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Stratégie de Trading

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Investir en Bourse requiert quelques bases théoriques. On n’achète pas un titre


simplement parce que son cours progresse. Les décisions d’investissement peuvent être
motivées par deux types d’analyse : l’analyse fondamentale et l’analyse chartiste. Elles
doivent également tenir compte des règles essentielles de la diversification et du Money
Management.

Cet ouvrage vise à vous apprendre comment devenir un investisseur aguerri à partir de
connaissances et savoir-faire incontournables en matière de passation d’ordres, d’analyse
graphique et technique et de money management.

La compréhension des ordres de Bourse, préalable indispensable, vous permettra de


mettre en œuvre votre stratégie de trading en fonction de vos objectifs et de votre degré
d’acceptation du risque. Chaque ordre est expliqué et illustré par un exemple pour une
meilleure compréhension.

Dans une seconde partie, la redécouverte des bases de l’analyse technique et graphique
vous aidera à détecter les tendances du marché et à vous positionner au bon moment.
Exemples chiffrés et illustrés accéléreront votre apprentissage des formes graphiques et
figures graphiques : courbes, barres et chandeliers japonais n’auront plus de secrets pour
vous.

Mais tout investisseur se doit aussi de suivre des règles de bon sens pour ce qui concerne
la gestion de ses gains et de son risque. En cela, le money management vous sera d’une
aide précieuse. Nous abordons dans une dernière partie l’art de gérer son capital en
maîtrisant les risques.

Complet et pédagogique, cet ouvrage constitue une base d’étude que vous pourrez et
devrez compléter par d’autres lectures avisées, par un suivi permanent de l’actualité et un
entraînement intensif.

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Avertissement

Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas
compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des
recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne
peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement
financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments
financiers. Le lecteur est seul responsable de l'utilisation de l'information
fournie, sans qu'aucun recours contre la société éditrice Psycho Active
Développement ne soit possible. La responsabilité de la société Psycho Active
Développement ne pourra en aucun cas être engagée en cas d'erreur,
d'omission ou d’investissement inopportun.

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SOMMAIRE

I. Les ordres de Bourse 5


A. L’ordre au marché 5
B. L’ordre à cours limité 6
C. Les ordres à seuil et plage de déclenchement 6
D. L’ordre stop suiveur 8
II. L’analyse graphique 9
A. Les différentes formes graphiques 10
B. Les figures graphiques 14
III. L’analyse technique 20
A. Les moyennes mobiles 20
B. Le MACD 22
C. Les bandes de Bollinger 23
D. Le RSI 24
E. Vagues d’Eliott et suite de Fibonacci 26
IV. Le Money Management 27
A. Diversification et taille des positions 27
B. Ratio rendement/risque 29
C. Éviter les grosses pertes 30
Conclusion 32

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I. Les ordres de Bourse


Pour investir en Bourse, il est nécessaire de comprendre les moyens à votre disposition
pour opérer sur les marchés dans la mesure où vous pouvez être amené à faire bien plus
qu’acheter des actions. Les différents types d’ordres permettent en effet d’optimiser votre
gestion du risque, d’optimiser votre performance et de construire de véritables stratégies
d’investissement.

Le choix du type d’ordre pour entrer ou sortir de ses positions sur les marchés financiers
est primordial afin d’être le plus efficace possible. Ce choix dépend :

• de la taille de la position
• de la liquidité du marché sur lequel on souhaite entrer ou sortir
• du timing

En effet, si on a une grosse postions à dénouer et que le marché est peu liquide, on devra
le faire en plusieurs fois, et l’action risque de faire évoluer sensiblement les cours.
Il faut garder en tête que les ordres de bourse constituent une étape stratégique dans son
plan de trading et le choix de ces ordres est important.

Heureusement, il existe un éventail complet d’ordres de bourse mis à la disposition des


particuliers actifs sur les marchés.

A. L’ordre au marché
Simples et rapides, les ordres au marché permettent de prendre des positions quasi-
instantanément. Ils sont prioritaires par rapport aux autres ordres, mais le cours
d’exécution dépend du carnet d’ordre sur le marché. En effet, pour acheter des titres,
ceux-ci doivent être vendus par ailleurs et inversement. Le cours auquel sera passé l’ordre
sera le premier listé sur le carnet d’ordres.

Exemple d’un ordre au marché

Vous passez un ordre “au marché” pour acheter 1 000 actions de la société XYZ. Si, dans
le carnet d’ordres, les premières offres à la vente concernent 700 titre à 22€ puis 800
titres à 23€, votre ordre sera exécuté de la façon suivante :

• les 700 premiers titres à la vente seront achetés à 22€


• les 300 titres restant seront achetés à 23€

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B. L’ordre à cours limité

Plus courants sur le marché, les ordres à cours limité permettent de fixer un prix
d’exécution, mais ne sont pas, eux, prioritaires. 


Un ordre limite est un ordre passé par le biais d’un courtier pour acheter ou vendre un
nombre d’actions fixé à un prix prédéterminé. Un ordre limite permet aussi à un
investisseur de limiter la durée de circulation d’un ordre avant d’être annulé.

Il connaît le montant minimal qu’il percevra pour son ordre de vente et le montant maximal
qu’il déboursera pour son ordre d’achat. L’investisseur connaît le prix de la transaction,
mais ne sait pas quand son ordre sera exécuté. La validité de ce type d’ordre peut être en
fin de journée de Bourse, en fin de semaine, de mois ou année.

Il est judicieux d’utiliser des ordres limite particulièrement si on détient peu d’actions ou en
cas de forte volatilité de l’action.

Exemple d’un ordre à cours limité

Vous souhaitez acheter 1 000 actions de la sociétés XYZ mais pas à n’importe quel prix.
Vous estimez qu’au-delà de 30€, l’action est trop chère et préférez ne pas acheter. Vous
passez un ordre à cours limité à 30€ : tant que le cours reste supérieur à 30€, l’ordre
n’est pas exécuté. Dès que le cours passe sous les 30€, l’ordre est exécuté. En revanche,
si le cours reste au-dessus de 30€, l’ordre n’est pas exécuté. Il reste dans le carnet
d’ordre pour toute la durée de validité choisie (journée, fin du mois, etc.). Le risque : voir
son ordre rester dormant, ce qui représente seulement un coût d’opportunité.

C. Les ordres à seuil et plage de déclenchement

Les ordres à seuil de déclenchement sont des ordres automatiques qui permettent de fixer
un cours à partir duquel une position à l’achat ou à la vente sera initiée. Pour acheter,
vous fixez un prix supérieur au dernier cours coté. Pour vendre, vous fixez un prix au-
dessous du dernier cours coté. Autrement dit, pour un ordre d’achat, l’ordre à seuil de
déclenchement permet de se fixer un prix au-dessus duquel on est acheteur, pour un
ordre de vente, il procure une sécurité et la position est liquidée automatiquement lorsque
les cours cassent à la baisse un seuil critique qu’on a déterminé à l’avance. C’est pourquoi
on appelle aussi cet ordre un “ordre stop”.

Les ordres à plage de déclenchement fonctionnent de la même manière. Mais au lieu d’un
cours, on définit une fourchette de cours au sein de laquelle l’ordre sera actif. Ce type

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d’ordre a pour avantage de ne pas s’exécuter lorsque l’on est en présence d’un gap
important à l’ouverture des marchés.

Exemple d’un ordre à seuil de déclenchement

Vous achetez des actions de la société ABC à 80€. Immédiatement après avoir acheté
ces actions, vous placez un ordre stop à 76 €. Si le cours de l’action baisse et atteint 76
€, vos actions seront vendues à 76 €.

Lorsque le seuil est atteint, l’ordre devient “au marché”, il est exécuté en tant que tel, c‘est-
à-dire prioritairement mais sans garantie de prix. En effet, le seuil fixé ne correspond pas
nécessairement au prix auquel l’ordre sera passé.

Aussi appelé ordre stop, ce type d’ordre vous permet de vous libérer de l’obligation de
surveiller quotidiennement l’évolution de votre titre et de vous tenir à la limite fixée au lieu
de vous laisser emporter par le stress du marché.

L’ordre à seuil de déclenchement présente cependant l’inconvénient d’être fixe. Il peut être
déclenché par un pic de volatilité ponctuel, aussi vaut-il mieux le déterminer à un niveau
relativement éloigné (mais pas trop) du cours d’achat ou de vente. L’écart entre le cours
d’achat/vente et celui de l’ordre stop doit dépendre de la volatilité du marché et du titre
spécifiquement.

Il existe une forme avancée d’ordre stop : les ordres à plage de déclenchement, qui
permettent d’affiner votre stratégie. Là où les ordres à seuil de déclenchement déterminent
un prix fixe au-dessus ou en dessous duquel l’ordre sera passé, les ordres à plage de
déclenchement déterminent une fourchette de prix.

À l’achat, vous fixez un cours maximum au-delà duquel l’achat ne sera pas concrétisé. À
la vente, vous fixez un cours en dessous duquel la vente ne sera pas concrétisée. L’ordre
à plage de déclenchement détermine ainsi un seuil et une limite, il combine les
caractéristiques de l’ordre limité et de l’ordre à seuil de déclenchement.

Le terme ordre stop, dérivé de l’appellation anglaise “stop loss order”, exprime bien que sa
mission première est de limiter les pertes. C’est certes l’une de ses applications, mais on
peut aussi l’utiliser pour verrouiller ses bénéfices, on parle alors d’ordre take profit.
Imaginons que vous avez acheté des actions X à 80€ et que vous estimez qu’au-delà de
96€ le cours est trop élevé et le risque de correction deviendrait élevé. Vous pouvez alors
placer un ordre take profit à 96€ qui vous permettra de clôturer votre position
automatiquement dès que vos actions atteignent ce seuil et donc de prendre vos profits.


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D. L’ordre stop suiveur

Au-delà de l’ordre ordre stop classique, qui vise à limiter la perte encourue, existe l’ordre
stop suiveur (trailing stop), qui consiste à maintenir un écart de points entre le cours de
l’actif et le niveau de l’ordre stop. L’intérêt de cet outil est d’éviter les débouclages trop
rapides en cas de marché volatil.

Comme on l’a vu plus haut, si votre ordre stop est fixé à un niveau relativement proche du
cours actuel, le moindre mouvement de cours risque de déclencher l’ordre. Au lieu de
choisir un niveau plus éloigné, qui peut vous faire prendre trop de risques, mieux vaut
opter pour un stop suiveur qui ne sera déclenché qu’au-delà de l’écart de points défini.
Dans ce cas, l’ordre stop suiveur est placé en-dessous du cours actuel de l’action, puis le
seuil de déclenchement de l’ordre stop est remonté à mesure que le titre s’apprécie.
Le stop suiveur vous permet donc de laisser courir les bénéfices et vous garantit un
minimum de plus-value.

Exemple : Le titre Y cote 40 €. Vous placez un stop suiveur 10 % en-dessous de ce cours,


soit 36 €. Puis, le titre atteint 50 € en un mois. Votre stop suiveur est donc remonté à 45
euros. C’est le montant minimum que vous encaisserez normalement.

D’autres types d’ordres intelligents existent pour mettre en œuvre des stratégies
d’investissement plus abouties, mais commencez par maîtriser les ordres que nous
venons de voir ensemble avant de vous lancer plus loin.

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II. L’analyse graphique


L’analyse technique ou chartiste se base sur l’étude des graphiques de cotations des titres
étudiés afin de prédire la direction future (court ou moyen terme) des cours. Pour ce faire,
les adeptes de cette technique utilisent une batterie d’indicateurs graphiques et
mathématiques établis grâce à l’étude des cours passés.

Lors de leur évolution, les cours marquent des zones de prix psychologiques qui garderont
de l’importance dans le futur. C’est ainsi que l’on peut identifier des zones de résistance et
de support.

Par exemple, en étudiant les graphiques d’un titre, on peut distinguer des zones de prix
sur lesquelles l’action a échoué et est repartie à la baisse. Si une action s’apprécie sur un
laps de temps plus ou moins long, c’est que les acheteurs sont plus nombreux que les
vendeurs et le titre prend de la valeur jusqu’à ce qu’il rencontre un niveau de prix sur
lesquels les vendeurs prennent la main sur les acheteurs et le titre repart à la baisse. C’est
ce niveau de prix qui fait office de résistance puisqu’à cet endroit, les cours échouent dans
leur ascension.

Inversement, lorsque les cours chutent, c’est que les vendeurs sont plus nombreux que
les acheteurs et le titre baisse jusqu’à un certain niveau où les acheteurs vont reprendre le
dessus et le titre repartira à la hausse. C’est ce que l’on appelle une zone support. La
chute est amortie et le titre est soutenu par un retour des acheteurs.

Ce sont ces zones de prix psychologique qui “encadrent” l’évolution d’un titre jusqu’à ce
que l’une d’elle soit franchie. Si un titre arrive sur une zone de résistance forte, sur lequel il
a déjà échoué plusieurs fois avant de repartir à la baisse, et franchit ce palier, c’est un
signal haussier et les cours vont continuer à monter jusqu’à la prochaine résistance.

Par la suite, lors de la correction qui suivra, ces résistances deviendront des supports qui
maintiendront les cours. Et inversement, si ces supports sont franchis à la baisse dans le
futur, c’est un signal négatif et le titre chutera jusqu’à son prochain support. Là aussi, le
support franchi à la baisse deviendra une résistance lorsque les cours remonteront.

Ainsi, il faut acheter lorsqu’un titre casse à la hausse une résistance importante et le
vendre lorsqu’il arrive sur la résistance suivante. Plus un titre échoue sous une résistance,
plus cette résistance est importante et inversement pour les supports.

L’analyse chartiste s’applique à tous les types d’instruments financiers du moment qu’ils
ont une représentation graphique (actions, devises, produits dérivés, taux, matières
premières, trackers, …).

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Cet outil permet donc dans une certaine mesure de prédire la direction future du prix d’un
titre financier quel qu’il soit, en étudiant simplement les prix et les volumes de transactions
passés.

Elle est très pertinente lors d’investissement court terme sur des actions. Elle devient
primordiale lors d’investissements spéculatifs sur des warrants, options ou futures, par
exemples.

A. Les différentes formes graphiques

De très nombreux indicateurs graphiques existent  : graphiques en courbe, bar charts ou


encore chandeliers japonais. Tous ont le même objectif  : identifier les configurations
chartistes, fondées sur la psychologie des opérateurs. Grâce à l’un de ces graphiques
d’évolution des volumes de transactions, l’investisseur sera en mesure d’évaluer la qualité
des signaux envoyés.

1. Courbe

Représentation graphique de base, la courbe continue prend place sur un graphique où


l’axe horizontal représente le temps et l’axe vertical le prix de l’actif. La courbe est formée
des cours de clôture quotidiens de l’actif coté. Grâce à la courbe continue, vous obtenez
rapidement une vue d’ensemble de l’évolution du cours sur une période donnée : le cours
est-il à un niveau inférieur à son cours historique ? Est-il volatil ? Il s’agit donc d’une base
utile, mais les autres formes de graphique apportent des informations complémentaires.

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2. Barres

Là où la courbe est tracée à partir des cours de clôture, le graphique en barres reprend
non seulement ceux-ci mais également les cours d’ouverture, ainsi que les cours les plus
hauts et les plus bas de chaque journée de cotation.
Chaque barre permet de visualiser une journée de cotation : plus la barre est longue, plus
l’écart entre le cours le plus haut et le cours le plus bas est important (volatilité de l’actif).
D’éventuelles petites barres horizontales marquent les cours d’ouverture (à gauche) et de
clôture (à droite). Si la barre de droite est plus haute que celle de gauche : le cours a
progressé sur la journée de cotation.

Le graphique en barres permet donc de visualiser à la fois l’évolution du cours sur une
période donnée, mais la volatilité associée à l’actif, grâce à la longueur des barres.

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3. Les chandeliers japonais

Encore plus aboutie, la représentation en chandelier (ou bougie) est la grande favorite des
investisseurs. Elle repose sur la même construction que les barres présentées ci-dessus,
mais avec deux différences visuelles qui expliquent son succès :

• les petites barres horizontales qui représentent les cours d’ouverture et de clôture sont
réunies afin de former un rectangle plein appelé corps du chandelier ;
• le corps de la bougie est coloré afin de signifier instantanément la direction du cours lors
de chaque journée de cotation : bleu ou vert si le cours de clôture est supérieur au cours
d’ouverture (mouvement haussier) ; noir ou rouge si le cours de clôture est inférieur au
cours d’ouverture (mouvement baissier). 


Le graphique en chandelier vous donne une vision aboutie de l’évolution du cours d’un
actif et des pressions haussières et baissières qui s‘exercent sur lui.

Notez que ces trois types de graphique présentent systématiquement l’axe vertical comme
l’échelle de prix. Mais celle-ci peut prendre la forme soit d’une échelle linéaire où l’espace
entre les graduations représente toujours le même écart de prix, soit d’une échelle
logarithmique, où les espaces entre les graduations représentent des variations égales
exprimés en pourcentages.

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Lorsqu’un actif s’avère très volatil, l’échelle logarithmique permet d’obtenir une vision plus
précise des écarts de prix, même minimes. L’important est de prêter attention à la nature
de l’échelle.

En outre, une information complémentaire peut figurer sur ces différents graphiques : le
volume traité chaque jour de cotation. Si la longueur des barres ou des chandeliers vous
donne une bonne idée du mouvement, le volume vient enrichir cette première analyse en
vous renseignant sur la force de ce mouvement. Si volume et prix augmentent en même
temps, vous pouvez penser que le mouvement n’est pas encore prêt à décliner.

Au contraire, si les volumes diminuent sur un cours ascendant, il semble que le


mouvement soit en train de perdre de la force et qu’il puisse changer de direction.

Il est alors nécessaire de creuser l’analyse pour une meilleure compréhension de la


situation et une prise de décision éclairée. En prenant un peu de hauteur par rapport à ces
représentations graphique, vous pouvez observer que celles-ci forment des figures. Et ces
dernières sont très riches d’informations.

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B. Les figures graphiques

1. Les droites de tendance

La tendance n’est autre que la direction suivie par le prix d’un actif. Il n’existe que trois
directions possibles : hausse, baisse et stagnation.

Une tendance haussière s’identifie par des points plus bas (minima) et plus hauts
(maxima) de plus en plus élevés. À l’inverse, une tendance baissière s’identifie par des
minima et des maxima de plus en plus bas.

La tendance neutre ou horizontale s’observe lorsque les minima et les maxima évoluent à
des niveaux proches.
Sur les graphiques présentés plus haut, la ligne de tendance va se dessiner :

• en reliant trois points hauts : c’est la ligne de résistance ;


• en reliant trois points bas : c’est la ligne de support.


Le couloir ou range ainsi délimité est la zone au sein de laquelle le cours de l’actif évolue
soit à la hausse, soit à la baisse, soit à l’horizontale. Lorsque le cours de l’actif évolue
dans cette zone, il rebondit sur les lignes de tendance : il approche voire touche ces lignes
sans les “casser” (les dépasser) avant de repartir dans l’autre direction. 


Mais il arrive que le cours de l’actif casse une ligne de résistance pour poursuivre sa
tendance haussière - la résistance devient donc un support - ou qu’il casse la ligne de
support pour poursuivre sa baisse - le support devient donc une résistance. Dans ces cas,
l’investisseur doit redéfinir une nouvelle ligne de support ou de résistance. 


L’observation d’une telle tendance à l’aide des supports et résistances permet d’anticiper
dans une certaine mesure le comportement de l’actif : on peut supposer sur la foi de
l’analyse graphique que si le cours approche une résistance, il va probablement buter
dessus puis repartir à la baisse. Il faut alors se préparer à vendre avant que ne soit
entamée la baisse. De même, on peut supposer que si le cours approche un support, il va
rebondir dessus avant de repartir à la hausse. Il faut alors se préparer à acheter afin de
participer à la hausse. 


Naturellement, cette analyse devra être corroborée par d’autres points : volume traité,
volatilité, etc. Mais sachez que plus une ligne est pentue, plus elle est formée de
nombreux points et plus on observe un parallélisme entre support et résistance, plus la
tendance sera significative.

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2. Figures de continuation (drapeaux, triangles)

On rencontre les figures de continuation dans le prolongement d’une tendance entamée


précédemment. Elles se situent à des moments intermédiaires, durant lesquels il n’y a
plus de tendance nette et le rapport nombre d’acheteurs / nombre de vendeurs peut
s’inverser. Ces moments particuliers peuvent constituer des points d’entrée sur le marché.
Parmi les figures de continuation, on distingue principalement les drapeaux et les
triangles.

Les drapeaux, en tant que figures de continuation, s’observent dans des moments de
pause sur le marché, sous la forme d’un court canal haussier au sein d’une tendance
globalement baissière ou d’un court canal baissier dans une tendance globalement
haussière. Ils sont souvent l’occasion pour une partie des investisseurs de prendre
quelques bénéfices, ce qui se traduit par une baisse du volume échangé. Lorsque celui-ci
repart, on peut en déduire une sortie de la figure.

Quant aux triangles, ils se rencontrent lorsque les lignes qui délimitent la zone d’évolution
de l’actif ne sont pas parallèles, mais convergentes. Au lieu de petits canaux haussiers ou
baissiers apparaissent des triangles, ascendants ou descendants.

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Le triangle ascendant apparaît dans une tendance baissière. Il est formé d’une ligne
résistance horizontale et d’une ligne de support ascendante. Il traduit une pression
haussière temporaire dans une tendance baissière.

Le triangle descendant apparaît dans une tendance haussière. Il est formé d’une ligne de
support horizontale et d’une ligne de résistance descendante. Il traduit une pression
baissière dans une tendance haussière.

Mieux, les triangles permettent d’anticiper le comportement à venir du cours de l’actif. La


hauteur du triangle permet de définir un objectif de cours à la sortie de la figure. Il suffit de
mesurer cette hauteur et de la reporter au niveau de la fin de la figure. En d’autres termes,
l’écart de prix représenté par la hauteur du triangle doit être ajouté ou retranché au cours
en fin de figure pour anticiper le niveau qu’il est censé atteindre.

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3. Figures de retournement (tête-épaules, double top, double bottom,


etc.)

Alors que les figures de continuation révèlent une baisse des volumes traités, les figures
de retournement montrent un accroissement du volume, du moins pour ce qui concerne
les figures de retournement haussières.

Il existe de nombreuses figures de retournement aussi bien à la hausse qu’à la baisse.


Une figure peut se dessiner à partir de deux ou trois bougies, c’est-à-dire deux ou trois
jours de cotation. Le repérage de ces figures permet d’anticiper un retournement de
marché, d’où leur nom de figures de retournement.

Mais c’est à partir de plusieurs bougies - donc plusieurs jours de cotation - que l’on peut
identifier les figures de retournement les plus significatives. Intéressons-nous aux deux
figures les plus connues : tête-épaules et double top (ou bottom).

a) Tête-épaules

La figure en tête-épaules apparaît en sommet de courbe et son équivalent baissier, le tête-


épaules inversée, apparaît en bas de courbe. Cette figure tire son nom de la façon dont
sont placées les bougies : deux plus hauts aux niveaux proches qui se trouvent de chaque
côté d’un troisième sommet encore plus élevé.

Ne vous attendez pas à voir apparaître un bonhomme sur vos graphiques, un certain effort
est nécessaire pour distinguer de telles configurations, mais avec un peu d’habitude, vous
y parviendrez aisément.

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Une fois identifiées la tête et les épaules, vous pouvez tracer une droite qui relie les deux
creux en bas des épaules. Cette droite est la ligne de cou (neckline) et permet d’anticiper
le comportement du cours de l’actif.

En effet, lorsque celui-ci casse le support représenté par la neckline, le retournement de


marché est validé, a fortiori si les volumes ont baissé au moment de deuxième épaule (par
rapport à la première). Pensez à vérifier ce paramètre. Les volumes repartiront à la
hausse une fois le retournement à la baisse validé.

Pour savoir jusqu’où le cours baissera, il suffit de mesurer la hauteur entre la neckline et la
tête (sommet), puis de reporter cette mesure au niveau du cours où le retournement a été
validé (cassure de la neckline à la baisse).

Appliquez le raisonnement inverse lorsque vous rencontrer une figure tête-épaules


inversée.

b- Double top

Elles aussi très courantes dans l’analyse technique, les figures double top (sommets) et
double bottom (creux) font apparaître deux pics en sommets ou en creux, à des niveaux
proches.

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Le double top figure un extrême haussier. Le second pic peut s’avérer légèrement inférieur
au premier. Cela signifie que les vendeurs prennent le dessus sur les acheteurs et que la
baisse à venir sera plus marquée.

De la même façon qu’une droite peut être tracée entre les creux de la figure tête-épaules,
une droite peut être tracée avec les creux de la figure double top, qui ressemble à un “M”.
Lorsque le cours de l’actif casse cette droite à la baisse, le retournement est effectif.

Pour savoir jusqu’où le cours baissera, il faut reporter la hauteur entre la droite tracée à
partir des creux et la droite tracée à partir des sommets au niveau de la cassure à la
baisse.

Une fois l’objectif de cours atteint à la baisse, un phénomène de retracement (pull back)
peut survenir : le cours subit une hausse temporaire, le rapprochant de la ligne marquée
par les creux du double top.

Le double bottom suit le même principe, mais de façon inversée. D’autres figures peuvent
apparaître sur les graphiques de cours : figures en diamant, en biseau, triples top ou
bottom, etc.

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III. L’analyse technique


Vous pouvez encore affiner votre appréhension des marchés financiers en vous aidant
des éléments de l’analyse technique.

À l’analyse des niveaux de prix historiques s’ajoute en effet l’étude de différents


indicateurs mathématiques élaborés afin d’observer les tendances, la volatilité, la
psychologie acheteuse ou vendeuse d’un marché. Cela va du stochastique au Bollinger au
RSI en passant par le MACD ou les moyennes mobiles.  Par l’intermédiaire de ces
indicateurs, les statisticiens essayent de modéliser l’évolution des prix, convaincus que le
passé peut les éclairer sur l’avenir, et que les cours du passé peuvent donc être projetés
pour prévoir les prix futurs : l’histoire se répète. L’analyse technique part du postulat que
toute l’information disponible sur un titre financier est déjà fidèlement intégrée à son cours.
Dans cette perspective, il n’y a donc aucune raison d’essayer de repérer des valeurs aux
fondamentaux solides, et il vaut mieux travailler à détecter les tendances très tôt pour les
acheter ou les vendre avant tout le monde.

A. Les moyennes mobiles


La moyenne mobile utilisée par les analystes techniques est un indicateur qui calcule la
valeur moyenne des cours sur une période de temps donnée. Elle est toujours établie
avec le même nombre de données, là où la moyenne historique prend en compte tous les
prix de la période de cotation. Elle est dite mobile car la période prise en compte pour le
calcul bouge en fonction de la date où l’on effectue le calcul : les 5 derniers jours à partir
d’aujourd’hui, les 15 derniers jours, etc.

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Les moyennes mobiles les plus courantes sont les moyennes arithmétiques simples et les
moyennes exponentielles, où chaque donnée se voit appliquer un coefficient de
pondération. Par exemple, l’analyse chartiste part du principe que le passé exerce une
influence moindre sur le présent à mesure qu’il devient plus éloigné. Les données plus
anciennes peuvent donc se voir appliquer un coefficient moindre par rapport à des
données plus récentes.

Qu’elle soit arithmétique ou exponentielle, la moyenne peut être calculée sur une courte
période (inférieure à 20 jours), une période moyenne (entre 20 et 100 jours) ou sur une
période longue (plus de 100 jours). Le choix de la période dépend de votre horizon de
placement. Plus celui-ci est long, plus la période de calcul devra l’être.

Les moyennes mobiles peuvent être utilisées seules avec le cours du sous-jacent ou
combinées avec d’autres moyennes mobiles. L’utilisation d’une moyenne seule induit
qu’un titre évoluant à la hausse se traitera à un niveau supérieur à sa moyenne mobile.
Celle-ci devient donc une ligne de support.

Lorsque le titre évolue à la baisse, la moyenne mobile devient une ligne de résistance. Le
franchissement de la ligne de support ou de résistance incarnée par la moyenne mobile
peut constituer un point d’action sur le marché. En effet, le dépassement à la hausse de la
moyenne mobile constitue un signal d’achat tandis que la cassure à la baisse de la
moyenne mobile constitue un signal de vente.

Lorsqu’elles sont utilisées en combinaison, les moyennes mobiles permettent encore plus
aisément de prendre une décision d’achat ou de vente. Par exemple, le recours à une
moyenne de long terme, calculée sur un plus grand nombre de données et donc moins
volatile, peut efficacement compléter le calcul de la moyenne de court terme. Si la
moyenne mobile court terme croise la moyenne mobile long terme à la hausse, on est en
présence d’un signal d’achat. Au contraire, si la moyenne court terme croise la moyenne
long terme à la baisse, on est en présence d’un signal de vente.

L’utilisation des moyennes mobiles est efficace, mais assez chronophage. En effet, ces
données diffèrent entre les actifs et nécessitent des calculs spécifiques et fréquents. Les
plateformes de trading vous permettront de vous entraîner à effectuer ces calculs.

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B. Le MACD

Le moving average convergence divergence (MACD) s’avère lui aussi très utilisé dans
l’analyse technique. Il repose sur les moyennes mobiles, mais permet d’affiner votre vision
du marché. Pour cela, il calcule la différence entre deux moyennes mobiles exponentielles
de périodes différentes.

Il est également nécessaire de calculer la propre moyenne mobile du MACD, appelée


signal du MACD. Ainsi, lorsque le MACD coupe le signal du MACD à la hausse, on est en
présence d’un signal d’achat et lorsque le MACD coupe son signal à la baisse, on est en
présence d’un signal de vente.

Les traders utilisent souvent la dénomination MACD pour désigner la différence même
entre le MACD et son signal. Par conséquent, lorsque ce MACD devient positif, cela
constitue un signal d’achat et inversement.

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C. Les bandes de Bollinger

Les bandes de Bollinger permettent de délimiter une zone au sein de laquelle le cours
d’un actif évolue. Cet indicateur repose sur le principe selon lequel deux écarts-types
autour de la moyenne représentent 95 % des fluctuations de prix. Autrement dit, le prix
évolue dans une zone comprise entre deux écarts-types autour de la moyenne (deux au-
dessus et deux en-dessous).

Il s’agit donc de calculer la moyenne mobile 20 jours et l’écart-type des fluctuations de prix
pour calculer les deux bandes de Bollinger. Pour trouver la bande supérieure, on ajoute
deux écarts-types à la moyenne mobile et pour trouver la bande inférieure, on soustrait
deux écarts-types à la moyenne mobile.

Le cours de l’actif est donc censé évoluer au sein de cette zone, ce qui fait que la bande
supérieure s’apparente à une ligne de résistance et que la bande inférieure s’apparente à
une ligne de support.

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D. Le RSI

Le relative strength index (RSI) permet de détecter des moments de sur-achat ou de sur-
vente sur un marché. Il met en regard les progressions et les régressions des cours de
clôture afin de mesurer le comportement des acheteurs et des vendeurs. Il est simple à
calculer :

• RSI = 100 – 100 / (1 +RS)


• RS = Moyenne des gains des jours de hausse sur les x derniers chandeliers / Moyenne
des pertes des jours de baisse sur les x derniers chandeliers.

Vous n’aurez pas nécessairement à calculer vous-même ce RSI puisque les plateformes
comprennent des outils qui y pourvoient, mais vous aurez au moins compris comment il
fonctionne.

Le RSI évolue entre 0 % et 100 %. S’il approche 70 %, c’est qu’une phase de sur-achat se
dessine. S’il approche 30 %, c’est qu’une phase de sur-vente se dessine. Cela étant, ces
bornes peuvent varier d’un marché à un autre. De plus, le recours au RSI ne peut suffire à
prendre des décisions. L’étude du graphique de prix et l’utilisation d’autres indicateurs
restent indispensables.

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Stratégie de Trading

Il arrive que le cours d’un actif évolue différemment de ce que révèle le RSI. Lorsque de
telles divergences apparaissent, cela signifie qu’un retournement de tendance se profile et
qu’une prise de position est possible.

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E. Vagues d’Eliott et suite de Fibonacci

Les traders plus expérimentés pourront également utiliser la théorie des vagues d’Elliott et
la suite de Fibonacci, a fortiori en combinaison.

Fibonacci est un mathématicien du XIIIème siècle qui a défini une suite de nombres
entiers telle que chaque chiffre est le résultat de l’addition des deux chiffres précédents.
On obtient donc la suite suivante : 0, 1 (1+0=1), 2 (1+1=2), 3 (2+1=3), 5 (3+2=5), 8
(5+3=8), etc. Plus que la suite de chiffres, ce sont les ratios qui lient les nombres entre eux
qui sont importants : entre 1 et 2, le ratio est de 50 %. Ensuite, chaque nombre entier
représente 61,8 % du nombre entier supérieur. Ces ratios sont utilisés dans de nombreux
domaines : art, architecture, finance.

Sur les marchés financiers, on applique ces proportions constantes à l’évolution des cours
sur un graphique de prix.

La théorie des vagues d’Elliott - du nom de son inventeur Ralph Nelson Elliott - montre
que l’évolution des cours de Bourse n’est pas totalement aléatoire et suit une évolution par
vagues. Une figure complète comprend cinq vagues dont trois à la hausse et deux
correctives. Elle s’étend sur une période de temps indéterminé, contrairement aux figures
des autres théories cycliques. Ces vagues sont liées entre elles par des proportions de
marché elles-mêmes liées aux ratios de Fibonacci.

Ainsi, ces ratios permettent de prévoir l’amplitude de la vague suivante - la vague v est
égale à 61,8 % la vague v+1 - alors que les vagues d’Elliott, qui suivent toujours le même
schéma, nous donnent une indication de direction. Par exemple, la vague n°3 n’est jamais
la plus courte, mais souvent la plus ample.

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IV. Le Money Management


Le money management est l’art de gérer son capital en maîtrisant les règles. Plusieurs
règles en effet existent qui vous permettront de bien gérer votre budget de trading et à
protéger votre capital. Trop d’investisseurs font l’impasse sur ces règles de base qui
reposent avant tout sur le bon sens.

A. Diversification et taille des positions

La diversification est le principe de base de tout investissement. Aucun portefeuille, fût-il


boursier, en assurance-vie ou sur le marché des devises, ne saurait se construire en
mettant tous ses œufs dans le même panier.

Aucun investissement ne doit représenter une part trop importante de votre capital. Si
cette règle semble assez facile à mettre en œuvre quand il s’agit d’acheter des parts de
fonds de placement, elle le devient nettement moins quand il s’agit d’opérer en Bourse.
Non seulement parce que les opérations peuvent être beaucoup plus fréquentes, mais
parce que l’effet de levier peut complexifier vos calculs. Une bonne stratégie : diviser votre
compte de Bourse en compartiments.

Si votre capital est de 75 000€, votre compte peut être composé de 8 compartiments, que
vous utiliserez différemment selon les actifs traités. Un compartiment est attribué à un
actif, mais un secteur d’activité peut être représenté par plusieurs compartiments : les
valeurs issues des différents compartiments sont corrélées entre elles puisqu’elles
appartiennent au même secteur.

Pour le marché des devises, il en est de même, certaines paires de devises vont évoluer
de façon corrélée entre elles si elles présentent une devise en commun, si les pays
auxquels elles sont rattachées ont des économies corrélées, etc. Si les mêmes facteurs
(hors événement mondial majeur qui toucherait tous les actifs sans exception) peuvent
influencer les différents actifs de votre portefeuille, c’est que sa corrélation est forte et
vous vous retrouverez en quelque sorte avec un unique compartiment non diversifié.

Avant de répartir votre capital entre vos différentes positions, vous devez déterminer si
votre argent va être intégralement, partiellement ou pas du tout investi.

En effet, selon les conditions de marché, un investissement à 100 % peut ne pas être
optimal : forte volatilité, marché défavorable à votre stratégie. Il peut s’avérer judicieux de
conserver une partie de votre capital en cash afin de protéger vos avoirs et de vous tenir
prêt à prendre position selon les opportunités du marché. Plus vous aurez confiance, plus

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Stratégie de Trading

vous serez largement investi, jusqu’à 100 %. Attention à l’effet de levier sur les différentes
opérations que vous effectuez. II peut faire passer votre exposition nette totale à bien plus
de 100 %.

Vous devez dans tous les cas connaître parfaitement la répartition de votre argent, investi
et en cash, la totalité de vos positions, et votre exposition nette.

Pour ce qui concerne la répartition de vos investissements, veillez à ne prendre ni des


positions trop faibles ni des positions trop importantes. Si vous n’avez pas confiance dans
votre position, ne la prenez pas. Si vous y croyez, prenez une position suffisante pour
qu’elle puisse avoir un effet bénéfique sur votre portefeuille, sans mettre celui-ci en péril.
Plus la position sera risquée (volatilité de l’actif, incertitude), plus la taille de la position
devra être mesurée, sans quoi votre portefeuille sera en trop grand risque.

Un autre critère de pondération de vos positions peut être le montant de la perte que vous
acceptez pour chacune : plus la perte potentielle autorisée est élevée, moins la position
devra être importante (voir plus bas la partie indiquant comment éviter les grosses pertes).

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B. Ratio rendement/risque

Autre impératif basique indispensable, le calcul du ratio gain/risque doit vous guider dans
tous vos investissements. Le gain correspond à l’écart entre le cours actuel et celui auquel
vous pensez revendre après avoir créé une plus-value. Le risque correspond à l’écart
entre le cours actuel et celui auquel vous êtes prêt à revendre pour limiter la casse si le
marché évolue dans le mauvais sens. La règle est, une fois encore, très simple : ne
prenez que les positions où le gain visé dépasse le risque accepté.

Non seulement le gain doit être supérieur au risque, mais le rapport entre les deux doit
être suffisamment important : au moins supérieur à 2 et de préférence à 3. Dans ce cas,
votre gain est censé être trois plus élevé que votre risque.

Une technique pour s’assurer un ratio gain/risque assez large est notamment de prendre
position lorsque le cours de l’actif approche une ligne de support : vous avez alors plus de
chance que le cours reparte à la hausse.

Un ratio gain/risque de 3 suppose que vous concrétisiez vos objectifs de gain et de perte
par des ordres stop et take profit afin de ne pas vous écarter de votre ligne de conduite.

Sur le marché des devises par exemple, avec un ordre stop de 20 pips, il faut donc placer
un take profit à 60 pips. Avec ce ratio, un trader peut effectuer des pertes 3 fois sur 4 sans
entamer le capital initial. En effet, sur une séance de 4 trades, un gain de 60 pips couvrira
3 pertes de 20 pips, et le capital ne sera donc pas affecté. Lorsque la tendance va dans
votre sens, le take profit pourra être remonté afin de laisser courir les gains.

Rappelez-vous en outre que plus un cours sera volatil, plus vous devrez définir finement
vos objectifs de gain et de perte (voir plus haut la partie consacrée aux ordres stop).

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C. Éviter les grosses pertes

Non seulement le rapport entre le gain espéré et le risque encouru doit être
rigoureusement établi, mais la perte acceptée doit elle-même être impérativement limitée.
Si une perte maximale de 2 % de votre capital est acceptable sur une position, elle devient
intenable lorsqu’elle concerne toutes vos positions.

La règle serait plutôt de ne pas perdre plus de 1 % sur une transaction. C’est à dire
qu’avec un compte de 1 000 €, la perte maximale ne doit pas dépasser 10 €.

Voici un exemple des étapes généralement suivies pour aider à se protéger contre les
grosses pertes sur le marché des devises :

1. Calculer 1 % de votre compte (par exemple avec un compte de 1 000 €)


2. Déterminer que la perte maximum sera de 10€
3. Prendre un mini-lot (10K ou 0,1 lot) comme le propose le broker
4. Positionner son ordre stop à environ 10-12 pips pour respecter l’idée première de
ne pas perdre plus de 1 %. 


Ce raisonnement peut sembler logique. Pourtant, les nombreux débutants commettent


une grossière erreur : ils prennent seulement en compte les paramètres propres à leurs
comptes et à leurs risques, sans prendre en considération le risque lié au marché.

Les traders ignorant les ordre stop s’exposent à des pertes importantes si le marché va à
leur encontre. Les traders qui mettent des ordre stop trop près du marché risquent, eux,
d’être sortis du marché trop tôt.

Il faut donc raisonner en pensant dans un premier temps au marché, puis dans un second
temps appliquer la gestion du risque à son compte. Si vous ne prenez pas en compte le
marché, votre ordre stop sera très certainement mal placé, et un ordre stop mal placé est
inutile. Le placer trop loin signifie que vous prenez un risque supplémentaire sans aucune
raison. Trop proche, il sera sûrement exécuté même si le marché prend la bonne direction.

Par exemple, avec un compte de 1 000 €, sur la paire EUR/USD, le trader doit :

1. Étudier le marché ;
2. Déterminer un prix correct pour son ordre stop (dernier plus haut/bas, point pivot,
support/résistance) ;
3. Calculer la différence entre son prix d’achat et son prix de ordre stop (exemple 50
pips) ;

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4. Ajuster la taille de sa transaction de manière à ne pas perdre plus de 1 % avec une


perte de 50 pips. 


C’est ainsi qu’un trader respecte la règle numéro 1 du money management sans oublier
de prendre en compte le marché.

Quel que soit le marché traité et les instruments financiers utilisés, vous devez vous
assurer que vous comprenez bien tous les risques et que cela convient à votre
expérience, à vos objectifs, à vos ressources financières, à votre tolérance au risque, etc.

Prenons l’exemple d’un investisseur opérant avec un compte de 10 000 dollars sur la paire
EUR/USD, avec une perte maximum acceptée de 1 % du capital, soit 100 dollars par
position. Si vous tradez avec des lots à 0,20 (20 000 dollars par position : 2x le capital de
départ), alors vous pouvez régler votre stop à 50 pips de votre prise de position.

En effet, la valeur d’un pip sur l’EUR/USD est de 2$ avec un lot de 0,20, il suffit pour le
calculer de multiplier le montant de la position par la valeur d’un pip, soit 0,0001 ici, donc
20000*0.0001 = 2$.

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Conclusion
Les outils techniques présentés dans cet ouvrage vous permettront d’évoluer dans vos
activités de trading avec de solides bases. La connaissance des ordres de Bourse est un
préalable à toute activité de trading.

L’analyse graphique et technique sont des éléments clés dans l’anticipation des
mouvements de cours de Bourse et donc, dans vos décisions d’investissement. D’une
part, l’analyse graphique va de pair avec l’analyse technique, assise sur de nombreux et
précieux calculs mathématiques. D’autre part, elle s’associe, pour une vision complète des
marchés et des décisions d’investissement argumentées, à une analyse fondamentale des
entreprises et de leur environnement. Aucun analyste sérieux ne prétendra le contraire.
Plus vous possédez d’informations, mieux vous êtes à-même de prendre une décision
sensée.

Attention cependant, aussi indispensables soient toutes ces connaissances, elles


nécessitent une constante mise en perspective avec l’actualité du marché. Celle-ci se
compose aussi bien des événements du marché (tendance, volumes...), mais de l’actualité
économique et financière (publications de données statistiques, annonces et actions des
grandes Banques centrales...), de l’actualité des entreprises actives dans les domaines
qui vous intéressent que de l’actualité politique et géopolitique. Ne faites donc pas
l’impasse sur un suivi quotidien de l’actualité macroéconomique ainsi que de toutes les
informations concernant les marchés et les sociétés qui font partie de votre univers
d’investissement.

En effet, l’analyse technique représente un pan important de l’analyse pré-investissement,


mais elle demeure insuffisante sans vision fondamentale de votre trading. Comment
anticiper l’évolution de l’euro-dollar si vous ignorez les conclusions des dernières réunions
de la BCE et de la Fed ? Comment miser sur le pétrole si vous ignorez que des tensions
politiques au Moyen-Orient se sont ravivées ? Il en va de même pour tous les marchés :
prenez le temps de décortiquer l’actualité et ses conséquences sur votre trading.

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