4) La durée:
Longtemps, rapidement, en peu de temps.
5) L’arrivée de l’action (élément modificateur):
Soudain, tout à coup, aussitôt, c’est alors, un soir, un jour.

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Le rythme du récit
1) -Repérez les différents « moments » du récit. Relevez les indices de temps qui
marquent à chaque fois un moment / une période et donnez un titre à chaque partie.
Réf. Contenu + Durée approximative. Nombre de lignes
Titre
Lignes indices de temps du « moment » dans le texte
amorce du récit, Les Vallin et situation initiale, tableau
L.1-22 20 lignes
tableau initial les Tuvache statique
L.23-37

L.37-43
L.43-
110
L.111-
131
L.132-
149
L.150-
179
2) Est-ce que tous les éléments sont racontés de la même façon ? À la même
vitesse ? ………………………………………………………………………………………………………………..
3) Que remarque-t-on de la l.37 à 43 ou 111 à 131 ? …………………………………………………

4) Que remarque-t-on dans les passages l.23-37, l.43-110, l.132-149, l.150-179 ?

5) Que sait-on de Jean entre le moment de son départ avec Mme d’Hubières et son
retour à l’âge adulte ? …………………………………………………………………………………………..
6) Signaler ce qu’est une pause………………………………………………………………………………….
Réponses attendues
2) -Dans un récit, on ne raconte pas tout de la même façon. On détaille les moments
importants et on accélère sur les moments peu importants. Cela permet de maintenir
l’intérêt du lecteur.
3) -Le récit semble se faire « en accéléré ». On passe rapidement une longue période de
temps. C’est ce que l’on appelle un sommaire. Noter l’emploi du passé simple ; les indices
temporels multiples ; l’absence de dialogue.
4) -Les événements sont détaillés. On s’approche d’un déroulement en temps réel. Il s’agit
de scènes. Noter qu’il y a souvent des dialogues.
5) -L’ellipse temporelle concernant la vie de Jean. Son intérêt : Cela crée un effet de surprise
au moment de son retour. Le changement social est d’autant plus flagrant.
6) -Imparfait, la narration se fige.

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Les personnages : Les d’Hubières
 Comment apparaissent M. et Mme d’Hubières ?
Le couple est peut-être en cure pour résoudre un problème de stérilité l.53 « Nous n’avons
pas d’enfants ; nous sommes seuls, mon mari et moi ». Rolleport est signalé comme une
ville d’eau. Ils sont riches ce qui va leur permettre d’obtenir ce qu’ils souhaitent
(« acheter » un enfant).
M. d’Hubières : il est vraisemblablement stérile, cela l’humilie l.28-29 « ces admirations
qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui » ; il est soumis face aux caprices
de sa femme l.28 « accoutumé » ; l.39-40 « son mari attendait patiemment dans sa frêle
voiture ».
Mme d’Hubières : elle a du caractère l.24 « conduisait elle-même » ; elle est en mal
d’enfant l.31 « Il faut que je les embrasse ! Oh ! Comme je voudrais en avoir un », elle a
prémédité cette adoption l.41-42 « reparut tous les jours, les poches pleines de friandises
et de sous » ; elle est habituée à tout obtenir l.70 « une voix d’enfant dont tous les désirs
ordinaires sont satisfaits » ; l.79 « une ténacité de femme volontaire et gâtée » ; l.104
« trépignant d’impatience »

Exercice : Formation des temps du passé (conjugaison)

A) L’………………………………………………………………………………………… B) Le…………………………
Trembler Lancer Changer Plier Prendre
Je tremblais Je Je Je J’avais
Tu tremblais Tu Tu Tu Tu
Il tremblait Il Il Il Il
Nous tremblions Nous Nous Nous Nous
Vous trembliez Vous Vous Vous Vous
Ils tremblaient Ils Ils Ils Ils
C) Le…………………………………………………………….

Devoir Venir +
Faire
Parler Finir 3è groupe tenir et
Être Avoir 3ème groupe
1er groupe 2ème groupe (croire, leurs
(dire/prendre…)
vouloir…) composés
Je fus J’ Je Je Je Je Je
Tu f Tu Tu Tu Tu Tu Tu
Il f Il Il Il Il Il Il
Nous f Nous Nous Nous Nous Nous Nous
Vous f Vous Vous Vous Vous Vous Vous
Ils f Ils Ils Ils Ils Ils Ils

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Les discours rapportés. Support : Aux champs.
1. Le discours direct :
Les paroles sont rapportées telles qu’elles ont été prononcées avec un verbe introducteur, des
indices typographiques (deux points, un tiret ou des guillemets), les pronoms personnels de la
première et de la deuxième personne.
Le narrateur utilise le discours direct pour restituer avec exactitude les paroles prononcées
par les personnages et pour permettre au lecteur d’être le témoin direct du dialogue sans
intermédiaire.
2. Le discours indirect :
Les paroles sont insérées dans le récit avec un verbe introducteur, une proposition
subordonnée complétive ou une interrogative indirecte, des transformations (la troisième
personne et les temps des verbes pour la concordance des temps).
Le narrateur utilise le discours indirect pour mettre une distance entre celui qui parle et le
lecteur.
Dans Aux Champs, le narrateur utilise surtout le discours direct, le dialogue, pour montrer
au lecteur la manière de parler des personnages.
Exercice : Écriture
La mère Tuvache raconte à une voisine l'entrevue avec Mme d'Hubières (lignes 42 à 60).
Écrivez ce qu'elle raconte sans utiliser de dialogues, mais en reprenant ce qui a été dit dans le
texte. Pour vous aider, vous pouvez compléter le canevas suivant
La p'tite dame, elle tremblait, elle nous a dit comme ça
qu'elle…………………………………………………………………..
D'abord, on n'a pas répondu alors elle a ajouté qu'elle………………………………………………………….
Elle a demandé si …………………………………………………………………………………. Alors là, j'ai compris,
j'ai dit…………………………………………………………………………………... Son mari est intervenu, il a
prétendu que ________________________________________, il a ajouté que
___________________________________________________________________________
_________________________________________________ Et il nous proposait de
___________________________________________________________________________
_______________Alors là, moi, tu me connais, je me suis levée furieuse et je leur ai dit que
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
______________________________

 Quelles transformations avez-vous opérées entre les dialogues du texte et votre


retranscription ? (regardez les mots employés, les temps des verbes.)
Transformations :
a) Suppression de la ponctuation du dialogue et de verbes de parole (ajouter, prétendre,
dire...)
b) Changements de certains pronoms (vous > nous, je > elle ou il).
c) Changement de temps (présent > passé, système de temps du dialogue, système de
temps du récit).
d) Introduction de mots subordonnants (que,….).

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Aux champs de Guy de Maupassant
Évaluer l’échec ou la réussite d'une argumentation 1
Support : Les deux dialogues.
A. Mme d’Hubières / Les Tuvache
1) Relevez toutes les indications qui permettent de comprendre dans quel état d’esprit
elle se trouve.

2) Que pouvez-vous en déduire ?

3) Comment s’y prend-elle pour obtenir l’enfant ?

4) Comment jugez-vous son argumentation ?

5) Qui a généralement ce genre de comportement ?

B. Mr. d’Hubières / Les Tuvache


1) À quel moment intervient-il et pourquoi ?

2) Pourquoi est-il plus adroit ?

3) Pourquoi l’argumentation échoue-t-elle ?

C. Les d’Hubières / Les Vallin


1) Relevez en deux colonnes les arguments des d’Hubières et ceux des Vallin :
Les arguments des d’Hubières Les arguments des Vallin

2) Pourquoi obtiennent-ils satisfaction ?

3) Quelle thèse développe l’émetteur de « Aux Champs » dans ce passage ?

4) Qui représente l’antithèse ?

5) La thèse de l'émetteur se vérifie-t-elle ? Pourquoi ?

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Évaluer l’échec ou la réussite d'une argumentation 2
A. Chez les Tuvache :

1) Remplir le tableau :
Qui parle ? A qui ? Expressions qui désignent le destinataire Visée des paroles

2) Qui parle le plus ? Le destinataire est-il considéré comme un égal ?

3) Que veut obtenir Mme d’Hubières ? Quels sont ses arguments ?

B. Chez les Vallin :


4) Quelles différences notez-vous entre les deux tentatives ?

5) Lexique: Donnez le synonyme de « persuader »

6) Comment peut-on appeler une conversation dans laquelle les interlocuteurs


défendent des idées opposées ?

Paroles rapportées indirectement :


7) Le narrateur omniscient parle aussi à la place des personnages ; repérez les passages.
Qui est censé parler ? A qui ?

8) Quels renseignements supplémentaires nous donne-t-il ?

Définir une scène, une ellipse, un sommaire


Définir une scène :

Une scène est un passage de récit où on assiste aux événements comme s'ils se déroulaient
sous nos yeux : tout nous est raconté, les paroles sont rapportées, l'action se fait "en temps
réel". Elle commence le plus souvent par une indication de temps, et un passage au passé
simple, voire au présent de narration lorsque l'on veut ajouter du suspens.
Définir une ellipse :

Une ellipse consiste à passer sous silence une période de temps, sans raconter les
événements. C'est une espèce de raccourci, d'accélération subite du récit.
Définir un sommaire ou résumé :

Un sommaire, ou résumé consiste à décrire une période assez longue en peu de phrases. Il
constitue une accélération du récit.

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Aux champs de Guy de Maupassant
L’emploi des temps du récit
1) Quels temps du passé connaissez-vous ?

2) Comment les distinguez-vous ?

3) Pouvez-vous identifier les temps dans les extraits suivants et expliquer leur emploi ?
a) "Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d'une colline, proches d'une petite
ville de bains."
b) "les mariages et, ensuite les naissances, s'étaient produites à peu près simultanément
dans l'une et l'autre maison. "
c) "Par un après-midi du mois d'août, une légère voiture s'arrêta brusquement devant
les deux chaumières"
d) "Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des
Tuvache, et, l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales,
sur ses cheveux blonds frisés et pommadés de terre, sur ses menottes qu'il agitait
pour se débarrasser des caresses ennuyeuses. "
e) "Ils étaient là, en train de fendre du bois pour la soupe ; ils se redressèrent tout
surpris, donnèrent des chaises et attendirent. "
f) "quand ils apprirent qu'ils auraient cent francs par mois, ils se considérèrent, se
consultant de l'œil, très ébranlés. "
g) "Alors Mme d'Hubières, qui tremblait d'angoisse, leur parla de l'avenir du petit, de
son bonheur, et de tout l'argent qu'il pourrait leur donner plus tard. "
h) " Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire"
i) "Charlot, qui prenait dix-huit ans, élevé dans cette idée qu'on lui répétait sans répit, se
jugeait lui-même supérieur à ses camarades, parce qu'on ne l'avait pas vendu."
j) "Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans
le pays pour le montrer."
Temps

Verbes

4) De la ligne 1 à la ligne 64, relevez les verbes conjugués à l’imparfait et les verbes
conjugués au passé simple et élaborez la règle de l’emploi des temps du récit.
L’imparfait Le passé simple

5) Relevez les terminaisons de l’imparfait et du passé simple.


Manger (l.34), commencer (l.86), festoyer (l.268) Jouer (l.62), prendre (l.53), dire (l.217),
intervenir (l.85), courir (l.52)
manger commencer festoyer jouer prendre dire intervenir courir
P.S.

Imp.

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Langue : Champ lexical et niveau de langage
1) Relevez les termes par lesquels les enfants sont désignés. Lesquels ne conviennent pas
aux enfants ?
2) Classez ces termes selon le champ lexical qui convient :Marmaille une fille trois filles
Un garçon aînés cadets les huit noms bibelot tas tout cela petits petit
Bêtes oies marmot mioche trois garçons lignée produits moutard.
Champ lexical de la filiation Champ lexical de l’objet Champ lexical de l’animal

 Il y a des mots qui ne conviennent pas à des enfants mais permettent à


Maupassant de mettre en évidence ce qui se passe dans la nouvelle. Les enfants
sont une marchandise ou des animaux que l’on achète (et non plus les
descendants d’une lignée).
3) Classez les différents mots en fonction de leur niveau de langage :
Soutenu Courant Familier

Les registres de langue


Le soir, au souper il dit aux vieux :
Faut-i qu'vous ayez été sots pour laisser prendre le p'tit aux Vallin ! Sa mère répondit
obstinément :
-J'voulions point vendre not' éfant !
Le père ne disait rien. Le fils reprit :
-C'est-i pas malheureux d'être sacrifié comme ça ! Alors le père Tuvache articula d'un ton
coléreux :
-Vas-tu pas nous r'procher d' t'avoir gardé ? Et le jeune homme, brutalement :
-Oui, j'vous le r'proche, que vous n'êtes que des niants. Des parents comme vous, ça fait
l'malheur des éfants. Qu'vous mériteriez que j'vous quitte.
1) Relevez deux constructions syntaxiques incorrectes.

2) Quel est le registre de langue utilisé par Maupassant ? Pourquoi ? Quel est l’effet produit ?

 Rappel : Les registres de langue

Il existe en français plusieurs façons de s’exprimer. On distingue trois registres de langue :


Le registre soutenu : vocabulaire riche – structures syntaxiques très recherchées.
Ex : Cette obscure clarté qui tombe des étoiles.
Le registre courant : vocabulaire usuel – phrases correctes mais sans effet particulier.
Ex : Il repart demain pour Paris.
Le registre familier : vocabulaire relâché – constructions incorrectes – argot.
Ex : T’as vu la meuf dans cette caisse !
Selon l’intention de l’écrivain, on retrouve un des trois types de registres. Ils sont même
parfois mêlés pour donner une illusion de réalisme. Ils traduisent souvent les milieux sociaux
des personnages.

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Production écrite
Rédiger une scène
Sujet : Vous rédigerez une scène dans laquelle vous raconterez l’arrivée de Jean Vallin dans sa
nouvelle maison chez M. et Mme d’Hubières.
 Consignes, rappels :
- Le devoir commencera par « Et la jeune femme radieuse, emporta le marmot hurlant,
comme on emporte un bibelot désiré d’un magasin ».
- Une scène se signale par un indicateur temporel et des dialogues insérés dans le récit.
- Elle ne dure pas plus de quelques heures.
 Barème :
Respect du texte de Intérêt du récit Respect de la
une scène (6 pts)
départ (6 pts) (6 pts) présentation (2 pts)
capter
Indication temporelle
Passé simple l’attention
Dialogues + narration +
Éléments conformes longueur alinéas,
description
(noms, situation, suffisante dialogue, marge
Durée globale de
époque) cohérence
l’histoire.
globale

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Fiche-synthèse : Le récit
Placez mes mots suivants: stable, événements, cinq, lieu, personnages, action, indicatif,
simple, récit, actions, finale, cinq, situation, schéma, imparfait, stable, modificateur, indicatif,
résolution, situation, narratif, initiale, élément, moment, passé, péripéties, dénouement.
Un texte qui raconte une histoire s’appelle un _________________________.
Un récit a toujours la même structure (c’est-à-dire le même plan) qui comporte ____________
parties.
L’ensemble de ces ____________ parties ou étapes s’appelle le _______________________
________________________________.
1)- La ___________________________ ______________________________ donne des
informations sur le ___________________ et le _______________________de l’action (cela
s’appelle le cadre spatio-temporel de l’histoire) et sur les ____________________________.
Les verbes sont conjugués à l’__________________________ de l’_____________________
car il n’y a pas d’action. La situation est __________________.
2)- L’____________________________ ______________________________ vient briser cette
situation stable et déclenche l’________________________.
Les verbes sont alors au _________________________ ___________________________ de
l’_________________________________.
3)- Les _________________________________: ce sont les ___________________________
qui arrivent aux personnages.
4)- La ____________________________ (ou le ___________________________): elle marque
la fin des _____________________________ : le problème est résolu.
5)- La ________________________ _______________________ : elle marque le retour à une
situation ___________________________.

Exercice : Le schéma narratif.


1) La situation initiale :
 ……………..du récit : rien ne s’est encore véritablement passé.
 Le temps employé est généralement l’……………………………......, qui exprime une
action……………… dans le passé. C’est le temps de la ………………………….dans le passé.
2) L’élément perturbateur :
 Un évènement vient modifier la ……………………………et va déclencher une série de
………………………………..
 La perturbation est souvent signalée par un ………………………tel que un jour, un matin,
soudain, alors, tout à coup….
 Changement de temps : le temps employé devient ……………………………......... qui marque
un……………………..de situation. C’est le temps de la …………………. dans le passé.
3) Les péripéties :
 Série d’……………………..ou d’aventures qui arrivent aux personnages.
4) L’élément rééquilibrant :
 Dernier évènement qui ……………….. le problème et met fin aux péripéties.
 Il annonce la……………………….
5) La situation finale :
C’est la………….. du récit, le retour du ou des personnages à une situation plus ou
moins………………….., différente (en bien ou en mal) de la situation initiale.

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Les schémas actantiels des forces agissantes
I. Mme d’Hubières
Destinataire :
Destinateur :
Sujet : -Elle-même : son bonheur
-Instinct maternel.
-Son mari :
-Désir d’être mère.
Mme d’Hubières retrouver sa sérénité
-Stérilité de son mari.
-Le petit garçon

Objet :
Adjuvants : Opposants :
-Avoir un enfant
Les Vallin Mme Tuvache et son mari
-Adopter un enfant

II. Charlot
Destinateur :
Destinataire :
Sujet :
-Quitter sa vie misérable
-Lui-même
-S’instruire et changer de
Charlot -Toute sa famille
situation

Adjuvants : Objet : Opposants :

-Mme d’Hubières et son mari -Aurait souhaité être adopté -Sa mère et son père

III. Jean
Destinateur : Destinataire :
Sujet :
-Vivre confortablement -lui-même
-S’instruire Jean -Sa famille

Adjuvants :
Objet : Opposants :
-Sa mère et son père
-Aurait souhaité être adopté -Mme Tuvache
-Les d’Hubières
IV. M. d’Hubières

Destinataire :
Destinateur :
Sujet :
-Sa stérilité
-lui-même
-Les remarques de sa femme
M. d’Hubières -Sa femme

Adjuvants : Objet : Opposants :

Les Vallin Faire plaisir à sa femme -Les Tuvache

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La nominalisation
Support : Aux champs

Complétez le tableau suivant :


Ajout d’un suffixe
Suppression du suffixe
verbes noms nominal au radical du
verbal
verbe
1. Adopter adoption Oui : adopt-ion
2. Refuser refus Oui : refus-er
3. Accepter
4. habiter
5. Travailler
6. Négocier
7. Jouer
8. Abandonner
9. Insulter
10. Emporter
11. Acheter
12. Regarder
13. Convaincre
14. Argumenter
15. Visiter
16. Se disputer
17. Se vanter
18. Se promener
19. Choisir
20. Témoigner
21. Pleurer
22. Fêter
23. Retourner
24. Disparaître
25. Bourrer
26. Méditer
27. Abriter
28. Besogner
29. Hésiter
30. Insinuer

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