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MAP 567 Transport et Diffusion Xavier Blanc

Méthodes numériques

Exercice I. Schémas pour la diffusion Exercice II. Le schéma saute-mouton (leap-frog)


On passe en revue quelques schémas numéri- pour l’équation du transport
ques historiques pour la résolution numérique de
l’équation de la chaleur ∂t u + a∂x u = 0.

∂t u − ∂xx u = 0. Ce schéma se définit par


On impose des conditions de périodicité au bord de un+1 − uin−1 un − uni−1
[0, 1] en espace.
i
+ a i+1 = 0.
2∆t 2∆x
1. Étudier le schéma semi-discret
1. Montrer que ce schéma est stable dans L2 au sens
ui+1 (t) − 2ui (t) + ui−1 (t)
u′i (t) − = 0. de von Neumann, sous condition CFL.
∆x2
2. Démontrer que ce schéma est consistant à
Montrer qu’il est d’ordre 2 en espace, ∞ en temps, l’ordre 2.
et stable en norme L2 . Est-il convergent ? Et 3. Dans le cas a > 0 on considère le problème pour
pourquoi ? x ∈]0, 1[. La condition au limite est de Dirichlet en
2. Étudier le schéma de Richardson x = 0.
un+1 − uin−1 un − 2uni + uni−1 Montrer qu’un schéma raisonnable s’écrit
i
− i+1 = 0.
2∆t ∆x2 un+1 − uin−1 un
i
+ a i+1 = 0 i = 1,
Montrer qu’il est d’ordre 2 en espace et 2 en temps. 2∆t 2∆x
Monrer qu’il est inconditionellement instable pour
tout ∆t > 0. un+1 − uin−1 un − uni−1
i
+ a i+1 = 0, 2 ≤ i ≤ p − 1,
3. Étudier le schéma de Dufort et Frankel 2∆t 2∆x
un+1 − uin−1 un − uin−1 − un+1 + uni−1 un+1 − uin−1 un − uni−1
i
− i+1 i
= 0.
i
+a i = 0, i = p.
2∆t ∆x2 2∆t 2∆x
Monrer qu’il est inconditionellement stable pour tout 4. Montrer que ce schéma est instable au sens de
∆t > 0. Quel est le problème ? Fourier, à cause de la condition au bord à droite.
4. Étudier le schéma de Cranck-Nicolson Exercice III. Schéma upwind pour l’équation du
transport
un+1
i − uni 1 uni+1 − 2uni + uni−1 ∂t u + a∂x u = 0, a > 0,

∆t 2 ∆x2
avec condition de Dirichlet à gauche.
n+1 n+1 n+1
1u − 2ui + ui−1 1. Écrire le schéma.
− i+1 = 0.
2 ∆x2 2. Montrer qu’il est stable dans tous les Lq sous
Quel est son avantage sur le schéma rétrograde qui CFL.
suit ? Exercice IV. Discrétisation en angle.
5. Etudier le schéma rétrograde Soit la famille des polynômes de Legendre

3un+1 − 4uni + uin−1 un+1 − 2un+1 + un+1 1 dn


(µ2 − 1)n .

i
− i+1 i i−1
= 0. Pn (µ) =
2n n! dµn
2∆t ∆x2

1
1. Montrer que le degré de Pn est n et que sa parité dans L2 (R). On fera toutes les hypothèses de
est celle de n. régularité nécessaires.
2. Montrer qu’ils sont orthogonaux 9. Proposer une méthode numérique pour la
Z 1 résolution de
2δnm
Pn (µ)Pm (µ)dµ = .
−1 2n + 1 ∂t X + A∂x X = 0.
3. Montrer la relation de récurrence où A = At est une matrice symétrique de taille N .
(n + 1)Pn+1 (µ) + nPn−1 (µ) Appliquer à la discrétisation du système du 6..
µPn (µ) = .
2n + 1
4. Montrer que les racines de Pn sont réelles, dis-
tinctes, symétriques et comprises dans ] − 1, 1[.
5. Montrer que Pn est solution de l’équation
différentielle

(1 − µ2 )Pn′′ − 2µPn′ + n(n + 1)Pn = 0.

Montrer que
1 X
p = Pn (µ)xn .
1+ x2 − 2µx n

6. Soit l’équation
R1 !
−1
f (µ′ )dµ′
∂t f + µ∂x f = σ −f .
2

On approche f en tronquant la série


N
X
f (x, t, µ) ≈ fn (x, t)Pn (µ).
n=0

Justifier le système
n+1 n
∂ t fn + ∂x fn+1 + ∂x fn−1 = σ (δn0 − 1) fn
2n + 1 2n + 1
pour 0 ≤ n ≤ N . Par convention f−1 = fN +1 = 0.
7. Montrer l’inégalité
N
!
d X 2n + 1
Z
2
fn (x, t)dx ≤ 0.
dt n=1 2 R

8. En déduire que ce procédé d’approximation an-


gulaire est précis. Plus précisément montrer que
N
X
fn (x, t)Pn (µ) −→ f
N →∞
n=0

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