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DEPARTEMENT DE CHIMIE
MARRAKECH
Les travaux pratiques de chimie reposent sur des expériences qui peuvent
occasionner des risques plus ou moins importants. C’est pourquoi il est
absolument nécessaire de respecter des règles élémentaires de sécurité des
personnes. Ainsi, le port d’une blouse est rigoureusement obligatoire.
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Définition du rendement
n obtenu est le nombre de mole du produit considéré que l’on a obtenu réellement.
n idéal est le nombre de mole du produit considéré que l’on aurait obtenue dans le
cas idéal où:
- la réaction aurait été totale ;
- on n’aurait pas de pertes de matière dans aucune des étapes de l’isolement du
produit.
Calcul du rendement
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III. Séparation et identification par CCM
Mode opératoire :
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Préparation des échantillons :
Préparer une cuve à CCM (qui doit être propre et sèche) en y versant le
solvant éluent (Acétate d’éthyle/Hexane 50/50). On pourra placer,
verticalement, dans la cuve un papier filtre dont le bas sera immergé dans le
solvant éluent.
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(Figure 2). Fermer le couvercle de la cuve et laisser développer la plaque.
Lorsque le front du solvant éluent est à environ 1 cm du haut de la plaque,
retirer-la et marquer légèrement par un crayon la position du front du solvant
puis laisser sécher.
Une fois le solvant évaporé de la plaque, visualiser sous une lampe UV.
Marquer, à l’aide d’un crayon, les différents spots de la plaque.
IV. Le compte-rendu
Le compte-rendu est un document qui comporte une synthèse de tout le
travail réalisé pendant la séance des travaux pratiques. Il doit être préparé au
préalable par chaque binôme, puis complété lors de la séance avant d’être remis
à l’enseignant concerné à la fin de la séance. Le compte-rendu doit être rédigé
dans un style scientifique clair en évitant les styles littéraires. Il doit comprendre
les parties suivantes.
- Résultats : dans cette partie on citera les données obtenues d’une façon directe
à la fin de la manipulation (masse ou volume des produits préparés, leurs
caractéristiques physiques,…) puis on détaillera le calcul du rendement de la
réaction.
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- Interprétation : dans cette partie, on interprétera les résultats obtenus en les
commentant d’une façon scientifique simple et résumée.
- Conclusion :
Le compte-rendu se termine par une conclusion qui doit statuer sur le but
fixé et apporter une évaluation personnelle du travail réalisé (on pourra
comparer les résultats obtenus avec les résultats théoriques, proposition
d’améliorations à apporter à la manipulation,...).
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TP 1
Préparation du 2-chloro-2-méthylpropane
Introduction
Les halogénoalcanes (R-X) sont des réactifs très utilisés en chimie organique
car X peut être remplacé par de nombreux groupements fonctionnels, au cours
des réactions de substitution nucléophile, ce qui donne accès à de nombreuses
nouvelles molécules.
Certains halogénoalcanes sont d’excellents solvants (bien que
cancérigènes) : chloroforme (CHCl3), dichlorométhane (CH2Cl2)...
Certains sont utilisés sous forme de polymères : matières plastiques telles
que le PVC (polyvinylchloride).
En médicine, ils sont utilisés comme anesthésiques, le précurseur de cette
famille étant le chloroforme (CHCl3), très utilisé autrefois.
Les dérivés halogénés sont également utilisés comme insecticides (DDT :
dichlorodiphényltrichloroéthane ou 2,2-(4-chlorophényl)-1,1,1-
trichloroéthane) ou pesticides (bromométhane), car ils possèdent une
toxicité certaine : propriété recherchée dans ce domaine.
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I/ Mode opératoire
Dans un ballon de 250 mL, muni d’un agitateur, d’une ampoule à brome,
introduire :
12,5 mL de 2-méthylpropan-2-ol;
4 g de chlorure de calcium anhydre;
30 mL d’acide chlorhydrique concentré à l’aide de l’ampoule à brome,
Agiter le mélange pendant 20 minutes.
Transvaser le mélange dans une ampoule à décanter. Laisser le mélange reposer
quelques minutes jusqu’à séparation des phases.
Dans un bécher de 250 mL, séparer la phase aqueuse inférieure et ajouter du
chlorure de sodium en grains, pour obtenir une solution saturée en NaCl : c’est
le relargage.
Purification
Préparer un montage de distillation à pression atmosphérique.
Filtrer dans un ballon à distiller sec de 100 mL, ajouter des pierres ponces puis
distiller le produit avec un chauffage assez réduit et recueillir la fraction
bouillant entre 49°C et 51°C, dans un récepteur propre et sec refroidi par un bain
d’eau glacée.
Peser le produit pur obtenu.
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II/ Compte rendu (voir pages 4, 5)
Questions
a. Préciser le rôle du chlorure de calcium.
b. Quel est la nature du gaz qui peut se dégager lors de l’agitation initiale ?
c. Comment reconnaître la phase organique de la phase aqueuse dans
l’ampoule à décanter ?
d. Quel est le nom de la réaction inverse de la réaction d’halogénation ?
e. Pourquoi faut-il effectuer rapidement les lavages ?
f. Justifier le lavage à l’hydrogénocarbonate de sodium; écrire l’équation de
la réaction mise en jeu dans le lavage; citer un test de fin de lavage à
l’hydrogénocarbonate.
g. Pourquoi employer une solution aqueuse d’hydrogénocarbonate de
sodium au lieu d’une solution d’hydroxyde de sodium ?
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TP2
Synthèse magnésienne du 2-méthylhexan-2-ol
I / Réaction de synthèse
Ether anhydre
1- Acétone
Br + Mg
MgBr
2- H+/H20
OH
1-Bromobutane Bromure de 2-Méthylhexan-2-ol
butylmagnésium
3. Hydrolyse de l’alcoolate :
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4. Identification et test de pureté :
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TP3
Substitution électrophile aromatique
Nitration du benzoate d’éthyle
I. Généralités
Le benzoate d’éthyle (ou de méthyle) traité par l’acide nitrique en
présence d’acide sulfurique conduit, par une réaction de substitution
électrophile, à un mélange de trois composés isomères dont le 3-nitrobenzoate
d’éthyle (ou de méthyle) est l’isomère majoritaire.
L’espèce électrophile qui réagit avec le benzoate d’éthyle (ou de méthyle) dans
l’étape déterminant la vitesse de la réaction est le cation nitronium (NO 2+). La
concentration de ce cation, dans l’acide nitrique seul, est trop faible pour que la
réaction ait lieu à une vitesse convenable. On ajoute donc de l’acide sulfurique à
l’acide nitrique pour augmenter la concentration de ce cation selon la réaction:
II. Mode opératoire
1) Réaction de nitration
Dans un ballon tricol de 250mL refroidis avec un bain d’eau glacé à 0°C,
muni d’un réfrigérant à boules, d’une ampoule à brome et d’un thermomètre,
introduire 24mL d’acide sulfurique concentré. Ajouter sous agitation à l’aide de
l’ampoule à brome 12g de benzoate d’éthyle (ou de méthyle).
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Dans un erlenmeyer de 100mL refroidi avec un bain de glace à 0°C,
introduire dans l’ordre suivant 8mL de HNO3 suivi de 8mL de H2SO4
Ajouter ce mélange goutte à goutte et sous vive agitation à l’aide d’une
ampoule à brome dans le ballon tricol en maintenant la température entre 5°C et
15°C. Après l’ajout total, laisser agiter à température ambiante pendant 15min.
Peser 100g de glace dans un erlenmeyer de 500mL. Ajouter lentement le
mélange réactionnel tout en agitant vigoureusement.
Filtrer le précipité formé et laver deux fois avec l’eau distillée froide puis deux
fois avec l’éthanol. Laisser essorer puis peser le produit et prendre son point de
fusion.
Recristalliser le produit en utilisant 100mL d’éthanol. Prendre la masse et
le point de fusion du produit pur.
2) Test de pureté
Contrôler la pureté du produit obtenu en réalisant une CCM du benzoate
de méthyle et le 3-nitrobenzoate de méthyle commercial et synthétisé. Ce
dernier est soluble dans l’acétone. L’éluant à utiliser est le mélange
cyclohexane-acétate d’éthyle (7/3).
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