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Approvisionnement et logistique

Méthodes et techniques de réapprovisionnement

Globalement, on peut séparer les techniques de réapprovisionnement en deux familles, la première, les
systèmes réactifs, ne tiennent pas compte de la demande directement, étant basés sur un niveau d’inventaire
(stock minimum, point de commande, kanban) ou sur des livraisons à fréquence fixe alors que la seconde, les
systèmes proactifs, sont basés directement sur la demande et font usage d’outils informatiques (notamment sur
des systèmes de type MRP, tel que vus plus tôt dans la section planfication).

Quel système choisir?

Systèmes Point de commande (révision continue)


réactifs  Réapprovisionnement à quantité fixe et à intervalle variable.

Révision périodique
 Réapprovisionnement à intervalle fixe et quantité variable.

Systèmes Planification dans le temps


proactifs  Programme directeur de production.
 Plan des besoins matières.
 Planification des besoins de distribution.

Gestion intégrée de la chaîne logistique : approches plus avancées


Il existe aussi des approches plus avancées principalement utilisées par les plus grandes entreprises
manufacturières, par le secteur de la distribution et du commerce de détail ainsi que par plusieurs PME
approvisionnant les grandes chaînes de détail ou les donneurs d’ordres. Ces approches, utilisées pour la
gestion intégrée de la chaîne logistique, font grandement appel aux technologies de l’information et au web-EDI
(échange de documents informatisés par le biais d’internet)

 Réponse/réaction rapide ou Quick Response (QR).


 Réponse efficiente aux besoins des clients ou Efficient Consumer Response (ECR).
 Réapprovisionnement continue (CRP)
 Vendor managed Inventory (VMI)
 Collaborative Planning Forecasting Replenishment (CPFR)

Quick Response (QR)


 Initiative qui a pris naissance dans l’industrie du vêtement en 1984.
 Objectif : synchroniser la chaîne entre les fournisseurs et acheteurs.
 Partage des données aux points de ventes (points of sales ou POS) via l’EDI.
Approvisionnement
et logistique

 En 1986, le VICS (Voluntary Inter Industry Commerce Standards Association) a favorisé l’étendue de
cette initiative à d’autres catégories de produit, en utilisant l’EDI, les codes à barres et l’identification des
caisses d’expédition.
 Dans sa forme la plus simple, le fournisseur reçoit les données (niveaux d’inventaire, ventes) du
détaillant (points de vente ou POS) et utilise ces informations pour planifier sa production et ses stocks.
 Le détaillant continue de préparer ses ordres de réapprovisionnement; mais le fournisseur peut
améliorer ses prévisions, son ordonnancement et réduire ses délais, grâce à une meilleure visibilité de
la demande des consommateurs.

Efficient Consumer Response (ECR)


 Développé en 1992 dans l’industrie alimentaire afin d’améliorer l’approche du QR.
 Basé sur quatre stratégies :
‐ assortiment de produits efficaces;
‐ réapprovisionnement efficace;
‐ promotion efficace;
‐ introduction de produit efficace.

Réapprovisionnement continu (continuous replenishment ou CRP)


 En fonction des données aux points de ventes, le fournisseur fait le suivi des inventaires du détaillant et
prépare les recommandations de réapprovisionnement.
 Dans certains cas, s’il y a entente sur le niveau de stock à maintenir, le fournisseur pourra agir sans
l’approbation du détaillant.

Vendor managed Inventory (VMI)


 Évolution des approches précédentes où le fournisseur prend le contrôle de la gestion des stocks pour
le client.
 Le fournisseur décide du niveau approprié d’inventaire à maintenir chez le client.
 Le fournisseur reçoit les données de ventes du détaillant.
 Souvent le fournisseur demeure le propriétaire de l’inventaire jusqu’au moment de la vente.

Avantages du VMI Inconvénients du VMI


 Relation plus étroite avec le client;  Il est nécessaire d’avoir un
Fabricant-  Avantages concurrentiels : accès aux renseignements planificateur pour produire les
fournisseur du client sur les prix promotionnels, les prix vedettes, programmes d’approvisionnement
les articles stockés et les ventes; quotidiens ou hebdomadaires
 Avantages ajoutés par l’intégration des fournisseurs
 Important investissement de
de matières premières et d’emballage;
démarrage en dollars et heures-
 Service à valeur ajoutée, ce qui rend le remplacement personnes pour l’installation des
du fournisseur par le client plus difficile. systèmes de soutien

 Il n’est pas nécessaire de posséder l’expertise interne  Remplacement du fournisseur plus


Distributeur- en matière de prévision et de réapprovisionnement; difficile.
détaillant  Avantages immédiats en termes de service à la
clientèle et de rotation des stocks;
 Coût de démarrage négligeable.

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Approvisionnement
et logistique

Collaborative Planning Forecasting Replenishment (CPFR)


 Ici on assiste à une vraie mise en commun de l’information et à l’élaboration d’un plan d’action commun.
 Il y a entente entre les parties sur la demande anticipée en fonction de la tendance et des promotions et
sur le niveau de stock à maintenir.
Pré-requis à ces approches plus avancées de gestion intégrée de la chaîne logistique :
 Disponibilité et collaboration des points de ventes (POS) du détaillant
 Capacité de communiquer électroniquement.
 Engagement de la haute direction.
 Confiance mutuelle entre le fournisseur et le détaillant.
 Volonté de résoudre les problèmes.
 Accepter que la réduction initiale des inventaires se traduira par des pertes de ventes (one time loss)
pour le fournisseur.

Transport et distribution : pratiques avancées


Transbordement (Crossdocking)
 Définition : « Le mouvement de produits à l’intérieur d’une installation de distribution sans qu’il y ait
entreposage du produit. »
 Le transbordement peut se faire au centre de distribution du grossiste ou du détaillant, ou encore au
terminal du transporteur.
 Le transbordement est particulièrement efficace pour optimiser le transport sur de longues distances en
permettant de combiner plusieurs commandes dans un même envoi de manière à envoyer un camion à
chargement complet (TL) puis, arrivé à destination, séparer les commandes en plusieurs envois. Par
exemple, on regroupe toutes les commandes à destination de l’ouest canadien dans un envoi à
destination de Calgary. Une fois sur place, les commandes sont séparées et envoyées chacune à sa
destination finale. Bien entendu, cette pratique nécessite la collaboration d’un transporteur disposant
d’installations permettant le transbordement.

Impartition des services de logistique (3PL)


 Définition : Confier à une autre organisation une partie ou l’ensemble de ses activités de logistique.
Ces activités incluent :
‐ Transport;
‐ Entreposage;
‐ Traitement des commandes;
‐ Gestion des stocks;
‐ Système d’information logistique.

L’impartition des services logistiques est à la hausse depuis une dizaine d’années pour un ensemble de raisons
dont :
 Le désir des entreprises à se concentrer sur leurs activités d’affaires principales (core business);
 Le désir des entreprises à réduire la valeur de leurs dettes et de liquider leurs actifs non essentiels;
 Main-d’œuvre non qualifiée à gérer des processus logistiques mondiaux de plus en plus complexes;
 Prise de conscience des entreprises qu’il est très coûteux de maintenir un haut niveau de satisfaction de
la clientèle lors des pointes de demande et de répondre à la demande en région plus éloignée.

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