Lycée Jacques-Decour – MP – 2021/2022 SUITES ET SÉRIES NUMÉRIQUES

Suites et séries numériques

ENTRAÎNEMENT 5

Attention !
Concernant les suites
Si un segment I est stable par une fonction continue f alors les seules limites possibles de la suite définie par
u0 ∈ I et un+1 = f (un ) sont les points fixes de f sur I. Cependant, f peut admettre des points fixes bien que la
suite (un ) diverge !

♣ Exercice 1 — Exprimer le terme général de cha- Correction —

p
cune de ces suites en fonction de n : 1. un ∼ 1/ n.
n→+∞
1/n 1/n2 .
1. u0 = 2, u1 = −3 et un+2 = −3un+1 + 10un . 2. vn ∼
n→+∞
et w n ∼
n→+∞

2. v0 = 1, v1 = 0 et vn+2 = −4(vn+1 + vn ).
♣ Exercice 4 — Un grand classique de 1ère année
3. w0 = 1, w1 = 2 et w n+2 = −w n .
On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et :
Correction —
∀n ∈ N, un+1 = 2 − 2e−un
∀n ∈ N un = 2n + (−5)n ; vn = (1 − n)(−2)n ;
 nπ   nπ  1. Montrer que l’équation x = 2 − 2e−x admet
w n = cos + 2 sin une unique solution r > 0 et que 1 ¶ r ¶ 2.
2 2
2. Montrer que pour tout n ∈ N, un ∈ [ 1 , r ] puis
♣ Exercice 2 — Suites de la forme un+1 = f (un ) justifier que (un ) converge vers r.
1. Étudier la suite définie par u0 ∈ [0, 1] et : 3. (a) Montrer que l’on a pour tout n ∈ N,

1 2 2
∀n ∈ N, un+1 = (u + 1) |un+1 − r| ¶
× |un − r|
2 n e
 ‹n
Que peut-on dire si u0 ∈ [−1, 0] ? 2
puis que |un − r| ¶ .
2. Étudier la suite définie par v0 > 0 et : e
(b) Comment choisir n pour que :
1
∀n ∈ N, vn+1 = 1 +
vn |un − r| ¶ 10−9 ?

Correction — Indication — Penser à l’inégalité des accroissements finis.

1. Dans les deux cas, un −−−−→ 1. Correction —
n→+∞
p 1. Il suffit d’étudier les variations de g : x 7→ x − f (x) avec
2. α = (1 + 5)/2. On distingue les cas u0 ∈]0, α] et f (x) = 2 − 2e−x puis de comparer g(1) et g(2).
u0 ∈ [α, +∞[. un −−−−→ α dans les deux cas.
n→+∞ 2. f ([1, r]) ⊂ [1, r] et on raisonne par récurrence. On en
déduit que la suite (un ) est bornée. Par ailleurs, sur cet
♣ Exercice 3 — Vitesse de convergence intervalle, un+1 − un = −g(un ) ¾ 0 donc la suite est crois-
sante. Bref, elle converge vers un réel ` ∈ [1, r] qui doit
1. Déterminer un équivalent quand n → +∞ de : vérifier par continuité de f , f (`) = `. On a ainsi ` = r.

1 1

1
‹‹ 3. (a) f étant de classe C 1 sur le segment [1, r], on peut
un = sin + + ln 1 + p . appliquer l’inégalité des accroissements finis :
n n2 n
∀x, y ∈ [1, r], | f (x) − f ( y)| ¶ sup | f 0 | × |x − y|
2. Déterminer la‹ limite ` de la suite définie par [1,r]

1 n

En posant x = un ∈ [1, r] et y = r, on retrouve bien
vn = 1 + 2 puis un équivalent de vn − `.
n la 1ère inégalité. On applique alors la méthode de la
 ‹ 2
1 n descente pour la 2ème , attention au premier terme !
Même question avec w n = 1 + 4 . (b) On cherche n0 ∈ N tel que (2/e)n ¶ 10−9 .
n 9 ln(10)
On trouve n0 ¾ 68 car 1−ln(2) ≈ 67,56.

1
Mickaël Prost https://www.mickaelprost.fr

Attention !
Concernant les séries
1. N’appliquer les règles de comparaison, d’équivalents et de d’Alembert que quand les séries considérées
sont à termes positifs (tout du moins à partir d’un certain rang).
X
2. La divergence grossière résout bien des problèmes ! Ex. : cos(nπ).

♣ Exercice 5 — Prouver la convergence et déter- ♣♣ Exercice 8 — Préciser la nature des séries de terme
miner la somme des séries de terme général : général :
n! 1
1−e 2 5 n2 + 2n an = bn = p p
; − n; nn n + (−1)n n
en n(n + 1) 3 n! 1
cn = n1+1/n dn = n
p
2 −5
Correction — −e par télescopage, −1/2 par télescopage cos 2 n p
en = fn = n
n
et série géométrique, e(e + 2) en reconnaissant une série n2
exponentielle.  ‹
n 2n ln(n)
gn = a a∈R hn = (−1)n
2 n
♣♣ Exercice 6 — Déterminer la nature des séries
1 1 ln(n)
 ‹
de terme général : in = p ln 1 + p jn =
n n ln(en − 1)
pn p p −n lnn (n)
n + 1 − n ; n− cos(1/n) ; n−ch(1/n) ;
n
kn = (1 + n) ln =
n!
Z 1/n p
lnn (n)
Z 1/n
1 2 1 x sin2 (x)
; p −p +p mn = p dx pn = dx
nln n n−1 n n+1 0
3
3 + x2 0
1 + x2
+∞
X 1 +∞
X (−1)k
Correction — qn = rn =
k2 k2 + 1
1. converge (par équivalence à 1/n2 ) ; k=n+1 k=n+1

2. diverge (par minoration par 1/n) ;

3. diverge (par équivalence à 1/n) ; Correction —
4. divergence grossière ; a) converge (comparaison ou d’Alembert) ;
p
5. converge vers 1 − 1/ 2 (par télescopage). b) diverge (par équivalent) ;
c) diverge (par comparaison) ;
♣♣ Exercice 7 — Soient deux suites (un )n∈N et d) converge (par comparaison) ;
(vn )n∈N de réels strictement positifs. On suppose
e) converge (convergence absolue) ;
qu’il existe n0 ∈ N tel que :
f) divergence (divergence grossière) ;
un+1 vn+1
∀n ¾ n0 , ¶ g) converge ssi |a| < 1 (d’Alembert et divergence grossière
un vn pour |a| = 1) ;
P P h) converge (critère spécial des séries alternées) ;
1. Montrer que si vn converge, alors un
converge. Vérifier alors que pour tout n ¾ n0 , i) diverge (par équivalent) ;
P R
j) diverge (équivalent puis comparaison / );
+∞ +∞
X un X k) converge (par comparaison) ;
uk ¶ · vk
k=n+1
vn k=n+1 l) converge (d’Alembert) ;
€ R 1/n p Š
un+1 λun m) converge un ¶ 0 x dx = 3n23/2 ;
2. En déduire que si ¶ λ, R n ¶ .
un 1−λ R 1/n
€ Š
p) converge un ¶ 0 x 2 dx = 3n1 3 ;
‚ +∞ Œ
Indication — S’intéresser au quotient un+1 /vn+1 .
X 1 1
q) diverge ¾ ;
Correction — k=n+1
k2 n+1
u n0 P
1. un ¶ vn0 · vn donc par comparaison de SATP, un r) converge (majoration du reste, critère spécial des séries
un alternées)
converge. De plus, pour tout k ¾ n ¾ n0 , uk ¶ vn · vk [...]
2. On choisit vn = λ . n