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VNIVERSI *rERRARvM ouais svmmi ARCHWECTOMS GLORIA As INGENHS

SUPREME CONSEHL DU RÉTE ECOSSMS ANCEEN ET ACCEPTE POUR LA FRANCE

/få; raclitiçm
î Ecossalse
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* Le Temple intérieur
1* Action et contemplation
1* Le Temple ef Forgarliwîion
de ãmpace
* Le Temple de Salomon

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Numéro 11 - Février 2006


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Sditorial
r.|||.F. serge Puularu, ss”
Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil pour la France

Si la construction du Temple est un thème structurant la démarche


maçonnique, de quel temple s'agit-il?
Serait-ce le premier Temple de la Jérusalem terrestre, ou bien le second
Temple, tels qu'ils sont référencés dans les légendes de nos grades
écossais? Ou bien plus largement un lieu de culte, c'est-à-dire de
communication avec le divin, connoté historiquement et géographique-
ment pour un groupe humain particulier?
La nature exotérique de ces divers temples comporte en elle-même la
finitude contingente de leurs destins respectifs.
Pour réunir ce qui est épars, la voie ésotérique s'ouvre à notre réflexion.
Dieu ayant créé l'Homme à son image, ou selon la tradition orale de la
Kabbale «Dieu ayant désiré voir Dieu» dans sa Création, c'est à la
construction de notre Temple intérieur que nous sommes conviés. Car
<< Un seul homme est équivalent à toute la Création. Un seul homme est
un monde en miniature ››.
Mais ces diverses maquettes individuelles du projet divin, dans la
mesure où chacun d'entre nous est porteur de la signature de son
Créateur, vont dégager des invariants de la condition humaine, résorbant
ainsi la dualité entre la personne unique que nous sommes, et l'être
collectif que nous constituons avec nos semblables, embarqués à bord du
vaisseau de l'Humanité en route vers sa parousie. I

Tradition Ecossaise - Février 2l1llB - Page l


Feretuorri Liminur
lf the building of the Temple is a theme giving structure to tlia ¿ Si la construcción del Temple es un tema eue estructura el
l tdasonie way, vvliioh temple is it? planteamiento masonico, de qué temple se trata ?
l '..=`euld it ne the tirst ieniple of the eertlrljrJerusalem, er the sec- ¿ Sera' el primer Temple de la Jerusalén terrestre, o el segundo
ond temple, sueii as theyare mentioned in the legend elourScottish Temple, tal como se hace retereecia en las leyendas de nuestros
degreesP' Or is ir more iargem e place of e*orsiiip_ that is, etcoinmo- grades esooceses ? ¿ 0 mas anipliamente un lugar de culte, es deciiç
nication mili the divine, llistoiioailv and gaegraphicallv cor:-neung a de comenicacion con el divine, oonnotado hi'sto'ri'ca y geográfica-
particular human group-" mente para un grupo humano particular_?
The exeteno nature of these various temples ouais in itseit' the La natura exotéri'ca de estos distintos temples implioa en ella la
contingent finneness oftlieii proper tate. finitud contingente de ses respectives destinos.
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1* To gatlrertogether rvliatis soattererl the materia viey eoeiis itself Para reunir le que esta disperso, la via esoterica se abre a nues-
to eur reflection tra reflexion.
God having created man in his image. er according to tire oral Puesto eee Dies cree al Hombre a so imagen, o, segiln la tradi-
tradition et the Kaboalah, “God having desired to seo God” in ins pion oral dela Gábala, que "Dios desed ver a Dios" en su Greacion,
creation, rive are invited to build up our i:-ne inner temple. For "one es a la construccion de nuestro Temple interior que somos invitados.
only nine eouals thi- whole of creation. Une een man is a miniature Ya que “Un onico hombre es equivalente a toda la Greaoien”. Un
viorld " onico hombre es un mundo en miniature”
But these various individirel rnodels of tire divine design. .iosotar Pero estas di'stintas maquetas individuales del proyecto di'vino,
as every one of es bears the sigiiateie of his alaiiei; virilgive rinezri- en la medida en que cada uno de entre nosotros es portador dela
aiits of man s condition, tous resort-*ing the cliiality between the lirina de su Creadoi; van a desprender invariantes dela condicidn
unique person vie aie, and the collective being we matra up vritli our humana, haciendo desapareeer así la dualidad entre la persona
foliow-creatures, en ooerd inantrinds ship selling tmvards tlieir unica que somos, y el ser colectivo que constitui'mos con ouestros
parousia I semeiantes, embarcados a borde de la nave de la Humanidad en
marcha hacia su parusia. I
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Tradition Ecossaise - Février 2l1[IE - Page 2


Avant-propos
T.IIl.F. Henri Lustman, 33°, Grand llrateur, Grand Prieur du Suprème Conseil pour la France,
Directeur de la rédaction

'T F'

E 'l`HÈhtE Iliil TEl1llPl.E occupe celui de la contemplation dont les Notre regretté Frère Jean Larrivé,
une grande partie des rapports illustrent la relation de l'ini- qui nous adressa son texte quelques
.. Îrtegrés de Rite Ecossais tié avec l'intérieur et l'extérieur. heures à peine avant son passage à
nncien et Accepté et se réfère à Le Très lllustre Frère Jean Chiarri, l'0rient Éternel, insiste sur la fonction
la construction de Temple de 33°, revisite le Temple intérieur de de Parchitecture comme création de
Salomon. l'hom me, écrin construit pour accueil- l'espace extérieur et de l'espace inté-
lir son âme, dans cette tension per- rieur, auquel répondent le corps
L'étymologie indo-européenne et manente vers l'absolu qui caractérise comme plein et l'âme comme vide.
gréco-latine du mot Temple évoque un bien la démarche de notre Rite. A travers la géographie sacrée des
domaine radicalement séparé du travaux maçonniques ou encore la
La référence à la transmission de
monde profane et réservé au culte _ ll cérémonie de l'élévation à la maîtrise,
la lumière reçue lors de l'in'itiation a
a donc pour finalité de reconstruire se met en place ce monde intermé-
pour corollaire le silence de l'initié,
un espace sacré, ce qui est le cas de diaire qui n'est plus sous le controle
silence non plus passif mais créateur,
la Loge maçonnique, même si le lieu des sens.
silence méditation, silence contem-
n'est pas consacré en permanence.
plation, ascèse dont Faboutissement Sébastien Dulac rappelle que
Mais sa symbolique ne saurait se est réalisation spirituelle. depuis les temps les plus reculés, la
réduire à son coté exotérique, bien au rencontre avec la divinité passe par
L'édification du Temple ne pourra
contraire. l'érection de sanctuaires et que la
se réaliser sans la prise de conscience
Si, en tant que construction, le par l'initié du rapprochement du tradition maçonnique opérative s'est
temple est inspiré par un modèle cos- Principe, seul à même de lui permet- référée à l'édifice sacré de la Tradi-
mologique et résume le macrocosme, tre de porter témoignage. tion abrahamique qu'est le Temple
il est dans toutes les Traditions à la de Salomon, dont les mesures sont
François Gaudineau insiste parti-
fois l'image du monde et de |'homme symboliques de l'articulation entre le
culièrement su* la contemplation,
et surtout le passage conduisant par <=* prendre le Temple avec soi' » qui
haut et le bas, entre la matière et
la méditation à l'édifice spirituel inté- l'esprit.
évoque une vision directe de la réalité
rieur, objet de notre démarche. Le Rite Ecossais Ancien et Accepté
divine comme firalité d'accomplisse-
La démarche initiatique s'effectue ment de soi, ma's ne doit pas occul- en fera le lieu du pèlerinage de l'âme
en fait sur deux plans nécessairement ter Faction dont témoignent le Devoir en marche vers le Saint des Saints. I
complémentaires, celui de l'action et et l'l-lmour fraterrel.

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Tradition Ecossaise - Février 2I1I1li - Page 3


Rio titsiiie et tbe temple is to tie founo` in a il:ir¿_*i..* ei.-*icber of tire El tema del Temple ecupa una gran parte de les grades del Rite
degrees of tiie Ancient ilecaeled .E'eottisi: Rite and rr-ri;-is to tl:-e liuilding Escoces Antigua yllceptado y se reiiere a la construcción del Temple de
et 2°-olenion s Temple Salomon.
Tlie ludo-European and «Greeli-l.atiii efyinelogi' of the :-vero' 'Timpls' ta etimelogla indoeuropea ygrecolatina dela palabra Temple evoca
suggests a neld i*eitic.*il.ly lioin tite profane ncrlit ane' deiticatsd un lugar radicalmente separade del mundo profane y reseivado al culte.
to isorsiiip lts tiiialrly tlierefere is tire build a scicrad space. ivlficli is tire liene pues por finalidad reconstruir un espacie sagrado, caso de la togia
case cl the si-'asoorc lodge, even ii the location is net pernianeiitn«' conse- masoni'ca, auneue en este caso particular; este lugar ne sea permanen-
crated E-'ut its symtelisni could oct be rc~iliice:.' tu ils ereteiis aspect. temente sagrado.
quite cn tire centrary lt as a building. Elie ienpie is inspi-.*-.id .by a cosme- Pere su simbdli'ca ne puede reducirse a su aspecte eiiotérico, ai
logical model and sunis up les iiiacrccosrn. in all Tneiiitiens it is tint lire contrario.
image of the norld ami ot man and cliiefly tire ,-T:ass-_-:ge .leading le toe Si, come construccicín, el temple se inspira de un modele cosmelegi`ce
iiinar spiritiiat bu.*idi_egç the object otour enterprise. tli-'ougti nie-c'i'tatiou yresume el macrocosme, represente, en todas las liadiciones, a la vez la
Tlio :retiatoiv process takes elace on lee necessarnfr com-:~.leme.i.*t¿-.*_1*' imagen del mundo y el hombre y sobre todo el peso que conduce, por la
planes, that et nctioii and tiret of conte.*n,e.lofin_o, the rcietiorisliips of meditacion, al edificio espiritual interior; objeto de nuestra biiseueda.
ieliirii illustrate the relation ot tl:.='- initiaiecl mari le ti:-e inside e.-*ui the El planteamiento iniciátice se etectiia en realidad a des niveles nece-
outside sariamente complementarios, el de la aceien y el de la contemplaciiín
l? iii rim leeii Cli.*.*_ir.=i. .îãlrd revi.*':it:. tire in iems.-'e et ni.=in tea cuyos informes ilustran la relacidri del iniciado con el interiory el exterior
case mode le 'irelreme tirs soul. in ttes pemieiii.*rit strain-ing t.:'-zi*a.-sis lili: El llll.ll.H. Jean Cliiarri, 33°. revisite el Temple interior del hombre,
absolute viiiifli cheiecteiriree tire reaseeing ol oie Rite Flic* ielen.*.*.'cc tr* ilie escriiîo construido para acoger a su alma, en esta tension permanente
transmission ot tl.-ne iigiit recon ed et lire initiation li.;is as a ceiiseoe-sii.*i1 hacia el absolute que caracteriza bien el planteamiento de nuestro Rite.
the sileinte ol trie ini.-usted. ne longer i.=ess.n.-'e init c.*.eati.'e.:_ nieitifat.=cn la reterencia a la transmisión de la luz recioida en la ini'ciaci'cîn tiene
cents-r.vplatic.*1, asci*t.*cis*ri tbe cnil et it-*li::.:*h is spintiial self-ri*:.*i.-fm-:*i'ien por corolario el silencie del iniciado, silencie ne pasivo pero creative,
Tila building of the temple rvilt -.nly Le .acliiei-ed it rlrs in.'tinti* is luig- silencie meditacien, silencie contemplacidn, ascesis cuye resultado es
csne-riesis oftirs coming citccr tu the lirincip lo. tbe oiily-e.iie e.*iab.*:ng i.*.*.*ii una realizacicln espiritual.
le bear viitriess la edifi'cacio'n del Temple ne pedrá realilrarsc sin una tema de
fianç:-vs ita.-i=-.liiiesii iiisists ce conte.*ririi'atieri 'oc-.-iy ine te.-i.*pie a;vny conciencia per el iniciado del acercamiento al Principle, que el solo, le
*nitti t'niî*sei*iÎ n'l›ic.'i suggests a ouest 1-'.-'s.*.i:: otilii-'inc realitii as tiie liiii.-si puede permitir llevar testimonio.
self-tefiiinent ont must cet ccnoeal tire acte:-ii rilrieh lion* and l*lii:-i.l.=i*riy« François Gaudineau insiste espeoialmente sobre la centemplacion,
ti;-ve ileai niiinass to Our laineritec' Ric tenir l_*irn1fo_ ante cent os lus tint "tomar el Tempio con si'-milsmo" que mciiciena una vision directa dela

l
a lsiv lioius before lis passed aivav tc tire Eteina.-' (Im-nl. iesisls en realidad divina como finalidad de realilraciiin del Sii pero no debe ocultar
the function et i:-.rcliitectore as a creitiee et si-'ter and inner space le la accion dela une dan prueba el Debery ei Amor fraternel.
wi'iicti the t-ses as fuiiness and tira seul ns cmptiness n-iii" amniiei" Nuestro atiorade Hermann loan Larrivé, que nos envie su texto algu-
little llie encres'gain;-ra_eiivofrites-oizic iroiiãs oi .igiiie tlie caiemi:-ny of nas lioras apenas antes de su pase al eterne Oriente, insiste sobre la i

elevation to tlie enrd degi-:is there comes tius innirrnediary neiid -:-ii **iicl.- is tuncion de la areuitectura como creacien del espacio enterrer y del
ne more ifnili-.f t.-'ie control afthe live serisss espacio interior; al coal respenden el cuerpo come llene y el alma como
Sebastiei; tliiiec ic-calls tiret troie lt o iemotest et rinies. .meeting the vaclo. /-'l traves de la geografia sagrada de les trabajos masdriicos e
Divinity needs eroctirig sanctuaires and that the e,ee.iati'iie iilose.-iic también la ceremenia de la elevaciiín a la maestria, se establece este
tradition iras referred to tire secred building etiåliraliarn 3 trad.-'timi of tbe mundo intermediario que ne está ya bajo el control de les sentidos.
temple of Solomon., ivliose dimensions .ire spebels ol tire ent» it:-m the Sébastien Dulac recuerda que desde los mais remotos tiempos, el
bottom up, betiveen matter and spirit lire /lncieirtitccepted Ccettisii Rite encuentre con la divinidad pasa por la ereccioîn de santuarios y que la
will metre it tite place ofpi.lgrici"age tor the seul in ils wav le t.-'ni llclv et tradicidn masonica operativa se refirio al edificio sagrada dela liadicien
Helios I aliraliamica que es el Temple de Salomon, cuyas mcdidas son si'mbolicas
de la aiticulacidn entre le alto y le bajo, entre la materia y el espiritu. El
Rite Escocés ilntiguo yfilceptado hará de este Temple el lugar del peregri-
nale del alma liacia cl Sanctasanctorum. I i
“É I- - " 2 î!"l!ï".'.I_Zi'I_i._!àí'_-ïåiî' :_--i-_--.-- _ -IÎ-l-Î'

riaufiiiiiiifsiiuiisàisii - reviiei tous -Seiige 4 U


L@_.Te_rr1PJ<1i.r1iîr'Lsu.'
Très illustre Frère Jean-Christian Bhiarri, 33°
c -
«Lc Temple intérieur est un écrin que construit l'h0mme
pour accueillir son âme.

E Nltiiiüé est celui rie la créa- tion intérieure. «Les puissances mentales
tion mentale et de son expé- sont comme des tambours, plus I'un tape
* rience avec iextérieur, ii est le dessus et plus eiies raisennent. ››
résultat de l'ensemi.ile des condition- Tout homme et femme au cours de sa
nements muitipies qui interviennent vie reçoit des invitations, des messages
des neue naissance. En aucun cas il ne ou des signes qui permettrons de déclen-
peut s'agir :itune référence quelcon- cher le processus de réalisation spiri-
que à ia création qui est une œuvre de tuelle. Malheureusement la majorité est
beauté et de perfection. distraite par son individualisme et reste
dans I'ign0rance de son ignorance. Un
i - _. P-“I ÉÊ ride profane Ordre initiatique aura donc comme fonc-

ÉSOTÉRISME
Ê

tion premiere et essentielle de combattre


Ce monde, de par son origine, est
cette ignorance.
relatif et instable, il ne peut aboutir qu'à
La prise de conscience de cet état
provoquer des crises existentielles, cri-
provoque une déchirure, une séparation
ses qui permettent à ceux qui sont vigi-
qui est symbolisée par la mort du vieil
lants de comprendre le message et de
homme, cette mort est une premiere
sortir de la sombre forêt de Dante. Rien
libération. Nous lâchons prise et notre
de ce qui existe ne peut étre entiérement
quête commence, I'ãme se dévoile et
négatif, Dante nous dit = «Mais pour
nous accueille au seuil du Temple.
traiter du bien qui mj/ fut decouvert. »
Ce monde répond donc à certaines
nécessités, celles d'assumer un certain il - ifialchimie
nombre de fonctions strictement vitales, du cabinet de réflexion
mais surtout de nous enseigner à faire la
différence entre l'iliusion mentale et la Cette caverne est un lieu magique où
réalité de notre nature d'Etre Humain. se concentrent toutes les possibilités et
Le travail, pendant cette première potentialités de Pexpérience humaine.
phase, sera de se découvrir pour se C'est le lieu de la purification compléte
connaître et engager le rééquilibrage de du monde profane, ce qui va permettre de
toutes nos forces et tensions internes, pour dégager le cœur de sa gangue d'ign0-
réaliser ce que la psychanalyse définit rance et le rendre à nouveau disponible
comme << individuation ››. Mais ceci n'est pour que l'ãme exprime la puissance de
que la base nécessaire et indispensable i'Esprit. Cette purification va en particulier
pour commencer le travail de transforma- s'adresser aux facteurs intellectuels, aux

î' """""'ï `HIII Z I II.:-I-Il-| I Hin-H

Tradition Ecossaise - Février Zlillli - Page 5


facultés de création de l'imaginaire notre initiation au premier degré porte le
_-.uîíí - Â' N' la i. -J.. J '.fl 'm".'_".". il

mental et à la capacité mémoríelle. La li.i - Lilnitiatign, qualificatif << d'illumination ››.


vigilance et la persévérance seront les ia quète deiîame qq Nous avons vu que la première phase
deux éléments puissants pour vaincre sur ce sentier, consiste a équilibrer nos
nos passions et soumettre notre volonté. « La conscience est la fine pointe de tensions internes et à stopper la des-
L”homme dans ce cabinet redevient Fame oui taiiie pierre a pierre notre Temple cente vers l'infra humain par le voyage
la matière indifiérenciée de l'acte créa- interieur. ›› sinistrorsum. La suivante nous conduit
teur premier, c'est un des actes fonda- Le dégagement de notre nature pro- par les derniers voyages vers le silence,
teurs qui restitue la Primordialité en fane étant effectué, le travail de prise de ce silence qui s'établit quand le bruit et
l'homme et la possibilité du retour vers conscience peut commencer (ouverture du les clameurs du désir des sens se sont
l'origine. C'est ici la notion d'espace compas). L'lnitiation est un processus de tus sous la force sereine du renonce-
temps sacrés de l'ouverture de nos tra- transformation intérieure qui passe obli- ment. Ce silence est la qualité essen-
vaux, qui n'est que lianalogie de l'ouver- gatoirement par une expérience lumi- tielle d'une réalisation spirituelle et per-
ture de l'espace temps intérieur. neuse. Cette expérience révèle notre nature met de développer l'écoute, l'oreille du
Le cabinet de réflexion nous donne véritable et nous met définitivement en cœur. C'est au centre du silence que jail-
aussi la finalité de la quète par sa for- état de cherchant. Elle fait de l'lnitié un lit la Parole et que notre Maître intérieur
mule complète V.l.T.R.l.0.L.U.M., tu trou- relié et un mystique, termes complémen- commence à nous enseigner.
veras l'unique et véritable médecine. taires qui expriment notre entrée dans l'in- « Remettez-vous en la main qui vous
Cette médecine guérit l'âme des consé- visible, l'immuable et le mystère. guide» nous indique que nous abandon-
quences de sa plongée dans la manifes- Notre Ordre, comme toutes Traditions nons nos volontés, pour nous soumettre
tation, nous fait sortir de l'emprise spa- régulières a pour fondement le principe à sa volonté. Nous avons mis notre
tio-temporelle, et de l'étreinte de notre << Lumière ››. L*assise de la Parole de confiance en lui et elle ne peut être
condition mortelle. Lumière est le prologue de Saint Jean et déçue, tout cela précise que nos centres
et nos sens intérieurs (sens de l'ãme
«.:-*=..- - '_ *~* ~=' -
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- ..-*-;:-' évoqués au premier voyage du Compa-
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gnon) sont connectés avec les symboles
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__--."r- qui constituent notre Rite et qui tous
sont des émergences de l'infini.
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L'acte créateur, siège au centre de
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_qf_:_r r notre Initiation, le «je vous cree, consti-
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tue et reçois » ne peut étre reçu, se déve-
il -Il
lopper et s'accomplir que par celui qui a
suffisamment purifié son cœur. Maître
Eckhart nous enseigne :
« Sort en totalité de toi pour l'amour
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- vf * de Dieu, et Dieu sortira entierement de


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I..'›-*1 -._ |.I'§. 'H

lui-même pour l'amour de toi. Et quand


'“""'-~'ls_.'.1..:
ils sont sortis tous deux, ce qui reste
alors, c'est l'unite simpie. »
Cet acte nous met en conformité avec
l'ldée divine de la création Adamique,
elle n'est en final que la révélation de
l'âme et de sa splendeur lumineuse,
dans un corps qui a retrouvé sa perfec-
tion originelle. Tout cela restera évidem-
ment du domaine virtuel tant que la
conscience n'aura pas fini son travail de
Uassiso de ia Parole de Lumière est io Pmiogue o'e_Saintiean. mise à l'0rdre.

¿|_.' 1. _- i _ \. .HI-I-L--u. -------¢ ll_lIl-- ------ '-'--"""" "' '_'

Tradition Ecossaise - -Février Zlilifi - Page E


Cette «mise à l'0rdre›› est le reflet La tension permanente vers i'abso|u. La modification du temps et de I'espace.
de notre devise Ordo ab Chao, la pro- Tout ce que nous disons dans ce texte « Dans le siience jfecoute le bruit du
gression de cette posture va correspon- concerne un état, cela ne relève pas du temps qui s'efface, le cœur libero, mon
dre auxtrois centres du corps et aux trois relatif, ni du changeant, mais est un regard se tourne vers les espaces de l'in-
positions de l'Equerre et du Compas. Au fonctionnement global, dans un présent fini Divin. ››
premier degré le centre décisionnel du permanent. Cette tension fait que Tout commence dans nos rites par un
lihomme est à tous instants dans une acte fondateur qui est la sacralisation de
unité relationnelle extérieur-intérieur, l'espace-temps, toute expérience inté-
c'est une attitude identique à celle obte- rieure commence par la transformation,
nue par la prière permanente. la modification des sensations spatio-
L'homme de cette dimension a réussi temporelles.
son union symbolique, il a réalisé la réu- Cette modification est essentielle
nion de ses deux natures, quels que soient pour un jour ouvrir les portes de la
les domaines de son activité humaine, il connaissance, il se produit en premier la
accomplit celles-ci sans contrainte, il est disparition du temps linéaire. Les réfé-
toujours libre et indépendant de ses rences à un temps passé qui n'existe
actions extérieures. L'action extérieure est plus et à un avenir qui n'existe pas
devenue un réflexe de la vie intérieure. encore sont oubliées, il ne reste plus que
Cette attitude de vie découle de la purifi- le vécu d'un instant présent permanent.
cation du cœur, qui est redevenu le centre Dans cette perspective tout acte aussi
essentiel de l'homme, toutes ses actions humble soit-il, devient un acte essentiel.
tendent à comprendre le mystère de L'espace quant à lui, va subir des
l'Amour Divin et de son Don de vie. modifications bien différentes et qui
Portrait prÿumé de tiaitre Eckhart (gravure XF' siècle).

corps mental sera neutralisé au bénéfice


du centre du cœur, qui aura ainsi la
capacité de recevoir les influences céles-
tes (la paume ouverte vers le ciel). Le
cœur transformé et rayonnant peut alors
neutraliser la totalité des forces contrai-
gnantes de la manifestation et passer
dans la dimension Hiramique.
La conscience sera l'oreille et l'œil du
cœur, c'est elle qui sous la direction de
l'ãme, va révéler tous les éléments qui
constituent le Royaume intérieur, auquel
les Evangiles font référence.

iv - ifharmonie intérieure
« (Fest pourquoi il existe une œuvre
interieure qui n 'est ni limitee ni absorbée
parle temps et Fospace. Cette oeuvre et
en tout temps egalement présente et de
toute eterm'te', l'œuvre interieure a deja
fixe en soi lteuvre exterieure avec toute
sa hauteur sa largeur et sa iongueun »
Maître Eckhart. Dans cette perspective, tout acte, aussi numbio soit-ii, devient un acte essentiel. __ _ _ __ _

Tradition Ecossaise - Février Zlilili - Page T


sont totalement paradoxales. D'une part, Pour retrouver le sens de la vie et de
il se dilue pour atteindre une vastitude il vie sa beauté il faut sortir des villes, des
que nous nommons désert et qui est le le sens de la .r,:_._'1_“ Ê? *TJ iii
il*
É'l' qq maisons et de soi mème, s'inclure dans
lieu des dernières purifications, d'autre cette nature nous permet de retrouver la
part il se contracte pour abolir la sépara- « Dieu est beau et aime la Beauté. ›› joie de l'existence.
tion entre l'intérieur et l'extérieur. Soufisme. La beauté est une des armes préfé-
L'ensemble de ces modifications crée ce « Quand Dieu a vu son œuvre, son rées de notre âme pour ouvrir notre
que nous exprimons sous le terme de cœur a ressenti une grande jubilation, conscience à la réalité intérieure. Le
simultanéité de l'instant présent perma- mais quand il en a vu les consequences, besoin de beauté est essentiel à l'homme
nent, principe d'identification et de il a cree' la misefricorde. » normal, l'absence de ce besoin est une
infirmité et c'est ce qui caractérise la
civilisation matérialiste de l'occident
moderne.
._ \_ La vie, la beauté et l'amour sont les
baumes qui guérissent les blessures du
r
i
r
I
cœur que s'inflige l'homne.
"' I
LJ.-5 ' I
I_í Î: l---= ' -I- Î-I-'ir'-È--'Î-î

lil _- Le s_il_ence,
.Î L *"` Ik' voie interieure q

s-,,J
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- __ .p

« Le silence est le cœur du Temple


interieur: en lui palpitent les vagues de
l'âme, en lui est la Parole. »
lt. q't'fm
___-I'

Le silence de la réflexion.
-.___.í¿.fy1 , Ce silence est évidemment lié à notre
« cabinet de reflexion ››, dont l'importance
1/ est bien souvent esca motée ou incom prise.

T lil; *
Nous avons déjà indiqué le premier
sens du cabinet de réflexion, qui
consiste à nettoyer les écuries d'Augias.
Mais le sens spirituel est celui de la
réflexion de la Lumière originelle, cette
.I .
Lumière projette et révèle en l'homme
to silence est le cœur du Temple interieulç en lui palpitent les vagues de iiämo, en lui est laqlfamle.
- ..| __. ..n__ - ._ .-
l'image de la nature divine. C'est a cet
instant précis que l'homme deviert un
connaissance. Ceci ne relève plus d'une Quand nous parlons de primordialité religieux, entre dans la voie du silence
pensée quelconque, mais d"une vision ou de retour vers l'Eden, nous parlons de intérieur et commence sa remonté vers
globale, en finalité méme cet état la réalité intérieure, mais il faut étre sa nature liidamique.
deviendra évanescent. clair et net, l'Adam est en nous et l'Eden Mais c'est dans le Temple intérieur
Ceci implique donc, que la création est ici et maintenant, ce jardin c'est que cette image prend forme, devient
dans toutes ses composantes est de celui de notre belle planète bleue et nous réalité et engendre le processus de
toute éternité dans la pensée divine massacrons allégrement l'un et l'autre. transformation spirituelle pour devenir le
(logos), et qu'elle reçoit l'existence par Les ailleurs ne sont pas admis dans guide, le Maître intérieur. Le voyage du
l'action du Verbe Divin, dans un acte la voie, pas plus ceux des sciences que feu concrétise la voie du silence par le
d'amour qui est descente et présence de des confessions, l'lllusion est des deux passage au centre de la Loge, lieu de
l'Esprit Saint. cotés. Ces ailleurs nous empêchent de l'axe du monde et de la manifestation de
voir la beauté et la perfection de la créa- la puissance Divine, il consacre définiti-
tion et de l'homrre. vement l'lnitié a la Voie.
_ ______Î_| _ Î - _ Î _ Î--|_ Î ZIIIIIH' Î Î

Tradition Ecossaise - Février 2005 - Page B


Le silence méditation. consiste principalement a éliminer tout mes de bonne volonté, c'est lui seul qui
La purification du cabinet de réflexion le superflu. Plus difficile encore, avoir la enlève les limites et c'est encore lui qui
et la reconnaissance du guide permet- capacité de retrait du maelström de la donne accès à la source de jouvence.
tent de commencer l'étape du silence vie agitée moderne et surtout devenir un L'llimour est le maître de la Connais-
méditation. L'attention, l'écoute nous homme vrai en toutes circonstances. sance, de la vie éternelle, le sens du
dirige vers le centre, vers l'Etre (image). merveilleux réapparaît. Le bien et le mal
Le vide créé par l'étape précédente, fait Le silence contemplation. s'évanouissent, la vie et la mort sont
que nous avons établi le royaume de cet C'est l'ultime étape du silence, c'est reçus avec le sourire dela Beauté (l'ange
Etre. Notre condition de créature mani- au bout de ce silence que siège la Parole. de Reims). La contemplation est unité,
festée se relativise au profit de notre Le 'not de contemplation, contient le mot non différenciation, l'lnitiation, la Mystique
nature divine, c'est la nouvelle nais- terrple, mais surtout il désigne l'union et la Métaphysique sfunissent dans une
sance, l'apparition du nouvel homme, de de 'âme à Dieu, action spirituelle qui se act`vité créatrice, dans une immobilité
l'homme intérieur. réa ise dans la chambre du milieu. act've ou non-action.
Concentration vers l'Un, méditation Ce silence est rédempteur, il sup- Bet anéantíssement dans la gloire
sur la création et sur notre destin prime les effets négatifs de l'incarna- divine n'est que richesse de vie, le vide,
d'homme, c'est l'étape et l'état néces- tior, libère l'esprit de la matière. le réant de l"ndividu est un plein de
saire pour que les diverses transforma- L'homme de cet état n'est plus tout à fait l'Esprit. L'homme de cette réalité n'est
tions spirituelles s_'effectuent. Cette un homme suivant Tchouang Tseu. La pas Dieu, mais semblable a lui, Hiram le
étape s'accompagne d'obl*gations de Beauté et le Silence sont les gardiens de porteur de Lumière est ce Maître inté-
vie, que l'homme occidental moderne à ce Temple, ils accueillent sur son seuil le rieur, par la Parole, il donnera à chacun
beaucoup de difficultés à appliquer, telle guide tout de rouge vétu qui se nomme suivant son action ici et maintenant. I
qu'une ascèse dans son existence qui Amour. Ciest lui qui enseigne les hom- Jean-Christian Chiarri

l
|

ïest au bout de ce silencequesiege la Parole.


I- ' _
IH r.'

Tradition Ecossaise - Février 2005 - Page 9


g lire proto-*ie reerldis tliatofmental mention lt cannot be coofusail El mundo profane es el de la creacion mental. Ne se puede cenlun-
- ivitli tire C.'eation_ a niort: of perfection and beauty liiitiatorr riorlr dir le con la creaclon, obra de pertecclon y belleza. El trabajo i'ni'ciáti'co
must' malle the :liffeieiice between the illusion of profane siglrt and requiem hacer la diferencia entre la ilusion de la mirada profane y la
tbe ic.-'lilly of the nature of the human being lit* must .figlit against realidad de nuestra naturaleza de Sei-Humano. Para ese es necesarie
indniidualisin, and not ieroaiii ignorant ofeur ignorance lit: must put combotir el indivldualisino y no permanecer en la ignerancia de nuestra
ourseliies into tlie hand tiretguiolos, open up the ear ofour iiearts and ignerancia. i
apply the iuie of the three Ss Silence, secioiry -Soiitiiite Tiiis being llebemes velvera penernos en la mano que nos guia, desarmllar la
ç done ne may connect ourselves tu tlie universe of symbols The inner eseuclia, abrir la elite del eerazen y apli'cai la norma del 3 “.S"§
temple allons to live a permaiient straiiung toivaids the absoliite'_ to Silencio, Societe, Soledad. Este estado instalade, pedemos conecter-
iio recent to ide in a permarientti present nine. and ne longer ui a past nes al universe simboliee.
f t.-bat rio more exists and a future not yet present. the inner temple El Tempio interiorpermite vivir en una "tension permanente liacia le
.1
ileveiops life in trie direction of Beauty and leve Beauiy is the seuls abselutef. esterpresente a la vida en un moiiiento presente permanente
iavouni'e tool to open up our coiiscicnre to inner reality lite, Beauty y ne en reterencia a un pasade que ya ne existe y un totem que aun ne
and leva are tbe balais sontliing mans ssii'-iiiiil.-cted ir.-oiinclc Silence existe.
is the heart et the rimer Terii,oi'e, in it beat liic :caves ol the soul in it El Temple interior desarrella la vida en el sentide de la Belleza y del
¿ tirera lies the ittird ille silence ofreflection projects the enginal Light Amer: la Belleza es el arina preterida de nuestra alma, para abrir nues-
f and reveals in mari tire perfect image ivontod by the Cieatec This tra conci'encia a la realidad interior la Vida, la Belleza yelllmer son los
P iinime is formes* iii the inner Temple .enereio ir becomes a reality and balsamos que coran las lieridas que se inflige el hombre. T
becomes ine lliiasteret the irini-r liingiliiim El silencie es el corazon del Temple interior; en el palpi'tan las olas
ln our spirituel arperieiicis silent ineditntiori will guide ns toivr.-*rds del alma, en el esta la Palabra. El silencie de la reflexion proyecta la Luz
P tire centre, the being lt irill relativize our iridividuai' being and ooces- originaly revela en el hombre la i'magen pertecta querida por el creadoi s
sonly bring about a form et osceticisiii iii* the end of silence is tlie Esta imagen tema ferma en el Temple donde se cenvierte en realidady f
i silence ofcontemplation lbore taires place tire union of mari. the scut se afirma como el Amo del Reino interior:
ano' God Tliis silence tic-es the Mind bein inc iitiittei Beauni and En nuestra eiiperiencia espiritual, el silencie de la meditacion nes
Silence are ine guords of tbe Tariiple Co.otenrplatieii ii. cnity_ not dirigira' liacla el centre, liacia el sei: l?elati'vi'zara nuestra existencia _
differentiation. initiation li.-e inner blaster and tire litesier ›1-tasi.*ii are individualy iniciara neeesariamente una ascesis. -
united A Light bearer. tbe iltasteis epreaos il on the si.*r.ioce oi' lire Al tinal del silencie es el silencie de la centemplacion. Es en el que
globe To live while building oui *crier Temple tvls surhearts :aitli great se realiza la union del nombre, del alma y de Dies. Este silencie libero el
yer I Espiritu de la Matena. la Belleza y el Silencie son les encaigades del
Temple. la contemplacion es unidad, ne diterenciacion. lniciacion.
iilistica ylllletabsica se unen en una actividad creative, en una inmovi- i
lidad active. Se unlfican elAmo interiory el Maestro mason. Portador de '
la luz, el Maestro la dispense sobre toda la superficie dela tierra. l/ivir
censtruyende nuestm Temple interior; inundai nuestre corazon de una
L inmensa alegrla. I l
'U “T I'-“llil--'-nl-lnl-J-:fl.lI.iHJ J. !1I_I_å'II'l.ii.!I.i_.'I"'I.fil.'. 'if.|¢'*_iM!l' ;_ 1.*_L_“__ :'.ii.._._-.Lil-IL.-.I.I_1.l..|.I.l.--. _.'_'.-._ 'Îî Î...'..'...¢.. -'Î -lxl'-. 1'...-_. -ar 'i-:Î ._ -I-...È_-Il ¢

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Tradition Ecossaise - Février 2006 - Page 10


Action et contemplation __,
Chevalier Rose-Groix François Gaudineau, 18°

Les rapports entre action et contemplation pondent la relation de


l'initié avec ses diljlrérents mondes. Action sur la matière, contem-
plation ole l'esprit ou bien contemplation de la matière et action
de l'esprit, chez Hugues de Saint Victor, mystique du Moyen Age,
la contemplation est le troisième degre' de Vexercice spirituel après
la cogitation et la méditation. Action et contemplation participent
des mystères qui unissent le Ciel et la Terre.

"* E SES ll0TlViïÉS PREPJIIÈRES. L'initié ne peut pas accepter de


Hu chasse, agriculture, jusqu'aex n'étre que cet homme << moderne », au
'F' actes magico-primitifs dent, sens guénonien du terme, capable de
plus particulièrement, ceux iiés aux mettre en péril l'équilibre de sa planète,
activités guerrières, Phemme s'est forgé d'ignorer les lois de la Nature, notre
une intelligence par Fobservation de Grande Mère. Porteur des valeurs immé-
son environnement, la conquête de son moriales de la Tradition, l'initié est éga-
espace. Puis il a acquis progressive- lement un visionnaire qui possede en
ment une forme de conscience qui l'a son cœur les armes qui lui permettent
amené a s'interroger et a regarder vers de combattre l'égo'|`sme et l'ambition.
les étoiles. ålors il a pu établir son Depuis qu*il a frappé à la porte du
royaume entre le monde de la manifes- temple et qu'il a vu s'ouvrir devant lui la
ta*lio*n et le monde de Fasprit, lieu du voie spécifique du Rite, l'initié réap-
divin. Eeveiru Rei, ii a pi: concevoir et prend chaque jour à mettre en adéqua-
installer la notion de la <-«: ciiose faste =-›~. tion sa pensée et ses actes, ce juste
La chose juste revient à mettre en milieu entre pavé blanc et pavé noir,
adéquation méditation et mise en acte. cette progression qui le conduit gra-
Une action non maîtrisée ne peut appor- duellement à résorber tous les contrai-
ter que des résultats illusoires, dénués res, à devenir le passeur entre Ciel et
de sens. Alors qu'un acte inspiré, un Terre.
geste désíntéressé, un don de soi, est I-'-'_'-'-'-'í-'-'- -iz-I =_'-'1 '-|I.JI:...-|-|'..-í.-1.-.Ií'.'. là-_Î-'-__.1.'_

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source de Lumière. Il n'v a pas d'acte
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responsable sans la mise en perspec-


:1.1_'. 'L'-.IÎ'i_"Î_'-_"._ .'n._'“.J'_

tive d'un cramp supérieur habité parla La voie initiatique, passage de la


Justice. To|_te action trouve sa raison Ténèbre à la Lumière, exige la confron-

HDURIERMÉTNEEUTIQUE
dans la rec'1erche de co'incidence entre tation de l'ãme avec «Fcmbre de la
sa vision irtime du morde et sa réfé- morts, à l'image du mystère d'Hiram.
rence au pr`ncipe. Purifier son regard et son cœur, tailler la
i - 1 -H - . - Î . _ . -'-inclu-| l

Tradition Ecossaise -› Février 2llllli - Page ll


Après son entrée dans le Temple par
la porte basse, les yeux couverts d"un
bandeau, l'initié recouvre l'usage de la
vue, un usage qu'il va mettre au service
d'un «surplus» d'acuité, au service
d'une différenciation des mondes. Et
bientôt, il cherche à délimiter un espace,
à ériger un temple, à dresser un sanc-
tuaire pour y accueillir la présence du
divin. Lorsque la vue lui est rendue au
terme dela cérémonie d'initiatior' au pre-
-I'
mier degré, la sentence n'est-elle pas :
.|-\I
'.1'
« 0o'il voit et ou 'il medite _? »
Cet espace qui l'accueille est le tem-
ple (du latin templum), terme qui étymo-
i"
loglquement désigne un espace décou-
vert, dioù la vue embrasse une fenétre
-_. .-1*'
3. largement ouverte sur le ciel. Contem-
pler, c'est donc « viser» le ciel depuis le
templum définissant une portion d'es-
pace céleste. Par à méme, par conver-
sion, l'idée de contemplation induit le
projet d'édificatiorr d'un espace consa-
cré, sur la terre comme au ciel. C'est la
réitération du chan*p d'azur où les augu-
res procédaient autrefois aux prédictions
en interprétant le vol des oiseaux.
Comme l'écrit Henry Corbin : «Ainsi
sacralise le mot templum a designe
ninaiement le sanctuaire, i'edifice sacre
connu sous le nom de temple, lien d'one
presence divine et de sa contempla-
Cain toe Abel... à Firnago du _inystére o"Hirenr {Gatnéo'rale_o'e Gérone). _ _ _
tion.» L'action revient donc à construire
l'espace destiné à accueillir la contem-
pierre brute, enlever les scories, telle est clair en lui-méme, de faire taire le tohu- plation pour que la contemplation com-
la tâche difficile comme en témoigne la bohu de ses passions, de contrôler tou- mande à l'action.
philosophe Simone Weil lorsqu"elle écrit : tes ces images qui obscurcissent son Cette contemplation (du latin : com
« Un n'entre pas dans la verité sans être âme afin de mettre au jour tous les pos- templatio), cette intériorisation dans son
passe a travers son propre aneantisse- sibles de son être. propre temple, prend tout son sens dans
ment, sans a voir séjourne longtemps dans Le silence de l'apprenti est là pour nos loges, symboliques ou de perfection.
on etat d'extré`me et totale humilité. ›› ouvrir la voie de l'apaisement, voie qui C'est à partir des caractéristiques
Le nouvel initié est venu « vaincre sera longue et difficile. Quelle que soit archétypales du temple (archétype .-
ses passions, soumettre sa volonte a la capacité et la hauteur de l'inspíra- empreinte du commencement), à partir
ses devoirs et faire de nouvea.vx progrès tion, cette action sera indispensable de ses dimensions architecturales et
en maçonnerie ». Com me l'enseignent pour accéder à l'intuition créatrice et au cosmiques, que l'initié possede en son
parfaitement les traditions, qu'elles calme intérieur. ll fa ut apprendre à quit- propre centre l'image sublimínale de son
soient orientales ou monastiques occi- ter l'univers des illusions que les boud- temple qui trouve un reflet fidèle dans
dentales, il se doit d"apprendre à voir dhistes nomment Samsara. l'édif`ce monumental. Construire un

Tradition lîcossaise - Février2lll1B - Page 12


temple c'est partager avec l'Autre la L'initié devenu visionnaire, par sa création exige un cœur pur, un regard
révélation de la perception du divin... capacité et sa volonté d'accueillir et aimant, une ascèse, une humilité sans
« C'est parce que le monde irnaginal est d'intégrer le miracle (mirare : regarder) faille, dénuée de la moindre idée de
un temple de l'a`me que le temple empi- de la création et du cosmos, devient le pouvoir comme l'a écrit Carl Gustav
rique trouve sa légitimité» comme centre et la référence de sa propre Jung : «Là ou règne Famous il nfya pas
l'écrit Cynthia Fleury. démarche. L'œil sur le tablier invite le de volonte de puissance et la ou domine
Maître Secret à une perception encore la puissance manque famout L'un est
plus vaste, encore plus profonde de i'ombre de i'autre. »
l'univers. Porteur de Lumière, chercheur Si la contemplation apporte décou-
de sens, le Maître Secret est Facteur et verte et ouverture d'espace célestiel,
Au quatrième degré du Rite, le le spectateur «principal» du temple elle n'exige pas pour autant de se réfu-
Maître Secret a délaissé les outils des qu'iI conçoit et qu'il élève. Sa pensée le gier dans un espace vide, hors du siecle.
trois premiers degrés, pour s'engager pousse à agir, puisqu'en retour, son Aussi amoureux soit-il de la Lumiere,
dans une démarche qui n'est plus action nourrit et conforte son engage- l'initié sait qu'il ne peut pas se couper
exclusivement opérative mais qui, dans ment... du monde de la manifestation. ll faut
vivre dans le monde, développer les
potentialftés de son altérité, bref s'en-
richir au contact de l'Autre, cet autre
soi-méme. C'est pourquoi, l'initié se
construira un lieu qui pourra être tout à
-Î'b_
la fois un sanctuaire de recueillement
personnel, tel le temple circulaire de
Vesta où ne réside que la présence
divine, et un espace de rencontre et de
partage tel un temple d'Hermès, dieu
des échanges et cependant dieu des
mystères. Que ce soit un lieu dédié à la
contemplation, ou un lieu dédié à l'ac-
ll- _ l_
.if _
_
tion parmi les hommes, il y brûlera tou-
1 - _

jours un feu, celui de la juste Lumiere.


_ ."f'I'_I FJ r,"' l.|=T.'_« '5

ie demeure ronde de Festa et le temple carré de ie Fortune virile à Rome.


lie_temp_le :_ lieu L
de conjonction, d action
la perspective des loges de perfection, L'acte de contempler, littéralement et de contemplation
devient << métaphysique» au sens éty- « prendre le temple avec soi », revient à
È.'_'_'E..-" __.i.'-È' . . _ _Î_L_î .____.-H. .À -Ii-_" _ Î'---'JI-'-

mologique aristotélicien. ll doit appren- accéder à un niveau de conscience supé- Le Maître Secret tire profit de l'éner-
dre à voir et pour cela il faut qu'il rieur, une vision qui enseigne à ne plus gie issue du double mouvement des
médite, les lèvres closes, étape néces- confondre le profane et le sacré dans une complémentarités. La construction se
saire sur le chemin de la réflexion inté- action créatrice de lumière. Par la suite, fait sans précipitation, selon un temps
rieure. La conversion de ce regard, ce niveau de clairvoyance permet le pas- propre à chacun et dans le calme d'une
tourné autant vers «l'intérieur» que sage à l'acte qui s'auto-enrichit et engen- création inspirée. L'action dessine les
vers « l'extérieur ›› doit étre conquis par dre un retour vers la mise en pratique de jeux d'ombres et de lumières, l'harmo-
l'acte « juste » de l'initié, par une puri- la contemplation. Ainsi se réalise le nie des proportions, la Force architectu-
fication sur lui-méme, action essentielle Devoir. rale, tandis que la contemplation
et fondamentale de notre Rite qui pré- C'est la conjonction de l'action et de apporte par les vibrations du silence la
cède tout engagement au sacrifice. la contemplation qui créera les condi- Beauté intérieure. Enfin, Force et Beauté
C"est l'acte de « rendre sacré » au sens tions de la création de ce temple, qui invitent à la Sagesse car, par les vertus
du terme « sacrifier» apportera la «bénédiction ». Mais cette du binôme action/contemplation, la

Tradition Ecossaise - Février 2llllE - Page 13


construction de ce temple, construction Henr` Corbin, dans ses travaux sur le dit nullement le retour du sanctuaire au
spirituelle s'entend, ne fera jamais « ta'vvill», encourage à passer de 'ac- chantier car l'initié, le Maître Secret,
prendre les apparences pour la réalité, tion à a contemplation, de cheniner fabrique, tisse, construit et établit lui-
ne tombera pas dans le gigantisme de des formes sensibles aux formes irragi- même l'espace de sa realisation intime
Babel et rejettera toute forme, toute nales. Mais encourage également à et secrète qui se fait autant dans le
« œuvre » propre à flatter son ego. veiller à ne pas entreprendre le chemin temple que dans le monde. C'est en cela
Ainsi le Maître Secret, devenu Lévite, inverse car cela risquerait de détruire la que la voie initiatique se démarque de
possède la clef d'ivoire qui lui suggère signification la plus élevée de ces « for- la voie érémitique. Monde spirituel et
symboliquement accès à la théorie des mes ». Certes, voilà qui rappelle le monde du manifesté sont dans le rap-
tro`s mondes. Ces champs dévolus à grand combat que le Maître Secret doit port étroit que signe le verset 4 de la
so* action et sa contemplation lui don- mener contre 'es illusions, puisqu'il a Table d'Émeraude et l'effet miroir du
nent le juste sens de cette phrase du reçu la recommandation de ne pas se haut vers le bas et du bas vers le haut.
rit-el du quatrième degré du Rite forger d'idoles humaines. Mais la C'est dans cet esprit que Ibn Arabi écrit
Ecossais Ancien et Accepté : « Quelque Nature naturante, la vie, n'existe que dans «Fosius al-Hikaru » _- «Dieu est
admiration que t'inspire le spectacle de par un mouvement éternel d'aller et ton miroir: c'est-a-dire le miroir dans
l'univers, seule est réellement admira- retour, d'expir-lnspir ou de barattement lequel tu te contemples toi-méme, et toi,
ble la loi unique et multiple qui régit des eaux primordiales par flux et reflux. tu es son miroir; c'est-a-dire le miroir
toutes les choses dans leur ensemble et La contemplation organise le passage dans lequel il contemple les noms
chaque chose dans son détail. » du chantier au sanctuaire mais n'inter- divins. »
Action et contemplation éclairent le
chemin de I'initié : intériorisation dans
*.1-H le cabinet de réflexion devant la seule
bougie, épreuve du feu, rencontre avec
l'étoile flamboyante, puis redressement
vertical lors de son élévation dans un
..'
1|`
temple qui s'illumine soudain, toutes
ces « aventures » initiatlques ayant été
révélatrices de lumière. Enfin l'entrée en
__"-
Loge de Perfection, dans la lumière très
atténuée par le bandeau sur le front
symbolise une fois encore cette diffi-
culté d'émergence en pleine clarté.
Ainsi pourrait-on dire que l'action est
fils du Feu et la contemplation fille dela
Lumière.
Selon la formule alchimíque ora et
labora, par le travail sur le chantier ou
l'élévation de l'esprit dans le secret de
son sanctuaire personnel, l'initié œuvre
sans fin à la différenciation, à la sépa-
ration Ténèbre et Lumière. C'est ainsi
que la Fra nc-Maçonnerie enseigne à ses
adeptes à construire l'espace sacralisé
par les attitudes et les formules tradi-
tionnelles, gestes, paroles et attouche-
ments éclairés par ce qui provient d'en
haut
¿.. Faction, fils du l-'e_u_.._. _

..¿. .-..._-.q,i_. _.-_ -. -.__._.-_L. _. .__ _--....._ .----__ ._ .-.|,_μ.. .-_ i-¢___.__i-_ .___-.._.....-_. _-..u|_ ._ 1.. __ uml-nl. .1-I.- |-Il-|.._'. _ : ---I-1-1-- 1-- -l--'I- ---- III IIIIII ll- - -- -

Tradition Ecossaise - Février Zllllli - Page 14


La contemplation propose d'accom- volonté de puissance afin qu'elle ne se nouvel homme, «homme vrai en toutes
plir une totalité à partir des différents transforme pas en cortège d'illusions et circonstances» que résidera l'idée ori-
symboles présents dans les temples. ne serve pas une ambition personnelle. ginelle du temple, l'imago templi dont
«0u'avez-vous vu en recevant la Alors pourra se réaliser ce miracle parle Henri Corbin. Chez l'homme tem-
lumière _? Le Soleil la Lune et le Maitre que l'on nomme Amour, capacité de ple, cette empreinte est le miroir réflé-
dela Loge ». Soudain derrière la simpli- transmutatfon de l'étre en voie de per- chissant du principe.
cité de la réponse apparaît la représen- fection qui accepte de rejeter ses 'alr' 1*'

tation de l'invisible. Le regard devient besoins égo`|'stes. Ce nouvel amour 'l'i-


«actit» et créateur d'images situées (Eros) fondera sur la béance même de
Le mariage sacré (bierosgamos) de
sur un plan supérieur. l'ancien monde la représentation d'un
l'âme et du corps prend une réelle teinte
nouveau cosmos, conforme au principe
érotique comme en témo'gne les gravu-
Naissance des origines, fidèle et absolu reflet des
res du Rosaire des Philosophes et de
d'un nouvel amour archétypes.
nombreux textes alchimiques, où la per-
Comme l'écrit Henri Corbin «Dieu
sonnification des éléments et l'érotisa-
Par leurs pouvoirs conjugués, action lui-méme est le temple des croyants, et
tion de l'ãme est naturelle. Sans amour
et contemplation deviennent l'outil qui réciproquement les croyants sont eux-
(Eros), il n'y aurait pas d'évolution, pas
perm et de «garder le secret, d*étre mémes le temple de Dieu. » Cet homme-
d'imagination active, pas de conjonc-
obéissant et de rester fidèle ». C'est temple est devenu lui-méme un espace
tion des regards, ni de contemplation.
dans ces espaces concrétisés par le de contemplation, un espace consacré.
L'âme se drape des apparences du
temple, que peuvent prendre place et se De méme il pourra devenir homme atha-
féminin, cette femme aimée qui repré-
construire les vertus indispensables au nor, devenu en lui-même le champ de
sente pour l'initié un pole de pure
rétablissement du Saint Empire. ll tous les combats, un espace de trans-
lumière ; ce lieu du miroiroù I'initié peut
conviendra donc de toujours maîtriser la mutation. C'est là, à l'intérieur de ce
entrevoir son visage purifié et quintes-
1 .___
sencié dans et par son désir comme en
témoigne Joe Bousquet qui écrit = «Elle
est l'endroit du monde ou toute la
lumiere est le pressentiment des yeux. »
Le Maître Secret est un acteur de la
contemplation, en route vers l'action
initiatique juste et la possible rencontre
avec l'ange dans l'univers intime des
relations de son soi. L'action intervient
en harmonie avec la contemplation, elle
la précède comme elle la suit, car elle
est l'expression pure de la perfection et
de l'amour, ce dont l'initié ne peut pas
faire l'économie. Une fois la volonté
purifiée par l'actior de contempler, la
contemplation devient alors au-delà
mème de Faction, une merveilleuse
manifestation du devoir.
F_'1" Î
Selon le processus où «l'imagina-
tion fait ordre » Nikos Kazantzaki a dit :
« Notre seul devoir; c'est d'étre immor-
tel. » I
François Gaudineau
le mariage sacré... dans le Rosaire des Philosophes.
Î - Î1 l -.I-?.Î._._-...iiο._.?|..-|..l-l-|| -u-_-1Î-

Tradition Ecossaise - Février 2006 - Page 15


The relationships bctxiceu action ri contemplation loiirrd the relation tas relaciones entre acción y contcmplacion tundan la rclacion dci
oi the initiale vritlr his several rroilds Action over the rriatfrr cuntcnrrila- iniciado con sus distintos mundos. Accidn sobrc la materia, contemplacion
-I tiou ofthe spirit crcontemplation ofmatter and spirit noir iluglits rie Saint del cspiritu c contcmplaciiîn de la materia y accion del cspilitu, con
llictor a mystic nl the hliddle Ages, coiitcinplation is the third degice ol Hugues dc Saint Victor; mistico de la Edad media, la contcmplacion cs cl
I
spirrtual exercise clterrcflection and nreditati-on Action and coiiteinplation tercer grado del cjeicicio cspiritual después dela cogitacion y la medita-
taire ,earl in the mystcncs uiiitiug ileaveri and Eamt cion. Accion y contcmplacidn participan dc los misterios que unen cl Ciclo
By ohseivirig lus onriiro-*imeut man maar* ur- lus iutelrigivicc and y la lierra...
cocouercfl his soacr- Their hc prngiessively acquired a form ofconscience Es por la obscrvacion dc su medio ambiente que cl hombrc se lorjd una
that brought him to mineur and loolr up to les stars He could thus estab- inteligcncia y que pudo hacer la conquista de su espacio. tucgo adquirid
lish his kingdom between the :-voila' manilestand the :-:orlu otthe mind, the progrcsivamente una forma de conciencia que le llcvé a preguntarsc y
loraticri ol the divine üncc he became a lung; ne could conccivc and here a obscrvar hacia las cstrcllas. llslpudo cstablcccr su rcino entre cl mundo
thi* notion ol the iiigct thing, :irhich is the same ss mcditalc ario act de la manifcstacion y el mundo del espiritu, lugar del divino. Pudo
ll corrtcniplatio.-i allons the dis.:-array and opening of the hcaveiilr entonces como Reg conccbir e instalar el conccpto de la "cosa juste", lc
sucre, it does not lai all that require to slieltor in au empty space outside que equivale a poner en adccuacion meditacion y puesta cn accion.
the world Hoiiieve- much he loves the light tire initiale line.-rs that he Si la contcmplacion aporta dcscubri'micnto y apcitura dc espacio
ccuriat sevor lrimsdftram the nranilest iroild Que must liiii in inc vicrld. cclcstial, no exige para tanto relugiarse cn un espacio vacio, lucra del
domino his pctciitiai' ofheracss, in a noir! get iiclier by the contact ol the siglo. Por tanto que esté enamorado dc la luz, el iniciado sabc que no
other, this other self Thi.: is nhl* the initiale uill build up a space that is puede cortarsc del mundo dela manitestacion. Es neccsario vivir en cl
a sanctuaiy lor personal riied.'tatiou mundo, dcsarrollar las potcncialidadcs dc su altcridad, en una palabra,
Action and contcinpiatron light uc the way of the radiale iriternaliza- enriquecerse al contacte del otro, este otro si-mismo.
tion iri the darlr cabinet in iront ofan only candle the tin." test mectiiig me Esta cs la razdn porla cual el iniciadc sc construira un lugar que podra
1
1
1
I
1
1 blasi*ig star then the seltiu¿;i imrigtrt ar his eievaiion in e temple suddeolv ser un santuario dc rccogimicnto personal.
floodcd with light all these initiritury 'adrerrliiies' have revealed tirs Light
1

Accion y contemplacion cnciendcn cl camino dcl iniciado: intcrioriza-


Then cnlcring the lodge ofPcrtc;ction_ in the light dimmed by the iduidlold cién en cl cuarto de relleiriones ante la ilnica vcla, prucba dcl lucgo,
one inora srmooliics the «liilicully or' coimng cet ii: full Janlight thus sa cncuentro con la estrella llamigcra y lucgo, durante su clcvacion, cndcrc-
might say that action is the son olfric and contemplation the clsughltir ol zamicnto vertical en un templo que se ilumina repcntinamcnte, todas estas
light “avcnturas” iniciaticas estando rcvcladoras de luz. Hnalmcnte la entrada en
íhc Secret toaster is on actor ofcontemplation. on hrs way to iodiatcn' l.ogia dc Pcn'eccio'n, en la luz muy reducida por la venda sobre la lrcntc
right acting and the possible meeting nrth the angel in the .init-atc simboliza una vez mas csta dificultad de aparicion en plena claridad. llsi
I'

uriirierse ol the relationships niifh the sell .fiction rritorvcncs in haimony sc podrla dcci'r que la accirin cs hiy`o del Fucgc y la contcmplachín hija de
ano contemplation. rt *uallis alreaa' and lollo:-as rt. lui it is the ciire expres- la luz.
sion ol perfection and of love which the initiale caririot dispense ouh El Maestro Sccrcto cs un actor de la contcmplacion, en camino hacia
ji llricc trie will is purifrod by the act ol contemplation, contemplation la acción iniciática juste y el posible encuentre con cl angel en el universe
becomes beyond the act a eondcrlíii mariifaslotion of the Jour l iiitimo de las relaciones de su si-mismo. la accion se produce en armonia
con la contcmplacion, cllc la preccdc como la sigue, ya que es la cxprcsidn
pura de la perlcccion y dci amor; lo que cl iniciado no puede cconomizai:
Una vez la voluntad purilicada por la accion de contcmplai; la contempla-
cidn pasa a ser entonces incluso mais alla de la acción, una maravillosa
H-* 1-.i“'_nrm.¢_1r-|u;imr.-_s-1._:
manilestacion del dcber: I
l.
44- -----Nl--'*---l--L-I'---_ 'E' .-'-'-I' .- ..'. ..*."i'*I. E .--JI ___.- _I\'_L'_Î. '-" ""--'-'_"Î" '-'-_-Î-'-'-'B 1' 'Î

$.ÎÈiiil*Êxrgi,*ï'o.I-glîiïtíiiã*
- Bonardel Françoise = Philosophie de l'Alc'1imie. Grand CEuvre et Modernité, Paris, PUF, 1993.
- Corbin Henry : Corps spirituel et Terre céleste de l'lran Mazdéen à l'lran Shi'ite. Paris Buchet/Chastel, 1979.
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Avicenne et le récit visionnaire. Paris, Verdier 1999.
L'imagination créatrice dans le soufisme d'lbn Arabi. Paris, Flammarion, 1958.
Dourleyiohn P. : La maladie du christianisme. L'apport de Jung a la foi. Paris, Albin Michel, 2004.
Fleury Cynthia : Métaphysique de l'imagination. Paris, Éditions d'écaris, 2000.
Pretium Doloris l'accident comme souci de soi. Paris Pauvert. 2002
- Von Franz Marie-Louise = L'ensemble de son œuvre publié à la Fontaine de Pierre, Paris.
- Goux Jean-Joseph : Vesta ou le sanctuaire de l'ètre. Colloque de Montpellier, Paris, Seuil, 1981.
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- Solié Pierre : Mythe et Polis dans la Grèce antique. Paris, Question, Albin Michel, 1984.
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Tradition Ecossaise - Février 2006 - Page 18 _ _
Le Temple et Vorganisation
de L'espace
$1'_ :_-1.1111.: _|_μ Î .-ll_'.n||Î._.'í'.. .'Î: ._.:í'.'. ._':. 1-- -_ -- =- -'I'-l- \ '---IIIII-"-Im'-'I-T ' * : -'å-"ï

Vaillant et.Sublime Frère lean Larrivé, 32°

La construction est essentiellement une organisation de l'espace;


par tradition et héritage, la Maçonnerie y porte donc nécessaire-
ment attentlon, d'autant plus que le Temple de Salomon y est un
symbole jjamilier.
Mais les réjjlexions que l'on peut taire sur un tel domaine depas-
sent de loin ce sujet specijjique et peuvent contribuer a l'e'clairer.
Pas plus que le temps, L'espace n'est une notion qui se laisse
hacilement déjyinir.

ARS NCTRE MRNBE TERRESTRE.


Ehitecture et esthétique
Écos lsmz
Im tout espace peut être finale-
ment franchi si nous nous en
Nous vivons dans un monde consti-
donnons la peine, alors que nous
tué de formes naturelles. Celles-ci sont
rfavens aucune action sur l'écoule-
omniprésentes dans notre environne-
ment du temps : l'on a ainsi pu dire que
ment et dans les représentations que
l'espace était la mesure de notre puis-
nous nous en faisons. Lorsque ces for-
sance, et le temps celle de notre
mes sont fabriquées par l'homme pour
impuissance.
créer dans liespace un découpage de
0n conçoit aussi que cette distinction vides et de pleins << praticables», nous
puisse s'effacer dans certains cas: ou parlons d'architccture= notre sensibilité
bien la distance est trop importante pour est ainsi affectée par l'expérience de
que nous ayons la possibilité de la fran- configurations formelles déterminées
chir dans un laps de temps pensable par des constructions tridimensionnel-
(c'est le cas des distances interstellai- les, dans leurs relations avec le milieu
res), ou bien elle est trop faible et la extérieur et dans leur modelage d'un
vitesse du mobile est trop grande pour milieu interne. L'architecture ressortit
que l'écoulement du temps puisse être donc à Festhétique.
imaginé (cas de la physique des particu- Clu'est-ce que l'esthétique? Martin
les) ; dans ces deux cas la physique Heidegger l'a définie comme « la science
mathématique représente les phénomè- du comportement sensible et affectif de
nes dans un espace-temps (relativité, l'homme et de ce qui le détermine »,
généralisée ou restreinte) qui n'est étant entendu que ce déterminant est le
qu'une extension de configuration abs- beau, que le beau peut aussi bien appa-
traite sans rapport avec notre sensibilité. raître dans la nature qu'ètre issu de
Si l'espace est une forme de notre l'art, et que l'homme, s'il se targue sou-
sensibilité, il est aussi habité par des vent d'en être l'auteur, ne saurait refuser
formes : celles des étres et des choses. d'en être d'abord le témoin.

Tradition Ecossaise - Février 2ll[|E - Page l'l


Pour certains, on ne peut parler d'ar- dissociée de la valeur artistique de cet à celui de la peinture ou dela sculpture?
chitecture tant que n'apparaît pas l'es- espace. En termes d'interprétation, elle Pour Hegel (Esthétique, 1836) l'architec-
pace creux, pénétrable et qui semble une n*en constitue cependant qu*une signifi- ture est << la première réalisation de
réfutation de Fextériorité inhérente à la cation élémentaire. ll en est de mème l'art». Avant tous les autres arts, elle
condition humaine. Pour d'autres, la pre- dans le cas de la symbolique voulue des «fraye la voie à la réalité adéquate de
mière conception de l'espace architectu- formes et des nombres, qu'elle soit mys- Dieu ». Autrement dit, l'architecture
ral est une architecture de volumes dans tique ou rationnelle. inaugure l'approche symbolique du
l'espacc. Cette dimension symbolique est inhé- monde qui supplée à la connaissance
Tel est le cas des grands monuments rente à l'espace architectural. Elle ne res- rationnelle. Elle accomplit le premier pas,
géométriques des civilisations archaï- sortit à la conceptualisation, ni chez ses le plus immédiat, dans l'aventure de la
ques de Sumer et de l'Égypte, qui privilé- créateurs ni chez ses destinataires, mais conscience en quète de l'esprit absolu.
gient la verticalité et qui, posés dans un se dévoile à l'analyste comme la forme Hegel voit dans les masses colossa-
espace sans limites, rappellent l'homme esthétique d'une vision du monde, vision les et dans la démesure des édifices éle-
à sa finitude. informée par ce vouloir d'art, qui échappe vés par les grandes civilisations de
l'0rient (Egypte, Inde, Babylone) la nais-
sance du sublime et le symbole du cos-
.-'ll
mos vécu comme nécessité et contrainte
extérieure. Plus tard, la Grèce découvre
l'harmonie des proportionset crée un
11

monde architectural aix mesures de


l'homme, où la conscience heureuse
coïncide exactement avec son projet, la
forme avec son concept. Le temple grec
symbolise la belle totalité d'une culture
qui se réalise dans sa corporéite et son
accord avec le cosmos.
ll appartiendra au christianisme de
.Q créer l'espace intérieur: l'art gotlîique
est, pour Hegel, l'expression symbolique
du malheur de la conscience. Maisson
épanouissement marque aussi le
*"=z. moment où Parchitecture en tant qr.'art
cédera sa prééminence à des arts plus
_ _le naissance du sublimeÊ symbole du cosmos_ll`enlple de Denderal... abstraits, mieux adaptés à l'expression
de l'intériorité spirituelle.
Quoi qu'il en soit de l'étendue de la aux prises du langage. Un est alors tenté La distinction hégélienne entre archi-
définition, l'analyse esthétique des objets de mettre la forme spatiale de l'architec- tecture de l'extériorité et architecture de
architecturaux repose sur quatre élé- ture en rapport harmonique avec diautres l'intériorité demeure la base des inter-
ments simples : forme spatiale (espace formes symboliques qui lui sont contem- prétations selon lesquelles le lien intime
intérieur), forme corporelle (enveloppe poraines (religieuse, cosmologique, politi- avec le présent éternel du cosmique est
tectonique), forme visuelle (apparence que...) qui en suggèrent une approche .un trait fondamental de l'architecture
optique) et, élément hétérogène dans cet métaphorique tandis, qu'inversement, égyptienne qui représente, de la manière
arsenal formel, destination. La destina- l'expérience de liespace architectural per- la plus parfaite, l"union entre le cosmos
tion d'un édifice est l'un des quatre élé- met une saisie intuitive et synthétique de et l'œuvre humaine, entre le changement
ments qui contribuent à la définition de ces formes non artistiques. dans le temps et le présent éternel.
son espace. Qu'il s'agisse de la célébra- FÎ'_'- _' __'I.'J'-'-.'I E'-.1 -In.-'-.- Z _I'_' .r_.-I.-_' E -_ -1- _ -Î __' ' Si l'organisation de l'espace agit sur
tion d'un culte religieux, de la représen- ~ ii raie. notre sensibilité, notre imagiration y
| . ri'

Öùùfi
1 -to “ __,
tation de pièces de théâtre ou du palais ne i elfesa fel* fii? joue son role et c'est elle qui l|.i donne
d'un prince, la destination entretient une - -'--- I__:I.'__I
une signification ésotérique. Jimagi-
relation de conception réciproque avec Quelle est la spécificité de l'espace naire, lié à la matière, trouve rac'ne dans
les trois éléments formels et ne peut être symbolique de l'architecture par rapport l'expérience des matériaux. Le pleiny est

Tradition Ecossaise - Février 2005 - Page 18


perçu comme ce qui résiste, mais qui par reçoit et donne la nourriture propre à Henri Corbin indique que, pour la psy-
là même donne prise ; le vide, n'ayant l'ârre supérieure rationnelle. Enfin, chosophie islamique, l'iinagi'nation créa-
aucune consistance, n'offre aucune tan- l'âme pneumatique ou cosmique est trice constitue la faculté centrale de l'ãme:
gibilité, et, pourtant, il entre, de près ou symbolisée par les yeux, dont le vide elle nous donne accès à une région de l'étre
de loin, dans la forme fabriquée. Ainsi les central de la pupille accueille la lumiere, qui sans elle nous reste fermée et interdite.
catégories imaginaires opposées du plein fluide subtil qui alimente l'ãme. Ainsi les Cette région est un monde qui n'est, ni
et du vide sous-tendent l'imagination de catégories d.1 plein et du vide sous-ten- cer ui connu par les sens, ni celui connu par
la rencontre de la matfère et de la forme. dent l'imag'nation de la rencortre du l'irtellect, mais un « intermonde» entre le
il I-_-'-_-I-"-1"-'Îí__-I.:-1.' _'&μl-_:_
I _
-_ .îμï . corps et de 'âme. sensible et l'intelligible. Ces trois mondes
r-

is plans
Gå L'accessior au monde- de l'esprit est sont habités de «formes » propres à cha-
irc G9 _ G-_-_;
èfï”
au _`l:I'IIH La-F; anarssaocn ".5-
traditionnel ement représentée à travers cur' d'eux : formes intelligibles, formes
-ll' “"“-3'-î'-'ïll'-'Î'-ïlllr -' -'Î'-'-"='Îl:Îll-* -11.-Î
le symbolisme de l'opposition obstacle- irnaginalcs, formes sensibles.
A travers l'imaginaire du plein et du passage. Au plein du mur s'oppose le L'imagination créatrice est donc irré-
vide, nous investissons la réalité selon vide de la porte. ll s'agira de passer, de ductible a l'i'maginaire, terme qui évoque
les trois plans de la connaissance: ceux traverser, de crever l'espace plein de sa irréalité, fiction, voire délire. Ce monde
de la matiere, de la vie et de l'esprit. propre substance, pour rejoindre le lieu- de l'âme, monde intermédiai'rc, ne desi-
Dioù la constitution imaginaire récipro- instant vidcqui signifie sa propre dispa- gne, ni des images d'une réalité dégra-
que de la notion de corps comme un rition du monde des choses. Ce symbole dée, émanant des données sensibles, ni
plein et de la notion d-'a`me comme un se retrouve dans les métaphores et les une pure affabulation, mais une source
vide. C'est ainsi que, symboliquement, mythes de l'entrée dans la structure authentique de connaissance.
les quatre âmes du corps sont identi- noire et blanche du labyrinthe, du fran- L'ãme rencontre cette réalité par une
fiées à quatre v`des organiques. L'âme chissement du pont qui enjambe l'abîme conscience imaginale. Cette faculté
végétative est syfnbolisée par le nombril. du précipice cosmique; image de l'in- immatérialise les formes sensibles et
A l'ãme animale correspond l'organe stabilité des choses, le pont est étroit, lmaginalise les formes intelligibles ou
creux par excellence qu'est le cœur (vide branlant, partois réduit a une seule pou- les archétypes en leur donnant figure,
certral dioù ja“ll'ssent la vie, la chaleur, tre, à une seule corde, à un seul cheveu. dimension, rythme et visage.
l"amour, la pensée profonde). L'ouverture ll s'agit de voir liinvisible, c'est-à-dire le Elle assure ainsi le passage réversi-
dela bouche est le symbole de l'âme rai'- vide ou l'absence de choses, de voir liau- ble entre le sensible et l'inte.'ligible. Sans
sonnablc; par cet orifice, non seulement delà de ce plein de choses que sont le ces formes imaginales, ni les formes
la nourriture et le souffle alimentent les monde sensible comme celui de la intelligibles ni méme les formes sensi-
deux âmes inférieures, mais la parole pensée. bles ne seraient connaissables.

l
i

Au plein du mur s'oppose le vide de la porte...

Tradition Ecossaise - Février 2000 - Page 19


Accéder à cet «intermonde» exige créé le cosmos en faisant régner l'0rdre intersection des trofs régions cosmiques;
de l*étre humain une attitude réceptive à partir du Chaos, en séparant ce qui le haut, le bas et l'étendue horizontale.
spirituelle, un éveil qui ouvre l'ãme à un était indistinct et en attribuant des fonc- Et comme les actes humains ne valent
nouveau monde de formes. Cet éveil des tions déterminées à ce qui, auparavant, que comme répétition de l'acte primor-
sens propres au « corps subtil » échappe n'en avait aucune. Dans ce monde là, la dial, la création de cet espace sacré doit
à la connaissance commune. Le sensible valeur des actes humains ne découle étre périodiquement recommencée. Par
est transmué, transfiguré. Toute chose pas seulement de leur utilité immédiate, ce rite le temps présent se trouve
apparaît dans une préserce qui lui donne mais avant tout de ce qu'ils répètent un contemporain de l'instant de la création,
un visage. ll s'agit d'une authentique exemple mythique; cette conformité tout comme l*espace sacré se trouve
vision mais autre, subtile, déliée. Elle garantit la conservation de l'0rdre ins- co'|'ncider avec le centre du monde.
opère une transmutation des éléments tauré par le Créateur.
sensibles en symboles. Le monde inter- Dans ce macrocosme qu'est le Monde, _l.c sa_nctuaire_=
médiaire est celui des symboles et des est inséré le microcosrre qu'est le lreu d'rntersectro_n
mythes. champ, la demeure, la ville, le sanc- et de transformation
tuaire : hors de ce cadre organisé par
to mat ai co astrucliorr l'homme, les territoires ircultes repré- Tel est l'effet de Faccomplissement
rsa.- on _ _i_šîš” e sentent l'inconnu, l'ind`fférencié, le du rite; il crée à la fois un espace sacré,
.-'.-._.iZn.-'_n.-'Ií'-I-.-...-_.l|'.-:_-U

chaos; avant donc d'occ..per ce terri- affranchi du désordre extérieur, et un


Le mythe fondamental qui est repro- toire, de labourer ce champ, d'habiter temps sacré, intersection du passé, de
duit dans nos Loges symboliques et qui cette maison ou cette v' le, d'officier l'avenir et du présent, qui est nettoyé des
se poursuit dans les degrés de notre Rite dans ce sanctuaire, il faut le séparer événements aberrants qui constituent le
est celui de la construction du Temple. symboliquement de l'extérieur par une temps profane.
Sans doute le Temple de Salomon pré- enceinte sacrée et accomplir les actes Si le sanctuaire est le lieu d'élection
sente une valeur historique exemplaire ; qui répètent symboliquement l'acte de la de cette re-création, toute transforma-
mais, si auguste soit-il, il n'aurait pas pu création prlmordiale. tion d'un territoire donne lieu à l'accom-
prendre la valeur d'un archétype s'il De mème que le macrocosme a un plissement d'un tel rite; en particulier
n'était pas la mani- toute construction
festation historique est la reproduction
d'un mythe anté- d'une cosmogonie
rieur détaché de et la restauration
l'histoire. de l'instant primor-
Pour l'homme tra- dial.
ditionrel, le Monde C'est pourquoi
dans lequel se dé- il n'est pas surpre-
roulent ses travaux nant que les rites
et ses jours est un des métiers de
ensemble ordonné construction, qui
et clos, le cosmos, sont l'héritage
dont Pespace est grâce auquel notre
limité vers le bas 0rdre participe à la
par la Terre, et cou- Tradition, donnent
vert par la voûte une place d'élec-
céleste sur laquelle tion aux symboles,
les astres décrivent paroles et gestes
leurs orbites; au- qui doivent per-
delà de cette les rites de métiers sont l'héritage grace auquel notre Ordre partlclpe_a_ la lradhion. _ _ mettre la régénéra-
coquille, on ne peut tion momentanée
trouver que le désordre, le vide, la Nuit, centre qui est celui de la voûte céleste - et la sacralisation de l'Espace et du
la matière incréée, le Chaos. C'est le le point de la terre à l'aplomb de son Temps. C'est bien ainsi que se déroule le
dieu qui, par un acte héroïque, a, au zénith -, le microcosme en a un dans le rituel du premier degré; les déambula-
début de toute chose (in illo temporel, sanctuaire, espace sacré par excellence, tions au cours desquelles sont allumées

| ÎÎÎ-

Tradition Ecossaise - Février 2000 - Page 20


Vénérable Maître, sur laquelle les yeux du Seigneur sont
aidé des deux Sur- jour et nuit ouverts, et ses oreilles atten-
veillants, le re.è- tives aux prières, la maison devant l'au-

r
“L._.'.'-
'I
vera par les cinq tcl dc laquelle seront prononcés les ser-
points parfaits de mcnts pour que le Seigneur les juge,-
I
la maîtrise et la c'cst sur cet autel que sont offerts les
r' _ ,- . Il
-i' .I
communication du sacrifices. »
i' 1 -la mot substitué. Mais

- ,,._.-_-.-
_ _ ,, ã,
, *- `. _ _ _ -_ î 1;:-_-_ _;-1.-_:|=l.-_-_-_-:¿ _- - ;|.-_ _-_Î.-_-:_-_fl_-_-_ - _-:.1 :ur: _- _-:_ _ -_-_-_-.î : _ _-_-1 - _ -_- _- _-_-1.-_-_ :_ _-_-_?

c'est en Chambre du 1-, _

Milieu, à laquelle il J

iii
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“if-`Ê *Κfii L'-“is @Ir- "'*Éavi- rîsl*'. .-_"îli- fifi-ï'-Ê-'.v.; ?:JiH-rrl' 'eT-.îå
L1' 'l:ii:-Ê e_'-'-'iF'-_*fi'l)i-
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sera parvenu par T-i

H-,._--"J '
l'cscalier tournant Le parcours initiatique du Rite Ecos-
1 .

_ r il, 'J _. "_ 'P de trois, cinq ct sais Ancien et Accepté prévoit un pas-
\ _ l sept marches, sépa- sage nécessaire par le monde intermé-
rées par deux repos, diaire. Quand plus tard, pour y accéder,
qu'il est proclamé l'ln`tié découvrira sous les ruines du
Maître et représen- Terrple les formes du monde intermé-
tation d'Hiram. diaire ; il y percevra le cycle alchimique
Mais où est-il qui fait de la médiation de l'Hom me entre
après le meurtre le C'el et la Terre l'espérance d'un para-
|
ili-
lorsque les neuf chèvement rédempteur de la matière et
maîtres tournent de la Nature. La pérennité et la grandeur
I 'Hi' _r-
autour de lui ? ll est de l'(Euvrc font de la mort du disciple,
au centre du cercle, suivie d'une remontée vers Dieu, une
au pied de la verti- péripétie à l'image du drame cosmique
intersection des trois régions cosmiques... calc ascendante, qui se joue entre la Nature, l'Homme et la
qui, s'il pouvait la divinité. Annoncée lors de l'élévation au
les étoiles déterminent la matérialisation gravir, le conduirait hors du monde de la troisième degré, mais restée virtuelle en
réduite de cet espace et de ces repères, de manifestation, au-delà duquel cette ver- raison de la perte de la Parole, cette libé-
la rrème façon que chez les Romains le ticale s'élève. Les coups qui lui ont été ration dela mort sera en fin acquise avec
rectangfe central - le templum - à la ver- portés, quoique bénins, l'ont transporté la découverte de la Parole.
ticale duquel l'augure observait le vol des dans le monde intermédi'aire, hors du Par l'ascension des ciels successifs
oiseaux. C'est à ce mème emplacement monde matériel et hors du temps sacré effectué dans le monde lntcrmédiai're,
que le tableau de Loge est exposé pour de la loge, dans un temps primordial l'in'tié pourra quitter le Royaume des
rappeler l'archétype que les gestes et les dans lequel les événements fondamen- Formes dont le septième Ciel est la
paroles veulent recréer. taux préexistent dans un éternel présent lim'te. Au-delà de cette limite la forme
Au troisième degré, lors de l'élévation et dans lequel il renco“tre Hiram, épi- du Temple n'y a plus sa place.
à la Maîtrise, c'est dans la partie du phanie de l'Hommc Fondamental, dont Je toute manière, le maçon a-t-il
Temple contigué a la Chambre du Milieu, certaines gnoses font le Créateur de besoin, pour ses tenues, d*une structure
l'EhaiÇ que gît, en l'attente de sépulture, l'Univers. Ainsi la représentation de matérielle qui leur soit consacrée?
le corps d'Hiram; c'est la qu'ont eu lieu l'événement archétypal induit chez la Comme le dit Milton dans «Paradise
la surprise et le meurtre d'Hiram; c'est la victime symbolique le rève révélateur ; ce lost» (Book 1) :
que le récipiendaire est introduit en quit- qui est ludique pour les autres partici- The mind i's its or-vn place, and in itself
tant l'espace des Compagnons, ce qui lui pants est onirique pour le récipiendaire. Can malfc a hca v'n of hell, a hell of
est indiqué par la vue de l'envcrs de Dans les degrés salomoniens qui sui- heav*n.* I
l'Etoile Flamboyante, et par l'escalier vront, l'espace sacré restera encore tracé Jean Larrive
tournant de trois et cinq marches, sépa- dans l'espace sensible pour un temps..
récs par un repos ,- c'est là qu'il recevra Et c'est dans la prière dédicatoire que
les blessures initiatlques qui vont l ame- prononce Salomon (1 Rois 8, v.27-32; 2 f""l t'csprit est son propre domaine, et en son sein
ner a un autre plan de conscience; c est Chron.6, v.18-23) que se trouve résumée ll peut faire de l'cnfer un paradi's,
là enfin qu'il se retrouvera lorsque le Très la signification du Temple ; «La maison et du paradis un enfer:

-11.1- i .ni 1 - Z 11-il

Tradition Ecossaise - Février 2008 - Page 21


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Burlding is essent.-allaan organization etspace lfspace is a ienn ta construcción es esenoialmente una organilzacion del espacio.
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ofsens.'trueness it io also alice' iintlr terms that etbemgs and tinngs Si ei espacio es una forma de nuestra sensibilidad, también residen
lire easttretre anaivsis of arclutertural objects rests on four snnple en elle, formes: las de les seres y de las cosas.
- Irflr"
eiemenis spatial form (inner spaeel oeey form (testeurs erroeiooe)_ El análisis estetieo de les objetes areuitectdnicos se basa en cuatre
r1-1
lesnei form (optical appearance) and, a heteroganeoui: element in tlus elementes simples: ferma espacial (espacio interior), forma corporel
formel serres. destination (enueitura tectenica), forma visual (apariencia optica) 14 elemento
Architecture opens up the .symbolic appreacir te the world :ahrcn lreteregeneo en este arsenal formal, destinacien.
re,olaoes ratronai rlnenio-dge lt the organization ntspace acts on eur La areuitectura inaugura el entoeue simbelico del munde que suple
sensmueness. our rmagmatrori too plars its part. and it gives rt its el eenecimiento racional. .S`i la organizacidn del espacio actiia sobre
esoteae fnragrnatren irnireri up with the fnatter nude rie rt-ets in nuestra sensibilidaol, tambien tiene un papel nuestra imaginacion y es
|;'

l the eirpeneuee et the material Fuiinuss rs uro-:mod as what rs iesisting. ella que le da un significado esoterico. El imaginario uineulado a la F

but rhurc-aygrues froid e.nptu:e:›s cannot ie tcuctred :mdyet it comes materia eneuentra su rai? en la eirperiencia de les materiales. Se peroibe
mere er less into tire tairrroated form el lleno come le eue resiste pero eue, por eso mismo, permite prenderlo; È

.tires the imagrirarjf opposee' oategeries et tuil and empty under- el vacio ne ofrece nada tangible pero entra más e menos en ia forma
line tbe r.-nagmntron of ei form and matter meeting Through the fabricada. /flsi pues las categories imaginarias opuestas del vacio y
imaginer; of ruli en ernpty ne inrest reanly aeooming to the planes del llene sebrentienden la imaginacien dei encuentre de la materia y de
lt
et knowledge - tiresa ef marier: lite, and spirit Heirco, the imagrnary la ferma. A traLies del imaginario del ileno y del uacie, inirertimes la
rc-sipreeei eorrstrtetren et the notion et ine bodyas full and tire seul as realidad segun les tres planes del eonocimiente: les dela materia, deiUn
›9n.'ply vida y del espiritu. 'Îu-rIi.;-I n-

ine imtrateiy prefess of ille MSH fui*et`alls a necessary passage De aqui resulta la constitucion imaginaria reeiprooa del coneepto
tirrcugh tin* rnterinedran* aorld tation later on tn access it tbe lnriiaie cuerpo come un lieno y del oonoepto alma come un uacie.

l drsmeï-rs the forms of the u?termeerar,«' :-world under tira nues of i*-'re
Ienrpre ire een see the aloliei';:n*ni craie il-bien maires man's media-
El camino iniciatico del Rite Eseoces Antigue yilceptado proue un
pese necesario por el mundo intermedie. Cuando más tarde, para acce-
È trcn between Hea-;*e.fr and Earth ne impe in e redeeming nol:.*e:›t-ment*
ef rnai'ter onu' liature i'i:e oerenniai grandeur et tire liierir tures tire
der a elie, ei inieiade descubrirá bajo las ruinas del Temple las formas
dei mundo
disrioèfs rleatlt milan-ed by a nse to Heaven. mio n part in ti:e image lntermedio, peroibira' en este el oiele aieuimrce que hace la media-
of ti;e cosmic drame pla;-eo bot.-reen llature_ bien and the Early: oidn del Hombre entre el Ciele y la iierra, la esperanza de un aoaba-
Being iofeteifl in tire eieration to the third degree. but still remained miente redenter de la materia y de la Naturaieza. La perennidad y la
Î--7.I'F"i'_.

I
vrrtuai because oi tiie iess et the iti:*rd_ r.-*ns liberation from death anti grandeza de ia Gbra iracen de la muerte del disoipule seguida de una
*L
fina.-fiüi be obtained artlr if.-.5 ciscouenf of the ilord uuelta lracia Dios, una aventure a la imagen del drama cosmico eue se
l Such rs the effect of tl;a tulfirimerrt et the rite it creates truth e ,iuega entre la Naturaleza, el Hombre y la Dinnidad. Anuneiada durante
l sncred space, treed trem outer rirseirier en-.fl a secred time, et the ia eleuacidn al teroer grade, pero dejada en un estado virtual debide a
+--T intersection et tire past, trie future and tire present tiret rs eieoned la perdida de la Palabra, esta liberacion dela muerte estará finalmente
from tire neicureus events that malle up profane time. I adquirida con el descubrimiento de la Palabra.
Tal es el efecte dela realilzacidn del rite: crea a la vez un espacio
ÎF"-î
_$'|fl"'l|-_Î-_
sagrado, liberade del deserden exterien y un tiempo sagrado, intersec-
cicîn del pasade, del future y dei presente, que se despoia de les acon- l
r

F;-il-Il-I-Il-*_-Ill-'L--I--'¿_-L"-L-'\"' I------- L-|h4.luμ...||._....1u._..L-:....==' .__ _ 4. 1-


tecimientos aberrantes eue eonstituyen el tiempe profane. I
....--..__.|-...:l__L1_.__:.____._. .-- -.-.._x._-x'..1.._-._..Î.._.|..._._.:_'\-i-I---=_ - ----=l-'- l
;s*itatio¿¿'o*-m.ï-zriei-;a
Cynthia Fleury; Métamorphose de Flmagination. Paris, 2001
Pierre Chaunu : La mort à Paris. Paris, Fayard, 1984.
Mircéa Eliade : Le mythe de l'éternel retour.
Henri Corbin : Temple et Contemplation.
Marie-Louise yon Franz : Les mythes de Création. Paris, La fontaine de Pierre.
Marie-Madeleine Davy ; Le Désert interieur. Paris.
Pere Henri Le Saux ; Ecrits. Paris, 1991.
- Charles Baudelaire ; Les Fleurs du Mal. Paris.
- Milarepa : Les Cewt Mille Chants. Fayard.
- La Bible. Ancien Testatment. Traduction tecuménique. Paris, 1975.
Tradition Ecossaise - Février 2l1l1li - Page 22
Le Temple de -Salvm - - -

Chevalier Rose-Croix Sébastien Dulac, 18°


- .1 'L_ . -.__ _ _ __-_ _ _ _.. _

La rencontre de l'lnitié avec le divin passe depuis des temps très


anciens par Férection de sanctuaires. Pierres orientées, temples
de la mort, cathédrales de la vie, tombes remplies despérance,
chapelles aux nelrs verticales et ascendantes, ce sont autant
d'actes intentionnels mis en œuvre selon des rites et destinés a
combattre les peurs et de mettre en ordre ici-bas une architecture
du sacré de la-haut, relrlet d'un au-dela invisible tant attendu,
le temple est le support le plus élevé d'une espérance de survie
des âmes après la mort.

`ïANT REGII La SAEESSE rie 7 annees de «la quatrième année, au


A gouverner et tie rendre la mei`s de Ziiva... « a la onzième année au
iustice, Saiomcn qui «fut ie mois de Boul... la Maison fut achevée

SYMBOLISME plus sage des heinmes ii. Rois åii)


respecte ce que bien avait prédit to son
pere David : « Ton fils, celui aire ,ie inet-
dans tout son ensemble...» Mais ce
Temple fut détruit par les flammes sous
Nabuchodonosor en 586 avant J.-C.
trai à ta place sur ton trôire, eiest lui (cf. 2 Rois 25.9) «ll briila la Maison du
qui périra cette liaison pour mon nom. si Seigneur: » ll est certain que sa destruc-
tl. Rois 5.19). Et Salomon décida rl'éri- tion lui a conféré en grande partie sa
ger cette *liaison pour aocaeillir les force et sa présence mythique, par la
tables de la i.oi dans |'hrche Whiliance. sublimation du feu qui lui a permis de
rejoindre le monde des Archétypes et de
« La maison que le rei Salomon bâtit nourrir l'lmaginal.
pour le Seigneur avait 60 coudées de Dans les premiers degrés du Rite le
long, vingt de large, 30 de haut. Le ves- lieu de nos travaux fait éminemment
tibule qui précède la grande salle de la reference au temple de Salomon. Aux
Maison avait 20 ceudées de long, mesu- deux premiers degrés du Rite le temple
rées sur la largeur de la il/laisen, dix ceu- symbolique est orienté à partir des
dées de large, mesurées dans le prolon- colonnes de part et d'autre de la porte
gement de la Maison. ll fit a la Maison cl'entrée, ces colonnes de bronze fruit de
des fenetres a cadres grillagees ( ) le l'art du maître forgeron Hiram (ci 1 Rois
fond de la Maison, linterieui; il en fit 7.13). L'orientation se fait de l'0ccident
une chambre sacree, un lieu tres saint vers l'0rient, du Septentrion au Midi et
l ) une chambre sacree pour y mettre du Zénith au Nadir. Au troisième degré,
larche d alliance du Seigneur: » (a par- le Maître Maçon se tient à l'intérieur le
tir de 1. Rois 6.1) Les travaux durèrent temple en cours d'achevement.

-Iain în-._-.__ .n. . . -| ..._ .

H _Trarliti_oh I-1oossakÎFévrier 2l)l]li - Page 23


Les travaux sont ouverts de midi à avec harmonie et rectitude. Il est
1'..'.".'É.'.'n`E'fl':""_'___'-'- -ll'-ÖIU-'U -'lll'-l"""I-'Il'-'

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minuit du premier au troisième degré, conscient que la pérennité de l'édifice __'-i*


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alors qu'à présent, au quatrième degré, dépend de la qualité et de l'attention -`.T:*.l"


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Î_ I- - tu ii _ - -'_ _-__'I.'-'_E_!__-'I._.'.í'.___.__'E_._ .È'fÎ.'_.I:'___EÎ '._. .'- J'

ils sont ouverts quand le jour se lève et qu'il porte à son travail. Mais il n'a Ainsi que le souligne Henri Corbin, le
que « la Grande Lumière commence a encore qu'une vision «extérieure» du temple est un lieu d'apaisement par ses
paraitre ». D'un temps rythmé mi-diurne Temple. Au troisième degré, l'initié entre convergences symboliques entre les
mi nocturne, le temps des travaux se ré- à l'intérieur de l'édifice en voie d'achè- trois grandes religions monothéistes. En
oriente au quatrième degré en fonction vement. Cette fois, il voit le temple du plus d'étre un point qui focalise toute
de la «Grande Lumiere ». dedans. ll en saisit la portée profonde, une histoire entre Dieu et les hommes,
Le changement d'axe est de 90 de- intériorise la volonté de Salomon, initia- le temple de Salomon est également
grés : le tableau de loge, qui aux trois teur du projet et réactualise le mytte l'oeuvre d'un homme, un homme de paix,
premiers degrés était posé au plan hori- d'Hiram sur son lieu méme. ll bascu e artisan de la sagesse de Dieu parmi les
zontal sur le pavé mosaique, est placé dans le scénario du meurtre, à la fo`s hommes. C'est à partir de ce point que
désormais derrière le Trois Fois Puissant assassin et victime, en route vers ure l'harmonie s'établit, a la fois dans le
Maître. Ce tableau superpose le triangle noLvelle dimersion = la dimension spirf- monde et hors du monde.
et l'étoile flamboyante au centre du cer- tue le du temple qu'il découvrira au qua- Le temple est un lieu de recueille-
cle au bord intérieur duquel sont dispo- trième degré du Rite. ment à l'image du désert, un cloître
sées 9 lettres hébra'|'ques, initiales de Je bâtisseur le voilà devenu lévite au ouvert sur le ciel, mais un ciel purement
divers noms divins. Face au tableau de seir d'un espace temple devenu un lieu métaphysique. Entré dans le temple,
loge se trouve le tableau de l'ordre placé de médiation entre ciel et terre, entre celui qui a qualité à s'y tenir peut com-
au-dessus du 1'” Inspecteur. l'esprit et la matière, entre Dieu et les mencer à se poser la vraie question de
Très logiquement, la progression hommes. Le temple devient un lieu qui son rapport à Dieu. Espace à la fois
dans les degrés du Rite va amener l'ini- invite l'initié à une élévation de cons- vaste et silencieux, le temple est le
tié à modifier le regard qu'il pose sur le cience qui le conduira jusqu'a sa trans- point central, parfaitement orienté à
temple. Aux deux premiers degrés du mutation possible de l'initié et par un partir duquel l'homme véritable peut
Rite, Apprenti ou Compagnon, l'initié effet d'énantiedromie, ou p*incipe d'al- commencer sa quéte et déployer son
travaille et taille la pierre en dehors du lers et retours du ciel vers la terre, il être à la recherche de la Parole Perdue.
temple. ll est encore homme de métier apporte le reflet du monde supérieur des Le temple cache aussi ses mystères
qui pratique l'Art Royal de construire, archétypes. comme les pyramides fermées sur leurs
trésors inestimables. Sous le temple se
dissimule une caverne. Ici, comme plus
tard dans les cathédrales, le visible
'_: ' .L _q_|. '_
répond à l'invisible. Et c'est dans cette
crypte, où règne le silence et brille une
lumière éternelle, que l'initié devra des-
cendre un jour car à l*image du Cabinet
de Réflexion, la crypte est appelée à
devenir l'athanor dans lequel il vivra
ses transmutations alchimiques suc-
cessives. ll y règne le feu, le secret de la
vie = la Connaissance.
Tout homme passé par cette crypte,
ne sera it-ce qu'une fois, garde gravé en
son cœur ce que Henri Corbin nomme :
liimago templi expérience personnelle
difficile à exprimer et qui reste à jamais
comme la marque indélébile du seul
vér'table vécu initiatique : l'expérience
du Dieu en soi.
_e temple renferme une constella-
le Temple de Salomon tior de symboles tel un livre silencieux

Tradition Ecossaise - Février 2l)l)6 - Page 24


i . 1 .
jeu savant qui s'instaure entre le secret
sa v ne @wa e""'-*"""^_“';°--ïj
et le sacré. Comme l'écrit Cynthia
Fleury : « Etre un instant sur le bord du
grand secret, c'est rendre compte du
petit secret que nous sommes. ››
-1.

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Construire un temple répond à une


"H-. nécessité ff impérieuse ›› d'ériger un
lieu d'accueil, un lieu de culte, de bâtir
une citadelle, un centre à partir duquel
pourra s'assurer le rayonnement de sa
foi, d'affirmer l'identité de son Dieu,
enfin d'offrir un espace pour l'éducation
des mystes. Mais la richesse archÎtectu-
rale extérieure du temple est un élément
-. -Î' |
I' _
également important à Facceptation et
à la présence de la foi qu'il recèle.
Le temple est donc une forme de
Gest a partir de ce point que l'harmonie s'établit a le lois dans ie monde et hors du monde... recueil destiné à favoriser la lecture et
la compréhension du divin par le
qui au-delà du non-dit donne à voir et à recours aux symboles.
contempler. C'est un écrin qui enferme Uarchitecture säirituelle P « Je ne sais ni lire, ni écrire » sem ble
les tables de la Loi, parole de son Dieu. du temple sym cirque inviter l'initié a quitter momentanément
Comme Plotin, nous sommes tentés de Au-delà du sentiment d'injustice et la voie escarpée du langage au profit de
dire «Je devi'ens ce que je contemple ». de l'affliction devant ce crime, le meur- l'immédiateté des symboles, toujours
Dès lors, le temple apparaît comme un tre d'Hiram au troisième degré est pleins de sens pour celui qui sait les
vaisseau capable de nous en' porter reconnu comme une étape indispensa- accueillir dans son cœur.
joindre une autre rive, à la rencontre de ble au déroulement du mythe et néces- « Une pensée philosophique coupée
l'Autre, le grand Autre : Lui. saire à la compréhension de la symboli- de toute métaphysique, n'est pas une
Comme en témoigne nos rituels, le que du sacrifice. philosophie, (__.) elle applique un savoir
temple de Salomon échappe au temps Par ses qualités humaine et spiri- a une intelligence purement littérale de
et à toute causalité profane. Le temple tuelle, par son sens du sacrifice, Hiram la Parole» comme le soulignait notre
instaure son propre rapport au temps et est devenu un modèle pour l'.`nitié qui `.lll.F. Grand Orateur-Grand Prieur Henri
à l'espace, espace et temps sacré vatenter, par imitatio, d'acquérir ses Lustman, 33° dans une récente allocu-
créant ainsi une séparation de fait entre qualités et vertus. Et le temple va deve- tion. Le Rite n'est pas la voie des philo-
le profane et lui. Participer au temps et nir le lieu orienté, le lieu d'élection pour sophes, encore moins celle des intellec-
à l'espace du temple réclame un niveau en réitérer le mystère. tuels, mais une approche faite de vécu
de conscience particulier pour en faire L*initié meurt dans le temple, à et de sincérité, par le suivi de la voie
apparaître la pure lumière. l'image d'Hiram, mais pour mieux symbolique, cette création des hommes
Le temps du temple est celui du renaître et permettre par cette résurrec- que seuls les hommes peuvent com-
secret qu'il s'agit de ne pas dévoiler tion le surgissement de sa vraie nature. prendre.
afin d'entrer en résonance avec le Le temple est donc la voie de pas- Livre et souvent livre d'icünes, le
silence qui s'y tient majestueusement. sage par le secret, cet oubli de soi dont temple demande un certain rapport a
C'est ainsi que les lèvres closes par le parle Martin Heidegger: «Dans le mas- l'image et à l'imaginaire. Il ne faut pas
sceau du secret, le Maître Secret sif de l'é`tre, la plus haute cime est le se laisser prendre au piège illusoire
« voyage» à la rencontre du «silence mont Oubli ». des représentations mais trouver le
éternel de ces espaces infinis » qui Devant le Saint des Saints, lieu de la message visionnaire qui, seul, nourrira
effraya it Pascal. perfection, le Maître Secret participe au l'esprit.

Tradition Ecossaise - Février 2l]l1E - Page 25


tre exigera de l'intériorité, comme f'ex-
pose Milarepa dans son ouvrage intitulé
les Cent Mille Chants ;
Lejeune élève demande au maître ce
qu'il doit faire. Le maître lui répond qu'il
faut construire un temple au bord de la
rivière. L'élève s'exécute. line fois le
temple construit l*élève se précipite vers
le maître et lui demande ce qu'il doit
faire ensuite. Le maitre lui demande
alors de détrui`re le temple qu'il a
construit avec amouiï Félève s'e,vécute
et vient retrouver le maitre pour connai-
tre l'ordre suivant. Le maitre demande
de construire un autre temple, et ainsi
de suite. Après la destruction du troi`-
sième temple, l'élève découragé se
tourne épuisé vers le maître et lui
demande quand il sera digne à son tour
de devenir un maitre. Le maître lui
répond: « Tu seras un maitre lorsque tu
arréteras de me demander ce que tu
doi's fai're. a
De la mème façon, la Parole restera
perdue tant que l'initié n'aura pas su la
chercher en lui-mème.
Tout à la fois lieu de profondeur et de
simplicité, le temple est l'espace de
liberté appelé à accueillir tous ceux qui
l
cherchent justement profondeur et sim-
è limage du Cabinet de Réflexion, la crypte est appelée devenir l'athanoi:.. _ __ _ _ _ __ __ _
plicité. Le temple n'est jamais vide
puisqu'en lui réside la Shelrina, présence
L'imagerie intérieure du temple «illustrations» comme le labyrinthe, et sagesse de Dieu.
invite à la pruderce, à ne pas céder à chemin horizontal, périlleux et désorier- Il doit exister une réciprocité perma-
l'idolätrie et, pour que sa lecture soit tant, mais au centre duquel l'initié nente entre le soi et le temple. Dn
enrichissante, demande à l'initié d'ètre gagnera sa verticalité. La quète de son acquiert l'accès au temple à l'instant
attentif à toujours préférer le surplus de centre pourra évoquer le labyrinthe ou où on est capable de l'accueillir en
sens. Il convient donc de se dépouiller, faire songer au mandala. soi-méme. Le temple exotérique doit
d'abandonner l'univers mental des être rasé pour laisser place au temple
idées toutes faites, des peurs et des in-'Î
- ii-
*apre si ameli, ésotérique dans le coeur et l'âme de
désirs sans raison, pour se livrer totale- .fi
, ar.,
l"i'f l'initié.
Gil Ê., .ifly

mert dépouillé dans la plénitude de la ,___ ;'.,.f La destruction est une voie d'accès
ÎÈt:*:-: Eÿm
` Éiii*?Ê-ÉEW '. _ Êãrfltri.* _ ce-'*-* fitillîtšé
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vacuité et du silence. « la pensée sym- au Kénon (vide) qui permettra d'établir


bolique est une sorte de compréhensi`en Le meurtre d'Hiram ou la destruction une jonction, de jeter un pont entre le
aimante, une douce lumi`ère qui ne met du Temple nous invite à méditer sur le monde des archétypes et la sagesse des
pas le Dieu Eros en fuite. » comme le sens du sacrifice et du dépouillement, hommes.
montre si bien Marie-Louise von Franz sur la nécessité à ce que nos actes Pour paraphraser Maître Eckhart, le
dans ses ouvrages sur les contes de soient désintéressés et débarrassés de temple naît dans l'initié et réciproque-
Fées. toute vanité. ment l'initié naît dans le temple. Un
Le temple de Salomon est donc un L'apprenti se contentera de bâtir temple sans initié ne serait qu'un amas
livre de pierre qui pourra accueillir des « superficiellement» alors que le maî- inerte de pierres. Un initié privé de tem-

Tradition Ecossaise - Février_2l)I16 - Page 26- _


dans le ventre de la Mère, de créer ce
ll/lysterium conjonctionis si cher à Carl-
.ail Gustav Jung, cette union de toutes les
parts constitutives de l'ètre, et d'accé-
der par cette individuation à sa vérita-
ble nature.

1
#1. « La Nature est un temple ou de
vivants piliers
laissent parfois sortir de confuses
paroles,-
L'homme y passe a travers des forêts
ãJ_
de symboles
Gui l'observent avec des regards
`Îl familiers.
Gomme de longs échos qui de loin
.IT
I-'F se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la
clarté,
les parfums, les couleurs et les sons
se répondent. ››
.T ..__.L_,,nF
Correspondances. Les Fleurs du Mal.
_ la quète de son centre pourra évoquer le labyrinthe... Charles Baudelaire.

ple ne serait qu'une âme en peine. Un l'initié dans ses incessants aller retours Depuis les surréalistes on sait que
prêtre peut rendre son office sur une entre la cité céleste et celle des hom- parle clnoix de ses mots, de ses images,
simple pierre qu'il déplace avec lui, mes. voire de ses métaphores, la poésie est
preuve que le temple est à la fois par- S'il ne reste que les murs du temple un vecteur privilégié de la pensée et de
tout et nulle part. de Salomon, si ce n'est plus qu'un la face cachée des choses et des idées.
---- __ ...Î__I__':ÎI :-1 espace désert, il n'en reste pas moins L'initié apprend lentement à se suffire
Le temple, lieu du silence dédié à la mémoire de ce Deus abscen- « du silence poét.'que d'un secret ››
ditus «Dieu caché» dont nous parle comme le dit Cynthia Fleury car la
Lèvres closes, le Maître Secret reste lsa'|`e (45, 15), un lieu qui recevra tou- Parole Perdμe se cache au creux de lui-
dans le silence de son ètre. Etre a soi- jours l'encens des hommes car la mème, comme au creux des rimes et des
mème son propre secret, tel est son Shekina y demeure à jamais. vers, là où *indicible se loge, là ou la
devoir, lui qui est fidèle et obéissant, ._--:L----_.-_.: J --=_l. ___' .'...-. ._L____.-_.-L. __'-_____'\-. .-.-_.- _-...I .I:-|- __. .J
raison se refuse à analyser pour ne pas
conscient que la volonté de dieu soit Le tegírrpre, "ÊB H
i' Il'

déflorer le rrystère que le cœur ressent,


faite. Cette tentative d'évolution spiri- cnstallrsarrtxed l'iiG;slim mystère à partir duquel l'âme prend son
tuelle n'est pas tant d'ériger un temple I.._ _ J. _n."J. _fl- _- |n__. ...___ _'___ ".'_.____'_'__'_'_J_ J__åI_.'__'_'.-_I_i__L'ï'_'-| J'_'E'__.1.'J'. __'-|'_ In.-' _." . .-'L ' _ ._ _J
irrésistible envol dans un ciel sans
et d'accomplir une œuvre au sens com- Espace d'Eros par excellence, le limite.
pagnonnique du terme, que d'opérer un temple est un symbole plus fémin'n Le Maître Secret entre dans une
mariage sacré avec l'invisible, une hié- qu'il n'y paraît, puisqu'il peut représer- métahistoire, devant le Saint des Saints
rogamie : mariage de son âme avec ter une matrice propice à la véritab e devenu un « non-lieu ›› favorable à la
l'âme du monde. Voilà pourquoi il est naissance, comme peuvent l'étre ure totale éclosion de son étre. ll devient le
capital d'éviter tout discours histor'que caverne, un ventre, un moule, cl'où l'irr- Lévite du temple de Salomon en marche
ou phi.osophique sur le temple qu' ne portance de la symbolique de la Vierge vers la dignité royale, sacerdotale et
pourrait conduire qu'aux construct`ons dans les grandes religions, représenta- prophétique. I
illusoires de l'idolâtrie qui merace tion de la Grande mère, la Nature natu- Sébastien Dulac
l'homme à chaque instant, y corrpris rante, L'initié est appelé un jour a naître

_ __ _ Înnnín ÎÎ 1-au _

_ Tradition Ecossaise- Février 2lJlJE -Page 2?


the inrtiateš meeting with the divins iras gene for time eut et mind El encuentre del lniciado con el divine posa, desde tiempos muy anti-
through the érection ot sanctuaires Oiientcd stones. death temples cathe- guos, per la ereccién de santuarios. Piedras orientadas, temples de la
drals oflife tomba filled ivitli hope, chapels :uith .ve.'t:c:ilsscendrag naires muerte, catedrales de la vida, tumbas llenas de esperanza, capillas de naves
aie as many acts rmilied out according te nles. intended to fight tears ape verticales y ascendentes, son todos, actes intencionales puestos en obra
set in order hero beton* .-fm architecture ofthe sacied rip there_ the reflection segrln rites y destinados a combatir les miedos yponer en orden aqui" bare
stan invisible- oeyond se longespectad. the temple is the highestsupport to una areuitectura del sagrado de alli-alto, ieflejo de un más alla invisible y
a hope ofthe survival of the seuls after ueofli tan esperado. El temple es el soporte más elevado de una esperanza de
l-laving been given the ivisdern to geiem and semi.-:istei ,ivsti-se supeniivencia de las almas después dela muerte.
Solomon wire *ries the ;-*iisost of moii" (I tt 5 tl) i'.:-special' vfh.-1-t Gert trad Habiendo recibido la sabiduria para gobernar y volver la justrcia,
_-r-1.-._ foreielu' his father David “Your son vitara i shall set en the thiene in your Salomon que “fue el mas sable de los hombres” (lliois 5.9) respeté lo que
place will build the he-.isa for my name " ln the first oeg oltire iilite the Dios habia anunciado a su padre David: “Tu hub, el que pendré en tu lugar
location ofour -:sorti grues on enirneot place to tielomenîs ti-nrple en tu tmno, es él que construira esta Casa en mi Nombre. ” En les primeros
in the- hrst two degre.-ic* ofthe Rite the symbolic temple rs c*nactc*.'l trois grades del Rite, el lugar de nuestms trabajos hace eminentemente referen-
the ioluaias en both sides etthegets, times branz.:i column.:-' fruit et the cia al temple de Salomon.
croit of Hiram the master smith icf l tl 2' lil The cr-.iirtatrr-ii iam: the En les des primeros grodes delRite el temple simbéiico se orienta apar-
lîisst to the Grient, ircm the tisitlr io the South .:-rie* hom tirs Zsrim: to the th de las columnas por una y otra parte de la puerto de entrada, columnas
lledrr lri the third degree, the hiostcritlosen stan:ls inside the tance in lire de bronce, fruta del arte del Maestm foijiador Hiram (véase l Reyes 7.13).
oir.oer›*s olbeing i.'on=p.'etee* La orientacién se hace del Dccidente hacla el Este, del Norte al Mediodia y
Progress io the degrees ofthe line viril lszsl the i.'iitrate te ._:-:-itsi* tirs loot del Genit al Nadir En el tercer grade, el Maestro Mason se tiene dentro el
cn the temple E-*er-i the ti;*_=r.f.t degree on he can ss-:* rire tenrple ssii: :-viiiuri temple en curso de finallzacién.
la can iinile-*stand its di;-ip is:i.-*i:i n,*.¿:*, inioiinrizcs the- sa-'ll of Soiciiier., the la progresidn en les grades del Rite va a ilevar al lniciado a modificar
inifra-'in cltire proyect and recresi-rs the -.-iryfh ofllirani on the spot he su mirada al temple. A partir del tercergrade ve el temple desde el interior
thon aprviosolreo c i:-sur rli:iuas_-en the spirituel e':irio.s_-tir.-ii of tlie Ternois Entiende su alcance profundo, interioriza la voluntad de Salomon, iniciader
discovered the leurth degree cttiii ti.-to del pmyecto y actualiza de nuevo el mito de Hiram en su mismo lugac
Everyni.-ni tiret iras pas-son this ivuuiditbe but once siii t:ec,c iriiyzraisti Aborda una nueva dimension- la dimension espiritual del temple que des-
in his heart ahst Him* tfeibin calls the imog-o templi. the personal aimeri- cubrira en el cuarto grade del llito.
eiice dmieult to la egorossed and that reinains terever as the indestiuct.*- Cualquier hombre pasado por este lugar; sea solo una vez, guarda en
.ide ina.-il of the only true inrt«stivyre:;.*-life the t=x*,oe.*.=enc.: of God in e.-1ese.='i' su corazon lo que Henri Corbin nombre: el image templi, eirperiencia perso-
lire Secret blaster milstart .i l.eam.=rd gaine .ic-al.-vc-on t:':e secret and the nal dificil de eirpresary que permanece para siempre como la marca inde-
socied lt is tlic beginning lcarla fcr msn a kind efdecsit, o plus olpalfng leble del solo verdadem “vivido” iniciático: la erperiencia de Dios en
bchre-en me prefsiie and the sacrerl a rlcistei epeaiiig on aiiotlrer liees;-.n Sr'-mismo.
ttes une ,:::rrely metaphiisical tte temple gaies a ne:-:i in si ielationsliir: El Maestro Secreto va a instaurer un fuego sabio entre lo secrete y lo
to images Poetry is the only possible loiin oi satiiatfloii tt-i:fl'ugii iv:-r-és ami sagrado. Es elprinciple del eirillo para el hombre, una forma de desierto, un
metap.'rors lugar de cierre entre profaney sagrado, un olaustm abierto hacla otro cielo,
the .1-tester star;-ds :ri a rireta-hislsji aitlirn lire :lil-.*-.Iv el il-:rires puramente metahsico. El temple instala una nueva forma de relacién con
bcoomiiiga ne-_n.laue favourabto to tira birth et his t-sing He rs tirs to rite et las imégenes. la poesia es la dnica forma posible de salvacién por las
.Foleme.ri s temple cn his :say to the royal c':¿;,'n.=ty crsoliehc and pnostijv I palabras y las metéforas. El Maestm Secreto esta en una meta-historia,
dentro del Sanctasanctorum que se ha convertido en un no-lugar favorable
a la aparicion de su Set
Es el levita del temple de Salomon en marcha hacla la dignidad real,
profética y sacerdotal. Fi
* Wi*--Îí ----J-t--L -¿ _

Bi climyraptiti;
- Cynthia Fleury : Métamorphose de l'lmagination. Paris, 2001
- Pierre Chaunu : La mort à Paris. Paris, Fayard, 1984.
- Mircéa Eliade : Le mythe de l'éternel retour.
- Henri Corbin : Temple et Contemplation.
- Marie-Louise von Franz : Les mythes de Création. Paris, La fontaine de Pierre.
- Marie-Madeleine Davy : Le Désert intérieur. Paris.
- Père Henri Le Saux : Ecrits. Paris, 1991.
- Charles Baudelaire : Les Fleurs du Mal. Paris.
- Milarepa : Les Cent Mil'e Chants. Fayard.
- La Bible. Ancien Testatment. Traduction œcuménique. Paris, 1975.
.-___ _ _ _ . ___ __ __ _

Tradition Ecossaise - Février 2006 - Page 28


Tradition Scoooailzse
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È fFl~ 1-. bal 'U IH' R U S

Numéro
Permanences traditionnelles
Le Chevalier de Ramsay
La Franc-Maçonnerie en Turquie
l-.lumero 2
- Le Rite Ecossais Ancien et Accepté de Suisse
- La réalisation spirituelle - Le second depart du Maître Secret
- Hermétisme et Tradition Maçonnique dans le Rite Ecossais Ancien et Accepte
Numéro I
- Etienne Morin, vecteur essentiel de l'Ecossisme
- Les Rose-Croix = Lumière et Lumières
Réflexion sur les Levites
- Murad V ; un Sultan Franc-Maçon
ilulnéro 4
Les 11 gentlemen de Charleston
Le sllence
Retlexlons sur -r Orbo ab Chao ››
Mlsslon du Rite Ecossais Ancien et Accepte
lalonïero ta Î "-

Opus Magnum ~ Opus Futurum


A propos des Sefirot
Deus Meumque Jus
- Brève hlstolre de la Franc-Maçonnerie en Pologne
Numéro D
* Unite-totahte . l'eve|l de la consolence
- Deux ternaires majeurs
* Le centre Un à mllliards répète ›:-
* Orientation pour le nouveau sleclo
lfituméro 7
- La consécration des idoles - la modefnlte
Réflexions sur les idoles
* Idoles et Utopie
- De la Tradition Maçonnique et de tadequation du mot
- Un Français, Jacques Duval d'Esprémesnil, 33°
Numero 8 1
- Ramsay et le début de la propagation de l'Écoss|sme -
~ D'Auguste de Grasse-lilly a Cyrus de Valence (1804-1821)
- Les fondements constitutionnels du Rite Écossals Ancien et Accepte
- Les deux Fréderic et l'Empire
- La contribution de Dante à la Maçonner|e Impériale
- L'humanisme à travers les textes fondateurs et les rituels du Rite Ecossais Ancien et Accepte
llumero E1
- Philosophie et voie initiatique
* Parmenide, Maître Secret
* Liberté, secret, obeissance
Numero 'lu
- La Lumière au Rite Ecossais Ancien et Accepté
Ala Gloire du Grand Architecte de l'Univers
Mort et renaissance initiatique
Le Logos

Chaque numero s'accompagne des rubriques '5¿lctuaIite's” et “Comptes rendus de lecture".

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Tradition Ecossaise - Février 2[Il]li - Page 29


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i_1'I .' I La consolation de la philosophie


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de Boece
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-H;-1 _ - Rivages poche / Petite Bibliothèque

a La consolation de la philosophie ››, œuvre ultime de ll v a là le mélange d'une croyance en Dieu, Souverain
Boèce, homme d'Etat de haut rang, consul en 510 sous Bien qui dirige le monde et crée l'ordre, et d'une réflexion
Théodoric et membre d'une des plus nobles et des plus philosophique qui s'éloigne de la foi pour prendre un
importantes familles sénatoriales romaines, a été compo- chemin qui amène à s'interroger sur les paradoxes entre
sée dans sa prison par un condamné à mort exécuté après la liberté, qui n'existe quien Dieu, et la nécessité ou le
un procès politique sommaire où il ne fût pas entendu, et hasard, entre l'ordre du monde et le désordre des hom-
au cours duquel il fût accusé de magie. me$. Boèce rappelle que l'on ne peut comparer l'espace-
Les œuvres de l'auteur mirent en circulation bon nom- temps linéaire de l'homme, et celui de a divinité qui se
bre d'idées augustiniennes et surtout aristotéliciennes. situe dans une éternité sans passé ni futur. De fait, la
Boèce transmet à l'0ccident les thèmes fondamentaux de prescience divine ne supprime pas la liberté parce que
la sagesse antique et le Moyen Age jusqu'au douzième Dieu voit à la fois ce qui doit nécessairement arriver et ce
siècle, ne connaît Aristote que par ses traductions et ses qui doit arriver librement. La science div`ne, précise Pierre
commentaires. Ses œuvres consacrées au Quadrivium Hadot, voit donc les faits libres comme libres.
susciteront de même beaucoup d'intérét. De telles réflexions ne peuvent ètre étrangères à un
Son dernier livre, une des œuvres les plus commen- Maître Secret, dont le sentiment de liberté se trouve
tées jusqu'à la Renaissance, ne doit pas l'engouement, confronté au Destin, à la réalité des rapports entre Destin
qu'il suscite depuis, aux circonstances exceptionnelles de et Providence et qui terte de découvrir l'ordre profond qui
sa réalisation. ll témoigne, surtout, de la hauteur d'une règne dans le monde.
pensée qui face au tragique et à la mort se libère progres- Dans son ascension, nous voyons Boèce prendre
sivement des contingences terrestres et des attache- conscience de la nécessité du dépouillement, de l'arra-
ments multiples. chement au monde profane, pour accéder au monde de
Ce récit, en plus'eurs livres associant prose et poésie, l'Esprit et de la contemplation, et tenir tète aux souffran-
est celui d'un songe au cours duquel Boèce rencontre une ces, à la solitude, à la mort à laquelle, d'ailleurs, il ne fa't
visiteuse. Dame Phiosophie, l'arrache à son affliction et jamais allusion.
déclanche cette conversion du regard intérieur, retourne- Les réflexions enrichissantes que suscite une tel e
ment brutal de tout 'être du fait de son incarcération. Et œuvre justifient que Boèce soit une référence dans la per-
c'est sous forme d'un dialogue avec une interlocutrice sée ésotérique, et une lecture nécessaire pour tout maçor.
impitoyable que va se mettre en place le processus libé- «z La consolation dela philosophie » nous ouvreà nous,
rateur à travers un pèlerinage de l'âme, véritable anam- maçons écossais, sinorî le chemin de la vraie liberté qui
nèse qui confirme que Boèce possédait les prédisposi- nous hante depuis notre initiation, tout au moins celui de
tions nécessaires pour ètre actualisées. la libération de tous nos conditionnements qui efface le
vieil homme. I H.L.

Summorize Resumen
Ut the ornrsaiairon of Prutosopto tire tort nout ti) Boetros_ conso! rn “Sobre ia oonsoiaoidn de to Fr'tosofr'a", ditr'ma obra de Boeoio, odnsut en
510 onder ttroodono wa: oornposoo rn hrs prrson ova *non serre-nr¿*d to 51'0 popo Theodorio et Grande, fue compuesto en su prisidn por un oonde-
der.-to esecotad after a pot.'tfoa¢' ront rn the ooorso of ntrrcn tu* was nodo a rnuorte que tue ejeoutado después de un piotto potdioo on et ouai'
charged votn ovaotrsrrrg rrrogrf Too narretno rs tout ofo dream rn const* se aousaoa de magie.
ttoetrus meets rott: a rady rosrtor t..ady Pan'-lsopoy *ooo tears tarn an*a,r Este reiato es ol' do un suefio en of ouai' Boooio se entrevista con una
l ttorn on a.f.“i!rf*tron and neo starts toe oorrvsrsron or' the sonar sn,-nt tt rs visitadora, Danra Fftosofia, que to arranoa a su afliooido y que inicia esta ,
onde» the govse of a dvatonoo north ces raro that the trberotrnn prooess oooversion de ta nrirada intorion Yes en forma de diaitogo ooo su interio-
i nv!! take Pisoa. ttnooFtr on ar1an1.rens a tou* prlgrnnoeo ofttfle sont to outora oue va o ostabieoerse et prooeso fioerador a travos de una anarn-
the oarent ne ses Boetros become r*oos.:rous ot toe oood tor asoencrsrn oesta, verdadero porogrinaje dot alma.
la sat* up»eating frorn dre μvotaoe nonld tb: 'sat'-mastooog and transcend- En su ascension, vernos a Boeoio tornnr oonofoocia de ta nooosidad dot
desprendirnionto, de to extraooioo det mundo protano, do! dorninio y det A
rog the duatrty ro oroer to aoc'›ss the asvtd et the Sport and of r ortern - “reoosorniento” de to duofidad para acceder at mondo dot Esprrito Jr de
ptotron to oootornptacion. .
Of tof oonsotatron of Porto-sopny opens up rf not the .oav to the true tro- "Sobre ia coosotacido de ta Fiiosotr'o" nos oore, si no et oarnino de ia
1 arty tant nas been trnontrng us svneo ne nero rortïatod at toast *nat of vordadera tioortad ooo nos atorrneota desde nuestra iniciocidn, por to
tobefanon I menos et de to tioeraoido. il
Î . -u-u-ní _ -ío _|,.Î Îl

Tradition Ecossaise - Février 21106 - Page 31]


tie Fi ecture
.rllïll

Ht*
Îrtlu
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re
`-.|| Il Spinoza
de Steven Nadler
Îfirirrr Bayard, Paris, zoo;

l Dans sa préface, l'auteur définit Spinoza en ces ter-


mes ; « Métapiiysi'ci'en et inoraiiste, penseur politique et
contacts avec les milieux politiques. Témoin du climat
d'intransigeance des autorités religieuses, qu'elles soient
r religieux, exégete dela Bilile, critique social, polisseor de catholiques, juives ou protestantes, qui essayaient d'in-
lunettes, négociant rate, intellectuel lioilandais, hérétiiqoe fluencer les décisions politiques néerlandaises, Spinoza
l juifs. Et l'auteur réussit avec talent è nous faire suivre réclamera dans son Traité tliéologico-politique la subordi-
Spinoza tout au long de sa vie, d'en faire un ètre atta- nation religieuse aux autorités civiles. Cette << doctrine »
chant, un homme de chair et de sang. Ce livre a le mérite de l'Etat se partage entre un point de vue relativement
d'ètre un roman passionnant et, au-delà d'une étude idéaliste et un point de vue réaliste des conditions indis-
sérieuse et approfondie de liœuvre du philosophe et de ce pensables à l'ordre publique, « un einpirisine rationnel ».
qu'on appelle le spinozisme, de nous immerger dans «i'£tlri'que ii, son œuvre maîtresse, ne paraîtra
l'histoire de l'Europe du XVII” siècle, de l'Espagne très qu'après sa mort. Ceci résulte d'un trait de caractère
catholique è la très jeune République de Hollande. particulier de Spinoza. De mème qu'il fut presque heureux
Baruch Spinoza (1632-16ii) était fils d'émigrés juifs d'être excommunié pour ne pas avoir à quitter par lui-
portugais, commerçants installés à Amsterdam. Esprit mème sa confession, il refusa d'éditer l'«Etiri'oue:››, non
curieux et ouvert, son intelligence et sa pénétration d'es- pas tellement par crainte d'ètre poursuivi mais pour
prit étaient reconnues. Cependant vers sa vingtième A éviter les « disputations» inutiles.
l année, il devint suspect aux regards des autorités de la Devant le maison où vécu Spinoza, Renan déclara :
synagogue qu'il fréquentait et quatre ans plus tard, sans ii C'est ici peut-ètre que Dieu a été vu de plus près. ii ll
qu'on en connaisse réellement les raisons, Îl fut excom- fallu plus de deux siècles pour que Spinoza cesse d'ètre
l munié. Rejeté par les siens, mais rejeté également par les traité comme athée, comme iconoclaste. Pourtant qu'y
protestants qui dirigeaient la ville et que les rabbins avait-il a craindre d'un homme qui expliquait avec calme,
avaient circonvenus, Spinoza dut se retirer loin sans esprit polémique, la véritable nature de Dieu et
d'Amsterdam. ll mit cet exil à profit pour vivre en philoso- soutenait que in fine le souverain bien de l'homme et sa
phe et entreprendre son œuvre littéraire en homme `ibre, béatitude ne pouvait exister que dans l'amour de Dieu.
tolérant et adversaire de tout dogmatisme, en héraut de Il existe des ouvrages très «sérieux» sur l'Etiiioue,
la liberté de penser. mais au-delà de la construction intellectuelle et parfois
Ses premiers écrits sont ies Principes de la aride de cette métaphysique, il y a un homme attachant à
Pliilosopliie de Rene' Descartes, suivi de Pensées niéta- découvrir dans la biographie que Steven Nadler consacre
physiques. à Spinoza. ll y a un homme qui sait nous parler de Dieu,
Bien que retiré dans la banlieue de La Haye, Spinoza un philosophe qui nous fait cadeau d'un lien lumineux
entretenait une correspondance suivie avec des philoso- entre transcendance et immanence. I
phes et des savants de toute l'Europe et gardait des J.C.
Surnom rise Resumen
Isis bienioplry.ioccosstoiiviosrcies the story oiSpii.-ozs Is ine tire psrlesripnei Esta piograiño consigne con toiento reiatarnos ia vida de Spinoza, este iiio-
niio ir-zrlsiioorlr a iitefeni eroiii as e eee oran tolivint and opprisod to sii deg- soio que einprende una olira literaria en iiorniire iilire, toleronte ji adriersario
.iiatisiii_ .i lieisia' oi' tire iiesiiorn of tiioogni after iiescsries Prini'ipos de ia de todo dognratisino, en iieraldo de la iiliertad de peosan
Pirnosnoiiie a-io' n;s Frissons inotiiiiirysiooes in iii: nana tiieolcgico :io.'itioo:* liespues de ios Principios de i-'iiosotla de Rene Descartes, seguido de
Spinoza arts ter tire sui.-ovn.'naoon et iiriigion to tite rirni magistrat* iiieii ii.-s Pensainientos metafisicos, Spinoza reclaina en su iïrotodo teolégico-poiiiico
Etciqce tirs in-nier Hcrlr ft evil ieioi trio centaines riri ii.i:i no longer to ire ceri- la suliordinacion reiigiosa a ies autoridades civiles. Finalinente será “ia
sidefeo as on atiieist on ici.-noriait and yet *siret ear to to reaiei fioin a Ética ”, su oiira rnoestra. Serén necesarios inés de dos sigles para que Spinoza
-nan rite cniiiiiyexμoiiirdaii riiiilioirtpoieinics nin .-osi iiatrire of :ici and otro deie de ser tratado coino ateo, corno iconoclaste. ¿l"por tanto, pue iiairia que
1 nel:-' tant inans snrieioign good and piiss can noir exist in ilia line er God? tenier de un iiorniire oue eirpiicalia con caline, sin espiritu poléniico, la
! Tin s liiograpiiri is scoot a inan otro line rien to spealr of ri-*oil to os a oiriiosif- rierdadera naturaieza de Dios ji rnanienia ooo iinalmenie el solierano bien dei
plier r:-iio offers ao i.-ioispensaoie si ioiiiinoiis iiiiir iietne.in oaiisi eiidencr ai id liorniire y su iieatitud solo podla existir en ei arnor de Dios? Esta liiograiia nos
iininarieooc I lialila de un lioniiire one supo iiaiilarnos de Dios, un iîlosoio oue nos propone
l un vincuio iriininoso e indispensaiiie entre irascendencia e inoianencia. 'I

'--I--I--I-Il-Illl' Il-Il--Il--1-' "il-I--rn--i -l ---nd In- -- "'- -I. - ¿.__..'__.-_d_¢___-.-:- Il-n-1-1--11-_ 1- flr|__;___L¿_-¿.__.-.-_1||L.|LZIÎ' Î "-"" " "' ' Î _

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Tradition Ecossaise - Février2l1I1li - Page 31


_ 1 llllllll 1 _

1 Evénements internationaux - Australie - Etats-Unis -


ACTUALITÉS Allemagne - Angleterre et Pays de Galles - Suisse- Espagne.
i Fête solsticiale de l'0*rdre Eîcossais
9 décembre 2oo5.

Plusieurs réunions ou manifestations Australie le 20 mai 2005, sous la prési- Chaptal, 33°. Notre Grand Commandeury
concernant l*0rdre Ecossais ont eu lieu en dence du T.lll.F. Jack Ball, 33°, Souverain a présidé la Commission des Calendriers,
2005, auxquelles le Suprème Conseil pour Grand Commandeur pour l'Australie. Notre commission qui décide du lieu où, de 5 ans
la France a participé. Juridiction yfut représentée par le Souve- en 5 ans, se tiennent successivement les
rain Grarîd Commandeur, le T.lll.F. Serge Conférences. C'est ainsi que la prochaine
La XVII* Conférence mondiale des Poulard, 33°, accompagné par le Grand Conférence aura lieu au Canada en 2010
Suprémes Conseils s'est tenue à Sidney en Secrétaire Général, le T.lll.F. Paul-André et la suivante au Portugal en 2015.
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Xl/il" Conférence mondiale des Suprémes Conseils (Sydney 22-Zi' mai 2005).
I. -r .".l. :._..1._Îlll||lr -_ -._ _ _ ._ _|Î_1'__.___1.'._'_ :.-.._ .._... .=-- - 1 '- - Î-î-im -- *I '--- - -'Î"l'-5-"-'F'

La réunion annuelle de la Juridiction blait la plupart des Suprémes Conseils Paul-André Chaptal, 33°, représentait
Nord des Etats-Unis se tenait à Grand d'Europe. notre Suprème Conseil a cette Tenue.
Rapids le 28 août 2005, sous la prési- Sur invitation du T.lll.E G.L. Tedder, Sur invitation du T.lll.F. Michel Demar-
dence du T.lll.E Lawrence lnglis, 33°, 33°, Souverain Grand Commandeur du tin, 33°, Souverain Grand Commandeur
Lieutenant Grand Commandeur de la Suprème Conseil d'Angleterre et du Pays du Suprème Conseil de Suisse, le Grand
Juridiction Nord. Le Grand Secrétaire de Galles, le Souverain Grand Comman- Secrétaire Général, le T.lll.E Paul-André
Géréral, le T.lll.E Paul-André Chaptal, deur, le T.lll.F. Serge Poulard, 33°, accom- Chaptal, 33°, a assisté le 15 octobre
33°, y représentait notre Suprème Conseil. pagné du Grand Secrétaire Général, le 2005 a une Cérémonie de Couronnement
La Célébration du 75* Anniversaire du T.lll.F. Paul-André Chaptal, 33°, ont au 33* degré à Lausanne.
Suprème Consei d'Allemagne eut lieu le assisté le 19 septembre 2005 à Londres, Sur invitation du T.lll.F. Ramon Torrès
17 septembre 2005 à Berlin sous la pré- à des Cérémonies de Réception aux 32* et lzquierdo, 33°, Souverain Grand Comman-
sidence du T.l l.F. Friedrich-Wilhelm 30* degrés. deur pour l'Espagne, le T.lll.F. Diego de
Schmidt, 33°, Souverain Grand Commar- La Réunion biennale de la Juridiction Lora, 33°, Membre Actif, Ancien Grand
deur d'Allemagre. Le Grand Commar- Sud des Etats-Unis eut lieu le 4 octobre Officier et le Chevalier Rose-Croix Jean-
deur, le T.llLF. Serge Poulard, 33°, accen- 2005 a Washington, sous la présidence Noèl Sanchez, 18°, ont représenté notre
pagné par la Grand Secrétaire Général, e du T.lll.F. Ronald Seale, 33°, Souverain Suprème Conseil au Convent et à la Fête
T.lll.F. Paul-André Chaptal, 33°, assis- Grand Commandeur de la Juridiction Sud. du Suprême Conseil pour l'Espagne, le 18
talent a cette manifestation qui rassem- Le Grand Secrétaire Général, le T.lll.F. novembre 2005 a Grenade. il

Tradition Ecossaise - Février 2000 - Page 32


.Fo rement Límtnor
Sea-:oralnrsotirrgs i:»roi.*ieino_*iies ciinr:orning .tira Ssottrsh ilite les-il' piece* l/aiios reuniones o manilestaciones relatives ai Orden Escoces torrieron
in 005 lugar en 2005, a las cuales participé el Suprenio Conseip para Francia.
lire 1itli sold coniarorise oi'tbe .*:lî*i,n.*s_.:*io Esiinciis .to-.i. placo in Sidney ta Xl/ll Conterencia mondial de los Suprernos Consejos se celebre en
iliislnilia, on .E0 .iiiifr .2005 li lil. Elio lasir Bail. 33°. Soie.-ergo -Grand Sidneyen Australia el20 de mayo de 2005, bajo la Presidencia dei lllttit. iacir
ci'=ii:nia.*ir;-'ni iiir ossi.-.ilis in tire ciiaif* C:irjiirrs.*ti.1tioi*.* nos represantes' by Bolt 33°, Solierano Gran Coinendadorpara Australia.
tbe S G C.. ii. i.-l Bro Paillard, 35°. ai*rorripaiiisil tjr Si;-i:*rei'on' Aluestra lorisdiccion lue representada alli por ei Soberano Gran
G-.rnerai i? iii' iso Petri-.aidiéfinaptnl .i.'i° Øiirïoaod i.'onim.indsri.*nsiied Comendadoi: el ll/l.l.H. Serge Poulard, 33°; acompaiiado por el Gran
tbe Board stCa_ie;oilars, ri board nb-sh .oscidis niisre. even* .rl-ve,-anis. sircii Secretario General, el lliïl.ll. Paul-Andre' Cliaptal, 33°. llluestro Gran
Co.oio“ei.rces to bo so:*ci=.ssnsiji* i'rel:i iii-os tbe next coniisanse rrrili on Comendador piesidio la Comisiiin de los Calendanos, coniision one decide
ir-elo' in Ca.r_rari.i in 2010 anti tbe one iii Piiitogal iii .E015 el lugar donde, de 5 aiios en 5 aiios, se celebran sucesivainente las
Tire gaorlîr inertingol ti-ia iintirom ir.-'rise-f-.*:*t.*.:*.i"i ot its- llii.-rod-States nas Contereocias. ta proirima Conierencia tendrá lugar en Canada en 2010 y
field in Seine iiriprds cri isniigusi 2005 ii' ill Era. tanionoi liigin 33°. ia siguiente en Portugal en 2015.
t.'sotn*iaiii Grand rIo.*:=inn.iiiia*r io* trie liiii'li'*.*oi:=i lui';sri.iriiia* in lira cliaii: La reunion anual de la lurisdiccidn lllorte de los Estados Unidos se cele-
Grenat Sao-.-:~.~*;=*=.f_r tit'-saisi li' til 3i.i iisri.-ïondni Ch..ipt.aI i*..:-,rv-si-1-.rii.if~ii-r.*r bro en Grand Rapids el 28 de agosto de 2005, bajo la Piesidencia del
Supreme tir:-ziscii t.lis'.o ilitittarrrrence lngiis, 33°, lèniente Grand Cornendador de la lurisdiccion
Hin coletriatioii ofriri iiiii anr.-noisonr oitin Gsrroaii Sa_r:-rivire Cosi:-sii Abrte. El Gran Secretario General, ellltlit Paul-André Ciiaptat .5'3°represento
tooirplots on ii' Srpieiiber in .'ii'eriiii_ ii lil lim i'r.'.rdi.=c.*r-i'tliloiriin _ïci"ii:iidt a nuestro Siiprerno Consejo.
3.i`Ê Sive.*ei5¿ri G.'a_oil Coriimonrle.-' lier.-ag ciio.rrii'=oii. iïroriil t`i'=.ir.*_-'ni.'nde* La Ceiebracion del 75Aniversario del Supiemo Conseio de Alemania tuvo
li lil iiio .;'~"'.*i.gi= Ftiolaiol 33°. togei'inr :*-ni.i Gisiio' Seri-ola.-jr* Seri-.ira-l lugar el 17 de septiembre de 2005 en Berlin bajo la Presidencia dei ili.i.H.
Poirl-to-tie ti.-'rapiai 33°. aiierdid iiiis raot.=.*:,=_i niialli gotlicio-*." iogatli.s-' Friednisii-lliillielm Schmidt, 33°; Soberano Gran Comendador de Alemania. El
mon Sap-'arno i.î`oi.iriciis si Eoiooe. Gran Coinendadoi; el llrtl.H. Serge Poulard, 332 acompaiîiido por el Gran
tin iiio iori'ta.rToii ol li" lil tirs 0 i. lèddei: i3°. -*Èooroign ri.-and Secretario Generarl el rlrttlt Paul-André Chaptal, 33° asistieron a esta man-
i.3'ci.irri.:›_n.rii*r oi tire EE-jiiieiiir iîooiicii tor Erig-*._=_*ii-sf and Wir.-ins, Sroiiri ilestacion que reunir-i la rnayonîa de los Suprenios Consejps de Europa.
Cor.-ini:'.riri.-.v ll. lil lira Serre l-`riri.l;'i_iJ_ 53° rorai_iror izrnii Gand Socretoi;-* Por invitacidn del M.l.lt G.L. lèddeiç 33°, Soberano Gran Comendador del
Ge.r-i.*.=ii Petri-.io-.ire Clia_ciat 35°. .i5ti=ii.i'o:i ce.*s_=.rci:.ir=s .ilrocepti.:›i.* i.-.mi me Soprenio Conseio de lnglatena y Gales, ei Soberano Gran Coniendadoiç el
Sänd .rmi Stilo dsgrirsarfifrs ri 10 .E`s,irtoi.-*r.iii;i*¿*.'iJi:'i ni tciiotrn lli.l.H. Serge Foulard 33°, aconipoiîado por el Gran Secretario Generat ei
Trio brniii.-*a.* ioscting ni tin Soirtlioizri _i;iriso'.ctiiio of tirs tioiisd-.':'ftitr-o lll.l.H. Paul-Andre' Chaptal, 33°, asistio el 19 de septiembre de 2005 en
oi .¿,-E. cri it itfrirt-.i=i' 3005 in Lit-'osi'i.*ogtori_ li iii éni i `i.'.-*ia-lzl *. *Ii _
kiki' f
ii
Londres, a Cerernonias de Recepcion en los grades 32y 30.
.Seri-roign Sr *nd 0oi.oroniidoi' .for tire .5-'c_ol:i .ai:r= .ii.*r.'sdii.*lioi: being in ila
1"" ta Reunion biènal de la lunsdiccion Sur de los Estados llnidos tuvo lugar
ci::i.=r tira I3. -2*..to-in -rsiso Sentier. Past-ri.*idie C.*ra_orei 33°. ieprrseotaz' osi
'ln ei 4' de octobre de 2005 en Washington, baie la Presidencia del lllltl-t Ronald
Sopiaoio et-i.'.v-.:.*i si tiiis .rest-iir*.t-tr Seale, 33°) Soberano Gran Cornendador de la lunsdiccion Sur El Gran
lin tire in:.1*totrc::-* oi il iii. Bio 0onioit.in, 33°, S.:oeiei_gc Grassi Secietario Generat el M.l.H. Paul-André Chaptat 33°; representaba a noestro
Comme.-ide' rïor.*T*niire.iîland, G."an-fi .'*.'-1.-*t-ri at-cry tîrvre-'ol, Pai..'.'-ibioire Clioptat Supreme Consejo en esta reunion.
33° attendait s crossing caron:-vos sf tli-_* Ssr.'i iiegiae ii: taiisanse Por invitacidn del M.l.H. Miclrel Demartin, 33°, Soberano Gran
0n ille ›*.-rotation piti' iii lira Panron .titres ilsiiiierdo 33° So*.-eioign ComendadordelSupreme Consejo de Suiza, elilrl.l.H. Paul-Andre' Chaptat 332
Grand oainoiander iîoi*51-;i.:ii*i_ it. ill tim Diego -:ia tore, .š".î**`ii:ti1rc›ii.iniiia.î asistio el 15 de octobre de 2005 a una Ceremonie de Coionaniiento ai grado
P..-:st ti.-*.-ind Gl.-'star .ind iiiiignt Rosa-Groix .*ean-li1riîlSonrl;:.z_ .T81 iegiir- 33 en Lausanne.
sented oiii Supreme {."Jin.cil :it the C›:*nrrant and r"ea*it of tire Soprano Por invi'taci'on dei llll.l.H.. Ramon lorres lzquierdo, 33°; Solierano Gran
Coiinoii in .ijcain on Ib' Sope-.inter .ï:`Gb.i in Granada I Comendador para Espaiia, el M.l.ll Diego de tore, 33°, Miembro Active,
Antiguo Gran Cticialy ei Caballero Rosa Cnizloan-Aloél Sanclieiç 18°, repre-
sentaron a nuestro Supreme Conseio en el Congresoyen la Fiesta delSupreme
Consejo para Espana, el l8 de norriembre de 2005 en Granada. I
i I i i ;1$-hi ' Î_'i:_-1-L -Î._'Î.'I;1L'i.-_" _-_J__._î _-Î- .F î _-_

Tradition Ecossaise - Février 2000 - Page 33


r_- Célébration de la Fête Solsticiale de l'0rd*re Scoasaia
_|Î Paris - 9 décembre 2005
Les autres Suprèmes Conseils en amitié
avaient envoyé à notre Suprème Conseil leur
salut fraternel et les vœux de leurs
Juridictions.
A l'invitation du Très Puissant Souverain
Grand Commandeur, les Très lllustres Frères
llisiteurs et tous les Frères présents se sont
unis aux Souveraine Grands Inspecteurs
Généraux de la Juridiction pour rendre au dra-
peau français l'hommage traditionnel, tandis
que retentissait l'hymne nationaj.
Le T.lll.E Roland Briens, 33°, Puissant
Lieutenant Grand Comma ndeur, a présenté au
Souverain Grand Commandeur et aux Très
lllustres Frères visiteurs les délégations des
Ateliers de la Juridiction.
Le TÎRS.G.C. entouré du Grand Maitre de la G.i_.N.i-Î et des chefs des délégations étrangères. Assisté par les Grands Officiers, le Très
Puissant Souverain Grand Commandeur a
A l'occasion de la célébration de la Fête - le T.lll.F. Christian Marmie, 33°, Grand Secré- rituellement ouvert les travaux au 4° degré du
solsticiale de l'0rdre Ecossais, le Suprème taire Général, représentant le Suprême Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Conseil pour la France s'est réjoui d'accueillir Conseil pour la Côte d'lvoire ; L'assemblée recueillie rendit hommage à
à Paris de nombreuses délégations d'Ateliers - le T.ll .F. Alexey Trubetskoy, 33°, T.P.S.G.C. du la mémoire des Hauts Dignitaires et des Frères
venues de province et 21 délégations de Suprème Conseil de Russie; passés à l'0rient Eternel depuis la précédente
Suprèmes Conseils étrangers en amitié. - le T.l l.F. James Bütkös, 33°, Grand Maître Fête de l'0rdre.
Le vendredi 9 décerrbre 2005, le Très des Cérémonies, représentant le Suprème Le T.lll.F. Paul-André Chaptal, 33° Grand
Puissant Souverain Grard Commandeur a Consei pour la Hongrie; Secrétaire Général, donna lecture du rapport
I invité les Grands Commandeurs et les Chefs I
;4 .F. José Noguiera, 33°, T.P.S.G.C. du annuet
des Délégations étrangers à assistera une réu- cn -gm me Conse'l du Portugal ; Puis tassemblée écouta avec attention
nion d'accueil et de travai. Un dîner informel, - e `. -.$›*.F. Claude Center, 33°, T.P.S.G.C. du les allocutions du T.lll.F. Henri Lustman, 33°,
avec leurs épouses, a conclu la soiréeà laquelle DU Z 'ECm me Conse'l pour le Luxembourg ; Grand Drateur-Grand Prieur, et du Très
participaient les membres du Suprême Conseil. r le '.l .F. Lutfal ah Hay, 33°, T.P.S.G.C. du Puissant Souverain Grand Commandeur.
I Le samedi 10 décembre 2005 è 10 heures, Suprême Conse`l pour l'lran en exil ; De chaleureuses adresses furent ensuite
une séance de travail réunit autourdes princi- - e '.lll.F. Arnod Ringeviirth, 33°, Grand prononcées par les chefs des délégations
paux Grands Dfticiers, les Frères Présidents, Architecte, représentant le Suprême Conseil étrangères présentes à l'intention du Très
r Urateurs, Secrétaires et Trésoriers des Ateliers d'lsraél ; Puissant Souverain Grand Commandeur et du
de laluridiction. -le T.lll.F. Freidrich-Wilhem Schmidt, 33°, Suprème Conseil pour la France ; le T.lll.F.
A la méme heure s'ouvrit, sous la prési- T.P.S.G.C. du Suprème Corseil pour l'Alle- Michel Demartin, 33°, T.P.S.G.C. de Suisse, a
dence du T.lll.F. Pierre Hébert, 33°, Grand magna; remis les diplômes de Membres d'Honneur de
Aumûnier, Vice-Président délégué, l'assem- - le T.lll.F. Leopold Trothann, 33°, T.P.S.G.C. du son Suprème Conseil aux Commandeurs des
¿ blée générale de l'Action Philanthropique Suprème Conseil pour l'Autriche; Suprémes Conseils pour la France, l'Allema-
r Fraternelle. - le T.lll.F. Jean W. Sicinski, 33°, T.P.S.G.C. du gne et l'lran en exil. Le T.lll.F. Serge Poulard,
' L'après-midi, le Suprème Conseil pour la Suprème Conseil pour la Pologne; 33°, Très Puissant SoLverain Grand Comman-
France célébra la Fête Solsticiale de l'0rdre -le T.lll.F. Henk Koning, 33°, T.P.S.G.C. du deur a également offert une toque de Grand
dans le salon Maubert du Palais de la Suprème Conseil des Pays-Bas ; Commandeur au T.lll.Flutfallah Hay, 33°, Très
Mutualité, selon le cérémonial traditionnel. - le T.lll.F. David Corniglia, 33°, Député Grand Puissant Souverain Grand Commandeur de
Le Très Puissant Souverain Grand Comman- Secrétaire-Chancelier, représentant le l'lran en exil.
deur reçut le Très Respectable Frère Jean- Suprême Conseil d'ltalie; Enfin, le Très Puissant Souverain Grand
Charles Foellner, Grand Maître de la Grande Loge - e T.ll..F. Michel Demartin, 33°, T.P.S.G.C. du Commandeur procéda à la fermeture rituelle
_ Nationale Française. Puis furent successive- Suprème Conseil de Suisse; des travaux.
l ment reçus avec les honneurs d'usage et pré- - B T.lll.F. Chryssanthos Kastikopoulos . 33° .
1 cédés de leur drapeau national, à la tète de .P.S.G.C. du Supreme Conseil pour la Grèce; -_ 'J-Ir

leur délégation; - e T.ll.F. Ergun Togrol, 33°, T.P.S.G.C. du


-le T.lll.F. Jordan Dimanovslri, 33°, Grand Suprème Conseil pour la Turquie;
Capitaine des Gardes, représentant le -le T.ll.F. Sir Frederick Cravvford, 33°, Grand A liouverture de la soirée de Gala organi-
Suprème Conseil pour la Croatie ; Chancelier, représentant le Suprème Conseil sée à la suite de la Tenue Solennelle, le Très
- le T.lll.F. Moïse Fiadjoe, 33°, T.P.S.G.C. du pour l'Angleterre et le Pays de Galles; Puissant Souverain Grand Commandeur pré-
_ Suprème Conseil du Togo; - le T.lll.F. Pierre Marchal, 33°, T.P.S.G.C. du senta aux nombreux convives les Hauts
` -le T.lll.F. Borut Breznik, 33°, Lieutenant Suprème Conseil pour la Belgique; Dignitaires étrangers et leurs épouses. I
Grand Commandeur du Suprème Conseil de et le T.lll.F. Ramon Torres lzquierdo, 33°,
Slovénie ; T.RS.G.C. du Suprême Conseil pour l'Espagne.

Tradition Ecossaise - Février 2000 - Page 34


:Jo the occos..oi et the i'siobo-rtion of solstrtiol F.-io-si ol the .'i:riti.is.-'i riirior the Con motive de la coiobracidn do lo Fiesta solsticiial del 0rden Escocés, el Supreme l
Siisremo Conr..tii imiicrico nas oiooicn le :mi-:oo;s in Pons rino.sises oelrigotioiis hom the
Provinces a-rfi Si stolagaiioiis etoioonijr loeign Snpieii:-J Coo. io-rr
0-'i i-iidsy A £'*;*foiiieer the .Eesti 'iiissrsn .E':ir›eieigvi t-'rond Conioi.-iii-ier inrrnr-.-d 6 'and
Console para Francia se aiegre' de acoger en Paris nnrnorosas delogociones de Talioros de lo
lurisdiccién jr2l dologacieeos de Snpromos Consoles oxtranloros on amistad con ol nuestre.
El viomos 5 de diciembre 2005, ol ilrinjr Poderoso Soberooo Gran Cemendador invito a
li
Coinoianiierf: and tire hard or' iîireign delegation: to sttsno' a rroicono and cirsrneis inest- les Grandes Comondadoros y a les loios do los
li't1-T Ari iiiloirriol ilincsi trgotior L-.tin the lofbos o.-ir.'.=.l trie rciening ohoie the oionibeis et Delegacionos exlronloros o asistir a ena reunion do rocopcidny trabalo. Una cena infor-
the Sieireino Ceiinrsi tous part mel con ses osposas, concluyo la tarde o la cnai poiticijearen les miombros dol Snpmme
Cn S:-t*.irda'r lïi Cecrmbei' a hi.s*r.oss meeting gstiioind together tn.: -*nain Grand Console
ülhcers his Bro Fmriirëiits Cratonr sicioroiins and tie.rsiiir.-ni of the tedgos of the El sábado i0 do diciembre a las l0 de la maiiaoa, una sosion de trabalo rennio les prin-
.luiis.'lrr.tioi'î cipales Grandes Ciicioles con les Hormones Prosidentes, Crodoios, Socretoiiosy losomros de r
oftrio saine tone triogeiorrv nioobrrgoithe Fratain.-ilPriitaiithrneis Action was casino' les Talloios de la lorisdiccido, miontras one, o la mismo hero, se obrio, bale la presidoncia 1
iii on :saire il Bro .Fieiio.'i;-*ren 3.?? Cr.iod.oinr;riier lrizorirario -et cs.-legale dol lltliH. Plone Hébert, 332 Groe Capelláe, ldcoprosidonte delegado, la asombloa general
le the iirtoriiisi tin* Snprnnfs Coiiiicil lof lianes i*o..'.-lirstcrd trio seisiiesl Feast .il ii *.1
I

do la Accién l-'iloetropico Fraternol.


tïrrrttrsh Cr.*:';:.“ ni the Fiuberl Hr:.*.rns et the Palais de la iicimaidn une the liaditrcriol sors- Por la tarde ol Supreme Console poro Francia celebre lo l-'iesto Soisticial dol Crdon,
irioni lho rliiP5~`tlt" nolciviiod the il lil the loan-Ciionos .Fi-:iliiic.* i'~'rai:o' blaster et too segon el ceremooial tradicienat on ol salon illanbert delPalais de la illntualile segnn el coro- l
l
Grand Hanna:-i For-'ich ieejro .'ii.iii in tiiin vrrlli riirtomaiy l.-error.-rs and proo;di.d tir their moniol tradicionol
iiaiioiisi ilogi* tirs soistnral least ei the Sc*r.'t.*se order El hiny Poderoso Soberano Cran Cemendador acogié el ilrluy Hospetable Hormone
- ii' ill lire .ford-in Dimonorssi .T3 " Crane' Captain si me Gaonls isprc?-*iiii.*ig the Sioiioins leon-Charles Foolinor Gran lliaeslre de la Gran togia Nacional Francesa, ,v después sncosi-
Cooiicii i-*r t'i.ir-otro vomoete, con les honores ol nse jr bale ses baodoras eociionolos;
-R Bro iîioiso Find.-..e .33° lfFSGC of logo - oi ilrl.l.H. Jordan Cimonevsiej 33° Gran Copiton de Gnordias delegado del Supreme Console
li* lil bio Bio iieniilr 3'-IT trnufrnn-it C C i:..-*irho Snpreors Coo-icii si 5`-*srt-ora para Cieacia;
~ il iii lire Chiistisii l1:'_-iiriin .t?“` Giono' S¿s:r'tsiy t-'oiirrsi ion.-ist-.itiog too Fiipreino - oi ld.rl.H illeiso iîaeloe, 33°, ilil.PS.G.C. del Supreme Console de liege;
Coonail ter the i`..i:".' Crest - oi il*tl.H. Borel Breznilr, 33°; il-inlonte Cran Cemendador dol Supreme Console de Eslovenia ,-
- il lil Bo* rtlorie_r* iintotstzay 33° MPSGC oieiissio
- P lil lire .ii-o.-.-.s lieisos. 33" Grard .i.'-osier nl Csroinrinies ro;-i.=.isr::irii*.g toc Supreme
tont-:ri ier Hnogona
- el ill.l.H. Christian iliiarinie, 33€ Gran Secrotonii Gonorot delegado doi Snprerno Console
para la Costa do ilriaifil .-
- ol ilri.il.lt Aleiroy Trnbetslroji; 331 i'li.PS. G. C. dol Supreme Console de Hnsio ;
l
- n iii J.o lesehogn era 33? hi PS CC C i*.lFt .ergot - ell›*i.i.H lames Bdtirds, 33°, Cran ilrloostre de Cemmonios, delegado del Supreme Console
- iî iii -.Tro Claorio Center 3.3" .I-«IPS G C ini tinrvi-ror.'ig para Hongrie ,- _É.|-J.
__

- ii' lil Bro ti.*tia.'lao .'l*iy 33* MPSC C lcrliao ni e.~*i-Li - oi bl.i.H losé lllogniora, 33° ili.PS. G.C. dol Supreme Console do Portugal,-
** li ll* Flo iÎ=l~'i'ifi ='r' l°'›'li'r`=i'='rlii .33° :Crane .rl-'rr..*i.*t.'*-.It .o;›resori'ting the Sieroino Coiirr.: il - olil›l.i.H. Claude Conte; 33°, il*tl?.S`. G. C. dol Supreme Console para tnxombuigo;
rn' isis--rl - el il›i.lH. tntiailah Hay; 33°, il*i.PSZ G. C. dei Supreme Console para iran en desoorro ,-
- R lil Bro i'='iaoirtr'i-iÎE.'i'.alm Schmiilt 33° MP5 G C o.°Cs."rnni.y - ol illtilit Fornold Hingoroirth, 33° Gran Arnniteclo delegado dol Supreme Console do israel;
-- P lil i-'ro iso,nr.'d ûo*ii.i.*.'r 33' il-t PCC *S e'-'.t*.*.›tno_ - ol ilrtillll. Friedrich-ldlilhem Schmidt 331 ill.HS.G.C. dol Supreme Console poro Alemonio ,- 'PiFI-'.r-H"'-n."TUL"

-- ii' ill Bit' .loin it' S-r'in.v:i 3.5' l=lP,9i.i C ell-`oiai;ii_ - ol ilitl.H. toopoid Trothann, 331 i'll.i?S G.C. dol Supreme Console para Austria ,-
- li' iii Ci.: lois; ltoniiig. 33° rtf. -'S G t" otros tien' 'iloods - eli'Pii.H. loan Vt Silcinsiri 33€ i'li.PS.G.C. dei Supreme Console para Poionla ,-
- il ill .Pit lisier Coniigor 33° i.'1.i;it..;i' Cia:*ri .Ferrat irjrsmioi s"loi .-nivo: :nting the - oi i'l*f.ilH Honlr ltoning, 33° MPS G. C. dol Supreme Console do Paisos Holos ,- Jμîî

S.'roi'2.'.;=' Ci.'..vit'ii oi italy - oi ilii.i.lt 0avid Corniglia, 331 delegado dol Supreme Console de ltalio ; _ ïåš-_

- iii' tire if*-:lol oo.nnrtr.'i as" .HPSC C oisvinedsnd - oi lrl.l.H. Michel Demartin, 33°; lrl.i?S. G.C. del Snprenio Console de Seiko ;
- li ll oie lfnnssaottos i'íost.i.opootos Li:-f" .'.-ti*S GC ei tir:-.f.se - ei ilri.l.H. Chnissanthos itostllroponlos, 33°, MPS G.C. del Supreme Console para Grecio; ,
- ii lil Bio Ergun 33 ` .'-il-SC t` et - oi M.tH Ergun liigrot 331 ill.HS.G.C. dol Supreme Console para Tnrouio; =
-H Ein Siriisnonsl Ciarriiord 33" r.`*ar:n i.'iiaocai*or na. siioig tire S-*-oise-.'-r Coaiiril - ol llo'.l.H Sir Frodorioir Cravrlorofi 33°, Gran Concilier; deiegode del Supreme Console para i.;l
nfl:"tg"one and iïiales lilglatoll'a y Cales ; =¿
- il le Cie i"rc.*ie its-i -tu-i .iîî ililiãå C C oi i='.-iii,-'rrini - oi i'l*ttH Pierre llriarchot 33°; hi.PS.C.C. dol Supreme Console para Bélgico ; jr
- n" si Bin r-Tainoii iii.-s .lzonisido 51"' MPS C C et .Spain - ol il*i.tH. Hamon Torres lzouiordo 332 ill.PSG.C. dol Supreme Console poro Espana,-
Crier itienzilvSooisrr. 2 i'-onn:.ii"i nad sont nirrSnproine Cosi«cil 'her ivoriioiy -fiere'ins tes demos Snpromos Consoles on amistad liabion enviado a nnestre Supreme Console
and tbe host r-relies et their lt i'.f':diin'ioiis su iratomol solndo osicomo les moloros dosoos de ses lnrisdiccionos.
Cn les nnrirotie.i si bio it.-last Puissant Soro-'sign Giono Coniioamii the i'.'i_sirt El Muy Poderoso Seberane Cran Cemendador invite lnogo les ilinjr llustros Hormones
liiiistion: Bronx." iii-irons sin.-' .'ill en-'1;..-:is ;irr.:siit n-iitro nini the .tororoinn Grand liisitodores y todos les Hormones presentes a nnirso o les Seoeranes Grandes lnspeotores iÎrl
loops; les Gr-*ii:'i.*.il et blieirinsdo r-r-*I to ,cay lira tr-idrtionai iieinaeo le the i-ont ii ng norte Generales do lo lnnsdiccién poro roedirolhornonole tradicienala la bandora iraocoso, mien- rr,:-
the notreiioi oi.-moii: nes girroii tras soeoba ol himno nacional. 'i

it iii lire iieiiindfiirriis 33? Prrnsoni i.'si'to:=ii*tt"o:*r-oaiino iooeniuieo t-“ir delega- El bi.l.H. Poland Briens, 331 Podomse iènionte Gran Comendodoiç presente ol Soberano I

trofls cf the lodges or leo iensdictioo to the S il t" and to thi* il of Sm!-'ier lrisito: Gran Comondadorjr o les lllny llustros Hormones ro'sitodoros les dologoclonos de les Talloros
lîotn the taie et tsi* ma*-'id Cihcrvs tire iíin Priissant Smsrcigii Gmnn Csoiiiio-it;--* de la lnrisdiccién.
ntoaiijrapi..--ao' ti-.*-T rr.. vii. i.-i :lio *lin «logos oi it-.i .Som-'ash l-tro* Asistido por los Grandes Ciiciolos, ol iliiny Pedomso Soberono Gran Cemendador obrio
iii* n.-rilrtotirn* ossoinbs' paid .'-ninogo to il.-_: mon-oi;-* of tio bii.*i:.iton;*s aire' Bitter*-*ri ritnolinonte los trabalos ai il° grade del liito Escecés Antigen yAceptade.
pas vos tu the Eternel nriciit since nir prenions i'i.o*.l et the Crdsr to asombloa en rocogimiente rindio bomonolo a lo memoria de los Altos Dignotories jr
ii iii the Papi--rlriflro Ch ip.-tel, 33° úioirii Secrrtary tieiecit rene the i:*.›ii'i;*i'op_'-*l Hormones pasades oi 0rionte Etomo desde la anterior Fiesta dol Crdon.
Then tin* oin.t*.*iiic.* iisaviou' to the oraiir*-rs del-*vorsr-i in ii' lli Bro iiorin lnsniion 33° Fi ill.l.H. Paul-André Chaptal, Gran Sesrotario General, die lectnra doi informe annai.
Caen Crate' one' Poor and by tor diraiPr-issa.-il Sereioign Crane Ce-.oinaedor tnogo la asombloa escnché atentarnonto los olocncionos dollli.l.H. Henri tnslman, 33°
itarrn n*ditio*sses noie tiroir dolirronrd by lire r.*o_*ds ot ioieig:i eoagatioos tr' the lriest Gran tiroder - Cran Prior; y dol ilriuy Poderoso Gran Cemondodex
i' tiiss rat Sevoroigir Crane Cornnoinei son tin* irirpirino Coniioil ioriiaren li lil Bro hornet l.es loies do las dologocieeos extronleras presentes dirigioron calnresas polabros al
Doiriartin 33° iliPS C C of St-zitnflizt"-i.-ri liarrolfid riiplsoias et lrocciarv iniiiites oi les il*iu,v Poderoso Soberano Cran Cemendador y ol Supreme Console para Francia: ol ilttll.
Srrpionio Conniiienv m iso Civiiomideis etthe 5-'arrives Ceioicris tvFierce Ccrmsny and lliichol Demartin, 33°: illl.l?S. C.C. de Seize, ontrege' les titnlos de llfliombres de Honor de se
iran in oiile ii' ill Pie Serge Porilard. 3.3" i!tPt. t-*C also nbïoeda Giono' wi*irnsiir'ar: rap Supreme Console a les Comondadoros de les Snpromos Consoles para Francia, Alomaoia e
in il i".:'i:?m Flinrollah Hoy .*:l'*` MPS G C le iran :.-i eine lrán en oxilio. El ilri.l.H. Some Ponlorel 33°, Muy Poderoso Snberann Cran Cemendador
Then the All PC C l ntnaihr closed the :sortes olrocié también un goiro de Cran Cemendador al i1ll.l.H. llnttollah Hoy; 33° ilriny Poderoso
' -I,I_,._
Soberono Gran Cemendador de lrén on oxilio.
Por rlltimo, ol ilrlnjr Podemso Soberone Gran Cemendadorprocodid ol ciorro rilnal de les
loi trio oponiiig oi' tire gals iii.,et eigomseo sh.“r..** the *io :inn meeting me *,:.'**.*ï et 5' trobolos. __ _ _ ____
iirrroo-ned the irimign dignilanes and their' nivoc to lire poor to I
A la apertura do la noche de Cola organizada después dela ienida Solemno, ol iliny
Poderoso Soborano Gran Cemendador prosonté les Altos Ciïgnotorios extranloros y ses
osposas o les nnmoresos hnéspedos. Ur
i-_---h -'-I'-'--\J ' - --L -I - - -J-H -- - ---1- -- - - Il----1-l>'-_" -'--- ----l-“¿-_-- --:È - - -.-L--L - --I- ---I ---.-I-.|-- --.-...l¿ --_ _ ..¿_._ _? __.".. -r._=|= ..._ _ i _ ___ _-_-_.--__:__ _-__._,_,,-_ _ _ __ _-_ _-.. _. --Î__________ __ _ _-_ __ _ .._Î_ ___ __ _ . _-J-_ 1 J.-_-1-_-_-_-_-_-__'

__ _ _ H _ -i_- Î ___ -I I Z -I 1 Î Îï- 1

Tradition Ecossaise - Février 2000 - Page 35


_.__._ _._.-|nri'_-Î.-ir.- _.':';_-_x'._-_ :I _' "' 3 _|. -n_.-=|.-.=-.-_- __;-_ _--_--:__ _____...1||":_|í'.'. _-.î-.1-_l. _..--'-:_-4:. -_-_-_-n_1l|-'_'3':í'...'î._'_-.1|_-=-1--1 -rg-._ --i|'-'lí- -I-'-J---J--'-f-il-44'==I-'Z----__`Ill5'5-T -'-'-- 5-Ji-'-= '-Z'-'--"I -1"'-"-_"-'-__'-"-'Ê

Le Très lllustre Frère Jean E. Murat, 33°, nous prie de bien vouloir signaler quelques << coquilles ›› qui se sont glissées dans son article
J' \ ' .v D
intitule: << La lumiere au Rite Ecossais Ancien et Accepte », paru dans notre n 10, de septembre 2005.

il fallait lire « Habaquq ›› et non « Habaqua ›› ; l


sous la gravure de la lame de l'Hermite, il fallait lire : << lame llll du tarot de Marseille »;
FFF ¢ . o a ' › u 1 au lieu de «réalisant un pique nique... », il fallait lire = « ...réalisant non un pique-nique... ››.
lil
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La reproduction de tout ou partie de cette brochure est strictement résenrée à Posage privé du copiste {loi du 11 mars 1957}.

Les testes putzliúe po* Tre.-.dition Ecossaise \gent


le :esponsahilite ces auteurs qui les signent
Toute collaboration à `l'raclrtIon Ecossaise onplrqtie ie qualité :maçonnique des acte-:rs
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