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ETUDE
‘‘ CONDITIONS DE VIE CARCERALE ET
DETRESSE PSYCHOLOGIQUE’’ EN VUE DE
LA MISE EN ROUTE DE L’APPROCHE
PSYCHOSOCIALE DANS LES
INTERVENTIONS EN MILIEU CARCERAL
(Réalisée à la Prison Principale de Mbalmayo)
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Auteurs : TABI ABESSOLO Alphonse et MELEMDAM FOTIE Aimée
Bénie, Centre d’Ecoute et de Documentation du Centre de Promotion
Sociale – COE Cameroun - Mbalmayo
Contacts:
Centro Orientamento Educativo
BP: 50 Mbalmayo – Cameroun
Tél: 243 272 521
E-mail : cpscoecam@hotmail.fr
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Remerciements
42
SOMMAIRE
Introduction 5
Méthode de l’étude 7
Population d’étude 7
Echantillonnage 7
Collecte des données 8
Traitement des données 9
Chapitre I : La détresse psychologique et la qualité de 10
vie des personnes détenues
Chapitre II : Etat de santé 13
Chapitre III : Capacités relationnelles 15
Relation avec les parents et la société 15
Relation avec les autres détenus 16
Relation avec les gardiens de prison 17
Chapitre IV : Vie à la prison 18
Chapitre IV : Perception de l’avenir 20
Prévenus 20
Condamnés 20
Chapitre IV : Sortie / libération 22
Famille 22
Village (dans lequel vivait le détenu avant l’incarcération) 22
Limite de l’étude 24
CONCLUSION 24
ANNEXES 26
Questionnaire étude 27
Résultats statistiques traités pour l’étude 31
42
Bibliographie 42
Introduction
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La majorité des personnes atteintes par ce type de troubles peuvent être «
stabilisées » sur le plan médical, mais elles gardent parfois des séquelles profondes.
Il n'y a pas de déficience intellectuelle permanente, mais des incapacités
comportementales et affectives, se traduisant par des difficultés à acquérir ou
exprimer des habiletés psychosociales (inaptitudes au niveau du langage, des
comportements, reliées à la protection et à l’assistance). S'ensuivent des déficits
d'attention et des difficultés à élaborer et suivre un plan d'action, et une alternance
d'états calmes et tendus.
- Au niveau intellectuel
Les incapacités intellectuelles sont liées à la déficience intellectuelle généralement
associée à un trouble du développement, quelle qu'en soit la cause (génétique,
chromosomique, biologique-organique, environnementale, nutritionnelle). Par
déficience intellectuelle, on entend une limitation significative, persistante et durable
des fonctions intellectuelles (évaluées à partir du Quotient Intellectuel) d'un sujet par
rapport aux sujets du même âge ne présentant pas cette limitation. Les incapacités
qui en découlent peuvent avoir des degrés différents qui perturbent les capacités
d’apprentissage, l’acquisition de la mémorisation des connaissances, l’attention, la
communication, l’autonomie sociale et professionnelle, la stabilité émotionnelle et le
comportement. Les personnes détenues en raison de déficience intellectuelle et en
lien avec leur environnement peuvent être sujettes à des troubles mentaux (de types
psychotiques, dépressifs, anxieux, d’addictions, trouble de la personnalité) et à la
détresse psychologique.
Cette étude a été préparée par le Service de l’action Sociale du Centre D’écoute et
de Documentation du Centre de Promotion Sociale (CED/CPS), une structure
opérationnelle du Centre de Promotion Sociale de Mbalmayo en charge des actions
sociales et de l’animation culturelle.
Objectif général
Démontrer que les conditions de vie carcérale génèrent une détresse psychologique
durable qui entraîne des incapacités psychosociales.
Objectifs spécifiques
- Repérer et mesurer les signes de détresse psychologique chez les détenus ;
- Identifier le facteur déterminant et déclencheur de détresse psychologique ;
- Etablir le lien entre détresse psychologique et incapacité psychosociale ;
- Etablir le lien qui existe entre la détresse psychologique et les conditions de
vie en prison ;
- Démontrer la pertinence du modèle d’intervention psychosocial en milieu
carcéral.
Schéma de l’étude
La présente étude est une étude transversale descriptive.
Lieu et durée de l’étude
Cette étude a été menée à la Prison Principale de Mbalmayo. La Prison Principale
de Mbalmayo est située entre le centre administratif et le quartier Obeck sur un
terrain rocheux. Le bâtiment qu’occupe celle-ci est un vieux fort de l’époque coloniale
transformé en lieu de détention lorsque le besoin s’est fait sentir. Initialement prévue
pour accueillir environ 150 détenus, cette prison compte de nos jours près de 260
détenus. Les occupants viennent des tribunaux des départements du Nyong et So’o
et de la Mefou et Akono.
Cette prison est organisée en locaux ou l’on peut constater la séparation entre les
prévenus et les condamnés. Les malades quant à eux vivent dans un local
spécifique. Ici, l’administration facilite les visites, l’apport des paniers alimentaires de
la part des familles et permet également un lien avec l’extérieur.
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Méthode de l’étude :
1- Population d’étude
La population cible (population dont est issu l’échantillon) est composée des détenus
de la Prison Principale de Mbalmayo, soit un total de 186 détenus (prévenus et
condamnés).
Les 55 détenus en corvée sont exclus.
2- Echantillonnage
Calcul de l’échantillon
L’échantillon de cette étude est composé de 3 variables à savoir :
La variable sexe : Femmes et Hommes
La variable âge : Mineurs et Majeurs
La variable statut juridique : Condamnés et prévenus
Tableau 1 : Effectif et Echantillon des détenus
Effectif Echantillon
Mineurs 09 09
Garçons 09 09
Filles 00 00
Adultes 177 41
Adultes Hommes 173 37
Adultes Femmes 04 04
Total 186 50
Pourcentage 100% 26.88%
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Condamnés 00 00 00
Tableau 3 : Sexe
Sexe Effectif Pourcentage
Masculin 46 92%
Femme 04 8%
Total 50 100%
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4- Traitement des données
Méthode de l’étude
Un dépouillement et un enregistrement manuel des réponses ont ensuite été
effectués à l’issue de la collecte des données.
Analyse des données
L’ensemble des analyses a été faite par les membres de l’équipe (deux Sociologues,
un Assistant Social, deux Animateurs Sociaux, deux personnel de la prison) et
reporté dans un document.
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Chapitre I : LA DETRESSE
PSYCHOLOGIQUE ET LA QUALITE DE
VIE DES PERSONNES DETENUES
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peur chez le détenu ; la peur de ne plus revoir sa famille, la peur de ne plus sortir de
prison, la peur de mourir en prison, la peur face à la réaction de la communauté au
sortir de la prison. Bref ce questionnement continuel rend le détenu anxieux.
- L’insomnie
74% déclarent n’avoir pas souvent eu les difficultés de sommeil avant l’incarcération
contre 76% qui déclarent en avoir fréquemment depuis celle-ci.
L’insomnie se traduit comme la difficulté de sommeil ou la perte de sommeil. Cela
pourrait s’expliquer par le fait que les détenus sont permanemment entrain de
réfléchir, réfléchir sur leur situation, la situation de leur famille, sur le pourquoi ils sont
en prison, sur qui doit faire quoi pour le sortir de cette situation, bref sur leur avenir.
Cet excès de réflexion sollicite beaucoup le cerveau, la privation des libertés aidant,
cela est susceptible d’entrainer des insomnies.
La séquence temporelle, qui court de la fermeture des locaux jusqu’au lever : une
longue période de claustration, vécue comme particulièrement menaçante.
L’endormissement et le sommeil, processus fragiles et intimes de renoncement à
l’état de veille conscient, se trouvent perturbés par l’enfermement et par la
promiscuité qui, la nuit, intensifie l’angoisse. Les sentiments d’abandon et d’une
dépendance extrême d’être sans recours en font une période critique.
- La dépression
72% affirment n’avoir pas souvent été dépressif avant leur incarcération contre 74%
qui affirment être constamment dépressif depuis leur incarcération.
La dépression est un sentiment inhérent à la personne humaine. Lorsqu’on se trouve
face à une situation à laquelle on ne parvient pas à avoir aussi rapidement une
solution, on entre dans un état dépressif. Cela se traduit par le fait que le
pourcentage de détenu dépressif avant l’incarcération est semblable à celui après
l’incarcération. Le milieu carcéral ou le fait d’être privé de liberté peut accroitre ce
mal être, car le détenu se sent impuissant face à sa situation. Il ne trouve pas
facilement des voies et moyens pour améliorer son quotidien en prison. Il se sent
seul, il a perdu le contact avec sa famille et ses proches, bref il n’est plus autonome.
Tous ces facteurs contribuent à augmenter l’état dépressif chez le détenu. La
dépression se manifeste par une fatigue générale, un ralentissement de l’activité
intellectuelle, une grande tristesse et une perte d’appétit, un dégoût pour la vie et
peut néanmoins ou malheureusement conduire à des envies de suicide. Ces chiffres
pourraient aussi démontrer que l’état de dépression pré carcéral pourrait contribuer
comme facilitateur à l’incarcération de certains détenus.
- La tristesse
46% affirment ne s’être pas souvent sentis tristes avant leur incarcération contre
90% qui affirment se sentir fréquemment triste depuis qu’ils sont incarcérés.
La tristesse est une manifestation de la dépression. Si nous faisons une
comparaison entre le nombre de détenus tristes avant leur incarcération et ceux
tristes depuis leur incarcération, nous voyons qu’il y’a une augmentation
exponentielle de la tristesse depuis leur incarcération. Cette croissance est due au
fait que la prison est un lieu qui crée une rupture avec l’extérieur. Cette rupture
engendre des sentiments de solitude, de regrets et de culpabilité chez les détenus.
La privation de liberté est la cause première de détresse psychologique.
- L’envie de mourir
90% déclarent ne pas avoir eu envie de mourir avant leur incarcération contre 34%
qui déclarent déjà eu envie de mourir depuis qu’ils sont incarcérés.
Cet état pourrait se justifier par le fait que la prison est perçue comme un mauvais
milieu où se trouvent des hors la loi, (bandits, assassins, bref des mauvaises
personnes). Le regard que la société porte sur les détenus est très stigmatisant. Ces
préjugés poussent souvent les détenus à vouloir mourir car ils ont honte d’eux même
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et de leur famille. Cette envie de mourir peut aussi être causée par les conditions de
vie à l’intérieur de la prison qui est très difficiles.
La pensée de la mort, rencontrée lors des entretiens avec les personnes
incarcérées, se décline aussi autour de la mort donnée, de la mort d’un proche, que
l’on n’a pu revoir, d’un désir de mort pour soi. La privation de liberté est, d’abord,
l’interdiction du contrôle de soi. En excluant de la vie, elle est expérience anticipée
d’une « petite mort, d’une mort lente », dont parlent les détenus, particulièrement
ceux condamnés à de longues peines.
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Chapitre II : ETAT DE SANTE :
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dorment, à la promiscuité ambiante et au fait que certains dorment à même le sol.
Ces douleurs pourraient enfin provenir du manque d’activités dans l’enceinte de la
prison.
En somme, la Prison Principale de Mbalmayo est le lieu d’une concentration de
problèmes de santé les plus divers, souvent graves, de par l’association des
pathologies. Les conduites addictives, les maladies transmissibles, les pathologies
dermatologiques, traumatiques, les troubles de la santé mentale et la vulnérabilité
psychique, sont signalés avec une fréquence particulière. Un tel tableau sanitaire ne
peut trouver d’explication univoque. En effet, les personnes incarcérées peuvent, à
leur entrée, souffrir de diverses pathologies ; certaines d’entre elles ont, aussi, un
lien direct avec leur histoire judiciaire et la détention peut provoquer la réactivation ou
l’aggravation d’un nombre d’affections.
La surpopulation et le difficile accès à des soins de santé satisfaisants, tous deux
intrinsèquement liés et contribuent à renforcer la vulnérabilité de cette catégorie de
personne, souvent oubliée des politiques de développement en raison notamment de
son invisibilité.
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Chapitre III : CAPACITES RELATIONNELLES :
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Un travail sur le maintien du lien familial est
indispensable pour améliorer les chances de
réinsertion des personnes détenues.
En l’absence de soutien des proches, ceux sur
qui on peut compter, l’estime de soi s’affaiblit
rapidement. Difficile de se sentir appartenir à
un groupe alors qu’il est physiquement loin et
qu’on imagine en être bannit. Cela irrite,
énerve, impossible de se mettre à la place de
l’autre, détenu ou agent pénitentiaire, les
capacités d’empathie s’estompent. L’avenir est relégué à la temporalité du moment
présent, l’inquiétude sur l’avenir post-carcéral remplissant le quotidien et tout
l’espace psychique.
La durée de la détention se traduit souvent par une rupture avec la famille aggravant
le phénomène d’isolement et le mal être psychologique, induits par l’incarcération.
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- Relation avec les gardiens de prison :
Quelques chiffres clés :
70% se sentent respectés par les gardiens de
prison ;
54% ont des relations amicales avec le
personnel pénitentiaire ;
50% disent avoir subi des traitements et des
sanctions injustifiés.
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Chapitre IV : VIE A LA PRISON
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prisonnier, assujetti au rythme de cette chronologie institutionnelle immuable, à la
suspension, vide et interminable, du temps arrêté, le temps de la mort.
L’incarcération est d’abord, une contention des corps : elle est synonyme d’un
effacement symbolique du sujet de droit et de désir. L’enfermement n’est pas
seulement « une peine privative de liberté et rien d’autre », elle est aussi une
privation de l’accès à l’espace public, une exclusion du politique. On parle
difficilement de droits en prison, mais seulement d’un ensemble de règles et
d’interdits.
La privation est au cœur de l’expérience carcérale : l’incarcération s’accompagne
toujours d’un vécu de perte, d’abandon, de carence. L’univers carcéral est un milieu,
non seulement pauvre matériellement, mais, aussi, dépourvu de stimulations
sensorielles. La vision, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût s’orientent en fonction de
l’environnement. Ils font en prison du « surplace » mortifiant, borné au même, au
répétitif, au monotone. Aucune perspective n’est offerte à la vue, les portes et les
murs fixent des distances au détenu, toujours courtes et toujours identiques. C’est
l’ouïe et l’interprétation du sonore qui pallient partiellement à la restriction visuelle. Le
toucher, accoutumé aux mêmes textures, et l’odorat, devant les mêmes émanations,
invariablement confinées, s’émoussent. Le goût est soumis à l’insipide de la
répétition. La perte des repères saisonniers, du contact perceptif avec la nature,
contribue aussi à cette érosion progressive et quotidienne de la sensitivité du corps
sur lequel s’exerce la contrainte. L’enfermement carcéral laisse son empreinte sur le
corps, sur l’image de soi, sur le rapport avec les autres et au monde.
Les activités quotidiennes sont susceptibles d’améliorer la santé mentale des
personnes emprisonnées et leur capacité de résilience tout autant que ces dernières
peuvent influer sur la participation effective ou non à ces activités.
La participation à ces activités collectives permet d’intégrer la personne détenue
dans son quartier de détention, de valoriser ses compétences à ses yeux autant qu’à
ceux des codétenus ou des agents pénitentiaires et de développer son autonomie et
sa capacité de résilience face aux difficultés liées à l’incarcération. Ce sont enfin des
moments d’apprentissage de la vie qui favorisent la construction
psychologique et sociale des individus notamment en vue de leur réinsertion post
carcérale.
Les activités quotidiennes les plus couramment pratiquées à la Prison Principale de
Mbalmayo sont : la prière, le partage de l’Evangile, la lecture à la petite bibliothèque,
le sport (football), le tissage des sacs, le commerce, la cuisine et l’assainissement.
Quelques détenus (surtout les mineurs) participent aux séances d’alphabétisation,
aux échanges éducatifs (principalement proposés par les organisations de la société
civile), aux jeux de société tels que le songho et le damier. Tous les locaux (cellules /
dortoirs) ne disposent pas de téléviseurs ou de radios.
La faible participation aux activités de loisirs et éducatives peut être expliquée du fait
qu’elles ne constituent pas une priorité liée à la survie de chacun en prison. Tout
comme à l’extérieur, la principale préoccupation journalière des ménages est de
travailler afin de gagner de l’argent nécessaire à l’entretien personnel et de la famille.
Le principal souci des détenus du lever au coucher du soleil est de trouver les
moyens leur permettant d’améliorer leur ration pénale quotidienne.
Certains détenus apprennent l’artisanat tel que le tissage des sacs, les formations
professionnelles telles que la plomberie et la cordonnerie (les mineurs restent encore
prioritaires dans ces deux dernières formations). Cela contribue grandement à leur
insertion socioprofessionnelle à la sortie de prison. Signalons une certaine catégorie
de détenus pas nombreux semble s’être accoutumée à la prison, ils semblent
éprouver des difficultés à vivre à l’extérieur et à se réinsérer dans la société, la prison
offrant au moins un repas quotidien, un lit et une ‘‘sécurité’’. Cette catégorie montre
aussi les limites des actions de réinsertion et d’accompagnement post carcéral.
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Chapitre IV : PERCEPTION DE L’AVENIR
- Prévenus
Quelques chiffres clés :
- Condamnés
Quelques chiffres clés :
En ce qui concerne les condamnés le problème reste le même car ils sont mal ou
peu informés sur l’état de leurs dossiers. Plus de la moitié des condamnés ont perdu
tout espoir en prison, ils ont peur de mourir en prison et craignent de ne plus revoir
leur famille. La prison brise le lien social en général et familial en particulier, le stigma
qui entoure la prison fait que lorsqu’on a un proche qui est incarcéré on n’a peur de
parler de lui en société de peur d’être rejeté par les autres. La plupart du temps, les
membres de familles laissent leurs proches incarcérés seules face à leur sort dans
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cet univers aux conditions de vie difficile. La prison crée un sentiment de
dévalorisation chez les détenus ils perdent ainsi toutes estime de soi et se
considèrent comme des moins que rien, c’est pourquoi très souvent ceux qui sont
condamnés envisagent l’avenir avec beaucoup de pessimisme, et ne croient plus à
une possibilité de réinsertion après leur sortie.
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Chapitre IV :
SORTIE /
LIBERATION
- - Famille
Quelques chiffres clés :
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pas espoir même si les peines sont souvent très longues, ils les purgent avec
beaucoup de confiance. L’action sociale menée dans cette prison contribue à nouer
le tissu social et familial brisé par l’incarcération.
96% pensent qu’ils ne retourneront plus en prison. Ce chiffre traduit la mauvaise
qualité de vie en prison. Le comble est que nombreux récidivent et retournent en
prison à cause d’un accompagnement post-carcéral défaillant.
Limite de l’étude
L’étude présentée dans ce rapport est transversale et descriptive. Elle vise à dresser
un état des lieux et non pas à établir un lien de cause à effet entre détresse
psychologique et conditions d’incarcération, ce qui aurait demandé d’opter pour une
méthodologie différente.
Il est important de relever que les données collectées sur la perception « avant
incarcération » sont déclaratives et sont donc sujettes au biais de mémorisation. Les
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détenus, qui généralement se sentent mal pendant leur incarcération, pourraient
donc déformer la réalité d'avant l'incarcération en jugeant leur situation, à cette
période, meilleure qu'elle ne l'était réellement.
La peur et la méfiance de certains détenus qui ne voulaient pas donner de bonnes
informations par crainte d’être réprimandés sur les informations données. Notons par
ailleurs que la présence des Gardiens de Prisons dont l’aide incontournable a permis
la réalisation de cette étude a considérablement influencée l’état d’esprit et les
informations recueillies. Signalons enfin pour la plupart des cas, le manque de
confiance entre enquêté et enquêteur.
Conclusion
Ainsi, cette étude démontre que les interventions en milieu carcéral doivent agir de
manière à prévenir et prendre en charge les incapacités psychosociales durant la
détention et en vue de la sortie de prison, en proposant des actions « facilitatrices »
améliorant l’environnement carcéral et des activités promouvant la santé mentale et
la participation sociale des personnes détenues.
Tout ceci justifie la mise en route de l’approche psychosociale dans le programme
d’humanisation des prisons. Ce système peut être représenté par une pyramide des
services. D’une manière générale, il s’agit de promouvoir l’accès aux services par les
populations marginalisées, ici la population carcérale. Les services peuvent être
définis comme un ensemble de réponses apportées aux besoins spécifiques ou
généraux, momentanés ou durables de cette population. Ce modèle vise enfin à
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mobiliser l’ensemble des acteurs en présence et de soutenir les responsables en
charge des interventions psychosociales.
Ce modèle d’interventions psychosociales appelée ‘‘Approche psychosociale’’ est
une approche globale et multidimensionnelle permettant notamment de prévenir et
prendre en charge la situation de handicap mental des personnes détenues,
handicap se traduisant par une détresse psychologique et/ou des incapacités
psychosociales.
Elle apporte de surcroît des réponses concrètes, sans discrimination, aux besoins
d’hommes, de femmes et de mineurs en détention. Par ailleurs, ce modèle ciblant les
personnes particulièrement vulnérables facilite l’acceptation de la différence qu’elle
soit physique, de genre, ethnique ou religieuse. Il contribue en ce sens à la
construction d’une société plus tolérante et renforce la reconnaissance des droits des
justiciables en tant que citoyens à part entière.
Il est envisagé l’expérimentation des chargés de la réinsertion. Leur rôle va de
l’accompagnement juridique ou social jusqu’à l’aide à la libération, en passant par
l’enseignement ou la formation, les activités physiques, sportives et socioculturelles
des personnes détenues. Au regard de leurs fonctions, ces chargés de la réinsertion
tiendront une place centrale dans l’organisation de la prison et dans la mise en
œuvre d’interventions psychosociales en milieu carcéral.
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ANNEXES
A - Questionnaire
Site : Prison Principale de Mbalmayo
Nom de l’Enquêteur : ………………………………………………………………………………………………………....
Date : ……/……./2014
Enquêté
Nom :………………………………………..………… Prénom : ………………..……………………………………………..
Date et lieu de naissance :……/……../………….. à :………………………………………………………………………....
Age : ………………………. Sexe : M: F:
Ville de résidence avant l’incarcération : ………………………………………………………………………..…………..
Durée de l’incarcération : 42
□ [0-3] mois □] 3-6] mois □] 6-12] mois □] 1-2] ans □ + 2 ans
Statut juridique : □ Prévenu □ Condamné □
Recevez-vous régulièrement un panier des proches ? □ Oui □ Non
NSP = Ne sait pas
1- Etat de santé général
Q1. Comment trouvez-vous Q2. Êtes-vous satisfait de Q3. Ressentez-vous régulièrement des
votre qualité de vie votre santé ? douleurs physiques ?
aujourd’hui ? □ Pas du tout satisfait □ Oui
□ Très mauvaise □ Pas satisfait □ Non
□ Mauvaise □ Ni satisfait ni insatisfait Si oui, la douleur physique vous empêche-t-
□ Ni bonne, ni mauvaise □ Satisfait elle d’effectuer vos activités quotidiennes ?
□ Bonne □ Très satisfait □ Pas du tout
□ Très bonne □ Un peu
□ Beaucoup
□ Complètement
Q4. Souffrez-vous d’une Q5. Avez-vous accès aux Q6. Êtes-vous capable de vous concentrer
maladie chronique ? soins dont vous avez lorsque certaines de vos activités nécessitent
□ Oui besoin ? votre attention ?
□ Non □ Oui, facilement □ Oui, facilement
□ Oui, mais avec difficulté □ Oui, mais avec difficulté
Si oui, cette maladie vous □ Non □ Non, pas du tout
empêche-t-elle d’effectuer
vos activités quotidiennes ?
□ Pas du tout
□ Un peu
□ Beaucoup
□ Complètement
Q7. Eprouvez-vous souvent des sentiments négatifs comme, le désespoir, l’anxiété ou la dépression ?
□ Jamais □ Parfois □ Souvent □ Très souvent
Q8. Vous vous êtes senti découragé Q9. Vous vous sentiez découragé
□ Jamais □ Jamais
□ Parfois □ Parfois
□ Souvent □ Souvent
□ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
Q10. Vous vous êtes mis en colère Q11. Vous vous mettiez en colère
□ Jamais □ Jamais
□ Parfois □ Parfois
□ Souvent □ Souvent
□ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
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□ NSP □ NSP
Q16. Vous avez mal dormi Q17. Vous dormiez mal
□ Jamais □ Jamais
□ Parfois □ Parfois
□ Souvent □ Souvent
□ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
Q18. Vous vous êtes senti triste Q19. Vous vous sentiez triste
□ Jamais □ Jamais
□ Parfois □ Parfois
□ Souvent □ Souvent
□ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
Q2O. Vous n’avez envie de ne rien faire Q21. Vous n’aviez envie de ne rien faire
□ Jamais □ Jamais
□ Parfois □ Parfois
□ Souvent □ Souvent
□ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
Q22. Vous avez eu envie de mourir Q23. Vous aviez envie de mourir
□ Jamais □ Jamais
□ Parfois □ Parfois
□ Souvent □ Souvent
□ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
Q24. Vous avez tenté de mettre fin à vos jours Q25. Vous aviez tenté de mettre fin à vos
□ Oui jours
□ Non □ Oui
□ Non mais j’y ai pensé □ Non
□ NSP □ non mais j’y ai pensé
□ NSP
2- Capacités relationnelles
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□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent
Q37. Vous restiez seul ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent
Depuis votre incarcération,
Q38. Vous vous sentez seul ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent
Q39. Vous vous êtes fait des amis proches (à qui se confier) ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui beaucoup
Q40. Vous avez peur de parler aux autres ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent
Q41. Vous avez de difficultés pour entrer en contact avec les autres ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent
Q42. Vous avez des relations avec les autres mais vous ne les considérez pas
comme des amis proches ?
□ non □ oui avec certains □ oui avec beaucoup d’entre eux
Q43. Vous entrez en conflit avec d’autres codétenus ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent
Q44. Vous êtes victime de violence physique ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Q45. Vous subissez des brimades/rackets ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Q46. Vous vous sentez respecté ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Relations avec Q47. Vous avez peur des surveillants ?
les gardiens de □ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
prison Q48. Vous avez des relations amicales avec les agents pénitentiaires ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Q49. Vous avez subi des violences physiques ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Q50. Vous avez été insulté ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Q51. Vous avez subi des brimades ou des traitements et sanctions injustifiés ?
□ non pas du tout □ oui un peu □ oui souvent □ NSP
Q52. Vous vous ennuyez ? Q53. Vous trouvez les journées Q54. Vous vous
□ Jamais interminables ? occupez ?
□ Parfois □ Jamais □ Jamais
□ Souvent □ Parfois □ Parfois
□ Très souvent □ Souvent □ Souvent
□ NSP □ Très souvent □ Très souvent
□ NSP □ NSP
Q55. Vous avez la sensation Q56. Vous participez à une activité ? Q57. Vous êtes gêné par
d’apprendre des choses ? □ Jamais le manque d’intimité ?
□ Jamais □ Parfois □ Oui
□ Parfois □ Souvent □ non
□ Souvent □ Très souvent
□ Très souvent Laquelle ?
□ NSP □ Activité sportive □ Cuisiniers □ Cours
d’alphabétisation □ Activité d’hygiène,
□Formations professionnelles
□ Echanges éducatifs □ Couture
□Coiffure □Décoration
Q58. Vous considérez avoir une Q59. Vous avez faim ? Q60. Vous vous sentez
hygiène suffisante ? □ Jamais en bonne santé ?
□ Oui □ Parfois □ Jamais
□ non □ Souvent □ Parfois
□ Souvent
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Q61.Vous sentez vous en sécurité Q62.Votre environnement est-il sain Q63. Trouvez-vous vos
dans votre vie de tous les jours ? (pollution, bruit, salubrité, etc.) ? conditions de vie en
□ Oui □ Oui prison meilleures qu’à
□ Non □ Non l’extérieur ?
□ Oui
□ Non
A votre libération
Q73. Vous allez retourner au sein de Q74. Vous allez renouer contact avec
votre famille ? votre famille ?
Famille (avec □ oui □ non □ NSP □ oui □ non □ NSP
laquelle le détenu Si non ou NSP, pourquoi ? Si non ou NSP, pourquoi ?
vivait avant □ Refus de la famille □ Refus de la famille
l’incarcération) □ Honte du détenu □ Honte du détenu
□ Peur de la réaction de la famille □ Peur de la réaction de la famille
A votre libération
Q75. Vous allez retourner dans votre □ Honte de la famille
Village (dans village ? □ Honte du détenu vis-à-vis des autres
lequel le détenu □ oui □ non □ NSP □ Pour protéger la famille
vivait avant Si non ou NSP, pourquoi ? □ Ne se sent pas en sécurité
l’incarcération) □ Refus de la famille
□ Refus des villageois
A votre libération
Q76. Pensez-vous retrouver du travail ? □ on ne donne pas de travail à un ex détenu
□ oui facilement □ oui difficilement □ non □ ne se sent plus capable (physiquement ou
Travail Si non, par perte de qualification)
□ ne cherchera pas de travail □ n’a plus envie
ECHANTILLONNAGE :
42
Tableau 1 : Effectif et Echantillon des détenus
Effectif Echantillon
Mineurs 09 09
Hommes 09 09
Femmes 00 00
Adultes Hommes 173 37
Adultes Femmes 04 04
Total 186 50
Pourcentage 100% 26.88%
Tableau 3 : Sexe
42
Pas satisfait 10 20%
Nin satisfait, ni 7 14%
insatisfait
Satisfait 9 18%
Très satisfait 00 00%
Question 7 : êtes-vous capable de vous concentrer lorsque certaines de vos activités nécessitent
votre attention ?
Q7 Effectif Pourcentage
Oui, facilement 24 48%
Oui, mais avec difficulté 15 30%
Non, pas du tout 11 22%
42
- Avant votre incarcération :
Question10 : vous vous sentiez découragé ?
Q10 Effectif Pourcentage
Jamais 33 66%
Parfois 12 24%
Souvent 4 8%
Très souvent 1 2%
NSP 00 00%
42
Souvent 3 6%
Très souvent 3 6%
NSP 00 00%
Question 24 : vous aviez envie de mourir ?
Q24 Effectif Pourcentage
Jamais 45 90%
Parfois 4 8%
Souvent 00 00%
Très souvent 1 2%
NSP 00 00%
Question 26 : vous aviez tenté de mettre fin à vos jours ?
Q26 Effectif Pourcentage
Oui 4 8%
Non 45 90%
Non mais j’y ai pensé 1 2%
NSP 00 00%
- Au cours des 30 derniers jours :
Question9 : vous vous êtes senti découragé
Q9 Effectif Pourcentage
Jamais 10 20%
Parfois 15 30%
Souvent 8 16%
Très souvent 17 34%
NSP 00 00%
Question 11 : vous vous êtes mis en colère ?
Q11 Effectif Pourcentage
Jamais 8 16%
Parfois 21 42%
Souvent 5 10%
Très souvent 16 32%
NSP 00 00%
Question 13 : vous vous êtes senti fatigué ?
Q13 Effectif Pourcentage
Jamais 5 10%
Parfois 26 52%
Souvent 12 24%
Très souvent 7 14%
NSP 00 00%
Question 15 : vous avez été anxieux ?
Q15 Effectif Pourcentage
Jamais 8 16%
Parfois 12 24%
Souvent 14 28%
Très souvent 11 22%
NSP 5 10%
42
Parfois 20 40%
Souvent 5 10%
Très souvent 13 26%
NSP 00 00%
II - CAPACITES RELATIONNELLES :
42
Non 24 48%
Si oui,
1fois 3 11.53%
+ 1fois 23 88.46%
42
Oui souvent 15 30%
Question 36 : vous vous êtes fait des amis proches (à qui se confier) ?
Q36 Effectif Pourcentage
Non pas du tout 14 28%
Oui un peu 33 66%
Oui beaucoup 3 6%
Question 38 : vous avez des difficultés pour entrer en contact avec les autres ?
Q38 Effectif Pourcentage
Non pas du tout 28 56%
Oui un peu 14 28%
Oui souvent 8 16%
Question 39 : vous avez des relations avec les autres mais vous ne les considérez pas
comme des amis proches ?
Q39 Effectif Pourcentage
Non 18 36%
Oui avec certains 20 40%
Oui avec beaucoup 12 24%
d’entre eux
42
Oui souvent 13 26%
NSP 5 10%
Question 45 : vous avez des relations amicales avec les agents pénitentiaires ?
Q45 Effectif Pourcentage
Non pas du tout 22 44%
Oui un peu 21 42%
Oui souvent 6 12%
NSP 1 2%
42
NSP 00 00%
42
Question 58 : vous sentez vous en sécurité dans votre vie de tous les jours ?
Q58 Effectif Pourcentage
Oui 29 58%
Non 21 42%
Question 59 : votre environnement est t-il sain (pollution, bruit, salubrité, etc.) ?
Q59 Effectif Pourcentage
Oui 14 28%
Non 36 72%
- Prévenus :
Question 65 : avez-vous fait une demande de liberté provisoire ?
Q65 Effectif Pourcentage
Oui 3 14.28%
Non 18 85.71%
Question 67: vous avez le sentiment d’être impuissant face à votre situation ?
Q67 Effectif Pourcentage
Oui 18 85.71%
Non 3 14.71%
- Condamnés :
Question 68 : avez-vous fait une demande de liberté conditionnelle ?
Q68 Effectif Pourcentage
Oui 5 17.24%
Non 24 82.75%
42
Question 69 : vous avez le sentiment que votre vie est finie ?
Q69 Effectif Pourcentage
Oui 9 31.03%
Non 20 68.96%
V – SORTIE / LIBERATION
- Travail :
Question 75 : pensez-vous retrouver du travail ?
Q75 Effectif Pourcentage
Oui facilement 22 44%
Oui difficilement 18 36%
Non 10 20%
42
Si non
Ne cherche pas de 5 50%
travail
Ne se sent pas capable 3 30%
(physiquement ou perte
de qualification)
N’a plus envie 2 20%
BIBLIOGRAPHIE :
42