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SUPPORT DE COURS |UVS| 2018 SP

Licence 1
SCIENCE POLITIQUE

Cours : Institutions Internationales


Séquence 2 : l’organisation internationale,
acteur secondaire de la société internationale
Université Virtuelle du Sénégal, support de cours 2018

CHAPITRE II : L’ORGANISATION INTERNATIONALE, ACTEUR


SECONDAIRE DE LA SOCIETE INTERNATIONALE

Le droit international ne régit plus seulement les relations entre les Etats. D’autres
acteurs ont émergé au premier rang desquels on trouve les organisations
internationales à tel point qu’il existe un droit particulier : le droit des organisations
internationales.
Les organisations internationales sont des entités plus récentes que les Etats. Les
premières sont apparues au début du 19ème siècle puis se sont développées très
largement dans la seconde moitié du 19ème siècle et surtout au 20ème siècle après
chaque guerre mondiale aussi bien sur le plan universel (SDN puis ONU) qu’au
niveau régional (Ligue arabe, OUA, CEE…).
On verra d’abord l’organisation internationale sous un sens institutionnel avant
d’envisager les différentes catégories d’organisations à vocation universelle et
régionale.

Section 1 : Les organisations internationales en tant qu’institutions

Paragraphe 1 : La notion d’organisation internationale

A. Définitions

Selon l’article 1er de la Convention des Nations unies sur la représentation des Etats
dans leurs relations avec les organisations intergouvernementales de 1975, il s’agit
d’une « association d’Etats constituée par traité, dotée d’une constitution et
d’organes communs et possédant une personnalité juridique distincte de celle des
Etats membres ».
Les termes même de cette définition posent le principe que les organisations
internationales sont issues de relations interétatiques et qu’elles constituent, à rebours
des Etats, des sujets dérivés ou secondaires du droit international. Elles doivent leur

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création des Etats qui, entre eux, se regroupent pour conclure des accords
internationaux. Plusieurs appellations peuvent être utilisées pour désigner le résultat
de ces accords. Il peut s’agir d’une Charte, d’un Pacte, d’un Statut, d’une
Constitution ou d’un Acte constitutif. Les Etats qui concluent les accords en vue de la
création des organisations internationales les dotent d’organes et leurs dévolues des
missions particulières ou spéciales à réaliser.
Ainsi, l’organisation internationale est à distinguer de l’organisation non-
gouvernementale. En effet, les ONG peuvent poursuivre des missions internationales
mais il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont pas composées d’Etats. Bien au
contraire, l’ONG a vocation à demeurer indépendante vis-à-vis des Etats. De la
même manière que l’ONG n’est pas établie par un traité et ne dispose point de
personnalité juridique internationale.
L’organisation internationale est également à distinguer de la simple conférence
internationale. Même si la conférence internationale peut faire naître un traité, elle n’a ni
la durée ni la densité de l’organisation internationale. L’organisation internationale est
donc beaucoup plus perfectionnée et institutionnalisée que la simple conférence
internationale. Elle est dotée d’organes et d’institutions propres. Exemples de
conférences internationales : les groupements du G7/G8 ou le mouvement des non-
alignés. Il peut arriver qu’une conférence internationale s’institutionnalise et acquiert la
qualité d’organisation internationale. Exemple : la Francophonie.

B. Finalités

Les OI permettent, en général, aux Etats membres de coopérer ou de coordonner


leurs actions. L’organisation internationale n’entrave donc pas a priori la souveraineté
des Etats qui la composent.
La question de l’entrave à la souveraineté des Etats peut néanmoins se poser lorsqu’il
s’agit d’organisations d’intégration à l’instar de l’Union européenne ou de l’Union
africaine. En effet, les Etats consentent à des transferts importants de souveraineté à
l’organisation régionale de telle sorte que la question de l’entrave à la souveraineté peut
se poser. Cependant, même dans ce type d’organisation, la souveraineté n’est pas

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profondément remise en cause car le rôle fondamental de l’Etat reste intact. Ces
organisations ne visent, en réalité, que le dépassement de l’Etat par l’Etat.

Paragraphe 2 : La classification des organisations internationales

En raison de la multitude d’OI sur la scène internationale, on observe une grande


hétérogénéité de ces dernières. Créées par les Etats pour répondre à leurs besoins, les
OI se différencient par rapport à leur spécialité et leur domaine d’action.
Les organisations les plus répandues sont celles qui appartiennent la famille des
Nations unies (UNESCO, OMS, FMI), l’OMC, l’OCDE et quelques organisations
régionales telles que l’UE, l’UA, l’OEA. On peut citer les principales organisations
européennes (OTAN, Conseil de l’Europe, UE).
En tout état de cause, l’extrême diversité des OI rend impossible l’identification d’un
principe de classification unique ou exclusif.
Ainsi, on peut distinguer les OI selon leurs buts. Il y a, d’une part, les organisations
générales dont l’objet porte sur l’ensemble des relations pacifiques et la solution à tous
les conflits internationaux : SDN, ONU. D’autre part, les organisations spéciales à
caractère politique (Conseil de l’Europe), économique (OMC), financier (FMI, Banque
mondiale), militaire (OTAN, Pacte de Varsovie), technique (AIEA), social (OIT)…
On peut aussi distinguer, selon leur sphère territoriale d’action, les OI à caractère
universel (ONU) des organisations à caractère régional (UA, UE).
Il est, par ailleurs, possible de distinguer les OI selon leur activité. Certaines peuvent
avoir une activité normative, c’est-à-dire produire des règles et d’autres n’auront
qu’une vocation opérationnelle (aide au développement, maintien de la paix…). Il
arrive que les deux types d’activités soient regroupés et qu’ils soient poursuivis par
la même OI (Ex : ONU).
Une autre distinction est possible. C’est celle qui oppose les organisations de coopération
et les organisations d’intégration. Le but poursuivi par l’intégration peut être de réaliser
une union économique (Union douanière, marché commun), une union militaire
(OTAN) ou de créer une union qui aboutirait, au final, à la mise en place d’un Etat
fédéral. Dans tous les cas, l’intégration suppose que les Etats délèguent à

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l’organisation des compétences qui traditionnellement relèvent de la compétence des


Etats membres (la monnaie, la sécurité…). Elle suppose aussi la création d’organes qui
disposent d’une autonomie et d’une indépendance vis-à-vis des Etats (Commission ou
Parlement européen), l’établissement d’un pouvoir de décision qui s’impose aux Etats ou
d’un droit à effet direct sur les ressortissants des Etats membres.
A la différence des organisations d’intégration, les organisations de coopération
n’entraînent pas un transfert par les Etats de matières relevant étroitement de leur
souveraineté. Elles ne disposent pas d’organes autonomes par rapport aux Etats,
n’ont pas de pouvoir de décision propre et ne disposent pas d’un droit à effet
immédiat mais d’un droit qui doit être reçu ou réceptionné en droit interne pour être
opposable aux ressortissants des Etats membres. On peut donc dire que les
organisations de coopération ne font pas concurrence aux Etats.
Limite : dans le cadre de l’ONU qui est une organisation de coopération, le Chapitre
VII accorde un véritable pouvoir de décision dans l’intérêt du maintien de la paix.
Les décisions prises sous l’empire de ce Chapitre VII sont dotées d’une force
obligatoire suprême à laquelle les Etats ne peuvent déroger.

Paragraphe 3 : Le statut juridique des organisations internationales

L’OI est un sujet distinct des Etats qui l’ont institué en ce qu’elle dispose d’organes
autonomes. C’est d’ailleurs de ce postulat juridique que repose la personnalité
juridique des organisations internationales.

A. L’organisation internationale, un sujet doté de la personnalité juridique

La question de la personnalité juridique de l’OI se pose à un double niveau : au


niveau interne et au niveau international.
La personnalité juridique interne de l’OI s’exerce sur le territoire des Etats membres
en ce que l’organisation n’a pas de territoire.

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La personnalité juridique internationale est plus problématique car elle place l’OI
dans une situation concurrentielle avec les Etats puisqu’elle fait des OI des sujets de
droit international tout comme les Etats.
La reconnaissance de la personnalité juridique internationale des OI n’a pas été chose
simple en ce sens qu’il a fallu distinguer la personnalité juridique de la souveraineté.
C’est dans son célèbre avis du 11 avril 1949, réparation des dommages subis au service des
Nations unies, que la Cour International de Justice (CIJ) a, pour la première fois,
reconnu la personnalité juridique internationale des OI. Le raisonnement de la Cour
relève d’une interprétation téléologique. Face au silence de la Charte des Nations
unies, la Cour reconnaît que l’autonomie de l’institution et des organes que celle-ci a
établi, la mission qu’elle a pour vocation d’accomplir, la capacité juridique de
l’organisation, les privilèges et immunités reconnus à l’organisation, le caractère
obligatoire des décisions du Conseil de sécurité supposent que l’organisation dispose
d’une véritable personnalité juridique internationale. La raison d’être même et les
missions de l’organisation impliquent la reconnaissance d’une personnalité juridique.
Il n’y aurait pas de sens ni d’utilité à doter de telles missions à l’organisation si elle
était privée de personnalité juridique. Ainsi, l’organisation est bien en capacité de
demander réparation contre un Etat pour les dommages subis par elle et par ses
agents. Le raisonnement de la Cour a été élargi au-delà du cas d’espèce qui lui a été
posé et depuis cet avis, il est admis, en droit international, que les OI sont dotées de
la personnalité juridique.

B. L’opposabilité de la personnalité juridique des organisations internationales

L’opposabilité est le corollaire de la personnalité juridique des OI. Elle diffère de


celle des Etats en raison de la densité territoriale et humaine de ces derniers.
La question de l’opposabilité de la personnalité juridique des OI aux Etats membres
ne se pose pas. Ces derniers étant membres de l’OI, ils s’obligent à l’égard de cette
dernière.
Pour les Etats tiers, la CIJ reconnaît, par exemple, une personnalité juridique objective à
l’ONU fondée sur le nombre conséquent d’Etats parties représentant une majorité

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des Etats de la communauté internationale. Les décisions du Conseil de sécurité,


prises sur le fondement du Chapitre VII, comportent, par exemple, une force
hautement coercitive et contraignante qui s’étend à tous les Etats en raison des
valeurs et principes que le Conseil de sécurité défend, à savoir le maintien de la paix
et de la sécurité internationales (article 24 de la Charte des Nations unies).

C. Compétences et capacités des OI

A rebours des Etats, la compétence des OI est dépendante de ce que prévoit son acte
constitutif. La compétence varie donc en fonction de l’importance de la personnalité
juridique et des buts que les Etats membres assignent à l’organisation.
Contrairement aux Etats qui ont une compétence générale, les OI sont régies par le
principe de spécialité qui veut qu’elles n’interviennent que dans le cadre et les limites
des missions expressément prévues dans l’acte constitutif. Elles ne peuvent donc aller
au-delà de leur compétence d’attribution au risque de commettre un excès de pouvoir.
Cependant, on a pu constater, dans l’Avis de 1949 sur la réparation des dommages subis
au service des Nations unies, que les OI pouvaient avoir des pouvoirs implicites. A ce
titre, l’OI peut être amenée à dépasser ses fonctions traditionnelles caractérisées par le
principe de spécialité. Exemple : les OI n’exercent pas de compétence territoriale mais, de
manière limitée dans le temps et avec l’accord du souverain territorial, une compétence
de ce genre peut leur être reconnue. Ce fut le cas au moment de la décolonisation, au
Timor ou encore en ex-Yougoslavie.

D. Les privilèges et immunités

Ils ont pour objectif de permettre à l’OI d’assurer au mieux sa mission. Ainsi, l’OI
elle-même et ses agents bénéficient de privilèges et immunités leur assurant une
autonomie par rapport à l’Etat hôte (Etat sur le territoire duquel l’OI a son siège) et
aux Etats sur les territoires desquels l’OI agit. Les représentants des Etats au sein des
OI sont également protégés.

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Les privilèges et immunités des OI sont variés. Il y a l’immunité de juridiction,


l’immunité d’exécution, l’inviolabilité des locaux et des archives de l’OI, les
immunités douanières et fiscales, un traitement favorable en ce qui concerne les
communications officielles.

Section 2 : L’existence juridique des organisations internationales

On entend par existence juridique tout ce qui est relatif à la naissance des OI, au
traité constitutif, aux membres, aux moyens d’action ou encore à la fin de
l’organisation international

Paragraphe 1 : La naissance, le traité constitutif et l’ordre juridique de l’OI

A. La naissance de l’OI

L’OI nait à partir du moment où son acte constitutif est adopté par les Etats membres
fondateurs. Les travaux préparatoires peuvent être longs et parfois l’OI apparaît de
manière progressive sans pour autant que son acte fondateur ne soit adopté (exemple
: la francophonie). Mais avec l’adoption de l’acte constitutif, il y a un point de départ
juridique incontestable.

B. Le traité constitutif

C’est un acte mixte. D’une part, il s’agit d’un traité auquel les Etats ont consenti.
D’autre part, il s’agit de l’acte fondateur de l’OI en tant qu’institution dotée de la
personnalité juridique et d’une capacité d’action.
L’acte traite des engagements que les Etats prennent les uns par rapport aux autres
mais également des engagements que les Etats prennent à l’égard de l’OI. Il fixe aussi
les modalités de fonctionnement de l’OI.
Le traité apparaît dès lors comme la constitution de l’OI. Ainsi, comme pour la
constitution des Etats, les traités constitutifs ont une autorité supérieure sur les traités

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postérieurs que les Etats peuvent conclure. L’exemple typique nous est fourni par
l’article 103 de la Charte qui dispose qu’« en cas de conflit entre les obligations des
membres des Nations unies et leurs obligations en vertu de tout autre accord
international, les premières prévaudront ».
En matière de révision, les traités constitutifs prévoient des procédures
d’amendements. Un amendement est adopté à la majorité des Etats membres.
Par ailleurs, les traités constitutifs ne sont pas imperméables à l’immixtion de
coutumes constitutionnelles. Exemple : l’abstention d’un membre permanent du
Conseil de sécurité ne fait pas obstacle à l’adoption d’une résolution alors même que
l’article 27 de la Charte prévoit explicitement l’obligation du vote affirmatif de tous
les membres permanents.

C. L’ordre juridique de l’OI

Chaque OI dispose de son propre ordre juridique fondé sur le traité constitutif.
L’ordre juridique est développé par la pratique et l’activité des organes de l’OI (droit
dérivé) ou des Etats membres (accords complémentaires). C’est un ordre juridique
hybride. Il a, d’une part, une dimension internationale en ce qu’il repose sur un traité
et sur l’ordre juridique international en général. D’autre part, il a une dimension
interne de par son degré de hiérarchisation.
Dans les organisations de coopération comme l’ONU par exemple, le versant
international de l’ordre juridique prend le dessus ; ce qui n’est pas le cas lorsqu’il
s’agit des organisations intégrées comme l’Union européenne (prévalence de la
dimension interne de l’ordre juridique). Cela se reflète dans les mécanismes de
contrôle. Autant il existe un contrôle de la légalité des actes de la communauté
européenne, autant les actes de l’Assemblée générale ou du Conseil de sécurité de
l’ONU échappent à tout contrôle.

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Paragraphe 2 : Les membres, les moyens et l’action

A. Les membres de l’organisation

Traditionnellement, les membres sont des Etats souverains.


Cependant, la question se pose de savoir s’il ne peut pas y avoir des organisations
composées d’autres organisations ou des organisations composées d’Etats et
d’organisations internationales. La place de la société civile dans les organisations
internationales interpelle également.

B. Les moyens de l’organisation

L’évocation des moyens de l’organisation renvoie, principalement, aux organes, aux


compétences et au processus de décision.

1. Les organes

On peut distinguer les organes des organisations internationales selon deux critères :

- La distinction entre organes principaux et les organes subsidiaires : les


premiers désignent les organes originaires prévus dans l’acte constitutif et les
seconds renvoient aux organes dérivés institués par les organes principaux
pour les assister et les accompagner.
Créés par les organes principaux, les organes subsidiaires leurs sont
subordonnés. Exemple : dans la famille des Nations unies, des organes
subsidiaires tels que l’UNICEF, le HCR, le PNUD, le CNUCED, entres autres,
ont été créés. Même si ces organes subsidiaires ont un poids important dans
les relations internationales, ils ne sont pas considérés comme de véritables
organisations internationales du fait qu’ils sont dépourvus de personnalité

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juridique propre, d’acte constitutif ou d’autonomie par rapport à l’organe


fondateur.
- La distinction entre les organes directeurs, exécutifs, consultatifs,
juridictionnels et de contrôle. Cette distinction se fait sur le fondement des
compétences de l’organisation.

2. Les compétences des organisations internationales

Les compétences ne sont ni territoriales ni personnelles. Elles découlent, lorsqu’elles


sont explicites, de l’acte constitutif. Les compétences peuvent, en outre, être
implicites, c’est-à-dire dégagées progressivement par l’interprétation du traité. En
général, les compétences sont normatives, opérationnelles ou de contrôle.
- La compétence est normative lorsque l’organisation dispose du pouvoir
d’édicter des règles s’imposant aux Etats membre. Dans ce cas, elle disposerait
d’un pouvoir de nature législative ou réglementaire.
- La compétence est opérationnelle lorsqu’elle renvoie à la réalisation d’actions
concrètes.
- La compétence est de contrôle lorsqu’il s’agit de vérifier si les Etats ont un
comportement conforme à leurs engagements. C’est le cas en matière de
désarmement ou de droits de l’homme.

3. Le processus décisionnel

Cette question est relative aux modalités de prise de décision au sein d’une
organisation internationale.
Le procédé le plus respectueux de la souveraineté des Etats demeure la règle de
l’unanimité. Toutefois, ce procédé connaît des limites et la principale d’entre elles
réside dans le risque d’inefficacité de l’action de l’organisation. Exiger l’unanimité
peut avoir un effet bloquant dans la prise de décision même.

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En cela, le procédé de la majorité convient davantage pour atteindre l’objectif visé


même si, il faut le souligner, il ne permet pas de tenir compte de toutes les
sensibilités étatiques ou de toutes les manifestations de souveraineté.
Le consensus ou l’absence de vote est apparemment plus démocratique et plus
soucieux des Etats. Mais, en général, il ne peut porter que sur un texte vague ou
ambigu. C’est plutôt une technique de cohabitation utilisée pour éviter le clivage
entre pays développés et pays en développement sur des sujets sensibles comme le
désarmement ou les grandes questions économiques.

C. La disparition de l’organisation internationale

L’organisation internationale peut disparaître définitivement sans avoir de successeur.


Exemple : le Pacte de Varsovie en 1991.
En général, les organisations internationales se succèdent dans le temps.
Exemples : la SDN et l’ONU ou l’OUA et l’UA.
Ces cas de succession ne sont d’ailleurs pas sans poser quelques difficultés
relativement au sort des dettes, des droits des agents, des traités conclus par
l’organisation qui disparaît etc.

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