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Une DTN qui s'active

À la Direction technique nationale de la Fédération haïtienne des sports aquatiques, la


responsable, Mme Ruby King, fait de son mieux pour structurer et développer la pratique
des sports aquatiques en Haïti. Le Nouvelliste l'a rencontré et lisez ses déclarations.
Publié
Le Nouvelliste : Résumez pour nous les activités de la FHSA pour l'exercice 2022
qui s'annonce et, sans oublier, celles de la fin d'année 2021.
Ruby King : En ce qui a trait au résumé des activités de la FHSA, en voici le
résumé :
13 au 22 décembre 2021 : championnat du monde de natation ;
4 au 6 février 2022 : programme natation naval ;
20 au 26 février : clinique de certification niveau 1 pour la nage à distance ;
20 au 26 février : qualification pour Porto Rico ;
28 février au 5 mars 2022 : clinique de certification niveau 1 en Water Polo ;
20 au 26 avril : championnat régional dans le Sud ;
1er mai : championnat régional dans le Nord ;
8 mai : championnat national dans l'Ouest ;
15 mai : clinique de certification niveau 2 en Water Polo ;
5 au 12 juin : championnat régional à Sainte-Lucie ;
1er au 8 juillet 2022 : fête mondiale de la natation ;
10 juillet 2022 : prise en charge de cinq athlètes haïtiens à l'occasion du
programme : « production et performance 2022 » ;
15 juillet au 15 septebre 2022 : rendez-vous en République dominicaine pour les
nageurs et nageuses haïtiens ;
23 au 27 août : congrès annuel de la FINA pour officiels à Phnom Penh,Cambodge
;
23 au 27 août :  congrès annuel de la FINA pour officiels en Allemagne ;
24 au 27 sept. 2022 : formation des officiels à Djibouti, Afrique de l'Est ;
9 au 14 oct. : formation pour maîtres nageurs ;
31 oct. au 2 novembre : compétition mondiale à Berlin.
LN : Qu'est-ce qui explique ce long silence au niveau local ?
RK : On doit dire que ce silence est dû par rapport à la situation sociopolitique qui a
paralysé toutes nos activités au niveau national. Par exemple, on avait une
campagne de sensibilisation à faire pour récupérer de l’argent pour la piscine de
Carrefour et c'est tombé à l’eau. notre objectif c'est d'intégrer la natation dans les
écoles avoisinantes. L'on se résigne avec la Marine haïtienne qui est
mise gracieusement à notre disposition. Jusqu’à présent, on ne peut pas arriver à
lancer le programme à cause de l’insécurité qui sévit dans le pays et cela crée une
sorte de traumatisme.
LN : La conjoncture et le manque de moyens financiers sont à la base de ce long
silence. Quel est le plan B ?
RK :  Comme je vous l'ai dit tantôt, la conjoncture de notre pays est bel et bien l’un
des faits et ensuite il y a l’aspect financier. On n'a pas vraiment trouvé de
l’encadrement auprès des instances concernées comme le Comité olympique
haïtien (COH), le ministère des Sports et le gouvernement.
LN : À défaut de la piscine olympique de Carrefour dans quelle piscine faites-vous
vos activités ?
RK : Au cours de l’année 2021, nous avons eu beaucoup d’activités dans d'autres
piscines réparties dans la zone de Carrefour et nous avons organisé plusieurs
séminaires de formation sur la natation, le sauvetage aquatique entre autres.
LN : La pratique et le développement de la natation à l'échelle du territoire , qu'en
est-il ?
RK : Nos moyens financiers et le manque d'encadrement de la part de l'État ne
nous permettent pas, bien que nous ayons des athlètes qui sont en pleine séance
de formation à travers le pays. Toutefois nous comptons commencer de très tôt
avec la routine afin d’accomplir ce projet qui va permettre non seulement de
s’épanouir, mais aussi de développer beaucoup plus les sports aquatiques en
Haïti.
LN : Le Water Polo... qu'en est-il exactement depuis cette formation réalisée depuis
belle lurette ?
RK : Pour le Water Polo, notre plus grand souci est de trouver des sponsors, car le
Water Polo demande beaucoup sur le plan financier. Encore une fois et pour faute
de moyens financiers, Haïti n’a pas pu prendre part à la compétition mondiale au
Brésil pour le mois de janvier. Je dois vous dire en passant que nous avons raté
pas mal de rendez-vous sur la scène internationale et je tends la main à la
communauté des affaires répartie en Haïti de nous venir en aide.
LN : Quelles sont les sources de financement de la FHSA ?
RK : Avant de répondre à cette question, vous savez déjà que les sources de
financement qu’on devrait avoir en premier lieu provenaient du Comité olympique
haïtien et du ministère des Sports. Il convient de préciser que depuis sept ans nous
ne comptons que sur le support de la famille Mervilus qui nous aide à travers les
déplacements et autres. Cela n’empêche qu’on a une bonne relation avec le COH
qui, pour sa part, nous aide dans la mesure du possible.
LN : Pour ce qui est de motiver beaucoup plus les femmes à la pratique des sports
aquatiques, qu'en est-il ?
RK : Je suis la directrice technique nationale, et membre exécutif au sein de la
FHSA, cela constitue déjà une stimulation pour encourager les femmes à s’intégrer
dans la pratique des sports aquatiques qui sont très bons pour la santé.
LN : Avez-vous un grand rêve pour le développement et la structuration des sports
aquatiques ?
RK : Mon rêve le plus cher est de voir la nation concurrencer les autres disciplines
pratiquées en Haïti et figurer comme le sport numéro 1 au pays. Je suis persuadée
que mon rêve deviendra réalité  puisque nous sommes l’unique fédération du pays
qui a raflé 34 médailles internationales dans moins d’une année. La natation est
dans la culture haïtienne et tous les Haïtiens ont grand intérêt de la pratiquer.
LN : Le mot de la fin.
RK : La porte de la fédération est ouverte à tout le monde. Elle profite de cette
occasion pour lancer un appel à tous les dirigeants du pays, qu'il soit homme ou
femme  d’affaires, à nous aider afin de démarquer la jeunesse des activités
malsaines comme l'alcool et la drogue, mais aussi d’apprendre au plus grand
nombre à nager dans le but de sauver des vies. Nous sommes joignables aux :
fhsa05@gmail.com www.fhsa.ht 48532475, 36956939, 34432039 et (760)7746601.
Propos recueillis par Emmanuel Bellevue

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