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UE4CNU
Droit fiscal
Gilles MEYER
Sommaire Droit fiscal
ENTRAÎNEMENT À L’ÉPREUVE
Sujet d’entraînement ........................................................................................................................................................................................... 239
Gilles MEYER
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions
strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que les
analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou
partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. » (article 40, alinéa 1).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée
par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
© FontainePicard
ISBN : 978-2-7446-4326-2
Chapitre
1 Introduction générale
au droit fiscal
15 Application 1
mn Les branches du droit
Vous déterminerez pour chaque situation si elle relève du droit privé ou du droit public en précisant la branche du droit
concerné.
Droit public fiscal
Droit privé
(général/parallèle)
1) Philippe et Claire se sont mariés civilement à la mairie de Droit civil (droit de la
Pau l’été dernier. famille)
2) Annie et Franck voudraient connaître les règles juridiques Droit commercial
de constitution d’une SARL.
3) Les époux Mathieu veulent faire un don d’argent à leur fils. Droit civil (droit de la Droit fiscal général
Ils s’interrogent sur le coût fiscal de cette opération. famille)
4)
Stéphane est résident français. Il est propriétaire d’un Droit fiscal international
appartement en Italie. Cet appartement est loué six mois
dans l’année. Il perçoit 5 000 € de loyers. Il s’interroge sur
les modalités d’imposition de ces revenus locatifs.
5) Hervé vient de créer son entreprise de nettoyage industriel. Droit fiscal général
Les prestations de services toutes réalisées en France sont-
elles soumises à la TVA ?
6)
La société anonyme Dubreuil envisage de réaliser une Droit commercial Droit fiscal général
augmentation de capital. Faut-il modifier les statuts de la
société ? Quel est le coût fiscal de cette opération ?
7) Hassan a été licencié pour motif économique. Il s’interroge Droit du travail Droit fiscal général
sur le montant des indemnités qui vont lui être versées.
Ces indemnités seront-elles soumises à l’impôt ?
8) Jacques conteste le montant de sa taxe foncière. Droit fiscal général
20 Application 2
mn Les sources du droit fiscal
À partir des deux documents présentés ci-dessous, vous répondez aux questions suivantes :
1 - Indiquez la source du droit fiscal évoquée dans le document 1.
La source du droit fiscal est la doctrine fiscale.
Le Bulletin officiel des finances publiques qui regroupe les commentaires que l’administration fiscale fait de l’application des
textes fiscaux.
2 - Madame Delors est architecte. Elle a exposé des frais de restaurant individuels d’un montant unitaire de 20 €
(60 repas) pour lesquels elle dispose d’une note de restaurant accompagnée d’une facturette de carte bancaire.
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Calculez le montant des frais qu’elle peut déduire pour l’année 2021.
Montant des frais de repas : 60 x (19 - 4,95) = 843 €.
3 - Citez deux autres données fiscales faisant l’objet d’une actualisation annuelle.
• Barème de l’impôt sur le revenu.
• Barème kilométrique.
• Taxe sur les salaires.
20 Application 3
mn Évolution d’une règle fiscale
À partir du document :
1 - Identifiez les deux références juridiques citées dans le document. À quelle source du droit fiscal appartiennent-
elles ?
• Article 84 de la loi de finances pour 2018
• Article 219-I-b du CGI
Ces deux références juridiques constituent une source légale.
2 - Rappelez la définition de la loi de finances. Quelle institution vote la loi de finances ? À partir de quand la loi de
finances entre-t-elle en vigueur ?
Tous
les ans, une « loi de finances » est proposée par le gouvernement au parlement. Elle prévoit l’ensemble des recettes et
dépenses du budget de l’État pour l’année civile.
Conformément à la Constitution, la loi de finances est votée par les parlementaires avant le 31 décembre et publiée au Journal
officiel. Elle autorise le gouvernement à prélever les impôts.
La loi de finances est mise en application par des décrets et arrêtés ministériels.
Publication au JORF
3 - Caractérisez le taux d’impôt sur les sociétés en référence à la classification des impôts.
• Impôt sur le revenu
• Impôt direct
• Impôt à taux proportionnel (Voir chapitre 20).
4 - La SARL BLANCHET répondant aux conditions d’une PME a réalisé au titre de l’exercice 2021 un bénéfice imposable
de 120 000 €. Calculez le montant de l’impôt sur les sociétés.
Taux de 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfices imposables et 28 % au-delà.
IS = 38 120 x 15 % + (120 000 – 38 120) x 26,5 %
IS = 27 416 €
5 - Le chiffre d’affaires réalisé par la SARL BLANCHET au titre de l’exercice 2021 s’élève à 11 200 000 € HT. Le bénéfice
imposable est de 340 000 €.
a - La SARL BLANCHET peut-elle bénéficier du régime de faveur des PME prévu à l’article 219-I-b du CGI ? Justifiez
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la réponse.
La SARL BLANCHET ne peut plus bénéficier du régime de faveur car son chiffre d’affaires excède 10 000 000 €.
b - Calculez l’impôt sur les sociétés dû par la SARL BLANCHET.
IS = 340 000 x 25 % soit 85 000 €.
2 - L’impôt sur le revenu est un impôt personnel, la TVA un impôt réel. Expliquez la signification de cette classification. Quels
sont les autres impôts personnels ?
Le calcul de l’impôt sur le revenu prend en compte la situation personnelle du contribuable ce qui n’est pas le cas pour la TVA.
Autres impôts personnels : taxe d’habitation ; droits de succession.
3 - Quels sont les impôts qui sont à la charge des personnes physiques ?
Impôt sur le revenu
Taxe d’habitation
Taxe foncière
TICPE
Droits de succession
TVA (le redevable est l’entreprise)
IFI (impôt sur la fortune immobilière).
4 - Indiquez l’impôt qui procure le plus de recettes fiscales. Quelle est la part des impôts sur la consommation dans le total
des recettes fiscales ?
C’est la TVA qui procure le plus de recettes fiscales à l’État.
Les impôts sur la consommation (dépense) représentent : (89 + 18)/271 soit environ 40 % des recettes fiscales.
20 Application 5
mn TVA/Impôt sur le revenu
1 - Déterminez la TVA due au titre du mois de mars N. Expliquez pourquoi la TVA n’est pas une charge pour l’entreprise.
Existe-t-il des exceptions ?
TVA collectée TVA déductible
Ventes de marchandises 25 000 x 20 % = 5 000 €
Prestation de services (12 600/1,20) x 20 % = 2 100 €
Achat de marchandises 12 000 x 20 % = 2 400
Autres charges 8 000 x 20 % = 1 600 €
TOTAL 7 100 € 4 000 €
Le crédit de TVA du mois de février peut être imputé sur la déclaration du mois de mars.
TVA due = 7 100 - 4 000 - 800 soit 2 300 €.
La TVA collectée est une dette. La TVA déductible est une créance.
Dans certains cas, la TVA n’est pas déductible (TVA sur essence, sur véhicule de tourisme). La TVA non déductible représente un
coût pour l’entreprise.
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Pour un revenu imposable de 50 000 €, l’impôt dû sur le revenu imposable de 2020 se calcule comme suit :
IR = (25 710 - 10 084) x 11 % + (50 000 – 25 710) x 30 % = 9 006 €
4 - Citez d’autres revenus qui pourraient apparaître sur la déclaration des revenus de Monsieur GLON.
Traitements et salaires.
Revenus fonciers.
Revenus de capitaux mobiliers.
5 - En cas de désaccord avec les sommes portées sur la déclaration des revenus, à quel service des impôts Monsieur GLON
doit-il s’adresser ?
Monsieur GLON devra s’adresser auprès du service des impôts des particuliers.
20 Application 6
mn L’organisation de l’administration fiscale
1 - Indiquez la catégorie fiscale des revenus provenant de l’activité professionnelle des époux GILBERT.
• Madame GILBERT : traitements et salaires
• Monsieur GILBERT : BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
2 - Qui est redevable de l’impôt sur le résultat fiscal de l’activité de Monsieur GILBERT ? Quel est l’interlocuteur fiscal de
Monsieur GILBERT pour toute question relative aux impôts sur son activité professionnelle ?
L’entreprise individuelle n’a pas la personnalité fiscale. Monsieur GILBERT doit déclarer le résultat fiscal de son activité sur la
déclaration des revenus des personnes physiques. Ce sont les époux GILBERT qui sont redevables de l’impôt sur l’activité profes-
sionnelle. Le régime fiscal est l’impôt sur le revenu.
L’interlocuteur fiscal de Monsieur GILBERT pour toute question relative aux impôts liés à son activité professionnelle est le service
des impôts des entreprises (SIE).
3 - Monsieur GILBERT n’est pas d’accord avec le supplément d’impôt réclamé par le fisc du fait du rehaussement de
l’assiette fiscale du résultat de son entreprise. Comment peut-il contester la décision des vérificateurs fiscaux ?
Monsieur GILBERT peut s’adresser au supérieur hiérarchique du contrôleur fiscal et faire un recours auprès de la direction dépar-
tementale des services fiscaux.
4 - Auprès de quel service des impôts les époux GILBERT doivent-ils s’adresser pour avoir des explications sur l’augmen-
tation de leur taxe foncière ?
Le centre des impôts fonciers est compétent pour toute question relative au calcul de la valeur locative qui sert d’assiette aux
impôts locaux.
5 - En cas de contentieux relatif au rehaussement du résultat fiscal de l’activité de Monsieur Gilbert, quel sera le tribunal
compétent en première instance ?
Le tribunal compétent en première instance en matière d’impôt sur le revenu est le tribunal administratif.
6 - Indiquez le service fiscal compétent pour répondre aux questions des époux GILBERT sur la cession de leur résidence
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secondaire.
Le service fiscal compétent pour le calcul de l’impôt sur la plus-value immobilière est le service de publicité foncière.
7 - Les époux GILBERT s’interrogent sur les avantages fiscaux d’un éventuel rattachement de Margaux à leur foyer fiscal.
Auprès de quel service fiscal doivent-ils s’adresser ?
Le service fiscal compétent est le service des impôts des particuliers (SIP).
30 Application 8
mn Veille informationnelle
1 - À partir du site Internet Légifrance, recherchez l’article du Code général des impôts qui s’applique à l’amortissement
fiscal des véhicules de tourisme. Indiquez le nom de cette méthode de recherche de l’information.
Sur le site Web Légifrance :
• Sélectionner CGI dans l’espace Codes en vigueur
• Puis « amortissement véhicules de tourisme » dans l’espace « par mot ou expression ».
L’article correspondant est l’article 39 alinéa 4 du CGI (cf annexe).
Cette méthode de recherche de l’information par l’utilisateur lui-même est dite méthode PULL.
2 - Rédigez une note de synthèse à l’attention des collaborateurs. Celle-ci devra intégrer un exemple chiffré prenant
comme référence un véhicule acquis en 2021.
Stagiaire X
Le jj/mois/année
Exemple : prenons le cas d’un véhicule de tourisme acquis le 01/01/2021 dont le taux d’émission de CO2 est de 120 g/km. Le
prix d’acquisition s’élève à 31 200 € TTC. La durée d’amortissement est égale à 5 ans.
L’assiette fiscale maximale est égale à 18 300 €.
Amortissement fiscalement déductible : 18 300 x 1/5 = 3 660 €
Amortissement comptabilisé : 31 200 x 1/5 = 6 240 €.
Il faut réintégrer au résultat fiscal l’amortissement excédentaire soit 2 580 €.
4 - À partir du mémento fiscal d’un éditeur spécialisé cité précédemment, rédigez une note de synthèse sur le champ
d’application de l’IFI.
Stagiaire X
Le jj/mois/année
5 - Votre tutrice reçoit quotidiennement des flux RSS des éditions Francis Lefèbvre.
a - Rappelez brièvement ce qu’est un flux RSS. Indiquez le nom de la méthode de veille correspondante et présentez
ses avantages.
Un fil RSS (de l’anglais « Rich Site Summary) est un flux d’information en provenance d’un site Internet.
Il permet aux internautes d’être alertés en temps réel des dernières informations publiées sur un site spécialisé comme par
exemple le BOFiP. Il inclut les titres des articles, des résumés et liens vers les articles à consulter en ligne.
Pour être alerté, l’utilisateur doit disposer d’un lecteur RSS appelé agrégateur RSS comme Netvibes, Feedly.
La méthode de veille correspondante est la méthode PUSH. L’information vient à l’utilisateur via des alertes, des agrégateurs
de flux RSS. Cette méthode de veille offre un gain de temps par rapport à la méthode PULL. En raison de son automatisme,
elle assure une veille régulière de l’information juridique.
2 - Que disent la loi et la doctrine au sujet de la déductibilité de la TVA sur les véhicules de transport de personnes ?
La TVA sur les véhicules de transport de personnes ou à usage mixte (ex. : break) n’est pas déductible dès lors que le véhicule n’est
pas destiné à être revendu ou s’il figure dans les immobilisations (c’est-à-dire utilisés pour les besoins de l’entreprise).
Concernant les véhicules de courtoise, c’est la doctrine qui apporte un commentaire détaillé. La TVA sur ces véhicules destinés à
être loués est déductible si les deux conditions suivantes sont réunies :
• La location est soumise à la TVA,
• Le véhicule est destiné uniquement à la location.
3 - Expliquez pourquoi la société DM Concessionnaire a saisi le Conseil d’État et non la Cour de Cassation.
En matière de TVA, la Haute juridiction compétente est le Conseil d’État et non la Cour de cassation.
4 - Dans une courte synthèse, vous répondrez de manière concise à l’interrogation de Madame Leroy.
Le Conseil d’État dans un arrêt rendu en date du 21 octobre 2020 censure la doctrine fiscale. Il annule la condition fixée par
l’administration d’affectation exclusive du véhicule à la location.
En résumé, la TVA sur les dépenses d’acquisition et d’entretien d’un véhicule donné en location est déductible dès lors que la
location est elle-même soumise à la TVA. Il n’est pas nécessaire que le véhicule soit affecté exclusivement à la location.
En l’espèce, la location du véhicule de courtoisie qui est facturée aux clients est soumise à la TVA. De ce fait, même si ce véhicule
n’est pas exclusivement affecté à la location, la TVA sur son acquisition et les frais qui y sont liés peut être déduite.
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➐ La TVA est réglée auprès du service des impôts des entreprises (SIE).
VRAI : ou auprès de la recette des impôts.
➑ Le tribunal judiciaire est compétent en matière de droit d’enregistrement sur les mutations d’immeuble.
VRAI : pour les autres impôts le tribunal administratif est compétent.
15 Application 1
mn Champ d’application de la TVA
Il vous est demandé d’examiner chacune des activités et d’indiquer, en justifiant votre réponse, si elles sont dans le champ
d’application de la TVA (imposée, exonérée, imposée sur option) ou hors champ d’application de la TVA. Vos travaux
seront présentés dans un tableau qui prendra la forme suivante :
2 - Expliquez l’intérêt pour Monsieur Laural d’opter pour la TVA lorsque cete solution est envisageable.
L’option à la TVA permet à M. Laural de déduire la TVA sur les acquisitions de biens et sevices relatifs aux immeubles.
20 Application 3
mn Livraisons à soi-même
Pour chacune des opérations décrites dans le document, il vous est demandé d’indiquer la nature de la LASM (auto-fabrication/
autoconsommation) et de préciser en justifiant votre réponse si l’opération doit être soumise à la TVA.
Les salariés d’une entreprise ont mis LASM pour les besoins de l’activité. Opération non taxée. Prestation de ser-
3
au point un logiciel de paie. Auto-fabrication. vices.
➏L
es loyers d’immeubles nus à usage d’habitation ne sont pas soumis à TVA. En revanche, les locations
meublées à usage d’habitation sont soumises à TVA.
FAUX : les locations nues ou meublées à usage d’habitation sont exonérées de TVA sans possibilité d’option.
➐ Les loyers d’immeubles équipés à usage professionnel sont imposables à la TVA sur option de l’entreprise.
FAUX : les locations meublées à usage professionnel sont obligatoirement soumises à la TVA.
➑L a réalisation par les salariés d’une entreprise d’un logiciel à usage spécifique est soumise à TVA au titre
des livraisons à soi-même.
FAUX : la réalisation d’un logiciel spécifique est une prestation de service ; dès lors que le logiciel est utilisé pour les besoins de
l’entreprise, l’opération n’est pas soumise à TVA.
❿U
ne entreprise A acquiert en N un immeuble en cours de construction. Elle revend cet immeuble en N+3
à une entreprise B. La vente est soumise à TVA.
VRAI : la vente est réalisée dans un délai de 5 ans après achèvement.
⓫L
es prestations médicales fournies par une clinique privée ne sont pas soumises à TVA. En revanche, si
un patient demande une télévision dans sa chambre, la prestation est soumise à TVA.
VRAI : seules les prestations médicales sont exonérées de TVA.
⓬L
e directeur commercial d’une entreprise part en week-end avec sa voiture de fonction. Les dépenses
générées par l’utilisation de ce véhicule s’élèvent à 150 € HT. Cette prestation est soumise à TVA.
FAUX : les livraisons à soi-même de prestations de services ne sont soumises à TVA que si les deux conditions suivantes sont réalisées :
• la prestation de service est destinée à satisfaire des besoins autres que ceux de l’entreprise,
• le bien utilisé ouvre droit à déduction de la TVA (ce qui n’est pas le cas en l’espèce : la TVA sur les véhicules de tourisme n’est
pas récupérable).
⓭U
ne entreprise fabrique pour elle-même un hangar pour un coût global de 20 000 €. Le coefficient de
déduction est de 1. La TVA est autoliquidée pour un montant de 4 000 €.
FAUX : lorsque le coefficient de déduction est de 1, l’obligation de constater une autoliquidation de TVA est supprimée.
Autrement dit, l’assujetti dont le coefficient de déduction est de déduit la TVA ayant grevé les dépenses qui ont concouru à la
fabrication du bien selon les règles de droit commun.
La constatation d’une production immobilisée en comptabilité ne conduit plus à constater une TVA collectée.
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⓮U
ne entreprise loue un immeuble nu à une antenne du ministère de la Défense. L’entreprise ne peut
soumettre les loyers à la TVA qu’après accord du locataire.
VRAI : la location d’un immeuble nu à une administration publique n’est soumise à TVA que si celle-ci ne s’y oppose pas.
⓯ La vente occasionnelle d’un véhicule par un particulier n’est pas soumise à TVA.
VRAI : les particuliers ne sont pas assujettis à la TVA.
15 Application 1
mn Territorialité de la TVA
Classez les différentes opérations (opérations nationales, exportations, importations, livraisons et acquisitions intracommu-
nautaires, vente à distance), puis indiquez leur statut au regard de la TVA (soumise/exonérée de TVA/Auto-liquidation).
Qualification Statut
1 Opération nationale Soumise à la TVA au taux français.
2 Acquisition intracommunautaire Auto-liquidation de TVA au taux français
3 Exportation Exonérée de TVA
4 Exportation Exonérée de TVA
5 Acquisition intracommunautaire Auto-liquidation de TVA au taux français
6 Vente à distance Soumise à la TVA au taux français
7 Livraison intracommunautaire Exonérée de TVA
8 Importation TVA due en France au taux français (lors du dédouanement ou auto-liquidation de TVA
sur option).
L’option pour l’auto-liquidation permet d’éviter le décalage entre le moment où
l’entreprise décaisse la trésorerie à la douane et le moment où elle récupère la TVA
auprès du Trésor public.
9 Opération nationale TVA payée au fournisseur et déductible.
10 Opération nationale TVA collectée au taux français.
15 Application 2
mn Territorialité de la TVA
Indiquez la qualification fiscale (opération nationale, exportations, importations...) et le traitement fiscal (soumise à la TVA
exonérée de TVA auto-liquidation...) des opérations décrites ci-dessous.
Qualification fiscale Traitement fiscal
1 Livraison sur le territoire national. Opération soumise à TVA au taux français.
2 Importation. Opération soumise à TVA au taux français.
Exportation. La réunion est assimilée au plan fiscal à un ter-
3 Opération exonérée de TVA.
ritoire hors de France.
Opération imposée en France. Auto-liquidation de la TVA au
4 Acquisition intracommunautaire.
taux français.
5 Vente à distance. Le client est non assujetti à la TVA. Opération soumise à TVA (taux français ou autrichien).
6 Acquisition intracommunautaire Opération imposée en France. Auto-liquidation de la TVA.
7 Vente en France. Opération soumise à la TVA.
TVA facturée par le fournisseur et déductible pour MEU-
8 Acquisition en France.
BLOIS.
9 Vente à distance. Le client est un assujetti exonéré de TVA. Opération soumise à la TVA (taux français ou taux italien).
10 Acquisition intracommunautaire. Auto-liquidation de la TVA au taux français.
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30 Application 4
mn Territorialité de la TVA
40 Application 5
mn Vente à distance
1 - Indiquez ce qui différencie une vente à distance d’une livraison intracommunautaire.
La vente à distance est une vente réalisée auprès d’un particulier ou d’une entité non redevable de la TVA. Le client ne peut pas
déduire la TVA qui lui est facturée par le vendeur.
La livraison intracommunautaire est réalisée par un vendeur à un client redevable de la TVA.
Ex. : vente par correspondance à un particulier, vente électronique.
≤ 10 000 €
Ou, sur option
Seuil de CA réalisé du vendeur, TVA -
dans les autres États État d’arrivée(1)
membres en N-1
3 - Déterminez le montant de la TVA due sur les ventes à distance réalisées en N–1. On retiendra comme hypothèse que
le montant des ventes à distance réalisées en N–2 s’élevait à 8 000 €.
Il faut tout d’abord identifier parmi les données de l’annexe (point 1) les ventes à distance.
Les ventes à distance réalisées en N–1 sont relatives aux ventes auprès des clients particuliers situés en Italie et en Allemagne.
Le CAHT réalisé en N–2 et N–1 auprès de clients particuliers résident hors de France est inférieur à 10 000 € HT.
Les ventes à distance réalisées en N–1 sont donc fiscalement localisables en France.
Le taux de TVA facturé par le vendeur est le taux de TVA français, soit 20 %. Toutefois, l’entreprise SURF &Cie peut opter pour
le taux de TVA du pays d’établissement du client si ce taux est plus avantageux, ce qui est le cas pour les ventes réalisées en
Allemagne où le taux de TVA est de 19 %.
TVA due au taux de TVA français : 3 000 x 20 % = 600 €
TVA due au taux de TVA allemand : 5 000 x 19 % = 950 €
Mois CAHT
CAHT Taux de TVA Montant TVA
de l’année N cumulé
Mars 4 500 4 500 Français. 4 500 x 20 % = 900 €
Français sauf option pour le taux de TVA 4 500 x 20 % = 900 €`
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➊L
es livraisons intracommunautaires sont hors du champ d’application de la
TVA et de ce fait sont exonérées de TVA.
FAUX : les livraisons intracommunautaires sont dans le champ d’application de la TVA mais
sont exonérées par une disposition expresse de la loi.
➋ Les ventes réalisées en Guadeloupe et en Martinique sont assimilées à des exportations.
VRAI : les ventes réalisées en Guadeloupe et en Martinique sont assimilées à des exportations.
➌ Comme en matière d’impôt sur le revenu, Monaco est hors du champ d’application territorial de la TVA.
FAUX : pour l’imposition à la TVA française, le territoire français comprend aussi la principauté de Monaco et la Corse.
➍U
n particulier français se déplace en Espagne et acquiert un véhicule (montant HT : 20 000 €). Le taux
de TVA espagnol est de 21 % ; le client paiera son véhicule 20 000 x 1,21 soit 24 200 €.
FAUX : les ventes de moyens de transport neufs (véhicules à moteur, avions, bateaux) sont imposées à la TVA dans l’État membre
de destination, que l’intéressé soit un assujetti, un non assujetti ou un particulier.
➎ Dans
le cadre du régime des ventes à distance, le vendeur est redevable de la TVA au taux en vigueur
dans le pays de départ du bien.
VRAI/FAUX : cela dépend du montant des ventes réalisées par le vendeur
• si le montant des ventes annuelles dépasse un seuil fixé par le pays de destination, le taux de TVA applicable est celui du pays
d’arrivée ce qui évite les distorsions de concurrence. Dans le cas contraire, le taux de TVA applicable est celui du pays de
départ,
• le vendeur peut opter pour que le lieu d’imposition soit celui du pays d’arrivée. Cette option présente un avantage fiscal dans
l’hypothèse où le taux de TVA du pays de destination est plus faible.
➏U
ne livraison intracommunautaire réalisée par une entreprise française à un client espagnol assujetti à la
TVA est exonérée de TVA si ce dernier lui a communiqué son numéro d’identification.
VRAI : les livraisons intracommunautaires sont exonérées de TVA à condition que le client ait communiqué au fournisseur son
numéro d’identification intracommunautaire.
❼U
n immeuble appartenant à une entreprise française et situé à Annecy est rénové par un entrepreneur
italien. L’opération est soumise à la TVA italienne.
FAUX : il s’agit d’une prestation de service matérielle mais le taux de TVA applicable à l’opération de rénovation est celui du lieu
de l’établissement de l’immeuble (exception au principe général de taxation).
➒ Les entreprises qui réalisent des opérations intracommunautaires sont tenues d’établir une déclaration
d’échanges de biens.
VRAI : une déclaration mensuelle d’échanges de biens (DEB) est à adresser à l’administration des douanes dans les dix jours du
mois qui suit celui au cours duquel sont intervenus les échanges intracommunautaires.
❿ La
Déclaration européenne de services (DES) ne concerne que les prestations de services qui relèvent du
principe général de taxation.
VRAI : la DES ne concerne que les prestations de services qui relèvent du principe général de taxation.
1 - Rappelez les règles d’exigibilité de la TVA sur les opérations de livraisons de biens et prestations de services.
• Pour les livraisons de biens, la TVA est exigible à la date de livraison. En pratique, il est retenu la date de facturation.
• Pour les prestations de services, la TVA est exigible à l’encaissement, sauf option pour le paiement de la TVA sur les débits. Dans
ce cas, la TVA est exigible à la date d’inscription de la somme due au débit du compte client (facturation).
• Toutefois, la TVA reste due lors du versement des acomptes. L’option pour les débits ne peut avoir pour effet de retarder l’exigi-
bilité de la TVA.
2 - De quelle information avez-vous besoin pour déterminer l’exigibilité de la TVA sur les opérations du 10/05 et 14/05/N ?
Les opérations du 10/05 et du 14/05/N concernent une livraison de biens accompagnée d’une prestation de services.
Il faut savoir si la société a ou non opté pour le paiement de la TVA sur les débits.
3 - Indiquez le(s) avantage(s) et inconvénient(s) de l’option sur les débits pour la société LEBIHAN et ses clients.
Fournisseur (société LEBIHAN) Client
Simplification des travaux comptables et fiscaux. La Le client peut déduire la TVA avant même d’avoir
Avantage date d’exigibilité est la même pour les livraisons de réglé la facture.
biens et prestations de services.
Le fournisseur est amené à faire l’avance de la TVA à
Inconvénient l’Etat. En effet, il collecte la TVA avant même que le
client ait payé.
3 - Répondez aux deux questions précédentes dans l’hypothèse où BATISUD a acquis ce terrain auprès de la société
BATIOUEST, assujettie à la TVA.
a) La vente du TAB ne peut pas bénéficier du régime de la TVA à la marge car il a été acquis auprès d’une société assujettie à la
TVA.
b) TVA collectée = (180 000/1,20) x 20% = 30 000 €
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1 - Pour chacune des opérations, indiquez la TVA exigible en justifiant votre réponse. Vos travaux seront présentés dans
le tableau suivant :
Opération Analyse fiscale TVA exigible
La société n’a pas opté pour le paiement de la TVA d’après les
débits. La TVA sur les prestations de services est donc due au
05/06 moment du règlement du client. 32
TVA collectée : 160 x 20 %
La TVA sur les ventes de biens est exigible à la livraison. La
08/06 livraison aura lieu en juillet. Le versement de l’acompte est
sans incidence sur l’exigibilité de la TVA.
Il s’agit d’une vente à distance. Le seuil de 10 000 € n’est pas
10/06 dépassé. La TVA est due dans le pays de départ. La TVA est 100
exigible à la livraison. TVA collectée : 500 x 20 %
La TVA sur les réparations est exigible lors du règlement du
12/06 20
client, donc en juin. TVA collectée : (120/1,20) x 20 %
La TVA est exigible à la livraison.
15/06 10
TVA collectée : 50 x 20 %
La TVA est exigible à la livraison. Les modalités de règlement
16/06 du client sont sans incidence sur l’exigibilité de la TVA. 300
TVA collectée : 1 500 x 20 %
La vente est une livraison intracommunautaire. La TVA est
18/06 auto-liquidée par l’entreprise Allemande au taux de TVA en
vigueur en Allemagne.
L’opération est une LASM d’une immobilisation. Elle est
25/06 exonérée de TVA. Si l’entrepôt avait été construit par une
société externe, la TVA facturée aurait été déduite.
28/06 La TVA a été collectée le 18/06.
Les indemnités qui visent à réparer un préjudice ne sont pas
30/06
soumises à la TVA.
2 - On fait l’hypothèse que la société BREIZCYCLES a opté pour le paiement de la TVA sur les débits. Indiquez les consé-
quences fiscales de cette option pour les opérations auxquelles elle s’applique.
Les opérations concernées par cette option sont celles du 05/06 et du 12/06 qui sont relatives à des prestations de services. La
TVA est exigible lors de la facturation (sauf lors du paiement d’un acompte ou la TVA est due même si le contribuable opte pour
le paiement de la TVA sur les débits).
• Opération du 05/06 : la TVA est collectée lors de la facturation, le 15/05. La TVA collectée en mai s’élève à 160 x 20 % =
32 € ;
• Opération du 12/06 : la TVA est collectée au titre du 29/05 (date de la facturation).
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➋ En
ce qui concerne les ventes de biens, la TVA est exigible lors de la livraison. Fait générateur et exigibilité
coïncident.
VRAI : pour les ventes de biens, le fait générateur et l’exigibilité coïncident. Les modalités de règlement n’ont aucune incidence
sur l’exigibilité.
➌ Pour les prestations de services, la TVA est exigible lors de tout encaissement, sauf si le preneur du ser-
vice opte pour le paiement de la TVA d’après les débits.
FAUX : l’option concerne le prestataire du service et non le preneur.
➍ Un prestataire de services opte pour le paiement de la TVA d’après les débits. Les acomptes reçus du
client ne sont pas soumis à TVA.
FAUX : l’option pour le paiement de la TVA d’après les débits ne peut retarder l’exigibilité de la TVA à une date postérieure à celle
de l’encaissement d’acomptes. La TVA est due lors du versement des acomptes.
➏L
es salariés d’une entreprise réalisent un logiciel de conception assisté par ordinateur. Il s’agit d’une pres-
tation de service à soi-même. La TVA est exigible lors de la première utilisation du logiciel.
FAUX : les prestations de services à soi-même ne sont pas soumises à TVA dès lors qu’elles sont destinées à satisfaire les besoins
de l’entreprise.
➐P
our une acquisition intracommunautaire, la TVA est exigible lors de la réception de la facture ou au plus
tard (si la facture n’est pas reçue) le 15 du mois qui suit la livraison.
VRAI : elle est exigible à la réception de la facture si celle-ci parvient avant le 15 du mois qui suit la livraison. Sinon, elle est
exigible au plus tard le 15 du mois qui suit la livraison.
❽U
ne entreprise réalise une prestation de service le 15/10. Le paiement a lieu par effet de commerce
à échéance du 30/11. La lettre de change est remise à l’escompte le 25/10. La TVA est exigible le
25/10.
FAUX : la TVA est exigible à l’échéance de la lettre de change. La remise à l’escompte n’a aucune incidence sur l’exigibilité de la
TVA.
❾U ne vente de biens est réalisée. Une clause de réserve de propriété figure dans le contrat de vente. La
TVA est exigible après paiement complet du prix par le client.
FAUX : la clause de réserve de propriété n’a pas d’incidence sur l’exigibilité de la TVA. La TVA est exigible à la livraison.
❿ Toutes les entreprises doivent déclarer et payer la TVA par voie électronique.
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VRAI.
10 Application 1
mn TVA sur carburants
Pour chacune des opérations suivantes, indiquez quel est le pourcentage de TVA déductible sur chaque carburant et
calculez son montant.
15 Application 2
mn Exclusions du droit à déduction
Pour chacune des opérations ci-dessus, calculez en justifiant la réponse le montant de la TVA déductible.
Opérations Analyse fiscale TVA déductible
1. Facture d’entretien du véhicule La TVA sur les véhicules de tourisme (acquisition, entretien,
du directeur commercial : 800 € HT. location) n’est pas déductible.
2. Facture de réfection
Il s’agit d’une exception à l’exclusion du droit à déduction 1 500 x 20 % =
de l’appartement du gardien
des dépenses d’hébergement du personnel de l’entreprise. 300 €
de l’entreprise : 1 500 € HT.
Le break est assimilé à un véhicule de tourisme.
100 x 20 % x 80 %
3. Plein de gazole pour un break : 100 € HT. La TVA sur le plein de gazole n’est déductible qu’à hauteur
= 16 €
de 80 %.
4. Facture de restaurant de deux salariés de
La TVA sur les dépenses de restauration est déductible. 70 x 20 % = 14 €
l’entreprise : 70 € HT.
5. Acquisition d’un véhicule utilitaire pour La TVA sur les véhicules utilitaires est entièrement 15 000 x 20 % =
les livraisons : 15 000 € HT. déductible. 3 000 €
6. Redevance de crédit-bail d’un véhicule de La TVA sur la redevance de crédit-bail n’est pas déductible
tourisme : 500 € HT. car elle concerne un véhicule de tourisme.
7. Facture d’hébergement du directeur La TVA relative aux dépenses d’hébergement du personnel
commercial et deux clients n’est pas déductible. 80 €
de la société : 600 € HT. TVA déductible : 600 x 20 % x 2/3 = 80 €
8. Cadeau offert à un salarié La TVA sur les cadeaux n’est déductible que si la valeur
de l’entreprise pour son départ unitaire TTC n’excède pas 69 €.
en retraite : 300 € HT. La TVA n’est pas déductible.
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TVA due au titre du mois d’octobre : 1 806 - 5 371,20 = - 3 565,20 €. Il s’agit d’un crédit de TVA.
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Missions
1. Liquidez la TVA du mois de mai.
Analyse fiscale TVA déductible TVA collectée
Vente France TVA collectée : 125 000 x 0,20 25 000,00
Ventes en Italie Livraison intracommunautaire exonérée
Ventes Exportation exonérée
aux États-Unis
Acquisition TVA déductible : 200 000 x 0,20 40 000,00
en France
Acquisition Acquisition intracommunautaire. TVA due à la livraison : 12 000,00 12 000,00
en Espagne 60 000 x 0,20
Acquisition Importation. TVA due lors du dédouanement : 25 000 x 0,20 5 000,00
aux États-Unis
12/05 La fabrication par les salariés de l’entreprise d’un logiciel spécifique
est assimilée à une prestation de service à soi-même. Aucune TVA
n’est à régulariser.
18/05 La TVA est due par l’entreprise SILEX au taux normal 20 %. 3 600,00
Elle n’est pas déductible.
20/05 Il faut distinguer la livraison de la douche (livraison d’un bien) 420,00
et son installation (prestation de service)
• Douche : TVA déductible à la livraison
• Installation : prestation de service. La TVA est déductible
à la facturation étant donné que le prestataire a opté pour
le paiement de la TVA sur les débits
28/05 Le prix unitaire du lot de 6 bouteilles est supérieur à 69 € TTC
(84 x 1,20). La TVA n’est pas déductible
TOTAL 57 420,00 40 600,00
Crédit de TVA = = 40 600 - 57 420 = 16 820 €
➊ La TVA facturée sur un achat n’est déductible que si la dépense est affectée à une opération imposable.
FAUX : la TVA n’est déductible que si la dépense est affectée à une opération imposée (ou exportation, livraison intracommunautaire).
Par exemple, les biens acquis par un médecin n’ouvrent pas droit à déduction. Les prestations médicales entrent dans le champ
d’application de la TVA mais ne sont pas imposées.
➋U
ne entreprise importe un bien en provenance du Japon. La TVA est déductible lors des opérations de
dédouanement.
VRAI : les importations sont soumises à TVA (afin d’éviter toute distorsion de concurrence). La TVA est déduite lors des opérations
de dédouanement. À compter du 1er janvier 2015, l’importateur peut opter pour une autoliquidation de la TVA.
➌ Une entreprise qui bénéficie de la franchise de TVA ne peut déduire la TVA qui grève ses dépenses.
VRAI : c’est pour cette raison que les contribuables qui bénéficient de la franchise de TVA ont parfois intérêt à y renoncer.
➍E n règle générale, une entreprise qui exerce comme activité principale la location d’immeubles nus à usage
professionnel a intérêt à opter pour l’imposition à la TVA des loyers facturés.
VRAI : cette option lui permettra de déduire la TVA sur les dépenses afférentes à l’immeuble loué.
❺ La TVA n’est déductible que si elle est mentionnée sur un document justificatif.
VRAI : condition de forme.
➏L a TVA qui grève les dépenses d’hébergement des salariés n’est pas déductible. Il en est de même des
notes de restaurant.
VRAI : pour les dépenses d’hébergement (à l’exception des dépenses de logement des gardiens).
FAUX : pour les notes de restaurant. La TVA est déductible si les dépenses sont engagées dans l’intérêt de l’entreprise.
❽ La TVA sur les cadeaux est récupérable si la valeur unitaire du bien offert est inférieure à 69 € HT.
FAUX : le seuil est 69 € TTC.
❾U ne entreprise acquiert un véhicule de tourisme fonctionnant au GPL. La TVA sur le GPL n’est pas
récupérable alors qu’elle le serait s’il s’agissait d’un véhicule utilitaire.
FAUX : la TVA sur le GPL est toujours déductible.
❿L
es biens exclus du droit à déduction en matière de bénéfices n’ouvrent pas droit à déduction (au regard
de la TVA).
VRAI : c’est le cas des biens somptuaires par exemple. En revanche, la réciproque n’est pas vraie. Tel est le cas des cadeaux qui
s’ils sont engagés dans l’intérêt de l’entreprise et jugés non excessifs sont déductibles en matière de bénéfices. En revanche, la TVA
n’est déductible que si la valeur unitaire du cadeau n’excède pas 69 € TTC.
⓫ La TVA sur le gazole est déductible à hauteur de 80 % pour les véhicules de tourisme.
VRAI : la TVA sur le gazole est entièrement déductible si celui-ci est utilisé pour un véhicule utilitaire. Elle l’est à hauteur de 80 %
pour les véhicules de tourisme.
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⓬U
ne entreprise peut demander le remboursement mensuel d’un crédit de TVA si celui-ci est d’un montant
au moins égal à 760 €.
VRAI : les entreprises qui sont soumises de plein droit ou sur option au régime réel normal et déposant des déclarations mensuelles
ou trimestrielles peuvent demander le remboursement immédiat du crédit de TVA si celui-ci est au moins égal à 760 €.
10 Application 1
mn Assujetti et redevable partiel
ous êtes stagiaire dans un cabinet d’expertise comptable. Afin de s’assurer que vous maîtrisiez bien les règles relatives au statut de
V
l’entreprise en matière de TVA, votre tuteur vous présente les activités de différentes entreprises.
Il vous demande de compléter le tableau ci-dessous.
Dans le champ
Statut
Entreprise Hors champ
Exonérée Soumise de l’entreprise
de TVA à TVA
Assujetti
1 Ventes en France
et redevable
Assujetti partiel
2 Activité financière Activité location
et redevable
3 Formation Prestations services Redevable partiel
Location nue usage
4 Négoce Redevable partiel
habitation
Activité gestion Location immeubles Assujetti partiel
5
trésorerie nus et redevable
30 Application 2
mn Entreprise partiellement soumise à la TVA
1 - Citez une opération hors champ de la TVA et une opération dans le champ imposée sur option.
• Opération hors champ de la TVA : dividendes en provenance d’un portefeuille titres.
• Opération imposée sur option : location d’un immeuble nu à usage professionnel.
2 - Indiquez la signification de l’expression « ne fait l’objet d’aucune restriction du droit de déduction ».
Cette expression signifie que le coefficient d’admission de l’ensemble informatique est de 1.
4 - Présentez sous forme d’un schéma (arbre par exemple) la répartition des activités de la société DYLAN.
Imposées - 80 %
Dans le champ
- 85 %
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Hors champ
- 15 %
6 - Déterminez la TVA déductible sur l’ensemble informatique dans les trois hypothèses suivantes :
• Hypothèse 1 : l’ensemble informatique est affecté à l’ensemble des activités.
• Hypothèse 2 : l’ensemble informatique est affecté aux activités dans le champ.
• Hypothèse 3 : l’ensemble informatique est affecté aux activités dans le champ et imposées à la TVA.
CAS CTA CAD CD TVA déductible
H1 0,85 0,80 1 0,68 2 000 x 20 % x 0,68 = 272
H2 1 0,80 1 0,80 2 000 x 20 % x 0,80 = 320
H3 1 1 1 1 2 000 x 20 % x 1 = 400
30 Application 3
mn SOCIÉTÉ BLINGO
Commerciale
Dans le champ
Formation
Activités
2 - Déterminez le coefficient d’assujettissement et le coefficient de taxation applicables aux dépenses réalisées au cours
de l’exercice N.
Coefficient d’assujettissement = Chiffre d’affaires opérations dans le champ/Chiffre d’affaires total = 2 300 000/2 500 000 = 0,92
Coefficient de taxation = chiffre d’affaires activité commerciale/chiffre d’affaires activité commerciale + formation
= 2 000 000/2 300 000 = 0,87
3 - Pour chacune des dépenses, calculez la TVA déductible. Vos travaux seront présentés dans un tableau (document 3).
TVA TVA
CAS CTA CAD CD
facturée déductible
1 1 0,87 1 0,87 120 104,40
2 1 1 1 1 4 200 4 200,00
3 1 0 1 0 260 0
4 1 1 0,80 0,80 50 40,00
5 0,92 0,87 1 0,81 480 388,80
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1 - Classez les trois activités de l’entreprise (dans le champ, imposée ou exonérée et hors champ). Indiquez le statut de
l’entreprise en matière de TVA.
• Activité commerciale : dans le champ et imposée
• Activité location nue à usage d’habitation : dans le champ et non imposée
• Activité de location nue à usage professionnel : dans le champ et imposée sur option.
La société SIGMA est redevable partiel.
2 - Calculez le coefficient de taxation provisoire pour une dépense affectée aux trois activités.
Coefficient de taxation = Chiffre d’affaires relatif à des opérations qui ouvrent droit à déduction/Chiffre d’affaires des activités dans
le champ de la TVA
CTA = (1 200 000 + 250 000)/1 600 000 = 0,906 arrondi à 0,91.
3 - Pour chacune des dépenses, complétez le tableau suivant :
Dépense CAS CTA CAD CD TVA déductible
1 1 0,63* 1 0,63 252
2 1 1 0 0 0
3 1 0,91 1 0,91 1 092
*L’ordinateur est affecté aux activités de location. Le coefficient de taxation est égal à : 250 000/400 000 = 0,63.
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TVA
CAS X CTA X CAD = CD
déductible
1 1 1 1 1 3 600
2 0,80 0 1 0 0
3 1 0,90 1 0,90 360
4 0,80 0,90 1 0,72 720
5 1 1 80 % 0,80 480
➌ Les biens acquis pour être vendus au sein de l’Union européenne n’ouvrent pas droit à déduction.
FAUX : les livraisons intracommunautaires sont certes exonérées de TVA. En revanche, la TVA d’amont (qui grève les acquisitions
de biens destinés à être vendus au sein de l’Union européenne) est déductible.
➍ Le coefficient d’assujettissement représente la proportion d’affectation d’un bien ou service à des opéra-
tions imposées.
FAUX : le coefficient d’assujettissement représente la proportion d’affectation d’un bien ou service à des opérations imposables
(c’est-à-dire entrant dans le champ d’application de la TVA).
➎L
e coefficient de taxation traduit le degré d’affectation d’un bien ou service à des opérations qui ouvrent
droit à déduction.
VRAI : le coefficient de taxation traduit le degré d’affectation d’un bien ou service à des opérations qui engendrent effectivement
une collecte de TVA ou qui sont exonérées parce qu’elles ne sont pas réalisées en France, telles que les exportations ou livraisons
intracommunautaires.
20 Application 1
mn Redevables partiels – Régularisations
1 - Indiquez le statut de l’entreprise ATIKA en matière de TVA.
Les deux activités sont dans le champ d’application de la TVA mais l’activité de formation est exonérée de TVA. L’entreprise est
redevable partiel.
2 - Déterminez le coefficient de taxation provisoire.
Le coefficient de taxation provisoire est calculé d’après le CAHT de l’exercice N–1.
CTA = (chiffre d’affaires de l’activité commerciale)/Total du CAHT
CTA = 124 600/155 750 = 80 %.
3 - Déterminez la TVA collectée et la TVA déductible sur les dépenses réalisées en N.
a - TVA collectée
CAHT de l’activité commerciale x 20 % = 131 900 x 20 % = 26 380 €
b - TVA déductible (provisoire)
Dépenses N HT CTA TVA déductible
Achats servant aux deux activités 12 500 € 80 % 2 000 €
Achats pour l’activité commerciale 75 400 € 100 % 15 080 €
Achat pour l’activité de formation 5 800 € 0 % 0
4 - Procédez aux éventuelles régularisations nécessaires pour l’exercice N.
a - Calcul du coefficient de déduction définitif
Il est calculé à partir du chiffre d’affaires réalisé en N.
CTA = 131 900 / (131 900 + 21 104) = 0,862 arrondi à 0,87
b - Régularisation des dépenses réalisées en N
Il faut régulariser la TVA déduite en N–1 pour les dépenses affectées aux deux activités.
La régularisation a la nature d’un complément de droit à déduction.
Montant de la régularisation : 12 500 x 20 % x (87 % - 80 %) = 175 €.
c - Régularisation de la TVA sur l’immobilisation acquise en N–1.
Une régularisation annuelle est nécessaire pour les immobilisations lorsque l’écart entre le coefficient définitif de référence
et celui de l’année étudiée est supérieur à 1/10e.
Le coefficient définitif de N est égal à 87 %.
La régularisation a la nature d’un complément de droit à déduction.
Montant : 20 000 x 20 % x (87 % - 76 %) x 1/20 = 22 €.
§ Commerciale § Commerciale
Imposée
Dans le champ § Location § Location
§ Formation Exonérée § Formation
Hors champ § Financière
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30 Application 3
mn Coefficient de déduction et régularisations
1 - Déterminez le régime auquel est soumise l’entreprise DELMART au regard du droit à déduction en matière de TVA.
L’entreprise ne réalise que des opérations dans le champ d’application de la TVA. Elle est totalement assujettie.
En revanche, parmi les opérations dans le champ (imposables) certaines ne sont pas imposées. Elle n’est donc que partiellement
redevable de la TVA.
L’entreprise DELMART est un redevable partiel.
4 - Le coefficient de taxation définitif pour N s’élève à 84 %. Calculez la régularisation à effectuer avant le 25 avril N+1.
En déduire le montant de la première annuité d’amortissement du bien.
Régularisation à effectuer avant le 25 avril N+1
Une régularisation est à effectuer ; elle prend la forme d’un complément de droit à déduction puisque le coefficient définitif est
supérieur au coefficient provisoire.
Complément de droit à déduction = 3 400 x 0,20 (0,84 - 0,78) = 40,80 €.
Pour les immobilisations, lorsque l’écart est supérieur à 5 points, la valeur de l’immobilisation est modifiée.
La valeur de l’immobilisation est égale à : 3 400 + 3 400 x 0,20 (1 - 0,84) = 3 508 €.
20 Application 5
mn Régularisations sur immeuble
20 Application 6
mn Régularisations sur biens meubles
3 - Indiquez la nature et le montant des régularisations nécessaires pour les exercices N+1 et N+2.
Aucune régularisation n’est à effectuer pour le véhicule de tourisme. Le coefficient d’admission est constant et égal à zéro.
Pour le matériel informatique, une régularisation est à effectuer lorsque l’écart des produits de coefficient d’assujettissement et
de taxation de l’année et le produit de ces mêmes coefficients l’année de référence est supérieur à 1/10e.
Année Nature Montant
N+1 Reversement de TVA 1 200 x 20 % x (0,83 - 0,70) x 1/5 = 6,24 €
N+2 Complément de droit à déduction 1 200 x 20 % x (0,95 - 0,83) x 1/5 = 5,76 €
4 - Ces deux immobilisations sont cédées en N+3 à une entreprise assujettie à la TVA :
• matériel informatique : 1 000 € HT,
• véhicule de tourisme : 15 000 € HT.
Chiffrez les conséquences fiscales de ces deux cessions.
Cession du véhicule de tourisme
La cession n’a pas lieu auprès d’un négociant en biens d’occasion. Elle n’est donc pas soumise à TVA étant donné que la TVA
sur le véhicule de tourisme n’a pas été déduite lors de l’acquisition.
Matériel informatique
La cession est soumise à la TVA. L’entreprise peut bénéficier d’un complément de droit à déduction étant donné qu’au moment
de l’acquisition, la société n’a pu déduire que partiellement la TVA.
TVA collectée : 1 000 x 20 % = 200 €.
Complément de droit à déduction : 1 200 x 20 % x (1 - 0,83) x 1/5 = 8,16 €.
20 Application 7
mn Régularisations globales
Calculez et qualifiez les régularisations globales provoquées par la cession de ces biens.
Cession 1
Cession d’un véhicule de tourisme auprès d’un négociant en biens d’occasions. La cession est soumise à la TVA.
Complément de droit à déduction : 18 000 x 0,20 x 2/5 = 1 440 €.
Cession 2
Cession soumise à TVA. La TVA n’a pas été déduite en totalité à l’acquisition. L’entreprise bénéficie d’un complément de droit à
déduction.
Complément de droit à déduction : 2 000 x 0,20 x 0,20 x 3/5 = 48 €.
Cession 3
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La cession de l’immeuble n’est pas soumise à la TVA (cession intervenant hors du délai de 5 ans à compter de l’achèvement).
L’entreprise doit effectuer un reversement de TVA.
Reversement de TVA : 120 000 x 0,20 x 0,70 x 13/20 = 10 920 €.
Cession 4
La cession est soumise à la TVA (cession intervenant dans le délai de 5 ans à compter de l’achèvement).
L’entreprise peut bénéficier d’un complément de droit à déduction.
Complément de droit à déduction : 200 000 x 0,20 x 0,20 x 16/20 = 6 400 €.
3 - Le coefficient de taxation définitif s’élève à 76 %. Indiquez les régularisations à effectuer au titre de l’exercice N.
Le coefficient de déduction définitif est supérieur au coefficient de déduction provisoire.
Cet écart donne naissance à un complément de droit à déduction.
L’écart excède 5 points ; il est nécessaire de modifier la valeur de l’immobilisation.
Complément de droit à déduction = 120 000 x 0,20 x (0,76 - 0,70) = 1 440 €.
4 - Le coefficient de taxation définitif en N+1 est de 82 %. Indiquez les incidences en matière de TVA.
L’écart entre le coefficient définitif N+1/N est inférieur à 1/10e ; aucune régularisation n’est à effectuer.
5 - Le coefficient définitif en N+2 s’élève à 87 %. Indiquez les incidences en matière de TVA.
L’écart entre le coefficient définitif N+2/N est supérieur à 1/10e (87 % - 76 % = 11 %).
Complément de droit à déduction = 120 000 x 0,20 (0,87 - 0,76)/20 = 132 €.
Ce complément de droit à déduction est à enregistrer en produit exceptionnel.
6 - L’entrepôt est cédé en juin N+3 pour un prix HT de 80 000 € à une entreprise commerciale dont le coefficient de
déduction au titre de N+3 est de 72 %. Indiquez les conséquences fiscales en matière de TVA pour l’entreprise BATIROC
et le cessionnaire.
Entreprise BATIROC
La cession intervient dans le délai de 5 ans après l’achèvement. La cession est donc soumise à la TVA.
TVA collectée = 80 000 x 0,20 = 16 000 €.
L’entreprise BATIROC peut bénéficier d’un complément de droit à déduction égal à : 120 000 x 0,20 x 24 % x 16/20 = 4 608 €.
Cessionnaire
L’entreprise cessionnaire pourra déduire la TVA facturée à hauteur de : 80 000 x 0,20 x 72 % = 11 520 €.
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7 - Reprenez la question précédente en supposant que l’entrepôt est cédé en juin N+8.
Entreprise BATIROC
La cession n’est pas soumise à la TVA mais aux DE.
Le cédant doit reverser une partie de la TVA déduite : 120 000 x 0,20 x 0,76 x 11/20 = 10 032 €.
Cessionnaire
Les DE sont dus par le cessionnaire : 80 000 x 5,09 % = 4 072 €.
Le cessionnaire peut bénéficier d’un complément de droit à déduction : 120 000 x 0,20 x 11/20 x 72 % = 9 504 €.
❶L
a régularisation relative à l’écart constaté entre le coefficient de déduction provisoire et définitif concerne
l’ensemble des biens et services.
VRAI : le coefficient définitif doit être arrêté avant le 25 avril de l’année suivante. La régularisation prend la forme d’un complé-
ment de droit à déduction ou d’un reversement de TVA.
❷ Il convient d’effectuer une régularisation lorsque l’écart entre le coefficient provisoire et définitif est supé-
rieur à 1/10.
FAUX : une régularisation (induite par une différence entre le coefficient de déduction définitif et provisoire) est nécessaire, quel
que soit le montant de l’écart constaté.
❸L
e délai de régularisation à prendre en compte pour les régularisations annuelles et globales est de 5 ans
pour les biens meubles. En conséquence, un bien meuble acquis en N+2 pourra faire l’objet d’une régula-
risation au titre de l’exercice N+7.
VRAI : délai de régularisation pour les immobilisations (autres que les immeubles) = 5 ans.
FAUX : en l’espèce, en N+7, le délai de régularisation a expiré. En effet, le point de départ se situe l’année au cours de laquelle
le bien a été acquis (ou produit, importé…). Le délai expire en N+6.
❹ Il convient d’effectuer une régularisation annuelle lorsque l’écart entre les coefficients de déduction défini-
tifs est supérieur ou égal à 1/10e. Cette régularisation ne concerne que les immeubles.
FAUX : l’écart doit être supérieur à 1/10e.
FAUX : la régularisation concerne toutes les immobilisations.
❺L es régularisations liées à la variation des coefficients définitifs modifient de manière rétrospective la
valeur des immobilisations.
FAUX : les régularisations ont la nature de charges exceptionnelles (reversement de TVA) ou produits exceptionnels (complément
de droit à déduction).
❼U
n médecin a acquis un ensemble informatique en N-3 pour une valeur de 1 500 € HT. Il décide de vendre
en N ce matériel à un groupe pharmaceutique. Ce dernier pourra bénéficier d’un droit à déduction dans le
cadre de la procédure du transfert par le cédant au cessionnaire d’un droit à déduction.
VRAI : le médecin n’a pu déduire la TVA qui a grevé l’acquisition de l’ensemble informatique en N-3. En conséquence, la cession
n’est pas soumise à TVA.
L’ensemble informatique constitue pour le groupe pharmaceutique une immobilisation qui ouvre droit à déduction ; elle intervient
dans le délai de régularisation ; le complément de droit à déduction est égal à : TVA non déduite x 1/5, soit 1 500 x 0,20 x 1/5 =
60 €.
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❽U
ne entreprise a acquis un véhicule de tourisme en N-2. La TVA facturée est de 3 000 €. Elle décide
de vendre ce bien en N à un négociant en bien d’occasion. Afin de bénéficier d’un complément de droit à
déduction, elle opte pour l’imposition de la cession à la TVA. Le complément de droit à déduction dont elle
peut bénéficier est égal à 1 200 €.
VRAI : complément de droit à déduction : 3 000 x 2/5 = 1 200 €.
15 Application 1
mn Régime réel simplifié
1 - Vérifiez que l’entreprise SOLAIR relève du régime simplifié d’imposition.
Au titre de l’exercice N-1, le CAHT global est inférieur à 818 000 € et celui des prestations de services n’excède pas 247 000 €.
La TVA due au titre de N-1 est inférieure à 15 000 €. L’entreprise SOLAIR relève du régime simplifié d’imposition.
2 - Calculez l’assiette imposable pour le calcul des acomptes de N.
Assiette imposable = TVA due de N-1 hors TVA sur immobilisations.
La TVA déductible sur immobilisation est neutralisée.
Assiette imposable : 9 000 + 3 000 = 12 000 €.
3 - Calculez et indiquez l’échéance des acomptes exigibles en N.
Échéance Calcul
Acompte 1 Juillet N 12 000 x 55 % = 6 600 €
Acompte 2 Décembre N 12 000 x 40 % = 4 800 €
4 - Après avoir calculé la TVA réelle du premier semestre, indiquez et chiffrez les solutions qui s’offrent à l’entreprise.
TVA réelle du premier semestre
TVA collectée sur ventes 90 000 x 20 % = 18 000 €
TVA collectée sur prestations (30 000/1,20) x 20 % = 5 000 €
TVA déductible sur achats de marchandises 75 000 x 20 % = - 15 000 €
TVA déductible sur immobilisations 15 000 x 20 % = - 3 000 €
TVA réelle du semestre 5 000 €
La TVA réelle du premier semestre est inférieure de plus de 10 % à l’acompte exigible de juillet (6 600 x 90 % = 5 940 €).
D’autre part, la TVA sur immobilisations excède 760 €.
Deux solutions sont envisageables :
1) Limiter le paiement du premier acompte à 5 000 €.
2) Régler le premier acompte soit 6 600 € et demander le remboursement de la TVA sur immobilisations (3 000 €). Ce rembour-
sement a un caractère provisionnel. Il devra être régularisé lors du dépôt de la déclaration CA12 en mai N+1.
30 Application 2
mn Réel simplifié
1 - Vérifiez que l’entreprise ANSET relève du réel simplifié pour l’exercice N. Peut-elle opter pour un autre régime
d’imposition ? Quel en serait l’intérêt ?
Le CAHT global de l’exercice N–1 est inférieur à 818 000 € et le chiffre d’affaires sur prestations de services est inférieur à 247 000 €.
La TVA due au titre de N–1 est inférieure à 15 000 €.
L’entreprise ANSET peut opter pour le régime du réel normal.
Cela lui éviterait le versement d’acomptes parfois sensiblement différents de la TVA réellement due. Elle pourrait bénéficier d’un
remboursement mensuel de la TVA déductible.
2 - Calculez l’assiette pour le calcul des acomptes à verser en N. Les calculer. Indiquez la date de leur versement.
Assiette = TVA due de N–1 hors TVA sur immobilisations.
Assiette = 10 800 + 1 400 = 12 200 €
5 - Déterminez le solde de la TVA due au titre de l’exercice N. On retiendra comme hypothèses : modulation de l’acompte
de juillet N et remboursement de la TVA sur l’immobilisation acquise en octobre N.
TVA due au titre de N :
• TVA collectée : 72 000 €
• TVA déductible sur ABS : 49 000 €
• TVA déductible sur immobilisations : (12 400 – 2 100)
TVA due = 12 700 €
Solde de TVA à payer en N + 1
Solde = TVA due – acomptes versés en N
Solde = 12 700 – (5 900 + 4 880) = 1 920 €
20 Application 3
mn Régime réel simplifié
En l’espèce, la TVA réellement due au titre du premier semestre est de 15 000 €. Elle est inférieure de plus de 10 % à l’acompte
fixe exigible (15 000 < 90 % x 17 600).
L’acompte versé sera de 15 000 €.
4 - Calculez le montant de la régularisation à effectuer début N+1 sur la déclaration annuelle CA12.
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TVA due au titre de N : (310 000 + 90 000) x 0,2 - (12 000 + 34 000) = 34 000 €.
Acomptes versés en N : 15 000 + 12 800 = 27 800 €.
Solde à verser courant avril N+1 : 34 000 - 27 800 = 6 200 €.
5 - Indiquez pour quelle raison, en N+1 l’entreprise Aubert doit établir des déclarations mensuelles.
la TVA due au titre de N excède 15 000 €. Alors même que les seuils de chiffre d’affaires ne sont pas dépassés, le contribuable
devra établir des déclarations mensuelles.
En l’espèce, la TVA réellement due (18 000 €) est inférieure de plus de 10 % à l’acompte fixe (18 000 < 22 000 x 0,90). Le montant
de l’acompte aurait pu être limité à 18 000 €.
1 - Quel est le régime d’imposition de l’entreprise. Justifiez votre réponse. Peut-elle opter pour un autre régime ?
L’entreprise relève du régime simplifié d’imposition dès lors que :
• CAHT global N-1 inférieur à 818 000 € et CAHT prestations services N-1 inférieur à 247 000 €,
• ET la TVA due en N-1 est inférieure à 15 000 €.
En l’espèce, les seuils de chiffre d’affaires sont respectés (746 400 € pour le chiffre d’affaires global et 196 400 € pour les presta-
tions de services). La TVA due en N-1 est de 12 500 €.
40 000
30 000 6 000
114 000
114 000
78 000
78 000
24 000
102 000
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18 700
13 600
20 300
➌U
ne entreprise qui opte pour le réel simplifié en matière de TVA a pour conséquence la renonciation du
régime micro-entreprises en matière d’imposition de ses revenus.
FAUX : une entreprise qui opte pour l’assujettissement à la TVA n’entraîne pas la déchéance du régime micro en matière de
résultat fiscal.
➍ Lorsqu’une
entreprise est assujettie au régime du réel normal, elle doit établir une déclaration mensuelle
de TVA. Celle-ci s’appelle CA3.
VRAI : les entreprises doivent souscrire une déclaration CA3 entre le 15 et le 24 du mois qui suit celui au cours duquel les
opérations ont été réalisées et selon un échéancier fixé par l’administration fiscale. La déclaration est à adresser à la recette des
impôts du principal établissement.
Elles peuvent opter pour une déclaration trimestrielle si la TVA due annuellement est inférieure à 4 000 €.
➎ Une entreprise qui relève du régime réel simplifié (et clôture ses comptes le 31 décembre) doit déposer à
la recette des impôts une déclaration CA12 au plus tard le 31 mars de chaque année.
FAUX : la déclaration CA12 est déposée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.
➏ Le 1er acompte provisionnel (pour le régime réel simplifié) est égal à 55 % de la TVA due au titre de
l’exercice N-1 (hors TVA sur immobilisation).
VRAI.
➐ L’acompte du mois de décembre est égal à 45 % de la TVA due au titre de l’exercice N-1 (hors TVA sur
immobilisation).
FAUX : le montant de l’acompte versé le mois de décembre est égal à 40 % de la TVA due au titre de l’exercice N-1 (hors TVA sur
immobilisation).
➑ L’acompte semestriel peut être modulé à la baisse si la TVA réellement due au titre du semestre est
inférieure d’au moins 10 % à l’escompte fixe exigible.
VRAI.
➒U
ne déclaration mensuelle de TVA est obligatoire lorsque la TVA nette due au titre de N-1 est supérieure
à 15 000 €.
VRAI.
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2 - Calculez, en apportant les justifications nécessaires, le montant de la TVA déductible sur les opérations de septembre N.
3 - Sachant que le coefficient de taxation définitif pour l’année N est égal à 0,87, calculez et qualifiez les régularisations
de TVA nécessaires.
Pour les fournitures de bureau et les armoires et étagères, le coefficient de déduction définitif est différent du coefficient de
déduction provisoire. Il est nécessaire de rectifier le montant de la TVA déductible.
• Fournitures de bureau : reversement de TVA : 500 × 0,20 × (0,90 - 0,87) = 3,00 €.
• Armoires et étagères : reversement de TVA : 1 200 × 0,20 × (0,90 - 0,87) = 7,20 €.
Une régularisation de la TVA initialement déduite sur les immobilisations doit être effectuée chaque année :
- lorsque la différence entre le produit des coefficients de taxation et d’assujettissement de l’année et le produit des coefficients
de taxation et d’assujettissement de référence est supérieure à 1/10 ;
- si le délai de régularisation n’est pas épuisé (5 ans pour les biens meubles et 20 ans pour les immeubles) ;
- selon le calcul suivant :
TVA initiale × [(coefficient d’assujettissement de N+i × coefficient de taxation de N+i × coefficient d’admission de N) - coef-
ficient de déduction de N ] × 1/délai de régularisation.
Avec N+i = année courante et N = année d’acquisition, d’importation ou de 1re utilisation.
Année Explications
Coefficient d’assujettissement N+1 = 1
Coefficient de taxation N+1 = 0,98
Coefficient d’admission = 1
N+1
Coefficient de déduction N+1 : 1 × 0,98 × 1 = 0,98
Variation N+1/N supérieure à 1/10 soit un complément de déduction de 22 €
(1 000 × (0,98 - 0,87) × 1/5)
Coefficient d’assujettissement N+2 = 1
Coefficient de taxation N+2 = 0,85
Coefficient d’admission = 1
N+2
Coefficient de déduction N+2 : 1 × 0,85 × 1 = 0,85
Variation N+2/N inférieure à 1/10
Aucune régularisation
Coefficient d’assujettissement N+3 = 1
Coefficient de taxation N+3 = 0,95
Coefficient d’admission = 1
N+3
Coefficient de déduction N+3 : 1 × 0,95 × 1 = 0,95
Variation N+3/N inférieure à 1/10
Aucune régularisation
6 - Calculez et qualifiez les régularisations globales provoquées par la cession de ces biens.
Cession du véhicule de tourisme à un négociant en biens d’occasion :
• cession soumise à la TVA,
• TVA initiale non intégralement déduite : 3 000 €,
• délai de régularisation non expiré : il reste 1 an (5 - 4),
• l’entreprise bénéficie d’un complément de déduction : 3 000 × (1 - 0) × 1/5 = 600 €.
Cession de la photocopieuse acquise en N
• cession soumise à la TVA car la TVA a été partiellement déduite à l’acquisition,
• TVA initiale non déduite intégralement car le coefficient de déduction est égal à 0,87,
• délai de régularisation non expiré : il reste 1 an (5 - 4),
• l’entreprise bénéficie d’un complément de déduction : 1 000 × (1 - 0,87) × 1/5 = 26 €.
2 - Dans le cadre de sa croissance au sein de l’UE, l’entreprise CHAMONET pense développer ses ventes auprès de parti-
culiers espagnols. Expliquez le régime de TVA applicable à ces ventes.
Le régime fiscal qui s’applique est celui des ventes à distances.
Le redevable de la TVA est le fournisseur, en l’espèce la SARL CHAMONET.
Le taux de TVA va dépendre du montant des ventes (CAHT de N–1) réalisées par la SARL auprès des clients espagnols.
• Si les ventes n’excèdent pas 10 000 €, le taux de TVA est le taux français (sauf option pour la TVA au taux espagnol).
• Au-delà, le taux de TVA est le taux espagnol. Le fournisseur doit s’identifier dans le pays d’arrivée (Espagne).
À l’aide du document 2 :
3 - Déterminez les incidences de la cession de l’immeuble en matière de TVA pour la SARL CHAMONET :
a) dans le cadre du régime de droit commun ;
La cession intervient plus de 5 ans après son acquisition. Elle n’est donc pas soumise à la TVA mais aux droits d’enregistre-
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ment.
La SARL doit reverser une partie de la TVA initialement déduite.
Reversement de TVA : 200 000 x 19,60 % x 13/20 = 25 480 €
b) en cas d’assujettissement de la cession à la TVA
La cession est soumise à la TVA. Aucune régularisation de TVA n’est nécessaire puisque la TVA a été entièrement déduite.
{
• le coefficient d’assujettissement (1)
• le coefficient de taxation (90 %)
• le coefficient d’admission (1)
Coefficient de déduction provisoire : 1 x 90 % x 1 = 90 %
TVA déduite : 400 000 x 20 % x 90 % = 72 000 €.
Le coefficient définitif est de 92 %. Une régularisation doit être effectuée. Comme le coefficient de déduction définitif est supé-
rieur au coefficient provisoire, la régularisation a la nature d’un complément de droit à déduction.
CDD : 400 000 x 20 % x (92 % - 90 %) = 1 600 €
5 - La direction de l’entreprise s’interroge sur les conséquences en matière de TVA de la variation à la hausse ou à la
baisse de la part de ses revenus locatifs dans les années à venir. Rédigez une note de quelques lignes, illustrée d’un
exemple pertinent.
Rappelons que les loyers à usage d’habitation (location meublée ou non) ne sont jamais soumis à TVA.
En revanche, lorsque la location est à usage professionnel, la règle fiscale est la suivante :
• Si la location est meublée, les loyers sont soumis à la TVA ;
• Si la location est nue, les loyers sont soumis à la TVA sur option du propriétaire.
Les revenus locatifs sont dans le champ d’application de la TVA mais exonérés de TVA puisque la SARL CHAMONET n’a exercé
aucune option.
Le montant des loyers a donc une incidence sur le coefficient de taxation égal au rapport entre le chiffre d’affaires soumis à TVA et
le total du chiffre d’affaires.
Pour un chiffre d’affaires donné soumis à TVA, toute hausse (baisse) des revenus locatifs s’accompagne d’une diminution (hausse) du
coefficient de taxation.
Si l’écart entre le coefficient définitif de N (en l’espèce 92 %) et celui des années suivantes excède 1/10e, une régularisation de TVA
devra être effectuée (délai de 20 ans pour les immeubles et 5 ans pour les meubles).
Exemple :
Par hypothèse, pour N+1, le coefficient définitif est de 80%. La régularisation a la nature d’un reversement de TVA.
Un reversement de TVA doit être effectué pour : 400 000 x 0,20 x (92 % - 80 %) x 1/20 = 480 €.
10 Application 1
mn Régime fiscal
Indiquez le régime fiscal de droit commun pour chacune des structures juridiques suivantes :
Impôt sur le revenu Impôt sur les sociétés
Entreprise individuelle
Société anonyme
20 Application 2
mn Du résultat comptable au résultat fiscal
1 - Indiquez le régime fiscal de la SARL Fleurus.
La SARL relève de plein droit du régime fiscal de l’impôt sur les sociétés.
3 - Déterminez le résultat fiscal de deux manières. En déduire le montant de l’impôt sur les sociétés. Qui est redevable
de l’IS ?
Méthode différentielle Produits imposables : 165 000 – 25 000 = 140 000 €
Produits imposables – charges déductibles Charges déductibles : 120 000 – 30 000 = 90 000 €
Résultat fiscal : 140 000 – 90 000 = 50 000 €
À partir du résultat comptable Résultat comptable : 45 000 €
Résultat comptable + réintégrations - Charges non déductibles : 30 000 €
déductions Produits non imposables : 25 000 €
Résultat fiscal = 45 000 + 30 000 – 25 000 = 50 000 €
Impôt sur les sociétés : 38 120 x 15 % + (50 000 – 38 120) x 26,5 % = 8 866 €
C’est la SARL FLEURUS qui est redevable de l’impôt sur les sociétés.
1 - Indiquez si le bâtiment devait nécessairement être inscrit à l’actif du bilan de la boulangerie. Justifiez votre réponse.
En application du principe de liberté d’affectation comptable, le bâtiment aurait pu être maintenu dans le patrimoine privé des
époux SALAMBO.
2 - Déterminez le montant des charges relatives à l’appartement donné en location.
Les charges du bâtiment sont ventilées en fonction de la surface des locaux (professionnel et privatif).
Charges affectées à l’appartement donné en location : 52 000 x 80/200 = 20 800 €.
3 - Calculez le résultat fiscal de la boulangerie.
Les charges et les produits relatifs à l’appartement donné en location doivent être retirés du résultat comptable pour déterminer
le résultat fiscal de la boulangerie.
Résultat fiscal : 105 000 – 6 000 + 20 800 + 9 000 (autres charges non déductibles) = 128 800 €.
4 - Indiquez la catégorie et le mode d’imposition du résultat fiscal. Qui est redevable de l’impôt correspondant ?
L’activité de la boulangerie relève de la catégorie BIC : bénéfices industriels et commerciaux.
Le redevable de l’impôt (au barème progressif) sont les époux SALAMBO.
15 Application 4
mn Patrimoine de l’exploitant
Il vous est demandé d’analyser l’incidence de chaque opération sur le résultat fiscal de l’entreprise. Vous expliquerez si
un retraitement fiscal est nécessaire.
Opération Analyse fiscale
1 L’immeuble n’est pas inscrit à l’actif du bilan de l’entreprise mais est affecté à l’exploitation. Il est donc possible, au
plan fiscal, de déduire la charge d’entretien enregistrée en comptabilité. Aucun retraitement fiscal n’est nécessaire.
Les produits financiers sont étrangers à l’activité de l’entreprise. Même si le portefeuille titres est inscrit à l’activité de
l’entreprise, les dividendes ne sont pas imposables dans la catégorie des BIC mais dans la catégorie des revenus de
2
capitaux mobiliers au nom de l’exploitant.
Les produits financiers doivent être déduits du résultat fiscal.
La cession d’un bâtiment inscrit à l’actif de l’entreprise et nécessaire à l’exercice de l’activité professionnelle relève
3
des plus ou moins-values professionnelles.
L’appartement n’est pas nécessaire à l’activité professionnelle. Les loyers correspondants devraient être déduits
4 pour le calcul du résultat fiscal (BIC) et imposés en revenus fonciers. Toutefois, le montant des loyers n’excède pas
5 % du total des produits de l’entreprise. Ils peuvent être maintenus dans le résultat fiscal de l’entreprise.
Le bâtiment, bien que non inscrit à l’actif de l’entreprise est nécessaire à l’activité professionnelle. Il est possible de
5 déduire un loyer. Toutefois, ce loyer devra être déclaré dans la catégorie des revenus fonciers pour la déclaration
des revenus de M. Nathan.
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❷E
n pratique, le résultat imposable est déterminé à partir du résultat comp-
table qu’il convient de corriger pour tenir compte des spécificités de la régle-
mentation fiscale.
VRAI : en pratique, le résultat fiscal est calculé à partir du résultat comptable (article 38-1 du CGI).
➌ L’entreprise individuelle n’a pas la personnalité fiscale. Le redevable de l’impôt est l’entrepreneur individuel.
VRAI : l’entreprise individuelle n’a pas la personnalité fiscale. Le redevable de l’impôt est l’entrepreneur individuel. Le revenu de
son activité professionnelle est imposable dans la catégorie des BIC, BNC ou BA selon la nature de l’activité exercée.
➍M
onsieur Couapel exploite une pâtisserie. Il est propriétaire du local dans lequel il exerce son activité. Ce
local étant nécessaire à l’exploitation, il doit être inscrit à l’actif de son patrimoine professionnel.
FAUX : en application du principe de la liberté d’affectation comptable, Monsieur Couapel est libre d’inscrire ou non son local à
l’actif de son patrimoine professionnel.
➎M adame Leroux exploite un commerce de vêtements. Le stock de marchandises, même non inscrit à
l’actif du bilan, fait partie du patrimoine professionnel.
VRAI : certains biens sont considérés comme faisant partie du patrimoine professionnel qu’ils soient ou non inscrits au bilan de
l’entreprise. Il s’agit notamment :
• des éléments incorporels du fonds de commerce ;
• des brevets créés et exploités par l’entreprise ;
• des stocks ;
• des créances et dettes commerciales.
➏M
onsieur Marin envisage de créer une entreprise de vente de matériels de bureau. Le commerce serait
exploité dans un bâtiment dont il est propriétaire. Monsieur Marin ne souhaite pas inscrire cet immeuble
à l’actif de son patrimoine professionnel. En conséquence, les charges qui y sont liées ne seront pas
déductibles fiscalement.
VRAI : pour les charges de propriété : frais d’acquisition ; taxe foncière, amortissements. Étant donné que le bâtiment est néces-
saire à l’exercice de l’activité, les autres charges sont déductibles.
➐M adame Lucas exploite une entreprise de nettoyage de locaux industriels. Elle est propriétaire d’un appar-
tement qui figure au bilan de son patrimoine professionnel. Cet appartement est loué non meublé à un
étudiant. Les loyers perçus relèvent de la catégorie des revenus fonciers.
VRAI : l’immeuble n’est pas lié à l’activité. Les loyers sont imposés dans la catégorie Revenus fonciers. Ils doivent être déduits du
résultat fiscal de l’exploitation de Madame Lucas.
➑M
adame Blot est coiffeuse à son propre compte. Elle est propriétaire d’un studio qu’elle a décidé de
conserver dans son patrimoine privé. Ce studio est loué à un étudiant. Les loyers perçus sont imposés
dans la catégorie des revenus fonciers. S’ils sont enregistrés dans les produits comptables, il convient de
les déduire pour calculer le résultat fiscal.
VRAI : les revenus perçus sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers. S’ils sont comptabilisés, ils doivent être déduits
de manière extra-comptable.
➒U
n exploitant individuel a perçu 4 000 € de dividendes provenant de la gestion d’un portefeuille d’actions
inscrites dans son patrimoine professionnel. La législation fiscale prévoit que ces dividendes sont déquali-
fiés pour être imposés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (et non dans la catégorie béné-
fices industriels et commerciaux). En conséquence, pour la détermination du résultat fiscal de l’entreprise,
il convient de corriger à la baisse le résultat comptable par une déduction extra-comptable.
VRAI : les dividendes et intérêts obligataires sont « déqualifiés » pour être imposés dans la catégorie des revenus de capitaux
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mobiliers. Pour le calcul du résultat fiscal, ils doivent être déduits de manière extra-comptable.
❿M
onsieur Patrick exploite une brasserie à Megève (74). Il clôture ses exercices au 30 avril de chaque
année. Le résultat fiscal relatif à la période 30/04/N - 30/04/N+1 sera déclaré sur la déclaration
annuelle des revenus en mai N+1.
FAUX : il convient de déclarer en N+1 le résultat fiscal du dernier exercice clos soit celui relatif à la période 30/04/N-1 - 30/04/N.
Le résultat fiscal relatif à la période 30/04/N - 30/04/N+1 sera déclaré sur la déclaration des revenus N+1 soit en N+2.
15 Application 1
mn Champ d’application BIC
Pour chaque opération, et en vous aidant éventuellement d’une documentation fiscale, précisez si les bénéfices réalisés
relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Chaque réponse devra être justifiée.
a - L’activité artisanale relève par nature de la catégorie des BIC
b - Vétérinaire associée : ses revenus sont imposables dans la catégorie des BNC
d - Les revenus perçus de l’exploitation d’une champignonnière son imposables dans la catégorie des bénéfices agricoles
d - La rémunération des gérants minoritaires de SARL est imposable dans la catégorie des traitements et salaires.
e - • Enseignement : traitements et salaires.
• Salariée d’un cabinet d’avocat : traitement et salaires.
• Prestations de conseil : Bénéfices non commerciaux.
f - Commissariat aux comptes : profession libérale - BNC
g - Commercialisation des fraises provenant de sa production : activité agricole par nature
h - • Les prestations d’hébergement relèvent de la catégorie des BIC.
• Travaux d’aménagements chez des particuliers : prestations de nature artisanale relevant de la catégorie BIC.
i - Négociant en bestiaux : activité commerciale (de négoce) par nature.
j - Les revenus tirés de la location-gérance d’un établissement commercial relèvent de la catégorie des BIC.
20 Application 2
mn Champ d’application BIC
Pour chaque opération, précisez la catégorie d’imposition des revenus réalisés. Indiquez, le cas échéant, s’il s’agit de BIC
« professionnel » ou « non professionnel ».
a - • Retraite versée par la SNCF : traitements et salaires.
• Les loyers provenant de la location d’une partie de l’habitation principale sont exonérés.
b - • Revenus provenant de son activité artisanale : BIC.
• Location nue : les loyers sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers.
c - • Activité d’expertise comptable : profession libérale ; les revenus perçus sont imposables dans la catégorie des BNC.
• Les loyers provenant de la location en meublé relèvent des BIC « non professionnels » (recettes < 23 000 €).
d - • Les honoraires provenant des missions de conseil sont imposables dans la catégorie des BNC.
• Loyers provenant de la location non meublée : revenus fonciers.
e - • Le résultat fiscal de la SNC est réparti entre les associés. La quote-part qui revient à chaque associé doit être déclarée dans la
catégorie BIC.
• Prestations de conseil en management : imposables dans la catégorie BNC.
f - • Location nue à un cabinet médical : revenu foncier.
• L ocations en meublé à des particuliers : BIC « professionnel ». Les époux Tanguy sont qualifiés de loueur en meublé profession-
nel. Ils remplissent les 2 conditions, à savoir :
- les recettes annuelles sont supérieures à 23 000 €,
- les recettes annuelles sont supérieures aux autres revenus du couple.
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1 - Monsieur Lagos a son domicile fiscal en France. Il séjourne 8 mois en France et sa famille y est installée. En conséquence, sont
imposables dans la catégorie des BIC les revenus tirés de ses deux exploitations situées en France et en Espagne.
2 - Monsieur Durand réside en Suisse mais exerce une activité professionnelle en France. Par ailleurs, il dispose de deux appartements
siutés en France qu’il donne en location. Il est considéré comme ayant le centre de ses activités économiques en France.
3 - Bien que Madame Verbrugge réside à Bruges, son centre d’intérêt économique est situé en France (magasin, appartement, comptes
bancaires).
• revenus du magasin : BIC,
• location non meublée : revenus fonciers.
4 - Madame Morandini a son domicile fiscal en France. Le revenu provenant de son activité artisanale est imposable à l’IR en France
dans la catégorie des BIC.
➌ Sous certaines conditions, une SA peut opter pour le régime fiscal de l’impôt sur le revenu.
VRAI : dispositif prévu par la loi de modernisation de l’économie août 2008.
➎ Les prestations médicales des vétérinaires relèvent de la catégorie des bénéfices non commerciaux.
VRAI : les prestations médicales et ventes annexes de médicaments relèvent de la catégorie des BNC. En revanche, les ventes de
médicaments hors prestations médicales relèvent des BIC.
➏ M. et Mme Durand sont des jeunes retraités qui louent une pièce de leur habitation principale à un
étudiant en pharmacie. Les revenus perçus sont exonérés d’impôt.
VRAI : les personnes qui donnent en location une pièce de leur habitation principale sont exonérées d’impôt lorsque les pièces
louées constituent pour le locataire sa résidence principale.
❼ Les locations (habituelles) en meublés à usage d’habitation relèvent des BIC « professionnels ».
Pour être qualifié de loueur en meublé « professionnel », ce dernier doit remplir 2 conditions :
• les recettes annuelles sont supérieures à 23 000 €,
• les recettes annuelles sont supérieures aux revenus professionnels du foyer fiscal (TS, Revenu des gérants, BIC sauf location
meublée, BNC, BA).
➑ M. Lemoine exploite une quincaillerie ; il donne en location (nue) une partie de l’immeuble inscrit à son
bilan. Les revenus perçus relèvent de la catégorie des BIC.
FAUX : cet immeuble n’est pas nécessaire à l’exercice de l’activité professionnelle. À compter du 1er janvier 2012, la « théorie du
bilan » est supprimée. En conséquence, la possibilité de comprendre dans le bénéfice professionnel les charges et les produits qui
ne se rapportent pas à l’exercice de l’activité professionnelle est supprimée.
Il faudra déduire les loyers relatifs à la location de l’immeuble non affecté à un usage professionnel et réintégrer les charges cor-
respondantes. Le résultat fiscal correspondant sera imposé dans la catégorie des revenus fonciers.
➒ M. Courtis exploite un commerce de vente et réparation de matériels informatiques ; de manière acces-
soire, il assure des prestations d’audit informatique. Les revenus de cette activité doivent être déclarés
dans la catégorie bénéfices non commerciaux.
FAUX : l’article 155 du CGI énonce que lorsqu’une entreprise industrielle ou commerciale étend son activité à des opérations
dont les revenus relèvent de la catégorie des bénéfices agricoles ou des bénéfices non commerciaux, ces revenus accessoires sont
déqualifiés et imposés par extension dans la catégorie Bénéfices industriels et commerciaux.
Conditions de la déqualification :
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• Les activités agricoles ou non commerciales doivent être accessoires à l’activité industrielle et commerciale qui doit rester pré-
pondérante ;
• il existe un lien de connexité entre ces deux activités.
VRAI : Madame Valentin a son domicile fiscal en France (elle y réside et exploite un commerce).
L’ensemble des BIC qu’ils soient de source française ou étrangère sont imposés en France. Toutefois, il faut tenir compte des
conventions internationales de double imposition qui bien souvent permettent soit d’exonérer d’impôt en France les revenus réa-
lisés à l’étranger (méthode de l’exonération), soit d’imputer sur l’impôt français une partie de l’impôt payé à l’étranger (méthode
de l’imputation).
10 Application 1
mn Exercice de rattachement
Déterminez, en justifiant la réponse, l’exercice de rattachement du produit relatif à chacune des opérations décrites.
La vente est rattachée à l’exercice au cours duquel intervient la livraison soit en N+1.
Opération 1
Les modalités de paiement n’ont aucune incidence.
La subvention est rattachée à l’exercice au cours duquel elle est attribuée.
L’exercice est clôturé le 31 octobre.
Opération 2
La subvention est attribuée le 15 octobre N.
Elle est rattachée à l’exercice N (ouvert le 1er novembre N-1 et clôturé le 31 octobre N).
Il s’agit d’une prestation de service continue. Les prestations sont à rattacher à l’exercice pour
Opération 3 leur fraction courue.
À l’inventaire, il faudra constater un produit constaté d’avance pour 3 000 € HT.
5 Application 2
mn Vente avec clause de réserve de propriété
Précisez le traitement fiscal de cette opération.
Le produit est à rattacher à l’exercice au cours duquel est intervenue la livraison soit au titre de l’exercice N.
La clause de réserve de propriété est sans incidence sur l’exercice de rattachement de l’opération. Le produit est imposable lors de
la remise matérielle du bien, sans qu’il y ait lieu d’attendre le transfert de propriété du bien que ce type de contrat a pour objet de
différer jusqu’au paiement intégral du prix par l’acquéreur.
5 Application 3
mn Production immobilisée
Indiquez le traitement fiscal de cette opération.
L’opération est relative à la production par les salariés de l’entreprise d’une immobilisation.
Au plan comptable, il convient d’enregistrer, à la clôture de l’exercice, la production immobilisée au coût de production.
Le droit fiscal suit le traitement comptable :
- exercice N : 11 500 €,
- exercice N+1 : 5 000 €.
10 Application 4
mn Produits financiers
Indiquez le traitement fiscal de ces produits financiers.
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Les dividendes et intérêts obligataires sont « déqualifiés ». Ils sont imposés au nom de l’exploitant dans
Dividendes, intérêts la catégorie revenus de capitaux mobiliers (et non en BIC, BNC, BA).
obligataires
Pour le calcul du résultat fiscal, ils doivent être déduits de manière extra-comptable.
Les intérêts des dépôts à terme sont normalement imposables (en l’espèce dans la catégorie BIC). Aucun
Intérêts dépôt à terme
retraitement fiscal n’est à effectuer.
Exercice N
Traitement comptable Traitement fiscal
15/11/N La vente est enregistrée en comptabilité en euros pour 10 000 x 0,70 =
7 000 €
20 % sont réglés au comptant ; la créance est évaluée à 10 000 x 0,80 x
0,70 = 5 600 €
31/12/N La créance est évaluée à 10 000 x 0,80 x 0,75 = 6 000 €. Gain latent = Écart de conversion passif à réintégrer
400 €. Il faut constater un écart de conversion passif. Il est enregistré au au résultat fiscal
crédit du compte 477 (par le débit d’un compte de créance client 411)
Exercice N+1
Traitement comptable Traitement fiscal
01/01/N+1 L’écart de conversion passif est contrepassé L’écart de conversion passif de N est à
déduire 400 €
15/01/N+1 Règlement de 40 % de la créance d’origine soit 10 000 x 0,40 = 4 000 $. La perte de change est normalement
Cette créance est enregistrée au coût historique de 0,70 €. Lors du règlement, déductible.
le cours du $ est de 0,66 €. Soit une perte de change de : 10 000 x 0,40 (0,70
- 0,66) = 160 €. Cette perte de change est enregistrée au débit du compte 666.
15/02/N+1 Règlement de 40 % de la créance d’origine soit 4 000 $. Cette créance est Le gain de change est normalement
enregistrée au coût historique de 0,70 €. Lors du règlement, le cours du $ est imposable.
de 0,80 €. Soit un gain de change de : 10 000 x 0,40 (0,80 - 0,70) = 400 €.
Ce gain de change est enregistré au crédit du compte 766.
15 Application 6
mn Subventions d’investissement
Déterminez l’incidence fiscale de ces deux subventions sur les exercices N et N+1.
La subvention est étalée sur la durée et selon le rythme d’amortissement du bien.
En comptabilité, la subvention qui est rapportée au résultat (par le compte 777) est égale à :
Subvention 1 10 000 x 1/5 x 9/12 = 1 500 €.
Au plan fiscal, la subvention est rapportée au rythme de l’amortissement fiscal.
Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
Au plan fiscal, la subvention peut être étalée sur 10 ans mais à compter de l’exercice N+1.
La subvention qui est rapportée au résultat comptable en N est égale à 2 000 €.
Subvention 2 En N, il faut déduire 2 000 €.
En N+1, la quote-part de subvention rapportée au résultat comptable est de 2 000 €.
Aucun retraitement fiscal n’est à effectuer.
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Missions
1. Rappelez le dispositif fiscal relatif à l’étalement des subventions d’investissement portant sur des
immobilisations amortissables.
Étalement de la subvention d’investissement au rythme de l’amortissement fiscal, soit à hauteur de 5 000/15 000 = 1/3.
Quote-part de SI à inscrire au compte de résultat en N : dotation fiscale x 1/3 soit 83 €.
Il n’y a pas de retraitement fiscal à effectuer.
Le produit comptable est imposable. Il est étalé dans le temps. Cela évite à l’entreprise une imposition immédiate de la totalité de
la subvention d’investissement.
2. Indiquez à Madame JOUILLET l’écriture comptable qu’il faut enregistrer au 31/12/N pour mini-
miser la charge fiscale.
L’écriture qu’il faut enregistrer à la clôture de l’exercice N est :
3. Pour l’opération n° 7, indiquez quelles sont les conséquences fiscales de la mention : « Elle n’est
pas considérée comme liée à l’activité ».
Les revenus qui proviennent d’un élément inscrit à l’actif de l’entreprise qui n’est pas lié à l’activité ne sont pas imposables dans
la catégorie des BIC mais, en l’espèce, en revenus fonciers.
Les revenus inscrits en comptabilité sont déduits pour le calcul du résultat fiscal.