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l lollection

1 nter
l ltricaine de
M athématiques

sous la direction
de Saliou Touré
Professeur à l 'Université
d'Abidjan

Elrnéhdi Ag HAMATY
Pierre DAGBEGNON LAWIN ORÈ
Georgette HADDAD-OUÉDRAOGO
Denis OUÉHI
Baye OULD EL HADJ AMAR
Faustin TOUADERA

EDICEF
~8,rue Jean-Bleuzen
92178 Vanves Cedex
L 'idée d'harmoniser les programmes de mathématiques entre les pays francophones d'Afrique et
de l'océan Indien remonte à l'année 1983 où fut organisé par l'IRMA, à Abidjan, le premier sémi-
naire d'harmonisation. Depuis, d'autres séminaires ont suivi : en 1985 à Cotonou, en 1988 à
Conakry et en juin 1992 à Abidjan avec la participation de 20 pays.

PARTICIPATION DES DIFFÉRENTS PAYS

,, ·BÉNIN COMORES GUINÉE RÉP. DÉM. CONGO


BURKINA FASO CONGO MADAGASCAR RWANDA
BURUNDI COTE D'IVOIRE MALI SÉNÉGAL
CAMEROUN DJIBOUTI MAURITANIE TCHAD
CENTRAFRIQUE GABON NIGER TOGO

a suite logique, souhaitée par tous les participants, est l'élaboration d'une Collection Inter-
L Africaine de manuels de mathématiques pour l'enseignement secondaire. Des rédacteurs de tous
les pays participent la réalisation de ce projet. Un comité de coordination travaille avec les cel-
à
lules nationales mises en place dans chaque pays.

COMITÉ DE COORDINATION

Georgette HADDAD-OUÉDRAOGO

Mamadou BINATÉ Adou NIAMEN Denis OUÉHI

'autres séminaires de concertation ont réuni les responsables de ces cellules , à Libreville en
D 1993, à Ndjaména en 1994, à Yaoundé en 1995, à Antananarivo en 1996, à Dakar en 1997 et à
Niamey en 1998, à Nouakchott en 1999, à Ouagadougou en 2000.

ISSN 1248-587-X
ISBN 2-84-129478-1
© EDICEF 1999
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays.
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d'une part, que
les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisa-
tion collective » et, d'autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d'exemplé et d'illus-
tration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou
de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l'éditeur ou du
Centre français d'exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
P R É FA C E
ans un monde qui évolue rapidement, la maîtrise et l'approfondissement des mathématiques
D apparaissent comme une condition indispensable au développement des nations, plongées
qu'elles sont dans l'ère de la haute technologie et de la mondialisation des marchés. .
Voilà pourquoi les mathématiciens africains ont commencé, dès 1983, à organiser des
réunions de concertation sur les problèmes posés par l'enseignement des mathématiques qui
jouent un rôle essentiel dans la préparation des jeunes aux défis de l'avenir.
La Collection Inter-Africaine de Mathématiques que nous proposons aujourd'hui aux élèves
de !'Enseignement Secondaire des pays francophones d'Afrique et de l'Océan Indien est le fruit de
cette collaboration franche et fraternelle qui a abouti, au mois de juin 1992, à l'élaboration et à
l'adoption par tous ces pays des programmes des premier et second cycles de l'Enseignement
Secondaire.
Elle a pour objectifs majeurs :
- l'harmonisation de la pédagogie des mathématiques et la mise à la disposition des élèves
et des enseignants africains de manuels de qualité tenant compte du milieu socioculturel
africain en tant que support et véhicule privilégiés des concepts mathématiques ;
- l'acquisition par les élèves des bases d'une formation mathématique solide qui leur per-
mettent d'analyser une situation, de conjecturer des hypothèses et de les valider ou non à
l'épreuve des faits ou du raisonnement, de recourir aux modèles mathématiques qu'ils
connaissent et de dégager ùne conclusion ;
- la diminution du coût du manuel pour permettre la réalisation d'un vieux rêve : un élève,
un livre.
Les ouvrages de la Collection Inter-Africaine de Mathématiques, rédigés par des équipes
d'enseignants, de chercheurs et de responsables pédagogiques africains, belges et français, s'ap-
puient sur l'environnement des élèves pour les motiver, les faire agir, les amener à comprendre et
à agir de nouveau, de manière autonome et créatrice. Les contenus adoptés et les méthodes péda-
gogiques préconisées ont été systématiquement expérimentés dans plusieurs pays avant que ne
soient entreprises les rédactions définitives.
Conformément à notre conception de l'enseignement das mathématiques, nous n'avons pas
voulu présenter les leçons sous forme d'exposés théoriques, mais comme des séances de travail au
cours desquelles des activités de calcul, de dessin, de lecture de documents (le plus souvent
empruntés au milieu africain) sont mises en œuvre pour solliciter et provoquer constamment la
participation active des élèves.
Insérés dans les leçons, des exercices d'application immédiate permettent l'assimilation des
notions étudiées. Placés à la fin des chapitres, des exercices d'entraînement et d'approfondisse-
ment permettent aux élèves d'éprouver leur compétence et aux professeurs d'évaluer leur ensei-
gnement.
Nous exprimons notre gratitude aux différents Ministres chargés de !'Éducation dans les
pays francophones d'Afrique et de l'océan Indien, ainsi qu'aux responsables de la Coopération
Française et de la Coopération Belge qui, pat leur compréhension, leurs encouragements et leur
soutien constant tant moral que matériel, nous ont permis de réaliser ces ouvrages dans les
meilleures conditions possibles.
Enfin, nous espérons que ce manuel répondra au mieux à l'attente et aux besoins des utilisa-
teurs (professeurs et élèves). Afin d'en améliorer les prochaines éditions, nous accueillerons avec
recon"naissance les remarques, les critiques et les suggestions qu'ils voudront bien nous faire et,
par avance, nous les en remercions.
Saliou Touré
s MMA I R
LIMITES ET CONTINUITÉ .............................. 7 lm NOMBRES COMPlJ:XES .................................205
1. Limites et continuité en a 1. Nombres complexes, forme algébrique
2. Continuité sur un intervalle 2. Formes trigonométriques et exponentielles
3. Fonctions continues strictement monotones 3. Résolution d'équations

DÉRIVÉE - PRIMITIVES 35 NOMBRES COMPLEXES ET GÉOMÉTRIE .... 229


1. Dérivation 1. Nombres complexes et configurations du plan
2. Fonctions dérivées 2. Nombres complexes et transformations du
3. Primitives plan

Il ÉTUDES DE FONCTIONS ............................... 59 E GÉOMÉTRIE DANS L'ESPACE........................ . 241


1. Quelques généralités sur les fonctions 1. Vecteurs et points de l'espace
2. Exemples d'études de fonctions 2. Produit scalaire
3. Produit vectoriel

. . ........
Il FONCTION LOGARITHME NEPERIEN Ln. 81
m SYSTEMES
llil , ,
LINEAIRES ................................•. 259
1. Définition - Propriétés 1. Résolution d'un système linéaire
2. Dérivées - Primitives-limites par la méthode de Gauss
3. Exemples d'études de fonctions 2. Résolution de problèmes

,,
El FONCTION , • 0,, -'
EXPONENTIELLE NEPERIENNE .................... 105
Il STATISTIQUE ..................................................
269
1. Séries:statistiques doubles - Nuage de points
I
Y'

1. Définition - Propriétés algébriques 2._Ajustement et C\mélation linéall:t;!


2. Dérivées - Primitives - Limites
3. Exemples d'études de fonctions

El FONCTIONS EXPONENTIELLES
FONCTIONS PUISSANCES.............................. 123
m PROBABILITÉ ................................................ .. 293
1. Analyse combinatoire
1. Les nombres réels aa 2. Probabilités d'un évènement
2. Les fonctions exponentielles de base a
3. Les fonctions puissances d'exposant a.
4. Exemples d'études de fonctions

Il CALCUL INTÉGRAL .......................................


1. Intégrale d'une fonction continue
2. Techniques du calcul d'intégrales
141
œ~i!~iii~r~~J~~~-~~~--···········.
1. Probabilités conditionnelles
313

3. Calcul de grandeurs 2. Variable aléatoire

El SUITES NUMÉRIQUES ................................... 165


1. Généralités ·
• PROBL~MES DE SYNTHÈSE .......................... 335

2. Convergence
3. Suites arithmétiques et géométriques
4. Résolution de problèmes concrets

Il ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ................... 191 mm........ ............................................................... 351


1. Résolution d'équations différentielles
2. Résolution de problèmes
PRÉSE
Organisation d'un chapitre
e cours es exercices
permet à l'élève de reprendre seul le travail clôturent chacun des chapitres avec en général
effectué en classe avec le professeur. des différentes parties :
- Entraînement
• L'essentiel à mémoriser, constitué des défini-
- Approfondissement
tions, propriétés, méthodes, tableaux récapitu-
-Problèmes
latifs, est placé sur fond couleur souvent pro-
longé par un cadre couleur contenant des tra-
ductions mathématiques et des illustrations. es informations
Des informations historiques, scientifiques,
• Les exemples sont souvent des exercices com- technologiques, culturelles... apportent un
mentés et résolus entièrement ou partiellement. « plus » au thème du chapitre. Elles se trouvent
L'énoncé de ces exemples est placé sur fond gris dans le flash d'ouverture ou dans des encadrés.
afin d'inviter l'élève à le traiter avant de compa-
rer sa démarche à celle proposée.
es travaux pratiques
• Les activités présentent : contiennent un zoom sur quelques thèmes.
- soit l'introduction d'une notion ; Ils sont de trois types :
- soit une démarche pour démontrer une pro- 1. Les exercices commentés qui présentent:
priété ou un problème ; - des méthodes de résolution de problèmes
- soit une démarche pratique pour appliquer - des modèles de rédaction de solution de ces
une méthode ou une technique.
problèmes
Pour les mêmes raisons que dans les exemples,
2. Le langage et la logique qui présentent :
la description de la situation mathématique et le
- des différentes méthodes de démonstration
problème posé dans ces activités sont placés sur
fond gris. - des concepts unificateurs sur les opérations
(notions de groupe commutatif, de corps
• Les exere.,ices d'applications directes sont pla- commutatif, d'espace vectoriel).
cés après chaque paragraphe. · 3. Des élargissements de notions.

Sommaire des trav~ux pratiques


CM.Vnu CILVITRI
1 TPl Calcul de limite ...................................... . 31 8 TP Limite d'une suite monotone
TP2 Démonstration par implication du type : un+t = g(un) .............................. 186
et par contraposition ............................ .. 31
9 TP Courbes paramétrées .............................. 201
t TP Démonstration par récurrence .............. . 55
10 TP Formules d'Euler
3 TPl Recherche d'asymptotes obliques .......... . 74 et calcul trigonométrique ....................... 223
TP2 Recherche de courbes asymptotes ........ . 75
TP3 Recherche d'une direction asymp ......... . 76 11 TP Caractérisation géométrique
TP4 Types et méthodes de démonstration ... .. 77 et écriture complexe d'une rotation
et d'une homothétie ................................ 239
4 TPl La fonction logarithme décimal ............. 100
TP2 La fonction logarithme de base a .......... 101 11 TP Corps commutatif - Espace vectoriel .... 255
5 TPl Étude de la continuité 14 TPl Exemple d'ajustement
et de la dérivabilité en xQ ......................... 118 se ramenant à un ajustement affine ....... 285
TP2 Un exemple d'étude de tonction ............ 118 TP2 Ajustement affine
6 TPl Recherché de primitives .......................... 136 et ajustement exponentiel ..................... 287
TP2 Étude d'équation comportant des
fonctions puissances d'exposants réels .. 136 15 TP Opérations sur les ensembles finis
TP3 Étude d'une fonction du type uv ............. 138 et calcul des probabilités ....................... 308
7 TPl Encadrement d'une intégrale 16 TPl Très faible probabilité
comportant ln .......................................... 158 de gagner au tiercé ! ............................... 328
TP2 Calcul d'une intégrale comportant ln ..... 158 TP2 Loi binomiale et contrôle de qualité ..... 330
TP3 Fonction définie par une intégrale ........ 159 TP3 Probabilité conditionnelle
TP4 Détermination de primitives .................. 160 et suite arithmético-géométrique ........... 331
)>
~
Organisation des données ;r
Les fondements de l'analyse
(des outils de modélisation) c
Qi
,....
1 - Limites et continuité 14 - Statistique -·
0
::s
2 - Dérivée - primitives 15 - Probabilité
3 - Études de fonctions 16 - Probabilités conditionnelles Q.
et variable aléatoire ~
en
n

f
De nouvelles fonctions de référence De nouveaux nombres
':1"
QI
-c
-·,....
~
en
1
4 - Fonction logarithme népérien 1...... ~
5 - Fonction exponentielle népérienne ...,.... 10 - Nombres complexes ~~

6 - Fonctions exponentielles -
11 - Nombres complexes et géométrie -c
QI
Fonctions Puissance ~
;::;:
ër::s
~
De nouvelles techniques Vers la géométrie analytique de l'espace
::s
Des outils de modélisation en analyse (outils de résolution de problèmes) 3
0
Q.
7 - Calcul intégral c
12 - Géométrie dans l'espace
8 - Suites numériques
13 - Systèmes linéaires
ii
en
9 - Équations différentielles
L imites et continuité

Ls notions de limite et de continuité étaient considérées comme


intuitives par les mathématiciens du XV/te et du XVille siècles.
Certains mathématiciens tels que Gauss, Cauchy et Abel attirèrent
/'attention sur la nécessité de produire des définitions et des
démonstrations rigoureuses, inaugurant ainsi une ère nouvelle de
/'Analyse qui eut son aboutissement au xxe
siècle sur la topologie.
L'Allemand Karl Weierstrass, par fes brillants résultats sur ses
recherches en analyse, devint l'un des plus célèbres analystes
européens de son temps.
À la stupeur de ses contempo·
rains, il définit une courbe
continue n'admettant de tan·
gente en aucun point !

Karl Weierstrass
mathématicien allemand - 1815-1897.

1. Limites et continuité en a ....................................... 8


2. Continuité sur un intervalle ...... ... .. ...... .. ... .. .. ....... .... 17
3. Fonctions continues strictement monotones .......... 23

Limites et continuité~
Tableau récapitulatif

© Limites de 'référence

• a et c étant des nombres réels, lim c = Hm c = lim c=c


x-+a x--++oo x--+-oo

• Ona: liin sinx =1 lim cosx-1 =0


x~ O X x~O X

liin /;: = + 00
x--++oo

• a étant un nombre réel et n un nombre entier naturel non nul,


lim xf' =+ OO lim r' = { + oo si n est pair
X--+ + oo x ~ - "" sin est impair·

liin
x~+~x!'
_!_ =0 lim
X~:-~x"
=0
_!_
lim x!' = 0 lim (x- a)n = 0
x~O x ~a

1
Pour n pair: lim _!_
X~ Oxf'
=+ 00 lim
x~a (x - a)n
=+ OO

1
lim _!_ =- 00
(x - a)n
=- oo
-"-:! ox!'
Pourn llnpair' {
1
lim =+ OO
x -+ a
>
(x- a)n

@ Calcul de limite à l'infini de fonctions polynômes et rationnelles

lim (anr' + an_1x!'-1 + •.. + a 1x + a 0 ) = lim a 11x!'


x--+ - oo x ~ - oo

liin (anx!' + a _1;r•-1 + ... + a 1x + a 0 ) = lim ar'


X--++ oo n x--++oo n

apxl' + aP-1»>-1 + ... + a 1x + a 0 apxl'


lim = lim
.t'--+ - OO
b,jé' + b q-1;xCJ-1 + ... + b 1x + b0 X--+-oo
b~

apxl' + ap-1»>-1 + ... + a 1x + a 0 aPxl'


lim = lim
X-+ + oo 1 X -+ + oo
b q;xCJ + bq-1;xCJ- + ... + h 1x + b 0 bq;xCJ

@ Critères de continuité en a
• f étant une fonction définie sur un intervalle ouvert contenant a,
f est continue en a ~ lim f(x)
x ~ a
=f (a)
• Toute fonction qui est somme, produit ou quotient de fonctions élémentaires est continue en
tout élément de son ensemble de définition.

8 Limites et continuité
1 1 Limites de référence et continuité en a
• • • - Limite à gauche - Limite à droite
• Tablea u récapitulatif

© Définition

a et l sont des nombres réels,fune fonction d'ensemble.de définition Dr


On dit que f admet une limite à gauche en a On dit que f admet une limite à droite en a
égale à l lorsque la restriction g de f à égale à l lorsque la restriction g de f à
D1 n ]- oo ; a[ admet en a une limite égale à l. Dr n ]a ; + oo[ admet en a une limite égale à l.

lim f(x) = lim g(x) = l. lim f(x) = lim g(x) = l.


x~a x~a x;;a x°"'a

\
@ Propriété
a et l sont des nombres réels, f une fonction définie sur un intervalle ouvert centré en a, sauf
éventuellement en a.
Dans le cas oùfn'est pas définie en a, Dans le cas où f est définie en a,
f admet une limite l en a f admet une limite en a
si et seulement si si et seulement si
f admet en a une limite à gauche et une f admet en a une limite à gauche et une
limite à droite égales à l . limite à droite égales à f(a).

-- ---~ /(a) --- --~


1

J 1
J

0 a 0 a
lim f(x) = l lim f(x) = f[a)
x°"'a x°"'a
si et seulement si si et seulement si
lim f(x) = lim f(x) = l lim f[x) = lim f(x) =f(a)
x-;ta x;;a X -:ta x~a

• Exemple
Étudions la limite et la continuité en 1 de la fonction f définie par :
pourx E ]- oo; 1],f(x) -x+2 =r
{ pour X E )1 ; + oo[, f(x) =X + 1

- 1-
Calculons la limite à gauche en 1 de f Calculons la limite à droite en 1 de f
lim f(x) = lim (x2 -x + 2) = 2 lim f(x) = lim (x + 1) = 2
x<'1 x°"'1 1x °"'1 x°"'1
>

d'où: lim f(x) = lim f(x) = 2 et f (1) = 2


x-;t1 x ;; t

donc[ admet une limite en 1 égale àf(l ) ; par conséquent la fonction[ est continue en 1.

Limites et continuité 9
ff
• • • - Prolongement par continuité
• Exemple introductif
r+x-2
Étudions la limite et la continuité en 1 de la fonction[ définie sur IR\{1} par: f(x) =- - --
x- 1
On veut trouver une fonction g définie sur IR, continue en 1 et qui coïncide sur IR\ {1} avec f.

Calcul de la limite
Pour tout élément x de IR\{1},f(x) = x + 2
donc : lim f(x)
X-->1
= lim
X-->1
(x + 2) = 3.
La fonction[ admet une limite en 1, égale à 3.
Étude d'une fonction auxilliaire
Cons1·d'erons 1a f onct10n
· d'fi . { pour x E IR\{1), g(x) = f(x)
g e me par : g(l) = 3
On a : lim g(x) = lim f(x) = g(l).
X-->1 X-->1
donc g est continue en 1. On dit que g est le prolongement par coritinuité de f en 1.

Définition et propriété ·
f est une fonction d'ensemble de définition D1 , a un nombre réel n'appartenant pas à Dr
On suppose que f admet une limite finie l en a .
c
Alors.1a ionc ti.on g d'fin.
e ie par : {pour x E D1 \{a}, g(x) =f(x)
=l g(a)
est continue en a. Elle est appelée prolongement par continuité de f en a.

• Exemple
On donne la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) = sinx.
X
Démontrons que f admet un prolongement par continuité en O.

On a : Dr= IR\{O} et lim sinx = 1.


x-->0 X
Donc f admet un prolongement par continuité en 0 , la fonction g définie par :
pour x E IR\{O}, g(x) = f(x)
{ g(O) = 1 ·

1.a Calculer les limites suivantes : l.c Étudier la continuité en 1 de la fonction f défi-
x - 4 x 2 -x-6 nie par :
lim - - lim
X--> 4 !x - 2 X-> - 2 X+ 2 pour x E ]- oo ; 1 [, f(x) = ,G:-x
fx-1
{ pour X E ]l ; + oo(, f (x) = - x + 4x - 4
2
1.b Dans chacun des cas suivants, étudier la conti-
nuité en 2 de la fonction f définie par : f(l) = -1
pour x E ]- 00 ; 2[, f(x) = 2x2 - 4x - 4
{ 2x + 3 '@ 1.d On donne la fonction f définie par :
pour X E (2 ; + oo(, f(x) = X_ l
f(x) = xz + x - 2 .
pour x E ]- 2[. f(x) = 2x - 4x - 4
00 ;
2 x - 1
{ pour X E (2 ; + oo(, f(x) = -x-6 Justifier que f adm et un prolongement par
-
x- 1 continuité en 1 et pcéci<ec ce prn!o n g e \

10 Limites et continuité
1 2 Limites, opérations, composition
n • - Tableau récapitulatif

Q) Limites d 'une somme


f et g sont des fonctions ; l et l' des nombres réels ; a un nombre réel, - oo ou + oo

Si fa pour limite en a l l l + oo - OO +OO

et si g a pour limite en a l' +oo - OO + oo - OO - OO

on ne peut
alors f + g a pour limite en a l + l' + oo - OO +oo - oo lJas conclUrE

@ Limites d'un produit


f et g sont des fonctions ; l et l ' des nombres réels ; a un nombre réel, - oo ou + oo

Si fa pour limite en a l l, l> 0 l, l < 0 l, l> 0 l, l < 0 + oo + oo - oo 0

et si g a pour limite en a l' + oo +oo - oo - OO + OO - OO - OO +ou00


- OO
on ne peul
alors fg a pour limite en a ll' +oo - OO - OO +oo +OO - OO +oo pu conclure

@ Limites d'un inverse


f est une fonction ; l un nombre réel ; a un nombre réel, - oo ou + oo

0 0
Si g a pour limite en a l ', l ' :;: 0 (g étant positive (g étant négative - 00 OU + 00

sur K) * sur K) *

alors ~ a pour limite en a


1
- + oo - OO 0
l'

© Limites d 'un quotient


f et 9 sont des fonctions ; l et l' des nombres réels ; a un nombre réel, - oo ou + oo

Si f a pour \imite en a. l l " t +OO +OO - OO - OO 0 +=oo


- oo
et si g a pour limite en a l', l':;: 0 +OO - OO l ', l' > 0 l', l ' < 0 l', l ' > 0 l', l ' < 0 0 + OIJO O
- oo

alors-f a pour limite en a l 0 0 + OO - OO - OO + oo on n e peut pas


conclure
l'

*
Dans le tableau« Limite d'un inverse », K désigne u n intervalle contenu dans l'ensemble de définition
de g et est l'un des types suivants :
- lorsque x tend vers le nombre réel a a a a a a a
--<>--- ----4 ----0 ....__. 0---

- lorsque X tend vers - OO (resp. + oo) ]- oo ; A[ (resp. ]B ; +oo[)

Limites et continuité 11
• • • - Exemples d'utilisation des opérations sur les limites
W Limite d'une somme
lim x 2 = + oo et liffi /;; = + 00 donc lim
x -+ +oo
(x2 + [x) = + oo.
x--++oo x-++ oo

lim -~' = 0 et lim (- 7) =- 7 donc lim ( -~' - 7)


x --+ -oo x -
=- 7.
X -+ - oo x - x-+-oo

• Limite d'un produit


lim (- 2) = - 2
X-+-oo
et lim
x-+- oo
x3 = - 00 donc lim
x-+-oo
(- 2x3) = + oo.
lim
X-+ + oo
x = +oo et lim
x-++oo
.JX = + 00 donc lim
x-+ +oo
x/;: = + oo,

• Limite d'un inverse


1
lim .JX = + 00 donc lim ,rIXx =O.
X-++oo X-++ OO

.
pour x * 1, (x - 1)2 > 0 et lim (x-1) 2 = 0
X-+ 1
donc
x-+1
1
1lm - --
(x - 1)2
=+oo.

pour x E ]- ~ ; O[. sinx < 0 et lim sinx = 0


X-+ 0
donc lim -1--- = -
x-+ 0 SlilX
oo.
<

•••- Formes indéterminées


• Notations
Lorsque les tableaux ci-dessus ne permettent pas de déterminer la limite d'une somme, d'un produit ou
d'un quotient de deux fonctions, connaissant leurs limites respectives, on dit qu'il y a une forme indé-
terminée.
On relève quatre types de formes indéterminées :
OO - OO 0 X OO
1 g 1

traduit la dernière colonne traduit la dernière colonne traduisent les dernières


du tableau du.tableau colonnes du tableau
« Limite d'une somme » « Limite d'un produit » «Limite d'un quotient»
• Exemples
En faisant la somme des limites En faisant le produit des limites En faisant le quotient des limites
pour calculer pour calculer pour calculer
lim [(3x2. + 5x - 1) - .JX ] lim [(x2 + 2x - si(- [x3 )i lim
x -+ 0 SlilX
~ et lim
x -+ + - X - 5
[x
x-++ oo x-++oo X

on obtient la forme indétermi- on obtient la forme indétermi- on obtient respectivement les


née: née: formes indéterminées :
0 X OO
1 g 1 et 1 : 1

• • • - Limite d'une fonction composée


• Exemple introductif
On donne les fonctions f et g de IR vers IR définies par : f(x) = X2 : 1
et g(x) =x + 1.
On veut étudier la limite en 1 de fog,

Ensemble de définition de fo g fog


= !R ; donc D1•9 = IR.
• Dl~-2'1--~·Ô~
Dr = IR et D9
Pour tout nombre réel x, fo g(x) = ( x ~/
x+1 +1 x~1 g(x) f1g(x)) ;
On obtient le schéma ci-contre.

12 Limites et continuité
On démontre et nous admettons la propriété suivante :

f et g sont des fonctions, a, l et l' des éléments de IR U {- oo ; + oo}.

Si lim g(x)
x-->a
=l et lim f(x)
x-->l
= l' alors lim fog(x) = l'.
x-->a

• Exemples
Calculons la limite en 1 de la fonction Calculons la limite en + oo de la fonction
. 7rx2 . 1
f :x~sm x+l . g :x~xsmx.

1tX2
f est la composée de la fonction u : x ~ --
x + 1
g est la composée de la fonction inverse suivie de la
. sinx
fone t10n v : x ~ - - .
suivie de la fonction sinus. X
. '1t

;~ ;l ~:
7tX,2
1l m - - = -
x--11 x+l 2
or: f or : { • g
{ · lim 7t sinX = 1
X-->0 X
X-->z-

donc : lim sin 7tX2 = 1. donc : l~ + ..x sin ~ = 1.


x--> 1 X+ 1 = voinv
f = sin ou g
..
• • • - Limites de /f et 1f1
• Cas particuliers de limites de fonctions composées

f est une fonction, a un élément de IR U {- oo ; + oo}, l un nombre réel positif ou nul, l' un nombre réel .

• Si lim f(x)
x-->a
=l alors lim Jf (x)
X-->a
= Jï, • Si lim f(x) = l'
X-la
alors lim lf(x) 1 = l l'i
x-->a

• Si lim f(x) = + oo
x-->a
alors lim JJ[x)
x-->a
= + oo • Si lim f(x) = + oo
X-->a
alors lim lf(x) 1 = + 00
x-->a

• Si lim f(x)
X-->a
=- oo alors lim lf(x) 1 = + 00
x-->a

• Exemples
Calculons les limites en - oo et en o de la fonction Calculons les limites en 0 et en - 00
de la fonction
h:x~Jx2+x+3 h:x~ lx3+x-51

On a: lim (x2 + x + 3) = + oo On a: lim (x3 +X - 5) = - 5


x--+ - oo x-->0
donc: lim Jxz + x + 3 = + oo, donc: lim lx3 +x - 51 = 5.
x--+- oo x-->0

Ona: lim (x2 + x + 3) = 3 On a: lim (r + X - 5) = - oo


x-->0 x-+-oo

donc: lim Jxz + x + 3 =


x --> 0
Ji donc: lim
x-+-oo
lx3 +X - 51 =+OO,

....
~E xercices ~/~r~//~~//~=
1.e Calculer les limites suivantes : 1.f Calculer les limites suivantes :
lim (~+ x) lim (x- Jx 2 +3); lim sin3x lim sinx2 .
X ~+- X~--
X-> 0 3X x--10XZ'

. 2
x - 3x + 2 . cosx 1U:2 l' 1 - cos3x
l l 1 m2- . lim cos x::--:-:1+ }~o
}~1 x-10 X --1 0 X X-->1 (;T.l 3x ·

Limites et continuité 13
_ __. Limites et inégalités
••• Passage à la limite dans une inégalité
Activité introductive
Considérons les fonctions f et g de IR. vers IR. définies par : f(x) =x2 et g(x) = 2x - 1.
On vérifie aisém,ent que f?. g.
Comparer les limites de f et g en 0, en + oo et en - oo,
On démontre et nous admettons la propriété suivante :
~~~~~~---~~~~---~~~.....-....,.,..-.-~__,,

a est un élément de ~ U {- oo ; + oo}, f et g deux fonctions admettant des limites en a.


Si f?.g alors lim f(x) ?. lim g(x).
x-+a .~-+a

Cette propriété ne permet pas de calculer des limites mais de les comparer.

• • • - Calcul de limites par comparaison


On démontre et nous admettons les propriétés suivantes. Elles permettent de calculer des limites.

a et l sont des éléments de IR. U {- oo ; + oo}, f et g des fonctions.


Si f ?. g et lim g(x) = + oo Si f $ g et lim g(x) = - oo Si g $f $ h
x-+a x-+a
alors lim f(x) = + 00 • alors lim f(x) = - oo. et lim g(x) = lim h(x) = l
x-+a x-+a x-+a x-+ct
alors lim f(x)
X-+a
= l.
\\___(~h) -
(~~
---------------------- --- --·

0 0 0

Exemples
Calculons : lim sinx Calculons: lim (x2 - xcosx).
x-++ooX .\"_.+oo

Soit x un nombre réel strictement positif, Soit x un nombre réel strictement positif,
on a : - 1 < sinx $ 1 on a : - 1 < cosx $ 1

d'où : 1 $ sinx < _!_ d'où: x2 - X $ x2 - X cosx $ x2 + X


X X - X

or: lim
X-++oo X
_!_ = 0 et lim
X-++oo
- _!_ = O
X
or : lim
X-++ oo
(x2 - x) = lim
X-++oo
(x2 + x) = + oo

donc: .
l lm sinx
- - = 0. donc : lim (x2 -xcosx) = + oo.
x-++~ X X-++ oo

1.g On donne la fonction[ définie par : 1.i On considère la fonction f définie par :
f(x) = 2x - E(x).
f(x) = 2x3
1. Justifier que : pour tout nombre réel x,
(1 + x3), 1 + x4
x - 1 < E(x) s x et x S f (x) < x + 1.
2. En déduire les limites en - oo et en + oo de f 1. Démontrer que :
1.h Calculer la limite en - oo et en + oo de la fonc- pour tout nombre réel x, O Sf(x) S ~·
tion f définie par : f(x) = x + sinx. 2. En déduire la limite en + oo de f

Limites et continuité
1 4, Calcul de limites et formes indéterminées
Les exemples ci-dessous fournissent quelques procédés classiques permettant de calculer une limite
dans le cas où les opérations sur les limites conduisent à une forme indéterminée.

• • • -- Exemples d'utilisation d'une factorisation


Calculons : lim (x - [x). 3.x-1
X-+ +oo
Calculons : lim
X--> +~ ,x'J + x2 + 8
Pour x > O Pourx > 0
x(3 _ l._)
3x-1 X
on a: X - [x = [x ([x - 1) on a:
~x2 (x + 1 + !
3 2
Jx + x + 8
2)

3 _ l._
X

~x+1+ !z
lim
X-t+oo
(3 - 1-)
X
=3
or: lim [x = + oo et lim ([x - 1) = + oo,
X-t+oo x-++oo m {
lim
X-t+oo
~X+ 1 + 8
X2
= + oo,

donc: lim (x - [x) = + oo, donc: lim --;::=3=x=-=1= =O.


x-t+oo x --> + ~ )x3 + xz + 8

• • • - Exemples d'utilisation de l'expression conjuguée


Calculons : lim
X--t+oo
C)x + 1 - Jx - 1 ). Calculons: lim cJgr + 7 + 3.x).
x--t - co

Transformation de l'expression Jx + 1 - Jx - 1. Transformation de l'expression /9x


2 + 7 + 3x.

(On multiplie et on divise par l'expression conjuguée) (On multiplie et on divise par l'expression conjuguée)

Jx + 1 - Jx - 1 = ·2
~ jgxz+'7 + 3x= ~
. 01
x+1+ x-1 9x2 + 7 - 3x
or : lim
X-t+oo
[Jx + 1 + Jx - 1) = + oo or : lim
X - t -oo
( jgxz + 7 - 3x) = + oo
7
d'où: d'où: lim =O
x --> - ~ jgxz + 7 - 3x
donc : donc : lim
X - t - oo
(Jgxz + 7 + 3x) = O.

• • • - Exemple d'utilisation de l'expression conjuguée et d'une factorisation

Calculons : lim C)xz + 3x- 2 + x)..


x-t-00-

Transformons l'expression Jxz + 3x - 2 + x en multipliant et en divisant par l'expression conjuguée.


3 2
On obtient : Jxz + 3x - 2 + x = x -
Jxz + 3x - 2 -x
La dernière expression donne encore une forme indéterminée.
Poursuivons la transformation en mettant x en facteur au numérateur et au dénominateur.
3x-2 x(3 - -2 ) x(3 - 2.)
X X
On obtient:
Jx z + 3x - 2-x lxl 11+1._ _1_2 -X
y X x

Limites et continuité 15 ,.;;


x(3 _ 2) -3+2
X X
Pourx < 0 ,x z + 3x - 2 + x =
lxl /1 + l.. _22 -X
" X X

or: lim
x~-oo
(- 3 + 2)
X
=- 3 et lim
x--+-oo
(~1 + l.. -
X
:?+ 1) = 2
x-
\

donc : lim Uxz + 3x - 2 + x) = -


3
x~-oo 2 .

~ cos2x- 41
vX + 1- 1
Calculons : lim Calculons : lim 1t - -- -
X x~3 X 1t
- 3
La fonction racine carrée f: x ~ [x est dérivable
en 1 et on a: cos 2x- 2-
4
cosx - 21
1
Ona: 1t (cosx + 2 )
f'(l) = lim f(l + h ) - f(l) x-3
h~O h
. cosx - cosf , 1t . 7t [3
1~..!L 7t = (cos) (3 ) =-sm3 =- 2
= lim .J1+h- 1 1 3 X - -
3
h~O h 2· or:
{ lim n (cosx + ~) = 1
x~3

Jx+l -1 cos2x- 1
donc: lim 1 4
x~O X 2· donc : lim n - - - -
x ~3 1t
x-3

• • • - Exemples de changement d'écriture


Calculons : lim sinx Calculons : lim sinx.
x~o Jx -"~ 0 ---xa-
Transformation d'écriture Transformation d'écriture
sinx = sinx x j; sinx = sinx x 2_
j; X x3 x xz
Calcul des limites Calcul des limites
or : lim sinx = 1
x~O X
et lim ~ = O
x ~ O
or: lim sinx
x~O X
=1 et liffi 2-
x~o xz = + 00 )
donc : lim sinx =O. donc: lim sinx = + oo.
x~oT x~o x3
On .examinera comme dernier exemple le calcul de lim x sin..!. effectué à l'aide de la décomposi-
.
twn, dans 1e paragraph e 1.2. x~+- X ·

~E xercice
@l.i Calculer les limites suivantes :
Ji +xz +2x fl+xz + 2x . 3x + 2 lim x+l
lim lim 1lID ---
x-++ oo X X -+ - oo X x -+ +- Jxz+ 1 X -++ 00 /x + 3 - 2

. 3x + 2 lim x+l . sinx-1 lim tanx


1l ID - 1l ID --
x-+ - oo Jxz-+-1 X-+ - 00
/x + 3 - 2 x-+ ..!!.
2 X -
.1L
2 x-+0 X

16 Limites et continuité
2, 1 , Définition - Propriétés
Continuité d'une fonction sur un intervalle
Propriété
Une fonction f est dite continue sur un intervalle K lorsque sa restriction à K est continue en tout élé-
ment de K.

0 a b 0 a
V V
''
b
''
0
'
'
a
'
'
b 0
V
a
'
b

f n'est pas continue f n'est pas contin ue


f est continue SUI [a ; b) . f est continue SUI [a ; b) SUI [a; b) SUI [a; b)
f est continue SUI )a ; b[ f est continue SUI ]a; b )

Image d'un intervalle par une fonction continue


Exemple introductif

On considère la fonction f définie sur [- 2 ; 3( par : f(x) =x E(x).


Pour chaque intervalle K ci-dessous, étudions graphiquement la continuité de f sur K et détenninons
graphiquement l'image f(K) de K par f:
[- 2 ; - 1[ ; [- 1 ; 1[ ; ]- 1 ; 1( ; ]O ; 1( ; [- 1 ; O] ; (1 ; 3[ ; [O ; 2[ ; [- 1 ; 1].

Formules explicites de la fonction f


X -2 - 1 0 2 3

E(x) -2 -1 0 2

f(x) - 2x -x 0 X 2x

pour x E [- 2; - 1[, f(x ) = - 2x L


pour XE
pour x E
[- 1 ;
[O ; 1[,
O[, f (x ) = - X
f(x) = 0
.....__ --
1 l 11 -r-1
{ pour x E [1 ; 2 [, f(x) = x 1 1
1
VIi '
1

pour x E [2; 3[, f(x) = 2x


- '--t
1
1 1 \
Représentation graphique de f 1 1
' \ 1

~
~

:
-~
Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, J) 1 1

~ 1
1
1 l
f
1 1

11> .. ! 1
-4 J3 -21
-11 0 ~1 f i 1 1

Limites et continuité 11
Continuité de f sur K et image de K par f
K [- 2 j - 1( (-1; 1( ]- 1 ; 1( ]O; 1( [ - 1 ; O] ]1j2( ]1 j 3( [ -1 ; 1]

Continuité /est fest fest fest fest [n'est pas [n'est pas [ n'est pas
defsur K continue continue continue continue continue continue continue continue
surK surK surK surK surK surK surK sur K
f(K) ]2; 4] (0; 1] (0; 1( (O} (0; 1] ]1; 2( (1 ; 2( u (4 ; 6( (0; 1]
1

Conclusion
On constate que :
Si f est continue sur K alors f(K) est un intervalle ou un singleton.
Si f est continue sur K et K fermé alors f(K) est un intervalle fermé ou un singleton.
Les réciproques ne sont pas vraies.
En effet : [n'est pas continue sur [- 1 ; 1]; cependant[([- 1 ; 1]) = [O; 1].
fest continue sur [-1; 1[ ; cependantf([-_1; 1[) = [O; 1].

On démontre et nous admettons la propriété fondamentale suivante :

Par une fonction continue :


- l'image d'un intervalle est un intervalle ou un singleton.
- l'image d'un intervalle fermé est un intervalle fermé ou un singleton.

f(b)
f(a)

0 b
m

f est continue sur [a ; b] f : Xi-+


1 __,
J-"- + z X
1 2
-
2.
t"
1
+ Ïf
f([a ; b]) = [m ; M] f est continue sur IR
7
m est le minimum de f sur [a ; b] f([- 3 ; 2]) = [- 1 ; z-l
M est le maximum defsur [a ; b] [([- 2 ; + oo[) = (- 1 ; + oo[

Cette propriété est très importante. Elle permet,


- d'une part, de déterminer l'image d'un intervalle par une fonction continue dans les cas particuliers où :
l'intervalle est fermé
la fonction est strictement monotone,
- d'autre part, de démontrer l'existence de zéros d'une fonction et de déterminer des valeurs approchées
de ces zéros.

Détermination de l'image d'un intervalle fermé par une fonction continue


• Exemple 1

Déterminons l'image de l'intervalle [- 1 ; 2] par la fonction f: x ~ x2.

Détermination du maximum et du minimum de f sur [- 1 ; 2]


Soit x un nombre réel.
- 1$x$0::::>0Sx2 S1 car f est décroissante sur ]- oo ; 0)
0Sx$2 ::::>0Sx2 S4 car f est croissante sur ]O ; + oo[

18 Limites et continuité
donc: Pour tout nombre réel x, - 1 ~ x ~ 2 ~ 0 ~ f(x) ~ 4
d'où: 0 est un minorant de f et 4 un majorant de f sur [- 1 ; 2]
or: f(O) = 0 etf(2) = 4,
donc: O et 4 sont respectivement le minimum et le maximum de f sur [- 1 ; 2].

Détermination de l'image de [- 1 ; 2] par f


f est continue sur [- 1 ; 2]
{ le minimum defsur (-1; 2] est 0
le maximum defsur (-1; 2] est 4
donc : f([- 1 ; 2]) = (0; 4].

• Exemple 2

Déterminons l'image de l'intervalle [- ~ ; 1t] par la fonction cosinus.

La fonction cosinus est continue sur IR en particulier sur [- ~ ; 1t].


Détermination du minimum et du maximum de la fonction cosinus sur [- ~ ; rt]
Pour tout nombre réel x, - 1~cosx~1
donc : - 1 est un minorant de la fonction cosinus sur [- ~ ; rt] et 1 est un majorant de la fonction cosi-
nus sur [- ~ ; rt]
or: cosrt = - 1 et cosO = 1.
donc: - 1 et 1 sont respectivement le minimum et le maximum de la fonction cosinus sur [- ~ ; rt].
Détermination de l'image de [- ~ ; n] par cos
cos est continue sur [- ~ ; rt]

le minimum de cos sur [- ~ ; rt] est - 1 7t

{ 0 n;
le maximum de cos sur [- ~ ; 1t] est 1 2
donc : cos([-· ~ ; rt]) = [- 1 ; 1]. 1-----------&,-----------~--,,.~----···- -i. --····-·~·-

• • • - Détermination de l'image d' un intervalle par une fonction continue et


strictement monotone
• Exemple introductif
On donne la fonction f: x 1-4 2x + 11 •
x-
Déterminons graphiquement l'image par f de chacun des intervalles [- 2 ; O] et ]1 ; + oo(,

Tableau de variation et représentation graphique de f ·1


X -OO
1 +OO

\
f'(x) - -
"....
j(x) 2-----. -----.2 +OO

,__
s -
- OO - ......
Détermination graphique de f([- 2 ; O]) et de /[]1 ; + oo{) 'b 1

j([- 2 ; O]) = ( - 1 ; 1] ; [(]1 ; + oo[) = ]2 ; + oo( 1


i
Conclusion
fest continue et strictement décroissante sur [- 2 ; O] donc : f([- 2 ; O]) = lf(O) ; f(- 2)] ;
fest continue et strictement décroissante sur ]1; + 00 ( donc : f()l ; + = ]lim00 [ )f(x) ; lim f(x )[.
X --7 + 00 X --7 1

Limites et continuité 19
On démontre et nous admettons la propriété suivante :

a et 13 sont des éléments de~ U {- oo ; + oo} tels que a< 13,


f est une fonction admettant une limit~ à droite en a et une limite à gauche en 13.

• Si f est continue et strictement croissante sur • Si f est continue et strictement décroissante


[a; 131 alors f([a; 13]) = (f(a) ;f(l3)]. sur [a; 131 alors f([a ; 13]) = (f(l3) ; f(a)]
• Si f est continue et strictement croissante sur • Si f est continue et strictement décroissante
]a; 13[ alors f(]a ; 13[) =]lim f(x) ; lim f(x)[ sur ]a ; 13[ alors f(]a ; 13[) =]lim f(x) ; lim f(x)[
x;;;> a x<'P X <'~ .l":;;?Cl

f =@ f=@

f(f3) · · ·· . . ..? f(a)


---~ '
'
'

--~ :
1t

f(a) 2 f((3) __ _!__ _____ ____ _ \


' '
a a 13

f([a ; 13]) = (f(a) ; f(l3)J f(]- ~ ; ~ [) = IR f([a ; 13]) = (f(l3) ; f(a)J f(]O ; + oo[) = JO ; + oo(

• Exemples
Déterminons l'image de chacun des intervalles [- 2 ; 3], ]- 1 ; 1[, )0 ; + oo( et]- OO ; 1] par la fonction
cube{: x~x3.
La fonction f est continue et strictement croissante
sur ~. en particulier sur chacun des intervalles
[- 2 ; 3], J- 1 ; 1(, ]O ; + oo( et]- OO; 1]

donc : f([- 2 ; 3]) = If(- 2) ; f(3)] = [- 8 ; 27]

f(]- 1 ; 1[) = Jf( - 1) ;f(l)[ = ]- 1 ; 1[

f(] O ; + 00 [) = ]f(O) ; .lim


x -++oo
f(x)[ = ]O ; + oo[

f(]- 00 ; 1]) = ]lim f(x) ;f(l)] = ]- oo; 1J


X -+-oo

Déterminons l'image de ]- ~ ; f{ par la fonction Déterminons l 'ima~ de JO ; + oo[ par la fonction


tangente. inverse.
La fonction tan est continue et strictement crois- 1La fonction f est continue et strictement décrois-
1t 1t
sante sur J- 2 ; z-L sante sur JO ; + oo(, .
donc: donc:
tan(]- ~ ; ~ [) = ]lim 11 tanx ; lim 11 tanx[ = IR. /(JO ; + oo[) = ]lim _!_ ; lim 1..[ = JO ; + oo[.
x--+-2 x--++ 2 x--++=X x;;ox

2.a On considère la fonction f définie sur IR par : 2.b On considère la fonction f définie sur IR par :
f(x) =~. f(x) = -xz + 4x-1.
2
x +4 Déterminer l'image par f de chacun des inter-
1. Étudier les variations et dresser le tableau de valles suivants : (0 ; ~ ], (2 ; + oo(, )- 00 ; 1 (,
variation de f.
2. En déduire l'image de chacun des intervalles
(0 ; 4) et (3 ; + oo(.

20 Limites et continuité~
2.2.. Calcul approché des zéros d'une fonction continue

a et b sont des nombres réels tels que a< b,fune fonction continue sur [a; b], (E) l'équationf(x) =O.
• Sif(a) etf(b) sont de signes contraires alors l'équation (E) admet au moins une solution dans [a; b].
• Si de plus f est strictement monotone sur [a ; b] alors l'équation (E) admet une unique solution dans
[a; b].

f(b) /(a)

(E) f(x) =O
b
0 0 a
f(a) __ ' f(b) ---------------- ----

L'équation (E) admet trois solutions. L'équation (E) admet une seule solution.

• • • - Exemple d'utilisation de la méthode par balayage


Démontrons que l'équation x3 + x + 1 =0 a une seule solution x 0 appartenant à ]- 1 ; O[ et détermi-
nons un encadrement de x0 d'amplitude 0,001.

Résoudre l'équation x 3 + x + 1 = 0 revient à chercher les zéros de la fonction/: x ~ x3 + x + 1.

Localisation du zéro de f
f est continue et strictement croissante sur IR.
or : f(- 1) = - 1 et f(O) = 1
donc: fa un seul zéro, x 0 , appartenant à]- 1 ; 0(.

Encadrement de x 0 pur lu méthode de balayage Illustrations graphiques


• Recherche d'un encadrement de x 0 par des décimaux consécu-
tifs d'ordre 1
Calculons, de proche en proche, les images par/ des nombres déci-
maux d'ordre 1 de l'intervalle [- 1 ; O] jusqu'à ce qu'on observe un
changement de signe.

X . .:. 0,9 - 0,8 - 0,7 - 0,6 - 0,5 -0,4 -0,3 -0,2 -0,1
f (x) - - - +
- 1 - 0,7 - 0,6 0
On obtient: - 0,7 < x 0 < - 0,6 et - 0,6 - (- 0,7) = 0,1.
• Recherche d'un encadrement de x 0 par des décimaux consécu-
tifs d'ordre 2
Calculons, de proche en proche, les images par/ des nombres déci-
maux d'ordre 2 de l'intervalle [- 0,7; - 0,6] jusqu'à ce qu'on obser-
ve un changement de signe.
X -0,69 - 0,68 - 0,67 -0,66 -0,65 - 0,64 - 0,63 - 0,62 - 0,61
f (x ) - +
-0,7 t - 0,68 - 0,6
- 0,69
On obtient : - 0,69 < x 0 < - 0,68 et - 0,68 - (- 0,69) = 0,01.

Limites et continuité 21
• Recherche d'un encadrement de x 0 par des décimaux consécu-
tifs d'ordre 3
Calculons, de proche en proche, les images par f des nombres
décimaux d'ordre 3 de l'intervalle [- 0,69 ; - 0,68) jusqu'à ce
qu'on observe un changement de signe.

X -0,689 -0,688 -0,687 -0,686 -0,685 -0,684 -0,683 - 0,682 -0,681


f(x) - - - - - - - +
0,69 -0683
1
t - 068
1
-0,682
On obtient : - 0,683 < x 0 < - 0,682 et - 0,682 - (- 0,683) = 0,001.

• • • - Exemple d'utilisation de la méthode de dichotomie


~ On considère l'équation (E) cosx =x. Démontrons que l'équation (E) a une seule solution a. et déter-
'/ minons une valeur approchée de a. à 0,1 près.

• Approche graphique
Le plan est muni d'un repère. Désignons par ('€) la
courbe représentative de la fonction cosinus et par
(il) la droite d'équation y = x.
La courbe ('€) coupe (il) en un seul point, ce point a -1t 1t
pour abscisse a tel que :
o <a<~
donc l'équation (E) admet une seule solution a. et
cette solution vérifie a E ]O ; n[.

• Étude algébrique
Résoudre l'équation (E) revient à chercher le zéro de la fonction définie sur [O ; ~] par: f(x) = cosx - x.

Localisation du zéro de f
f est dérivable donc continue sur IR.
Pour tout x élément de [O ; ~], f'(x) = - sinx - 1
d'où : pour tout x élément de (0 ; ~), f'(x) <O.
f est donc continue et strictement décroissante sur [O; ~].

De plus :f(O) > 0 et f( ~) < 0 (car j{O) = 1 et f( 37t ) = 21 - 37t )


d'où: fa un seul zéro a; ce zéro appartenant à [O; ~],l'équation (E) admet donc une seule solution a.
et a E (0; ~] .

Encadrement de a. par la méthode de dichotomie Illustrations graphiques


1t
0 3
o <a< ~
7t
f(O) > 0 et f(3) < 0; donc
'
1t ''
f( ~) > 0 et f(~)<O; 7t 7t
donc 5<a<3 6..-:---- ---
f( ~) > 0 et f( ~) < 0; 7t 7t
donc 5-< a< 4
'
f(~~) > 0 et /( ~) < 0; donc 57t 7t Sn : !' Tt
24 <a< 4 24 ...,__.4
Conclusion
On a : 0,6 < 524 < a.< 4 < 0,8 Y -0,1-
7t 7t

Sn n
donc: 0,7 est une valeur approchée de a à 0,1 près. 0,6 24 0,7 4 0,8

22 Limites et continuité
3, 1 , Applications bijectives, injectives, surjectives
• • • - Applications biiectives
Définition
A et B sont des ensembles non vides, f est une application de A dans B.
. On dit que f est une application bijective lorsque tout élément de B a un unique antécédent dans A.
On dit aussi que f est une bijection.

L - 1-:b '
('<6)

--
j (Li)
'
__ ,_ ___________;;-::_-,,.,
_
'
'
0 "-K
fest une bijection de A dans B f est une bijection de K dans L
si et seulement si si et seulement si
pour tout élément b de B pour tout élément b de L
, l'équationf(x) = b la droite d'é uation y = b
admet june seule jsol ution dans A. coupe ('<6; en run seul point.

Exemples
On considère l'application On considère l'application
/: [2;+ 00 ( ~ (-3;+ 00 [ g : IR1\f1} ~ IR1\{2}
x~x2-4x+1 X~ 2x+ 1
x -1
Démontrons que f est une bijection. Démontrons que g est une bijection.

Soit b un élément de [- 3 ; + = [. Soit brun élément de IR1\{2} .


Résolvons l'équation (E) d'inconnue x : Résolvons l'équation (E} d'inconnue x :
(E) f(x) = b (E) g(x) = b

Résoudre (E) revient à : Résoudre (E) revient à :


- résoudre l'équation (E') x 2 - 4x + 1 = b - résoudre l'équation (E') 2X + 1 = b
x-1
- ne retenir que les solutions de (E') appartenant - ne retenir que les solutions de (E') appartenant
à [2 ; + =[. à IR1\{1}.

Résolution de (E') Résolution de (E')


Ensemble de validité : V = IR1\{1}.
(E') J:2 - 4x + 1 =b [b ;:: - 3]
(E') 2x + 1 = b [b-;;/; 2]
(x - 2) 2 - (b + 3) = 0 x-1

(x - 2 - Jb + 3) (x - 2+ Jb + 3) = 0 (2 - b)x + 1 + b =0
b+l
L'équation (E') admet pour solutions : X
b-2
2+ Jb + 3 et 2- Jb+ 3.

Limites et continuité 23
Solutions de (E) Solutions de (E)
- Pour b > - 3 On a : b + 1 -:t= b - 2 ;
2 + ,~ > 2 et 2 - Jb + 3 < 2
(E) admet une seule solution : 2 + Jb+ 3. donc: Z~ ~ -:t= 1
-Pour b = - 3, (E) admet une seule solution : Z~ ~·
(E) admet une seule solution : 2.
Conclusion Conclusion
Tout élément b de [- 3 ; + oo[ admet un antécédent Tout élément b de IR\{2} admet un unique antécé-
unique par f, le nombre réel 2 + Jb+ 3. dent par g, le nombre réel ~ ~· Z
L'application f est donc bijective. L'application g est donc bijective.
Sa réciproque est J- 1 : [ - 3 ; + oo[ -7 [2 ; + oo( Sa bijection réciproque est [} 1 : IR\{2} -7 IR1\{1}
X ~ 2+ Jb + 3 x+1
x-2

• • - Applications iniectives
Définition
A et B sont des ensembles non vides, f une application de A dans B.
On dit que f est une application injective lorsque les images de deux éléments distincts de A sont dif-
férentes.
On dit aussi que f est une injection .

• ,
\ l

1

1

L- --7 b' -- .
'

'
1
: (q))' )

"--- K

f est une injection de A dans B f est une injection de K dans L


si et seulement si · si et seulement si
pour tout élément b de B pour tout élément b de L
l'équationf(x) = b la droite d'équation y = b
admet june ou zéro jsolution dans A. coupe (~p en § n ou zéro jp oint.

Remarque
L'application f de A dans B, de diagramme ci-contre, n'est
pas injective car deux éléments de A ont la même image.

Propriétés
A et B sont des ensembles non vides, f une application de A dans B.
pour tous éléments x 1 et x 2 de A,
f est injective si et seulement si {
x 1 7= x 2 ~ f(x) -:t= f(x2 )
pour tous éléments x 1 et x 2 de A,
f est injective si et seulement si {
fCx1) =f(x2) ~ X1 -=X2
D émonstration guidée
La première propriété caractéristique est une traduction de la définition.
La deuxième propriété caractéristique est déduite de la définition à l'aide du raisonnement par l'ab-
surde suivant :

24 Limites et continuité
Supposons que f est injective Supposons que :
Soient x 1 et x 2 des éléments de A tels que f(x1l = f(x2l-= x 1 = Xz·
f(x1) = f(xz).
Démontrer, en utilisant la définition et un raison-
Démontrons par l'absurde que: x 1 = x 2 •
nement par l'absurde, que f est injective.
Supposons que : x 1 -:t- x 2
or : f est injective
*
donc : f(x 1) f(x 2 ) ;
ceci est absurde car f(x 1) =f(x 2 )
d'où : f(x 1 ) =f(x 2 ) => x 1 = x 2 .

Exemple
Démontrons que l'application/ de IR\{3} dans IR définie par f(x) =x- x- t est injective.
3
Démontrons que : pour tous éléments x 1 et x 2 de IR\{3}. f(x1 ) =f(x 2 ) => x 1 =x 2 •
Soientx1 etx2 des éléments de IR\{3}.
X1 -1 Xz -1
X1 - 3 X2 - 3

X1X2 - ·3x1 -Xz +3 x 1x 2 - 3x2 -x1 + 3


x1 X2

• • - Applications surjectives
Définition
A et B sont des ensembles non vides,fune application de A dans B.
On dit que f est une application surjective lorsque l'image de A par f est égale à B.
On dit aussi que f est une surjection.

b'·----------------' (qj}')

L-
b

0 "-.__ K

f est une surjection de A dans B f est une surjection de K dans L


si et seulement si si et seulement si
pour tout élément b de B pour tout élément b de L
l'équationf(x) = b la droite d'équation y = b
admetjune ou plusieurs jsolutions dans A. coupe (C€) en § n ou plusieurs jpoints.

Remarque
• Une application est bijective si et seulement si elle est à la fois injective et surjective.
• f étant une application de A dans B, E une partie de A, si la restriction de f à E est injective alors f per-
met de définir la bijection g : E ~ f (E)
X~ f(x)
On dit que f détermine une bijection de E dans f (E).

3.a Les applications suivantes sont-elles bijec- 3.b On donne la fonction f de IR vers IR définie par :
tives , injectives, surjectives ?
f(x) = - 1- - .
f: IR\{-1} ~ IR g: 1R ~ [; ; + oo( 1 + 1X 1
X~ Zx - 3 x ~ 3x2 -Zx+l
x+l Trouver deux ensembles A et B pour quef déter-
mine une application bijective de A dans B.

Limites et continuité 25
3 2, Fonctions continues strictement monotones
•• Biiection continue strictement monotone
Propriété
Toute application strictement monotone est injective.

D émonstration
Soient A et B des ensembles non vides de IR
fune application de A dans B strictement monotone
x 1 et x 2 deux éléments de A

Démontrons que : x 1 :t:- x 2 => f(x 1) f(x 2) *


Si f est strictement croissante Si f est strictement décroissante
x 1 < x 2 => f(x 1) < f(x 2) X1 < Xz => f(x1) > f(xz)
x 1 > X2 => f(x 1) > f(x 2) x1 > Xz => f(x1) < f(xz)
d 'où :
L'application f est donc injective.
On déduit aisément de la propriété précédente la conséquence suivante :

Toute fonction f continue et strictement monotone sur un intervalle K détermine une bijection de K
dansf(K).

Remarque
La continuité de f est une hypothèse superflue dans la propriété précédente. Cependant elle permet de
déterminer f(K).

Exemples

Démontrons que la fonction f de IR vers IR définie Démontrons que l'application g de ]- oo ; {t dans


par f(x) ={;r ~ ~ détermine une bijection de 1~ ; + 00 ( définie par g(x) =2x2 - 2x + 3 est bijec-
3 1
•]- 2 j + oo( dans ]- 00 j if• tive.

Étude des variations de f Étude des variations de g


On obtient le tableau de variation suivant : On obtient le tableau de variation suivant :

3 X -OO
1
X -OO -2 +OO 2
g '(x) -
f'(x) + +
+OO
______.+oo 1
f(x) 1
2 - OO
___. 2 g(x)
-------.[
f étant continue et strictement croissante sur g étant continue et strictement croissante sur
3 3 1 .1 1 5
]- 2 ; + oo[, On a : f(]- 2 ; + oo[) = ]- 00 ; ii· ]- oo ; ii· on a : g (]- oo ; iil = lz; + oo[.

Conclusion Conclusion
f détermine une bijection de ]- ~ ; + 00 [ dans g est une bijection de ]- oo ; -}l dans ] ~ ; + oo[.
1
]- OO; il·

26 Limites et continuité
• • • - Réciproque d'une biiection continue strictement monotone
• Activité introductive
Considérons la fonction rationnelle f définie par : f(x) = 3x 1
- .
x+ 2
On veut : - démontrer que f détermine une bijection <p de ]- 2 ; + oo( dans ]- oo ; 3(.
- étudier la continuité et le sens de variation de 1 • r-
Pour cela, on peut :
- étudier les variations et dresser le tableau de variation de f; en déduire que f détermine une bijection
<p de ·]- 2; + oo[ dans]- 00; 3[;
- représenter graphiquement <pet cp-1 dans le plan muni du repère orthonormé (O, I, J) et étudier graphi-
quement la continuité de cp-1 ;
- déterminer la formule explicite de cp-1 et étudier son sens de variation.

<p est une bijection d'un intervalle K dans un intervalle L.


Si <p est continue et strictement monotone sur K,
alors sa bijection réciproque cp-1 est également continue et strictement monotone sur L.
De plus, <p et cp-1 ont le même sens de variation.
D émonstratio n
Admettons la continuité de cp-1 et démontrons que <p et cp-1 ont le même sens de variation.
Soient x 1 et x 2 deux éléments distincts de K .
Posons : y 1 = <p(x1) et y 2 = <p(x2) ;
- Si <p est strictement croissante, alors x 1 < X2 ~ <p(x1) < <p(x2)
d'où <l>-1(y1) < <l>-1CY2) ~ Y1 < Y2
donc cp- 1 est strictement croissante.
- On prouve de même que si <p est strictement décroissante, alors cp-1 est strictement décroissante.
- On en déduit que <p et cp-1 ont le même sens de variation.

• Exemple
On a vu que l'application g de]- oo ; 0,5( dans )2,5 ; + oo( définie par g(x) = 2x2 - 2x + 5 est bijective.
Déterminons sa bijection réciproque y-1 •
Résolution de l'équation (E) 2x2 - 2x + 5 =y [y > 2,5)
Jzy - g
1.,.... 1+ ~
(E) admet deux solutions x 1 et x 2 : x 1 =
2 2
, 'f'ie que : x < 21
0 n ven x > 1 z·
1 2
L'équation f(x) =y [y> 2,5] admet x 1 pour unique solution dans ]- oo; 0,5[.
Conclusion
On obtient y-1 : ] - OO ;0,5[ ~ ]2,5 ; + oo[
1-~
y~ .
2

~E xercices ~/./~P~./~~./~·
V 3.c Dans chacun des cas suivants, f est une fonc- (4) f(x) = - 4x3 + 6x + 5, K = [1 ; + oo[.
tion définie par sa formule.
(5) f(x) = X - 2 ' K = [O; 2).
Démontrer que f définit une bijection de l'in- 3x2 -2x+8
tervalle K sur un intervalle que l'on précisera.
(1) f(x) = 3x2 - 7x + 4, K = [2 ; + oo[.
+3 3.d
(2) f(x) = . 2x
x _ l , K = )1 ; 5). Déterminer le nombre de solutions de chacune
des équations suivantes :
(3) f(x) = ~~ ~ i, K = ]2; + oo[. (1) 2x3 - 24x + 3 = o.
(2) x3 + 2x + 2 = o.

Limites et continuité 27
--~Fonctions puissances dtexposants rationnels

• Activité d'approche
On donne la fonction carrée f et la fonction cube g définies par : f(x) = r et g(x) = x3.
Démontrer que :
. { une bijection fi de IR+ dans IR+ une bijection g 1 de IR dans R
f d étermme g détermine { une bijection g 2 de R+ dans R+
une b.. . I" de ITb
11ection 12 ll'O-
d ans ITb
ll'O+
une bijection g 3 de IR- dans R-

Représentation graphique de fi, 1i-1 , fz et 1z-1 Représentation graphique de g et fr1

.. -.. -·

-.. --..
... .. _
···-••••<'€r-1)

• Présentation
n est un nombre entier naturel non nul,[,. la fonction de IR dans R définie par : f,.(x) =xi.
Démontrons que fn détermine une bijection de R+ dans R+.

Étude du sens de variation de f,.


fn est une fonction polynôme. Elle est donc dérivable sur IR et pour tout nombre réel x, f:(x) = nx"-1 •
n est pair n est impair
X -OO 0 +oo X -OO 0 +oo
r:<x) + J;<x) +

+oo - - - . ____-.+oo +OO


f,.(x) f,.(x)
- OO

Recherche de bijections
!,. est continue, strictement décroissante sur R- et fn est continue, strictement croissante sur R
strictement croissante sur IR+. De plus,
De plus, f,.(O) = 0 et lim fn(x) ; lim f,1(x) = + 00 • fn(O) = 0 et lim fn(x) = - 00 et lim f,.(x) = + oo,
X--+ - oo X -++oo X -+ - oo X -+ +oo
fn détermine donc : fn détermine donc :
- une bijection de IR+ dans R+. - une bijection de R+ dans R+.
- une bijection de IR- dans R+. - une bijection de R- dans R-.
- une bijection de R dans IR.

Conclusion
D'une manière générale, fn détermine une bijection fn de IR+ dans R+.
Pour tout nombre entier naturel non nul n, l'application <pn : IR+ ~ IR+ est une bijection.
X ~ ,xll
Elle admet donc une bijection réciproque.

28 Limites et continuité
Définition · · -~--~· -~-~;,. -
n est un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2.
On appelle fonction racine nième la bijection réciproque de la bijection q>n : IR+ ~ IR+
X ~x"

N otation
y est un nombre réel positif ou nul. - Pour n = 2,
L'antécédent de y par q>n est noté : on écrit fii et on lit « racine carrée de y »
fii et on lit « racine nième de y »
ou bien - Pour n = 3,
l . 1
yn et on lit « y exposant - » on écrit 3Jy et on lit « racine cubique de y».
n

Les propriétés suivantes sont des conséquences immédiates de la définition.


Propriétés
x et y étant des nombres réels positifs ou nuls et n un nombre entier naturel supérieur ou égal à 2,
1
x" =y <:::) x = fii x" =y <:::) x=yïï
1
rfii :?.o yïî:?. 0

(rfiit =ef?'=y
Exemples
= 8 donc ra = 83 = 2
1 1 1
5 2 = 25 donc /25 = 252 = 5 23 1,14 = 1,4641 donc ~1 ,4641 =1,46414 = 1,1.

· • • • - Calculs avec les racines nième

Propriétés
a et b étant des nombres réels positifs, m et n deux nombres entiers naturels supérieurs ou égaux à 2
1 1 1
(1) rf-;;x'{b = nJab aïî X b7î = (ab)7î

si b '# 0 alors

(2)
ra . = if; an
1

1 =~)*
rfb bn
1
(3) nV"C
va = rnr{-;; (a*)k =amii

(4) (~t =efam (a*r = (arn)1;-


1 1 1
(5) rr{(; X fa = m~arn+n am x an = (arn+n)nm

D émonstration
(1) (rfa X rfht = (rfat X (rfht =ab (5) ( rrfë; x rfc;rn = (rrfë;rn x ( rfc;rn

donc : rf<tl> = [(rrfë;rr x [(rfc;rr


= an X am = an+m
On démontre de même les propriétés (2), (3) et (4). donc: m~am+n = rr{ë; X ra.
Limites et continuité 29
~
Exemples
a/aao 3/500
simpli&s- maximum: ~ [a> 0) Simplifier au maximum : ~ ~
(2,a)3 .r5 x ~4
1
fB~ efâ X 'ef;;9 2a3 a[a ~ 500 ~532 2 _ 5 X 'ef2i. _ (5
= ---
/5x~4 = /5x~ - f5 x'ef22 - ,
5
(2 ,~)3 sfa3 Ba[a 4 1

• • • - Fonctions puissances d'exposants rationnels


Convention d'écriture
x étant un nombre réel positif ou nul, p un nombre entier et q un nombre entier supérieur ou égal à 2 :
1 p
le nombre réel (xP)<f est n oté xCf;
1 _}!_
pour x =1- 0, P est noté x q .
x lf
Exemples
2
.
1 2
1 1 1
543 = (643) = 4 2 = 16 3 a·
164

Définition
r étant un nombre rationnel non nul, on appelle fonction puissance d'exposant r,
la fonction : IR+ ~ IR+
x~.x:

On démontre aisément les propriétés suivantes :

r et r' étant des nombres rationnels non nuls, x et y des nombres réels strictement positifs,

.X: x y ' = (xy)' (r)'' = X X r'

: =(~)' X X r ' =.x:+r'

Exemples
5
72 49[7 2 1 7

5
113 X 112 = 116 .
243
92

3.e Calculer: 3.g À l'aide d'une calculatrice, calculer une valeur


approch ée de chacun des nombres réels su i-
(1) V15525 (2) ~0.000064

~.
vants :
(3) Ù728 x81 (4) 4), 16561 .
(1) 50.1 (2) 20.142 as1
1
3.f Simplifier :
4
(3) i3 (4 ) 8•3
-5
~Jz X , 6 75 12X 1 4 3- 1,4
(1) (2)
/' 1
~ 4 X !405 5 2.
7-ff X 6- 3 (5) ( ~)°'09 (6)
2s.2

30 Limites et continuité
Tr-a
_ ..._.... Calcul de limite
Ce TP a pour objectif de donner un exemple spécifique de calcul de limite par comparaison.
Exercice commenté
Eétant la fonction partie entière, calculer : lim xE(..!..).
X-+0 X

E éatnt la fonction «partie entière», la difficulté de cet exercice pourrait résider dans la recherche d'un
« bon encadrement» de x ,_; xE( _!.) par deux fonctions affines ayant la même limite en O.

Encadrement de E( ; ) Encadrem ent de xE( ! )et conclusion


x < xE( ! )
Soit x un nombre réel non nul, par définition de E,
pour x > 0 : 1 - $ 1
on a: E( .!: ) $ ; < E( ; ) + 1 pour x < O : 1 $ xE( ; ) < 1 - x
d'où : E( ; ) - 1$ ; - 1 < E( ; ) or: lim (1-X) = 1
X-+ Û
donc : 1- - 1< E(..!..) $ 1-.
X X X donc : lim xE(1-) = 1.
X-+ 0 X

E(_~)-1 J...
X
-1 1
X

_ _ "!!!1 Démonstration par implication et par contraposition


L'objet de ce TP est de poursuivre la mise en place des différents types et méthodes de démonstration.
Dans le cadre de l'apprentissage à la résolution de problèmes, ce TP doit être consulté tout le long de
l 'année et tendre à devenir une fiche de référence personnalisée par des annotations individuelles.
• Implication
• Dans un énoncé de propriété, « l'implication » se traduit par : si (p) alors (q)
on note : (p) ==::? (q)
on lit : (p) implique (q)
Cependant, dans certains énoncés de propriété, l'implication est implicite.
• Dans une démonstration, l'utilisation d'une « implication » permet de déduire directement une
conclusion Cà partir d'une donnée D du problème, on évitera alors l'expression : « si D alors C »,ce qui
pourrait sous-entendre une supposition (ce qui n'est pas le cas d'une donnée D de problème).
En général,on écrit indifféremment :
(1) on a D; donc C. (2) puisque D ; donc C.
L'implication permet une démonstration par déduction directe d'une conclusion C à partir de
la donnée D d'un problème, ou de l'hypothèse H d'une propriété.

• Contraposée d'une implication


Définition - Pro riété
• On appelle contraposée de l'implication: (p) ~ (q)
l'implication: non (q) ~ non (p).
• On admet qu'une implication et sa contraposée sont logiquement équivalentes.
Lorsqu'il est difficile de démontrer une implication (p) ==::? (q}, on peut penser à démontrer sa contrapo-
sée : non (q) ==::? non (p).
Exemple

ou bien
.<
Pour reconnaître une injection, on peut utiliser :
l'implication : x 1 ;t: x 2 ==::? f(x 1 ) ;t: f(x 2 )
sa contraposée : f(x1 ) =f(x 2 ) ==::? x 1 = x 2

Limites et continuité 31
I E xercices ~&f~
ENTRAINEMENT (3) f(x) lxl -1
=
x-l
(4) f(x ) = x(l - x)
x- l
Peut-on prolonger f par continuité en 1 ?
L imite et continuité en a
Limites et opérations
Limite à gauche, limite à droite
9 Déterminer la limite en 0 et en + oo, de la fonc-
1 f est la fonction de IR vers IR définie par : tion définie sur )0 ; + oo[ par f(x) = ~ + ~· !-
3x2 +5x
pourx E ]-oo ; - 2(, f(x) =-x-+--
2
10 Pour chacune des fonctions suivantes f et g
déterminer leur limite en + oo.
{ pour X E ]- 2 ; + oo[, f(x) = -2x2+5x+
- --
2
(1) f: x'""' 3x / x + 7 (2) g: x'""' 2x3 + Jx + 4
X 2 +x - 2
Calculer la limite à gauche et la limite à droite de f en Limites de fonctions polynômes
-2. et de fonctions rationnelles
~I f est la fonction de IR vers IR définie par: 11 Dans chacun des cas suivants, f est une fonc-
tion rationnelle.
f(x) = lx - 3 I - lx+ 5 I
x 2 -4
Calculer les limites de f en + oo et en - oo.
2 2
Calculer la loimite à gauche et la limite à droite de f en 2 (l) f(x) = 7x + 3x - 8 (2) f(x) = 3x - 5x + 1
et en - 2. · (x - l)(x - 2) x +9

3 f est la fonction de IR vers IR définie pâr : 11 Dans chacun des cas suivants,[ est une fonc-
tion polynôme.
5
f(x) = 2x "".::z JX + . Calculer les limites de f en + oo et en - oo.
-1 (l)f(:J = -x3 + 4x2 + 5x- l (3)f(x) = x 2 - 3x + 6
Calculer la limite à gauche et la limite à droite de f en 1
et en -1. (2) f(x) = 2x3 + 4x2 + 5x - 1 (4) f(x) = - 5x3 - 3x + 6

4 f est la fonction de IR vers IR définie par : Limites d'une fonction composée


f(x) = xE(x). 13 1. On sait que: lim sinx = 1
Calculer la limite à gauche et la limite à droite de f en \ \ • X -40 X
1, en - 1 et en n (n étant un nombre entier). Étudier les limites suivantes :
(1) lim sin2x (2) lim sin(x2)
5 Déterminer les limites suivantes : X-40 X X-40 X /
2 2 (3 ) lim sinx (4 ) lim sin2x
(1) lim (1.... + l)(x2 + 1) (2) litn (l - xl
x~O X x -;:t 1 l - x x -40 x 2 x -40 3x

(3) lim x2 - 4x + 1 1. . sinax [a


2• Cal CUl er: x~O----z;x- .... * b
E U\\ ' EU\\
.... *]
.
x~2 x - 2 3. Calculer: lim sinl.
X-?+oo X
Prolongement par continuité
~
1 14 Démontrer que : lim fl+x _·1 = X-40 X
1 .
2
"'>.. 6 f est la fonction de IR vers IR définie par : Étudier les limites suivantes :
6x
pourx E ]-oo; 1 [, f(x) = - -
x+ 2 (1) lim [1+;2 - 1 (2 ) lim h + sinx - 1
{ pour XE ]1 ; + oo(. f(x) = h x + 1 . X-40 4x2 X -40 2x
Peut-on prolonger f par continuité en 1 ? 15 On sait que : lim sinx = 1
X-40 X
7 Dans chacun des cas suivants, f est une fonc- . f :x
1 . 0 n cons1.dère 1a "1onchon '""' 1 - cos2x
2
.
tion définie sur )0 ; 1). 2s· 2 x
Démontrer que f(x) = ~~ x et déterminer lim f(x). .J
(1) f(x) = sinx
X
(2) f(x) = tanx
X
A" ' X-40

2 . Déduire
. que: r_;~ 1 - cos2x
(3 ) f(x) = 1 - cosx (4) f(x)
!;;
=:X: 0 xz = 2.
X
Peut-on prolonger f par continuité en 0 ? Passage à la limite dans une inégalité

- ) 8 Dans chacun des cas suivants, f est une fonc- ~ 16 On considère une fonction[ définie sur )1; + oo(.
tlon définie sur [O; l[. admettant une limite e finie en + oo, et vérifiant :

(1) f(x) =
x2-l 5 -1
(2) f(x) = - -
1 + !
$ f(x) $ 2 + sur )1 ; + oo[. ! ·'
x- l x- l Déterminer un encadrement de la limite e.

32 Limites et continuité
Calcul de limites par comparaison
(3) lim ./x+-7- 3 (4) lim
Js + xz - 5
x~2 x-4 4x2
1 17 Déterminer les limites en + oo et en - oo de cha-
x~O

cune des fonctions suivantes : (5) l'lm ,';+3-{2 (6) lim


Jx + 4- {2
(1) x >--+ x + 2cosx (2) x >--+ x 2 - 2cos(x3 ) x~1 x2 -1 x~-2 x 2 -4
18 Étudier la limite en O de chacune des fonc- 18 On considère la fonction[ définie sur [O; + oo[
lions suivantes : par : f(x) = ,13x + 1 - J3;; + 1.
(1) x - x 2 sinl (2) Xt-+XSÎn.l_ 1. Justifier que ni les règles ~ératoires sur les limites,
X X
ni la « mise en facteur » par , 3x ne permettent de déter-
(3) x - fx·sinl
X
(4) x >--+ x3cosl miner la limite de f en + oo .
X
2 . A l'aide d'une expression conjuguée de f(x) - 1, et en
19 Étudier les limites en+ et en - de chacu- 00 00
s'inspirant de l'exercice précédent, déterminer la limi-
ne des fonctions suivantes : te defen + oo.
1
(1) x 1-+ x + sinx (2) X t - + - - --
X + COSX
Calcul de limites - Utilisation du tàux de variation
X+ COSX (4 ) x >--+ sinx
(3) x - 2 + sinx 3x + 2 ~ J 19~A l'aide du taux de variation de fonctions bfün
(5 ) X....+ COSX (6) x >--+ E(x) c}ioisies, calculer les limites-suivantes :
x-1 X
(1) l . ~- 3 ( ) .
4 1
2sinx - 1 '·
1~ 2 X - 2 X~ 1L 6X - 1t
10 On considère la fonction f définie sur [2 ; + oo[ 6
sin1tX
2x + sinx (2) lim - - (5) lim 2cosx-1
par: f( x ) = x-1 . x~lx-1 x~.1} 3x-1t
Encadrer f par deux fonctions rationnelles. l' sinx- 1
(3) lffi - -- (6) lim cosx + 1
En déduire la limite de f en + oo et en - 00 •
x~Jf 2x-1t X~lt X-1t

11 On considère la fonction[ définie par: 30 a étant un nombre réel, calculer les limites
_ XCOSX suivantes:
f( X-1+x2"
)
(l) lim sinx - sina ( 2 ) lim cosx - cosa
Encadrer f par deux fonctions rationnelles. x~a x--a x~a x-a
En déduire la limite de f en + et en - oo. 00

Calcul de limites - Changement d'écriture


Il On considère la fonction[: x >--+ E(x)
Encadrer [par deux fonctions. x ~ 'v 31 1. Rappeler les limites suivantes :
..
En déduire la limite de f en + 00 et en - 00 •
lim _si_nx_ lim; cosx - 1 lim
tanx
X ~o X x~O X x~O X
13 On considère la fonction f: x 1-+ 2x + E(x). 2 . Calculer la limite en O de chacune des fonctions sui-
1. En utilisant la définition de E, démontrer que : vantes: "
pour tout x, x - 1 S E(x) s x .
Encadrer f par deux fonctions affines. (1) XI-+-- sin2x sinx
(2) X t-+-;=-
x2 ,x
2. En déduire lim f(x) et lim f(x).
X-++oo X-+-oo r
(3) x>-+xsinx (4) x1-+,xsinx
Calcul de limites - Utilisation d'une factorisation
tanx tanx
JJ i- 14 On considère la fonction f : x - , x2 + 3 + Bx.
(5) XI-+--
x3
(6) X>-+:----
SlllX
..
·1. Calculer : lim f(x). tanx - sinx 1-cosx
x~+oo
2. Démontrer que : pour x < 0, f(x) = x
(
-y 1 + ~
!z + )
8 .
(7) XI-+
X
(8) X>-7---
x2
En déduire lim f(x). 1 - cos2x 0
X-+- OO
a..: 31 Sachant que lim
, x~O X
= -2
15 On considère f: x >--+ Jzxz + 1 - 3x.
1. Calculer: lim f(x). (voir exercice n° 15). calculer les limites suivantes :
X-+ OO

2. Démontrer ~ue-: pour x > 0, f(x) = x ( ~2 + ~2 - 3 ). (1) lim


1 - coszx (2) lim
1-coi;2x
En déduire lim f (x). x~O sin2x x~O xtanx
x-++oo
x3 xsinx
Calcul de limites - Utilisation de l'expression conjuguée (3) lim (4) lim
x~o 1 -cos2x x~O 1-COS2X
16 On considère f: x >--+ Jzx2 + 3 - 5X . .
Calculer lim f(x) en utilisant l'expression conjuguée.
X-++ OO
( ontinuité sur un intervalle
17 Enutilisant des expressions conj uguées, Continuité sur un intervalle
déterminer les limites suivantes :
(1) lim ~
r 3
(2) lim
/x- 3 33 Dans chacun des cas suivants, étudier la...
x~9 9-x x~3 2- , 6x-2 <;,ou!inuité sur IR de la fonction f définie par :

limites et continuité 33
pourx E J-oo; O[. f(x)=1 - x 2. Déterminer graphiquement u.n encadrement du zéro
(l) { pour XE ]O ; + oo(, f(x) = 5x3 +X+ 1 de f ayant la plus petite partie entière positive par deux
nombres entiers consécutifs. ~
pour x E ]- oo ; O], f (x) = 7x3 - 3x2 + 9 On désigne par a ce zéro de f ~
(2) { Déterminer par la méthode de balayage (ou de dichoto-
f(O) = 9
mie) une valeur approchée de a à 10-2 près_
34 Dans chacun des cas suivants, déterminer a
pour que f soit une fonction continue sur IR : 40 f est la fonction polynôme définie par :
Bx- 13 /(x) = (x + 2)2 - 47.
pour x E IR\ {1}, /(x) = - 4 x
(1) +1 1 . Justifier que f est une fonction continue strictement
{ f(l) = a croissante sur IR* et qu'elle admet un unique zéro a.
2. À l'aide d'une calculatrice programmable, déterminer
pour x E IR\ {7}, f(x ) = Jx 2+x +1 un encadrement de a par deux nombres consécutifs.
(2) x-7
{ f(7) = a 3. Déterminer par la méthode de balayage (ou de dicho-
tomie) une valeur approchée de a à 10-2 près.
35 Dans chacun des cas suivants, déterminer a et
b pour que f soit une fonction continue sur l'intervalle
[-1; 1]: F onctions continues
1
pour x E [- 1 ; 1),
f(x) = r---:- strictement monotones
(l) , 1 - x2 + 2x + 3
Applications bijectives, injectives, surjectives
1 f(- 1) = a
/(1) = b
1 lxl
pourx E (-1; 1]\{0 ;- - J,f(x) = x + - --
1 41 Les application suivantes sont-elles bijectives,
2 injectives, surjectives ?
4x2 + 3 .-::- x - 1
(2 ) f : X - x4 + 1 ; g : X - ,1x• + 1 ; h : X - x2 + 1'
1 f(O) =a
f(- ~) = b
Bijection continue strictement monotone

Détermination de l'image d'un inteivalle par une fonc-


41 f est une application de IR vers IR définie par :
tion continue f(x) = x 2 + JxZ+1.
Donner des ensembles A et B tels que f détermine une
36 1. Construire la courbe d'équation : y = - x3. application bijective de A dans B.
En déduire la représentation graphique de la fonction
polynôme f définie par : f(x) = (x - 1)3 - 2. 43 f est une fonction de IR vers IR admettant le
2. Justifier que f est une fonction strictement monotone tableau de variation ci-dessous.
(on évitera d'utiliser la dérivée de f).
3. Déterminer graphiquement l'image par f de chacun
des intervalles suivants : ]- 3 ; 1] et (0 ; + oo[,
Vérifier par le calcul les résultats obtenus.

37 1. Construire la courbe d'équation : y = ~. Donner les ensembles A, B et C tels que f détermine les
En déduire la représentation graphique de la fonction applications bijectives :
ratio~elle f définie par : f(x) =X:.
~ + 1. - de ]- oo ; O] dans A
2. Justifier que f est une fonc tion strictement monotone - de[O;l] dansB
(on évitera d'utiliser la dérivée de f) . - de [1 ; + oo( dans c.
3. Déterminer graphiquement l'image par f de chacun
des intervalles suivants : [- 2 ; 2[ et [3 ; + 00 [. .• Réciproque d'une bijection continue strictement monotone
Vérifier par le calcul les résultats obtenus.
44 On considère la fonction :
38 f
est une fonctio'n de IR vers IR admettant le f: ]- 1 ; + oo[ ---? J-:- 4 ! + oo(
tableau de variation ci-dessous : X - x2 +2x - 3
1. Justifier que f est une bijectiQn.•
2. Déterminer la bijectiôn réciproque de f
3. Établir le tableau de variation de f-1 .
4. Construire la représentation graphique de f, en
Quelle est l'image par f de chacun des intervalles sui-
déduire celle de 1 • r-
vants? Fonctions puissances à exposants rationnels
]- 4 ; - 3[ ; ]- 3 ; O] ; ]- 3 ; + oo( ; ]- oo ; - 4].
45 Écrire sous la forme la plus simple possible
\ Calcul approché des zéros d'une fonction continue chacun des nombres réels suivants :
39 1. Construire la courbe d'équation : y= cosx. (1)
3J36
3
(2) .[2 X3J25 (3) 273
2

En déduire la représentation graphique de la fonction f ef20o


de IR vers IR définie par : (S) 2 X [3 X ~/g
f(x) = 1 + cos(x + ~). 34/3

34 Limites et continuité
D érivée - Primitiv~s

0 n a vu en classe de Première SE que Isaac Newton


( 7642- 7727) en Angleterre et Gottfried Leibniz ( 7646- 777 6)
en Allemagne créèrent la notion de déri-
vée, indépendamment l'un de l'autre.
À la fin du X/Xe siècle, le problème
qui se pose est le suivant : quelles
sont les fonctions qui admettent
pour dérivée une fonction
donnée?
Le mathématicien français
Lebesgue apporta une réponse à
cette question, ce qui permit d'intro- -''
duire la notion de primitive.

Henri Lebesgué
France - 1875-1941 .

1. Dérivation ................................................................ 36
2. Fonctions dérivées .................................................. 41
3. Primitives . .. ... . .. ...... .. ... ...... .. ....... ....... .. ... .... ... ... ... .. .. . 49

Dérivée - Primitives 35
cm=:!::!!• Dérivabilité en x 0
Propriété - Définition ·
f est une fonction définie sur un intervalle K contenant x 0 •
Les deux propriétés suivantes sont équivalentes.
f(x0 + h) - f{x0 )
(1) La fonction h ~ admet une limite finie l en O.
h
(2) Il existe un nombre réel l et une fonction <p définie sur un intervalle K contenant 0, tels que :
f{x0 + h) =f(x0 ) + lh + hcp{h) [x0 + h E K et lim cp(h)
h~O
=0).
Lorsque l'une des deux propriétés est réalisée, on dit que la fonction f est dérivable en x0 •
Le nombre réel l est appelé Je nombre dérivé de f en x0 et se note f'{x0 ).

. f(x) - f(xo) - f'( )


lim ou encore l lID - X0 .
h~O X~Xo X-Xo

Interprétation géométrique Interprétation cinématique Interprétation numérique


Si la fonction[ est dérivable enx0 , Si la loi horaire d'un mouvement D'après la définition,
alors la représentation graphique est une fonction f dérivable en t 0 , f(x 0 ) + hf'(x0 )
(~) de f admet une tangente au alors la trajectoire (~) admet une est une approximation de f(x 0 + h),
(x
point M 0 0 ;f(x0 J). tangente au point M 0 ( t 0 ;f(t0 ) ) . l'erreur étant hcp(h).
Une équation de cette tangente La vitesse moyenne entre t et t 0 On a donc :
est: est :

M f <x o + h )
Mo v<t )
f (to) - _--:-
~-~:-:-:
- -~-:-;:;:=~=~,::.::: f (x 0) + hf'(x 0 )
: i~~)
''
J

0 X 0 t, 0 x0 x 0 +h

f'(x 0 ) est le coefficient directeur de f'(t 0 ) est la vitesse instantanée à h ~ f(x 0 ) + hf'(x0 ) est la meilleure
la tangente à (~) en M 0 (x0 ; f(x 0 ) ). l 'instant t 0 . approximation affine de f en x 0 •

1.a Dans chacun des cas suivants, f est une fonc- 1.b Dans chacun des cas suivants, f est une fonc-
tion dè IR vers IR. En utilisant la définition de la tion de IR vers IR. Trouver une fonction affine
dérivée, étudier la dérivabilité de la fonction f qui permet d'approcher f(a +· h) pour h voisin
en x 0 • de zéro.
(1) f(x) = Jxz + 2 x 0 =1 (1) f(x) = 3x2 + 1 a= 3
2
(2) f(x) = sinx2 x0 =O (2) f(x) = x+2 a= 1

36 Dérivée - Primitives
1 .2.. Dérivabilité sur un intervalle
• • • - Exemple introductif
On donne la fonction f définie par :
pour x E ]- oo; 1], f(x) =x~
{ pour x Ë [1 ; + f(x) = -00[ ,
X
Étudions la dérivabilité de f et déterminons la dérivée f'.
Donnons une interprétation graphique des résultats obtenus.

Dérivabilité en tout élément de ]- OO ; 1[ et de ]1 ; + oo[

Sur ]- 1], f coïncide avec g : x >--7 xf


00 ; Sur [1 ; + oo[, f coïncide avec h : x >--71._
X
donc,f est dérivable en tout élément de)- oo; l[. donc,f est dérivable en tout élément de ]1 ; + oo[.
On dit que f est dérivable sur]- oo ; 1[ et : On dit que f est dérivable sur )1 ; + oo[ et :
pour tout x élément de ]- oo ; 1 [, f'(x) = g'(x) = 2x. pour tout X élément de )1 ; + f'(x) = h'(x) = - ; 2
00 (, .

Étude de la dérivabilité en 1
Étudions la limite en 1 de la fonction x >--7 f(~ =~(l)
lim f(x) - f(l) = lim g(x)- g (l) = g'(l ) = 2. lim f(x)- f(l) = lim h(x) - h(l) = h'(l) = _ 1.
x-+1 x - 1 x_.1 x-1 x-+1 x - 1 x-+1 x-1
< < > >
On dit que f est dérivable à gauche en 1. On dit que f est dérivable à droite en 1.
r}1!; f (x)x -_ f (l j est appe1ee
, le nombre d enve
, . , a' .
1}1!;
f(x) - f(l)
x _
l' l b d, . , ,
est appe ee e nom re ei,;1ve a
1 1 1 1
< >
gauche en 1 de f, noté : t;(1). droite en 1 de f, noté : fâ(l).

Conclusion
La fonction f est dérivable sur ]- oo ; 1 [ et dérivable La fonction f est dérivable sur )1 ; + oo[ et dérivable
à gauch e en 1, on dit que la fonction[ est dérivable à droite en 1, on dit que la fonction f est dérivable
sur]- oo; 1) sur [1; + oo[
. { pour x E )- oo; 1[, f'(x) = g'(x) = 2x Pour x E ] 1 ; + oo[, f'(x) = h '(x) = \
et:
et . f~(l) = g'(l) = 2. { fâ(l) = h'(l) = ~ 1.

Interprétation graphique

Le plan est muni du repère orthogonal (0, l, J) .


(<fb), (~), (X) sont les représentations graphiques res-
pectives de f, g, h.
(~) et (X) sont sécantes au point A(l ; 1).
(<fb) coïncide avec(~) sur)- oo ; 1].

(<fb) coïncide avec (X) sur [1 : + oo[.


- La tangente en A à (~) est appelée la tangente à
gauche en A à (<fb), c'est la droite passant par A et de
coefficient directeur t;(1) égal à 2.
- La tangente en A à (X) est appelée la tangente à ~-~-~---.-~~~-....--~-~-~
droite en A à (<fb), c'est la droite passan t par A et de 0
coefficient directeur t;(l) égal à - 1.

Dérivée - Primitives 37
• • • - Dérivabilité à gauche, dérivabilité à droite en Xo .
Définition ·.- ·· -· - · - ·· "t~-

f est une fonction définie sur un intervalle K contenant x 0 •

On dit que f est dérivable à gauche en x 0 lorsque On dit que f est dérivable à droite en x 0 lorsque
f(x) - f(x0 ) • fi . . f(x) - f(x0 ) . .
lim existe et est me. hm existe et est fime.
x7x0 x-x0 X:f Xo X-XO

Cette limite est appelée le nombre dérivé à Cette limite est appelée Je nombre dérivé à droi-
gauche en x 0 de f te enx0 def
f(x) - f(x) " , . f(x) - f(x0 )
On note : t;Cx0 ) = lim
x7x0 x - x 0
0
On note : fd(x0} = hm
X :f Xo X-Xo

La droite passant par le point M 0 ( x 0 ; j{x0 )) et de La droite passant par ie point M 0 ( x 0 ; j{x0}) et de
coefficient directeur f~(x0) est appelée la tangen- coefficient directeur fd(x0 ) est appelée la tan-
te à gauche à la courbe représentative de f au gente à droite à la courbe représentative de f au
point Mo· point Mo·

t;Cxo) * f<lCx0 ) On dit que


(Tg)* (Td) M 0 est un point anguleux de ('Q,)

0 Xn

À l'aide de ces définitions on démontre la propriété suivante :

f est une fonction définie sur un intervalle ouvert K contenant x 0 •


f est dérivable en x 0 si et seulement si f est dérivable à gauche en x 0 , dérivable à droite en x 0 et :
f ~Cxol = f d(xo}
f est dérivable en x0 <=> t;(x0 ) = fc!(x0 ) =f'(x0 )

Exemple
On donne la fonction f de IR vers IR définie par : X 1. +oo
f(x) =X 1X - 11.
Calculons le nombre dérivé à gauche et le
nombre dér ivé à droite en 1.
La fonction f est-elle dérivable en 1 ?

Nombre dérivé à gauche en 1 Nombre dérivé à droite en 1


f(x)-f(1) X (-X+ 1) f(x) - f(l) _ x(x - 1)
Pour x < 1, =-X Pour x > 1, x-1 - x-1 =X
x-1 x - 1
donc:
r f(x}-/(1) =-1 donc: lim f(x) - f(l} = 1
}~1 x-1 x"'l x-1
< >
d'où : t;(1) = - 1 d'où:

La fonction[ n'est pas dérivable en 1 car t;(l) * f<l(l).

38 Dérivée - Primitives
• • • - Tangente verticale
• Exemple introductif
On donne la fonction racine carrée f; elle est définie par : f(x) = [x.
Son ensemble de définition est (0 ; + oo}, Étudions la dérivabilité de f en O .

Étude de la dérivabilité de f en 0
On sait que la fonction f est continue et dérivable sur ]O ; + oo [.

On a : lim f(x)- f(O)


x,;o x
= lim [x =
x,;ox
lim b
x-;;o .JX
= + oo

donc, la fonction racine carrée n'est pas dérivable en O.


Interprétation graphique J
Le plan est muni du repère (0, I, Jl. On sait que la courbe repré-
sentative de f admet une tangente verticale en O.

Propriété
f est une fonction définie sur un inter\ralle K contenant x 0 •
. 'te a' d roi'te ou l a limi'te a' gauch e d e la ~ioncti on
L orsque l a lmu f(x) - f(xot est t'nfinie, l a repre-
x ~
'
x - x0
sentation graphique de f admet une tangente verticale au point M 0 ( x 0 ; j{x0 ) ).

• Exemple

. , . { pour x E )- oo ; - 3], f(x) =x + Jx2 + 2x- 3


On donne la fonction f defin1e par : [ [ f( ) j
pour x E - 3 ; + oo , x =x + x2 + 10x + 21
Étudions la dérivabilité de f en - 3. · ·

• pourx<-3,
f(x) - f(- 3) X + 3 + Jxz + 2x - 3
X - (- 3) x+3

J(x + 3)(x - 1) J(x + 3)(x - 1)


=1- =1- - - - - -
-x-3
(J-x- 3)2
d'où: lim f(x) -f(- 3 ) = 1 - lim /-V1 = - 00

x-t - 3 x-(-3) x-t - 3V =--x:::3


d l' f(x) - f(- 3)
• pour x > - 3, on ob tient e meme : im
0 A

= - oo
x,; - 3 x-(-3)
• La représentation graphique («5) defadmet donc au point A(- 3 ;- 3) une tangente verticale.

• • • - Dérivabilité sur un intervalle


Définition
f est une fonction définie sur un intervalle )a ; b[. f est une fonction définie sur un intervalle [a ; b}.
On dit que f est dérivable sur l'intervalle ouvert On dit que f est dérivable sur l'intervalle fermé
Ja ; b[ lorsque f est dérivable en tout élément de [a ; b] lorsque f est dérivable sur l'intervalle
Ja; bL ouvert ]a ; b[, est dérivable à droite en a et déri-
vable à gauche en b.

Dérivée - Primitives 39
• Exemple 1
Étudions la dérivabilité de la fonction f de IR vers R dé6nie par : f(x) =x./x.
Ensemble de définition de f
Dr= [O; + oo[
La fonction f est le produit de la fonction identité x ~ x et de la fonction racine carrée x ~ ~-
La fonction identité est dérivable, et la fonction racine carrée est dérivable sur ]O ; + oo[ et non dérivable
en O.
Étude de la dérivabilité de f sur ]O ; + oo{ Dérivée def
La fonction f est dérivable sur ]O ; + et : 00 [

pour tout x élément de ]O; + oo[, f'(x) = ~ J;. La fonction/ est dérivable sur [O; + oo[ et sa dérivée
f' est définie par :
Étude de la dérivabilité de f en 0 pour x E ]0 ; + oo[, f'(x) = ~ j;
{ /'(O) = 0
on a : lim f(O + h) - /(O) = lim h/h = o
h ;t O h h-40 h
donc f est dérivable en 0 et : f'(O) = O. f' est donc définie sur [O ; + oo[ par : f'(x) = ~ J;.

• Exemple 2
Étudions la dérivabilité de la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) = 1x2 - 41 .
Étude de la dérivabilité de f sur]- oo ; - 2], sur [2 ; + oo{ et sur [- 2 ; 2]
Considérons donc les fonctions polynômes g et h
définies par g(x) = x 2 - 4 et h(x) = 4 - x 2 •
X 0 0 +oo
signe de x 2 - 4 + +
f coïncide avec g sur ]- oo ; - 2] U [2 ; + oo[
f coïncide avec h sur [- 2; 2]. expression de lx2 - 41 x2 - 4 x2_/

Les fonctions g eth sont dérivables sur IR et g'(x) = 2x; h '(x) = - 2x


f est donc dérivable sur ]- oo ; - 2], sur [2 ; + oo [, sur [- 2 ; 2 ] et :
pour tout x élément de ]- oo ; - 2[. f'(x) =g'(x) = 2x
et /~(- 2) = g '(- 2) = - 4
pour tout X élément de )2 ; + oo(, f'(x) = g'(x) = 2x
et /<l(2) = g'(2) = 4
pour tout x élément de ]- 2 ; 2[, f'(x) = h '(x) = - 2x -2 0
et f<l(- 2) = h'(- 2) = 4, /~(2) = h'(2) = - 4.

1.c Déterminer la tangente au point d'abscisse a de 1.d Dans chacun des cas suivants, déterminer le
la représentation graphique de chacune des (ou les) intervalles sur lesquels la fonction[ de
fonctions f définies ci-dessous. IR vers IR définie ci-dessous est dérivable.
(1) f(x)=x 2 +3x- lxl a=O (1) f(x) = 2x - 3 - ~ (2) f(x) = x 2 - ,lx
2x-1
pour XE [l ; + oo[,f(x) = x 2 (3)f(x) = - - (4) f(x) = X+ 2
x 2 +x + :
(2) {
pour x E [- l[.f(x) =
00 ; -i-
3x2 1 a=l x+ l
(5)f(x) = cos 3x (6)f(x) = 2xsinx

40 Dérivée - Primitives
2 1, Dérivées successives
• •• Définition
Exemple introductif
Déterminons la dérivée de la dérivée f' de la fonction polynôme f définie par :
f(x) =sr
+ 4x2 - 7x + 1.
f est une fonction dérivable sur IR. Sa dérivée f' est la fonction polynôme, définie par :
f'(x) = 15x2 + Bx - 7.
f' est donc aussi dérivable sur IR et sa dérivée (f')' est la fonction polynôme définie par :
(f')'(x) = 30x + 8.
La fonction (f1' est appelée dérivée seconde de f; on note f".

Définition
f est une fonction dérivable sur un intervalle K.
Si f ' est dérivable sur K, sa dérivée est appelée dérivée seconde de f, notée f " ou ji2l.
f' est aussi appelée dérivée première de f, on la note ji1l,
Par itération, la dérivée ne de la fonction f est la dérivée de la dérivée (n - l)e de f
on note : fll = f' ; f2l = f" ; ... ; f"l = (fn-tl)'

N otation différentielle
On adopte souvent en physique la notation suivante : f 1l = ! ; f 2l = ~ Jill)=
}'
d"f
<lx".

• • • - Exemple
n est un nombre entier naturel non nul.
Déterminons la dérivée ne de la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) = cosx.
Calculons les dérivées successives de f À l'aide d'une démonstration par récurrence,
fest dérivable ainsi que ses dérivées successives. contrôlons cette conjecture (voir TP p. 55)
Soit x un nombre réel ; - On a bien: f 1 l(x) = - sinx = cos(x + ~) .
on a: f(x) = cosx
- Supposons que: fkl(x) = cos(x + k x ~) [k E N]
1t
f'(x) =- sinx = cos(x + z-) on a : fk+Il(x) = (fkl)'(x) = - sin(x + k x ~)
f"(x) = - sin(x + ~) = cos(x + 2 x ~) = cos(x + k x 2 1t 1t
+ z-)
f"'(x) =- sin(x + 2 x ~) = cos(x + 3 x ~). = cos(x + (k + 1) x 21t ).
Conclusion
On peut alors émettre la conjecture suivante : pour tout nombre entier naturel n,
f 11 l(x) = cos(x + n x ~) [n E N]. f 11l(x) = cos(x + n x ~).

2.a Dans chacun des cas suivants, déterminer les (3) f(x) = sin4x (4) f(x) = x,'Zx.
deux premières dérivées de la fonction[ de IR
vers IR définie par sa formule explicite. 2.b n est un nombre entier naturel non nul.
1 x2 - 4 Déterminons la dérivée ne de la fonction f de R
(1) f(x) = x + (2) f(x) = x+2 vers IR définie par : f(x) = sinx.
1

Dérivée - Primitives 41
2 2 Dérivée d'une fonction composée
• Présentation et propriétés
Exemple introductif
Déterminons le nombre dérivé de la fonction f de IR vers 11\1! définie par : f(x) = (2x - 5)3.

f est une fonction polynôme, donc continue et dérivable sur 11\1!.


Considéfons la fonction f comme composée de u : x ~ 2x - 5 suivie de v : x ~ x3.
On a : pour tout nombre réel x, f(x) = Bx3 - 60x2 + 150x - 125 et f'(x) = 24x2 - 120x + 150
= 6(2x - 5) 2
or: pour tout nombre réel x, u'(x) = 2 et v'(x) = 3x2
donc : pour tout nombre réel x,f'(x) = u'(x) x v'(u(x)).

On démontre et nous admettons les propriétés suivantes :

u est une fonction définie sur un intervalle K, et v une fonction définie sur un intervalle L contenant
u(K).
• Si la fonction u est dérivable en un élément x0 de K et la fonction v est dérivable en u(x0 ),
alors la fonction vou est dérivable en x 0 , et: (vou)'(x0 ) =u'(x0 ) x v'(u(x0 )).
• Si la fonction u est dérivable sur K et la fonction v est dérivable sur L,
alors la fonction vou est dérivable sur K, et: (vou)' = u' x v'ou.
c1

• • • - 'Racine carrée d'une fonction dérivable et strictement positive


• Présentation
On donne une fonction u 'd érivable et strictement positive sur un intervalle K.
Déterminons la dérivée de la fonction [u.
Considérons la fonction racine carrée v, elle est définie par : v(x) = [x
donc: [u = vou.
La fonction V est dérivable sur JO ; + oo[ et :
pour tout nombre réel x, v'(x) = 11 .
2 ~x

La fonction [u est donc dérivable sur K et :


pour tout x élément de K, (Ju(x))' = u'(x) x ~ .
· Zvu(x)

• Exemple
. .
Déterminons la dérivée de la fonction f de 11\1! vers 11\1! définie par : f(x) =Jx 2 + 1.
On considère la fonction u: x ~ x2 + 1.
Pour tout nombre réel x, u(x) > o.
u est dérivable et pour tout nombre réel x, u '(x) = Zx.
= u~ = ~ .
J
La fonction f est dérivable ;;ur' 11\1! et pour tout x élément de IR, f'(x)
Zv u(x) 2 xz + 1

42 Dérivée - Primitives
• Puissance nième d' une fonction dérivable
• Présentation
On donne une fonction u dérivable sur un intervalle K, n un nombre entier naturel non nul.
Déterminons la dérivée de la fonction u".
Considérons la fonction v de IR vers IR définie par : v(x) = x"

· ~
donc: u" = vou.
: u
La fonction v est dérivable sur IR et : un ' 1

pour tout nombre réel x, v '(x) =nx"- 1 . ~---- în


La fonction u" est donc dérivable sur K et :
pour tout x élément de K, ([u(x)J")' = u '(x) x n[u(x)]"-1 •
• Exemple

Déterminons la dérivée des fonctions f et g définies par : f(x) =(5x2 - 2x + 3)6 g(x) =sin5x.
Dérivée def Dérivée de g
u est la fonction polynôme définie par : u est la fonction sinus ;
u(x) = 5x2 - 2x + 3 ;
d'où : f = u6 d'où : g = u 5
donc : f'(x) = 6u'(x)u 5(x) = 6(10x - 2)(5x2 - 2x + 3) 5 donc : g '(x) = 5u'(x)u4 (x) = 5cosx sin4x

• • • - Cosinus ou sinus. d'une fonction dérivable


• Présentation

On donne une fonction u dérivable sur un intervalle K. Déterminons la dérivée de cosu et sinu...

Les fonctions cosinus et sinus sont dérivables sur IR et :


pour tout nombre réel x, cos'x = - sinx et sin'x = cosx.

Les fonctions cosu et sinu sont donc dérivables sur K et :


cosul---g :
: cos
pour tout x élément de K, (cosu(x))' = u'(x)(- sinu(x)) '
(sinu(x))' = u'(x)(cosu(x))
{cosu)' = - u 'sinu
(sinu)' =u'cosu
• Exemple

Déterminons la dérivée de la fonction g de IR vers IR définie par : g(x) =cos(2x2 - 3).

g est la composée de u: x ~ 2x2 - 3 suivie de v: x ~ cosx; donc: g = vou.


u est dérivable sur IR, v est dérivable sur IR et l'image par u de tout élément de IR est un élément de IR.
La fonction g est dérivable sur IR et : pour tout x élément de IR, g(x) = u'(x) x v'[u(x)] =- 4x sin(2x2 - 3).

2.c Dans chacun des cas suivants, déterminer la (6) f: x ~ 2sin2x + x2


dérivée def (7) f: x ~ 2cos(l - 2x)2
(1) f:x~ J3i2+1 (8) f: x ~ sin(l - 5x)
(2) f : x~(4x 2 -x- ~
(9) f: x ~ 2sin 2x
(3) f: x ~ 5x3 - 3 + J-xz + 2
(4) f: x ~ cos4x (10) f: x ~ 1 + tan 2x
(5) f: X~ tan(x2 - 4) (11) f: x ~ cos3 (4 -x3)

Dérivée - Primitives 43
-~- Dérivée de la réciproque d'une fonction continue
strictement monotone
Le plan est muni du repère orthonormé (O,I,J).

••• Étude graphique


• Étude préliminaire : droites symétriques par rapport à la droite (Li) d'équation y =x
• Caractérisation analytique de S!t.J
M(x ; y) et M'(x' ; y') sont des points. , {x'=y
M = s 1t.1(MJ <=> y' =x

• Relation entre les coefficients directeurs de deux droites (<2ll) et


(<2ll') symétriques par rapport à (Li)
La caractérisation de la symétrie S!t.J permet d'obtenir une équation
de (<2ll'), image de (<2ll) par s(t.)" .
(<2ll) est la droite d'équation : y= ax + b, [a :f:. 0).
(<2ll') est la droite d'équation : x' = ay' + b c'est-à-dire y'= _..!_ x' -
a
k.
a
Li étant la droite d'équation y =x,
deux droites distinctes de (01) et (OJ) symétriques par rapport à (Li)
ont des coefficients directeurs inverses l'un de l'autre.

• Exemple

On donne la fonction de [O; ~]vers [O; 1) définie par :f(x) =sinx


f est une bijection car elle est continue strictement croissante et [O; 1) = [sinO; sin~].
On veut déterminer graphiquement le nombre dérivé ( f- 1 )'( ~ ), f- 1
étant la bijection réciproque de f.

. [3 -f(
0 na.--z ît)
- 3<=> 1-1( 2[3) -3·
- 7t
(~)et(~') sont les représentations graphiques respectives defetf-1 .
27t --- --- --- --- -----
(TA) est la tangente à (~) au point A( ; ; ~) (t.)

(T8 ) est la tangente à(~') au point B(~; ;).

Les points A et B sont symétriques par rapport à (Li)


donc (TA) et (T8) sont symétriques par rapport à (Li),
elles ont des coefficients directeurs inverses l'un de l'autre :
- coefficient directeur de (TA) = f'( ; ) = ~
[3 !!:...
- coefficient directeur de (T8 ) = (f-1)'( ~) = - 1
- = 2.
23
f'( ;)

• • • - Étude algébrique
• Exemple 1
fest une application bijective, dérivable et strictement monotone sur un intervalle K.
On veut calculer le nombre dérivé (f-1)'(a), où a est un élément de f(K).

44 Dérivée - Primitives
Soit x un élément de l'intervalle K tel que : f'(x) *O.
On sait que: (f- 1of1(x) =x
par suite: (f-1of1'(x) = 1

La dérivation d'une composée de fonction donne : (f- 1 r(tlx)) x f'(x) = 1


d'où: (f-
1
J'(f(xl) = l~x)

Cette étude algébrique donne une méthode de détermination de la dérivée de 1-1 , réciproque d'une bijec-
tion I dérivable et strictement monotone sur un intervalle K.

Pour calculer le nombre dérivé en a de f- 1, réciproque d'une fonction f dérivable et stric-


tement monotone sur un intervalle K, on peut procéder comme suit :
• on pose: r-l(a) :;:;p
• on vérifie que : f'CPl *- 0
• on écrit: r- CaJ :: P <=> a :: fCPJ
1

• on conclut: cr-1 J'Cal - f~PJ


• on calcule : f'CPJ

• Exemple 2
On donne un nombre entier naturel non nul n.
Déterminons la dérivée de l'application réciproque de l'application bijective[: ]O; + oo( ~ ]O; + oo[
X ,.._,_. x"

1-1 : IR~ ~ IR~


'
X ,.._,_. nj;;
'
f est dérivable et pour tout x élément de IR~, f- 1 est dérivable et pour tout x élément de IR~.

f'(x) :: nxn- 1 et f'(x) *- O. (f-1)'(x)= _ _ 1_


f'(f- 1(x)]
• Exemple 3
On donne un nombre rationnel r. (On sait qu'il existe p et q tels que : p E "ll.*, q E N*, r :: p.)
Déterminons la dérivée de l'application bijective g: ]O; + ~ ]O; + 00 [ q 00 [

X >-'.>X

Soit X un élément de JO ; + oo[ ;


on a: g(x):: xr:: x-f:: (A-} [p E "ll.*, q E !\!*].
1
g est donc la composée de la fonction u: x ,.._,_. x7i suivie de la fonction v: x ,.._,_. xP
d'où : g'(x) :: u'(x) x v'[u(x)]
1 _!__ 1 ( _!_)P- l p g_ 1
:: (q-xq ) xp xq :: qxq :: rxr-1 •

2.d Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, J). 2.e Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J).
Démontrer que la fonction f de !R\{- 3) vers Démontrer que la fonction f de [- ~ ; ~ ] vers
IR\{2} définie par:
Zx-1 . [- 1 ; 1] définie par : f(x) =cosx, est une bijec-
f(X ) = x+ 3 tion. On désigne par f-1 sa bijection réciproque.
est une bijection.. Représenter graphiquement les applications f
Sans expliciter sa bijection réciproque r- cal-
1
,
r-
et 1 sur le même dessin.
culer (f-1 )'(1). Calculer le nombre dérivé de f- 1 en ~ .

Dérivée - Primitives 45
==~r. Tableau récapitulatif

<D Dérivées des fonctions élémentaires

Fonction[ Fonction[' f eiot dérivable sur l'intervalle

x~c [c E IR] x~o·

x~ ax [a E IR] x~a

x~x [r E Q*J X~ ,.X- 1

1 -r
X~ - [r E Q*] X~ x+1 )- oo ; O[ OU ]O ; + oo(
x
r 1
x~,x X~ ;;T: )0 ; + oo(
2,x

x~ sinx X~ COSX

X~ COSX x~ -sinx

1
x~tanx X~-- ]- ~ + k ; ~ + k[ [k E Z]
cos2x
-1
x~ cotanx X~ -- ]/en; ; 7t + /en;[ [k E Z]
sin2x

@ Opérations
1 u
Fonction u+v au uxv
V V

v' u'v - uv'


Dérivée sur K u' + v' au' u' X V+ u X v' -Vï v2

Conditions a E IR v(x) "# 0 v(x) "# 0

@ Compositions

Fonction vou u' [u cosu sinu

u' ·x v'ou ru'ur-1 u'


Dérivée sur K - u'sinu u'cosu
2Tu
Conditions rE Q* u(x) > 0

46 Dérivée - Primitives
2 5 Application de la dérivée
- - Dérivée et sens de variation des fonctions - Tableaux récapitulatifs

<D Variations d'une fonction ·


f est une fonctiQi;dérivablè sur un intervalle K.
• Si f' est strictement positive (sauf en des éléments isolés où elle s'annule),
alors f est strictement croissante.
• Si f' est strictement négative (sauf en des éléments isolés où elle s'annule),
alors f est strictement décroissante.
• Si f' est nulle, alors f est constante.

@ Extremums d'une fonction


f est une fonction dérivable sur un intervalle K contenant x0 •
f(xJ est un extremum relatif de la fonction f Si f admet un extremum relatif en x 0 ,
si et seulement si
f' s'annule en x 0 en changeant de signe. alors f'(x0 ) =O.
f(x 1 ),f(x2 ) et f(x 3 ) sont des extremums relatifs de f.
f(x 1 ) et f(x 3 ) sont des maximums relatifs de f.
f(x 2 ) est un minimum relatif de f.
'
'
--- 1- ---r----
: ' f(x 4 )est le minimum de f.
f(x 3 ) est le maximum de f
0 K x1

• • • - Dérivée et encadrements
• Activité

Le plan est muni du repère (0, 1, J). On donne une fonction f définie sur [a ; b]. On désigne par (~) la
représentation graphique de f sur [a ; b], A et B les points de (<(5) d'abscisses respectives a et b.
À l'aide du graphique, on veut comparer le coefficient directeur de la droite (AB) avec les coefficients
directeurs extrêmes des tangentes à (<(5).
1
M -- -
''
''
f(b)-f(a)
''
''
b-a ''

À l'aide d'une règle qui matérialise la position des tangentes à la représentation graphique (<(5) de f sur
[a ; b], on peut déterminer approximativement les tangentes à (~) dont les coefficients directeurs sont
extrêmes, met M.
On constatera alors que le coefficient directeur de la sécante (AB) est compris entre ces deux extrêmes :
m< f(b)-f(a) <M
b- a

-- Dérivée - Primitives 41
• Point de vue cinématique
La vitesse moyenne entre t 1 et t 2 d'un point mobile est comprise entre les vitesses instantanées extrêmes.

• Inégalités des accroissements finis

f est une fonction dérivable sur un intervalle ouvert K, a et b deux éléments de K tels que a < b.
S'il existe des nombres Met m tels que: pour tout x élément de [a; b], m Sf'(x) s M,
alors m(b - a) S f(b) - f(a) S M(b - a).

D émonstration
- Considérons la fonction g définie sur [a; b] par : g(x) =f(x) - mx.
g est dérivable sur K et : pour tout x élément de K, g'(x) = f'(x) - m ~0
donc: g est croissante sur K,
g(a) < g(b) (car a< b).
Par conséquent : f(a)- ma sf(b) - mb
m(b - a) sf(b) - f(a).
- En utilisant les variations de la fonction h définie sur [a; b] par: h(x) = f(x) - Mx,
on établit que : f(b) - f(a) S M(b - a).
- Dans le cas particulier où m = - M,
on vérifie que: - M(b - a) sf(b) - f(a) s M(b - a)
c'est-à-dire : lf(a) - f(b) 1 s Ml a - b I .

f est une fonction dérivable sur un intervalle ouvert K.


S'il existe un nombre réel M tel que : pour tout x de K, lf'(x) 1 s M,
alors, pour tous éléments a et b de K, lf(a) - f(b) 1 s Ml a - b 1.

• Exemple de recherche d'encadrements

Démontrons que: pour tout x élément de [O; 7t


1, ,2 x <_ smx
. .<
_ x.
4 2
La fonction sinus est dérivable sur ~ et a pour dérivée la fonction cosinus
[2
or: pour tout x élément de (0 ; ~], 2 cosx $ 1

Soit u un élément de [O ; ~]. L'inégalité des accroissements finis appliqués

à la fonction cosinus sur (0 ; u) donne : ~ (u - 0) s sinu - sinO s u

[2
donc: pour tout x élément de (0 ; ~), 2 x s sinx s x.

2.f Pour tout x élément de (0 ; 11· appliquer les 2.g En utilisant les inégalités des accroissements
inégalités des accroissements finis à la fonc- finis, démontrer que :
tion cosinus sur l'intervalle [O ; x]. pour tout nombre réel x positif, - x ::; sinx ::; x.
En déduire que :
1 - x 2 ::; cosx ::; 1. 2.h Démontrer que:
pour tout x de [O ; 11· tanx:?: x.
48 Dérivée - Primitives
3,1 Notion de primitive
• • - Définition
• Position du problème
• Étant donné une fonction f dérivable sur un intervalle K, on sait déterminer sa dérivée f'. t
L'opération qui à toute fonction associe sa dérivée est la dérivation.
• Inversement, étant donné une fonction f définie sur un intervalle K, peut-on déterminer une fonction
F telle que f est la dérivée de F? Quelles sont les conditions d'existence d'une telle fonction F? Existe-
t-il d'autres fonctions vérifiant la même propriété que F ?
• Dérivée et primitives
On donne la fonction cube g. C'est une fonction dérivable. Déterminer sa dérivée.
On donne la fonction carrée f. Peut-on déterminer une fonction F dérivable sur un intervalle K et
ayant pour dérivée f? Peut-on déterminer une autre fonction vérifiant la même condition que F?

Dérivation « Anti-dérivation »
ou détermination de la fonction dérivée d 'une fonc- ou recherche d'une fonction ayant pour dérivée une
tion dérivable donnée. fonction donnée.
g a pour dérivée g' f est la dérivée de F
x>-+x3 - - - - -- -------
x>-+x3+5 ········· x>-+x2 <::------- - -- - -
X>--+ x3+k[kEIR] ~
On dit que F est une primitive sur IR de f
f définie sur K est la dérivée de F (::} F est une primitive sur K de f
Définition
fest une fonction définie sur un intervalle K.
On appelle primitive sur K de f toute fonction F dérivable sur K telle que f est la dérivée de F.
• Condition d'existence d 'une primitive
On démontre et nous admettrons la propriété suivante :
Propriété
Toute fonction continue sur un intervalle K admet une primitive sur K.

• • • - Les primitives d'une même fonction


Propriété
• Si la fonction F est une primitive de la fonction f sur l'intervalle K,
alors, pour tout nombre réel c, la fonction x ~ F(x) + c est une primitive sur K de f.
• Toute primitive sur K de f est de cette forme.

D émonstration
- Soit F une primitive sur K de f Donc F est dérivable sur K et, pour tout x élément de K, F'(x) = f(x).
Soit k un nombre réel, désignons par G la fonction définie par: G(x) = F(x) + k.
G est donc une primitive sur K de f car G est dérivable sur K et G' = F' =f
- Soit Hune primitive siu K de f La fonction (H - F) est dérivable sur K et (H - F)' est la fonction nulle.
La fonction (H - F) est donc une fonction constante sur K et pour tout élément x de K, (H - F)(x) = k [k E IR].
D'où H est définie par: H(x) = F(x) + k [k E IR].

Dérivée - Primitives 49
Exemples
• Les primitives de la fonction x ~ cosx sont les fonctions x ~ sinx + k [k E IR].
• Les primitives de la fonction x ~ fx
sont les fonctions x ~ 2,x + k [k E IR].

••• La primitive d'une fonction vérifiant une condition initiale

f est une fonction continue sur un intervalle K, x 0 un nombre réel de K et y 0 un nombre réel.
Il existe une et une seule primitive de la fonction f sur l'intervalle K qui prend la valeur y0 en x 0 •

D émonstration
f étant continue sur K, elle admet une primitive G sur K.
Toutes les autres primitives sont de la forme G + k.
On cherche les valeurs de k pour que : (G + k)(x0 ) = G (x0 ) + k = y0 .
La primitive cherch ée est donc la fonction F, définie sur K par : F(x) = G(x) + y 0 - G(x0 ) .
Exemple
La primitive de la fonction sinus qui,.Prend la valeur [3 en 0 est de la forme : x ~ - cosx + k [le E IR].
Elle vérifie : F(O) = - cosO + k = J3:
On a donc : F : x ~ - cosx + 1 + Ji

• • • - Représentation graphique des primitives d'une fonction


- Le plan est muni du repère (0, 1, J). On désigne par
fla fonction affine définie par : f(x) = x - 5, 35

Fla fonction polynôme définie par: F(x) = ~ x 2 - 5x


F est une primitive sur IR de f;
sa représentation graphique est la parabole (~) .
- Une autre primitive sur IR de f est une fonction Gk
définie par : Gk(x) = F(x) + k [k E IR].
Sa représentation graphique (~k) se déduit donc de (~)
--+
par la translation de vecteur le OJ.
-À chaque valeur de k correspond une courbe (~k) .
Une seule de ces courbes contient le point M0 (x0 ; y 0 ).
C'est la représentation graphique de la primitive sur IR
de f qui prend la valeur y 0 en x 0 •

3.a Dans chacun des cas suivants, F et f sont des 3.b Dans chacun des cas suivants, f est une fonc-
fonctions de IR vers IR. Démontrer que Fest une tion de IR vers IR. Déterminer la primitive F de
primitive sur l'intervalle K de f f telle que F(x0 ) = Yo·
(1) F(x) = x5 + 6x - 1999
f(x) = 5x4 + 6 K = IR (1) f(x) = 5x4 + 6 x0 = 1, Yo =0
3 - x 0 = - ·1,
(2) F(x) = x :x + 2 ; f(x) =+ 'x K = (0 ; + oo) (2) f(x) = T"x Yo = 1
2
(3) F(x) =x+ .!.. ; f(x) = 1 - 1... K = (0, + oo) (3) f(x) =1-? x0 = 2, Yo = -1
x2 x3
(4) F(x) = XCOSX + 56 ; (4) f(x) =X+ 5 x 0 = - 2, Yo =2
f(x) = cosx - xsinx K = IR 12
(5) f(x) = sinx X = .1L
0 2' Yo=T
(5) F(x) = tanx - x ;
f(x) = tan 2x K =]- ~ ; ~ [

50 Dérivée - Primitives
3 2 Détermination d'une primitive
Recherche de primitives
Xous pouvons utiliser les propriétés qui se déduisent des opérations et des compositions des foncti ons
dérivables pour rechercher des primitives.
• De la propriété de linéarisation de la dérivation, on déduit la propriété suivante :
Propriété · · ·.
Si F et G sont des primitives respectives des fonctions f et g sur un intervalle K,
alors pour tous nombres réels o. et p, la fonction (o.F + PG) est une primitive sur K de la fonction
(af + pg).

Exemple
!
La fonction : x 1-7 x4 + x 3 - ~ x 2 + 2x + 1999 est une primitive sur IR
de la fonction : x 1-7 x3 + 3x2 - 5x + 2 .

• De la technique de dérivation de la puissance ne d'une fonction, on déduit les démarches suivantes :

f est une fonction dérivable sur un intervalle K, f' sa dérivée, n un nombre entier naturel non nul.

• f2 est dérivable sur K et ({2)' = 2/f' ; donc ~ f2 est une primitive sur K de ff'.

• f 1
t+
1 est dérivable sur K et (f11+1 ) ' = (n + 1Jfnf' ; donc n ~ l fn+l est une primitive sur K de f"f'.

Exemple 1
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) =sin2x cosx.
f est une fonction continue sur IR ; elle admet donc des primitives sur IR.
Déterminons une de ces primitives.
Désignons par u la fonction sinus. Elle est dérivable sur IR et, pour tout x élément de IR, u '(x) = cosx
donc : f = u 2 u',
or une primitive de u 2u' est ~ u 3 ;
donc une primitive sur IR de f est la fonction : X 1-7 ~ sin3x.

f est une fonction dérivable sur un intervalle K qui ne s'annule pas sur K,f' sa dérivée, n un nombre
entier naturel plus grand que 1.

• } est dérivable sur K et (} )' = - ; ; ; donc - } est une primitive sur K de ; ; .

•f !_ 1 est dérivable sur K et ~!-i)' =- (n [!)f' ; donc (n-=_ ;}f'-t est une primitive sur K de;,:.

Exemple 2
1
On donne la fonction rationnelle f définie par : f(x) = 1
c3 x - t) 4
f est une fonction continue sur IR \{3) ; elle admet donc des primitives sur]- oo; 3[ et sur ]3 ; + oo{.
Déterminons une primitive sur ]3 ; + oo[ de f.

Dérivée - Primitives S1
Désignons paru la fonction affine définie par : u(x) = ~ x - 1.
Elle est dérivable et ne s'annule pas sur )3 ; + oo[ et : pour tout x élément de )3 ; + oo(, u '(x) =~
u'
donc : f = 3 f.ï4 ,
. . . de - u es t - - 1 ;
or une pnm1tlve 4
u 3u3 - 1
donc une primitive sur )3 ; + oo( de f est la fonction : x ~ - - --
(~ x - 1 )3 /

• De la technique de dérivation de la racine carrée d'une fonction, on déduit la démarche suivante:


f est une fonction dérivable sur un intervalle K, de dérivée f' strictement positive sur K.

• f1 est dérivable sur K et (lf )' = L ; donc


2, f
2ff est une primitive sur K de -fi-.
~t

Exemple
On donne la fonction f de R vers R définie par : f(x) =~
v2x-1
fest une fonction continue sur J-};
+ oo( ; elle admet donc des primitives sur 1-} ;+ oo(,
Déterminons une de ces primitives.
Désignons par u la fonction définie par : u(x) = 2x - 1;
U est dérivable, Strictement positive Sur) ~ ; + oo[ et, pour tout X élément de) ~ ; + oo(, u'(x) = 2
5u'
donc : f =;:-r=
2 ~u
or une primitive de u;.
2~u
est [u ; .
donc une primitive de f sur ] ~ ; + oo[ est la fonction : x ~ 5 J 2x - 1 .
• Plus généralement, de la dérivation d'une fonction composée, on en déduit la démarche suivante :
f est une fonction dérivable sur un intervalle K et g une fonction dérivable sur un intervalle L tel que
f(K) soit inclus dans L, f' la dérivée de f sur K et g' la dérivée de g sur L.

• gof est dérivable sur K et (gof)' = f' x (g'of); donc gof est une primitive sur K de (g'of) xf'.,

Exemple
On donne la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) =cos(2x - ; ).
f est une fonction continue, elle admet donc des primitives sur IR.
Déterminons une de ces primitives.

• Désignons par u la fonction affine x ~ 2x - ~ et par v la fonction sinus


donc : f = - ~ u' x (v'ou)
or une primitive sur IR de u' x (v'ou) est (vou) ; ·
donc une primitive sur IR de f est la fonction : x ~ ~ sin(2x - ;i.
• Ici on aurait pu utiliser la méthode suivante :
- on vérifie qu'une primitive sur IR de la fonction f est de la forme : x ~ a sin(Zx - ~) + b [b E IR) ;
- on peut alors déterminer la constante a.
En effet, on a: pout tout nombre réel x, (asin(2x - ;) + b)' = 2acos(2x - ;), d'où: a= ~.

Remarques
- Cette méthode de recherche d'une primitive peut être utilisée lorsque l'on connaît la forme de cette pri-
mitive.
- Lorsqu'une primitive est déterminée, il est conseillé de procéder à une vérification en déterminant sa
dérivée.

52 Dérivée - Primitives
• • • - Tableau récapitulatif

CD Primitives des fonctions élémentaires

Fonction[ Une primitive de f sur l'intervalle

x >-é> a [a E !R] X>-é>UX

X>-é> _1_ x'°+1


r+ 1

1 - 1
x'" [r E Q* \ {1}] X>-é> ...,.....-,...-..,.. ]- oo ; O[ OU ]O ; + oo[
X r-7
Cr - 1w- 1

X>-é> 2[x ]O ; + oo(

X >-é> COS.X X~ SÎllX

X>-é> SÎllX x~ - cosx

1
X>-é>-- X>-é> lanx ]- ~ + k ; ~ + k(, (k E 1:'.]
COS2X

1
X>-é> - - x~-cotanx ]lc7t ; 7t + lc7t[, [k E :&'.'.]
sin2X

@ Opérations et compositions
u' u'
Fonction[ au' u' + v' ur xu' u'cosu u 'sinu
ur Tu
Une primitive sur _ l_ ur+1 -1 2[u
au u+v sinu -cosu
l'intervalle K r+ 1 (r- l)ur-t
r E Q*\{1} u est
Conditions a E IR* rE Q une s'annule strictement
passurK positive sur K

• • • - Détermination pratique des primitives


• Utilisation directe des tableaux
Exemples
On donne la fonction On donne la fonction
1
f: X 1---'i> x3 + 3x2 - 5X + xz, f:X>-é> X •
Ji +xz
Déterminons une primitive F sur !Rt de f. Déterminons une primitive F sur IR de f.
f est égale à la somme de quatre fonctions. u est la fonction polynôme définie par: u(x) = 1 + x2 ,
Déterminons les primitives de chacune de ces fonc-
tions ; on a ainsi une primitive de f on constate que : f = u[u' = ([u)',
2 u
1 5 1
F :X f--é> 4x4 + x3 - 2x2 - X + k [k E IR]. F: x >-é> ji + xz + k [k E !R].

Dérivée - Primitives 53
• Linéarisation ou transformation des fonctions trigonométriques
On donne la fonction On donne la fonction
f: x'""' sin3x x cos2x. f: x '""' sinx x cos2x.
Déterminons une primitive sur IR de f. Déterminons une primitive sur IR de f.
Soit x un nombre réel, on a : Soit x un nombre réel, on a :
j (x) = sin3x X COS 2X = sinx X sin2x X COS 2X f(x) = sinx x cos2x = ~ [sin(x + 2x) + sin(x - 2x)]
= sinx x (1 - cos 2x) x cos 2x
= sinx x cos 2x - sinx x cos4x =~ [sin3x - sinx]

Une primitive sur IR de f est donc la fonction : Une primitive sur IR de f est donc la fonction :
cos3x
x '""' - ~ cos x + ~ cos x + k [~ E
3 5
R ].
1
x '""' --z[- - -
3
+ cosx] + k [k E IR].

• Décomposition des fractions rationnelles


On donne la fonction On donne la fonction
x3+x2+2x+1 x4 - 3x+3
f ; X '"°' r(X + 1)2 • f ; X '"°' -..,..---
_xA(.~ -1)
Déterminons une primitive sur )0 ; + =[ de f. Déterminons une primitive sur ]1; + 00 [ de f.

Décomposons f (x) sou s la forme ~+ (x ~ l)2 . Décomposons f(x).


x4- 3x+3
On a: /(x) = ~ + (x ~ l)2 f(x)
x4(x - 1)
a(x + 1)2 + bx3 x4 - 3(x - 1)
x 3 (x + 1)2 x4(x - 1)
bx3 + ax 2 + 2ax + a 1 3
x3(x + 1)2 x - l - x4
d 'où : b = 1 ; a= 1.
donc, pour tout X élément de ]O ; + oo[, donc, pour tout X élément de ]1 ; + oo(,

f(x) = ~+ 1)2 (x : f(x)


1
x-1 - x4
3

À ce stade de notre étude, nous ne connaissons pas


Unep rimitive sur ]O ; + = [ de f est donc la fonction :
de primitive à la fonction x '""' - 1- .
x - 1
x '"°' =-1.2 + ...=..1-_ + k [k E IR]. Pour cela n ous atten drons le chapitre 4 pour com-
2x x+l
pléter cet exemple.

3.c Dans chacun des cas suivants, déterminer une 3.d Dans chacun des cas suivants, détermin er la
primitive de la fonction f et préciser le plus primitive sur K de la fonction f prenant la
grand intervalle sur lequel elle est définie. valeur y 0 en x 0 •
(1) f: X >--> X4 - zx3 x2 2
(1 ) f (x) = 3 + (x - 3)2
(2) f: X >-->~
x0 = 0 ; y0 = - 1 K =J- oo ; 3(
x2 - 1
(3) f: x >-->~
X (2) f(x) = - 3x + ~
(4) f: X>--> -h - ]_
X [x Xo = 1 . ; Yo = 2 K =JO ; + oo[

(5) f : X >--> (x + 2) 3 (3) f (x) =X - 1 + ~


(6) f: X>--> X Jx2 + 1 Xo = ~ ; Yo = 1 K= JO ; + oo(

54 Dérivée - Primitives
__r_e, Démonstration par récurrence
Ce TP a pour objet d'introduir:e une nouvelle méthode de démonstration.
• Exemple

n étant un nombre entier naturel, déterminons la dérivée ne de la fonction f de ~ vers ~ définie par :
f(x) -1
=x-a [a E ~]

• Détermination des dérivées f', f ", ji3 l


Soit x un élément de ~\(a} f"(x) = (- 1)(- Z)(x - a)-3 = (- 1)2 x 1 x 2
1 (x - a)3
On a : f(x) = (x - a)-1
x-a
-1 (- 1)3 X 1 X 2 X 3
f'(x) =- (x - a)-2
= (x- a) 2 Jl 3 l(x) = (- 1)(- 2)(- 3)(x - a)-4 =- - - - -
4
(x - a)
En continuant ce calcul de proche en proche, il semble que :
(-1rn!
pour tout nombre entier naturel n,jlnl(x) = (x-an+
) 1 . (1)
On veut contrôler cette conjecture lorsque n prend les valeurs : 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; ...
Cependant, il n 'est pas possible de contrôler cette conjecture en procédant à une infinité de calculs !
• Détermination de Ji11l
Pour démontrer que (1) est vraie, utilisons un raisonnement appelé démonstration par récurrence.

Soit x un élément de ~\{a}, n étant un nombre entier naturel différent de O.


(- 1)" n!
On considère Pn _f(nl(x) =- -- -
(x - a)n+l

1 re étape : établissement de la condition initiale


On vérifie que P1 est vraie Jlll(x) = (x--1a)2
2e étape : démonstration d'un algorithme récurrent
- On suppose que : (-1)k k!
pour un nombre entier naturel, Pk est vraie Jlkl(x)=---
(x - a)k+1

- On en déduit alors que Pk+l est vraie


fk+1l(x) = (- 1)k+1 (k + 1)!
(x - a)k+z

On conclut que (1) est vraie.

• Principe de la démonstration par récurrence


La démonstration par récurrence comporte deux étapes avant la conclusion.
Pour démontrer que : pour tout nombre entier naturel supérieur à n 0 , P11,
on peut procéder comme suit :
1re étape: établissement de la condition initiale qui est « l'existence d'un héritage ».
On vérifie que : P110 est vraie.
2e étape: démonstration d'un algorithme récurrent; c'est« le principe d'un droit de succession»
On établit que : si pour un nombre entier naturel k supérieur à n 0 , Pk est vraie,
alors Pk+i est vraie.
1

Conclusion : pour tout nombre entier naturel n supérieur à n 0 , P 11


Dérivée - Primitives 55
fM Exercices-
ENTRAINEMENT 6 On considère la fonction f de ~ vers ~ définie
par : f(x) = (1 - x)Jt - xz.
Justifier que f est définie sur [- 1 ; 1) et étudier la déri-
vabilité defsur (- 1; 1] .
. D érivation On désigne par (~J:) la représentation graphique de f
dans le plan muni du repère orthonormé (0, 1, J).
Dérivabilité en x 0 Préciser les tangentes (éventuellement la tangente à
gauche et la tangente à droite) aux points de (C{61)
1 On considère la fonction f définie sur ]O ; + oo[
d'abscisses : - 1 ; 1 ; - ~ ; O.
par : f(x) = .J1+5x - 1 .
X
1 . Démontrer que f admet un prolongement par conti- F onction dérivée
nuité en O.
2. Ce prolongement par continuité est-il dérivable en 0? Détermination de la dérivée
Si oui, quel est son nombre dérivé en 0 ? 7 Dans chacun des cas suivants, déterminer la déri-
Tangente vée de la fonction f après avoir déterminé son ensemble
de définition et l'ensemble sur lequel elle est dérivable.
t a est un nombre réel etJ;, est la fonction définie (1) f:x- 2x2+5x-12 (2) f:x-x + [x +x1
par : J;,(x) = x3 + x~ x + a '7x - 1
1 1 - [x
a) Déterminer les intervalles sur lesquels J;, est dérivable. (3) f:x-(3x-8)3 (4) f:x- 1+,lx
b) Calculer f ~.
c) Déterminer a pour que la représentati'on graphique - 8 Dans chacun des cas suivants, déterminer la déri-
de J;, ait, en son point d'abscisse - 1, une tangente paral- vée de la fonction f après avoir déterminer son ensemble
lèle à la droite d'équation y = O. de définition et l'ensemble sur lequel elle est dérivable.
(1) f: x - sinx + cosx (2) f:x-~
Dérivabilité à gauche et à droite en x 0 smx
(3) f: x _sinx ~ 1 (4) f: x -
1
-:-Z-
( )
3Dans chacun des cas suivants, étudier la déri- 1 + Slnx sm x
vabilité à gauche et la dérivabilité à droite en x 0 .
(1) f(x) = l.r - 1 I x0 = 1 - 9 Dans chacun des cas suivants, déterminer la
dérivée, quand elle existe, de f sur l'intervalle K.
( 2) f(x)= ~ sinx + 1
2 - IXI Xo =Q
(l) f : x - sinx - 1 K = ]O; ~ [
( ) {pour x E [O ; 1], f(x)
3
=5x - 3 2

pourx E (1; 3], f(x) = 3x-1 (2) f: X - 1 + tanx


1- tanx
( ) {pour x E [O ; 1], f(x) =
4
- 3 5x 2

Dérivées successives
pour x E (1 ; 3], f(x) = 3x - 1

Tangente verticale ~ 10 Dans chacun des cas suivants, déterminer les


trois premières dérivées de la fonction[.
4 Dans chacun des cas suivants, (C{6) est la repré- (1) f:x-~
x+ 1
(2) f:x-2x5-4x 3 +2
sentation graphique de f.
Étudier l'existence de tangentes verticales au point M 0 (3) f:x-2x+S (4) f:x_4x-S
d'abscisse x 0 à la courbe (C{6). x+1 3x-1
(1) f(x) =h - x x0 =1 11
Dans chacun des cas suivants, déterminer les
deux premières dérivées de la fonction[.
( ) {pour X E [O ; + oo), f(x)
2
= {x (1) f: x - sinx ·c2J f: x - cosx
pourx E (- 00 ; O], f(x) '."' _i-;
(3) f:x-xfx (4) f:x-cos2x
Dérivabilité sur un intervalle
Dérivée d'une fonction composée
cj. 5 On considère la fonction f définie sur ~ par :
~ 1 t Dans chacun des cas suivants, déterminer la
f(x) = lx(x-1)1. dérivée de la fonction f.
Étudier la dérivabilité de f. (1) f: x - sin(x - x 2) (2) f: x - cos(x2 + 3x)
Dans le plan muni du repère orthonormé (0, 1, J),
construire la représentation graphique (C{61) de f et les (3) f: x - sin(3x - ~) (4) f: x - cos2 (3x + fl
tangentes (éventuellement la tangente à gauche et la 1
(5) f:x- J3X" +7 (6) f:x-
tangente à droite) à (C{61) aux points 0 et 1. Jx2 +X+ 1

56 Dérivée - Primitives
(7) f: X >'-'>
.
~X - 1
X+ 1.
(B)f:x-~ (5)f(x)=
(2x + 1)2
1
K=)- 1 ;+oo(
·-2 .
Jsinx Ji - sinx •v
(9) f : x - (10) f: x -
~9 Dans chacun des cas suivants, déterminer les
(l 2) f: x _ 2cosx + 1 primlifves sur l'intervalle K de la fonction f
(11) f: x - ,/Cos2x -1
.f;osx - 1
(1) f(x) = 1 K = )0 ; + oo[
Dérivée de fonctions réciproques 1
(2) f(x) = - - K= Jl ; + oo[
~~ 13 On considère la fonction Jx - 1
'f\. [; JO ; tJ -7 [1 j + oo[
(3) f(x) = [x K = ]O ; + oo(
X
X - -.-1-
SlilX 2
Démontrer que f est une bijection. (2) f(x)=-- K = ]- zi
1
+ oo[
Calculer le nombre dérivé en ~ de la fonction récipro-
Jzx + 1
que f-1. ,13
10 Dans chacun des cas suivants, déterminer les
-../.... 14 o~ ~onsidère la fonction primitives de la fonction f, sur l'ntervalle K.
f: [O ; tJ -7 [O; 1] (1) f(x) = sinxcos 3x K = IJ\11

X - COSX (2) f(x) =sinx K = ]_:_ 7t2 ; 7t2 [


Démontrer que f est une bijection. Jcos3 x

Calculer le nombre dérivé en ~


de la fonction réci-
(3) f(x) = sin 3xcosx
(4) f(x) = sin2xcos 22x
K = IJ\11
proque f-1.
Construire la représentation graphique ('€') de f- 1 et la
~1\Dans chacun des cas suivants, déterminer
tangente à('€') au point d'abscisse ~. po~lfonction définie ci-dessous, la primitive sur
l'intervalle K qui prend la valeur y 0 en x 0 •
Sens de variation d'une fonction (1) f(x) = (x - 1) 4 x 0 = 2 ; y0 = 0 ; K = l? ; + oo(
15 Dans chacun des cas suivants, étudier les (2) f(x) = - 1- x = 0 · y = 0 · K = ]- oo • 1 [
variations de la fonction f puis préciser ses extremums. (1 - x)3 o ' o ' '

(1) f:x-J; 3 -3x+2 (2) f :x - -2-


x +1
1
~l\pans chacun des . cas suivants, déterminer
pour, @fenction f définie ci-dessous, la primitive sur
x2 - 9 1 l'intervalle K qui prend la valeur y 0 en x 0 .
(3) f:x--2-- (4) f :x-x-1 + - -
x +9 x+l
(l) f (x) = xsinx + cosx Xo =Yo = 1 ; K = ]O ; + oo[
x2
Dérivée et inégalité
(2 ) f(x) = sinx-x cosx Xo = Yo = 1 ; K = ]O; + oo[
16 Pour O < x< ~ , appliquer les inégalités des x2
accroissements finis à la fonction sinus sur [O ; xJ .
En déduire que: pour 0 < x < ~, 0,85 < sinx < x.

APPROFONDISSEMENT
p rimitives
Dérivée - Tangente
Détermination d'une primitive
~ Dans chacun des cas suivants, déterminer les
13 On considère la fonction f
f(x) = x2 + ax + b .
définie par :
prirriitives sur IJ\11 de la foncti on f 2
X +1
(1) f(x) = x 3 + x 2 + 3 (2) f(x) = (2x - 1)3 a et b étant deux nombres réels.
(3) f(x) = (- 2x + 3)(x - 1) (4) f(x) = x4 + x 2 - 1 1. Déterminer a et b pour que la tangente (T) à la repré-
(5) f(x) = 5(2x + 1)1 4
(6) f(x) = (x3 - 3x2 + 1)3 sentation graphique('€) de la fonction[, au point d'abs-
cisse 0 , ait pour équation : y = 3x + 2.
18 Dans chacun des cas suivants, déterminer les 2. Préciser la position de (T) par rapport à ('€).
primitives sur l'intervalle K de la fonction f 3. Étudier les variations de f
(1) f(x) = x 3
. - x 2 + 1....
x2 - 2 K = JO ; + oo[ 14 1. Démontrer que les représentations gra-
(2) j(x) =- 1
- K = Jl ; + oo[ phiques des fonctions : x - ~ x 2 + 5 et x - ~
(x-1) 2 ont une tangente commune.
3 2 2. Déterminer une équation de cette tangente commune.
(3) j(x) = 2x + 3x + 4 K =JO;+ oo[ 3. Combien y a-t-il de solutions?
x2
•.

(4) f (x)= - -
1 -x2
K =JO;+ oo[
15 Déterminer, de deux manières, la dérivée de la
x4 fonction : x - sin4x + cos4x + 2sin2xcos 2x.

Dérivée - Primitives 51
16 Déterminer, de deux manières, la dérivée de la Transformer cette expression, puis déterminer une pri-
fonction : x ,__,. sin6x + cos6x + 2sin3x cos3x. mitive de f sur un intervalle que l'on déterminera.

17 Dans chacun des cas suivants, déterminer m • 1 35 f est une fonction de IR vers R définie par :
pour que la fonction f soit dérivable sur R ( )=3x2 -6x+5
f X (x- 1)2 .
pour x E ]- oo ; 1]. f(x) = x - 1
(1) X+ 2 1 . Déterminer deux nombres réels a et b tels que :
{ pour XE [1 ; + oo[, f(x) = m(x2 - 1) pour tout nombre réel x différent de l,
b
pour x E ]- oo; O]. f(x) = x-m1 f(x) = a + -(- - )2 .
x - 1 ..
(2) X +
{ pour X E [0 ; + oo[, f(x) = x3 + x2 + x - m 2. En déduire une primitive de f sur ]1 ; + oo[.
3. Déterminer la primitive de f sur ]1 ; + oo[ prenant la
18 1. Démontrer que si une fonction dérivable est valeur 8 en 3.
paire, sa fonction dérivée est impaire.
2. Donner un exemple. 1 6 On donne une fonction f définie sur [3 ; + oo[
par : f(x) = (x - 3)Jx - 3.
19 Démontrer que chacune des fonctions sui- 1. Trouver l'ensemble sur lequel/ est dérivable et déter-
vantes ne prend que des valeurs positives ou nulles sur miner la dérivée de f
l'intervalle [O ; + oo[. 2. En déduire la primitive sur ]3 ; + oo[ de la fonction
2
(1) x ,__,. x-sinx (2) X,__,.~ + COSX g: x ,__,. Jx - 3 prenant la valeur 0 en 5.

Dérivées successives 37 1. Linéariser cos4x.


2_. Utiliser cette linéarisation pour déterminer une pri-
30 1. Déterminer la fonction dérivée nième de la mitive sur IR de la fonction f: x ,__,. cos4x.
fonction : x ,__,. sinx. (On exprimera chacune des déri-
vées successives sous la forme d'un sinus.) 38 1. Développer (1 - cos2x) 2.
2. Même question pour la fonction : x ,__,. cosx. 2. En remarquant que sin5x = sin4x sinx, déterminer une
primitive sur IR de la fonction f: x ,__,. sin5x.
31
Déterminer la fonction dérivée nième de la 3. Utiliser une méthode analogue pour déterminer une
fonction : x ,__,. sin 2x. primitive sur IR de la fonction f: x ,__,. cos5x.

31 t. Déterminer les dérivées successives, quand


elles existent, de la fonction rationnelle f définie par :
f(x) = -1- .
x+ 1
PROBLEMES
2 . On considère la fonction rationnelle g définie par : 39 On donne une fonction f définie sur IR par :
2x-1
g(x) = -(--)2 . f(x) = 15cosx + 6cos2x + cos3x.
x+1 1. Calculer la dérivée de f
Déterminer deux nombres réels a et b tels que : 2. Vérifier que : sin3x = sinx (4cos 2x - 1).
g (x) =_a_+ b Utiliser cette relation pour vérifier que :
X+ 1 (X+ 1)2•
f'(x) = - 12sinx (1 + cosx)2.
En déduire les dérivées successives de g, quand elles
existent. 3. En déduire que f(x) = 4(1 + cosx)3 + k, k étant un
nombre réel que l'on déterminera.
·Ji/ 33 On considère la fonction rationnelle définie
par : f(x) = 3x2 - x - 1 .
40 On considère les fonctions f et g de IR vers IR
définies par :
x-1
On désigne par (~rl sa représentation graphique. f(x) = sin(3x) et g(x) = 3sinx - 4sin3x .
1. Déterminer une équation de la tangente (T) à (~ ) au 1. En utilisant les formules de trigonométrie, démontrer
point d'abscisse O.
1 que[= g.
Existe-t-il un autre point de (~1) où la tangente est 2. Déterminer f' et g'. En déduire une expression de
parallèle à (T) ? cos(3x) en fonction de cosx.
2. (~1) admet-elle une tangente de coefficient directeur
0?3? 41 n étant un entier naturel supérieur ou égal à 2,
3. Existe-t-il des points de (<g1) où la tangente est paral- on considère la fonction f de R vers IR définie par :
lèle à la droite d'équation 11x + 4y - 1 = O? j{x) = 1- x".
1-x
Primitives 1. Déterminer sa dérivée sur]- oo; 1[ et sur ]1 ; + oo[.

~4 f est une fonction de IR vers IR définie par :


2
2. Démontrer que pour tout nombre réel x différent de
1, j{x) = 1 + x + x2 + ... + x"-1.
'\'' f( ) = 4 - (x - 2) 3. En déduire une expression de :
---'î X (X - 2)2 . 1 + 2x + 3x2 + ... + (n - l)xn-1 •

58 Dérivée - Primitives
,
E tudes de fonctions

Après la mise au point du concept fonction, la représentation


graphique de celle-ci nécessitait au préalable des notations com-
modes.
C'est alors que, grand philosophe et mathématicien, René
Descartes, auteur du Discours sur la méthode, a simplifié les nota-
tions algébriques, et Gottfried Leibniz les notations du calcul diffé-
rentiel.
Un grand nombre de mathématiciens apportèrent leur contribu-
tion à l'étude des fonctions.

René Descartes physicien et mathématicien


France - 1596-1650. allemand -1646-1716.

1. Quelques généralités sur les fonctions .. ...... ............ 60


2. Exemples d'études de fonctions .............................. 67

Études de fonctions 59
-~~ Propriétés géométriques d'une représentation graphique
Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, /}.
En classe de première, nous avons construit certaines représentations graphiques sans étude préalable
de ces fonctions. Ce sont les courbes obtenues à partir de courbes connues, à l'aide d 'une transformation
du plan.
Pour réaliser ces constructions, on a utilisé les propriétés suivantes :
(~f) est la représentation graphique d'une fonction f.
La fonction g, dont la représentation graphique est l'image de (~f)
- par la symétrie orthogonale d'axe (OI} est définie par: g(xl = - f(x};
- par la symétrie orthogonale d'axe (OJ) est définie par: g(x) = f(- x} ;
- par la symétrie centrale de centre 0 est définie par g(x) =- f(- x) ;
- par la translation de vecteur v(CL; ~) est définie par g(x) =f(x - CL) + ~·

• • • - Centre de symétrie
• Activité

On considère la fonction f de IR vers IR définie par :


L
f(x) = x2 + X - 5
.r-4x+5
fC2 +x) -----------
de représentation graphique C<f::r) ci-contre.
On veut démontrer que le point A(2 ; 1) est un centre de
symétrie de ('<6f). Pour cela, on peut démontrer que la
fonction g dont la représentation graphique est l'image
---+
de (~f} par la translation de vecteur AO est impaire. 2+x
En observant le graphique ci-contre, trouver une autre
méthode.

Le plan est muni du repère (0, 1, J). ('<61) est la représentation graphique d'une fonction f.
Pour démontrer que le point A(a ; b} est un centre de symétrie de (~1} on peut procéder
comme suit:
1 re méthode ze méthode
- on détermine la fonction g dont la repré- - on vérifie que l'ensemble de définition de
sentation graphique est l'~age de (~1} par f est centré en a, c'est-à-dire : ·
la translation de vecteur AO, cette fonction pour tout x élément de IR,
g est définie par : g(x} = f(x + a) - b ; a - x E D <=> a + x E o .
1 1
- on démontre que g est impaire. - on vérifie que:
pour tout nombre réel x tel que a+ x E Dr ,

-f(a- +- x}-+-
2
f (a - x}
- -- = b.
M'
f(x: a ) ---- ---------
b A
b -- ----- ---- -----
M
f(x - a)
J
a
0 x-a a x+a

60 Études de fonctions
• Exemple

Démontrons que le point A(2; 3) est un centre de symétrie de la repré-Jn._..,


r-x-1
fonction rationnelle définie par : f(x)
x-2

Première méthode Deuxième méthode


• La fonction g dont la représentation graphique
est l'image de (~1 ) par la translation de vecteur AO
est d e'fime
. par : g (x ) = x2
-x + -1
- • D = IR\ {2}
1
Soit x un nombre réel,
2 + x E D1 <=>
<=>
2 - x E Dr
2-x:;t2_
car AD (:::: 23 ) et g(x) = f(x - (- 2)) + (- 3). <=> x:;tO
f(2 + x) + f(2 - x)
• g est une fonction impaire ; • Pour x :;t o, = 3
2
(~ ).
donc le point A est un centre de symétrie de 1 donc le point A est un centre de symétrie de 1
(~ ) .

• • • - Axe de symétrie
• Activité
On considère la fonction f définie par :
3
f(x) = ~ + 2x+ 2
.2

de représentation graphique C~r) ci-contre.


On veut démontrer que la droite (~) d'équation x =- 1
est un axe de symétrie de C~r.J. Pour cela, on peut démon-
trer que la fonction g dont la représentation graphique
est l'image de (<el) par la translation de vecteur AO est
paire, A étant le point de coordonnées (- 1; 0).
-
En observant le graphique ci-contre, trouver une autre
méthode.

Le plan est muni du repère orthogonal (0, 1, J).


(~ ) est la représentation graphique d'une fonction[.
1
Pour démontrer que la droite CM d'équation x =a est un axe de symétrie de C~r) on peut pro-
céder comme suit :
1re méthode 2e méthode
- on détermine la fonction g dont la repré- - on vérifie que l'ensemble de définition de
sentation graphique est l'image de C~rl par f est centré en a, c'est-à-dire :
--+
la translation de vecteur AO, A étant le pour tout x élément de IR,
point de coordonnée (a; 0). Cette fonction g a-xEDr <=> a+x E Dr;
est définie par : g{x) = f(x + a) ; - on vérifie que :
- on démontre que g est paire. pour tout nombre réel x tel que a + x E Dr,
f(a + x) = f(a - x).
--+ (6)
AO (-a; 0)

A A
0 a 1 0 a
x-a x+a x- a x+a

Études de fonctions 61
• Exemple
~~ ri-
dti;dl(V c
'-'
.e
Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J). On considère la fonction polynôme f définie par
f(x) = r - 4.r + 7. On désigne par ('<5} sa représentation graphique. Démontrons que la droite (A)
=
d'équation x 2 est un axe de symétrie de ('<5).
Première méthode Deuxième méthode
A est le point de coordonnées (2 ; 0). • Dr=~. donc D1 est centré en 2.
• La fonction g dont la représentation graphique
est l'image de (<(51) par la translation de vecteur AO- • Pour tout nombre réel x, f(x) = (x - 2)2 + 3
Pour tout nombre réel x, f(2 + x) =f(2 - x)= x 2 + 3,

-
est définie par: g(x) = x 2 + 3,
car AO (- 2 ; 0) et g(x) =f(x - (- 2)).
• g est une fonction paire ;
donc la droite (Li) est un axe de symétrie de (<(5/

donc la droite (Li) est un axe de symétrie de ('<51).

••• Représentation graphique d'une fonction périodique


Pour reconnaître et étudier une fonction périodique de période T, on peut procéder comme
suit:
- on vérifie que : pour tout x élément de Dr /f..x + T) =/f..x) ;
- on choisit un ensemble d'étude Etel que E = Df n K, K étant un intervalle d'amplitude T;
- on étudie les variations de la restriction de f à E et on construit sa représentation graphique ('<50) ;
- on obtient la représentation graphique ('<5) de f en prenant les images de ('<50 ) par les trans-
lations de vecteurs vk(kT; 0) [k Ed'.].

• Exemple
Le plan est muni du repère (0, I, J). E(x) désigne la partie entière de x. On considère la fonction f de
IR vers IR définie par : f(x) = (x - E(x)) 2•
Démontrons que f est périodique de période 1 et construisons sa représentation graphique ('<5).
Soit x un nombre réel.
1I
Il existe un nombre entier relatif n tel que :
nSx<n+l ~ n=E~
donc : n + 1 S x + 1 < n + 2 ~ E(x + 1 )= E(x) + 1
d'où: f(x +1) = [x + 1 - E(x + 1)]2 = [x +1 - E(x)-1]2 =f(x) .
Désignons par ('<5 0 ) la représentation graphique de la restriction
fo defà l'intervalle [O; 1].
fo est définie sur [O ; 1] par : fo(x) = x 2 •
On obtient la représentation graphique ('<51) de f ~ prenant -2 2
les images de ('<5 0) par les translations de vecteurs k OI [k E Z].

1.a Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J). par : f(x). = x 2- 6x +5.
On considère la fonction rationnelle f définie Démontrer que la droite (D) d'équation x = 3
. 5x+ 7 est un axe de symétrie de la représentation gra-
par: f (x) = 3x - 2 .
phique ('<61) de f.
Démontrer que le point A de coordonnées
( ; ; ~ est le centre de symétrie de la repré- 1.C Le plan est muni du repère orthogonal (O, 1, J).
sentation graphique ('<b1J de f. On considère la fonction f de IR vers IR définie
par : f(x) =cos(Z: + ~ ).
1.b Le plan est muni du repère orthogonal (0, 1, J).
On considère la fonction poly~ôme f définie Démontrer que f est périodique de période 3it.

62 Études de fonctions
1 2 Branches infinies d'une représentation graphique

-· Asymptotes
• Tableau récapitulatif

Le plan est muni du repère (0, 1, J). ('€) est la représentation graphique d'une fonction f. ·
La droite (D) d'équation x = a La droite (D) d'équation x = b La droite (D) d'équation
est une asymptote verticale à (~) est une asymptote horizontale à y = ax + b est une asymptote
(~)en +oo (resp. - oo) oblique à(~) en+ oo (resp. - oo)
si et seulement si si et seulement si si et seulement si
lim lf(x) 1 = + oo
x-4a
lim
X-4 + oo
[f(x) - b] =0 lim
X~+ OO
[f(x) - (ax + b)] =0
ou
lim lf(x) 1 = + oo
(resp. lim
x~-oo
[f(x) - b] = 0) (resp. lim
X-? - oo
[f(x) - (ax + b)] =0)
x<a
.ou
lim lf(x) 1 = + oo
x;:a

(2b)

b
(2b)

J J J

0 a 0 0

lim lf(x) 1 = + oo lim


X--++
f(x) =b lim
X--++oo
[f(x) - (ax + b)] = 0
x-;ta OO

Remarque
L'équivalence logique suivante donne deux techniques qui permettent de reconnaître que la droite
d'équation y= ax + b est une asymptote oblique en.+ de la représentation graphique de la fonctionf
00

lim {f{x} - (ax + b}] = 0 <:::> lim {f{x} - ax] = b.


X-4+ 00 X-4+00

• Exemples
5
,
Demontrons que }a representation
, • graph'ique (W)
-,, de 1a fionction
• f :x ~ x2 -x 4x
_ + d' ensemhle d e
3
définition IR\{3}, admet pour asymptote verticale la droite d'équation x =3 et pour asymptote oblique
la droite d'équation y= x - 1.

Asymptote verticale Asymptote oblique

On a : lim lf(x) 1 =+ 00
On a: lim lf(x) 1 = lim lf(x) 1 =+ 00
x - . - oo X--++oo
X-7 3
<
2
et: f(x) - (x - 1) =x _
3
;

or : lim [f(x) - (x - 1)] = lim [f(x) - (x - 1)] = O.


X ~~ - OO X --+ + OO

Par conséquent, («6) admet une asymptote vertica- Par conséquent, ('(5) admet une asymptote oblique
le, la droite d'équation : x = 3. en +oo et en - oo, lé:). droite d'équation : y= x - 1.

Études de fonctions 63
Démontrons que la représentation graphique (~) de la fonction 9 : x ~ )4x2 + 1 + 2x d•ensemble de
définition IR, admet pour asymptote horizontale la droite d'équation y =0 et pour asymptote oblique,
la droite d'équation y =4.x.
Asymptote horizontale Asymptote oblique
On a: lim g(x) = lim
1
= O. On a : lim g(x) = X--++oo
lim (jzx2 + 1 + 2x) = + oo
..
X "°' - = X "°' - = )4x2 + 1 - 2X X--++oo
1
et: g(x) - 4.x = j zx2 + 1 - zx =
j zx2 + 1 + zx
or: lim
X~ +oo
lg(x) - 4.x] = O.
Par conséquent, (~) admet une asymptote horizon- Par conséquent, (~) admet une asymptote oblique
tale en - =, la droite d'équation : y = O. en + =, la droite d'équation : y = 4.x.

• • • - Branches paraboliques
Le plan est muni du repère (0, I, ]).
• Exemples de deux cas simples
------
Considérons la fonction f: ~+ ~ IR+ Considérons la fonction g : IR+ IR+ ~
r-
x~x2 ,'x x~

de représentation graphique l'arc de parabole de représentation graphique l'arc de parabole


(\!/>) ci-dessous. M étant un point de (\!/>) d'abs- (\!/>'} ci-dessous. M étant un point de (\!/>'} d'abs-
cisse x non nul, déterminons la position limite de cisse x non nul, déterminons la position limite de
la droite (OM) lorsque x tend vers + oo, la droite (OM} lorsque x tend vers + oo.

f(x)
J

0 X
X

Notons que : lim g(x) = + =. Notons que : lim g(x) = + =.


Le coefficienta:r:~teur de la droite (OM) est f(x). Le coefficientclir:~teur de la droite (OM) est f(x).
X
X
2 1 = O·
On a : lim
X --++oo
f(x)
X
= lim
x --++ooX
x = lim
x--++oo
x = + oo ; On a: lim
x--++oo
f(x)
X
= lim [X= lim
x--++oo X
--
X--++oo [X '

donc : la position limite de la droite (OM) est (OJ). donc : la position limite de la droite (OM) est (OI).

On dit que (~) admet une branche parabolique de On dit que (~) admet une branche parabolique de
direction (OJ). · direction (OI).

• Exemples d'une autre situation


Considérons la fonction h : IR+ ~ ~+

X~ ! x+Jx
de représentation graphique (~} ci-dessous. M étant un point de (<e) d'abscisse x non nul, déterminons
la position limite de la droite (OM) lorsque x tend vers + =.
(Cf!:) admet-elle une asymptote oblique?

64 Études de fonctions
Notons que : lim h(x) = + oo.
Le coefficientcllr:~teur de la droite (OM) est M.
X

et on a : lim
x ~ +-
x
= lim ( 41 +
[(x)
x ~ +- vx
= 14 ; A-) Fx
La position limite de la droite (OM) est la droite (D) : y = ~ x.
On admet que,
si (~)avait une asymptote oblique, celle-ci aurait pour coeffi-
.
cient d"irecteur 1 , done pour é quat10n
. : y = 1 x + b.
4 4
1
Or : lim
X-++oo
[h(x) - (
4
x + b)] = lim
X-++oo
(Jx - b) = + oo. 0 X

donc (~) n'admet pas une asymptote oblique.


On dit que (~) admet une branche parabolique de direction (D) d'équation y = ! x.

Organigramme d'étude d'une branche infinie

lim lf(x) 1 = + oo 1•
X-++oo

1
1 1 1
lim
x~+- X
f(x) =a [x ::/= O] lim
x-++oo X
M =o lim
X~+-
jMj
X
=+ oo

lim
X-++oo
[f(x) - a.x]
~
=b lim
X-++oo
l/(x)- a.xi=+ oo

('<6!) admet en + oo (~ ) admet en + oo


r h b .
une asymptote oblique, une b ranc e para o1ique
(~f) admet en + oo (~f) admet en + oo
d d. ti (2ll) . une b ranc h e parabo l'ique une branc h e parab ol'ique
la droite d'équation : e irec on · de direction (01) de direction (OJ)
y = ax+b y = ax

(~) n'admet pas d'asymptote oblique en + oo


On obtient un organigramme similaire en - oo.

1.d Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J). 1.e Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J).
On considère la fonction rationnelle f définie On considère la fonction rationnelle f définie
4xz - 1 2xz - 1
par : f(x) = (x + Z)Z . par: f(x) = - -- .
x+ 1
Dém9ntrer que la droite (D) d'équation
Démontrer que la droite (D) d'équation y = 4 y = 2x - 1 est une as~ptote pour la représenta-
tion graphique (~1) de f. Par ailleurs (<€1) admet
est une asymptote horizontale pour la repré-
sentation graphique (~1) de f. l une asymptote verticale ; donner son équation.
~'
L\-?):__'J .
0
.-.J - ( Études de fonctions 65
_ dma!liitl Variations d'une composée de fonctions monotones

Propriétés
v est une fonction définie sur un intervalle L ;
u une fonction définie sur un intervalle K et à valeurs dans L.
Si u et v sont strictement monotones et ont le Si u et v sont strictement monotones et ont des
même sens de variation, sens de variation différents,
alors vou est strictement croissante sur K alors vou est strictement décroissante sur K

Cas particulier
u étant une fonction strictement monotone sur un intervalle K et a un nombre réel, la fonction au est
strictement monotone sur K. Plus précisemment,
- si a est positif, alors au et u ont le même sens de variation ; )
- si a est négatif, alors au et u ont des sens de variation différents.

D émonstration
• Supposons u strictement croissante sur L ;
v strictement décroissante sur K et à valeurs dans L.
Soit x 1 et x 2 deux éléments de K tels que : x 1 < x 2
donc u(x1 ) et u(x2 ) sont deux éléments de L tels que : ( 2) vo u :,
( 1 ) < ux
ux
par conséquent : v[u(x1 )] > v[u(x2)]

• On examine de même tous les autres cas.


• On peut remarquer que la fonction au est la composée de la fonction u suivie de v : x '"" ax.

Exemple 1

Étudions les variations sur [ i ;587t] de la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) =sin(2x - : ).

Décomposons la fonction f en deux fonctions dont on connaît le sens de variation.


En effet, u étant la fonction linéaire définie par : u(x) = 2x - ~ ),
on a :f =sin ou;
Des tableaux de variation de la fonction sinus et de la fonction u, on déduit celui de la fonction f.

Fonction u Fonction sinus Fonction[


7t 7t 37t Sn
X X 0 2 7t X
8 8 8

2x-.1E.. sinx
4

Exemple 2
Fonction[ Fonction - 2f Fonction 5f
X - oo ex +OO X -OO a +oo X a + OO

f(x)
/Î~ Sf(x)

66 Études de fonctions
-~~ Plan d'étude d'une fonction
1 - Variations de f 2 - Représentation graphique (~1) 3 - Propriétés graphiques de f

Ensemble de définition Points et droites remarquables Éléments de symétrie


Ensemble d'étude - asymptotes - axes de symétrie
- parité - tangentes - centres de symétrie
Construction de (~ )
- périodicité
1
Limites - table de valeurs Branches paraboliques
- esquisse de (~ )
Dérivée
1
(

- détermination de f' - choix de la fenêtre,


-signe def' du repère et des unités
Tableau de variation graphiques

• Activités
f et g sont des fonctions rationnelles définies par leurs expressiobs explicites.
Étudier ces fonctions et contrôler les résultats obtenus avec ceux donnés ci-dessous.
2x2-+4x+5 r-4x+2
f(x) = _.:1.
.c- +1
()
gx = 2x-4

Ensemble de définition Ensemble de définition


Dr = IR D9 = ]- oo ; 2( U] 2; + oo(
Tableau de variation Tableau de variation

X X -OO 2 + oo
f'(x ) g'(x ) + +

f (x ) g (x ) / + oo / +oo
- OO - OO

Asymptote Asymptotes
la droite : y = 2 . la droite (~) : x = 2 ;
Tangentes horizontales la droite (L) : y = ~ x - 1.
aux points A et B de (~1) d'abscisses respectives Centre de symétrie
- 2 et
1
2' o· le point d'intersection des asymptotes.
Construction de C~r) Construction de (C(5r)

Études de fonctions 67
2"2.. Fonctions comportant des radicaux
Exemple
1+Ji-x2
Étudions la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) = - -x- -

• • • - Variations de la fonction f
• Ensemble de définition
Soit x un nombre réel.
+ [QJ
On a : x E Dr Ç:> 1 - x 2 ~ o et x *o

-1
---0 (1) l __
.... D_r _
= _l-_ 1_ ;_0_[ _u _1_
0 _; 1_1_ __.

• Ensemble d'étude
Dr est symétrique par rapport à O et, pour tout x de Df' -x E Dr et f(-x) = - f(x).

(2) La fonction[ est impaire. On peut donc étudierfsur )0; 1).

• Limites
1+ h -x2
Pour tout x élément de Dr, f(x) = ---- 1-
X
(1 + Ji - x 2 ).
x
Limite à droite en O
Ona: lim (1+Ji-x2)=2 lim 1- = + oo.
x°"'O x""'ox
>

donc: (3) .
1lm 1 +h -x2 =+OO
x°"'O X
>

Limite en 1
On a : lim
X°"' 1
Ji - xz = O.
<

donc: (4) lim f(x) =1


X °"' 1
<

• Dérivée
Dérivabilité en 1
1 + Ji - xz
----- 1
f(x) - f(l) X -(x-1)+ ~ 1 l +X
Pour tout x élément de )0 ; 1[, ---
x-1 x- 1 x(x - 1) X x h -xz

lim -_l =-1


x°"'l X
f (x) -f(l)
Or: . -1-x donc: (5)
{ hm - -- x- 1
x-:;t1 xJi-xz

Par conséquent[ n'est pas dérivable à gauche en 1.

Détermination de la dérivée

pour tout x élément de )0 ; 1[, f'(x)


-1- Ji -xz
=- - - - -
Ona: (6)
xz Ji - x z

68 Études de fonctions
• Tableau de variation .
Pour tout x élément de ]O ; 1], X 0 1 +OO

f'(x):::; O. f'(x) -
t
+oo
f(x)
---------.1

• • • - Représentation graphique
Le plan est muni du repère (O, I, /). Désignons par (~1) la représentation graphique de f
• Tangente et asymptote
L'étude du sens de variation de f sur ]O ; 1] permet de déduire les résultats concernant les tangentes et
les asymptotes sur ]O ; 1].
(~ )
Sur ]O ; 1], 1 admet une tangente verticale au point A(l ; 1) ;
(~ )
1 admet une asymptote verticale, la droite (OJ) [d'après (2)].
• Construction de C~)
La fonction étant impaire, sa courbe représentative (~rl est symétrique par rapport au point O. Par consé-
quent, pour obtenir (~rl on la construit sur ]O ; 1] pms on procède par une symétrie par rapport à O.

Tableau des valeurs approchées


~ ""~ :·-t~;füi:~ '. ''''""".
: L:: .. :: · ;,,
: -H: ;: :::: ::: ...
:8$ ~H+~~~t± tf:· ' ::.:,::·: +:: ,: , '
X f(x) +· -.:· ._:. ·-
''f

0,2 9,8 . C~r) : '::


0,4 4,7
0,6 3
0,8 2
1 1 - ,

t"".
r-· -
Fenêtre de construction
Ymin = -10
; Ymax = 10

• • • - Propriétés graphiques
• Centre de symétrie
(~ )
0 est un centre de symétrie de 1 [d'après (2)].
• Tangentes verticales
.--~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

(~ )
1 admet deux tangentes verticales en A(l ; 1) et en B(- 1 ; - 1) [d'après (5)].

Études de fonctions 69
2.3... Fonctions comportant des fonctions trigonométriques
Exemple 1
1
Étudions la .ft vers R définie par : f(x) =- --
2 - sinx

····-- Variations de la fonction f


• Ensemble de définition
Soit x un nombre réel,
.on a : x E Dr <=> 2 - sinx -:t o.
Or : - 1 $; - sinx $; 1,
d'où : 1 $; 2 - sinx $; 3,
donc : 2 - sinx -:t O.

par suite: (1)

• Ensemble d'étude
On sait que la fonction sinus est périodique et de période 27t, vérifions qu'il en est de même pour f
1 1
Pour tout nombre réel x, f(x + 2n) = . . =f(x).
2 - sm(x + 2n) 2- smx

(2) La fonction f est périodique de période 27t. On peut donc étudier f sur [O ; 2n]

• Dérivée
- (- cosx)
La fonction f est dérivable et, x étant un élément de Dr, f'(x) = ( _ sinx)Z
2

cosx
d'où: (3) pour tout x élément de Df' f'(x) = (Z _ sinx)Z

• Tableau de variation
J
X

f'(x)

f(x)

Représentation graphique
Le plan est muni du repère (0, I, /}. Désignons par (<e,r) la représentation graphique de f et par (<e,c) la
représentation graphique de la restriction de f à [O ; 2rt}.
• Tangentes

(<(!,0 ) admet deux tangentes horizontales aux points A0 ( ~ ; 1) et B0 ( 32rt ; ~) [d'après (3)).

(<e, ) admet des tangentes horizontales aux points Ak(


1
~ + k2rt ; 1) et Bk( 32rt + k2n ; ~) [k E Z).

70 Études de fonctions
• Construction de ('« 0 ) de C'«)
Tableau des valeurs approchées

X f(x)

0 0,50
1t
0,77
4
1t
2 1

1t 0,50
57t
0,33
4
37t
0,36
2
21t 0,50

Fenêtre de construction
31t
Xmin =- z Ymin =0
57t
Xmax = 2 Ymax = 1
On obtient_!! représentation graphique C'«p de f en prenant les images de ('«l 0 ) par les translations de vec-
teurs k27t OI [k E Z].

••• Propriétés graphiques


• Axe de symétrie
D'après le graphique, il semble que les droites (2ll 0 ) et (2ll;) d'équations respectives x = ~ et x = 27t sont
3
des axes de symétrie de ('«/ Contrôlons cette conjecture par le calcul. En effet :
pour tout x élément de Dr, ~ + x E Dr '7 ~ - x E Dr et f( ~ + x) =f( ~ - x) ;
,
pour tout x é1ement d e Df' 31t + x E Dr <=> 31t - x E Dr et
f (31t + x) = f( 31t - x).
2 2 2 2

- Les droites (~ 0 ) et (~~) sont des axes de symétrie de ('«l/


- Les droites (2llk) et (2ll,:J d'équations respectives x = ~ + /c2n [le E Z] et x = 31t
z + lc2n [le E Z]
sont des axes de symétrie de ('«lp (d'après (2)].

Exemple 2
, 1 + cos2x
Etudions la fonction f de ~ vers ~ définie par : f(x) = .
1- cosZx

• • • - Variations de la fonction f
• Ensemble de définition
Soit x un nombre réel,
on a: x E Dr <=> 1 - cos2x o, *
or : 1 - cos2x = 0 <=> cos2x = 1
<=> 2x = k2n [le E Z]
<=> X = lm [le E Z] .
donc: (1) x E Dr <=> x * lm [le E Zl

Études de fonctions 71
• Ensemble d'étude
Périodicité
On sait que la fonction cosinus est périodique et de période Zn. krt (k + 1 )n; (k + 2)n;
Vérifions que f est périodique et de période 1t. -0 o . 0--
x x+n
- Démontrons que: x E Dr ~ x + 1t E Dr
or : x E Dr ~ il existe un élément k de "1L tel que, k1t < x < (k + 1)1t
d'où : X E Dr ~ (k + 1)7t <X+ 7t < (k + 2)7t
par suite : x E Dr ~ x + 7t. E Dr
- On vérifie que : pour tout x élément de Df' f(x + 7t) = f(x).

Donc : (2) La fonction f est périodique de période 7t. On peut donc étudier f sur [- ~ ; O[ U [O ; ~]

Parité
On sait que la fonction cosinus est paire. Vérifions que la fonction f est paire.
- Démontrons que : x E Dr ~ - x E Dr
or : x E Dr ~ il existe un élément k de "1L tel que, kn < x < (k + 1)7t
d'où: x ED/ ~ (- k - 1)7t < -x < - k1t
par suite : x E D/ ~ - x E Dr

- On vérifie que : pour tout x élément de Df' f(- x) = f(x).

Donc: (3) La fonction[ est paire. [O; ~]est un ensemble d'étude

• Limites
lim (1 + cos2x) = 2
x~O
. 1 + cos2x
Ona { lim (1 - cos2x) = 0 donc: (4) 1lm =+ 00

x~O x~ o 1 - cos2x
1 - cos2x <'.'. 0

• Dérivée
Détermination de la dérivée
f est la composée de la fonction x ~ cos2x et de la fonction rationnelle x ~ 1 + x
-X 1
Ces deux fonctions sont dérivables en tout élément de leur ensemble de définition.
Par conséquent, f est dérivable sur chacun des intervalles ]kit ; (k + 1)7t] [k E "ll ]

- 4sin2x
et on a: (5) pour tout x élément de Df' f'(x) = ( )Z
1 - cos2x

Signe de la dérivée
f'(x) est du signe de - sin2x.
Soit x un élément de Dr tel que : 0 < x.,:; ~
on a : 0 < 2x .,:; 7t
donc: sin2x <::O.
Par suite : pour tout x élément de ]O ; ~ [, f'(x) < O.

72 Études de fonctions
• Tableau de variation
~
X 0 2
f'(x)
+OO
-
GJ
f(x)
~~
• • • - Représentation graphique
Le plan est muni du repère {O, I, ]}. Désignons par («!,r) la représentation graphique de f et par (<(!,oJ la
représentation graphique de la restriction de f à ]O ; ~J.
• Asymptote

- La droite (OI) est une asymptote verticale à («!,0 ) [d'après (4)]


- Toute droite (llk) d'équation x = krr. [k E Z]. est une asymptote à («!,r) [d'après (2)]

• Construction de («!,0 ) de ('<6)


Tableau des valeurs approchées

X f(x)
1t
3
6
1t
4 1 .
,_
·i

; f ..
'
1t
0 ,33
3
1t
0
2
Fenêtre de construction
31t
xmin =- z Ymin =0
31t
Xmax =z Ymax = 8

• • • - Propriétés géométriques
• Axe de symétrie
- D'après (3) la droite (OJ) est un axe de symétrie pour ('<6/
- D'après le graphique, il semble que la droite (2tl0 ) d'équation x =~ est un axe de symétrie de ('<6/
Contrôlons cette conjecture par le calcul. Pour cela,
on vérifie que : pour tout x élément de Df' ~ + x E Dr <::::? ~ - :X: E Dr et f( ~ + x) = f( ~ ~ x).
La droite (2LJ0 ) d'équation x = f est un axe de symétrie de ('<6/

Toute droite (llk) d'équation x = k1t [k E Z], est un axe de symétrie de (<'€) [d'après (2)].
donc:
Toute droite (2tlk) d'équation x = ~ + krr. [k E Z]. est un axe de symétrie de (<'€) [d'après (2)].

• Asymptotes
D'après (4) la droite (OJ) est une asymptote verticale à ('<6/

donc : Toute droite (llk) d'équation x = lcrt [k E &'.]. est une asymptote verticale (<'€) [d'après (2)].

Études de fonctions 73
En général, dans les épreuves du bac, déterminer une asymptote oblique à une courbe (<fi,) revient à véri-
fier qu'une droite donnée est une asymptote à (<fi,).
Cependant, les exercices commentés des TP1 et TP3 qui sont des applications directes de l'organigram-
me d'étude d'une branche infinie (page 65) ont pour objectif de satisfaire à des compétences exigibles
pour certains concours et examens niveau bac.
L'exercice commenté du TP2 donne une extension à une courbe de la notion d'asymptote.

Tp1 Recherche d'asymptotes obliques


Exercice commenté
f est la fonction définie sur IR par : f(x) = J4.x2 + 8x + 5.
On désigne par la représentation graphique de f dans le plan muni d'un repère.
Déterminer, si elles existent, les asymptotes obliques de (<fi,).
Étude de la limite en - oo de la fonction f Étude de la limite en + 00 de la fonction f
On a : lim
X4-oo
(4.x2 + 8x + 5) = lim
X4-oo
(4.x2 ) On obtient de même :

d'où : lim
X4-oo
f[x) =+ 00 lim
X4
f(x) = +
+ oo
oo

Étude de la limite en - oo de : x ~ ftx) Étude de la limite en + oo de : x "°' MX


X
Soit x un nombre réel strictement négatif. Soit x un nombre réel strictement positif.

Ona: f[x) = l xl~4 + f + ~ On a: f(x) = lx l ~4 + f +; 2

=-X
V14+_!!_+2_
x x2 = x~4 + f +; 2

d'où: Mx =-
V14+.!!..+2-
x xz d'où: X
=
V/4 +.!!..+2.
x x2
donc: lim
X 4-oo
MX = - 2 donc: lim
X4+ oo
M=2
X

Étude de la limite en - oo de: x ~ f(x) - (- 2x) Étude de la limite en + oo de : x "°' f(x) - 2x


On a: f(x) + 2x = J4x2 + 8x + 5 + 2x On a: f[x) - 2x = J4x2+ 8x + 5 - 2x
La somme des limites donne une forme indétermi-
née.
8x+ 5 8x + 5
f(x) + 2x = - - -- - - f[x) - 2x =
J4x2 + 8x + 5 - 2x J4x2 + Bx + 5 + 2x
Le quotient des limites donne une forme indéter-
On obtient de même :
minée.
x(8 + 2-) x(8 + 2-)
f[x) + 2x = ----;::====·
=x==-- f[x) - 2x = _ _ _ _ _ x _ __
- x 14 + .!!..+ 2.2 - 2x X 14+.!!._+2_2 +2X
V x x V x x
8-2.
X
8- 2.
X

-~4 + .!!..+
X
2__
X2
2 ~4+.!!..+2-+2
X x2

On obtient.: 1i~ __ (tlx) + Zx) = - 2 On obtient: 1i~ _ _(tlx) - Zx) = + 2


Conclusion Conclusion
(<fi,) admet en - oo une asymptote oblique, la droite (<fi,) admet en + oo une asymptote oblique, la droite
d'équation : y = 2x - 2. d 'équation : y = 2x + 2.

14 Études de fonctions
xp2 Recherche de courbes asymptotes
Exercice commenté
f est la fonction définie sur )0 ; + par : f(x) = [x + ..!..
X
. 00 [

On désigne par ('<6r) la représentation graphique de f dans le plan muni du repère orthonormé (0, 1, J) ;
par g la fonction racine carrée et par ("6) sa représentation graphique.
1. Étudier les variations de f.
2. Étudier la position relative de ("6r) par rapport à ("6). Donner une interprétation graphique.

1. Étude des variations de f


Dérivée \__ ·
Soit x un nombre réel strictement positif.
On a :f'(x) = _ 1__ l_ =x
2
- zJx = xfx- z
2 [x x2 2x2 ,lx 2x2

d one : pour tout x e'l'ement d e lfb* Jx3 --


lf'.>+, f'(x ) = -
2
2
.
Le signe de f'(x) est celui de Jx3 - 2. 2x
La fonction racine carrée et la fonction cube étant strictement croissante sur ]O ; + oo [, on a :
f'(x) ~ 0 <::::} Jx3 ~ 2
x3 ~ 22
z
X~ z3
Limites
On a : lim
X ---t
f(x)
+OO
= + oo lim f(x)
x~O
= + oo
>
Tableau de variation

X Ü +OO

j'(x) + .1. 1
= 23 +-2-
+OO 23
f(x)
~

2. Étude de la limite en + oo de x ~ f(x) - g(x)


Les fonctions f et g ont toutes deux pour limites+ oo en + oo. Il s'agit de comparer leur comportement en + 00 •

Pour cela, l'étude du comportement en + oo de leur écart est un bon indicateur.


Soit x un nombre réel strictement positif.
1
f(x) - g(x) = x .
A et B étant respectivement les points de('€:[) et ('€9 )
d'abscisse x, on a : · f(x)
AB = f(x) - g(x) > 0 g(x)

li~+ jf(x) - g(x)) =0


On en déduit que, lorsque x devient de plus en plus
grand, l'écart AB entre les courbes ('€:[) et ('<69 )
devient de plus en plus petit.
On dit que ('€:9 ) est une courbe asymptote en+ à 00

la courbe ('€1). 0 X

• Tracer ('<69 ) et donner une esquisse de ('€:1).


('€ ) est une courbe connue qui permettra de faire une rapide esquisse de ('€rl conforme au tableau de
9
variation
· • de f .

Études de fonctions 75
TP3. Recherche d'une direction asymptotique
Exercice commenté
f est la fonction définie sur ~ par : f(x) = 2x + sinx.
On désigne par («5) la représentation graphique de f dans la plan muni du repère orthonormé (O, 1, J).
1. Démontrer que (~) est située dans une bande limitée par deux droites parallèles (D) et (D').
Déterminer les points de contact de («5) avec ces droites.
2. Démontrer que (<t6) est symétrique par rapport à O.
3. Étudier les variations de f.
4. Donner une esquisse de (<t6l sur [O ; 27t].

1. Situation de (<t6) dans le plan


Encadrement de la fonction f
Soit x un nombre réel.
On a : - 1s sinx s1
d'où : 2x - 1 s 2x + sinx ::; 2x + 1 (1)
On désigne respectivement par (D) et (D') les droites d'équation : y = Zx - 1 et y= 2x + 1.
(1) montre que (<t6) est située dans la bande délimitée par les droites (D) et (D') (de coefficient directeur Z).

Points d'intersection de (C(J,) avec (D) Points d'intersection de tf,) avec (D')
XE («5) n (D) <=> f(x) = Zx - 1 X E («5) n (D') <=> f[x) = 2x + 1
<=> sinx = - 1 <=> sinx = 1
31t n;
<=> X = 2 + k X Z7t [k E ZJ <=> X = 2 + k X Z7t [k E ZJ
3
A( z7t ; 37t - 1) est l'unique point commun de (C(J,) et B( ~ ; n; + 1) est l'unique point commun de (C(J,) et
(D) sur [O ; Z7t]. (D') sur [O ; Zn:].
2. Étude de la parité
On a : pour tout nombre réel x, f(- x) = - f(x).
f est une fonction impaire donc la courbe (C(J,) est symétrique par rapport au point O.
3. Étude des variations de f
Dérivée
Pour tout nombre réel x, f'(x) = Z + cosx et f'(x) > O.
car : pour tout nombre réel x, - 1 ::; cosx ::; 1.
Limites
On a obtenu,
pour tout nombre réel x, Zx - 1::; f(x) ::; Zx + 1
or : lim (ZX - 1) = lim (ZX + 1) = + oo
x-++oo x-++oo
donc : lim
x~+oo
f(x) =+ 00 et lim
x~ - oo
f(x) = =- 00 •

On a obtenu la limite de f en - oo, en utilisant la parité de f (ou en procèdent comme précédemment)


Tableau de variation
1t 3n;
X 0 n; 2 2n +OO
2
f'(x) + +

f(x) +OO

4. Construction de (C(J,) sur [O ; 2n;]


- On vérifie que 1 est le minimum de f', en effetf" change de signe en s'annulant pour x = kn, [k E Z].
(«5) admet donc un point d'inflexion au point E(n; ; Zn;)
- (<(&) est tangente en A et en B respectivement aux droites (D) et (D').

16 Études de fonctions
4n: - - - - ---------------------------------- ----- ----------- ------------- -----------------
12

11

10
37t
9
3n-1 -----------------~------ ------- -- - ------------ - - - - - ---
8

21t
6

1t + 1
4

n --
- - - - -- - - - - - - - -- - - -- -:- ----- - - - - - - - - - - - - ---- ..,
3
'
'

0 n 2 3 n 4 3n s 6 2n:
2 2

TPA. Types et méthodes de démonstration


L'objet de ce TP est de faire une synthèse sur les différents types et méthodes de démonstrations ren-
contrés de la classe de sixième à la terminale.
C'est une fiche de référence que l'on pourra compléter tout le long de l'année par des exemples, afin d'en
faire un outil de travail de plus en plus performant.

• • • - Deux types d'énoncés mathématiques


• On distingue deux types d'énoncés mathématiques liés à une propriété p définie sur un ensemble E.
x 0 étant un élément particulier de E, p(x0 ) est une proposition ; elle est soit vraie, soit fausse ; on dit
qu'elle possède une valeur de vérité.
x étant un élément quelconque de E, p(x) est appelé fonction propositionnelle (de la variable x). En géné-
ral, elle ne fait pas l'objet d'une démonstration car elle ne possède pas une valeur de vérité.
- Les énoncés universels
Ce sont les propositions quantifiées du type : pour tout x élément de E, p(x)
quantificateur universel
- Les énoncés existentiels
Ce sont les proposition s quantifiées du type : il existe x élément de E, p(x)
quantificateur existentiel
• On admet que :
- la négation d'un énoncé universel est un énoncé existentiel ;
- la négation d'un énoncé existentiel est un énoncé universel.

Études de fonctions 77
Différentes méthodes de démonstrations
TABLEAU RÉCAPITULATIF

© Démonstrat.i on par un exemple ou un contre-exemple


• Démonstration par un exemple
Pour établir un énoncé existentiel,
(1) Il existe x élément de E, p(x)
il suffit d'exhiber un exemple d'élément de E ayant la propriété énoncée p .
• Démonstration par contre-exemple
Pour établir un énoncé existentiel, négation d'un énoncé universel :
(2) Il existe x élément de E, non q(x)
il suffit d'exhiber un exemple à cet énoncé existentiel (2) ; on dit que l'on a produit un
contre-exemple à sa négation, l'énoncé universel ci-dessus :
(3) Pour tout x élément de E, q(x).

@ Démonstration par implication et par contraposition


(p) :=:} (q) 1 si et seulement si non (q) :=:} non (p)
1 1
implication permettant contraposé de
une déduction directe (p) => (q)

® Démonstration par disjonction des cas


• Naturellement, on convient de dire que la proposition suivante est vraie: (p) ou noQ (p);
c'est le principe du tiers exclu. ·
• La démonstration par disjonction des cas est basée sur ce principe, elle revient donc à exa-
miner exhautivement tous les cas.

@ Démonstration par l'absurde


• Naturellement, on convient de dire que l'énoncé mathématique suivant est faux: (p) et non (p) ;
c'est le principe de non-contradiction.
La démonstration par l'absurde est basée sur ce principe ; elle consiste donc, à rejeter toute
hypothèse qui conduit à une contradiction.
• Ainsi pour démontrer que l'énoncé mathématique (p) est vraie:
- on suppose que non (p) est vraie;
- on en déduit un énoncé (q) que l'on sait être fausse;
- on conclut que (p) est vraie car il y a contradiction.

@ Démonstration par récurrence


P n est un énoncé mathématique qui dépend d'un nombre entier naturel n.
Pour démontrer par récurrence que :
« pour tout n supérieur à n 0 , P n » est vraie.
On procède comme suit,
1re étape:

. on vérifie que P no est vraie ;


2e étape:
on suppose que : « pour un nombre entier naturel k supérieur à n 0 , P k » est vraie,
on démontre que : P k + 1 est vraie ;
on conclut.

78 Études de fonctions
~ E xercices ~-~
ENTRAINEMENT Exemple d'études de fonctions
Dans tous les exercices qui suivent le plan est rapporté Fonctions rationnelles
à un repère orthonormé (0, l, f}.
7 1. On considère la fonction polynôme P définie
Q uelque généralités par : P(x) = 2x3 - 3x2 - 1.
a} Étudier lesfo'ariations de P.
sur les fonctions b} Démontrer· que l'équation P(x) = 0 admet une solu-
Éléments de symétrie tion réelle et une seule a, et que a appartient à l'inter-
valle ]1,6 ; 1,7[.
1 f est la fonction définie sur IR par : 2. Soit D l'ensemble des nombres str~ctement supérieurs
sinx à - 1. On considère la fonction f définie sur D par :
f(x) = 2 + cos 2x · 1-x
(<(6) est sa représentation graphique. · f(x)=~·
1 + x-
Vérifier que la droite (D) d'équation x = ~ est un axe de On désigne par («6) la courbe représentative de f dans le
symétrie de (<(6). plan muni d'un repère orthonormé (on prendra cômme
unité 4 cm). Construire («6).
1 f est la fonction définie sur IR par : Étudier les variations de f (utiliser les résultas du 1.)
f(x) = cos(2x- ~). · D'après Bac
(<(6) est sa représentation graphique.
Vérifier que le point A(~~ ; 0) est un centre de symétrie 8 On considère la fonction f définie sur )1 ; + 00 (

2
7x + 10
de («6).
par: f(x ) = x - x-1 .
Fonctions périodiques (<(6) est la courbe représentative de f dans le plan muni
du repère orthonormé (0, 1, J) (unité graphique : 1 cm).
3 Dans chacun des cas su~ants, vérifier que la 1. Démontrer que : pout tout X appartenant à ]1 ; + 00
[,
fonction f est périodique de période T.
f(x) =X - 6 + X~ 1 .
(~) f: x - sin(x + ~) T = 2it
2. Déterminer la fonction dérivée f' de f
(2) f: x - sin(~+ ~) T = 6it En déduire le sens de variation de f
(3) f:x-sin(2x+ ~) T = it Déterminer les limites de faux extrémités de l'interval-
le ]1 ; + oo[. Dresser le tableau de variation de f
(4) f:x-tan(3x- ~) T=~ 3. Démontrer que la droite (D1 ) d'équation y= x - 6 est
asymptote à la courbe (<(6). Donner une équation de
Branches infinies d'une représentation graphique l'autre asymptote à (<(6), notée (D 2 ).
,4. Déterminer une équation de la droite (T) tangente à
4 Dans chacun des cas suivants, justifier que la la courbe au point d'abscisse 2.
la courbe (<(6), représentation graphique de la fonction /,
5. Construire sur une feuille de papier millimétré les
admet pour asymptote oblique la droite (6.).
droites (D 1 ), (D 2 ), (T) et la courbe (<(6).
(1) f :x- 3x3 - x2xz + 3x - 3
Z+ l
(6.) : y = 3x - 2
9 On considère les courbes (<(6m), représentations
graphiques des fonctions f m de IR vers IR définies par :
(2) f :x -Jx2+6x+l (6.):y=x+3 2
f.m (x) = 1-mx
1 -X
, [m E IR].
5 Dans chacun des cas suivants , étudier la
- Vérifier qu'il existe un point A qui appartient à toutes
branche infinie de la courbe (<(6) représentation gra-
les courbes (<(6m). Préciser ses coordonnées.
phique de la fonction f ; préciser si («6) admet une
- Tracer les courbes (<(6 1 ) et (<(6 2 ).
asymptote ou une branche parabolique.
- Étudier le sens de variation de f suivant les valeurs du
2xz+2x - 1 paramètre réel m.
(1) f : x - -3-x~z-_-x_+_l_ (3) f:x--x+ Jx 2 -9
sinx Fonctions rationnelles par intervalle
(4)f:x-x+--
2
x3+x +x+2 x 10 f est la fonction définie sur IR par :
2 f :x- - - - - -
() (5) f: x - Jxs + 2x2 + 1 f(x) =X+ 3
x2 + 1
lxl+ 2
(<(6) est sa représentation graphique.
Courbes asymptotes
Établir les équations de la tangente à gauche et de la
6 Démontrer que la parabole 'lP d'équation tangente à droite au point A d'abscisse 0 de (<(6).
y = 2x2 + x est une courbe asymptote à la représenta- Tracer ces droites. Construire (<(6).
tion graphique de la fonction f définie par : 11 On considère la fonction f définie par :
2 f(J _ 3 lx - 1 I + 1
f(x) = 2x3 + x - x + 1 (voir TPZ). ·
x-1 X - zlx-11-1.

Études de fonctions 79
·~
1. Donner l'expression de f(x) sans la valeur absolue et a) Étudier la dérivabilité de f en - 1 et en 1 ; donner une
étudier le sens de variation de f interprétation géométrique des résultats obtenus.
2. Construire la courbe représentative (<€1) de f b) Étudier le sens de variation de f
3. Démontrer que (<€1) admet un axe de symétrie que c) Démontrer que la représentation graphique (<€ ) de f
1
l'on déterminera. admet deux asymptotes ; donner des équations de ces
4. Résoudre graphiquement l'équationf(x) = m, m étant asymptotes.
un paramètre réel quelconque. Indiquer le signe des d) Construire (C€1) dans le plan muni du repère orthogo-
solutions lorsqu'elles existent. nal (0, l , J).
2. g est la fonction de 11\11 vers 11\11 définie par :
11 f est la fonction de IR1 vers IR1 définie par : g(x) = x - Jl xz -1 1.
f(x) = 1~ =~ 1
+ 1. On désigne par (<€9 ) sa représentation graphique dans le
1. Étudier le sens de variation de f plan muni du même repère orthogonal (0, I, J).
2. Construire la représentation graphgique (<€1) de f (on a) x étant un nombre réel, on considère les points
précisera la position de (<€1) par rapport à sa tangente à M(x ;f(x)) et N(-x; g(-x)). Déterminer le milieu du seg-
gauche et sa tangente à droite au point A de (<€1) d'abs- ment [MN]. Donner une interprétation géométrique et
cisse 3}. une illustration de ce résultat.
b) En tenant compte de a}, donner une méthode de
Fonctions irrationnelles construction de (<€). Construire (<(;l9 ) .
13 Dans chacun des cas suivants, étudier le sens
de variation de la fonction f et construire sa representa- 18 f est la fonction définie sur 11\11* par :
tion graphi;ue (C€/ f(x) = ~ - jFz=ll
(1) f:xl--4 x 2 +1 (4) f:xl--4 Jx+l-fx 2 X
1. Étudier la parité de f; en déduire l 'intervalle d'étude.
(2) f: x 1--4 hx+ 5 (5) f: x~ ~ 2. a) Étudier la dérivabilité de f en 1, et sur les inter-
f:x~ Jx2_4
2
(3) v' X +l valles JO; 1( et )1 ; + =[.
b) Quel est le signe de f'(x). (On peut poser si nécessai-
14 f est la fonction définie de IR1vers11\11 par: re u = [x2 - 1.)
f(x) = Jx(x + 1). 3. a) x étant un nombre réel supérieur à 1, mettre f(x)
1. Étudier le sens de variation de f (Étudier la dériva- sous la forme :f(x) = x - 1 + <p(x), où lim <p(x) = O.
2 x~+oo

bilité de f en - 1 et en O.) b) En déduire une équation d'une asymptote à la repré-


2. a) Vérifier que la droite (D) d'équation y = x + ~ est sentation graphique (<€1) de f
une asymptôte à (C€rl en + 00 •
4. Construire (<€/ D'après Bac
b) Vérifier que la droite (D') d'équation y= -x - ~ est
une asymptôte à (<€rl en - 00• Fonctions trigonométriques
3. Tracer avec soin la courbe (C€1) en précisant la tan-
gente à gauche la tangente à droite en - 1 et en o. 19 Dans chacun des cas suivants, étudier le sens
w
de variation de la fonction f et construire sa représenta-
15 g est la fonction définie sur (0; 1( U ]1; 2] par: tion graphique (<€1).
() x+ ./2x: - ~ (l)f: x ~ sin2x (2)/: x 1--4 cos3x (3)/: x ~ sin2x
gx= x-1 ·
1. Étudier les variations de la fonction g .
10 f est la fonction de 11\11 vers IR1 définie par :
a) Démontrer que g est dérivable sur )0; 1( et sur )1 ; 2].
f(x) = sin(Zx + 1).
Déterminer g'(x). 1. Justifier que Ia fonctionf est périodique, de période n.
2. Justifier que la fonction f est la composée de la fonc-
b) Calculer lim g(h)~ g( ) . Que peut-on en déduire?
2
h --> 0
tion affixe u : x 1--4 2x + 1 et de la fonction sinus.
c) Calculer lim g(x). Que peut-on en déduire ? a) Donner le tableau de variation de la fonction u et
h --> 1 celui de la fonction sinus sur l'intervalle (0 ; n).
>
2. Construire (<€9 ). b) Déterminer l'intervalle K, image réciproque par u de
(0; n].
3. Vérifier que Q(l ; 1) est un centre de symétrie de la
c) Déterminer l'antécédent paru de ~ .
représentation graphique (<€9 ) de g .
d) Reporter les résultats des deux questions précédentes
16 On considère la fonction f définie sur (1 ; + =[ b) et c) dans le tableau de variation de la fonction u.
par : f(x) = (1 - [x)2 • En déduire le tableau de variation de f sur l'intervalle K.
1. Étudier le sens de variation de f 4. Construire la représentation graphique de f
En déduire que f détermine une bijection de [1 ; + 00 [

dans [O ; + oo[. 11 f est la fonction de 11\11 vers 11\11 définie par :


2. Résoudre l'équation (E) f(x) = b, [b E IR1+) . f(x) = 8sin4x - 8sin 2x + 4sinx cosx + 1
En déduire que l'application réciproque g de la ~ec­ 1. a) Vérifier que :
tion déterminée par f est définie par : g(x) = (1 + Jx)Z. pour tout x élément de 11\11, f(x) = cos4x + 2sin2x.
3. Construire la représentation graphique de f ; en b) Justifier le choix de l'intervalle (0 ; n] comme inter-
déduire celle de g. valle d'étude de f.
2. Démontrer que :
Fonctions irrationnelles par intervalle pour tout nombre réel x , f'(x) = 4cos2x (1 - 2sin2x).
17 1. f est la fonction de IR1 vers 11\11 définie par : Résoudre dans (0; ni. l 'équationf'(x) =O.
f(x) =x + Jlx2 -1 I. Déduire le tableau de variation de f

80 Études de fonctions
F onction
Logarithme népérien

John Neper ou Napier (1550- 1617), mathématicien écossais,


construisit en Europe les premières tables de logarithmes dites
naturels de base e.
En vue de rendre ces tables plus performantes dans le calcul
numérique, elles furent reprises par Briggs dans la base dix et
furent très utilisées iusqu'à /"arrivée en force des calculatrices élec-
troniques.

Le mathématicien français
Charles Hermite démontra
que le nombre réel e est un
nombre transcendant, c'est-
à-dire qu'il n 'est solution
d'aucune équation algé-
briq&e entière à coefficient
entier.

Charles Hermite
mathématicien français - 1822-1901.

1. Définition - Propriétés ........... .. ............ .. ............. ... .. 82


2. Dérivées - Primitives-limites ...................................... 89
3. Exemples d'études de fonctions .............................. 95

Fonction Logarithme népérien 81


_ 1 1. Définition et ses conséquences immédiates
• • • - Exploration par la touche - d'une calculatrice
~ La touche . . d 'une calculatrice détermine une fonction.
Nous allons utiliser la démarche scientifique ci-dessous pour introduire cette nouvelle fonction élé-
mentaire.
Cette manipulation a pour objectif de réaliser les deux premières étapes de cette démarche; la troisième
étape sera abordée pendant l'exposé du cours :
rn obtenir des résultats par des essais ;
[ZJ émettre des conjectures à partir de ces résultats ;
cm contrôler ces conjectures par des démonstrations.
• Une représentation graphique partielle de la fonction
•Compléter la table de valeurs ci-dessous ; observer les résultats et émettre des conjectures sur :
- l'ensemble de définition de la fonction ;
- le signe des images.

a -10 -1 - 0,5 0 0,25 0,5 0,75 2 3 4 5 6 7 8 9 10


@)@

• Construire une représentation graphique partielle à partir de la table de valeurs obtenues.


• Émettre des conjectures sur le sens de variation de la fonction.

• Comportement de la fonction pour les petites et les grandes valeurs


•Compléter les tableaux ci-dessous ; observer les résultats et émettre des conjectures sur les limites en
0 et en + oo de la fonction.

• Recherche des propriétés algébriques de la fonction


• Compléter le tableau ci-dessous ; observer les résultats et émettre des conjectures sur la somme des
images de deux nombres et l'image du produit de ces deux nombres.

a 2 3 4 5,2 6,3 7 49,8


b 1,8 3,2 4,5 5 6 12,9 104
@Œi)G)Œ)Œi)
@@Œ)G)@ -

Définition
• Position du problème
On sait déterminer les primitives sur ]O ; + 00 ( des fonctions numériques fn de IR vers IR définies par :
f,,(x) = ;,. [n E W\{1)]

·.
. 82 Foncti9n Logarithme népérien
Qu'en est-il de la fonction inverse fi : x ~ !?
La fonction inverse est continue sur ]O ; + oo[, elle admet donc des primitives sur )0 ; + =[.
Nous npus proposons de définir l'une de ces primitives et de l'étudier.

Définition ·
logarithme népérien, la primitive sur )0 ; + =[ de la fonction inverse qui prend
On appelle fonction .·.
la valeur 0 en 1.

La fondion logarithme népérien est notée : ln. On écrira souvent lnx au lieu de ln(x).

• Calcul d'images
On peut déterminer les valeurs approchées des images par ln de certains nombres réels, dans une table
de logarithme népérien. Cependant l'utilisation de la calculatrice a, dans la pratique, remplacé ces tables.
Exemple
ln2 "'0,693 ln3 "'1,098 ln5"' 1,609 ln7"' 1,946 lnll "'2,398 ln13 "' 2,565. ~

• Caractérisation de la fonction ln
De la définition de ln, on déduit la propriété caractéristique suivante :

La fonction ln est caractérisée par les trois propriétés suivantes :


(1) D1n = )0 ; + oo[ (2) lnl = 0 (3) pour tout X élément de )0 ; + oo(, ln'(x) =!.

• • • - Ensemble de définition de fonctions composées avec ln


• Fonctions composées lnou et lno lul
u ln IR
lui ln
IR
IR IR IR IR+
1 t 1 t
lnou lno lui

XE Dlnou <=> XE D,, et u(x) > 0 XE Dlno lul <=> XE Du et u(x) -:F- 0

• Exemple "
Dans chacun des cas suivants, f est une fonction de ~ vers ~ définie par une formule explicite:
Déterminer l'ensemble de définition de f
(1) f(x) = ln(- 2x + 1) (2) f(x) = ln(3x2+ 5x - 2)

(3) f(x) =ln(- X+


7x-3
1) (4) f(x) = ln 1- X + 1 1
7x- 3

Illustrations et justifications
Soit x un nombre réel
(1) xEDr <=> -: 2x+l.>0
1
d'où : Dr=]- oc ; ~ [. 2

Fonction Logarithme n~périen 83


X -2 1/3 + 00
(2) x E Dr <=> 3x2 + 5x - 2 > o
D'où : Dr=]- 2 [ u l ~ ; + oo[.
OO ; -
3x2 +Sx - 2 + +

-x+l X 3n
(3) x E Dr <=> 7x - 3 >0

D'où : Dr = J ~ ; 1[.
-x+1
7x-3 + §J
-x+l
(4) xEDf <::> *O
7x - 3 3
D'où : Dr=]- OO; ~ [ u l ~ ; 1 [ u )1 ; + oo[ 7

• • • - Variations de ln et ses conséquences


Propriété
La fonction ln est strictement croissante.

Conséquences Cas particuliers


pour tous a èt b éléments de iR:, pour tout a élément de iR:,
a =b <=> lna = lob a < 1 <=> lna < 0
a < b <=> lna < lnb a >1 <=> lna >0
Exemple
lnl,49 < ln20,7 < ln69 < ln1040 < ln2651 ln0,999 < 0 lnl,001 >O.

Le nombre réel e
.
La fonction ln étant une fonction continue et strictement croissante sur )0 ; + oo[,
elle détermine sur tout intervalle [a; b) contenu dans ]O ; + oo( une bijection de ln3t
1 -------------------)11
[a ; b] dans [lna ; lnb].
ln2 - - - ------~ : :
Or, ln2 < 1 < ln3
donc, il existe un unique nombre réel, noté e, tel que : 2 < e < 3 et ( lne =1 ) 0
• Vérifier par la méthode de dichotomie ou par balayage que : (e"' 2,718)
On démontre et nous admettons que : le nombre réel e est un nombre irrationnel.

1.a Dans chacun des cas suivants, f est une fonc- (5) f(x) = ln(x2 + x - 2)
tion de Il? v.ers Il? définie ci-dessous.
Déterminer l'e~sernble de définition de f (6) f(x) = ln(l - x) + ln (2x + 1)

(1) f(x) = ln(3x + 4) (2) f(x) = lnl 1 - xi (7) f(x) = ln(x - 1) +ln (2x +1)

x+2)
(3) f(x) =ln( Sx-l (4) f(x) = ln(x2 - 4) (8) f(x) = ln 12x-11
3x +l

84 Fonction Logarithme népérien


-..&S!!I~ Propriétés algébriques de ln
Propriété fondamentale

Pour tous nombres réels strictement pqsitifs a et b, (1) ln(ab) = lna + lnb.

· D émonstration
Soit a un nombre réel strictement positif. Il s'agit de démontrer que :
Pour tout X élément de ]O ; + oo(, lnax = lna + lnx.
Considérons donc la fonction fa de IR vers IR définie par: fa(x) = ln(ax).
La fonction fc, est la composée de la fonction linéaire x ~ ax, suivie de ln.
Soit x un nombre réel strictement positif.
fa'(x) = (ax)' x ln'(ax) =a x.1- = 1-
ax X l
donc : pour tout X élément de )0 ; + oo[, J;,'(x) = ln'(ax) = x·
Les fonctions ln et fa sont donc des primitives sur ]O; +=[de la fonction inverse x ~ 1-.
X
Par conséquent, il existe une constante c telle que : fa(x) = lnx + c
d 'où : c =fa(1) = lna,
donc: pour tous a et X éléments de ]O ; + oo(, lnax = lnx + lna.
Exemples
On a : ln6 = ln(Z x 3) = ln2 + ln3. On a : ln35 = ln(? x 5) = ln7 + ln5
or: ln2 "' 0,693 ; ln3 "' 1,098 or : ln7 "' 1,946 ; ln5 "' 1,609
donc : ln6"' 1,791. donc : ln35"' 3,555.

• • • - Conséquences de la propriété fondamentale


Activité

Dans la propriété fondamentale (1), qu'obtient-on,


en remplaçant a par ~ ? en remplaçant b par ~ ?
~

1
Pour tous nombres réels strictement positifs a et b, (2) lnb = - lnb (3) ln ~ = lna - lnb.

Exemples
On a : ln0,2 = ln( 51 ) = - ln5 On a : ln1,5 =ln(~) = ln3 - ln2
or: ln5 "' 1,609 or : ln3 "' 1,098 ln2"' 0,693
donc : ln0,2 "' - 1,609 donc: ln1 ,5 "'0,405

• • • - Extension de la propriété fondamentale


Activité
Dans la propriété fondamentale, en remplaçant b par: a, a 2 , a 3 , ...
On obtient : ln(a2 ) =lna + lna =2lna ln(a3) =lna + ln(a2 ) = 3lna.
On peut conjecturer que : pour tout nombre entier naturel n, ln(an) =nlna.
Contrôler cette conjecture à l'aide d'un raisonnement par récurrence.
Pour cela, il reste à vérifier que :
- pétant un nombre entier naturel quelconque, si ln(aP) = plna alors ln(aP+ 1 ) = (p + 1)lna.
- Conclure.

Fonction Logarithme népérien 85


On veut étendre cette propriété aux puissances d'exposants rationnels de a.
r étant un nombre rationnel , on sait qu'il existe des nombres entiers relatifs pet q,
tels que : r = .R, q ::;:. O. .
Pour exprime:'ln(ar) en fonction de lna, on pourra écrire: ln[(att] = ln(aP) = plna = qln(at).
Propriété
Pour tout nombre réel strictement positif a, pour tout nombre rationnel r, (4) ln(ar) = rlna.

Cas particuliers : lnJa =~ lna.


1991 91.
"J. tuot 11
Exemples '10l si :J r u1
On a : ln8 = ln(Z 3 ) = 3 x lnZ On a : ln/7 = ~ ln7
or : ln2 "' 0,693 or: ln7"' 1,946
donc: ln8"' Z,079 donc : ln/7"' 0,973

• • • - Tableau récapitulatif des propriétés de ln

CD Caractérisation de ln

D1n = ]O ; + oo[ lnl =0 pour tout X élément de )0 ; + oo[, ln'(x) = _!_•


X

® Variations de ln et ses conséquences cd


1 : Of
Pour tous a et b éléments de IR: Pour tout a élément de IR:
a = b {:::} lna = lnb a < 1 {:::} lna < 0
a < b {:::} lna < lnb a > 1 {:::} lna > 0
lne = 1

@ Propriété fondamentale de ln et ses conséquences t '

Pour tous a et b éléments de IR: Pour tout a élément de IR!


ln(ab) = lna + lnb Pour tout r élément de Q
ln(!)= - lnb ln(ar) = rlna
1 •
lnJa = 2 Ina
ln(~) = lna - lnb

1.b Sachant que : A-t-onf = g? f = h?


0,693 :::; ln2 :::; 0,694 Trouver le plus grand ensemble sur lequel f et
1,098 :::; ln3 :::; 1,099 g coïncident.
Donner un encadrement de chacun des Trouver le plus grand ensemble sur lequel f et
nombres suivants : h coïncident.
ln6 ; ln18 ; ln24 ; ln27 ; ln16 ; lnl,5 ; ln0,75.
1.d "
On considère les fonctions f, g , h de IR vers IR
1.C On considère les fonctions f, g, h de IR vers IR définies par :
définies par : f(x) = ln(l - x)(x + 2)
f(x) = ln(x - l)(x + 2) g(x) = ln(l - x) + ln(x + 2)
g(x) = ln(x - 1) + ln (x + 2) h(x) = lnll - xl +lnlx+21
h(x) = ln 1x - 11 + ln 1x + 21 Mêmes questions qu'à l'exercice précédent.

86 Fonction Logarithme népérien


1 .J. Équations· - Inéquations

- · - Équations du type : ln[u{x)] = ln[v{x)]


• Exemple 1
Résolvons dans R l'équation (E) ln(- 2x + 1) =ln(x + 4).

Ensemble V de validité de (E) Illustrations et justifications


Soit x un nombre réel.
On a : x E V Ç:=> - 2x + 1 > 0 et x + 4 > 0
d'où : V = ]- 4 ; ~ [.
Équations équivalentes à (E)
(E) ln(- 2x + 1) = ln(x + 4)
-2x+l=x+4 car ln est strictement croiSsante
X= -1
Ensemble S de solutions de (E)
s= {- 1} car -1 EV

• Exemple 2

Résolvons dans R l'équation (E) lnG ~ Î) =1.


Ensemble V de validité de (E) Illustrations et justifications
Soit x un nombre réel.
X -1
Ona: xEVÇ:=> x+l>O
d'où:
x-1
V =]- =; - 1[U]l;+=[.
X+
- -
x- 1
1
1--+ $ ~ :-1
Équations équivalentes à (E)
(E) ln{ x + 1) = 1
\x-1
ln( X+ 1) = lne
x -1
x+1
x-1
=e
car 1 = lne
-1

car ln est strictement croissante


e 1

(e - l)x - (e + 1)
=0
x-1
(e - 1)x - (e + 1) = 0 'car x - 1 =t 0
e+ l
X e- 1
Ensemble S de solutions de (E)
car e + 1 > 1 (e + 1 > e - 1)
s ={:~î} e- 1

• • • - Inéquations du type : lnu(x) < lnv{x)


• Exemple 1
Résolvons dans R l'inéquation (I) ln(- x + 2) > ln(x + 3).
Quel est l'ensemble des solutions de l'inéquation (I') ln(- x + 2) ~ ln(x + 3)?

Fonction Logarithme népérien 87


Ensemble V de validité de (1) Illustrations et justifications
Soit x un nombre réel.
On a : x E V <=> - x + 2 > 0 et x + 3 > O
d'où : V= )- 3 ; 2[. -3 2
Inéquations équivalentes à (1)
(1) ln(- x + 2) > ln(x + 3)
- x+2>x+3 car ln est strictement croissante
1
X< -z
Ensemble S de solutions de (1)
1
s = )- 3; - -z[
- 3 -1/2 2

Ensemble S' de solutions de (I')


S' = V\S = [- ~ ; 2[ -3 -1/2 2

• Exemple 2

Étudier le signe de la fonction/ de~ vers~ définie par: f(x) =ln(r - j- x- j-J.
Pour étudier le signe de la fonction f. on pourra résoudre l'inéquation (I) : f(x) 2: O.
Ensemble V de validité de (1) Illustrations et justifications
Soit x un nombre réel.
Ona : xEV<=> x 2 - ~ x -z- >0
1 X -oo -1/2 +OO
d'où : V = )- oo ; - ~ [ U ]1 ; + oo[,
+ +

Inéquations équivalentes à (1)


-1/2
(I) ln(x2 - ~ x - ~ ) 2: 0
1 1
ln(x2 - 2 x - -z) 2: ln1 car 0 = ln1
2 1 1
x - 2 x -z-2:1 car ln est strictement croissante

2x2 -x-3 2:0

Ensemble S de solutions de (1)


3
S= ]- oo; - 1[ U )Z ; + oo[,

Signe de la fonction f
3
X

2x2 - x - 3 1-~. [#] -[#]


-1 3/2

:-1
Pour X E ]- OO ; - 1 [ u 1-z ; + oo[ f(x) > 0 ~s
~v
Pour x E {- 1 ; ~ } f(x) =0 0--0 0-----0
1 3 - 1 - 1/2 3/2
Pour x E ]- 1 ; - -z[ U ]1 ; -z( f(x) < O.

1.e Résoudre dans ~ : (1) ln(x - 1) < ln(3 - x)


(E) ln(ZX-1) = ln(3x + 1) (J) ln(5x2 + 9x - 1) ~ 0
(F) ln(- Sx + 1) = 1 (K) 2ln(x + 1) = ln(5x + 1)
(G) ln (X+
-- 2) =0 (L) ln(l - x) - ln(ZX + 3) ~ ln(- x)
- x+1
(H) ln(-x + 3)::;; 1 (M) ln( l 3x - 21) < 0

88 Fonction Logarithme népérien


2J.. . Variations et représentation graphique de ln
• • • - Variations de la fonction ln
Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, f}. On désignera par (<(l. 1n) la représentation graphique de ln.
• Ensemble de définition - Dérivée
On sait que l'ensemble de définition de ln est ]O ; + oo[ et pour tout X élément de JO ; + oo[, ln'(x} = ..!._.
X

0
• Limites
Limite en + oo Limite en O

On a : lim lnx = - lim ln(_!_)


X-->0 x-->0 X
>
x ~ln(!) est la composée de la fonction inver-
se suivie de la fonction ln.
Soit n un nombre entier naturel aussi grand que
l'on veut. La fonction ln étant strictement crois- or: lim ..!._ = + oo et lim lnX = + oo
x-->OX X-->+~
sante, >
on a: lnx > ln(en)
d'où: X> en ~ lnx > n d'où: lim ln(_!_) = + oo
x-->0 X
X E ]en ; + oo[ ~ lnx E ]n ; + oo[. >

On admet alors que : lim lnx = + oo donc: lim lnx =- oo 1_


X~+ OO x-->0

• Tableau de variation
X 0 e +=

+
X
+OO
lnx

• • • - Représentation graphique de la fonction ln


• Tangente à (<(l.1n} aux points 1(1 ; 0) et E(e ; 1)
- La tangente (T1 ) en 1 a pour équation: y= x - 1
- La tangente (Te) en E a pour équation : y = ! x. !-,

~
.J d- '
'-+1 '

•LaAsymptotes
courbe (<(l. 10) àadmet
(Cf!:,n) une asymptote verticale, (OJ). tµ_i,-~,.c~: l;~~ij'~Al~!~~1 ·~t;i~·~frit~- ~,~~~i~·,.~+: ;. : ti·~tc·
i+c, - ::I :;.a:~:.- ~
"'1r·. -•
~i (I:µ '<511))':;.ui
111
++

• Construction de la représentation graphique de ln !!Tt~ ! ~t


(«6 ) est construite dans la fenêtre:
10
~ fî~ 11 -1 ~,- -Pl _1 f-1-f •• :. u;i
1
t::.,,
i:s+o +
xmin =0 ; xmax =6 : · ;~ ~~ ~'1:::!=t-- .,..._...,.
Ymin =- 2 ; Ymax =4 • -,:. , ' H' ·tfütf. :m3 · -}::g-<<"'- =t

''i+~1~1,1ITI~11f-; Fff;
1

3
, -~-~~11-111
+ +- · 1· ·l±!i1'1·1<l.•,1· ~1T:1'.1 -=..~1--~1:111111
10
Dans cette
gentes (T ), fenêtre,
1 est en(~)dessous
(T8) et de(«6la ) droite de ses
d'équation : y tan-
= x. •T -

En est-il ainsi pour la courbe entière? :!~ ±;~i~ ..~; Httt+t=tt"


fal--rntt-
-++

Fonction Logarithme népérien 89


••• Position relative de (C(6 1n) par rapport à des droi~s remarquables
Exemple
Étudions la position relative de (~ln) par rapport aux droites (T.,) et (ô) d'équations respectives:
X
y=- et y=x.
e
Il s'agit donc d'étudier, suivant les valeurs strictement positives de x, le signe de la fonction
X
f:x~ - - lnx.
e
Nous ne savons pas résoudre algébriquement l'inéquation : f(x) ~ O.
Étudions donc le sens de variation de la fonction f
x-e x 0 e +oo
On a : pour tout X de ]O ; + oo[, f'(x) =-ex- 1-----h.---------.----------i
f'(x) + +
0 est le minimum de /(voir le tableau de variation).
d'où: pour tout X élément de )0 ; + f(x) ~ 0.
00 [, f (x)
donc : pour tout X élément de )0 ; + oo(. lnx ~ : < X.

Activité
Étudier la position relative de (~ 10) par rapport aux droites (T1) et (ô) d'équations respectives :
y=x-1 et y=x.

• Vérifier que l'on obtient le résultat suivant: pour tout X élément de ]O ; + oo[, lnx ~X -1 <X.

• • • - Étude de- la branche infinie en + 00 de (C(6 1n)


On sait que : lim lnx =, + oo.
X4+oo

~oit M un point de (~ln) d'abscisse x suffisamment grand. lru:


Etudions la position limite de (OM) lorsque x tend vers + oo.
J
Le coefficient directeur de (OM) est lnx.
Il s'agit donc d'étudier la limite en+,: de la fonction : x
1
~ ~·.:.·....,,.,.J.é:=:,Z:==============::x~
Le quotient des limites donne la forme indéterminée : .
-- ----·
La représentation graphique de ln suggère de compo/er. pour les grandes valeurs de x, ln à la fonction
racine carrée.
Soit x un nombre réel suffisamment grand.
Ona: O<lnx<x car x > 1 :::::} lnx > 0
et lnx < x (voir résultats précédents)
0 < lnJx < Jx car x > 1 :::::} Jx > 1
0< ~ lnx< Jx car lnJx = ~ lnx

d'où:
lnx
0<-<-
2 Jx
car-= r
1
x Jx X ..J X

donc: lim
X---7+ 00
lnx=O
X
1
-
car lim
x -+ +oo /~
2 =O

Par conséquent, lorsque x tend vers + =, le coefficient directeur de la droite (OM) tend vers 0 ; donc la
position limite de la droite (OM) est la droite (OI). (~ 10 ) admet donc une branche parabolique de direc-
tion (OI).

90 Fonction Logarithme népérien


2~2 Dérivées
Dérivée de la fonction composée ln ou
·La dérivabilité des fonctions composées permet d 'obtenir la propriété sufrante :

Si u est une fonction strictement positive et dérivable sur un intervalle K,


alors ln ou est dérivable sur K et : (ln ou)' = u'
u
Exemple
Déterminons la dérivée de chacune des fonctions suivantes :
f: X>--7 ln(- 3x2 + 5x + 2) g: Xl-7 ln(~; i)
1
On a: Dr=]-
3 ; 2[ On a : D9 = ]- = ; - 3[ U ] ; ; + oo[
f est dérivable et pour tout x élément de Df' g est dérivable et pour tout x élément de D9 ,
3x-
( x+3
2),
f'(x) = (- 3x2 + 5x + 2)' g'(x) = =
11 X+ 3
x--
-3x2 +5x+2 3x- 2 (x + 3)2 3x- 2

- 6x + 5 11
-3x2 +5x+2 (x + 3)(3x - 2)

• • • - Dérivée de la fonction composée ln o 1u 1


Exemple introductif
Déterminons la dérivée de la fonction h: x 1-7 ln l 5x -11.
1 1
On a : Dh = ]- =; 5 [ U l5 ; + =[.
1
Pour tout x élément de Dh, h(x) = 2 ln(5x - 1)2.
Par conséquent, la fonction h est dérivable et pour tout x élément de Dh.

h'(x) = ..!._ x [(5x - 1)2]' = ..!._ x 2 x 5(5x - 1) = h '(x) = _5_ .


2 (5x -1)2 2 (5x -1) 2 5x -1

Plus généralement, on démontre la propriété suivante :


Propriété
Si u est une fonction dérivable sur un intervalle K sur lequel elle ne s'annule pas,
alors ln o 1u1 est dérivable sur K, et : (ln o 1u1 )' = u'.
u

u étant une fonction numérique, lno 1ul = ~ lnou2 •

~E xercice
2.a Déterminer la dérivée de chacune des fonctions suivantes :
(On pourra préciser les intervalles sur lesquels ces fonctions sont dérivables.)
7
f : x >-+ ln(- 3x + 1) h : x >-+ ln(2x -
3X .+ 4
) j : x - lnU2x - 1 + 7x)

g : x >-+ ln l 5xz - ~x - 21 i : x >-+ ln(5x2 + 3x - 1) k : x >-+ln j 8 ~~x J

Fonction Logarithme népérien 91


-~~ Primitives
• • • - Recherche de primitives comportant ln
Activité
Dans ~hacun des cas suivants, f et g sont des fonctions de IR vers IR définies par leurs formules explicitas.
Déterminer la dérivée de f, en déduire une primitive de g et préciser un intervalle sur lequel cette pri-
mitive est définie.
1 7-l: - 1
(1) f(x) =ln(- 3x + 4) et g(x) = - - (2) f(x) =ln l 7r- 2xl et g(x) =
3x- 4 7r-zx
Les dérivées des fonctions Jno 1u1 permettent de déterminer des primitives comportant la fonction ln.

u étant une fonction dérivable sur un intervalle K sur lequel elle ne s'annule pas,

':; admet pour primitive


ln ou, sur tout intervalle contenu dans K sur lequel u est strictement positive ;
lno(- u}, sur tout intervalle contenu dans K sur lequel u est strictement négative.

• • • - Exemples
Déterminons les primitives sur ]- 00 ; ~ [ et sur ) ~ ; + oo[ de la fonction rationnelle f définie par :
5
f(x) = - - .
2x-1

- La fonction f est continue sur ]- oo ; ~ [ et sur ] ~ ; + oo(.


Elle admet donc des primitives sur chacun de ces intervalles. 0 1 1
2
- La fonction affine u : x ~ 2x - 1 est dérivable et - OO
X +OO
pour tout nombre réel x, u'(x) = 2 ;
2x - 1 +
1 5 (2x - 1)' 5
pour tout x E IR\{- 2 }, f(x) = -2 x 2x-1 = -2 (ln l 2x-1 I)'. 12x-1 1 - 2x+ 1 2x-1
- Par conséquent :
Une primitive de f sur ]- oo ; ~ [ est une fonction du type : x ~ ~ ln(- 2x + 1) + c [c E IR] ;

une primitive de f sur ] ~ ; + oo( est une fonction du type : x ~ ~ ln(2x - 1) + c [c E IR].

Déterminons la primitive sur]- ~ ; ~ [de la fonction tangente, qui s'annule en O.

- La fonction tangente est continue sur ]- ~ ; ~ [. Elle admet donc des primitives sur cet intervalle.

- On sait que : pour tout x élément de ]- ~ ; ~ [, tanx = ~~~ = - ~~~)' et cosx > O.

Les primitives sur]- ~ ; ~ [ de la fonction tan sont donc les fonctions : x ~ - ln(cosx) + c [c E IR].

Celle qui s'annule en 0 est la fonction x ~ - ln(cosx) (car elle vérifie : - ln(cosO) + c = 0).

~E xercice
2.b Dans chacun des cas suivants, déterminer les primitives sur K, de la fonction f définie ci-dessous :
5 .
(1) f (x) =- .1.
X
; K = )0 ; + oo[ (2) f(x) = -
3 -x
; K = )3 ; + oo( (3)f(x) = c?sx
SlllX
; K = )0; 1t(.

92 Fonction Logarithme népérien


2,4, Limites
• • - Les limites de référence

(1) lim lnx= + ~ (2) lim lnx = - =


X-+ +oo x->0 ·

(3) lim
x->+oôX
lnx = 0 (4) lim
.\'.-)0
xlnx = 0
(5) lim ln(l + x) =1 (6) lim lnxl =1
x -> 0 X x->1X-

D émonstration
Égalités (1), (2) et (3) (voir paragraphe 2.1)
Égalité (4)
Le produit des limites donne la forme indéterminée 10 x ool. Transformons l'écriture de xlnx :
ln1-
Pour tout X élément de ]O ; + oo(, f[x) = x l nx = - __x_ . Décomposition de f
1

(- f) est la composée de la fonction inverse suivie de la fonction u : x ~ lnx


X
''
''

Or: lim 1- = + oo et lim lnX = o -r: '

x->OX
>
X->+= X ·:'
1n1-
. X
d'où: l rm - - = 0 ; donc : lim f[x) = O.
x~O 1 x->0 - f = invou
X

Égalités (5) et (6)


Le quotient des limites donne la forme indéterminée ~ . On reconnaît le taux de variation en 1 de ln
. ln(1 + x) - ln(1) ( ) lim ln(x) - ln(1) = ln'(1).
donc : 11m = 1n ' 1
x-> 0 X x -> 1 x-1

• • • - Calculs de limites
• Exemple d'utilisation de la composition des fonctions ou des opérations sur les fonctions
2 + lnx
g est la fonction de IR vers IR définie par : g(x) = lnx .
1-
Étudions les limites de g en + =, en O et en e.

Limites en + = et en 0 de la fonction g ......__


Dg = ]O ; e[ U ] e ; + oo[ ~--~~--<o
~~~~~-

En effet, x étant un nombre réel, x E Dg ç::> x > 0 et 1 - lnx 1'- O.


0 e

2
La fonction g est la composée de ln suivie de la fonction v : x ~ + x .
1 -X
Or : lim lnx = + oo
x -+ +oo
et lim .
2
+ =- 1
x~ +oo 1 -
i
. 2 +X
lim lnx = - oo et 1lill ~= ­ 1
x -> 0 X-> -= 1 - A

lim 2+lnx = - 1 lim 2+lnx = _ 1.


donc:
X -> - = 1- lilX X -> 01-lDX
g = voln

Fonction Logarithme népérien 93


Limite en e de la fonction g
1
Pour tout x élément de Dg : g(x) = (2 + lnx) x l-1nx
et on a : lim (2 + lnx) = 3 lim (1 - lnx) = O.
x ~e x~e
1
Le signe de (1 - lnx) permettra donc de calculer la limite à gauche et la limite à droite en e de x ~ 1nx.
1-
0n a : 1 - lnx > o ~ lnx < 1
e
~ x<e
+
donc : lim - 1- =-oo
x~e1-1nx
>

d'où: lim 2+lnx = - oo.


x~e 1-lnx

• Exemples d'utilisation de transformations d'écritures pour se ramener à des limites de référence

Calculons : (1) lim


x~+-x-
lm:t (2) lim
x~o
[X lm:.

• On peut calculer la limite (1) en utilisant la limite de référence :


l l
lnx =O.
r~+ ... x
lir:i
En effet, pour tout x élément de !R\(11, Xnx - 1
= nxX
x _!_ .
X - 1

• On peut calculer la limite (2) en utilisant la limite de référence : lim xlnx = O.


X-++

iR: ' rx lnx = 2[X ln[X.


OO

Décomposition de f
En effet, pour tout X élément de
f:x~ JxlnJx
La fonction[: x ~ fX ln fX est la composée de la fonction racine carrée sui-
vie de la fonction u : x ~ xlnx
Or : lim {X = 0 et lim XlnX = 0,
donc :
x~O

lim rx lnJx':::: o.
X~O
r;
x~o

d'où: lim rx lnx o. = 1_ - - -

x~O

• Exemple d'utilisation d'une transformation d'écriture pour reconnaître un taux de variation

Calculons : lim .rln{t + .!.).


----
X~+- X

Le produit des limites donne la forme indéterminée ~ . Transformons l'écriture de ce produit.


. ln{ 1 + !) Décomposition de f
Pour tout x élément de IR: , xln( 1 +
2
x) =2 x 2 ln( 1 + f)
X ln(1 + !) f: X ~ 2
On considère u : x ~ !; v : x ~ ln(l + x)
X
; f:x·~ ----
2
X

X
Or: lim ~ = o et lim ln(l + X) = 1
x-++ooX x~o X
r;
ln(i+!)
donc: lim =1 d'où : lim xln{1 + ~) = 2.
x-++oo 2 r~+- X ·-' - -
X

~E xercice
2.c Calculer les limites suivantes : 1
lim ln(x2 + llx + 2) lim x+ lim (x 2 + l)inx lim lnx
.t' ..... - - X ....... + oo lnx .t' ...... 0 x-+- x- lnx

94 Fonction Logarithme népérien


3. j . Existenc~ d'une asymptote oblique
Étudions la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) =2x + 3 + ln(; ~ J).

• • • - Variations de la fonction f
• Ensemble de définition
'soit x un nombre réel. X
x+l
On a : x E Dr <=:} x _ 1 > o (x + 1)
Donc: (x-1)

Dr=]- OO: - 1[ u ]1; + oo[


-1

• Limites
x+l x+l
La fonction u : x ~ - - est la composée de la fonction v : x ~ -
1nX- - suivie de ln.
1 X-1

Limites en + oo et en 1
lim x+l=l
x--;+~x - 1
lim ln x + 1 - 0
x--;+~ x - 1 - ' COI {
lim lnX
X--; 1
=O
. X+ 1
1x--;1X-
lm - -1 =+OO
1l.m 1n -
X+ 1
- = + oo, COI { >
X--11 X - 1
> lim lnX = + oo
X-;+~
u = lnov

On en déduit que : lim f(x) = + oo et lim f (x) = + oo_,


x --t+oo x~1
>

Limites en - oo et en - 1
On obtient de même : lim
X----t-oo
f(x) =- oo et lim
X--t - 1
f(x) =- oo
<

• Dérivée
Détermination de la dérivée
La fonction[ est dérivable et, x étant un élément de Dr.f'(x) = 2 + ( ~ ~ Î)' x ~ ~ i
2(x2 - 2)
d'où: pour tout x élément Df' f'(x) = xz _
1

Signe de la dérivée
On a : pour tout x élément de Dr, x 2 - 1 >0
donc : f'(x ) est du signe de x 2 - 2.

Fonction Logarithme népérien 95


• Tableau de variation
X - f2 - 1 [2 +OO
f'(x) + +
+oo
f (x) ~ f(- {2) ~ +~
-OO

f(-Jz) = - 2[2 + 3 +ln rz-[2 -1


2 +1
f(Jz) = 2[2 + 3 + ln rz-
[2+ 1
2 -1
12 -1
Ona: f(- Jz )<O car: - 2[2 + 3 < 0 et < 1.
[2 +1
[2+1
Ona: f(Jz) >0 car: 2[2 + 3 > 0 et > 1.
/2 - 1
La fonction[ est donc négative sur]- oo; - 1( et positive sur ]1 ; + oo(.

• • • - Représentation graphique de la fonction f


Le plan est muni du repère (0, I, /}. Désignons par ~J la représentation graphique de f
• Asymptotes
Asymptotes verticales
On a vu que : lim f(x) = - oo et lim f(x) = + oo
x7-1 x~l

donc: (((5) admet deux asymptotes verticales, les droites d'équations : x = - 1 et x = 1.

Asymptote oblique
On a: lim f(x) = - oo On a: lim f(x) = + oo
x-+-oo X-++oo

et: lim (f(x) - (2x + 3)] = lim ln x + 1 = O et : lim (f(x) - (2x + 3)] = lim ln x + 1 = O
X-+-oo X-+-oo X- 1 X-++oo X-++OQ X- 1

donc: (((5) admet une asymptote oblique en+ oo et en - oo, la droite (L) d 'équation : y = 2x + 3.

Position de ff,1) par rapport à son asymptote oblique {L)


- x+1
Soit x un élément de Dr On a: f(x) - (2x + 3) =ln x _
1 et x + 1 > x -1.

Pour x > 1, on a : x + 1 > x -1 > O Pour x < - 1, on a : 0 > x + 1 > x - 1


d one : x+1 . x+1
x - 1 > 1 ' 1n x - 1 > 0 donc : x + 1 < 1 ; ln x + 1 < O
x - 1 x- 1
(C(5) est au-dessus de (L). (C(5) est en-dessous de (L).

• Tangentes

(C(5} admet deux tangentes horizontales aux points A et B d'abscisses respectives - [2 et [2.

96 Fonction Logarithme népérien


• Construction de C~)
li .
Tableau des valeurs approchées

X f(x)
-5
-4
- 7,4 ...
- 5,5 C{;r> _,... ~ - ·~ - •::l
-3 - 2,3 r:z!l :i 1=1 i. m
-2 - 2,1
- 1,5 - 1,6 ::: n±iE '~ '17 tfFlt:. H 1 ~~
....... 1tt.-
-1,25 - 1,8 ......
1,25 7,7 .,.. r
,,
1,5 7,6
2 8, 1 ·' .-~01
3 9,6 i• ··! j ~-

4 11,5
5 13,4 1+tt-t
.....
Ht !.
Fenêtre de construction tl

Xmin = - 5 ; Ymin = - 6
Xmax = 5 ; Ymax = 14 . ·1.:.:
Repère orthogonal (0, I, J) ; OI = 2OJ El Il: ' i/+.%t! :k ~ t ~ . -'Etf ~
Unités graphiques : 1 cm sur (OI) ml

• • - Propriétés géométriques
• Centre de symétrie
- Les droites (L) et (OJ) sont sécantes au point O'(O ; 3).
Le point O' semble être un centre de symétrie de (~).
Contrôlons par le calcul cette conjecture.

v€cteur O'O.-
- Désignons par g la fonction ayant pour représentation graphique, l'image de

-+ -+
(~) par la translation de

Or : O'O = - 3 OJ
donc : pour tOUt X élément de]- oo; - 1[ U ]1 ; + oo[, g(x) =f(x) + (- 3) = 2X +ln~~~ .

- Étudions la parité de g.
L'ensemble de définition de g est Dr, il est symétrique par rapport à O.
Soit x un élément de Dg.
-x+ 1 x-1 x+1
On a : g(-x) =- 2x +ln-- - =- 2x + ln - - = - 2x - ln - - = - g(x).
- x - 1 x+ 1 x-1
d'où : pour tout x élément de Dg, - x E Dg et g(-x) = - g(x).

donc : O'(O ; 3) est un centre de symétrie de (~).

Fonction Logarithme népérien 97


3,2. Utilisation de la dérivée seconde
Étudions la fonction f de R vers R définie par : f(x) =r - f - X~.

• • • - Variations de la fonction f
• Ensemble de définition de f

Dr= ]O; + oo[


0

• Limites
Limite en 0
On a: lim f(x)
x~o
= lim
x~o
(x2 - x ) - lim xlnx = 0
5 x~o
lim f(x) = 0
x~O

Limite en + oo
La somme des limites donne une forme indéterminée. Transformons l'écriture de f(x) en mettant x 2 en
facteur.
Pour tout x élément de IR: , f(x) = x2( 1 - ~ - ~) 5
1
On a :

or : lim
X~+-
x2 = + oo et lim
X~+-
(1 - .!..
5X
- lnx)
X
=1
donc: lim f(x) = (lim r) X
1
(1im (1 - 5 - lnx )) = + oo lim f(x) = + oo
X-7+00 x~+oo x ~+oo X X X-7+00

• Dérivée
Détermination de la dérivée
f est une fonction dérivable sur ]O ; + oo[ et pour tout x élément de iR: ,f '(x) = 2x - ~ - lnx

Signe de la dérivée
Nous ne savons pas résoudre algébriquement l'inéquation : 2x - ~ - lnx ~O.
Étudions donc le sens de variation de la fonction dérivée f' pour déterminer son signe.

Pour tout x élément de iR: ,


f"(x) = 2x; .
1
X 0 0,5 +OO
x étant strictement positif, f"(x) est du signe de 2x - 1
f"(x)
Du tableau de variation de f' on déduit que :
- la fonction f' admet un minimum en 0,5
- pour tout x élément de ]0 ; + oo[, f'(x ) ~ ln2 - 0,2 > 0.

• Tableau de variation de f
f'(0,5) "' 0,5
X 0 0,5 +oo
j{0,5) "'0,5
L'étude précédente suggère les remarques suivantes : f'(x) + ln2-0 2 +
+oo
f est continue et strictement croissante sur ]O ; + oo[ ; j(x)
elle détermine une bijection de ]O ; + oo[ dans ]O ; + oo[.
À l'aide d'un prolongement par continuité en 0 ,
pour x E IR:, g(x) =f(x)
on détermine la fonction g définie par: { g(O) =0

98 Fonction Logarithme népérien


• • • - Représentation graphique de la fonction f
Le plan est muni d 'un repère orthogonal (0, I, J). Désignons par (C{6p la représentation graphique de f; la
fonc tion g a donc pour représentation gr aphique la courbe (C{6) U {O}.

~ Tangente en 0 à la courbe (C{6) U {O}


Etudions la dérivabilité à droite en 0 de g ;
. g(x) - g(O) 1
On a : 1im = lim (x - - - lnx) = + oo
x~O X x~O 5

donc: La courbe (C{6) U (0) admet en 0 une tangente verticale.

• Construction de (C{6_tl
Tableau des valeurs approchées
. 1t1t•:
H+l
····---
: • • • • :...i. ••

.......
X f(x)
0,5 0,4
:t:::-:1
1 0,8 t+t-'~1=.'+l ~- ..
1,5 1,3 'tf. •j:jt< •! ;:;:t::;:j ;-:

2 2,2 .; .
2,5 3,4 "+t t
3 5,1 . _,___,_.
·-+,.


3,5 7,1 '
4 9,6

Fenêtre de construction ti ±±r±:::;:::;:!:

; Ymin =0 :t+
'-'-'-'n:.
===t
; Ymax = 10
Repère orthogonal (0, I, J)
Unités graphiques : 1 cm sur (OI) et (OJ)

• • • - Propriétés géométriques de (Cf6f)


• Point d 'inflexion
On a vu quef' admet un.minimum en 0,5. Donc, le point B de (C{6J d'abscisse 0 ,5 est un point d'inflexion.
La tangente à (C{6) au poi nt B a pour coefficient directeur ln2 - Ô,2 (soit environ 0,5).

• Branche parabolique
On a vu que: lim f(x) = + oo.
X ~ + OO

Soit M un point de (~) d'abscisse x suffisamment grand. Étudions la position limite de (OM) lorsque x
tend vers + 00 • f(x)
Le coefficient directeur de la droite (OM) est X-.
donc : lim - f (x-l = hm
. (x - -1 - l nx) = hm
. x(l - -1 - -lnx) = + 00 •
x~+= X x-->+= 5 x -->+= 5x X

(~ }
Par conséquent, La courbe
1 admet en+ oo une branche parabolique de direction (OJ).

Fonction Logarithme népérien 99


rp1 La fonction logarithme décimal
Ce TP a pour objet d'apporter un complément de cours, tout en montrant l'utilisation d'un outil numé-
rique.

• • • - Définition - propriété
On appelle fonction logarithme décimal, la fonction notée log définie sur JO ; + oo( par :

1
logx = - - x lnx
ln10

Toutes les propriétés de la fonction ln restent valables pour la fonction log.


• Calculer : logl ; loglO ; log103 ; log10" [n E Z].
• Dans le plan muni d'un repère orthonormé, tracer les représentations graphiques des fonctions ln et
log pour x élément de ]O ; 10].

• • • - Nombre de chiffres d'un nombre entier naturel


N étant un nombre entier naturel non nul, démontrer que le nombre de chiffres de N dans son écritu-
re décimale est égal à :
1 + E(log N) ; E(x) est la partie entière de x.

Soit p un nombre entier naturel.


On admet que: p est le nombre de chiffres de N (dans son écriture décimal) ~ lW-1 :5 N < loP.
Par conséquent : p est le nombre de chiffres de N ~ p - 1 :5 log N < p
~ p - 1 = E(log N).

• Avec combien de chiffres s'écrit le nombre 53ooo?


[fil [fil

1 Infor mat ions sci cntiflqu es


1
1 En Chimie
1
1 L'acidité d'une solution est mesurée par son pH :
pH = - log[Hp+] 1
1 [H30 +] désignant la concentration de la solution en ions H30+ (en moles par litres). ~
1 En Sismologie ~
1 La magnitude M d'un séisme d'intensité I est mesurée sur l'échelle de Richter par : 1
1 M = log(f) 1
1 10 désignant une intensité de référence. 0
~
1 En Acoustique
1
1 L'intensité j> ( en décibels ) d'un son de puissance '1J> est définie par :
g, = 10log( :.~
1
1 1
1~
0
~ désignant la puissance d'un son au-dessous duquel aucun son n'est auditible par l'oreille
humaine. 1~
[ f i l . [fil

1OO Fonction Logarithme népérien


re2 Fonction logarithme de base a
a est un nombre réel strictement positif et différent de 1.
La fonction logarithme de base a, notée loga• est définie sur JO ; + oo[ par :

logaX° = - 1 X lnx
1na

On veut étudier et représenter graphiquement la fonction loga.

1. Étude des propriétés algébriques de loga


a) Calculer : loga(l) ; loga(a) ; loga(an) [n E 1'.J.
b) Démontrer que loga vérifie les mêmes propriétés c) Démontrer que :
algébriques que ln. pour tous éléments a, b et X de JO;+ oo[,
C'est-à-dire : pour tous éléments X et y de JO ; + oo(. loga(x) = Ioga(b) x logb(x).
loga(xy) = logaX' + logay
logal"·:!-J = logaX' - Iogay En déduire:
logaJi = ~ Iogax
loga(xn) = n Iogax

2. yariations de loga
• Etudier le sens de variation de la fonction log (distinguer les cas 0 < a< 1 et a> 1).
• Justifier que loga est une bijection de JO ; + oo[ dans IR.
3. Représentations graphiques de loga et de log 1...
Le plan est muni du repère orthonormé (O. I, J). a
• Démontrer que les représentations graphiques (~a) et (~1...) respectivement des fonctions loga et log1...
sont symétriques par rapport à l'axe (OI). a a
Pour cela, on justifiera que: pour tout x élément de JO ; + f1...(x) = - fa(x).
00 ( .

Construire les courbes (~ 2 ) et (~1._ ). a


2
4. Représentations graphiques
La fonction logarithme népérien et la fonction logarithme décimal sont des cas particuliers de la fonc-
tion logarithme de base a. ·

log 10(x) = logx

-1

-2

-3 -

Fonction Logarithme népérien 101


IJ E xercices ~JZŒ~
(5) ln(x - 1) + ln(x + 1) = ln(2 + x)
ENTRAINEMENT (6) ln(5x + 2) - ln(x + 2) = ln(x - 2)

D éfinition et propriété 9 Résoudre dans IR les équations suivantes :


(1) ln(2x - 3) + 2ln(x + 1) = ln(x - 1)
Ensemble de définition
(2) 3ln (x + 1) = 1 (3) ln)zx - 3 = ln(6 - x) - ~ lnx
,{ ~Dans chacun des cas sui~ants, détermï::ier l'en-
semble de définition de la fonction f de IR vers IR défi-
; (4) lnl 1+xi =lnlxl (5Jlnlx-1l+lnl2x+1i~o
nie par:
7': (1) f(x) = ln(2 - 3x) .+ ~ (2) f(x) = ln r2 - 3x r Résolution d'inéquations
V (3) f(.i-) = ln[(x + 5) 2 ] ~ (4) f(x) = lnJx + 5
./ ~Résoudre dans IR lès inéquations suivante.s :
(5) f(x) = ln(2x - 3) + ln(5x - 2)
(1) \~) > O
= ln(;; = ~) =·~
(2) lnx < 3ln2
)'.(6) f(x) {, (7) f(x) =ln 1; ; 1 (3) ln(x3 - x + 1) ~ ln(2 - x) (4) (1 -.lnx)(3 + lnx) ~ O
(5) (lnx2 ) :5 1 (6) lµ(x2 - 9) :5 0
Calcul d'images
1 À l'aide d'une calculatrice, donner l'arrondi Résolution de systèmes
~ d'ordre 4 de chacun des nombres suivants :
11 Résoudre dans IR2 les systèmes suivants :
'/ (1) ln(0,07)
(3) 3ln(l ,04)
(2) ln(6,928) •
(4) 1ln(0,432) I x - y =- 2
(l) { lnx + lny = ln2
{ 2lnx + lny = 1
(2) 5lnx + 3lny = 4
~ 3
Calculer la valeur exacte de chacun des (3) {(lnx)(lny) = - 15 xz + yz = 29
Jrlombres suivants : · ln(xy) = - 2 (4 ) { lnX + lny = lnlO
(1) ln(e2 ) • (2) ln(~) (3) ln([e)'
(4) ln(fe) (5) ln(:2 [e)I 1"~ (6) ln([e)3
D érivée - Primitives - Limites
Transformation d'écriture ,
Calcul de limites
.} \ ) )Exprimer en fonction de ln2 et ln3 :
f 11 Dans chacun des cas suivants, calculer les
~ (1) ln32 (2) lnG) . (3) 2ln( ~ )'- limites de la fonctions f pour les valeurs indiquées :
(4) ln[z · (5) ln(3f 2) (6) 2ln([{-) (1) f :x >--'> ~ - lnx, en 0 et en + oo

(7) ln36 - 2ln12 (8) ln27 + 2ln8 - 3ln108 (2) r: X>--'> -1


1 •
nx
en 1 et en + OO

5 Écrire sous forme de lnA chacun des nombres (3) f: X >--'> 1 - lnx ' en O et en+ oo
X
réels suivants :
(1) 3ln2 - ln7 + ln4 (2) ln5 - 3ln3 - ln2 (4) f: X >--'> X (1 - lnx), en 0 et en+ oo

1
(3) ln4 + -yln9 - 2ln 5 (4) ln(0,1) + ln10 - ln(O,OOlJ / 13 Dans chacun des cas suivants, calculer les
(5) ln(1 + [z) +ln(1 - fzl 5
(6) ln( + [3) 2
+ l n ( -- ) limites de la fonctions f lour les valeurs indiquées :
2 5 + [3 X (1) f: x >--'> ln(2 + x), en - 2 et en+ oo
6 Simplifier : (2) f: x >--'> ln(1-x), en- oo et en 1
(1) ln(1 - [zp0 + ln(1 + [zpo (3) f : x >--'> ln(x2 + 3x - 4), en 1 et en+ oo
(2) ln ([3;
1
) + ln(f3 ~ 1) Y. (4) f: x >--'> ln( 1 + ~ )• en O et en+ oo

Propriété de fonctions ln o u f 14 Dans chacun des cas suivants, calculer les


limites de la fonctions f pour les valeurs indiquées :
1 Dans chacun des cas suivants, démontrer que la X (1) f : x >--'> ln( x - 5 ). en 5 et en + oo
fonction f de IR vers IR définie ci-dessous est impaire. x+2
. (2) f(x) = lnΡ: ~ [a E IR]
(1) f(x) = ln(x + Jxz + 1)
(2) f : X>--'> ln( ~ ~)• = en 1 et en 2
Résolution d'équations X. (3) f : x >--'> (x - 2)ln(x - 2), en 2 et en+ oo

/ ~Résoudre dans IR les équations suivantes : ~

1 ~ 5 Calculer les limites suivantes :


.

(1) ln(5 - 2x) = 0 (2) ln(x - 3) = ln(2 + x)


(3) ln(x2 - 4) = l ~(l - 4x) (4) ln(x2 - 2x + 2) = 1
X (1) Li~ +~(x - lnx) - ~ (2) ~ ~~ - }x .+ ln lx l)

102 Fonction logarithme népérien


(3) lim --1!!:!_ ' (4) lim (5x + 3 - 4lnx) (4)f:x-xrh, avec K = )1 ; + oo[

=1
x-++-3x+2 / X-t+oo

1 (5) lim bu: lnx + 3


6) lim / 14 Gn donne la fonction[ définie sur IR par
x-++oo J~ xJ.++oo lnx + 1
f(x) = xlnx.
' (7) lim
X-t+oo
(x1 + ln(x >)
1
1 (8) lim
X-++oe
(x - ln(_L.1))
X -
}ustifier que f est dérivable sur ]O ; + oo( et calculer f'(x
En déduire une primitive sur ]O ; + oo( de la fonction ln.
I 46 Calculer les limites suivantes :
/- 15 On donne une fonction rationnelle f définie
~ (1) lim x3lnx ) (2) lim [x lnx (3) lim (.1. + lnx) 2x - 5
x-+0 x-+0 x-+0 X par : f(x) = (x - 2)(1 - x)" .
A
Démontrer qu'il existe deux nombres réels a et b tels
17 Calculer
.
les limites suivantes :
/ que: f(x) = _a_ +-b- .
(1) r ln(x + 1) (2) r ln(2 - x) x-2 1-x
x~o Jx · 1~1 x - 1 Déterminer une primitive sur ]2; + oo( de la fonction[
. lnx -1 (4 ) lim xlnx - e '( 16 On donne une fonction rationnelle f définie
t (3) l
}~ex -~ x-+ e. x - e . f( ) - 3x2 +2x-2
par · x - 3x - 1 · ,,
j 18 f est la fonction définie sur )0; 1[ par: Démontrer qu'il existe trois nombres réels a, b et c tels
f(x) = x(l~)2 . que : f(x) = ax + b + Jxc+ 1"
Vérifier que t 1
pour tout x strictement positif, x(lnx)2 = ([x lnx)2 • Déterminer .une primitive sur ]- oo ; .l.[ et une primiti-
1 3
Déterminer les limites de f en O et en 1 . ve sur ) T ; + oo( de la fonction f.
I
Détermination de dérivée -i 17 f est la fonction définie sur IR\{- ~ l par:
3x + 1
J 19 Pour chacune des fonctions/de IR vers IR défi- f(x) "' (2x + 1)2 .
nies ci-dessous :
1. Déterminer l'ensemble de définition D . · 1 . Déterminer les nombres réels a et b tels que :
2. Justifier que f est dérival>le en tout éllment de D et pour tout x distinct de - ~ ,
1
calculer f'(x). '<'- - \ ) l-

.. (1) f(x) = ln(x2 - 2x + 1) (2) f(x) = ln( l 1 - 3x 1)


f(x) = 2x: 1 + (2x ! 1)2·
~ 2. En déduire les primitives de f sur )- ~ ; + oo(.
~
2
(3) f(x) = (lnx) (4) f(x) =
X mx - 1 3. Déterminer la primitive F de f sur ]- .1. ; + oo( véri-
(5) f(x) = ~ + 3x (6) f(x) = ln[x - 5x fiant .F(O) = 1. 2

/ 10 1. Déterminer la dérivée f' de la fonction f


,. ....... .
définie sur )1 ; + oo( par : f(x) = (x + 1) [2ln(x + 1) + 3 ). E tude de fonctions
2. Démontrer que :
pour tout x de )1 ; + oo [, (x + 1) f'(x) - f(x) = 2(x + 1). Tracé de courbes

/ 11 On considère la fonction f définie sur IR par : 18 Dans chacun des cas ci-dessous, écrire f
comme composée de fonctions, l'une étant la fonction
f( ) - ln( 1 + x2) .
X - X
0
, Sl X* logarithme népérien.
{ f(O) =O. En déduire (sans calculer sa dérivée) les variations de f
Étudier la continuité et la dérivabilité de f en O. Tracer sa courbe représentative dans la plan muni d'un
repère orthogonal, en expliquant comment elle se
~ Il f est la fonction définie sur IR par : déduit de la courbe de la fonction ln.
f(x) = x2, six~ 1 (1) f : x - ln(;? (2) f : x - 3 - lnx
{ f(x) = 1 + 1 ~. six~ 1. f2)f:x- llnx (3)/:xt->lnlxl
·Étudier la continuité et la dérivabilité de f en 1. (4) f: X t-> ln(X + 3) (5) f : x - ln(x - 1) + 2

Détermination de primi tives Étude de fonctioil"S


I

/ 13 Dans chacun des cas suivants, déterminer les -19 )Jans chacun des cas ci-dessous étudier et
primitives sur K de la fonction f. représenter graphiquement la fonction f de IR vers IR
définie par :
(1)f:x,_. 2 ~x' avec K=)2;+oo(
(1) f(x) = ln(2x + 1) (2) f(x) =~
- 4x-2 bu:
(2)f:xt-> 2 ' avec K =IR
X +x+ 1 (3} f(x) = ln(l - x 2) (4) f(x) =xlnx-x
lnx
(3)f:xt->x, avec K = )0; + oo( (5) f(x) = ln( I~ + 1 I) (6) f(x} = x - lnx
!
Fonction Logarithme népérien 103
30 Étudier et représenter graphiquement la fonc- 3. Recherche de primitives.
a) Déterminer la dérivée de la fonction. h définie sur
tion f de IR vers IR définie par :f(x) = ~ + lnx. JO ; + oo[ par : h (x) = 6[x lnx.
' vX b) En déduire la primitive F de f sur JO ; + oo[. qui s'an-
('f5) étant la représentation graphique de f dans le plan
nule en 1 .
muni d'un repère orthonormé, donner une équation de
la tangente à ('f5) au point A de (<(6) d 'abscisse 1. r.
Positions relatives de deux courbes
31 On considère la fonction[ définie sur J- 2; 2 [
1 (2 +X) 35 On considère la fonction[ définie sur JO;+ oo[
par : f(x) =
3 + ln 2 _ x . x-l
par : f(x) = x- lnx , et on désigne par ('f5) sa courbe
1. a) Démontrer que f est impaire.
b) Étudier les variations defsur [O; 2[. représentative dans le plan muni d'un repère.
c) Construire la représentantion graphique ('f5) de f dans 1. Étude d'une fonction auxiliaire.
le plan muni d'un repère orthonormé (0, I , J). a) Étudier les variations de la fonction g définie sur
2. a) Démontrer que l'équation f(x) = ~ admet une JO ; + oo[ par : g(x) = X - 1 + lnx.
unique solution dans J- 2 ; 2 [. b) Vérifier que g(l) = O.
b) Déterminer la valeur exacte de cette solution. c) En déduire le signe de g sur JO ; + oo[.
2. Étude def
31 On considère la fonction f de IR vers IR définie a) Démontrer que :
par : f(x) = x + l~ ~\ - x 1 . pour tout X de JO ; + oo( , f'(x) = g(~).
X

1. Étudier le sens de variation de la fonc tion f


b) Déduire de la question 1. le signe de f'(x) et les varia-
2. On désigne par («6) la représentation graphique de f tions def
dans le plan muni du repère orthonormé (0, I, J). c) Déterminer les limites de f en 0 et en + oo.
Démontrer que ('f5) admet un centre de symétrie dont on d) Étudier les variations de f
précisera les coordonnées. 3. Représentations graphiques. ·
Construire («<:). a) Étudier suivant les valeurs de x la position relative
de («6) par rapport à la courbe (r) d'équation y = lnx.
Utilisation d'une fonction auxiliaire b) Déterminer la limite en + oo de f(x) - lnx.
33 1. Étudier le sens de variation de la fonction Interpréter graphiquement le résultat.
de IR vers IR définie par : g(x) = x + 1 - lnx. c) Construire la courbe (f), puis la courbe («<:).
En déduire le signe de g(x).
2. Étudier la fonction f de IR vers IR définie par : 36 A - On considère la fonction g définie sur
JO ; + oo[ par : g(x) = x 2 - lnx.
f(x) = ( 1 + ~)lnx.
1. Étudier les variations de la fonction g.
3. Justifier que f détermine une bijection de IR vers IR. 2. Déduire de l'étude précédente le signe de g(x).
4. Étudier le signe de f(x) - lnx et calculer :
B - On considère la fonction f définie sur JO ; + oo[ par :
lim [f(x) - lnxJ.
x~- oo 1 + lnx
5. Dans le plan muni du repère orthonormé (0, I, J) f(x) =x+ -x-·
construire successivement la représentation graphique On désigne par (<€) la représentative graphique de f
de ln, celle defpuis celle def-1, réciproque de la bijec- 1. Déterminer la limite de f en O. -Interpréter graphique-
tion déterminée par f ment le résultat.
34 1 . Étude d'une fonction auxiliaire. 2. Déterminer la limite de f en + oo.
La fonction g est définie sur JO ; + oo[ par : Justifier que la droite (D) d'équation y = x est asympto-
g(x) = 2x,lx - 3lnx + 6. te à la courbe («6).
En utilisant le sens de variation de g, déterminer le Déterminer la position de (<(6) par rapport à (D) sur
signe de g(x) suivant les valeurs de x . JO; + oo[.
2. Étude de la fonction définie sur JO ; + oo[ par :
Démontrer en particulier que (D) coupe (<€) en un point
3lnx unique A que l 'on déterminera.
f(x) = ----p- +X - 1. 3. Étudier les variations de la fonction f
"X
a) Utiliser le résultat de la question 1. pour déterminer 4 . Déterminer les valeurs exactes et des valeurs appro-
le sens de variation de f Dresser le tableau de variation chées à 10-2 près de f(x) pour les valeurs de x suivantes :
def 0,3
1
1 7.
b) La courbe (<(6) représentation graphique de f admet pour e
asymptote (ô) ; donner une équation de (ô). 5. Déterminer le point A de ('f5) où la tangente (T) est
Étudier les positions relatives de («<:) et (ô). parallèle à (D).

104 Fonction Logarithme népérien "' J


Fonction exponentielle
. ,
neper1enne
,

o~s /'antiquité, les mathématiciens ont utilisé les exposants pou~


/'écriture des grands nombres.
Cependant, G'est seulement entre le~ et le XV/e siècle qu'inter-
vient la création des noms : millions et milliard.
Comment lire le plus grand nombre écrit avec trois chiffres ?
Ce nombre est 999 qui a 369 693 1OO chiffres !
La notation exponentielle n'a été
introduite qu'au xv1e siècle
et /'on ne peut oublier l'apport du
mathématicien écossais John Neper.
C'est au xvme siècle, après fa mise
en place du concept de fonction,
qu'Eufer (1707-1783) définit claire-
ment les fonctions exponentielles et
puissances.
Ces fonctions sont depuis très utili-
sées, car elles décrivent et permet-
tent d'étudier de nombreux phéno-
mènes dans des domaines varié~ :
chimie, biologie, démographie, éco-
nomie...

Jean Neper
mathématicien écossais - 1550-1617.

1. Définition - Propriétés algébriques .. ... .. .. .. . ... .. .. .. ... . 106


2. Dérivées - Primitives - limites .. .. .. .. .. ... .. ... .... .. ... ... .. . 110
3. Exemples d'études de fonctions .. .... .... ...... .. .. .... ... .. 114

Fonction exponentielle népérienne 105


-~..,. Définition et propriétés algébriques
~ • • • - Exploration par les .touches - et . . d'une calculatrice
La touche - comme la touche tDa d'une calculatrice détermine une fonction.
Nous allons utiliser la démarche présentée au début du chapitre précédent pour introduire une autre
nouvelle fonction élémentaire à partir de la fonction ln. ..
Ici encore, les conjectures. émises à partir des résultats issus des manipulations, seront contrôlées par des
démonstrations du cours.
• Compléter les tableaux ci-dessous ; observer les résultats et émettre des conjectures sur la bijectivité
des fonctions.
a 0,7 3 8,4 15,9 28,3 102 271 465
®®® .
a -20 - 16 -5,3 -1,9 0 5,4 7,2 8,1 9,6
®®®

···-
Définition
Définition
La fonction ln étant une bijection de IRt dans IJ\I! , elle admet une bijection réciproque de

On appelle fonction exponentielle népérienne, l'application réciproque de la fonction logarithme


IJ\I! dans IJ\l!t.

népérien. On la note: exp.


Pour tout x élément de IJ\I!, pour tout y élément de IJ\l!t, y = exp(x) <::::> lny =x
expoln lnoexp

ln--i~ IR
IR! __ exp t
IR+ IR
exp IR! --ln-~ IR
t
+ 1 +
• • • - Conséquences immédiates de la définition - Propriétés algébriques
Activité 1
Les fonctions ln et exp étant des bijections réciproques,
- calculer exp(O) et exp(1) ;
- donner le signe de exp(x), x étant un nombre réel quelconque.
Activité 2
De la définition de la fonction exp, déduire que la fonction exp est une bijection strictement croissan-
te de IR dans IJ\l!t.
Traduire cette stricte croissance en complétant l'égalité et l'inégalité suivantes, a et b étant des
nombres réels: exp(a) =exp(b) <::::>
exp(a) < exp(b) <::::>

Activité 3
a et b sont des nombres réels, r un nombre rationnel.
On veut démontrer la propriété fondamentale (1) et ses conséquences (2), (3) et (4) ci-dessous.
(1) exp(a + b) = exp(a) x exp(b) (2) [exp(a)Y = exp(ar)
1 ~~
(3) exp(- b) = - - (4) exp(a - b) = - -
~W ~W ---,.--
Pour cela, on pourra comparer le logarithme népérien dès deux membres de chaque égalité.

106 Fonction exponentiel!~ népérienne


• • • - Notation ex
Soit r un nombre rationnel. On a : lne' = r lne = r.
ln et exp étant des bijections réciproques : pour tout nombre rationnel r, lne' = r <=> e' = exp(r).
On convient d'étendre aux nombres réels cette écriture. D'où la notation suivante :
Pour tout nombre réel x, exp(x) = e".
Ri;marques
- Sur la calculatrice, la touche - donne accès à la Jonction exp ; elle donne : e"' 2,718 281 828. I
- Avec la notation e\ les propriétés algébriques se traduisent par les règles de calcul sur les puissances.
Exemples 3
e2,7 x J63 = e2,7 x eT = e2,7+t,s = e4,2

• • • - Tableau récapitulatif des propriétés de ln et de exp


© Les fonctions ln et exp sont des bijections réciproques

.Pour tout x élément de IR, pour tout y élément de IR!,


lny = X <=> y = e"

Pour tout x élément de IR, lne" = x . Pour tout x élément de IR!, e1nr = x

lnl =0 lne = 1 e1 =e
@ Les fonctions ln et exp sont strictement croissantes
Pour tous a et b éléments de IR:. Pour tous a et b éléments de IR,
lna = lnb <=> a = b e"=eh <=> a=b
lna<lnb <=> a<b e"<eh <=> a<b

Pour tous a élément de IR:, Pour tout x élément de IR,


lna<O <=> a<1 e">O
lna>O <=> a>1

@ Les fonctions ln et exp possèdent les propriétés algébriques suivantes

Pour tous a et b éléments de IR:, Pour tous a et b éléments de 1R,


lnab = lna + lnb ea+b =e"xeh
1 e-b = .!..
lnb =-lnb eh

ln: =lna-lnb ea-b = e"


è

~Exercice
1. a Écrire sous la forme la plus simple possible : (5) e ln3-ln7 (6) et-lns
(1) ln[e (2) ~ lne8 •6 (7) ln/es (8) !ne<'
1
(3) e2ln6 (4) e-lnS (9) el.ru: - lne-t (10) eln(x-tl e - ln.t

Fonction exponentielle népérienne 107


1 ,2. Équations - Inéquations
· · · - Exemples d'équations et d'inéquations des types eu(x) =a ; eu(;) < a
Pour résoudre de telles équations et inéquations, on peut prendre le logarithme népérien de leurs membres.
Résoudre dans ~. l'équation et l'inéquation suivantes :
CEJ er- 3 =4
Résolution de (E) Résolution de (1)
(E) eX- 3 = 4 (1) e-" - 3 <4
ln(e-"- 3) = ln4 ln(eX - 3 ) <ln4
X- 3 = ln4 X - 3 < ln4

X= 3 + }n4 X< 3 + ln4


S(E) = {3 + ln4} S(J) = ] - oo ; 3 + ln4[

• Justifier les deux premières é_tapes de la résolution de l'équation (E) et de l'inéquation (1).

Résoudre dans ~. l'équation et les inéquations suivantes :


CEJ er+& =- 2 Cil er+ 6 <- 2
On sait que l'exponentielle d 'un nombre réel strictement positif est un nombre réel strictement positif,
donc,
- l'équation (E) et l'inéquation (I) n'ont pas de solution : S!EJ = 0 et S(I) = 0 .
- l'inéquation (J) est vérifiée pour tout nombre réel : Sm= R.

Exemples d'équations et finéquations des types lnu{x) =a ; lnu(x)< a


Pour résoudre de telles équations et inéquations, on peut prendre l'exponentielle népérienne de leurs
membres.
Résoudre dans ~. l'équation et l'inéquation suivantes :
(E) ln(x + 3) =- 2 (I) ln(x + 3) < - 2

Résolution de (E) Résolution de (I)


Ensemble de validité : ]- 3 ; + oo[ Ensemble de validité : ]- 3 ; + oo[
(E) ln(x + 3) = - 2 (1) ln(x + 3) < - 2
exp[ln(x + 3)) = exp(- 2) exp[ln(x + 3)] < exp(- 2)
X+ 3 = e- 2 X+ 3 < e- 2
X= - 3 + e- 2 X< - 3 + e-Z
S(E) = {- 3 + e- 2 ) s(I) = ]- 3 ; - 3 + e- 2 [
• Justifier les deux premières étapes de la résolution de l'équation (E) et de l'inéquation (1).

• • • - Exemples d'équations et d'inéquations polynomiales


Ce sont des équations et inéquations se ramenant aux types :
a(lnx)2 + blnx + c =0 a(lnx)2 + blnx + c < 0
a(eX)2 + b eX + c =O a(eX}2 + b eX + c > O
On peut se ramener à la résolution d'équations du second degré à l'aide d'une inconnue auxiliairé.

108 Fonction exponentielle népérienne


Résoudre dans IR, l'équation et l'inéquation suivantes :
(E) 3(lnx) 2 + 5ln.~ - 2 =o (I) 3(lnx)2 + 5lnx - 2 < 0 ~

(E) et (I) ont le même ensemble de validité : ]O ; + =[.


Pour .(E) et (I), on choisit la même inconnue auxiliaire X définie par : X= lnx .

Considérons donc les équations suivantes : Considérons donc les inéquations suivantes :
(E) 3(lnx)2 + 5lnx - 2 = 0 (I) 3(lnx)2 + 5lnx - 2 < 0
(E') 3X2 + 5X - 2 =0 (I') 3X2 + 5X - 2 < .0
Le nombre réel a est une solution de (E) Le nombre réel a est une solution de (I)
équivaut à équivaut à
le nombre réel lna est une solution de (E') le nombre réel lna est une solution de (I')
or, la résolution de (E') donne: X= - 2 ; X= ; . or, la résolution de (I') donne : - 2 < X < j .
Les solutions de (E) sont celles des équations (1) Les solutions de (I) sont celles du système (:~::).
et (2).
1
(1) lnx = - 2 (2) lnx 3 CE) - 2 < lnx < 2-
3
X= e-Z X = el/3 e-z <x < et/3

donc, l'ensemble des solutions de (E) est : donc, l'ensemble des solutions de (I) est :
{e- z ; e113j Je- z ; etl3[

Résoudre dans ~. l'équation et l'inéquation suivantes :


(E} 3eX+5- ~ =O (1) 3eX+5- ..!.
eX
>0

(E) et (I) ont le même ensemble de validité : IR.


On transforme l'écriture de (E) et,(I) en multipliant leurs membres par eX (en effet eX > O).
Pour les équations obtenues, on choisit alors la même inconnue auxiliaire X définie par : X= eX.

Considérons donc les équations suivantes : Considérons donc les inéquations suivantes :
(E) 3(eX) 2 + 5e.1'. - 2 = 0 (I) 3(eX)2 + 5eX - 2 > 0
(E') 3X2 + 5X - 2 = o (I') 3X2 + 5X - 2 >o

Le nombre réel a est une solution de (E) Le nombre réel a est une solution de (I)
équivaut à équivaut à
le nombre réel ea est une solution de (E') le nombre réel ea est une solution de (I')

or, la résolution de (E') donne : X= - 2 ; X= j. or, la résolution de (I') donne : - 2 < X< ~ .
Les solutions de (E) sont celles des équations (1) Les solutions de (I) sont celles des inéquations
et (2). (1) et (2).

1 1
eX =- (2) (1) ex < - 2 (2) eX > 3
(1) 2 e-" = 3
(1) n'a pas de solution X = - ln3 (1) n'a pas de solution X > - ln3

donc, l'ensemble des solutions de (E) est : donc, l'ensemble des solutions de (I) est:
{-ln3) ]- ln3 ; + oo[

~E xercices ~/~~/~~/~·
~ 1. b Résoudre dans IR chacune des équations sui- ~ 1. c Résoudre dans IR chacune des inéquations sui-
vantes: vantes:
. (1) e3x - 2=5 (1) e7x + 8 > 2
- (2) e2x+1 = - 3 (2) e4x - 1 <-8
(3) 2ezx+z _ 7e-<+ 1 +3= 0 (3) e5X + 2 > - 2
(4)' (lnx) 2 - 3lnx - 4 = O (4) (lnx)3 - lnx ~ O

Fonction exponentielle népérienne 109


Dérivées - Primitives- Limites.----~-

Représentation graphique et variations de la fonction exp


Représentation graphique de exp
Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J).
Les fonctions ln et exp sont des bijections réciproques, leurs représentations graphiques (~ln) et (<'.€exp)
sont donc symétriques par rapport à la droite (t.) d 'équation : y = x.
• Construction de (<'.€exp) et ses droites remarquables

..... ·~

;a lli ;
L. - . lID ~

tue!":, f-----

..
~
~ ê E- ~

;ff m

' -t
M . ...._+-, '.
. t~ $

:= --~.::::: c::tt tl

• Les droites remarquables de (~exp) ',


On a vu que la courbe (~ 1n) admet : On en déduit respectivement que (~exp)..admet :
- une tangente au point 1(1 ; 0) de coefficient direc- - une tangente au point J(O ; 1) de coefficient direc-
teur 1 ; teur 1 ;
- une tangente au point E(e ; 1) passant par le point 0 ; - une tangente au point F(1; e) passant par le point 0;
- une asymptote verticale, la droite (OJ). - une asymptote horizontale, la droite (OI).
• Vérifier graphiquement que : pour tout nombre réel x, e-" > x + 1 et e-~ > ex.

• Branche infinie en + de (~exp)


00

On a vu que la courbe (~ 1n) admet en + une branche parabolique de direction (OI).


00

On en déduit que la courbe ('~exp) admet en+ oo une branche parabolique de direction (OJ).

• • • - Tableau de variation de exp


Les fonctions ln et exp étant des bijections réciproques , leurs tableaux de variations se déduisent l'une
de l'autre.
X X

lnx exp(x)
1

110 Fonction exponentielle népérienne


2.2.. Dérivées - Primitives - Limites
- • - Dérivée de I~ fonction exp
• Activité
On veut utiliser la représentation graphique (~exp) et le calcul pour trouver le nombre dérivé en a de
la fonction exp. ·
~~~~~~~-~~

Pour cela, eh _ 1
- vérifier que le taux de variation en a de la fonction exp est la fonction : h ~ e" x - h -

- donner une traduction géométrique de la fonction : h ~ eh h- 1 et en déduire lim eh h-


h~O
1

- calculer (exp)'(a).

Propriété
La fonction exponentielle népérienne est dérivable sur IR et elle est égale à sa dérivée.

Pour tout nombre réel x, (exp)'(x) = e-".

D émonstration
La fonction ln est une fonction dériv~ble sur ]O ; + =[. De plus , sa dérivée ne s'annule pas sur ]O ; + =[.
Sa bijection réciproque, la fonction exp, est donc dérivable sur IR. Déterminons la dérivée de exp.
Soit x un nombre réel.
1 1
- En aplliquant la formule (f- 1 )'(x) = , on obtient : (exp)'(x) = = __!__ = e-".
r((- l(x)) ln'[exp(x)J 1
e-"

- En aplliquant la formule ifof-1 )'(x) = x', on obtient; ln;(e-") x exp'(x) = 1.

• • • - Dérivée de Io fonction èomposée exp ou


Notatism
eu désignera la fonction composée expou.
La dérivabilité des fonctions composées permet d'obtenir la propriété suivante :
l!k.Qpriété
Si u est une fonction dérivable sur un intervalle K, alors eu est dérivable sur K et (e"}' =u'e".
Exemple
Con.sidérons les fonctions f et g de IR vers IR définies par : f(x) = e 5x + 3 g(x) = eêosx.
f et g sont dérivables sur IR et leurs dérivées f ', g ' sont définies par : f'(x) = 5e5x + 3 ; g'(x) =- sinx ecosx.

• • • - Recherche de primitives comportant exp


A ctivité
Dans chacun des cas suivants, f et g sont des fonctions de IR vers IR définies ci-dessous.
Déterminer la dérivée de f, en déduire une primitive de g.
(1) f(x}=e- 3x +7•· . ; g(x)=e-3x +7
(2) f(x} =esinx g(x) = cos_x:,esim:
(3) f(x) =e-<" + 2.T - 1 g(x} = (x + l)e-.z + zx- 1

Fonction exponentielle népérienne · 111


La dérivée de la fonction eu permet de déterminer de nouvelles primitives.

Si u est une fonction dérivable sur un intervalle K,


alors la fonction eu est une primitive sur K de la fonction u'eu.

• • • - Les limites de référence


Propriétés
(1) lim e'" =+ oo (2) lim eX = 0 (3) lim eX=+oo
X--1+00 .t'-7-oo X---?+oo X

(4) lim xeX = 0 (5)


. e-t - 1
hm - - = 1 .
X-7 - oo .c-;O X

D émonstration
- Égalités (1) et (2) : (voir paragraphe 2.1).
- Utilisons la limite de la composée de fonction pour les égalités (3) et (4).
Égalité (3) : Égalité (4)
e-" ex
On a : pour tout x élément de IR, - = - - On a ; pour tout X élément de IR, X ex = eX X lneX,
x lneX
or : .
1im e·" = + oo et l'im -X- = + oo or: lim e-" = O et lim XlnX = 0
X->+ = X-;+=lnX X---? - oo X-+0

donc : lim eX = lim e-" = + oo. donc: lim xeX ; lim eXlnex =O.
X --> + = X X --> + = lneX X-7-oo X ---7 - OO

' ex - 1 ex eO
- Egalité (5) : - - est le taux de variation en 0 de exp, donc : lim - ·- -_ = exp'(O).
X x-;O X

• • • - Calculs de limites
• Utilisation de la composition des fonctions ou de~ opérations sur les fonctions

fet g sont des fonctions de IR vers IR défi.nies par : f(x) = el 2x - 31 ; g(x} = 2eX +3
eX _ •
Étudier la limite de f en - oo. Étudier les limites de g en + oo et en O. 1

Limite de f en - oo
Considérons la fonction u : x ~ 12x - 3 1.
Décomposons la fonctionf(voir schéma) ;f = exp ou.
Or : lim 1 2x - 3 1 = + oo et lim ex = + oo f
X-7-oo X---?+oo

donc : lim e 12x-3 1 = + oo.


X-7..:oo

Limite de g en + oo
g a pour ensemble de définition IR* car : e-" - 1 = O <=> x = O
2x + 3
C ons1'd,erons 1a .fonct10n
. v :x ~ - -- .
x- 1
Décomposons la fonction g (voir schéma); g = voexp. g
. . 2X + 3
0r : 1im ex = + oo et 1im =2
X->+ = X-> += X-1
. zex + 3 2
donc : 1
2~+= e-"-1 = .
Limite de g en 0
Pour tout élément de IR*, g(x) = ZeX + 3 = (zex + 3) x __l _
e-"-1 . e-"-1
et on a : lim (2e" + 3) = 5 lim (e-" - 1) =O.
x->0 x -; O

112 Fonction exponentielle népérienne


Le signe de (e" - 1) permettra donc de calculer la limite à gauche et la limite à droite en Ode x ~-1-.
. e"-1
Ona: e" - 1>0 ~ e">l
~ x>O,

on obtient le tableau de signes ci-contre ;


donc : lim - 1- = - oo lim - 1- = + oo 0
x:toeX - 1· x:;oeX - 1

d'où : lim Ze" + 3 = - oo lim Ze" + 3 =+ 00 ,

X4Ü tr - 1 x:;o e"-1

• Exemples d'utilisation de transformation d'écriture pour se ramener à une limite de référence

lim (x- eX) (2)


.
1l.Dl eX
Calculons les limites suivantes : (1) --
x~+oo X4+oo X-1

(3) lim (5 - 3x)e'" (4)


. e'"-e
1l.Dl --
x.-+-oo X4t X-1

Les opérations sur les limites conduisent à des formes indéterminées. Ramenons-nous à des limites de
référence.
• Une transformation d'écriture permet de calculer les limites (1) et (2) en utilisant : lim eX = +OO,
x ~+ oo X
En effet,
- pour tout nombre réel x, e"'
X - e-~ = x(l - -)
X

eX eX X
- pour tout x élément de IR\{t}, --=- X --
X- 1 X X-1·

• Une transformation d'écriture permet de calculer la limite (3) en utilisant: lim xeX =O.
4 00
En effet, x -

- pour tout nombre réel x, (5 - 3x)eX = 5eX - 3x eX.

• On remarque que la fonction X ~ eX - le est le taux de variation en 1 de la fonction exp,


x-
donc : lim eX - el
X41 X- '
= (exp)'(l) = e.

2. a Dans chacun des cas suivants, f est urie fonc- 2.c Calculer les limites suivantes :
tion de ~ vers ~ définie par une formule expli-
(1) lim (e" -x)
cite. X--++ oo

Déterminer l'ensemble de définition de f et sa (2) lim ~


dérivée{'. X-->+-7X - 3
e" - e-X 1 e"
(1) f(x) = e" + e-x (2) f(x) = e" + (3) lim
x-->+-e" - x
--
e" - 3
(4) lim (9x - 3)e"
X-++oo
2. b Dans chacun des cas suivants, déterminer une (5) lim ~
primitive sur~ de la fonction/ de~ sur~ défi- x-->+ - 5x- 2
nie par: 3e2x - 1
(6) lim ---
(1) f(x) = e5x x--> + - 5e" + 4
(2) f(x) = (x + l)e"., + 2x-t (7) lim e-5x+ 3
x-t+oo
(3) f(x) = e3x + 4

Fonction exponentielle népérienne 113


J._1... Fonction impaire
e-" - e- X
Étudions la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) = -e-" - -
+ e- X

• Ensemble de définition
On a: pour tout nombre réel x, e-" > 0 et e-x >O. o -
d'où: e-" + e- x * 0 donc:
• Ensemble d'étude
On vérifie que f est une fonction impaire.
On peut donc prendre pour ensemble d'étude l'intervalle (0 ; + oo(.

• Dérivée
- La fonction f est dérivable sur lit car les fonctions x ~ e-" et x ~ e- x sont dérivables sur IR.
- Soit x un nombre réel,
(ex - e- x)'(e-" + e- x) - (e-" - e-x)(e-" + e-x)'
f'(x) =

, 4
donc: pour tout nombre reel x, f'(x) = (e-". + e-X]Z
- La dérivée f' est donc positive sur IR.

• Limite en + oo
Le quotient de la limite en + oo donne une forme indéterminée.
Transformons l'écriture def(x) en mettant e-x en facteur au numérateur et au dénominateur.
eZX - 1
On a : pour tout nombre réel x, f(x) =--zx--- .
e +1
x 2 -1
La fonction[ est donc la composée de exp suivie de la fonction rationnelle u : x ~ xz + ;
1

lim e-" = + OO

{
x~+ oo

r: or: donc: lim f(x) = 1


l'lffi
---=
1 xz _
1 X~ +oo

x~+~ X 2 + 1

f = uoexp

• Tableau de variation sur [O ; + oo[ X 0 + OO

j'(x) +

f(x) ...... 1

114 Fonction exponentielle népérienne


• • - Représentation graphique de la fonction f
Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, /}. Désignons par (f,f) la représentation graphïgue de f.

• Asymptotes à C~rl en + 00

On a vu que: lim f(x) = 1.


x~+oo

Donc (~f) admet en+ oo une asymptots horizontale, la droite d'équation: y= 1.

• Tangente au point 0
La tangente à C~rl au point 0 a pour coefficient directeur 1.

• Construction de C~rl
Tableau de valeurs approchées Fenêtre de construction
X 0 0,5 1,5 1,9 2,2
xmin =- 3 ; Ymin =- 1
.t"max =3 ; Ymax =1
f(x) 0 0,46 0,76 0,9 0,95 0,97

L'étude précédente permet d'obtenir la représentation graphique (~ 0 ) de la restriction de f à [O ; + oo[.


(~ ) est alors obtenue à l'aide d'une symétrie de (~ 0 ) par rapport à l'origine 0 du repère .
1
. ;.

;_ +. 1 -JE...._. i
: :± ';· ±:J;t+ . 1

.+
: ---- ·,
,,...

. . ,.

• • • - Propriétés géométriques de(~,)


• Centre de symétrie
On a vu que f est une fonction impaire, par conséquent le point 0 est bien un centre de symétrie de (~/

• Point d'inflexion
Puisque le centre de symétrie 0 appartient à (~f), la courbe ('€!) traverse sa tangente en ce point. (On dit
que le point 0 est un point d'inflexion de (~f)).

Fonction exponentielle népérienne 115


3..2... Fonctions définies par intervalles
, {pour x E ]- oo; 0 ], f(x) =xe-'"
Etudions la fonction f de ~ vers ~ définie par : ] [ /( ) l
pour x E O ; + oo , x =x nx.

• • • - Variations de la fonction f
• Ensemble de définition

• Limites
lim f(x) = lim xex =0 lim f(x) = 0
.'t' -----7 -oo x~- oo
X--t-oo

lim f(x) = lim x lnx = + oo lim f(x ) = + oo


x --t +oo x ~ +oo X~+ OO

• Dérivée
• Sur]- 00 ; O],fcoïncide avec la fonction g de ~ vers IR définie par: g(x) = xeX.
g étant une fonction dérivable sur ~. f est donc dérivable sur ]- oo ; O[, dérivable à gau che en O et on a :

pour tout x élément de ]- oo ; O[, f'(x ) = g '(x ) = (1 + x)e-~


j'(O ) = g '(O) = 1
d 'où : pour tout x élément de J- oo ; OJ, f'(x) est du signe de (1 + x ).
• Sur JO ; + 00 (, f coïncide avec la fonction h de ~ vers IR définie par : h(x) = x1nx.
h étant une fonction dérivable sur ]O ; + oo(, f est donc dérivable sur ]O ; + oo( et on a :

pour tout X élément de ]0 ; + oo(, f'(x) = h '(x ) = 1 + lnx

d'où : pour tout X élément de JO ; + oo (, 1 + lnx 2: 0 <=> X 2: e- 1.

• Étude de la dérivabilité à droite en 0 de f


La fonction h n'est pas définie en O. Utilisons donc la définition de la dérivabilité à droite en o.
f n 'est pas dérivable à droite en 0
lim f(x) - f(O) = lim h(x) - f(O) = lim lnx = - oo.
x;;tO x-0 x;;tO X xo:o et lim f(x) - f(O) = - =.
x"""°'O X
>
• Tableau de variation
X + OO

f'(x)

+oo
f(x)

• • • - Représentation graphique de la fonction f


Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J}. Désignons par [<-6,1) la représentation graphique de f
• Tangentes
- La courbe (Cf61) admet des tangentes horizontales aux points E(- 1; - e- 1 ) et F(e- 1 ; - e- 1 ) .
- La courbe («61) admet au point 0 une tangente à gauche de coefficient directeur 1 et une tangente à droi-
te verticale.

116 Fonction exponentielle népérienne


• Asymptotes
La courbe (~1) admet en - oo une asymptote horizontale, la droite (OI).
• Construction de (~1)
Tableau des valeurs approchées
X - 4 -1 -0,6 -0,4 0 0,2 0,6 1,2 1,4 2
f(x ) 0,07 0,36 -0,32 -0,26 0 -0,32 -0,30 0 0,21 0,47 1,38

Fenêtre de construction
xmin = - 4 Ymin =-1
xmax = 2,5 Ymax = 2
Repère orthogonal
OJ = 201

"

. '--'+··· - .

+1

• • • - Propriétés géométriques de (C(5 f)


• Branches paraboliques
On a vu que : lim f(x)
x-++oo
=+ 00•

Soit M un point de (~1) d'abscisse x suffisamment grand. Étudions la position limite de (OM) lorsque x
tend vers + oo. 'l ~) f( ) h( )
Le coefficient de (OM) est ~ et lim -2 = lim __:!.. =lira lnx = + 00 •
X x-++oo X X-++oo X X-++oo
(~ )
La courbe 1 admet donc en+ oo une branche parabolique de direction _(OJ).

Fonction exponentielle népérienne 117 .


IE.1 Étude de la continuité et de la dérivabilité en x 0
·Ce TP a pour objet de fournir un exemple de fonction nécessitant une étude spécifique à une extrémité
de l'intervalle sur lequel elle est définie.
Exercice commenté
·f est la fonction définie sur [O ; 1] par :
pour x E ]O; 1], f(x) = (1 - e-.r)J.nx
{ f(O) = 0
Étudier la continuité et la dérivabilité en O.
• Étude de la continuité en 0
Il s'agit de calculer lim f(x) et de comparer cette limite à f{O}.
X :JO

En utilisant le produit des limites on obtient la forme indéterminée 1 0 x oo 1.


- Transformons l'écriture de f(x ) afin d 'utiliser des limites de référence.
e-X -1
f(x) = (x lnx) _x .
- On sait que : lim x lnx = O.
x-70
>
e-X - 1 eX - 1
- On constate que : x >-+ est la composée de x >--? - x suivie de x >--? - - •
-X X '

or : lim (- x) =0 et lim exX_ 1 = exp'(O) = 1


X-70 X-70

donc : lim e- x - 1 = 1.
X-70 -X
1
- Par conséquent: lim f(x) = {lim x lnx)(lim e- x - ) = Q
X-70 X-70 X-70 - X

donc : lim f(x) = f(O)


X -7 0
f est continue en O
• Étude de la dérivabilité en 0
Il s'agit de calculer : lim f(x}- f(O)
X-70 X-Q
>
. f(x ) - f(O)
On a: 1
}~o x- 0
>
Or:

donc : lim f(x) - f(O) = 0 f'(O) = 0


X-70 X-Ü
>

IP..2. Un exemple d'étude de fonction


Ce TP a pour objet de présenter un exemple d'étude de fonction comportant des méthodes classiques et
astucieuses d'étude de signe, de changement d'écriture, d'étude de limites, etc.
Exercice commenté
Étudier et représenter graphiquement la fonction f de IR vers IR définie par : f (x) =ln(x +1 + e-.r).
· • Variations de la fonction f
Ensemble de définition Dr de f
Soit x un nombre réel.
· x E Dr <=> x + 1 + e-x > o

118 Fonction exponentielle népérienne


Or nous ne savons pas résoudre algébriquement l'inéquation (I) x + 1 + e-x > O.
Pour cela, étudions le sens de variation de la fonction u de !R vers !R définie par : u(x) =x + 1 + J!-x.
La fonction u est dérivable sur IR et : X -OO 0 +oo
pour tout n ombre réel x, u'(x} = 1 - e-x. u '(x) - [Q] +
Le signe de 1 - e-x est donné par la résolution de
l'inéquation : 1 - e-x ~ O
On obtient : e--~ ~ 1
u (x)
----------. m ~
- x ~ o (car exp est croissante) Le tableau de variation de u montre que :
X ~ 0
pour tout nombre réel x, u(x} > O
Par conséquent,
Décomposition de f
La fonction f est la composée de u suivie de ln : f = ln ou.
Cette décomposition de f permettra alors de déterminer la dérivée et de calculer les limites de f
Limites def
On a: lim
x-++ oo
u(x} = + oo et lim
X-++oo
lnX = + oo d'où : lim
X-++oo
f(x) =+ 00 •

Pour le calcul de la limite en - oo de u, la somme des limites donne la forme indéterminée : t;;;;°-=-=.J .
Ramenons-nous à une limite de référence par une transformation d 'écriture.
1 xeX+eX+1
On a : u(x) = x + 1 + eX = eX (1} d'où : ln(u(x)} = ln(xeX + eX + 1) - ln (eX}

Pour tout nombre réel x, f(x} = - x + ln(xeX + eX + 1) (2)

On a : lim
X-+-oo
(xeX + eX + 1) =1 d'où : lim f(x}
x-+-oo
=+ 00

Dérivée Tableau de variation


u étant une fonction strictement positive et dérivable
X -OO 0 +OO
sur IR, la fonction! égale à ln ou est dérivable sur IR et:
, 1 x , f'( x ) = u'(x}
f'(x) - [fil +

pour tout nombre ree u(x}


f' est donc du signe de u'. f(x) ~ ~ ~OO
• Représentation graphique C «i:rl de f
Étude de la branche infinie en - oo
L'écriture (2) montre que : lim (f(x) + x) = O.
x.-..+-oo

La courbe (~ ) admet en - oo une asymptote oblique, la droite (D) d'équation y= - x.


Étude de la branche infinie en + oo
L'écriture (1) de u(x} ne permet pas d'étudier la limite en+ oo de la fonction x ~ f~)
On a : u(x) = x + 1 + ~ =x ( 1 + + x~) (3) !
d'où : f~x) =
1
+ x ln( 1 + 1: ! ! + x~)
On a: lim
x --; + oo
(1 + _!_+
X Xv
~) = 1 d 'où: lim
x -+ + oo X
f(x) =O
La courbe (~ ) admet en + oo une direction parabolique de direction (OI}.
Position relative de (~f) par rapport à (D)
Soit x un nombre réel. (f(x) - (- x)};::: 0 {::::> ln (xeX + eX + 1) ~ 0
(x + l)eX + 1 ~ 1
x+1~0
Par conséquent, (~f) et (D) sont sécantes au point A (- 1 ; 1)
our x > - 1 , (~ ) est au-dessus de (D) our x < - 1, (~ ) est en dessous de (D).
• Construire (~/

Fonction exponentielle népérienne 119


~ E xercices -
ENTRAINEMENT
/
\AtPour toutx de IR, on pose:
P(x) = 2x3 - x2 - 5x - 2.
/1· a) Vérifier que P(- 1) = O.
D éfinition et propriétés b) Écrire P(x) sous la forme d'un produit de trois fac-
algébriques teurs du premier degré.
c) En déduire la résolution dans IR de l'inéquation :
Simplifications d'écritures P(x) s O.
2. En utilisant les résultats de la question 1., résoudre
" ~"\x étant un nombre réel, simplifier les expres- dans IR les inéquations suivantes :
sions suivantes : (1) 2(lnx)3 - (lnx) 2 - 5lnx - 2 $ Q
(1) e3lns (2) eln2 + lns (3) ln(el") (4) ln(3e6x) (2) 2lnx + ln(ZX - 1) $ ln(5x + 2)

(6) 7x lne xe
r-1
3 1" 03 + 2 ln(lne) (7) e-lnz Système

1 x désigne un nombre réel strictement positif. 13 Résoudre dans IR2 les systèmes suivants :
{ 3eX-2~=11
Simplifier au maximum les ·expressions suivantes: eX+~=2 {eX+~=7
lru: lru: (l) (2) eX+Y=lQ
(l) e-•+ lnx (2) eln(x-1Je- lru: (3) _e_ (4 ) _e__
ln(eX) ln(eX'°) 5e.c - ~ = 19 ( 4 ) { ln(y + 6) - lnx = 3lnx
Résolution d'équations (3) { eX+Y=30 esxe11 = e- 6

..x::i. 3 Résoudre dans ~ les équations suivantes : 14 Résoudre dans IR les systèmes d'inéquations
(i)--e~ 1 =7 (2) eX- 3 =1 (3) ezx- 1 =6 suivants :
(4) e-x- 4 - 6=0 (5) eX + 3 + 2=1 (6) eX+ 3 +l...=2 (2) {2eX + 3~ = 13
2 eX+~ =5

Y 4 Résoudre dans IR les équations suivantes : Dérivées


(·1) 'Jeu + 5ezx - 2 = O
(2) e3x+1+,/e3x+1-6=0 " 15 Dans chacun des cas suivants, déterminer la
(3) (lnx) 3 + 4(lnx) 2 - lnx - 4 = O dérivée de la fonction f sur l'intervalle K donné:
r (1) f(x) = ezxlnx avec K = )0 ; + oo[
~ 5Résoudre dans IR les équations suivantes : V
, (2) f(x) = (x 3 + 4)e- x avec K =IR
(1) lnx =- 2 (2) lnx = ~
(3) ln(x2 ) = 16 (4) (lnx) 2 = 16 (3) f(x) =eX+ e--• avec K =IR
2
~-~>1. _Résoudre dans IR l'équation : (4) f(x) =
e-< - 2
avec K =IR
X 2 - 3X + 2 =O. e-• + 1
2. En déduire les solutions dans IR de l'équation : e-<- e-X
(lnx)2 - 3lnx + 2 = O. (5) f(x) = eX+ e- X
avec K =IR

)ç 7 Résoudre dans IR l'équation : (lnx) 2 - lnx =.2. (6) f(x) = e-<3 avec K =IR
1
Résolution d'inéquations . (7) f(x) = 1...
X
_e-X avec K =]O ; + oo[

8 Résoudre dans IR les inéquations suivantes : 16 Pour chacun des cas suivants, on considère la.
(1) e-ax - z > 3 (2) eX- 6 > 1 (3) e-zx + 3 :::: 6 fonction f de IR vers IR définie ci-dessous.
1 . Déterminer l'ensemble de définition Dr .
(4) e-x+ - a::::o
4 2
(5) eX+ <8 (6) eX- 3 + ~ $2 2. Démontrer que f est dérivable en tout élément de Dr
et calculer f'(x).
9 1. Factoriser : x 2 + x - 6. 1 1
2. En dédu ire les solutions dans IR de l'inéquati.on : (1) f(x) = e7 (2) f(x) = e zx + 1
(lnx) 2 + lnx - 6 s o. .
(3) f(x) =elru: (4) f(x) =(3x + 2)eX
(:ii Résoudre dans IR les inéquations suivantes :
I
(5) f(x) = : eX (6) f(x) =(2x2 - 6x + 7)eX
(1) 2ezx + 5eX - 3 s o (2) ezx - 5eX - 6 :::: o 1
(3) eZX + 8eX + 15 $ Q (4) eX - 4eX + 3 > 0
17 P est une fonction polynôme et a unk ombre réel.
j 1 On considère le polyn ome suivant : Démon trer que la fonc tion f définie de IR vers IR par
p (x) = - x3 + 7x - 6. f(x) = P(x) eax est dérivable sue IR et que f'(x) = Q(x) eax,
1. Écrire p(x) sous forme d'un produit de trois facteurs Q étant une fonction polynôme de même degré que P.
du premier degré. Application
2. Résoudre dans IR l'inéquation : elx - 7eX + 6 < O. (1) f (x) =(2x + 3)eX (2) f(x) =(x2 - 3)e-sx.

120 Fonction exponentielle népérienne


u
Primitives 16 Calculer les limites de chacune des fonctions
~Déterminer les primitives sur !R, de chacune suivantes, aux extrémités de l'intervalle K donné :
'
des fonctions suivants : (1) f : x - eX avec K = ]- 1 ; + '!"[
(1) f: x - e- «+ 3 ' (2) f: x - e2x x+ 1 ~v·f,..,.
(3) f : x - (- 2x + 3)e- x2 + 3x - t (2) f: x - ln(::: i) avec K = IR
r
(4) f :x :+ 3xeX2 - 1 1 (5) f:x-__JÉ__ I
......... 3eX + 2 17 Calculer les limites suivantes :
-!!.test la fonction définie sur IR par: X (1J lim et - :ix (2) lim e5X + 2
1 X -+-- X -+-oo
f(x)=eX+ 1· 5x ez.<+ 1
de f (On pourra écrire (3) lim L (4) lim
Déterminer les primitives sur
f(x) = 1 -
~
g(x}, où g est une fonction à déterminer.)
x-+ -oo X X-++ oo xz-
1 (5) rlffi x-e3x
-- (6) lim
eZX-5
10 On considère la fonction f définie sur IR par : .c -+-oo e-t+ 2 X-+ +oo X

f(x) = (eX ~ 2)2· ' # (7) lim (2x + 3)eX (8) lim x 2 + 1 eX
X-+- oo x-+- oo X = -t
1. (1) Déterminer les réels a, b etc tels que, pour tout x
différent de - 2 : 18 Calculer les limites suivantes :
_ _1 _ = a + bx + ____g__ eX - 1 -1
(x + 2)2 x +2 (x + 2)2 (1) rxlID eX-e
--
--> lX-1
(2) lim
X-+ 1 x-1
b) En déduire une autre écriture de f(x). xeX -
2. Déterminer les primit ives sur IR de f
1 _
rlffieX- e2
(3) lim
X-> 0 ~ - - {;)( (4) --
X-->2X-2
a
11 Déterminer les nombres réels et b pour que
(5) lim eX-1 (6) lim
e2.<- eX
la fonction : X -+ 0 x -+ + oo X
F : x - (ax + b)e-x ,oc
soit une primitive sur IR de la fonction :
f: x - (2x + l)e- x. • 19 On considère les fonctions f et g définies de IR
vers ~ par:
Il fest la fonction définie sur IR par : f(x) = eX+ 1 g(x) = 2 + eX.
f(x) = (x 2
- 4)e2x. On désigne par (r), (r1) et (r2) les représentations gra-
1. Déterminer les nombres réels a, ~ . et y pour que la phiques des fonctions exp,fetg dans le plan muni d'un
fonction F définie sur IR par : repère (0, I , J).
F(x) = (ax2 + ~ + y)ezx Montrer qu'il existe deux transformations l 1 et t 2 du
soit.une primitive sur IR de f plan telles que :
2. Déterminer la primitive sur IR de f qui s'annule en O. (r1) = t 1 (r) et (r2 ) =l 2(r).
Construire (r) puis (f1 ) et (riJ.
Calcul de limites D ' apr ès bac

:x 13 Déterminer les limites suivantes :


,
(1) lim eXlnx
.(' -) 0
(2) lim lnxe2x t
X-+ +oo
E tude de fonctions
>
1 1
(3) lim e7 (4) lim e-X 30 Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J) .
x -+ 0
<
X -+ + oo Étudier et représenter graphiquement les fonctions f, g ,
h et k de IR vers IR définies par :
(5) lim ~J (6) lim (e2X - eX) (
= eX ! 1
x-++ oo a-c+1 x -+ + oo
(1) f(x) (2) g(x) = e3x
ezx - 1 e2x- 1
(7) lim - - (8) lim
x--> OeX- 1 x -->+~ eX - 1 (3) h (x) = x-1-
e - 1
(4) k(x) = ezx + 1

'/
14 Calculer les limites de chacune des fonctions 31 Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J).
s uivantes, aux extrémités de l'intervalle K donné : 1. Étudier et représenter graphiquement la fonction f de
(1) f:x- e- x avec K =IR IR vers IR définie par : f(x ) = exp(l - eX).
2. On considère dans ~ l'équation :
(2) f·. x - lnx
eX ' avec K =J O; + oo( (E) - ezx + eX + 2 = o.
(3) f:x -xe- x avec K =IR Résoudre graphiquement puis algébriquement l'équa-
(4) f:x-x+l-eX , avec K =IR tion (E). Comparer ces deux résultats.
3. Déterminer graphiquement le nombre de solutions
(5) f: x - e - x2 1 avec K =IR de l'équation :
(E') - ezx + eX + m = O.
15 Calculer chacune des limites suivantes :
(1) run -. eX.
- (2) lim __lÉ__ 31 Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J).
X --> - ~2+eX X-4 + ~ 2eX -1
Étudier et représenter graphiquement les fonctions f et
e3x_ e2x 1
(3) lim 4 (4) lim (x+ 2)ex -) g définies de IR vers IR par :
X-+ 0 X X-4 1 f(x ) = 1 + eX- 2 g(x) = e-x + 2.
> >

0 Fonction exponentielle népérienne 121


)
On. désigne respectivement par ('€1) et ('€ ) les repré- 1. Étudier le sens de variation de f
sentation graphique de f et 9. g 2. Déterminer l'équation de la tangente (T) à la courbe
1 . Étudier les fonctions f et 9. (<f61J de f au point d'abscisse x 0 = - ln2. '
2. ~émon~er que ('€1) et ('€g) possèdent en commun un 3. Soit 9 la fonction définie par :
umque pomt A. · 9(x) =f(x) + ~ (x + ln2) + ~.
3. Déterminer les tangentes à ('€ ) et('€ ) au point A.
1 Calculer 9 '(x) et 9"(x) et déduire de g"(x) et puis de 9'(x)
4. Démontrer que (<f6 ) et (<'f6 ) sont symétriques par rap-
1 le signe de g(x).
port à la droite (D) d 'équatign x = 2.
5. Étudier la position de ('€ ) par rapport à la droite (D') 4. Tracer ('€ ) et (T) dans le même repère et déterminer
1 1
d'équation y = x. ~s positions respectives.

6. ,~~struire (<f61) et (<f6/


· ,~6 1. On considère la fonction g définie de IR! vers
&J3 On considère la fonction f définie de IR! vers IR
par : f(x) = e2x - x - 4.
~~ g(x) = e2x - 2x - 1.
a) Étudier le sens de variation de 9.
On désigne par (<f6 ) la représentation graphique de f b) En déduire le signe de g(x) suivant les valeurs de x.
dans le plan muni d'un repère orthonormé (O, I, J). 2. On considère la fonction f définie de IR! vers IR! par :
1. Déterminer là limite de f en - oo. f(x) = (x + l)e- 2x + x + 1. I
2. Étudier le comportement de f en + oo (mettre e-t en a) Étudier la fonction f
1 facteur dans l'expression de f(x)). (On mettraf'{x) sous la forme e- 2 xg{x).}
3. a) Justifier la dérivabilité de f sur IR! et donner l'ex- b) On désigne par ('€) la représentation graphique de f
pression de f'(x). dans le plan muni d'un repère orthonormé (0, I , J).
b) Déterminer les variations de f sur IR!. c) Montrer que ('€)) admet une asymptote oblique (D) en
4. Démontrer que la droite (Dl d'équation y =·-x-4 est + oo, en donner une équation.
asymptote à la courbe (<f6) en - oo, d) Étudier les positions relatives de (<f6) et (D).
Construire (<f6) et la droite (D). 3. a) Démontrer que f est une bijection de IR sur un
intervalle que l'on précisera.
~n considère la fonction f de IR! \ {ln2} vers IR! On désigne par f- 1 la bijection réciproque de f et par
définie par : .. r-
(<f6') la représentation graphique de 1 .
e-" b) Sur quelle partie de son ensemble de définition,f-1
f(x) + . \iX
=X est-elle dérivable ?
2(e - 2)
c) Construire (<'f6).
On désigne par (<f6) la représentation graphique de f 4. o: est un rwmbre réel supérieur ou égal à - 1. On
dans le plan muni d 'un repère orthonormé (0, I, J). désigne par .sll(o:) l'aire de l'ensemble des points M(x, y)
1 . Démontrer que la droite d'équation y = ln2 est une
du plan tels que :
asymptote verticale à la courbe (<f6). 7 - 15x5o:
2. a) Déterminer la limite de f en - oo, { x + 1 5 y sf(x).
b) Justifier que la droite (D1 ) d'équation y = x est une
asymptote à la courbe {<f6) en - oo . a) Calculer .sll(a) à l'aide d'une intérgation par parties.
3. a) Démontrer que : pour tout x distinct de ln2
b) Démontrer que .sll(o:) admet une limite elorsque X
tend vers + oo.
1 1
f(x);=x+ - + - - c) _Donner une valeur approchée de ( e - .sll(3)) à 10-2
• 2 e"lx - 2 pres.
b) En déduire la Ümite de f en + oo et justifier que la D 'après bac
droite (D 2) d 'équation y = x + ~ est une asymptote à
la courbe ('€) en + oo, Courbes asymptotes
,c) Démontrer que : pour tout x distinct de ln2
(e-" - 1)(8"' - 4) 39 On considère la fonction f de IR! vers IR! définie
f'(x) = -~--- 2x
(e\< - 2) 2 par : f(x) = _e_ .
e-" + 1
4. En déduire les variations de f
On désigne par ('€) la représentation graphique de f
5. a) Représenter graphiquement la courbe('€).
dans le plan muni du repère orthonormé (0, I, J).
b) Étudier graphiquement, suivant les valeurs du para-
1. Étudier le sens de variation de la fonction/
mètre réel m, l'intersection de('€) avec la droite d'équa-
2. On considère la courbe (r) représentation graphique
tion y= x +m. ·
de la fonction g définie par :
c) Retrouver algébriquement ces résultats.
g(x) = e-t -1.
D'après bac
a) Démontrer que (rJ est asymptote à ('€) en + "'°·
Utilisation d'une fonction auxiliaire b) Préciser les positions relatives de ('€) et (r).
3. Construire (rJ à partir de la représentation graphique
35 On considère la fonction f de IR tiers IR! définie de la fonction exponentielle.
par: f(x) = e 2x - 28"'. Sur le même graphique, construire ('€).

122 Fonction exponentielle népérienne


ions ieltes
Fonçtions puissances
1nde ou Perse ?
La légende dit que /'inventeur du ;eu d'échec demanda en récom-
pensé du blé, de sorte que chaque case contienne un nombre
double de grains que la précédente : 1 + 2 + 22 + 23 + ... + :;63
soit : 18 446 744 073 709 551 615 grains de blé !

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1 _q z ~ Gy 7,9 G f
r(.~ 4C.,f1v}
§_0 ~
Échiquier / histoire du nombre

1. Les nombres réels aa .. .. .. ..... ... .... ... ... . .. ................. .. 124
2. Les fonctions exponentielles de base a .. . . . . .. .. . . . . .. .. 125
3. Les fonctions puissances d'exposant a .. .......... ... .. .. 128
4. Exemples d'études de fonctions ............................. 131

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 123


a

• • • - Définition
Soit a un nombre réel strictement positif et r un nombre rationnel.
On sait que : a = elna
donc : ar = (elnay = erlna
or : e rlna a un sens lorsque r est un nombre réel ;

d'où la définition suivante :


Définition
a étant un nombre réel strictement positif et a un nombre réel quelconque, on appelle puissance de
a d'exposant a le nombre réel, noté a a, défini par: aa = ealna.

Pour tout nombre réel a strictement positif, pour tout nombre réel a, aa > O.
aa se lit : a exposant a.

Exemples
On a: 20,3 = eo,3tn2 = 1,23 7- 12 ,9 = e -12,9ln7 = 1 ,25 .

• • • - Propriétés
• Rappeler les propriétés de la puissance d'un nombre réel strictement positif d'exposant rationnel vues
au chapitre 1. Nous allons démontrer que ces propriétés restent valables lorsque l'exposant est réel.

Propriétés
Pour tout nombre réel strictement positif a, pour tout nombre réel a, (1) ln(aa) = alna.
Pour tous nombres réels strictement positifs a et b, pour tous nombres réels a et J},
(2) aa x ba = (ab)a (5) :: = (~)a

(4) (6)

D émonstration guidée
utiliser l'écriture : aa = ealna,
Pour établir les égalités, on pourra { ou bieIJ
comparer le logarithme népérien des deux membres de l'égalité.

·• • • - le nombre réel cfX, image de deux applications


a é\ant un nombre réel strictement positif et a un nombre réel quelconque, <fJ- peut être considéré comme :
.,
- . L'image de a par l'application : ~ ~ ~t - L'image de a par l'application : ~t ~ ~
X""' a" X""' x'1

telle qùe: telle que:

Cette applica~ion est constante pour : a = 1. Cette application est constante pour : a = O.

124 . Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


Fo

• • • - Définition
On a vu que les nombres réels aa nous conduisent à la définition de deux applications dont la première
est obtenue en fixant a et en faisant varier ex.

Définition
a étant un nombre réel strictement positif, différent de 1, on appelle fonction exponentielle de base
a, l'application

Pour tout nombre réel x, exp a(x) =a:"= eX1na [a> 0 ; a* 1] .

Remarque
La fonction exponentielle népérienne exp est définie par: exp(x) = eX; c'est la fonction exponentielle de
base e.

a étant un nombre réel strictement positif et différent de 1, la fonction exp0 est une bijection stricte-
ment monotone de IR dans iR: ;
- si 0 < a < 1 alors expa est strictement décroissante,
- si a>1 alors exp0 est strictement croissante.

D émonstration guidée
• On sait que : ax = e-dna.
Supposons : a> 0 et a,;:. 1 ,
on peut donc utiliser la décomposition ci-contre pour
prouver que exp 0 est bijective.
Par ailleurs, u 0 est la fonction linéaire de coefficient lna ;
son sens de variation est donc donné par le signe de lna.
(On peut utiliser la propriété donnant le sens de variation
t
de la composée de deux fonctions strictement monotones
pour étudier Je sens de variation de exp0 .)

De la propriété précédente, on déduit la propriété suivante :

a étant un nombre réel strictement positif et différent de 1, ex et ~ des nombres réels,


pour tous nombres réels ex et ~. aa. = al3 ~ ex = ~
si O< a< 1 alors pour tous nombres réels ex et ~. aa < ~13 ~ ex > ~
si a>1 alors pour tous nombres réels ex et ~. aa. < al3' ~ ex <• ~·

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 125


• • - Équations - Inéquations
Ces équations et inéquations ont l'inconnue en exposant.
• Exemple d'équations et d'inéquations de types autxl =bv(.rl ; aufxl < b 0 fxl

Résoudre dans R chacune des équations et inéquations suivantes :


(E) zax+ a= 5 (I) 3~+ os;, ..,. t,

On peut procéder par une transformation d'écriture en prenant le logarithme népérien des deux membres.
Résolution de l'équation (E) Résolution de l'inéquation (1)
= ln5
ln(z 3x + 8 ] ln[32x+ 9] s; ln[7- x + 11
(3x + 8)ln2 = ln5
(2x + 9)ln3 s: (- x + l)ln7
ln5 - 8ln2
X= 3ln2 ln7 - 9ln3
x S: ln 7 + Zln3 ; car ln7 + 2ln3 > 0
S -{ln5 - 8ln2} ln7 - 9ln3]
(E) - 3ln2 8 <1) = ]- ln7 + 2ln3
OO ;

Résoudre dans R chacune des équations et inéquations suivantes :


(E) 5û-t =- 3 (1) 54>--t > - 3.

Puisque la puissance d'un nombre réel strictement positif est un nombre réel strictement positif, on en
déduit que : - l'équation (E) n'a pas de solution ; S(EJ = 0 ;
- tout nombre réel est solution de l'inéquation (I) ; S(I) = R.

• Exemple d'équations et d'inéquations polynomiales

Résoudre dans R l'équation : (E) 3 x 4!JX + 5 x 7x - 2 = O.

On peut se ramener à la résolution d 'une équation du second degré à l'aide d 'une inconnu e auxiliaire.
L'ensemble de validité de (E) est R
L'équation (E) peut s'écrire (E) 3 x (7x) 2 + 5 x 7x - 2 = O
Choix de l'inconnue auxiliaire X = 7x
Résolvante de (E) (E') 3X2 + 5X - 2 = 0
Le nombre réel a est une solution de (E) ~ le nombre réel 7a est une solution de (E')
or, la résolution de (E') donne X= - 2 et X = ~
Les solutions de (E) sont donc les solutions des équations suivantes (1) et (2).
(1) 7x =- 2 (2) 7x =~
(1) n'a pas de solution. xln7 = ln( ~)
ln3
X= - ln7
l'ensemble des solutions de (E) est: (- ~~; }.

•Résoudre de la même manière l'inéquation: (I) 3 x 4gx + 5 x 7x - 2 >O.

·~E xercice
2.a Résoudre dans IR: (5) (~5 ~ zx-1
(1) z3x = 5 (6) zx+1>5"'
(2) 3x = 3t-6.t (7) 32.r + 3x - 6 = 0
(3) 5"'~ z53x (8) 32.r + 3x - 6 < 0
(4) 7x < 2 (9) 3x + 1 - 6 X 3- x =0

126 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


2,2. Variations et représentations graphiques de la fonction expa
• • • - Variations de exp a
Nous avons .déjà étudié le sen's de variation de la fonction expa à l 'aide de sa décomposition.
• Compléter cette étude en utilisant l'écriture : ax = e-'"lna.
On obtient les résultats suivants :
• Dérivée
La fonction expa est dérivable, donc continue, sur ~ et : pour tout élément X de ~' (a4)' = lna X a4. ,
• Limites
- Si O<a<l alors lim
X---+-oo
a4=+oo et lim
X ~ +oo
ax = o
- Si a>l alors lim
."\.·~- OO
ax = o et lim
X....++oo
a"=+oo

• Tableaux de variation
0<a < 1 a>1
X -1 0 +OO X -oo -1 0 +OO
a"lna a"lna +
+oo +OO
a" a<

0 0

• • - Représentations graphiques de exp0


Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, /}. On désigne par (<(J,a) la représentation graphique de exp0 .
• Tangentes
\Ces courbes (<(J,a) passent toutes par le point J, où elles admettent chacune une tangente de coefficient
directeur lna.
• Asymptote
en + oo lorsque 0 < a < 1,
La droite (OI) est une asymptote horizontale à (<(J,a)• { en_ lorsque a> 1. 00

• Représentations graphiques des fonctions expa


:""1Ei1 w
~il~miiw~+r~r=-~+<f~-u·m
·,· rr1t :n~t; - 1lf~i:lî
.. .~:-h1
,. . .;·-····
y c0,21 11 .,..,.,.....
i: 1
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-tt · 'H ...... ...;
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.. :;.
~t±tt::l:l -~ ~ .~ 1 :rnH
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El W- .,+:
~··'..,.:
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H J±tj
,i
Y 4x ~..~ F·t Y
•· . . ·
ex TT , .. -·CH

• ·-~, y (1/e)" b• = TLIIL lntjJt


y ( 1,8 )'

umIP ram
...._....
1- ...... -' lf/ ·-'· ~/ ri
a>1

c::·~fE

·~. :L llttt'l:li±Uttttt1tt
: r:::tt
··-++
y , ...

a>1
·.~ t _:.!;""T'i

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 127


3, 1 , Définition - Propriétés
On a vu que les nombres réels aa permettent de définir deux applications dont la seconde est obtenue
en fixant a et en faisant varier a.

Définition
a étant un nombre réel, différent de 0, on appelle puissance d'exposant réel a, l'application
fa: IR!~ IR
x~xx

Pour tout nombre réel strictement positif x, fa(x) = X1- = ealnx [a*- OJ.

Cas particuliers
n étant un nombre entier naturel non nul et m un nombre entier relatif non nul,
- si a = n, fn coïncide sur JO ; + oo( avec la fonction de IR vers IR définie par : fn(x) = xn
1
- si a= - n, coïncide sur JO ; + oo( avec la fonction de IR* vers IR définie par: f,,(x) = xn
.
- Sl <l
1
= n, coïncide sur JO ; + oo( avec la fonction de IR+ vers IR définie par : f,,(x) = nµ .
- si a= ïï·
m f m/n coïncide sur JO ; + 00 ( avec la fonction de IR+ vers IR définie par: f m/n(x) = n~

Propriété
a étant un nombre réel différent de 0, la fonction puissance d'exposant a, est une bijection de IR!
dans IR!.
Si a < 0, alors fa est strictement décroissante.
Si a > O, alors fa est strictement croissante.

D émonstration guidée
On sait que : X1- = ealnx.
Supposons: a*- O.
On peut utiliser la décomposition ci-contre pour prouver que fa est bijec-
tive.
!R! Va )1 IR exp J!
x ~ a.lnx ~eooru:
Par ailleurs, va est la fonction aln ; son sens de variation est donc donné
par le signe de a car ln est strictement croissante.
(On pourra utiliser la propriété donnant le sens de variation du produit
t
d'une fonction par un nombre réel et de la composée de deux fonctions
strictement monotones pour étudier le sens de variation de fa.)

De la propriété précédente,on déduit la propriété suivante :


Propriété
a est un nombre réel différent de 0, a et b des nombres réels strictement positifs.
aa=ba <=> a=b
si a < 0 alors aa < ba <=> a >b
si a > O alors aa < ba <=> a <b

128 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


3 2. Variations et représentations graphiques
•• Variations de fo.
.Vous avons déjà étudié le sens de variation de la fonction fa à l'aide de sa décomposition.
• Compléter cette étude en utilisant l'écriture : x"- = ealnx.
On obtient les tableaux de variation suivants :
• Tableaux de variation
O.>Û X 0 +OO

+OO
0

Représentation graphique de la
Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, J}. On désigne par (Cf!,a) la représentation graphique de fa·
• Lorsque o. < 0
La droite (OJ) est une asymptote verticale et la droite (OI) est une asymptote horizontale en + oo à (Cf!,a).
• Lorsque o. > 0
Recherche d'un prolongement par continuité en 0 de fa
La fonction fa est continue sur ]O ; + =[ et lim fa(x) = O.
x~o { pourx E IR~, g (x) =f.(x)
fa admet un prolongement par continuité en 0, la fonction ga définie par : g:(O) = a .
0
La représentation graphique de la fonction ga est donc la courbe (Cf!,a) U {O}.
Recherche d'une tangente au point 0 à la courbe (Cf!,j U {O}, représentation graphique de ga
Pour tout x élément de IR~, ga[x) - ga(O) = ri-- 1 .
X
Par conséquent :
ga(x) - ga(O) ga(x) - ga(O)
- lorsque 0 <o.< 1, lim
x~o x
= + oo - lorsque o.> 1, lim
x~o
= 0
X
> >
ga n'est pas dérivable à droite en 0, et (Cf!,a) U {O} ga a une dérivée à droite en 0 égale à 0, donc
admet en 0 une tangente verticale. (Cf!,a) U {O} admet en 0 une tangente horizontale.
Représentations graphiques de fa

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 129


3 3, Dérivée - Primitives - Limites
On sait que, a étant un nombre réel différent de 0, pour tout nombre réel x strictement positif, ri- = ea.l=.
Cette écriture nous a permis d'étudier les variations de la fonction fa : x >--7 ri-.
Récapitulons les résultats et complétons-les.

• • • - Dérivée de fa de la fonction composée lP


Propriété
a étant un nombre réel différent de 0,
- la fonction fa : x >--7 X'- est dérivable sur ~: et : 1 pour tout élément de ~t. (X'-)' = ar'--1 .1
- si u est une fonction strictement positive sur un intervalle K,
alors la fonction ua est dérivable sur K et: (un)• = a.u'un - 1
Exemple
Considérons la fonction f définie sur )0,6 ; + = [ par : f(x) = (5x3 - 3) 417 •
La fonction X >--7 5x3 - 3 est dérivable et strictement positive sur )0,6 ; + oo[,
La fonction[ est donc dérivable sur )0,6; +=[et on a:
i °
f'(x) = x 15x2 x (5x3 - 3) 4 ' 7 - 1 = 6 x x2 (5x3 - 3)- 3/7.
7

• • • - Recherche de primitives
De l 'expression de la dérivée de la fonction fn et de la fonction composée ua, il résulte la propriété s'!-i~
vante donnant de nouvelles primitives.
Propriété
a. étant un nombre réel différent de 0 et de - 1, XJ-+l
- une primitive sur )0 ; + oo( de la fonction x >--7 X'- est la fonction x >--7 a. + ,
1
- si u est une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle K,
if+l
· alors une primitive sur K de la fonction u'un est la fonction a + .
1
Exemples
- Une primitive sur )0 ; + =[ de la fonction x >--7 x fi est la fonction x >--7 ~ x 1 + fi.
1 + ~3
- La fonction x >--7 (2x - 5) est dérivable et strictement positive sur )2,5 ; + oo[.
(2x - 5)1 +fi
Une primitive sur ]2,5 ; + oo[ de la fonction X >--7 2(2x - 5)fi est donc la fonction X >--7 - - - - - ,,,,.---
1 + ./3

• • • - Limites
- Si a.> 0 alors limxa =O et lim ri-=+ 00
X-? 0

- Si a<O alors et lim ri-= 0


X~ +oo

3.a On considère la fonction f de IR vers IR définie 3.b Déterminer les dérivées de chacune des fonc-
par : f(x) = (1 - x)n. tions f de IR vers IR définies par :
Quel est l 'ensemble de définition D de f?
Déterminer la dérivée de X....,. (1 - xr. (1) f(x) = -1 , (3) f(x) = fx21 + 1
X~ X
Déterminer une primitive sur D de la fonction
X,_,. (1 - x)n. (2) f(x) = ~ COS.\: (4) f(x) = Çs

130 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


Exemples d'études de fonEtion--------.

A.1. Comparaison des fonctions ln, exp et fa [a > O]


• • • - Introduction
• Position du problème
On sait que ln, exp et fa [a> O] sont des fonctions strictement croissantes qui tendent vers+ oo en+ oo.
PolIT les grandes valeurs de la variable, quel est le comportement de ces fonctions les unes par rapport
aux autres?
Nous allons, par des approches graphique et numérique, aborder la notion de « croissance comparée »
des fonctions.

• Approche graphique
Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, J).

Ci-contre, on a construit les représentations graphiques


des fonctions ln, exp et fa [a> O].

Dans la fenêtre de construction de ces graphiques,


il semble que: pour X >1, lnx < xn < e-".

Contrôlons cette conjecture par une approche numérique.


/
/
/
/
• Activité sur une approche numérique
On considère la fonction ln et la fonction racine carrée. Elles sont strictement croissantes et :
lim lnx = + oo lim /x = + oo,
X~+- X~+-

Ûn veut comparer le comportement de ces deux fonctions pour de grandes valeurs de la variable.

Pour cela,
- Déterminer les valeurs de x à partir desquels on a : lnx ~ 104 ; Jx ~ 104 .
- Comparer lnx et Jx pour quelques valeurs de x supérieures à 1.
- Étudier la fonction f: x ~ /-; - lnx.
Pour calculer lirn (,fx - lnx), on écrit : Jx - lnx = Jx (1 - l/nx),
X-7+ 00 X
1
on obtient : lirn
x-)+oovx
= ~ O lim
x-++ oo
(Jx - lnx) = + oo.

- Observer le tableau de variation de f et la repré- ~


sentation graphique de ln et x ~ Jx.
lnx
J
X 0 4 +OO

f'(x)

+OO
-
~ +

0
1 +oo
f(x)
----. 1 2- ln41 ~

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 131


- Donner une interprétation graphique du tableau de variation de f
- Aurait-il été possible de conjecturer sur le graphique, la limite en+ 00 de la fonction [?

Remarque
Étudier la croissance comparée de deux fon ctions f et g strictement croissantes qui tendent vers + oo en
+ oo, revient à étudier la limite en + oo de leur différence. Or, la différence de leur limite en + oo don ne la
forme indéterminée loo - ool .
Pour calculer lim {g(x) - f(x}], on pourra transformer l'écriture de g(x ) - f{x} en m ettant en facteur
x -++oo
g(x) ou f(x) , x étant un nombre réel suffisamm ent grand ; on obtient :
g{x) - f{x } = g(x [ 1 - f (x )] = f(x) [ 9 (x) - 1 ] ·
g{x ) f(x)
• Croissance comparées des fonctions ln et exp

Calculons : lim (eX - lnx).


X-++oo

Transformons l'écriture de la somme (eX - lnx), en mettant l'un des t.ermes en facteur, par exemple eX:

on a: eX - 1nx = eX(1 -
lnx
7 ) et 7lnx = lnx
x x eX.
X

On obtient: lim
X-4+~
lnx
eX
=O lim
X-++oo
(eX - lnx) = + oo 1
On dit que la fonction exp croît plus vite que la fonction ln.

• • • - Croissance comparées des fonctions fa et ln ; fa et exp


Calculons: lim (XX - lnx) [a> 0). Calculons : lim (eX - XX) [a> 0).
x-++oo x-++oo

- Transformons l'écriture : x<J. - lnx - Transformons l'écriture : e-" - x<J.


À..a - lnx = x<J. (1 - lnx) Er" - xa = Er" (1 - x<J.)
XX e"'
-
lnx = -1 XlnXX
-- x<J. = ectlnx - X
x<J. a x<J. Er"
- Décomposons la fonction!: x ~ 1~. - Décomposons la fonction[ : x ~ e alnx - x.

Considérons les fonctions u : x ~ 1~ et fa : x ~ x<J.. Considérons les fonctions v : x ~ alnx - x et exp.

'
'
'
'
f = uofa. r: '
f= expov

lim
X-++oo
l~ = 0 [a> O]
A. -
lim
X~ +oo v -
:'.: = 0 [a> O]
- On obtient : - On obtient :
lim (x<J. - lnx) =+ 00
lim
X '"""7 +OO
(e-" - x<J.) =+ 00

X-++oo

On dit qûe: fa [a> O] croît plus vite que ln. On dit que : exp croît plus vite que fa [a> O].

~ïi:Jcroît plus vite que 1 fa [a > O] !qui croît plus vite que ~

132 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


• • • - Conséquences des croissances comparées

Calculons: lim X"°'lnx [a> O].


x°10

- ln.l
X
- Transformons l'écriture: f(x} = X"°'lnx = - - -
{;f r:'
- Décomposons la fonction/
Cons1"d'erons 1a f onct10n
· u :x ~ lnx
X"°' .

lim -1= +oo - lnl._


On a:
{ x~O

lim
>
X

lnX = 0
x~+oo xcx
donc: lim
x~O
>
Gt
X
=0 lim X"°'lnx = 0
x~O

On démontre et nous admettons que : lim lx!CXe-"=0 [a>O]


X~- OO

~ • • • - Limites de référence
Propriété
Pour tout nombre réel strictement positif a,
. lnx
l IID -= 0
x~+ooe-"

lim x'llnx = 0 lim 1x 1cx e-" = O.


x~O X -? -oo

Conséquence
On sait que, a étant un nombre réel supérieur à 1, la fonction expa est strictement croissante et :
lim ax = + oo.
On peut donc comparer la croissance de la fonction expa avec celle de chacune des fonctions : exp, ln
etfcx [a >0].

4.a Calculer les limites suivantes.


5
(1) lim
x-+ + oo 3x
~ +-:5" (2) lim
X -++oo
x- 4 lnx 0 (3) lim
x -t+ oo
(7x - x 99) (4) lim
X -t+oo
(eX - x 99)
..3.. ..3.. .
(6) lim XeX (7) lim x 2 (lnx) 2 (8) lim x 2 (lnx) 2
X-> - ~ 3x f X -t 0 x-++oo

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 133


4 2 .. Fonctions comportant une fonction expa
Étudions la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) =:X .
• Ensemble de définition
Pour tout nombre réel x, 3x > 0,
• Dérivée
- La fonction f est dérivable (car les fonctions identité et exp 3 sont dérivables sur IR).
- Soit x un nombre réel
on a: f(x) = ~= x3-x = xe-xln3,
3x
1-xn3
d'où: f'(x) = (1-xln3)e-xln3. Pour tout nombre réel x, f'(x) =---
3x
- On en déduit que f'(x) est du signe de (1 - xln3).
• Limites
- Limite de f en - oo
lim xe- xln3 = - OO lim f(x) =- oo
X-+ - oo x~-oo

- Limite de f en + oo
Transformons l'écriture de f(x): pour tout nombre réel x,f(x) 1 x
= -n3 xln3
1 e"In3 •

Considérons les fonctions u et v définies par : u(x) =xln3 et v(x) =~


g
Décomposons g : x ~
xln3
e-" 103

lim xln3 = + oo
x-++oo
Ona: donc : lim f(x) =0
{ lim X =O
X~ +oo

x~+~ex

• Tableau de variation
1 1
0 91 0 33
ln3 "' • eln3 "' •

X -OO 0 1/ln3 + OO

f'(x) +

~o
f(x)

• Construction de C~rl
Tableau des valeurs approchées de f(x)
Le plan est muni du repère orthonormé (0, l, /).
Désignons par (~rl la représentation graphique
def

X - 1 - 0,5 0,5 1 2 3
f(x) - 3 - 0 ,87 0,29 0,33 0,22 0 ,11

c~,) admet au point 0 une tangente de coefficient


directeur 1, c'est la droite(.!\) d'équation y= x .
c~,) admet en + une asymptote horizontale, la
OO

droite (OI) .

.134 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


4.3.. Exemple d'étude d'une fonction du type: x ~ [u(x)]v(x)
Étudions la fonction f de ~ vers ~ définie par : f(x) =xx.
• • • - Variations de la fonction f
• Ensemble de définition Dr
On a : xx = eXlnx.
f est la composée de u : x ~ xlnx, suivie de exp, d 'où : f = exp ou.
• Limites
On a : lim xlnx = 0 et lim eX = 1; donc: lim f(x) = 1.
X-4 ·0 X-40
> >

On a : lim xlnx = + oo et +OO•, donc: lim f(x) =+ 00 )


X~+ OO X~ +oo

• Dérivée • Tableau de variation


f est dérivable en tout élément X de JO ; + oo[
. et f'(x) = u'(x)exp[u(x)J. X Ü +=
f'(x) +
1 Pour tout X de JO ; + oo(, f'(x) = (1 + lnx)e.rlnx

On a: f'(x) 2'. 0 Ç::> 1 + lnx 2'. O.


f(x) _______. +=

• • • - Représentation graphique de f
Le plan est muni du repère orthogonal (O, I, J}. On désigne par (~f} la représentation graphique de f

• Tangente en des points particuliers • Construction de C~rl


La fonction f est continue sur JO ; + oo[ et admet Établir une table de valeurs approchées de f(x).
une limite en O. Elle admet donc un prolongement On obtient la courbe ci-dessous.
par continuité en 0, la fonction g définie par : 1

pour tout x E JO ; + 00 (, g(x) = j(x) -i-'+ti

{ g(O) =1 'ht

c~,) u {J} est donc la représentation graphique (~gl


deg.

Contrairement à f, la fonction g est définie en 0 ; ' ++-r::


on peut donc étudier la dérivabilité de g en 0 et ,.; 'ltr i:J t:!:f
déduire l'existence éventuelle d'une tangente à '

(~ } au point f.
9 'C;'f,f ' :r· i'·t·t " ' "
· ~ :te·ci:;: :'j'.- ...
On a : g(x) - g(O) e-"lnx - 1 eX 1nx - 1 ':':f:'
- - - = lnx X ---
X X x lnx
t ,._
eX - 1
: ;H+
Or : lim xlnx = 0 et lim =1 (Cfl,f) ·~ t
X-40
>
X-40 X T ' -,.....-

donc : lim g(x) - g(O) =- oo


x;; 0 X

l c~rl admet une tangente verticale.


. ·+n', ~'"' .' · .. +l

0 e-1

Plus généralement, pour étudier la fonction x ~ [u(x)Jv(xl, il est conseillé d'utiliser la définition:
[u(x)Jv(x) = ev!x)ln[u[xJJ.

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 135


rp1 Recherche de primitives
Il est souvent difficile de reconnaître une expression du type : ( u(xl ) '( u{xl)a [a E R *) lorsque celle-ci
contient des radicaux.
Il est donc conseillé, dans la recherche de primitives, de mettre une expression contenant des radicaux
sous forme de puissances rationnels
Ce TP a pour objet de donner des exemples pour illustrer cette méthode.
Exemple
Dans chacun des cas suivanlB, d H •i!Mt' w primitive sur l'intervalle K de la fonction f définie ci-
dessous:
(1) f(x)
JX
=XI I=)O;+oa( (3) /lx)= xJ(:Mfl -1)5 K =)1; + oo[
(2) f(x) = _1- K = 1-- ; t( (4)
:r K =)1; + oo(
3 J1-x /lx) = .}(x' - 1)3

On désigne par F une primitive sur K de la fonction f


_..!!.. + 1 7
1 9 -2
= x2 x x- s = x-2
X 2 X 2 1
(1) f(x) F(x) = 9 = 7 =- 1 R
-2+1 - 2
_..!.+ 1 2
=_ l_ ~(1- x)Z
1
(2) f(x) = (1 - xf 3 F(x) = - (1-x) 3 =- (1- x )3
1 2 2
-3+l 3

5 2 t +1
7

(3) f(x) = x(x2 - 1)2 F(x) = ~ (x ~ 1) (x2 -


7
1J2
=7
1
J(xz - 1)7
2+1
_.1. + 1 1
(x3 -1f 2
3
(4) f(x) = x 2 [x3 - lf 2 F(x) = _l (x3 - 1) z 1
3 3 3 1
-2+1 -2

rp2 Étude d'équations comportant des puissances


d'exposants réels
Ce TP a pour objet de trouver le nombre de solutions de certaines équations que nous ne savons pas
résoudre.
La méthode exposée dans l'exercice commenté 1 consiste à mettre cette équation sous la forme f(x) = c
[c E R] ; puis à procéder par une étude graphique
L'exercice commenté 2 traite d'un cas plus complexe que l'on ramène au cas simple de l'exercice com-
menté 1. L'unicité de la solution de l'équation f(x) = c [c E R] est justifiée graphiquement.
Exercice commenté 1
Déterminer le nombre de solutions de l'équation: (E) 2-'" = x'.

• Transformation de l'équation (E)


- On sait que : pour tout nombre réel x, zx > O.
Par conséquent, toute solution de (E) est nécessairement strictement positive.

136. Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


- On sait que : la fonction ln est bijective donc, (E) est équivalente à l'équation : xln2 = 3lnx, donc à
1
l'équation : ~=~ . 2

• Étude graphique de (E)


, lnx
Etude de la fonction f: x ~x

0 na: '(x=
! ) 1 - lnx •
2
X

- A B (D)
X 0 e + oo e
f'(x) +
0 e3 4 p 5 6
f(x) ____.
------. 0

Résolution graphique
On sait que : 1 < 2 < e On sait que: e<3
donc : O < ln2 < 1 1 1
donc: - <-
3 e
0 < ln2 < _l_
3 3

On en déduit que: 0 < 1 ~2 < _l_,


La représentation graphique (<:(6~ de f et la droite (D) d'équation y = 1 ~2 se coupent en deux points A et
B d'abscisses respectives a. et p telles que : 1 <a.< e et P> e.
Conclusion
L'équation (E) admet donc deux solutions, l'une comprise entre 1 et e, l'autre plus grande que e.

Exercice commenté 2

Déterminer le nombre de solutions strictement positives de l'équation : (E) 2x + 3x = 7x,

• Transformation de l'équation (E)

(E) est équivalente à l'équation : (; )-'' + (~Y= 1.

• Variations de f définie sur [O ; + 00 [ par : f(x) = (;y +(~y.


2 3
On a : 7 < 1 et 7 < 1.
- Les fonctions x ~ (;Y
et x ~ (~Y sont strictement décroissantes sur [O ; + 00 [, par suite leur somme
f est strictement décroissante sur [O ; + =[.
- Par ailleurs : lim ( 72 )x = 0 et lim (l.-)x =O donc : lim f(x) = O
x-++ oo x~+oo 7 x-++oo

- Tableau de variation de f

+-1
• Nombre de solutions de l'équation (E)
f est une fonction continue et strictement décroissante sur [O ; + 00 [ et [O ; + !( =r) = ]O ; 2] ;
elle détermine donc une bijection de [O ; + 00 [ dans )0 ; 2).
Puisque 1 est élément de ]O ; 2], il existe un unique nombre réel a. tel que :
a. E [O ; + oo[ et f(a) = 1.

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 137


rp3 Étude d'une fonction du type uv
Dans Je cours, l'étude de la fonction x >-+ r apporte un premier exemple de ce type de fonction.
Ce TP a pour objet l'étude d'un exemple plus riche.
Exercice commenté
Étudier et représenter graphiquement la fonction f de R vers R définie par : f(x) = l4x2 - t l 314.
• Ensemble de définition Dr
Considérons la fonction u : x >-+ l 4x2 - 1 1.
Pour tout nombre réel x, x E Dr<=> 4x2 - 1 *O; donc :
1
Dr = ~ \ {- 2; 2 l
1

• Ensemble d'étude
On vérifie aisément que f est une fonction paire.
On peut donc prendre pour ensemble d'étude l'ensemble E défini par: E = [O; 21 [ U J21 ; + oo[
• Dérivée
f est une fonction définie par intervalle. Sur [O; + oo[. on a:
' - pour x E [O ; ~ [, f(x) = (- 4x2 + 1)314 et f'(x) = _ 6x (- 4x2 + l)-114

- pour X E ] ~ ; + oo(, f(x) = (4x2 - 1)314 et f'(x) = 6x(4x2 - l)-114

• Limites • Tableau de variation


- Limites en + oo . •tes en 1
- L mu 2
liffi l 4x2 - 1 I = + 00 lim 1 (4x2 - 1) = 0 X 0 1/2 +OO
On a: x--+ +- Ona: x:tT
{ { f'(x) +
lim X314 = + OO lim X3 14 = o
X-++ -

donc : lim
x~+oo
f(x) = + oo.
X--+0
>
donc : lim J(x)
Xjz
de même : lim J(x)
X-;;t T
=0
= O.
f(x)
----.o o~
+OO

Le plan est muni du repère {O, I, /). On désigne par (C(/, 0 ) la représentation graphique de la restriction de
f à [O ; ~ [ U ] ~ ; + oo{ et par (C(J,f) la représentation graphique de f

• Recherche de tangente à gauche et de tangente à droite au point A(- ~ ; 0)


- La fonction[ est dérivable, donc continue, sur (0; -i-r et sur]~ ; + oo(; mais non définie en ~ .
La courbe (C(/,0 ) admet un prolongement par continuité en ~,la fonction g définie par:
Pour x E [0 ; ~ ( U ] ~ ; + oo(, g(x) =f(x) et g( ~) = 0
Étudions l'existence de tangentes à la représentation graphique (C(/,) U {A} en A( ~ ; 0).
' . bil.t' 1
- D eriva 1 e d e g en 2 • Construction de (C(/,r)
• Soit X un élément de l ~ ; + oo[,
1
Ona: 2)
g(x) - g( (4xZ _ 1 p t4 2(2x _ 1)314 X (2x + 1)314
1 1 ZX-1
x-2 x-2
1
g(x)-g( J
2
donc' : lim 1 = +oo.
Xjz 1
x -2
• Soit x un élément de (0 ; ~ [,
1
g(x) - g(2)
on démontre de même que : lim 1
1
=- oo.
X"tT x-2
Par conséquent, la courbe (C(J,) U {Al, admet une tangente
verticale au point A.

138 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


~ E xercices ~,..~
ENTRAINEMENT (3) f(xl=(;}"+(;}"+(~}"-1
Primitives
L es nombres réels aa 9 Dans chacun des cas suivants, déterminer une
primitive sur Ill de la fonction f définie ci-dessous :
1 Simplifier l'écriture de chacun des nombres réels
suivants, a étant un nombre réel strictement positif : (1) f: X 1--7 5x 2x + (2) f: X 1--7 cf5ix
1 1 3x
(1) a 3 x a-2 (2) a2 x a5 (3) aû-7 x a 4 •9 (3) f: X t--7 3x (4) f: X t--7 - 2x+i
1
(4) a- 22 X .[a (5) (a-9)o.5 (6) (aZ,3)4 Limites
1
a2,01 a3
(7) (8) 10 Calculer les limites suivantes :
a6,1 a2 xex xeX
(1) lim - (2) lim - 5x
'1 Simplifier :
X-++oo 5x X~ - oo

1 1 (3) lim x3x (4) lim X3X


(1) 33 X 25 (2) 30.7 X 3--4,6 X 31,2 X---}+ oo X---} -oo

3
22 g-1,7
(3)
4
(4)
34,8
(5) F~\J(;y+(;y+(;Y-5]
16

3 Calculer une valeur approchée à 10- 3 près de :


1
(6) F~_J(;y +(;y+ (;y- 5]
(3) 7- 0,9
~. (4)
(1) 2a.s (2) 53
(7) lim x4-x (8) lim x4-x
3 2 X-++ X---} - oo
(6) 6 992-3
OO

(1,03)4 (5) 2 709 1 ·3

F onctions exponentielles F onctions puissances


Dérivées
de base a
11 Calculer les dérivées des fonctions numé-
riques f définies par :
(1) f(x) = xfx (2) f(x) = ~G: (3) f(x) = .~
3,ix

(4) 32x = 2 3x (5) 3 +_l__ = gx


3-x
(4) f(x) = ~/1 + sinx (5) f(x ) = 4/î + x 2

(7) 3x + 1 + gx-2 = 90 11 Dans chacun des cas suivants, écrire f(x) sous
2 la forme x'1- [a E Ill] et déterminer la dérivée de f
(9) 3 + _x = 9x
3 (1) f: X>--'> f;ii (2) f: X >--'> x•[x
5 Résoudre dans Dl les équations suivantes :
:\:0,5 x-ln3
(1) 2 x 102x + 3 x lOX - 5 = O (3) f: X>--'> - ·- (4) f :x >-'> -
(2) 3 X 102x + 7 X lQX - 6 = 0 x 1-e
4fX3
6 Résoudre dans Dl les inéquations suivantes : Primitives
(1) 43+x ~ 3sx (2) 106x - 103x < 2

(3) n )2x-1 s ( ~ )x (4) 7x S 7-x+l


(1)
13 Trouver les primitives des fonctions numé-
riques f définies par :
f(x) = \ (2) f (x) = ~lx
7 Résoudre dans Ill x Dl les systèmes suivants : X

2x - 2!1 = 8 { 2x2Zy= 64 (3) f(x) = x /-;; (4) f(x) = (1 + x 2),2


(l) { 2x + 2Y = 2[2 (2) lnx + 2lny = ln4
(5) f(x) = -1-
4x = 4Y { 3x + ([z )Y = 2zx+1 x )x
(3) { 4x + 1 = yx+4 (4) 3x + 27!1 = g.y+1
Limites
Dérivées 14 Calculer les limites suivantes :
8 Dans chacun des cas suivants, déterminer la (1) lim (x" 3[x) (2) lim (x" ~G:J
X--}+ oo X -+ 0
dérivée de la fonction f définie ci-dessous : 1

(1) f(x) = 2x (2) f(x) = 3x1nx (3) lim


x-++-
(1 + x 3 )
- 4
(4) lim
X--41
(1-x)· 2

<

Fonctions exponentielles - Fonctions puissances 1 39


E" tude de fonctions
En déduire la limite en + de la fonction f
00

2. Étudier les variations de la fonction f sur IR.


3. Construire la courbe (~).
Comparaison de ln, exp et fo. [a > 0)
10 Étudier et représenter graphiquement chacune
15 Calculer les limites suivantes: des fontions numériques f, g et h définies par :
(1) ~~ + - ~ (2) ~~ + - (e" - x
2
)
a) f(x) = 1x1 x b) g(x) = (1 + x)X c) f(x) = x 1nx
(3) lim (lnx - x 2) (4) lim
2-<
- 11 a et b sont des nombres réels strictement posi-
x-t+oo X-++ooX tifs. On considère les fonctions f et g de IR vers IR défi-
nies par: f(x) = ax ; g(x) = b[x
(5) lim ~ (6) lim (x + 1) 2e"
X->+- lox .t-t+oo On désigne respectivement (~1) et (~u) les représenta-
tions graphiques de f et de g dans le plan muni du repè-
(7) lim x(lnx)3 (8) lim x3e-<
X-t+oo x-++oo re orthogonal (O, 1, J).
1. Trouver une relation entre a et b pour que (~ ) et (~ )
(9) lim (x2 - 2x) (10) lim ~ 1 9
X-++oo X->+- X 3 +1 aient une tangente commune.
On désigne par Aa,b le point de contact de ces deux
Fonctions comportant expa
courbes et par E l'ensemble des couples (a, b) vérifiant
16 Dans chacun des cas suivants, étudier et la relation obtenue entre a et b.
' 2. Trouver l'ensemble décrit par le point Aa.b lorsque le
représenter graphiquement la fonction f de IR vers IR
définie par : couple (a, b) décrit E.
3. Démontrer que la tangente commune en Aa,b aux
(1) f(x) = 2.c-3 (2) f(x) = 2 lxl courbes (~1) et (~9) passe par le même point A de (OJ).
(3) f(x) = 2.c_ 2-x (4) f(x) = 4x
2 I l L'objet de ce problème est la résolution de
17 On considère la fonction f de IR vers IR définie l'équation :
5-" (E1 ) x 10 = (1,l)X x E ]0 ; + oo(.
par: f (x) = -- . 1re partie
52.c - 1
1. Étudier le sens de variation des fonctions f et g de IR
1. Justifier que f est définie sur IR*.
vers IR définies respectivement par :
2. Démontrer que f est impaire.
3. Étudier les variations de f sur ]O ; + oo(. f(x) = x 10 ; g(x) = (l,l)x.
En déduire les variations de f sur ]- oo ; 0(. 2. Représenter graphiquement, dans le plan muni d'un
repère orthonormé, les restrictions à (0 ; 1,1] des fonc-
4. a) Résoudre dans IR l'équation : f(x) = ; . tions f et g.
b) En déduire les solutions de l'équation : f(x) = - ; . 3. On considère la fonction d de IR vers IR définie par :
d(x) = (l,l)X - x 10 .
Fonctions comportant fr, [a> O} a) Calculer d(l) et donner une valeur approchée à 10-2
18 Dans chacun des cas suivants, étudier et près de d(l,l).
b) Montrer que l'équation (E1 ) admet au moins une
représenter graphiquement la fonction f définie par :
solution a qui appartient à l'intervalle (1 ; 1,1].
(1) f: X i-7 X0,3 (2) f: X 1-7 .cl ,7
2" partie
(3) f: X i-7 x5.2 (4) f: X i-7 X-3,9
On considère l'équation :
(E2 ) x ln(l,l) - lOlnx = O.
1. Montrer que (E2 ) est une équation équivalente à (EJ
2 . On considère la fonction numérique cp définie par :
APPROFONDISSEMENT
cp(x) = x ln(l,l) - lOlnx.
19 On considère la fonction f de IR vers IR définie Étudier et représenter graphiquement cp. (On dési~
par : f(x) =x3-x. par (r) la courbe obtenue.)
On désigne par (~) la représentation graphique de f 3. Montrer que l'équation (E 2 ) admet une solution
dans le plan muni du reprère orthonormé (0, 1, J). unique ~et que : ~ E (685 ; 686(.
1. a) Déterminer la limite de f en - 00 •
4. Trouver un meilleur encadrement de ~. en déduire
· b) Déterminer la limite en+ oo de la fonction définie par: une valeur approchée de ~ ·
• X'4 -
xln3
- , D'après bac
e<ln3

140 Fonctions exponentielles - Fonctions puissances


C alcul intégral -

Du calcul d'aires à la notion d'intégrale


Les premiers calculs d'aires sont dus à Eudoxe (406-359 av. J. -C.}
et à Archimède (287-212 av. J.-C.}. Leur méthode, qui consistait
à encadrer la surface par deux polygones, fut développée par les
Arabes au /Xe siècle.
Fermat ( 1601-1665) introduisit la méthode des rectangles et, par
passage à la limite, donna les approches intuitives essentielles à la
notion d'intégrales, née à la même époque que le calcul différentiel.
C'est Cauchy et Riemann qvi firent de l'intégrale vne théorie pré-
cise {définition, notation}. Cette théorie fut achevée par deux
Français : Lebesgue (1875-1941} et Denioy (1884-1974).

De nos ;ours, le calcul intégral


intervient dans plusieurs
sciences telles que la phy-
sique, la statistique.. .
Riemann est considéré comme
le plus grand mathématicien
de son siècle.
« Sa grandeur réside dans le
caractère puissant de généra-
lité et la partie illimitée de ses
méthodes ».

Bernhard Riemann ·
mathématicien allemand - 1826-1866.

1. Intégrale d 'une fonction continue ... " ... :.. .. .. .. ..... .. .. 142
2. Techniques du calcul d'intégrales ... ..... .. ..... .. ..... .. ... 149
3. Calcul de grandeurs ........ ........ ...... ....... ... ........ ... .... . 154

Calcul intégral 141


r le
_ __ Notion d'intégrale d'une fonction continue
• • • - Définition
• Position du problème et définition
Nous avons défini les primitives d'une fonction continue. Pour certaines fonctions continues, il ne nous
a pas été possible d'exprimer algébriquement une primitive, bien que celle-ci existe ! C'est le cas de la
fonction inverse.
On peut se poser les questions suivantes.
•Quelle est la primitive qui prend la valeur ; en 0 de la fonction[ définie par: j{x) = 1 ~ xz?
• Quelle est la distance parcourue en t heures par un mobile dont la vitesse v est définie par: v(t) = et?
Pour résoudre de tels problèmes, nous utilisons une nouvelle notion: l'intégrale d'une fonction continue.
La définition d'une primitive permet de démontrer la propriété suivante :

f est une fonction continue sur un intervalle K, F une primitive sur K de f, a et b des éléments de K.
Le nombre réel .F(b) -.F(a) est indépendant du choix de la primitive F ; il est appelé intégrale de a à
b def.

On note: F(b)-F(a) = [.FCx)J: rf(x)dx


on lit: F(x) pris entre a et b somme de a à b de f(x)dx

• Variable muette dans une intégrale


La lettre x n'intervient pas dans le résultat de l'intégrale ft(x)dx ; on peut donc la remplacer par n 'im-
. a
porte quelle autre lettre différente de a et b ; on dit que x est une variable muette.
On a : J:f(x)dx "" ft(u)du = ff(t)dt = ... = F(b) -F(a).

• Conséquences immédiates de la définition d'une intégrale

f est une fonction continue sur un intervalle K, a et b des nombres réels quelconques de K, F une pri-
mitive de f sur K. On a : fb · fa fa
J f(x)dx
0
= - Jbf(x)dx J f(x)dx
0
=0

• • • - Intégrale et primitive
f est une fonction continue sur K contenant a, F est une primitive sur K de f qui s'annule en a.
Soit x un nombre réel élément de K ; on a : .F(x) = F(x) - F(a) = f'f(t)dt ;
Je.
donc Fest la fonction définie sur K par : F(x) = ff(t)dl.

f étant une fonction continue sur un intervalle K contenant a, x J


la primitive sur K de f qui s'annule en a est la fonction F définie sur K par : .F(x) = /(t)dt.

142 Calcul intégral


Exemples
• La primitive sur ]O ; + 00 [ de la fonction X ~ 1- qui s'annule en 1 est la fonction ln ;
X

donc pour tout x élément de IR~. bu:= Jirxydt.


1

• Un mobile part d'un point A à l'instant 0 et a une vitesse v en km/h définie par: v(t) =et.

La distance parcourue x (en km) après t heures est donnée par : x(t) = J: v(u)du = J: eudu = [eu]~= et - 1.

• • • - Intégrale et aire
2cm
• Unité d'aire, unité graphique d'aire
Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J).
3cm
- L'unité d'aire, noté u.a, est l'aire du rectangle construit sur OIJ.
- Lorsque l'unité graphique sur chaque axe du repère, est exprimé en cm, en m, ... ,
l'unité graphique d'aire s'exprime en cm2 , en m 2 .•• 1 u.a vaut 6 cm 2

• Exemple introductif
Le plan est muni du repère orthogonal (0, 1, J). ' ' '
C2lla): (9l..): :<2llb)
f est une fonction continue, croissante et positive sur un intervalle '
Ja; b].
On désigne par :
c~,l la représentation graphique de f;
('2ll.J, ('2lla) et ('2ll,,J les droites parallèles à (OJ) et passant respective-
ment par les points de coordonnées (x; 0), (a; 0) et (b; 0);
.1.r la partie du plan limitée par: c~,>. (01), ('2lla) et ('2ll.J ;
.1 la partie du plan limitée par: C~,J. (OI), ('2ll0 ) et ('2tl,,).
On considère la fonction sl définie sur [a ; b] par :
pour x élément de [a ; b], sl.(x) =Aire de ôx
..'
'
{ sl.(a) =O
Démontrons que la fonction sl est une primitive sur [a ; b] de f.

On en déduira alors une interprétation graphique ~e J:rc t)dt. 1 a X b

Démontrons que la fonction sl est une primitive sur [a ; b] de f.


x 0 est un élément de [a; b].
- Soit h un nombre réel strictement positif tel que : x 0 + h E [a; b].
Désignons par E la partie du plan tramée sur le graphique ci-contre.
sl(x0 + h) - sl(x0 ) =aire de E
Cette aire est comprise entre les aires de deux rectangles :
f<xo + h) -- --- - --•- --- ---
on a : '
'
d'où:

or : lim f(x0 + h) = f(x0 ) (f étant continue en x 0 )


h ""' 0

done : ll·m . sl(xo + h) - .14.(xo) - '( ) -f( )


h - .14.d x 0 - x 0 •
h ""t 0

- Lorsque h est strictement négatif, on démontre de même que :


J

- Par conséquent, la fonction d est dérivable en x 0 et d'(x0) = f(x 0 ).

Calcul intégral 143


Donnons une interprétation graphique de f
La fonction s1 étant une primitive sur [a; b] de f, ff(t)dt = .ll'l(b) - .ll'l(a) = s1(b) =aire de 6.

• Propriété
- En utilisant la même situation que l'exemple introductif précédent, avec une fonction continue,
décroissante et positive, on obtient le même résultat.
- Lorsque la fonction f est continue, positive et quelconque, on examine la fonction sur chaque intervalle
où la fonction est monotone. On obtient encore le même résultat.
On démontre et nous admettons la propriété suivante :
Propriété
Le plan est muni du repère orthogonal (0, I , J) .
fest une fonction continue et positive sur un intervalle [a ; b] tel que a < b,
(~ ) la représentation graphique de f,
1
s:f(x)dx est l'aire de la partie 6 du plan limitée par : (~{), (On, les droites d'équations X = a et X = b.

a<x<b
M(x,y) E 6 <=> { 0 $y $f[x)
A
J:rcx)dx = aire de 6. J

1 a b

• Exemple
Interprétation graphique du nombre réel lna, (~) étant la représentation graphique de la fonction : x ~ 1-.
. X

a<:: 1 a51

~-ai~
J

0 a 0 a

1.b
1.a
(1) r~
Calculer les intégrales suivantes.

dt (2) i: t: dt
Les égalités suivantes sont-elles vraies ou
fausses?

(1) r ~ dx = [ lnx + 2 ]~
n

(4) f!-sinxdx
6
(2) fo2 sin xcos3xdx = [sin4x]:
2

1C On considère les fonctions f, g, h définies par :


(5) f~cosx
4
dx (6) f(1 + tan 2x)dx
6
f(x)
3
= -1+~- ; g(x) = tanx ; h(x) = -l 1
+x
- .

Peut-on calculer l'intégrale de f sur [- 2 ; 2] ?


(7) f,
1
2
~dt
2,1t
(8) f e-<dx.
Peut-on calculer l'intégrale de g sur [- n ; n] ?
Peut-on calculer l'intégrale de h sur [- 2 ; O] ?

144 Calcul intégral


1 ,2, Propriétés de l'intégrale
• • • - Égalité de Chasles

f étant une fonction continue sur un intervalle K et a, b, c des éléments de K,

J:rcxJdx =J:rcxJdx + f:rcxJdx.


Cette égalité est une conséquence directe de la définition de l'intégrale.
Exemple

C:Onsidérons la fonction définie par : { pour :x E 1-- ; 1), M = Zr+ 1


pour.r E [t; + oo(,flz) c:-.r + 4
• f est continue sur R. Calculons J:rcxJdx.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~--

Calcul de l'intégrale

f f(x)dx f f
= f(x)dx + t(x)dx = f (2.x + l)dx + r (-X + 4)dx

= [x2 + X]~ + [- ~
2
+ 4x J:= 6. ( (. )

Interprétation graphique
La fonction f étant positive sur [O ; 3], le calcul précédent peut 3 4
· être interprété comme somme des aires $11. et $11.' ci-contre.

fet g étant des fonctions continues sur un intervalle K, a et b des éléments de K, a un nombre réel
quelconque,
r
(fCx) + g(x))dx = f rcx)dx + r g(x)dx r af(x)dx =aJ:rcxJdx.

D émonstration
Soit F une primitive de f sur K et G une primitive de g sur K. On a :

r (rCx) + g(x))dx = (F + G)(b) - (F + G)(a) = [F{b) -.F{a)] + [G{b) - G(a)] = ftlx)dx + rg(x)dx.

r cif(x)dx = (aF)(b) - (aF)(a) = cx[.F{b) - .F{a)J = Cl f rcx)dx.

Exemple

On considère la fonction f définie par : On considère la fonction f définie par :


f(.r)
7
=6.r + ;;r:
Z,x
. f{.r) =cos2.r (cos2.r =i- + ~).
Il:

f est continue sur (3 ; 4). Calculons J:f(x)dx. f est continue sur (0 ; Tl·Calculons J:j(x)dx.

Calcul intégral 145


On désigne par u et v les fonctions définies par : On désigne par u et v les fonctions définies par :
u(x) = 1 ( ) cos2x
u(x) = Zx et v(x) = \ -- .
Z ~x
2 et v x = - 2- .
on a : pour tout x élément de [3 ; 4], on a: pour tout x élément de [O; ~],
f(x) = 3u(x) + 7v(x) f(x) = u(x) + v(x)
1t 1t 1t
4 4
donc : r\6x + 7;- )dx = 3 r u(x)dx + 7 r v(x)dx donc: J;cos 2xdx = J:u(x)dx + J:v(x)dx
J3 2,Jx J3 J3
= 3[x2J: + 7[rx]: = 3 x s + 7( f3 - 51. =[2
X ]-1- 1
0 + 4
[ .
sm2x
]-1-
0 =6
1t
+
[3

• • • - Inégalités et intégration

f
r
et g étant des fonctions continues sur un intervalle [a ; b],

' si f?:. 0 alors f


t(x)dx?:. 0 si f?:. g alors f t(x)dx ?:. g (x)dx.

D émonstration
Soitfune fonction continue et positive sur [a; b], Soient f et g des fonctions continues sur [a; b],
F une primitive defsur [a; b]. telles que :
On a : pour tout x élément de [a; b], F'(x) =f(x) pour tout x élément de [a; b],f(x) ?:. g(x)
or: f(x)?:. g(x) ~ f(x) - g(x)?:. O.

d'où : Fest croissante sur [a ; b] d'où : J: (r(x) - g(x) )dx?:. 0

donc : J:t(x)dx = F(b) - F(a)?:. o donc : J:t(x)dx ?:. J:g(x)dx.

Exemple
1t

Déterminer un encadrement de J:
6
x2sinx dx.

Soit x un élément de [ ~ ; ~] ; on a : ~ ::::; sinx::::; 1


J
donc:

d'où:

Remarque
On peut avoir f t(x)dx?:. 0 sans que la fonction f soit positive sur [a ; b] ;

pour s'en convaincre, faire l'activité suivante :

f est la fonction définie sur [ ! ;e 2


] par : f(x) = 1~.
La représentation graphique ci-contre de f montre que f ne
1
2
l re 0 J' e'

garde pas un signe constant sur le- ; e 2 ]. Calculons h ~·


e -------""---'.,.
:1 _ _ _ _ _ _ _ _ _.....

, "f"ier que x
Pour ce1a ven ~ x a pour pnm1tive
lnx . . . x ~
1 (lnx12.
2

146 ·Calcul intégral


• • • - Inégalité de la moyenne
Cette propriété est une conséquence de l'inégalité des accroissements finis appliquée à la fonction F
définie sur l'intervalle [a; b] par: F(x) = f:t(t)dt.
On peut aussi obtenir cette propriété à partir de la précédente.

f est une fonction continue sur un intervalle [a ; b] tel que a < b, m et M sont des nombres réels.
f
- Si pour tout x élément de [a ; b], m S f(x) S M

- Si pour tout X élément de [a ; b], lf(x) 1 $ M alors r


alors m(b - a) $ t(x)dx S M(b - a).

ltCx) 1dx $ M(b - a).

D émonstration
' Les fonctions constantes x ~met x ~ M sont continues sur [a; b],
donc: pour tout x élément de [a; b], or: pour tout x élément de [a; b],

mSf(x) S M~ J:mdxS ft(x)dxS I:Mdx


r
if(x)I SM Ç::) - Msf(x)SM

d'où : m(b - a) s f t(x)dx s M(b - a). d'où : if(x) 1dx s M(b - a).

u•- Valeur moyenne d'une fonction


• Présentation
De la propriété précédente, on peut faire la remarque suivante :

m(b - a) s rbf(x)dx s M(b - a) - 1b rbf(x)dx s M.


Ç::) m s
la - a la
Si f est continue sur un intervalle [a ; b], f atteint son minimum m et son maximum M sur [a ; b) et il
existe un élément c de [a ; b] tel que : f(c) = - 1b rbf(x)dx.
-a la

Définition
f est une fonction continue sur un intervalle [a ; b] tel que a < b.
On appelle valeur moyenne de la foncti.on f sur [a ; b], le nombre réel -b 1 rbf(x)dx.
-a la

• Interprétations graphique et cinématique


• Le plan est muni du repère orthogonal (0, 1, J). H G
M
On désigne par A la partie du plan limitée par ('<61), (01),
les droites d'équations x = a et x = b.
Sur le graphique ci-contre on constate que :
b ~ a J:rct)dt F
1--__.:~====~--~E

(1) aire de ABCD Saire de As aire de ABGH m


D c
(2) aire de Il = aire de ABEF a c

• La vitesse moyenne d'un mobile est la valeur moyenne de sa vitesse v. En effet :

Vitesse moyenne=
distance parcourue 1
= -t- -t
ltz
v(t)dt =valeur moyenne de v.
durée du trajet 2- 1 t1

Calcul intégral 147


• Exemple 1

Calculons la valeur moyenne sur [O ; n] de la fonction f de IR vers IR définie par : f(x) =x - sinx.

La fonction[ est continue sur [O; n], car elle est la somme de deux fonctions continues sur [O; n].

Par conséquent, la valeur moyenne sur [O ; n] de la fonction f est ..!..


1t i"
0
(x - sinx)dx,

1
or: n i"
0 (x - sinx)dx rzx2 + cosx ] 0" = 7t1 (1ty- 2)
= n1 f1
2
=
2
1t----zn·
- 4

• Exemple 2

Donnons un encadrement du nombre réel r


ln(4 + tz)dt.

Considérons la fonction f: t ~ ln(4 + t 2 ).


La fonction f est continue et strictement croissante sur [1 ; 3) car elle est la composée de la fonction
t ~ 4 + t 2 qui est croissante sur (1 ; 3], suivie de la fonction croissante ln. Par conséquent,
on a: f(l) sf(t) sf(3)
c'est-à-dire : ln5 s ln(4 + t 2 ) s ln13

d'où: 2 x ln5 S f 1n(4 + t 2 )dt s 2 x ln13

donc: 3,21 s f 1n(4 + t 2)dt s 5,13.

• Exemple 3
f est la fonction numérique définie sur [a; b] par: f(x) =.il.
Déterminer en fonction de a et b le nombre réel c tel quef(c) soit la valeur moyenne defsur [a; b].
Quelle est la valeur de c si a = 1 et b = 3 ?
1
f(c) étant la valeur moyenne defsur [a; b] on a :f(c) = - b [bf(x)dx ::;: c3
-a Ja
[b 1 4 1 2 1 2
or : J/(x)dx = (b - a 4 ) = (b + a 2 )(b2 - a 2 ) = (b + a 2 )(b - a)(b + a)
4 4 4
d'où: ! (b 2 + a 2 )(b +a) = c 3.
La foiÎction f est continue et strictement croissante sur [a ; b], elle détermine donc une bijection de
[a; b] dans [f(a) ;f(b)].
Par conséquent il existe une et une seule valeur de c telle que : f(c) = (b2 + a 2)(b +a). !
c3 = ! (b 2
+ a 2 )(b + a) ~ c= ~ ! (b2 + a 2)(b + a).
Pour a = 1 et b = 3, on a : c = 3ho.

1.d Le plan est mµ~i du repère orthogonal (0,1,J) 1.f On pose : A(x) = - 8x3 + 24x2 + 3x - 9.
. Calculer la valeur moyenne sur [1 ; 3) de la a) Vérifier que: A(3) = O.
fonction exponentielle. Déterminer le signe de A(x) sur [1 ; 3).
Donner une interprétation graphique. b)f et g sont des fonctions numériques définies
par : f(x) = 26x2 - 3x et g(x) = 8x3 + 9.
1.e Le plan est muni du repère orthogonal (0,1,J).
Calculer la valeur moyenne sur (0 ; 1t) de la
f
On pose : I = t(x)dx et J =rg(x)dx.
fonction cosinus. Sans calculer les val eurs de 1 et J, prouver que
Donner une interprétation graphique. I ~ J.

148 Calcul intégr~I


\

Techniques du ealeul d'intégra es- -


-~:=i Exemples d'utilisation de primitives
• • • - Intégrale des fonctions du type : u'(x) x lP(x) [a E IR*]
Exemple

On donne la foncti9n f de lffi vers lffi définie par : On donne la fonction f de lffi vers lffi définie par :
3x2 - 4x+l
f(x) = - - - - - - f(x) = sinxcos3x.
~(x3 - zx2 + X - 5)3
1t

f est continue sur [3 ; 4). Calculons rf(x)dx. f est continue sur [O; ;1. Calculons f:f(x)dx.
On désigne paru la fonction polynôme définie par: On désigne paru la fonction cosinus.
u(x) = x 3 - 2x2 + x - 5.
On a: pour tout x élément de (3 ; 4], On a: pour tout x élément de (0; 7t J,
f(x) = u'(xJ[ u(x)
_.3_
4

r
u' x ua [a E IR*\{- 1}] a pour primitive a...+ ,
f(x) = - u'(x)u3 (x).
u<x+l
3

ua+1
u' x ua [a E IR*\{- 1}] a pour primitive a+ ,
1 7t ~- 1t
1

donc: ft(x)dx_ = f u'(x)u-%- (x)dx = 4 x [ u f (x)



J: donc: f:f(x)dx = -f:u'(x)u (x)dx
1t
3

1t

= 4 X [ (x3 - 2x2 +X - 5) °4 ]4
t = [u44(x) ]-03 = - 41 [cos4x ]-03
3

15
64.

• • • - Intégrale des fonctions du type : u'(x)eu(xl


Exemple
'----
On donne la fonction f de lffi vers IR définie par : On donne la fonction f de lffi vers lffi définie par :

f(x) = (x - 3 )eX2 - 6x + 5 f(x) = (2x - _1 -)etanx- x2


cos x 2
n

f est continue sur [1 ; 4). Calculons rj{x)dx. f est continue sur [O ; ~ ]. Calculons J)cx)dx.
On désigne par u la fonction définie par : On désigne p ar u la fonction définie par :
u(x) = eX2 - 6x + 5 . u(x) =taux - x 2 •
On a : pour tout x élément de [1 ; 4] , On a: pour tout x élément de [O : ~],
f(x) = ~ u'(x)eu(xJ f(x ) =- u'(x)eu(x)

or: la fonction u'eu a pour primitive eu or: la fonction u'eu a pour primitive eu ·

donc: f1
4f(x)dx = _.!_ f4u'(x)eu(xldx
2 1
donc: Jof~f(x)dx = - Jof~u'(x)eu(x)dx
1t

=~ [ eX2 - 6x +s ]: =. -[etanx-x2]!
16- 7t2
e- 3 - 1
= 1 :- e -----r6.
-z-

C~lcul int~gral 149


• • • - Intégrale des fonctions du type:~~/
Exemple

On donne la fonction f de IR vers IR définie par : On donne la fonction f de IR vers IR définie par :
f(x) = . 2x+ 3 f(x) = cotanx ; (cotanx = ~)
SlllX
x2+3x+5
f est continue sur [- 1 ; O]. Calculons f{Cx)dx. f est continue sur [O ; ; ]. Calculons J:f(x)dx.
lt

On désigne par u la fonction polynôme définie par : On désigne par u la fonction sinus.
u(x) = x 2 + 3x + 5.
Ona: pour tout x élément de [- 1 ; O], On a: pour tout x élément de [O ; ~],
u'(x) u'(x)
f(x) = u(x) et u(x) > O f(x) = u(x) et u(x) > O
or: la fonction u' a pour primitive lnu ou ln[- u) or : la fonction u' a pour primitive lnu ou ln(- u)
u u

donc:
f- 1
of(x)dx = f o u'(x) dx
- 1u(x)
donc: J:f(x)dx
lt

= r3 u'(x) dx
lt

J1'._ u(x)
= [ ln(x
2
+ 3x + 5) r 1
2 2

= [ ln(sinx) ]~
[3
lt

2
5
=ln
3 . = ln
2 .

• • • - Intégrale d'une fonction rationnelle


Exemple
On donne la fonction rationnelle f définie par : On donne la fonction rationnelle f définie par :
f[x) = 2x3 + 9x2 + 5 . f(x) = 2x2 + X - 1
(x - 1) 2 (x + 1)3 (x - l)(x + 3) 2
f est continue sur [2 ; 4]. Calculons Licx)dl:. f est ~ontinue sur [2 ; 3]. Calculons f
t(x)dx.

2 '- 3 1 15 7
On établit que : f(x) = )2 + On établit que : j(x) - +---
(x - 1 [x + 1)3 · B(x - 1) B(x + 3) 2(x + 3)2

On désigne paru et v les fonctions polynômes défi- On désigne paru et v les fonctions polynômes défi-
nies par : u(x) = (x - 1) ; v(x) = (x + 1). nies par : u(x) = (x - 1) ; v(xJ = (x + 3).
On a : pour tout x élément de [2 ; 4], On a : pour tout x élément de [2 ; 3),
2u'(x) 3v'(x) j(x) = l._ u'(x) + 15 v'(x) _ J__ v'(x)
f(x) = [u(x)]2 + [v(x)]3 8 u(x) 8 v(x) 2 v'(x)
u(x) > 0 et v(x) > 0
or : la fonction u~ a pour primitive - 1 or : la fonction u' a pour primitive lnu ou ln(- u)
u (n- l)un-1 u

donc: r4f(x)dx = r4
Jz J2
2
(x - 1)2
dx + r4_3_ dx
J2 (x + 1)3 donc : f fix)dx

= 2X [ - 1 ]4 +3X [2[x- +1 1) ]4 1 r3

= lfJz X
1
1 dx + S
15 e1 7 r 1
Jz 3dx- zJz(X + 3)2dx
3

(x - 1) 2 2 2 - X+

108
= 75= 1,44.

150 Calcul intégral


• • • - Intégrale d'une fonction trigonométrique
Exemple 1
On donne la fonction fae IR vers IR définie par : On donne la fonction f de IR vers R èléfiiïie par :
f(x) =cos6x. n f(x) =cos3x. n
/est continue sur [ ~ ; ~].Calculons J;rcxJdx. f est continue sur [ ~ ; ~].Calculons J.J'cxJdx.
4 4

En linéarisant cos6x,
on a :
_ cos6x + 6cos4x + 15cos2x + 20 .
cos 6x - 3 2 On a : j{x) = cos3x = cos2xcosx = (1 - sin2x)cosx
32 32 32

donc:
1
f!f(x)dx = 32 f!cos6xdx + 16 f!cos4xdx donc:
3
f.~lx)dx = f!cosxdx - J!sin xcosxdx 2

4 4 4 4 4 4

f:cos2xdx
lt 1t

+ ;~ + ~ f:dx
4 4
1t
1 . 3 . 15 . 5x]2
= [ 192 sm6x + 64 sm4x + 64 sm2x + 8 n
4

Exemple 2
On donne la fonction l ë:le IR vers IR définie par : On donne la fonction f de IR vers IR définie par :
f(x) =cos2xsin3x. n f(x) = sin3xcos3x. n
f est continue sur [ ~ ; ;1.
Calculons J.J'cx)dx.
4
f est continue sur [ ~ ; ;1.Calculons f.J'Cx)dx. 4

On a : f(x) = cos x 2
sin 3x = cos 2x sinx(l - cos x ) 2
On a : f(x) = sin = 3
xcos 3x sin 3xcosx(l - sin 2x)
= sinx cos 2x - sinx cos4x = sin3x cosx - cosx sin 5x
donc : donc:
1t 1t 1t

J:f(x)dx = J:sinxcos 2xdx - J:sinxcos4xdx f!f(x)dx


4 4 4 4
1t 1t

= [- ~ 3
cos x ) +
3
Jl-
~ [ cos x 5
]!4
R emarque
Dans la recherche d'une primitive de la fonction f définie par x ~ sin.Px cosqx, on peut éviter de linéari-
ser lorsque p ou q est impaire.

2.a On donne les fonctions f et g de IR vers IR défi- 2.b Calculer les intégrales.
nie par:
x3 (1) fczx -1)e<2 -xdx (2) fc1-2x)(x 2 -x)fdx
() 2x2 +3x+4
f(x) = - - ; g x= x 2- 1 .
x2 - 4
Vérifier que f est de la forme : (3) r3 - 2x +5 (4) r• J lnx -
9
1 dx
J1 (- x2 + 5x + 3) 5 Je• x
ax+ _ b_ + _ c _
n n
x - 2 x+2
et que g est de la forme : a+ _l!._ + _ c _
X - 1 X+ 1
(5) r - T c?sxdx
)_2'.. smx
2
(6) f3
0
s in 2xcos 2xdx

1 .!_
n n
2 2 2
Calculer les intégrales : r j(x)dx et r g(x)dx.
J_ 1 Jo (7) fo sinxcos6xdx (8) fn sinxcos 7xdx.

Calcul intégral 151


2 ,2. Intégrale d'une fonction paire, impaire, périodique
Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J).
On pourra expliquer les résultats suivants en considérant l'aire de deux parties du plan qui se corres-
-+
pondent par la symétrie d'axe (OI), la symétrie de centre 0 ou la translation de vecteur T 01.

On démontre et nous admettons les propriétés suivantes :

Si f est paire
alors J_°[Cx)dx = J:j{x)dx et f [Cx)dx = 2J:j{x)dx

Si f
-aop
est impaire
alors f rcx)dx =- rj{x)dx
-a O
et f[lx)dx = 0

~
Si f est périodique de période T
alors f fi.:Jc1x = rj{x)dx

Exemple 1

Calculons l'intégr ale


If _ ..!!_
9
dx
cos2 3x · Calculons l'intégrale r! :::
3
dx.

x ~ - 1- - est contmue
. et paire n_ ; -1tl .
. sur [- g1 x ~ 1
- :; est continue et impaire sur [- 3 ; 3).
COS 23 X 9 1 + v

donc :
I f dx
1t - - -
- g COS23X
=2 lfO
-dx
23-
-
COS X
= 32 [ tan3x ]%.
O
donc :
1
3
1 - eX
_ 1 + eX dx = O.
3

Exemple 2

Calculons l'intégrale r +-j- sin2 3xdx [a E !R] (sin2 a


1 -
= - - --
cos2a
2

x ~ sin23x est continue et périodique de période 2


;.

donc : r + ?f Sin23x dx = Io ?f Sin 23x dx = ~ Io?f (1 - COS6x)dx = [~ X - Si~5x ]: = ~ .


-
2.c On considère les fonctions f et g de IR vers IR 2.d On considère la fonction f de IR vers lR définie
définiea par :f(x) =x 4 sinx ; g(x) = (1 + x 2 )tanx. par : f(x) = ln(cosx).
n Démontrer que :
r+
Calculer '. J_ _;;,f(x)dx
. 2
1: 4
g(x)dx.
1:
n

ln(cosx)dx = ff
X

ln(l - sin 2x)dx.


4

152 C~lcul intégral


2,3. Intégration par parties

f et g sont deux fonctions dérivables sur un intervalle [a ; b).


Si les fonctions dérivées f' et g' sont continues sur [a; b]

alors J:rcx)g(x)dx =[tcxJg(x) fa - f o'(x)f(x)dx


D émonstration
f et g sont deux fonctions dérivables sur un intervalle [a; b].
Pour tout x élément de [a; b], ifg) '(x) =f'(x)g(x) + g'(x)f(x).
Si les fonctions f' et g' sont continues sur [a ; b] alors les fonctions f'g, f'g', f'g + f'g' sont continues
sur [a; b],

donc : r ifg)'(x)dx = rf'(x)g(x)dx + f u'(x)f(x)dx = [r(x)g(x) l:.


Exemple 1
On considère la fonction f définie par : On considère la fonction f définie par :
f(x) =(2x + 3)e2' f(x) =xlnx
f est continue sur [O ; 1). Calculons ft(x)dx. f est continue sur (1; 2). Calculons J:t(x)dx.

Posons : 1 u(x) = 2.x + 3 ; on a : 1 u '(x) =2 Posons: u(x) =lnx ; on a: u'(x) =;


v'(x) = e2' v(x) = eX xz
v'(x) = x v(x) =2
On calcule cette intégrale en posant : On calcule cette intégrale en posant :

ft(x)dx = [(2x + 3)eX l:- J: 2 eXdx. ff(x)dx = [ ~x 2


lnx l~ - ~ f xdx.

Exemple 2
On considère la fonction h définie par : h(x) =x2siiu.
h est continue sur [O ; 3
1t "
1. Calculons Jo h(x)dx. r!'
1t

Calculons: fo3 xcosxdx.


Posons : lj{x) = x2 ; on a : lf'(x) = 2.x Posons: 1 u(x) = x ; on a: u'(x) = 1
g'(x) = sinx g(x) = - cosx v'(x) = cosx . 1
v(x) = sinx

- On calcule cette intégrale en posant : On calcule cette intégrale en posant :


1t Jt 1t

1
1t Jt 1t
3 3
3
h(x)dx = [- x 2cosx 17+ 2 fo xcosx dx.3
fo xcosx = [x sinx ]:- fo sinx dx.

2.e Utiliser une intégration par parties pour calcu- 2.f Utiliser deux intégrations par parties pour cal-
ler: culer:

f2
lt 1t

.,\t. (1) 12
0
xsinxÜX < (2) fxJx + 1 dx
""
2
(1) J:x e-<dx (2)
0
x 2sinxdx

(3) f xlnxdx (4) f tntdt (3) fx h - xdx i (4) .fx 2 h - xdx.

Calcul intég~al 153


3 1 . Calcul d'aires
Calcul de l'aire d'une partie du plan limitée par l'axe des abscisses et
une courbe
Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, f).
f étant une fonction continue sur un intervalle [a ; b], de représentation graphique («6), nous nous pro-
posons de calculer l'aire de la partie !J. du plan limitée par («6), (OI), les droites d'équations respectives :
x =a etx = b.
• Cas où f est une fonction continue et positive
On sait que,
Si f est une fonction continue et positive sur [a ; b],
!J. la partie du plan définie par : M(x,y) E !J. <:::> { a:::; x ::;;fb( )
Ü ::;y:::; X

alors f
aire de !J. = t(x)dx
a
J

0 b

• Cas où f est une fonction continue et négative


Sif est une fonction continue et négative sur [a; b] on pourra considé-
rer l'opposée de f, la fonction - f. C'est une fonction continue et positi-
ve sur [a; b]. Sa représentation graphique («6' ) est le symétrique de (C{5)
par rapport à (OI).
Les parties du plan !J. et !J.' définies ci-dessous sont symétriques par rap-
port à l'axe (OI), elles sont donc superposables.
a ::;;x::;;b , {a::;;x::;;b
M(x,y) E !J. <:::> { f(x) :::; Y ::;;o ; M(x,y) E !J. <:::> 0 :::; Y:::; (- f)(x) a b

On a: aire(!J.') .= J:r- f)(x)dx = - J:t(x)dx

donc: aire(!J.) = aire(!J.') = - f


t(x)dx

• Cas où f est fonction continue et quelconque


Les résultats précédents permettent de calculer
l'aire de la partie du plan !J. limitée p&\1a repré-
sentation graphique (C{5) d'une fonction continue,
l'axe (OI), les droites d'équations : x =a et x = b.
Dans le cas de figure ci-contre,

on a : aire(!J.) =- f:t(x)dx + f
t(x)dx - Lbf(x)dx

Exemple
Le plan est muni du repère orthogonal (0, 1, J).
(~) est la représentation graphique de la fonction polynôme f définie par : f(x) = x3 - 3x2 + 2.
Calculons l'aire de la partie !J. du plan limitée par (C{5), (OI), les droites d'équations : x = - 1 et x = 2.

154 Calcul intégral


Étude du signe de f
X - oo - 1 1- ./3 2 1+13 +OO

f(x) +
-2 4
Calcul d'aire i [3 i
1
1- 1 2
On a : aire(A) =- f(x)dx + f(x)dx - f(x)dx

1
= [- -
4 x4+x3 - 2xr- -1

1
[3 + [ -1
1- !3

4 x4 - x3+2x 1-1
1- /3
1

1
+ [--
4 x4+x3 - 2x 1 2
1

D'où : . aire(A) == 5,75. -3

Calcul de l'aire d'une partie du plan limitée par deux courbes


On veut calculer l'aire de la partie (A) du plan limitée par les courbes (~1) et (~9 ), représentations gra-
phiques des fonctions f et g continues sur [a; b], et les droites d'équations x =a et x = b.
Soit k un nombre réel tel que :
pour tout x élément de [a ; b]. f(x) + k ~ 0 et g(x) + k ~ O.
-+
Désignons par A' l'image de A par la translation de vecteur k OJ.
-+
A' est limité par les représentations graphiques de x ~ f(x) + k, k OJ

donc : aire(A) = aire(A') = r


x ~ g(x) + k, les droites d'équations : x =a et x = b.

[f(x) + k]dx - r [g(x) + k]dx.

d'où : aire(A) = r [f(x) - g(x)]dx

Exemple
Le plan est muni du repère orthogonal (0, 1, J). (~) est la représentation graphique de la fonction f
, . x2-x+2
defime par : f(x) = - - - -
x- 2
Calculons l'aire de la partie A du plan limitée par(~), la droite (~) asymptote de (~), les droites
d'équation x =-
3 et x 1. =-
On a : f(x) =x + 1 + _!_ et lim
X - 2
_!_
X~+~ X - 2
=0 ; J

donc: (21J) est la droite d 'équation y = x + t.


Dans l'intervalle [- 3 ; - 1], la droite (21J) est au-dessus de la
courbe(~).

Donc : aire(A) = 1 - 1[f(x)-(x + l)]dx =


-3
i-1
3
_!_2
x-
= [4ln(2 -x)t: = 4ln ~.

3.a Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J) , 3.b Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J).
l'unité graphique étant 2 cm. On considère la droite(~) d'équation y = ~ -1,
On considère la fonction f de IR vers R définie
par : f(x) =x - xln(- x). (~) est la représenta- la courbe (~) d 'équation : y = - x2 - 4x - 2.
tion graphique de la fonction f Déterminer les points d'intersection de (~) et
Calculer l'aire de la partie 6. du plan limitée (~).
par (~). l'axe des abscisses, les droites d'équa- Calculer l'aire de la partie du plan limitée par
tions : x = - 4 et x = - 1. les courbes (~)et(~).

Calcul intégral 155


....:!!~Calcul approché d'une intégrale
• • • - Recherche de méthodes de calcul approché
Il n 'est pas toujours possible de calculer l'intégrale f t(x)dx. Cependant, lorsque la fonction f est conti-
nue et positive, nous nous proposons de donner des méthodes de calcul approché de l'aire de la partie
du plan limitée par la représentation graphique ('«) de f, (OI), les droites d'équations : x = a et x = b.
Pour cela,
- on subdivise l'intervalle [a; b] en n intervalles de même amplitude;
.... on calcule une valeur approchée de 91(.ôk) l'aire de ~k ;
- on fait la somme de toutes les valeurs approchées des aires des t:..k.
Pour calculer l'aire de t:..k, on utilise habituellement l"une des méthodes J
suivantes. Les figures ci-dessous permettent de déterminer les rec-
tangles Rk, Rk+ l' R'k et le trapèze Tk.) --,,O-t-~~-~-k~..,..k~+-,1c--:b-

Méthode du rectangle Méthode du trapèze Méthode du point milieu

Mk+l
---- ----+- --- ---- --

Ü J Xk Xk•1 Q Xk Xk+1

.s<i(Rk) :::; .s<i(t:..k) :::; .s4(Rk+1) .s<i(t:..k) "' .s<i(Tk)

• • • - Exemple d'utilisation de la méthode des rectangles


Le plan est muni du repère orthogonal (O, 1, J). f est une fonction continue, positive et croissante
sur l'intervalle [0,1 ; 0,8] définie par : f(x) =} 1 . .
Sans calculer l'intégrale, cherchons une valeur approchée du nombre
nx Jo,a 1
l.nx- dx.
0,1

Pour cela,
partageons (0,1 ; 0,8] en 7 intervalles d'amplitude 0,1.
8
L'intégrale f o,
-
1
dx est l'aire de la partie du plan limitée par f(O,S)
Jo.1 1nx
(~), (OI), les droites d 'équations : x = 0 ,1 et x = 0,8.

Désignons par S1 la somme des aires des rectangles tramés gris


et par S 2 la somme des aires des rectangles hachurés.
. J0,8 -1
On a: - dx :::; S 2 ;
S 1 :::; - f<0.6)
1nx 0.1
S1 = O,l(f(O,l) + /(0,2) + f(0,3) + f(0,4 ) + f(0,5) + f(0,6) + f(0,7)]
f(0,4)
S2 = O,l(f(0,2) + f(0,3) + f(0,4) + f(0,5 ) + f(0,6) + f(0,7) + /(0,8))
Le calcul des valeurs approchées de S1 et S 2 donne :
0 ,8 1 0 0,1 0,4 0,6 0,8
0,918:::;
J0.1
=-1
nx
dx :::; 1,323

• Déterminer une valeur approchée de l'intégrale, calculer l'erreur S 2 - S1 et donner une interprétation
graphique de cette erreur.

156 Calcul intégral


3, 3. Calcul de volumes
L'espace est muni du repère orthogonal (0, I, /}.
• Unité de volume, unité graphique de volume
• L'unité de volume, noté u.v., est le volume du parallélépipède construit à
partir des points 0, I, J, K.
• Lorsque l'unité graphique sur chaque axe du repère est exprimée en cm, en
m ... , l'unité graphique de volume s'exprime en cm3 , en m 3 •••
• Exemple introductif 1 u.v. vaut 24 cm3
Volume d'un cylindre droit exprimé par une intégrale
On considère un cylindre droit d'axe (OK), dont les bases sont contenues dans deux plans parallèles au
plan (OIJ) et ayant respectivement pour équation: z =a et z = b [a< b].
On désigne par :
~ l'aire d'une base
°V le volume 1
1
1
g l'application : [a ; b] ~ ~ ---- ---~z--··-
z ""'g(z), ~(z) étant l'aire de la section du cylindre 1
. <"( ) _ t121 avec un plan parallèle à (OIJ) et de côté z.
J
1

0 n a d one . v z - ;:Ji). b o' ---


On obtient: °V= (b - a)~ = a g(z)dz. /
On démontre et nous admettons la propriété suivante.

Le volume °V de la partie d'un solide limitée par les plans ~ et ~ d'équations respectives :
z =a et z =b [a < b]
I:
est déterminé (en u.v.) par: °V= g(t)dt,
~(t) étant l'aire de la section du solide par le plan ~ d'équation z = g(t) [a s t s b].

• Volume de la boule et du cône


Activité
On veut retrouver par la propriété piéCédente, la formule du volume a•une tiOUle ae rayon R. et celui
d'un c6ne droit de révolution de hauteur h et dont la base est un disque de rayon R..
h

Le plan ~t d'équation z = t [- R s t s R] coupe la Le plan ~ d'équation z = t [O S t S h] coupe le


boule suivant un disque de rayon r(t) et d'aire g(t). cône suivant un disque de rayon r(t) et d'aire g (t).
•Exprimer g(t)en fonction de R et t. •Exprimer ~(t)en fonction de R, h et t.
• Dans les deux cas, exprimer °V à l'aide d'une intégrale; calculer cette intégrale. Comparer les résultats
ainsi obtenus avec les formules usuelles.

calcul intégral 157


Tpt Encadrementd'une intégrale comportant ln
Exercice commenté 1
1. Étudier la position relative des représentations graphiques des fonctions ln et x ~ ,~.
En déduire un encadrement de la fonction ln sur (1; + oo(,
2. Utiliser les résultats précédents ponr encadrer les intégrales suivantes :
a) rxlnx dx b} fa x21nx dx
x ,x J1 J1 X' + <? + 1
ex étant un nombre réel strictement supérieur à 1.
Trouver a pour que dans chacun des cas, l'intégrale soit inférieure à 1.
~~~~~~~~~~~~

1. On constate graphiquement que:


pour tout X élément de (1 ; + oo(, 0 $ ln.x < [x (1)
Cette constatation graphique est confirmée par l'étude des variations de la fonction x ~ lnx - [x.
2. Soit X un élément de (1 ; + oo(;
on a: 0 $ lnx < [x d 'après (1) 1 < ..!..
on a : 0 $
x4+ x 2 + 1 x4
x 2 lnx x2~
d'où: 0 $ < ~ d'après (1)
d'où: 0 $
lnx
< -X1 x4 +x2 +1 ...
xJX x 2 lnx 1
0 $ <
x4 + x 2 + 1 X~
or: r l dx= lncx
1 X
or: l adx
1 xJX =
[-[xzr1

donc: 0 < faxJX


lnx dx < lncx.. donc : O
<l a x 2 lnx
_ x4 2
. 1
dx < 2(1 - c l·
- 1 1 +X + 1 .;<:J..
fa lnx dx < 1 x 2 lnx
f
a
Nous voulons avoir : Nous voulons avoir: x4 dx < 1
J1 X~ i +x2 + 1
il suffit alors de poser : lncx = 1 il suffit alors de poser: 2(1- +)=1
c'est-à-dire : ex= e. c'est-à-dire : ex = 4 • ../CX
e lnx
D'où :
i
-z;-dx < 1.
1 x,x
D'où:

- d::I=•· Calcul d'une intégrale .comportant ln


Exercice commenté 2
Calculer: f c4x + l)lnxdx.

Cette intégrale est du type : f t (x)lnx dx.

Nous ne connaissons pas une primitive sur [2 ; 3} de la fon ction f(x}lnx. Néanmoins, en utilisant judi-
cieusement une intégration par parties, nous pouvons nous ramener à l'intégration d'une fonction ne
contenant pas la fonction ln.
Posons : 1 u(x ) = lnx donc : lu '(x) = ..!..
Z:
d'où : r( 4x +
v'(x) = 4x + 1
2
1)lnx dx = [ (Zx + x )lnx l:-r
v(x) = 2 + x
(2x + 1)dx = [ (2x2 + x )Inx - (x2 + x ) l:
donc: r (4x + l)lnxdx = Zlln(3) - 10ln (2) - 6

158 Calcul intégral


-~3! o !'.l Fonction définie par une intégrale
Ce TP a pour objectif d'étu dier une fonction définie par une intégrale en utilisant la définition d'une pri-
mitive et les propriétés géométriques d'une intégrale.
Exercice commenté 3
Le plan est muni d'un repère orthogonal (0, I, J). f est la fonction définie sur IR par : f(x) = e-..-2.
1. Étudier sommairement et représenter graphiquement f
2. On considère la primitive F sur [O ; + oo[ de f qui s'annule en O.
- Écrire F(x) sous forme d'intégrale ; justifier que la fonction Fest bien définie sur [O ; + oo[.
- Donner une interprétation de F(x) pour les valeurs positives et les valeurs négatives de x ; en dédui-
re la parité de F.
- Étudier le sens de variation de F (on ne calculera pas les limites).

1. Étude sommaire et esquisse de la représentation graphique de f

Dr= IR
f est une fonction paire ;
f est une fonction dérivable sur IR et
2
1pour tout nombre réel x, f'(x) =- 2xe-x

lim (- x 2 ) =- oo
on a: lirn e-x 2 = 0 ; car { x --+ +
00
'
x ~ += lim eX = 0
x~- =

On en déduit le tableau de variation de f et l'esquisse de («6).


X 0 +OO

'f'Cx) +

f(x )
o ~ ----. 0
-x 0 X

2. Étude de la fonction F
Expression de F(x) sous forme d'intégrale
La fonction f étant continue sur !R, elle admet sur [O ; + 00 [ des primitives.
Désignons par F celle qui s'annule en O.
Par définition :
pour tout X élément de [O ; + oo[, F(x) = Lxe- 12
dt.

Interprétation graphique de F{x)


Soit x un nombre réel strictement positif.
Par définition ( voir graphique),
on a : Aire de .:l1 = F(x) ; Aire de .:l2 = F(- x)
or : Aire de .:l 1 = Aire de .:l2
d'où : F est une fonction paire.
Sens de variation de F
Par définition, la fonction Fest dérivable sur [O ; + oo[ et

pour tout X élément de [O ; + oo[, F'(x) = e-x2

On en déduit que Fest une fonction strictement croissante sur [O ; + 00 [.

Calcul intégral 159


-~;:r,, Détermination de primitives
Ce TP a pour objet de compléter les TP2 et TP3 par une méthode de détermination de primitives de cer-
taines fonctions du type fg.
Cette méthode consiste à :
- définir la primitive sous forme d'intégrale ;
- expliciter cette primitive en calculant l'intégrale à l'aide d'une ou de deux intégrations par parties.

Exemple 1
À l'aide d'une intégration par parties, déterminer la primitive F sur~ qui s'annule en ~ , de la fonc-
tion f de ~ vers ~ définie par :
f(x) =xsinx.
• La primitive F est la fonction de f( Yers ~ définie par :

F(x ) = J; 2
t sint dt.

j,-• Calcul de cette intégrale par une intégration par parties :


onpose : l u(t)=t ; ona: uTtl = 1
v'(t) = sint 1v[t ) = - cost

on obtient : J:
:1
t sint dt = - [ t cost J: J;
2
+
2
cost dt

d' où : F(x) = - x cosx + sinx - 1.

Exemple 2
À l'aide de deux intégrations par parties, déterminer la primitive G sur ~ qui s'annule en ~, de la
fonction g de ~ vers ~ définie par : .
g(x) = x2cosx.
• La primitive G est la fonction de ~ vers ~ définie par :

G(x) = J; 2
t 2 cost dt.

• Calcul de cette intégrale par deux intégrations par parties :


on pose : Iu(t) = t 2
·an a: Iu'(t) = 2t
v '(t) = cost v(t) = sint

on obtient : G(x) = [ t 2 sint J: - zJ:


2 2
t sint dt

1t2
d 'où: G(x) = x 2 sinx - 4 - 2F(x)
1t2
G(x) = x 2 sinx - 4 + Z(xcosx - sinx + 1).

160 Calcul intégral


IJ E xercices ~•~
ENTRAINEMENT 8 Dans chacun des cas suivants, calculer la
valeur moyenne sur l'intervalle K de la fonction f défi-
nie ci-dessous.
I ntégrale d'une fonction (1) f: x >-+ e-x K = [ln2 ; ln3]
(2) f:x>-+x3+x - 3 K = [1 ; 3)
continue sur un intervalle
(3) f simu
:x>-+-2- K = [O; ~]
'j 1 Calculer les intégrales suivantes :
e"
v (1) J.
3

0
(-
2
x + 4x + l)dx (2) f1
e clx
X
(4) f:x>-+ - -
1 + e"
K= [O; 3)

9 Dans chacun des cas suivants, calculer la


r~
dx
f
l
(3) o 1 +X '>! (4) valeur moyenne sur l'intervalle K de la fonction f défi-
nie ci-dessous.
(1) f(x) =x 2 K = [1; 2]
J,."~ tanxdx
ln3
y (5)
6
(6)
J.
0 e"dx (2) f(x) = 2sin2x K = (1; ~]
(3) f(x) = tanx K = [- ~ ; ~ ]
1 On considère la fonction f définie de IR vers IR
par : f(x) = x + l 1 - e-x I. 10 1. Démontrer que pour tout t;:: 0,
f
1 .
1- t < 1- < 1 - t + t 2
Calculer _{(x)dx. - 1- + t- .
En déduire : que pour tout x ;:: 0,
3 On considère les intégrales 1 et J ci-dessous :
n n
x2
x- 2 s ln(l + x) s x -
t:z x3
+ 3· z
1 = s;sin 2xcos4 xclx et J = s;cos2xsin4xclx. 2. Trouver un encadrement analogue pour - 1 ::; t ::; O.
x - ln(l+x) 1
1. Calculer 1 + J et 1 - J. En déduire que : lim - -
x-+0 x2 -2·
2. En déduire 1 et J. _,.

4 On considère les intégrales 1 et J ci-dessous : 11 On sait que: pour tout t ;:: 0, 1 ::; et.
n n 1. Démontrer que : pour tout t;:: 0, 1 + t::; e' .
1=s;(x+1)cos2xdx et J = s;(x + 1)sin2xdx. (Utiliser une intégration.)
2. Démontrer que : .
1. Calculer 1+Jet1 - J. t2 t3 tn t
pour tout t;:: 0, 1 + t + 2! + 3 ! + ... + n ! Se·
2. En déduire 1 et J.
(Utiliser la démonstration par récurrence.)
f 5 On considère_ la fonction f de [O ; f l vers IR 11 Démontrer que pour tout t élément de (0 ; 1],
définie par : f(x) = sm3x . · o ::; e1 -
1 ::; e x t.
COS X
1. Démontrer que f est dérivable sur [O ; ~) et que : (On pourra intégrer et sur [O ; 1).)
En déduire que :
pour tout élémentx de [O; fl. f'(x) = ~ + ~. pour tout u élément de [O ; 1],
2. Calculer 1 = rt ~ clx. cos X ... cos X 1 + u ::; e" ::; 1 + u + ~ u.
Jo COS X
3. En déduire une relation entre les intégrales 1 et J,
T echniques du calcul
f
n

J=
4
~ clx. Calculer J.
o COS X d'intégrales
Inégalités et intégrale; Utilisation d'une primitive pour calculer une intégrale
6 Démontrer que : pour tout x élément de (0 ; 1) 13 Calculer chacune des intégrales suivantes :
et pour tout entier naturel non nul n,
x"<~<xn
2 -1+x4- .
f1
(1) ( 1 ~X J' (2) r x2 ~~X+ 3 clx
En déduire que: Z(n + l) S
1
J0
xn 1
1 + x4clx ::; n + 1·
.... (3) S:x / x z + tdx
1
7 Démontrer que : pour tout nombre réel positif t,
(5) S:e- xclx
3
3
sinx clx

r
1 . (6) {

2
x-~ S ln(l +x) Sx.
l - t ::; t+l $1.
En déduire que : pour tout nombre réel positif x,
(7) r;3x + ldx
)
(8)
0
clx
Jx + 1

Calcul intégral 161


14 Calculer chacune des intégrales suivantes: 11 Linéariser sin2x cos4 x.
2n

(1) f (x 2
+ JX + k)dx
Calculer l'intégrale
f 0
sin 2xcos 4xdx.

"
2

(2) I:(~ +1 ! X + 2x2+ 2)dx


Calculer de même { cos 2x sin4x dx.

Il Calculer les intégrales suivantes en linéarisant:


15 Calculer chacune des intégrales suivantes :
(1) f"cos2xdx (2) f"sin2xdx (3) f" si°: dx
(1) J:
" 2
sin 5x dx
" 4
(2) J:sin xdx
0 0

16 Calculer chacune des intégrales suivantes :


O COS X

(3) s: sin2x cos4x dx (4) f_,_


2
sin2 (2x)cos2 (3x)dx

(1) J: (2x - 5)(x 2


- 5x + l)dx
13 Calculer les intégrales ci-dessous en évitant la

t: er-e-r linéarisation :
(2) JO X+ 3 cJx (3)
3
--dx
- 3 (x2 + 6x - 1)3 er + e-r

(4) J(zx -
z
5
1
1 - - -)dx
(x + 1) 2
(5) f5 vX-
3
~dx
2 2 "
(4) { sin2xcosxdx

f Jxz
- 2 X
(7) f 1 _ x_·- dx
(6)
- 3
- - dx
- 1 -1 J9-xz (5) 1:-
"
sin 2xcosxdx
"
(6) J:sin 4xcosxdx

(8) Il ~dx
0 l+e"
(9 ) J
0
1
-1
(lnx +ln x)dx
X
2

X
2

14 1. Transformer en une somme cosx cos2x cos3x.


2. Calculer les intégrales l et J définies ci-dessous :
17 Calculer les intégrales suivantes : Tcosx sin x cos3x dx
J fo"cos x cos;x dx.
2

J: J=
2
l = et 2
" 0
(1) 2sin2xdx (2) J; cosxdx
5 Utilisation de la parité ou de la périodicité dans le cal-
'3
(3) (' ue" 2+1 du
J,12
(4) S: u J 2u2 + 1 du
cul d'une intégrale

\f 15 Utiliser la parité ou la périodicité pour calcu-


(5)J2~
l 1

0 ht + 1
(6)
J2
l 2 e"du
u
ler les intégrales suivantes :
2n 2n

2
2x + 1
J2
(1) _ ~x - sinx)dx (2) _ ~2 - cosx)dx
J2
(7)
J1X2 +X+ l
dx (8) (1
Jo
1 X+
2x2 + 4x + 5
cJx
(3) 1:
lt

(cosx - sinx)dx. (4) 1:


lt

tanxdx

f: "
lt 2 3
( ) (T cosx dx
9 (10) ezcosxsinxdx
Ji Jsinx 3
Intégration par parties

18 Calculer les intégrales : () 16 Calculer les intégrales suivantes à l'aide d'une


intégration par parties :
~1) fo x 2 +3x+l dx . (2)f1 5x5+3x3[3 dx
-1 2x+3 -1x4+x2 + 1 (1) f1nxdx (2) f1n(4x-l)dx
19 On considère le polynôm e f(x) défini par :
f(x) = (1 + x)" (n E ~) . (3) Jz lnx dx
1 xz
1. Calculer J:t(x)dx. 17 Calculer les intégrales suivantes à l'aide d'in-
2. Après avoir transformé fpar la formule du binôme, tégrations par parties :
donner une autre expression de f
0
t(x)dx. .
(1) f ;e.:dx (2) fp + x)e"dx . (3) J12x + ldx
e"

r
3. En déduire la valeur de : - 1
1 1 1 2 1 n
1 + z-Cn + 3 Cn + ... + n + 1 Cn.
(5) 1 (x + 2)e" + 1dx
Utilisation de la linéarisation dans le calcul
d'une intégrale 18 Calculer les intégrales ci-dessous à l'aide d'in-
tégrations par parties ;
10 Linéariser sin 4x.
Calculer l'intégrale S:sin x dx. 4 (1) J:xcosxdx (2) (czx2-l)cos3xdx

162 Calcul intégral


n
f
n
4 2 ,/
x 2sinx dx
Calcul~ de grandeurs
(3) 2!. (4) { x2sinxdx

L
6n n
3 2
(5) x2sin xdx 2
(6) fo x2cosxdx Fonction définie par une intégrale
n
2 36 f est la fonction définie sur )- 1 ; + oo( par :
(7) fo" x cos2xdx x St
f(x) = J1 1 + t dt.
19 Calculer les intégrales suivantes à l'aide d'in- 1. Calculer f(l).
tégration(s) par parties. 2. Déterminer la dérivée f' de f

(1) S:x/1-xdx (2) { \2,/1-xdx 37 On considère la fonction f définie de IR vers IR


par: f(x) = J:(et + 3e-t)dt.
30 1. Déterminer les nombres réels a, b, c tels que :
1 a bx+c 1: Indiquer sans calculf'(x) etf(O).
x 2. Étudier les variations de f.

2. Calculer r
2
x(xi + 1) =

x(x 2\ l)dx.
3 . À l'aide d'une intégration par parties,
+ x2 + 1 ·
3. m étant un nombre réel donné, déterminer dans IR le
nombre de solutions de· l'équation : f(x) = m.

38 Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, J).


1 1 On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
calculer J.!. x(x~ l)dx.
2
f(x) = fxl
el t dt.
Jo
+e
1. Indiquer sans calcul f'(x) et f(O).
31 1. Démontrer que pour tout no_mbre réel x: 2. Étudier les variations de f.
cos3x = ~ cos3x + 3cosx. 3. Démontrer que : pour tout nombre réel x ,
f(x) = x + ln(e-x + 1) - ln2.
2. À l'aide d'une intégration par parties,
1
En déduire que la droite d'équation x - ln2 est une
calculer }i (2x + l)cos x sinx dx.
2 asymptote à la représentation graphique ('<6) de f.
4. Construire ('<6). "
2

'*
D'après BAC
31 On considère la fonction f définie sur [ ~ ; 11 39 On considère la fonction f de IR vers IR définie
par : f(x) = ln 1tan~ I · 3x3-5x2 +2x-1
1. Calculer f'(x) . par : f()
x = x2 - 4x + 4 .
2. À l'aide d'un intégration par parties, déterminer la 1. Préciser l'ensem ble D1 de définition de f.
n
2. Déterminer les nombres réels a, b, c et d tels que,
valeur exacte du nombre 13- ~t . t .
Ji cos sm pour tout nombre réel x :

33 On considère les intégrales I et J ci-dessous : f(x) = ax + b + x ~ 2 + (x ~ 2)2 ·


3. Donner une primitive de f sur [- 1 ; 1).
I= J: "
x 2cos2x dx et J = J:n
x 2sin2x dx.
Calculer f {~x)dx.
1. Calculer I + J.
2. Calculer I - J à l'aide d'une intégration par partie.
3. En déduire 1 et J. PROBLEMES
34 Calculer les intégrales suivantes à l'aide d'in- 40 Le plan est muni du repère (O, I, J).
tégrations par parties. On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
n 3-x
f(x) =x + ln - - .
(1) s:e2"cosxdx (2) [ e2"x2sin3xdx 1 +x
2 On désigne par ('<6) la représentation graphique de f
n n 1. Étudier les variations de f et construire ('<6).
2
fo2 (2x + l )sinxdx 2. Calculer à l'aide d'une intégration par parties les inté-
(3) { e-"sinxdx

.0 35 Calculer les intégrales suivantes à l'aide de


(4)
grales : 2 f f2
l n(x + l)dx et ) ln(- x + 3)dx.
1 1
deux intégrations par parties.
/ J2
(1) - l(x2 + 2x + 3)e-" dx (2~ r ln 2xdx
3. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par ('<6),
(OI), les droites d'équations : x = 1 et x = 2.

41 Le plan est muni du repère (0, I, J).


(3) J:x 2
ef dx (4{f (x 2
2 + l)e-"dx On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
f(x) = xlxl.
(5) f X ln2x dx (6) f e-"sinxdx
On désigne par ('<6) la représentation graphique de f.
1. Étudier les variations de f et construire ('<6).
n 2. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par ('<6),
(7) fo2 e3x cos3x dx .(8) tfe3xsin3xdx (OI), les droites d'équations : x = O et x =- 2.

Calcul Intégral 163


- · --- -
--
-- - -- -
41 Le plan est muni du repère (0, I, Jl. sur IR. En déduire que l'équation f(x) = 0 admet une
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : solution unique notée a.
4 3. Prouver que: 0,7 5, a 5, 0 ,8.
f(x) = x + 1 + (x - 2)2· 4. Calculer en fonction de l'aire de la partie du plan
On désigne par ('<6) la représentation graphique de f limitée par ('<61), (OI) et (OJ).
1. Étudier les variations de f et construire ('<6).
2. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par ('<6), les 49 Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J).
droites d'équations : y = x + l, x = 3 et x = 15. On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
f(x) = e-xcosx.
43 Le plan est muni du repère (0, I , J). On désigne par (~rl la représentation graphique de f
On considère la fonction f de [- ~ ; ~ ] vers IR définie 1. Étudier les variations de f et construire ('<61 ) sur
par : f(x) = tan2x. [ 1t • 1t l
-2·2·
On désigne par ('<6) la représentation graphique de f 2. Déterminer deux nombres réels a et b tels que :
1. Étudier les variations de f et construire (~).
(acosx + bsinx)e-.r soit une primitive de f
2 . Calculer l'aire de la partie du plan limitée par ('€).
(Ol), (QJ) et la droite d'équation : x = z;. 3. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par ('<61) et
les droites d'équations : x =- T,x = ~ .
44 Le plan est muni du repère orthonormé (O. 1. J).
On donne la fonction f de R vers R définie par : 50 On considère la fonction :
f(x) = x - e:ix. f(x) = ln(l + eX). JÀ
1. Étudier les variations de f On se propose de calculer: /Cx)dx [Â. E IR].
2. Construire la représentation graphique ('<6) de f 1. On désigne par I(Â.) cette intégrale. Quel est le signe
(unité graphique : OI = OJ = 3 cm). de I(Â.) ?
3. Calculer l'aire (en cm2) de la partie du plan limitée par 2. a) Trouver deux nombres réels a et b tels que :
('<6), (OI) et les droites d'équations : x = - 4 et x = - 1.
pour tout nombre réel x, ~ = a + _b_.
À l+eX l+eX
'j..45 Le plan est muni du repère orthonormé (0, l, J). Calculer : Jol- + eX dx .
1
-
On donne la fonction f de IR vers R définie par :
1 b) f' étant la fonction dérivé de f. calculer f + f'.
f(x) = 1-x2 ·
c) Calculer : I(Â.).
1. Étudier les variations de f
2. Construire la représentation graphique ('<6) de f '
51 1. x est un nombre réel.
(unité graphique : OI = OJ = 4 cm).
3 . Déterminer deux nombres réels a et b tels que: On pose : F(x) = J:10tdt.
f(x) =_a_ + _ b_ . Calculer F(x). (Mettre 10t sous la forme fl-t.)
1- X 1 +X
4. Calculer l'aire (en cm 2
) de la partie limitée par ('<6),
2. Résoudre l'équation : x E IR, F(x) = 6.
(OI) et les droites d'équations : x = O et x = ~. J..
51 On considère la fonction g de IR vers R définie
par : g(x) = 1 - e2x - 2xe2x.

chée de l'intégrale A définie par : A = r:


46 On se propose de calculer une valeur appro-
~x6'
On considère pour cela les deux intégrales B et C défi-
1. Démontrer que: lim g(x) = 1.
X-t-oo
2. Étudier le sens de variation de g. Calculer g(O).
Déduire des variations de g l'e signe de g(x) suivant les
valeurs de x. Jx
nies par : B = ro ~ et C= Lso ~2 • 3. a) Calculer 2te2tdt à l'aide d'une intégration par
parties. 0

1 . Démontrer que : A5' B. b) En déduire la primitive de la fonction g qui prend la


2. Dém'o ntrer que : B - A 5, C. valeur 3 en o.
3. Déduire un encadrement de A. 4 . On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
f(x ) = x + 3 - xe2x . ('<6) est la représentation graphique
47 Le plan est muni du repère orthonormé (O, 1, J). de f dans le plan muni du repère orthonormé (O, I, J)
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : (unité 2 cm).
/ f(x) = eX(l - eX). a) Étudier les variations de f
' On, désigne par ('<61) la représentation graphique de f b) Démontrer que la courbe ('<6) admet pour asymptote
1. Etudier les variations de f et construire ('<61 ). en - la droite (D) d'équation : y = x + 3.
00

2 . Calculer l'aire sd(k) de la partie du plan limitée par Étudier suivant les valeurs de x les positions relatives
('<61), (OI), (OJ) et la droite d'équation: x =le [k < O]. de (D) et de (<fb ).
3. Déterminer une valeur approchée de sil(- 3) à 5.10- 3 . c) Démontrer que ('<6) coupe l'axe des abscisses en deux
4. Calculer lim sl(k). points que l'on désignera par A et B (A ayant une abs-
k--+ -oc
cisse inférieure à celle de B).
48 Le plan est muni du repère orthonormé (0, I, J). d) Déterminer et justifier un encadrement d'amplitude
On considère la fonction f définie sur ]- 1 ; + par : 00 [ 0,1 de l'abscisse de B.
f(x) = - 1
- ln(l + x). 5. Tracer la courbe ('«) et la droite (D).
1 +x a) a est un nombre réel négatif. Exprimer en cm2 l'aire
On désigne par ('<61) la représentation graphique de f .sd(a) de la partie du plan limitée par(<€), (D), l'axe des
1 . Étudier les variations de f et construire ('<6/ ordonnées et la droite d'équation x =a.
2. Démontrer que f détermine une bijection de ]- 1 ; + oo[ b) Calculer : lim .sd(a).
ex~ -QO

164 Calcul intégral


S uites numériques

Ls «suites de nombres » engendrent /'idée de récurrence, dont


Blaise Pascal (7 654) tire le raisonnement par induction complète.
C'est le mathématicien Augustin Cauchy qui montra à Laplace la
nécessité d'une étude précise des notions de convergence ou de
divergence d'une suite.
Son œuvre est très riche. If reconstruit en particulier /'analyse avec
des concepts de base précisément définis et reste ainsi, pour le
début du X/Xe siècle, le plus grand rénovateur de /'analyse.

Augustin Louis Cauchy


mathématicien français - 1789-1857.

1. Généralités ... .. ....... ..... .. ...... .. ... .. .... .... .. ....... ........ ..... 166
2. Convergence .. .... .. .. .... .. ..... ....................... .......... ..... 170
3. Suites arithmétiques et géométriques .. .. .. .. ...... .. .. .. . 1 77
· 4. Résolution de problèmes concrets ........................ : 1~3 .

Suites numériques 165


,
Gé e
_ _ _ Détermination et sens de variation d'une suite
••• Tableau récapitulatif
<D Détermination d'une suite
On appelle suite numérique, toute fonction de vers ~.

Suite définie par une formule explicite Suite définie par une formule de récurrence
un = n ln(n + 1) = f (n ) V
0
=6 1
f étant la fonction de ~ vers R définie par :
{ vn+1 =- --zvn + 3 = g(vn)
f(x) = x ln(x + 1) g étant la fonction de IR vers IR définie par :
1
g(x) = -
2 x+3

UoO 2 3

® Sens de variation
u est une suite numérique, n 0 un nombre entier naturel.

• u est croissante à partir de l'indice n0 • u est décroissante à partir de l'indice n 0


si et seulement si si et seulement si
pour tout nombre entier naturel n supérieur pour tout nombre entier naturel n supérieur
ou égal à n 0, un ~ un+t ou égal à n 0 , u n 2: un+t

• u est .strictement croissante à partir de l'in- • u est strictement décroissante à partir de


dice n 0 l'indice n 0
si et seulement si si et seulement si
pour tout nombr~ entier naturel n supérieur pour tout nombre entier naturel n supérieur
ou égal à n 0 , un< un+t ou égal à n 0 , un > un+t
u est dite monotone lorsqu'elle est soit croissante, soit décroissante.
u est dite strictement monotone lorsqu'elle est soit strictement croissante, soit strictement
décroissante.

.Pour étudier le sens de variation d'une suite numérique u, on peut utiliser l'une des méthodes
suivantes:
- on compare un et un+t' ce qui revient aussi à étudier le signe de un+t - un ;
u
- pour une suite à termes positifs, on compare ~+i et 1 ;
n
r . lorsque u est définie' par une "formule - lorsque u est définie par une formule de
explicite : un= f(n) récurrence : un+t = g(un)
oq étudie le sens de variation de la fonction f. on utilise un raisonnement par récurrence
(éventuellement le sens de variation de g).

·· 166 Suites numériques


• • • - Exemples
Étudions le sens de variation de la suite u définie Étudions le sens de variation de la suite x définie
3n + 2
par : un = 2n - 1 . par: {

' '
- - - '
-1- - - - '
- 1- - - -

u6 ---:-:-:-}-:-:-:-:~:-:-:-:-:~:-:-:-.:::_--~.--"'--=-=-'"'"""--.---

J
,'' ,''

2 3 4 5 6

Étudions, de deux manières, le sens de variation de Considérons la fonction h : x >--+ x3 - 2.


u. Pour tout n élément de N, xn+i = h(xn).
Sl'gne de u n+1 -
u n
On vérifie que h est strictement croissante sur IR.
Pour tout n élément de N*, Démontrons pur récurrence que :
- 7 pour tout nombre entier naturel n, xn > xn+l
un+1 - un= (2n + 1)(2n -1 ) < O
- On a : x 0 > x 1
- Supposons que : ,
d'où : u est strictement décroissante à partir de pour un nombre entier naturel k, xk > xk+i
l'indice 1. donc : h(xk) > h(xk+il
Utilisation de la fonction f: IR ~ IR d'où : xk+l > xk+z
3x+ 2 - Par conséquent :
x>-+ 2x - 1
pour tout nombre entier naturel n, xn > xn+i
Pour tout n élément de N*, un = f(n).
On vérifie, par le signe de sa dérivée f', que f est
strictement décroissante sur [1 ; + 00 [.

La suite u est donc strictement décroissante à par- La suite x est donc décroissante.
tir de l'indice 1.

Étudions le sens de variation de la suite w définie par : w n= ;n.


Soit n un élément de N.
On a: wn > 0
Wn+1 1
Wn =3
w
n+1 < l
wn 0 2 3
La suite w est donc strictement décroissante.

1.a On considère la suite v définie par : Contrôler cette conjecture. -


v0 = 1
{ vn+1 = 2vn - 2 1.b On considère la suite x définie par :
1
• 1'' 1 1
Calculer les quatre premiers termes de v. xn = 1 + n2 + 2 + nZ + .. · + n + n 2 - ·•
Représenter graphiquement sur l'axe des abs-
cisses les premiers termes de cette suite. Calculer les cinq premiers termes.
Émettre une conjecture sur le sens de variation Étudier le sens de variation de,"çellte suite,_.
de V.

Suites numériques 167"


t.2. Comparaison
• • • - Comparaison de deux suites
• Activité

On veut comparer les suites u et v définies par :


2n-1 3
un =-
n--2
=j{n) vn =--
n- 2 =h(n),
t et h étant les fonctions définies par :
j{x) 2x-1
=--2 h() 3
=--2
X- - X
X- .
'
Pour cela, ~~~~J ~~ ~~ ~ - - -- : («5h)
' ' '
' '
- déterminer les cinq premiers termes de chacune ' '
de ces suites par le calcul ou par le graphique ; 2 3 4 5
- comparer les termes de même indice et émettre
une conjecture;
- contrôler cette conjecture en étudiant le signe de
Un - V.
n

Définition
u et v sont des suites de même ensemble de définition, n 0 un nombre entier naturel.
Lorsque pour tout nombre entier naturel n supérieur à n 0 , un:;::- vn,
..
on dit que: u est supérieure à v à partir de l'indice n 0 •
On dit aussi que : v est inférieure à u à partir de l'indice n 0 •

• Exemple

Comparons les suites u et v définies respectivement par : u,. = n12 et v11 = 2 n + 1 .


1

Approche numérique Étude algébrique


Soit n un élément de N*,
n 1 2 3 4 5 6 7 . _ _ n 2 - 2n - 1
1 1 0 n a . vn un - n2(2n + 1)
1 1 1 1 1
un 1 g donc : (vn - un) est toujours du signe de n 2 - Zn - 1
1
4 16 1 215 36 49
1 1 1 1 1 donc de (n - 1 + [z)(n - 1 - [z)
vn 3 1
5 7 g1 1 1
11 13 15 d'où : pour tout n supérieur à 3, vn - un> 0
v est donc supérieure à u à partir de l'indice 3.
D'après cette table de valeurs, il semble que :
pour tout n supérieur à 3, un< vn. 1-J2 . 1+ f2
Contrôlons cette conjecture par le calcul.
0 2 3

• • • - Suites majorées, minorées, bornées


• Exemple introductif
u0 = - 3
La suite u est définie par : {
· Un+1
= :run
1 + 2 = (u )
g n
g étant la fonction de IR vers IR définie par : g(x) = ~ .l:" + 2.
Démontrons que : pour tout nombre entier naturel n, - 3 :::; u 11 < 3.

168 Suites nùmériques


Étude graphique Étude algébrique
• Démontrons par récurrence que :
pour tout n élément de N, - 3 :Sun< 3.
- On a : - 3 :S u 0 < 3 (car u 0 = - 3)
- Supposons que :
pour un nombre entier naturel k , - 3 :S uk < 3
1
donc : 1 ::; 3 uk + 2 < 3
d'où : 1 :S uk+t < 3 ; - 3 :S uk+t < 3
-3 - Conclusion :
Ce graphique permet de conjecturer que : pour tout nombre entier naturel n, - 3 :Sun< 3.
la suite u est croissante et u 0 :Sun :S 3. • On dit que : la suite u est minorée par - 3 et majo-
Contrôlons cette conjecture par le calcul. rée par 3 ; c'est une suite bornée. ='

Définition
On dit qu'une suite numérique u définie sur une partie Ede N est:
- minorée s'il existe un nombre réel m tel que : - majorée s'il existe un nombre réel M tel que :
pour tout n élément de E, un ~ m. pour tout n élément de E, un :S M.
- positive si elle est minorée par O. - négative si elle est majorée par O.
- bornée si elle est à la fois minorée et majorée.

• Exemple 1

n 2 -10n + 21
w est la suite définie par : w
n
= -n 2-- -6n-+-11-
Démontrons que w est minorée par - 1 et majorée par 2.
Désignons par fla fonction définie sur [O ; + oo[ par:
X 0 1 4 +OO
f[x) = x2 - 10x + 21 .
x2 - 6x + 11 f'(x) - 0 - 0 +
L'étude des variations de f donne le tableau ci-contre.
On déduit de ce tableau de variation que : / 2 1
f est minorée par - 1 et majorée par 2.
La suite w est donc minorée par - 1 et majorée par 2 .
f(x)
~~ ~-1 /
• Exemple 2
1 1 1
test la suite définie sur N* par: t,1 = - + + ... + n + n2.
, l · b ' 1 + n2 2 + n2
Demontrons que a smte t est ornee.
1 1
Soit n un élément de N* ; tn est égal à la somme des n termes: ~, , . .. , •
l+n 2 +n2 n+n 2
Chaque terme de cette somme est inférieur ou égal à~ et supérieur ou égal à - 1- 2 ;
1+n n+n
n < 1 1 1 < n
donc: n + n 2 - 1 + n 2 + 2 + n 2 + ··· + n + n 2 - 1 + n 2

or: n = _1_>_!_ . _n_< 1


n + n2 1 + n - 2 ' 1 + n2 -
d'où: 0,5 :S tn $ 1. La suite test majorée par 1 et minorée par ~ , elle est do.ne bornée.

1.c Démontrer que les suites suivantes sont bor- 1.d On considère la suite u définie sur N par :
nées. 9 .
2n- 3 u 0 = 2 et un+l = - - -
(1) u = -- (2) un = ln(n + 1) - Inn .. 6 - un
n 5n- 2 Démontrer par récurrence que :
2n + cosn pour tout n élément de N, un < 3.
(3) un = Jn2 + 2 - n (4) u n =
n2 Étudier le sens de variation de la suite u.

. Suites numériques 169


-~i.. Notion de convergence d'une suite numérique
• • • - Approche de la notion de convergence
• Exemples introductifs

Étudions, pour les grandes valeurs de n, le com- Étudions, pour les grandes valeurs de n, le com-
portement de la suite u définie par : portement de la suite v définie par :
2n+ 1 v0 =0
un = n +1 { vn+1 = ~ vn +5
Approches graphique et numérique Approc/les graphique et numérique
2

4 5

• Compléter la table de valeurs approchées suivante : • Compléter la table de valeurs approchées suivante :

:n l5 ~
2 3 3 3 4 5
1 110 110 1 10 1 2 X 10 X 10 110 110 1 1 1 5 1 8 1 10 1 11 ! 12 1 13 1 14 : 151

Les termes de la suite deviennent de plus en plus Les termes de la suite deviennent de plus en plus
proches de 2, lorsque n devient de plus en plus proches de 10, lorsque n devi ent de plus en plus
grand. grand.
Étude de la distance 1u,. - 2 1 Étude de la distance 1v 11 - 101
1 - On multiplie membre à membre les égalités sui-
- On a : 1u,. - 2 1 = n + 1 vantes,
- On démontre que : v 1 - 10 = 0,5 (v 0 - 10)
à partir de l'indice 9 999 999 999, 1u,. - 21 < 10-10 . v2 - 10 = 0,5 (v 1 - 10)

10-10 10-10 v,. - 10 = 0,5 10)


(v,._1 -

On obtient l'égalité suivante :


2
v,. - 10 = (0,5)" x (v 0 - 10)
no mbre fini tous les termes nombre fini 10
de termes à partir de l'indice de termes donc : 1v,. - 10 1 = 2 ,.
9999 999 999 - On démontre que :
à partir de l'indice 37, 1vn - 10 1 < 10-10 .
Conclusion Conclusion
La distan ce entre un et 2 devient aussi petite que La distance entre v,. et 10 devient aussi petite que
l'on veut à partir d'un certain indice. l'on veut à partir d'un certain indice.
On dit que la suite u converge vers 2.
On écrit: lim u = 2
n~+oo 1l 1 La suite v converge vers 10.

ou plus simplement : limu,. = 2. On écrit: limvn = 10.

1 70 Suites numériques
-- Suites divergentes
• Exemples introductifs

Étudions, pour les grandes valeurs de n, le comportement de la suite v définie par : { vo =~ 1


"n+t -v-n •
C'
Approche graphique

Les termes d'indices pairs sont égaux à 2 et les


termes d'indices impairs sont égaux à ~ .
La suite v n'a donc pas de limite.
La suite v n'est pas convergente, on dit qu'elle est
divergente.

• Exemple

Étudions, pour les grandes valeurs de n, le comportement de la suite u définie par : un = 5 x 3n•

Approche graphique Ces approches montrent que les termes de la suite


u deviennent très grands lorsque n devient de plus
112 -- --- ----- - - -- --------------------------- en plus grand. Contrôlons ce résultat par le calcul.

Étude algébrique
Déterminons n pour que un soit supérieur à 10 20 .
1020
ln 5
2 Ona: 5 X 3n > 10 20 n>
ln3
Approche numérique 20
donc: n > 42 ~ un > 10
n 10 30 50 60
un 295245 1 ,3 x 101 5 3,59 x 10 24 2,12 x 1029 On démontre de même que : n > 105 ~ un> 1050 .

Conclusion
Pour tout nombre réel strictement positif A, aussi grand que l'on veut, il existe un indice n 0 tel que :
n > n 0 ~ un> A.
La suite numérique n'est pas convergente, elle est donc divergente.
A

nombre fini de termes tous les termes à partir de u,,.

On dit aussi que la suite u diverge vers + oo et on écrit : limun = + oo.


Lorsqu'une suite u est telle que - u diverge vers + oo, on dit que u diverge vers - oo et on écrit :
limun =- oo.

Suites numériques 171


2.2. Limite d'une suite numérique /

• • • - Limite d'une suite définie par une formule explicite

f est une fonction de IR vers IR, u la suite définie par la formule explicite un = f(n). c
Si f admet une limite en + oo alors u admet la même limite.
• Exemple
Étudions la limite de chacune des suites u, v, w, t définies respectivement par :
2
un = 1- 2n v = ln(l + n) w = 2n + n - 3 tn = exp(:2n + 3 ) ·
n + 1 n n2 n Sn + 4 n- 1

=ln ( n 2 - n+1) 5n2 - 4n - 5


Yn zn =
n3 3n2 + 2

Étude de la limite de u Étude de la limite de w


On considère la fon ction f: IR ~ IR On considère la fonction h : IR ~ IR
X >4 1- 2X 2x2 +x - 3
x +1 5x + 4
On a : lim f(x) =- 2 On a : lim h(x) = + oo
X~ +oo
or: un = f(n) or: wn = h(n)
donc : limun = - 2 donc : limwn = + oo
La suite u converge vers - 2. La suite w diverge vers+ oo, '
Étude de la limite de v Étude de la limite de t
On considère la fonction g : IR ~ IR On considère la fonction k : IR ~ IR
ln(1 + x)
X'""""--- X'"""" exp ( -2x+3)
x2 x-1
- 2x + 3
ln[x(1 + .!:l] k est la composée de x'""""" x _
1 suivi de exp.
Ona: g(x) = - - - - - 2x + 3
x2 lim
X--t+oo x-1 = - 2
lnx 1 1 Ona {
=- 2 + 2X ln(1 + -) lim eX = e-z
X X X-; - 2
donc : lim g(x) = 0 donc: lim k(x)=e- 2
x--t+ oo x--t+oo
or: vn = g(n) or: t 11 = lc(n)
donc : limv,, = 0 donc : limt11 = e- 2
La suite v converge vers O. La suite t converge vers e- 2 •
Étude de la limite de y Étude de la limite de z
On considère la fonction p : IR ~ IR On considère la fonction q : IR ~ IR ,___ _ __
X,_..,. ln (2 -X~ + 1) X'""""
5x2 -4x-5
3x2 + 2
2
On a : lim
x-;+~
(x x3x + 1) = 0 et
- lim lnX = -
x .... o
00
5x2 - 4x - 5 --y3
f5
Ona: lim 2
2 x-++oo 3x + 2
donc : lim
x-; + ~
ln (x
x3
x + 1) = -
- oo
or: zn = q(n)
Yn =p(n)
~
or:
donc : limy11 = - oo don c : limzn =
La suite y diverge vers - oo. La suite z converge vers ~·
Remarque
Lorsque la fonction f n'admet pas de limite en+ oo, on ne peut rien conclure sur la convergence de la
suite u définie par : un = f (n).

172 Suites numériques


• • • - Propriétés fondamentales
Une suite numérique étant une fonction de ~ vers IR, on démontre et nous admettons que les propriétés
permettant l'étude des limites des fonctions de IR vers IR restent valables pour les suites numériques.
• Tableau récapitulatif

Limite et opérations
Les propriétés sur la limite d'une somme, la limite d'un produit, la limite d'un quotient de
suites sont les mêmes que celles sur les limites de fonctions en + oo,
Les indéterminations sont étudiées cas par cas.

Passage à la limite dans une inégalité


u et v sont des suites numériques convergentes,
si à partir d'un certain indice, u.,:::; v., alors limun $ limvn.
Cette propriété ne permet pas de calculer des limites, donc de reconnaître des suites conver-
gentes, mais de comparer leurs limites.

Calcul de limites par comparaison

l est un nombre réel ; u, v, w sont des suites numériques

Si à partir d'un certain indice, Si à partir d'un certain indice, Si à partir d'un certain indice,
Un ;;:: Vn et limvn : + 00 u., s v., et limv.. = - oo vn $ un $ wn et ,
alors limun =+ oo alors limun =- oo limv., =limw., =l
1 alors limu., = l

• Exemples
Étudions la convergence de la suite u définie par : Étudions la convergence de la suite v définie par :
un =n 2 + sin2n. v.. =cos2n - n Inn.
Soit n un nombre entier naturel. Soit n un nombre entier naturel.
On a: - 1 s sin2n Ona:
n - 1 s n 2 + sin2n
2 cos 2 n - n lnn S 1 - n lnn
donc : n 2 - 1 s u., donc : v .. s 1 - n lnn
or : lim(n2 - 1) = + oo or: lim(l - nlnn)=-oo
d'où : limu.. = + oo d'où : limvn =- oo
La suite u diverge vers + oo. La suite v diverge vers - oo.

Étudions la convergence de la suite w définie par : u étant une suite à termes positifs convergeant
n 2 + (- 1)" vers 0, calculons la limite de chacune des suites v
wn = n2 et w définies par :
1-3u.,
V=-- - et
n u., + 2
Soit n un nombre entier naturel. On a:
n2 - 1 n 2 + (- 1)" n2 + 1
Ona: - n2- <
- n2
$ - - 2- . 1
n d'où: 1imvn = 2
2 . n2 + 1 - 1
- 1 - 1 ---nz- -
Or : ---nz-
limn - et 1rm
limw., = + oo.
d'où : limw.. = 1
La suite w converge vers 1.

Suites numériques 173


Convergence d'une suite monotone
• Exemple introductif

u est la suite définie par : { :o =: 1+ u~ .


n+l 2un
On veut étudier le sens de variation et la convergence de la suite u .
Par le graphique, il semble que u est décroissante et - Supposons que pour u n élément k de N, u k ~ 1,
minorée par 1 ; contrôlons cette conjecture. 1 + u~ - 2uk (u k - 1)2
donc : u k+t - 1 = = ~ O
2uk _2u k
d'où : uk+t ~ 1
- Par conséquent, pour tout n élément de N, un~ 1.
La suite u est donc minorée par 1.
Étudions le sens de variation de u
Soit n u n élément de N, on a :
1 - u~ 1 +un
u n+1 - u n = -2- - = (1 - u n) X - 2- - $ O.
0 un un
Démontrons par récurrence que : La suite u est donc décroissante.
pour tout n élément de N, u,, 2'. 1 La suite u est décroissante et minorée est-elle
- On a : u 0 2'. 1 , (car u 0 = 8) convergente ?

On démontre et nous admettons les propriétés suivantes : '

- Toute suite décroissante et minorée est convergente.


- Toute suite croissante et majorée est convergente.
- Toute suite croissante et non majorée diverge vers + oo.
- Toute suite décroissante et non minorée diverge vers - oo.

• Exemples

Étudions le sens de variation et la convergence de la suite v définie par : { vo = =}2 +VII.


vn+1 - \
-

- Par conséquent,
1 pour tout élément n de N, 0 < vn $ 2.
Démontrons par récurrence que v est croissante
- On a : v 1- v0 > O
- Supposons que :
pour un élément p de N, v p+t - vP > 0
donc: vp +z - v p+t = /2 + vp+i - J2+ vP
Démontrons par récurrence que : - - - - - - - - >0
pour tout n élément de N*, 0 < v,, $ 2 J2 + vp+t + J2 + vP
- On a : O < v1 $ 2 - Par conséquent,
- Supposons que : pour tout n élément de N, v11+1 > v11 •
pour un élément p de N*, 0 < vP s 2. la suite v est donc croissante
d 'où : 2 < 2 + v P s 4
Conclusion
0 < [z < J2 + vP $ 2 v étant croissante et majorée, elle est donc conver-
donc : 0< v p+t $ 2. gente.

174 Suites numériques


Étudions le sens de variation et la convergence des suites u et w, définies respectivement par :
u 0 = - 0,5
{ un+l = un(l + un)
{w =
0 12
wn+l = 0,25wn + 3.
L'étude graphique de ces suites permet d'émettre des conjectures qui seront contrôlées par le calcul.
Étude de la suite u Étude de la suite w

-0,5 : 0
' (.1.)

Démontrons par récurrence que : Démontrons par récurrence que :


pour tout n élément de N, - 0,5 < u,, $ 0 pour tout n élément de N, wn 2 4
- On a : - 0,5 < u 0 $ 0 - On a: w 1 2 4
- Supposons que : - Supposons que :
pour un élément p de N, - 0,5 < up $ 0 pour un élémentp de N , wP 2 ~
On a : 0,5 <
0 <
1 + uP
- up
$ 1
$ 0,5
donc : wp+l 2 4 (car wp+1 = wP + 3) !
- Par conséquent,
donc: 0$ - uP(l + up) $ 0,5 pour tout n élément de N , wn 2 4.
d'où: -0,5 $ up(l + up) $ 0
-0,5 $ up+l $ 0 Sens de variation de w
- Par conséquent,
pour tout n élément de N, - 0,5 $ un $ O.
pour tout n élément de N, wn+l - wn = 43 (4 - wn)

Sens de variation de u
la suite w est donc décroissante.
pour tout n élément de N, un+l - un = u~ 2 0,
la suite u est donc croissante.
Conclusion Conclusion
La suite u étant croissante et majorée, elle est donc La suite w étant décroissante et minorée, elle est
convergente. donc convergente.

,
Etudions le sens de variation et la convergence de la suite t définie par : { tt 0 = =
1
t
n+l 2 n + n.

Démontrons par récurrence que : Démontrons que la suite t est croissante


pour tout n élément de N, tn 2 0 Pour tout n élément de N, tn+l - t,, 2 0
(car tn+l - tn = tn + n)
- On a : t 0 2 0 (car t 0 = 1) La suite t est donc croissante.
- Supposons que : Démontrons que t n'est pas majorée
pour un élément k de N, tk 2 0 Pour tout n élément de N, tn+t 2 n ;
Ona: donc la suite t n'est pas majorée.
Conclusion
- Par conséquent, La suite t étant croissante et non majorée, elle
pour tout n élément de N, t,, 2 O. diverge vers+ oo.

Suites numériques 175


• • • - Convergence d'une suite définie par une formule de récurrence
• Limite de la composée d'une suite suivie d'une fonction
Nous admettons que la propriété donnant la limite de la composée de deux fonctions reste valable pour
la composée d'une suite suivie d'une fonction. On obtient alors l'énoncé ci-dessous :

a et l sont des éléments de l'ensemble IR u {- OO; + oo},


g est une fonction définie sur un intervalle K, u une suite à valeurs dans K
Si {limu,, = a
lim f(x) = l alors limf(u,,) = L
x°"'a

• Limite d'une suite définie par une formule de récurrence


On dém ontre et nous admettons la propriété suivante :

g est une fonction continue sur un intervalle K,


u une suite à valeurs dans K définie par la formule de récurrence : u,,+1 =g(u,,).
Si u est convergente alors sa limite est une solution a de l'équation g(x) =x.
On dit que a est un point fixe de la fonction g.
- Cette propriété ne permet pas de démontrer qu'une suite est convergente, mais de calculer la limite
d'une suite sachant qu'elle est convergente {voir TP p. 186).
- Cette propriété est une implication ; sa contraposée donne la remarque suivante :
Remarque '
g est une fonction continue sur un intervalle K,
u une suite à valeurs dans K définie par la formule de récurrence un+i = g(un) ;
si l'équation g(x) = x n'admet pas de solution dans K, alors la suite u est divergente.
Exemple
,
Etudions la convergence de la suite u définie par : { u 0 =1_ 1.
un+t - u,, + u.
n
Ce graphique permet de conjecturer que u diverge.
Contrôlons cette conjecture par la remarque précédente.
Considérons la fonction g : x ~ x + l.. X
on a : u,,+1 = g (u,,).
Résolvons l'équation : g(x) = x
1
· t,
ces -a- d.ire : -= o
X
Cette équation n 'admet pas de solution.
0
La suite u est donc divergente.

2.a On sait que les suites u , v, w définies ci-dessous 2.b On sait que la suite u définie ci-dessous est
sont convergentes. Calculer leurs limites. divergente.
u 0 = -0,5 u - 1
(u) { uo - = u + 1...
(u) { un+t = u,,(1 + u,,) n+1 " un

(w) { w 0 = 12
Démontrer que la suite u est strictement crois-
w 11+1 = 0,25(1 + wn) sante.
Par un raisonnement par l'absurde, en déduire
(v) {vo=-1 qu'elle diverge vers + oo.
v,,+1 = Jz + v,,

176 Suites numériques


3,1. Suites arithmétiques
• • • - Tableau récapitulatif
© Définition
Une suite est dite arithmétique lorsqu'il existe un nombre réel r appelé raison tel que :
pour tout nombre entier naturel n, un+t = u,. + r.
Détermination Formule explicite Représentation graphique
Une suite arithmétique est La suite arithmétique de rai- Suite arithmétique de raison 2
entièrement déterminée par la son r et de premier terme uP et de premier terme 0
donnée d 'un terme et de sa est définie par :
raison. u,. = u p + (n - p)r

@ Sens de variation
u est une suite arithmétique de raison r. On sait que :
Pour tout nombre entier naturel n, un+t = u,. + r et un+t - u,. =r.
Par conséquent,
si r<0 si r=0 si r>O
alors u est strictement alors u est constante alors u est strictement
décroissante croissante

@ Somme de termes consécutifs


u est une suite arithmétique, u + u 11
- pour tout nombre entier naturel n, u 1 + u 2 + ... + u ,. = n 1
2
premier terme + dernier terme
- somme den termes consécutifs égale à n x
2
premier terme de la somme ~ r dernier terme de la somme
Uk + U k+p-1
+ U k+1 + ... + U k+p =p
Uk 2
nombre de termes de la somme J

@ Convergence
uest la suite arithmétique de raison r et de premier terme u 0 • On sait que :
pour tous nombres entiers naturels n et p tels que p < n, un = uP + (n - p )r.
Par conséquent,
si r<O si r =0 si r> 0
alors u diverge vers - oo alors u converge vers u 0 alors u diverge vers + oo

Suites numériques 177


••• Exemples
• Calcul de termes et des éléments caractéristiques
Calculons les cinq premiers Donnons l'expression des n pre- Déterminons la nature et les élé-
termes de la suite arithmétique miers termes puis déterminons ments caractéristiques de la
u de raison 3 et telle que u 5 = 10. la formule explicite de la suite u suite v définie par :
de premier terme ln2 et de rai-
vn = - ~ -1,5.
son 3.
On a : u 5 = u 4 + 3 ; Soit n un nombre entier naturel. v 0 = - 1,5
d'où : u 4 = u 5 - 3 = 7. On a : u 1 = ln2 + 3 Soit n un élément de N ; on a :
De même: u2 = u1 + 3
vn+1 - vn
u3 = U4 -3 =4
U 2 =U 3 - 3 = 1 =- n; 1
- 1,5 - (- ~ - 1,5)
U 1 = u2 - 3 = - 2 un = un-1 + 3 =-0,5
u0 = u 1 - 3 = - 5. d'où : un = ln2 + 3n donc : v est la suite arithmétique
(en additionnant membre à de premier terme - 1,5 et de rai-
1 membre.) son - 0,5.

• Calcul de la somme de termes consécutifs et son utilisation


Exemple 1
u est une suite arithmétique de raison r. On pose S 11 = u 0 + u 1 +... + u 11_ 1 [n E ~ *].
,
Sachant que : Sachant que : Sachant que :
u0 =2 ; r= 6, u 19 = 2 ; r =- 25, U0 =7 ; u 94 = - 181,
calculons u 29 et S 30• calculons u 0 et S 20• calculons r et Sw
u 29 = u 0 + 29r = 176 = u 0 + 19r u 94 = u0 + 94r
U 94 - U O
= u 19 - 19r = 477 r - - - - =-2
94
uo + u29 uo + u19 UO + U94
S 30 = 30 X = 2670 S20 = 20 X = 4790 S95 = 95 X =- 8265
2 1 2 2

Exemple 2
u est une suite arithmétique de raison r. On pose Sn= u 0 + u 1 + ... + un-t ln E N *).

Sachant 9ue r Sachant que Sachant que :


S 10 = 10 ~ 2 + 45,3 r = ,3, u27 = 9,5 ; s28 = 140, u 0 =- 3 ; un-l = 69 et Sn= 330,
calculons u 0 et u 9 • calculons u 0 et r. calculons n et r.

On a: u +u On a: On a:
u o + u z7 U o + un- 1
SlO = 10 X _ 0_ _9 8 28 = 28 X - - - - Sn = n x - - --
2 2 2
u9 = u 0 + 9/J donc: donc:
2Sza 2S11
2u0 + 9[3 uo = 28 - Uz7 = 0,5 n ---=10
S10 = 10 x
2
donc: Ona: On a:
= 8 10 - 45,'3 = [2
u 27 = u 0 + 27r Un-t = u 0 + (n - l)r
UO 10 donc: donc:
1
= u 0 + 9r = /2 + 9[3 3 r =8
27

1 78 Suites numériques
Exemple 3
Calculons la somme des multiples de 11 compris entre 1420 et 1600.
Les nombres entiers naturels multiples de 11 sont les termes d'une suite arithmétique de raison 11 ;
Ona: 129x11<1420<130xll et 145X11<1600<146xll;
les multiples de 11 compris entre 1420 et 1600 sont donc: 130 x 11; 131 x1 1; ... ; 144x11; 145 x 11.

Désignons par S leur somme.


premier terme de la somme : 130 X 11 = 1430
dernier terme de la somme : 145 xll =1595
nombre de termes de la somme : 145 - 129 = 16
1430 + 1595
Par conséquent : S = 16 X = 24 200.
2

• Étude d'une suite définie par une formule de récurrence homographique

Soit u la suite numérique définie sur N par : {:0 =! un - 1


n+l Un+ 3
Calculons u 1 , u 2 , u 3 et u 4 • Prouvons que, pour tout entier naturel n, un > - 1.
Démontrons que la suite v définie sur N par : vn = __!_l
un+
est une suite arithmétique.
Exprimons v n puis un en fonction de n et étudions la convergence de la suite u.

Calcul des premiers termes de u Démontrons que v est une suite arithmétique
1 1 3 Soit n un élément de N ;
U1 = 0 ; Uz = - 3 ; U3 = - 2 ; u4 - 5· 1 1
= - - --
Démontrons par récurrence que : u -1
_ n_ _ + 1
pour tout n élément de N, un > - 1. un+ 3
- On a : u0 > - 1 (car u0 = 1) 1 Un+3 1 1 1
- Supposons que: = 2 X un + 1 = 2 + un + 1 = 2 + vn ;
pour un nombre entier naturel k, uk > - 1 ; donc v est une suite arithmétique de raison 0 ,5 et de
4
on a: uk+1 = 1 - uk + 3 et uk > - 1 premier terme 0,5 ;
donc: +3 >2 1 n n+1
uk d'où: vn = z-+z-= -2-
1 < 1._
uk +3 2 1 1-n
4 un =~- 1 =1 + n ·
1- - - >-1
· uk +3
uk+t >- 1 Convergence de la suite u
- Conclusion : Pour tout n é1ément de N, un = 11 -+ nn ;
pour tout n élément de N, un > - 1. on en déduit que: limun = - 1.

3.a On considère la suite u définie sur N par : 3.b Dans chacun des cas suivants, (un) est une
u =1 suite arithmétique de premier terme u0 et de
{ 0 2un
raison r.
u,.+1 = un+ 2
Démontrer que la suite v définie sur N par Exprimer le terme général u,. en fonction de u 0
et der.
vn = i~n est une suite arithmétique.
(1) u 0 = 40 r= -6
Préciser sa raison et son premier terme. (2) u 0 = - 2 r =1
Exprimer v,. puis u,. en fonction den.
Calculer v 0 + v1 + ... + v,. en fonction de n. (3) u 0 = 4 ,. = 3
Étudier la convergence de u. (4) u 0 = - 5 r=- 3

Suites numériques 1 79
-===-~ Suites géométriques
••• Tableau récapitulatif

<D Définition
Une suite est dite géométrique lorsqu'il existe un nombre réel q appelé raison tel que :
pour tout nombre entier naturel n, un+l = qun.
Détermination Formule explicite Représentation graphique
Une suite géométrique est La suite géom étrique de rai- Suite arithmétique de raison
entièrement déterminée par la son q et de premier terme vP ~ et de premier terme 4
donnée d 'un terme et de sa est définie par :
raison. vn = qn-pvp

0 ~ u, Uo

® Sens de variation
v est la suite géométrique de premier terme v 0 et de raison q [q -:f:. 0 ; q -:f:. 1 ; v0 -:f:. O].
On sait que:
pour tout nombre entier naturel n, vn+l = qvn et vn = qnv0 et vn+l - vn =qn(q - 1)v0 •
Par conséquent,
si v 0 < 0 et q < 0 si v 0 < 0 et 0 < q < 1 si v 0 < O et q > 1
alors v n'est pas monotone alors v est strictement alors v est strictement
croissante décroissante

si v 0 > 0 et q < O si v 0 > 0 et 0 < q < 1 si v 0 > 0 et q > 1


alors v n'est pas monotone alors v est strictement alors v est strictement
décroissante croissante
l

@ Somme de termes consécutifs


v est une suite géométrique de raison q [q -:f:. 1], qn _ 1
- pour tout nombre entier naturel n , v 1 + v 2 + ... + v ,, = v1 ;
q-1
qnombre de termes _ 1
- somme de n termes consécutifs égale à x premier terme.
q -1

180 Suites numériques


@ Convergence
v est une suite géométrique de premier terme v 0 et de raison q [q "# O ; q "# 1 ; v 0 "# O].
On sait que: pour tout nombre entier naturel n, vn = qnv0 •
Par conséquent,
si v 0 < 0 et q < - 1 ~ ~<0 ~ -1<q<1 si v 0 < 0 et q > 1
alors v n'a pas de limite alors v converge vers 0 alors v diverge vers - oo

(6)

si v 0 > 0 et q < - 1 si v 0 > 0 et - 1 < q < 1 si v0 > O et q > 1


alors v n'a pas de limite alors v converge vers 0 alors v diverge vers + oo

(D) .----- -------- -- , (~)


' :
'

'

• • • - Exemples
• Exemple 1
Calculons le premier terme de Donnons l'expression des n pre- Déterminons la nature de la
la suite géométrique v de raison miers termes et déterminons la suite v définie par :
- 3 et telle que v4 = 81. formule explicite de la suite géo- 3n-1
métrique de raison ln2 et de pre- vn =211"·
mier terme 1.
1
Soit n un élément de N. Vo= 3
V
V 3 =~=-2 7 On a : v 1 = v0 ln2 Soit n un élément de N ; on a :
v2 = v1 ln2 3n 3 3n-1
V =~=9
= 2n+1 = Z X ---z;t"
2 - 3
3
V vn= vn_1ln2 = 2vn
v1 =~=-3
d 'où : vn = v0 (ln2)n = (ln2)n donc : v est la suite géométrique
V = Ï=l
- 3
(en multipliant membre à de premier terme ~ et de raison
0 membre.)
1,5.
• Exemple 2
v est une suite géométrique de raison q. On pose : Sn = v0 + v1 + ... + v _
11 1
[n E N*] .
Sachant que : Sachant que : Sachant que :
1 1
V0 = 2 j q = 5, V
0
= 343 j v 3 = 1, Vg = 625 j q = S '
calculons v3 et S 4 • calculons q et s4. calculons v 0 et S 9 •
v3 = v0 q 3 = 250 = voqn-1
1 = 5i = 55
q 7 q9q n - 1
q4- 1 488281
= v0 q _ l = 400. =V - - =
Oq - 1 625 .

Suites numériques 181


• Exemple 3

v est une suite géométrique de raison q. On pose Sn = v 0 + v 1 +... + vn-l [n E N*).

Sachant que : Sachant que : Sachant que :


1 59048 1
q =3 ;n =10 et Sn = 19683 q = 2; v0 = 7 et S11 = 1785 q = 3" ; Sn = 3267 et vn_1 = 27
calculons v 0 et vn-1" calculons n et v ...1 • calculons n et v 0 •

qR - 1 qn-1
= Vo q-1; =V --
Oq - 1
= S./q - 1) vn-1 = voqn- 1 ;
q-1 .L 1 = 256.
= 2. i:-o
=Sn qn-1
Or : 256 = 2 8 = <f ; donc : vSnn-1 = qn- 1 1
---;;=r x -::-
q q 1 _,
donc: n = 8. qn-1 = il et n = 5.
V
d'où : v0 = q~=l = 2187 .

• Exemple 4 : Étude d'une suite définie par une formule de récurrence affine

On considère la suite numérique u définie par : { uo = : 2


un+1 - 3 un+ 1
On considère la suite v définie sur N par vn =un - 3.
Démontrons que v est une suite géo~étrique. Exprimons vn puis u,, en fonction den.
Étudions la convergence de u.

Démontrons que v est une suite géométrique


Soit n un élément de N ; vn+t =un+t - 3 =( ; u" + 1) - 3 =; (un - 3) =; vn;
'tr"ique d e raison
. 2
done v est une ,SUI•te
geome 3 ;
,
pour tout élement de N, vn =cr f 2)n
f
Vo =- cr f
et un= 3 - cr 2)n
. 2)n
Convergence de la suite u ·
v est une suite géométrique de raison ; ; or : 0 < ; < 1 ; donc limv = 0 ; par conséquent limu = 3.

3.c On considère la suite u définie sur ~ par : 3.d Dans chacun des cas suivants, (v,,) est une suite
{ uo = 1 2u,, -1 géométrique de premier terme v0 et de raison q.
un+l = 2u,. + 5 Exprimer le terme général v,, en fonction de v0
et de q.
Démontrer que la suite v définie sur ~ par : q =1._
(1) v0 = 3
v,. =
2
~·: i est une suite géométrique. (2) v0 = - 3 q=5
2

(3) Vo=
2
3 q = -1-
Exprimer v,, puis u,, en fonction de n. 3
Étudier la convergence de u. (4) 1
Vo= Z q=-3

182 Suites numériques


Les suites constituent un outil puissant qui permet la résolution de problèmes relevant de phénomènes
discrets aussi variés que la variation d'une population d'individus, la constitution ou l'amortissement
d'un capital ...
Pour résoudre de tels problèmes, nous procéderons suivant les étapes ci-dessous :
[i] la modélisation du problème, qui consiste ici à rechercher une suite permettant de décrire la
\ situation ;
~ la résolution mathématique du problème ;
ra:J l'interprétation des résultats obtenus mathématiquement, d'où la solution du problème posé.

• • • - Problèmes divers
• Exemple 1
Un jeune planteur décide de créer une cacaoyère dans une vaste forêt. Il décide de mettre en valeur
deux hectares la première année et, chacune des années suivantes, un hectare et demi de plus que
l'année précédente. Calculons la superficie totale de la plantation au bout de six années.
Recherche d'une suite permettant de décrire la situation
Désignons par un la superficie (en hectare) défrichée la nième année.
On a : ut = 2 et un+t = un+ 1,5.
Les superficies défrichées année après année sont déterminées par la suite arithmétique u de premier ,
terme 2 et de raison 1,5.
Calcul de la superficie totale S défrichée au bout de 6 ans
On a: s = ut + Uz + U 3 + U4 + U5 + U13 ; u6 = ut + 5 X 1,5 ut = 2.
donc: S = 6 X [2u1 + 5 X 1 ,5) = 34 ,5 .
2
Le jeune planteur aura mis en valeur 34,5 hectares au bout de six années.

• Exemple 2
L'appartenance à une association de mathématiciens est assujettie aux conditions suivantes:
- un droit d'adhésion de 8 000 francs; ·
- et une cotisation annuelle de 5 000 francs.
Quelle est la somme totale déboursée par dix membres sachant que le premier a 10 ans d'ancienneté,
le deuxième a 9 ans d'ancienneté, le troisième a 8 ans d'ancienneté, et ainsi de suite jusqu'au dernier
qui a un an d'ancienneté ?
Recherche d'une suite permettant de décrire la situation
Posons : u0 = 8 000 ;
désignons par un la somme déboursée par un membre après n année(s) de présen ce à l'association (n ~ 1).
On a : un = u 0 + 5 OOOn.
La suite arithmétique de premier terme 8 000 et de raison 5 000 permet de calculer la somme déboursée
par chacun des dix membres.
Somme totale déboursée par les dix membres
On a : u1 =8 000 + 5 000 = 13 000 ; u 10 = 1 3 000 + 9 x 5 000 = 58 000.
u + u
d 'où : s = ul + U 2 + ll3 + U4 + U 5 + u 6 + U 7 + Ua + Ug + ulO = 10 X 1 2 lO = 355 000:
Les dix membres ont déboursé la somme de 355 000 francs.

Suites numériques 183


• Exemple 3
Une balle rebondit en avançant chaque fois d'une longueur égale à la Ill(>itié de la précédente.
Sachant que le premier bond mesurait 1 m, quelle est la distance parcourue au bout de 10 rebonds ?

Recherche d'une suite permettant de décrire la situation


Désignons par vn la longueur du nième bond.
1
On a : vn+l = 2 vn ;
la suite v ainsi définie est donc une suite géométrique de raison ~ .
Calcul de la distance S parcourue après 10 rebonds
(0,5)1° -1
On a: - - - - v1 = 1,998.
0,5 -1
Au bout de dix rebonds, la balle aura parcourue environ 2 m .

• • • - Démographie
Un pays A a un taux de croissance démographique de 0,4 % par an. Un pays B a un taux de crois-
sance de 3%.
Au 1er janvier 1999, le pays A compte 40 millions d'habitants et le pays B, 30 millions.
1°) Quel sera le nombre d'habitants de chacun des pays A et B au 1er janvier 2009 ?
2°) En quelle année la population doublera dans chacun des pays ?

Recherche d'une suite permettant de décrire la Recherche d'une suite permettant de décrire la
situation de la population dans le pays A situation de la population dans le pays B '
Posons : u 0 = 40 000 000 et désignons par u n la Posons : v 0 = 30 000 000 et désignons par vn la
population dans le pays A au 1er janvier 1999 + n population dans le pays B au 1er janvier 1999 + n
(n 2: 1). (n 2: 1).
0,4u0 ( 0,4)
u1 =u0 +
Ona:
100 = u 0 1 + 100 = 1,004 u 0 . On a :
un+l = 1,004 un vn+l = 1,004 vn
Les nombres réels un sont donc les termes de la Les nombres réels vn sont donc les termes de la
suite géom étrique de raison 1 ,004 et de premier suite géométrique de raison 1,03 et de premier
terme u 0·• terme v 0 .
d'où : un = (1 ,004)nu0. d'où : Vn = (1 ,03)n v0 .

.Population en 2009 dans le pays A Population en 2009 dans le pays B


u 10 = (1,004) 10 X 40 000 000 = 41 629 109. v 10 = (1,03)10 X 30 000 000 = 40 317 491.
Nombre n d'années nécessaires pour que la Nombre n d'années nécessaires pour que la ·
population de A double population de B double
Résolvons dans IR l'équation suivante : Résolvons dans IR l'équation suivante :
(1,004)X X 40 000 000 = 80 000 000 (1 ,03)XX 30 000 000 = 60 000 000
(1,004)X = 2 (l ,03)X = 2
xln(l,004) = ln2 xln(1,03) = ln2
ln2 ln2
X = -- -- X=
ln(l,004) ln(1,03)
ln2 ln2
or: 173 < ln(1,004) < 174 or: 24 < < 25
ln(1 ,03)
d'où: n = 174. d'où: n = 25.
La population de A doublera en 2173. La population de B doublera en 2023.

184 Suites numériques


Amortissement de capital
Un véhicule coûte 80 millions de francs en 1998. Il se déprécie de 20 % par an; (c'est-à-dire que son
prix de revente baisse de 20 % par an).
1°) Quelle est la valeur du véhicule au bout de cinq ans ?
2°) On suppose que pendant la même période les prix des véhicules neufs de ce type augmentent de
4 % par an.
Quelle somme d'argent l'entreprise doit-elle prévoir pour rempla cer le véhicule dans cinq ans?

Recherche d'une suite permettant de déterminer Recherche d 'une suite permettant de déterminer
la valeur du véhicule d'année en année la valeur du véhicule neuf d'année en année
Posons : u0 = 80 000 000 ; Posons : v0 = 80 000 000 ;
désignons par un la valeur du véhicule après n désignons par vn le prix du véhicule neuf après n
année(s) (n ~ 1). année(s) (n ~ 1).
Ona:
un+l = un - 0,2un = 0 ,8un. Vn+l = Vn + 0 ,04vn = 1 ,04vn.
Les nombres réels un sont les termes d'une suite Les nombres réels vn sont les termes d'une suite
géométrique de raison 0,8 et de premier terme géométrique de raison 1,04 et de premier terme
80 000 000. 80 000 000.
donc : un= (0,8)nu0 . Vérifier que : vn = (1,04)nv0 .
Valeur du véhicule après 5 ans Valeur du véhicule neuf après 5 ans
U5 = (0,8) 5 X 80 000 000 = 26 214 400. v5 = (1,04) 5 X 80 000 000 = 97 332 232,16.
Somme d'argent à prévoir pour remplacer ce véhicule
S = V5 - U
5
= 97 332 232,16 - 26 214 400 = 71 117 832,16.

• • • - Remboursement de prêts bancaires


Monsieur ACQUAH emprunte un capital de 4 millions de francs à sa banque au taux d'intérêt annuel
de 14 %.
Il décide de rembourser cet argent en effectuant quatre paiements annuels constants.
Calculer le montant de ces paiements annuels.
Posons : u 0 = 4 000 000 ;
désignons par un la somme que M. Acquah doit à la nième année et x le montant fixe de ce paiement annuel.

Capital + intérêt Capital restant dû échéance


uo = 4 000 000 4 000 000 année O
u1 = 1,14u0 u1 - X année 1
Uz = 1 ,14(u1 - x) u2 - X année 2
U3 = 1,14(u2 -x) u3 -X année 3
U4 = 1,14(u3 -x) U
4
-X= 0 année 4
1,14(u3 -x) -x = 0

~ 1,14 x [ 1,14(u2 - x) -x]-x =0


~ 1,14 x [ 1,14[1,14(u1 -x)-x] - x]-x =0
~ 1,14 x [ 1,14[1,14(1,14u0 -x) - x] - x ] - x = 0
En développant, on a : l ,144 u 0 - x(l,143 + 1,14 2 + 1,14 + 1) =0
4
1 ,14 u 0
donc : x = = 1 372 819,13.
1,14 3 + 1,14 2 + 1,14 + 1

Suites numériques 185


_ Limite d'une suite monotone du type : un + 1· =g(un)
__r.e.
Deux propriétés du cours se complètent et permettent de calculer la limite d'une suite convergente du
type: un+l = g(uJ
L'objet de ce TP est de faire la synthèse de ces propriétés en une méthode pratique utilisée pour calcu-
ler la limite de telles suites numériques.
• Une méthode pratique
. u est une suite monotone à valeurs dans un intervalle K et définie par: un+t = g(un).
Pour calculer la limite de u, on peut procéder comme suit :
1. on étudie le sens de variation de la suite u ;
2. on cherche à majorer ou minorer la suite u ;
• On conclut immédiatemment dans les deux cas suivants ;
- si u est croissante et non majorée alors : limu = + oo ;
- si u est décroissante et non minorée alors : limu = - ""·
• Dans les deux autres cas, la suite u est convergente car elle est,
soit croissante et majorée,
soit décroissante et minorée.
- On vérifie alors que g est continue sur K.
- On résout l'équation (E) g(x) =x.
- On q:mclut : u a pour limite une solution de (E).

• Exercice commenté

On donne la suite numérique v définie par : { vo = =~1

+ v,..
vn+1 - \
Démontrer que la suite v _est convergente, calculer sa limite.
La suite v est une suite de récurrence du type vn+i = g(vn)
où g est la fonction définie sur [- 2 ; + oo[ par : g(x) = J2+ x.
On contaste que : pour tout n élément de N*, v,. > O.
Étude de la convergence de v
On a vu à la page 174 que v est une suite croissante et majorée, elle est donc convergente.
Calcul de la limite de v
Résolution de l'équation (E) g(x) = x.
g(x) =X <=> J2+X =X.
Sur [O ; + oo[, l'équation (E) est équivalente à l'équation: 2 +X= x 2 dont l'unique solution dans [O ; + oo[
est 2.
Conclusion
Puisque: - la fonction g est continue sur [O ; + oo[,
- la suite v est convergente et à valeurs dans [O ; + oo[,
- le nombre réel 2 est la solution dans [O ; + oo[ de l'équation g(x) = x,
On déduit que : limv = 2.
li Application

On donne les suites numériques u et v définies par :


u 0 = - 0,5 { v0 = 12
{ Un+l =un(l + un) vn+i =0,25vn + 3.
On a vu que ces limites sont convergelltes (voir page 175).
. Calculer leurs limites.

· 186 Suites numériques


~ E xercices ~CP~
Suite périodique
ENTRAINEMENT
1 On dit qu'une suite numérique u est périodique
lorsqu'il existe un nombre entier naturel p non nul, tel
G énéralités que :
pour tout nombre entier natu rel n, un+p = u,,.
Sens de variation d'une suite On dit alors que p est une période de la suite u.
Dans chacun des cas suivants, la suite u a pour terme
1 Étudier le sens de variation de la suite u dans gén éral un. Vérifier si la suite u est périodique et don-
chacun des cas suivant : ner sa p ériode.
2n-1
(1) un= 3n - 2 n~1 2
(1) un = sin(2 n) + cos( n) [n ~ O]
5 5
(2) un = 1+ 21 1
+ .. . + 2n - n n~1
(2) un est la nième d écimale de 2;2 [n ~ 1]
5
(3) un = (- 2)" n~O u0 = 2 , u 1 = 25
22n (3) { un+2 = un+l - un [n E N]
(4)un=3n+2 n~O

( 5) un = e 1 - 2n2 n~O
(4) u 0 = 2 et un+l =
1 !u n
[n ~ O]

!2 La suite u est défin ie par :


u 0 = -2 C onvergence
{
un+l = 6 ~u [n E N]
Convergence
1 . Démontrer par nrécurrence que :
pour tout nombre entier naturel n, un < 3 8 v est la suite numérique définie par :
2. Étudier le sens de variation de la suite (u).
V-
_ ln 12+ ln22 + ... +
Inn2
> l
[n_l.
n 1 2 n
Comparaison
. que .. k2
1. Établ ir lnk <
_ k 1.jk [k >
_ l] .
3
Dans chacun des cas suivants, démontrer que la
suite u définie ci-dessou s est bornée.
1 ,,. ~ - 1- 1
(1) u = 2n - 3 n ~1 2. Justifier que : - [k >1].
n 5n- 2 2kJk Jk - 1 Jk
(2) un = ln(n + i) - ln(n) n~1 3. En déduire qu e : v11 ~ 2 - fn [n ~ 1].
(3) un = Jn2 + 2 - n n~O
4. Démontrer que la suite v est convergente.
(4) u,, = 2n + cosn
n~1
n2 9 u est la suite numérique définie par :
5
4 u est la suite définie par : u, = - - 7u - 8
{ u - n [n E N *].
Uo = 31 n+l - 2un + 1
{ un=
2 un-l - 4 [n EN]. 1. Dans le plan muni du repère orthogonal (0, I, J) étu-
Démontrer par récurrence que : dier graphiquement le sens de variation et la conver-
a) la suite u est minorée par - 6. gence de la suite u.
b) la suite u est décroissante. 2. On se propose de démontrer les résultats observés.
Démontrer, en utilisant le raisonnement par récurrence
5
On considère la suite u définie par : que:
u0 = 0 pour tout n élément de N*, un*- - 2.
{ Lln+ l = J2un + 35 [n E N].
10 u est la suite numérique définie par :
Démontrer par récurrence que :
-er) la suite u est majorée par 7.
u1 =1 u
{ u,,+1 = -1
n [n E NJ.
b) la suite u est croissante. +un
1. Dans le plan muni du repère orthogonal (0, I, J) étu-
6 La suite u est définie par : dier graphiquement le sens de variation et la conver-
Uo = 2 1 gence de la suite u.
{ u 1
= 1+ - [n E N]. 2. Calculer u 2 , u 3 , u 4 , u 5 , u 6 et conclure intuitivement
n+ un
quant à l'expression de un en fonction de n.
Démontrer par récurrence que la suite u est minorée par
3. Démontrer le résultat observé au 2. et conclure quant
~ est majorée par 2. à la convergence de la suite u.

Suites numériques 187


·'
11 u est une suite numérique croissante. 2. Démontrer que :
Démontrer que : pour tout n, u n ;:;:: O.
si u est divergente, alors : limu" = + oo. 3. Exprimer un+l - un en fonction de un - un_1. En dédui-
re que u est monotone.
11 v est une suite numérique décroissante. 4. Justifier que :
Démontrer que : pour tout n élément de N, un< 2.
si v est divergente, alors : Iimv" = - 00 . 5. Démontrer que la suite u est convergente et donner sa
limite.
1 ~ v est une suite numérique définie par :
u0 =0 18 (un) est la suite définie par:
{ Un+l =un+_!_ [n E NJ. un= ~ [n E N*].
u" p est un nombre entier naturel non nul ;
1. Dans le plan muni du repère (0, 1, Jl, étudier graphi-
quement les propriétés de cette suite. S 1.p est la somme U 1 + u 2 + ... + Up'
2. Démontrer que : 1. a] En utilisant la méthode des rectangles avec des
pour tout n élément de N, un > O.
3. Démontrer que la suite u est croissante.
4. Démontrer que la suite u est divergente.
l 'intégrale : r
intervalles d'amplitude 1, donner un encadrement de
~ dx.
f ~ dx < S14. .
5
b] En déduire :
Limite J1
2. Démontrer que :
'- 14 Dans chacun des cas suivants, u est la suite de 1
fn + -1...&
r
~ terme général un. pour tout n élément de N*, < S 1 .n.
J1 X
Étudier la limite de la suite u.
3. En remarquant que : ~ dx ;:; ln,
(1) un = 2n - )4n2 + 1 n ;:;:: 0
déduire que : lim S1 .n = + OO

(2) un = Inn + sinn n;;::O


lim (1 + ~ + ~ + .. • + ~ ) ;:; + 00;.
(3) un= In(1 + 2~)2" n;:;:: 1
19 u est la suite numérique définie par:
(4) un=
e4n+4
4n ) n;;::1 un;:; fn [n E N*].

n3 1. Quelle est la limite de.la suite u?


(5) un= - z - n;;::o 2. p est un nombre entier naturel non nul.
en -1
S1,p est la somme u 1 + u 2 + ... + uP.
Y.,. 15 u est la suite numérique définie par: a] En utilisant la méthode des rectangles avec des inter-
uo = 10 valles d'amplitude 1, donner un encadrement de l'inté-
{ 1 + u2 f5 1
un+1 = 2unn [n E NJ. grale : J,1 [nn dx.
5
1. Dans le plan muni d'un repère (0, I, Jl. étudier gra-
phiquement les propriétés de cette suite.
b) En déduire :
n
J1 '
[nl dx < S14.
2 . Démontrer que: 3. Démontrer que : n+1
pour tout n élément de N, un > 1.
4. Démontrer que u est une suite décroissante.
pour tout n élément d e N*,
n +t
i1 X
1
-dx < sl,n"

5. La suite u est-elle convergente ? Si oui, quelle est sa


limite?
4. a) On pose: vn =

Exprimer vn en fonction de u.
J1
1
xdx [n EN*].

...,1.... 16 u est la suite numérique définie par : b) Quelle est la limite de la suite (vnl ?
U0 = 10 c) Quelle est la limite de la suite (S 1 ) ?
{ uJ- 3un + 6 5. (wn) est la suite numérique définie par :
un+1 = .
1. Dans le plan
u -1 .
~uni d'un repère (O, 1, Jl, étudier gra-
> 1 wn;:; 1 + ~ +
J2
k
,3
+ ... + ~
,;n
[n E N*].

phiquement les propriétés de cette suite. a) Démontrer que :


) 2. Démontrer que : . pour tout n élément de N*, Jn + 1 - [n < 1[n .
pour tout n élément de N, url ~ 3. 2. En déduire que : 2 n
3. Démontrer que la s uite u est décroissante. pour tout n élément de N* , 1 - 2 < wn. 2Jn+
4. La suite u est-elle convergente ? 3. Déterminer la limite de la suite (wnln EN* "
Si oui, quelle est sa limite ?
10 Dans chacun des cas suivants u est la suite de
17 u est la suite définie par : terme générale un définie ci-dessous.
En utilisant la croissance comparée des fonctions loga-
{ Uo =0 2un +1 rithme exponentielle et puissance, étudier la limite de
un+l = U+3 [n E N]. la suite u.
n
1. Dans le plan muni du repère (0, 1, Jl, étudier graphi- (1) u = 3" + n3 ; n;:;:: O
quement les propriétés de cette suite. n • 5" + 7

188 Suites numériques


5n + 4n 8. On donne: un-l = - 53, r = - 2 et Sn= - 585 .
(2) un= - -- ; n <::O Calculer n et u 0 •
3n + 2
(lnn)1° 5n + (lnn)so Suite géométrique
(3) un= (4) u n = 7Jn + nlOOO
~
10zn + (2n)10 3n115 + 3n 15 u et v sont les suites numériques définies par :
(5) un= 5sn + (2n)1000 (6) un= n 1J3 + 5n UO = ~
{
(7) un= 2n - nlnn un-1 = 1-u
3 n
- n -..!..
3
[n:?:l).
Pour tout naturel n , vn = un + an + b, a et b sont des
11 1. En étudiant le sens de variation des fonc- nombres réels.
tions f et g définies sur )0 ; + =[ par : 3 1. Déterminer les nombre réels a et b sachant que la
f(x) = sinx - x et g(x) = sinx - x + ~ , suite (rn) est géométrique. En déduire vn puis un en
jÙstifier que : fonction de n.
pour tout nombre réel strictement positif x : 2. On pose : Sn = v 0 + v1 + ... + vn (n E N)
x3 < . <
X + Ïf _ SlllX - X. Tn = u 0 + u 1 + ... +un (n E NJ.
2. Dans chacun des cas suivants, u est une suite de Calculer Sn et T n en fonction de n.
terme générale un ; étudier la limite de la suite u.
16 u et v sont les suites numériques définies par :
(1) un= sin ~ n <:: 1 u 1 = 12
{
(2) un = nsin ~ n<::l - un+ 2vn [n E "'*)
untt - 3 '"'
(3) un = sin1-
n - 1-
n n<:: 1 v1 = 1
2
{ un + 3vn
(4) un = n sin1-
n - n n <:: 1 vnH = (n E N*).
4
Il u est la suite numérique définie par : 1. On pose : wn = vn - un [n E N*).
un= 1 + i
,2
+ F,; + ... + --1..
.; 3
[n [n E N* ).
n
Démontrer que la suite w de terme généfal wn est géo-
métrique et exprimer w" en fonction de n.
1. Justifier que : 2. Démontrer que la suite u est décroissante et que la
pour tout k élément de N*, Jk + 1 - Jk ~ ~k·
2. En déduire que : .J K 2 suite v est croissante.
3. Démontrer que :
pour tout n élément de N*, 2Jn - 1 - 2 ~ un. pour tout nombre entier naturel n non nul, un <:: vn
3. Étudier la limite de la suite u. et en déduire que : u 1 <::un<:: vn <:: v1 .
13 u est la suite définie par : 4. On pose : tn = 3un + 8vn [n:?: 1).
Démontrer que la suite t de terme général t est ~
[n EN*].
saate,. Co --'~v
1 1 1
un = Jn 2 + 1 + Jn 2 + 2 + ... + Jn 2 + n n

1. Justifier que : 17 On considère la suite u définie par :


pour tout n élément de N*, ,,-!!:.-- ~ un < __n_ u 0 = 1;u1 =3 .
, 1n 2 +n - [;!+ 1 .
{ un+i = a~u~+l + .2(a - ~lu.,~ a étant un nombre réel.
2. Étudier la limite de la suite un.
v est la-suite défl~ie ~ar vn = .un+t [n E NJ.
1. On pose : a = 2 et Sn = u 0 + u 1 + ... + un.
l S uites arithmétiques Vérifier que la suite v est constante. En déduire que u
est une suite arithmétique dont on précisera la raison et
et suites géométriques le premier terme.
Suite arithmétique Exprimer un et Sn en fonction den.
2. On pose : a = - 4 et Tn = v 0 + v1 + ... + vn.
14 u est une suite arithmétique de raison r. Vérifier que la suite v est une suite géométrique.
On pose : Sn= u 0 + u 1 + ... + un-l [n <:: 1) . Exprimer vn et T n en fonction de n.
1. On donne: u 0 = 2, r = 6 et n = 30. Démontrer que : pour tout entier naturel n , Tn = un+l '
Calculer un-l et Sn. 3. Démontrer que - 4 est la seule valeur de a telle que
2. On donne : n = 20, un-l = 62 et r = 5. la suite v soit une suite géométrique non constante.
Calculer u 0 et S".
3. On donne: Uo = 7, n = 95 et un-1 = -181. 18 La suite numérique v est définie par :
Calculer r et Sn. v, = 6
{ 5vn+t = vn + 16 [n E N*).
4. On donne : r = ./3, n = 10 et Sn= 10/ 2 + 45./3.
Calculer u 0 et un-l' 19 1. Démontrer que la suite v est minorée par 4 et décrois-
5. On donne : n = 28, un-t = 2 et S n = 140. sante.
Calculer u 0 et r. 2. Pour tout nombre entier naturel non nul n, on pose
6. On donne : Uo = - 3, un-1 = 69 et Sn = 330. wn = vn - a, a étant un nombre réel donné.
Calculer n et r. a) Déterminer le nombre réel a tel que la suite w de
7. On donne : u 0 = 35, r = 13 et Sn= 1 100. terme général wn soit une suite géométrique dont on
Calculer n et un-l' précisera la raison et le premier terme.

Suites numériques 189


b) On pose : a = 4. w1 = 3
Calculer wn puis vn en fonction de n. { 5w + 3
wn+l = - -"-- [n E N*].
Sachant que: Sn = w 1 + w 2 + ... + wn wn+ 3
Tn = vl + Vz + ... + vn, Étudier les variations et la convergence de la suite
calculer S n puis Tn en fonction den. zn définie par :
Z1 =- 3
19 u est la suite numérique définie par : { 5z + 3
u0 =1 z n+l = -Z 11-+ -
3
[n E N*].
Zun - 1 n
{
u =--- [n E f\J].
n+l Zun + 5 31 u est la suite numérique définie par :
On se propose d'étudier la limite de la suite u par deux
méthodes. UO =;
1re méthode
1. Justifier que : ·
{
un+l =~ un +n2v2
+r;/ [n E N).

pour tout nombre entier naturel n, un 2': - ~. 1. Calculer u 1 et uz-


2. Étudier les variations de la suite u. 2. v est la suite définie par :
3. Déduire des questions précédentes que la suite u est pour tout nombre entier naturel n, vn = un[2 - n.
convergente. Démontrer que la suite v est une suite géométrique dont
Déterminer sa limite. on précisera le terme v0 et la raison.
2e méthode Zu + 1 3. Calculer vn puis u n en fonction de n. Étudier la ._;
v est la suite définie par : v = _ n _ _ [n E N] . convergence de la suite u. '
n un+ 1
4. SO,n désigne la Somme : U 0 + U 1 + ... + Un.
1. Démontrer que v est une suite géométrique et expri-
mer vn en fonction den. Exprimer sO,n en fonction de n .
2. Calculer un en fonction de n et étudier la convergen- Étudier lim so,n·
ce de la suite un. D'après bac
)
30 uest la suite numérique définie par : JJ33 (I) ést la suite numérique définie par :
un= eZn+l [n EN]. (n+ 1)1t
1. Démontrer que la suite u est une suite géométrique
dont on précisera la raison.
In=
f nn
e-xsinxdx [n E N].

1. En utilisant la technique d'intégration par parties,


2. a) SO,n désigne la Somme : U 0 + U 1 + U 2 + ... + Un.
Exprimer S0 .n en fonction de n. exprimer In en fonction de n.
b) Démontrer que: lim(S0 ) = + oo. 2. Démontrer que la s uite (In) est une suite géométrique
c) Déterminer la valeur minimale de n pour que : dont on précisera le terme I 0 et la raison.
so.n;:: 106. 3. S0 ,n désigne la somme I0 + I1 + ... +In. Exprimer S0 ,n
3. v est la suite numérique définie par : en fonction de n puis calculer lim so.n·
vn = ln(un) [n E NJ. 4. Dans le plan muni d'un repère orthogonal (0, 1, J),
a) Exprimer la somme v 0 + v1 + v 2 + ... + vn en fonction représenter graphiquement les fonctions f, g et h de IR
den. ' vers IR définies par :
b) Exprimer le produit u 0 u 1 u 2 ••• un en fonction den. f(x) = e- x ; g(x) = - e- x ; h(x) = - e- xsinx.
D'après bac Interpréter graphiquement les résultats obtenus aux
questions 2. et 3.
31 u est la suite numérique définie par :
ul = 4 Sun+ 3
34 1 . Dans le plan muni du repère orthogonal
{ (0, I, J), représenter graphiquement la fonction f de IR
un+l = - - -- [n E N*].
un+ 3 vers IR définie par :
Jl étu-
1. Dans le plan muni du repère orthogonal (0, I, f(x) = z- x.
dier graphiquement le sens de variation et la conver- 2. un est la suite numérique définie par :
gence de la suite u.
2 . v est la suite numérique définie par :
un = fn z- xdx [n E N*].
n-1
u -3 Démontrer que la suite un est une suite géométrique de
v = ~ [n E N*].
n U + 1 .
raison T
1
a) Démontre~ que :
pour tout n élément de N*, un# - 1. Interpréter graphiquement ce résulat.
b) Démontrer que v est une suite géométrique dont on 3. Sl,n désigne la Somme : u 1 + u 2 + ... + Un.
précisera le terme v1 et la raison. Calcu!er S1,n en fonction de n :
c) Exprimer vn puis un en fonction den. a) en utilisant la suite u ;
d) En déduire la limite de la suite u. b) en utilisant l'égalité de Chasles.
Étudier les variations et la convergence de la suite 4. Calculer limS1 ,n et interpréter graphiquement le
w définie par : résultat obtenu.

190 Suites numériques


,
E quations
différentiel les

Ls équations différentielles tirent leur origine dans la résolution


de problèmes de physique et de mécanique proposés aux mathé-
maticiens par des physiciens. Effes se sont développées au fil des
ans et se sont détachées de leur carcan originel pour atteindre les
sommets de fa théorie. Des mathématiciens illustres ont élaboré la
théorie des équations différentielles et donné des théorèmes géné-
raux d'existence et d'unicité de solutions de telles équations satis-
faisant à des conditions initiales.
Nous citerons tout particulièrement Clairaut, Ricatti, Bernoulli,
Lagrange, Maxwell, d'Alembert, Cauchy, Lipschitz dont les tra-
vaux s'appliquent à différents domaines tels que :

/'électromagnétisme,
la relativité restreinte
ou généralisée,
fa recherche opérationnelle,
fa mécanique générale,
la mécanique quantique,
/'astronomie,
/'astronautique ...

Jean le Rond d 'Alembert


physicien et mathématicien français-1717-1783.

SOMMAIRE
1. Résolution d'équations différentielles ..................... 192
2. Résolution de problèmes ........................................ 199

Équations différentielles 191


1 1 Notion d'équation différentielle
• • • - Présentation
• Activité introductive 1
2 ,
On donne la fonction rationnelle g définie par : g (x) = (x + 1J2 ·
On veut déterminer la primitivefsur }-1; + oo( de g qui prend la valeur 3 en.1.
Le plan étant muni d'un repère, construire cette primitive f.

• Le problème revient à déterminer une fonction f dérivable sur ]- 1 ; + 00 ( telle que : { j~ll : 3 ~~;
- (E) définit une équation ayant pour inconnue une fonction. Dans cette équation figure la dérivée pre-
mière de la fonction inconnue. On dit que (E) est une équation différentielle du premier ordre.
.. . . 'al d hl' 1 d' . { f' est dérivable sur ]- 1 ; + oo(
- 0 nappe11 e cond itions 1Illti es u pro eme, es con lt10ns f(l) = 3 (l)

• Ce problème admet une fonction solution unique, c'est la primitive f sur ]- 1 ; + =[ de g qui prend la
valeur 3 en 1, car la fonction g est continue sur]- 1 ; + =[.

• Dans le plan muni d'un repère, la représentation graphique de la fonction solution/ est appelée courbe
intégrale de (E) avec les conditions initiales (I).

• Activité introductive 2

On donne la fonction rationnelle g définie par : g (x) = (x +2 1)2 •


On veut déterminer une fonction f deux fois dérivable sur )- 1 ; + oo( telle que : f" = g.

• Le problème revient à déterminer toutes les fonctions f deux fois dérivables sur ]- 1 ; + oo[ telles que :
f" =g (E). (E) définit une équation ayant pour inconnue une fonction. Dans cette équation figure la déri-
vée seconde de la fonction inconnue. On dit que (E) est une équation différentielle du second ordre.

• Ce problème admet une infinité de solutions. En effet,


une primitive de la fonction x >4 (x: t)2 est du type : x >4 ( ; ~ l) + a [a E IR],

2
une primitive de la fonction x >4 -( - ) + a est du type : x >4 - ln(x + 1) 2 + a.."t" + b [b E IR].
x+l
Ainsi on obtient la famille de fonctions solution/ab définies sur]- 1 ; +=[par :
fab(x) = - ln(x + 1)2 + ax + b [a E IR et b E IR] .

• Dans le plan muni d'un repère, les représentations graphiques des fonctions f ab, solutions de l'équa-
tion différentielle (E), constituent une famill e de courbes intégrales ('<;lab).

Définition \
On appelle équation différentielle, toute équation ayant pour inconnue une fonction, dans laquelle
figure au moins une des dérivées successives de la fonction inconnue.

192 Équations différentielles


~~ Équations différentielles du type f '+ af =0
• • • - Présentation
Définition · · ..-r ·
~
On appelle équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants sans secon d
membre, toute équation différentielle qui peut s'écrire : f' + af = O [a E W].

L'exposant de[' et def est 1,


(El est dite linéaire.

(E) 1 X f'T .;. a X ff = 0 -


-
Le second membre de (E) est nul,
J.. (E) est dite sans second membre.

1 et a sont des constantes, 1


(E) est dite à coefficients constants.

Exemple
f' - f = 0 ; f' + 2f = 0 ; 5f' - 3f = 0 sont des équations différentielles linéaires du premier ordre à coef-
ficients constants sans second membre.

Activité
On donne la fonction f de Ill! vers IR définie par : f(x) = aezx [a E Ill!].
Déterminer une équation différentielle du premier ordre qui a pour solution la fonction f

• • • - Résolution
Activité
On donne l'équation différentielle (E) : f' - tif= O.
On donne les fon ctions g et h de Ill! vers Ill! définies par : g(x) = e4-" h(x) = "fœ4x [k E Ill!].
Vérifier que g eth sont des solutions de (E).

Démontrons la propriété suivante :

(E) est l'équation différentielle : f' + af = 0 [a E Ill!*).


Les seules solutions de (E} sont les fonctions fk de Ill! vers Ill! définies par :
fk(x) = k e- lL~ [k E Ill!].

D émonstration
On a : [f' + af = O] ~ pour tout nombre réel x, f'(x) + aj(x) = O.
Soit x un nombre réel ; on obtient donc les égalités ci-dessous qui sont équivalentes :
f'(x) + aj(x) = 0
[f'(x) + aj(x)] elL~ = 0 car: e= :f. O
[f (x) e=]' =0 car : [f(x) e"x]' = [ f'(x) + af(x)] e=
f(x) e= = k [le E Ill!]
f(x) = k e- ax [le E IR] car: e= :f. O

Équations différentielles 193


Exemples
Résolvons chacune des équations différentielles suivantes :
(1) f' - f = O (2) f'+6f = O (3) 5{' - 3f =0

- Les solutions de l'équation (1) sont les fonctions x ~ k eX [k E IR].


- Les solutions de l'équation (2) sont les fonctions x ~ k e- 6x [k E IR].
3
- Les solutions de l'équation (3) sont les fonctions x ~ ke~x [k E IR].

Résolvons l'équation différentielle (E) f' + 2f=O.


On désigne par cp la solution de l'équation différentielle (E) qui vérifie la condition initiale
(1) q>(l) =- 1.
Dans le plan muni du repère orthogonal (0, 1, D, construisons en noir les représentations graphiques
de quatre solutions de (E), traçons en couleur celle de <p.

Résolution de l'équation différentielle {E) Détermination de la solution


Les solutions de l'équation (E) sont les fonctions cp(x) = ke-zx [k E IR]
fk de 1R vers IR définies par : On sait que : { cp(l) = _ 1
fk(x) = k e- zx [k E R]. donc: ke- 2 = - 1
k = =2
e-2
=- e2
d'où : cp(x) = - e 2 e- zx

Désignons par (<fgk) la représentation graphique Désignons par (<€cpl la représentation graphique
defk. de cp.

Représentations graphiques

m -~\ ' <~2 ).:


!Ifî1 · -~- - 1
lilll (~ 112)

't--rt

+:El ±f!I
lt

tilll

i:::::.:i
~ <~_ ,) ~.<~~2
i E ; ; ...,.
- 1

1. a Dans chacun des cas suivants, déterminer la 1. b Dans chacun des cas suivants, déterminer la
famille solution f de l'équation différentielle. solution f de l'équation différentielle vérifiant
(1) f' + 2f = 0 (2) f' - 3f = 0 la condition initiale donnée.
(3) f' - ~ f = O (4) f' - /ln2 = O (1) !'- 3f = 0 et f(O) = 1
(5) 4f'+ 3f = 0 (6) 6f' =f . (2) f' + 3f= 0 et f(1 ) = 2
(3) 4f'- 3f = 0 et f(-1) = 1

194 Équations différentielles


~~ Équations différentielles du type f" + af' + bf =0
• • • - Présentation
Définition ·
On appelle équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants sans second
membre, toute équation différentielle qui peut s'écrire : f" + af' + bf = 0 [(a , b) E ~x~].

l~--~T---T~-- L'exposant def", de f' et de/ est 1,


T T T (E) est dite linéaire.

(E) 1 xf" +a xf' + b xf = 0 -+------i

--~t~--t~-~t
Le second membre de (El est nul,
(E)est dite sans second membre.
1, a et b sont des constantes,
[E) est dite à coefficients constants.

Exemple )
f" - 3f' + 5f = 0 f" - 5f = O ; f" + 4f = 0 sont des équations différentielles linéaires du second ordre
à coefficients constants sans second membre.

Activité
On donne les fonctions g et h de ~ vers ~ définies par :
g(x) =a e3x h(x) =a sin4x + b cos4x [a E ~. b E ~].
• Déterminer une équation différentielle du second ordre qui a pour solution la fonction g.
• Même question pour la fonction h.

• • • - Équation caractéristique d'une équation différentielle


Activité 1
On donne les équations différentielles : (1) f " + 25f = 0 (2) f" - 3f'- 4f =o.
- Vérifier que la fonction x ~ e4x est solution de (2).
- Vérifier que la fonction x ~ sin5x est solution de (1).
- Vérifier que la fonction x ~ cos5x + sin5x est solution de (1).

Activité 2
On considère une équation différentielle (E) f" + af' + bf =O.
On veut trouver une solution de l'équation (E) de la forme X~ erz [r E ~].

La fonction U de ~ vers ~ définie par : U(x)= e'x est deux fois dérivable.
On a : U' = rU, U" = r2U,
d'où : U" + aU' + bU = 0 <=> (r2 + ar + b)U = 0,
donc : r2 + ar + b = 0 (car U -::t 0).
L'équation r2 + ar + b = O d 'inconnue r est appelée équation caractéristique de l'équation différentielle
f" + af' + bf = O.
Exemples
- L'équation différentielle : f" - Zf' + 5f = 0 a pour équation caractéristique : r2 - Zr + 5 = O.
- L'équation différentielle : f" - 25[ = 0 a pour équation caractéristique : r2 - 25 = O.
- L'équation différentielle : f" + f = 0 a pour équation caractéristique : r2 + 1 = O.

Équations ~ifférentielles 195


••• Famille de solutions d'une équation différentielle
• L"équation caractéristique admet deux solutions réelles
On démontre et nous admettons la propriété suivante :
Propriété
(E} est l'équation f" + af' + bf = 0 [a E IR et b E IR].
Si l'équation caractéristique de (E) admet deux solutions réelles r 1 et r 2 ,
alors les seules solutions de cette équation différentielle sont les fonctions :
x ~ Aer1x +Ber~ [A E IR et BE IR].

Cas particulier
(E) est l'équation différentielle f" - w 2f = 0 , [w E IR).
Les seules solutions de cette équation différentielle sont les fonctions :
x ~ Ae= + Be- wx [A E IR et B E IR).

Exemple
Résolvons chacune des équations différentielles suivantes :
c11 t" - 9f = o c21 r - 4r + 3f =o.
(1) f"- 9f = 0 (2) !" - 4f' + 3/ = 0
L'équation caractéristique de (1) est : L'équation caractéristique de (2) est :
r2 - 9 =o. r2 - 4r + 3 =O.
Elle admet deux solutions réelles : 3 et - 3. Elle admet deux solutions réelles : 1 et 3.
Les solutions de (1) sont donc les fonctions : Les solutions de (2) sont donc les fonctions :
x ~ Ae3 x + Be- 3x [A E IR et B E IRJ. x ~ AeX + Be 3x [A E IR et B E IR].

• L'équation caractéristique admet une solution réelle unique


On démontre et nous admettons la propriété suivante :

Propriété .
(E} est l'équation f" + af' + bf = O [a E IR et b E IR].
Si l'équation caractéristique de (E} admet une solution réelle unique r,
alors les seules solutions de cette équation différentielle sont les fonctions :
.l: ~ (Ax + B}erx [A E IR et B E IR].

Exemple
Résolvons chacune des équations différentielles suivantes :
(1) !" - 4f' + 4f= 0
12
(2) !" + 5 f' +~~!=o.
(1) f" - 4f' + 4f = 0 (2) !" + 152 f' +~~!=o.
L'équation caractéristique de (1) est : L'équation caractéristique de (2) est:
12 36
r2 - 4r + 4 =O. r2 + 5 r + 25 = O.
Elle admet une solution réelle : - 2. Elle admet une solution réelle : - ~ .
Les solutions de (1) sont donc les fonctions : Les solutions de (2) sont donc les fonctions :
- .§_X
X~ (Ax + B)e- 2x [A E IR et B E IR]. x ~ (Ax + B)e 5 [A E IR et B E IR].

196 Équations différentielles


• L'équation caractéristique admet deux solutions complexes
On démontre et nous admettons la propriété suivante :

(E) est l'équation différentielle f" + af' + bf;::; 0 [a E IR et b E IR].


Si l'équation caractéristique de (E) admet deux solutions complexes conjuguées a. + ~i et a. - ~i,

alors les seules solutions de cette équation différentielle sont les fonctions :
x ~ (Acos~ + Bsin~)e= [A ER et BE R].

(as particulier
(E) est l'équation différentielle f" + w 2f = 0 [w E IR].
Les seules solutions M cette équation différentielle sont les fonctions :
x ~ Acoswx + Bsinwx [A E IR et B E IR].

Exemple
Résolvons chacune des équations différentielles suivantes :
(1) f"+25f;:;0 (2) f" + f' + f;::; o.
(1) f" + 25f = 0 (2) f" + f' + f = o.
L'équation caractéristique de (1) est : L'équation caractéristique de (2) est :
r2 + 25 =o. r2 - r + 1= O.
Elle admet deux solutions complexes conjuguées : Elle admet deux solutions complexes conjuguées :
5i et- 5i.
- ~ + r:}i et - ~ - r:}i.
Les solutions de (1) sont donc les fonctions : Les solutions de (2) sont donc les fonctions :
x ~ Acos5x + Bsin5x [A E IR et BE IRJ. f3 f3 _ J_x
x ~ (Acos'zx + Bsin'zx)e 2

[A E IR etB E IR].

Tableau récapitulatif

Équation différentielle du type : f" + af' + bf = 0 [a E IR et b E IR]


.
Si l'équation caractéristique r2 + ar + b =0 admet: alors la solution générale est la fonction f définie par :

deux solutions réelles distinctes r 1 et r 2 f AB(x) =Aer1x + Ber2x [A E IR et B E IR]

une unique solution réelle r f AB(x) = (Ax + B)erx [A E IR et B E IR]

deux solutions complexes conjuguées


f AB(x) ;::; (A cos~ + Bsin~)ea.~ [A E IR et B E IR]
a. + ~i et a. + ~i

Équations différentielles 197


• • • - Solution vérifiant des conditions initiales
On démontre et nous admettons la propriété suivante :

x 0 , y 0 et z 0 étant trois nombres réels donnés, l'équation différentielle f" + af' + bf = 0,


.
[a E IR et b E IR] admet une solution unique <p telle que : cp(x0 ) = y 0 et <p'(xoJ = z0 •

Exemple 1
Résolvons l'équation différentielle : (E) f" + 4{' + 7{ =0,
avec les conditions initiales (1) f(O) =0 et f'(O) =1.

L'équation caractéristique de (E) est : r2 + 4r + 7= O.


Elle admet deux solutions complexes conjuguées : - 2 + i/3 et - 2 - i./3.
Les fonctions solutions de l'équation différentielle (E) sont donc les fonctions f définies par:
fAB(x) = (Acos/3x + Bsin/3xJe-2x [A E IR et BE IR].

Cherchons celle qui vérifie f AB(O) = O et f.tin(O) = 1.


A=O
Elle vérifie donc le système { A = O r;:, ; d'où { B = _!_
- 2A + B v3 = 1
[3
Les solutions de l'équation différentielle (El qui s'annule en 0 et dont la dérivée prend la valeur 1 en O
c t'10n : • r:3
1 e- 2x sin~
est 1a 1onc x t-7 [3 :~x.

Exemple 2
Résolvons l'équation différentielle : (E) f" - 4f' + 4f =0,
avec les conditions initiales (1) f(O) =1 et f'(O) = O.

L'équation caractéristique de (E) est : r2 - 4r + 4= O.


Elle admet une unique solution réelle : 2. ~
Les fonctions solutions de l'équation différentielle (E) sont donc les fonct~ons f 1éfinies par :
f AB(x) = (Ax + B)e4 [A E IR et B E IR]. / t
Cherchons celle qui vérifie f AB(O) = 1 et f.tin(O) =O. \ )
A+2B=O 2
Elle vérifie donc le système { d'où {A=- "'
. B= 1 B = 1

Les solutions de l'équation différentielle (E) qui prend la valeur 1 en 0 et dont la dérivée s'annule en O
est la fonction : x t-7 (- 2x + 1)e4 .

1. c Déterminer les solutions de chacune des équa- 1."d Déterminer la solution f de chacune des équa-
tions différentielles (E). tions différentielles (E) vérifiant les conditions
(1) 9f" - 64[ =0 (2) f" +4f - 5f = 0 initiales données.
(1) 2f" + f = 0 ;f(O) = 1 et f'(O) = 1
(3) 2{"- 5f'- 3f = 0 (4) f" - 4f' + 4f = 0
(2) 9f" + 64[ = O ;f(n) = 0 etf'(2n) = - ~
(5) 1._ f" - 2f' + 3f = 0 (6) 9[" + 6f' + f = 0 (3) f" + 4f' + 5[ = 0 ;f(O) = 1 etf'(O) = - 1
3
(7) 9f" - 6f' + 2f = 0 (8) f" + f' + 6f = 0 (4) 4{" + 4f' + f = 0 ;f(l) = 0 etf'(l) = 5.

198, Équations différentielles


De nombreux problèmes, en démographie, en électricité . .. relevant de phénomènes continus satisfaisant
à une loi d 'évaluation et à une condition initiale sont décrits par une fonction solution d'une équation
différentielle.
Pour résoudre de tels problèmes, nous procédons suivant les étapes ci-dessous :
[!] la modélisation du problème
qui consiste à la mise en équation , c'est-à-dire ici la recherche d 'une équation différentielle per-
mettant de décrire la situation ;
~ la résolution mathématique du problème
c'est-à-din;Ja résolution de l'équation différentielle avec la condition initiale ;
[J] l'interprétation du résultat obtenu
d 'où la solution du problème posé.

• • - Oscillations non amorties


On fixe un solide de masse m à l'extrémité d'un ressort
à spires non jointives de dureté k ; on fixe l'autre extré-
mité à un mur.
Le solide peut se déplacer horizontalement sans frotte-
ment sur une droite (D). Le repère de (D) est tel que,
lorsque le ressort n'est pas tendu, la marque sur le solide
a une abscisse nulle.
On tire le ressort jusqu'à amener la marque sur le solide
à l'abscisse x 0 •
On abandonne le système et on demande de trouver la
position x du solide en fonction du temps t. (On négli-
gera la masse du ressort.)
Mise en équation
Désignons par f la fonction définie p ar : x = f(t ).
L'accélération à la date t est ~:~ et la force qui s'exerce sur la masse est - kx .

~~
2
D'après la loi de Newton, on a : m + kx = O.
On définit une équation différentielle du typ e : f" + af = 0 [a = !_ ],
m
avec les conditions initiales f (O) = x 0 et f'(O) =O.
Résolution
Les solutions de cette équation différentielle sont les fonctions :
x ~ Acoswx + Bsinwx [A E IR et B E IR].
Les conditions initiales permettent Q.'obtenir la fonction solution f définie par :
I
f(t) = x 0 coswt, [w = &].
• • - Accroissement d'une population
En 1990, la population du Bénin était d'environ 4 750 000 d'habitants et d'environ 5 500 000 en 1995.
On suppose que la vitesse d'accroissement h'(t) de cette population à l'instant test proportionnelle au
nombre h(t) d'habitants à cet instant.
Dans ces conditions, en quelle année la population du Bénin sera-t-elle de 10 millions d'habitants?
de 20 millions d'habitants ?

Équations différentielles 199


Mise en équation
La vitesse d'accroissement h'(t) de cette population à l'instant t étant proportionnelle au nombre h(t)
d'habitants à cet instant, on peut écrire que : h'(t) = ah(t) [a E !R].
Résolution
- Cette équation étant du type h' - ah= 0, la fonction solution est définie par : h(t) = k eat.
- Déterminons k et a à l'aide des conditions initiales :
En 1990, la population du Bénin étant d'environ 4 750 000 d'habitants et d'environ 5 500 000 en 1995,
on a : 4 750 000 = k e 199Da
5 500 000 = k e 1995 a
5 500 000 k e1995a 550
d'où: , c'est-à-dire = e5 a
4 750 000 k e1990a 475
- 550
donc : 5a = ln
475
et fi= 0,03
par suite h(t) = 5500000e0-o3(t-1995J.
Déterminons l'année à laquelle la population du Bénin sera de 10 millions d'habitants.
10 ooo ooo = 5 500 oooe 0.03 Ct - 1995J

10 000 000 = eo,oact - 1995)


5 500 000
ln ~~ = 0,03(t - 1995)
1
d'où :
20 = t -1995
t = 2015
Solution du problème
En 2015 la population du Bénin sera de 10 millions d'habitants.
Pour 20 millions d'habitants, on trouve : t = 2039 ; en 2039 la population du Bénin sera de 20 millions
d'habitants.

• • • - Décharge dans un circuit RC

Étudions la variation de la charge du condensateur au cours du temps.

Mise en équation
M et N sont les armatures d'un conden sateur de capacité C initialement neutre. Chargeons-le sous une
différence de potentiel U 0 et relions ses armatures à un resistor de résistance R. Le condensateur déchar-
ge à travers la résistance R.
Désignons par q 0 la charge du condensateur à l'instant initial où commence la décharge, l'intensité i0 du
courant dans le circuit étant nulle.
A un instant t quelconque de la décharge, q est la charge de l'armature M du condensateur, i l'intensité
du courant dans le circuit. d
q est U:ne fonction du temps et on a : i = di = q'..
+q
La définition de la capacité du condensateur donne la
différence de potentiel entre ses armatures : c
q M N
UNM = c
La loi d'Ohm exprimée aux bornes du résistor donne: R
UNM =Ri = - UMN
. q
done: R z = -c
d'où: R dq =--$
dt Lo
dq 1
q est donc solution de l'équation différentielle : d t = - RC q , avec q(O) = %·
Résolution
Cette équation différentielle est du type : q' + aq = O.
• Donner sa solution générale.

200 Équations différentielles


~ Y: iuc prat~
T!.._ Courbes paramétrées
_ _..
Ce TP a pour objectif de fournir un complément de cours, qui est un outil souvent utilisé en physique.
À partir d'une représentation paramétrique d'une courbe ~}, savoir:
- déterminer une tangente de(<(!,),
- construire (<(!,).
• Notion de courbe paramétrée
.En cinématique M(t) En analyse
Description du mouvement du M est un point de la courbe (<(!,) de
point M par la position de M à coordonnées (x; y) :
chaque instant t : M(x; y)
---+
OM(x; y) M((g(t); h(t)) [t E K]
0 g(t)
FCtl((g(t) ; h(t)) X= g(t) (<(!,) est une courbe para.métrée.
(L) y= h(t) (L) définie une représentation
{
t E K paramétrique de (<f.S).

Supposons f et g dérivables sur l'intervalle K.


Considérons le vecteur : h(t)
_1_ MM ( g(t) - g(t0 ) • h(t) - h(t0 ) ) (~)
t - t0 0 t t - t0 ' t - t0 .
: M(t 0 )
Lorsque t tend vers t 0 , à la limite, on obtient :
~ ( (g'(to) ; h'(to) ). 0 g(to) g(t)

Lorsque ((g'(t0 ); h'(t0 :f. (0; 0), ~est un vecteur directeur d'une droite (T0 ) , position limite des sécantes
J)
---+-
MoMt [t E K] .
La droite (T0) est appelée tangente à(<(!,) au point M 0 ( (g(t0 ) ; h(t0 )) ; le vecteur~ ( (g'(t0 ) ; h'(t0 )) est appe-
lé vecteur dérivée en t 0 . ·

• Construction d'une courbe paramétrée


Exercice commenté

Construire la courbe paramétrée définie par: {


X=
y =t2t;2 +1
_ Zt +
2
[t E IR).

Considérons les fonctions g eth définies sur 11\1! par: g(t) = t 2 +1 et h(t) = t 2 - 2t + 2.
Étude de la fonction g Étude de la fonction h
g '(t) = 2t h '(t) = 2(t - 1)
lim g(t) = + 00 lim h(t) = + 00
t-) - 00 t ~ -oo

lim g(t) = + 00 lim h(t) : + 00


t ~ + 00 t ~ + 00

Tableau de variation de g Tableau de variation de h


t
-OO 0 +OO t
-OO 1 +OO
[ 0J 101
g'(t) -
+ h'(t) -
+
g(t) +OO-----. cb _____. +OO h (t ) +OO-----. cb _____. +OO

Équations différentielles 201


t -2 0 3 +oo
+OO 1-----...,... +oo
g(t)

+oo +OO
h(t)

g'(t ) + +

h'(t) +

Valeurs remarquables et vecteurs dérivées


1
t -2 0 1 1
3
coordonnées du point Mt (5 ; 10} (1 ; 2} (2 ; 1} (10 ; 5}
---+
coordonnées du vecteur Vt (- 4; - 6} (0; - 2} (2 ; O} (6 ; 4}

coordonnées d'un vecteur directeur de la _tangente (Tt} (2 ; 3} (0 ; l} (1 ; O} (3 ; 2)

Construction de fil,) sur les intervalles où g et h sont monotones

10 - -- --- --- - -- --- -- -- -- ----- ---- -- - -----~

''
''
5 '
-- - ---- -- -- - ------ -~ ------ -- - - - ~- - --- - ---- -- ----- -- ---.---- -- - ---'

0 2 5 10

202 Équations différentielles


I Exercices ~-~
ENTRAINEMENT 8 On donne la fonction/ de IR vers IR définie par:
3
f(x) = 3e-2x.
Équations différentielles du type f' + af = 0 1
Déterminer une équation linéaire du premier ordre
1 Résoudre dans IR les équations différentielles dont f est solution.
suivantes. Déterminer la solution f sur IR de l'équation différen-
(1) f' + 3f = 0 (4) f'-4[= 0 tielle f' + ln2 = O qui prend la valeur 4 en 1.
(2) 2[' - 3f = 0 (5) f' + [2[ = 0 9 1. Résoudre l'équation différentielle :
(3) f' + 2[ = 0 (6) 2[' + f = 0 f'- ~ X f = 0.

1 Résoudre les équations différentielles ci-des- Déterminer la solution qui prend la valeur ..!.. en 1.
e
sous avec les conditions initiales imposées
10 On considère l'équation différentielle :
(1) f' + 3f= 0 ; f(l) = 1
f" + 2[' =o.
(2) f' + 3[ = 0 ; f( - 2) = 2
1. On pose g = f'.
(3) - f' + 2[ = 0 ; f(3) = - 2 Justifier que g est solution de l'équation différentielle :
(4) 3f' + 6f =·o ; f(4) = 2 g ' + 2g = 0
(5) 5[' + !;_ 0 ;'[(- 5) = 0 2. Résoudre l'équation différentielle : g' + 2g = O.
En déduire les solutions de l 'équation différentielle:
(6) 2f- 5[' = 0 ; f(l) = - 1
r 2r
+ =o.
Équations différentielles du type f" + af' + bf = O
11 On donne l'équation différentielle :
3Résoudre dans IR les équations différentielles [" + 2[' + f = o (E)
suivantes. On pose : pour tout nombre réel x : h(x) = eX k(x).
1. Démontrer que k est solution de (E) si et seulement
(1) f" - f' - 2f = 0 (4) f" - 4[' - 4f = 0
si, pour tout nombre réel x, hh(x) =O.
(2) 3[" + 3f' - f = 0 (5) 2[" - 12[' + 18f = 0 2. Résoudre l'équation différentielle : h h = O.
(3) -[" - f' + 2f = 0 (6) 4[" + 6f = 0 3. En déduire les solutions (E).

4 Résoudre les équations différentielles ci-des- 11 Déterminer la solution f de l'équation diffé- •


sous avec les conditions initiales imposées. rentielle r- !
f' + f = 0 sachant que sa représentation
(1) 2[" + 3[' - 2[ = 0 f(O) = 1 , f'(O) = 3 graphique passe par le point A(O ; 4) et la tangente à
(2) [" + 2[' + f = 0 f(O) = - 1 , f'(O) = 0 cette courbe au point d'abscisse 2 est parallèle à l'axe
des abscisses.
(3) f" - 2[' + 5[ = 0 f(O) = 1 f'(O) = 3
(4) 3[" - 2[' + 3f = 0 f(O) = 0 f'(O) = 0 13 Déterminer la solution f de l'équation diffé-
(5) 3[" - 2f' + 7f = 0 f(O) = 1 f'(O) = - 1 rentielle 9[" + f = O sachant que :
lt

5Dans ch acun des cas suivants, déterminer la


solution de l'équation différentielle vérifiant les condi-
L2
f(x)dx =0 et ft(x)dx = 3.
tions initiales données.
(1) 25[" + f = 0 avec f(it) = 2 et f'(it) = [3 14 Déterminer la solution f de l'équation diffé-
(2) f" + f =0 avec[(~)= 3 et ['(~) =2
rentielle r-
f = 0 sachant que f est une fonction paire
etf(O) = 1.

15 1. Résoudre l'équation différentielle:


(E) 16[" + f= 0
PROBLEMES 2. Déterminer la solution f de (E) vérifiant :
6 Déterminer la fonction g dérivable sur IR telle f(O) = 1 et f (2n) = - /3.
que 2g'(x) + g(x) = 0 et dont la courbe représentative(~ ) 3. Démontrer que :
admet en son po~t d'abscisse - 2 une tangente de coef- pour tout nombre réel x, f (x) = 2cos( ~ + ~ ).
ficient directeur 5'
7fest une fonction dérivable sur IR. Pour tout
16 Déterminer la fonction positive u définie sur
nombre réel x on a : f(x ) = - 3 f'(x). IR telle que i:;
est - 2 en tout x de IR qui prend la valeur·
La représentation graphique (~) de f dans le plan muni 10 en O.
du repère (O, l, J) passe par le point de coordonnées
(- 2; 1). 17 1. Résoudre l'équation différentielle :
Déterminer f et construire (~). Œ) r - 2r + 5f = o

Équations différentielles 203


Déterminer la solution f de (El vérifiant f{Ol 0 et 2. Démontrer qu'il existe une solution[, de (E), dont la
f'(Ol = 1 courbe représentative dans un plan muni d 'un repère,
2. On pose: passe par le point A(O; 1) et admet en ce ponit une tan-
pour tout nombre réel x, F(x) = - ; [f'(x) - 2/(xl]. gente de coefficient directeur - 3.
Justifier que Fest une primitive de f sur IR. 11 Une population a une croissante instantanée
18 On considère l'équation différentielle: relative constante à tout instant t égale à 1,5 %.
A l'instant 0 , la population est de 3,5 millions d'habi-
(E) f" - f' + ~ f = O. tants.
1. Résoudre dans IR l'équation (El. Déterminer la population p(t) en fonction de t.
2. Déterminer la solution de (El qui vérifie les deux
conditions suivantes : Il Dans un pays, la consommation d'un produit
- sa repr~sentation graphique (~) passe par le point a diminué régulièrement, la,.variation relative instanta-
M(O : 4); née à tout instant tétant de - 2 %.
- la tangente à (~l au point d'abscisse 2 a pour coef- Déterminer l'expression f(l) de cette consommation en
ficient directeur O. kg par habitant en fonction du temps t exprimé en année,
3. Représentez C~l et sa tangente au point d'abscisse 2 sachant que cette consommation est de 12 kg à l'instant
l = 15.
dans le plan muni du repère orthonormé (0, 1, Jl.
(On donnera f(l) sous forme k emt.)
4. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par ('€l,
(Oil et les droites d'équations : x = O et x = 4. 13 A - 1. Résoudre l'équation différentielle :
19 On se propose de chercher les fonctions f de IR (E) f' + kf =o.
vers IR telles que : pour tout nombre réel x, où f est une fonction dépendant du temps t (t ~ 0) et k
(El r (xl - 4/'(x) + 3/(x) = 6x2 + 5x. une constante réelle strictement positive.
Préciser la solution particulière J;. correspondant à la
1. On désigne par g un polynôme défini par :
condition initiale : fi (0) = 2
g(x) = ax 2 + bx + c
B - Application
où a, b, c sont des nombres réels.
Après une injection intraveineuse de glucose, la glycé-
Déterminer a, b, c pour que, pour tout nombre réel x, g
mie (taux de glucose sanguin) décroît à partir d'un cer-
soit solution de (El.
tain instant choisi comme origine des temps selon la loi :
2. On pose: F = f- g.
a) Démontrer que sifest solution de l'équation (El alors
g' +kg= o.
où g désigne la fonction glycémique dépendant du
Fest solution de l'équation :
temps t (t ~ 0) et k une constante strictement positive.
(E'l r - 4F' + 3F = O. appelée coefficient d'assimilation glucidique.
Réciproquement établissez que si Fest solution de (E'l 1. À l'aide de la première question, déterminer l'ex-
alors f est définie par f = F + g. pression de g(t) à l'instant t sachant que g (O) = 2.
Étudier les variations de g et donner l'allure de sa
10 On considère l'équation différentielle : représentation graphique.
(El y "+ Zy' + 5y = O. 2. Calculer en fonction de k l'abscisse T du point d'in-
1. Vérifier que les fonctions f, et fz définies sur IR par : tersection de la tangente à la courbe au point M(O ; Z)
fi (x) = e-x cosZx et J;(xl = e-x sin2x sont des solutions avec l'axe des temps.
de !'équations (El. 3. On pose : g 1 = g(t1 ), g 1 étant le taux de glycémie à
On admettra que toute solution de (E) est de la forme l'instant t 1 donné et positif.
k.Ji + kJz où k 1 et k 2 sont des nombres réels quel- Déterminer la formule donnant le coefficient k en fonc-
conques. tion de g 1 •

204 Équations différentielles


N ombres complexes

Le X/Xe siècle s'est émerveillé sur « ces nombres qui mêlent le


réel et /'imaginaire ! »
La construction des nombres complexes a enregistré la contribu-
tion d'éminents mathématiciens à qui s'est posée la nécessité de
• trouver une racine carrée de - 1 !
Citons Euler, Hamilton, Cauchy. ..
Jean Le Rond d'Alembert
( 1717-1783) coniectura, sans
pouvoir le prouver, que « dans
/'ensemble des nombres com-
plexes, tout polynôme de degré
n a exactement n racines. »
Niels Henrik Abel et Évariste
Galois apportèrent la preuve de
Niels Henrik Abel
cette base fondamentale de /'al-
mathématicien norvégien -
1802-1829.
gèbre.

William Rowan Hamilton Évariste Galois


mathématicien et astronome mathématicien français -
irlandais - 1805-1865. 1811 -1832.

1. Nombres complexes, forme algébrique . . . .. . .. . . ... . . . . . 206


2. Formes trigonométriques et exponentielles .......... .. 214
3. Résolution d'équations ............... ..... .............. ......... 219

Nombres complexes 205


1,1. Présentation de l'ensemble des nombres complexes

• • • - Introduction historique
• Des équations du 3e degré aux « quantités imaginaires »
• Après la résolution des équations du 1 er et du znd degré par les Babiloniens vers le ne millénaire
av. J.-C. et transmise à l'occident au rxe siècle par Al-Khwarizmi, la résolution d'une équation du
3° degré est longtemps restée une énigme pour les mathématiciens.
• C'est au IX0 siècle que les mathématiciens de Bagdad étudient les équations du 3° degré.
Au XVI0 siècle l'étude de ces équations est reprise en Occident par les mathématiciens italiens de la
Renaissance : Cardan, Bombelli...
- Dans le cadre de concours entre savants, l'équation du 3° degré est résolue algébriquement par
Cardan (1501 - 1576) qui donne en 1547, par une « formule» décrite littéralement, une méthode de réso-
lution de l'équation du type : x3 +px + q = 0 [p E IR et q E IR] (1).
- Pour résoudre une telle équation par la méthode de Cardan, Bombelli introduit des « quantités imagi-
naires » qui ne sont pas des nombres réels, les « racines carrées » des nombres réels négatifs. À l'aide
d 'une comptine, il énonça en 1572, dans son Algèbre les règles de multiplication de ces « quantités ima-
ginaires».
L'activité suivante donne, dans un cadre moderne, les principales étapes de cette méthode.
·'
• Résolution d'une équation dans IR du type : x3 +px + q =0
Activité
On veut résoudre dans IR l'équation : x3 - 6x - 4 =0 (E).
Pour cela,
• vérifier graphiquement que (E) admet trois solutions dans IR ;
• utiliser la méthode suivante pour résoudre algébriquement (E) .

[!] Introduction de deux inconnues auxiliaires


• Vérifier que si u et v ·sont deux nombres réels tels que :
u 3 + v 3 = 4 , et uv = 2,
alors u + v est une solution de l'équation (E).
La résolution dans IR de l'équation (El conduit donc à la réso-
lution dans IR x IR du système (L), donc aussi du système (L').
(L) { u3 + v3 = 4 (L') { u3 + v3 = 4
uv = 2 u 3 v3 = 8
S'ils existent, les nombres réels u et v sont solutions de
l'équation (F) : X2 - 4X + 8 = O.
• Vérifier que (F) n'admet pas de solution dans IR, cependant
l'équation (E) admet trois solutions dans IR !

@:] Introduction d'un nombre imaginaire noté i tel que : i 2 = - 1


On suppose qu'on peut encore appliquer les règles de calcul de l'addition et de la multiplication des
nombres réels.
• Vérifier que l'équation (F) admet deux solutions 2 + Zi et 2 - Zi et que :
(- 1 + i)3 = 2 + Zi et (- 1 - i) 3 = 2 - 2i.
(- 1 + i) et (- 1 - i) sont donc les solutions de l'équation (F).
-: 2 est la somme de (- 1 + i) et (- 1 - i) ; c'est donc une solution de l'équation (E).
•Achever la résolution de E.

206 Nombres complexes


@] Expression de certains nombres réels contenant des « quantités imaginaires »
• Les mathématiciens ont ainsi montré que certains nombres réels peuvent être écrits par des expres-
sions contenant des « quantités imaginaires ».
Cependant, l'utilisation de ces « quantités imaginaires» reste controversée pendant deux siècles !
• On peut remarquer que :
- toute équation du type x 3 + ax2 + bx + c = O peut se ramener à l'équation X3 + pX + q = O (il suffit de
poser x = X - ~).
- toute équation du 3e degré admet dans~ au moins une solution (car sa fonction polyn ôme f associée
à une équation du type précédent est continue et lim f(x) = - =; lim f(x) = + =).
X--7-oo X--7+ 00

• Des « quantités imaginaires » aux nombres complexes


• Au milieu du XVIIIe siècle,
- Euler propose en 1777 de remplacer la« racine carrée» de - 1 pari; d'où l'introduction dei tel que
i2 =- 1.
- D'Alembert (1717 -1783) montre que toutes les« quantités imaginaires» sont de la forme a+ ib avec a
et b réels.
• Au XIXe siècle,
À la suite d'Argand, Gauss désigne en 1811 ces «quantités imaginaires »par nombres complexes et décrit
leur représentation géométrique, ce qui confère à ces « quantités imaginaires » le statut de n ombres.

• • • - Calcul avec ces nombres


Exemples
(5 - i[z) + (- [3 + 4i) = 5 - ,f3 + (4 - [z )i.
(5 - i[z) X (- [3 + 4i) = - 5[3 - 4[2 i 2 + (20 + [6)i = - 5[3 + 4[2 + (20 + [6 )i.

Activité
a, b, a', b ' étant des nombres complexes, calculer la somme et le produit suivant :
(a + ib) + (a' + ib') (a + ib) x (a' + ib')

• • • - Ensemble des nombres complexes


Nous admettons la propriété suivante :
Propriété - Dé inition
- Il existe un nombre imaginaire noté i, vérifiant : i 2 =- 1 ;
- Tout nombre de la forme a + ib [a E ~ et b E ~] est appelé nombre complexe ;
- L'ensemble des nombres complexes est noté C ;· ·
- Dans l'ensemble C sont définies une addition et une multiplication ayant respectivement les mêmes
règles de calcul que l'addition et la multiplication dans~.

~, _ ______,
-2,5
ŒJ-~-------­
[g]---1----r--~
[IJ--+---+---+--~I

[NJ------+---+--__.,_-~--~--

Nombres complexes 207


t.2., Forme algébrique d'un nombre complexe
• • • - Égalité de deux nombres complexes
~~~~~~~~~~~~~~~~~~-

a, b, a', b' sont des nombres réels.


[a + ib = a' + ib'] <=> [a = a' et b = b ']
[a + ib = 0) <=> [a = O et b = 0)
D émo nstration
• a+ ib et a '+ ib' sont des nombres complexes.
Démontrons que [a+ ib =a'+ ib1 <=> [a= a' et b = b1.
- Supposons a= a' et b = b'; on en déduit: a+ ib =a'+ ib'.
- Supposons a+ ib =a' + ib'; on obtient: a - a '= i(b' - b)
A l'aide d'un raisonnement par l'absurde, démontrons que: b' - b = O
Supposons b' - b '#- O
.
on obtient t = ab '-_ a'
b ; or
a - a'
b' _ b E IR ; donc i E IR (ce qui est faux).
Par suite b' - b = 0 ; c'est-à-dire b = b'
Par conséquent a - a'= 0 ; c'est-à-dire a= a '.
• La deuxième propriété est un cas particulier de la première.
otation
On désigne par C *l'ensemble de nombres complexes non nuls.

••• Forme algébrique d'un nombre complexe

Tout nombre complexez s'écrit de manière unique: z =a + ib [a E IR et b E IR].


a est appelé la partie réelle de z et est noté me(z)
b est appelé la partie imaginaire de z et est noté .9im(z).
On appelle forme algébrique du nombre complexe z l'écriture : a + ib.

Exemple z écrit sous la forme algébrique me(z) ,9im(z)


- 9 + 2i -9 2
5,6 + i/3 5,6 .[3
12 12 0
i 0 1

• • • - Nombres réels - Nombres ~maginaires purs


- Un nombre complexe dont la partie imaginaire est nulle est un nombre réel.
- Un nombre complexe dont la partie réelle est nulle est appelé nombre imaginaire pur.
L'ensemble des nombres imaginaires purs est noté ilR.
L'ensemble des nombres imaginaires purs non nuls est noté i!R*.
La propriété suivante est immédiate :

z étant un nombre complexe, z E IR <=> .9im(z) =0 z E ilR <=> me(z) = O.


Exemple
1
x étant un nombre réel, 2x - 1 - i(x + 1) E IR <=> x =- 1 2x - 1 - i(x + 1) E i!R <=> x = z-

208 Nombres complexes


1 3 Calcul dans C
• • • - Somme et produit de nombres complexes
• On vérifie que : Pour tous nombres complexes de formes algébriques a + ib et a'+ ib',
(a + ib) +(a' + ib') = (a+ a1 + i(b + b1
(a + ib) (a' + ib1 = (aa' - bb' + i{ab' + a'b)

• z et z' étant des nombres complexes, on pose: z + (- z ') = z - z'.


Exemples
(3 + 2i) + (2 - 5i) = 2 + 3 + (2 - 5)i = 5 - 3i
3i(3 + 2i) = 3 X 3i + 3 X 2i2 = - 6 + 9i
(4 + i) (3 - 2i) = 4 X 3 + ( - 2i2) + (3 - 2 X 4)i = 14 - 5i

••• Opposé et inverse d'un nombre complexe


• Opposé d'un nombre complexe
Soient des nombres complexes de formes algébriques a+ ib et x + iy.
x + iy est l'opposé de a+ ib ~ (a+ ib) + (x + iy) = O
~ (x + a) + i(y + b) = 0
~ x =- a et y = - b.
L'opposé du nombre complexe (a+ ib) est noté - (a+ ib) et on a:
Pour tout nombre complexe de forme algébrique a + ib,
- (a + ib) = - a - ib

• Inverse d'un nombre complexe non nul


• Soient des nombres complexes de formes algébriques a + ib et x + iy.
x + iy est inverse de a + ib ~ (x + iy) x (a + ib) = 1
~ (ax - by) + i(ay + bx) = 1.

On est amené à résoudre dans IR x IR le système suivant: { fx ~ ~~: ~


on obtient : x = a 2 a+ b2 et y = - z12-b
a + 2
Ce système admet donc une solution unique car a 2 + b 2 est non nul (en effet, a + ib -:t- 0),
L'inverse du nombre complexe non nul a + ib est noté ~b et on a :
a+i

Pour tout nombre complexe non nul de forme algébrique a + ib,


-
1
-. = ~(a-ib)
a + ib a +b

• z étant un nombre complexe et z' un nombre complexe non nul, on pose : z x 1-


Z'
= ...!..
Z'
.

• • • - Produit nul
Propriété
Pour tous nombres complexes z et z', z x z' = 0 ~ z = 0 ou z' = O.

D émonstratio n
Soient z et z ' deux nombres complexes.
Démontrons que z x 0 = 0 Supposons z x z' = 0
on a : zz' = z x (z' + 0) si z = 0, la propriété est vérifiée quel que soit z;;
zz' == zz' + z x 0 z
s1. z -:t- 0
, 1 .
existe z z
et : z ' = 1(z x z ') = J. x 0
d'où : Z X 0 == 0 donc: z' =O.

Nombres complexes 209


Exemple

On veut résoudre dans C l'équation (E) : (z + 2 - 3i)(z - 3 + 5i) = O.


On sait que : (z + 2 - 3i)(z - 3 + 5i) = 0 {:::} [z + 2 - 3i = O] ou [z - 3 + 5i = O]
~ [z =- 2 + 3 i] ou [z =3 - 5i]
donc : - 2 + 3i et 3 - 5i sont les solutions de (E).

• • • - Puissance entière d'un nombre complexe


• Puissance entière d'un nombre complexe quelconque
Par analogie avec l'ensemble des nombres réels, on définit les puissances à exposant entier d'un nombre
complexe.
Définition
z étant un nombre complexe non nul, n un nombre entier naturel non nul,
(1) rf' = 1 (2) on = 0 (3) zn+l = zn X Z (4) z-n = _!_
zn

• Puissances entières de i
• Calculer i3 ; i4 ; i 5 ; i6 ; i7 ; i 8 ; ig ; i 10.
Plus généralement, on démontre que :
Pour tout nombre entier naturel n,
i4n =1 i4n+1 =i i4n+Z =-1 i4n+3 =_i

• Formule du binôme de Newton


Les règles de calcul sur les puissances à exposants entiers des nombres réels non nuls sont les m êm es que
celles sur les puissances à exposants entiers des nombres complexes non nuls, d'où la propriété suivante:

Pour tous nombres complexes non nuls u et v, pour tout nombre entier naturel n plus grand que 1,
n
(u + v)" = C?,u" + c;,u"- 1 v + .. . + C~u11 -kvk + ... + C~vn = :L c~n-kvk.
k=O

Exemples Triangle de. Pascal (voir p 295)


(3- i) = c:s
4 4
+ q3 {:- i) + q3 (- i) + q3C
3 2 2
- ïP + q c-' i) 4 1
= 1 X 81 .+ 4 X 27(- i) + 6 X 9 - 4 X 3i + 1 1 1
= 81 + 54 + 1 + i (- 108 - 12) 1 2 1
= 136 - 120i. 1 3 3 1
: 1 4 6 4 1

--/... 1.a Donner la forme algébrique de chacun des 1. C z et z ' étant deux nombres complexes quel-
nombres complexes suivants : conques,
(2 + i)(l - i) - (3 - 2i) 2 + (5 - i)(5 + i) ; - calculer : (z + z1 2 ; (z - z') 2 (1 - i)2 ; (1 + i)7,
3i (2 + 8i) - 7(5 - 2i) + (7 - 3i)(1 + Si). - factoriser: z 2 - z '2 ; z 3 - z'3 ; z 3 + 1 ; z3 - 1 .

+1.b Donner la forme algébrique de chacun des ~ 1.d


nombres complexes suivants :
Donner la forme algébrique des nombres com-
plexes suivants .
1 1 5 + 7i 4 - 3i (5 + i)3 (2 + i) 4 (- 3 + 2i) 3
3 + 2i 2 - i5 1+ i (1 + i) 6 (1 + 2i) 5 (1 - 2i)O.

21 0 Nombres complexes
LL Module et conjugué d'un nombre complexe
Pour écrire sous forme algébrique l'inverse du nombre complexe non nul de forme algébrique a + ib, on
a mis en évidence le nombre complexe a - ib et le nombre réel a 2 + b 2 • Étudions ces deux nombres.

• • • - Coniugué d'un nombre complexe


Définition
On appelle conjugué du nombre complexe z, le nombre complexe noté tel que : z
\lhe(:Z) = Qlte(z) et Jim(:Z) =- 9'm(z)
z étant un nombre complexe de forme algébrique a + ib, z = .a - ib.
Exemple
3 + Zi a pour conjugué : 3 - Zi 6 - 4i a pour conjugué : 6 + 4i
- 5+i a pour conjugué : - 5 - i 12i a pour conjugué : - 12i
- 2 - 3i a pour conjugué : - 2 + 3i 10 a pour conjugué : 10

La propriété suivante est une conséquence immédiate de la définition .

Pour tout nombre complexe z, z = z.


On dit que les nombres complexes z et sont conjugués. z

Les propriétés (1) à (5) se démontrent aisément, les propriétés (6), (7) et (8) sont des conséquences.
Propriétés
Pour tout nombre complexe z, Pour tout nombre complexe z,
(1) z + z = 2 \lhe(z) (4) z E ~ Ç::> z = z
(2) z- z = 2i9'm(z)
f3) Z X z·= (\lhe(z)] 2 + (9'm(z)] 2 (5) z E m Ç::> z =- z
z étant un nombre complexe de forme algébrique a+ ib,
z + z = Za z- z = Zb z X z=a 2 + b 2•

z
Pour tous nombres complexes z et z', (6) z+? =z + z' (7) z X z' =
Pour tout nombre complexe z, pour tout nombre complexe non nul z', (8) m X z'.
= ;, .

D émonstration guidée
Soient z et z' deux nombres complexes de formes algébriques respectives a+ ib et a ' + ib'.
• Calculer et comparer z + z' et z + z' ; z X z' et z X z'.
• Démontrer que: (:.) = ~, .
Pour cela, justifier que : (:.) x z' = z (:,)X z ' = Z (:.) xz' = z.
Exemples
48(3 - i/2) a pour conjugué : 48(3 + i/2). (7 - i[3 )([z + 3i) a pour conjugué : (7 + i[3)([z - 3i).
7 2 + 3i . , 2 - 3i
a pour conjugué : - 7-- a pour coniugue : 9 + Si .
2 + i/3 2- i[3 . g - 5i

Nombres complexes 211


• • • - Exemples d'utilisation du conjugué d'un nombre complexe ·
z étant un nombre complexe de forme algébrique a+ ib, z =a+ ib ; z =a - ib ; zz = a 2 + b2 •
z z est un nombre réel, d'où l'utilisation de z pour écrire _.!. sous forme algébrique : _.!. :z_ .
= zz
z z
Exemples
Écrivons la forme algébrique du nombre complexe : Écrivons la forme algébrique du nombre complexe :
1 3 + 2i
2 + 4i . 1- Si .
1 2 - 4i 3 + 2i (3 + 2i)(l + 5i)
2 + 4i (2 - 4i)(2 + 4i) 1 - 5i (1 - 5i)(1 + 5i)
2 - 4i 1 1 . -7+17i -7 17.
= 4+16 = 10-5t 1 + 25 = 26 + 26 t

• • • - Module d'un nombre complexe


Définition
On appelle module du nombre complexe z, le nombre réel positif ./ii".
On le note 1z 1.

z étant un nombre complexe de forme algébrique a+ ib, 1z 1 = Jaz + bZ.

Exemple
3 + 2i a pour module : .fï3 a pour module : 1
4 - 3i a pour module: 5 12 a pour module : 12

·Les propriétés (1), (2), (3), et (4) sont des conséquences immédiates de la définition.
Les propriétés (5), (6), (7) et (8) seront démontrées ultérieurement.

Pour tout nombre complexez, (1) lzl = lzl (3) 1z1 = 0 <=> z = 0
(2) 1 \llîe(z) 1 :::; 1z1 (4) 1Jim(z)1 :::; lzl.

Pour tous nombres complexes z et z', Pour tous nombres complexes z,


(5) lz + z'I :::; lzl + lz'I pour tout nombre complexe non nul z',

(6) lz x z'I = lzl x lz'I (7) 1Z'


1 1 = 171
1
(8) 1z1
Z' = 171
lzl ·

•~ -= J ~ --:. .!L...
-)l ..,, - t'". zS 5
~E xercices ~/~~/~~//~
X 1.e Quel est le nombre complexe conjugué de cha- 1
- 5i ; 3i ;
2 1 3- i
!z + 5i ; 4 + 3i
1 2 + 5i
; 4 - 2i ; 9 - 4i .
cun des nombres complexes suivants ?
2 + 4i ; 1 - 5i ; 2i (4 - i) ; (3 + i)( - 5i + 3)
1 . 3- i - 5i 2 +i 1.g Calculer le module de chacun des nombres
2 + i ' 6i- 2 ; 8- i . complexes suivants :
2 + 4i ; 1 - 5i ; - 7 + i ;
- 1 - 3i ; - 6i ; - 8.
\ 1.f Donner la forme algébrique de chacun des
nombres complexes suivants : -t- ~

- ~--
- .:s\ ~
-.1 ..)
212 Nombres complexes
_ __ Nombre complexe et représentation géométrique
Le plan <!J> est muni du repère orthonormé direct (0, I, J) . c

--
L'ensemble 'V des vecteurs du plan est muni de la base orthonor-
mée (OI, OJ).
On sait que tout nombre complexez s'écrit de manière unique
a+ ib

sous la forme: z =a+ ib.


En tenant compte des bijections entre les ensembles <!J>, 'V et
IR x Il{, on en déduit les six bijections ci-contre.

Ces bijections permettent d'établir ou de justifier les résultats


essentiels.

Danse Dans <!J> ou dans 'V Illustrations

z =x + iy, [(x ; y) E IR x IR]


Affixe
l'affixe du point A A est le point-image de z
Point-image

Vecteur-image
zest
/noté zA
_
'-l'affixe du vecteurOA On pose OA
noté zOA.
-
noté A(z)

= u--+
Û est le vecteur-image de z
7 N..z)

A E (OI) noté Û(z)

Somme
A E (OJ}

---
On pose OC = OA + OB
zA + zB est l'affixe du point C(xA + xB; YA + yB)
0

Différence = ZA + ZB 1
-
Zc

zA - zB est l'affixe du vecteur AB(XJJ - xA; YB - y A)

-
z,w = ZB - ZA 1
Opposé 0
- zA est l'affixe du vecteur - OA(- xA; -yB)

Module Le module de z est la norme du vecteur-image de z

lzl = .Ja2+bî. = llû(z)il 1


On sait que : OC $ OA + OB

d'où: lz + z'I Slzl + lz'I I· 0

<!P est appelé le plan complexe, (OI) est l'axe réel, {Of} l'axe imaginaire.

1.h Le plan est muni du repère (0, I, J). Placer le tels que : (1) z E IR+ ; (2) z E IR- ; (3) z E ilR! ;
point-image de chacun des nombres com- (4) Re(z) = lm(z). ·
plexes suivants : 1 - i ; 1 + i ; 2 + 4i ; - 1 + i ;
- 2 + i ; 1 - 2i ; """'i ; 5. 1.j Le plan est muni du repère (0, 1, J). On considè-
1.i Le plan est muni du repère (0, 1, J). Dans cha- re un nombre complexez et son point-image M.
'~ cun des cas suivants,déterminer l'ensemble Placer les points-images M1 , M2 et M3 respec-
des points-images des nombres complexes z tifs ·des nombres complexes : - z ; z et - z.

Nombres complexes 213


---+---+
Le plan 111' est muni du repère orthonormé direct (0, !, J}; 'V est m uni de la base orthonormée directe ( Ol, Of}.
-~- Arguments d'un nombre complexe non nul
Définition
• Activité
Dans chacun des cas suivants, construire le point-image M du~bre complexe z et déterminer la
---+ ---+
mesure principale et deux autres mesures de l'angle orienté (01, OM): ~
(1). z = 1 - i (2) z =- 2 + 2i (3) z = \: - ~.
Définition
z est un nombre complexe non nul, M le point-image de z dans le plan muni d'un repère orthonormé
direct (0, 1, n. ---+ ---+
-La mesure principale de l'angle ori~(OI, OM) est appelée l' argument principal de z, noté : ARG(z}.
---+ ---+
-Toute mesure de l'angle orienté (01, OM) est appelée un argument de z, noté arg(z).
0 étant un argument d'un nombre complexe non n ul z , tout autre argument de z est de la forme :
e + k2n [k E "ll.J.
• Exemple B
z 1 i - 1 - i 1 +i
1t 1t 1t
ARG(z) 0 2 1t -2 4
On n'attribue pas d'argument au nombre complexe O. F J'(- i) E

• • • - Égalité de nombres complexes non nuls


z étant u n nombre complexe non nul, M son poi~age peut
---+ ---+ J(i) M(z)
être repéré par la distance OM et l'angle orienté (OI, OM).
Par conséquent, le nombre complexe non nul z est déterminé par
son module et un de ses arguments. 0
On en déduit l'égalité de n ombres complexes non n uls :

z et z' sont des nombres complexes non nuls.


z"" z' <::::} \z \ = 1 z' \ et ARG(z} = ARG(z1
<::::} z "" 1z ' et arg(z} "" arg(z'} + k2n [k E 2 ].

2.a Le p lan est mun i du repère orthonormé direct 2.b Le plan est mun i d u repère orthonormé direct
(0, I, J). Déterminer l'ensemble des nombres (0, I, J). On considère un nombre complexe z
complexes z dans chacun des cas ci-dessous : d 'argument principal 6.
ARG(z) = 0 ; ARG(z) = n ; ARG(z) = ~ ; Exprimer en fonction de 6 l'argument principal
ARG(z) = - ~. des nombres complexes suivants : - z ; z; - z.

214 Nombres complexes


2 ..2... Formes trigonométriques, formes exponentielles d'un
nombre complexe non nul
• • • - Formes trigonométriques
• Présentation
z est un nombre complexe non nul, M son point-image, e un de ses arguments, a+ ib sa forme algébrique.
~ _..,.. -----+ __,..
On a : OI.OM =a et OJ.OM = b
or:
-
ÔI.OM = llolll lloMll cos(OI, OM) = OM cose
-
Ô].OM = llÜJll lbMll cos(OJ, OM) = OM sine
b -------------------
J
M(z)

1z1 = Ja2 + b2 = OM
d'où : z = OM (cos + isine). 0 a

Tout nombre complexe non nul z, de moduler et d'argument e peut s'écrire:


z = r(cose + isine)
On appelle forme trigonométrique du nombre complexe non nul z l'écriture :
r (cose + i sine) [r E IR! et e E JR]

• Exemples
Dans chacun des cas suivants, déterminons une forme trigonométrique du nombre complexe z :
Z=1+i Z=Ï Z=1

On a : 11 + i 1= [2 ; On a : 1i 1 = 1 ; On a : 11 1 = 1 ;
ARG(l + i) = ~ ; ARG(i) = ~ ; ARG(l) =O ;
donc : 1 + i = [z (cos ~ + i sin:) . donc : i = cos ~ + i sin~. 1 donc : 1 = cosO + i sinO.
Remarquons que le nombre complexe - 2(coso: + isina) [a E JR]. n'est pas écrit sous forme trigonomé-
trique. En effet : - 2 (/. IR!.
On a : - 2(cosa + i sino:) = 2(- cosa - i sina) = 2(cos(a + 7t) + i sin(o: + 7t)).

• • • - Forme algébrique - Formes trigonométriques


• Passage d'une forme à l'autre
Forme algébrique Formes trigonométriques
Z=a+ib [(a; b) E IR 2 - {O, O)] r (cose + i sine) [r E IR! et e E IR]

'
Détermination du module r
et d'un argument e
r = Ja2 + b2
'
Détermination de la partie réel a
et de la partie imaginaire b

a= rcos0
e est une solution du système :
{ cose = _Q_

sine= br b = r sine

'
Formes trigonométriques
r (cose + i sine) [r E IR! et e E IRJ
'
Forme algébrique

z = a + ib [(a ; b) E IR 2 - lü, O)]

Nombres complexes 215


• Exemples
Dans chacun des cas suivants, écrivons le nombre complexe non nul z sou5 forme trigonométrique :
z = 1 + i~3 z =- ,3 + 3i z =1 - i
,-- c
On a: r = [4 = 2 On a: r = ,12 = 2,3 On a: r = [z
[3 ) z = [2(~ - ~)
(1 . [3) r;:;( 1
Z=2 -z +tz z = 2,3 -2 + l. 2 i
0 est une solution du système : 0 est une solution du système : 0 est une solution du système :
cose =~ cos0 = ~~ cose = ~
{ sine=~ { . e= z
Slll
,3 { . e = - fi
Sln z
21t
donc: e = ~ d one: e= 3 donc: e = - ~
21t . 21t)
z = 2(cos ~ + sin ~ ) z = J2(cos(- : ) + sin(- : ) )
r-
z = 2,3(cos
3 + sm 3

• • • - Formes exponentielles
• Présentation
-On pose: \cose + isin0 = ei9 I
- Considérons un nombre complexe non nul z de module r et d 'argument 0, on peut donc écrire :
z = r(cos0 + i sin0) = rei9
- Nous verrons que cette notation est cohérente avec les propriétés des puissances et la forme trigono-
métrique d'un nombre complexe non nul (ei0 = cosü + isinO = 1).

Tout nombre complexe non nul z, de moduler et d'argument 0 peut s'écrire:


z = rei9
On appelle forme exponentielle du nombre complexe non nul z l'écriture :
rei9 [r E IR~ et 0 E IR]

• Exemples

Dans chacun des .cas suivants, déterminons une forme exponentielle du nombre complexe z :
z=1+i z=i z=-1

·"I
• l[

1 +i = [2.(cos ~ + isin ~) = / 2e'4 . = (cos 1t + rsm


i
2
. . 1t)
2 =e
'2 - 1 = cos7t + isimt = ei"

~ In.formation historique
~ - L'écriture d'un nombre complexe non nul sous forme exponentielle
~ est due à Euler.

1 Elle facilite les calculs dans C car elle transforme les règles de calcul J
1 sur les produits et les quotients en règles de calcul sur les puissances.
- La formu le ei" + 1 = 0, qui aurait été écrite pour la première fois par
g

1 Euler, a frappé les imaginations du fait qu'elle lie entre eux, de façon

~ simple, cinq nombres fondamentaux, dont trois (i, e et n) restaient, à


l'époque, quelque peu mystérieux.
1 Leonhard EULER

i mathématicien suisse
1707·1783

216 Nombres complexes


• • • - Propriétés des modules et des arguments
• Produit, quotient et puissance entière d'un nombre complexe non nul
on donne : .. z = rei9 [r E ~:et e E ~] et z' = r 'ei9 ' [r' E ~:et e' E ~]
On obtient : . zz' = rr'ede+e'J . zn = ~eine [n E ~]
1 _ 1 - ie ~ = ..I...eile-0·1
r -z-
-;:- e · z' r' ·
Puisque les nombres réels r et r' sont strictement positifs, il en est de même des nombres réels rr', ...!., ~­
r
Par conséquent,
rr'
1
=llz~'I
1
et e + e• est un argument de zz' ~ = 1r1 nlet n0 est un argument de zn.
-r = -z et - e est un argument de -z1 ;, = ; , et e - e· est un argument de ;, .

On en déduit les propriétés suivantes.

Pour tous nombres complexes non nuls z et z', pour tout nombre entier relatif n,
1zz' 1 = 1z 1 x 1z' 1 et arg(zz') = arg(z) + arg(z') + k x 2n [k E ~]

1;,1 =Gl et 1
arg( z') = - arg(z') +k X 27t [k E ~)

1~1 = ~
lzl z
et arg( z') = arg(z) - arg(z') +k X 2n [k E ~]
Z'

lznl = lzln et arg(zn) = narg(z) +k X 27t [k E ~)

• Exemple

0 n d onne: z 1 = 5(cos 47t + ism


. . 7t) ; z = , ~2(cos 7t + ism
4 2 3
• . 7t)
3
.
1
Écrivons sous forme exponentielle chacun des nombres complexes suivants : z1 z2 ; zi
z~

i(-~+~) 1 1 _.11.i
Ona: z 1z 2 = 5 \Ize 4 3 -=- e 4
z1 5

• • • - Nombres complexes de module 1


• e étant un nombre réel, case + isine est un nombre
P(z)
complexe de module 1 et d'argument e. J
1
Donc : 1 e- ie = = case - i sine 1 N( ,;, )
. case + i sine _

z
• z étant un nombre complexe non nul, lzl est un
nombre complexe de module 1 et de même argument
principal que z.

2.c Déterminer une forme trigonométrique de cha- -./ 2.d Déterminer le module et l'argument principal
cun des nombres complexes suivants : 0, puis donner une forme exponentielle de cha-
~ r::. 1- [3 cun des nombres complexes suivants :
(1) 1 + ~ ,, + i(l + ~ 3) (2)
1-i
12!.
5 •· cosll-3 isinll3 ·• - cosll5 + i sinll5 ·•
(3) - 2(1 + i) (4) (1 - i)e 4
cosll
3
- isin..Il..
3 '
· - 2(cos 561t + isin561t) .

Nombres complexes 217


rm
c:::cm...... Nombres complexes et trigonométrie
••• Formules de Moivre
• Propriété
e étant un nombre réel et n un nombre entier relatif,
on a: case+ isine = ei9 ; (case+ isine)n = eine.
On en déduit la propriété suivante.
Formules de Moivre
Polll' tout nombre réel e, pour tout nombre entier relatif n,
{cose + i sine)n = cosne + i sinne.
• Exemple
8 étant un nombre réel, exprimons cos48 et sin4e en fonction de cosS et sine.

On a: cos4e + isin4e =(case+ isine)4


= cos4 8 + 4cos 3e(i sinS) + 6cos 2 0(i sine)2 + 4cos8(i sin8)3 + (i sin8)4
= cos 4e + sin4 S - 6cos 2 esin2 8 + 4i (cos 3Ssin8 - cosSsin3 8)
donc : cos4e = cos4S + sin4S - 6cos2 Ssin2S sin4e = 4(cos3SsinS - cosSsin3S)
= (cos 2e + sin2S)2 - 8cos 2esin2e = 4cosSsinS(cos2e - sin2S).
= 1 - 8cos 2 Ssin 2 S = 1 - 8cos 2 e + 8cos4 S

• • • - Formules d'Euler
• Propriété
e étant un nombre réel, n un nombre entier relatif :
eï0 = cose + i sine ; e- ïe = case - i sine em0 = cosne + i sinne e- in0 = cosne - i sinne.
On en déduit les formules suivantes.
Formules d'Euler
Pour tout nombre réel e, pour tout nombre entier relatif n,
~+~OO ~-~OO ein&+ e-in0 ei110 _ e- ine
COSS = sine = - - - - cosne=- - - - sinn8 = - - --
2 2i 2 2i
• Exemple
8 étant un nombre réel, linéarisons cosse, c'est à dire exprimons cosse en fonction de cosne et sinnS,
n étant un nombre entier relatif.
On a: cose = -~ (e'e + e-ie)

donc: _ _..!._ (ei0 + 8- Œ)s


- 25
= ~ [es;e + Se4i0e- i0 + lOe3i0e- 2ie + l Oe2iee- 3;0 + se'ee- 4i0 + e- si0]
2
= ~
2 [(e5i 9 + e- 5' 8) + 5(e3i8 + e- 3i8) + 10(e'8 + e- iS] = \ (cosse + 5cos3e + lOcosS).
2

· 2.e 9 étant un nombre réel, linéariser cos 39 et sin 39. 2.g Démontrer que z étant un nombre complexe de
En déduire une primitive sur IR de chacune des module 1 et d'argument 0, n un nombre entier
fonctions f et g définies sur IR par : relatif,
f(x) = cos 3x et g(x) = sin3x. cosne = 12 (z" + _!_) ; sinne = 12 .{z" - _!_).
z" i z'1
2.f 9 étant un nombre réel, exprimer sin2 3ecos2 9 Utiliser ces formules pour linéariser chacune
en fonction de cos9 et sine. des expressions trigonométriques suivantes
En déduire une primitive sur IR de la fonction[ sinse et cosse.
définie sur IR par : f(x) = s.i n2 3xcos2x.

218 Nombres complexes


3.L Racines ne d'un nombre complexe
• • • - Définition
li-Exemple introductif 1
Utilisons la forme algébrique et la forme tri~onométrique pour résoudre dans IC l'équation
(E) r = \·3 + i.
Comparons les résultats obtenus. Quelle conséquence peut-on en tirer ?
Utilisation de la forme algébrique Utilisation de la forme trigonométrique
On pose : z = x + iy Forme trigonométrique de /3 + i et de l'inconnue z
d'où: z 2 = x 2 - y 2 + 2ixy = [3 + i [3 + i = 2(cos ~ + i sin ~)
lzl 2 = lf3+il =2 = x 2 + y 2 z =r(coscx.+isincx.)
Résoudre dans IC l'équation (E) revient à résoudre Résoudre dans C l'équation (E) revient donc à
dans IR x IR le système : déterminer tous les nombres réels r et a tels que :
x2-y2= f3 r > 0 et r2 (cos2a + i sin2a) = 2(cos ~ + isin ~) .
(L) xz + yz = 2
{
2xy = 1
(L) est équivalent au système : On obtient successivement :
r2 = 2 et r > 0
x 2 -- ~2
2 + ~'3)
J { 2a = ~ + k21t (k E &'.)
Œ.'l y2= i;i2 - [3) r = [2
{
2xy = 1 { a = l~ + k7t (k E &'.)
or : (1 + [3)2 = 2(2 + [3) ; (1 - [3)2 = 2(2 - [3). Les solutions de l'équation (E) sont les nombres
complexes zk de la forme :
= [2 [cos( ~ + kn) + isin( ~ + k7t)], [k E &'.]
zk
1 1
(E) a donc deux solutions opposées : z' et z". On obtient deux solutions opposées :
' 1+ [3 1 -!3 . z 0 = [2[cos( 1~) + i sin( 1~ )]
z = - 2 - - - 2- i

z " = - -1+2-
[3+1-
--!3.
2
i = - z' z 1 = [z[cos( ~ + 1t) + isin( ~ + 1t)] = - z0
1 1
On remarque que : 1+ [3 >0 . - 1-!3 >0 cos( 1~) > O ; sin( 1~) > O ;
2 ' 2
on en déduit que : z ' = z 0 et z" = z 1
donc: cos(
7t 1+ [3
)=- - et
. 1t
sm( 12) = - - 2-
1- !3 ·
12 2

• Exemple introductif 2
Résolvons dans C l'équation (E) z6 = 4\2(- 1 + i).
Remarquons d'une part, que O n'est pas solution de l'équation (E), d'autre part, que la forme trigonomé~
trique donne une résolution facile de cette équation, ce qui n 'est pas le cas avec la forme algébrique.
Forme trigonométrique de 4{2(- 1 + i} et de l'inconnue z
3 3
On a : 4[2(- 1 + i) = 8(cos ; + isin ; )
z = r(cosa + isina) [r E IR~ et a E IR]
d'où : z 6 = r6(cos6a + i sin6a).

Nombres complexes 219


Résolution dans C de l'équation (E)
Résoudre dans C l'équation (E) revient donc à déterminer tous les nombres réels r et a tels que :
3 3
r > O et r6(cos6a + isin6a) = 8(cos : + isin : ).

r6 = 8 et r >0
On obtient successivement : { 3n:
6a = T + /cZn; [le E if]
Les solutions de l'équation (E) sont donc les nombres complexes zk de la forme suivante :
zk = {z[cos( ~ + lez~) + i sin( ~ + lez~)] [le E if]

• Vérifier que l'équation (E) admet exactement six solutions z 0 , z 1 , z 2 , z 3 , z 4 , z 5 qui correspondent res-
pectivement aux valeurs 0 ; 1 ; Z ; 3 ; 4 ; 5 de le.
Représentation géométrique des solutions de (E)
Désignons par M0 , M1 , M2 , M3 , M4 , Ms les points-images des
nombres complexes z 0 , z 1 , z2' z 3 , z 4 , zs. M,
-
MES (O~)=a:
-- ---+ n; -...J!
- -: . ..

- ---+ 3n; n;
MES (O~M 2 ) = B = 3
-
MES (OM ---+
2 , OM3 ) = 3n;
B = 3n; ; etc.
Les points M 0 , M1 , M 2 , M 3 , M4 , Ms sont les sommets d'un hexa-
gone régulier inscrit dans un cercle de centre O et de rayon [z.

Définition
n étant un nombre entier naturel non nul et Z un nombre complexe,
on appelle racine ne de Z tout nombre complexe z tel que : z'1 = Z.

• • • - Recherche·des racines nième d'un nombre complexe


n étant un nombre entier naturel non nul et Z un nombre complexe, rechercher les racines nième d'un
nombre complexe Z revient à résoudre, dans C, l'équation (E): zn = Z.
• Supposons Z = 0 ; O est alors l'unique solution de (E).
• Supposons Z -::/= 0;

Forme trigonométrique de Z et de l'inconnue z


On a: Z = p(cos0 + isin0) [p E IR~ et 8 E IR]
z = r(costx + i sina) [r E IR~ et a E IR]
d'où : z" = r"(cosna + i sinna).
Résolution dans C de l'équation (E)
Résoudre dans C l'équation (E) revient donc à déterminer tous les nombres réels r et a tels que :
r > 0 et r"(cosna + i sinna) = p(cos0 + i sin8) ;
r" = p et r > 0 r= ~p
0n obtient successivement : { ; {
na = 8 + lcZn; [le E if] a = ~ + le Zn: [le E if]
n n
Les solutions de l'équation (E) sont les nombres complexes zk de la forme :

· = {p(cos(~ n + i sin(~
n + le Zn:) n + le Zn:J) [le E if] .
1
zk
n
En donnant à le les valeurs 0, ;1, Z, .. ., n - 1, n, n + 1, on vérifie que: zn =z0 ; z11+1 = z 1 ...

220 Nombres ~omplexes


n étant un nombre entier naturel non nul,
• O est la seule racine ne de 0,
• tout nombre complexe non nul de forme trigonométrique p(cos0 + isin0l admet n racines ne qui sont
les différentes valeurs de :
n[p(cos(! + k 2:1 + i sin(! + k 2:1) [k E {O, 1, 2, ... , (n - 1)}].

Le plan étant muni du repère orthonormé direct (O, 1, J), les points-images des n racines ne sont sur
le cercle (Cf5l de centre 0 et de rayon n[p.
- Lorsque n = 2, les points-images des deux racines carrées sont diamétralement opposés sur (Cf5l.
- Lorsque n > 2, les points-images des n racines ne sont les sommets d'un polygone régulier de n
côtés, inscrit dans le cercle (Cf5l.

• • • - Racines cubiques de l'unité


• Présentation
Calculons et représentons géométriquement les racines cubiques de 1.
On sait que 1 admet trois racines cubiques qui sont solutions de l'équation (El z3 = 1.
On vérifie que : lz1= 1.
Formes trigonométriques de 1 et de l'inconnue z
On a : 1 = cosO + i sinO ;
z = cosa + i sina [a E IR].
d'où: z 3 = cos3a + i sin3a.
Résolution dans C de l'équation (E)
Les trois racines cubiques de 1 sont de la forme : zk = (cos(k 2f l + i sin(k 2f l) [k E {O, 1, 2}]
donc : z 0 = cos O + i sinO = 1
21t . . 21t 1 . [3 J
z 1 = cos 3 + ism 3 = - 2 + i 2
. [3
z 2 = cos 47t
3
. . 41t
+ i sm
3
=-
1
2 - i2
on note : 1 . ,r-:·3 . 1(1)
- -z+ t -z =J

Les racines cubiques de 1 sont donc : 1, j ,J.


On vérifie que : J =j2 et 1 + j + J = O.
• Exemple
Calculons les racines cubiques de 8i.
On vérifie que : - 2i est une racine cubique de Bi : (- 2i)3 = Bi
or : z 3 = Bi <::::> (~ ) 3 = 1 ·
- 2t
donc : z est une racine cubique de Bi <::::> z . est une racine cubique de 1 .
- 2L
Les racines cubiques de Bi sont donc : - 2i ; - 2i xj ; - 2i xJ.

3.a Résoudre dans C l'équation : z 4 = 1. (1) 1+i (2) - 4i


(3) 1-i,3 (4) 7 + 24i
3.b Quel est le nombre complexez dont le carré
est égal à son inverse ? 3.d Déterminer les racines cubiques des nombres
complexes suivants :
3.c Déterminer les racines carrées des nombres (1) 1+i (2) - 4i
complexes suivants : (3) 1 - i, 6 (4) 7 + 24i

Nombres complexes 221


3,2. Résolution de l'équation du second degré dans C
• • • - Étude du cas général
On veut résoudre dans C l'équation (E) du second degré associé au polynôme P(z), de discriminant ô :
(E) az2 + bz + c =O P(z) =az2 + bz + c =a[(z + 21:z12 - ! 2)] ô =b 2 - 4ac

Pour résoudre une équation du second degré dans C, on peut procéder comme suit,
- On calcule le discriminant ô
- On détermine les racines carrées de ô suivant que ô est réel ou non,
- On calcule les solutions.

Plus généralement, on obtient les résultats consignés dans le tableau récapitulatif suivant :
ÎABLEAU RÉCAPITULATIF
ô E IR ô ~IR Nature
ô<O ô 0 deô
Ô=Ü ô>O ;f;

ô admet une ô admet deux ô admet deux ô admet deux


racines carrées racines carrées racines carrées Racines
seule racine
opposées: opposées: opposées: carrées
carrée
deô
(E) az2 + bz + c = 0 0 16 ; - 16 i/6 ; - i/6 ô ; -ô
(E) admet (E) admet deux (E) admet deux (E) admet deux
a;t; O une solution solutions : solutions : solutions :

ô = b 2 - 4ac .
double:
-b- F"i -b-iJ-ô - b-ô
- - Solutions
2a 2a 2a de (E)

Πa -b+ 16
2a
-b + iJ-ô
2a
-b+ô
- -
2a

Résolvons dans C chacune des équations suivantes : (1) z2 + 4 =0 ; (2) z2 + (2 + 3i)z - 2(1 - 2i) =O.
• Résolution dans C de l'équation (1) Résoudre l'équation (E) revient à résoudre dans
Factorisation du premier membre { x2 - y 2 = 3
(1) z2 + 4 = O IR x IR le système : (I) x 2 + y 2 = 5
(z - 2i)(z + 2i) = 0 · 2xy =- 4
Détermination des solutions { x2 =4
z 1 = 2i ; z 2 = - 2i CD est équivalent au système : (I') y 2 =1
• Résolution dans C de l'équation (2) xy = - 2
Calcul du discriminant ô doù : x = 2 et y = - 1 x =- 2 et y = 1.
ô = 3 - 4i Les deux racines carrées du discriminant sont :
Calcul des racines carrées du discriminant (2 - i) ; - (2 - i).
Le discriminant est un nombre complexe non nul, Calcul des solutions de l'équation (2)
il admet donc deux racines carrées, solutions de
l'équation : (E) ô2 = 3 - 4i - (2 + 3i) + (2 - i)
z1 = 2 = - 2i
On pose : ô = x + iy [(x ; y) IR x IR)
d'où : ô2 = x2 - y 2 + 2ixy = 3 - 4i - (2 + 3i) - (2 - i) =- 2- ;
or : 1ô2 1 = 13 - 4i 1 = 5 = x 2 + y 2 Zz = 2 •

3.d Résoudre dans C les équations suivantes : 3.e Calculer (1 - i) 2 . En déduire la factorisation de
(1) z 2 - 5z + 9 = 0 (2) z 2 - z - 2 = 0 z 2 + 2i.
(3) z 2 - 6z + 9 = 0 (4) z 2 + iz + 1 + 3i = 0 Résoudre danc C l 'équation: z 2 + 2i =O.
)
222 Nombres complexes
-~r.e.
. Formules d'Euler et calcul trigonométrique
Dans Je cours, nous avons utilisé les formules d'Euler pour linéariser certaines expressions trigonomé-
triques, c'est-à-dire transformer un produit du type cosPx sinqx, (avec p et q éléments de N) en une
somme de termes du type : acosax ou bsinflx.
Ce TP a pour objectif de présentir des exemples d'utilisation des formules d'Euler à d'autres calculs tri-
gonométriqu~s.

• Exercice commenté 1

n est un nombre entier naturel supérieur à 1.


On pose:
2
Sn = 1 + cos : +cos~ + ... + cos(2 Cn-;,_ l)1t}

s• = smn
. n . 27t + smn
. 41t + ... + sm
. (2Cn -n___
_..;:.,_ 1)1t)
_

Calculer Sn et s:,.
Les termes des sommes Sn et S~ suggèrent de calculer l'expression Sn + iS~ pour faire apparaître des
expressions du type eix .
. z" ;4" 2(nn1J"
Ona : _ Sn + iS'n = 1 + e'"ff" + e n + ... + ei
·Zlt
posons : q = e' If"
d'où : Sn + iS~ = 1 + q + qZ + ... + qn-1
Sn+ iS~ est la somme des n premiers termes d'une suite géométrique (compiexe} de premier terme 1 et
de raison q différent de 1.
1 qn 1 - ei2Jt
donc: Sn+ iS~ = - - - - - - = O.
.2Jt
1- q 1 - e'n

Pour tout nombre entier naturel n supérieur à 1 :

1 + cos -2n 4n
n + cos -n + ... + cos
(2Cn - 1)1t)
n =0

Sm
. 2n
n . 41t
+ Slil n + ... + Sln
. (2Cn -n 1Jn) = 0

Application
- Examiner les résultats obtenus avec S,. et S~ en donnant à n les valeurs 2, 3, 4, ...
En déduire des formules trigonométriques.
- Pour n = 5,
on pourra exprimer les termes de la somme S5 en fonction de cos 21t + cos 4 n et conclure.
5 5
De même, exprimer les termes de la somme S~ en fonction de sin 57t +sin~7t et conclure.
2

Nombres complexes 223


• Exercices commentés
x est un nombre réel différent de k x 27t [k E .l'],
a est un nombre réel élément de ]O ; 7t[.
n est un nombre entier naturel supérieur à 1.
Déterminer le module et un argument de : On pose:
1 - eia 1 + eia.
En déduire le module et un argument de :
Sn =1 + cosx + cos2x + ... + cosnx
s~ = sinx + sin2x + ... + sinnx
1 - e~a (1 - efrx)(l + eia).
1 + eux Factoriser Sn et S~.
ia
On a vu que la mise en facteur de e2 dans l'ex- Calcul de Sn + iS~
pression 1 ..:. éa utilise les formules d'Euler. On a : Sn+ iS~ = 1 + eU: + eizx + ... + einx
Factorisation de 1 - é et de 1 + eia 1
or: eU: :t 1 ~ x :t k2n [k E Z]
Soit a un nombre réel, 1 - ei(n+ 1)x
ia ia d'où: S + iS' = .
ia( ia ia) ia e2 -e-2 n n 1- 91X
1 - eici = e2 e- 2 - e 2 = - 2i e x
2
2i Pour déterminer la valeur de Sn et celle de S~ à par-
ia ia
ia ( ia ia. ) ia e2 +e-2 tir , J1'te,, 1·1 fiau t ecnre
. d e cette ega , . 1 - ei(n +. 1}x sous
1 + eia = e 2 2
e- + e 2 2
= 2e x - e~
1
2 forme algébrique.
- Une première méthode consiste à multiplier
Par conséquent, numérateur et dénominateur de ce quotient par Je
Pour tout nombre réel a, conjugué du dénominateur. '
Ici cette méthode paraît fastidieuse !
1 - eia ~ - ~i e Ï!J: x sin(~) - Une deuxième méthode consiste à factoriser
directement le numérateur et le dénominateur de
1 + é1 = 2e2"" x cos(~)· ce quotient puis à procéder à une simplification
d'écriture.
Simplification d'écriture de Sn+ iS~
Calcul du module .
ta On obtient:
On a : li - eia 1 = l....:zsin( ~) 1 x 1i 1 x 1e 1 = 2
2
in+1x( - in+1x i n+lx)
ia. e 2 e 2 - e 2
l zcos( ~) 1 x 1e21 = 2

Par conséquent,

1 _ eia. I
.n+1 .n+l
1(1 - ei«) (1 + ei«) 1 = 4. · i!l.x e- i zx - eizx 2i
1
l+eia. =1 =e 2
X X
2i
Détermination d'un argument
ia. sm. (n + 1 --~
)
arg[-zsin( ~)] + arg( i) + arg(e2) + k2n 2
arg( 1 - ei«) = = (cos(~) + i sin(~)) x
[k E Z] sin(~)
ia.
arg (1 + eî«) = arg[ 2cos( ~)] + arg(e2 ) + k2n
Conclusion
[kEZ] .
Pour tout nombre entier naturel n supérieur à 1,
~ · est un élément de ]O ; ~ [, on a : pour tout nombre réel x différent de k2n [k E Z]
· arg(l - ei«) = n + ~ + ~ ;+- k x 2n [k E Z]
1 + cosx + cos2x + ... + cosnx . (n +- 1 x )
Sln -
2
a~g(l + ei«) =O+ ~ + k x 2n [k E Z]. = cosCT"J x
sin(~)
Par conséquent,
· = 3na
arg(1 - e•«) + + k x 2n [k E .l']
sinx + sin2x + ... + sinnx . . (n +-1 x )
Slll -
2 2 2
= sinCT"J x
arg(l + ei«) =~ + k x 2n [k E Z] . sin(~)

224 Nombres complexes


~ E xercices ~-~. · A~
ENTRAINEMENT 10 Écrire sous forme algébrique les~ombres
complexes -ci-dessous :
~ombre complexe - 1 +i
(1) - .
1- i
2 + 3i
(2) - - . (2 - 3i)
5 + 3i
Forme algébrique /
X 11 On donne z 1 =2-3i et z 2 =5+i.
Somme - produit Écrire sous forme algébrique les nombres complexes :

y 1 Écrire sous forme algébrique les nombres com- ( 1) z 1 - z22 ( )


2 -z 1 ( )
3 -zz 2 ( )
4 z1 -
- - 1
-.
Z2 1 Z2 - 4 t
plexes ci-dessous :
(1) (2 - i)(3 + i) (2) (4 + 3i)(2 - 5i) /X11 Écrire sous forme algébrique chacun des
(3) 3i(5 - 2i) (4) (2 + iJ2 nombres complexes donnés :
8i - 1 2· 5
Zz = i - T
& Y 1 Donner la forme algébrique de chacun des z 1 = 2 - 3i
nombres suivants : = (12 +- i)2 4 - i
z 4 = 2 + 3i - 3 +
i
(1) z + z' (2) z - z' Z3 Î Î
(3) 4z - 3z' (4) zz'
sachant que : z = 2 - 5i et z' = - 3 + 4i. Nombre complexe et représentation géométrique·

Xl Écrire sous forme algébriqµe chacun des 13 Le plan est muni du repère orthonormé direct
nombres complexes définis ci-dessous : (O, I, J). A est le point d 'affixe zA et OAB est un triangle
isocèle de sommet 0, tel que : ·
- z 1 = (2 + i/3) )(1 + i) z 7 = ( ~ - i)(12 + i)
-+ -+
_ z 2 = (2 - 5i)2 z8 = ( ~ i - 7) (1 - ' 2i) mes(OA, OB)= 0 + k2rt, [k E l'.].
Faire la figure et déterminer l'affixe de B dans chac-q.n
z 3 = ( ~ - 3i)2 z9 = (i - 2) 2 + (3 + 4i) des cas suivants :
(1) ZA = 3 + 2i, e = 5: (2) ZA = 5, e = - 7;
Z
4
= (3 + 4i)(3 - 4i) z 10 = [z + ~ +~[z - 3i) 2 -

- z 5 = (1 - i)(5 + 8i)(1 - i) Z 11 = (1 + Û) + (2 - i) (3) ZA = 4i - 5, e = l~rt (4) ZA = 1 - i, e = 7;


z 6 = (4 + 3i)3 z12 = (5 - i) (7 + 4i) ')(14 On considère. les points A, B et· C d'affixes
définies ci-dessous : •·
• /\/
,
4 0 ., d 5- i 5+i
onne z 1 = -3 + 2 i et z,2 = 3 _ 2i ·
t1
z A = 1 + i, z 8 = 2 - i et zc = 2 - Zi.
Déterminer l'affixe du point D tel que ABCD soit un
Vérifier que z 1 + z 2 est réel et z 1 - z 2 est imaginaire pur. parallélogramme.

Module - conjugué X15 On considère les points A, B et C de coordon-


nées respectives (1 ; - 3), (4 ; 5) et (- 3 ; 2).
@5 Déterminer le module de chacun des nombres 1. Quelles sont les affixes des points A, B et C et des
complexes définis ci-dessous. --+ --+ --+
(1) 1 - 3i (2) 3 + 4i (3) 1 - 7i (4") 5 + 3i
vecteurs AB, AC et BC.
2. On définit les points D et E par :
(5) 1 - Si (6) 3 + 4i (7) - 1 + i[z

J){ 6 Dans chacun des cas suivants, déterminer, puis


A5 = 2As
+ Aè et 3RÈ =Bè.
Déterminer l'affixe de chacun des points D et E.
construiie, l'ensemble des points M d'affixe z vérifiant : 3. Démontrer que A, D et E sont alignés.
(l P~ lz-21 = lz+il ~(2) lïz+3I = lz+4+il
(3) z
1 + ~ i1= 3 (4) l 1 + iz 1 = 2. ) )(Il 6 1. Dans le plan complexe, placer les points A,
B, Cet D d 'affixes définies ci-dessous :
' O 7 Pour chacun des nombres complexes suivants, 3.
ZA = z-t' ZB =
2 1. 1 3. 1
+ z-i' Zc = - z-i' Zn= - - z-t·
1.
détermitler le module et le conjugué. 2. Déterminer la nature du quadrilatère ABCD.
(1) ([z + ;,[3)([3 + i/5)([2 + i/5)
(2) 1 + ~
(2 - 3i)(3 + 4i) V 17 Déterminer l'ensemble des points M du pl~
1 - t
( ) 3 - 2i
3
2 - 3i
4
( ) (6 + 4i)(15 - Bi) ~mplexe d'affixe z pour que :
(1) z - JL E IR '*-(2) z + ~ + 2 E IR
Inverse - Quotient
z z-i
(3) z + 2 - 3 E IR (4) z+z - 1= lzl
)< 9 Écrire sous forme algébrique l'inverse de cha- z- 5
cun des nombres complexes suivants : (5) z + z = 1z1 2 - 1 (6) lzl 2 +z+z=8.
• z 2 = {3 + 2i (7) Les points d'affixes i, z et iz sont alignés.
1z -12 I 5
z4 =2 - 7i (8) 1z-2 1 = 14-3i 1 (9) ~I = -3
IZ -Si l

---
7 Nombres complexes 225
Forme exponentielle
F orme trigonométrique -
notation exponentielle 17 Écrire sous forme exponentielle chacun des
nombres complexes définis ci-dessous :
z1 = 5 - 5i z 2 = 2 + 2i,f3
Argument
Z = (,fs + i)(- 1 + [3) Z 4 = (- 1 - i)i
3
18 Déterminer un argument de chacun des
nombres complexes définis par : 18 On donne z = f3 + i.
Écrire z sous forme exponentielle.
z, = 1 + i En déduire z1 996 .
z3 = {6- i{z
19 On considère les nombres complexes z 1 , z 2 et
z5 = (2 - 2i)(l - i) z3 définis ci-dessous
19 Déterminer un argument de chacun des Z1=-,i2, Zz=l+i et Z3=l-i.
nombres complexes définis par : 1 . Déterminer un nombre réel 9 tel que z 2 = ei9z 1 .
. /3+ i -l+i, 3 Interpréter géométriquement ce résultat.
Zl = ~ Z2= 1 +i 2. a) Calculer z 2 - z1 et z3 - z 1 en fonction de z 1 et ei0 .
b) Donner le module et un argument du nombre réel X
z3 = (- 1 - i)4 '2
( 1 +i
)4 z -z
. défini par : X = - 2- -1.
Z3 - zl
10 a est un nombre réel tel que 0 ~ a ~ ~. Nombre complexe et trigonométrie
On donne le nombre complexe X défini par :
X = sin2a - 2i sin2a. 30 Écrire f(x) sous forme de produit dans chacun
1. Déterminer le module de X. des cas suivants :
2. Déterminer un argument de X si possible. (1) f(x) = sin22x - sin23x

Forme trigonométrique (2) f(x) = cos2 (x - ~) - cos 2 (2x + n)


(3) f(x) = cos 2x - sin2 4x.
11 Écrire sous la forme trigonométrique les
nombres complexes suivants et représenter dans le (4) f(x) = '1 - cos3x + 2sin 3{
plan complexe les points images. (5) f(x) = cosx + cos2x_ + cos3x + cos4x
(1) - 4 + 4i (2) 1 - th (3) - 3 - ih (6) f(x) = sinx - sin2.t' + sin3x - sin4x.
(4) - 7i - 10 (5) 1 + i (6) 2 - ,r3 - i '
(7) (1 - i) (,r3 + i) (8) (,'3 + i) 3 _, 31 Linéariser chacune des expressions suivantes :
(1) cos 4x (2) sin 5x (3) cos 3 2x
, ftl On donnez= (1 + i)(l - t{3). Calculer z. (4) sin3 ..:!.. (5) cos2x + sin3x (6) cos3xsin3x
É2rîr'e sous forme trigonométrique chacun des nombres 2
complexes suivants : 1 - i,'3 ' 31 Développer: (cosx + isinx)3.
(1) 1 + f3 + i(l - [3) (2) En déduire les expressions de cos3x en fonction de
1-i
"f 13 On donne z = 1 + tJi Calculer z 10

cosx et sinx.

33 Calculer en fonction de sinx et cosx pour tout


~4 Déterminer le module et un argument des nombre réel x :
mbres complexes z 1 , z2' z définie par : . (1) cos4x (2) sin7x (3) sin4x (4) cos6x
z1 =
,'6 + t/2
; z2 = 1 - i ;
z
Z = _l
~ ~ Résolution d'équations
En déduire les valeurs exactes de cos i~ et sin i~ . 34 Quel est le nombre complexe dont le carré est
15 On pose : a= ,'2(1 + i) ,
b = [3 + i, c = a 2b. égal à son inverse ?
1. Déterminer le module et un argument pour chacun
des nombres complexes a et b. 35 1 . Vérifier que (1 + i)8 est un nombre réel.
2 . Résoudre dans C les équations suivantes :
En déduire le module et un argument de c.
2. Déduire des questions précédentes les valeurs de (1) 2iz - 3 = z + i
(2) 3z (z + i) = - iz
cos 111t et sm
. 111t
12-
12 . D'après BAC D Maur 98 (3) 3z - 5 + 2iz = 2i - 3z + 4iz
(4) - i(l + 5i)z + (z - l)(i - 2) - 2 = 3z - i
~ O'- On donne les deux nombres complexes défi-
\\96
1n~sous: . i . [3 Résoudre dans C chacune des équations sui-
z z1 = - 1 - i et z2 = 2 + i 2 . vantes: ·
(1) - z2 + 4z - 53 = O (2) z 2 - (1 + [z)z + /2 = o
1. Écrire _!-sous forme algébrique.
~ z
2 . En déduire le module et un argument de _! .
Zz
"®J7 Résoudre, dans l'ensem:ble des nombres com-
plexes, les équations suiv~tes d'inconnue z :
3. Déduire des questions précédentes les valeurs exactes
(1J 2z = i - 4 (2J z - 2i = 2 - 3i
de cos 111t et sin 111t
12 12 . (3) - 2z + iZ = 3 (4) (3z + i )(Z - 1 + 2i) = O

226 Nombres complexes


38 On considère l'équation: 1. Déterminer deux nombres réels a et b tels que pour
(E) (6 + 3i)z2 + (21 + 19i)z - 26(1 + i) =o. tout nombre complexe z,
Démontrer que l'équation (E) admet une unique solu- z4 - [2z 3 - 4{2z - 16 = (z2 + 4)(z 2 + az + b).
tion réelle. 2. En déduire l'ensemble des solutions dans IC de l' équa-
Résoudre l'équation (E). tion (E).
~9 On considère dans IC l'équation : 48 Résoudre dans IC les systèmes suivants :
(E) z 3 - 4iz2 - (6 + i)z + 3i - 1 = O. ,f3
Démontrer que l'équation (E) admet une solution ima- iz - - z = -1
(2) 1 2 2
ginaire pure. Soit z 0 cette solution. { 2z + z = 2[3
1 2
Résoudre l'équation (E).
49 Résoudre dans IC chacun des systèmes suivants:
40 a est un élément de [O ; 7t]. z 1z 2 = 17 { 2z 1z 2 = 3
1. Résoudre dans IC l'équation : (l) { Z 1 + ~2 = 2 (3) 1._ +1._ = 2[2
(E) z 2 - 2z sin2 a + sin 2a = O.
2. Préciser le module et un argument (lorsqu'il en exis-
zl + Zz = 1 Z1 Z2 3
te) des solutions de (E). (2) . 37
{ Z1Z2 = 4
\. ~1 1. Déterminer, sous forme algébrique, les solu-
tions dans IC de l'équation : (E) z 2 + z + 1 = O.
2. On notej la solution de (E) dont la partie imaginaire PROBLEMES
est positive. Vérifier que :j2 = - j - 1.
50 On considère une suite géométrique de
3. Vérifier quej2 =J =j-
et quej3 = 1. nombres réels dont le premier terme est 1 et la raison
41 a un réel appartenant à [- 7t; 7t). est q (q '#- 1).
1. Calculer la somme 1 + q + q 2 + q3 + q 4.
1. Résoudre dans <g l'équation : z 2 - 4z sina + 4 = O.
Désignons par z 1 et z 2 les deux solutions de cette équa- 2. a) z étant un nombre complexe différent de 1, calcu-
tion. Calculer le module et un argument de chacune ler la somme Z = 1 + z + z 2 + z3 + z4.
b) On suppose dans cette question que :
d'elles.
2. Calculer: S = 1... + 1... et S' = z{ + zi . z = cos 27t + i sin27t
Z1 Z2 5 5·
· Bac D, Poitiers 1981 Déduire les valeurs de :

@43 On considère l'équation:


(E) z 3 + 9iz2 + 2(6i - 11)z - 3(4i + 12) = O.
X = cos 27t + cos4 7t + cos67t + cos8 7t
et
5 5 5 5

1. Démonter que l'équation (El admet une solution réel- Y = sin27t + sin47t + sin67t + sin87t
5 5 5 5 .
le z 1 et Ùne solution imaginaire pure z 2 .
2. Résoudre dans IC l'équation (E) (on notera z 3 la troi- 51 Calculer : S = 1 + i + i2 + ... + i1 999
sième solution). et S' = 1 - i + i 2 + ... + (- i)1 999.
3. Démontrer que les points images des solutions de
l'é'quation (El sont alignés. 51 On considère le nombre complexe :
z = ([3 + 1) + i ([3 - 1).
44 On donne les nombres complexes z et u défi- 1. Déterminer le module et un argument de z 2 •
nis par: En déduire le module et un argument de z.
z=- 8[3 +Bi 2. Déduire de ce qui précède les valeurs exactes de
u = (/ 6 - fzl
+ i( [6 + [2).
cos 1t e t sm
. 1t .
1. Écrire le nombre complexez sous forme trigonomé- 12 12
trique. 3 . Résoudre dans ~ l'équation:
Déterminer les racines carrées de z sous la forme trigo- (E) ([3 + 1)cosx + ([3 - 1)sinx = [2.
nométrique. Placer les points images des solutions sur le cercle tri-
2. Calculer u 2 . gonométrique.
Utiliser ce résultat pour exprimer les racines carrées de
z sous leur forme algébrique. 53 On considère le nombre complexez défini par :
En déduire la valeur exacte de cos~~ et de sin~~ . z=--
1+i
.
f3 + i
45 Résoudre dans IC l'équation suivante : Calculer de deux façons différentes z .
_(zz+2
- 3i) + 6 (zz+2
2
- 3i) - 13 O. = En déduire les valeurs exactes de cos 1t et sinf .
12 2
z-3i 54 1. On donne les points B et C d'affixes défi-
(On posera Z = - -- et on résoudra -Z2 + 6Z - 13 =O.] nies ci-dessous.
z+ 2
Z B = 2 + 2i[3 et Z c = 2 - 2i/ i
46 Résoudre alors dans IC l'équation : Vérifier que B et C appartiennent au cercle de centre 0
z - 1)3 _ 2
( z+1 z+1
(z -i)2 + (~) _
z+1
2 = O.
/
et de rayon 4.
2. On considère le point A d'affixe définie par :
- Z c - ZB
-47 On considère l'éguation: Calculer zA. · zA - - -2-·
(E) z4 - fzz 3 - 4,0.z = 16. 3. Déterminer la nature du triangle A BC

Nombres 'complexés 227


55 z est un nombre complexe différent de 1. b) Donner un argument et le module de chacune des
1. Calculer le nombre complexe Z défini par : solutions z 1 et z2' puis écrire ces deux nombres sous
Z = 1 + z + z 2 + z3 + z4.
forme algébrique.
2. a) Placer dans le plan complexe les points A , B, A' et
2. On suppose maintenant que : B' d'affixes respectives :
. . 2lt .
z = cos 2lt + tsm 1 + i[3 , 1 - i,'3, - 2 + 2i[3 et - 2 - 2i/3.
5 5
Déduire les valeurs des nombres ci-dessous : b) Déterminer la nature du quadrilatère AA:B'B.
c) Montrer que le triangle AA:B' est rectangle et qu'il en
X = cos 2lt + cos4lt + cos 6it + cos8 lt
5 5 5 5· est de même du triangle BB'A'.
2 4 6 8
Y= sin lt + sin lt + sin lt + sin Jt
5 5 5 5 . 61 1. Le polynôme P est tel que : pour tout z,
P(z) = z3 + (- 9 + 4[3)z2 + (43 - 24[3)z - 75 - 36/ 3.
56 Déterminer la partie réelle et la partie imagi-
naire des nombres complexes ci-dessous : -......_ a) Vérifier que : P(3) = O.
b) Déterminer les nombres réels a et ~ tels que :
a) (1 + i[3)1° b) (1 - i) 12 ([3 - 3i). J
pour tout z de C: P(z) = (z - 3)(z2 + az + ~).
c) Résoudre dans C l'équation P(z) =O.
3 - 2i. )
(3 ) (- 2 - 3i
12
(4) (f3-.i)20
1 + t
2. On désigne par U, V et W les points du plan com-
plexe d'affixes définies respectivement par :
57 1. Résoudre dans C l'équation : z2 - 2z = o. U = 3 - 2[3 + 2i, V = 3 - 2[3 - 2i, W = 3.
2. Le plan étant rapporté au repère orthonormé (O, l, Jl, a) Déterminer le module et un argument du nombre
0, A, B, C sont les images des solutions obtenues. V-W
Représenter 0, A, B, C et montrer que A, B, C sont complexe U _ W .
situés sur un cercle. b) En déduire la nature du triangle UVW.
D'après Bac D'après Bac

58 On considère le nombre complexe a défini par : ~ 63 On considère la fonction polynôme P de C


a=
/2(cosf +sin~) = 1
(1 + i). ~s C définie par :
2 2 P(z) = z4 - 4z3 + 9z2 - 4z + 8.
1. Déterminer le module du nombre complexe a -1.
2. On considère la suite (z) définie par : 1. Comparer P(z) et P(z), z
étant le conjugué de z et
z 0 = 1, et pour tout nombre entier n strictement supé- P(z) le conjugué de P(z).
rieur à 0, zn = an. Calculer P(i).
On désigne par Mn le point d'affixe zn. En ,déduire une, puis deux solutions de l'équation :
Placer dans le plan complexe les points M0 , M 1 , M 2 , M3, · (E) P(z) = O.
M4, M5 , M6 , M 7 (unité : 5 cm). 2. Mettre P(z) sou s la forme d'un produit de deux poly-
3. Pour tout nombre entier n supérieur ou égal à l, on nômes du second degré à coefficient réels.
considère la suite (u) définie par : Résoudre dans C l'équation (E).
Un = 1Zn - Zn- l 1. Calculer la somme et le produit des solutions de l'équa-
tion (E).
Vérifier que : un= iai n-i 1a - 1 i. D'après Bac
Démontrer que la suite (u) de terme général un est une
suite géométrique dont on précisera le premier terme u 1 64 Déterminer les nombres complexes z tels que
et la raison.
4. a) Calculer la somme u 1 + u 2 + ... + un notée Sn.
les points A, A' et A" d'affixes respectives z, !
et z - 1
soient sur un même cercle de centre O.
59 1. Vérifier que (1 + i) 2 = 2i.
Résoudre dans C l'équation z 2 = 2i. 65 z est un nombre complexe différent de 1. On
2. Déterminer tol}.tes les suites géométriques (u) telles considère le nombre complexe Z défini par :
z-2
que : u 2 = 1 + t. J 3 e t u4 = - ~ln,j3 + t.. Z= Zz-1.
2 2
On considère celle de ces suites dont la raison a une 1. a) Déterminer la partie réelle X et la partie imaginai-
partie réelle positive. Calculer u 19 donner son module, re Y du nombre complexe Z en fonction de la partie
un arguments et sa forme algébriqu e. réelle x et de et la partie imaginaire y du nombre com-
plexez.
60 1. Linéariser: sin2 3e cos2 e. b) Dans le plan complexe, construire l'ensemble des

2. Calculer : tT
lt

sin23e cos 2ede.


D'après Bac
points M d'affixe z tels que :
Z soit un nombre réel ;
Z soit un nombre imaginaire pur.
2. a) Démontrer que, si le module de z est égal à 1 , alors
61 1. a) Résoudre dans C l'équation : les modules des nombres z - 2 et 2z - 1 sont égaux.
z2 - 2z + 4 =O. b) Dans la suite on suppose que le module de z est égal
On désigne par z1 la solution de partie imaginaire posi- à 1. e et q> désignent argument respectifs de z et Z.
tive et p~ z 2 l'autre solution. Calculer cosq> et sinq> en fonction de case et sine.

228 Nombres complexes


,N ombres complexes
et géométrie

Ce beau tableau d'Escher présente /'envol d'oiseaux blancs et


d'oiseaux noirs issus, par des transformations successives, de car-
rés blancs et de carrés noirs.
Ces transformations du plan peuvent-elfes être associées à des
bijections dans /'ensemble C des nombres complexes ?

· SOMMAIRE · ~~
1. Nembres cC>mplexes et configurations du plan ...... . 230
2. Nombres complexes et transfe rmati0ns du plan .... . 232

Nembres complexes et géométrie 229


Le plan est muni du repère orthonormé direct (0, I, f}

1 1 Vecteurs du plan - Angle orienté de vecteurs

• • • - Vecteurs du plan
• A et B sont deux points du plan.
---+
Les points A et B sont repérés par : Le vecteur AB est repéré par :
- leurs coordonnées : (xA ; y A ) ; (x5 ; y 5 ) - ses coordonnées : (x5 - x A ; Ys - y A)
- leurs affixes : z A ; z 5 1 - son affixe : zi\B
---+
de plus on a : AB = llABll = lzA:BI donc

• A et B étant deux points du plan, ---+ ---+


il existe un unique point M tel que : AB = OM B
-
- +-+ ---+-+
Ys -- -- --- ~ - ---- -- - ~ \ +
donc:
-
(OI,AB)
- + -+
mes(OI,AB)
= (OI,OM)
-+ -+
= mes(OI,OM) + k2n [k E &'.'.]
YA---------r---
J , M
i, \
= arg(zM) + k2n [k E &'.'.]
or: 0

donc:
-
-+ ---+
mes(OI,AB) = arg(zi\B) + k2n [k E &'.'.]
-
- --+---+
mes(OI,AB) = arg(z5 - z A) + k2n [k E &'.'.]

• • - Angle orienté de vecteurs


A, B, C, D sont quatre points du plan.
On a :
-
._.. -+
(AB,CD)
-
_____,,. _ -+
(OI,CD) - (OI,AB)
-
-+ -+

donc :
_..
mes(AB,CD)
-+
=

= mes(OI,CD) -
__.. -+ - -)> __,._

mes(OI,AB) + k2n [k E &'.'. ] J

= arg(2t0 ) - arg(zÂÊ) .+ k2n [k E ~]


0

~ 2t-- ~ Z -Z
donc: mes(AB,CD) = arg___E.. + kzn [k E &'.'.] mes(AB,CD) = arg _Q__f + k2n [k E &'.'.]
ZAB ZB-ZA

Exemple
\3 + 2i
-
A, B, C, D étant des points d'affixes respectives :
- + -+
calculons mes(AB,CD).
- 2i 1 - i,

1+i donc:
-
- --+-+
mes(AB ,CD) = arg(l - i) + k2n [k E &'.'.]
On'a: = - 1 +i
-i =- ~ + k2n (k E d'.].

230 Nombres complexes et géométrie


-==::E:t>!l!~ Quelques configurations dè base
• Égalité de vecteurs • Égalité de distances
A, B, C, D étant des points du plan, A, B, C, D étant des points du plan,
_.,. ->-
AB = CD ~ z ÂË = ~ô AB = CD ~ lzÂËI = 1~0 1
AB= CD ~ lz 8 -zAI = lz0 - zcl
Exemple Exemple
A, B, C, D étant d~ points d'affixes respectives A, B, C étant des points d 'affixes respectives
- ~'3 + 3·
t; 2·i; - t;
. \'3 - 2·t. - i ; 1 + i ; 1 - 3i, démontrons que le triangle
Démontrons que ABCD est un parallélogramme. ABC est isocèle en A.
On a: ZÂË = Z B - Z A = 2i- ( - [3 + 3i) = [3 - i On a : AB = lz8 - zAI = Il + Zil = J5
7t6 = Zo - Zc = ([3 - Zi) - (- il = [3.j;>i AC= Ize - zAI = Il - Zil = [5
donc : z- =~- ~ donc : lz8 - zAI = Ize - zAI
~ ~ 'J
d 'où: AB = DC. \)
..... d'où : AB = CD.

• Alignement de trois points r:\ r.


U • Orthogonalité de deux droites
-') /
~~~C D B
B
A
_.- J

0 0

Tr~is yointsl
d1stmcts
[ A,B, C
~
--
->- ->-
mes(AB,AC) = 1rn [k E Z]
(AB) 1- (CD) <:::::>
->- ->- 1t
mes(AB,CD) = -z+ k2n [k E Z]

sont alignés z ~ arg ~ô = 1t + /cZn [k E Z]


~ arg 2!::_ = 1rn [k E Z] ZÂË 2
ZÂË

Trois points distincts ] ~ E IR* (AB) 1- (CD) E i !R*


[ A, B, C sont alignés

Exemple Exemple
A, B, C étant des points d 'affixes respectives A, B, C étant des points d'affixes respectives
- 1 - i ; 2 + 3i ; -10 - 13i, démontrons que - 1 - i ; 4 + i ; - 2 + 1 ,5i, démontrons que
les points A, B, C sont alignés. (AB) et (CD) sont perpendiculaires.

On a: On a: zM: zc - zA = - 1 + 2,5i = 14,5 i


1
ZAB ZB - ZA 5 + 2i 29

~Exercices ~//~~//~~//~=
1.a Le plan est muni du repère (0, I, J). On consi- Déterminer l'affixe zc du point C tel qne le tri-
dère deux points A et B d'affixes respectives angle ABC soit rectangle isocèle en Al .
1 + i et - 1 + i,3.
Déterminer L'ensemble des points M d'affixe
zM tel que les points A, B, M soient alignés. 1.c A, B,'C étanLdes points d'affixes respectives
- , 3 + i ; - , 3 - i ; 2i, démontrons que A,B ,C
1.b Le plan est muni du repère (0, I , J) . On consi- sont sur le cercle de centre 0 et de rayon 2.
dère deux points A et B d'affixes respectives
1 + 2i et 4 + 5i.

Nombres complexes et géométrie 231


Le plan est muni du repère orthonormé direct {O, I, /}.

2 'k Transformations élémentaires du plan


• • • - Transformations du plan et bijection de C
On sait que l'application de <!/> dans C qui à un point fait correspondre son
<ll' F <ll'
affixe est une bijection. M(z) - - -.- M'(z')
On en déduit les schémas ci-contre et le vocabulaire suivant.

Vocabulaire z
t f t
z'
On dit que la transformation F : <!/> ~ <!/> IC
M(z) ~ M'(z')
/ a pour bijections complexe associée f: c ~ c
z~z·
ou
'-... a pour écriture complexe z' = f(z)

• • • - Transformations élémentaires du plan


'
• Symétries
Par simple lecture du graphique ci-contre, M et M' sont des poin ts d 'affixes Q(-.ï) M(z)
respectives z et z'sur lequel on obtient les résultats suivants : ·: --
'
----
'
-- ...'
-------J -- --- ----
'

La symétrie d'axe (01) a pour écriture complexe: z ' =z '· ' ' --
i
La symétrie de centre 0 a pour écriture complexe : z'
La symétrie d'axe (OJ) a pour écriture complexe : z'
=- z
=- z
.
P(- z)
:-----6 -----~ --
.:~-- ---- - ___ ____ ::~
N(.ï)

• Translation
tü est la translation de vecteur Û d'affixe b. M'(z')
Met M' sont des points du plan d'affixes respectives z et z'. M~
-+ -> ' '
On a : M' = trr(M) <=> MM' = u, ,'
-'B(b )
La translation de vecteur Û d'affixe b a pour écriture complexe: z ' =z + b
0
Exemples
La translatfon de vecteur Û d'affixe - 2 + i a pour écriture complexe : z ' = z - 2 + i.
v
z' = z + 3 - 2i est l'écriture complexe de la translation de vecteur d'affixe 3 - 2i.

• Rotation de centre 0
r 10,0l est la rotation d; centre 0 et d 'angle orienté ê.
M et M' sont des points du plan d'affixes respectives z et z'.
- On a : r(o.0J(O) = O. J
- Supposons M "# 0 (z "# 0) _
-+ -+
On a : M' = r(o.0i(M) <=> OM' = OM et mes(OM, OM') = 8 + k2n [k E 1'.'.) 0

232 Nombres complexes et géométrie


d'où: M' = rco.ei(M) {:::} lz l = lz'I et arg(z) - arg(z)= 0 + k2rt [k E if]
{:::} lz l = lz'I et arg(z) = arg(z) + 0 + k2rt [k E if]
{:::} z' = (case + i sin0)z

La rotation de centre 0 et d'angle orienté ê a pour écriture complexez' = ei8z.

Exemples
La rotation de centre 0 et d'angle orienté de mesure ~ a pour écriture complexe :
;.IE_ 1
z' = e 3
z ou z' = 2 (1 + /3i)z .

• Homothétie de centre 0 .
h(O,al est l'homothétie de centre 0 et de rapport a.
M et M' sont des points du plan d'affixes respectives z et z'. M'(z)
-+ -+
On a : M' = h(O,al(M) {:::} OM' = a.OM M(z)
J
L'homothétie de centre 0 et de rapport a a pour notation complexe z' =cxz.
0
Exemples
• L'homothétie de centre 0 et de rapport 0,5 a pour écriture complexe : z' = 0 ,5z.
• z' = - 2z est l'écriture complexe de l'homothétie de centre 0 et de rapport - 2.

Tableau récapitulatif
Bijection complexe
Transformation du plan Caractérisation géométrique / Écriture complexe
associée
Translation de vecteur Û(b) -+

~
M' = tit(M) {:::} OM'=Û

~ 1
M' = t1t(M) {:::} z' = z + b
1 bE C

Rotation de centre 0 I - On a: rco.ei(O) = 0


et d'angle orienté ê

~
- Pour M -:t= 0 OM' = OM
M' = r(o 81 (M) {:::} { ~
~ ·
1
mes(OM, OM') =
M' = rco.01(M) {:::}
e + lc2rt
z'= e;ez 1
[le E if)
e E: ~

Homothétie de centre 0 - >- -+

~
et de rapport a M' = h(O,al(M) {:::} OM'=aOM

~
M' = hco.ai(M) {:::} z' = cxz
1 1 a E: ~

2.a Le plan est muni du repère (O, I, J). 2.b Le plan est muni du repère (O, I, Jl.
On donne un vecteur Û d 'affixe 1 + i, A est un On donne un point A d'affixe (- 3 - i) et Mun
point d'affixe 2 - 3i et Mun point d'affixe z. point d'affixe z.
• Construire les points I', J', N et M' images res-
Construire les points I', J', A' et M' images res- pectives d es points I, J, A et M par la rotation r
p ectives des points I, J, A et M par la transla- de centre 0 et d'angle orienté de mesure prin-
tion de vecteur Û . . 1e 7t .
c1pa
3
Déterminer par le calcul l'affixe de chacun des Déterminer par le calcul l'affixe de chacun des
points I', J', A' et M'. points I', J', A' et M' .

Nombres complexes et géométrie 233


2,2, Transformations usuelles du plan

••• Composées de transformations du plan et biiections complexes


On démontre et nous admettons la propriété suivante :

Si f et g sont des bijections complexes associées respectivement aux transformations du plan F et G,


alors fog est la bijection complexe associée à la transformation du plan FoG .

. Exemple 1
r est une rotation d'angle orienté de mesure : et de centre le point A d'affixe 2i,
hune homothétie de rapport - 2 et de centre le point B d'affixe - i.
Désignons par F la transformation ho r du plan. Déterminons la bijection complexe f associée à F.
• Désignons par fi,J; etfles bijections complexes associées respectivement à r, h et F.
Soit z un nombre complexe.
j.1!...
Ona: fi(z)=e 4 z+b1 et fi(2i)=2i (1)

fz(z) = - 2z + b 2 et fz(- i) = - i (2)

f =fzofi (3)
Des égalités (1) on obtient : b1 = [z + (2 - [z)i ;
des égalités (2) on obtient : b2 = - 3i ;
.Jt

et de l'égalité (3) on obtient : f(z) = - 2e'4 z - 2[2 + (2[2 - 7)i.

• Conclusion
La bijection complexe f associée à la composée d 'une homothétie et d'une rotation est définie par :
f(z) = az + b [a E iC* et b E C).
Exemple 2
Déterminons la transformation F du plan associée à la bijection complexe f définie par :
f(z) = (1 + i,3)z + 3 - i.
il!...
• La bijection complexe f est définie par : f(z) = 2e 3 z + 3 - i.
Schéma de calcul de f(z) Schéma de F Représentation géométrique
M2

ï1(3 - i)

i.11.
f(z) = 2e 3 z + 3 - i
• Conclusion
La transformation F du plan atiSOciée à la bijection complexe f définie par f(z) = az + b est la composée
d'une translation, d'une rotation de centre 0 et d 'une homothétie de centre O.

Exemple 3
r 10:ti est une rotation de centre 0 et d'angle orienté de mesure ~ ; h 10;1 ,51 est une homothétie de centre
0 et de rapport 1,5; tu est une translation de vecteur Û d'affixe -1 + i.
tu
Déterminons la bijection complexe f associée à o h 10;1, 51 o r 1o,..!E.J•
6

234 Nombres complexes et géométrie


On désigne par F la transformation du plan tû o h(O;t, 5 Jo r(ü,fJ·

Schéma de F Schéma de calcul de f(z) Représentation géométrique


M'

--->
u

0
tE-
6
F = tûoh(O;l, 5 )or(ü,fJ f(z) = 1,5e z-1 + i

La bijection complexefassociée à tûoh(o;i,51 or(o,fJ est de la formef(z) = az + b, [a E C* et b E C].

• • • - Rotations de centre quelconque


·• Bijection complexe associée à une rotation de centre quelconque
e étant un nombre réel et ro un nombre complexe, pour déterminer la bijection complexe f associée à une
rotation d'angle orienté de mesure et de centre le point Q d'affixe ro, on peut traduire à l'aide de bijec-
tions complexes la décomposition de cette rotation.
On sait que toute rot~tion d'angle orienté ê est la ·composée d'une translation et d'une rotation de centre
0 et d'angle orientée (et réciproquement), d'où la proposition suivante :

Propriété
0 est un~nombre réel et ro un nombre complexe. La bijection complexe f associée à la rotation d'angle '
orientée et de centre le point Q d'affixe (J) est de la forme :
f : z >--> ei9z + b, avec f(ro) = ro.
Décomposition de r(ro,eJ Schéma de calcul de f(z)

~ ~
~ 6@
f(z) = ei9z + b, avec f(ro) = ro

• Exemples
Déterminons la bijection complexe f associée à la Déterminons la transformation F du plan asso-
ciée à la bijection complexe f défi.nie par :
rotation r d'angle orienté de mesure ~ et de
centre le point Q d'affixe 1 - i. f(z) = '~ (1 - i)z- i.
- i l!..
La bijection complexe f associée à rcn.~J
est définie On peut encore écrire : f (z) = e 4 z - i
par:
il!..
6 Fest une rotation d'angle orienté de mesure - ~.
f(z) = e 6 z + b avec f(l - i) = 1 - i Désignons son. centre par le point Q d'affixe ro.
On a : F(Q) = Q ~ f(ro) = ro
il!.. •
2/2(1-t(J)-t=(J)
') .
6
d'où: f(l - i) = e (1 - i) + b = 1 - i ~

b = ( 1 - i)( 1 - e 6 )
iE-
~- (J) =
- J2 + cfz - 2Ji
2(2 - [z)
i~ 1 - [3 3 - [3 .
donc: f(z) =e Gz + --2- - --2-1 Fest la rotation d'angle orienté de mesure - ~ et

f(z) =
1 [33 + i)z + -
j{ 1 -[3
-- - -
3--'-
13 i de centre le point d'affixe
- J2 + cfz[z- 2Ji
2 2 2(2 - 2)

Nombres complexes et géométrie 235


· - - Homothétie de centre quelconque
• Bijection complexe associée à une homothétie de centre quelconque
a étant un nombre réel et w un nombre complexe, pour déterminer la bijection complexe f associée à une
homothétie de rapport a et de centre le point Q d'affixe ro, on peut traduire à l'aide de bijections com-
plexes la décomposition de cette homothétie.

On sait que toute homothétie de rapport a est la composée d'une translation et d'une homothétie de
centre 0 et de rapport a (et réciproquement), d'où la propriété suivante :

a est un nombre réel et ro un nombre complexe. La bijection complexe f associée à l'homothétie de


rapport a et de centre le point Q d'affixe ro est de la forme :
f: z ~ az + b, avec f(ro) = ro.

Décomposition de hcn.aJ Schéma de calcul de f(z)

~ ~
~ ~
f(z) = az + b, avec f(ro) = ro

• Exemples
Déterminons la bijection complexe f associée à Déterminons la transformation F du plan asso-
l'homotbétie h de rapport - 3 et de centre le point ciée à la bijection complexe f définie par :
Q d'affixe 2 + i. f(z) = 2z - 3 + i.

La b.ijection complexe f associée à hcn.- 3 l est définie 1 Fest l'homothétie de rapport 2.


par · . . Désignons son centre par le point Q d'affixe ro.
f(z) = - 3z + b, avec f(2 + i) = 2 + i On a : F(Q) = Q ~ f(ro) = ro
d'où : - 3(2 + i) + b = 2 + i ~ 2ro - 3 + i = ro
~(1) = 3-i
b = 4(2 + i)
F est l'homothétie de rapport 2 et de centre le point
donc: f(z) =- 3z + 4(2 + i) Q d'affixe 3 - i.

Remarque
Le TP p. 239 présente une méthode qui permet de déterminer l'écriture complexe d'une rotation et d'une
homothétie à partir des caractérisations géométriques de ces transformations du plan.

2.c On désigne par F la transformation du plan f: c ~ c


z ,.._,. (cos4; + isin4;)z.
tu oh(o:i.sJor(o . ..!LJ et f la bijection complexe
associée à F. Dlterminer f ; donner le schéma Construire l'image par F du point A d'affixe 3 - i.
de F et le schéma de calcul de f(z).
2.e r est une rotation d'angle orienté de mesure
2.d Le plan est muni du repère (0, I, J). Déterminer principale ~ et de centre le point d'affixe 2 - 2i.
la transformation F du plan associée à la bijec- Déterminer la bijection complexe associée à r.
tion définie ci-dessous.

236 Nombres complexes et géométrie


_ _ Eoàl Similitudes directes du plan
• • • - Définition et propriété fondamentale
TABLEAU RÉCAPITULATIF

<î' Similitude

• a est un nombre réel strictement positif.


On appelle similitude de rapport a toute transformation du plan telle que :
pour tous points Met N d'images respectives M' et N', M'N' = aMN.
Toute similitude de rapport a est la composée d'une isométrie et d'une homothétie de rapport a.
• a est un nombre réel.
Toute composée d'une isométrie et d'une homothétie de rapport a est une similitude de rap-
port. 1a1.

2, Similitude directe
a est un nombre réel strictement positif.
• On appelle similitude directe de rapport a toute similitude qui conserve l'orientation des
angles.
• Toute similitude directe de rapport a est :
- une translation ;
- une rotation ;
ou - une homothétie de rapport a ;
- la composée d'une rotation et d'une homothétie de rapport a.
• Toute similitude directe de rapport a est aussi la composée de l'homothétie de centre 0 et de
rapport a, d'une rotation de centre 0 et d'une translation.

@ Similitude indirecte

a est un nombre réel strictement positif.


On appelle similitude indirecte de rapport a toute similitude qui ne conserve pas l'orientation
des angles.

La décomposition fondamentale d'une similitude directe donne la propriété suivante :

- Toute similitude directe de rapport a est associée à une bijection complexe f définie par :
f(z) = az + b [a E C*, 1a 1= a et b E C]
- Réciproquement, toute bijection complexe f définie par : f(z) = az + b [a E C* et b E C]
est associée à une similitude directe S de rapport 1a 1.

Schéma de S · Schéma de calcul associé à f

f(z) = az + b, avec a = aei9

Nombres complexes et géométrie 23 7


• • • - Caractérisation géométrique d'une similitude directe
• Centre, angle orienté, rapport

- a étant un nombre réel strictement positif, toute similitude directe S de rapport a qui n'est pas une
translation admet un unique point invariant n et S s'écrit de manière unique sous la forme :
· S = hcn,al 0 r(n,01 = rcn,01° hcn,a)'
- Cette forme est appelée décomposition canonique de S.
- Le point n est appelé le centre de S, a son rapport, (ê) son angle orienté.

M'

S ~st caractérisé par : n, a et (ê)

On peut écrire : Scn.a,01

D émonstration guidée
Détermination de la bijection complexe associée à S
S étant une similitude directe de rapport a, il existe un angle orienté (ê) et un nombre complexe b tel
que : S = tû oh(O,a) or(0,0) avec u(b)
S est donc associée à une bijection complexe f définie par f(zJ = aei9z + b (On pose a = aei9 ).
Recherche de l'ensemble des points invariants de S
Déterminer la décomposition canonique.
Considérons la similitude directe S': S'.= h cn,aJo r(n,01 .
Désignons par f' la bijection 'Complexe associée à S'.
Démontrer que Set S' sont associées à la même bijection de C ; en déduire qu'elles sont égales.

• Éxemples
S est une similitude directe associée à la bijection complexe f définie par : f(z) =(1 + i)z + 3 - i.
Déterminons le centre Q de S, son angle orienté (ê) et son rapport a.

Détermination du rapport et de l'angle orienté Détermination du centre


S(M) = M <::::) f(z) = z
La bijection complexe f associée à S est définie par : Ç::> ( 1 + i)z + 3 - i = z
11L
- iz = 3 - i
f(z) = fze z + 3 - i
4 Ç::>

<::::) z = 1 + 3i
S a donc pour rapport [2 et pour angle orienté ~ . Le centre de S est le point n d'affixe 1 + 3i.

• Similitude directe et bijection complexe associée


S est la similitude directe de rapport a [a E ~: 1 d'angle orienté (ê) et de centre le point n d'affixe co;
f est la bijection complexe définie par: f(z) = az + b [a E C* et b E C] ;
Set/ sont associées <::::) a= aeï0 etf(co) = co.
• 0

2.f Quelle est la bijection complexe associée à la 2 .g r est une rotation d'angle orienté de mesure ~
similitude directe d'angle orienté (- ~), de et de centre le point d'affixe 2 - Zi. -
rapport 3 et de centre le point Q d affixe Déterminer la bijection complexe associée à r
(2 - 3i) ? En déduire la représentation analytique de r.

238 Nombres_complexes et géométrie


-~TR.
. Caractérisation géométrique et écriture complexe
d'une rotation et d'une homothétie
• Présentation
n est un point du plan d'affixe ro, 0 un nombre réel non nul, a un nombre réel non nul différent de 1.
rc0 •01 est la rotation de .centre n et d'angle orienté ê, hco,a.J est l'homothétie de centre n et de rapport a..
O~ veut déterminer l'écriture complexe de hco,a.J et celle de rc0 ,01 à partir de leurs caractérisations géo-
metriques.

Soient M et M' des points du plan d'affixes respectives z_et z'.

Écriture complexe de hro,a.J


--+ --+
On a : M' = hcn.a.J(M) ~ QM' = aQM
d'où : M' = hcn.a.J(M) ~ z' - ro = a(z - ro).

Écriture complexe de r(n, 0J


On a : • r10,01 (n) =n
• pour M -:t Q
........ { QM' =OM
,,__,, et --+ __,.
mes (QM, QM') = 0 + k 2n [le E Z]

IJz' - mil = llz - mil


et
arg(z' - m) - arg(z - m) =0 + k 2n [le E Z]

d'où : M' = rc0 ,01 (M) ~ z' - ro =:= ei0(z - ro) 1

• Exemple

On veut déterminer l'écriture complexe de la On veut déterminer l'écriture complexe de l'ho-
rotation de centre A d'affixe 2 + i et d'angle mothétie de centre B d'affixe 1 - i et de rapport
. t'e d e mesure 1t .
orien -3.
6
i.Ji..
On a: z' - (2 + i) =e 6 [z - (2 + i)] On a: z' - (1 - i) =- 3 [z - (1 - i)]

d'où :
' [3 + i
Z = -- z +
5 - 2[3 - i/3 .
2 2 d'où: z' =- 3z + 4 - 4i.

'" Nombres complexes et géométrie 239


3. ~ner un~esure de chacun des angles orientés
.__,.. ---+ -+ -+
(IA, IM) et (l'A', l'M'), comparer ces angles.

8 On considère le point A d'affixe (1 + i) et M un


point quelconque d'affixe z.
1. Construire les points I', ]',A' et M', image respectives
des points 1, J, A et M par l'homothétie h de centre 0 et
de rapport 2.
2. Déterminer l'affixe de chacun des points I', J', A' et M'
1 Dans chacun des cas suiv ts, A, B, C, D sont ---+ ---+
et de chacun des vecteurs I'A' et J'M'.
~::e~:~n:rd~~::s::~z:: ~~a:ie.:r~::: ~~~s. 3. ~nner un~esure de chacun des angles orientés

(1) ZA = [2 + 5i
zc = 6i
;
;
z8
z
:A:
[3
~l
+ 5i
-+ -+ -+ -+
(IA,IM) et (l'A', I'M'), comparer ces angles.

0 9 On considère le point A d'affixe (- 1 - 3i) et M


(2) ZA = 2i Z = [3 + 3i un point quelconque d'affixe z.
zc = 5 - 2i z0 =7 - 2i 1. Construire les points I', ]', A' et M', image respectives
des point 1, J, A et M par la rotation r de Centre 0 et
Quelques configu tians de base d'angle orienté 2;.
1 On considère les points A, B, C et D d'affixes 2. Déterminer l'affixe de chacun des points I', J', A' et M'
---+ ---+
res ectives zA' z 8 , zc et z 0 définie par : et de chacun des vecteurs I'A' et ]'M'.
ZA = - i - 5i ; ZB = 4 - 3i ; Zc = 3 + 3i et Zo = - 2 + i. 3. ~nner un~esure de chacun des angles orientés
1. a) Justifier que ABCD est un parallélogrfil!lIIle. ---+ -+ -+ -+
(IA, IM) et (I'A', I'M'), comparer ces angles.
b) Déterminer l'affixe u. point A',"S)1métrique de A par
rapport au point B. 10 On donne les points A et B d'affixes respec-
c) Déterminer l'affixe du tives zA et z 8 définies par:
--+ ---+
DA''= + DC Z A = 6 + 3i et z 8 = 2 + 4i.
1.
.,..- 2. Quelle est la nature du qu drilatère A"BC'D ? 1. Déterminer la nature du triangle OAB.
2. Déterminer l'affixe du point B' image de B par la rota-
\
~ 5Mbres co lexes et tion de centre 0 et d'angle ~ et celle de A' image de A
ransformati ns du plan par la rotation de centre 0 et d'angle - ~ .
Tracer la figure.
':.\-;- 3 Dans chaque cas ci-des us, reconnaître l'ap-

(1)z' z+2i+1
..
plicati n dont l'écriture complex est :
(2)z' =e- ' 3 z (3) z' = -z.
4. Calculer l'affixe du point M, milieu de (A'B'].
5. Vérifier que les droites (OM) et (AB sont perpendi-
culaires.
Que représente la droite (OI) p our le triangle OAB ?
(4) z' = z - 3i (5) z' = iz (6)z' = Jz (1 - i)z.
11 1. Déterminer l'écriture complexe de la symé-
deux points du plan. trie orthogonale d'axe (L'>) d'équation y = x.
Qu le est la translation t qu· pplique A sur B. 2. Déterminer l'écriture complexe de la symétrie cen-
Qu lie est l'écriture compl e de t ? trale de centre A d'affixe 1 + i.
5 Quelle est la ansformation F du plan qont 11 Quelle est la transformation F du plan dont
l'é riture complex t z' = z + 2 - 3i.' 1 l'écriture complexe est z' = ~ (1 + i)z.
Qu île es ,. ge par F de la droite d'éq\ation: Quelle ~st l'image par F de la droite d'équation y = x ?
y= 2x-1. \
~13 Dans chacun des cas suivants, déterminer la
6 ï! est un vecteur d'affixe -3 - i, A. est le point transformation du plan qui a pour écriture complexe :
d'affixe 2 + i. t est la translation de vecteu\r ï!; r est la (1) z' = z + 3i \_ (3) z ' = z - 3i
rotation de centre 0 et d'angle orienté t· \ (2) z ' = 2z + 3i (4) z' = 21z - 6V

z' = 1 ~ [3 z
Déterminer t(A) et r(A). Comparer ces debx nombres
complexes. Tracer la figure. 1 (5) (6) z' = iz'+ 5 ,
(7) z' = - 2iz + 3i 1 j (8) 2Y = - iz + 1
7 On considère le vecteur ï! d'affixe (1 + i), le
point A d'affixe (1 - i) et un point M quelconque du 14 A(l + i) et B(- 1 + i /3 ) sont deux points du
plan d'affixe z. plan.
1. Construire les points I', ]', A' et M', image respectives 1. Vérifier que les points 0, A et B sont alignés.
des point 1, J, A et M par la translation t de vecteur V. 2. Déterminer le rapport et l'angle orienté de la simili-
2. Déterminer l'affixe de chacun des points I', ]',A' et M' tude directe S de centre 0 qui transforme A en B.
---+ ---+
et de chacun des vecteurs I' A' et ]'M' . 3. Quelle est l'écriture complexe de S ?
.,
J 1

240 Nombres complexes et géométrie


G .éométrie
dans l'espace
chinguetti {déclarée patrimoine mondial par l'UNESCO).
Ville de la Mauritanie construite vers le X/Je siècle, Chingueffi voit
son prestige religieux et culturel s'étendre jusqu'à La Mecque.
La mosquée ancienne, dont /'imposant minaret constitue le repè-
re spatial et culturel, est d'apparence sobre et s'harmonise avec le
paysage.
L'architecture obéit.aux règles de la culture arabo-musulmane, à
celles de la défense dans le désert ainsi qu'à celle des climats
extrêmes.

Mosquée ancienne de Chinguetti, Mauritanie.

SOMMAIRE .-
1. Vecteurs et points de l'espace ................................ 242
2. Produit scalaire .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. ... .... .. .. 244
3. Produit vectoriel .. .. ... .. .. ..... .. ... ... ........ .. .... . .. .. ...... .. .. 251

Geométrie dans l'espace 241


ts-de l!espaGe--~

-1J-. Vecteurs de lespace


En classe de première SE, nous avons admis que l'on peut étendre à l'espace la notion de vecteur du
plan. On note cg l'ensemble des points de l'espace, "V l'ensemble des vecteurs du plan et "W l'ensemble
des vecteurs de l'espace.
ÎABLEAU RÉCAPITULATIF

<D Vecteurs colinéaires - Vecteurs coplanaires


- Des vecteurs non nuls sont dits colinéaires - Trois vecteurs sont dits coplanaires lorsque
lorsqu'ils ont la même direction. l'un d'eux est combinaison linéaire des deux
autres.
- On convient de dire que le vecteur nul est - On remarque que trois vecteurs sont copia-
colinéaire à tout vecteur. naires lorsque deux d'entre eux sont coli-
néaires.
- Deux vecteurs sont colinéaires - Trois vecteurs sont coplanaires
si et seulement si si et seulement si
-+ -+ -+ -+ -+
leurs représentants AB et AC sont tels que les leurs représentantsAB,AC etAD sont tels que
points A, B et C sont alignés. les points A, B, C et D sont coplanaires.
-+ -+ -+ -+ -+
W=XU [x E IR] w =xu+ yv [(x ; y) E IR x IR]

~ w
>
u
\~~~. \
@ Caractérisation vectorielle d'une droite et d'un plan
A et B sont deux points de "&. A, B et C sont trois points de cg,
Pour tout point M, Pour tout point M,
-+-+ -+-+-+
ME (AB) Ç:::> AM= xAB [x E IR] ME (ABC) Ç:::> AM= xAB + yAC [(x; y) E IR2 ]

@ Base "W - Repère de "&


-.+ -.+ -+
On appelle base de "W tout triplet ( t, J, k) de On appelle repère de "& tout quadruplet
vecteurs non coplanaires de "W. (0, 1, J, K) de points non coplanaires de "&.

..,->
t
k

0
K

-..,.J
J
[ (O, !, ), K)
est un repère
de cg
l [---i
Ç:::>
(OI, OJ,OK)
est une base
de "W
1

@Coordonnées d'un point - Coordonnées d'un vecteur


(0, 1, J, K) est un repère de "&.
- Pour tout point M de"&, il existe un triplet unique de nombres réels (x; y ; z) tel que :
-->- - > --+ ____..
OM =xOI + yOJ + zOK
du point M, dans le repère (0, 1, J)
- (x ; y ; z) est appelé le triplet de coordonnées -+ -+ - >- -+
{ du vecteur OM, dans la base (OI, OJ,OK)

242 Géométrie dans l'espace


_ d:dA!sâ Barycentre
• • • - Définition et propriétés
Nous étendons à l'espace la définition et les propriétés du barycentre de points pondérés, tout en géné-
ralisant à n points ce qui a été fait en classe de Première.
TABLEAU RÉCAPITULATIF

© Propriétés - Définition
A1 , A 2 , •• ., An sont n points de l'espace <& ; a 1 , av ... , an, n nombres réels de somme non nulle.
- Il existe un unique point G tel que : Î,
i=l
a.MA. = Ô.
1 r

- Ce point G est appelé barycentre des n points pondérés : (A1 , a 1 ), (Av a 2 ), ... (An, a n).

@ Propriété caractéristique
a 1 , av .. ., an, sont des nombres réels de somme non nulle.
Gest le barycentre des points pondérés: (A1, a 1 ), (Av a 2 ),. .. (An, an)
si et seulement si pour tout point M de °&, --+
L.n a.MA. = (n
1
L. a.) MG.
--+
i=1 ' i=l '

@ Homogénéité
Gest le barycentre des points pondérés: (A1 , a 1 ), (A2 , a 2 ),. .. (A,,, an).
Si k est un nombre réel non nul, alors G est le barycentre de (At' ka1 ), (Av ka2),. .. (A,,, ka,,).

© Propriété des barycentres partiels


On ne change pas le barycentre de plusieurs points pondérés en remplaçant certains d'entre
eux par leur barycentre affecté de la somme non nulle des coefficients correspondants.

••• Exemple d'utilisation du barycentre


ABCD est un tétraèdre ; 1 et J sont respectivement les milieux de [AC] et [DB] ; P, Q, R et S des points
--+ --+ --+ --+ --+ --+ --+ --+
tels que : (1) AB = 3AP ; (2) AD= 3AQ ; (3) CB = 3CR (4) CD = 3CS.
Démontrons que les droites (PS), (QR) et (IJ) sont concourantes.
On déduit de l 'énoncé que : A
1 est l'isobarycentre de A et C
J est l'isobarycentre de D et B. Q
Les égalités vectorielles (1), (2), (3), (4) permettent de considérer : p
P comme barycentre de (A, 2) et (B, 1)
Q comme barycentre de (A, 2) et (D, 1)
R comme barycentre de (C, 2) et (B , 1) D
S comme barycentre de (C, 2) et (D, 1)
Désignons p ar G le barycentre de (A, 2), (B, 1), (C, 2) et (D, 1). B
On peut déterminer le barycentre G en u tilisant les barycentres partiels
s
P, Q, R, S, 1, J. On obtient :
c
(A,2)
~
(P,3)
(B,1) (C,2)
.
(S,3)
(D,1) . (A,2)
T

(Q,3)
(D,1) (C,2)
'
(B,1)

(R,3)
(A,2)
\,

(C ,2)

(1,4)
(B,1)
'
(D,1)

(J,2)
,/

' 1r" 1'

fil] [QJ
d'où : G E (PS) ; G E (QR) G E (IJ)
Par conséquent, les droites (PS), (QR) et (IJ) sont concourantes en G.

Géométrie dans l'espace 243


-~~ Définition - Propriétés
Puisque deux vecteurs de "W sont nécessairement coplanaires, on étend à "W la définition du produit sca-
laire dans °V, ainsi que toutes ses propriétés qui ne font intervenir qu'un ou deux vecteurs.
On examinera les propriétés qui font intervenir trois vecteurs, car ceux-ci p euvent être non coplanaires.
On démontre et nous admettons que le produit scalaire de deux vecteurs ne dépend pas de ses repré-
sentants choisis.

Expressions du produit scalaire


• Produits scalaires remarquables
• Lorsque les vecteurs Û et rJ sont colinéaires, • Lorsque les vecteurs Û et ït sont égaux, le produit
scalaire Û.Û est appelé carré scalaire, et noté: Û 2 •
- de même sens : û.rJ = Il Û Il x Il r!ll
-+ -+
V U

v sont orth ogonaux,


• Lorsque 1es vecteurs u-+ et -+
- ide sens contraires : û.ït = -
- > ~
IlÛ Il x Il r!ll û.ït= 0
V U

• Différentes expressions du p roduit scalaire


ÎABLEAU RÉCAPITULATIF
@ Expression vectorielle
<D Expression trigonométrique @ Expression analytique
(projection orthogonale
(normes et angle des vecteurs) (dans une base orthonormée)
d'un vecteur)

Si Û et vsont non nuls, Si Û et


-+
vsont non nuls,
--+- _,. -->-
Si (x ; y ; z) et (x' ; y ' ; z') sont
u =AB ; v =AC les coordonnées respectives des
vecteurs Û et rJ dans une base
H le projeté orthogonal de C sur orthonormée,
alors (AB). ~---~
-+-+ - > ---+
J.lf = 11û11 x 11r.t11 x cos r11.r.ti alors u.v =AB.AH alors 1 û.ït = xx' + yy' + zz' 1

• Exemple
ABCDEFGH est un cube de côté 2. On désigne par 1, J, K, L les milieux respectifs des segments [AF],
[FG], [GA], [AD] et par Mun point quelconque de [JF].
---+ -+ --+- --+- --+- ---+
Calculons les produits scalaires suivants : AF. IM ; AD.GK JA.JD.

Ces produits scalaires peuvent se calculer dans le plan (AFG).

244 Géométrie dans l'espace


G J M F
2 ,':\
' f\
' AFGD est un rectangle.
H
'
'' '
' Ona:
'' ' '
' '' K~, 2!2 AD= 2
-:'°'
AF = ) 2 x 4 == 2Jz
2 '' ,,
JA == JD =f8+î =3
''
!•''
D A A

Utilisation de l'expression vectorielle Utilisation de l 'expression trigonométrique


--+ ---+- ---+ -+ - >- -
1) AF . IM == AF . IF 3) JA . JD == JA x JD x cos(AJD)
= AF x IF Désignons par 9 la m esure de l'angleAJD et calcu-
= 2/2 X [2 == 4
--
car F est le projeté orthogonal de M sur (AF),
AF et IF sont colinéaires et de même sens.
---)'>

2) AD . GK = AD . DL
__,.. _,.. ----+
lons cos

On a :
~ dans le triangle rectangle AJL.

cos~==
2 JA
JL = 2 fz
3

==-AD xDL Or: cos9 = 2cos 2 ~ - 1


= -2X l= -2
8 7
cos9 = 2 x g - 1 = g

--
car D et L sont respectivement les projetés orthogo- donc:
naux sur (AD) de G et K.
AD et DL sont colin éaires et de sens contraires. -JA. JD
- =9 X g7 = 7.

• • • - Vecteurs orthogonaux
TABLEAU RÉCAPITULATIF

© Vocabulaire
- On convient de dire que le vecteur nul est orthogonal à tout vecteur de l'espace.
- Deux vecteurs non nuls de l'espace sont dits orthogonaux lorsque leurs directions sont ortho-
gonales.

@ Caractérisation des vecteurs orthogonaux


~ ~ ~~
u et v sont des vecteurs orthogonaux <=> u.v == O.

• Exemple 1

L'espace est muni du repère orthonormé (0, 1, J, K).

--
Les points A, B, C ont respectivement pour coordonnées (- 2 ; 1 ; 3), (1 ; - 2 ; 4), (a ; 5 ; 3).
Déterminer le nombre réel a pour que les vecteurs AB et AC soient orthogonaux. Faire une figure.

--
AB a pour coordonnées (3 ; - 3 ; 1)
B

--
AC a pour coordonnées (a+ 2 ; 4 ; 0)

--
donc : AB.AC = 3(a + 2) - 12 = 3a - 6

d'où : AB.AC = 0 <=> a= 2.

Géométrie dans l'espace 245


• Exemple 2
---+ ---+ ---+ ---+
ABCDEFGH est un cube de côté 1. P et Q sont les points vérifiant : AP = 2AB ; AQ =3AD.
On désigne par K le projeté orthogonal de A sur le plan (EPQ).
Démontrer que le point K est l'orthocentre du triangle EPQ.

Choisissons un repère orthonormé et calculons les coordonnées (x; y ; z) de K


(A, B, D, El est un repère orthonormé.
-+ -+-+ -+ E H
AK est orthogonal à chacun des vecteurs EK, PK et QK.
Par conséquent :
--+ ---+ ---+ ---+ ---+ -+ F
(1) AK.EK = 0 ; (Z) AK.PK = 0 ; (3) AK.QK =O.
Q
On obtient le système :
x 2 + y 2 + z(z -1) = O (1)
x(x - Z) + y 2 + z 2 = 0 (Z)
{ x 2 + y(y - 3) + z 2 = 0 (3) E
ou encore: x 2 + y 2 + z 2 = z = 2x = 3y
!
d'où : x = ~ ; y = ~ ; z = ( + ~ + 1) z 2
. : K( 18 ; 1Z ; 36 ).
A~M
c
figure de (ACE)
z étant non nul, on en dédmt 49 49 49
Démontrons que K est l'orthocentre du triangle EPQ
À l'aide des coordonnées des vecteurs, on obtient: EP.QK = O
• Donner une autre démonstration géométrique.
- -+ = 0
EQ.PK --
PQ.EK =O.

••• Propriétés algébriques


• Règles de calcul
Les propriétés algébriques suivantes donnent les règles de calcul du produit scalaire.
Propriété
Pour tous vecteurs --->--->
u, v, w, -~
pour tout nomb re ree
' l a,
2 2
(1) û = Ilû11 (3) (cx.Û).Û = a(Û.v)
c21 û.v = V.û C4J û.c-v + iV 1= ü.-V + û.w
D émonstration guidée
- Les propriétés (1), (Z) et (3) concernent des vecteurs coplanaires ; elles sont vraies dans "V donc aussi
dans 'W.
- Pour démontrer la propriété (4), on pourrait utiliser les coordonnées des vecteurs Û, V, pour calcu- w
---> (---> ---> )
ler u. v + w et --->--->
u.v + --->--->
u.w, pms •
comparer ces nomb res ree
, 1s.

• Exemple 1
ABCDEFGH est un cube de côté 2 (voir 1er exemple du 2.1, p. 244).
__,.. --+ ---+ --+ --+ ---+
Calculons les produits scalaires suivants: (2AD).(- 3GK) ; AB.EH; AF.BM.

--
---+ ---+ ---+ _,.. --+ ---+ ---+ -+ ---+
(1) (ZAD).(- 3GK) = - 6(AD.GK) (3) AF.BM = AF.(IM - IB)
--+ --+ --...). -+
or: (AD.GK) = - Z (voir 1er exemple du Z.1) = AF.IM - AF.IB

--
-+ -+
-+
donc : (ZAD).(- -
3GK) = 12. or : AF l_ IB

- --
AF.IM = 4 (voir 1er exemple du 2.1)
---+---+ ---+ ---+
(2) AB.EF = EF.EF
donc: AF.BM = 4
= llEFll2
= 4.

246 Géométrie dans l'espace


• Exemple 2
---. -+-+ -.-
ABCD est un tétraèdre régulier de côté a. Calculer AD.AB ; AD.AC AD.Be.
En déduire les positions relatives des supports des côtés d'un tétraèdre régulier.
Les faces d'un tétraèdre régulier sont des triangles équilatéraux.
Par conséquent, A
-+ -+ 21t 2
AD.AB= AD x AB x cos = ~
-+ -+ az 3
AD.AC=z-
(AD) et (BC) n'~p~iennent pas à la même face.
Pour calculer AD.BC, décomposons l'un de ces vecteurs. D
_ ,. -+ -+ -+ -+
AD.BC = AD.(AC - AB)
~ -+ -->- __...
=AD.AC-AD.AB= 0
-+ -+ c
donc : AD l. BC
On démontre de la même manière que les supports des côtés opposés d'un tétraèdre régulier sont ortho-
gonaux.

• • • - Vecteur normal à un plan


• Définition et conséquence immédiate
Définition
On appelle vecteur normal à un plan tout vecteur directeur d'une droite perpendiculaire à ce plan.

ConséquL__ky A étant un point de l'espace~. Tt un vecteur non nul,


l'ensemble des points M de~ vérifiant: AM.Tt= 0
est le plan passant par A et de vecteur normal Tt.

• Exemple
_,. -+
ABCDEFGH est un cube. Démontrons que le vecteur BC est normal au plan (ABE) et le vecteur AH est
normal au plan (BCE).

- La droite (BC) est orthogonale à (BH) et à (AB), d'où : (BC) l. (ABE)


-+
donc : BC est normal à (ABE), par suite (BC) est orthogonale à toute droite
du plan (ABE),
d'où : (BC) l. (AH).
- On sait que (AH) est orthogonale à (BE) (diagonale du carré ABHE) par
suite (AH) est orthogonale à (BC) et à (BE)
-+
donc : AH est normal à (BCE).
- Remarquons que (BCE) est le plan médiateur du segment [AH] .

2.a ABCDEFGH est un parallélépipède rectangle 2.b ABCDS est une pyramide régulière à base car-
tel que : AB = 6 ; AD = 3 ; AE = 4. rée et de sommet S tel que :
On désigne par 1, J, K les milieux respectifs de AB= SA= 2.
[FC). [CD), [DF). -+ -+ -+- -+ -> -+
~ -+ --+ _____... --+- ------>-
Calculer : SA.SB ; SA.SC ; SA.AC.
Calculer : EF.ID ; IJ. FC ; KE. KF.

Géométrie dans l'espace 24 7


2,2. Utilisations du produit scalaire
• • • - Orthogonalité et parallélisme dans l'espace
Les propriétés suivantes proviennent des vecteurs orthogonaux et des vecteurs colinéaires. Ce sont des
interprétations vectorielles de l'orthogonalité et du parallélisme dans l'espace.
TABLEAU RÉCAPITULATIF

<D Droites orthogonales - Droites parallèles


Deux droites sont orthogonales Deux droites sont parallèles
si et seulement si si et seulement si
leurs vecteurs directeurs sont orthogonaux leurs vecteurs directeurs sont colinéaires

A B A B

~
/ /C ~ /
c D
~
--+ --+ --+ --+
(AB) J_ (CD)<::} AB.CD = 0 (AB) // (CD) <::} AB = a CD [a E W ]
1 1 1 1
® Droite et plan perpendiculaires - Droites et plan parallèles
Une droite est perpendiculaire à un plan Une droite est parallèle à un plan
si et seulement si si et seulement si
un vecteur directeur de la droite un vecteur directeur de la droite
est un vecteur normal au plan est orthogonal à un vecteur normal au plan
--> (9l)
u

/
:1 t,{ go

~
(2h) 1

(q/J) J_ g> <::} Û =an [a E W] 1· cqJJJ /1 ((l)>J <::} ü.n= o


1 1 1
@ Plans perpendiculaires - Plans parallèles
Deux plans sont perpendiculaires Deux plans sont parallèles
si et seulement si si et seulement si
un vecteur normal à l'un des plans est un vecteur normal à l'un des plans est
orthogonal à un vecteur normal à l'autre plan colinéaire à un vecteur normal à l'autre plan

/ ___....n
->
~
~ ~
g> J_ (l)>' <::} n.n' = o (lJ> Il (l)>' <::} n= an' [a E ~*)
1 1 1 1

248 Géométrie dans l'espace


• • • - Équations d'un plan
L'espace est muni d'un repère.
• Détermination d'une équation du plan
• 'l}' est un plan. • ~estl'ensemble des points M(x; y ; z) vérifiant :
I(1) ax + by + cz + d = 0 [(a; b ; c)-:/. (0 ; O ; O)].
Supposons a*' o
Peut-on trouver un point A de ~ de coordonnées
(x0 ; y 0 ; z 0 ) ? C'est-à-dire, peut-on trouver x 0 , y 0 , z0
A est un point de 'l}' de coordonnées (x0 ; y 0 ; z 0 ). tels que d = - (ax0 + by0 + cz0 ) ?
n est un vecteur normal à 'l}' de coordonnées (a; b ; c). Il suffit de poser par exemple :
Soit M(x; y; z) un point quelconque de l'espace, d
Yo = Zo = 0 et Xo = - a
M E (j} <=> n.AM = 0 (1) devient : a(x - x 0 ) + b(y - y 0 ) + c(z - z 0 ) = O.
~ a(x - x 0 ) + b(y - y ) + c(z - z 0 ) = 0 Désignons par nle vecteur de coordonnées (a; b; c)
0
->-+
~ ax + by + cz + d = O (1) se traduit par : n.AM = 0
avec d = - (ax0 + by0 + cz0 ). d'où: ME 'l}'.

ProP- ·étés
•n est un vecteur non nul de coordonnées (a ; b ; c).
Tout plan normal au vecteur na pour équation : ax + by + cz + d =0 [d E !R].
• Réciproquement, a, b, c étant des nombres réels non tous nuls, l'ensemble des points M(x; y ; z) tels
que ax + by + cz + d = 0 est un plan de vecteur normal (a ; b ; c).n
Pour déterminer une équation du plan 'l}', passant par A et de vecteur normal n(a; b; c), on
peut procéder de l'une des deux manières suivantes.

1re méthode ze méthode


- écrire qu'une équation de 'l}' est de la - traduire analytiquement que 'l}' est l'ensemble
forme : ax + by + cz + d = 0 des points M tels que :
->-+
- déterminer d sachant que : A E 'l}' n.AM= 0

• Cas particuliers
L'espace est muni du repère (0, 1, J, K).
z = 0 est une équation du plan (OIJ) x = y est une équation du plan 'l}'

x =0 est une équation du plan (OJK)

y = 0 est une équation du plan (OKI) K <!/'

z = 2 est une équation du plan ~

o~-~---------
J

Géométrie dans l'espace 249


• Exemple 1

Déterminons une équation du plan<!]' passant par le point A(l ; 2; - 3) et perpendiculaire à la droite
passant par les points B(3 ; - 5 ; 1) et C(-1 ; 1 ; 3).

On a : BC (- 4 ; 6 ; 2), le vecteur Tt (- 2 ; 3 ; 1) est colinéaire à BC, il est donc normal à <!J> .


1re méthode
Soit M(x; y; z) un point de l'espace.
c
ME~ <=:>Jî.AM:=O ~ B+ · -"'
<=:} - 2(x -1) + 3(y - 2) + (z + 3) = O. ~
Une équation de <!]' est donc : - 2x + 3y + z - 1 = O.
1
ze méthode
Tt (- 2 ; 3 ; 1 ) étant un vecteur normal à <!J>, une équation de <!J> est. de la forme : - 2x + 3y + z + d =O.
A (1 ; 2 ; - 3) étant un point de <!J>, on obtient: - 2 x 1 + 3 x 2 - 3 + d = 0 ou encore d = - 1.
Une équation de<!]' est donc : - 2x + 3y + z - 1 = O.
• Exemple 2
est le plan d'équation : 2x - 3y + z - 4 = O.
<!]'
Donner deux points de <!J> et un vecteur normal à <!J>.
- Les points A( O ; 0 ; 4) et B( 1 ; 1 ; 5) appartiennent à <!J>.
- Le vecteur 1t(2; - 3; 1) est normal à <!P.

• • • - Équation d'une sphère


L'espace est muni d'un repère orthonormé.
• Détermination d'une équation de sphère B
On vérifie aisément les résultats suivants :
• La sphère de centre Q et de rayon r (r E IR~) est l'ensemble des
points M de l'espace, tels que : QM2 = r 2 .
• La sphère de diamètre [AB] (A* B) est l'ensemble des points M
- >- -+
de l'espace, tels que : MA. MB = O.
• Exemple
M(x; y; z) est un point de l'espace.
• S est la sphère de centre Q(a, b, c) et de rayon r (r E !Rt).
M E S <=:} QM2 = r 2
<=:} (x - a) 2 +(y- b) 2 + (z - c) 2 = r 2 A
• S' est la sphère de diamètre [AB] avec A(3 ; 1 ; 1) et B(l ; 2 ; 3)
-+ - >-
M E S' <=:} MA. MB = 0
<=:} (3 - x) (1 - x) + (1 - y)(2 - y) + (1 - z)(3 - z) = O.

• Vérifier que S' est la sphère de centre Q(2 ; 1,5 ; 2) et de rayon 3.

2.c '1f' est le plan passant les points A(1 ; 0 ; 0) et 2.d Dans chacun d es cas suivants, étudier les posi-
B(O; 1 ; 0) et perpendiculaire au plan 21. d'équ a- tions relatives des plans 'if' et 21. d 'équations ci-
tion : 2x - y + z - 1 = O. dessous:
Donner un vecteur 11 normal à !i. (1) 2x + 3y + Z - X+ y + Z - 1 = 0
5 = 0 et
Déterminer des nombres réels a, b, c pouT que
le vecteur v'(a, b, c) soit normal à(/}>. (2) x - y + 2z - 2 =Oet 3x - 3y + 6z - 6 = 0
)>). > ~ (3) x - 2y + 3z - 2 = O et - 3x - 5y-9z- 5 = 0
(On po urra calculer u.v et v .AB.)
Écrire une équation du plan '!f' . (4) X+ y+ Z - 4 = 0 et X - 2y + Z - 3 = 0

250 ~éométrie dans l'espace


3 ,1 , Orientation de lespace
• • • - Repères de cg - Base de W
• Orienter l'espace, c'est distinguer deux types de repères de <t;
Cette classification peut se faire de la manière suivante :
(0, I, J, K) étant un repère de l'espace, on imagine un observateur, appelé observateur d'Ampère, ayant
les pieds vers 0, la tête vers K et regardant 1.

- Si J est à gauche de l'observateur d'Ampère, - Si J est à droite de l'observateur d' Ampère,


le repère (0, I, J, K) est dit direct. le repère (0, I, J, K) est dit indirect.

,..

• Orienter l'espace revient aussi à distinguer deux types de bases de W


En effet, (0, I, J, K) étant un repère de <t; ,
---+- - >- - >-
on sait que (OI, OJ,OK) est une base de W et (0, I, J) un repère du plan (OIJ).
On admet que :
- >- -+ --+
((0, I, J, K) est un repère direct de <t;] <=> [(OI, OJ,OK) est une base directe de 'W]

Orientation d'un plan


<!}' étant un plan, nun vecteur normal à<!}'' (0, l, J) un repère de<!}'' K
> -+ ~ --+
J [(O, I, J) est un repère direct de 0>] <=> [(OI, OJ, n) est une base directe de 'W] n
J
0
Un plan dans l'espace orienté ne peut être orienté que par le choix d'un vecteur
normal à ce plan.
1
-+
~

/
Exemples
H G
ABCDEFGH est un cube.

'Q_ mQC
- Les repères (D, A, C, H), (F, B, E, G) et (A, D, E, B) sont directs.
- > --+ --+ --> -+ --+ --+- ~ --+
-Les bases (CD, CB, CG) ; (HG, HE,HD) et ( EA,EH, EF) sont directes.
-+
Le plan (ABC) étant orienté par le choix de son vecteur normal AE, on a :
--
- >
MES (AB, AC)
-+
=T
7t -+
; MES (DC, DA)
-+
=- z .
7t
A B

Géométrie dans l'~space 251


-~llÛ Produit vectoriel
• • - Présentation du produit vectoriel
Définition
û et vétant des vecteurs de l'espace, on appelle produit vectoriel de û par v le vecteur noté û " v
défini de la manière suivante :
- + -• -+ ->-~
- lorsque u et v sont colinéaires, u " v = 0
v
- lorsque il et ne sont pas colinéaires,
->->
u " v est orth ogona l a' ->
u et a, ->
v
(ït, V, û /\ v) est une base directe ~

llÛ /\ vll = llû ll X ll v' ll X Sin(Û, V)

c -+
OC est un vecteur normal à (OAB)

U/\ V
-->
---+ ---+ --+ ---+ ~ -->
OA " OB= OC si et seulement si (OA, OB, OC) est une base directe
V • { -+
0 B ~


u A
llOC Il = OA x OB sin AOB

• Exemple
.
ABCDEFGH est un cube de côté 1 de l'espace orienté.
-+ -">- -->- --+- -+ ---+ ---+ --+
Calculer : AB " AD ; BA A BC ; AB /\ AC ; AC A BD.
H G
On constate que tous les vecteurs qui interviennent dans ces produits vectoriels
ont des représentants dans le plan (ABC). E F
-+
De plus AE est un vecteur normal au plan (ABC).
-+ ?-;______ --- c
On pourra donc exprimer chacun de ces produits vectoriels en fonction de AE.
A B
-+ -+
sin ~
1t
(1) on a : ll AB ADjl = AB x AD x sinz- = 1
A 1 (3) on a: llAB" ACll =AB x AC x
-+ -+ -+
(AB,AD,AE) est une base directe =1 x[zx[z= 1
-+ -+ -+ -+-+-+ 2
donc: AB" AD =AE (AB,AC,AE) est une base directe
1
-+ -+ -+
donc: AB" AC= AE
-+ -+
= AC x BD x sin~
1t
(2) on a : ll BA A BCll
= BA x BC x sin2 = 1 (4) on a: llAC A BDll
-+ -+ -+
(BA, BC, BF) est \me base indirecte = fzx / Zx 1=2
-+ -+ -+ -+ -+ -+
donc : BA " BC = - AE (AC, BD,AE) est une base directe
- >- - >- -+
1donc: AC A BD= 2AE

Vecteurs colinéaires - Propriétés algébriques


• Vecteurs colinéaires
La propriété suivante concernant la colinéarité des vecteurs est une conséquence immédiate de la défi-
nition du produit vectoriel. De cette propriété résulte celle concernant l'alignement des points.

__.
u et -+ ,
v etant d es vecteurs d e 'W , __. v sont col"1neanes
u et -+ , · -+ -+
~ u A v =
_.o

252 Géométrie dans l'espace


• Règles de calcul · ·
Les propriétés algébriques suivantes que nous admettons sont les règles de calcul du produit vectoriel.

Pour tous vecteurs 11, V: ÏZ de l'espace, pour tout nombre réel k,


-> -> -> ->
U /\ V = - V /\ U

Ckl1J /\ v = kCl1 /\ ïIJ


U"CV+üt) = ll " V +U/\W
• Exemples
v
11 et étant des vecteurs de °W, on a : 11 et vétant des vecteurs de °W, on a :
-+ :?'\ --+ -i> --+ -+ __., _., --+
(u + 3v J /\V = u /\ V + 3v /\V= u /\ V 211 /\ (511- 3vJ = c2111 /\ (511) + c2111 /\ c- 3vJ
-> ->
1 ( /\V)
=-6U

• • • - Expression analytique d'un produit vectoriel dans une base orthonormée


• Produit vectoriel des vecteurs d'une base orthonormée
(0, I, J, K) est un repère orthonormé direct.
_,.. --:-+ -+ ~---+- --+
On pose : OI = i ; OJ =j ; OK = k.
k K

..
D'après la définition du produit vectoriel, on obtient :
J
....
t /\) =->k ..
J /\
->
k
=
..
l
->
k ....
/\ l =J
r o J

• Coordonnées du produit vectoriel dans une base orthonormée


Activité
et /,k} est une base orthonormée directe.
v
On veut déterminer les coordonnées de 11 /\ dans chacun des cas suivants :
(1) 11 (1 ; 5 ; - 2) et v(O ; 3 ; 0)
(2) 11(-3;5;1) et v(2; -4;-1)
(3) 11 (X; y ; z) et v(x'; y' ; z1 X, y, Z, x', y', z' étant des nombres réels.

Pour cela, on pourra exprimer chacun des vecteurs 11 et Ven fonction de j,k. r
Dans une base orthonormée directe,
si les vecteurs 11 et -Vont respectivement pour coordonnées (x; y ; z) et (x'; y' ; z1,
v
alors le vecteur 11 /\ a pour coordonnées (yz' - zy'; zx' - xz'; xy' - yx').

• Disposition pratique pour calculer les coordonnées d'un produit vectoriel


On donne 11 (x ; y ; z) et v(x' ; y' ; z).
Pour calculer les coordonnées (p, q, r) de 11 /\V: on peut utiliser la disposition pratique suivante :

2 3
- Ligne 1 : on écrit 2 fois les coordonnées de 11 X y z X y z
- Ligne 2 : on écrit 2 fois les coordonnées de v x' y' z' x' y' z'

- On calcule les déterminants des tableaux <D @ @ p = yz' - zy' r = xy' - yx'
q =zx' -xz'
(p, q, r) sont les coordonnées de Û /\ V.

Géométrie dans l'espace 253


• Exemple

Calculons les coordonnées de ï1 Aï! avec: Ü(- 2; - 1 ; 3) et ï! (4; 7; 1).

p =- 1 - 21 =- 22
-2 -1 3 -2 -1 3
q = 12 + 2 = 14
4 7 4 7
r =- 14 + 4 =- 10
p q r ï1 /\ ï! (- 22 ; 14 ; - 10)

••• Exemples d'utilisations du produit vectoriel


• Propriétés géométriques
A, B et C sont trois points non alignés de l'espace. Ils définissent donc le plan (ABC). De plus, on sait
que: ~

aire du triangle ABC = ~ AB x AC x sin BAC


aire du parallélogramme construit sur [AB] et [CD] = 2 aires du triangle ABC

Il en résulte les propriétés géométriques suivantes du produit vectoriel :


Propriétés '
A, B, C sont des points de l'espace orienté.
---+ ---+ ->
A, B et C sont alignés ~ AB A AC = o L'aire du parallélogramme construit sur (AB] et
---+ ---+ 1 ---+ ---+
AB A AC est un vecteur normal au plan (ABC) [CD] est llAB A ACll
1

ABDC étant le parallélogramme construit sur [AB], [AC],


-->- ---->- --+- __,..
D (AB, AC, AB A AC) est une base directe,
-+ ---+
llAB A ACll =Aire de ABDC.

• Exemple
Le plan est muni d'un repère orthonormé direct.
On donne les points : A(-1 ; 5 ; 3), B(2 ; - 2 ; 1), C(O ; 4 ; 7)
Démontrer que les points A, B, C ne sont pas alignés.
Quelle est l'aire du triangle ABC ? Déterminer une équation du plan (ABC).
---+ ---+
Calcul de AB/\ AC
- >- -+ - > -----+
On a : AB (3 ; - 7 ; - 2) ; AC ( 1 ; -1 ; 4) ; AB /\AC (- 30 ; - 14 ; 4).
Aire du triangle ABC
-> ---+
Les points A, B et C ne sont pas alignés car AB A AC est non nul, ils déterminent un plan (ABC) et :
Aire de ABC= z1 llAB A ACll = z
---+ ---+ 1 J(- 30)2 + 42 + (- 14)2 = z,
1 /--
1112

Équation du plan (ABC)


---+ ---+ ->
Le vecteur AB A AC est normal au plan (ABC) ; il en est de même du vecteur n (- 15 ; - 7 ; 2).
On obtient: - 15x + 2y - 7z + 14 =O.

254 Géométrie dans l'espace


ratiq e'----~~~_,

_ _ _ Corps commutatif - Espace vectoriel


Ce TP a pour objet de regrouper, par des concepts unificateurs, des ensembles de référence muni« d'opé-
rations » étudiés tout le long du secondaire.
Ce sont d'une part : ~.+, x) et (C, + , x), d'autre part: {'V,+, •)et {"W, +, •).

• • • - Notion de corps commutatif


• Loi de composition interne
Définition
L'addition des nombres réels, notée+, est une application de IR x IR dans IR ; on dit que c'est une loi de
composition interne définie dans IR.
Exemples
- L'addition des nombres complexes, des vecteurs du plan, des vecteurs de l'espace, sont des lois de
composition interne définies respectivement dans C, dans 'V, dans W.
IRxlR~IR Cxc~c 'Vx'V~'V 'Wx'W~'W
(x ; y) ~X + y (z ; t) ~ z + t (Ü; v) ~ ü + V (u; v)~ ü+ v
- La multiplication des nombres réels, des nombres complexes, notée x, est une loi de composition inter-
ne définie respectivement dans IR et dans C.
!Rx!R ~ IR CxC~C
(x ; y)~X X y (z ; t) ~ z X t

• Notion de groupe commutatif


• L'addition possède les mêmes propriétés dans IR, dans C, dans 'V, dans 'W.
a, b et c sont des éléments de IR Û, v et wsont des éléments de 'V
(resp. de C) (resp. de W)
-+
(1) L'addition est commutative a+b=b+a u+v-+ =v+u
-+ -+

(2) L'addition est associative (a+ b) + c =a+ (b + c) (ü + ïiJ + -w = ü + cïi + -WJ


L'addition admet
3
( ) un élément neutre a+O = a Û+Ô=Ü

( ) Tout élém_ent admet û + (- Ü) = ô


4 a+ (- a)= O
un oppose
On résume les propriétés (1), (2), (3) et (4) en disant que (IR,+), (C, +),('V, +), ('W, +)sont des groupes
commutatifs.
• La multiplication possède les mêmes propriétés dans IR*, dans C*.
a, b etc sont des éléments de IR*
(resp. de C*)
(5) La multiplication est commutative axb=b xa
(6) La multiplication est associative (a X b) X c =a X (b X c)

(7) La multiplication admet un élément unitaire ax1 = a


(8) Tout élément admet un inverse a
a =1
X ...!._

On résume les propriétés (5), (6), (7) et (8) (qui sont analogues aux propriétés (1), (2), (3) et (4)) en disant
que (IR*, x) et (C*, x) sont des groupes commutatifs.

Géométrie dans l'espace 255


• Notion de corps commutatif
• Propriété concernant la multiplication et l'addition des nombres réels (respectivement des nombres
complexes)
a et b sont des éléments de ~
(resp. de C)
1 (9) La multiplication est distributive par rapport à l'addition a x (b + c) = a x b + a x c

On résume les propriétés (1), (2), (3), (4) , (5), (6), (7), (8) et (9) en disant que (IR,+, x) et (C, +, x) sont des
corps commutatifs.

• • • - Notion d'espace vectoriel


• Loi de composition externe
Définition
La multiplication d'un vecteur du plan par un nombre réel, notée •, est une application de IR x 'V dans 'V.
On dit que c'est une loi de composition externe définie dans 'V et à scalaires dans IR.
Exemple
La multiplication d'un vecteur de l'espace par un nombre réel est une loi de composition externe défi-
nie dans "W et à scalaires dans !R.
[R X 'V -t °V [R X°W -t °W
(a; Û) ~ aû (a; Û) ~ aû

• Notion d'espace vectoriel


La multiplication d'un vecteur par un nombre réel possède les mêmes propriétés dans 'V et dans 'W.

a et b sont des nombres réels


ït et v sont des vecteurs de "V (respectivement de "W)
(10) 1 Û=Û

(11) a(Û + li) = aû + av>


(12) (a+ b)Û = alt + bÛ

(13) a(bû) = (ab)lt

On résume les propriétés (1), (2), (3), (4), (10), (11), (12) et (13) en disant que ("V,+, • ) et ("W, +, •) sont
des espaces vectoriels sur !R.

256 Géométrie dans l'espace


~ E xercices ~~
Barycentre
ENTRAINEMENT
8 Dan s l'espace cg, on donne un triangle ABC.
V ecteurs On désigne par!\.. B', C', les m ilieux respectifs des seg-
ments [BC], [CA] et [AB).
et points de l'espace Démontrer que pour tout point M de l'espace cg,
Vecteurs de l'espace MA + MB + MC = MN. + MB' + MC'

1 L'ensemble West muni de la base (Zf k).


Démontrer que les vecteurs : P roduit scalaire
5 --> --> - > 5 --> --> -->
2 ï - 6j + 3k et - Ti+ 4j- 2k
9 L'espace cg est muni d'un repère orthonormé.
sont colinéaires. On donne les points :
A(- 1 ; 1 ; - 1), B(O ; 1 ; 0), C(2 ; 1 ; 1).
!l L'ensemble W est muni d'une base. Dans cha- 1. Calculer les produits scalaires :
cun des cas suivants, on donne les vecteurs Û et V. --+ - > --+ --+ --+ --+
(1) Û(1;2;3) et v(a;5;0) AB.AC ; BA.BC ; CA.CB.
(2) Û(1;5;3) et v(2+a;2a+l;a) 2. Déterm~r une ~leur ~rochée, en degré, des
(3) Û(2a - 5;19 - 4a;-3) angles : BAC ; CBA ; ACB.
et v(6 ; 15 ; - 6( ~ + 2)) 10 L'espace <& est muni du repère orthonormé
Peut-on déterminer a pour que les vecteurs Û et soient v (O. I, J, K).
colinéaires ? 1. Déterminer les coordonnées des points A, B, C, D tels ~
:·.·.~.··.·
que AJOIBCKD soit un cube. .
3 Dans chacun des cas suivants, dire s'il existe
un nombre réel '}..tel que les vecteurs 11 et If soient col-
néaires. Préciser cette valeur.
--
2. Déterminer le centre n de ce cube.
3. Calculer le produit scalaire QA.QB.
4. Déter~ner une valeur approchée, en degré, de
(1) ït(l ; - 2 ; 5) et "it(A.; 1 ; O)
l'angle AQB.
(2) ït(5 ; 1 ; 3) et "it(4 +À; À; 2A. + 1)
(3) ït(7 ; O ; 4) et ïi(A.; 2À; 1) 11 11 et If sont deux vecteurs de W . Donner une
expression plus simple de chacun des nombres réels ~
(4) Ü(À; 1 ; 4) et ïi(B ; 2 ; À) suivants: .
4 L'ensemble "West muni de la base k). (Z J (1) IJû + lfll 2 -1111 - lfllz (3) IJl1Jl 2 - 611. If + 9lllfJJ 2
Dans chacun des cas suivants, trouver les nombres réels (2) Jlû + vll 2 - 211. v (4) llû + 2lfll 2 - lllfl[Z
'}.. et µ pour lesquels les vecteurs 11 et If sont colinéaires.
(1) 11(1 ; 3 ; À) et 1!(2 ; µ ; 5) 11 Dans chacun des cas suivants, déterminer les
(2) 11('}..; + 2 ; ) et If(- 1 ; 3 ; 2) coordonnées d'un vecteur normal au plan P :
(1) P : 2x +y - 4z = 0
5 L'ensemble W est muni d'une base. (2) P : 3x - 5y + 2z - 1 = O
Dans chacun des cas suivants, trouver les nombres a et (3) p: X+ y= 0
b pour lesquels les vecteurs Û et soient colinéaires. v (4) p: X - Z + 1 = 0
(1) û (- 3 ; 2 ; a) et v (l ; b ; 1) (5) p: X= -1
(2) î:t(a;(a - l);b) et v(-2;-3;1)
13 Dans chacun des cas suivants, établir une
6
--> -+-->
L'ensemble W est muni de la base orthonormée équation du plan P passant par le point A, dont est un n
( i, j, k). On donne quatre points A, B, C et D de l'espa- vecteur normal.
ce cg, tels que : (1) A(l ; 1 ; 0) n(- 1; 1; 1i
--+ _,. -). -) --+ --+ --+ --+ (2) A(2 ; 1 ; -1) n(l;O;O)
AB = i +j + k AC =2i + 3j + k
--+ --+ --+ --+ (3) A(l ; 0 ; 1) n(O; 1; - 1)
AD= i - 2j + 2k

-
Déterminer les points P tels que (DP) appartienne au plan
(OAB) et AP soit u n vecteur u n itaire orthogonal à AD.

7 L'ensemble W est muni d'une base.


- 14 On donne les points A(l; 2; -1) et B(O; 1; 3).
Établir une équation du plan médiateur de segment
[AB].

Dans chacun des cas suivants, trouver le nombre réel a


15 On donne le point A(l ; 2 ; 3) et le vecteur
Û(l; 2 ;-1).
pour lequel les vecteurs û, et soient coplanaires. v w Déterminer une équation de l'ensemble des points M
(1) Û(- 1; -1; 1) v(l; - 1; 1) w(- 1 ; 0; a) tels que: -> -
u.AM = 2.
(2) û (1 ; - 1 ; 1) if (1 ; 1 ; - 1) w(2 ; 1 +a; - 3) Quelle est la nature de cet ensemble ?

Géométrie dans l'espace 257


16..............
L'espace '& est muni de la base orthonormée Dans chacun des cas suivants, calculer le produit vec-
directe ( i, j, k) . On considère les points : toriel ït "' î.t.
A(l ; 2 ; 1), B(2 ; 1 ; 2), C(4 ; 5 ; 1). (1) Û(l ; 5 ; 3) et v(O ; 4 ; - 1)
1. Démontrer que les vecteurs AB et iJ:, sont orthogo- (2) Û(7 ; g ; 0) et v(- 1 ; 2 ; - 4)
naux. (3) Û(- 2 ; - 2 ; - 1) et v(3; 5 ; 7)
2. Trouver les vecteurs Ü et ïJ tels que :
û soit unitaire, colinéaire à AB et de même sens que AB ; (4) Û(5 ; 0 ; 1) et v(- 2 ; 8 ; 0)
v soit unitaire, colinéaire à iJ:, et de même sens que Aé,. 13 Dans un espace '&, on donne deux parallélo-
3. Déterminer le vecteur unitaire w tel que (u, ïi, w) soit grammes ABCD et tels que les droites (AP), (BQ), (CR)
une base orthonormée directe. _,. et (DS) soient parallèles.
Déterminer le point D tel que AD = w. On désigne par ri un vecteur directeur unitaire de la
Placer dans l'espace '& les points A, B, C et D. droite (PP').
-+ --+- -+ -t>- ~ _..,_ -:+1 ~
On pose : u =AB ; v =AD ; u =PQ ; v = PS.
17 L'espace '& est muni d'un repère orthonormé direct. 1. Faire la figure et démontrer que :
1. Trouver un vecteur normal au plan déterminé par les
points : A(l ; - 1 ; 2), B(2 ; O ; - 1), C(O ; 2 ; 1). (u
A î.t) A n
= (Û' A V") A rl.
2. Calculer l'aire du triangle ABC. 2. Donner un interprétation géométrique de l'égalité
précédente.
18 L'espace '& est muni d'un repère orthonormé
direct (0, 1, J, K). 14 L'espace'& est muni d'un repère orthonormé
On considère les points : direct.
A(l ; 2 ; 1), B(2 ; 3 ; 2), C(2 ; O ; 2). On donne trois points P(l ; 2 ; -1), Q(3 ; -1 ; 4) et
R(2; 6; 2).
1. Vérifier que les vecteurs AB et iJ:, sont orthogonaux.
S est un point de '& tel que PQRS est un parallélogramme.
2. Trouver les vecteurs û et vtels que :
1. Construire le parallélogramme PQRS.
Û soit unitaire, colinéaire à AB et de même sens que AB ; 2. Trouver les coordonnées du point S.
v soit unitaire, colinéaire à iJ:, et de même sens que Aé,. 3. Trouver l'aire du parallélogramme PQRS.
w
3. Trouver le vecteur unitaire tel que ("il, V, w) soit une
15 L'ensemble W est muni de la base orthonor-
base orthonormée directe.
Quel est l'extrémité du représentant d'origine A de w. - >-+ -+
mée directe ( i, j , le).
Quelle est l'extrémité D du représentant d'origine A de w? Trouver un vecteur unitaire orthogonal aux vecteurs
-+ -+ -+ - > -+
4. Placer les points A, B, C, D. i + j + k et j + k .
19 L'espace '& est muni de la base orthonormée 16 L'espace'& est muni de la base orthonormée
-+-> -+
directe ( i, j, k).
Déterminer un vecteur normal au plan déterminé par
directe (rr k).
On donne trois points :
les points : A(2 ; - 1 ; 1) ; B(l ; 0 ; - 2) ; C(3 ; 4 ; 1). A(l ; 1 ; 2), B(2 ; 1 ; 3) et C(O ; 2 ; 1).
Trouver l'aire du triangle ABC. D est un point de E tel que ABCD soit un parallélo-
Faire une figure. gramme.
1. Construire le parallélogramme ABCD.
10 L'ensemble 'lV est muni de la base orthonor-
-+ - >- -+ 2. Trouver les coordonnées du point D.
mée ( i, j, k).
3. Calculer l'aire du parallélogramme ABCD.
On donne les vecteurs Ü(O ; 3 ; 2) et ï!(5 ; 0 ; 2).
1. Vérifier que ï1 et v' sont non colinéaires. 17 L'ensemble 'W" est muni d'une base orthonor-
n
2. Déterminer un vecteur non nul qui soit orthogonal mée directe.
aux vecteurs ï1 et ïJ. On donne les vecteurs :
3. Montrer qu'un vecteur ui de "W est orthogonal aux w
û (4 ; 8 ; 1), v(2 ; 1 ; - 2) et (3 ; - 4 ; 12).
vecteurs ï1 et ï/ si et seulement si, il est colinéaire à n. 1. Calculer (Û. v). w
et (J. w).
u'.
11 L'ensemble 'lV est muni de la base orthonor-
--> .... -+
2. Calculer ïl A V puis (Û A v) /\
W.
mée (i,j, k).
Dans chacun des cas suivants, trouver le nombre réel Â.
3. Calculer ïl /\ (v
A w ).

w
pour lequel les vecteurs tl, ïJ et soient coplanaires. Comparer (Û /\ v) /\ w
et û /\ (v' A w).
(1) J(- 1 ; - 1 ; 1), ï!(l ; - 1 ; 1) et w(-
1 ; 0 ; À.) 18 L'ensemble "W est muni de la base orthonor-
(2) tl(l ; - 1 ; 1), ïf(l ; 1 ; - 1) et w
(2 ; 1 + À. ; - 3) --> --> -->
mée (i,j, k).
n
On donne le vecteur (1 ; - 3 ; 2).
1. Déterminer deux vecteurs non colinéaires ï1 et î.t de
P roduit vectoriel w qui soient orthogonaux à n.
w
2. Démontrer qu'un vecteur de W est orthogonal à ri
Il Le plan est muni d'un repère orthonormé direct. si et seulement si, il est coplanaire à ï1 et lJ.

258 Géométrie dans l'espace


S ystèmes linéaires

L méthode de pivot due à Gauss, longtemps délaissée, fut réha-


bilitée, aidée en cela par son caractère de calcul automatique par-
faitement adapté à /'utilisation de /'informatique.
Cependant, /'étude des systèmes linéaires a débuté avant /'utilisa-
tion des vecteurs.
Ils étaient résolus par la méthode des déterminants auxquels le
mathématicien allemand Carl Jacobi donna leur forme définitive.

Jacobi fut reconnu comme le


plus grand calculateur de son
temps.

Carl Jacobi
mathématicien allemand - 1804-1851.

1. Résolution d'un système linéaire


par la méthode de Gauss .. .. ... ..... .. .... .. .... .. ... .. ... ..... . 260
2. Résolution de problèmes ....... . .... ... .... .. ........ ... .. ...... 266

Systèmes linéaires 259


ésslution d'un y tème linéaire-------.
par la mettiode Gauss-~~~ ae
-~l&til Principe de la méthode de Gauss

••• Exemple introductif


2x + y + z = O (E 1}
Résolvons le système linéaire suivant d'inconnue (x ; y ; z} : CI} - x + 3y + z = 1 (E2 }
{
4x - 2y + 5z = 2 (E3 }
Transformons le système (L) en un système triangulaire équivalent.
Élimination de x dans (E2 ) et dans (E:J 1 Élimination de y dans (E':J

On remplace : (E 2) par (E1 ) + 2(E2 ) 1 On remplace : (E' 3) par 4(E' 2) + 7(E' 3).
(E3) par - 2(E 1 ) + (E3l On obtient le système triangulaire équivalent sui-
On obtient le système équivalent suivant : vant :
2x +y + z = O (E 1 ) Zx+y+ z = O
(L') { 7y + 3z = 2 (E ' 2 ) (L") { 7y + 3z = 2
- 4y + 3z = 2 (E' 3) 33z = 22

(L") admet une seule solution : ( - ~ ; 0 ; ~ ).

Principe de la méthode de Gauss


• Vocabulaire
- Les équations d'un système sont appelées les lignes de ce système et sont notées : L1 , L2, ...
- Comme le montre l'exemple introductif, des opérations élémentaires sur les lignes permettent de trans-
former un système linéaire en un système triangulaire équivalent.
Opérations élémentaires Codage

Échange de deux lignes Li et Li LiHLi


Remplacement de la ligne Li par la combinaison À.Li obtenue en mul-
tipliant chaque coefficient de Li par le nombre réel À supposé non nul. Li f-- ?..Li

Remplacement de la ligne Li par la combinaison aLi +~Li obtenue en


additionnant membre à membre les lignes aLi et ~Li, a étant un Li f-- aLi + ~Li
nombre réel non n ul et ~ un nombre réel quelconque.

• Exemple
Chacun des systèmes obtenus est équivalent au système donné.
Opérations élémentaires
Systèmes donn és Systèmes obtenus effectuées
{ 2x - 2y + z + u =-2
3x + y - z - u = 2 Ll HL2
2x - 2y + 4z + 6u
=4
{3x + y - z- u = 2 Li { 3x + y - z - u
=2 1
2x -2y + z+ u = -2 L2 2x - 2y + z =-2
+ u L3 f-- 2 L3
2x - 2y + 4z + 6u = 4 L3 X - y + 2z + 3u
=2
{ 3x +y - z - u =2
By - 5z -5u = 10 L2 f-- 2L1 - 3L2
2x - 2y + 4z + 6u = 4

260 Systèmes linéaires


• Méthode de G.AUSS
La méthode de Gauss consiste à transformer un système linéaire en un système triangulaire équivalent
en exécutant des opérations élémentaires sur les lignes.

Pour résoudre un système linéaire par la méthode de GAUSS, on procède comme suit :
- on vérifie que, dans la ligne L1 , le coefficient de la première inconnue est non nul, sinon on
échange L1 avec une ligne dont le coefficient de la première inconnue est non nul ;
- à l'aide de l'opération élémentaire [Li f- À.Li + ~L.]1 on annule tous les coefficients de la pre-
mière inconnue dans les autres lignes;
- on recommence le procédé pour la deuxième inconnue, la troisième inconnue, ... ,jusqu'à
obtention d'un système triangulaire.

• Exemple
y + z - 2t = 1
, , . ,. . . x - + z+t = 1
Resolvons le systeme lmeaire smvant d'mconnue (x ; y ; z ; t) : Œ) . Y t _
{ 3x+ 3y-z - - 3
2x - 3y + 2z + 3t 4 =
Opérations élémentaires Systèmes équivalents obtenus

x - y+z+t=1
~e1er coefficient de L 1 est nul
Echange de L 1 et 1 2 Ll H L2
{ y+z-2t=1
3x + 3y - z - t = 3
2x - 3y + 2z + 3t = 4
x - y+z+t=l
~limination de x dans la ligne 1 3
Elimination de x dans la ligne L4
1 3 f- - 311 + 13
L4 r- - 21 1 + L4
{ y+z-2t=1
6y - 4z- 4t = 0
-y+t=2
x-y+z+t=l
~limination de y dans la ligne L3 L3 r- - 6L 2 + 1 3
Elimination de y dans la ligne L4 . L4f-Lz+14 { y+z-2t=1
- 10z + Bt = - 6
z-t=3
x - y+z+t=l
Élimination de z dans la ligne L4 L4 r- L3 + 1014
{ y+ z - 2t = 1
-10z- Bt = - 6
- 2t = 4

Le système triangulaire obtenu conduit à la solution unique : (- 352

Remarque
Dans le cas d'un système linéaire d'inconnue (x ; y ; z}, ].'étude faite dans le chapitre précédent sur les
positions relatives des plans permet de donner une interprétation géométrique d'un système linéaire
dans llF

1 .a Le triplet (1 ; 1 ; 1) est·il solution du système : 1 1


X - 2y + Z = Q
(2) (2.) { L
L2 (L') { L
Ll + LJ
x+y-z=4 ? L3 L3
{
X+ 3z = 2 1 2
1.b Dans chacun des cas suivants, dire si les sys·
(3) CD { L
L2 (I') { L
L1 + L:i
tèmes CD et (2.') sont équivalents : LJ LJ -L1

(1) (2.) { t:
LJ
(2.') { t: -L3
L2+L3
(4) (2.) { L
1
Lz
L3
2
(2.') { L
Li - L3
Lz + L3

Systèmes linéaires 261


1 ,2, Exemples de résolution de systèmes
Dans ce paragraphe, l'espace est muni d'un repère orthonormé.

Exemple 1
2x+y-z =1
Résolvons le système linéaire suivant, d'inconnue (x ; y ; z) : (I.) {
-x+y+2z =-2

• Résolution
Choisissons l'une des trois inconnues, par exemple z comme paramètre. On ramène le système CD à un
1
système Œ') de deux équations à deux inconnues : (I') { :.Xx2z_ 2z
++YY == _ +
La résolution de Œ') conduit à la solution définie par : x = 1 + Â. ; y = - 1 - Â. ; z = Â. [Â. E IR].
Le système (I) a donc une infinité de solutions constituées des triplets (1 + Â.; - 1 - Â.; Â.) avec À E IR.

• Interprétation géométrique Illustration graphique


0'>1 et 0'>2 sont les plans d'équations respectives :
2x+y-z-1=0
- X + y + 2z + 2 = 0
ti(2 ; 1, - 1) est un vecteur normal de 0'>1
ti'(- 1 ; 1, 2) est un vecteur normal de 0'>2
Tt et Ti' ne sont pas coplanaires, ce qui justifie que 0'>1 et 0'>2 sont sécants.
Tout point commun à 0'>1 et 0'>2 a pour coordonnées (1 + Â.; - 1 - Â.; À.), avec Â. E IR ..
Donc 0'>1 et 0'>2 sont sécantes suivant la droite (q]J) passant par le point A(l, - 1, 0)
(et le point B(O ; O ; - 1)) et de vecteur directeur Û(l ; - 1 ; 1).

• • • - Exemple 2
2x + y - z =1 (L1 )
Résolvons le système linéaire suivant, d'inconnue (x ; y ; z) : (I.) - x + y + 2z
{
=- 2 (L2 )
X + 2y + z =- 1 (L3)

• Résolution
Opérations élémentaires Systèmes équivalents obtenus

Çonservation de L 1 {2x+y-z=l
~limination de x dans L2 L2 <--- L1 + 2L2 3y + 3z = - 3
Elimination de x dans L3 L3 <--- - L 1 + 2L 3 3y + 3z = - 3
{2x + y-z=1
3y + 3z = - 3
Élimination de y dans L3 L3 <--- - L2 + L3 0 =0
- Le dernier système obtenu est équivalent au système suivant de deux équations linéaires :
2x+y-z =1
{ 3y + 3z = - 3.
- Choisissons l'une des trois inconnues, par exemple z comme paramètre. On ramène Œ) au système sui-
, . . é . , d . { 2x + y = z + 1
vant d e d eux equat10ns 1m aires a eux mconnues: y =_ z _
3 3 3
La résolution de ce système conduit à la solution (z + 1, - z - 1).
- Le système Œ) admet donc une infinité de solutions : les triplets de la forme (z + 1 ; - z - 1 ; z), avec z E IR.

• Interprétation géométrique Illustration graphique


9J>1 , 9J>2 et 9J>3 sont les plans d'équations respectives :
2x+ y- z-1 =0
- X + y + 2z + 2 = 0
X+ 2y + Z + 1 = 0 (j}>1
~-----
et 9J>3 sont sécants suivants la droite passant par le point A(l ; - 1 ; 0) (et le
9)'>1' 9J>2
point B(O ; O ; - 1)) et de vecteur directeur Û(l, - 1, 1).

262 Systèmes linéaires


••• Exemple 3
2x+ y-z =1
Résolvons le système linéaire suivant, d'inconnue (x ; y ; z) : (L) 3x + 3y - z = 2
{
2x+ 4y =3
• Résolution Opérations élémentaires Systèmes équivalents obtenus
Conservation de 1 1 {2x-y-z=1
Élimination de x dans L2 L2 r - 3L1 + 2L2 3y + z = 1
Élimination de x dans L3 L3 r - L1 + L3 3y + z = 2
{2x+y-z=1
3y + z = 1
Élimination de y dans 1 3 L3 r - L2 + L3 0 =1
Le système triangulaire obtenu n 'admet pas de solution ; donc le système (I.) n'a pas de solution.
• Interprétation géométrique Illustration graphique
~1 • ~2 et ~3 sont les plans d'équations respectives :
2x+ y-z-1 =0
3x + 3y - z - 2 = 0
Zx + 4y- 3 =0
27>1 , 27>2 et ~3 n'ont aucun point commun.
Étudions leurs positions relatives
n1(2 ; 1 ; - 1) est un vecteur normal à g>l
n2(3 ; 3 ; - 1) est un vecteur normal à g>2
n3(2 ; 4 ; 0) est un vecteur normal à g>3
Parmi les vecteurs n 1
, n 2 et n
3
il n'en existe pas deux qui soient colinéaires.
,

Donc parmi les plans QJ>1 , ~2 et QJ>3, il n'en existe pas deux qui soient parallèles.

Exemple 4
2x - y- Z=2
Résolvons le système linéaire suivant, d'inconnue (x; y ; z): Œ) - 6x + 3y + 3z = 1
{
x+y =- 3

• Résolution Opérations élémentaires Systèmes équivalents obtenus


Conservation de L1 { 2x-y-z = 2
Élimination de x dans L2 L2 r 3L1 + L2 0 = 7
Élimination de x dans L3 L3 r11 - 2L3 - 3y -z = 8

Le système obtenu n'admet pas de solution ; donc le système (L,) n'a pas de solution.
• Interprétation géométrique Illustration graphique
QJ>1 , QJ>2 et QJ>3 sont les plans d'équations respectives :
2x- y- z-2=0
- 6x + 3y + 3z - 1 = 0
x+ y+3 =0
~1 • QJ>2 et QJ>3 n'ont aucun point commun.

Étudions leurs positions relatives


n 1 (2 ; - 1 ; - 1) est un vecteur normal à QJ>1
-->
n 2 ( - 6 ; 3 ; 3) est un vecteur normal à QJ>2
n3(l ; 1 ; 0) est un vecteur normal à g>3
On en déduit que QJ>1 et QJ>2 sont parallèles, ~1 et QJ>3 sont sécants.

Systèmes linéaires 263


• • • - Exemple 5
2x-y+ z =5
Résolvons le système linéaire suivant d'inconnue (x ; y ; z) : (L) - x + 3y - 2z = 7
{
5x- 2y- z =- 8

• Résolution Opérations élémentaires Systèmes équivalents obtenus

Conservation de L1 {2x-y+z=5
Élimination de x dans L2 L2 f- L1 + 2L2 5y - 3z = 19
Élimination de x dans L3 L3 f- - 5L 1 + 2L3 y- 7z = - 41
{2x-y+z=5
5y- 3z = 19
Élimination de y dans L3 13 f- L 2 - 513 32z = 224

La résolution du système triangulaire conduit à la solution unique : (3 ; 8 ; 7 ).

• Interprétation géométrique Illustration graphique


g'>1, g'>2 et g'>3 sont les plans d'équations respectives :
2x- y+ z-5=0
- X + 3y - 2z - 7 = 0
5x - 2y - z - 8 = 0
g'>1, g'>2 et g'>3 ont en commun l'unique point A (3 ; 8 ; 7).

g'>3
• Les systèmes ci-dessous admettent chacun une solution unique.
Résoudre ces systèmes par la méthode de Gauss.
x-y+z = 2 x+y+z =- 2 - 3x + 2y - z = 1 x-2y+ z = 0
Œ1l { -X+ y+ z = -1 Œ2J { 2x + 3y -z =2 (L.3 )
{
X+ y+ Z = Ü (L.4 )
{
x + y-z = 4
-X+ 2y-z = 1 X+ 3y + Z = 1 4x + 3y- 2z = 3 X+ 3z = 2

• • • - Interprétations géométriques d'un système dans !R3


- L'interprétation géométrique de l'exemple 1, fournit un cas de positions relatives de deux plans non
parallèles.
- Les interprétations géométriques des exemples 2, 3, 4 et 5 fournissent des cas de positions relatives de
trois plans non parallèles.
• Compléter ces exemples afin qu'ils fournissent tous les cas possibles traduisant les positions relatives
de deux plans, de trois plans.

Le tableau récapitulatif suivant décrit le cas général :


(a, b, c, d, a', b', c', d', a", b", c" et d" sont des nombres réels tels que (a,b,c), (a',b',c1 et (a",b",c1 sont
différents de (0,0,0) .
On a considèré les équations :
ax + by + cz + d = 0 L1
a'x + b'y + c'z + d' = 0 L2
a"x + b"y + c"z + d" = 0 L3 .
On a désigné par g'> 1 , g'> 2 et g'>3 les plans d'équations respectives L1, L2 , L3 ;
par (L) le système L 1 et L2 ,
par (L.') le système L1 et L2 et L 3.

264 Systèmes linéaires


TABLEAU RÉCAPITULATIF

© Système de deux équations linéaires dans !R3


L'ensemble S des solutions de CD est l'ensemble des triplets de coordonnées des points de <!./'1 n <!./'2•
Positions relatives
de <!./'1 et <!./'2 Illustration graphique Ensemble S des solutions de (I.)

(I) a un infinité de solutions ;


<!.Pl = <!./'2
fa ~2/ S est l'ensemble des triplets (x; y; z)
tels que : ax + by + cz = d

z
<!./'1 n <!.Pz = 0 Âz / 7 (I) n'a pas de solution ; S = 0

<!1'1 n <!.Pz = (Ç!h) ~ CD a un infinité de solutions ;


S est l'ensemble des triplets de coor-

~ données [x; y; z) des points de (Ç!h)

® Système de trois équations linéaires dans IR3 -----


L'ensemble S' des solutions de (L') est l'ensemble des triplets de coordonnées des points de
<!1'1 n <!./'2 n <!1'3.
Positions relatives
de <!./'1, <!./'2 et <!.1'3 Illustration graphique Ensemble S' des solutions de CL')

~~~
<!.1'1 n <!.Pz n <!.1'3 = 0
4 \1'2

~ (I.') n'a pas de solution; s· = 0

~ 'J2 /

~
~~3 (I') a une seule solution :
<!./'1 n <!./'2 n <8'3 = {A}
/ I~ 7 (xA; YA; zA)

\ ~,
~
(I') a un infinité de solutions ;
<!./'1 n <!./'2 n <!l'a = (9!) S' est l'ensemble des triplets de coor-
données des points de (Ç!h)
('!/J)

(I') a un infinité de solutions ;


<!./'1 = <!.Pz = C!l'3
fa ~2 ~3/ S' est l'ensemble des triplets de coor-
données des points de <!./'1

Systèmes linéaires 265


ésolutian e
Exemple 1
Déterminons la fonction polynôme P de degré inférieur ou égal à 2 vérifiant les conditions :
P(- 1) = - 2 ; P(2) = 7 et P' (1) = 4.
Choix des inconnues
Désignons par a, b, c les coefficients de la fonction polynôm e P définie par : P(x) = ax 2 + bx + c.
Mise en équation
On a : P'(x) = 2ax + b a _ b +c = _ 2
Les conditions P(- 1) = - 2 ; P(2) = 7 ; P' (1) = 4 donnent le système : (I) { 4a + Zb + c = 7
2a + b = 4
La résolution du système (L,) permet d'obtenir : a= 1 ; b = 2 ; c = - 1.
Solution
La fonction polynôme P est définie par : P(x) = x 2 + 2x - 1.

• • • - Exemple2
Un potier fabrique trois types différents A, B, C de canaris.
Pour fabriquer un canari du type A, le potier a besoin de: 40 kg d'argile, 60 litres d'eau et 15 kg de
bois de chauffage.
Pour fabriquer un canari du type B, le potier a besoin de: 18 kg d'argile, 20 litres d'eau et 7 kg de bois
de chauffage.
Pour fabriquer un canari du type C, le potier a besoin de: 70 kg d'argile, 110 litres d'eau, 35 kg de
bois de chauffage.
En une semaine, le potier utilise pour la fabrication de ces canaris: 3 656 kg d'argile, 5 040 litres d'eau
et 1 494 kg de bois de chauffage.
Déterminer le nombre de canaris de chaque type que ce potier fabrique ainsi en une semaine.
Choix des inconnues
Soit x le nombre de canaris de type A, y le nombre de canaris de type B et z le nombre de canaris du type
C fabriqués en une semaine.
Mise en équation
40x + 18y + 70z = 3 656
La traduction de l'énoncé conduit au système : CD 60x + 20y + 1 lOz = 5 040
{
15x + 7y + 35z = 1 494
La résolution du système (L,) permet d'obtenir : x = 38 ; y = 72 ; z = 12.
Solution
En une semaine, le potier fabrique 38 canaris de type A, 72 canaris de type B et 12 canaris de type C.

• • • - Exemple 3
Déterminer une fonction polynôme f de degré inférieur ou égal à 3 vérifiant les conditions :
/(0) = 0 ; pour tout nombre réel x, f(x) = x + f(x - 2).
Choix des inconnues
Désignons par a, b, c, d les nombres réels tels que la fonction polynôme f est définie par :
f(x) = ax3 + bx2 + ex + d.
Mise en équation
- La condition (1) : f(O) = 0 se traduit par (1 ') : d = O.
- La condition (2): pour tout nombre réel x ,f(x) = x + f(x - 2)
se traduit par (2') : pour tout nombre réel x, a[x3 - (x - 2)3] + b[x2 - (x - 2) 2] + 2c = x.

266 Systèmes linéaires


Pour déterminer les nombres réels a, b, c formons trois équations contenant ces trois inconnues .
Il suffit pour cela d 'attribuer dans (2') au nombre réel x trois valeurs : x = 2 ; x = 3 ; x = 4.
Ba + 4b + 2c = 2
On obtient le système : CL.) { 26a + 8b + 2c = 3
56a + 12b + 2c = 4
La résolution du système Œl permet d'obtenir: a= 0 ; b = ~ ; c= ~ .
Solution
La fonction polynôme f est définie par : f(x) = ~ x2 + ~ x.

• • • - Exemple4
Une usine fabrique trois produits différents A, B et C. La fabrication d'une unité de produit nécessite
5 heures de travail pour A, 3 heures pour B et ~ heure pour C.
L'usine fabrique 100 unités de ces produits pendant 100 heures de travail, le nombre d'unités du pro·
duit B étant le tiers du nombre d'unités de A. Parmi ces 100 unités, combien d'unités de chaque pro-
duit l'usine fabrique-t-elle ?

• Choix des inconnues et mise en équation Contrainte sur la production


Désignons par : Production totale de l'usine en 100 heures de tra-
a le nombre d 'unités du produit A fabriquées en vail : a + b + c = 100
100 heures de travail La production de B est le tiers de la production de
b le nombre d 'unités du produit B fabriquées en A: a= 3b
100 heures de travail
c le nombre d'unités du produit C fabriquées en Système de contrainte
100 h eures de travail Les nombres réels a, b et c sont solutions du systè-
me d'équations :
Contrainte sur le temps 5a + 3b + ~ c = 100
Temps de fabrication, en heures du produit A : 5a Œl a + b + c = 1 OO
Temps de fabrication, en heures du produit B : 3b {
a - 3b =0
Temps de fabrication, en heures du produit C: ~ c
On a: 5a + 3b + ~ c = 100

• Résolution
Opérations élémentaires Systèmes équivalents obtenus

1
5a + 3b +
3 c = 100
1
Élimination de a dans L2
Élimination de a dans 1 3
L2 +-- - L1 + 5L2

1 3 +-- - 11 + 513
{ 2b + ic = 400
- 18b -
1
3 c = -100
-
5a + 3b + ~ c = 100
14

Élimination de b dans 1 3 L3 +-- 9L 2 + L3


{ 2b +
3 c = 400
125
3 c = 3 500

Le système triangulaire obtenu admet une seule solution : (12 ; 4 ; 84).

• Solution du problème
L'usine fabrique 12 unités du produit A, 4 unités du produit B et 84 unités du produit C en 100 heures
de travail.

Systèmes linéaires 267


~ E xercices ~-~
ENTRAINEMENT 6 Une section d'un jardin Zoologique contient
des rhinocéros, des antilopes et des serpents. On comp-
1 L'espace est muni d'un repère orthonormé. te 13 têtes, 14 cornes et 32 pattes. Combien de bêtes de
Résoudre dans IR3 les systèmes linéaires suivants et don- chaque espèce y a-t-il ?
ner une interprétation géométrique des résultats obtenus.
(l) { X+ y + Z = 1
7 On considère le système linéaire suivant :
ZX- 3y + z = 2 x-y+z=4
{ 2x+y-2z=1
( ) { X - 2y + 3z = 1 Dans l'ensemble des solutions de ce système existe-t-il:
2 2x - 4y + 6z = 3
a) des solutions dont les deux premières composantes
3x + 2[3y - ~ = 3[3 sont égales ?
(3) { r;; ~3 b) des solutions dont les premières composantes sont
.px+ 2y + z=9
3 égales à la troisième ?
c) des solutions dont les trois composantes sont posi-
1 L'espace est muni d'un repère orthonormé. tives ?
Résoudre dans IR3 les systèmes linéaires suivants et
donner une interprétation géométrique des résultats 8 Déterminer des nombres réels a et b tels que :
obtenus. (On utilisera la méthode de Ga uss.) pour tout nombre réel x différent de 2,
X+ 2y + z = 3 X+ 2y + z = 3 x+1 =_Q_+_b__
(1)
{ - x + y + 2z =1 (2)
{ 5x - y + z = 6 (x - 2)2 x - 2 (x - 2) 2 "
3x- 3y- 5z =2 2x + 4y + 2z = 2
9 Déterminer trois réels a, b et c tels que :
X+ 2y-z = 1 x-y+2z=3 pour tout nombre réel x différent de - 1,
(3) { -X - y+ 3Z =- 3 (4)
{ 2x-y - z= 7 __1_ =a+~+ _g__
- 2x - 3y + 4z = - 4 -x+y-2z=2 (1 + x) 2 1 +x (1 + x)2"
2x - y + 3z = - 2 x- 2y-z =1
(5)
{ 2x - 2y + 4z = - 3 (6) { 3x - 6y - 3z = 3 10 Déterminer une fonction polynôme P du troi-
- 4x + 3y - 7z = 1 - 2x + 4y + 2z = - 2 sième degré tel que :
P(l) = P(2) = P'(l) = - 1 et P(3) = 8.
3 Résoudre dans IR2 les systèmes linéaires d'in-
connue (x ; y) suivants : 11 On considère la fonction f définie sur IR - {1}
2lnx - lny = 0 lnx - 2lny = 3 par.
(l) { 4lnx + lny = 3 (2) { 3lnx - lny = 1 . f(x) = ax2 + b~ + c .
x-
On désigne par ('€) sa représentation graphique.
4 On considère dans IR les systèmes linéaires
2

suivants: Déterminer les nombres réels a, b et c tels que f'(3) = ~


2x-y=3 2x-y=3 et que ('€) admette pour asymptôte la droite (D) d 'équa-
tion y= x + 1.
(1)
{ 3x + 2y = 4 (2)
{ ZX-y = 2
x + 2y = m x-y=m
où m est un paramètre réel. 11 Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J).
Déterminer m pour que chacun de ces systèmes On considère les points A(- 1 ; 2), B(2 ; 4) et C(4 ; 2).
1. Déterminer les nombres réels a, b et c pour que le
linéaires admettent au moins une solution.
cercle d'équation
5 Déterminez les valeurs du nombre réel m telles x 2 + y 2 + ax + by + c = 0
que chacun des systèmes suivants ait une seule solu- soit circonscrit au triangle ABC.
tion, puis aucune solution, enfin plusieurs solutions. 2. Préciser le centre de ce cercle.
mx+y+z=3 {x+y+mz=1
(1) { x + my + z = 1 (2) 3x + 4y + 2z = m
x + y + mz = 1 2x + 3y - z = 1

268 Systèmes linéaires


S tatistique

La corrélation entre deux variables statistiques a une très gran-


de importance car son utilisation permet de mettre à ;our les liens
cachés de causalité dans certains domaines comme la génétique,
/'épistémologie, /'offre et la demande ...
Un domaine privilégié d'application des séries statistiques à deux
variables est celui où l'une des variables est le temps. On obtient
ainsi des séries chronologiques dont /'importance est considérable
en économie.
Deux variables statistiques étant en corrélation linéaire, on utilise
plusieurs méthodes d'a;ustement.
La méthode d'a;ustement par moindres carrés est attribuée à
Carl Friedrich Gauss et au mathématicien français Adrien Marie
Le Gendre.

-~
~

l
Jl
-8
~g
6 ]
-,,
J' u
@ 0

Carl Fiedrich Gauss Adrien Marie Le Gendre


mathématicien, physicien mathématicien français -
et astronome allemand - 1777-1855. 1752-1833.

. . . · ·" SOMMAIRE' . .· ;~:-,_.


1. Séries statistiques doubles - Nuage de points .. ...... 270
2. Ajustement et corrélation linéaire ..... ....... .... .... .. ... .. 277

Statistique 269
1 , 'L Séries statistiques doubles
L'étude des séries statistiques à un seul caractère s'avère insuffisante lorsqu'il s'agit de certains phéno-
mènes aléatoires dépendant d'au moins deux caractères. Dans ces cas, on est contraint de considérer
simultanément les caractères mis en exergue.
Toutefois, dans le cadre du programme de la terminale SE, nous allons cibler notre étude sur les séries
statistiques à deux caractères quantitatifs appelés variables statistiques. Ces couples de variables statis-
tiques sont représentés sous forme de tableaux statistiques à deux dimensions souvent dénommés
tableaux à double entrée. ·
Donnons deux types de représentation de séries statistiques à deux caractères ou séries statistiques
doubles.

Série statistique double (cas discret)


Exemple 1
On considère les notes obtenues en Mathématiques et en Physique par 25 candidats au concours d'ad-
mission en première année de BTS Électrotechnique Appliquée.
• Tableaux linéaires
Le dépouillement et la mise en ordre des données nous fournissent une première représentation de la
série statistique à deux caractères sous forme de tableaux linéaires.
TABLEAU 1

Candidat A B c D E F G H 1 J K L M N 0 p Q R s T u V w X y

Note de 6 9 13 9 10 11 9 11 12 14 16 11 14 7 9 12 14 16 11 12 12 10 8 12
maths 9
Note de 11 13 12 13 9 10 13 10 9 7 8 13 9 4 13 11 14 8 13 16 11 17 13 11
physique 9

2 candidats ont 10 en mathématiques et 9 en physique
Désignons par :
- <!/> la population étudiée c'est-à-dire l'ensemble des 25 candidats.
- X le caractère « note obtenue en Mathématiques »
- Y le caractère « note obtenue en Physique »
- Mx l'ensemble des modalités du caractère X •
- My l'ensemble des modalités du caractère Y
On a alors :
- Mx= {6; 7; 8; 9; 10; 11; 12; 13; 14; 161; My = {4; 7; 8; 9; 10; 11; 12; 13; 14; 16; 171
-X(B) = 9; X(F) = 11 ; Y(A) = 11 ; Y(C) = 12
- l'effectif de la modalité 9 du caractère X est 5 .
- la distribution o~ série statistique associée au caractère Y est définie par le tableau ci-dess.ous.

Candidat A B c D E F. G H 1 J K L M N 0 p Q R s T u V w X y

Note de 11 13 12 13 9 10 ü 10 9 7 8 13 9 4 13 11 14 8 13 16 11 9 17 13 11
physique

• Déterminer :·
- X(H) ; X(T); Y(L); Y(O)
- l 'effectif de la modalité 16 du caractère Y.
- la distribution statistique associée au caractère X.

270 Statistique
• Tableau à double entrée
Le tableau linéaire I suggère un deuxième type de représentation de la série statistique à deux caractères
par un tableau à double entrée qui supprime l'identité des candidats c'est-à-dire des éléments de la
population étudiée.
TABLEAU II

~ y 6 7 8 9 10 11 12 13 14 16
4 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0
7 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0
8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1
9 0 0 0 0 2 0 1 0 1 0
10 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0
11 1 0 0 0 0 0 3 0 0 0
12 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0
13 0 0 0 5 0 2 0 0 0 0
14
16
0 0
0
0 0 0 .0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1 0 0 0
17 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
2 candidats ont 10 en mathématiques et 9 en physique

• Interprétation du tableau à double entrée


Point de vue algébrique
- Dans le -langage des ensembles, le tableau II représente le produit cartésien Mx x My des deux
ensembles Mx et My.
- Dans le langage fonctionnel, l'application cp : gp ~ IR x IR
a~ (x(a) ;Y(a))
génère le tableau II qui représente l'image de gj> par l'application <p c'est-à-dire cp(gj>).
Point de vue statistique
Dans chaque case du tableau à double entrée est inscrit le nombre d'antécédents du couple correspondant,
par l'application <p. En statistique, ce nombre d'antécédents est appelé l'effectif du couple considéré.
- l'effectif du couple (10 ; 9 ) est 2
·-l'effectif du couple (16, 17) est nul
- l'effectif du couple (9, 13) est 5
- l'effectif du couple (11, 13) est 2.

Remarque
Les tableaux linéaires I ont permis d'obtenir Je tableau à double entrée II. Réciproquement, nous verrons
plus loin que l'on peut déduire du tableau II, à double entrée, la série statistique associée au caractère
X et celle associée au caractère Y

• Séries statistiques marginales


À partir du tableau II, on déduit par simple lecture que :
- le n©mbre de couples ayant pour premier élément 10 est 2, ce. qui signifie que l'effectif de la moda-
lité 10 du caractère X est 2.
- le nombre de couples ayant pour second élément 13 est 7, ce qui signifie que l'effectif de la moda-
lité 13 du caractère Y est 7.
Il est donc possible, à partir du tableau à double entrée Il, de reconstituer les séries associées respecti-
vement aux caractères X et Y.
Il nous suffit de compléter le tableau à double entrée II en mettant en évidence d'une part les effectifs
des modalités du caractère X, d'autre part, les effectifs des modalités du caractère Y.
On obtient le tableau III d'où l'on pourra déduite la distribution statistique associée à X et celle associée
à Y.
Ces séries sont appelées respectivement série marginale associée à X ou de caractère X et série margi-
nale associée à Y ou de caractère Y.
"
Statistique 271
· TABLEAU III

~ 6 7 8 9 10 11 12 13 14 16
4 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 2
7 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1
8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1
9 0 0 0 0 2 0 1 0 1 0 4
10 0 0 0 0 0 2 0 1 0 0 3
11 1 0 0 0 0 0 3 0 0 0 5
12 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1
13 0 0 0 5 0 2 0 0 0 0 7
14 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1
16 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1
17 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1
1 1 1 _1':) 2 4 . 5 2 3 1

Tableau linéaire associé à X

Tableau linéaire associé à Y

Y; 4 7 8 9 10 11 12 13 14 16 17

n1 2 1 1 4 3 4 1 7 1 1 1

• • • - Série statistique double (cas du regroupement en classes)


Exemple 2
Le service du personnel d'une entreprise a fourni la répartition suivant l'âge et la rémunération men-
suelle en FCFA de ses employés en janvier 1990.
On désigne par X le caractère « âge » et par Y le caractère « rémunération mensuelle ».
• Tableau à double entrée (avec regroupement en classes)
Les résultats sont regroupés :
- en classes d'amplitude 5 ans pour l'âge ;
- en classes d'amplitude 10 000 F CFA pour la rémunération mensuelle.
Ces résultats sont alors représentés dans le tableau à double entrée ci-dessous.
TABLEAU IV

~X [20; 24( (25; 30( (30; 35( (35; 40( (40; 45( (45; 50( (50 i 55[ (55; 60(
My
(70 000 i 80 000[ 207 121 38 17 10 2 7 3
[80 000 ; 90 000[ 302 461 513 . 103 86 6 10 2
(90 000 i 100 000[ 18 526 682 567 613 431 105 60
(100000;1 10000[ 0 111 342 298 416 480 226 37
(110000; 120000[ 0 1 3 182 227 263 98 18
[120 000; 130 000( 0 0 0 18 22 13 12 5
[130 000 i 140 000[ 0 0 0 1 14 6 7 5

272 Statistique
• Séries statistiques marginales
En indiquant par une colonne et une ligne supplémentaires le centre de chaque classe et en procédant
comme précédemment, on obtient le tableau V.
TABLEAU V
centre de chaque classe -
22 27,5 32,5 37,5 42,5 47,5 52,5 57,5

t
75000
~X [20;24[ [25 i 30[ [30; 35[ [35; 40[ (40; 45( (45; 50( (50; 55[ (55; 60(
My
(70 000 i 80 000[ 207 121 38 17 10 2 7 3 405
85000 [80 000 i 90 000[ 302 461 513 103 86 6 10 2 1483
95000 [90 000 i 100 000[ 18 526 682 567 613 431 105 60 3002
105000 [100 000 i 110 000( 0 111 342 298 416 480 226 37 1910
115000 [110 000 i 120 000( 0 1 3 182 227 263 98 18 792
125 000 [120 000; 130 000[ 0 0 0 18 22 13 12 5 70
135 000 (130 000; 140 000[ 0 0 0 1 14 6 7 5 33
527 1220 1578 1186 1388 1201 465 130

Ce tableau donne les deux séries statistiques marginales :


- Série statistique marginale associée au caractère X (en tramé couleur clair)
- Série statistique marginale associée au caractère Y (en tramé couleur foncé)

Définition
<!]'est une population d'effectif N, sur laquelle sont définis deux caractères X et Y,
....
{x1 ; x 2 ; ••• ; xP} l'ensemble des modalités du caractère X, noté Mx,
{y1 ; Yz; ... ; Ym} l'ensemble des modalités du caractère Y, noté My,
<p l'application de<!]' dans IR x IR définie par cp(a.) = (xCa.) ;Y(a.)),
X; et Yj deux modalités respectives de X et Y.

On appelle effectif du couple (x;; Y) le nombre d'antécédents de ce couple par l'application <p. Cet
effectif est noté nij.
On appelle série statistique double de caractère (X ; Y) l'ensemble des triplets (x; ; Yj ; nij).

~E xercice
1.a Au cours du dernier trimestre 1998, un supermarché d'une capitale d'Afrique a dénombré les téléviseurs
de marque A et de marque B qu'il a vendus dans six secteurs de la ville.
Les résultats obtenus sont consignés dans les tableaux linéaires ci-dessous :

Numéro du secteur 1 2 3 4 5 6
Nombre de téléviseurs de marque A vendus X; 6000 3000 9000 4500 4500 9000
Nombre de téléviseurs de marque Bvendus Y; 3 600 1 800 4500 2250 1 800 4050

1. a) Écrire l'ensemble des modalités du caractère X noté Mx.


b) Écrire l'ensemble des modalités du caractère Y noté My-
2. a) Déterminer la série marginale associée au caractère X.
b) Déterminer la série marginale associée au caractère Y.
3. Écrire la série double de caractère (X ; Y), chaque couple de modalités ayant pour effectif 1.
4. Donner la représt;m tation statistique double dans laquelle figurent les séries statistiques marginales asso-
ciées à X et à Y.
5. Calculer la moyenne Xde X et la moyenne Yde Y.

Statistique 273
1 2 Nuage de points associé à une série statistique double
Reprenons l'exemple 1 et considérons les en sembles Mx et My des modalités de X et Y :
Mx = {6, 7, 8, 9, 10, 11 , 12, 13 , 14, 16) ; My = (4, 7 , 8, 9, 10, 11, 12 , 1 3, 14 , 16, 1 7)
Désignons par ~ la représentation graphique du produit cartésien Mx x My dans le plan muni d'un repère
orthogonal.
On sait que l'effectif d 'un élément quelcon que de Mx x My est fourni par le tableau Il.
Considérons alors la partie de ~ telle que chaque élément correspond à un couple de coordonnés d'ef-
fectif non nul. Cet ensemble de p oints con stitue un « nuage de points » dont nous allons donner trois
représentations.
Définition
X et Y sont deux caractères définis sur une population f!J' ,
{x1 ; x 2 ; .. . ; xP} l'ensemble Mx des modalités du caractère X,
{y 1 ; Y 2 ; ... ; Ym} l'ensemble My des modalités du caractère Y,
~ la représentation graphique de Mx x My dans le plan muni d'un repère orthogonal,
on appelle nuage de points associé à la série statistique double de caractère {X ; Y) la partie de ~
dont tous les points ont un couple de coordonnées (x; ; Y) d'effectif non nul.

••• Représentation du nuage par un diagramme cartésien


Dans notre étude, nous faisons la convention de n e représenter qu e les p oints dont les couples de coor-
données ont des effectifs non nuls. On obtient alors une première représentation de cet ensemble de
points du plan appelé « nuage de points » associé à la série statistique double de caractère (X ; Y).

17 -- -- --- ----- - - - - --- - - - ---- -~


l
16 --- ---- --------------------~--------- - -- - ~

15 ''
'

-· - -·
' '
14 --- - - - ---------------------~ - -------------! ______ _
l ' '

13 --- -- -- - - -- - - - -- --- -- -- -- ---:-


'
' '
-- -
1.
'
:'
12 ' ' '
--- - -----------------------~---+------~---+-- ~
: : : :
- - - - - -- --- - ----- -- __,_ ___ --~--- ~-- - - - -~- - ~ :
'
11
1
1 1 ' 1 1

10 ----- - --------------+------
1
-:-
1
--~------
1
·1 : :
1
1
1
1 1 • 1 1 1 1 1

9 - -- ------- -- ---- ---- ~-- ---- ~ - --t-- • ---:- - · --~ --·


: : : : : : : :
8 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1' - - - - - - , - - - ... - - -:- - - ..... - - - ... - - - :- - - , - - - - - - •

: : : : : : : :
7 ---- ---- ------- -- ---t------i -- - ~ ---~-- ~-- -T---~-- ,
1 1 : t

6 '
5
'' '' '
4 --- -- ----- ---- ------+ -- •' ---:--· '
'
3
2

0 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Représentation du nuage par un ensemble de points pondérés


La première représen tation du n uage ne tient pas compte du « poids » de chaque point, c'est-à-dire de
l'effectif du couple de coordonnées.
Par convention, on indiquera à droite de ch aque point du nuage l'effectif de son couple de coordonnées,
l'ensemble de points obtenus est appelé ensemble de points pondérés.

274 Statistique
17 ---- -- ---- --------- -- ---- --·: (1)
---------------------------~------------- ~
: : (1)

. -·
15
'
14 --------------------------- ~ --------------!------·
: : '(1)
13 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -:-- -- - - :
: ;CS) : (2) ;
12 - - -- -- -- -- -- - -- -- -- - - - -- -- -.J-- - .!. _ -- -- --·- - -

--·-
.!, _ - ·

11 -- -- -- -- -- - - - -- -- :(1) :
:

:
:
- - -- -~-- - ... - -- ----'--..
:

:
:

.(3) :
: (1)
:
10 ----- -- -------- - -- - -.!. -------· ---~ - - ---- · : l

: : : :(2): :
9 - --· - - · --~ - - ·
- - -- -- -- -- - - -
: : _!._ : - · :(2):
- - - - - - - ... - - - - - - . J - -
•(1): ,(1)
8 - - -- -- -- - - - -- -- -- -- - ~ - -- -- - ~ - - - : - --:- - - ~ - - - ! - --:- - - ~ - -- -- -•
: : i : : : : : 1 (1)
7 ------ --------------t------~---y--- ~--,---y-- ~-- ·
1 1 1 ' 1 : (1)
6
5
4 -------------------- ~- -·--~--_.
:c1 l: :<1l
3 ' '
2
1

0 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

• • • - Représentation du nuage par des taches


On peut aussi mettre en évidence le poids de chaque couple de coordonnées en représentant les points
du nuage par des taches.
Chaque point du nuage est alors le centre d'un disque dont l'aire est proportionnelle à l'effectif du couple
considéré.

17 - - ----- -- --- -- - ------- - - - -- ·


---------------- ----------- ~ ------------ --~

15 '
'
'
''
14
13 ~~~~:~~~~~:~~::~~~~~~~~~~:~~-
-------~~ ~--:- -- ---·
12 ---- -- -- ----- -- --- ---- -- -- -~--
'
-+- -- ----:-' --+ --· 1 1 1 1

11 -------------------~- ---~ -~ ---~ ------~ --- i


1 1 ' • •

10 ---- ------- ---------:-------:---~----- · : : : 1


1 1 1 1 1 1

9 -- - - ---------------- ~ ------~---+--• -~---·-- -~-- ·


: : : 1 : : : :

8
7 ::~:::~:: :~:::::::::r:::::~J~~~I~::t~~J~~~I:: :t~~~------ · 1 ' ' 1 1
' '
6
5
' ' '
4 --- -----------------+--•' --o---•'
'
3
2
1

0 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Statistique 275
Calcul pratique du rayon d'un disque
• Choix du rayon du plus grand disque
On choisit le rayon du disque centré aux points dont les couples de coordonnées ont l'effectif le plus
élevé. Dans le cas présent, c'est le couple (9 ; 13) dont l'effectif est 5 qui convient.
Pour ce couple (9; 13) on a choisi 0,8 cm comme rayon du disque centré en ce point.
• Calcul du rayon d'un disque (exprimé en cm)
Soit r le rayon du disque centré sur le point dont le couple de coordonnées a pour effectif n.
L'aire de ce disque est nr 2 .
Les aires étant proportionnelles aux effectifs , on a:
(O )2
r 2
8 = n~ , d'où: r = 0,8
ln
v%.
• Dressons le tableau donnant les rayons des différentes taches :
Effectif 1 2 3 4 5
Rayon du disque (en cm) 0,36 0,51 0,62 0,72 0,80

Remarque
Le choix du rayon du disque centré au point dont le couple de coordonnées a l'effectif le plus élevé se
fait en fonction de la répartition des points du nuage de façon que deux disques quelconques soient dis-
joints.

1.b Reprendre l'exemple 2 du paragraphe 1.1.


Xi 1,7 1,9 2,5 2,7 3,2
Chaque classe étant remplacée par son centre,
représenter le nuage de points associé à la série Yi 105 95 80 75 62
statistique double,
a} par un ensemble de points pondérés ; Z l· 110 85 75 90 57
b) par un ensemble de taches.
1. Déterminer le nuage de points associé à cha-
1.c Le tableau suivant présente trois séries statis- cune des deux séries doubles.
tiques (.t), (y) et (z;l· On considère les séries 2. Calculer les coordonnées de leurs points
statistiques doubles (xi ; Y;l et (xi ; z). moyens respectifs G1 et G2 .

276 Statistique
-~~Ajustement

• • • - Présentation
Dans notre étude, les variables statistiques considérées sont discrètes. Ce choix est justifié par le fait que
tous les raisonnements effectués sur celles-ci s'étendent sans difficulté aux séries doubles regroupées en
classes ; il suffit, dans ce cas, tant pour les calculs que pour les représentations graphiques, de rempla-
cer les classes par leurs centres respectifs.

• Objectif général de l'ajustement


Lors des représentations graphiques des séries statistiques à deux variables, les nuages de points asso-
ciés peuvent revêtir une configuration assez régulière (droite, parabole, etc.)
Dans ce cas, le statisticien essaie d'ajuster la série statistique représentée c'est-à-dire de substituer aux
effectifs (ou fréquences) effectivement observés des effectifs (ou fréquences) calculés à l'aide de certains
procédés que nous allons développer.

• Ajustement graphique
Il s'agit de tracer une courbe simple et régulière qui épouse le mieux la forme du nuage associé à la série
statistique double étudiée.
Exemples
• Dans la figure 1, on peut penser en première approximation qu'il est possible de tracer une droite qui
passe le plus près possible de ces points.
On dit alors que l'on a un ajustement affine ou plus communément un ajustement linéaire.
• Dans la figure 2, un ajustement affine ne convient pas ; on a pensé à « approcher » le nuage par une
parabole.


• •
•• • •

0 0

figure 1 figure 2

Dans les exemples précédents, on constate l'existence d'un lien (en statistique on dit une corrélation)
entre les points, donc entre leurs coordonnées (xi ; yi).
Il n'en est pas toujours ainsi car il existe des nuages dont les points sont dispersés de façon quelconque,
c'est notamment le cas où il n'existe aucun lien entre xi et y,, par exemple x, est la taille et yi le nombre
de frères et sœurs d'un individu d'un groupe donné.
On dit que les deux variables sont indépendantes.

Les deux exemples ci-dessus suggèrent, po"ur l'objectif visé, les deux démarches suivantes :
- rechercher la forme générale de la courbe d 'ajustement ;
- déterminer une équation de cette courbe d'ajustement.

Statistique 277
• Ajustement graphique affine ou linéaire
Exemple
Considérons le tableau statistique ci-dessous dans lequel les effectifs sont désignés par yi' ces effectifs
étant, sur les représentations graphiques, portés en ordonnées.

xi 2 4 6 7 8 9 11 13 15

Yi 8 10 12 13 13 14 15 17 18

18
La représentation graphique de cette sene statis- 17 •
tique est constituée de neuf points et un ajustement
15 •
affine semble indiqué. 14 •
Traçons une droite (~) passant « le plus près pos- 13 •
sible » des points de ce nuage puis déterminons-en 12 •
une équation de la forme y = ax + b. 10
En écrivant que (~) passe par les points M(8 ; 13) et 8 •
N(15 ; 18) on obtient le système :
Ba+ b = 13
{ 15a + b = 18
Une équation de(~) est donc: 5x - 7y + 51 =O.
0 2 4 6789 1113 15
Conclusion
Étant donné une série statistique double, lorsqu'il est possible de trouver une équation cartésienne d'une
droite (~) qui passe « le plus près possible » de tous les points du nuage représentant cette série,
on dit que(~) est une droite d'ajustement du nuage de points ou que l'on a effectué un ajustement affi-
ne (ou linéaire) du nuage de points à la droite (~).

• • • - Point moyen d'un nuage représentant une série double


Lorsque la forme du nuage permet de conjecturer un ajustement affine de ce nuage, il est intéressant,
avant de tracer cette droite, de placer le point dont l'abscisse est la moyenne arithmétique des abscisses
xi et l'ordonnée la moyenne arithmétique des ordonnées Y;-

Définition
On appelle point moyen d'un nuage de n points ~ de coordonnées (x; Y;) le point G de
- 1" - ln
coordonnées (xG; yJ telles que: XG =x = n1=1X;, YG =y= n
i"'fiY;·

Exemple
Reprenons l'exemple précédent.
On a: x G = ~ (2 + 4 + 6 + 7 + 8 + 9 + 11 + 13 + 15) J
=7
Yc = ~ (8 + 10 + 12 + 13 + 13 + 14 + 15 + 17 + 18) = l~O.
Le point moyen est G (7J ; l~O ).

2.a Le tableau suivant donne les résultats à partir de 10 essais de laboratoire concernant la charge de rupture
d'un acier en fonction de sa teneur en carbone.
Teneur en carbone x; 70 60 68 64 66 64 62 70 74 62
Charge de rupture Yi (en kg) 87 71 79 74 79 80 75 86 95 70
1 . Représenter graphiquement le nuage de points de coordonnées (x 1 ; yi) dans le plan muni d 'un repère
orthonormé d'origine le point représentant le cou ple (60 ; 71) du tableau et d'unité graphique le centi-
mètre. ·
2. Calculer les coordonnées du point moyen G du nuage.

278 Statistique
= ==.2::;:i Ajustement affine par la méthode de MAYER
• • • - Principe de la méthode
L'ensemble des points à ajuster est partagé en deux parties disjointes E1 et E 2 de même effectif dans
l'ordre où les points se présentent. Les deux parties E1 et E2 sont alors remplacées respectivement par les
points moyens G1 et G2 des nuages qu'ils représentent. (G 1 G2 ) est une droite d 'ajustement dont il est
facile de déterminer une équation cartésienne, on l'appelle la droite de MAYER.

Remarque
La droite de MAYER passe par le point m oyen du nuage.
Exemple
Une entreprise fabrique et vend des lots de pompes à injection.
Le tableau ci-dessous donne le pourcentage y de pompes à injection d'un lot qui ont une panne au
cours de x années d'utilisation.
(Chaque couple de modalités (x;; Y;) a pour effectif 1).
Déterminons la droite de MAYER ajustant le nuage de points qui représente cette série double.

Nombre xi de semestres 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Pourcentage Y; 0 2 4 8 11 14 17 20 23 27

Nous avons un ensemble de dix points à ajuster que nous partageons en deux parties E1 et E2 .
E1 : ensemble des cinq premiers points de coordonnées (1 ; 0), (2 ; 2), (3 ; 4) ; (4; 8), (5 ; 11 ) de point
moyen G1 .
E 2 : ensemble des cinq autres points de coordonnées (6 ; 14), (7; 17), (8; 20), (9; 23), (10; 27) de point
moyen G 2 •
Calcul des coordonnées (x1 ; y 1 ) de G1 Calcul des coordonnées (x2 ; y 2 ) de G2

x1 =
1+2+3+4+5
5 =3 .-r2 = 6 + 7 + 8 + 9 + 10 = 8
5
0+2+4+8+11 14 + 17 + 20 + 23 + 27
Y1 = 5 =5 Y2 =
5
= 20,2
Calcul des coordonnées (xG; yG) de G, point moyen du nuage.
3+8 5 + 20,2
Xe= - 2 - = 5,5 Yc = 2 = 12,6
27 •
(D)
23
Les points moyens ·partiels G1 et G2 des
deux nuages partiels E1 et E2 sont : 20 ---- -------- ---- ------------------- G2
G 1 (3 ; 5) et G 2 (8 ; 20,2).
17
La droite de MAYER est la droite (G 1 G2 )
dont une équation cartésienne est : 14
y= 3,04x - 4,12. -- - -- -------- - ---- ---- -- G
11
La droite de MAYER passe par le point
moyen G(5,5 ; 12,6 ) du nuage. 8

• Justifier. ---- -•----- G


4 ; 1

0 3 4 5 6 7 8 9 10

Statistique 279
2 3, Ajustement affine par la méthode des moindres carrés
• • • - Meilleur ajustement affine
L'étude précédente montre qu'il existe plusieurs droites d'ajustement d'un nuage donné.
Cela pose le problème suivant : de toutes les droites d'ajustement du nuage donné, quelle est celle qui
réalise le « meilleur ajustement » ?

• Mesure de l'efficacité d'un ajustement affine


(il) est une droite d'ajustement d'un nuage d'équation y= ax + b. MY
À chaque modalité x 1 du caractère X correspondent :
- une modalité yj du ~aractère Y telle que le point de coor-
données (x1 ; y.) appartienne au nuage. (ô)
- un point de {Ll) de coordonnées (x1 ; ax1 + b). •

Si le point considéré n'appartient pas à (il) alors le nombre Yi - --- -- -- -- ---
[yj- (ax1 + b)) est non nul. ax1 + b --- ------- - --

• On dit que la somme de tous les nombres nii[y. - (ax1 + b)]2 • •


où (x1 ; y.) est le couple de coordonnées d'un point du nuage et ne • •
l'effectif de ce couple, est une mesure de l'efficacité de l'ajuste~
ment.

• Meilleur ajustement affine


De toutes les droites d'ajustement d'un nuage de points associé à
une série statistique double, celle qui réalise le meilleur ajuste- 0 X; M..
ment est telle que la somme des nombres nu[Yj - (ax1 + b)]2 est
minimale.
Comment déterminer les coefficients (ou paramètres) a et b qui minimisent les nombres n 1.[y.- (ax1 + b)J2?
La méthode d'ajustement que nous allons exposer nous fournira la solution du problèrri'e posé.

••• Ajustement et corrélation linéaire par la méthode des moindres carrés


• Droites de régression

Définition
• (il) est une droite d'ajustement, M, (x;; Y;) un point du nuage, A; le point de même abscisse X; que M;
=
situé sur la droite (il) d'équation y ax + b.
n
On dit que (.il) est la droite de régression de Y en X lorsque la somme .I M;J\2 est minimale
n n 1=1
"LM.A?
( avec i=1 , ... ~
I [y.l - (ax.' + blF).
= i=l -
• (6') est une droite d'ajustement, M;(x;; Y;) un point du nuage, B; le point de même ordonnée Y; que
M. situé sur la droite (6') d'équation .T = a'y + b'.
' n
On dit que (il') est la droite de régression de X en Y lorsque la somme .L M;Bf est minimale.
t=l

y y
(ô) (ô')

ax;+b
B;
Y.; ---- ----- - --- - ~

0 X; 0 a 'y;+ b' X; X

280 Statistique
• Covariance d'une série statistique double
La définition de la covariance permet de donner une écriture simplifiée de la droite de régression.

Définition
<!}est une population d'effectif N.
X et Y deux caractères étudiés sur la population <!},
{x1 ; x 2 ; ... ; xn} l'ensemble des modalités de X,
{y 1 ; y 2 ; ... ; Y) l'ensemble des modalités de Y,
x la moyenne de la série de caractère X,
y la moyenne de la série de caractère Y,
nij l'effectif du couple de modalités (xi ; Y)·
On appelle covariance de la série statistique double de caractère (X, Y) le nombre réel :
I,n .. x . y.
"N' '-xy, noté COV(X,Y).

1 I,n .. x.y.
On a: COV(X; Y)= N Inu(xi -x)(y; -y)= "N' '-xy, on note aussi COV(X; Y)= crxy·

• Principe de la méthode des moindre carrés


On considère une série statistique à deux variables X et Y que nous supposons être a priori en corréla-
tion linéaire.
y

L'ajustement de la droite de régression de Y -


y
en X par la méthode des moindres carrés
consiste à retenir parmi toutes les droites du Y;
plan celle pour laquelle la somme des carrés
U..l:; +b
des écarts ei est minimale.
(Voir le graphique ci-contre.)

Remarque 0 X; X

L'ajustement est d 'autant meilleur que les points M; seront proches des points Ai d 'où l'appellation
« méthode des moindres carrés ».

• Équation de la droite des moindres carrés


Nous allons montrer qu'il existe une seule droite(~), (donc un couple unique (a; b)) telle que la somme
des nombres n!i[yj- (ax; + b)]2 soit minimale.
• Recherche d'une fonction de a et b à minimiser
Considérons la droite (~) d'équation y = ax + b.
Calculons la valeur des écarts e; des points observés à cette droite, mesurés parallèlement à l'axe des
ordonnées:
e.r =y.1 - ax.1 - b pour i = 1, 2, ... , N. N N
En désignant par S(a; b) la somme des carrés de e; on obtient: S(a; b) = i e/ = _I(y; - axi - b)2.
r=1 r=1
La notation S(a ; b) adoptée pour la somme des carrés des écarts atteste que cette somme est une fonc-
tion des coefficients a et b de la droite (~). La droite des moindres carrés correspond aux valeurs des
coefficients a et b qui rendent minimale cette quantité. Déterminons ces valeurs de a et b.
• Déterminons pour a fixé la valeur de b qui minimise S(a; b)
Soit/: IR~ 1R N
b ~ f(b) ; f(b) = I (y. - ax. - b) 2
i=1 t 1

f est une fonction polynôme du second degré donc dérivable sur IR.
Si f admet un minimum, alors f'(b) = O.

Statistique 281
N
On a:
1
f'(b} = - 2 i~ (yi - axi - b}
N N N
f'(b} =0 Ç::} L,y.1 - a L,x. - L,b =0
i=l i=l ' i=l
N N
f'(b} = 0 Ç::} 2.,y. - a 2.,x. - Nb= 0
i=l l i=l l

1 N a N
.LY;
N l=l =N _2.x; + b
t=l

d'où: -
b· =y - - 1~ - 1~ (1}
- ax avecy=NL_,y.,x
1
=NL... X-
i=1 i= l l

Ce résultat prouve que la droite des moindre carrés passe par le point moyen G(x; YJ du nuage de points.
Substituons cette valeur de b dans l'expression de S(a; b}, on obtient :
N N
g(a} i [Yi - a.,t:i - (jj -
= <=1 aX:l] 2 i [(y; - fi} -
= 1=1 a(x; -Xl] 2

g(a} est la valeur du minimum partiel de S lorsque a est fixé.


• Déterminons maintenant la valeur de a qui minimise g(a)
g est une fonction polynôme du second degré donc dérivable sur llt
Sig admet un minimum alors g'(a} =O.
N
g'(a) = - 2 ;~ (xi -Xl[(yi
On a :
1 N
-YJ - a(xi -X}]

g'(a} =0 Ç::> 2. (x .
i=1 t
-Xl[(y. - YJ - a(x. -Xl] = 0
l l

N N
Ç::> 2. (x; -X}(yi -fi} - al. (x. -X} 2 =O
i=1 i =1 '

COV(X,Y)
donc: a= (2)
V(X)

~ est une population d'effectifN.


X et Y deux caractères étudiés sur la population ~,
{x1 ; x 2 ; ••• ; xn} l'ensemble des modalités de X,
{y1 ; y 2 ; ••• ; Yp} l'ensemble des modalités de Y,
x la moyenne de la série de caractère X,
y la moyenne de la série de caractère Y,
nii l'effectif du couple de modalités (xi ; y),
V(X) la variance de la série de caractère X,
Cov(X ; Y) la covariance de la série double de caractères X et Y.
Si le nuage de points associé à la série double où Mx est en abscisse et My en ordonnée, les variables
X et Y étant en corrélation linéaire,
alors, il existe une droite d'ajustement (L\) du nuage et une seule qui constitue le meilleur ajustement
de ce nuage. Elle a pour équation : cr
y = ax + b avec : a = (~~ 2 ; b = y - ax. /

Cette droite (L\) est la droite des moindres carrés ou droite de régression de Y en X ; elle passe par le
point moyen G(x ; y) du nuage.
Une démarche analogue montre l'existence d'une droite d 'ajustement (L\') du nuage et une seule,
.
d'équat10n x = a'y + b , avec: a
,
= -O'xy- ; b
,
= x- - ,_
a y.
(cry)2
Cette droite (L\') est la droite de régression de X en Y ; c'est la droite pour laquelle la mesure de l'effi-
cacité de l'ajustement est minimale, elle passe par le point moyen G(x; y) du nuage.

282 Statistique
• Exemple
L'évolution de 1985 à 1989 du salaire horaire moyen d'un ouvrier, dans un pays en voie de dévelop-
pement donné, est consignée dans le tableau ci-dessous.
1) Représentons graphiquement les variations de ce salaire horaire moyen.
2) Ajustons à la règle le nuage de points obtenu par une droite dont on déterminera une équation car-
tésienne.
3) Ajustons le nuage de points par la méthode des moindres carrés.
4) En admettant que cette évolution se poursuive, donnons une estimation du salaire horaire moyen
d'un tel ouvrier en l'an 2001.

Années 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991


Salaire horaire moyen en FCFA 1650 1760 1930 2020 2220 2450 2530

1) Représentation graphique des variations de ce salaire horaire moyen


On désigne les années par leurs rangs; l'année 1985 aura
le rang 1, l'année 1986 le rang 2, et ainsi de suite ...
2500
2) La droite d'ajustement passe par les points
A(~ ; 170) et B(l ; 162). 2300
On obtient une équation de la droite (AB): y= 16x + 146.
3) Tableau des calculs 2100
X; Yi Xi-X YrY <xi - x)(yr y) (xi-x'f-
1 1650 -3 - 430 1290 9 1900
2 1760 -2 -320 640 4
3 1930 -1 -150 150 1 1700
4 2020 0 -60 0 0
5 2220 1 140 140 1 B: '
' '
6 2450 2 370 740 4 15000
2 3 4 5 6 7
7 2530 3 450 1350 9
28 14560 0 0 4310 28

0 Il a: X- = 28
7 = 4 . y- = 14560
- - = 2 080;
7
L.(xi -X)(yi -YJ 4310
d 'où : a= =
28
"' 153,92 ; b = y- ax = 2080 - (4 x 153,92) = 1464,32.
L(Xi -X)Z
La droite de régression a pour équation : y = 153 ,92x + 1464,32.
4) La droite des moindres carrés est la droite de régression de Y en fonction de X,
c'est aussi la droite d'estimation de Y à partir de X. L'an 2001 aura le rang 17, d'où l'estimation obtenue
en remplaçant dans l'équation (1) x par 17. On obtient: y = 4 083,6"' 4 084.
Donc, 4 084 FCFA est une estimation du salaire horaire moyen de cet ouvrier en l'an 2001.

2.b Le tableau suivant donne pour une année déterminée le nombre de touristes entrant dans les pays indi-
qués ainsi que les recettes totales correspondantes.
Pays visités A B c D E

Nombre de touristes (en millions) X; 7,5 4,5 4,2 3,5 3,1

Recette totale (en milliards de F) Yi 10 4 4,5 3,9 4,3

Déterminer l'équation de la droite de régression de Y en X.

Statistique 283
2 4. Corrélation linéaire
• • • - Objectif de l'étude de la corrélation
Lorsqu'une variable Y est en corrélation avec untii variable X, deux problèmes se posent :
- établir la forme de la liaison statistique existç:t entre Y et X, en déterminant la courbe de régression
de Y en X;
- dans le cas où celle-ci est une droite, mesurer 'intensité de la liaison par un indice approprié :
le coefficient de corrélation linéaire. ·

•• Définition et propriétés
Définitions
• Deux variables statistiques X et Y sont dites en corrélation linéaire lorsque la courbe de régression
de Y en X et la courbe de régression de X en Y sont des droites.
• On appelle coefficient de corrélation linéaire d'une série statistique double de caractère (X ; Y) le
nombre réel r défini par :
<îxy cov(X ; Y)
r= =
crx x cry , V(X)V(Y)

• Le coefficient de corrélation linéaire r est un nombre réel de même signe que COV (X ; Y).
• Les coefficients directeurs a et a' des droites de régression de Y en X et de X en Y sont définis par :
crxy , <Txy
a =-- a =--2
Ccrxl2 (cry)
• Ona: aa' = r2
D émonstration
<îxy crxv
On sait que : r =- - - a'=-- d'où:
(cry)2

Définition
On appelle valeur absolue du coefficient de corrélation linéaire la racine carrée du produit du coef-
ficient directeur de la droite de régression de Y en X par le coefficient directeur de la droite de régres-
sion de X en Y.

lrl = Jaa'

Remarques
- Si a> 0 et a'> 0 alors r = Jaa'
Si a<O et a'<Oalors r =- / aa'
- On admet que : 1r 1~ 1
- Si r2 = 1 alors a= l_,a
(car aa' = 1)
Les deux droites de régression (D) et (D') sont alors confondues, on dit que l'ajustement linéaire est pmfait.
- Si 1r1 est proche de 1 alors (D) et (D') sont proches l'une de l 'autre, on dit qu'il y a une bonne cor-
rélation ou une forte corrélation entre les deux variables.
En général on considère que la corrélation linéaire entre les deux variables est forteJorsqu'on a :
0, 87~ r ~ 1.

284 Statistique
Il?r1. Exemple d'ajustement se ramenant à un ajustement affine
Un exemple d'ajustement exponentiel se ramenant à un ajustement affine ou linéaire.
Exercice commenté
Une entreprise a dressé une statistique de son chiffre d'affaires (C.A.) semestriel du 1er janvier 1989
au 30 juin 1993 comme l'indique le tableau statistique ci-dessous:
1. Montrer l'existence d'une liaison entre le rang du semestre et le C.A. semestriel.
Représenter graphiquement le nuage de points associé à la série double dans le plan muni d'un repère
orthogonal :
1 cm pour unité en abscisse; 8mmpour1000.105 FCFA en ordonnée; origine 0 (0; 4000.105 FCFA).
2. Montrer par la méthode graphique l'existence d'une liaison entre le rang du semestre et le loga-
rithme décimal (log) du C.A. semestriel.
3. Déterminer par la méthode des moindres carrés l'équation de la droite d'ajustement qui donnerait
le logarithme décimal du C.A. en fonction du rang du semestre correspondant.
4. On pose : Y =logy. Calculer le coefficient de corrélation linéaire entre x et Y. La corrélation entre
x et Y est-elle faible? forte?
5. À partir de l'équation de la droite d'ajustement de Y en x déterminer l'équation de la fonction qui
donnerait le C.A. de l'entreprise en fonction du rang du semestre.
6. En supposant que les résultats obtenus puissent s'étendre aux années à venir, essayer de prévoir
quels seront les C.A des périodes :
a) 1er janvier 1994 - 30 juin 1994;
b) 30 janvier 1995 - 31décembre1995.

C.A. semestre
Rang du semestre
Semestre (en 105 FCFA)
xi

1er semestre 1989 1 4100
2e semestre 1989 2 4 700
1er semestre 1990 3 5100
2e semestre 1990 4 5 700
1er semestre 1991 5 6 400
ze semestre 1991 6 7 200
1er semestre 1992 7 8 000
ze semestre 1992 8 8 900
1er semestre 1993 9 10 000
-

1. La forme du nuage de points associé à la série double de variables x et y suggère une courbe d'ajuste-
ment de type exponentiel que nous conjecturons.
2. La forme du nuage de points associé à la série de variables x et Y (Y= logy), où log est la fonction loga-
rithme décimal, suggère une courbe d'ajustement affine, ce qui justifie, a postériori, la conjecture que
nous avons faite au 1.
En effet: y = eax+b Ç::> lny = ax + b
or: lo = ~ = ax + b = _!!:_ x + __.!!..___
gy lnlO lnlO lnlO lnlO
d'où:
a b
logy = Ax +Best une équation de droite, avec A = lnlO et B = lnlO ·

3. Il s'agit de trouver une équation de la droite de régression de Y en x avec Y = logy par la méthode des
moindres carrés.

Statistique 285
Compléter le tableau de calculs ci-dessous :

Rang du C.A. semestre


semestre (en 105 FCFA) logyi Y.2 x.2
Semestre X;Y;
Yi ' l
X; Y;
1er semestre 1989 1 4 100 3,61 13,03 1 3,61
2° semestre 1989 2 4 700 3,67 13,46 4 7,34
1er semestre 1990 3 5100 3,71 13,76 9 11,13
2e semestre 1990 4 5 700 3,76 14,13 16 15 ,04
1er semestre 1991 5 6 400 3,81 14,51 25 19,05
2° semestre 1991 6 7 200 3,86 14,89 36 23,16
1er semestre 1992 7 8 000 3,90 15,21 49 27,30
2° semestre 1992 8 8 900 3,95 15,60 64 31,60
1er semestre 1993 9 10 000 4 16 81 36
TOTAUX 45 34,27 136,59 285 174,23
Des calculs élémentaires donnent :
45 - 34 27 '
x = g = 5 ; Y = -9- "" 3,81 a 10- 2 près par excès.
A= 174,23 - (5 X 34,27) = 2,88 = O
048
285 - (5 X 45) 60 '
B =Y - Ax = 3,81 - (0,048 x 5) = 3,57.
Une équation de la droite d'ajustement de Y en fonction de x ou droite de régression de Y en x est :
J Y= 0,048x + 3,57 (1) j
L'égalité (1) donnerait le logarithme décimal du chiffre d 'affaires en fonction du rang du semestre cor-
respondant.
4. a) Calcul du coefficient de corrélation linéaire r entre x et Y.
cov(x, Y)
Par définition r =
<Jx <JY
Des calculs classiques donnent :
cov(x ; Y) = 0,308 V(x) = 6,666 V(Y) = 0,66
d'où : r = cov(x; Y) = 0,308 = 0,14 .
J v(x)V(y) 2,097
b) Il y a une faible corrélation entre x et Y.
5. Il s'agit d 'exprimer y en fonction de x.
~ Or: logy = 0,048x + 3,57 et 0,048 = log(1 ,11 7) 3,57 = log3715
rg
d'où : logy = log(1,117)x + log3715
logy = log[3715(1,117)x]
1 y = 3715(1,117)X (3)

L'égalité (3) définit la fonction qui donnerait le chiffre d'affaires de l'entreprise en fonction du rang du
semestre.
6. a] Le rang du 1er semestre 1994 est 11
d'où : Y= (0,048 x 11) + 3,57 = 4,098 (d'après (1))
or: 4,098 = log(12 530)
l
donc: 1e chiffre d'affaires prévu est égal à 12 530 x 105 FCFA. I
b) Le rang du 2° semestre 1995 est 14; en utilisant l'équation précédente, on a:
Y= (0,048 X 14) + 3,57 = 4,242 ;
or : 4,242 = log(17 460)
l
donc : le chiffre d'affaires prévu est égal à 17 460 x 105 FCFA. j

286 Statistique
IP2 Ajustement affine et ajustement exponentiel
Exercice commenté
Le tableau ci-contre donne le cours moyen Rang de l'année Prix (en FCFA)
d'une action donnée à la bourse d'Abidjan: Année
X; Y;
Première partie : Représentation
1. a) Représenter le nuage de points associé à 1991 0 550
la série statistique (xi ; y i) dans le plan muni 1992 1 580
d'un repère orthonormé d'unités : 1 cm pour 1993 2 640
une année en abscisse et 1cmpour100 FCFA 1994 3 850
en ordonnée. 1995 4 1 050
b) Calculer les coordonnées du point moyen, G 1996 5 1120
(.X; y) et le placer sur la figure précédente. ~-

On décide d'effectuer deux ajustements successifs en vue de faire des prévisions.


Deuxième partie : Ajustement affine
1. a) Calculer à 10-3 près par excès, le coefficient de corrélation linéaire de la série (xi; Y;l· En dédui-
re qu'un ajustement affine est justifié.
b) Ecrire une équation de la droite de régression(~) de y en x par la méthode des moindres carrés.
On donnera les coefficients à 10-1 près par excès.
c) Tracer cette droite sur le graphique de la première partie.
2. En supposant que la tendance constatée se maintienne, estimer :
a) le cours moyen de cette action au 1er janvier 2000 ;
b) à partir de quelle année, le cours moyen de l'action considérée dépassera-t-il 2 000 FCFA?
Iroisième partie : Ajustement exponentiel
f est la fonction définie sur ~ par f(x) = air, où a et b sont deux nombres réels strictement positifs.
1. On impose à la courbe représentative de f de passer par les points A(O ; 550) et B(5 ; 1 120). En
déduire les valeurs exactes de a et b, puis la valeur approchée à 10-2 près par défaut de b.
2. Soit fla fonction définie sur (0 ; + oo( par :f(x) = 550 x (1,15}".
a) Calculer : lim f(x).
+ oo
X ~

b) Dresser le tableau de variations de f.


c) Tracer la courbe représentative de f sur le graphique de la première partie.
3. Résoudre l'inéquation : f(x) > 2 000. Donner une interprétation du résultat.

1200
• Première partie : Représentation
1120
1100
1. a) Représentation du nuage de points 1030 --- - - --- - - ---- -- - - -- - -- ------- - - ---- .
1000 ~(!))), y = 127,7x + 479,1 J
900
b) Coordonnées du point G 850
800
- 0+1+2+3 + 4+5
On a : Xe =x = 6
= 2,5 700

550 + ... + 1120


Yc =y= - - -- - - - = 798,33
6
0
,.
1 2 2,5 3 4 5

xG = 2 ,5 =x Yc = 798,33 =y

• Deuxième partie : Ajustement affine


1. a) Calcul du coefficient de corrélation linéaire r

• Effectuer soi-même les calculs puis les confronter avec ceux du tableau suivant.

Statistique 287
Tableau de calculs
Pour éalculer r on peut :
x, y, x, - x y,-y (xi -x)(yi -YJ (x, -x)2 (y, -YJ2
- soit utiliser directement
0 550 - 2,5 - 248,3 320,76 6,25 61 652,89 cos(x, y)
1 580 - 1,5 - 218,3 327,45 2,25 47 654,89 1a f ormu1e - - - -
2 640 - 0,5 - 158,3 79,15 0,25 25 058,89 ) V(x)V(y)
3 850 0,5 51,7 25,85 0,25 2 672,89 - soit calculer au préa-
4 1 050 1,5 251,7 377,55 2,25 63 352,89 lable cos(x ; y), crx, cry.
5 1120 2,5 321,7 804,25 6,25 103 490,89
15 4 790 0 - 0,2 2 235 17,5 303 883,34

On obtient : r = 0,970 à 10- 3 près par excès.


Il y a une très forte corrélation entre x et y, ce qui justifie l'usage d'un ajustement affine car 0,97 > 0,95.
b] Equation de la droite de régression de y en x
L'équation de (2LJ) s'écrit sous la forme : y = ax + b
cos(x ; y) 2 235
avec : a = = - - = 127,7 ; b = fj- ax = 798,33 - 127,7 X 2,5 = 798,33 - 319,25 = 479,1.
crx 17,5
donc: a= 127,7 à 10- 1 près par excès; b = 479,1à10-1 près par excès
D'où l'équation de la droite (2ll) : y = 127,7x + 479,l
c) 'lracé de la droite (q/J)
Une droite étant définie par deux points il suffit de choisir deux valeurs de x pour lesquelles les ordon-
nées correspondantes sont faciles à placer sur le graphique. (Voir figure.)
2. a) L'an 2000 aura le rang 9 d'où: y 9 = 127,7 x 9 + 479,1=1 628,4 ; y 9 = 1 629 .
Le cours moyen de l'action sera, en l'an 2000, de 1 629 F CFA.
b) Résolution de l'inéquation 127,7x + 479,1 > 2000
On a : 127,7x + 479,l > 2000 {::::> 127,7x > 1 520,90 {::::> x > 11,90.
D'où il résulte que le plus petit nombre entier naturel x pour lequel l'inéquation est vérifiée est 12.
1Le cours moyen de l'action considérée dépassera 2 000 F CFA à partir de l'an 2003 inclus. j

• 'lroisième partie : Ajustement exponentiel


1. a] Calcul des valeurs exactes de a et b.
Écrire que la courbe représentative de f passe par les points A et B ; cela fournira un système de deux
équations à deux inconnues a et b ; vérifier que a et b satisfont aux égalités :
a= 550 (valeur exacte de a) ; b = ( 112)1/5
55 (valeur exacte de b).
b) Valeur approchée de b à 10--2 près par défa'ut.
La calculatrice donne immédiatement : b = 1,15 à 10--2 près par défaut.
2. a] Calcul de lim
X-+ + oo
f (x).
On a : lim = x--++oo
x--++oo
lim 550 x (1 ,15)x et 1,15 > 1
f(x)
donc: lim 550 x (1 ,15}" = 550 lim (1,15).c..:: + oo j. lim f(x)= + 00
X--++oo X--++oo X--++oo

b) Tableau de variation de f.
X 0 +OO
lf'(x) = 550 ln(l ,15)(1,15)X I
f'(x) +
D'où le tableau de variation de f ci-contre.
f (x) _ _ _ _ . + oo
c) 'Iracé de la courbe représentative de f (voir figure). 550
3. Résolution de l'inéquation : f(x] > 2000.
2000
f(x) = 550 x (l,15)x > 2000 {::::> (l,15)x > = 3,63
550
{::::> xln(l,15) > ln(3,63) 550
ln(3,63) 1,2891 0
{::::> x > = - - = i2225.
ln (1,15) 0,1398
À partir du rang 10, le cours moyen de l'action dépassera 2000 FCFA.

288 Statistique
ENTRAINEMENT ET PROBLEMES 1. On pose : x ;= f- 5 et y = lOR- 21, puis on effectue
une série de mesures.
1 Nuage de points et droites de régression On obtient ainsi le tableau statistique ci-dessous.
Diverses sociétés de gardiennage pour des immeubles xi 3 27 51 1 70 97 116 156 184
résidentiels proposent différents salaires : soit X le 12,1 20,2 1 27,5 1 37,6 47,3 50,7 66,6 76,5
salaire proposé et Y le nombre de candidats qui se sont Yi
présentés à l'embauche pour postuler une place. Les a) Représenter le nuage de points associé à la série
observations sont données dans le tableau ci-dessous. (xi, y 1) dans le plan muni d'un repère orthonormé.
Salaire x Nombre de candidats b) G1 désigne le point moyen des quatre premiers points
Société du nuage et G2 celui des quatre derniers points du nuage.
(en FCFA) y
(Pour les calculs utiliser les coordonnées de G1 et G2
1 44 000 10
arrondis à 1/J2 près par excès.)
2 45 000 13
c) Déterminer une équation de la droite (G1G2 ).
3 46 000 17
d) Placer les points G1 et G2 puis tracer la droite (G1 G2 )
4 47 000 19
21
sur la figure.
5 48 000
6 49 000 25
2. a) Utiliser le résultat précédent pour calauler les
valeurs des constantes a et b.
1. Représenter le nuage de points associé à la série sta- b) En déduire une estimation de R à 10- 2 près par excès
tistique double : lorsque e = 40.
- le salaire x figurant en abscisse ;
- le nombre de candidats y figurant en ordonnée. 4 Ajustement affine par la méthode de Mayer et .
2. Trouver une équation de la droite de régression de y par la méthode des moindres carrés
en fonction de x et représenter cette droite sur le gra- Une entreprise de fabrication de matériels informa-
phique précédent. tiques a conçu et réalisé un nouveau logiciel destiné
3. On a appris qu'une septième société de gardiennage aux petites et moyennes entreprises. Une étude de mar-
s'était ouverte sur la place et que 30 candidats s'y ché a permis de trouver six cents entreprises suscep-
étaient présentés. À combien peut-on estimer le salaire tibles d'acheter ce logiciel. Afin de déterminer à quel
que l'on a proposé dans cette nouvelle société? prix chacune d'elles accepterait d'acquérir ce logiciel
D'après bac on mène une enquête dont les résultats ont généré le
tableau statistique ci-dessous.
1 Une compagnie d'assurances d'un pays de Nombre yi d'entreprises
l'UEMOA garantit à ses clients trois types principaux Prix proposé xi disposées à acheter le logiciel
de risques : VIE, ACCIDENTS, INCENDIE. au prix proposé
Elle a établi le tableau statistique suivant :
4 000 000 70
Années Risques Yi ·Total 3 600 000 80
Xi Vrn Y1 ACCIDENTS Y2 INCENDIE Y3 T 3 200 000 150
1980 280 180 90 550 2 800 000 220
1981 325 210 100 635 2 400 000 250
1982 405 230 10§, 743 2 000 000 260
1983 485 270 122 877 1 600 000 400
1 200 000 440
1. a) Tracer y 1 , y2' y 3 et T sur le même graphique. 1 000 000 450
b) Une droite peut-elle ajuster de façon satisfaisante 800 000 520
chacun de ces risques ?
1 . a) Représenter le nuage de points M 1(x;; y) associé à
(Sur l'axe des abscisses l'année 1980 aura le rang 1,
l'année 1981 le rang 2 et ainsi de suite). la série double ci-dessus.
b) Utiliser la méthode de Mayer pour déterminer une
2. Écrire les équations des droites y 1 , y 2 , y 3 et T sous la
équation d 'une droite d'ajustement (ô,.) du nuage de la
forme : yi = m;x + P; , 1 ~ i ~ 3 et T = mx + P.
forme y = Ax + B. Les coefficients A et B seront donnés
3. a) Vérifier que : m = m 1 + m 2 + m 3 ; P = P1 + P2 + P 3 .
par leurs valeurs approchées respectivement à 10-4 près
b) Établir ces deux égalités.
et à 10- 1 près. Tracer (D.1) sur le graphique.
4. Calculer les valeurs probables de y 1 , y 2 , y 3 et T pour
2. Déterminer une valeur approchée à 10-3 près par
1990.
excès du coefficient de corrélation linéaire r.
3 Droite de Mayer et changement d'origine 3. Déterminer une équation de la forme y = ax + b de la
On considère un conducteur dont la résistance élec- droite de régression (D. 2) de y en x par la méthode des
trique R, exprimée en ohms (Q), est une fonction affine moindres carrés.
de la température 0 exprimée en degrés Celsius (°C).
On a : R = ae + b où a et b sont des constantes réelles.
5 Ajustement affine et prévision de vente
Le tableau statistique suivant indique le prix de vente
L'objet de cet exercice est de fournir une estimation de
en FCFA d'un magnétoscope de marque donnée ainsi
R pour 0 donné.

Statistique 289
que le n ombre d 'exemplaires vendus sur six années x désignant le prix de vente d'un logiciel, utiliser
consécutives : l'équation obtenue au 2. pour donner l'estimation du
Rang de l'année 1 2 3 4 5 6 bénéfice b(x) en fonction de x.
b) Prouver que la fonction b atteint son maximum en
Prix de vente xi (en FCFA) 200 000 140 000 180 00( 250 000 260 000 270 ooc x 0 élément de [100 000 ; 800 000) que l'on déterminera.
Nombre Yi d'exemplaires Calculer alors b(x0 ).
196 242 220 160 150 140
vendus
1. Représenter le nuage de points associé à la série
7 Droite de Mayer, corrélation linéaire et
double (xi ; Y;l dans le plan mun i d'un repère orthogo- moindres carrés
nal. On prendra pour origine du repère le point de coor- Dans 10 exploitations agricoles d'une même région, on
données (140 000 ; 160), pour unités : 1 cm pour a mesuré la taille de l'exploitation (en dizaines d 'hec-
10 000 F CFA sur l'axe des abscisses et 1 cm pour 10 tares) et le bénéfice annuel n et (en milliers de F CFA) :
unités sur l'axe des ordonnées. Vérifier qu' un ajus te- taille x; 1 11 2 3 4 5
ment affine du nuage semble approprié. bénéfice yi 1 200 1 3 000 4 200 1 - 600 4 800
' 2. Calculer les coordonnées du point moyen G du
nuage, puis le placer sur la figure. taille x 1 6 1 7 8 9 10
3. a) Déterminer une équation de la droite D de régres- bénéfice Y; 5 400 1 4 200 1 800 8100 9 600
sion de y en x par la méthode des moindres carrés. On
1. a) Représenter le nuage de points correspondant,
donnera les coefficients à 10-3 près par excès.
b) Tracer la droite D sur le graphique de la question 1. ainsi que le point moyen G du nuage.
b) Écrire l'équation de la droite de Mayer.
4 . Déterminer l'année où le chiffre d'affaires est maxi-
2. a) Calculer le coefficient de corrélation linéaire ; jus-
mum ainsi que ce maximum.
5. On suppose dorénavant que, pour chaque année le
tifier l'existence d'un lien entre le bénéfice et la taille
nombre y d 'exemplaires vendus et le prix de vente x de l'exploitation.
b) Utiliser la méthode des moindres carrés pour déter-
sont liés par la relation: 2y + 0,16x - 698 =O.
On note f(x) le chiffre d'affaires réalisé en vendant y miner l'équation de la droite d 'ajustement affine sous la
magnétoscopes au prix de x FCFA l'unité. forme y = ax + b. Tracer cette droite. Réalise-t-elle un
a) Donner l'expression de f(x) en fonction de x. bon ajustement ?
b) Étudier les variations de la fonction f sur c) Lire, sur cette droite d'ajustement, la taille de l'ex-
[140 000 ; 250 000). ploitation réalisant un bénéfice nul.
c) En déduire le prix de vente d'un tel magnétoscope
3. Si on considère une exploitation de 0,5 ha, quel
l'année de rang 8 si l'on veut que la somme encaissée f(x) serait le bénéfice d'après cet ajustement ?
soit maximale. Quel sera le nombre d'exemplaires ven- 8 Ajustement et corrélation linéaire
dus à l'unité près ? Quelle sera la somme encaissée ?
Un hypermarché dispose du tableau statistique ci-dessous :
6 Ajustement affine par moindres carrés Années
Nombre xi Nombre Y;
Une entreprise fabrique un logiciel. Une enquête menée de téléviseurs vendus de colis livrés
auprès de 100 sociétés intéressées par l'acquisition de ce 1982 63 000 85 000
logiciel donne les résultats suivants : 1983 65 000 83 ·000
Nombre Y; de sociétés 1984 64 000 95 000
Prix xi proposé pour -t985 66 000 105 000
N° i disposées à acheter
le logiciel (en F CFA) 1986 69 000 116 000
le logiciel
1 100 000 100 1987 71 000 117 000
2 160 000 86 1988 75 000 125 000
3 220 000 82 1989 76 000 133 000
4 320 000 80 1990 80 000 129 000
5 400 000 70 1991 81 000 137 000
6 480 000 46 1 . Donner une équation de la droite d'ajustement qui
7 560 000 40 permet d 'estimer le nombre de téléviseurs vendus à
8 640 000 25 partir du rang de l'année 11 (1982 aura le rang 1, 1983
9 720 000 15 le rang 2, ainsi de suite).
10 800 000 10 2. Déterminer le coefficient d e corrélation linéaire entre
1. Représenter le nuage de points associé à la série sta- le nombre de téléviseurs vendus et .Je nombre de colis
tistique ci-dessus dans le plan muni d 'un repère ortho- livrés par l'hypermarché.
gonal. (Unités graphiques : sur l'axe des abscisses 1 cm 3. Déterminer une équation d e la droite de régression
pour 100 000 F, sur l'axe d es ordonnées 1 cm pour 20 qui permet d 'estimer le nombre de colis livrés à partir
sociétés). de la connaissance du nombre de téléviseurs vendus.
2. a) Déterminer un e équation de la droite de régression 4. Utiliser les résultats précédents pour p révoir le
de y en x par la m éthode des m oindres carrés. Les coef- nombre de colis livrés par l'hypermarch é en 2002.
ficients seront d onnés à 10- 2 près par défaut.
b) Tracer cette d roite sur le graphique d e la qu estion 1. 9 Ajustement affine par moindres carrés
3. a) Le fabricant du logiciel engage deux sortes de frais : Le tableau ci-après donne l'évolution du nombre total
- les frais fixes se montent à 8 000 ooo FCFA. d'actifs à temps partiel dans un pays P. x; est le rang de
- les frais de fabrication m ontent à 50 000 FCFA p ar l'année (tous les 4 ans) et y 1 le nombre d'actifs à temps
logiciel. partiel, en millions.

290 Statistique
1. Représenter le nuage de points Année xi Yi
2. Déterminer une équation de la droite de régression
associé à la série statistique de y en x par la méthode de Mayer.
1972 0 1 ,2
(xi ; yi)' dans le plan muni d'un 3. Déterminer les deux droites de régression de y en x
1976 1 1 ,7
repère orthogonal d'unités gra- et de x en y par la méthode des moindres carrés.
1980 2 1 ,8
phiques 1 cm pour 4 années sur 2,2
4. Calculer le coefficient de corrélation linéaire r de la
1984 3
l'axe des abscisses et 5 cm pour série statistique. Que peut-on en déduire? Quelle est en
1988 4 2,6
un million d'actifs sur l'axe des deux mois :
1992 1 5 2,8
ordonnées, en commençant la 1996 3 ,6
a) La dépense si le chiffre d'affaires bimensuel est
6
graduation verticale à 1 million. 2 milliards de FCFA ?
2. a) Déterminer une équation de la droite (~) de régres- b). Le chiffre d'affaires si la dépenses bimensuelle est
sion de y en x par la méthode des moindres carrés (on 300 millions ?
prendra les valeurs approchées à 0,01 près par excès D'après bac
pour les coefficients).
b) Tracer la droite (~ ) sur le graphique précédent. 11 Le tableau suivant donne l'âge X et la moyen-
3. En supposant que l'évolution se poursuive de la ne Y des maxima de tension artérielle en fonction de
même façon pour les années suivantes, donner une esti- l'âge d'une population féminine.
mation du nombre d'actifs à temps partiel en 2004. X 36 42 48 54 60 69
y 11,8 14,0 12,6 15,0 15,5 15,1
10 Étude d'une série double avec regroupement
en classes 1. Représenter graphiquement le nuage de points dans
Le tableau suivant donne la répartition d'un échan- un plan muni d u repère orthogonal (0, I, J) (0,5 cm pour
tillon de 100 candidats bacheliers suivant leurs notes 1 an et 3 cm pour l'unité de tension artérielle).
d'histoire (H) et de sciences économiques et sociales 2. Calculer la moyenne et la variance des séries statis-
(S.E.S.). On ne dispose pas d'observation individuelle. tiques associées aux variables X et Y.
Les notes ont é.té regroupées par classe. 3. a) Trouver une équation de la droite de régression de
Y en fonction de X.
s(yr(x) · ro ;~r [4 ; 8[ [8 ; 12r r12 ; 14[ [14 ; 181 b) Trouver une équation de la droite de régression de X
en fonction de Y.
[O ; 4[ 2 1 0 0 0 c) Représenter ces deux droites sur le même graphique
[4; 8[ 2 15 5 0 0 que celui utilisé pour le nuage de points.
[8; 12( 0 4 40 10 0 4 . Calculer le coefficient de corrélation linéaire entre
les variables X et Y.
[12; 14[ 0 0 5 6 5
5. Une personne de 70 ans a une tension maximale de
[14 ; 18] 0 0 0 4 1 16,2. Cela vous paraît-il normal ?
D'après bac
On note x 1 les centres de classes des notes d'histoire et
Yi les centres de classes des notes S.E.S . . 13 Corrélation linéaire et moindres carrés
x
1. Calculer la moyenne des notes d'histoire. (Étude de l'évolution du stock d'une entreprise com-
Calculer la moyenne y des notes de S.E.S. merciale et ajustement exponentiel.)
2. Pour chaque classe de centre xi, calculer la moyenne
if; des notès de S.E.S. Dans un repère bien choisi, repré- Année i 1989 1990 1991 1992 1993 1994
senter la série (xi'if;). Donner une équation de la droite Rang de l'année xi 1 2 3 4 5 6
de régression de y en x, par la méthode des moindres
carrés, sous la forme y= ax + b. La tracer. Nbre d'articles Yi 6 400 7 200 8 700 10 400 12 600 15 000
3. Pour chaque classe de centre y 1 calculer la moyenne 1. On notez= log(y;), (logarithme décimal). Calculer le
deX. des notes d'histoire. Avec le même repère que ci- coefficient de corrélation linéaire des variables x et z ;
des;us représenter la série (i;. y). (les logarithmes décimaux seront arrondis à 10-:' près ;
Donner une équation de la droite de régression de en x les calculs seront présentés sous forme de tableau et, en
y, par la méthode des moindres carrés sous la forme dehors des valeurs de xi et de x~. tous les nombres de ce
x = a'y + b'. La tracer. tableau seront arrondis à 10--4 près).
4. Pour mesurer l'intensité de la corrélation linéaire 2. Déterminer par la méthode des moindres carrés ,
entre les variables x et y, on calcule le coefficient de l'équation de la droite ajustant les valeurs de y à celles
corrélation linéaire r tel que r2 = aa', r étant positif si a de x. En déduire, sous la forme y = k x Àx, l'ajustement
et a' sont positifs. des valeurs de y à celles de x . (À sera arrondi au plus
Calculer r. La corrélation linéaire semble-t-elle bonne ? proche à 10-3 près et k à Üne unité près).
RECOMMANDATION
11 Les dépenses x 1 et les chiffres d'affaires y 1 Les calculs seront effectués en conservant les résultats
bimensuels d'une grande entreprise ont donné en 1982 en mémoire dans une calculatrice.
la nomenclature suivante, après une étude statistique ; 3. Si l'évolution du stock se poursuit de la même
les montants étant exprimés en dizaines de millions de manière dans le temps, peut-on prévoir le nombre d'ar-
francs CFA. ticles en stock en 2002 ?
12 17 11 13 31 20
14 Distance d'arrêt
y1 99 130 92 108 232 150 La mesure de la distance d'arrêt effectuée pour sept
1. Placer le nuage de points M1 (x1 ; y 1) pour 1 ~ i ~ 6 automobiles roulant à des vitesses différentes a fourni
dans un plan muni d'un repère orthogonal. les résultats consignés dans le tableau suivant :

Statistique 291
Numéro de la voiture 1 2 3 4 année la production dépassera 420 TW.h.
1 1
b} Retrouver le résultat précédent par le calcul.
Vitesse x. (en km/h) 35 1 50 68 1 35
Distance d'arrêt yi (en ml 5 ,35 l 14,50 1 20,32 ) 6,50 16 Ajustement logarithmique
On s'intéresse à Rang x 1 Nombre y 1
Numéro de la voiture 5 6 7 1 l'évolution du parc Années de de voitures
Vitesse x. (en km/h) 80 50 1 95 automobile dans l'année (en millions)
un pays P.
Distance d'arrêt yi (en m) 38,55 11 ,52 50,50 1970 1 11,8
1. Représenter le
nuage de points 1974 5 14,6
1. Représenter le nuage de points de coordonnées
M;(x1 , y;). associé à 1980 11 18,4
(x1 ; y) dans un plan muni d'un repère orthogonal.
la série statistique 1985 16 24,7
2. La forme du nuage ne permet pas de conjecturer un
double (xi ; y) 1990 21 26 ,7
ajustement affine. On pose :
1996 27 27,8
u 2 =y (c'est-à-dire u = [y, car u > 0). dans le plan muni
d'un repère ortho- 1997 28 25,5
a} Établir le tableau statistique de la série double de
caractères (x ; u). gonal, où 0,5 cm représente une année en abscisse et
b} Représenter le nuage de points de coordonnées 1 cm représente 1 million de voitures en ordonnée (en
(x,; u) dans le plan muni d'un second repère orthogonal. commençant la graduation à 10 millions).
c} Le nuage associé à la série statistique double de 2 . a} Calculer le coefficient de corrélation linéaire à 10- 3
caractère (x, u) se prête-t-il à un ajustement affine ? Si près par défaut.
oui calculer le coefficient de corrélation linéaire de la Justifier un ajustement affine.
série statistique de caractère (x, u). b} Par la méthode des moindres carrés, déterminer une
d} Utiliser la méthode des moindres carrés pour déter- équation de la droite de régression de y en x ; on don-
miner une équation de la droite de régression de u en x. nera les coefficients à 10-1 près par excès. Tracer cette
e} Déduire de ce qui précède une estimation de la dis- droite sur le graphique du 1.
tance nécessaire à l'arrêt d'une voiture lancée à c} En supposant que ce modèle mathématique reste
100 km/h. valable jusqu'en l'an 2000, faire une estimation du
N.B. : Tous les résultats numériques seront donnés à nombre de véhicules en l'an 2000 dans le pays P.
10- 2 près par défaut. 3. La forme du nuage s'inscrivant dans les dernières
années, on se propose de faire un autre type d'ajuste-
15 Ajustement quadratique ment. Pour cela, on considère un ajustement logarith-
Le tableau ci-contre mique par la courbe ('€) de la fonction f définie sur
fournit l'évolution Rang x 1 Production [1; + oo( par :f(x) = a+ blnx.
Années
de la production de l'année y 1 en TW.h On impose à la courbe ('€) de passer par les points
d'énergie nucléaire 1985 0 213 A(l ; 9,5) et B(25 ; 26).
dans un pays P. 1990 5 298 a} En déduire les valeurs exactes de a et b, puis la
On souhaite esti- 1991 6 315 valeur approchée de b à 10-1 près par défaut.
mer la production 1992 7 322 En déduire l'expression de f(x) (on prendra pour b la
future et pour cela 1993 8 350 valeur approchée précédemment trouvée).
on hésite entre 1994 9 342 b} Etudier les variations de f et tracer ('€) sur le segment
deux ajustements 1995 10 359 (1 ; 35] dans le graphique déjà utilisé, .
possibles de la série 1996 11 378 c} Se servir de ce nouvel ajustement pour estimer le
double (xi ; y;J. nombre de véhicules en 2000 dans le pays P.
PREMIÈRE PARTIE : ajustement affine
1. Calculer le coefficient de corrélation linéaire de la 17 Ajustement « puissance »
série (x1 ; y), (le résultat sera donné à 10- 3 près par Une grande entreprise multinationale lancée sur le
défaut). Interpréter ce résultat. marché des Jeux électroniques, dispose, sur cinq
2. Déterminer par la méthode des moindres carrés, une . années consécutives de l'évolution de sa production x
équation de la droite de régression (D) de y en x (on (en milliers) et de son résultat net y (en millions de F
donnera les coefficients à 10- 1 près par défaut). CFA) (résultats arrondis) :
3. Dans le plan muni d'un repère orthogonal d'unités xi (en milliers) 200 400 1 1 600 2 000 2 800
1 cm pour une année sur l'axe des abscisses et 1 cm y 1 (en millions
pour 10 TW.h sur l'axe des ordonnées, en commençant 18 84 1 1188 1 800 6 600
de FCFA)
la graduation à 200 TW.h, représenter le nuage de points
M 1(xi ; y), associé à la série statistique double donnée et 1. Représenter cette série dans un repère bien choisi.
la droite (D). L'allure du nuage suggère-t-elle une liaison statistique
4. a} À partir de ce graphique, déterminer en quelle année entre les variables x et y ? De quelle forme ?
la production en énergie nucléaire dépassera 420 TW.h. 2. Calculer les coefficients de corrélation linéaire des
b} Retrouver le résultat précédent par le calcul. séries (xi ; y) ; (xi ; lny;l et (lnx1 ; lny) à 10--4 près.
DEUXIÈME PARTIE : ajustement à l'aide d'une parabole Quel ajustement semble être le meilleur?
On ajuste à main levée par une parabole (~) passant par 3. Donner une équation de la droite de régression de
A(O ; 213), B(5 ; 298) et C(lO ; 363). lny en lnx (coefficients arrondis à 10- 2 près). En dédui-
1. a} y= ax2 + bx + c est une équation de la parabole(~). re un « ajustement puissance » de y en x.
Déterminer les nombres réels a, b et c. 4. Quelle estimation peut-on faire de la variation relati-
b} Tracer ((l}) sur le graphique précédent. . ve du résultat de cette entreprise pour une production
2. a} Estimer, à l'aide de la parabol'e (~). en quelle qui passerait de 4 000 à 4 400 ?

292 Statistique
VV')

P robabilité

L calcul de probabilités prend de plus en plus d'importance,


tant du point de vue théorique en physique mathématique, que du
point de vue pratique en économie.
Son développement est dû aux réflexions de Blaise Pascal et de Pierre
de Fermat sur les jeux et s'appuyait alors sur la combinatoire.
De nombreux mathématiciens tels que Bernoulli, Laplace, Gauss,
Cauchy, Bore'1 Lebesgue, . . . ont contribué à faire du calcul des
probabilités un outil aujourd'hui utilisé dans tous les domaines.
De nos jours, le champ immense de leurs applications à la totali-
té des activités humaines semble donner raison au physicien et
mathématicien Maxwell : « La vraie logique du monde est celle du
calcul des probabilités. »

Pierre de Fermat Blaise Pascal


mathématicien français - physicien et savant français -
1601-1665. 1623-1662.

1. Analyse combinatoire ................................. ............ 294


2. Probabilités d'un évènement ...................... ............ 297

Probabilité 293
. Les nombres A~, n! , C~
_IU<ll:&Il;&:I

••• Définitions
En classe de Première SE la mise en place des outils de dénombrement a conduit à l'introduction des
nombres entiers naturels A!:, n!, C::,
- lorsque n et p sont des nombres entiers naturels tels que 1::; p ::; n :
AJ: = n(n - 1) ... (n - p +1) ; n! = A~ ; CP11-
- A;
p!
- par convention, on a posé :
A~= n et A~= 1 ; 1! = 1 et O! = 1 ; c~ = n et c~ = 1.

• • • - Propriétés
• Exemple introductif
On donne un ensemble A contenant 12 objets.
Pour choisir 8 objets parmi 12, il y a dz possibilités.
Mais choisir 8 objets parmi 12 revient à choisir 4 objets parmi 12 que l'on va laisser de côté, il y a donc
autant de façons de choisir 8 objets que 4 objets parmi 12.
On en déduit que : dz = C1z.
On démontre la propriété suivante à l'aide de l'expression de c!.

Pour tous nombres entiers naturels n et p tels que n ~ p,

• Activité introductive
C.. t
On donne: E::: {a, b, c, dl.
Quel est le nombre de parties de E à trois éléments ?
. Quel est le nombre de parties de E à trois éléments contenant a ?
Quel est le nombre de parties de E à trois éléments ne contenant pas a ?
En déduire que ~ = Ci + C~.
On démontre la propriété suivante à l'aide de ]'expression de c!.

Pour tous nombres entiers naturels n et p tels que 1 ::; p ::; n - 1, C~ = C!::~ + C{;_1 •

• Disposition pratique
On peut calculer successivement les nombres C:: en utilisant l'égalité C~ = C!:=~ + C~.-1 .
L'utilisation d'un tableau faisant correspondre n aux lignes et p aux colonnes donne la disposition pra-
tique ci-dessous.
ligne n-1
- La ligne 1 est constituée de 1 car : c~ = 1
colonnep-1 ligne n ~La diagonale est constituée de 1 car : C~ =1
colonne p _ ____,
Le tableau ainsi obtenu est appelé triangle de Pascal.

294 Probabilité
• Triangle de Pascal
c~ = c~ + c~ = 15 + 20 = 35.
~ 0 1 2 3 4 5 6 7 8 ...

~ Iruormatlon historique 0 1

~
1 1 1
Ce triangle était déjà connu

~ ~1
de Tartaglia (1558), Stiefel 2
(1543 et des Chinois (1303).
~
3 3 1
Mais c'est Blaise Pascal qui

~ donna des applications très 4 1 4 6 4 1


intéressantes de ce triangle
~
5 1 5 10 10 5 1
dans son traité du Triangle

~ arithmétique (1654). 6 1 6 11s 20 15 6 1

~
Pascal 7 1 7 21 35 35 21 7 1 ~- ligne 7
11623-1662)
8 1 8 28 56 70 56 28 8 1
1
... colonne 3

• • • - Formule du binôme de Newton


• Activité introductive
a et b étant des nombres complexes, le développement de (a+ b)2, (a+ b)3, permet de conjecturer que:
pour tout n élément de N*' (a + b)n = c~ an + c:i an-lb + ... + C!: a 11-PbP + ... + bn. (1) c::
On veut contrôler cette conjecture par une démonstration par récurrence.
Pour cela, on peut procéder comme suit :
Ill vérifier l'égalité pour n = 1
(2) supposer établie cette égalité pour un nombre entier naturel k supérieur à 1
(a+ b)k = dak +ci ak-lb + ... +-ci ak-pbP + ... + d bk
établir alors cette égalité pour k + 1 ; pour cela,
- écrire : (a+ b)k+t = (a+ b) x (a+ b)k
- développer: (a+ b)k+l =(a+ b)[d ak + d ak-lb + ... + d ak-p!JP + ... +cr bk]
- regrouper les termes semblables en utilisant les propriétés :
1
c~ = c~-1 = 1 ; c~ = c~+1 = 1 ; cK+1 = c~ + c~
rai conclure.
Propriété
Pour tous nombres complexes a et b, pour tout entier naturel n non nul,
p=ll
(a + b)11 = C~ an + c:i an-lb + ... + Cf: an-pbP + ... + C:: b = p~
) Cf: an-PbP.

c~ ' c:i ' c~ ' .. ., c~ sont appelés coefficients binomiaux.


• Exemple
• (a+ b)7 = a 7 + 7a6b + 21a5 b 2 + 35a4 b 3 + 35a3b 4 + 21a2 b5 + 7ab 6 + b 7 •
• (1 + x)" = c~ + C~x + c~ x 2 + ... + c~ xP + ... + C::x''.

1.a Calculer les nombres entiers naturels : 1.C Calculer les nombres entiers naturels définis
A~ A~-Af.'°
1
; (1 5.p 5. n) par: ( 1)' '
A=~·B=~·
;

n! ' pl '
1.b Développer les expressions suivantes :
(1 + x) 8 ; (1 - x)7 ; (1•- x)" ; (3x - 2)9 • C = (n + p)! - n! [p 5. n].

Probabilité 295
-~œ Des outils pour dénombrer
TABLEAU RÉCAPITULATIF

Définitions Propriétés Formules

Arrangement On appelle arrangement Le nombre d'arrangements AR= n(n - 1) ... (n - p + 1)


de p éléments de E, tout de p éléments de E est : -
p -uplet (a1 , a 2, ... , aP) 1 p facteurs
d'éléments de E deux à 1
deux distincts (1 :s; p :s; n). 1 1 AR=~
(n - p)!
C'est le nombre d'injec-
tions d'un ensemble A de p
éléments dans un en- A~= n A~= 1 1
A E semble E de n éléments.

Permutation On appelle permutation Le nombre de permutations n.1 = n ( n - 1) ... x 3 x 2 x 1 j ~


des éléments de E, tout den éléments de E est : '"'
arrangement des n élé-
ments de E (n >1). n! 1

C'est le nombre de bijec-


tions d'un ensemble A de 1! = 1 O! = 1 1
n éléments dans un en-
A E semble E de n éléments.

Combinaison On appelle combinaison Le nombre de combinaisons


de p éléments de E, toute de p éléments de E est : C!= n!
(n- p)! p!
partie de E qui possède p
éléments (1 :s;p :s; n). 1 c:
Le nombre de parties d'un
ensemble non vide de n c~ = n c~ = 1 1

~
éléments est :

zn 1
E
c'est le nombre d'applica-
tions de E dans l'ensemble c~ = c~~ + c~-1
{oui, non)

1.d Combien de mots de 4 lèttres peut-on former c) Combien y en a-t-il qui commencent par 56?
avec notre alphabet de 26 lettres : 1.f Dix personnes sont assises autour d'une table
a) avec répétition des lettres ? ronde.
b) sans répétition des lettres ? De combien de faço~s peut-on disposer ces
(On admet que les mots ainsi formés peuvent personnes:
ne pas avoir de sens.) a) lorsque les chaises sont numérotées ?
1.e On veut constituer un nombre de 5 chiffres en b) lorsque les chaises ne sont pas numérotées ?
utilisant les chiffres 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 sans qu'il y
ait deux ou plusieurs chiffres identiques. 1.g Une équipe de foo tball est constituée de 11
a) Combien peut-on former de nombres ? joueurs. Combien d'équipes de football peut-
b) Combien y en a-t-il qui ont le chiffre 9 on composer lorsqu'il faut choisir les joueurs
comme chiffre des centaines ? parmi 20 personnes ?

296 Probabilité
2.1, Évènements d'un univers d'éventualités
1

• • • - De la statistique aux probabilités


• Exemple introductif 1
On considère un dé cubique parfaitement équilibré, dont les six faces sont numérotées de 1 à 6.
On a lancé ce dé cent fois de suite et relevé à chaque lancer le chiffre inscrit sur la face supérieure.
On a relevé dans un tableau tous les chiffres obtenus pendant les cent lancers.
Étudions la série statistique associée à ce relevé.

Tableau des fréquences observées Diagramme en bâton des fréquences

Modalité 1 2 3 4 5 6 Totaux
du caractère
Effectif 17 18 16 16 15 18 100
Fréquence 0,17 0,18 0,16 0,16 0,15 0,18 1
0 2 3 4 5 6

Analyse des résultats


- On constate que les fréquences des différentes modalités sont sensiblement égales.
- Intuitivement, on peut dire qu'en lançant un dé parfaitement équilibré on a « autant de chances » de
voir apparaître sur la face supérieure n'importe lequel des six chiffres: 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6.
- Calculons la moyenne des fréquences observées :
0,17 + 0,18 + 0,16 + 0,16 + 0,15 + 0,18
6 = 0,166

- Remarquons que 0,166 est une valeur approchée de i c'est-à-dire « une chance sur six ».
Nous pouvons considérer i comme fréquence théorique pour chacune des six modalités. Les fréquences
observées 0,15; 0,16: 0,17; 0,18 sont proches de cette fréquence théorique.
L'objet de cette leçon est de présenter cette fréquence théorique par un modèle mathématique.
En renouvelant ce lancer mille fois, on obtient pour chacune des modalités une fréquence environ égale
à celle du tableau précédent, la moyenne des fréquences observées étant plus proche de la fréquence
, . 1
theonque 6 .
En effet, selon le mathématicien Jacques BERNOULLI (1654 - 1705), dans son livre L'art de conjecturer:
«si l'on répète un grand nombre de fois, dans les mêmes conditions, une centaine d'« expériences aléa-
toires », la fréquence observée semble se rapprocher d'une fréquence théorique. »

• Exemple introductif 2
Deux personnes décident de jouer ensemble en lançant deux dés cubiques parfaitement équilibrés
dont les faces sont numérotés de 1 à 6.
Le joueur A propose au joueur B la règle suivante :
« Si la somme des chiffres obtenus est 7, tu me donnes 100 F, si la somme des chiffres obtenus est 9,
je te donne 100 F. »
Après 300 parties, le joueur A a gagné 2 300 F.
Savait-il qu'il aurait de « fortes chances » de gagner ?
Un obse~teur a relevé dans un tableau toutes les sommes de chiffres obtenus pendant les 300 par-
ties. L'étu e de la série statistique associée à ce relevé a permis d'établir le tableau des fréquences
observées t le diagramme en bâton de ces fréquences observées.
Quelles alyses peut-on faire de ces résultats ?
\

Probabilité 297
Tableau des fréquences observées
Modalité 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Totaux
du caractère
Effectif 8 13 20 29 38 51 48 27 24 17 10 300
Fréquence 0,027 0,050 0,100 0,096 0,125 0,170 0,160 0,090 0,080 0,056 0,033 1

Analyse des résultats


La fréquence de la modalité 7 du caractère est, comme l'avait prévu le joueur A, supérieur à la fréquen-
ce de la modalité 9 ; le joueur A savait donc qu'il y avait « plus de chance » d'obtenir un total 7 plutôt
qu'un total 9 !
La réponse de ce problème sera donné ultérieurement.

• • • - Vocabulaire
Pour chacune des deux expériences décrites ci-dessous, nous allons obseIVer les résultats et dégager pro-
gressivement le vocabulaire propre à notre étude ultérieure.
• Univers des éventualités d'une expérience aléatoire
j Expérience ~ 1 1 Expérience <& 2
On considère un dé cubique parfaitement équilibré On considère une pièce de monnaie parfaitement
dont les six faces sont numérotées de 1 à 6. On équilibrée.
lance ce dé et on note le chiffre inscrit sur la face On lance trois fois de suite cette pièce de monnaie
supérieure. et on note par ordre d'apparition le côté visible: ~
pour PILE et F pour FACE.
Pour chacune de ces deux expériences ~ 1 et <& 2 , il n'est pas possible d'en prévoir les résultats. Ces expé-
riences donnent des résultats aléatoires dus essentiellement au hasard,on dit que ce sont des expériences
aléatoires ou épreuves aléatoires. Cependant, pour chacune de ces expériences aléatoires, on peut pré-
voir tous les résultats possibles ou éventualités.
L'ensemble des éventualités d 'une expérience aléatoire est appelé univers et noté Cl!L.
Pour <&1 1Pour ~2
5 est un résultat possible : PPF est un résultat possiblà ;
oU.1 désignant l'univers des éventualités, on a : oU. 2 désignant l'univers des éventualités, on a :
oU.1 = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 }. oU. 2 = {PPP ; PPF ; PFP ; FPP ; PFF ; FPF ; FFP ; FFF}.

Définition
~ étant une expérience aléatoire donnant un nombre fini de résultats possibles appelés éventualités,
l'ensemble de ces résultats possibles est appelé univers des éventualités de ~ . on le note Cl!L.

• Évènements, évènements élémentaires


Pour ~ 1 1 Pour ~
2
- « le chiffre obtenu est pair », c'est avoir comme
résultat : 2 ou bien 4 ou bien 6.
On dit que l'évènement A1 « le chiffre obtenu est L'évènement « les trois côtés visibles contiennent
pair » est réalisé lorsqu'on obtient l'une des éven- exactement un PILE » est la partie ci-dessous de oU.2 :
tualités : 2 ; 4 ; 6. {PFF ; FPF ; FFP}
On écrit: A 1 = ( 2 ; 4 ; 6 } ; donc : A 1 C oU.1 .
- On dit alors que l'évènement « le chiffre obtenu • Traduire en langage courant l'évènement:
est 3 » est un évènement élémentaire. {PPF ; PFP ; FPP}
<& 1 a pour évènements élémentaires: {1}, {2), {3}, (4},
{5}, {6}. • Traduire en langage des probabilités l'évènement:
- Il n'est pas possible de réaliser l'évènement « le « Les trois côtés visibles sont les mêmes » .
chiffre obtenu est 9 », cet évènement est dit impos-
sible. • Écrire tous les évènements élémentaires.
Cependant, il est toujours possible de réaliser l'évè-
nement « le chiffre obtenu est compris entre 1 et
6 » , cet évènem ent est dit certain. • Quel est l'évènement certain?

298 Probabilité
Définition
au étant l'univers des éventualités d 'une expérience aléatoire,
on appelle évènement de au toute partie de l'ensemble au.
- Lorsque cet évènement est un singleton, on l'appelle évènement élémentaire ;
- lorsque cet évènement est l'ensemble vide, on l'appelle évènement impossible ;
- lorsque cet évènement est l'ensemble au, on l'appelle évènement certain.

• Réunion, intersection de deux évènements


Pour '& 1 Pour '& 2
Considérons les évènements suivants : !Considérons les évènements suivants :
A1 « le chiffre obtenu est pair » ; A2 : « Les trois figures obtenues contiennent au
B1 « le chiffre obtenu est multiple de 3 ». moins deux PILE ».
On a : A 1 = {2 ; 4; 6), B 1 = {3 ; 6) . B 2 : « Les trois figures obtenues contiennent au plus
deux PILE ».
- Réaliser l'évènement A 1 ou l 'évènement B1 c'est
- Réaliser l'évènement A2 c'est obtenir deux PILE
obtenir u n chiffre pair ou un multiple de 3 ; on dit
que l'on a réalisé l'évènement (A1 ou B 1 ). ou trois PILE.
Cet évènement est noté A 1 U B1 . A2 = {PPF ; PFP ; FPP ; PPP} .
A 1 U B 1 = {2 ; 3; 4 ; 6). - Réaliser l'évènement B2 c'est obtenir zéro PILE ou
- Réaliser l'évènement A1 et l'évènem ent B1 c'est un PILE ou deux PILE.
obtenir un chiffre pair multiple de 3 ; on dit que B 2 = {FFF ; PFF ; FPF ; FFP ; PPF ; PFP ; FPP }
l'on a réalisé l'évènement (A 1 et B 1) .
Cet évènement est noté A 1 n B1 .
• Quel est l'évènement (A 2 ou B 2 ) ?
• Quel est l'évènement (A 2 et B 2 ) ?

A n B = {6}.
1 1

Définition
au étant l'univers des éventualités d'une expérience aléatoire, A, B des évènements de au,
- on appelle évènement (A ou B) la partie A U B de au ;
- on appelle évènement (A et B) la partie A n B de au.

• Évènements contraires - Évènements incompatibles


Pour '& 1 1 Pour '& 2

- A1 est l'évènement « le chiffre obtenu est pair » . A2 est l'évènement« les trois côtés visibles contien-
On a : A1 = {2 ; 4 ; 6 } ; A 1 = {1 ; 3 ; 5 }. nent au moins deux PILE ».
A1 est donc l'évènement « le chiffre obtenu est
impair ». • Donner le contraire de l'évèn ement A2 •
A 1 est le complémentaire de A 1 dans au1 .
On dit que A1 est l'évènement contraire de A 1 ou
que A 1 et A 1 sont des évènements contraires.
- Considérons les deux évènements suivants :
cl (( le chiffre obtenu est plus petit que 4 ».
D1 « le chiffre obtenu est plus grand que 4 ».
Il n'est pas possible de réaliser simultanément ces - Considérons les deux évènements suivants :
deux évènements.
On dit ces deux évènements sont incompatibles. C2 « les trois côtés visibles contiennent zéro PILE ».
On a : C1 = (1 ; 2 ; 3), D 1 = (5 ; 6), D2 « les trois côtés visibles contiennent zéro FACE».
d'où : c1 n D1 = 0.
Deux évènements contraires sont incompatibles. • Ces deux évè~ements sont-ils incompatibles?

Définition
au étant l'univers des éventualités d'une expérience aléatoire, A, B des évènements de au,
- on appelle évènement contraire de A la partie A de au complémentaire de A dans au ;
- on dit que l'évènement A et l'évènement B sont incompatibles lorsque l'évènement (A et B) est
impossible, c'est-à-dire lorsque A n B = 0 .

Probabilité 299
TABLEAU RÉCAPITULATIF

Langage
Langage des probabilités Illustrations
des ensembles

Univers OU. est un ensemble OU. est l'univers des éventualités


d 'une expérience aléatoire •

e; est une éventualité • • •

• •
• • e,

Évènements ACOU. A est un évènement de OU.


e; E A e; réalise l'évènement A
lei} CA lei} est un évènement élémentaire
A =0 l'évènement A est impossible
A = OU. l'évènement A est certain

Intersection AnB l'évènement (A et B)


de deux
évènements ei E An B e; réalise l'évènement A
et
ei réalise l'évènement B

Réunion AUB l'évènement (A ou B)


de deux
ei EAU B ei réalise l'évènement A
évènements
ou
ei réalise l'évènement B

Contraire A est l'évènement contraire de A


d'un A et A sont des évènements
évènement contraires

e; E A Ç::} ei ft_ A e; réalise l'évènement A


si et seulement si
ei ne réalise pas l'évènement A

Évènements l'évènement (A et B) est impos-


AnB=0
incompatibles sible

A et B l'évènement A et l'évènement B
sont disjoints sont incompatibles

300 Probabilité
2.2 Probabilité d'un évènement
• • • - Définition
Les exemples introductifs du paragraphe 2.1 suggèrent la présentation d 'un m odèle mathématique pour
la fréquence théorique d 'un évènement, c'est la probabilité de cet évènement; celle-ci permet de mesu-
rer les chances de réalisation de l'évènement.
Définition
oU. étant l'univers des évènements d'une expérience aléatoire,
on dit que l'on a défini une probabilité P sur oU. lorsque, à tout évènement A de CU, on peut associer
un nombre réel appelé probabilité de A et noté P(A) vérifiant les conditions suivantes :
- la probabilité d'un évènement est comprise entre 0 et 1 ;
- la probabilité de l'évènement certain est 1, celle de l'évènement impossible est 0 ;
- la probabilité d'un évènement est la somme des probabilités des évènements élémentaires qui le
composent.
Pour tout évènement A de oU., 0 ~ P(A) ~ 1
P est une pmbabilité sur 'ù s;gn;f;e que { P(OJL) = 1 ; P(0) = O
Si A = {e 1 ; .. . ;
n
en) alors P(A) = .IP({ei})

1=1

Exemple 1
CU étant l'univers des éventualités a, b, c, d, e d'une expérience aléatoire, déterminons la probabilité
sur CU telle que :
P({a}) = 2 P({b}) = 2 P({c}) = 4 P({d}) = 4 P({e})
Calculons la probabilité des évènements A, B, C définis par: A = {a; b}, B = {c; e}, C = {b; c; d).
Détermination de la probabilité P Calcul de P(A), P(B), P(C)
On a : CU = (a; b ; c ; d ; e) On a : A = {a ; b ), B = {c ; e], C = {b ; c ; d)
d 'où : d'où : P(A) = P({ a)) + P({b}) = 0,6
P(CU) = P({a}) + P((b}) + P({c}) + P({d }) + P((e}) = 1 P(B) = P({c}) + P({e}) = 0,3
10 P({e)) = 1
P(C) = P({b}) -y P({c}) + P({d}) = 0,5.
donc : P({e}) = 0,1 ; P({a )) = 0,4 ; P((b}) = 0,2 ; J

P((c)) = 0,2 ; P({d}) = 0,1.

• • - Propriétés
oU. étant l'u nivers des éventualités d'un e expérience aléatoire, P une probabilité définie sur oU., la défini-
tion des probabilités et les opérations sur les ensembles permettent de démontrer les propriétés sui-
vantes.
• Probabilité de la réunion de deux évènements incompatibles
Propriété
Si A et B sont deux évènements incompatibles, alors P(A U B) = P(A) + P(B).

D émonstration guidée
- Poser A= {a 1 , ... , a,.) et B = {b 1 , ... , bm). déterminer A U B.
- Exprimer P(A), P(B) et P(A U B) en fonction des probabilités des évèn ements élémentaires.
- Illustrer par un diagramme.
Exemple 2
Revenons à l'exemple 1 et déduisons P(A U B).
Ona: An B = 0
d'où : P(A U B) = P(A) + P(B)
= 0 ,6 + 0,3 = 0,9.

Probabilité 301
• Probabilité de la réunion de deux évènements

Si A et B sont deux évènements quelconques, alors P(A U B) = P(A) + P(B) - P(A n B).
D émonstration guidée
- Vérifier que les évènements (A n B), (An B), (An B) sont incompatibles et ont pour réunion B.
- Illustrer par un diagramme.
Exemple 3
Revenons à l'exemple 1 et déduisons P(A U C).
On a : A n C = lb) et P({b)) = 0,2
donc : P(A U C) = P(A) + P(C) - P(A n C)
= 0,6 + 0,5 - 0,2 = 0,9.

• Probabilité du contraire d'un évènement

Si A est le contraire d'un évènement A, alors P(A) = 1 - P(A).

D émonstration guidée
L'évènement A et l'évènement A sont incompatibles et leur réunion est au.
Exemple 4
Revenons à l'exemple 1 et déduisons P({c ; d ; e}).
On a: {a; b) =A et {c; d ; e} = A
donc: P({c; d; e}) = P(A) = 1 - P(A)
= 1 - 0,6 = 0,4.

ÎABLEAU RÉCAPITULATIF

Propriétés des probabilités Illustrations

Évènement impossible
Évènement certain P(0) = O ; P(6l.l) = 1

Réunion d'évènements si An B = 0
incompatibles
alors P(A U B) = P(A) + P(B)

Réunion d'évènements
quelconques P(A U B) = P(A) + P(B) - P(A n B)

Contraire
d'un évènement P(A) = 1 -P(A)

302 Probabilité
-~ Calcul des probabilités
- • - Équiprobabilité des évènements élémentaires
Définition - Pro riété
au, est l'univers des éventualités d'une expérience aléatoire, P une probabilité définie sur au..
- On dit que cette expérience aléatoire a lieu dans un cadre d'équiprobabilité des évènements élé-
mentaires lorsque tous les évènements élémentaires de au, ont la même probabilité.
- Dans ce cas, pour tout évènement A de au,, P(A) = cardd~' .
car - u,

R emarque
Une expérience aléatoire qui a lieu dans Je cadre de l'équiprobabilité des évèn ements élémentaires doit
être explicitement mentionnée.
Cependant, la tradition veut que le dispositif et la description de l'expérience aléatoire permettent de
reconnaître celle qui a lieu dans le cadre de l'équiprobabilité des évènements élém entaires.
Ce cadre est suggéré dans un énoncé de problème par certaines expressions.
- Pour les lancers, les dés, les pièces de monnaie ... sont supposés parfaitement équilibrés et leur face ,
porte des signes.
- Pour les tirages, les boules, les jetons, les cartes ... sont indiscernables au toucher, de plus « on tire au
hasard ».

Des modèles de références en calcul des probabilités


• Tirage d'une boule - Lancer d'un dé parfait
Ex emple
Une urne contient six boules indiscernables au On lance un dé cubique parfaitement équilibré
toucher, numérotées de 1 à 6. On tire une boule dont les faces sont numérotées de 1 à 6 ; on lit le
de cette urne et on note son numéro. numéro inscrit sur la face supérieure.
Quelle est la probabilité d'avoir un chiffre pair?
Quelle est la probabilité d'avoir un chiffre plus grand que 4 ?

L'univers des éventualités


Tirer d'une urne une bou le indiscernable au tou- , Lancer un dé cubique et lire le numéro de la f~e
cher et lire son numéro est une expérience aléatoi- supérieure est une expérience aléatoire dont l'uni-
re dont l'univ.e rs au, des éventualités est défini par : vers au, est défini par :
au, = {1; 2 ; 3; 4; 5 ; 6}.
Les boules étant indiscernables au toucher, cette ! Le dé étant parfaitement équilibré, cette expérien-
expérience aléatoire a lieu dans le cadre de l'équi- ce aléatoire a lieu dans le cadre de l'équiprobabili-
probabilité des évènements élémentaires. té des évènements élémentaires.
Le calcul des probabilités
A est l'évènement« le chiffre obtenu est pair» ; B l'évènement « le chiffre obtenu est plus grand que 4 ».
On a: A= {2; 4 ; 6) ; B = {5 ; 6}.
d ,ou, .. P(A) = cardA = l._ = 1_ P(B) = card B = 1_ = 1-.
card au, 6 2 card au, 6 3
• Tirage d'une carte
Exemple
On tire au hasard une carte d'un jeu de 32 cartes comprenant quatre « couleurs » : Pique, Trèfle,
Carreau, Cœur.
Chaque(< couleurs» est composée de 8 cartes: l'As, le Roi, la Dame, le Valet, le 10, le 9, le 8, le 7.
Quelle est la probabilité de tirer un Trèfle ? Un As ? La Dame de Cœur ? une carte rouge ?
(Le Pique et le Trèfle sont noirs, le Carreau et le Cœur sont rouges).

Probabilité 303
L'univers des éventualités
Tirer au hasard une carte d'un jeu de 32 cartes est une expérience aléatoire dont l'univers OU. des éven-
tualités contient 32 éléments. Les cartes étant indiscernables, cette expérience a lieu dans le cadre de
l'équiprobabilité des évènements élémentaires.
Le calcul des probabilités
A est l'évènement « la carte tirée est un Trèfle », P(A) = card A = _.! = 2_
card OU. 32 4

B est l'évènement « la carte tirée est un As », P(B) = card B = ..!_ = 2_


card ou. 32 8
C est l'évènement« la carte tirée est la Dame de Cœur », P(C) = card C = 2_
card OU. 32

D est l'évènement « la carte tirée est rouge », P(D) = cardD = 16 = 1 .


card oU 32 2

• Tirages simultanés
Exemple
Un sac contient dix boules indiscernables au toucher dont six rouges R1 , Ri· Ra· R4 , R 5 , R 6 et quatre
noires N 1 , N 2 , N 3 , N 4 • On tire simultanément, au hasard, trois boules du sac et on note leurs couleursf
Calculons la probabilité de chacun des évènements suivants :
A « les trois boules tirées contiennent au moins une rouge » ;
B «les trois boules tirées contiennent au plus une rouge ».
Les évènements de l'épreuve
Une éventualité
Le dispositif de l'épreuve Description de l'épreuve
de l'épreuve
Un sac contient 10 boules - On tire simultanément
Lecture indiscernables au toucher (au hasard) trois boules - Un ensemble de 3 boules
de l'énoncé dont : 6 rouges et 4 noires - On note les couleurs
- Une partie de 3 éléments

~
Modélisation E : ensemble des boules
de E (c'est une combtnai-
E = {Rl' R2' R3 , R4 , R5 , R6 ,
son de 3 éléments de E) :
Nt, Nz, Ns, N4} {R1 , N2' N 3 } ; {N2 , R3, R4}...
L'univers des éventualités
·
Désignons · u, l' umvers
par fil• · d es éventua}"ités. 0 na: car d 11'1•
· u, = C310 = ,-----
10! , = 8 X 9 X 10 = 120.
7. 3 . 2 X 3
Le calcul des probabilités
Les boules étant indiscernables au toucher et tirées au hasard, on a l'équiprobabilité des évènements élé-
mentaires.
- Évènement A - Évènement B
« les trois boules tirées contiennent au moins une « les trois boules tirées contiennent au plus une
rouge» rouge»
Un élément de A est une partie de E constituée par : Un élément de B est une partie de E constituée par :
une boule rouge et deux boules noires (1) trois boules noires
soit deux boules rouges et une boule noire (2) soit
{ {
trois boules rouges (3) une boule rouge et deux boules noires
Pour obtenir un élément de A de type (1) à chacune
des 6 boules rouges, on associe deux des quatre
boules noires ; leur nombre est C! XC!.
De même, le nombre d'éléments de A de type (2) est
1 2
C4 x C6 .
Un élément de A de type (3) est une combinaison
de 3 éléments de l'ensemble des 6 boules rouges ;
leur nombre est c6.
3

3 1 2
d'où: card A= C~ XC!+ C! XC~+ C! = 116 d'où: card B = c4 + CG X c4 = 4 + 6 X6 = 40
donc: P(A) = cardA = 116 = 29 donc: P(B) = card B = .1Q_ = 2-.
card oU 120 30" card OU. 120 3

304 Probabilité
• Tirages successifs avec remise
Exemple
Un sac contient huit boules indiscernables au toucher dont cinq rouges~ . R 2 , ~. R4 , R5 et trois noires
Nl' N2' N 3 • On tire au hasard une boule du sac, on note sa couleur, on la remet dans le sac, puis on
tire au hasard une deuxième boule, on note sa couleur.
Calculons les probabilités de chacun des évènements suivants :
A «les deux boules tirées sont de couleurs différentes».
B «les deux boules tirées sont de la même couleur».
Les évènements Une éventualité
de l'épreuve Le dispositif de l'épreuve Description de l'épreuve
de l'épreuve
- On tire une boule
Lecture
de l'énoncé Un sac contient 8 boules (au hasard)
- On note sa couleur - Un ensemble ordonné
indiscernables au toucher - On la remet
de 2 boules
dont : 5 rouges et 3 noires - On tire une 2° boule
- On note sa couleur
E : ensemble des boules 1er tirage 28 tirage - Un couple d'éléments de E
Modélisation 1 boule 1 boule
E = {R1 , R2, R3 , R4 , R5 , N 1 , (c'est un élément de Ex E) :
N2' N 3 } tirée tirée (R 1 , N 2) ; (R2, Rz) .. .
parmi 8 parmi 8
L'univers des éventualités
Désignons par au l'univers des éventualités. On a : au= EX E ; card au= 8 2 = 64.
Le calcul des probabilités
Ici encore, l'épreuve a lieu dans le cadre de l'équiprobabilité des évènements élémentaires.
- Évènement A - Évènement B
« les deux boules tirées sont de couleurs différentes » « les deux boules tirées sont de la même couleur »
A est constitué par les éléments des ensembles sui- B est constitué par les éléments des ensembles sui-
vants : (R1 , R2' R3 , R4 , R5 } x (N1 , N2' N3 } ; vants : (R1 , R2, R3 , R4 , R5 } x {R 1 , R2 , R3 , R4 , R5 }
(N 1 , N 2, N) x {R1 , R2, R3 , R4 , R5 } (N1 , N 2, N 3 } x (N1' N 2, N)
d'où : card A = 5 x 3 + 3 x 5 = 30 d'où: card B = 5 2 + 3 2 = 34
donc : P(A) = card A = 30 = 15 . 1 donc :
P(B) = cardB = 34 = 17 .
card au 64 32 card au 64 32
• Vérifier que l'évènement B est le contraire de l'évènement A.
• Tirages successifs sans remise
Exemple
Un sac contient huit boules indiscernables au toucher dont cinq rouges R1 , R 2 , R 3 , R 4 , R 5 et trois noires
N 1 , N 2 , N 3 • On tire au hasard une boule du sac, on note sa couleur, on ne la remet pas dans le sac puis
on tire au hasard une deuxième boule, on note sa couleur.
Calculons les probabilités de chacun des évènements suivants :
A « les deux boules tirées sont de couleurs différentes »
B « les deux boules tirées sont de la même couleur » •

Les évènements
Une éventualité
de l'épreuve Le dispositif de l'épreuve Description de l'épreuve
de l'épreuve
- On tire une boule
Lecture Un sac contient 8 boules (au hasard)
de l'énoncé - On note sa couleur - Un ensemble ordonné
indiscernables au toucher - On tire une zeboule de 2 boules différentes
dont : 5 rouges et 3 noires (au hasard)
- On note sa couleur
E : ensemble des boules 1er tirage ze tirage - Un couple d'éléments dif-
Modélisation 1 boule 1 boule
E = {R1, R2, R3, R4 , R5 , N1, férents de E :
N2, N3} tirée tirée (R1, N2) ; (R1, Rz) .. .
parmi 8 parmi 7

Probabilité 305
L'univers des éventualités
Désignons par au l'univers des éventualités. On a : card au =A~= 7 X 8 = 56.
Le calcul des probabilités
Ici encore, l'épreuve a lieu dans le cadre de l'équiprobabilité des évènements élémentaires.
- Évènement B - Évènement A
« les deux boules tirées sont de la même couleur» « les deux boules tirées sont de couleurs différentes »
B est constitué par les arrangements de 2 éléments l'évènement A est le contraire de l'évèn ement B,
de {R1 , R2 , R3 , R4 , R5} et ceux de 2 éléments de donc: P(A) = 1 - P(B)
IN1, N2, N3}. 13 15
= 1 - 28 = 28.
d'où: card B =A~+ A; =2! +ll = 4 X 5 + 2 X 3 = 26
3! 1!
card B _ 26 _ 13
d one .· P (B) -_ card au - 56 - 28 ·
• • • - Autres exemples de calcul des probabilités
• Lancer d'un dé cubique truqué
0
Exemple
On lance un dé cubique parfaitement équilibré dont une face est marquée (a), deux faces sont mar-
quées (b) et trois faces sont marquées (c) ; un tel dé est dit truqué. On note la lettre marquée sur la
face supérieure du dé immobilisé.
Quelle est la probabilité pour que la face supérieure soit marquée (a) ? soit marquée (b) ? soit mar-
quée (c)?
L'univers des éventualités
Pour cette expérience, tous les résultats possibles constituent l'ensemble {(a) ; (b) ; (c)} . Pour un tel uni-
vers, les évèn ements élémentaires {(a)}, {(b)}, {(c)} ne sont pas équiprobables. Le dé étant parfaitement
équilibré, nous pouvons nous placer dans le cadre de l'équiprobabilité des évènements élémentaires en
prenant pour univers l 'ensemble des six faces du cube. CU = If;_ ; fz ;!; ;~ ; fs ;fsl.
la face fi étant marquée : (a); les facesfz et!; étant marquées: (b); les faces~.fs etfsétant marquées: (c) .
Le calcul des probabilités
A est l'évènement« la face supérieure est marquée (a)», P(A) = card A = 1._
card au 6
B est l'évènement « la face supérieure est marquée (b) », P(B) = card B = 1-_ = 1._
card au 6 3
C est l'évènement« la face supérieure est marquée (c) », P(C) = card C = l_ = 1._
card CU 6 2
Remarque
Dans certains cas, le choix d'un univers correspondant à l'équiprobabilité des évènements élémentaires
est toujours possible, le calcul des probabilités est alors plus aisé.
• Lancer d'un dé cubique pipé
Exemple
On lance un dé cubique dont les six faces sont numérotées de 1 à 6. Le centre de gravité de ce dé ne
coïncide pas avec son centre, on dit que ce dé est pipé.
Ce dé est tel que les évènements élémentaires {1}, {2}, {3} ont la même probabilité, cette probabilité étant
le double de la probabilité de chacun des autres évènements élémentaires.
Quelle est la probabilité p définie sur l'univers CU de cette expérience aléatoire?
Quelle est la probabilité d'avoir un chiffre pair?
L'univers des éventualités
L'univers au de cette expérience aléatoire est défini par : au= 11 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6).
Le dé n'étant pas parfaitement équilibré, les évènements élémentaires ne sont pas équiprobables.
Le calcul des probabilités
- Évènements élémentaires
On a : P({l}) = P({2}) = P({3}) = 2 P({4}) = 2 P({5}) = 2 P({6})
or : P({l}) + P({2}) + P({3}) + P({4}) + P({5}) + P({6}) = 1
d'où : 9 P({6}) = 1
donc : P({4)) = P({5}) = P({6}) = ~ P({l}) = P({2}) = P({3}) = ~.

306 Probabilité
- Désignons par A l'évènement « le numéro de la face supérieure est un chiffre pair».
A = {2 ; 4 ; 6)
1 1 4
P(A) = P({2}) + P([4}) + P({6}) = ; + g + g = g.
• Probabilité et proportionnalité
Exemple

On considère une cible de tir à l'arc de rayon 0,8 m comme indiqué ci-contre.
,2m
Lorsque la flèche atteint la cible, le tireur note le nombre de points inscrits
dans la couronne où se trouve la flèche.
.._y
Sachant que la probabilité d'atteindre une couronne est proportionnelle à
]'aire de cette couronne, trouver la probabilité des événements élémentaires.

L'univers des éventualités


L'univers au des événements est tel que : au= {4, 6, 8, 10)
i étant un élément de oU, notons p(i) la probabilité d'atteindre la couronne marquée i.
Le calcul des probabilités
- Calculons les aires des couronnes de la cible : - Examinons la proportionnalité entre la probabilité
d'atteindre chaque couronne et l'aire de cette couron-
numéros 10 8 6 4 ne:
p(lO) p(8) p(6) p(4)
aire (m2) 0,125 0,377 0,628 0,879
0,125 0,377 0,628 0,879
- Utilisons la somme des probabilités des événements élémentaires p(lO) + p(8) + p(6) + p(4) = 1

- On obtient: p(lO) + g;~~; p(lO) + g:~~~ p(lO) + g:~~; p(lO) = 1,


d'où : 16,07 p(lO) = 1 ; p(lO) = 0,062.
donc : p(8) = 0,188 p(6) = 0,313 p(4) = 0,437.

• Pourcentage et probabilité
Exemple
Dans une population E, 15 % des individus ont une maladie Ma. Parmi les individus atteints de la mala-
die M", 20 % ont une maladie Mb. Parmi les individus non atteints de la maladie M", 4 % ont la mala-
die Mb.
On prend au hasard un individu de la population E. A et B désignant respectivement les évènements
suivants: « l'individu est atteint de la maladie M" », «l'individu est atteint de la maladie Mb ».
Quelle est la probabilité pour qu'un individu de E soit atteint :
(1) de Ma et Mb? (2) uniquement de M"? (3) uniquement de Mb? (4) d'aucune de Ma et Mb?

Traduisons cette situation par :


des pourcentages un arbre de choix une probabilité
LECTURE DE L'ÉNONCÉ LES RÉSULTATS

(1) éléments de E ayant M" et Mb (1) P(AnB) = 0,03


15 20 3
100 X 100 = 100
(2) éléments de E ayant M" et n 'ayant pas Mb (2) P(AnB) = 0,12
15 80 12
100 X 100 = 100
(3) éléments de E n'ayant pas Ma et ayant Mb
85 4 3,4
100 X 100 = 100
(4) éléments de E n'ayant ni Ma ni Mb
85 96 81,6
100 X 100 100

Probabilité 307
-~- Opérations sur les ensembles finis et calcul des probabilités
• Tableau récapitulatif 0
Complémentaire de la réunion AUB =AnB

Complémentaire AnB =AUB


de l'intersection

Différence symétrique MB = (A \B) U (B\A) MB

• Exercice commenté
Une enquête menée auprès des familles d'une On interroge une famille de cette commune,
commune en 1999 à propos de l'équipement de prise au hasard.
leur foyer, donne le résultat suivant : Quelle est la probabilité qu'elle ait :
80% ont une cuisinière à gaz (1) une cuisinière à gaz
21% ont un téléviseur (2) un téléviseur
25% n'ont ni cuisinière à gaz, ni téléviseur. (3) une cuisinière à gaz et un téléviseur
(4) une cuisinière à gaz ou bien un téléviseur.
Évènements
On désigne par :
C, l 'évènement « a une cuisinière à gaz »
T, l'évènement « a un téléviseur»
On en déduit que :
CnT est l'évènement « a ni cuisinière à gaz, ni téléviseur »
CnT est l'évènement « a une cuisinière à gaz et un téléviseur »
CUT est l'évènement « a une cuisinière à gaz ou un téléviseur »
C6T est l'évènement « a une cuisinière à gaz ou bien un téléviseur»
Calcul des probabilités
Des données du problème, on déduit les résultats suivants :
80 21
P(C) = lOO = 0,80 P(T) = 100 = 0,21
- - 25
P(CnT) = lOO = 0,25.
ëalcul de P(CUT)
On a : P(CnT) = P(CUT) = 1 - P(CUT) = 0,25
donc : P(CUT) = 1 - 0,25 = 0,75. P(CUT) = 0,75
Calcul de P(CnT)
On a : P(C) + P(T) - P(CnT) = P(CUT)
d 'où : P(CnT) = P(C) + P(T) - P(CUT) = 0,8 + 0,21 - 0,75 = 0,26. P(CnT) = 0,26
Calcul de P(Ctff)
CLff et CnT sont disjoints et leur réunion est CUT,
donc : P(C6T) + P(CnT) = P(CUT)
d'où : P(C6T) = P(CUT) - P(CnT) = 0,75 - 0,26 = 0,49. P(C6T) =0,49

308 Probabilité
11 E xercices ~~
b) Dénombrer ainsi les nombres à deux chiffres divi-
ENTRAINEMENT sibles par 3.
c) Comparer avec le nombre de multiples de 3 qui
A nalyse combinatoire s'écrivent avec exactement deux chiffres.

1 On lance SÎ.!\!-ultanément deux dés non truqués


1 On désire répartir 6 journaux dans 11 casiers dont les faces sont nù.mérotées de 1 à 6 et l'on note les
nominatifs. De combien de façons peut-on le faire dans deux numéros obtenus ur les faces supérieures.
chacun des cas suivants. Calculer les probabilités es évènements suivants :
1. Chaque casier peut contenir au plus i n journal et : a) la somme des numéros btenus est égale à 6 ;
a) les journaux sont distincts ; 1 ./ , b) la somme des numéros o tenus est impair ;
b) les journaux sont identiques. A. c) la somme des numéros ob nus est pair ;
2. Chaque casier peut contenir un nombre quelconque d) la somme des numéros obt us est' supérieure à 8 ;
de journaux et : e) la somme des numéros obten s est inférieure à 4.
a) les journaux sont distincts ;
b) les journaux sont identiques. a n étant un entier naturel s
on considère la fonction f de ~ vers
1 Une enquête a été réalisée auprès d'un échan- f(x) = (1 + x)".
tillon de 800 personnes sur leurs pratiques culturelles. a) En utilisant la formule du binôme de Newton et en
Les résultats suivants ont été obtenus : dérivantf(x), démontrer que pour tout nombre réel x:
- 400 personnes sont allées au cinéma au moins une C~ + 2C~ + ... + nC~ = n(l + x)n- 1 •
fois au cours du trimestre précédent (ensemble C) ;
b) En déduire que :
- 155 sont allées au théâtre (ensemble T) ;
C~ + 2C~ + ... + n C~ = n2n-
1
- 110 sont allées au cinéma et au concert (ensemble
(CnT); et que: C~ - 2C~ + ... + (- l)"- 1 nC~ =0.
- 65 sont allées au théâtre et au concert (ensemble
(TnM);
- 20 sont allées au cinéma, au théâtre et au concert
(ensemble (CnTnM). P robabilité d'un événement
1. Combien de personnes ne vont qu'au cinéma ?
2. Combien de personnes n'ont aucune activité cultu- 9 Un centre de réunions comporte deux salles
relle? numérotées 1 et 2.
On utilisera un diagramme de VENN et les opérations On note S1 l'événement « la salle numéro 1 est occupée »
logiques sur les ensembles pour trouver et justifier les et S2 l'événement « la salle 2 est occupée» .
résultats obtenus. On sait que:
3 Une enquête comporte dix questions. A chacu- - les deux salles ont autant de chance d'être occu-
ne d'elles, on peut répondre soit par oui, soit par non, pées l'une que l'autre ;
soit s'abstenir. - la probabilité que l'une des deux salles soit occu-
Quel est le nombre de fiches réponses différentes pos- pée est égale à 0,9 ;
sibles ? - la probabilité que les deux salles soient occupées
en même temps est égale à 0,5.
4 Un touriste européen veut visiter trois villes de 1. Les évènements S 1 et S2 sont-ils indépendants ?
l'Ouest de la Côte d'ivoire parmi les cinq suivantes 2. Exprimer chacun des évènements suivants à l'aide
Danané, Man, Biankouma, Duékoué, Guiglo. des évènements S1 et S2 , puis calculer leur probabilité :
Combien d'itinéraires peut-il concevoir ? a) la salle numéro 1 est libre ;
5 Une classe de 30 élèves qui décident de dési- b) les deux salles soient libres ;
gner un chef de classe, deux adjoints, deux respon- c) l'une des salles au moins est libre ;
sables de l'entretien. Ces cinq élèves forment un comité. d) une seule salle est libre ;
Cette classe est composée de 12 garçons internes, 12 e) la salle numéro 2 est libre, sachant que la salle numé-
garçons externes, 3 filles externes et 3 filles internes. ro 1 est occupée.
De combien de façons différentes peut-on composer le
comité si l'on veut que : 10 Un dé dont les faces sont numérotées de 1 à 6
a) le chef soit interne ? est truqué de telle manière que l'apparition du numéro
b) les adjoints soient de sexes différents ? 5 est deux fois « plus probable » que l'apparition des
autres numéros.
6 On rappelle qu'en numération décimale, un a) Calculer la probabilité de l'apparition de chaque
nombre est divisible par 3 si et seufement si la somme numéro.
de ses chiffres est divisible par 3. b) Calculer les probabilités des évènements suivants :
a) Combien y-a-t-il de nombres de deux chiffres dont la - obtenir un nombre pair ;
somme de ses chiffres est 9 ? Même question pour 12 ? - obtenir un nombre impair.

Probabilité 309
11 Un dé dont les faces sont numérotées de 1 à 6 1. Calculer la probabilité de chacun des évènements
est truqué de t~He manière que la probabilité d'obtenir suivants:
chaque numéro de ~ à 6 est proportionnelle à ce numéro. A « on obtient au moins une boule blanche » ;
a) Quelle est la probabilité de sortie de chaque numéro. 8 « on obtient au moins deux boules noires » ;
b) On lance une fois ce dé, quelle est la probabilité d'ob- C « on obtient au moins une boule de chaque couleur ».
tenir un numéro supérieur à 3 ? 2. Définir l'événement AnB par une phrase simple,
puis calculer sa probabilité.
11 On lance dewrfois de suite un dé cubique par-
fait "dont les faces sont numérotées. de 1 à 6 de façon à 18 On tire deux cartes dans un jeu de 52 cartes.
former un nombre de deux chiffres : le résultat du pre-
1. La seconde carte est tirée après remise de la premiè-
mier lancer donne le c!hiffre des dizaines, celui du re dans le jeu (tirages indépendants).
second lancer celui des unités. a) Quelle est la probabilité de tirer deux as ?
Calculer la probabilité des évènements suivants : b) Quelle est la probabilité de tirer au moins un as ?
A « Le nombre obtenu est pair » ; c) Quelle est la probabilité que la seconde carte tirée
8 « Les deux chiffres du nombre obtenu sont identiques » ; soit un as?
C « Le nombre obtenu est supérieur ou égale à 51 » ;
2. La seconde carte est tirée sans qu'on ait préalable-
D «Le nombre obtenu contient au moins un 6 ».
ment remis la première dans le jeu (tirage exhaustif).
a) Quelle est la probabilité de tirer deux as ?
13 On lance deux fois de suite un dé cubique par- b) Quelle est la probabilité de tirer au moins un as ?
fait dont les faces sont numérotées de 1 à 6 et l'on note c) Quelle est la probabilité que la seconde carte tirée
a le résultat du premier lancer et b le résultat du second soit un as? •
lancer.
On considère alors l'équation du second degré :
19 Une urne contient quatre jetons marqués res':.
x 2 + ax + b =O. pectivement 1, 2, 3 et m [m E IR*). On tire au hasard un
Calculer la probabilité pour que cette équation admette jeton dans l'urne. On note P1 , P 2 , P 3 et Pm les probabili-
des solutions (distinctes ou confondues.) tés respectives de tirer le jeton marqué 1, 2, 3 et m.
P 1 , P2 , Pa et Pm constituent dans cet ordre une suite
14 On considère un dé cubique parfait dont une arithmétique de raison fs..
face porte le chiffre 1 , deux faces le chiffre 2 et trois
1
faces le chiffre 3. 1. a) Montrer que : P1 = 16 .
On lance une fois ce dé et on désigne par p 1 , p 2 et Pa les b) Calculer P 2 , P3 et Pm.
probabilités d'obtenir respectivement 1, 2 et 3.
2. On considère X la variable aléatoire qui, à chaque
a) Déterminer p 1 , p 2 et Pa·
tirage, associe le nombre marqué sur le jeton tiré
b) On lance trois fois ce dé ; déterminer la probabilité
a) Définir la loi de probabilité de la variable X.
d'obtenir : b) Calculer m sachant que l'espérance mathématique de
- deux fois le chiffre deux ; X vaut 2.
- aucune fois le chiffre 3 ; D'après Bac
- une somme égale à 4 . ·
10 Deux boules de couleurs différentes, rouge et
15 Un dé est lancé 160 fois. noire, sont réparties dans trois cases de couleurs diffé-
1. Calculer la probabilité que le point 1 se présente 25 rentes, rouge, noire et jaune.
fois, 26 fois, 27 fois. 1. On suppose que chaque case ne peut contenir plus
2. Calculer la probabilité que le poi nt 1 se présente un d'une boule.
nombre de fois compris entre 25 et 27. a) Combien y a-t-il de répartitions possibles des deux
3. Le total des probabilités obtenues en 1. diffère de la boules dans les trois cases ?
probabilité obtenue en 2. Pourquoi ? b) En supposant toutes ces répartitions équiprobables,
4. Quelle est la probabilité, avec six jets d'un dé, d'ob- calculer la probabilité de chacun des évènements sui-
tenir à chaque fois un résultat différent ? vants :
., A « chaque boule est dans la case de sa couleur » ;
16 Une urne contient trois boules rouges et deux B « la case jaune est vide » ;
boules noires indiscernables au toucher. L'expérien ce C « la boule rouge est la seule dans la case ayant sa cou-
aléatoire consiste à tirer une boule, deux fois de suite, leur».
lors de tirages avec remise. 2. On suppose que chaque case peut contenir plus
a) Quels sont les évènements élémentaires de cette d'une boule.
expérience ? Combien y a-t-il ? a) Combien y a-t-il de répartitions possibles des deux
b) Déterminer la probabilité de chacun des évènements boules dans les trois cases ?
suivants : b) En supposant toutes ces répartitions équiprobables,
R1 « tirer une boule rouge au premier tirage » ; calculer la probabilité de chacun des évènements A et
R2 « tirer une boule rouge au second tirage » ; B définis au 1. b).
R1 nR2 ; R1 UR 2 . •
11 On lance 100 fois une pièce en l'air et on note
17 On considère un sac contenant trois boules les côtés (pile P et face F) obtenus successivement.
blanches et trois boules noires. On tire au hasard et Quelle est la probabilité pour qu'on obtienne 50 fois
simultanément trois boules. pile?

31 0 Probabilité
Dans ce terrain il y a :
PROBLEMES - un espace cultivé rectangulaire de 50 mètres de
I l Deux joueurs, Pigna et Gouanda, lancent long et 30 mètres de large ;
simultanément chacun un dé dont les faces numérotées - un plan d'eau formant un triangle rectangle isocè-
de 1 à 6 ont la même probabilité de sortie. Le gagnant le de 100 mètres sur les côtés de l'angle droit ;
est celui qui obtient un nombre strictement supérieur à - une cible circulaire de 20 mètres de diamètre qui
celui de l'autre. La partie est nulle si les deux joueurs représente son objectif.
obtiennent le même numéro. On suppose que la probabilité pour qu'il tombe sur une
1. Quelle est la probabilité que Pigna gagne ? partie donnée du terrain est proportionnelle à l'aire de
2. Quelle est la probabilité que Gouanda gagne ? cette partie.
1. Définir l'ensemble des éventualités et calculer la pro-
13 On sait, par des enquêtes médicales, qu'un babilité de chaque événement élémentaire.
individu appartenant à la population d 'un certain pays 2. Calculer la probabilité qu'il rate la cible mais n'atter-
a la probabilité 0,01 d'être atteint par une maladie A et risse ni dans l 'espace cultivé ni dans le plan d'eau.
la probabilité 0,05 d'être atteint par une maladie B. 3. Calculer la probabilité qu'il atterrisse dans l'espace
1. Si ces deux affections sont indépendantes, combien cultivé ou dans le plan d'eau.
de sujets atteints de l'une au moins des deux affections
doit-on s'attendre à trouver dans un échantillon de ' 19 Un père et son fils achètent un cade~as. Le
10 000 sujets pris au hasard dans la population ? vendeur du cadenas communique à l'acheteur une
2. Combien de sujets atteints de la maladie B doit-on s'at- combinaison sécrète à quatre chiffres permettant d'ou-
tendre à trouver sur 500 sujets atteints de la maladie A. vrir le cadenas. Cette combinaison est un nombre com-
... pris entre 0000 et 9999 .
14 Considérons une population où le nombre de 1. Arrivé chez lui, le fils ne se souvient plus de la com-
mâles est la moitié du nombre de femelles. Des études binaison communiquée par le vendeur.
statistiques ont montré que dans cette population 6% Quelle est la probabilité qu'il ouvre le cadenas au pre-
des mâles avaient le caractère albinos et 0,36 % des mier essai ? au deuxième essai ?
femelles avaient ce caractère. 2 . Le père se souvient seulement que la combinaison du
1. Quelle est la probabilité pour qu· r individu pris au cadenas comporte deux fois le chiffre 2 et deux fois le
hasard soit albinos ? chiffre 4.
2. Quelle est la probabilité pour qu' n albinos de cette Soit k un élément de ll ; 2 ; 3 ; 4 ; 5; 6).
population soit mâle ? Déterminer la probabilité pk pour que le père arrive à
ouvrir le cadenas au kième essai.
15 Cinq individus ont été 1témoins d'un fait
donné. Parmi eux, on sait que deux seulement sont 30.Un autobùs rencontre sur son trajet sept feux
menteurs mais on ignore lesquels. On questionne deux tricolores. Pour chacun de ces feux, le rouge dure 30
témoins au hasard sur le fait con~idéré de façon indé- secondes, l'orange dure 10 secondes et le vert dure 20
pendante. secondes. Les sept feux ne sont pas synchronisés et les
Quelle probabilité a-t-on : aléas de la circulation font que l 'état d 'un feu devant
a) d'obtenir à chaque fois une description véridique des lequel se présente l'autobus n e dépend pas de l'état des
faits? feux précédents.
b) d'obtenir deux versions contradictoires ? 1. Calculer la probabilité pour que sur son trajet l'auto-
c) d'obtenir deux versions fausses ? bus rencontre exactement trois feux verts.
2. Calculer la probabilité pour que sur son trajet l'auto-
16 Deux clubs de football A et B ont respective- bus rencontre au moins un feu vert.
ment 18 et 15 joueurs susceptibles de jouer dans leurs
équipes. Le joueur X appartient au club A et le joueur 31 Dans une population vulnérable, la probabili-
Y appartient au club B. té pour qu'une personne quelconque contracte une
Pour le prochain match, les joueurs sont tirés au sort maladie au cours d'une année est de 0,4 pour une mala-
dans chaque équipe. die Met de 0,6 pour une maladie M'.
Quelle est la probabilité d 'avoir X et Y qui jouent au « Contracwr la maladie M » et « contracter la maladie
cours de ce prochain match ? M' » sont tleux évènements indépendants. Pour une
personne cboisièàu hasard, calculer la probabilité des
17 Une caisse contient pêle-mêle 10 cubes évènements suivants :
oranges, 20 cubes blancs et 5 cubes verts, tous de la A « contracter les deux maladies M et M' » ;
même taille. B « contracter au moins une de ces deux maladies au
1. Quelle est la probabilité de pouvoir faire le drapeau cours de la même année » ;
de la Côte d'Ivoire : C « ne contracter aucune de ces deux maladies au cours
a) en prenant simultanément 3 cubes ? de la même année ».
b) en prenant simultanément 4 cubes ?
2. Quelle est la probabilité, en prenant simultanément 31 Deux cars A et B doivent arriver à la gare rou-
3 cubes l'un après l'autre sans remise, d'obtenir dans tière à la même heure. Leurs arrivées sont considér6es
l'ordre le drapeau de la Côte d'Ivoire ? comme des évènements indépendants. .
1. Sachant que ces deux cars ont des probabilités de 0,9
18 Un parachutiste saute d'un avion et atterrit pour le car A et de 0,8 pour le car B d'arriver à l'heure,
nécessairement sur un terrain déboisé de 1 hE;lctarc quelle est la probabilité pour qu'au moins un qes deux
entouré d'une forêt. cars soit ponctuel ? \..:_..

Probabilité 311
2. Quelle est, dans les mêmes conditions, la probabilité 37 Probabilité et fonctions numériques
pour qu'au moins un des deux cars soit en retard ? Une urne contient 42 boules indiscernables au toucher.
Il y a n boules blanches et n boules rouges (n est un
33 Une machine à écrire comporte 42 touches entier naturel) ; toutes les autres boules sont vertes. Il y
parmi lesquelles se trouvent 8 chiffres, 26 lettres et 8 a au moins une boule de chaque couleur dans l'urne.
symboles divers. On tire au hasard et simultanément 3 boules de l'urne.
1. On considère une enfant qui ne sait pas lire sur une 1. Déterminer l'ensemble A des valeurs que peut
touche et on admet alors que la probabilité qu'elle frap- prendre le nombre n.
pe une touche déterminée est la même quelle que soit 2. On suppose que n = 8 dans cette question. On don-
cette touche. nera les résultats à 10-3 près par défaut.
a) Quelle est la probabilité pour qu'elle frappe une
a) Quelle est la probabilité P 1 de tirer une boule de
lettre ? chaque couleur (c'est-à-dire d'obtenir une boule
b) Cette enfant se prénomme Nongba. Quelle est la pro- blanche, une boule rouge et une boule verte) ?
babilité pour qu'elle frappe une lettre de son prénom ? b) Quelle est la probabilité P 2 de tirer 3 boules vertes?
Même question si cette enfant se prénomme Mariam. 3. On considère la fonctio n ! de la variable x définie sur
c) Quelle est la probabilité pour que Nongba frappe la
[1; 20) par:
dernière lettre de son prénom ? f(x) =- 2x3 + 42x2 .
2 . Nongba frappe successivement 6 touches. Quelle est
Étudier les variations de f (On montrera que f possède
la probabilité pour qu'elle frappe son prénom ? un maximum sur [1 ; 20) pour x = 14.)
4. Dans cette question, on suppose que n appartient à A
34 On admet que pour un avion a plusieurs réac- défini à la question 1. On note P(n) la probabilité d'ob-
teurs la probabilité (risque) de panne de l'un de ses
tenir une boule de chaque couleur.
réacteurs en vol est indépendante de l'état (panne ou
a) Déterminer P(n).
non) des autres réacteurs, et qu'elle est la même pour
b) En utilisant les résultats obtenus au 3., déterminer la
chacun d'eux.
On note q cette probabilité ; elle est égale à 1 - p, où p valeur n 0 de n pour que P(n) soit maximum.
Calculer P(n0 ) à 10-3 par défaut.
est la probabilité qu'un réacteur soit en état de fonc-
tionnement. D'après Bac
On admet aussi que l'avion peut poursuivre son vol si
au moins la moitié des réacteurs sont en état de fonc- 38 Probabilité et suites numériques
tionnement. 1. U1 et U2 sont deux urnes. U1 contient 6 boules
Comparer la sécurité offerte par un biréacteur par rap- blanches et 4 boules noires ; u2 contient 8 boules
port à celle offerte par un quadriréacteur en fonction de blanches et 2 boules noires. D'une des deux urnes choi-
la valeur de p. sie au hasard (il y a équiprobabilité pour ce choix), on
extrait une boule que l'on remet dans l'urne. Si la boule
35 Onze couples, dont le couple Koné, doivent était blanche, on recommence le tirage dans la même
tirer au sort quatre personnes pour présenter leur urne ; si la boule était noire, on recommence le tirage
mutuelle de développement aux responsables de la dans l'autre urne. Cette règle est appliquée à chaque
commun e. Les tirages sont supposés équiprobables. tirage et on suppose qu 'à l'intérieur de chaque urne les
1. Calculer la probabilité de chacun des évènements tirages sont équiprobables.
suivants : On désigne par Pn la probabilité pour que le n ième tirage
A« aucun homme n'est désigné»; se fasse dans l'urne U1 (n est un entier naturel non nul).
B « monsieur Koné est désigné » ; a) Déterminer P1 .
C « le couple Koné est désigné » ; b) Déterminer P2 •
D « deux hommes et deux femmes sont désignés » ; On se rappellera que le second tirage s'est fait dans U1
E « deux couples sont désignés » . soit parce que le premier tirage a été une boule blanche
2. Les évènements A et B sont-ils indépendants ? dans ul' soit parce que le premier tirage a été une boule
incompatibles ? noire dans u2.
3. Les évènements B et E sont-ils indépendants ? c) Démontrer qu'il existe une relation de récurrence
incompatibles ? vérifiée par la suite (P nl de la forme :
pour tout entier naturel n [n ~ 2], P n = aPn-l + b
36 Paradoxe du Chevalier de Méré où a et b sont des nombres réels que l'on déterminera.
(Problème posé à Blaise Pascal par le Chevalier de Méré 2. (un) est la suite réelle définie par :
en 1654.)
« A-t-on plus de chances d'obtenir un six (au moins u, = ~
une fois) en lan çant un dé équilibré 4 fois ou d'obtenir {
un = ; un-l + ; [n ~ 2].
un double six (au moins une fois) en lançant deux dés
équilibrés 24 fois ? » a) Déterminer le nombre réel a pour que la suite (v.,)
1. Première situation : on lance un dé équilibré 4 fois de définie par vn = un - a [n E l'W ] soit une suite géomé-
suite. Calculer la probabilité d» l'événement A « on trique.
obtient au moins un six ». b) En déduire que la suite (uJ est convergente.
2. Deuxième situation : on lance deux dés équ ilibrés 24 Trouver alors la limite de P n quand n tend vers + oo.
fois de suite. Calculer la probabilité de l'événement B D'après bac
« on obtient au moins une fois un double six ».
3. Conclure.

31 2 Probabilité
P robabilités
conditionnel les
et variable aléatoire

Pour des événements soumis à des contraintes causales {en géné-


tique, en économie, ...)l'avènement des variables aléatoires réelles
a permis la modélisation et /'élaboration de lois de probabilité.
Grâce au concept déterministe du hasard,
développé depuis le xv11e siècle
par des savants tels-que
Jacques r« Bernoulli, Euler,
C uchy et Bernstein,
les probabilités ont connu
un essor prodigieux en
s'appuyant sur des bases
mathématiques solides
établies par les travaux
du mathématicien russe
Kolmogorov en 1933. ~

1. Probabilités conditionnelles .................................... 314


2. Variable aléatoire .... .. .... ... .. ..... .... ... ....... ......... ... ... .. . 320

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 313


1 ,1. Définition - Propriétés
• • • - Probabilités conditionnelles
• Exemple introductif 1
Une classe de Terminale SE est constituée de 45 élèves dont 9 filles et 36 garçons.
On demande des volontaires pour former une équipe de football mixte. On obtient 3 filles et 30 garçons.
- Parmi les 45 élèves, on choisit un (ou une) au hasard.
Calculons la probabilité de chacun des évènements suivants :
« l'élève choisi est une fille »
« l'élève choisi est un volontaire »
« l'élève choisi est une fille volontaire »
- Parmi les élèves, on choisit une fille au hasard.
Calculons la probabilité de l'évènement« la fille choisie est une volontaire ».

• Première expérience aléatoire


Évènements Filles Garçons Totaux
Parmi les 45 élèves, on choisit un (ou une) au hasard. Volontaires 3 30 33
L'univers des éventualités de cette expérience aléatoire est
représenté par le tableau ci-contre. Non volontaires 6 6 12
Désignons par : F l'évènement« l'élève choisi est une fille» Totaux 9 36 45
G l'évènement« l'élève choisi est un garçon »
V l'évènement« l'élève choisi est un (ou une) volontaire »
N l'évènement « l'élève choisi est un (ou une) non volontaire »
donc, F n V est l'évènement « l'élève choisi est une fille volontaire ».
Calcul des probabilités
Cette expérience a bi,en entendu lieu dans le cadre de l'équiprobabilité des évènements élémentaires·.
d'où: P(F) = cardF:: i!_= _!_ ; P(V) = cardV = 33 = 11 ; P(F n V)= card (F n V) 3 1
card oU 45 5 card oU 45 15 card oU = 45 = 15 ·
• Enchaînement de deux expériences aléatoires
Évènements
« la fille choisie est une volontaire » est un évènement de l'univers oU.
Cependant cet évènement peut être considéré comme provenant de l'enchaînement des deux expé-
riences aléatoires suivantes :
- 1re expérience Parmi les 45 élèves, on en choisit un (ou une) au hasard ;
- 2 6 expérience Parmi les 9 filles , on en choisit une au hasard.
Calcul des probabilités
Désignons par PF(V) la probabilité d'avoir une volontaire, sachant que l'élève choisi est une fille.
On dit que PF(V) est la probabilité de V sachant que Fest réalisé ou plus simplement PF(V) est la pro-
babilité de V sachant F.
card (F n V) 3 1
On a: PF(V) = card F = 9 = 3; PF(V) ;t P(F n V).
Expression de P/V) en fonction de P(F n V) et P(F)
card (F n V)
card (F n V) card oU P(F n V) P(F n V)
On a : PF(V) = - - - - - P(F) ; p F(V) = P(F) (l)
card F card F
card oU
PF est une probabilité sur oU
En effet, à l'aide de la formule (1) et de la définition d'une probabilité, on vérifie que PF est une proba-
bilité sur oU.

314 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


Pro riété - Définition
au est l'univers des éventualités d'une expérience aléatoire,
B un évènement de au de probabilité non nulle. (A )
L'application P 8 qui à tout évènement A de au associe le nombre réel p P(;) B est une probabilité sur
au ; elle est appelée probabilité conditionnelle sachant que B est réalisé ;
P8 (A) (encore noté P(A/B)) est appelé la probabilité de A sachant que Best réalisé ou simplement la
probabilité de A sachant B.

P(A n B}
P 8 (A} = P(B) ; P 8 (A) est la probabilité de A sachant B.

P(A n Bl = P 8 (A) x P(B) = P A(Bl x P(Al ; ( P(B} *" o; P(A) *" o).

• Exemple des deux machines


Une usine de conditionnement de café abrite deux machines qui travaillent en chaîne. Les fèves de
café décortiquées et séchées passent dans la 1 re machine pour torréfaction, la 2e machine a alors pour
fonction de moudre les fèves de café grillées.
Des experts ont estimé à :
0,002 la probabilité pour que la 1re machine tombe en panne,
0,003 la probabilité pour que la 2e machine tombe en panne,
0,6 la probabilité pour que la 28 machine tombe en panne lorsque la 1 re est en panne.
Calculons :
- la probabilité pour que les deux machines tombent simultanément en panne ;
- la probabilité pour que la 1 re machine tombe en panne lorsque la 28 est en panne.

Évènements
Désignons par: T l'évènement « la première machine tombe en panne »
M l'évènement « la deuxième machine tombe en panne»
donc : T n M est l'évènement « les deux machines tombent simultanément en panne» .

Calcul des probabilités


On a : P(T} = 0,002 ; P(M) = 0,003 ; PT(M) = 0 ,6

or : P(T n M) = P T(M) x P(T) = P M(T) x P(M)


d'où : P(T n M) = PT(M) x P(T) = 0,6 x 0 ,002 = 0,0012
P(T n M) 0,0012
PM(T) = P(M) = 0 ,003 = 0 ' 4 '

• • • - Évènements indépendants en probabilité


• Activité
- On considère l'expérience aléatoire suivante :
On tire (au hasard) une carte dans un jeu de 32 cartes et on note sa couleur et sa valeur.
- On désigne par : A l'évènement « la carte tirée est un Trèfle»
B l'évènement« la carte tirée est un Roi»
E l'évènement« la carte tirée est un As noir».
- Calculer: P8 (A) ; PA(B) ; PE(A) ; P A(E).
-Comparer: P(A) et P8 (A) P(B) et PA(B) P(A n B) et P(A) x P(B)
P(A) et PE(A) ; P(E) et p A(E) ; P(A n E) e~ P(A) X P(E).

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 315


On peut constater que la probabilité « la carte tirée est un Trèfle » n'est pas modifiée par la réalisation
de l'évènement « la carte tirée est un As » .
On dit que ces deux évènements sont indépendants en probabilité.
La probabilité de l'évènement « la carte tirée est un Trèfle » est modifiée par la réalisation de l'évène-
ment « la carte tirée est un As noir ».
On dit que ces deux évènements ne sont pas indépendants en probabilité.

Définition
On dit que deux évènements d 'un univers sont indépendants en probabilité, lorsque la probabilité
de l'un n'est pas modifiée par la réalisation de l'autre.

A et B sont deux évènements d'un univers.


(1) P 6 (A) = P(A), lorsque P(B) *- 0
A et B sont indépendants s; et <eulement ,; { (2) PA(B) = P(B}, lorsque P(A) *O
(3) P(A n B) = P(A) x P(B)

• Exemple
On peut aisément vérifier que :
- dans l'exemple introductif du 1.1 (croisement des deux critères : être une fille ou non ; être volontaire
ou non), l'évènement F et l'évènement V ne sont pas indépendants;
- dans l'exemple du 1.1 (panne de deux machines), l'évènement M et l'évènement T ne sont pas indé-
pendants.

• • • - Probabilités totales
• Exemple introductif 2

Deux urnes indiscernables (1) et (2) contiennent des houles


indiscernables au toucher.
L'urne (1) contient 4 boules rouges et 2 boules noires.
L'urne (2) contient 3 boules rouges et 1 houle noire.
On choisit une urne (au hasard), on tire (au hasard) une boule
de cette urne et on note la couleur de la boule.
Calculons la probabilité pour que la boule tirée soit rouge. (1 ) (2)

L'univers des éventualités


- L'épreuve décrite est un enchaînement de deux expériences aléatoires :
choisir une urne ; tirer une boule de cette urne.
- L'univers au de cette épreuve est constitué des 10 boules des deux urnes.
- Désignons par :
aul l'évènement ((la boule tirée provient de l'urne (1))) ; au2 (( la boule tirée provient de l'urne (2) ))
R l'évènement « la boule tirée est rouge » ; N « la boule tirée est noire ».
On remarque que : au = au1 u au2et au1n au2= 0.
Calcul des probabilités
- L'évènement Rest la réunion des deux évènements disjoints suivants:
R n au1 « la boule tirée est rouge et provient de l'urne (1) »
R n au2« la boule tirée est rouge et provient de l'urne (2) »
d'où : P(R) = P(R n aul) + P(R n au2)
or: P(R n oU.1);:::: Pau 1(R) X P(0U) ; P(R n oU.2) = p'IL2 (R) X P(oU.2).

316 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


- L'évènement 'ù 1 et l'évènement 'ù 2 sont équiprobables et forment une partition de CU,
donc : P('ù 1 ) = P('ù2 ) = z1 (car oU.1 n 'ù2 = 0 et 'ù 1 U 'ù2 = CU).
- Par ailleurs,
4 2
P"ll./R) est la probabilité de tirer une boule rouge de l'urne (1), donc P"ll.1 (R) = 6 = 3·
3
P"IL (R) est la probabilité de tirer une boule rouge de l'urne (2), donc Pau. (R) = .
2 2 4
d'où : P(R) = Pau. 1 (R) x P('ù 1 ) + P'l.l 2(R) x P('ùzl
2 1 3 1 17
P(R) =3X Z + 4X z= 24·

- Notons que : R n N = 0 et R U N = CU.

• Partition d'un ensemble


Définition
Bl' Bv ... , B" forment une partition de CU.
signifie que
B1 , Bv ... , B,. sont deux à deux disjoints et B1 U B2 U ... U B" = CU.

B1 , B2 , B3 forment une partition de CU.


signifie que
Bl n Bz = 0 ; Bz n B3 = 0 B1 n B3 = 0
B1 U B2 U B3 = oU.

• Formules des probabilités totales


Plus généralement, en utilisant la définition de la partition d'un ensemble et la propriété des probabili-
tés conditionnelles , on obtient la propiété suivante :

B1 , Bv ... , B" forment une partition de l'univers oU.


• pour tout évènement A, P(A) = P(A n B1) + ... + P(A n B,.)
• pour tout i (1 $ i $ n), P(A n Bi)= P8 ;(A) x P(Bi)

1.a On considère deux jetons indiscernables au 1.C On lance une pièce de monnaie truquée, telle
toucher. L'un de ces jetons a deux faces numé-
rotées 1 ; l'autre jeton a une face numérotée 1
que la probabilité d'obtenir PILE est1·
et une face numérotée 2. - Si l'on obtient FACE, on tire au hasard un
On place les jetons dans un sac, on tire au jeton d'un sac contenant neuf jetons indiscer-
hasard un jeton et on lit le chiffre inscrit sur la nables au toucher numérotés de 1 à 9.
face visible puis le chiffre inscrit sur l'autre - Si l'on obtient PILE, on tire au hasard un
face. jeton d'un autre sac contenant cinq jetons
Sachant que le premier chiffre lu est 1, quelle indiscernables au toucher numérotés de 1 à 5.
est la probabilité pour que la deuxième face 1. Calculer la probabilité pour que le nombre
soit numérotée 1 ? obtenu soit impair.
2. Quelle est la probabilité pour que l'on ait
1.b On lance successivement deux dés cubiques obtenu PILE en lançant la pièce, sachant que le
parfaits dont les faces sont numérotées de 1 à nombre obtenu est pair ?
6. Sachant que le chiffre lu sur le premier dé
est 3, quelle est la probabilité pour que la
somme des deux chiffres soit paire ?

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 31 7


_ .....,.._ Calculs des probabilités conditionnelles
• Utilisation d'arbres de probabilité
• Exemple introductif 3
Revenons à l'exemple introductif du paragraphe 1.1.
• La situation aléatoire de ce problème peut être traduit par les tableaux suivants :
L'univers oU des éventualités Les probabilités des évènements
Filles Garçons Totaux Filles Garçons Totaux

Volontaires Volontaires
1 10 11
3 30 33
15 î5 15
Non volontaires 12 Non volontaires
2 2 4
6 6
15 î5 15
Totaux
3 12
Totaux 9 36 45 1
15 15
• La situation aléatoire de ce problème provient d'un enchaînement de deux
expériences aléatoires conduisant à des probabilités conditionnelles.
Une telle situation peut être traduite de manière performante par un arbre.
- Le premier niveau de l'arbre
Il traduit la première expérience aléatoire et donne la partition F, G de au.
L'évènement F et l'évènement G sont représentés par deux branches issues
d'un même point. Sur chaque branche est inscrit la probabilité de l'évène-
ment correspondant.
Le premier niveau possède un seul nœud, l'origine.
- Le deuxième niveau de l'arbre
Il traduit la deuxième expérience aléatoire et donne la partition V, N de au.
les probabilités des branches sont des probabilités conditionnelles.
Ce niveau possède deux nœuds, un en [El l'autre en~.
- Un chemin aléatoire de l'arbre
Un chemin est constitué d'une branche à chacun des niveaux. P(F~N) _
Par exemple, le chemin ~ ci-contre représente l'évènement .---- - ----œJ
F n N « l'élève choisi est une fille non volontaire ».
On calcule la probabilité d'un chemin en appliquant la propriété des probabilités conditionnelles :
P(F n N) = P(F) x P F(N)
- L'arbre de probabiWé
1er niveau ze niveau Probabilités des chemins aléatoires
(1re expérience) (2e expérience)
P(F n V) = P(FJ x P F(V) = 1
15

P(F n N) = P(FJ x PF(N) = ~ 1


P(G n V)= P(G) x PG(V) = i~
2
N P(G n N) = P(G) x Pc(N) = 1
5
Probalité Probalité conditionnelle

• Construction et utilisation d'un arbre de probabilité


La construction et l'utilisation d'un arbre pondéré, utilisent les principes suivants :
- à chaque niveau, les évènements forment une partition de l'univers ;
- à partir du ze niveau, les probabilités des branches sont des probabilités conditionnelles ;
- la probabilité d 'un chemin est égal au produit des probabilités des branches ;
- la probabilité d 'un évènement est la somme des probabilités des chemins qui y conduisent.

318 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


• • • - Des modèles de référence en probabilité conditionnelle
• Tirages successifs
Une urne contient cinq houles indiscernables au toucher dont trois rouges et deux noires.
On tire successivement (et au hasard) deux houles de cette urne et on note leurs couleurs dans l'ordre
des tirages effectués.
On considère les deux cas suivants : 1) Les tirages successifs sont avec remise ;
. 2) Les tirages successifs sont sans remise. .
Calculons : la probabilité de tirer une boule noire en premier et une boule rouge en second,
la probabilité de tirer une boule rouge en second.
Pour chacun des cas, construisons un arbre de probabilité.
Ces deux tirages successifs s'effectuent dans le cadre de l'équiprobabilité des évènements élémentaires
(lorsque l'on suppose les boules numérotées).
Tirages successifs avec remise Tirages successifs sans remise
1er t irage 2e tirage 1er tirage 2e tirage
_ _ _ _1;.;../4; _ - - -i N
~--.:;.
21;..
5 --iN

315 R 3/4 R

2/4

2/4 R

- Tirer une boule noire en premier et une boule rouge en second a pour probabilité celle du chemin :
--·- ---1[ill ŒJ
d'où : P(NR) =~ x ; =
6
25 . 1 d'où: P(NR) = ; x ! = 260 = 130·
- Tuer une boule rouge en second a pour probabilité la somme des probabilités des chemins correspondants :
• [ill [IJ • [IJ [IJ
'
d où : P(NR) + P(RR) = 5
2
X
3
5 +5
3
X
3
5 =5 .
3 1 d'où :.P(NR) + P(RR) = ; x ! + ; x ; = 160 .

• Choix d'une urne puis tirage d'une boule


Revenons à l'exemple introductif des probabilités totales.
Deux urnes indiscernables contiennent des boules indiscernables
au toucher,
- l'urne (1) contient 4 boules rouges et 2 boules noires,
- l'urne (2) contient 3 boules rouges et 1 boule noire.
On choisit une urne, on tire une boule de cette urne et on note la
couleur de la boule tirée. (1) (2)
Représentons cette situation aléatoire par un arbre de probabilité.
Utilisons les mêmes notations que précédemment.
Choix de l'urne Tirage d'une boule Probabilités des chemins aléatoires
213 R 1 2 1
P(oU1 n R) = T x T = T
113 N P(oU1 n N) = 21 x
1 1
3 =6
3/4

1/4 N

On a : R = (oU 1 n R) u (oU2 n R) et (oU1 n R) n (oU2 n R) =0


1 3 17 . 7
d'où : P(R) = p (oUl n R) + p (Où,2 n R) :!: 3 + 8 = 24 ; P(N) = 1 - P(R) = 24.

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 319


2,1, Loi de probabilité - Fonction de répartition
Un exemple introductif sera traité en plusieurs étapes, ce qui nous permettra de dégager progressivement
des nouvelles notions.

• • • - Variable aléatoire numérique


• Exemple introductif 4 - 1 re étape

Bne roue mobile autour d'un axe est partagée en dix secteurs
de même aire et est coloriée en quatre zones comme l'indique
la figure ci-contre.
1re expérience aléatoire
On tourne la roue, après immobilisation de celle-ci, on note la
zone indiquée par le repère. (Voir figure.)
Déterminons une probabilité P définie sur l'univers CU des éven-
tualités de cette expérience aléatoire.

L'univers CU de l'expérience aléatoire - 1


Les éventualités de cette expérience aléatoire sont : zone noire, zone rouge, zone blanch e, zone grise.
Nous notons resp ectivement ces zones par : N ; R ; B ; G ;
d'où : Où, = {N ; R ; B ; G} .
Une probabilité P définie sur CU
La roue étant divisée en secteurs de même aire, on peut admettre raisonn,ablement que cette expérience
aléatoire a lieu dans le cadre de l'équiprobabilité d 'évènements élémentaires liés à l'univers suivant :
{B1 ; B2 ; R3 ; R4 ; Bs ; Bs ; N7 ; Ga ; Gg ; G10l·

Nous admettons donc que la probabilité P définie sur CU est telle que la probabilité d'une zone est pro-
portionnelle à l'aire de cette zone.
Or : P(N ) + P(R) + P(B) + P(G) = P(CU) = 1
1
d'où : P(N) = 10 = 0 ,1
P(R) = 2 P(N ) = 0,2
P(B) = 4 P(N ) = 0,4
P(G) = 3 P(N) = 0 ,3 .

. • Exemple introductif 4 - ze étape

Complétons par une règle de jeu la situation aléatoire décrite Zone repérée Gain algébrique
dans l'exemple introductif - 1.
N 1 000 F
ze expérience aléatoire
Un joueur qui tourne la roue perd ou gagne une certaine R 500 F
somme d'argent suivant la règle de jeu ci-contre. B OF
Examinons l'univers des éventualités numériques lié à cette
règ!e de jeu. G -500 F

320 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


L'univers· de l'expérience aléatoire - 2
À chaque éventualité e; de au, on associe le gain algé- N 1000
brique X; du joueur.
On dit que l'on a défini une variable aléatoire; on la note R
X (X est une application de au dans ~). 500
On a : X(au) = {1 000 ; 500 ; 0 ; - 500 }..
X(au) est l'univers des éventualités de cette zeexpérience B
aléatoire (il dépend de la règle de jeu introduite).
Les évènements de l'univers X(oU)
« Le joueur gagne 500 F » est un évènement de l'univers G
X(oU) ; il est noté : (X = 500) (c'est l'image par X de l'évè-
nement « La zone indiquée par le repère est rouge » ).

Définition
Lorsque à chaque éventualité ei d'une expérience aléatoire, on associe un nombre réel x 1
on dit que l'on a défini une variable aléatoire numérique X.

au est l'univers des éventualités de l'expérience aléatoire,


X est une application de oU dans ~.

L'évènement « X prend la valeur X; » est noté : (X = xJ

• • • - Loi de probabilité - Fonction de répartition


• Exemple introductif 4 - 3e étape
L'objectif de cette 3e étape de l'exemple introductif est de définir sur l'univers X(au) une probabilité P'
à partir de la probabilité P définie sur oU.
Une probabilité définie sur X(au)
Il s'agit, pour tout évènement E de X(au), de déterminer P'(E) à l'aide de P et de X ;
pour cela, on pose : P'({500}) = P({R1 ; R2 })
P'({500}) sera donc noté : P(X = 500).
On fait de même pour chaque évènement élémentaire de X(oU). On vérifie que P' est une probabilité défi-
nie sur X(au).
Illustration de la situation aléatoire
1000
R 500
Zone repérée G B R N
Gain algébrique x; -500 0 500 1 000
p
P(X =x;) 0,3 0,4 0,2 0,1

0 0,2

Définition
Lorsque à chaque valeur x 1 prise par une variable aléatoire X, on associe la probabilité p 1 de l'évè-
nement (X= x 1), on dit que l'on a défini la loi de probabilité de X (ou la distribution de X).
Valeur de X
La loi de probabilité d'une variable aléatoire X X;
x, X2 ... Xn

peut être présentée par un. tableau. P(X =x;)


Pt
p, P2 ... Pn

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 321


• Exemple introductif 4 - 4e étape
Revenons à la situation aléatoire de l'exemple introductif.
- Par un diagramme en bâtons représentons graphiquement la loi de probabilité de la variable aléa-
toire X.
- Désignons par (X ::;; x) l'évènement « X prend des valeurs inférieures ou égales à x », x étant un
nombre réel.
Étudions l'application F: IR~ (0; 1)
x~ P(X ::;;x).

Détermination de P(X = x;) où xi E X(oU.) Détermination de P(X ::;; x;J où X; E X(oU.)


Formules explicite de F
Tableau de la loi de probabilité x < _ 500 F(x) = o
x, -500 0 500 1 000 - 500::;; x <0 F(x) = P(X = - 500) = 0,3
0 ::;; x < 500 F(x) = F(- 500) + P(X = 0) = 0,7
P(X=x1) 0,3 0,4 0,2 0,1 500 ::;; x < 1 000 F(x) = F(O) + P(X = 500) = 0,9
1 000::;; x F(x) = 1
F est appelée la fonction de répartition de X.
Diagramme en bâtons de la loi de probabilité de X Représentation graphique de F
1
• 0
'
'

0,1 ---- -- --- - ------ -- -- 0,1


-500 0 500 1 000 -500 0 500 1 000

Définition
On appelle fonction de répartition de la variable aléatoire X l'application F : ~ ~ (0 ; 1)
x~ P(X::;;x).
Fest définie par les formules explicites suivantes :
pour x < x 1 , F(x) = 0
pour X;::;; x < X;+i , F(x) = F(x;_1) + P(X =X;)
pour xn::;; x , F(x) = 1

Conséquences
F est une fonction croissante en escalier.

• • • - Exemple du lancer trois fois de suite d'une pièce de monnaie équilibrée


Un joueur lance trois fois de suite une pièce de monnaie parfaitement équilibrée. Il gagne 200 F pour
chaque apparition de lPmLll et il perd 100 F pour chaque apparition de IFAa.
- Déterminer la probabilité P sur l'univers oU. des évènements de l'expérience aléatoire: lancer trois
fois de suite une pièce de monnaie équilibrée.
- Définir par un tableau la variable aléatoire X aonnant le gain pour chaque éventualité de oU..
- Déterminer la loi de probabilité de X.
- Déterminer la fonction de répartition F de X.
- Construire le diagramme en bâton de la loi de probabilité de X et la représentation graphique de la
fonction de répartition F de X.
---
Probabilité P sur l'univers oU. des événements de l'expérience aléatoire : lancer trois fois de suite une
pièce de monnaie équilibrée.
oU. = WW;~;~;~;~;~;~;WFl

322 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


La pièce de monnaie était supposée parfaitement équilibrée, cette expérience a lieu dans le cadre de
l'équiprobabilité des évènements élémentaires.
Donc la probabilité d'un événement élémentaire de oU est 81 .
Variable aléatoire X donnant le gain pour chaque éventualité de CU.
Ëventualité de au ppp PPF PFP FPP PFF FPF FFP FFF
Valeurs prises par X 600 300 300 300 0 0 0 -300

d'où : X(oU) = {- 300 ; o ; 300 ; 600)


Probabilité sur l'univers X(CU) ou loi de probabilité de la variable aléatoire X
p 1 = P(X = - 300) = B1 p3 = P(X = 300) = B3 X; -300 0 300 600
1 3 3 1
p2 = P(X = 0) = B3 p4 = P(X = 600) = B3 P(X =X;)
8 8 8 8

Fonction de répartition F de la variable aléatoire X


Du tableau précédent donnant la loi de probabilité de X, on déduit le tableau ci-dessous qui détermine
la fonction de répartition F de X.
X; - OO -300 0 300 600 +OO

1 4 7
8 8 8

Diagramme en bâtons de la loi de probabilité de X Représentation graphique de la fonction de


répartition F de X

71
8 •
' 9
'

1
3 2

1
8
---------, 1
------9 . --- ------ ------ -- --- 8
-300 0 300 600 -300 0 300 600

2.a X est une variable aléatoire dont la loi de pro- 2.b X est une variable aléatoire dont la fonction de
babilité est donnée par le tableau ci-dessous. répartition F est donnée par les formules expli-
cites suivantes :
-3 0 2 5
pour x <- 2 F(x) = O
0,1 0,4 0,3 0,2
1 ;: 1
pour - 2 s x < 1 F(x) = 0,2
Compléter la tableau qui détermine la fonction pour 1 s x < 3 F(x) = = 0,4
de répartition F de X et représenter graphique- pour 3 S x < 5 F(x) = = 0,7
ment F. pour 5 s x F(x) = = 1
0 2 Représenter graphiquement F.
Déterminer la loi de probabilité de X.

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 323


2,2 Espérance mathématique -Variance - Écart-type

• • • - Définition - Propriété
• Exemple introductif 4 - 5e étape
~~~~~~~~~~~~-

Sachant que la probabilité d'un évènement est la fréquence théorique de cet évènement, déterminons
une estimation du gain moyen sur un grand nombre n de parties exécutées par le joueur.

Gain algébrique moyen du joueur


Pour un grand nombre n de parties exécutées par un joueur, on obtient le tableau suivant :
G B R N Totaux
Nombres de sorties 0,3n 0,4n 0,2n 0,1n n
Gain algébrique -500 x 0,3n 0 x0,4n 500 X 0,2n 1 000 X 0,1n son
Le gain algébrique moyen du joueur est donc de 50 F ; c'est l'espérance mathématique de la variable
aléatoire X, on la note E(X).
Calcul pratique de E(X)

X1 -500 0 500 1 000 Totaux

P1 0,3 0,4 0,2 0,1 1


x,p, - 150 0 100 100 50 E(X) =50
Interprétation en terme de jeu
Lorsque E(X) > 0, le jeu est avantageux pour le joueur.
Lorsque E(X) < 0, le jeu est désavantageux pour le joueur.
Lorsque E(X) = 0, le jeu est dit équitable.

Définition
X étant une variable aléatoire prenant les valeurs x 1 , x 2 , ... xn, avec les probabilités respectives
p 1, p 2 , ... , p,,, on appelle espérance mathématique de X le nombre réel noté E(X) définie par :
11
E(X) =X1P1 + XzPz + ... + x,,pn ='t;1xipi ·
E(X) est donc la moyenne des valeurs x 1 pondérées par les nombres réels pi, d'où la notation pour E(X).

Remarque
L'espérance mathématique est un indicateur de tendance centrale, mais elle ne donne aucune informa-
tion sur la façon dont sont groupées les valeurs de la variable aléatoire autour de l'espérance mathéma-
tique.
• Exemple des deux loteries
Au cours d'une kermesse de la commune, deux loteries comportant chacune 1 000 numéros sont mises
en place.
Chacun des 1 000 numéros de la 1 re loterie gagne Un seul des 1 000 numéros de la 2 6 loterie gagne
100 F. un gros lot de 100 000 F.
Désignons par X la variable aléatoire mesurant le Désignons par Y la variable aléatoire mesurant le
gain dans cette 1 re loterie. gain dans cette ze loterie.
On a : x 1 = x 2 = ... = x 1000 = 100 On a : Yi = 1 000 ; y 2 = ... = y 1000 = 0
1 1
P1 =Pz = · ·· =P1000 = 1 000 Pi = P2 = · · · = P1000 = 1 000
1000 1000
or: E(X) = i=1
I,x.p.
t l
or: E(Y) = y 1pi + I,y.p.
i=2 l. l

d'où: E(X) = 100 X 1


l OOO X 1000=100. d'où: E(Y) = 100 000 x
1
~OO+ O x 9
1 ~~0 = 100.

324 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


On en déduit que : E(X) = E(Y).
Cependant la dispersion des valeurs prises par une variable aléatoire autour de son espérance mathé-
matique n'est pas la même pour. X et pour Y. Pour rendre compte de cette dispersion, on introduit la
notion de variance.
Définition
X étant une variable aléatoire prenant les valeurs x 1 , xv · ···• xn, avec les probabilités respectives
p 1 , P2' .•. , Pn• E(X) étant noté m,
- On appelle variance de X le nombre réel noté V(X) définie par :
n
V(X) = E(X - m)2 =p 1 (x1 - m) 2 + ... + p,.(x.. - m)2 =~pi(x; - m) 2 •
•=1
- On appelle écart-type de X, le nombre réel noté o(X) définie par : o(X) = , V(X).
• Autre expression de la variance
n n n n
On a : V(X) = 1=1
.I. pi(xi - m)2 = t=l .I Pr;+ m 2 1=1
.I . Pr/ - 2m 1=1 .I P;·
n n n
Or: I. Pr·1 = m = E(X) ; L. p.1 = 1 L
i=1
px.2 =
c-i
E(X2)
i=l i=1

donc: V(X) = E(X2) - [ E(X)]2

• • • - Exemples de calcul de E(X), V(X), cr(X)


• Exemple des deux loteries
On a : V(X) = E(X2 ) - [E(X)]2 On a : V(Y) = E(Y2 ) - [E(Y)]2
1000
= i=l
L.x~p . - 100 2 = yi2pi - 1002
l l

= (1002 x 1 0~ 0 ) x 1000 - 100 2 = (100 0002 x 1 ~00) - 100 2

=0 = 107 - 104 > 0


La 1 re loterie est un jeu équitable. La 2° loterie est un jeu avantageux pour le joueur.
1

• Exemple du lancer trois fois de suite d'une pièce de monnaie équilibrée


Calcul de l'espérance mathématique
X; - 300 0 300 600
1 3 3 1
P; Total
8 8 8 8
-300 900 600
X;P; -8- 0 150 E(X) = 150
8 8 1

Calcul de la variance et de l'écart-type


On a : V(X) = E(X 2 ) - [ E(X)]2.
xl 90000 0 90000 360000
1 3 3 1
P; 8 8 8 8 Total
90000 270000 360000 E(X2) = 90 000
x;2p; -8- 0 -8- 90000
8 1
d'où : V(X) = 90 000 - 150 2 = 67 500 ; o(X) = J v(X) = J67 500.

2.c Un dé cubique pipé dont les faces sont numé- On désigne par X la variable aléatoire qui
rotés de 1 à 6 est tel que : donne la somme des deux chiffres obtenus.
1. Déterminer la loi de probabilité de X et
P(l) = P(2) = P(3) = P(4) = 0 ,175 ; P(5) = 0,2 ; construire son diagramme en bâtons.
P(6) = 0 ,1. 2. Calculer E(X). V(X), cr(X).
On lance le dé deux fo is de suite ; on note à 3. Déterminer la fonction de répar tition de X et
chaque lancer le numéro de la face supérieure. construire sa représentation graphique. .

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 325


2.,3116.
- =... Épreuve de Bernoulli - Loi binomiale
• • • - Définition - Propriétés
• Exemple introductif 5 - 1 re étape
Lors d'un lancer d'un dé parfait numéroté de 1 à 6, on convient d'appeler SUCCÈS l'évènement« le
6 sort » et ÉCHEC « le 6 ne sort pas ».
Déterminons la probabilité P1 définie sur l'univers des deux éventualités de cette épreuve aléatoire.
On désigne par: S l'évènement « le 6 sort», E l'évènement « le 6 ne sort pas», P 1 la probabilité définie
sur l'univers des éventualités {S ; E}.
En tenant compte de l'équiprobabilité des évènements élémentaires liés à la sortie de chacune des six
faces du dé parfait, on obtient : p = P1 (S) = i;
q = P 1 (E) = ~ .
Une telle épreuve est appelée épreuve de Bernoulli de paramètre p.

Définition
On appelle épreuve de Bernoulli, toute épreuve aléatoire ne conduisant qu'à deux éventualités appe-
lées SUCCÈS noté S et ÉCHEC noté E ou S.

La probabilité p du succès est appelée paramètre de l'épreuve de Bernouilli.

• Exemple introductif 5 - ze étape


On lance cinq fois de suite le dé et on note dans l'ordre de parution Sou E selon que le 6 sort ou non.
Déterminons la probabilité d'obtenir exactement 2 SUCCÈS.

Cette nouvelle expérience aléatoire est la répétition cinq fois de suite de l'épreuve précédente de Bernoulli.
Ces répétitions sont faites de manière indépendante puisque le résultat d'un lancer n'influe pas sur celui
du suivant.
Cette expérience aléatoire est appelée schéma de Bernoulli de paramètres 5 et p.
Désignons par : Pla probabilité définie sur l'univers des éventualités de ce schéma de Bernoulli,
A l'évènement « le 6 sort exactement deux fois ».

- Déterminons la probabilité d'un évènement élémentaire de A.


Considérons l'évènement élémentaire ESEES ; il est contenu dans A. Compte tenu de l'indépendance des
lancers ,
on a: P(ESEES) =P 1 (E) x P/S) x P 1 (E) x P 1 (E) x P1 (S)
= p2 X q3 = ( ~ ) ~)
2 3
X ( .

On en déduit que les évènements élémentaires de A sont équiprobables et ont chacun pour probabilité
p2 X q3.

- Déterminons le nombre d'évènements élémentaires qui composent A.


ESEES peut être illustré par les cases ci-contre : !~E~I s~l-E~l-E~l-s~I
Former ESEES revient à choisir 2 cases parmi les 5.
Or on sait qu'il y ac~ manières de faire ce choix, d'où: P(A) = c~ X p2 X q3.

Définition
On appelle schéma de Bernoulli une suite de n épreuves de Bernoulli identiques et indépendantes.

Le nombre n des épreuves de Bernoulli et la probabilité p du succès


sont appelés paramètres du schéma de Bernoulli.

326 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


• Exemple introductif 5 - 3e étape

On considère la variable aléatoire X, qui à chaque éventualité du schéma de Bernoulli défini ci-des-
sus, associe le nombre k de SUCCÈS ( 0 s; k s; 5).
Déterminons la loi de probabilité de X.

On a: P(X = 2) = P(A) = c~ X p2 X q3.


De la même manière, on établit que : P(X = k) = c; x pk x q - k, [O s; les; 1].
5

On démontre et nous admettons les propriétés suivantes :


Propriétés
~ est un schéma de Bernoulli, suite de n épreuves,
p la probabilité d'avoir un SUCCÈS, q celle d'avoir un ÈCHEC,
X la variable aléatoire qui à chaque éventualité de % associe le nombre k de SUCCES (0 s; k s; n).
- La loi de probabilité de X est définie par : P(X = k) = C,~ x pk x q 11-k.
Cette loi de probabilité de X est appelée loi binomiale à paramètres n et p . <-\- { " -·
- L'espérance mathématique et la variance de X sont définies par : E(X) = np V(X) = npq.

• • • - Exemple d'étude d'une loi binc:>miale


Une étude statistique dans un pays d'Afrique montre que lors d'une naissance, la probabilité d'~voir
une fille est de 51 %.
Considérons dans ce pays une famille de trois enfants sans jumeaux. On s'intéresse au nombre pos-
sible de filles de cette famille. Étudions pour cela la succession des trois naisances.

Schéma de Bernoulli
Dans cette famille de trois enfants sans jumeaux, la naissance d'un enfant est une épreuve de Bernoulli, car
elle n'a que deux éventualités : Fille (notée F) et Garçon (notée G).
Considérons le schéma de Bernoulli constitué par la succession des trois naissances que l'on suppose iden-
tiques et indépendantes.
Chaque éventualité de ce schéma de Bernouilli est un triplet formé par F ou G.
Univers des éventualités du schéma de Bernoulli
1re naissance 2e naissance 3e naissance Résultats

FFF
FFG
FGF
FGG
GFF
GFG
GGF
GGG
Loi binomiale
Désignons par X la variable aléatoire qui à chacune de ces éventualités associe le nombre k avec Os; k s; 3.
On a: P(X =le)= c ;pkq3-k, avec p = 0 ,51 ; q = 0,49 ;
d'où : P(X = O) = qp0 q3 = (0,49)3 == 0,1176
P(X = 1) = qp q = 3 X 0,51 X (0,49)
1 2 2 == 0,3673
P(X = 2) = qp 2 q1 = 3 X (0,51) 2 x 0,49 == 0,3823
P(X = 3) = qp q0 = (0,51)
3 3 == 0,1326.
Espérance mathématique, variance, écart-type de X
E(X) = np = 3 x 0,51 = 1,53 ; V(X) = npq = 3 X 0,51 X 0,49 == 0,7497 cr(X) = j v(X) = J o.7497 == o,8656.
..
Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 327
_.......,...., Très faible probabilité de gagner au tiercé 1
Exercice commenté

Il y aura vingt (20) chevaux au départ du grand Prix de l'Arc de Triomphe dimanche prochain à l'hy-
podrome de Lonpchamp. Cette course servira de support aux Paris Mutuels Urbains (P.M.U.): Tiercé,
Quarté et Quinté +. Seule nous intéresse l'arrivée des trois (3) premiers chevaux ,c'est-à-dire le Tiercé.
Gagner le tiercé dans l'ordre consiste à trouver le nom et l'ordre d'arrivée des trois premiers chevaux ;
gagner le tiercé dans le désordre consiste seulement à trouver les noms des trois premiers. Dans cette
partie on admet, à priori, que les vingt chevaux ont la même chance de gagner la course (hypothèse
d'équiprobabilité).
1. Un turfiste (joueur) joue dans l'ordre les chevaux numérotés 3 ; 5 ; 7.
a) Calculer la probabilité pour que le joueur gagne le tiercé dans l'ordre.
b) Sachant que la mise du joueur est 300 FCFA. Calculer le montant du tiercé gagnant en supposant
le jeu équitable.
c) Le P.M.U. supporte des frais estimés à 20% des recettes.
Calculer dans ce cas le montant du tiercé gagnant sachant que le P.M.U. veut réaliser un bénéfice de
10% sur les recettes.
2. Un turfiste a joué dans l'ordre les chevaux numérotés 9 ; 10 ; 11. Calculer la probabilité qu'à ce
joueur de gagner le tiercé dans le désordre.
3. On suppose dorénavant que les vingt chevaux sont de valeurs inégales :
- Les chevaux numérotés 11 à 14 ont une probabilité individuelle de gagner égale à 0,8.
- Les chevaux numérotés 15 à 20 ont chacun la même probabilité de gagner.
Calculer la probabilité que le triplet (4 ; 11 ; 18) soit le tiercé dans l'ordre.

1. Un turfiste joue dans l'ordre les numéros 3 ; 5 ; 7


a] Probabilité pour qu e le joueur gagne le tiercé dans l'ordre
Première solution
Il y a équiprobabilité donc :
1
- le 4 a une chance sur 20 de gagner, soit une probabilité 20 de gagner
- le 11 n'a plus qu'une chance sur 19 d'être deuxième soit une probabilité 1 d'être deuxième.
19
- enfin le 18 a une chance sur 18 d'être troisième soit une probabilité 1 d'être troisième.
18
Ces trois événements étant indépendants (en probabilité). la probabilité de leur intersection est le pro-
duit des probabilités de chacun d'eux,
1 1 1 1
d 'où: P(3 ; 5 ; 7) =
20
X
19
X =
18 6840
= 0,000 146 "" 15 X 10-s

Remarque
Cette question s'apparente à un schéma d'urne finie avec tirage sans remise ou tirage exhaustif.

Deuxième solution (utilisation de l'analyse combinatoire]


Désignons par Q l'ensemble des tiercés dans l'ordre. On a: CardQ = A~ 0 = 20 x 19 x 18 = 6 840.
Désignons par E l'évènement « (3 ; 5 ; 7) est le tiercé gagnant ».
Comme il y a équiprobabilité des tiercés, on a :
1 1
P(3 ; 5; 7) = 20 X 19 X 18 = 6840 = 0,000146 # 0, 000 15

P(3 ; 5 ; 7) = 15 x 10- 5

328 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


b) Le jeu est équitable. Montant S du tiercé gagnant en FCFA.
On a : 300P(Q) = S x P(3 ; 5 ; 7)

.1 S = 300 FCFA x 6840 = 2 052 000 F CFA 1

c) Le P.M.U. ne verse au joueur que (100 - 20 - 10)% des recettes, c'est-à-dire 70% des recettes.
Le gagnant recevra alors :
2 052 000 FCFA x 70
= 1 436 400 FCFA
100

1 Montant du tiercé gagnant : 1 436 400 FCFA I

2. Calcul de la probabilité que les numéros 9 ; 10 ; 11 donnent le tiercé dans le désordre.


- Le 9 peut occuper la ire, la 2° ou la 3e place, donc le 9 a 3 chances sur 20 de figurer dans le tiercé, c'est-
, d.ire une prob ab'l' 3
a- l ie, d e .
20
2
- Un raisonnement analogue donne 2 chances sur 19 au 10, c'est-à-dire une probabilié de de figurer
19
dans le tiercé.
- Le 11 n'a plus qu'une chance sur 18 d'être placé, c'est-à-dire une probabilié de 1 d'être troisième à
18
l'arrivée.
Donc la probabilié que 9 ; 10 ; 11 soit la « combinaison gagnante » ou non est :
3 2 1 6
20 X 19 X 18 = 6840 .
La probabilité que 9 ; 10 ; 11 soit le tiercé gagn ant étant
9 ; 10 ; 11 soit le tiercé dans le désordre est :
68~ 0 d'après ce qui précède, la probabilité que
6 1 5
6840 - 6840 = 6840 .
3. Les chavaux sont de valeurs inégales.
Calcul de la probabilité que (4 ; 11 ; 18) soit le tiercé gagnant.
- Déterminer la probabilié P 1 de chaque cheval numéroté de 15 à 20.
Dans chaque sous-ensemble {1, 2, 3, . .. , 10), (11, 12, 13, ... , 14), 115, 16, .. ., 20), il y a équiprobabilité des
évènements élémentaires, d'où : (0,05 x 10) + (0, 08 x 4) + 6P 1 = 1
(la somme des probabiliés est égale à 1, où P1 désigne la probabilié de chacun des chevaux numérotés
de 15 à 20).
On a immédiatement : P 1 = 0,03
•Justifier que la probabilié pour que (4; 11; 18) soit le tiercé dans l'ordre est obtenue par:
0,08 0,03 -6 /J;5)
0,05 X X = 145,1 X 10 f:;f!J
1 - 0,05 1 - (0,05 + 0,08)

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 329


rp2 Loi binomiale et contrôle de qualité
Exercice commenté
Une usine fabrique des pièces dont 1,8% sont défectueuses. Le contrôle des pièces s'effectue selon les
probabilités conditionnelles suivantes :
- sachant qu'une pièce est bonne, on l'accepte avec une probabilité de 0,97.
- sachant qu'une pièce est mauvaise on la refuse avec une probabilité de 0,99.
1. Quelle est la probabilité qu'une pièce soit défectueuse?
2. a) Démontrer que la probabilité qu'une pièce soit défectueuse et acceptée est 0,00018.
b) Démontrer que la probabilité qu'une pièce soit bonne et réfusée est 0,02946
c) Calculer la probabilité qu'il y ait une erreur dans le contrôle.
3. Si on contrôle 5 pièces de façon indépendante qu'elle est la probabbilité qu'il y ait exactement deux
erreurs de contrôle ? 3 erreurs de contrale ?

Désignons par: A l'événement « la pièce est défectueuse » et B l'événement « la pièce est refusée »
on obtient: A l'événement « la pièce est bonne » et B l'événement« la pièce est acceptée »
Ona: P A(B) = 0,99 et PA.(B) ""0,97.

1. Probabilité qu'une pièce soit défectueuse : P(A) = 0,018.

2. a) Probabilité qu'une pièce soit défectueuse et acceptée: P(AnB) = PAcB) x P(A).


On applique la formule des probabilités conditionnelles.
On a: P A(B)) = 1 - P A(B) = 1 - 0,99 = 0 ,01
d'où : P(AnB) = 0,01 X 0,018 = 0,00018 1 P(AnB) = 0,0001 ~

b) Probabilité qu'une pièce soit bonne et refusée: P(AUB) = PA(B) x P(A).


Or : PA(B) = 1 - PA(B) = 1 - 0,97 = 0,03
d'où : P(AnB) = 0,03 x o,982 = 0,02946 1 P(AnB) = 0,029461
c) Il y a une erreur dans le contrôle si :
- soit la pièce est bonne et refusée i.e. l'événement (AnB) est réalisé,
- soit la pièce est mauvaise et acceptée i.e. l'événement (AnB) est réalisé.
Désignons par E l'événement« avoir une erreur dans le contrôle ».
On a : P(E) = P[(AnB) u (AnB)] = P(AnB) + P(AnB) = 0,0018 + 0,02946
car (.AnB) et (AnB) sont incompatibles.
1 P(E) "" 0,02964

3. Probabilité d'avoir des erreurs


Désignons par D l'événement « il y a exactement deux erreurs dans le contrôle» . On a ici une variable
binomilale de paramètres 5 et 0,02964, car soit il y a une erreur dans le contrôle avec une probabilité de
0,02964, soit il n'y a aucune erreur de contrôle, d'où :
P(D) "" q (0,02964) 2 (1 - 0,02964)3 1 P(D) = 8 ,02.10- 3

• Calculer de même la probabilité qu'il y ait 3 erreurs de contrôle.


Cette probabilité vaut: q (0,02964)3 (1 - 0,02964)2.

330 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


IP3. Probabilité conditionnelle et suite arithmético-géométrique
Exercice commenté
1. a est un nombre réel. On considère la suite (un) de nombres réels définie par :
pour tout entier naturel non nul n, un+l =- 1~ un + 1~ et la condition initiale u 1 = a.
a) (vn) est la suite de nombres réels définie par :
pour tout nombre entier naturel non nul n, vn = 13un - 4.
Démontrer que (vn) est une suite géométrique et déterminer sa raison k. Exprimer vn en fonction den et a.
=1~ 1~l(- 1~f- •
1
b) Prouver que : pour tout nombre entier naturel non nul n, u,, + (a -
c) Déterminer la limite de la suite (un}.
2. Un professeur oublie fréquemment les clés de sa salle de classe.
Pour tout nombre entier naturel non nul n, on note En l'événement « le professeur oublie ses clés le
jour n », En l'événement contraire de En, P11 la probabilité de E,, et q11 celle de E,,.
On note a la probabilité P1 qu'il oublie ses clés le premier jour. On suppose en outre que les deux
conditions suivantes sont réalisées :
1
- si le jour n, il oublie ses clés, la probabilité qu'il les oublie encore le jour suivant (n + 1) est .
10
- si le jour n, il n'oublie pas ses clés, la probabilité qu'il les oublie le jour suivant (n + 1) est ~. 1
1 4
a) Démontrer que, pour tout n 2: 1, P n+l = lO P 11 +
10 q,,.
Pour cela, on pourra d'abord calculer les probabilités conditionnelles PE (En+l) et Pf:CEn+1).
En ~éduire l'expression de Pn+l en fonction de P n' n n
b) A l'aide des résultats de la question 1. donner l'expression de P n en fonction de a et n. La limite p
de P n dépend-elle de la condition initiale a ?
D'après Bac
1. Étude de la suite (un} 2. Un professeur oublie ses clés.
(u,,) est la suite définie par :
a) Démontrons que :
1 4
{
Ul=a 3 4 pour tout n de N*, P,,+1 = 10 P,, + 10 q 11
un+1 = - 10 u,, + 10 [n E N*]
1 4
a) Démontrons que la suite (v,,J définie par On a : PEn(E,,+1 ) = 10 et PE,,(E,,+1 ) = 10 .
v 11 = 13un - 4, est une suite géométrique.
• Calculer: v,,+1 = 13u,, - 4 Appliquons la formule des probabilités totales à E,,
3 et E,,.
• Démontrer que : v11 +1 = lO (13u,, - 4)
3 On a : Pn+l = P(E,,+1 ) [n 2: 1]
vn+1 = 10 v,,
• Conclure en utilisant la définition que (v,,) est P,,+1 = PE11(E11+1) x P(E,,) + PE,,(E,,+1 ) x P(E,,)
une suite géométrique de 1er terme v 1 et de raison k 1 4 1 4
3 = lOpn + 10qn = 10pn + 10(1- P,.).
v 1 = 13u1 - 4 = 13a - 4 et k =-
10 3 4
3 )n- 1 Donc: pn+1=-10P,, + 10
On obtient: v,, = (13a- 4) ( - 10
b) Déterminons une expression de P 11 en fonction
= 1~ 1~(- 1~)"- •
1
b) Prouvons que: u,, +(a - de a et n
1
On a : v,, = 13u,, - 4 ; u 11 = 13 (v,, + 4) Puisque P 1 = a = u 1 et que (P11 ) et (u,,) vérifient la
même formule de récurren ce,
1~ 1~J(- 1~)"-
1
donc : u,, = + [a - alors, pour tout n 2: l , P11 = u,,.

c) Calculons limun don c: P,, = = 143 + (a-1~J(-1~r-1


lim(- 1~)"- = o (car 1- 1~ 1< 1).
1
On a:
* * La question 1. prouve que (P11) converge vers
. 4
donc: 1rmu,, = 13 P = limu,, = 1~ , limite qui est indépendante de la
Par conséquent la suite (un) converge vers ~ .
1
condition initiale P 1 = u 1 = a.

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 331


I E xercices ~~
Chaque affirmation suivante est-elle vraie ou fausse ?
ENTRAINEMENT 1
a) P (F/F 1) = s·
b) Pour n <': 3, on a P(Fn/Fn_1) = 51 et P (Fn,F-n-l) = T1
P robabilités conditionnelles c) Pour n <': 2, on a Pn = -
3
Pn-t +
1
-z·
10

1 Un sondage effectué dans une région monta- d) Pour n <': 1 , on a Pn - ; = : x (- 0,3)n-1 .


3 3
gneuse à propos de la construction d'un barrage donne
les résultats suivants : D'après Concours FESIC, 1995
- 65 % des personnes interrogées sont contre la
9 construction de ce barrage ;
- parmi les personnes qui sont contre cette V ariable aléatoire
construction, 70 % sont des écologistes ;
- parmi les personnes favorables à la construction,
30 % ·sont des écologistes. 5 Une association organise une tombola. Tous les
Oh note C l'événement « la personne interrogée est billets, au nombre de 500, sont vendus.
contre la construction » et C l'événement contraire. L'un des billets permet de gagner un lot d'une valeur de
On note E l'événement « la personne intetrogée est éco- 62 000 francs , 9 billets permettent chacun de gagner un
logiste ». lot d'une valeur de 7 000 francs, 50 billets permettent
Calcµler les probabilités p(C), p(EIC), p(C/E). chacun de gagner un lot d'une valeur Q.e 500 francs, les
... f D'après Bac autres sont perdants.
I 1. On choisit au hasard un billet. Tous les billets ont la
1 Une usine fabrique des stylos à bille. Une étude même probabilité d'être choisis.
statistique a montré que 90 % de la production ne pré- Déterminer la probabilité de chacun des évènements
sev..te pas de défaut. suivants :
Chaque stylo est.soumis à un contrôle de fabrication. Ce A « le billet choisi gagne un lot d'une valeur de 7 000
contrôle refuse 94 % des stylos avec défaut et accepte francs » ;
92 % des stylos sans défaut. B « le billet choisi est perdant ».
On choisit au hasard un stylo avant son passage au 2. Les billets sont vendus 500 francs. Que rapportera la
contrôle. tombola au trésorier de l'association ?
On désigne par IYl'événement « le stylo est accepté à 3. On appelle gain d'un bill~t la différence entre le mon-
l'issue du contrôle ». f tant du lot et le prix d'achat du billet.
Calculer les probabilités des évènements suivants : On désigne par X la variable aléatoire qui associe à
E1 «le stylo est accepté et n'a pas de défaut » ; chaque billet chois,i aµ hasard le gain de ce billet.
E2 « le style est accepté et a un défaut ». a) Donner les différentes valeurs de X.
D'après Bac b) Donner la loi de probabilité de X.
c) Calculer l'espérance mathématique E(X).
3 Dans cet exercice, les résultats demandés
seront donnés sous forme de fractions irréductibles. 6 On jette en même temps un dé cubique dont les
On dispose d'un dé à 6 faces, parfaitement équilibré, faces sont numérotées de 1 à 6 et une pièce de monnaie
dont 2 faces sont bleues, les autres faces étant rouges. parfaitement équilibrés. On convient d'associer à cette
On le lance 5 fois de suite, les lancers sont indépen- expérience le nombre indiqué sur la face supérieure du
dants. dé si la pièce de monnaie marque pile, et le double de
1 . Quelle est la probabilité d'obtenir 4 fois une face ce nombre si la pièce marque face.
bleue et une fois une face rouge, dans cet ordre ? On considère X la variable aléatoire « nombre ainsi
2. Quelle est la probabilité d'obtenir 4 fois une face obtenu>>.
bleue et une face rouge ? 1. Donner la loi de probabilité de X.
D'après Bac 2. Calculer l'espérance mathématique, la variance et
l'écart-type de X.
4 Paul aime le chocolat, mais il doit suivre un
régime pendant une année. 1 On jette successivement et indépendamment
Le premier jour, il ne mange pas de chocolat. Si un jour sur une table 2 dés tétraédriques réguliers dont les faces
donné n, (1:;;; n:;;; 364), Paul ne mange pas de chocolat, sont numérotées de 1 à 4. On considère la variable aléa-
il y a une chance sur 5 qu'il n'en mange pas le lende- toire Z égale à XY où X est le nombre lu sur la face
main. Si ce même jour, Paul mange du chocolat, il y a supérieure du premier dé et Y le nombre lu sur la face
une chance sur 2 qu'il n'en mange pas le lendemain. supérieur du deuxième dé.
· Pour n <': 1, on désigne par Fn l'événement « Paul ne 1. Donner la loi de probabilité de Z.
mange pas de chocolat le jour n » et par Pn la probabili- 2. Calculer l'espérance mathématique, la variance et
té de Fn. l'écart-type de Z.

332 Probabilités conditionnelles et.variable aléatoire


8 Un tournoi de football se déroule entre 5 >- 11 On dispose d'un dé pipé dont les faces sont
équipes. Chaque équipe doit rencontrer une fois et une numérotées de 1 à 6. Lorsqu'on lance ce dé, on suppo-
fois seulement les 4 autres. se que la probabilité d'apparition d'une face dont le
1. Combien y-a-t-il de rii"atchs joués ? numéro est pair est le double de la probabilité d'appa-
Combien chaque équipe joue-t-elle de matchs ? rition d'une face dont le numéro est impair.
2. À chaque rencontre, on admet que chaque équipe a . 1. Calculer les probabilités d'obtenir chaque face.
la même probabilité de gagner, de faire match nul ou de 2. Une personne qui lance le dé obtient les résultats sui-
perdre. vants:
A chaque rencontre, on attribue : - si la face 1 ou la face 6 apparaît, elle gagne 1000 F ;
- 2 points à l'équipe victorieuse ; - si la face 3 apparaît, elle ne gagne rien ;
- 1 point à chaque équipe s'il y a match nul ; - si une autre face apparaît, elle gagne 500 F.
- 0 point à l'équipe perdante. On considère la variable aléatoire X « gain du joueur ».
On considère X la variable aléatoire « le nombre de a) Donner la loi de probabilité de X.
points obtenus par une équipe à la fin du tournoi ». b) Calculer l'espérance mathématique, la variance et
Donner la loi de probabilité de X. l'écart-type de X.
3. Calculer l'espérance mathématique, la variance et c) Donner et représenter la fonction de répartition de X.
l'écart-type de X.
13 Dans une urne, il y a 18 boules blanches et 10
9 On tire au hasard 3 cartes d'un jeu de 32 cartes. boules rouges, indiscernables au toucher. On considère
On considère la variable aléatoire X « nombre d'as l'épreuve qui consiste à extraire au hasard, l'une après
tirés ». l'autre et sans remise deux boules de l'urne.
1. Donner la loi de probabilité de X et calculer l'espé- On est dans une situation d'équiprobabilité. On donne-
rance mathématique, la variance et l'écart-type de X ra pour chaque résultat la valeur exacte et une valeur
dans les cas suivants : approchée à 10- 2 près.
a) on tire les trois cartes simultanément ; 1. Déterminer la lGi-dè probabilité de l'événement E « la
b) on remet dans le jeu la carte tirée avant d'en tirer une première boule tirée est blanche ».
autre. 2. On répète cinq fois de suite l'épreuve précédente ;
2. Comparer ces deux résultats. après chaque épreuve les deux boules tirées sont
remises dans l'urne. Les dix épreuves élémentaires sont
10 Un jeu consiste à lancer deux fois de suite un donc indéperrdantes.
dé cubique non pipé dont les faces sont numérotées de On désigI!e par X la variable aléatoire qui à chaque par-
1à6. tie de di1' épreuves associe le nombre de fois que se
On considère la variable aléatoire X « somme des produit l'événement E.
numéros sortis ». a) Expliquer pourquoi X suit une loi binomiale ; préci-
1. Donner la loi de probabilité de X. ser les paramètres de cette loi.
2. Calculer l'espérance mathématique, la variance et b] Calculer la probabilité de l'événement F « E se pro-
l'écart-type de X. duit exactement deux fois».
3. Donner et représenter la fonction de répartition de X.
En déduire la probabilité des évènements : 14 On considère une épreuve aléatoire débou-
chant sur deux éventualités, succès et échec, de proba-
X s 4 ; 5 s X s 8 et X ~ 9
bilités respectives 0,8 et 0,2.
4. Le joueur perd 1000 F si X s 4, n francs si 5 $ X s 8
et gagne 2000 F si X ~ 9. On désigne par X la variable aléatoire qui associe à n
Déterminer n pour que l'espérance mathématique du épreuves aléatoires indépendantes le nombre k de suc-
gain soit nulle. cès.
On désigne par Y la variable aléatoire qui associe à n
épreuves aléatoires indépendantes le nombre k
11 Une urne contient deux boules noires et une d'échecs.
boule blanche. On tire une boule. Si la boule est
1. Quelles sont les lois suivies par X et Y?
blanche, le jeu est terminé. Si la boule est noire, on la
Donner, en fonction de n, l'expression de :
remet dans l'urne et on procède à un nouveau tirage
P(X = k) ; P(Y = k) ; P(X = 0) ; P(X ~ 1) P(Y = n).
d'une boule. Le jeu est terminé si la boule est blanche,
2 . On suppose n = 10. Calculer :
la boule est remise dans l'urne si elle est noire, et on
P(X = 0) ; P(X = 2) ; P(X s 2) ; P(X > 2)
procède à un nouveau tirage d'une boule, et ainsi de
l'espérance mathématique E(X) et l'écart-type o(X).
suite. Tous les résultats seront donnés à lQ-6 près par défaut.
Le nombre de tirages à effectuer pour voir apparaître
une boule blanche, et donc pour voir se terminer le jeu,
est une variable aléatoire ..
1. Donner la loi de probabilité de cette variable aléatoi-
re. Vérifier que la somme des probabilités correspon- P roblèmes
dantes est égale à 1.
2. On désigne par X la variable al éatoire ainsi définie. 15 Dans une entreprise, on fait appel à un tech-
Calculer: nicien lors de ses passages hebdomadaires, pour l'en-
a) la probabilité que X> 5 ; tretien des machines. Chaque semaine, on décide donc,
b) la probabilité que X s 7 ; pour chaque appareil, de faire appel ou .non au techni-
c) la probabilité que 5 s X s 8. cien. Pour un certain type de machines, le technicien
3. Calculer l'espérance mathématique de X. constate :

Probabilités conditionnelles et variable aléatoire 333


- qu'il doit intervenir la première semaine ; Calculer la probabilité de chacun d es évènements sui-
- que s'il est intervenu la n ième semaine, la probabilité vants:
qu'il intervienne la (n + l)ième semaine est égale à !; C « le cellulaire tiré présente les deux défauts » ;
D « le cellulaire tiré ne présente aucun des deux défauts».
- que s'il n'est pas intervenu la n ième semaine, la probabi- 2 . Au cours de la fabrication, on prélève au hasard et
lité qu'il intervienne la (n + l)ième semaine est égale à ~.
1 successivement huit cellulaires. On considère que le
nombre de cellulaires fabriqués est assez grand pour
On désign e par En l'événement « le technicien inter-
vient la nième semaine » et par Pn la probabilité de l'évé- que l'on puisse supposer que les tirages sont indépen-
nement En. dants. On admet que la probabilité qu'un cellulaire
1. Déterminer les nombres : choisi au hasard dans la production ne présente aucun
des deux défauts a et 13 est 0,885.
P(E), P(En+/En) et P(En+/En) On désigne par X la variable aléatoire qui associe à
puis en fonction de Pn : chaque prélèvement de huit cellulaires le nombre de
cellulaires sans aucun des deux défauts a et 13.
P(En+t nEn) et P(En+t nE,.) a) Expliquer pourquoi X suit une loi binomiale ; préci-
2 . En déduire que pour tout nombre entier naturel n ser les paramètres d e cette loi.
non nul: b) Déterminer la probabilité de l'événement F « quatre
3 1 cellulaires au moins n'ont au cun des deux défauts a et
~!+1 = 20 pn + 10"
13 ». On donnera la valeur exacte de cette probabilité
2
7.
3. On pose : qn = Pn - puis une valeur approchée au millième près par défaut.
a) Montrer que la suite (qn) est une suite géométrique. 18 Une entreprise de transport de matériaux de
b) En déduire l'expression de Pn en fonction de n. construction utilise dix camions. Pour chacun d'eux la
c) Pour quelles valeurs de l'entier n, la probabilité que probabilité de l'événement « tomber en panne un jour
le technicien intervienne la nième semaine est-elle infé- donné » est 0,036 quel que soit le jour. On suppose que
. • 3 les éventuelles pannes sont indépendantes et réparties
neure a .
10 dans la journée.
D'après Bac
On désigne par X la variable aléatoire qui à tout jour
16 Problème des trois portes ouvrable associe le nombre de camions tombés en
Vous êtes sur un plateau de télévision, à un jeu dont le panne ce jour-là.
prix est une voiture. Devant vous, il y a 3 portes fer- 1. X suit u n e loi binomiale. Donner les paramètres de
mées et un animateur. Derrière l'une de ces 3 portes se cette loi.
trouve la voiture à gagner. 2. Calculer l'espérance mathématique E(X) d e la
L'animateur, qui sait où se trouve la voiture, vous variable aléatoire X. Que représente E(X) ?
demande de désigner l'une des 3 portes. Votre choix 3. On choisit un jour au hasard. Déterminèr une valeur
fait, il n'ouvre pas la porte que vous lui avez désignée, approchée à 10-5 près de la probabilité de l'événement
mais l'une des 2 autres, derrière laquelle ne se trouve A« 5 camions au moins tombent en panne ce jour-là».
pas la voiture (il peut en effet toujours ouvrir une porte 4. Les bureaux de l'entreprise sont ouverts 250 jours par
derrière laquelle il n'y a pas la voiture et que vous an. On désigne par Y la variable aléatoire qui à toute
n'avez pas désignée). année de 250 jours associe le nombre de jours où se
Dès lors, il vous permet de changer d'avis, c'est-à-dire produit l'événement A.
qu'il vous demande si vous maintenez votre choix ini- Dans ce qui suit, on prend P(A) = 0,009.
tial ou si vous changez votre choix initial en désignant a) Déterminer la loi de la variable Y.
l'autre porte encore fermée. Votre choix est maintenant b) Calculer l'espéran ce mathématique E(Y) de la
décisif car il ouvrira la porte que vous désignerez fina- variable aléatoire Y.
lement : si la voiture est derrière, vous gagnez, s inon , c) Calculer cr 2 (X) et cr2 (Y), variance de X et variance de Y.
vous avez perdu. d) Calculer la covariance Œxy des variables aléB;toires X
Que faites-vous ? C'est-à-dire maintenez-vous votre et Y, notée aussi cov(X ; Y).
choix initial ou le changez-vous, votre but étant bien sûr 19 p est un nombre réel (0 < p < 1). Un coureur
d'avoir la plus grande probabilité de gagner la voiture ! s'entraîne sur un parcours comportant n haies numéro-
N.B.: Ne vous méprenez pas, car ce problème est bel et tées de 1 à n. Pour chaque nombre entier naturel i tel
bien un problème de probabilité conditionnelle ! que 1 :::; i :::; n, la probabilité de renverser la nième haie est
p. Le coureur poursuit son parcours jusqu'à la n ième
17 Une usine de montage fabrique une série de haie quel que soit le nombre de haies renversées. On
cellulaires. La fab rication comporte deux phases. désigne par X la variable aléatoire définie comme suit :
La première phase fait apparaître un défaut a dans 2 % X= n + l , si aucune haie n'est renversée ;
des cas ; la seconde phase fait apparaître un défaut 13 X = k , si k est le numéro de la première haie renversée.
dans 12 % des cas. a) Calculer en fonction de p et k la probabilité P(X = k).
1. Un cellulaire est tiré au hasard. On définit les évène- Préciser P(X = 1) et P(X = n + 1). Vérifier que l'on a :
ments suivants : P(X = 1) + P(X = 2) + ... + P(X = n + 1) = 1.
A « le cellulaire tiré présente le défaut a » ; b) Calculer l'espérance mathématique de X en fonction
B « le cellulaire tiré présente le défaut 13 ». den etp. D'après Bac
'

334 Probabilités conditionnelles et variable aléatoire


P roblèmes
de synthèse

La réussite d'un élève est largement liée à s~ capacit~ de mettre


en relation des connaissances multiples. La plupart de ces pro-
blèmes sont issus des examens et concours. Ifs constituent une aide
précieuse à cette réussite. L'élève peut circuler de concept en
concept à travers chaque su;et.
Des tables de présentation lui permettront un choix progressif des
problèmes à résoudre au cours de son année scolaire !
les difficultés qu'il rencontrera pourront être n
Cependant, il passera sans encombre sur /'autre
par ce pont de liane que constitue la persévéranc
le goût du travail bien fait !

l
i'
0

Plus de quarante problèmes constituent cette partie du manuel


consacrée aux révisions « permanentes ».
les chapitres Limites - Continuité et Dérivée - Primitives sont des
préalables nécessaires.

'

Problèmes de synthèse 335


Pe THÈMES ESSENTIELS CHAPITRES

1 Sens de variation - Tangente - Positions relati:ves de deux Étude de fonction


courbes - Représentation graphique Fonction logarithme

Sens de variation - Représentation graphique - Étude de fonction


2 Intégration par parties (calcul d'aire) - Fonction logarithme
Bijection réciproque d'une bijection Calcul intégral
3 Sens de variation - Tangente - Positions relatives de deux Étude de fonction
courbes - Représentation graphique Fonction logarithme

Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction


4 Nombre complexe (formes algébrique, trigonométrique, Fonction logarithme
exponentielle) - Conjugué d'un nombre complexe - Restriction Nombres complexes
d'une fonction - Bijection réciproque d'une bijection
5 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Fonction Étude de fonction - Fonction
valeur absolue - Positions relatives de deux courbes - Calcul d'aire logarithme - Calcul intégral
Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction
6 Positions relatives de deux courbes - Fonction logarithme
Calcul d'aire Calcul intégral
7 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Intégrale Étude de fonction - Fonction
et inégalité - Positions relatives de deux courbes - Calcul d'aire logarithme - Calcul intégral
Sens de variation - Étude graphique - Tangente - Étude de fonction
8 Représentation graphique - Calcul d'aire - Positions relatives Fonction logarithme
de deux courbes - Bijection réciproque d'une bijection Calcul intégral
9 Fonction irrationnelle - Sens de variation - Tangente - Étude de fonction
Représentation graphique - Bijection réciproque d'une bijection Fonction logarithme

Fonction valeur absolue - Fonction rationnelle - Étude de fonction - Fonction


10 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - logarithme - Calcul intégral -
Limite d'une suite - Nombre complexe (forme algébrique) Suites numériques -
Nombres complexes
Sens de variation - Tangente - Étude de fonction - Fonction
11 Représentation graphique - logarithme - Fonction
Calcul d'aire - Bijection, bijection réciproque exponentielle - Cal~ul intégral
Continuité - Sens de variation - Restriction d'une fonction - Étude de fonction
12 Tangente - Représentation graphique - Fonction logarithme
Bijection réciproque d'une bijection - Intégration par parties Calcul intégral
13 Sens de variation - Résolution graphique d'équations - Tangente - Étude de fonction - Fonction
Représentation graphique - Détermination de primitives - Calcul d'aire logarithme - Calcul intégral

Fonction rationnelle - Sens de variation - Étude de fonction


14 Tangente - Représentation graphique - Fonction exponentielle
Détermination de primitives - Calcul d 'aire Calcul intégral
15 Sens de variation - Famille de fonctions - Étude de fonction
Tangente - Représentation graphique Fonction logarithme

16 Sens de variation - Tangente - Étude de fonction - Fonction


Représentation graphique - Calcul d'aire logarithme - Calcul intégral
17 Moyenne - Variance - Covariance - Droite de régression Étude de fonction - Statistique

18 Probabilité d'événement Étude de fonction - Probabilité


Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction - Fonction
19 Positions relatives de deux courbes - logarithme - Calcul intégral -
Calcul d'aire - Suites Suites numériques

Fonction rationnelle - Fonction polynôme - Sens de variation - Étude de fonction


20 Tangente - Représentation graphique - Calcul d'aire - Fonction rationnelle
Positions relatives de deux courbes Calcul intégral
21 Fonction rationnelle - Sens de variation - Tangente - Représentation Étude de fonction
graphique - Calcul d'aire - Bijection - Résolution d'équations Calcul intégral

336 Problèmes de synthèse


THÈMES ESSENfIELS CHAPITRES

Restriction - Sens de variation - Prolongement par continuité - Étude de fonction


22 Tangente - Représentation graphique - Fonction logarithme nép.
Bijection, bijection réciproque
Sens de variation - Études de branches infinies - Étude de fonction - Fonction
23 Représentation graphique - Calcul d'intégrales log. nép. - Fonction exp. nép.
Calcul intégral

24 Fonction polynôme - Sens de variation - Étude de fonction


Tangente - Représentation graphique Fonction exponentielle nép.
25 Sens de variation - Tangente - Étude de fonction
Représentation graphique - Équations Fonction exponentielle nép.

26 Restriction d'une fonction - Sens de variation - Tangente - Étude de fonction


Représentation graphique - Bijection, bijection réciproque Fonction exponentielle nép.
27 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction
Image d'une courbe par une transformation Fonction exponentielle

Sens de variation - Équation (valeur approchée d'une solution) Étude de fonction


28 Tangente - Représentation graphique - Encadrement - Fonction exponentielle nép.
Courbes symétriques par rapport à un point
Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction - Fonction
29 Bijection, bijection réciproque - Calcul d'aire - Résolution log. nép. - Fonction exp. nép.
d'équations - Courbes symétriques par rapport à une droite Calcul intégral

30 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction - Fonction


Calcul d'intégrales et inégalité exp. nép. - Calcul intégral
Fonction rationnelle - Fonction définie par une intégrale - Calcul intégral
31 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Probabilité conditionnelle
Calcul d'aires - Variable aléatoire - Espérance mathématique Variable aléatoire

Sens de variation - Tangente - Centre de symétrie - Étude de fonction


32 Représentation graphique de fonction - Nuage de points - Statistique
Écart absolu - Résolution d'équations différentielles
Fonction polynôme - Sens de variation - Tan gente - " Étude de fonction
33 Représentation graph ique - Calcul d'intégrale - Calcul d'aire - Fonction logarithme nép.
Bijection, bijection réciproque Calcul intégral

Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction - Fonction


34 Nombre complexe - Symétrie orthogonale - Transformation logarithme - Calcul intégral -
du plan et écriture complexe - Calcul d'intégrale Nombre complexes
Sens de variation - Tangente - Étude de fonction - Fonction
35 Représentation graphique - Calcul d'intégrales - Calcul d'aire - rationnelle - Calcul intégral -
Intégrales et in égalités - Suites numériques Suite numérique

Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction - Fonction


36 Calcul d'aire - Suite numérique exponentielle - Calcul intégral -
Suite numérique
Nombre complexe - Fonction rationnelle - Fonction valeur Étude de fonction - Fonction
37 absolue - Fonction composée - Sens de variation - Tangente - log. nép. - Calcul intégral -
Représentation graphique - Calcul d 'aire Nombres complexes

Fonction irrationnelle - Fonction valeur absolue -


38 Sens de variation - Tangente - Représentation graphique - Étude de fonction
Asymptotes - Bijection - Bijection réciproque
Fonction rationnelle - Fonction composée - Sens de variation - Fonction logarithme
39 Tangente - Représentation graphique - Calcul d'aire - Étude de Calcul intégral
branche infinie

Équation différentielle - Positions relatives de deux courbes - Étude de fonction - Équation


40 Calcul d 'aire - Résolution d'équations différentielle - Fonction
exp. nép. - Calcul intégral

Problèmes de synthèse 337


P roblème 1 P roblème 3 -1..
1 . Étudier les variations et construire la représentation 1. On considère la fonction 9 de IR vers IR définie par :
graphique de la fonction polynôme p définie par : g(xl =x 2 -
1 + 2lnx.
P(x) = x2 - 6x + 5. a) Étudier le sens de variation de 9 et calculer g(l) ; en
2. On considère la fonction f de IR vers IR définie par : déduire le signe de g(x) selon les valeurs de x.
f(x) = (lnx)2 - 6 lnx + 5 b) Dresser le tableau de variation de f
(ln désigne le logarithme népérien). 2. On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
2
Déduire de l'étude précédente le sens de variation de f f(xl = x lnx; lnx .
Construire la représentation graphique (~) de f dans le X
plan muni du repère orthogonal (O, 1, J). a) Donner l'ensemble de définition D de f
3. Calculer les dérivées/', f" de f b) Déterminer les limites faux extrémités des inter-
Quelle est la valeur x 0 de x pour laquelle f"(x0 ) = 0 ? valles qui composent D.
Calculer le coefficient directeur de la tangente (Dl au 3. a) Déterminer la fonction dérivée f' de f
b) Vérifier que f'(.t) = g~l.
point M 0 d'abscisse x 0 .
Tracer cette tangente.
4. On considère la fonction g de IR vers IR définie par : 4. On désigne par (<€) la courbe représentative de f et
g(x) = (lnx)2 - 6lnx + 5 - x + 5. par (r) la courbe représentative de la fonction ln dans
Calculer les dérivées g' et g" de 9. Étudier le sens de le plan muni d'un repère orthonormé (unité: 2cm).
variation de 9' et en déduire le signe de g'. a) Étudier la position relative des courbes (<€) et (r).
Étudier le sens de variation de g et en déduire son Démontrer que (r) est asymptote à (~ l.
signe. b) Tracer les courbes (~) et (r) et précisez leurs tan-
Démontrer que, pour x > e4, la courbe représentative(~) gentes au points d'abscisse 1.
de f est située au-dessous de sa tangente (D) en M 0 .
Étudier les positions relatives de (~) et (D) pour x < e4 ?
P roblème 4
Le plan est muni d'un repère orthonormé (0, I, J) (unité :
P roblème 2 3cml.
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : A
pour x > 0 , f(x) = x (1 - lnx)2 On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
{ f(O) = 0 x2
f(.l'.)=~--
où lnx désigne le logarithme népérien de x. x2+x+1
(~) est sa représentation graphique dans le plan muni On désigne par (~) sa représentation graphique.
du repère orthonormé (0, I, J). 1. Étudier les variations de f
2. Déterminer une équation de la droite (Dl tangente à
A (~ ) au point d'abscisse 0 et étudier la position de (Dl
1. Étudier la continuité et la dérivabilité de la fonction par rapport à ('€).
feu O? 3. Tracer la droite (Dl et la courbe ('fbl.
2. Étudier les variations de la fonction/
B
3. Construire (~ )_. g est la fonction de IR vers IR définie par :
B lnx
1. a 'es t un nombre réel appartenant à l'intervalle JO ; e[. pour x E ]0 ; + oo[, g(xl = (lnx)Z + lnx + l
Calculer, à l'aide de deux intégrations par parties, l'aire {
g(O) = 0
.szi(a) de la partie du plan limitée par l'axe (01), les
droites d'équations x = a, x = e et la courbe(~). (r) est sa représentation graphique.
2. Calculer la limite de .szi(a) lorsque a tend vers O. 1. Étudier la continuité et la dérivabilité de g en O.
2. Calculer la dérivée g ' de 9 sur ]O, + oo[.
c On pourra se servir de la fonction h définie par
1 . Déterminer les coordonnées des points d'intersec- h(xl = lnx et remarquer que g = foh.
tions de la courbe ('fhl et de la droite d'équation y = x. Déterminer le signe de g'(x) ; en déduire les variations
2. Pour quelles valeurs de a la droite (ôal' d'équation deg.
y = ax, recoupe-t-elle la courbe ('fb) en deux points M, Calculer 1~ + ~g(x) et déterminer une équation de la
M' distincts ou confondus, autres que 0 ?
tangente à (r) en 1.
D 4. Construire (r).
Démontrer que la restriction g de la fonction f à l'inter- 5. 9 1 est la restriction de g à l'intervalle [1....; e].
valle [e, + oo( admet une application réciproque g-1 dont e
on précisera l'ensemble de définition. Dans quel Démontrer que g 1 détermine une bijection de [1....; e] sur
ensemble g-1 est -elle dérivable ? un intervalle K que l'on précisera. e
Calculer la dérivée de g-1 en e 2 • En déduire que g 1 admet une réciproque g 1- 1 .
Construire la représentation graphique de l'application Sans calculer 9 1- 1 (x) déterminer les variations de g 1- 1
g-1. puis tracer sa représen.t ation graphique (r;l sur le
d'après Bac même dessin que (r).

338 Problèmes de synthèse


c b) Calculer lim
X-++oo
(f(x) - (- 2)) ; que peut-on conclure?
h est la fonction de C vers C définie par : 4. Tracer les courbes (<fil) et (P) dans leplan muni du
z repère (0, I, J) ; placer le point d'abscisse 2.
h(z) = ~z2~+-z_+_1
5. On désigne par (<ftl 1 ) l'ensemble des points de (<fil)
1. Déterminer l'ensemble de définition de h. d 'abscisses supérieures à 2.
2. On pose Z = h(-1 + i); calculer Z, ~ et Z8 . a) Démontrer qu'il existe un unique point d 'intersec-
tion de (<(,l 1) avec l'axe (OI). On désigne par x 0 son abs-
On donnera chacun des résultats sous forme algébrique cisse.
et sous forme trigonométrique. b) Déterminer une équation de la tangente (T) à (<(,l) au
3. On posez = ei9 . _ point d'abscisse 2 et calculer l'abscisse x 1 du point d'in-
Démontrer que dans ce cas h(z) = h(z) = h(z) (z étant le tersection de (T) avec (OI).
conjugué de z). 6. a est un nombre réel supérieur à 1.
d'après Bac a) Calculer en fonction u de l'aire .sil(u) de la partie du
plan comprise entre (<fil), (P) et les droites d'équations
p roblème 5 x = 1 et x =a.
b) Calculer lim .sil(u).
CX-++oo
A
On considère la fonction f définie sur JO ; + oo[ par :
p roblème 7
f(x) = 2 + ~ + 2ln2x.
1 . Étudier les variations de f et dresser son tableau de On considère la fonction[définie sur l'intervalle [O ; + oo[
par :
variation.
2. Déterminer, suivant les valeurs de x, le signe de f(x).
X+
{pour X E ]O ; + oo(. f(x) = x 2 + ln( -X- 1)
B f(O) = 0
g est la fonction définie sur )0 ; + oo(, par : et (<fil) sa représentation graphique dans le plan muni
g(x) = l zx - 1 l ln2x. d'un repère orthonormé (unité : 2 cm).
On désigne par (<fil) la représentation graphique de f dans Le but du problème est l'étude et la représentation gra-
le plan muni du repère orthonormé (0, I, J) (unité: 4 cm). phique de la fonction f
1. Calculer les limites de f en O et en + 00 •
A : étude d'une fonction auxiliaire
2. Déterminer la dérivée f' de f. en déduire le signe de On considère la fonction g définie sur l'intervalle
f'(x). ]O ; + oo[ par :
3. Calculer g( ~ ), g( !),
g( ~), g(l), 9(2) et g(3). 1
g(x) = - x + 1 + Zln -X- .
(X + 1)
4. Construire (<fil). 1. Déterminer les limites de !J en O et+°"·
c 2. Étudier le sens de variation de g.
3. Dresser le tableau de variation de g.
On considère la droite (D) d'équation y= 2x- 1.
1. Démontrer que (D) rencontre (<fil) en trois points M , N 4. En déduire le signe de g(x).
et P dont On donnera les abscisses resrectives XM, XN et 8 : étude de la fonction f
Xp (XM < XN < Xp). 1. Démontrer que f est continue en O.
2. Tracer (D) ; en déduire les positions relatives de (~) On pourra utiliser : lim x 2lnx = o.
et (D). x-++ oo

3. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par la droi-


2. a) Démontrer que f est dérivable en O et que f'(O) O. =
b) Interpréter géométriquement ce résultat.
te (D), la courbe (<fil) et les points M et N .
3. a) Calculer f '(x) et vérifier que pour tout x stricte-
ment positif, f'(x) = xg(x).
p roblème 6 b) En déduire le sens de variation de f et dresser le
tableau de variation de f
A 4. Déterminer la limite de f en + °"·
On considère la fonction g de IR vers IR définie par : On pourra poser t = xl et utiliser lim ln(~ + t) = 1.
t-+ 0
· g'(x) = x 3 + lnx - 1.
5. On considère la fonction q> définie sur JO ; + oo[ par :
1 . Étudier les variations de g.
2. En déduire le s igne de g(x) suivant les valeurs de x. q>(x) = f(x) - x + ~ .
B a) Vérifier que : pour tout X de ]O ; + oo(,
On considère la fonctions f de IR vers IR définie par : 1

2
f(x) = x - 4x - Zhu . q>(x) =x 2
L"C ! t - 1 + t)dt.
2x b) x est un nombre réel strictement positif;
1. déterminer l'ensemble de définition de f
2. Calculer la dérivée f' de f et vérifier que f'(x) =g(~).
En déduitre le tableau de variation de f .t
on pose: I(x) = x 2 f"( !
1

1
t-1 + t)dt.

3. On désigne par (<(,l) la courbe représentative de f dans Démontrer que : pour tout réel t strictement positif,
le plan muni du repère orthonormé (0, I, J) (unité : 2 cm).
a) Étudier la position de (<fil) par rapport à la courbe (P)
0 :5 1 !t- 1 +t < t 2•

0 n pourra uti·1·1ser : + = 1 t2+ t


2 1
d'équation : y= ~ - 2. 1
t - 1 +t .

Problèmes de synthèse 339


c) En déduire que : 0 S I(x) <
3~ c) Démontrer qu'il existe un point B de ('€ ) où la tan-
1
gente (T) à ('€1) est parallèle à (Li) ; trouver les coordon-
et conclure que : lim f(x) = O.
X-t 0 nées du point B.
d) Que représente pour la courbe ('€) la droite (D) d) Sachant que : e "' 2,72 ; l "' 0,37 ; -\ "' 0,14 et
d'équation : y = x - ~ ? e e
ln2 "' 0,69, compléter, après l'avoir reproduite, la table
Préciser la position de ('€) par rapport à (D). de valeurs ci-dessous :
C : représentation graphique X 0,25 0,5 1 e 4
1. Tracer avec soin la courbe ('€) et la droite (D). f(x)
2. On considère un nombre réel À tel que : 0 <À s 1.
Arrondi d'ordre 1
On pose : A(ft..) = ff(x)dx. def(x) 1

En utilisant une intégration par parties, vérifier que : Tracer (Li) et (T) ; puis construire ('€1) (sur papier milli-
métré).
A(À) = [x33 ln(x +X 1 )] 1
À
+l r ~ dx.
1

3),_1+x
3. Calcul d'aire.
a) A l'aide du graphique réalisé dans la question II-2. d)
3. Expliciter alors A(À.) en fonction de À. donner les positions relatives de ('€1) et (Li) sur l'inter-
2 1 .
On pourra utiliser l'égalité : x = x - 1 +- valle (1 ; e].
1 +x 1 +x
Calculer la limite de A(t.) lorsque À. tend vers O. b) Vérifier, par le calcul, les résultats obtenus dans la
d'après Bac question II-3. a).
c) Calculer l 'aire de la surface du plan limitée par (~ ),
1
(Li) et les droites d'équations x = 1 et x = e.
P roblème 8 Partie Ill - Étude d'une bijection
1. On considère la fonction g : [1 ; e] --t f([ l ; e))
Le plan est muni d'un repère orthonormé (O, I, J) (unité: x>-+f(x)
5 cm). Préciser l'ensemble d'arrivée de g sous forme d'inter-
Partie 1- Étude préliminaire valle.
On considère les fonctions : Démontrer que g est une bijection.
u : ~ --t IR et v : ~ --t IR 2. On désigne par [T1 la bijection réciproque de g.
x >-+ x 2 - 1 x >-+ - lnx Représenter graphiquement g et fr\ en couleurs diffé-
(lnx désigne Je logarithme népérien de x). rentes, sur le même graphique que (~1).
1. Le plan est muni d 'un repère orthonormé (0, I, ]). 3. On désigne par C le point de coordonnées (e ; e) et
Sans étudier les fonctions u et v, construire leur repré- par B' l'image par la symétrie orthogonale d'axe (Li) du
sentation graphique sur une feuille de copie. Justifier la point B défini dans la question II-2. c).
méthode utilisée. a) Démontrer que le triangle BCB' est un triangle rec-
2. À l'aide des représentations graphiques précédentes, tangle isocèle.
comparer u(x) et v(x) suivant les valeurs strictement b) Calculer l'aire de ce triangle ; on en donnera l'arron-
positives de x (on se contentera de constatations gra- di d'ordre 2.
phiques). c) Calculer l'aire de la surface plane limitée par les
Des constatations graphiques précédentes, on déduit représentations graphiques de g , [T1 et la droite (BB').
que : d'après Bac
pour tout x de ]O ; 1[, x 2 - 1 +ln x < O
pour tout X de )1 ; + oo(. X 2 - 1 + ln X> Q.
Justifier. P roblème 9
Dans toute la suite du problème, on admettra ces
résultats. A
On considère la fonction g de ~ vers ~ définie par :
Partie Il g(x) = 1 - x 2 - x 2 lnx.
On considère la fonction f: ~ --t ~ lnx 1. Quel est l'ensemble de définition Li de g ? Vérifier
x>-+ x-x que g est dérivable en tout point de Li et expliciter la
1. Sens de variation de f fonction dérivée g'. Préciser si la fonction g admet des
a) Trouver l'ensemble de définition Dr de la fonction f limites aux bornes de Li, en explicitant les limites éven-
b) On admettra que la fonction f est dérivable en tout tuelles.
élément x de D . Dresser le tableau de variation de g.
Déterminer sa function dérivée f'. 2. Calculer g(l) et utiliser le 1. pour resoudre l'équation
c) Étudier le signe de f'(x) suivant les valeurs de x. g(x) =O.
d) Calculer les limites de la fonction f en O et en + oo. Quel est le signe de g(x) pour x élément de )0; 1( ?
e) Dresser le tableau de variation de f
2. Représentation graphique de la fonction f
B
Le plan est muni d'un nouveau repère orthonormé On considère la fonction f de ~ vers ~ définie par :
(0,I',J') (unité graphique : 2 cm). On désigne par ('€1) la f(x) = 2(/ 1 - x 2 )1nx.
représentation graphique de la fonction[ 1. Quel est l'ensemble de définition D de f? La fonction
a) Démontrer que la droite (Li) d'équation y= x est une f admet-elle une limite en O et si oui, laquelle?
asymptote de la courbe ('«1). x étant un élément de D, démontrer que f est dérivable
b) Trouver les coordonnées du point d'intersection A en x et exprimer f'(x) à l'aide de g(x) , où g est la fonc-
de (Li) et de ('€1 ). tion étudiée en A.

340 Problèmes de synthèse


z. Étudier les variations de f et dresser son tableau de 2. a) Déterminer l'ensemble E des nombres complexes z
variation. tels que Z soit réel.
Construire la courbe représentative (~) de f b) Pour tout élément z de Z, exprimer X en fonction de x.
1 d'après Bac
3. Montrer que f admet une application réciproque f-
dont on précisera l'ensemble de définition E et dont on
dressera le tableau de variation.
Construire la courbe réprésentative (~') de f-1 sur le p roblème 11
même graphique que (~). On utilisera une couleur dif-
férente à celle utilisé pour tracer (~). A
On considère la fonction u de R vers IR définie par :
x - l+xlnx
() = - - - - -
p roblème 10 ux
X
(ln désignant la fonction logarithme néprien).
A 1 . Étudier le sens de variation de u et construire sa
1. On considère f de IR vers IR définie par : courbe représentative (~) dans le plan muni d'un repè-
f(x) = ~~ ~. re orthonormé (unité: 2cm).
Le plan est muni du repère orthonormé (0, 1, J) (unité: On déterminera l' équation de la tangente à (~) au point
4cm). d'abscisse 1.
On désigne par (~) la réprésentation graphique de f 2. Déduire de l'étude de u le signe de u(x) en fonction
a) Étudier la fonction f des valeurs de x.
b) Construire (~) ainsi que ses asymptotes éventuelles. B
c) g est la fonction de IR vers IR définie par : On considère la fonction f définie par :
g(x) = if(x) I. pour x E ]- oo; 1[. f(x) = e<- 1 -1
{ pour XE [1 ; + 00 ( ,f(x) =(X - l)ln X
On désignera par (~') la réprésentation graphique de g.
Déduire de la question précédente la construction de 1. Quel est l'ensemble de définition de la fonction f?
(~' ). 2. Étudier la continuité de f
Utiliser la courbe (~') pour établir le tableau de varia- 3. Étudier la dérivabilité de f
tion de g. 4. Étudier le sens de variation de f
Z. On donne la fonction h de IR vers IR définie par : Tracer la courbe représentative (r) de f dans le plan
h(x) = ln 1 i: ~ I·
muni d'un repère orthonormé (unité: 2cm).
c
On désignera par (rJ la représentation graphique de h. 1. En effectuant une intégration par parties, déterminer
a) Démontrer que h est une fonction impaire. sur l'intervalle [1 , + 00 ( , l'ensemble des primitives de la
b) Étudier la fonction h (on pourra utiliser les varia- fonction h de IR vers IR définie par :
tions de g).
h(x) = (x - l)lnx.
c) Tracer (rJ ainsi que ses asymptotes éventuelles.
2. Déterminer l'aire de la partie du plan délimitée, par
3. a) H est l'application de l 'intervalle ]- ~ ; ~ [ dans la courbe (r), l'axe des abscisses et les droites d'équa-
IR définie par : tions x = 1 et x = 3.
H(x) =x 1n(i: ~)- ln[(l - 2x)(1 + 2x)]. D
Démontrer que H est une primitive de h sur ]- ~ ; ~ [. a est un nombre réel négatif.
1. Déterminer en fonction de a l'aire de la partie du
b) Calculer l'aire .<A.(a) de la partie comprise entre la plan délimitée par la courbe (r) et les droites d'équa-
courbe (r) l'axe des abscisses et les droites d'équations tions x = a, x = 1 et y = - 1.
respectives x = O et x = a (avec a élément de JO ; ; [. 2. Calculer la limite de cette aire lorsque x tend vers - oo.
Calculer lim 1 .<A.(a).
o.:tï E
B 1. Démontrer que f détermine une bijection de IR sur un
On considère la suite (un). définie pour tout entier natu- ensemble que l'on précisera.
rel non nul n par : 2. On désigne par (r') la courbe représentative de [1.
Construire (r') sur le même graphique que (f) (on uti-
un= ln(~~ : i)· lisera deux couleurs différentes).
1. Calculer u 1 , u 2 •
2. Calculer la limite de u,..
3. (S,.) est la suite définie par : pour tout nombre entier p roblème 12
naturel n non nul, Sn = u 1 + u 2 + ... + un.
On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
Calculer Sn en fonction den ; en déduire la limite de Sn. f(x) = 2lnx - [lnx]2
c où ln désigne le logarithme népérien.
A tout nombre complexe z différent de - ~ , on associe (~) est la représentation graphique de f dans un plan
le nombre complexe Z tel que : muni du repère orthonormé (0, I, J).
z = 2z-1 1. Étudier le sens de variation de f et dresser son tableau
2z + 1 · de variation.
On pose : z = x + iy, Z = X + iY (x, y, X,Y sont des Z. Résoudre l'équationf(x) =O.
nombres réels, i est le iiombre complexe tel que i2 = - 1) Donner une équation de la tangente (T) à la courbe (~)
1. Exprimer X et Y en fonction de x et de y. au point d'abscisse e 2 •

Problèmes de synthèse 341


3. Construire la courbe ('€) dans le plan P. On fera figu- Étudier les variations de la fonction f
rer la droite (T) et la tangente à ('€) au point d'abscisse e. Construire la représentation graphique ('€) de f dans un
4. On désigne par g la restriction de f à l 'intervalle plan muni du repère orthonormé (0, l , J).
[e, + = [. Démontrer que g admet une application réci- 2. On considère la fonction de IR vers IR définie par :
proque g- 1 dont on explicitera l'ensemble de définition g(x) = e"(x - 3).
et calculera g- 1 (x). Étudier les variations de f
Démontrer que g- 1 est dérivable en O et calculer (g-1 )'(0) Construire la représentation graphique (<f5') de g.
[la méthode est laissé au choix du candidat]. Déterminer pour chaque courbe l'équation de la tan-
e2 gente au point d 'abscisse O.
6. Calculer
J
1
f (x )dx. [On pourra effectuer des intégra-

tians par parties].


3. Démontrer que l'on p eut trouver trois nombres réels
a, b et c tels que :
d'après Bac pour tout x de l'ensemble de définition :
f(x) =a +x ~ 1 +x ~ 3 ·
P roblème 13 ~ Trouver une primitive de f sur l'intervalle]- 1 , + =[.
4 . À l'aide d'une intégration par parties trouver une pri-
Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J) (unité : mitive de g.
2 cm). 5. a) Évaluer l'aire de la partie du plan comprise entre
g eth sont des applications de ]-1, +=[ vers IR définies les courbes (<f5), (<f5') et les droites d 'équations x = O et
par: X= 3.
x 2 + x + 2ln(x + 1)
( )=
gx x+ 1 b) Calculer l'aire S'l(u) de la partie du plan, ensemble
des points M (x , y) tels que: a:<> x :<> 3 et g(x) :<>y:<> O.
h(x) = (x + 1)2 + 2 - Zln(x + 1). Que peut-on déduire de S'l(u) lorsque a tend vers moins
(ln désigne la fonction logarithme népérien.) l'infini ?
A d'après Bac
1. Calculer h '(x). En déduire que h admet un minimum.
Quel est le signe de h(x) ?
2. Étudier les variations de g. On remarquera que sur P roblème 15
]- 1, + oo[, g'(x) a le signe de h(x).
3. Démontrer que la droite (D) d'équation y= x est asymp- A
tote à la courbe ('€) réprésentative de g dans le repère (0, On considère la fonction h définie sur ]O ; + 00 [ par :
1, J). Étudier la position de ('€) par rapport à (D). h(x) -- lnx
X.
4 . Déterminer la tangente (T) à ('€) en O.
5. Démontrer qu'il existe un point unique A de('€) où
1. Déterminer la primitive H de h sur JO ; + =[ telle que
('€) admet une tangente (T') parallèle à (D). Déterminer H(1) = O.
2. Étudier les variations et les limites en O et + de h 00
les coordonnées de A.
6. Construire ('€), (D), (T) et (T'). et H.
Construire les représentations graphiques de h et H
B dans le plan muni d'un repère (unité: 2crn).
Discuter graphiquement, suivant les valeurs du para- 3. Utilisez la représentation graphique de h pour discu-
mètre m, du nombre de solutions de l'équation : ter suivant les valeurs de m le nombre de solutions de
g(x) =x+ m . l'équation lnx - mx = O.
Placer ces solutions par rapport à 0 et e - 1.
B
c On note Cm la représentation graphique de la fonction
Justifier le fait que g est une bijection de ]- 1, + =[ sur f,11 de IR vers IR définie par :
un intervalle que l'on précisera. En déduire que g fm(x) = lnx - mx.
admet une bijection reciproque g-1 • 1. Donner les variations de fm suivant les valeurs de m
Tracer dans le plan muni du même repère qu'au A la 2. On note S l'ensemble des extrémums de Cm. Donner
'courbe (1) représentative de g- 1 . une équation de S.
D 3. Démontrer que pour chaque courbe Cm, il existe un
1. Définirune primitive sur ]- 1, + =[ de la fonction f point Mm et un seul tel que la tangente en Mm à Cm
définie pour tout X de ]- 1 , + oo[ par : passe par O.
Trouver l'ensemble des points M 111 lorsque m décrit IR.
f(x) = - 1 ln(x + 1).
1 +x d'après Bac
En déduire une primitive de g sur]- 1, + =[.
2. Calculer l'aire de la partie du plan limitée par l'axe
(O, I), la courbe ('€) et les droites d'équations x = 0 et P roblème 16 ..W
X= e-1-.
(0, 1, J) es t un repère orthonormé (unité 2cm).
d'après Bac
A
1. On considère la fonction f de ]O ; + vers IR définie
P roblème 14 ~
00 [

par:
f (x) = x - 2 - 2xlnx.
1. On considère la fonction f de IR vers IR définie par : Déterminer sa fonction dérivée f' ; en déduire que :
2 pour tout x strictement positif, f(x) est strictement
f(x) = 2x - 3x - 9
x 2 -4x+3 négatif. ·

342 Problèmes de synthèse


3. On considère la fonction g de [2 ; + oo[ vers ~ définie Un avion ne s'écrase pas tant que la moitié au moins de
par: lnx ses moteurs fonctionnent. Les moteurs d'un avion tom-
g(x) =(x - 2)2" bent en panne de manière indépendante.
On désigne par P la probabilité pour qu'un moteur
Étudier les variations de la fonction g. tombe en panne.
(C€) désigne sa courbe représentative.
Déterminer une équation de la tangente à ('€) au point A
d'abscisse 1 et tracer cette tangente. Dans cette partie : P = 0,1.
1. Calculer la probabilité pour qu'un avion à deux
Calculer les ordonnées des points de (C€) d'abscisses ~
3 moteurs s'écrase
et z· 2. Calculer la probabilité pour qu'un avion à 4 moteurs
Construire la courbe (C€). ait ses 4 moteurs en panne.
B 3. Calculer la probabilité pour qu'un avion à 4 moteurs
1. a) On considère la fonction h de ]2 ; + 00 ( vers~ défi- ait exactement 3 moteurs en panne.
nie par : 4. En déduire la probabilité pour qu'un avion à 4
1 moteurs s'écrase.
h(x) = x(x - 2) ·
Démontrer qu'il existe deux nombres réels a et b, que B
l'on calculera, vérifiant : pour tout X de )2 ; + oo(, On revient au cas général.
1. On désigne par f(P) la probabilité pour qu'un avion à
h(x) = ~ + (x ~ 2) . 2 moteurs s'écrase. Démontrer que : f(P) = P2 •
2. On désigne par g(P) la probabilité pour qu'un avion
En déduire une primitive de h sur ]2 ; + oo(.
à 4 moteurs s'écrase.
b) En utilisant une intégration par parties, déterminer la Démontrer que : g(P) = P 2 ( - 3P 2 + 4P).
primitive G de la restriction de g à ]2 ; + [ pour laquel- 3. On pose : h(P) = f(P) - g(P).
le G(3) = o a) Étudier le signe de h(P) en fonction de P.
2. m est un nombre réel tel que m> 3.
b) En déduire, suivant les valeurs de P, dans quels
Calculer en cm2 l'aire 91.(m) de la partie du plan com-
avions il vaut mieux monter.
prise entre l'axe des abscisses, la courbe ('€) et les
d'après Bac
droites d'équations x = 3 et x = m.
Cette aire 91.(m) a-t-elle une limite quand m tend vers
+OO?
d'après Bac P roblème 19
Le plan est muni du repère orthogonal (0, I, J) (unités
graphiques : 1 cm en abscisses et 5 cm en ordonnées).
P roblème 17
A
Un pharmacien observe, durant les 6 premiers mois de On considère la fonction de IR vers ~ définie par :
l'ouverture de son officine, le chiffre d'affaires en mil-
lions de francs CFA. Le résultat de l'observation est f(x) = 51~·
X
résumé dans le tableau suivant où X désigne le numéro On désigne par ('€1) la courbe représentative de f
du mois et Y le chiffre d'affaires correspondant. 1. Déterminer l'ensemble de définition de f puis l'ima-
ge de [e parf
6
2. Calculer les limites de f en 0 et en + = puis interpré-
22 ter graphiquement ces résultats.
3. Déterminer la fonction dérivée f' de f puis étudier le
1. Calculer les moyennes x et y respectives des sens de variation de f
variables X et Y. 4. Dresser le tableau de variation de f
2. Représenter graphiquement le nuage de points de
cette série statistique double ainsi que le point moyen G. B
(Unités : 2 cm en abscisses et 1 cm en ordonnées). On considère la fonction g définie sur ]O ; + oo( par :
3. Calculer la variance V(X) et la covariance Cov(X, Y) g(x) = 5(1~)2.
dexety. X
(Les résultats seront donnés sous forme de fractions On désigne par ('€.</) la courbe représentative de g.
irréductibles.) 1. Calculer les limites de g en O et+ oo.
4. Démontrer qu'une équation de la droite de régression 2. Vérifier que : pour tout X de JO ; + oo(,
(D) de y en fonction de x est : '( ) _ 10(1 - lnx)lnx
gx- x3 .
y = 78 X + 9,2.
35 3. Étudier le sens de variation de g .
5. Tracer la droite (D). 4. Dresser le tableau de variation de g.
6. En utilisant la droite (D), calculer une estimation du
chiffre d'affaires de cette pharmacie à la fin du 7e mois. c
d'après Bac On considère la fonction h définie sur ]O ; +=[par:
h(x) = g(x) - f(x).
1. Étudier le signe de h(x) suivant les valeurs de x.
P roblème 18 2. En déduire les positions relatives des courbes ('€ ) et
1
Cet exercice a pour but de déterminer lesquels des (<€/
avions à 2 ou à 4 moteurs sont les plus sûrs. 3. Tracer les courbes ('€1 ) et ('€9 ) sur une même figure.

Problèmes de synthèse 343


On donne : e ~ 2,7 ; [e ~ 1,6 f([e) ~ 0,91 a) Calculer F'(x).
9(e) ~ 0,7 ; ln2 ~ 0,17 ; ln3 ~ 1,1. b) Utiliser les résultats précédents pour vérifier que F
D est une bijection croissante.
c) En déduire que l'équation :
On considère l'intégrale In définie par pour tout
ln(2x + 3) 3- =-
nombre entier naturel n, 4x + 6
(lnx)" admet une et une seule solution dont on précisera le
ln=~·
signe.
1 . À l'aide d'une intégration par parties, calculer l'inté-
grale I 1 .
2. À l'aide d'une intégration par parties, démontrer que : P roblème 22
pour tout nombre entier naturel n supérieur ou égal à 2,
1
On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
In= - e+ nin+l'
f(x)
1
1 - lnx ·
3. En déduire que : I2 = 2- ~. 1. Étudier les variations de la fonction f
e
4. Interpréter graphiquement I1 - I 2 , puis calculer I 1 - I 2 • 2. Démontrer que l'on peut trouver un prolongement
d'après Bac par continuité en 0 de la fonction f On désigne par 9
cette fonction.
3. On désigne respectivement par ('fii) et ('fii') les repré-
P roblème 20 sentations graphiques defet de 9, dans le plan muni du
repère orthonormé (0, I, J). 9 est-elle dérivable en O ?
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : ('fii') admet-elle une tangente au point 0 ?
f(x) = x2(x ~ 2) . 4. On désigne par 9 0 la restriction de 9 à [O ; e[.
x- a) Démontrer que 9 0 détermine une bijection de [O ; e[
1. Démontrer qu'il existe quatre nombres réels a, b, c, d sur IR+ .
tels que: d b) Soit 9 0- 1 la bijection réciproque de cette bijection et
f(x) = ax2 + bx + c + - - . (<€0 ) la représentation graphique de !J1 dans le plan
2. Dans le plan muni du repèfe-ohhonormé (0, I, J), on muni du repère (0, I, J). Construire ('fil '), ('fil), puis (<'60 ).
désigne par ('fii) la représentation graphique de f et par c) Trouver une expression explicite de 9 0- 1 • Démontrer
(P) la parabole d'équation : que 9ô1 est dérivable en O. La courbe ('fii0 ) permet- elle
y = ax2 + bx + c. de prévoir ce résultats ?
Étudier la position relative de (P) et ('fii).
3. Étudier les variations de la fonction f
Construire (P) puis ('fii). P roblème 23
4. Calculer l'aire de la surface délimitée par ('fii), (OI) et
la droite d'équation x = 3. On considère la fonction de IR vers IR f définie par :
d'après Bac pour x de IR- , f(x) = x 2 e-"
{ pour x de IR~, f(x) = x3lnx
1. Étudier la fonction f
P roblème 21 2. On désigne par ('fil) la représentation graphique de f
On considère la fonction rationnelle définie par : dans le plan muni du repère orthonormé (0, I, J).
4x + 9 Calculer : lim f(x) ; lim f(x) .
x~-oo X x~+ oo X
f(x) = (2x + 3)2
Donner une interprétation graphique de ces limites.
On désigne par ('fil) sa représentation graphique dans le 4. 'A. est un nombre réel strictement compris entre O et 1.
plan muni d'un repère orthonormé (0, I, J).
1. Étudier les variations de la fonction f Calculer: A= f 0

-1
f(x)dx B('A.)= -
À
1
J f(x)dx.
2 . a) Démontrer que («<) admet un unique point d'inter- Donner une interprétation graphique du nombre réel :
section avec la droite (OI), trouver l'abscisse de ce
0
Fm
B('A.).
point. ~ d'après Bac
b) Donner une équation de la tangente (T) à ('fii) au point
d'abscisse O.
c) Construire ('fil). P roblème 24
- 3. a) Trouver deux nombres réels a et b tels que :
a b A
f(x) = 2x + 3 + (2x + 3) 2 • Le plan est muni du repère orthonormé (O, I , J).
b) En déduire une primitive de f sur ]- ~ ; + oo[. On désigne respectivement par (r) et (P) la représenta-
tion graphique de la fonction exp et de la fonction poly-
c) Calculer l'aire de l'ensemble des points M(x, y) du
nôme 9 définie par :
plan tels que : · x2
-1:::;x:::;o 9(x) =1 2 .
+x+
{ 0:::; y :::;f(x). 1. Démontrer que le point J est commun aux courbes (r)
4. On considère la fonction F de ]- ~ ; + oo[ vers IR défi-
et (P).
Déterminer une équation de la tangente en J à chacune
nie par :
3 des courbes (r) ) et (P). Que constate-t-on ?
F(x) = ln(2x + 3) - 4x + .
6 2. Construire (r) et (P). ·

344 Problèmes de synthèse


B p roblème 28
Considérons la fonction <p de IR vers IR définie par :
x2 On considère les fonctions f et g de IR vers IR définie res-
<p(x) = e-x-(1 +x +
2 ). pectivement par :
1. Démontrer que la fonction <p est deux fois dérivable. f(x) = (x - l)eX g(x) = (x + l)e- x.
Étudier le sens de variation de cp' puis celui de cp. On désigne respectivement par («S) et (<f5') la représenta-
2. Construire la représentation graphique de cp. tion graphique de f et celle de g dans le plan muni du
repère orthonormé (0, I , J).
1. Démontrer que (~) et («S') sont symétriques par rap-
p roblème 25 port à O.
1. On considère la fonction f de IR vers IR définie par : 2 . Démontrer que l'équation : f(x) = g(x) admet une
f(x ) = e-x(1 - eX). solution unique dans [O, + 00 [ .

(Pour cela, considérer la fonction <p de IR vers IR définie


a) Étudier les variations de la fonction f
par cp(x) = /[x) - g(x)).
b) Construire dans le plan muni d'un repère orthonor-
3. Donner un encadrement de a permettant de trouver
mé (0, l , J), la repr~sentation graphique (<f5) de f
une valeur approchée de a à 10-1 près.
2. On considère l'équation :
Exprimer e« en fonction de a, puis f(a) en fonction de a.
(E) e2x - ex - 2 =O.
4. Construire (<f5) puis («5').
Résoudre graphiquement, puis algébriquement l'équa- Vérifier graphiquement les résultats de la question 3.
tion (E). d'après Bac
Comparer les résultats obtenus.
3. Étud ier graphiquement le nombre de solutions de
l'équation : p roblème 29
e 2X - e-< + ni = o.
On considère les fonctions f et g de IR vers IR définies
respectivement par :
p roblème 26 f(x) = 1 + eX-2 g(x) = e-x+2 .
On désigne respectivement par (<(5rl et («S ) les repré-
1 . On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
sentations graphiques de f et celle de g dans le plan
f(x) = xeX - eX - 1.
muni d'un repère orthonormé (0, l , J).
On désigne par ('€) la représentation graphique de f 1. a) Étudier les variations d es fonctions f et g.
dans le plan muni d'un repère orthonormé (0, l , J). b) Démontrer que («Srl et (~9) possèdent en comrnuIJ. un
a) Étudier les variations de la fonction f unique point A.
b) Démontrer que l'équation : j(x) = 0 Préciser les tangentes à (<(5r) et à (<(59 ) au point A.
admet une solution unique dans [1 ; 2).
c) Démontrer que ('<6rl et (<(5 ) sont symétriques par rap-
c) Calculer : lim j(x). 9
x-++oo port à la droite (D) d'équation x = 2.
d) Construire (<f5). d) Étudier la position de (<(Sr) par rapport à la droite (ô)
2. On considère la restrictiong defà l'intervalle [O; + = [. d'équation y= x.
a) Démontrer que g détermine une bijection de (0 ; + oo( e) Construire (<(Sr) et à (<(5yl.
sur un ensemble que l'on précisera. 2. Calculer l'aire de l'ensemble des points M (x, y) du
b) Donner le sens de variation de sa bijecion réciproque plan tels que :
g-t.
1 $ x$3
c) Construire la représentation graphique (r) de g-1 . { 1 $ y$ min(/(x); g(x)).
(min(a, b) désigne le plus petit des deux nombres réels
p roblème 27 a et b.
3. a) Démontrer que f est une bijection de IR sur un
1. On considère la fonc tion f de IR vers IR définie par : intervalle que l'on précisera.
j(x) = xeX. b) Donner les caractéristiques de sa bijection réci-
a) Étudier les variations de la fonction f proque 1-1 .
On désigne par (~) la représentation graphique de f c) Donner une formule explicite de 1 . r-
dans le plan muni du repère orthonormé (O, I, J). d) Représenter graphiquement 1-1 •
b) Déterminer le coefficient directeur de la tangente (T) 4. Résoudre dans IR l'équation : ln(x - 1) = - 1 + e-•-2 •
à (({&) en O. d'après Bac
c) Construire (T) puis (<f5) .
2. On considère la fonction g de IR vers IR définie par :
g(x) = - eX.
X p roblème 30
a) Étudier les variations de la fonction g. On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
On désigne par ('€') la représentation graphique de g f(x) = (2 - x )eX.
dans le plan muni d'un repère orthonormé (0, 1, Jl. 1 . Étudier le sens d~ variation de f et tracer sa repré-
b) Démontrer que (<(5') est l'image de (<(5) par une trans- sentation graphique (<(5) dans le plan muni du repère
formation simple du plan dont on donnera l'élément orthonormé (0, l, Jl, (unité : 2 cm).
caractéristique. On précis.era les tangentes à (<(5) aux points d'abscisse 0
c) Construire (<f5 '). et 2. On désigne par (D) et (D') ces tangentes.

Problèmes de synthèse 345


2. On se propose d'étudier la position de (~ ) par rap- B
port à (D). Yao propose à Diallo le jeu suivant : un sac contient n
Pour cela on considère la fonction g de IR vers IR définie boules noires (n E N *) et une boule blanche, indiscer-
par : g(x) = 2 + x - (2 - x)e-". nables au toucher.
b) Démontrer que g est deux fois dérivable et étudier le Diallo tire une boule au hasard, note sa couleur, la
signe de g" ; en déduire le signe de g' puis le signe de remet dans le sac, puis tire au hasard une deuxième
g. boule et note sa couleur. (Les deux tirages sont su ppo-
3. À l'aide d'une intégration par parties, calculer l'inté- sés indépendants).
grale I définie par : Si les deux boules tirées sont noires Yao doit donner
I= J_~(2-x)e-"dx. 100 fran cs à Diallo.
Si les deux boules tirées sont blanches, Yao doit donner
2
et donner une valeur approchée de l à 10- 4 près. 1000 francs à Diallo.
5. On considère l'intégrale J définie par : Si les boules tirées sont de couleurs différentes Diallo
doit donner 350 francs à Yao.
J= f_~(x + 2)e-"dx. X est la variable aléatoire qui à chaque tirage de deux
2 boules associe le gain algébrique de Diallo.
Calculer J et interpréter géométriquement la valeur 1. Déterminer la distribution de X ainsi que son espé-
obtenue. rance mathématique, en fonction den.
Calculer J - I à 10-4 près. 2. Pour quelle(s) valeur(s) de n ce jeu est-il équitable ?
5. On se propose de fournir une justification théorique 3. Pour quelle(s) valeur(s) den ce jeu peut-il rapporter
de ce dernier résultat. le plus d'argent à Yao ?
a) On suppose que : x E [O; ~ ]. d'après Bac
Prouver alors que : 0 ~ e" - 1 < x[e.
En déduire que : O ~ g"(x) - x ~ x 2 [e.
Par deux intégrations successives démontrer que : P roblème 32
x3 x4 r
O ~ g(x) - 6 ~ 12' e. L'étude de la croissance des végétaux a conduit à
construire des modèles mathématiques de cette crois-
b) On suppose que : x E [- ~ ; O]. sance. L'objet du problème est de comparer les résultats
Prouver par une méthode analogue que : donnés par deux modèles ; aux résultats expérimentaux
x3 x4 dans un cas particulier : celui de la croissance de la
0 ~ g(x)-5 ~ 12· racine d'un plan de fève.
3
c) En déduire que : J - I = [ g(x) - ~ ]x. A
L'unité de longueur choisie est le millimètre et l'unité
0 ~ J- I ~ 2 - 10- 3

de temps est le jour.
Comparer cette estimation avec la valeur de J - I trou- Les mesures effectuées sur ce plant sont données dans
vée au 4. le tableau ci-dessous : t désigne le temps et y(t) la lon-
gueur de la racine :

ytl) ~ ~~
4 6 8 9
P roblème 31 1 1 ! 1 37 1 59 : 80 1 82 1 1

A Dans le plan muni d'un repère orthonormé (0, I, J),


On considère la fonction f de IR vers IR définie par : construire l'ensemble (~ 1 ) des points dont les coordon-
2 nées sont (t, y(t)) .
f(x) = x - 7x + 10
(x + 1) 2
(Unité graphiqtte sur (01) : 2 cm,
unité graphique sur (Of) : 0,2 cm).
d'ensemble de définition Dr.
1 . Trouver trois nombres réels a, b, c tels que: pour tout B
x de Dr: Dans les modèles considérés, t et y(t) sont des nombres
b c réels positifs e t y est une fonction de t ; on l'appellera
f(x) = a+ - - + ( - - )2 · « fonction de croissance » :
x+1 x+1
2 . Étudier le sens de variation de f et construire sa y : IR+ -t IR+
représentation graphique dans le plan muni du repère t >---'> y(t).
orthonormé (O, I, J). 1. Dans un modèle dit de Blackmann, on suppose que
3. On considère la fonction F de vers IR définie par : la fonction de croissance est dérivable et qu'à chaque
F(x) = f f(t)dt.
instant la « vitesse de croissance » est proportionnelle
à la longueur de la racine avec 0,9 comme coefficient de
a) Exprimer F(x) en fon ction de x . proportionnalité.
b) Étudier le sens de variation de F et donner son On a donc : pour t E IR+, y'(t) = 0,9y(t).
tableau de variations (le tracé de la représentation gra- a) Déterminer la fonction f, solution de cette équation
phique de F n 'est pas demandé) . différentielle, vérifiant la condition initiale du tableau A.
4. Calculer l'aire de la partie D du plan limitée par la b) Construire sur le même graphique que celui utilisé
représentation graphique de f, la droite (OI), les droites dans la partie A , la représentation graphique ('G2 ) de la
d'équations x = 2 et x = 5. fonction/

346 Problèmes de synthèse


c) Quelle critique peut-on formuler en comparant (~ 1 ) On désignera par h-1 la réciproque de cette bijection
et (~ 2 )? que l'on ne cherchera pas à expliciter.
2. Dans un modèle dit Robertson, on suppose que y(t) b) Calculer h-1 ([3) et h-1 (1).
et t sont tels que : c) Démontrer que h- 1 est dérivable sur [a, b] et que :
y(t) )
(1) ln( 85 - y(t) = 0,9(t - 5). pour tout x de [a, b], (h-1 )'(x) = - 1- 2 •
1+x
On considère la fonction h de IR! vers IR! définie par :
9 ( y(t) )
d) On donne : 1 = f"~dx.
1 1 +X
h(y) = 5 + 10 ln 85 - y(t) ·
Démontrer que : I = 1~.
a) Étudier le sens de variation de la fonction h et
démontrer que l'équation: h"[y(t)] = O admet une solu-
tion y 0 que l'on calculera.
2. On pose : J = f 1n(l + x 2 )dx.
b) Construire la tangente à la courbe (r), représentation Par une intégration par parties, démontrer que J s'ex-
graphique de h, au point Q(y0 , h(y0 )). prime en fonction de 1. 4
Montrer que Q est centre de symétrie pour la courbe (r). (On pourra remarquer que: x _..2. = 1 - - 1- . }
1+..t.- 1+x2
Construire la courbe (r). En déduire la valeur de J.
c) Justifier le fait que h admet une application réci- 3. ô. est la partie du plan limitée par l'axe des abscisses,
proque g, que l'on définira comme étant la fonction de la courbe (f') et les droites d'équations x = 1 et x = [3.
croissance du modèle de Robertson. Calculer l'aire .l!'l.(l'>.) de l'i. et en donner une mesure en
d) Étudier le sens de variation de g et construire sa cm 2 à 10- 2 près.
représentation graphique (~ 3 ) en utilisant le même gra-
phique que dans la partie A.
e) Comparer (~ 1 ) et (~ 3 ). Quelle critique peut-on for-
muler?
p roblème 34
3. Calculer la moyenne des écarts absolus entre les
valeurs expérimentales de y et les valeurs prédites par A
On considère la fonction f de IR! vers 1R! définie par :
chacun des deux modèles. En déduire le modèle le plus
adapté. pourxde!R!*, f(x)=ZX- lx l -ln(x2 )
{ f(O) = 0
1. a) Déterminer f(x) pour tout x de IR!~. puis pour tout
p roblème 33 X de IR:.
b) Calculer lim f(x) et lim f(x).
A x-.o x_.O
< >
On donne une fonction g de IR! vers IR! définie par : La fonction f est-elle continue au point O ?
g(x) = 4x3 + x 2 + 1 . c) f admet-elle une limite lorsque x tend vers + 00 ,

lorsque x tend vers - oo ? (On pourra factoriser x dans


1. Étudier les variations de cette fonction.
l'expression de f(x) .
2. En déduire que l'équation g(x) = O admet dans IR! une
d) Calculer la dérivée f' de f pour tout x de iR: et pour
solution unique négative. On notera a cette solution.
3. Calculer g(- !)
et g(- ~ ).
tout x de IR!~.
La fonction f est-elle dérivable en 0 ?
Démontrer que a ap partient à l'intervalle ]- !,- [.
~ e) Dresser le tableau de variation de la fonction f.
4 . En déduire le signe de g(x) . 2 . (~) est la représentation graphique de la fonction f
B dans le plan muni du repère orthonormé (0, I, Jl.
On considère la fonction f de IR! vers IR! définie par : a) Calculer les abscisses des points d'intersection de (~)
f(x ) = 2ln(l + x 2 ) - ~ avec la droite (01).
b) Tracer la courbe(~) en prenant pour unité 4 cm sur
(ln désigne le logarithme népérien). chaque axe.
1. Trouver l'ensemble de définition de la fonction[
2. a) Démontrer que f est continue et dérivable en tout B
point de son ensemble de définition. Dans tout ce qui suit on' désignera par (~') l'arc de la
b) Calculer f'(x) et justifier que le signe de f'(x) est celui courbe (~). ensemble des points du plan dont les coor-
deg(x). données vérifient :
En déduire que f admet un minimum relatif en ex. x E IR+ et y =f(x).
c) Dresser le tableau de variation de f. (On notera f(cx) (~") est l'arc de la courbe (~). ensemble des points du
l'image de a par f, sans le calculer pour l'instant). P dont les coordonnées vérifient :
3. On désigne par (r) la représentation graphique de f x E Ill_ et y = f(x) .
dans un repère orthonormé (O, 1, J). 1. On considère l'application T du plan dans le plan
a) Démontrer que (r) admet une asymptote parallèle à qui à tout point M d'affixe z associe le point M' d'affixe
l'axe des ordonnées.
b) Tracer (r) en admettant que: a"' - 0,72.
z' égale à - ez z, z
étant le nombre complexe conjugué
dez.
c a) x , y, X et Y étant des nombres réels tels que :
1. On considère la fonction h de [- ~ ; ~] vers IR! défi- z = x + iy et z' =X+ iY,
nie par : h(x) = tanx. déterminer x et y en fonction de X et Y.
a) Démontrer que h détermine une bijection de b) S désigne la symétrie orthogonale par rapport à l'axe
[- ~ ; ~] sur un intervalle [a, b] à préciser. des ordonnées.

Problèmes de synthèse 34 7
Démontrer que: T = T'oS, T'étant une application du 2 telle que la suite associée (vn) soit une suite arithmé-
plan dans le plan dont on précisera les éléments. tique de raison donnée r différent de O.
c) Démontrer que T(<'.(5") = ('€'). Comment faut-il choisir r pour que un tende vers une
2. On considère l'application S du plan dans le plan qui limite finie lorsque n tend vers l'infini. Quelle est alors
à tout point M de coordonnées x et y associe le point M' cette limite ?
de coordonnées X et Y vérifiant : d'après Bac
X= - x et Y = - 4x + y.
a) Déterminer l'ensemble des points invariants par l'ap-
plication S. P roblème 36
Démontrer que lorsque M et M' sont distincts, la droite
(MM') conserve une direction fixe. A
b) Quelle est la nature de S ? f est la fonction de IR vers IR définie par :
c) Quel est le transformé par S de ('€') ? de ('€") ? f(x) = ! e-zx.
c 1 . Étudier les variations de la fonction f
1. (D) est la droite d'équation : y = 2x. Construire la représentation graphique ('€) de f dans le
Déterminer les points commun de ('€) et (D). plan muni du repère orthonormé (0 , I , J) (unité : 2 cm)
2. a et b étant deux nombres réels tels que : - 1 < b <0 2. Justifier l'existence d'une fonctionf- 1 réciproque de
et O <a< l, calculer par une intégration par parties : la bijection déterminée par f
I1 = f \1nx dx
Ja
et 12 = f
-1
\1n(- x)dx.
Dresser le tableau de variation de la fonction 1-1 .
Construire la représentation graphique (<e') de 1-1 sur le
graphique précédent.
3. Déterminer l'aire .sil(a) de l'ensemble des points du Déterminer l'expression de 1-1 (x).
plan dont les coordonnées (x; y) vérifient : (T) est la tangente à ('€) au point d'abscisse O de cette
a:Sx:Sl courbe. Trouver une équation de la tangente (T') de ('<6')
{ 2x :5 y :Sf(x) parallèlle à (T).
et déterminer l'aire .sil(b) de l'ensemble des p oints du B
plan dont les coordonnées (x ; y) vérifient : f est toujours la fonction définie au début de ce problè-
- l:Sx:Sb me.
{ 2x :5 y :5 f(x ) 1. (un) est la suite arithmétique de raison donnée r non
nulle. On considère la suite (v) définie par :
a et b étant les nombres réels précisés au 2.
Vo = f(uo). v1 = f(u1), ...., vn = f(un ) .
4. Calculer lim .sil(a) et lim .sil(b).
X-+0
<
X->0
>
a) Démontrer que la suite (vn) est une suite géomé-
Comparer les deux résultas obtenus. trique, dont on précisera la raison q.
d'après Bac b) Déterminer, suivant r, la limite de (vn) quant n tend
vers + 00 •

Le résultat pouvait-il se déduire de l'étude faite de la


P roblème 35 ..r.. fonction [?
c) Calculer en fonction de u 0 , r et n la somme Sn :
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : Sn= vo + v1 + Vz + .... + vn.
f(x) = lx+ 1 I + x ~ 1 . Déterm iner, suivant r, la limite de Sn quand n tend vers
+ oo.
1. Étudier la dérivabilité de f en - 1. Application
2. Exprimer f'(x) en tout x où f est dérivable. Donner la valeur de la limite de f (O) + f(l) + .. + f(n)
Étudier les variations de la fonction f quand n tend vers + oo.
D'après Bac
3. On désigne pas ('€) la représentation graphique de f
dans le plan muni du repère orthonormé (O, I, J) (unité :
2 cm).
Démontrer que ('€) admet trois asymptotes.
P roblème 37
Construire la courbe ('€) ; on soignera en particulier le A
tracer autout du point A de ('€) d'abscisse - 1. Au nombre complexe z de module 1, d'argument e
4. Calculer les intégrales : (0 < e < n), on associe le nombre complexez' tel que :

I1 = fr(x )dx et 12 = rr(x )dx.


, z(z + 1)
z = (z -1)2 ·
Calculer l'aire S de la partie du plan limitée par la cour- 1.z' désigne le nombre complexe conjugué de z'.
be ('€), l'axe des abscisses et les droites d'équations Déterminer z' en fonction de z (on remarquera que
x.=- f2 et x=O _, 1)
Sachant que : z = z-·
0,8812 < ln(l + /2) < 0 ,8813 et 1,4142< .[2 <1;4143 z' peut-il être un nombre réel non nul?
déterminer un nombre entier naturel n, tel que : 2. a) Déterminer en fonction de ~ le module et un argu-
n.10-4 < S < (n + 2)10-4. ment de chacun des nombres complexes suivants :
5. a) À toute suite (un) de term es strictem ents supé- z + 1 ; z - 1 ; (z - 1)2.
rieurs à l , on associe une suite (vn) définie par : b) Calculer le m odule et un argument de z'.
vn = ln(un - 1). En déduire la partie réelle X et la partie imginaire Y de z'.
Démontrer qu'il existe une suite (un) de premier terme z' peut-il être un imaginàire pur non nul?

348 Problèmes de synthèse


B
On considère la fonction f de IR vers IR définie par : P roblème 39
f(x) = x(x + 1) . A
(x - 1) 2 On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
1. Étudier les variations de f et construire sa représen- x- 2
tation graphique (<€) dans le plan muni du repère ortho- f(x) = 2 + ln(x- l )·
normé (0, I, J).
1. Quel est l'ensemble de définition de f?
2. a] Déterminer trois nombres réels a, b, c tels que :
2. Donner un encadrement à 0,1 près de la valeur x 0 tel
f(x) = a + ~l + ___E_l .
ir X-
lX+
que f(x 0 ) = O.
c) Étudier les variations de f et construire sa représen-
b) a est un nombre réel inférieur à 1. Déterminer l'aire tation graphique (<€) dans le plan muni du repère
.14.(a) de la partie du plan limitée par la courbe (<€), l'axe (0, I, J) (unité : 2cm).
des abscisses et les droires d'équations : x = 1 et x = a. d) Démontrer que la courbe (<€) admet un centre de
.14.(a) a-t-elle une limite lorsque a tend vers 1 par valeur symétrie dont on donnera les coordonnées.
inférieures à 1, si oui laquelle ? e) À est un nombre réel supérieur à 2.
c Calculer l'aire st(Â.) de la partie du plan limitée par la
On considère la fonction g de IR vers IR définie par : courbe (<€), les droites d'équation x = 3, x = et y = 2.
g(x) = ln lf(x) I. Calculer la limite de sl(À) en + oo.
1. Quel est l'ensemble de définition de g ? Étudier les B
variations de g. On considère la fonction g de IR vers IR définie par :
2. Construire la représentation graphique (r) de g dans g(x) = (x - 2)ln(x - 2) - (x - l)ln(x - 1) + 2x.
le repère (0, I, J) .
d'après Bac Déterminer l'ensemble de définition de g.
b) Étudier les variations de g et tracer sa représentation
graphique (r). ( )
. gx
P roblème 38 c) Calculer : lim - x .
X-++ -
d'après Bac
On considère la fonction f de IR vers IR définie par :
f(x) = x + JI4x2 - 1 1. p roblème 40
On désigne par ('€) la représentation graphique de f
dans le plan muni du repère orthonormé (0, l, J) A
(OI = 4 cm, OJ = 2 cm). 1. Résoudre l'équation différentielle :
1 . Étudier la continuité de f. 4[" + 4f' + f =o.
2. Etudier la dérivabilité de f. en - ~ , ~ et sur chaque
2. Déterminer la solution particulière dont la courbe
intervalle où elle est dérivable.
représentative tracée dans le plan muni du repère
3. Démontrer les équivalences suivantes :
orthonormée (O, I, J) passe par le point A(O ; 4) et admet
a] !4x2 - 1 + 4x < O ~ x E )- oo ; - ..!..] en ce point une tangente de coefficient directeur - 1.
2
B
b) h - 4x 2
- 4x > 0 ~ XE]-..!_· - -1- ) f est la fonction de IR vers IR d éfinie par :
z, z[s _ .l.x
En déduire le signe de f'. f(x) = (x + 4)e 2 •

4. a] Calculer: 1~-- j{x) et li~\_/(x). (<€) est la représentation graphique de f dans le plan
muni du repère orthonormée (0, I, J) (unité: 2 cm).
En déduire le tableau de variation de f 1. Étudier les variations de la fonction f
b) Calculer: lim [ltx) + x] et lim (/{x) - 3x]. Étudier les limites de f en + oo et en - oo.
X-+ -oo X -++oo
Déduire l'existence d'une asymptote à ('€) ; donner une
En déduire que la courbe (<€) admet deux asymptotes équation de cette assymptote.
d'équations : y= - x et y= 3x. 2. a) Donner une équation de la tangente (T) à la cour-
Construire (<€). be ('€) au point d'abscisse O.
5. a) Démontrer que f détermine une bijection h sur b) On veut préciser la position de ('€)par rapport à (T).
On note h la fonction affine qui est représentée graphi-
]- OO; - ~ ], quement par cette tangente (T) et on pose :
Démontrer que h admet une fonction reciproque h-1 h(x) = f(x) + q>(x).
dont on précisera l'ensemble de définition et les varia-
Calculer h'(x) et h"(x).
tions.
Étudier les variation de la fonction h" et en déduire le
b) Calculer : lim [x - h- 1 (x)] et en déduire que la
X--++ - signe de h'(x).
représentation (r) de h-1 et (<€) ont une asymptote com- Par un raisonnemant analogue déterminer le signe de
mune. h(x). Déduire la position de (~) et (T).
Construire la courbe (r). Préciser les points d'intersection de ('€) avec l'axe des
c) Calculer h- 1(0) et déterminer une équation de la tan- abscisses. Construire (~) et (T)
gente à (r) au point de coordonnées (0, h- 1 (0)). c
D'après Bac On désigne par F la fonction de IR vers IR définie par :

Problèmes de synthèse 349


1
F(x) = (ax + b)e-ïx. 1. Un client dépose la somme de trois millions le
1. Déterminer a et b pour·que F soit une primitive de f 1•r janvier 1999.
sur IR. Combien d'années faudra-t-il qu'il attende pour avoir la
2. a est un nombre réel supérieur à - 4. Calculer l'aire somme de cinq millions ?
.lll(a) de la partie du plan limitée par la courbe (~), l'axe 2. Lorsque ce client a obtenu la somme de cinq mil-
des abscisses et les droites d'équation : x = - 4, x =a. lions, il place cet argent en utilisant le contact C2 . Quel
Calculer la limite de .lll(a) en + =. intérêt doit-il essayer d'obtenir pour pouvoir disposer
d'au moins sept millions cinq cent mille francs le
D 1er janvier 2006 ?
1. Utiliser la courbe (~) pour représenter graphique-
ment dans le même repère la fonction g de IR vers IR
définie par : 1 P roblème 44
g(x) = lx+ 4 Ie- 2 x.
1 En testant une lame de verre teinté, on a constaté que la
2. Résoudre graphiquement l'équation lx+ 4 Ie- 2 x = m lumière perd 1 de son intensité lorsqu'elle traverse
(où m est un paramètre réel). 10
cette lame.
d'après Bac Combien doit-on disposer de lames identiques pour
que, traversant l'ensemble de ces lames, la lumière
P roblème 41 perde la moitié de son intensité.
(In) est la suite numérique définie par :
Tt

In= fo2sin"xdx [n EN]. P roblème 45


1. Calculer I1 et I 2 . Une personne achète deux plantes pour son apparte-
2. En utilisant la technique d'intégration par parties, ment:
démontrer que : - un ficus mesurant 50 cm et dont la hauteur augmen-
n In = (n - l)In - 2. te de 20% par an, .
En déduire I3 , I4 , I5 , I6 . - un cactus mesurant 1,50 m et dont la hauteur aug-
3. Reprendre l'ex"ercice en considérant la suite Unl défi- mente de 4% par an.
1. Au court de quelle année les deux plantes auront-
nie par: In= fo cosnxdx
2
[n E f\\J*] . elles la même hauteur ?
2. Le plafond de l'appartement étant situé à 2,50 m au-
dessus du sol, laquelle des deux plantes atteindra la
P roblème 42 première le plafond ? Au cours de quelle année ?
1. Soit u,. la suite numérique définie par :
u 0 = 20 000
{
un+l = 1,05u,, + 1000 [n E ~*].
P roblème 46
a) Pour tout nombre entier naturel n, on pose : Un document statistique donne les renseignements sui-
vn = u,. +a, a réel. vants au sujet d'une ville :
Déterminer le nombre réel a sachant que la suite v,. est - sa population le 1er janvier 1987 était de 40 000 habi-
géométrique. tants dont 25% représente la population agricole,
b) Exprimer vn puis u,. en fonction den. - cette population croît régulièrement de 7% par an.
2. Au 1er janvier 1992, une ville possède 20 000 habi- 1. Quelle est la population totale le 1•r janvier 1990?
tants. À partir de cette année la population augmente 2. Quelle est la population agricole le 1 •r janvier 1990?
de 5% par an. 3. En quelle année la population agricole aura dépassé
De plus, durant la même période, 1000 personnes vien- la moitié de la population totale ?
nent s'établir dans cette ville chaque année. Qelle sera
la population dela ville le 1er janvier 2000?
3. Dans cette ville l'ensemble des élèves de l'enseigne-
P roblème 47
ment primaire represente 20% de la population totale. Une personne décide d'emprunter une somme une
On estime qu'il faut un instituteur pour 40 élèves. Quel somme d'argent de 2 200 000 F. Elle hésite entre les
devra être le nombre d'instituteurs au 1•r janvier 2000? deux possibilités suivantes :
D'après Bac Possibilité 1 : un de ses amis leur prête la somme aux
conditions suivantes :
P roblème 43 - un mois après le prêt, elle rembourse 230 000 F ;
Une banque propose à ses clients deux contrats de pla- - puis chaque mois, 10 000 F de moins que le précédent
cement d'argent: (versements dégressifs).
- contrat C1 : si la somme placée est comprise entre un Possibilité 2 : la banque lui prête la somme à un taux de
et cinq millions, l 'intérêt annuel est de 8% ; 18% pendant deux ans, avec des remboursements men-
- contrat C2 : si la somme placée est supérieure ou égale suels constants.
à cinq millions, l'intérêt est supérieur ou égal à 10% et Quel est, pour cette personne, l'emprunt le plus aven-
se négocie à l'ouverture du compte. tageux?

350 Problèmes de synthèse


1N D EX
notions abordées
des
Décharge dans un circuit RC - 200
A Démonstration (tableaux récapitulatifs) - 78
Abel - 205 Démonstration par contraposé - 31
Accroissement d'une population - 199
Démonstration par disjonction des cas - 78
Acoustique (log) - 100 Démonstration par exemple, par contre-exemple - 78
Affixe - 213 Démonstration par implication - 31
Ajustement - 277 Démonstration par l'absurde - 78
Ajustement affine - 277 Démonstration par récurrence - 55
Amortissement de capital - 185 Denjoy - 141
Applications bijectives - 23 Dénombrer (tableau récapitulatif) - 296
Applications injectives - 24 Dérivabilité à droite en x 0 - 38
Applications surjectives - 25 Dérivabilité à gauche en x 0 - 38
Approximation affine - 36 Dérivabilité en x 0 - 36
Arbre de probabilité - 318 Dérivabilité sur un intervalle - 39
Archimède - 141 Dérivée (tableaux récapitulatifs) - 46
Arguments - 214 Dérivée de la réciproque d'une bijection - 44
Associative (loi) - 254 Dérivées d'une fonction éomposée - 42
Axe de symétrie - 61 Dérivées successives - 41
Axe imaginaire - 213 Descartes - 59
Axe réel - 213 Détermination de primitives - 51 - 53
B Distributive (loi) - 255
Barycentre - 243 Droite de régression - 283
Bernoulli - 59 - 191 - 293 Droites des moindre carrés - 283
Bijection complexe - 232 E
Bijection continue strictement monotone - 26 Écart-type - 325
Bijection réciproque - 27 Écriture complexe - 232
Borel - 293 Énoncés existentiels - 77
Branches infinies - 63 Énoncés universels - 77
Branches paraboliques - 64 Ensemble d'étude - 62
Briggs - 81 Ensemble de nombres - 207
c Ensemble de nombres complexes - 206
Calcul approché des zéros d'une fonction continue - 21 Épreuve de Bernoulli - 326
Calcul approché d'une intégrale - 156 Équation d'un plan - 249
Calcul d'aires - 154 Équation d'une sphère - 250
Calcul de volumes - 157 Équations différentielles (tableau récapitulatif) - 197
Calcul d'intégrales - 149 - 165 Équations différentielles - 192
Calcul dans C - 209 Équiprobabilité - 303
Calcul de limite - 14 Espace vectoriel - 256
Calcul des probabilités (modèles de référence) - 303 Espérance mathématique - 324
Cauchy - 141 - 165 - 191 - 293 Eudoxe - 141
Centre de symétrie - 60 Euler - 105 - 216
Chemin aléatoire - 318 Événements (tableau récapitulatif) - 300
Chimie (log) - 1OO Événements - 298
Chinguetti - 241 Éventualités - 298
Clairaut - 191 Expérience ou épreuve aléatoire - 298
Coefficient de corrélation linéaire - 284 Exponentiel - 216
Coefficient directeur de la droite de régression - 284 F
Coefficients binomiaux - 295 Fermat (Pierre de) - 141 - 293
Commutative (loi) - 254 Fonction continue strictement monotone - 19
Conditions initiales - 198 Fonction de répartition - 321
Conjugué d'un nombre complexe - 211 Fonction exponentiel népérienne - 106
Continuité en a - 8 Fonction exponentiel de base a - 125
Continuité sur un intervalle - 17 Fonction logarithme de base a - 101
Convergence d'une suite - 170 Fonction logarithme décimale - 100
Convergence d'une suite monotone - 174 Fonction logarithme népérien - 84
Convergence d'une suite récurrente - 176 Fonction périodique - 62
Corps commutatif - 255 Fonction puissance d'exposants rationnels - 28 - 30
Corrélation linéaire - 284 Fonction racine nième - 29
Courbes asymptotiques - 75 Fonctions élémentaires - 8
Courbes paramétrées - 201 Fonctions puissances d'exposants réels - 128
Covariance d'une série statistique double - 281 Forme algébrique - 287
Critère de continué en a - 8 Formes indéterminées - 12
Croissances comparées - 132 Formes trigonométriques - 215
D Formule du binôme de Newton - 295
D'Alembert - 191 Formules d'Euler - 218

Index 351
Formules de Moivre - 218 Pascal - 167 - 293 - 295
Formules des probabilité.s totales - 317 Passage à la limite dans une inégalité - .14•
G Plan complexe - 213
Galois - 205 Plan d'étude d'une fonction - 67
Gauss (méthode de) - 260 Point angu\eux - 38
Gauss - 269 Point image · .j13
Groupe commutatif - 255 Point moyen - 278
H . Primitives (tableaux récapitulatifs) - 53
Hamilton - 205 Primitives - 49
Hermite - 81 Probabilité d'un événement - 297
Homothéties - 233 - 236 Probabilités conditionnelles - 314
1 Probabilités totales - 316
Inégalité de la moyenne - 147 Produit scalaire (tableau récapitulatif) - 244
Inégalités des accroissement finis - 48 Produit vectoriel - 25 '.
Intégrale et aire - 143 Prolongement par continuité - 1O
Intégrale et primitive - 142 Propriétés algébriques de ln (tableaux récapitulatifs) - 86
Intégration par parties - 153 Propriétés algébriques de ln - 84
Irrationnel (le nombre) - 84 Propriétés (tableaux récapitulatifs) - 107
J Q
i /obi - 259 Quantificateur existentiel - 77
Quantificateur universel - 97
Lagrange - 191 R
Laplace - 293 Racine cubique de l'unité - 221
Le Gendre - 269 Racine d'un nombre complexe - 219
Lebesgue - 141 - 293 Raison d'une suite arithmétique - 177
Légende du jeu d'échec - 123 Raison d'une suite géométrique - 180
Leibniz - 59 Remboursement de prêt - 185
Limite à droite - 9 Représentation géométrique "d'un nombre complexe - 213
Limite à gauche - 9 Résolution d'un système linéaire
Limites de référence - 9 - 133 (tableau récapitulatif) - 265
Limite d'une fonction (tableaux récapitulatifs) - 8 Ricatti - 191
Limitè d'une suite (tableaux récapitulatifs) - 173 Rieman - 141
Limite et inégalités - 14 ·
Limite (opérations - composition) 11 - 12 s .
Rotations - 233 - 235
Lipschitz - 191 Schéma de Bernoulli - 326
.Loi binomiale - 326
Séries statistiques doubles (cas discret) - 270
Loi de composition externe - 256
Séries statistiques doubles
Loi de composition interne - 255
(cas du regroupement en classes) - 272
Loi de probabilité - 321
Séries statistiques marginales - 271
Loi horaire - 36
Similitudes directes du plan - 237
M Sismologie (log) - 1OO
Maxwell - 191 - 293 Suite (tableaux récapitulatifs) - 166
Mayer (méthode de) - 279
Suite arithmétique - 177
Mesure de l'efficacité d'un ajustement affine - 280
Suite convergente - 170
Million - milliard - 105
Suite divergente - 171
Modèle de référence en probabilité - 303
Suite géométrique - 180
Modèle de référence en probabilité conditionnelle - 319
Module d'un nombre complexe - 211 T
Moindres carrés (méthode des) - 280 Tangente (équation - coefficient directeur) - 36
N Tangente à droite - 38
Neper ou Napier - 81 - 105 Tangente à gauche - 38
Nombre aa (ex> 0) - 124 Tangente verticale - 39
Nombre dérivé à droite en x 0 - 37 Trajectoire - 36
Nombre dérivé à gauche en x 0 - 37 Transformations du plan (tableau récapitulatif) - 233
Nombre dérivé en x 0 - 36 Transformations visuelles du plan - 234
Nombre réel e - 84 Triangle de Pascal - 294 à 295
Nombres « imaginaires purs·» - 208 u
Nombres AP n' CP - 294 Univers - 298
Nombres c;~pi~x;s - 206 V
Notation diffétentielle - 41 Valeur moyenne d'une fonction - 147
Nuage de points - 274 Variable aléatoire - 320
0 Variance - 325
Opérateurs élémentaires (sur les équations) - 260 Variation d'une composée - 66
Organigrammes (branches mfinies) - 65 Vecteur-image - 213 ·
Orientation d'un plan - 251 Vecteur normal à un plan - 247 .
Orientation de l'espace - 251 Vecteurs orthogonaux (tabfeau réca;p; ~tJ - 245
Oscillations non amorties - 199 Vecteurs de l'espace (tableau récapitulatif) - 242
p Vitesse instantanée - 36
Partition d'un ensemble - 317 Vitesse moyenne - 36

Imprimé en' Italie par Rotolito Lombarda


Dépôt légal Edition 37188 - 07/2003
Collection 61 - Edition n° 07
352 Index 591497819 •

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