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FORMATION EN NATUROPATHIE

MODULE 11
Module 11:
FATIGUE, IMMUNITÉ, DOULEURS CHRONIQUES,
MALADIES DE PEAU, PROBLÈMES DIGESTIFS, ASTHME
Dans ce nouveau module, nous poursuivrons le travail que nous avons déjà entamé. Nous
étudierons comment augmenter l’énergie, améliorer le fonctionnement du système immunitaire ou
réduire les douleurs chroniques.

Augmenter l’énergie
La fatigue chronique touche de plus en plus de personnes. La mauvaise qualité de l’alimentation, la
sédentarité, le stress et la pollution en sont généralement responsables.
Si votre patient souffre de fatigue importante, demandez-lui d’abord s’il suit un traitement médical.
De nombreux médicaments ont pour effet secondaire de causer une fatigue intense. Certains
traitements sont très lourds à supporter, comme ceux utilisés pour traiter l’hypothyroïdie ou
l’hyperthyroïdie, le cancer, la maladie de Lyme, le diabète, l’anémie ou encore les allergies.
La fatigue peut également être le signe annonciateur d’une maladie grave non diagnostiquée. Si
votre patient éprouve une fatigue importante, soudaine et sans raison particulière, vous devez
impérativement le réorienter vers son médecin traitant. Bon nombre de cancers ou de maladies
immunitaires, par exemple, se manifestent d’abord par l’installation d’une fatigue anormale.
La première étape est de découvrir l’origine de cette fatigue, qui est simplement la manifestation
du corps face à un ou des problèmes. La deuxième étape sera d’augmenter l‘énergie de votre
patient.
Les aliments qui boostent l’organisme
Une alimentation saine joue un rôle central dans le niveau d’énergie de votre patient, mais il existe
d’autres facteurs à prendre en compte. Par exemple, en cas de fatigue chronique, vous devez
penser à une possible allergie alimentaire. En effet, certaines intolérances se manifestent par un
état de fatigue latent et prolongé.
Si, malgré de bonnes habitudes alimentaires et un mode de vie sain, vous ne constatez pas
d’amélioration, il faudra alors tester, sur 4 semaines, un régime « sans ». Votre patient devra
éliminer de son alimentation les principales sources d’allergies alimentaires : le gluten, le lait, le
sucre raffiné, le chocolat, le café, le maïs.
Conseillez-lui également de faire de son déjeuner le repas le plus copieux et le plus important de la
journée. En effet, l’organisme a davantage besoin d’énergie à ce moment de la journée qu’en
soirée. Un repas trop copieux le soir peut perturber le sommeil et le rendre moins réparateur, car la
digestion entraîne toujours une perte d’énergie.
Plusieurs aliments ont un effet réellement énergisant sur le corps, et pourront être inclus dans
l’alimentation :
Les graines de chia : ces petites graines brunes sont considérées comme l’un des aliments les
plus nutritifs disponibles dans la nature. Elles contiennent des oméga-3, du calcium (100 g de
chia contient 700 mg de calcium), des antioxydants et phyto-nutriments, des fibres… À intégrer
dans les plats à raison d’une cuillère à soupe 3 fois par jour ;
Les graines de sésame, de tournesol et de courge. ;
Les oléagineux riches en potassium, spécialement les amandes ;

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Les haricots azuki pour leur richesse en glucides complexes ;
Les fruits et légumes les plus variés en termes de couleurs.
Les aliments verts sont très revitalisants et doivent être consommés chaque jour, en grande
quantité. Citons entre autres le chou kale, les épinards, les artichauts, le pissenlit, la spiruline, la
chlorelle, le jus d’herbes. Ces aliments regorgent de super-nutriments, tels que le bêtacarotène, le
fer, les protéines et surtout la chlorophylle qui augmente la production de globules rouges. Elle est
extrêmement efficace en cas d’anémie.
Le pollen d’abeilles et la gelée royale boostent l’organisme et lui redonnent également de l’énergie.
Il est préférable de l’acheter en petit flacon, au rayon frais des magasins bio et d’en consommer
une petite cuillère tous les matins. La cure doit durer au minimum un mois.
Demandez aussi à votre patient de supprimer totalement le café et les sucres raffinés. Le sucre
raffiné a un index glycémique extrêmement élevé. L’élévation rapide du sucre dans le sang
déclenche un pic de production d’insuline, qui sollicite le pancréas et le fatigue. Suite à ce pic, la
glycémie chute rapidement et entraîne une hypoglycémie réactionnelle. Cette réaction déclenche
alors une fatigue importante et une baisse considérable d’énergie.
La caféine contenue dans le café est toxique et acide pour l’organisme. Elle crée un état d’euphorie
cérébrale qui s’estompe rapidement et laisse place à un état de fatigue. De plus, ces substances
acides puisent dans les réserves du corps les minéraux (le calcium principalement) et les vitamines
B12.
Il est également important d’informer votre patient sur le rôle néfaste du micro-ondes. L’énergie
contenue dans les aliments est totalement détruite par les ondes : ils perdent ainsi toute leur
vitalité. Conseillez-lui aussi de prendre au moins une fois par jour un repas constitué d’aliments
crus, les autres repas utiliseront une cuisson douce et peu néfaste.
Les plantes sont également très utiles pour revitaliser l’organisme. L’ashwagandha, le pissenlit, le
ginseng et le ginkgo-biloba sont parmi les plus efficaces pour redonner de la vitalité à un organisme
en perte d’énergie.
La fatigue peut aussi être liée à une ou plusieurs carences. Une mauvaise alimentation entraîne
souvent des niveaux bas en fer, magnésium, calcium, potassium, sélénium, vitamine C, D, B, E… Le
plus simple est d’utiliser un complément multi-vitaminé riche en minéraux, en veillant aux
recommandations que nous avons déjà données.
Les huiles essentielles peuvent également avoir un impact positif sur l’énergie mentale et physique.
Citons le basilic, le géranium, la lavande, le citron, l’orange, l’eucalyptus, la menthe poivrée et le
romarin.
Relancer le système orthosympathique
La fatigue chronique est souvent la conséquence d’un état de déshydratation chronique. De très
nombreuses personnes boivent très peu d’eau dans leur journée, bien loin des 1,5 litre d’eau
recommandés par jour. Si votre patient est dans ce cas, conseillez-lui de boire une petite gorgée
d’eau fraîche toutes les 20 minutes.

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À chaque gorgée, le cerveau recevra un signal, l’énergie globale et la vigilance seront alors
augmentées. L’eau fraîche stimule la libération d’adrénaline, qui permet de relancer le système
orthosympathique. Il est également possible de se rafraîchir le visage régulièrement avec de l’eau
pour obtenir le même résultat. En plus de l’eau, le thé vert sera un excellent allié pour combattre la
fatigue. Il aide le cerveau à rester clair, calme, vigilant et efficient. Une tasse après chaque repas est
à conseiller.
La sédentarité est l’une des causes les plus importantes de fatigue. Le manque de mouvements
déclenche un déséquilibre du système nerveux autonome au profit du système parasympathique.
Pour les personnes travaillant assises dans un bureau, il est conseillé de se lever et de marcher 2
minutes toutes les heures pour permettre aux jambes de se dégourdir. En relançant le système
orthosympathique, l’organisme retrouve plus d’énergie.
Le simple fait de marcher régulièrement a une action énergisante sur le corps. L’idéal est de
marcher minimum 45 minutes par jour. Si votre patient est fatigué, conseillez-lui des activités
physiques douces comme la nage. Le plus important est de conserver un rythme léger pour ne pas
trop fatiguer l’organisme, qui n’est à ce stade pas en mesure de récupérer après une séance de
sport intense.
Les exercices respiratoires
La façon dont votre patient respire peut affecter fortement sa santé et son niveau d’énergie. La
respiration abdominale est à enseigner à votre patient, car elle correspond à la physiologie normale
respiratoire du corps. Beaucoup de personnes respirent de manière « paradoxale », rapidement et
en bloquant la respiration abdominale. La ventilation est moins efficace et l’organisme se fatigue,
car les échanges entre oxygène et dioxyde de carbone sont altérés.
Apprenez-lui à pratiquer l’exercice respiratoire que nous avons évoqué dans la section sur le stress.
L’objectif est de retrouver un rythme respiratoire normal, complet et profond afin de réoxygéner
correctement l’ensemble de l’organisme.
Le stretching et le yoga
Les étirements doux et le yoga vont faciliter la levée des tensions accumulées au niveau des
épaules, du dos, de la nuque, des hanches… Ces exercices aident l’énergie à circuler librement dans
le corps et influencent donc l’état de fatigue. Une pratique régulière, à raison de 15 à 30 minutes
par jour, apporte de réels bénéfices.
Stress et sommeil
La baisse d’énergie et la fatigue peuvent également provenir d’un état de stress important et/ou de
troubles du sommeil. Le traitement pour ces pathologies sera souvent combiné, car dans la
majorité des cas, vos patients souffriront de deux, voire de ces trois symptômes.
La fatigue peut également être le signe d’un déficit immunitaire. Nous évoquerons ce problème
dans la prochaine section.

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Améliorer le système immunitaire


Le corps est constamment confronté à de nombreux germes, des micro-organismes, des virus, des
bactéries, ou des substances qu’il doit combattre pour se protéger. Quand le système immunitaire
est fort, chez un individu en bonne santé, ce combat permanent tourne à l’avantage du corps.
À l’inverse, lorsque le système immunitaire est défaillant, trop sollicité, ou hyperactif, il ne parvient
pas à combattre ces attaques quotidiennes. Les maladies auto-immunes peuvent alors apparaître,
telles que l’arthrite, les allergies, la maladie de Crohn, le diabète, l’eczéma, la sclérose en plaques
ou encore la maladie de Parkinson. Le système immunitaire se retourne contre le corps et provoque
lui-même la maladie.
On sait également que les traitements antibiotiques affaiblissent considérablement le système
immunitaire. Inefficaces contre les virus, mais très utiles pour combattre les mauvaises bactéries, ils
s’avèrent malheureusement nocifs pour les bonnes bactéries. De plus, ces dernières années, leur
utilisation massive chez l’homme et l’animal, ont conduit certaines bactéries à développer une
résistance aux antibiotiques.
Vous chercherez donc à augmenter l’immunité de votre patient s’il souffre de maladies chroniques,
d’infections à répétition, de maladie auto-immune ou encore s’il est en convalescence suite à un
traitement médical lourd. Voici les différents outils que vous pouvez utiliser :
L’alimentation
Encore une fois, l’alimentation va jouer un rôle-clé dans le processus de prévention et de guérison.
En choisissant une alimentation saine : boissons, soupes, épices, condiments, plantes et les
suppléments, vous allez combler les carences et améliorer ainsi l’immunité.
Conseillez en premier lieu de consommer beaucoup de choux et de légumes riches en
bêtacarotène. À chaque déjeuner et chaque dîner, proposez à votre patient d’intégrer à son repas
du brocoli, du chou ou du chou-fleur associés à de la courge, de la carotte, du chou kale ou encore
de la patate douce. Ces aliments renforcent la glande thyroïde, protègent contre les substances
toxiques, améliorent l’activité enzymatique et éliminent les radicaux libres.
Les aliments fermentés ont aussi intérêt à être incorporés dans l’alimentation. Comme nous l’avons
évoqué dans le module précédent, ces aliments renforcent et développent la flore intestinale, et
limitent la prolifération des mauvaises bactéries. Pour une action immunitaire efficace, le miso, le
tempeh, les cornichons, ou la choucroute doivent être consommés une fois par jour.
Les haricots rouges, noirs ou azuki, le riz sauvage, noir, rouge ou complet ainsi que l’orge sont à
consommer régulièrement, car ils renforcent le fonctionnement des reins et aident à éliminer des
agents infectieux et toxiques.
Depuis très longtemps, les herbes et les plantes sont utilisées en médecine traditionnelle pour
booster l’immunité, surtout en préventif. Dans le catalogue que nous avons étudié, vous pouvez
conseiller les herbes suivantes : l’ashwagandha, l’astragale, le piment de Cayenne, la bardane, le
pissenlit, l’ail, l’éleuthérocoque, le ginseng, le citron, l’anis, l’ortie, la myrrhe, la propolis ou le thym.
Toutes ces herbes ont une action anti-bactérienne et stimulent l’activité des cellules immunitaires
macrophages et lymphocytes T.

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La ciboulette, l’ail, le radis, le poireau, l’oignon, l’échalote, le persil, le romarin, le thym ont
également tous des propriétés qui permettent de combattre les infections. Ils stimulent
notamment la production de sang dans la moelle osseuse. Conseillez donc à votre patient de les
ajouter à chacun de ses plats. Conseillez-lui également la cannelle, le gingembre, le vinaigre de cidre
et le piment de Cayenne qui sont également très efficaces.
Par contre, certains aliments sont très nocifs pour le système immunitaire. Le sucre, les jus de fruits
et les sodas provoquent une hypoglycémie réactionnelle, et entravent l’action de lymphocytes T et
des phagocytes. La consommation de caféine et d’alcool peut carencer l’organisme en nutriments,
particulièrement en calcium et en vitamines B. L’excès d’alcool détruit également certaines cellules
immunitaires et ralentit leur production.
Une alimentation riche en graisses, et principalement en mauvaises graisses, ralentit l’activité des
macrophages, dont le rôle principal est de détruire les agents infectieux. L’excès de graisses dérègle
également la glande thyroïde. Les toxines contenues dans les produits transformés (additifs,
colorants et nitrates) stressent le système hépatique et rénal. Tous ces aliments sont donc à
éliminer.
Faites également attention au fluor contenu dans les eaux (minérales et de source), ainsi qu’aux
aliments allergisants que nous avons évoqués précédemment. Ils peuvent fortement inhiber
l’action de la glande thyroïde et déprimer le système immunitaire. Là aussi, si les résultats ne sont
pas probants, n’hésitez pas à prescrire à votre patient un régime « sans » sur 4 semaines pour
écarter toute cause d’allergie alimentaire.
Il faudra également diminuer la consommation de produits d’origine animale pour limiter
l’absorption de substances toxiques, comme les antibiotiques et les pesticides. L’idéal, en cas
d’infection, est de ne pas consommer plus de 3 fois par semaine de la viande ou du poisson, et de
les remplacer par des légumineuses, des céréales complètes et des oléagineux.
Une recette de soupe pour renforcer l’immunité
Voici une recette de soupe idéale pour booster le système immunitaire. En cas d’infection,
conseillez à votre patient d’en consommer un bol par jour. Pour la préparer, suivez ces
instructions :
Faites revenir de l’oignon, de l’échalote ou de l’ail dans de l’huile d’olive, à feu très doux ;
Ajoutez du brocoli ou du chou, des carottes et des champignons ;
Incorporez du tempeh ou du miso dans la préparation ;
Ajoutez des haricots rouges ou azuki, et du riz sauvage ou complet ;
Incorporez ensuite du gingembre, de la ciboulette et du persil ;
Ajoutez de l’eau de manière à recouvrir les aliments, puis laissez mijoter.
Les boissons
Certaines boissons renforcent le système immunitaire. C’est le cas de l’avoine. Il suffit de cuire 10
grammes dans un litre d’eau pendant 30 minutes, puis de récupérer l’eau. Une fois refroidie, votre
patient pourra la boire tout au long de sa journée. Vous pouvez également lui conseiller de

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consommer à jeun du jus de citron vert dans un verre d’eau. Les jus d’herbes agissent aussi
positivement sur le fonctionnement immunitaire.
En cas d’infection, votre patient pourra aussi boire deux fois par jour une boisson composée de 15
ml de vinaigre de cidre, 20 g de miel, du gingembre et 235 ml d’eau chaude.
Les compléments alimentaires
Le bêtacarotène (ou vitamine A) est un antioxydant utile pour renforcer le système immunitaire. La
vitamine A agit sur les muqueuses et les rend plus résistantes aux substances toxiques, aux
microbes… Elle stimule également le thymus dans son activité de production de lymphocytes T. La
vitamine A est particulièrement efficace pour protéger la muqueuse intestinale. En effet, elle agit
dans la fabrication d’une enzyme (la lysozyme) qui attaque les germes contenus dans le tube
digestif.
La vitamine A peut être utilisée dans la plupart des infections du tube digestif. Nous vous
conseillons également de la proposer en cas d’infections répétées. Chez l’enfant, il est conseillé
d’en prendre quotidiennement de 600 à 800 UI, chez l’homme adulte 900 UI et chez la femme 700
UI. La cure doit être longue, de 2 à 3 mois. L’huile de foie de morue en gélules est une bonne option
à proposer.
Un complexe en vitamines B est également excellent dans les cas de dépression immunitaire. Les
vitamines B préservent l’efficacité et la production de lymphocytes T. Elles aident aussi à produire
des anticorps.
La vitamine la plus bénéfique en cas d’infection reste la vitamine C. Son action est puissante sur
tout le fonctionnement du système immunitaire. Veillez cependant à choisir une vitamine C
d’origine naturelle. Une prise quotidienne de 2 g est recommandée pendant une quinzaine de jours.
Attention : si à cause du traitement, votre patient souffre de diarrhées, diminuez la dose.
Les minéraux les plus efficaces dans l’action immunitaire sont le sélénium, le magnésium et le zinc.
Le sélénium agit sur la production des phagocytes qui tuent les bactéries. On le trouve dans la noix
du Brésil (il faudrait consommer 5 noix par jour). Le sélénium peut aussi être consommé en
suppléments (100 microgrammes par jour sur un mois environ).
Le magnésium, quant à lui, produit une protéine dans le sang qui combat les virus et les bactéries.
Un complément journalier de citrate de magnésium et de vitamine B6 (pour faciliter une bonne
absorption par l’organisme) peut-être pris en cure de 15 jours, à raison de 300 mg par jour.
Le zinc diminue la vitesse de propagation des virus dans l’organisme. Il joue sur l’activité du thymus
et améliore la circulation lymphatique. Attention toutefois à ce dernier complément qui peut
s’avérer néfaste chez un patient dont les apports alimentaires sont suffisants. Un bilan sanguin sera
nécessaire avant toute utilisation.
Enfin, une carence en fer peut aussi produire une immunodépression. C’est d’ailleurs l’une des
conséquences de l’anémie. Là aussi, tout comme pour le zinc, il est préférable de s’assurer de la
présence réelle d’une carence par un bilan sanguin, la surconsommation de fer étant nocive pour le
corps. D’autres nutriments sont également utiles pour renforcer l’immunité, notamment la
coenzyme Q10, le glutathion, l’arginine ou encore la lysine.

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Les huiles essentielles
Parmi toutes les huiles essentielles présentées, certaines ont une action toute particulière sur le
système immunitaire. C’est le cas de la cannelle, du thym, de l’arbre à thé, de la bergamote, de
l’orange, du clou de girofle, de la lavande, du citron, du pin, de la sauge ou encore de la marjolaine.
Contrer les effets du stress
L’affaiblissement du système immunitaire peut également être expliqué par le stress. Vous
remarquerez très souvent chez vos patients un lien étroit entre stress et déficit immunitaire. En
effet, le stress inhibe la production de certaines substances indispensables à l’activité des cellules
immunitaires. La surproduction de cortisol est notamment mise en cause. Le renforcement du
système immunitaire sera donc souvent couplé avec le traitement du stress, que nous avons vu
dans le module précédent.
Veillez évidemment à vous intéresser à la qualité du sommeil de votre patient, autre élément
pouvant être altéré par un stress important.
S’exposer au soleil
La carence en vitamine D est fréquente chez les personnes souffrant d’infections à répétitions.
Nous avons déjà développé les effets de la vitamine D et son action sur l’organisme. Une étude
suédoise a démontré que des sujets dont le système immunitaire était faible, et qui ont pris de la
vitamine D, ont été moins sujets aux infections. Ils ont par conséquent utilisé moins
d'antibiotiques.
La dose utilisée était de 3000 UI répartie sur un an. Selon la période de l’année, proposez ce
complément à votre patient, mais conseillez-lui surtout de s’exposer au soleil, qui est la meilleure
source naturelle de vitamine D.
Le sauna ou le hammam
Ils ont l’un comme l’autre un intérêt particulier dans le traitement de l’immunodépression. La
chaleur permet d’augmenter la température corporelle et d’améliorer l’efficacité immunitaire. Elle
stimule également l’activité de la peau et des glandes sudoripares. Souvenez-vous que relancer les
émonctoires est un excellent moyen de lutter contre l’infection.
Limiter l’exposition à la pollution électromagnétique
Les ondes électromagnétiques peuvent aussi être problématiques. Conseillez à votre patient de
prendre l’air régulièrement, de mettre son mobile en mode avion autant que possible, d’éteindre
les ondes wifi quand il ne s’en sert pas, et d’éteindre tous les appareils électriques la nuit, surtout
dans la chambre à coucher.
Intéressons-nous maintenant à la douleur.

Soulager les douleurs chroniques


De nos jours, la douleur fait partie du quotidien de beaucoup de personnes. Soulager la douleur est
donc l’une des grandes missions du naturopathe holistique. Votre approche sera toutefois

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différente de celle de l’allopathie moderne, qui consiste simplement à prescrire des antidouleurs,
sans s’intéresser à la cause profonde de la douleur.
La douleur est un phénomène naturel, déclenché par l’organisme afin de l’alerter. Elle reste difficile
à supporter mentalement, surtout lorsqu’elle devient chronique. La douleur peut même retarder la
guérison, car elle empêche parfois d’agir pour se soigner.
La douleur est souvent due à une inflammation. L’inflammation est une fonction protectrice du
corps contre les bactéries, les toxines, les corps étrangers et les dégradations. Quand un tissu est
blessé, il libère des messagers inflammatoires, comme l’histamine, qui irritent le système nerveux.
L’histamine amorce le processus d’inflammation, et permet un meilleur échange des fluides, utiles
pour la guérison.
Le corps produit alors des kinines, des protéines indispensables dans les mécanismes
inflammatoires, qui dilatent les vaisseaux, augmentent leur perméabilité, et attirent les cellules
immunitaires vers le tissu blessé. C’est le signal d’alarme qui prévient le corps que quelque chose
est endommagé et doit être réparé.
D’autres molécules sont également produites dans ce but. Citons la substance P, qui est un peptide
(c’est-à-dire plusieurs acides aminés). Elle vient se fixer aux récepteurs du cerveau et du cordon
spinal pour produire la douleur. Elle est véhiculée, par le système nerveux, du tissu qui souffre
jusqu’au cerveau.
En réponse à ce message, le cerveau déclenche la production de substances antidouleur naturelles
comme les endorphines. La douleur est donc la manifestation d’un processus inflammatoire,
signalant l’existence d’un tissu abîmé qui doit être réparé.
Nous allons maintenant aborder les traitements efficaces pour aider le corps à soulager la douleur
et à faire disparaître l’inflammation de manière naturelle. Il faudra évidemment déterminer en
premier lieu la cause de l’inflammation.
Les aliments à conseiller
L’inflammation apparaît le plus souvent lorsque l’équilibre acido-basique de l’organisme est
perturbé et devient acide. L’objectif sera donc d’intégrer à l’alimentation des aliments ayant une
action alcaline et/ou anti-inflammatoire. Une phase de détoxification s’avère également
indispensable.
Vous allez ensuite incorporer au régime alimentaire de votre patient les aliments suivants : le riz
complet, le sarrasin, le quinoa, les pois, le brocoli, le chou-fleur, les cerises, le curcuma, l’ananas, le
raisin, les graines de sésame, le gingembre, le thé vert, l’huile d’olive et les graines de lin.
L’ananas contient de la bromélaïne qui réduit fortement l’inflammation. On peut le consommer en
dessert ou en collation une fois par jour, ou en jus fait maison. Les cerises contiennent également
de puissantes molécules anti-inflammatoires, dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement sur
les douleurs chroniques, notamment l’arthrose et les rhumatismes inflammatoires. Dans une étude,
2 verres de jus de cerise par jour pendant 3 semaines ont permis de réduire les marqueurs
inflammatoires chez des femmes souffrant d’arthrose.
La consommation de poissons tels que le saumon, le thon, le flétan ou le cabillaud aide aussi à
diminuer la douleur. En effet, ils contiennent une neurotoxine qui bloque la transmission nerveuse

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de la douleur. De plus, les oméga-3 qu’ils contiennent ont un fort pouvoir anti-inflammatoire.
Conseillez cependant de consommer des poissons d’élevage biologique. Votre patient évitera ainsi
d’absorber des métaux lourds qui acidifieront l’organisme.
Pour limiter l’apport en acidité, votre patient devra également éviter les aliments suivants : les
agrumes, la pomme verte, la tomate, les sucres raffinés, les sodas, les jus de fruits, la charcuterie, la
viande rouge, le lait animal, les asperges, le chocolat et le café. Pour lutter contre l’acidose, les
minéraux jouent aussi un rôle primordial, à condition de les utiliser en grande quantité.
Les compléments
Le corps utilise naturellement le calcium pour neutraliser l’acidité. Un apport de 400 mg par jour sur
une durée d’un mois va permettre à l’organisme de rééquilibrer la balance acido-basique. Le
magnésium est également à conseiller pour son action sur les spasmes musculaires. Beaucoup de
patients victimes de douleurs chroniques présentent des muscles très contractés et tendus, ce qui
amplifie la douleur et les contraintes articulaires.
La vitamine C est également indispensable, ainsi que la vitamine D. Une étude a établi le lien, chez
des personnes souffrant de douleurs chroniques, entre un faible taux en vitamine D et une plus
grande consommation d’antidouleurs (2 fois plus que chez les sujets dont le taux en vitamine D est
élevé). La vitamine D est essentielle pour constituer un bon capital osseux et soulager les douleurs
articulaires, ou les douleurs causées par l’ostéoporose et la fibromyalgie.
La prise combinée de glucosamine et de chondroïtine aide à réduire l’inflammation, ainsi qu’à
réparer les tissus articulaires et cartilagineux. Pensez-y chez vos patients souffrant de douleurs
articulaires importantes et chroniques. La dose recommandée est de 1500 mg de glucosamine par
jour et 1200 mg de chondroïtine.
Les herbes et les plantes
Beaucoup d’herbes et de plantes ont une grande action antidouleur, certaines ont même des vertus
anesthésiantes. Nous citerons par exemple : la camomille, le clou de girofle, le houblon, le
gingembre, l’ortie, la fleur de la passion, le curcuma, la verveine.
Le piment de Cayenne agit comme un antidouleur, il est très efficace pour soulager l’arthrite, la
migraine, ou les maux de tête, car il stimule la production d’endorphines et bloque la production de
la substance P. Pour une réelle efficacité, il est conseillé de l’intégrer quotidiennement dans
l’alimentation.
Faire fonctionner les muscles
La sédentarité est le plus gros fléau de notre société. En très peu d’années, l’homme a
considérablement changé son mode de vie, alors que ses gènes ont très peu évolué par rapport à
ses ancêtres, jadis très actifs. Aujourd’hui, l’homme marche en moyenne 2 km/jour, soit 10 fois
moins que ses ancêtres.
Pourtant, l’activité physique déclenche la production de substances bénéfiques, amplifie la masse
musculaire, fortifie les os et les articulations (grâce aux chocs à répétition causés par la marche),
développe le système cardio-respiratoire et améliore la circulation sanguine. Le cerveau en profite
aussi en sécrétant des hormones qui agissent sur l’optimisme, l’action et même l’humeur.

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L’exercice physique augmente également la production d’endorphine, un antidouleur naturel
produit par l’organisme.
La sédentarité, en revanche, envoie au corps le signal d’un léger état dépressif, un ralentissement
de l’activité, une détérioration physique et un vieillissement prématuré. En effet, le mécanisme de
réparation cellulaire est considérablement influencé par l’activité physique. Chaque jour, de
nombreuses cellules de notre organisme meurent et se renouvellent. Les cellules musculaires
sont remplacées environ tous les 4 mois, les globules rouges tous les 3 mois - les os mettent en
revanche plusieurs années.
Si ce mécanisme ne fonctionne pas correctement, les tissus finissent par être fragilisés, blessés et
dégradés. Un terrain inflammatoire chronique s’installe progressivement. Ce processus de
renouvellement est en partie contrôlé par les muscles qui produisent deux messagers chimiques :
les cytokines 6 et 10. Ces deux substances sont véhiculées dans le sang pour atteindre l’ensemble
de l’organisme, et activer le processus de réparation et de renouvellement cellulaire.
Le stress et la sédentarité viennent bloquer ce processus, l’inflammation devient donc constante. La
réparation des cellules n’est pas efficace. La douleur apparaît de plus en plus souvent, et devient
chronique. Pour toutes ces raisons, le premier objectif à mettre en place est de faire bouger votre
patient le plus possible. Malheureusement, la douleur incite à davantage de repos et d’inactivité.
Conseillez donc à votre patient de faire de la marche à pied à raison de 45 minutes par jour,
réparties sur l’ensemble de la journée. Il peut par exemple faire 3 marches de 15 minutes chacune.
Le vélo, la natation sont également des activités physiques à conseiller, car il s’agit de sports portés.
Les contraintes articulaires engendrées sont très faibles, et le mouvement permet aux articulations
et aux cartilages de s’assouplir.
Le yoga est aussi une excellente activité physique. Cette activité permet de bouger le corps tout en
le relaxant. Les pratiquants réguliers de yoga ressentent moins de douleurs, moins de tensions
musculaires, moins de stress, et ont plus d’énergie.
Conseillez également à vos patients de prendre un bain chaud contenant 500 mg de sel d’Epsom.
Ce sel est riche en magnésium et permet de détendre l’ensemble de l’organisme. De plus, la chaleur
aide à relâcher les tensions musculaires et s’avère très efficace pour soulager les douleurs
chroniques, contrairement au froid, plutôt conseillé pour les inflammations aiguës et récentes.
Les thérapies naturelles
L’approche holistique et pluridisciplinaire est très importante chez les patients atteints de douleurs
chroniques. L’objectif premier étant la diminution de la douleur par des moyens naturels. N’hésitez
pas à orienter votre patient vers l’acupuncture, l’ostéopathie, la massothérapie. Toutes ces
disciplines sont très efficaces pour soulager la douleur.
Intéressons-nous maintenant à l’anxiété.

Calmer l’anxiété ou la dépression


Les émotions négatives déclenchées par l’anxiété sont un obstacle au bonheur, à l’épanouissement
et à la santé de beaucoup de personnes.

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Tout d’abord, expliquons ce qu’est l’anxiété. Ce mot tire son origine du latin « angustia » qui signifie
étroitesse, restriction et difficulté. En effet, lorsqu’une personne est anxieuse, elle a l’impression
que le monde qui l’entoure se resserre autour d’elle et l’étouffe.
L’anxiété est une réaction normale, un signal face à une douleur ou à un risque potentiel. La
situation anxieuse est alors ressentie comme dangereuse, il faut la fuir. Elle peut aussi être
déclenchée par la peur de l’inconnu ou le sentiment d’être incompris par son entourage, ou le
monde qui nous entoure.
Dans la vie quotidienne, l’anxiété n’est plus associée à un danger réel, mais à une hyper réaction du
système nerveux autonome, où le mécanisme de fuite ou combat est exagéré. Elle s’accompagne
d’une forte libération d’adrénaline qui met le corps dans un état d’alerte. Quand cet état devient
chronique, comme en période de stress, il épuise l’organisme.
De nombreux facteurs peuvent justifier un terrain d’anxiété : l’hérédité, les traumatismes in utero,
les difficultés liées à l’enfance, le diabète, les problèmes endocriniens, respiratoires ou digestifs, un
stress important, un handicap physique ou un traitement médical inapproprié. L’anxiété est très
souvent liée à un état dépressif, et à une diminution de l’énergie.
Il existe de nombreux autres symptômes relatifs à l’anxiété que vous devez savoir détecter. Votre
patient peut avoir des bouffées de chaleur, de la transpiration, des nausées, une impression
d’étouffer, un rythme cardiaque plus rapide, des vertiges, des fourmillements dans les membres,
des brûlures d’estomac, voire même une douleur dans la poitrine (derrière le sternum).
Souvent, les tensions et les douleurs musculaires sont également la conséquence d’un état
d’anxiété. Lorsque l’état d’anxiété devient chronique, il y a davantage de risques de développer des
maladies cardiovasculaires, des maladies inflammatoires chroniques, de l’asthme, du diabète, ou
une immunodépression rendant le corps fragile face aux agressions extérieures. L’état de santé
d’une personne anxieuse est souvent altéré.
Une consommation importante de sucre peut fortement influencer l’apparition de l’anxiété en
déclenchant une hypoglycémie réactionnelle, qui va mimer l’état de panique ressenti dans une
situation potentiellement dangereuse. Il est donc essentiel de savoir si votre patient consomme
beaucoup de sucres raffinés.
L’alimentation
L’alimentation a, comme toujours, une grande influence sur l’anxiété et les symptômes associés.
Donner à l’organisme et au cerveau les bons nutriments l’aidera à apaiser un terrain anxieux. Le
premier objectif sera de limiter les pics de glycémie, en essayant de maintenir une glycémie
relativement stable.
Pour cela, conseillez à votre patient de consommer plus de protéines, de fruits et légumes à index
glycémique faible ou modéré, et surtout de supprimer les sucres et farines raffinées au profit de
glucides complets.
Pour l’aider à maintenir un niveau de glycémie stable, conseillez-lui de prendre des collations le
matin et l’après-midi afin d’éviter les fringales, et donc les grignotages. Il suffit de toujours prendre
avec lui un fruit à faible index glycémique et des oléagineux.

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Certains aliments ont des propriétés naturelles pour calmer l’anxiété. C’est le cas de la salade, de
l’avoine, du sarrasin, du quinoa, du riz noir, des graines de sésame, des patates douces. Invitez
votre client à les incorporer dans son régime alimentaire.
Un complément en oméga-3 peut également être utilisé sur une période d’un mois, à raison de
2500 mg par jour. Les oméga-3 ont pour effet de calmer l’anxiété. Une étude récente a démontré
que des individus prenant des suppléments d’oméga-3 réduisaient leur état d’anxiété de 20 %.
Si votre patient est un gros consommateur de café, il faut lui demander d’arrêter sa consommation.
Le glutamate, un additif alimentaire très répandu, est également lié à l’anxiété chez les personnes
qui consomment beaucoup de produits transformés. L’alcool, les drogues et la médication à
outrance peuvent aussi favoriser l’anxiété.
Le kava, une plante originaire du Pacifique Sud, est utilisé depuis des centaines d’années pour
calmer l’anxiété. Les études ont prouvé que le kava pouvait se révéler aussi efficace que certains
médicaments anti-anxiogènes (benzodiazépines). L’utilisation du kava a même été approuvée dans
le système de santé allemand.
Le traitement reste cependant relativement long et il faut souvent attendre 8 semaines pour en voir
les bénéfices. Conseillez à votre patient de prendre un supplément contenant de 50 à 70 mg de
kava par jour. Attention toutefois à ne pas dépasser cette dose, car le kava peut s’avérer très
toxique pour le foie.
D’autres plantes, que nous avons déjà présentées, sont également efficaces sur l’anxiété, par
exemple : le ginseng, le ginkgo, l’éleuthérocoque, l’ashwagandha, la fleur de la passion ou l’avoine.
En infusion, conseillez à votre patient de consommer deux à trois tasses par jour de camomille, de
citron, ou de valériane qui vont l’aider à gérer ses situations anxiogènes. L’anxiété est aussi source
d’acidose. Il est donc judicieux, dans les premières semaines du traitement, de proposer une prise
quotidienne de 1000 mg de calcium et de 500 mg de magnésium.
Les huiles essentielles agissent aussi sur l’état émotionnel du patient. Parmi celles que nous avons
présentées, vous pouvez conseiller le basilic, la camomille, le géranium, le jasmin, la lavande, la
marjolaine, la mélisse, la myrrhe, l’orange, la rose, le romarin, le thym et l'ylang-ylang.
La relaxation, le yoga, les activités artistiques
La relaxation est l’une des méthodes les plus efficaces pour lutter contre l’anxiété. Les recherches
ont montré qu’elle stoppait l’excès de production d’hormones du stress telles que le cortisol ou
l’épinéphrine. La relaxation calme l’esprit, mais également le corps. La pratique de la relaxation est
très simple. Voici quelques directives que vous pouvez donner à votre patient :
Asseyez-vous ou allongez-vous dans une pièce où vous ne serez pas dérangé ;
En partant de la tête jusqu’aux pieds, concentrez-vous sur le relâchement progressif de tous les
muscles de votre corps ;
Essayez ensuite de vous concentrer sur un mot, une phrase que vous répéterez... Ou visualisez
une image qui vous apaise ;
Si des pensées surviennent pendant cette phase, laissez-les s’échapper sans les juger, puis
recentrez-vous sur votre corps et son relâchement ;

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Commencez par 10 minutes 2 fois par jour et augmentez progressivement jusqu’à atteindre 20
minutes.
Le yoga ou le tai-chi, en se recentrant sur les sensations corporelles et la respiration, sont des
activités que vous allez pouvoir proposer à votre patient. L’exercice respiratoire recommandé pour
le stress est également efficace pour combattre l’anxiété. Les activités artistiques, comme la
musique, la danse, le dessin ou la peinture sont également à conseiller. Il en est de même pour les
activités manuelles, telles que le bricolage ou le jardinage.
L’activité physique en plein air
Un patient anxieux a l’impression d’étouffer. Pour l’aider à mieux respirer et à se défaire de cette
sensation désagréable, il faut l’orienter vers une activité physique, de préférence en plein air. En
effet, dans un environnement calme, loin des bruits et de la pollution, il pourra faire le vide,
s’adonner à la marche, au vélo, à la course à pied… Déconseillez-lui les activités en salle, sources de
stress et d’agitation, qui n’auront pas les mêmes bénéfices. Les sports de combat cependant font
exception à la règle, et ont un impact positif chez les individus anxieux.
Abordons maintenant les affections cutanées.

Les maladies de la peau


Les problèmes de peau et leurs conséquences (démangeaison, douleur, défiguration) peuvent
causer une détresse importante. De tous les problèmes de santé que vous rencontrerez, aider un
patient souffrant de problèmes de peau a une signification particulière. En effet, ces problèmes
sont souvent visibles, contrairement à la plupart des maladies qui sont « internes ».
En tant que naturopathe, vous devrez concevoir les problèmes de peau comme la manifestation
externe d'un problème interne. Dans cette perspective, vous devrez être en mesure d’aborder les
causes profondes. Vous enseignerez donc à vos patients comment diminuer ou même éliminer leur
problème sans l'usage de médicaments. Des pathologies comme l'acné, l'eczéma, le psoriasis, les
infections fongiques ou bactériennes chroniques, les éruptions cutanées et les dermatites
herpétiformes seront les plus fréquentes à traiter.
La médecine conventionnelle, la plupart du temps, traite les problèmes cutanés par voie topique,
c’est-à-dire externe. Les médicaments les plus répandus pour les affections de la peau sont les
stéroïdes. Ils fournissent souvent un soulagement immédiat, mais agissent rarement sur le
problème de fond.
Les stéroïdes suppriment les signaux inflammatoires du corps, les éruptions cutanées semblent
ainsi s’améliorer après une courte période d'utilisation. Cependant, comme la cause du problème
est toujours présente, lorsque les stéroïdes sont arrêtés, les symptômes reviennent naturellement.
Les effets secondaires du traitement à long terme par les stéroïdes sont significatifs :
Une atrophie cutanée : amincissement de la peau et du tissu conjonctif sous-jacent, ce qui rend
la peau lâche, ridée et brillante ;
Un risque accru de vergetures permanentes et souvent de démangeaisons ;

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La diminution de la fonction immunitaire de la peau, rendant celle-ci plus sensible aux éruptions
cutanées bactériennes ou fongiques. Les personnes qui utilisent des stéroïdes par voie externe
pour traiter l'eczéma peuvent voir, sur les zones traitées, se développer l'impétigo, une infection
bactérienne à staphylocoque.
Une autre approche commune des problèmes de peau est l'utilisation d'antibiotiques oraux, en
particulier pour l'acné. Même si la peau s'améliore, les effets secondaires d'une utilisation
prolongée d'antibiotiques peuvent s’avérer néfastes pour l’organisme.
L'éradication de bonnes bactéries dans la muqueuse intestinale peut nuire au système digestif, au
système immunitaire, au foie, au mécanisme d'équilibrage hormonal, comme nous l’avons déjà
mentionné. Pendant ce temps, la cause sous-jacente de l'acné n'a jamais été abordée, le patient n'a
donc pas répondu à ce signal important du corps.
L'approche naturopathique des affections cutanées prend ici tout son sens. Le but est de soutenir
les systèmes clés du corps qui favorisent la désintoxication et la restauration de l'homéostasie.
Lorsque le corps est surchargé de toxines, ces toxiques sortent de la peau et provoquent une
inflammation qui se traduit par une multitude de problèmes de peau.
Foie, reins et colon
Le foie est l'organe-clé pour la désintoxication, la promotion des liquides digestifs, l'élimination des
hormones et des produits chimiques... Dans toutes les médecines traditionnelles, une fonction
hépatique optimale est essentielle pour résoudre des problèmes de peau. Par exemple, l'afflux
d'hormones à la puberté sera plus susceptible de causer de l'acné si le foie n'est pas capable de
réguler l'élimination des hormones. Le soutien du foie et l'équilibre hormonal sont donc des aspects
importants du traitement naturopathique de l'acné.
Le côlon est un autre organe d'élimination qui doit être fonctionnel. La constipation, les allergies
alimentaires, la prolifération de mauvaises bactéries à cause des antibiotiques, sont également des
causes potentielles de problèmes de peau.
La santé de la peau comprend aussi la mise en place d’une alimentation saine, d’une hydratation
optimale et d’une réduction du stress. La gestion du stress est importante, car il existe une relation
entre l'hormone du stress, le cortisol, et l'inflammation de la peau.
L’alimentation
La première étape consiste à relancer les fonctions hépatiques et intestinales à l’aide d’une cure de
désintoxication, comme celle que nous avons présentée. Ensuite, il faudra conseiller la
consommation la plus variée possible de fruits et de légumes, car ils apporteront des nutriments à
l’organisme et des fibres à la flore intestinale.
Les légumes verts à feuilles, de préférence crus, en salade, accompagnés d’huile d’olive, de vinaigre
de cidre, de curcuma, d’ail et de romarin, sont un exemple de plat à consommer une fois par jour.
Pour réparer la peau, le corps a aussi besoin d’une alimentation riche en protéines.
Les œufs, les légumineuses, les volailles, les poissons gras devront être assimilés à chaque repas, en
veillant à ne consommer qu’un seul produit animal par jour. En complément, un traitement de
spiruline sur une durée de 2 mois fournira au corps un apport en protéines de qualité.

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Certains aliments sont à proscrire : les sodas, les aliments transformés, les céréales et sucres
raffinés, les charcuteries, le lait pasteurisé, le sel, le café, l’alcool et le tabac. Si malgré cette
restriction, les résultats ne sont pas probants, vous pourrez proposer un régime « sans » sur un
mois minimum, en éliminant toutes les sources alimentaires allergiques potentielles : le gluten, le
lait animal, le maïs, la cacahuète, le café, le chocolat… Le délai d’un mois est à respecter afin de voir
apparaître une vraie amélioration.
Les plantes à utiliser pour combattre les affections cutanées sont le romarin, l’artichaut, le radis
noir, le pissenlit, le cyprès, la sauge, le houblon, la mélisse, l’ortie et la bardane. Quant aux huiles
essentielles, pour l’eczéma, conseillez le géranium, la menthe poivrée et l’ylang-ylang. Pour le
psoriasis, les huiles essentielles telles que la lavande et l’arbre à thé donnent de bons résultats. La
lavande soulage aussi des coups de soleil.
Le supplément à utiliser en priorité est la vitamine C. La vitamine C a un puissant pouvoir
antioxydant, et rentre dans la formation du collagène. Les recommandations sont d’un gramme par
jour, sur une durée d’un mois. Un complément en zinc et en cuivre sont à préconiser également.
La vitamine A possède une action de protection sur la peau. Les carences se manifestent par une
peau rouge et épaisse qui pèle. La carence en vitamine D est aussi source de troubles cutanés. Une
supplémentation permettra donc de pallier ce problème, car l’exposition au soleil n’est pas toujours
conseillée.
Les remèdes pour usage externe
Certaines plantes s’appliquent directement sur la peau. L’ail, coupé en petits morceaux, et frotté
légèrement sur la zone problématique est un bon remède. Le miel, pur et biologique, est très
efficace pour aider à la cicatrisation cutanée. Il suffit de l’appliquer sur la peau et de le laisser agir.
Le vinaigre de cidre, placé sur un coton recouvrant la zone à traiter, donne également d’excellents
résultats. Il est conseillé de laisser le coton agir toute la nuit.
L’hydratation
Pour régler les problèmes cutanés, il faut drainer, drainer, drainer. Boire deux litres d’eau par jour
sera nécessaire pour assurer l’élimination des toxines. Conseillez à vos patients de boire de l’eau
filtrée et d’éviter la consommation d’eau gazeuse, car la teneur en gaz carbonique augmente la
toxicité corporelle.
Exercices respiratoires et physiques
Pour relancer la dynamique intestinale et activer le bon fonctionnement des poumons, il est
conseillé de pratiquer les exercices respiratoires que nous avons présentés dans le précédent
module. Le brassage intestinal qui en résulte, stimule les fonctions d’élimination du système
digestif. L’action anti-stress est également à prendre en considération.
Le sport a une action positive sur les émonctoires en favorisant la circulation des liquides et le bon
fonctionnement des poumons, de l’intestin, des reins, de la peau. Conseillez des activités physiques
d’endurance, à faire en plein air, en veillant à protéger du soleil les zones fragiles de la peau. Il est
déconseillé de pratiquer un sport intensif en salle, car la sudation est souvent trop importante. Elle
peut amplifier les problèmes déjà présents. Par contre, le vélo et la marche à pied sont
d’excellentes activités.

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Enfin, beaucoup d’affections cutanées sont dues au stress et à l’anxiété. Vous serez donc souvent
amené à combiner différents traitements.

Les problèmes digestifs et de transit


Nous allons maintenant évoquer quelques pathologies courantes liés aux problèmes digestifs.
Le syndrome du côlon irritable
Malgré des années de recherches, la médecine a du mal à comprendre les causes réelles du
syndrome du côlon irritable.
Le syndrome du côlon irritable a longtemps été appelé le syndrome de l’estomac nerveux. Les
symptômes sont les suivants : douleur abdominale, inconfort, ballonnements, alternance de
constipation et de diarrhée, gaz, nausées, perte d’appétit, anxiété, stress, dépression, faiblesse
immunitaire.
Les troubles digestifs tels que l'intolérance au lactose, la diverticulose, le cancer de Crohn et du
côlon peuvent avoir des symptômes similaires à ceux du syndrome du côlon irritable, il est donc
important d'avoir le diagnostic du médecin traitant.
Le syndrome du côlon irritable peut être causé par de multiples facteurs :
Allergies ou intolérances alimentaires, déterminées soit par un régime d'élimination strict, soit
par des tests de dépistage d'allergies alimentaires pour les anticorps IgG et IgA ;
Une mauvaise alimentation, en particulier la consommation en grande quantité d'aliments
hautement raffinés, sucrés et à faible teneur en fibres ;
Un niveau élevé de stress ;
Un manque d'enzymes digestives ou d'acide gastrique ;
Trop peu de bonnes bactéries nécessaires à la santé intestinale ;
La prolifération de bactéries ou de levures nocives ;
Un manque d'exercice.
Plusieurs causes étant donc possibles, vous devrez concevoir un traitement individualisé. Il faudra
vous attarder sur chaque facteur et les éliminer un par un de la manière suivante :
Faire pratiquer un test de sensibilité alimentaire, afin de déterminer quels sont les aliments à
supprimer du régime alimentaire. Cela pourra varier grandement d’un individu à l’autre ;
Entamer une cure de détoxification ;
Supprimer les aliments qui endommagent le tube digestif ;
Améliorer la biodiversité de la flore intestinale ;
Augmenter la consommation de fibres, à 25-30 g minimum par jour ;
Augmenter la consommation de boissons et d'aliments fermentés, tels que la choucroute, le
natto, le tempeh, le kéfir ou le kombucha ;

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Pratiquer de l’activité physique pour stimuler le brassage intestinal et des selles régulières ;
Demander à votre patient de placer ses pieds sur un tabouret devant lui lorsqu’il va aux
toilettes. Cela modifie la forme et la position du côlon sigmoïde, la position accroupie étant plus
naturelle ;
Maintenir un sommeil régulier. Le sommeil est réparateur et un manque de sommeil empêche
le système immunitaire de fonctionner de manière optimale ;
Mâcher consciencieusement les aliments. Ce geste favorise une prédigestion grâce à la salive et
à ses enzymes digestives ;
S’hydrater en dehors des repas. Les liquides consommés pendant les repas diluent l'acide
gastrique, rendant la digestion moins efficace.
Conseillez également la prise de probiotiques et la consommation de gingembre. Le gingembre
n'est pas seulement un anti-inflammatoire, il favorise aussi une meilleure digestion et stimule la
partie du système immunitaire responsable de la production d'anticorps.
Vous pouvez aussi conseiller les graines germées : les graines de Chia, les graines de lin et les
graines de chanvre germées. Elles fournissent au corps une fibre pouvant supporter la croissance de
bactéries.
Enfin, les produits à base de coco sont parfaits pour l'intestin, car ils sont plus faciles à digérer que
les autres graisses. Par exemple, le kéfir à la noix de coco contient des probiotiques excellents pour
le système digestif.
La gastrite
La gastrite est une inflammation ou une irritation de la paroi de l'estomac. La gastrite peut se
produire soudainement (gastrite aiguë) et durer d’un à trois jours, ou devenir chronique et durer
plusieurs jours ou plusieurs semaines. Les symptômes sont les suivants :
Une sensation de brûlure dans l'estomac et la poitrine, se manifestant souvent par des
remontées acides ;
Des nausées ou vomissements ;
La perte d'appétit ;
Une douleur abdominale et/ou des ballonnements ;
Des selles noires.
Il existe, là encore, de nombreuses causes pouvant déclencher la gastrite :
Une infection par des micro-organismes ou des bactéries telles que l'infection à Helicobacter
pylori et Candida. Il est possible de passer un test pour voir si votre patient est infecté ;
Une consommation excessive de fluor (attention au fluor dans les eaux et le dentifrice),
l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), car ils peuvent provoquer une
dégradation de la paroi de l'estomac ;
Un stress excessif, provoquant la diminution des sécrétions digestives ;
Les allergies alimentaires et le syndrome du côlon irritable ;

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Les infections fongiques (provoquées par un champignon ou une levure) ;
Une insuffisance dans la production d’acide gastrique ;
Une consommation excessive d'alcool ou de café, car ils irritent le revêtement de l'estomac et
réduisent la production des enzymes digestives ;
Une consommation excessive de graisses, de sucres et d’additifs provenant de produits
transformés ;
Des carences en vitamines B, vitamine C, bêtacarotène, probiotiques bénéfiques, huiles et zinc.
L‘alimentation : vous trouverez ici une liste d’aliments, d’herbes et de suppléments qui pourront
réduire les symptômes de la gastrite et aider la paroi de l’estomac à se réparer. Il faudra expliquer à
votre patient que la guérison d’une gastrite peut prendre du temps, car la paroi de l’estomac est
souvent endommagée depuis plus longtemps que l’apparition des premiers symptômes. Une
réduction de la douleur sera un des premiers signes que la cicatrisation est en marche.
Les herbes utiles pour apaiser et dissoudre le « feu » provoqué par l’inflammation sont la
camomille, le thé vert, la réglisse (400 mg 30 minutes avant chaque repas), l’artichaut, la menthe et
le gingembre.
Le jus d'aloe vera, consommé régulièrement, peut aider à réduire l'inflammation. La vitamine C
peut aussi prévenir et traiter la gastrite (en raison de sa capacité à supprimer Helicobacter pylori).
Le zinc est également un minéral important dans le processus de guérison.
La glutamine pourra être aussi proposée, car elle aide à maintenir la fonction de barrière
intestinale. La poudre de glutamine peut être prise quotidiennement pour améliorer l'intégrité de la
paroi de l'estomac. Votre patient pourra préparer la boisson suivante et la consommer chaque jour
avant les repas : poudre de glutamine, jus d'aloe vera et zinc liquide. La combinaison de ces
ingrédients renforce la paroi de l’estomac.
Souvenez-vous de proposer un complément en probiotiques pour favoriser l’équilibre de la flore
intestinale, mais également pour traiter l'infection par Helicobacter pylori ou Candida, et pour
réduire la fermentation des aliments.
Certains aliments ont des propriétés apaisantes, par exemple la papaye et la banane. Il faudra aussi
augmenter les aliments alcalins, tels que la soupe miso, les jus de légumes, le jus de citron, les
légumes à feuilles vertes, les choux, les poissons, l'eau et les tisanes. Conseillez également les
aliments contenant de la glutamine comme le chou, la papaye, le céleri, les épinards, les feuilles de
pissenlit, la laitue, le persil, le chou, les choux de Bruxelles et les carottes.
Dans le même temps, il faudra réduire les aliments acides, car ils contribuent à l'inflammation. Par
exemple : le thé, le café, l'alcool, les boissons gazeuses, les produits laitiers, le blé, le sucre, les
produits raffinés et transformés, les tomates, les épices.
Il faudra veiller à ne pas absorber de grandes quantités de liquides 20 minutes avant ou après avoir
mangé, car les enzymes digestives sont diluées et la fonction intestinale est alors réduite. Il est
également conseillé de consommer des petits repas souvent dans la journée. Votre patient a des
quantités limitées d'enzymes digestives, les repas copieux causeront facilement des ballonnements.

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La consommation de tisane après les repas aura un effet bénéfique sur la gastrite. La menthe
poivrée, le gingembre, la réglisse, le fenouil et la camomille favoriseront la digestion et réduiront les
symptômes d'inconfort digestif.
Il est également essentiel d’augmenter la consommation des bonnes huiles pour réduire
l'inflammation et lubrifier la paroi de l’estomac. Citons notamment l'huile d'olive, l’huile de colza,
l'huile de lin, les avocats, les noix et les graines.
Conseillez aussi à votre patient de consommer chaque jour, au réveil, un petit verre d'eau tiède
mélangé à un demi-citron pressé. Le jus de citron augmente les jus digestifs, nettoie les intestins et
aide à détoxifier le foie.
Gestion du stress : Après l’alimentation, c’est le deuxième facteur le plus important. Cette fois
encore, les traitements s’entrecroisent et vous allez devoir les combiner pour avoir des résultats
complets. La méditation, le yoga, la relaxation, l’activité physique sont autant de bonnes habitudes
que vous devrez conseiller à votre patient.
Troubles du transit et constipation
En naturopathie, nous considérons que le minimum est de se rendre à la selle une fois par jour,
l’idéal étant de s’y rendre 3 fois par jour. Abordons les facteurs qui contribuent à la constipation :
Une mauvaise alimentation : les régimes riches en aliments transformés, le sucre, les glucides
raffinés, l'alcool, les mauvaises graisses et les additifs peuvent rendre difficile la production
normale de selles ;
Le stress : la chronicité du stress modifie la production d'hormones et de neurotransmetteurs,
ce qui a une influence directe sur la tension musculaire, l'inflammation, la production d'enzymes
et le fonctionnement digestif global ;
L’inactivité : l'exercice aide à augmenter la circulation liquidienne, renforce la musculature
abdominale et la musculature profonde intestinale ;
Certains médicaments peuvent provoquer une constipation fréquente. C’est le cas des
antidépresseurs, des compléments en calcium ou fer, des anti-allergéniques, des narcotiques et
des diurétiques ;
Un déséquilibre de la flore intestinale ;
Des problèmes thyroïdiens ou hormonaux : les troubles de la thyroïde, des glandes surrénales,
les troubles de l'alimentation, le diabète et la ménopause peuvent tous contribuer à la
constipation. D'autres maladies semblent également favoriser la constipation comme la maladie
de Parkinson, les lésions de la colonne vertébrale ou les problèmes neurologiques ;
Une carence en magnésium : le magnésium est un électrolyte qui aide au fonctionnement
musculaire normal. Trop peu de magnésium dans l’alimentation peut entraîner la constipation,
mais également l’aggravation des symptômes du stress émotionnel ;
Une mauvaise position aux toilettes : la plupart des toilettes sont trop hautes et viennent fermer
le côlon sigmoïde, empêchant les selles de s’évacuer correctement ;
Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité, le décalage horaire ou les voyages ;

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L’âge avancé : les personnes âgées ont moins d’appétit. Elles ne consomment plus suffisamment
de fibres et de calories, leur digestion est donc ralentie.
L’alimentation : les aliments riches en fibres, tels que les fruits et légumes crus, les noix, les
céréales complètes, tous les haricots, les légumineuses, les patates douces, les pommes, les poires,
les baies, les pruneaux, l'avocat, les graines de chia et les graines de lin, le brocoli et les courges,
devront être consommés quotidiennement.
Les légumes verts à feuilles sont une fois encore au centre de l’alimentation, car ils contiennent non
seulement des fibres, mais sont aussi source de magnésium, excellent contre la constipation. La
rhubarbe est également utile et peut facilement être ajoutée aux desserts.
Les prunes et les figues sont extrêmement efficaces pour relancer le transit intestinal. Ces fruits
sont riches en fibres et ont tendance à avoir un effet laxatif. Attention cependant à limiter leur
consommation, car ils sont très riches en sucres.
Les boissons chaudes, consommées à jeun le matin, tendent à stimuler la digestion. À l’inverse, les
boissons froides sont à éviter. Le thé vert, une infusion de citron, de camomille ou de menthe sont
à privilégier après les repas.
Il est important que votre patient boive au moins 2 litres d’eau par jour. En effet la fibre a besoin
d'eau pour traverser le système digestif et former les selles. Consommer plus de fibres sans boire
suffisamment augmentera la constipation et les douleurs abdominales. Conseillez à votre patient
de répartir sa consommation d’eau en buvant un peu toutes les 30 minutes.
Certains aliments, par contre, sont à limiter ou à supprimer totalement. Tous les aliments
transformés, riches en calories, mais pauvres en fibres ou en nutriments, doivent être réduits ou
éliminés. Citons les plats préparés, les fromages, les produits laitiers pasteurisés, les céréales
sucrées, la charcuterie ou les surgelés à haute teneur en sodium.
Les aliments frits sont également à supprimer, car ils contiennent de mauvaises graisses (les
graisses trans) qui ralentissent la durée de transit des selles. L'alcool est un diurétique qui favorise
la déshydratation. Il faut arrêter complètement sa consommation. Le café est aussi à prohiber,
même s’il dispose d’effets laxatifs. Il est diurétique et toxique pour l’organisme.
En supplément, l'huile de lin aide à lubrifier le côlon. Votre patient devra en consommer environ 1
cuillère à soupe par jour. L’huile de foie de morue est aussi efficace. Elle est bien connue, car c’est
un remède traditionnel de « grand-mère ».
Un complément en pectine, contenue dans les pommes et les poires, peut également être
bénéfique. La pectine est une fibre insoluble qui passe facilement dans le système digestif et aide
les selles à devenir volumineuses. Conseillez 1 à 2 cuillères à café deux fois par jour. Le jus d'aloe
vera aide également à réduire l'inflammation et améliore la fréquence des mouvements
intestinaux. La dose est un quart de tasse deux fois par jour.
La carence en magnésium peut aussi être responsable de problèmes de constipation. Le magnésium
améliore les mouvements intestinaux provoqués par la musculature lisse des intestins. Il faut
consommer environ 250 mg de magnésium 3 fois par jour.
L’exercice physique, les exercices respiratoires : l’exercice augmente l'activité musculaire dans les
intestins, et améliore ainsi le brassage intestinal. La constipation est souvent la conséquence de la

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sédentarité chez les personnes travaillant assises dans un bureau. Dans ce cas, il est indispensable
d’effectuer au minimum 30 minutes de marche après une journée de travail.
Votre patient devra aussi se lever régulièrement de son siège, toutes les heures par exemple. Un
peu d’exercice peut s’avérer particulièrement utile le matin pour soutenir la fonction intestinale
(étirement, marche, jogging, yoga, natation ou danse).
L’exercice respiratoire favorisant la respiration abdomino-diaphragmatique doit être pratiqué 2 fois
par jour pendant 10 minutes afin, là aussi, de relancer l’activité intestinale. Ici encore, la lutte
contre le stress fera souvent partie de votre accompagnement.
Attention aux laxatifs : la prise de fibres et l'utilisation de laxatifs font partie du traitement
conventionnel de la constipation. Les thés laxatifs, les solutions et les comprimés aident
temporairement à soulager la constipation, mais peuvent également conduire à l’effet inverse : la
diarrhée. Notez qu’une phase de diarrhée est, elle-même, souvent suivie d’une phase de
constipation. Conseillez donc à votre patient de ne pas abuser de laxatifs.
Dans les cas extrêmes, ou si la constipation dure plus de 5 à 7 jours, vous pouvez utiliser le sel
d’Epsom, qui agit en augmentant le contenu d’eau dans les intestins. Pour l’utiliser, dissoudre une
cuillère à café dans une tasse d'eau chaude. Cela peut apporter un soulagement rapide, mais ne
conseillez pas cette solution systématiquement. Une consommation excessive peut causer des
étourdissements ou une faiblesse musculaire. Le sel d’Epsom est donc une solution à court terme.
Abordons maintenant la dernière pathologie.

L’asthme
L’asthme est causé par une combinaison de spasmes des petites voies aériennes du poumon (les
bronchioles), dus à une inflammation chronique. La capacité des poumons à échanger de l'air en est
fortement réduite. La gravité des symptômes de l'asthme peut aller de la respiration sifflante
légère, aux difficultés respiratoires potentiellement mortelles.
Réduction de l’exposition aux agents allergènes
La réduction de l'exposition allergique est essentielle dans le traitement de l'asthme. Une
consultation chez un allergologue est à conseiller pour déterminer les sources d’allergies :
moisissures, pollens, poils d'animaux, poussières, mais également les allergènes alimentaires tels
que produits laitiers, œufs, gluten et autres aliments.
Une fois les sources allergènes déterminées, il faudra veiller à les réduire ou les éliminer. Les
acariens, par exemple, se trouvent en quantité particulièrement élevée dans les tapis et la literie.
Un lavage au bicarbonate de sodium des moquettes, des tapis et de la literie est une bonne
solution. Les filtres à air peuvent également servir à éliminer certains allergènes de l'air comme le
pollen, les moisissures et les squames animales, mais pas les acariens.
Supprimer les allergies ou intolérances alimentaires
Les allergies alimentaires sont fréquentes chez les personnes asthmatiques, surtout lorsque
l'asthme commence dans l’enfance. Les allergies alimentaires se déclenchent lorsque le système
immunitaire réagit aux aliments. Nous l’avons vu, les allergies alimentaires se produisent le plus

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souvent avec les produits laitiers, le gluten, le soja, les arachides, le maïs, la levure, le chocolat et
les œufs.
Le plus souvent, les personnes souffrant d'allergies ou d’intolérance ne se rendent pas compte
qu'elles sont allergiques. Il existe pourtant de nombreuses manières de diagnostiquer des allergies
alimentaires. La meilleure est un test d'anticorps sanguins, plus précis pour ce type d'allergie qu'un
simple test cutané. Rapprochez-vous alors du médecin traitant. Vous pouvez également proposer le
régime « sans », dont nous avons parlé, sur une durée d’un mois pour déterminer au préalable s’il
existe un terrain allergique alimentaire.
Les compléments alimentaires
Un complément en oméga-3 aura également un effet positif. Une étude a révélé que les enfants qui
mangent du poisson plus d'une fois par semaine ont 3 fois moins de chances de développer de
l'asthme que ceux qui n’en mangent pas régulièrement.
Les autres compléments importants dans le traitement de l'asthme comprennent les vitamines C,
B6 et B12 et le sélénium. Pas moins de onze études cliniques ont, depuis 1973, étudié l'utilisation
de la vitamine C dans le traitement de l'asthme, et sept d’entre elles ont démontré une
amélioration significative.
Diminuer l’apport en histamine
L'intolérance à l'histamine empêche le corps de la métaboliser correctement. L'histamine est une
molécule connue pour son rôle dans les maladies allergiques telles que le rhume des foins et
l'asthme. Lorsque l'histamine est libérée dans le corps par les cellules, elle provoque un écoulement
nasal, des éternuements, des yeux humides et des démangeaisons.
L'histamine se trouve également dans de nombreux aliments fermentés tels que la bière, le vin, le
fromage à pâte dur, le vinaigre et la choucroute, ainsi que les bananes, les avocats, les viandes
cuites, les fruits secs... Un régime faible en histamine peut s’avérer efficace si les actions
précédentes n’ont pas été concluantes.
Réduire la bronchoconstriction (contraction des voies respiratoires)
Réduire la spasticité des voies respiratoires est également un objectif important. Une
supplémentation en magnésium sera conseillée à raison de 250 mg par jour répartis sur les 3 repas.
Le thé vert est également un bronchodilatateur efficace. Les exercices respiratoires, le yoga et la
relaxation sont également très utiles pour maintenir un bon volume pulmonaire, détendre le
patient et diminuer les tensions musculaires.
La présentation des différents traitements est à présent terminée. N’oubliez jamais dans votre
approche holistique, qu’il vous faudra sans doute combiner plusieurs traitements, une maladie
étant souvent plurifactorielle. Avant d’aborder le dernier >> prochain module de notre formation,
prenez le temps de valider le questionnaire suivant.

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