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CALCINATION

Par calcination du calcaire (CaCO3) à environ 900 °C, on obtient de la chaux vive et un fort
dégagement de dioxyde de carbone (CO2). C'est une réaction de décarbonatation[10]. Cette réaction
s’accompagne d'une perte massique pouvant atteindre 45 % et volumique jusqu'à 15 %,
correspondant à la perte en dioxyde de carbone selon le schéma : CaCO3 􂛻ᵢ􂛼éᵣₐ􂛺 ₒᵤ ᵣₒ􂛳􂛷ₑ → CaO
􂛿ₒ􂛺ᵢ􂛴ₑ+ CO2 􂛶ₐ􂜃

Extinction
La transformation de chaux vive en chaux éteinte
s’effectue par ajout d'eau (H2O). Cette opération
d'extinction, conduite dans un hydrateur industriel, produit
l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, avec un fort dégagement
de chaleur : CaO + H2O → Ca(OH)2 + 1 155
kJ·kg􀀀1CₐO

Carbonatation
La prise de la chaux dite « aérienne » s’effectue par carbonatation, c’est-à-dire en absorbant le dioxyde de
carbone (CO2) présent dans l'atmosphère : d'où son nom de « chaux aérienne » : Ca(OH)2 + CO2 → CaCO3 +
H2O Le calcaire naturel est le plus souvent mélangé à des marnes et des argiles riches en éléments chimiques,
principalement la silice et aussi le fer, l'aluminium. Aux températures de cuisson (800 °C et 1 500 °C), le
calcium se combine avec ces éléments pour former des silicates,
des aluminates et des ferro-aluminates de calcium. Plus la température est élevée et le taux de silice important,
moins elle contient de chaux libre (CaO), plus elle est hydraulique.
CaCO3 + Al2O3 + Fe2O3 → 3CaOAl2O3 + 4CaOAl2O3Fe2O3

Carbonatation de la chaux hydraulique


Le calcaire naturel est le plus souvent mélangé à des marnes et des argiles riches en éléments chimiques,
principalement la silice et aussi le fer, l'aluminium. Aux températures
de cuisson (800 °C et 1 500 °C), le calcium se combine avec ces éléments pour former des silicates,
des aluminates et des ferro-aluminates de calcium. Plus a température est élevée et le taux de silice important,
moins elle contient de chaux libre (CaO), plus elle est hydraulique.
CaCO3 + Al2O3 + Fe2O3 → 3CaOAl2O3 + 4C
aOAl2O3Fe2O3
En sidérurgie
La chaux (calcitique) intervient dans la chaine d‟agglomération du minerai de fer mais surtout
dans la transformation de la fonte en acier, agissant comme fondant des impuretés dans les
convertisseurs et les fours électriques. Les principales qualités requises sont sa pureté élevée
et sa haute réactivité. Livrée à une granulométrie adéquate, cette chaux intervient à raison de
50 à 70 kg par tonne d’acier. Elle peut être avantageusement remplacée par de la chaux
dolomitique à cause du rôle protecteur qu‟apporte cette dernière aux revêtements réfractaires.
Cette protection est renforcée par l‟usage de dolomie frittée. Ces variétés limitent l‟action
agressive des scories sur le garnissage.
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
dans le domaine des eaux de ménage : la chaux est surtout utilisée pour décarbonater les
eaux dures ou « eaux calcaires » en éliminant les bicarbonates de calcium et de magnésium
qu‟elles contiennent. Signalons le côté paradoxal d‟un tel usage, qui se sert d‟un dérivé
calcaire-la chaux- pour éliminer les composés calcaires présents dans l‟eau
dans le domaine des eaux industrielles : la décarbonatation joue un rôle prépondérant. Elle
empêche la formation de tartre dans les chaudières et les circuits thermiques.
DANS LE DOMAINE DES FUMEES INDUSTRIELLES
La chaux intervient dans la désulfuration des rejets gazeux industriels nuisibles qui sont à
l‟origine des pluies acides (surtout si les gaz proviennent du fuel et/ou du charbon). Elle
développe une grande surface spécifique et un volume poreux important qui lui permettent la
captation des composés acides contenus dans ces rejets et leur transformation en solides pour
être évacués dans les installations de dépoussiérage. Sont concernés les composés tels que le
dioxyde de soufre, l‟acide chlorhydrique ou l‟acide fluorhydrique. La chaux est soit injectée
sous forme de lait de chaux, soit sous forme de chaux éteinte pulvérulente.
Dans les constructions et les routes
Dans beaucoup de pays, ce domaine est le deuxième consommateur de chaux après la
sidérurgie. Elle intervient à plusieurs titres (Lhoist, 1992-2006 ; Claude J., 1994; Herrier G.
et Al., 2010) :
► comme enduit ou mortier de construction, où elle retrouve son rôle historique essentiel ;
► comme matériau de construction, dans la fabrication des briques silico-calcaires, des
bétons poreux dits bétons cellulaires ;
► comme élément constitutif du verre, dans la verrerie ; ainsi que pour élaborer les fibres de
verre textile et d‟isolation ;
► comme constituant des revêtements pour améliorer la qualité des sols naturels ou afin de
les stabiliser. Un premier rôle est celui d‟assécher assez rapidement les sols (permettant aux
engins d‟accéder aux chantiers en saisons pluvieuses) et surtout de constituer des assises de
chaussées durables, avec des caractéristiques routières intéressantes. Ici outre l‟assèchement,
la chaux peut apporter une amélioration de la porosité, de la structure à la suite de réactions
complexes.
► Comme constituant des mélanges bitumeux ou avec les matériaux pouzzolaniques.

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