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Fiche de sécurité

G1 F 02 89

Tour Amboise
Installation électrique
204, rond-point du Pont-de-Sèvres
92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX
Tél. : 01 46 09 26 91
provisoire pour l’éclairage
Tél. : 08 25 03 50 50
Fax : 01 46 09 27 40 des chantiers

OBJET. - Principes généraux d’éclairage des chantiers de bâtiment et de travaux publics à l’exclusion des
chantiers souterrains.
La fiche reprend l’essentiel des recommandations publiées par « l’Association Française de L’Eclairage ».

1. - BUTS RECHERCHÉS tion, selon la nomenclature de la norme NF C 15-100.


Certains locaux à risques spéciaux : incendie, explo-
1.1. - Eclairage normal sion, exigent un matériel approprié.
Il doit permettre :
2.2. - Zones à éclairer
- le déplacement du personnel et des charges sans
risque de chutes de plain-pied et de hauteur, ni Les installations varient suivant les zones à éclairer
heurts des travailleurs et des charges avec des qui sont :
obstacles fixes ou mobiles ; - zone de circulation extérieure
- le fonctionnement correct des postes de travail, - zone de circulation intérieure
sans fatigue visuelle anormale des travailleurs - postes de travail
génératrice de risques d’erreurs, de fausses - locaux annexes
manoeuvres, de défectuosités dans le travail ;
- zone d’évacuation du personnel (éclairage de
- la surveillance d’ensemble et de détail du chantier. sécurité).

1.2. - Eclairage de sécurité


Il doit permettre, en cas de défaillance de l’éclairage 3. - LUMINAIRES ET ACCESSOIRES
normal l’évacuation du personnel et l’exercice des
missions de sécurité. 3.1. - Guirlandes lumineuses
Les guirlandes de lampes à incandescences, de pré-
1.3. - Risques à pallier férence dépolies, de puissance limitée à 40 W pour
Les deux types d’éclairage doivent pallier le risque ne pas occasionner d’éblouissement, sont utilisées
électrique dû à la présence et au fonctionnement des pour l’éclairage général à courte distance et pour le
installations électriques d’éclairage (électrocution). balisage. Le matériel est facile à déployer et à récu-
pérer.
L’alimentation doit être faite en très basse tension de
2. - CARACTÉRISTIQUES sécurité (TBTS) ou en très basse tension de protec-
DES INSTALLATIONS D’ÉCLAIRAGE tion (TBTP). Il existe des lampes sous gaine tubulaire
DES CHANTIERS étanche en matière plastique (classe Ill) (1).

2.1. - Généralités 3.2. - Appareils amovibles pour l’éclairage des


postes de travail
Elles ont généralement un caractère provisoire.
On emploie :
Elles ont généralement à subir des déplacements et
des modifications fréquents par suite de l’évolution - soit des baladeuses aux endroits où l’éclairage
des travaux. général est insuffisant (classe II - IP 45) ;
Elles doivent répondre aux dures exigences du lieu - soit des luminaires mobiles sur trépied lorsque le
d’implantation et du travail ce qui exige des appareils travail nécessite un éclairement localisé plus impor-
robustes, mobiles, maniables. tant que l’éclairage général (classe I ou II - IP 45) (1).
Le choix des appareils doit tenir compte que, vis-à-
vis du risque électrique, l’environnement et l’empla- 3.3. - Luminaires d’éclairage public
cement sont défavorables. Ils sont toujours classés Ils se fixent sur des poteaux d’une hauteur minimale
dans la catégorie AD4-AG3, pour les conditions d’en- de 6 m. Ils conviennent à l’éclairage d’accès et de cir-
vironnement et BB3-BC3 du point de vue de l’utilisa- culation extérieure (classe I - IP minimum 13).

(1) Les classes et degrés de protection cités dans le texte sont ceux
Edition novembre 2002. définis respectivement par les normes NF C 20-030 NF C 20-010.

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3.4. - Réflecteurs de type industriel 4.2.1. - Eclairements minimaux recommandés à


Ces luminaires donnent une répartition lumineuse très l’extérieur
extensive. Ils ne sont employés qu’en éclairage inté- Ces éclairements sont des valeurs minimales sur les
rieur et à des emplacements inaccessibles aux tra- voies de circulation et les surfaces de travail.
vailleurs (classe I - IP 10). Voies de circulation (véhicules et piétons) : 10 lux
Aires de chargement et de déchargement : 20 lux
3.5. - Projecteurs fixes ou mobiles
Excavations fouilles : 10 lux
Ces luminaires donnent une répartition lumineuse à
Postes de coffrage et de bétonnage : 40 lux
effet directif. Ils existent sous des formes produisant
un éclairage intensif et extensif (classe I ou II - IP 55 Echafaudages, charpente métallique : 40 lux
pour projecteurs fixes, classe II - IP 55 pour projec- Postes de ferraillage 50 lux
teurs mobiles).
Scie circulaire 100 lux

3.6. - Visières écrans 4.3. - Eclairage fonctionnel à l’intérieur


Ces accessoires s’utilisent pour masquer les sources Dans l’éclairage par guirlandes de lampes (puissan-
lumineuses dans certaines directions et éviter ainsi ce inférieure à 40 W, hauteur supérieure à 2 m) il y
l’éblouissement. Les visières sont fixées sur les bala- a intérêt à disposer les lampes contre un mur clair
deuses et les projecteurs. Elles doivent être très qui réfléchit la lumière et diminue le contraste et
robustes. Certains projecteurs sont équipés d’écrans l’éblouissement.
intérieurs.
4.3.1. - Eclairements minimaux à l’intérieur
- Locaux de travail
4. - ÉCLAIREMENTS voies de circulation, couloirs,
escaliers locaux traversés 10 lux
4.1. - Généralités aires de travail
Pour être efficace l’éclairage d’un chantier doit en (second oeuvre et finitions) 200 lux
toutes circonstances permettre aux travailleurs - Locaux annexes
d’exercer leur activité dans de bonnes conditions.
vestiaires - sanitaires 120 lux
4.1.1. - Eclairage général salles de dessin, éclairage général 300 lux
C’est l’éclairage qui doit permettre la distinction des éclairage des tables
entraves à la circulation du personnel et des matériels (qui peut être obtenu
ou matériaux. par un éclairage localisé) 1 000 lux

Il doit éviter que certaines zones du chantier ne res- - Entrepôts, garages 150 lux
tent dans l’ombre.
- Ateliers de mécanique générale 300 lux
En aucun cas l’éclairage au sol ne doit être inférieur à
1 lux. - Menuiserie travail aux machines 500 lux
Menuiserie travail à l’établi 300 lux
4.1.2. - Eclairage fonctionnel
C’est l’éclairage adapté à l’activité des travailleurs. Il
peut être fixe (voies de circulation) ou mobile (postes 5. - PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES
de travail).
VISANT L’INSTALLATION ÉLECTRIQUE

4.2. - Eclairage fonctionnel à l’extérieur


5.1. - Choix de la tension et mode de protection
L’objectif est d’éclairer sans éblouir de façon gênante.
Pour les voies de circulation, on utilise un matériel 5.1.1. - Eclairage de circulation extérieure
disposé sur poteaux. (emplacement classe AD4-AG3)
Pour obtenir une uniformité suffisante, il est recom- Les appareils et conducteurs étant généralement
mandé de ne pas écarter les poteaux de plus de trois inaccessibles, la tension d’alimentation peut être du
fois la hauteur des foyers lumineux. domaine BTA sous réserve que les dispositions régle-
mentaires liées aux modes de distribution soient res-
Dans l'éclairage par projecteurs, on doit s'efforcer de
pectées (mise à la terre des masses dans tous les cas
placer les sources lumineuses hors de la vision direc-
et contrôleur permanent d’isolement ou dispositif
te des travailleurs. Il est important que la lumière
D.R... etc.).
vienne d'au moins deux directions différentes pour
éviter les ombres brutales et pour permettre de
conserver un minimum de perception visuelle en cas 5.1.2. - Eclairage de circulation intérieure
d'éblouissement partiel par la vue directe d'un des - Appareils d’éclairage et conducteurs inaccessibles
projecteurs. (au delà de 2,30 m).

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Si l’on ne réalise pas une installation à TBTS ou mécaniques et posés en outre de façon à les sous-
TBTP les appareils, construits pour être alimentés traire le plus possible à ces risques. Les câbles
sous une tension du domaine BTA et ayant les souples appartiendront à la série HO7 RN-F.
degrés de protection appropriés, doivent égale- Eventuellement il y aura lieu de tenir compte des
ment assurer la protection mécanique de la source risques de corrosion, d’incendie, et d’explosion ; les
lumineuse et l’installation sera munie d’un dispositif équipements et l’installation devront alors faire l’objet
D.R. haute sensibilité, les masses éventuelles des d’une étude particulière.
appareils ayant été interconnectées et mises à la
terre.
5.3. - Locaux annexes
- Appareils d’éclairage ou conducteurs accessibles.
En ce qui concerne l’installation électrique des locaux
On doit réaliser de préférence une installation à très
annexes, on distingue : les bureaux, magasins, ate-
basse tension de sécurité (TBTS) de tension n’ex-
liers, réfectoires, dortoirs, sanitaires, etc.
cédant pas 25 volts ou éventuellement une installa-
tion à très basse tension de protection (TBTP) de Il convient de différencier :
tension n’excédant pas 12 volts. - les locaux fixes réalisés en «dur»
- les locaux préfabriqués, démontables ou non
5.1.3. - Eclairage du poste de travail
- les locaux mobiles (genre caravanes)
5.1.3.1. - Appareils mobiles - les emplacements abrités
On appelle appareils mobiles des appareils pouvant
être déplacés sous tension. Ces appareils pourront 5.3.1. - Locaux réalisés en «dur»
être alimentés par une tension du domaine B.T.A. par
l’intermédiaire de conducteurs souples à condition 5.3.1.1. - Locaux secs ou temporairement humides
que les appareils possèdent les degrés de protection (Indices AD1 -AD2 de la norme NF C 15-100).
compatibles avec le lieu de travail et une protection L’installation d’éclairage devra présenter les mêmes
mécanique de la source lumineuse (I.P. minimum 44 caractéristiques que celles de l’installation se rappor-
et résistance à des chocs d’énergie 6 joules). tant à « l’éclairage de circulation intérieure » décrite
L’installation sera protégée par un dispositif D.R. à plus haut.
haute sensibilité, les masses éventuelles des appa-
reils ayant été interconnectées et mises à la terre. Il 5.3.1.2. - Locaux mouillés (Indices AD3 à AD7 de la
est toutefois recommandé d’utiliser du matériel de norme NF C 15-100). Dans cette catégorie il faut ran-
classe II. Si les conditions de travail sont particulière- ger les lavabos, douches collectives, w-c. Il y a lieu
ment défavorables (zone inondable, conductibilité de veiller, notamment si l’appareillage électrique n’est
élevée du sol ou des parois) il convient de réaliser pas de la classe II, à ce qu’il ne comporte aucune
une installation à très basse tension de sécurité partie métallique accessible.
(TBTS), ou à très basse tension de protection (TBTP). Toutes les plaques de recouvrement des appareils
encastrés, capots et couvercles, seront en matériaux
5.1.3.2. - Baladeuses isolants. Les foyers lumineux doivent être à une hau-
Les baladeuses neuves doivent être conformes à la teur du sol supérieure à 2,25 m. Les appareils de
norme NF C 71-008 ou à la norme CEE équivalente, commande doivent être à l’extérieur de l’enceinte ou
posséder les degrés de protection IP 45 au moins, et de l’emplacement réservé aux douches, et situés à au
être non démontables. La puissance de la lampe ne moins 1,20 m du sol et à au moins 1 m du lavabo le
doit pas dépasser celle mentionnée sur la poignée. plus proche.
Les lampes suspendues à bout de fil sont interdites.
5.1.3.3. - Cas des enceintes conductrices exiguës
Les luminaires seront de préférence de la classe II,
Ce sont des locaux ou emplacements dont les parois
degrés de protection IP 44, ou, à défaut, d’un modèle
sont essentiellement constituées de parties métal-
ne présentant aucune partie métallique accessible et
liques ou conductrices, à l’intérieur desquels une per-
réalisé de manière à empêcher tout contact fortuit
sonne peut venir en contact, sur une partie
avec des parties actives pendant l’introduction ou
importante de son corps, avec les parties conduc-
l’enlèvement de la source lumineuse.
trices environnantes et dont l’exiguïté limite les possi-
bilités d’interrompre ce contact. Les canalisations doivent être réalisées exclusive-
ment :
Les appareils portatifs à main doivent être alimentés
par une installation à TBTS, ou TBTP, le transforma- - soit en conducteurs isolés posés sous conduit iso-
teur de sécurité se trouvant obligatoirement à l’exté- lant, aussi bien en montage encastré, qu’en monta-
rieur de l’enceinte sauf s’il s’agit de transformateur de ge apparent
type fixe faisant partie intégrante de l’installation élec- - soit en conducteurs et câbles des séries HO7 RN-F
trique fixe de l’enceinte. ou U 1000 R 02 V
En ce qui concerne les installations dans les locaux
5.2. - Choix des câbles d’alimentation mouillés il faut s’inspirer au maximum des règles rela-
Les câbles doivent toujours être choisis dans une tives aux installations définitives spécifiées par la
série assurant une protection contre les risques norme NF C 15-100 - section 701.

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5.3.2. - Locaux fixes préfabriqués, démontables L’éclairage de sécurité doit être électrique et installé à
ou non poste fixe.
Il peut être assuré :
5.3.2.1. - Locaux secs
- par des blocs autonomes (solution fortement
L’installation électrique de certaines de ces structures
recommandée)
est déjà réalisée lors de leur construction. Elles doi-
vent présenter les caractéristiques exigées pour - par une installation alimentée par une batterie cen-
l’éclairage de circulation intérieure (voir plus haut). On trale d’accumulateurs. La sécurité de durée de
doit néanmoins, après montage, s’assurer de la conti- fonctionnement étant d’une heure
nuité électrique du conducteur de protection.
- par lampes à accumulateurs ou à piles (cas de per-
Lorsque les locaux ne sont pas équipés l’installation sonnel restreint). La sécurité de durée du fonction-
d’éclairage sera, de préférence, une installation à nement doit être d’une heure.
TBTS. A défaut, une installation du domaine BTA peut
L’éclairage de sécurité peut être renforcé par des élé-
être réalisée, à condition que les sources lumineuses
ments d’appoint tels que catadioptres, plaques
soient protégées mécaniquement (interdiction des
réflectorisées.
lampes nues suspendues à bout de fil) et sous réser-
ve que l’installation soit protégée par un D.R. à haute Des foyers lumineux doivent assurer le jalonnement
sensibilité, les masses éventuelles des appareils et des voies de circulation nécessaires à l’évacuation en
les structures métalliques ayant été interconnectées toute sécurité du personnel. Le trajet d’évacuation
et mises à la terre. doit être clairement indiqué en faisant appel à des
écriteaux opaques ou transparents lumineux portant
Il faut, en outre, veiller à assurer la fixation des conduc-
de façon très visible en blanc sur fond vert les indica-
teurs d’alimentation sur les parois, au moyen de dispo-
tions «sortie» ou «sortie de secours» ou une flèche
sitifs appropriés (brides ou colliers) ces conducteurs
indiquant la direction de l’issue.
peuvent appartenir aux séries U 1000 R 02 V ou
HO7 RN-F. Les objets faisant obstacle à la libre circulation doi-
vent être rendus visibles ou au moins signalés par
5.3.2.2. - Locaux mouillés des éléments d’appoint.
Les recommandations sont les mêmes que pour les Les responsables de la sécurité qui ont des mesures
locaux réalisés en «dur». à prendre à des postes déterminés doivent avoir
constamment à leur disposition une lampe électrique
portative d’intensité lumineuse appropriée à leur
5.3.3. - Locaux mobiles
mission.
L’installation électrique et notamment l’installation
d’éclairage est réalisée lors de la construction de ces
6.2. - Entretien
locaux. Elle doit être conforme au chapitre 708 de la
norme NF C 15-100 et présenter les mêmes garanties Le bon fonctionnement de l’éclairage de sécurité doit
de sécurité que celles exigées pour les locaux fixes être vérifié, chaque jour ouvrable, par une personne
préfabriqués, démontables ou non. désignée ; les défectuosités constatées doivent être
réparées avant la tombée du jour, si l’éclairage naturel
5.3.4. - Emplacements abrités est suffisant pour assurer la circulation sans avoir
recours à l’éclairage artificiel et, sans délai, dans le
On entend par emplacement abrité un emplacement cas contraire.
protégé en partie contre les intempéries, c’est-à-dire :
N.D.L.R. : Bien que l’arrêté du 10 novembre 1976 ne
- soit simplement couvert et ouvert sur 3 ou 4 côtés concerne pas l’éclairage de sécurité du chantier, on
pourra s’inspirer utilement de ces dispositions pour la
- soit couvert et ouvert sur un côté au moins.
réalisation de ces installations notamment dans les
Ces emplacements sont toujours considérés comme zones obscures des immeubles en construction.
mouillés.
Les recommandations sont les mêmes que celles
pour les locaux réalisés «en dur».
7. - RÉGLEMENTATION
Code du travail - Art. L 231-2, L 232-6, L 233-1,
L 233-2
6. - ÉCLAIRAGE DE SÉCURITÉ
Décret du 8 janvier 1965 -Art. 12, 197, 206, 226
Décret du 14 novembre 1988 et arrêtés d’application
6.1. - Généralités
Norme française NF C 15-100 (Mai 1991)
Son but est de permettre de prendre les mesures de
sécurité nécessitées par la défaillance de l’éclairage Arrêté du 10 novembre 1976
normal, compte tenu des particularités du chantier,
Décret du 2 août 1983 (Code du Travail - Art. R 232-6)
notamment l’évacuation du personnel et la mise en
application des consignes. Lettre circulaire N° 1917 du 15 décembre 1987.

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