Vous êtes sur la page 1sur 2

Égalité femmes-hommes, un bilan mitigé

Bien que l'on constate des avancées notables sur le plan de l'égalité femmes-hommes en
France, de nombreux progrès restent encore à réaliser. Les clichés ont parfois la peau
dure et les mentalités sont difficiles à changer.
Marie, présidente d'une association de lutte pour l'égalité des droits, livre un constat en
demi-teinte : « Selon Les chiffres clés 2019 des inégalités femmes-hommes, de la
Direction générale de la cohésion sociale, en ce qui concerne l'accès aux études, à titre
d'exemple, 73 % des hommes suivent une formation d'ingénieur contre 27 % de
femmes. Dans la vie professionnelle, les femmes sont certes de plus en plus actives, mais
près d'un tiers d'entre elles travaille à temps partiel car ce sont elles qui se sacrifient
pour leur vie de famille. De ce fait, elles sont davantage touchées par la précarité. Elles
ont d'ailleurs plus souvent un statut d'employé que de cadre comparativement aux
hommes. Et à poste et compétences égales, l'écart de salaire était encore de 9 % en
2015, ce qui est inadmissible. En politique, on constate de réels progrès sur le plan de la
parité car de plus en plus de femmes sont élues. Cependant, elles restent minoritaires
dans les présidences de certaines commissions. Quant à la vie domestique, la répartition
des tâches ménagères reflète une profonde inégalité. Selon une étude de l'OCDE réalisée
en 2016, 73 % des tâches domestiques sont encore réalisées par des femmes. Mais là où
le constat est le plus inquiétant, c'est lorsqu'on aborde les violences faites aux femmes.
Elles sont bien trop souvent victimes de violences verbales ou physiques, le plus souvent
sexistes, de harcèlement, de violences conjugales et sexuelles. C'est exaspérant. Je
pousse un cri d'alarme car il est urgent de faire cesser ces pratiques indignes et
humiliantes. »
Un avis largement partagé par Laurence, membre d'un collectif sur les féminicides : « Il
est choquant et intolérable, en 2019, d'assister à de tels agissements. Selon une étude
IFOP, 12 % des Françaises ont été victimes d'un ou plusieurs viols au cours de leur vie et
121 femmes ont été victimes de féminicides par leur conjoint en 2018. Malgré notre
mobilisation, le constat est amer. Nous nous sentons démunis et délaissés par l'État. Les
actions à mener nécessitent des moyens financiers supplémentaires pour informer,
écouter, accompagner les victimes et former le personnel de la police et de la justice. »
À l'issue du Grenelle des violences conjugales, fin novembre 2019, le gouvernement a
annoncé 40 mesures prioritaires. Si Laurence reconnaît l'intérêt de certaines mesures,
elle estime que « le plan d'actions proposé par le gouvernement manque cruellement
d'ambition et que les moyens financiers ne sont vraiment pas à la hauteur des enjeux ».

Question 1
Quel bilan de l'égalité femmes-hommes l'article dresse-t-il ?
A très positif.
B très négatif.
C à la fois positif et négatif.

Question 2
Dans la vie professionnelle, les femmes…
A gagnent aussi bien leur vie que les hommes.
B gagnent mieux leur vie que les hommes.
C gagnent moins bien leur vie que les hommes.

Question 3
La parité en politique…
A est tout à fait satisfaisante.
B est encore insatisfaisante.
C est tout à fait insatisfaisante.

Question 4
Dans la vie domestique, les femmes…
A partagent les tâches avec les hommes.
B réalisent moins de tâches que les hommes.
C réalisent plus de tâches que les hommes.

Question 5
Face aux violences faites aux femmes, Marie exprime…
A.de la colère.
B.de la joie.
C.de la mélancolie.

Question 6
D'après Laurence, l'État…
A accompagne les collectifs et associations.
B abandonne les collectifs et associations.
C encourage les collectifs et associations.

Question 7
Comment Laurence juge-t-elle le programme de mesures et le budget
annoncés par le gouvernement ?
A décevants.
B suffisants.
C ambitieux.

Vous aimerez peut-être aussi