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La motivation scolaire 

Susciter l’intérêt des élèves et interpeller leur attention sont deux missions
d’importance majeure pour qu’enseignement efficace fonctionne en classe.

En fait plusieurs écrits illustrent cet aspect fondamental de la motivation au sein


des salles de classes auprès des élèves ce qui engendre la nécessité d’étudier la
motivation puisqu’elle semble être un phénomène complexe.

En fin de compte, la recension des écrits et publications scientifique montrent à


quel point l’importance d’étudier l’engagement cognitif, comportemental et
même émotionnel de l’élève en tant que des signes cruciaux de la motivation.

De même, : « Comment l’enseignant peut-il susciter l’engagement et la


persévérance de l’élève dans une activité ? » (MARYLOU,B,2018,p)

Paul R. Pintrich dans son article publié en 2003 intitulé comme suit « A
motivational Science Perspective on the Role of Student Motivation in Learning
and Teaching Contexts «  énumère sept questions de fond qui ont été suggérés
comme des orientations importantes pour les efforts actuels et futurs de
recherche en sciences de la motivation. Ces questions sont les suivantes : « (1)
Que veulent les élèves ? (2) Qu'est-ce qui motive les élèves dans les salles de
classe ? (3) Comment les élèves obtiennent-ils ce qu'ils veulent ? (4) Les élèves
savent-ils ce qu'ils veulent ou ce qui les motive ? (5) Comment la motivation
conduire à la cognition et la cognition à la motivation ? (6) Comment la
motivation change-t-elle et se développe-t-elle ? et (7) Quel est le rôle du
contexte et de la culture ?»(Pintrish,PR,2003,p

Pour sa part Benoit Galand conçoit dans son livre intitulé « La motivation en
situation d’apprentissage, les apports e la psychologie de l’éducation » que
plusieurs questions semblent être au cœur des défit que confronte tous les
acteurs en domaine de l’éducation. L’auteur cite les questions
suivantes : « Comment susciter ou soutenir l’intérêt des élèves pour les matières


scolaires ? Comment aider les apprenants à gérer leur engagement dans les
activités d’apprentissage ? Comment construire en classe un climat favorable à
l’apprentissage ? Comment prévenir l’absentéisme et le décrochage scolaire ? »
(Galland, B,2006, p5)

Etant donnée cette pluralité des questions qui cherchent des réponses, il est
indéniable de définir la motivation qui est selon Rolland Viau .

Le modèle sociocognitif, à qui appartient Rolland Viau, a émergé avec une


conception nouvelle : le comportement humain est dirigé par des facteurs
internes, mais que ces derniers ont une origine dans l’environnement. Etant
donné les capacités de communication de l’Homme, c’est surtout
l’environnement social qui est considéré. Rolland Viau se propose étudier la
dynamique motivationnelle scolaire-mentionnant qu’il s’est intéressé aussi à la
motivation au niveau universitaire- et se défend de lui prêter une nature statique
et, encore moins, innée.

En 1994, Viau propose un modèle de la motivation à apprendre propre au niveau


primaire et secondaire accordant une importance particulière au contexte et à la salle
de classe.

Il définit la motivation en contexte scolaire comme « état dynamique qui a ses


origines dans les perceptions qu’un élève a de lui-même et de son
environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer
dans son accomplissement afin d’atteindre un but ». (Viau, R,1994, p7).

Cette définition comporte des mots clés qui semble être au cœur de la
motivation scolaire :

S’engager : degré d’effort mental déployé par l’étudiant lors de l’exécution d’une
activité d’apprentissage (être attentif, à l’écoute, concentré : utiliser des stratégies
de haut niveau s’inscrivant dans les résolutions des problèmes, poser des questions,
trouver d’autre façon de réponse) .

Persévérer (ne lâcher pas dès le premier obstacle, consacrer des teints à
leurs études.).La persévérance se traduit par le temps que l’élève consacre à
accomplir une activité pédagogique.
La réussite (conséquence finale de la motivation résultante de la
persévérance et les stratégies d’apprentissage)
Plus on apprend, plus on réussit, plus nos sources de motivation vont
augmenter, on se sent davantage compétent, on va trouver plus valorisant ce
qu’on propose, on va se sentir davantage maitre de son apprentissage et
plus on va s’engager et persévérer.
Dans la mesure où, cette source est très faible (ou à 0), il y aura faible
engagement principe minimax (minimum d’efforts pour maximum de
points,) on fait le strict minimum : élèves démotivés, au moindre obstacle ou
échec, ils vont abandonner. Rolland Viau appelle ce phénomène dynamique
motivationnelle dysfonctionnelle.
En somme, la dynamique motivationnelle est interne, propre à chacun de nous,
variable (forte, faible…), animée par l’interaction entre ses perceptions et des
facteurs liés à son environnement scolaire, familial et sociétal.

Pour sa part Viau met en lumière L’indice choix en tant qu’une manifestation
c’est-à-dire un résultat de la motivation puisqu’il se manifeste par le désir de
l’apprenant à apprendre (l’élève désirant est facilement reconnu selon son choix
d’apprendre)

Viau (1994-p.23) indique que le choix est le 1 er indice de la motivation de


l’apprenant, l’élève motivé choisit de faire l’activité d’apprendre, tandis que
l’apprenant non motivé se dirige vers l’éviter.

1) indice de persévérance : résultat fatal de la motivation.

2) indice d’engagement cognitif : l’attention et la concentration sont son noyau.

3) indice de la performance : les résultats observables de l’apprentissage.



L’idée d-maitresse que Rolland Viau fonde sa conception de la motivation c’est
La motivation de l’élève est influencée principalement par ses perceptions qui
déterminent la motivation. Donc, il est important de comprendre le concept de
perception de soi, puisque le modèle de la dynamique motivationnelle selon
Viau est constitué de deux perceptions qui font partie de la perception de soi, à
savoir :

* la perception de sa compétence.

* la perception de la contrôlabilité.

1) Le concept de la perception de soi :

Les perceptions de soi sont organisées dans la mémoire de la personne en


réseaux d’information : ce sont des connaissances qu’une personne a sur lui-
même.

Ces connaissances découlent de l’interprétation subjective qu’une personne fait


de la réalité et qui peuvent être erronées dans certains cas.

Cette perception a de lui-même tire ses origines des commentaires des


enseignants, des commentaires des membres de la famille, des commentaires des
pairs ou comparaison avec eux et sa propre expérience d’échec et de réussite

2) Perception de la tâche : C’est la Perception que l’élève a de la tâche.


Des questions qui trainent : 1) La tâche est-elle intéressante pour l’élève ?
2)L’issue de la tâche est-elle « contrôlable » par l’élève ?
Rolland Viau souligne des principes sources de démotivation des élèves en
difficultés d’apprentissage et il cite les trois conditions les plus importantes pour

apprendre : pour apprendre, il faut le pouvoir(capacité), le vouloir(motivation)


et en avoir l’opportunité »

3) Perception de la valeur : Perception que l’étudiant porte à l’égard des


activités d’apprentissage qu’on lui propose d ’accomplir (est-ce que c’est
important ce que l’enseignant me demande de faire ?)


Un étudiant aura une perception de la valeur s’il considère que l’activité
d’apprentissage proposée est utile ou bien importante.
Un élève qui ne voit pas aucune utilité ou intérêt aux activités qu’il doit
accomplir est généralement démotivé (exemple : élève ne voit pas l’intérêt ou
l’utilité de lire, écrire ou s’exprimer oralement, il y a fortes chances qu’il ne
s’engage plus dans ces activités sous prétexte qu’elles ne lui apportent rien)
Cette perception tire ses origines dans les buts poursuivis par l’élève:

* buts sociaux (liés du fait que la socialisation des élèves est un fait majeur à
l’école)

* buts scolaires (composés des buts d’apprentissage visant l’acquisition


d’apprentissage et/ou les buts de performance visant l’obtention de la meilleure
note afin de montrer aux autres ses capacités)

* buts éloignés (sont liés à la perspective future de l’élève= le fait de connaitre


sa perspective future entrainera un engagement plus au moins élevé dans
certains domaines)

Atout prendre, Si l’activité n’a aucun sens pour l’élève, il ne s’investira pas pleinement.
L’enseignant va devoir apporter une signification à la tache demandée.

Bref, l’activité motivante proposée par l’enseignant doit remplir plusieurs conditions :
relever un défi, est interdisciplinaire, donne des choix à effectuer, ressemble à ce qu’il
fait dans la vie courante.

4) Perception de la compétence :

Il s’agit de la perception qu’a l’élève sur sa capacité à réussir l’activité

demandée. Si elle est positive, l’élève sera beaucoup plus disposé à s’engager
dans l’activité et à persévérer par la suite. (Perception qui s’évolue le plus au fil
des années).

L’élève se demande : est-ce que je suis capable de faire ce que le professeur me


demande ?

Cette perception est importante pour savoir s’il va s’engager dans l’activité.

De ce fait, les sources de la perception de sa compétence prennent leur origine de :

A) performances antérieures d’un élève :

Ces performances se rapportent, également avec ses succès et ses échecs passés
(lorsqu’un enseignant propose à un élève une activité qui comporte un degré
élevé d’incertitude quant à sa réussite, ces réussites et ces échecs deviennent
rapidement des points de référence.)

B/l’observation de l’exécution d’une activité par d’autres :

L’élève doit souvent assister à une démonstration donnée par un professeur ou


un pair avant d’exécuter lui-même une activité. De même, apprendre comment
réaliser la tâche et évaluer ses compétences à l’accomplir adéquatement.

c)Persuasion : interventions des enseignants et des autres intervenants en milieu


scolaire et ce ,dans le but de convaincre un élève de ses capacités à accomplir une
activité( interventions avant le début l’activité et peuvent se transformer en
encouragements lors de l’exécution).

4/Les réactions physiologiques et émotives : si un élève réagit nerveusement


/soudainement trop chaud en accomplissant une activité (ex. : examen), il risque
d’interpréter ses réactions comme incapacité de sa part à réussir ce qu’on lui
demande de faire.

5)Perception de la contrôlabilité : L’élève se demande : est-ce que j’ai mon Le


degré de contrôle qu’un élève croit exercer sur le déroulement d’une
activité. L’élève doit pouvoir avoir une certaine liberté dans son
apprentissage = plus il pourra effectuer de choix et plus sa perception de
contrôlabilité aura tendance à être élevée.

Cette perception s’exprime d’abord sur le déroulement des activités


pédagogiques et porte aussi sur les conséquences qui résultent des activités.

selon Viau, un élève motivé s’engage sur le plan cognitif,
c’est-à-dire qu’il fait appel à des stratégies
d’apprentissage efficaces pour accomplir une activité

pédagogique, préserve dans son accomplissement et fait


généralement les apprentissages souhaités.
R o l l a n d V i a u m e t e n l u m i è r e l e s stratégies d’apprentissage et les
classe en 2 catégories d’apprentissage.
* stratégies cognitives (stratégies d’apprentissage) : qui comportent les
Stratégies de répétition, stratégies d’organisation et stratégies
d’élaboration
* stratégies d’autorégulation = qui sont des stratégies métacognitives qui
comporte la stratégie de gestion et la stratégie motivationnelles


Référence bibliographique
 (MARYLOU,B, La motivation scolaire : comment l’enseignant peut-il susciter l’engagement et
la persévérance de l’élève dans une activité ? 2018)
 Paul R. Pintrich ,A Motivational Science Perspective on the Role of Student Motivation in
Learning and Teaching Contexts , Journal of Educational Psychology Copyright 2003 by the
American Psychological Association, Inc. 2003, Vol. 95, No. 4, 667–686
 Benoit Galand conçoit dans son livre intitulé « La motivation en situation
d’apprentissage, les apports e la psychologie de l’éducation »

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