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‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mohamed Khider – Biskra ‫جــامــعة محـمـــد خيـــضر بســــكرة‬

Faculté des Sciences et technologie ‫كــليـــة العلــوم والتـكنــولــوجيــة‬

Département: Chimie Industriel ‫قســـم الكــيــميــاء الصنـــاعيــة‬

Mémoire présentée en vue de l’obtention


Du diplôme de Licence en : Génie des Procédés

Thème :
Protection contre la corrosion

Présentée par :
ROKBA YOUCEF SEDDIK
FERDJALLAH NOUHA IKHLASSE

Dirigé par :
Dr. GUETTAF TEMAM ELHACHEMI
Promotion Juin 2020
Dédicaces

A l'aide de dieu tout puissant, qui trace le chemin de

notre vie nous avons pu

Arriver à réaliser ce modeste travail que nous dédions :

Aux êtres les plus chers a nos cœurs, nos mères et nos

pères

Qui ont toujours veillé sur nous,

A nos grands parents

A nos frères

A nos sœurs

A nos oncles

A nos tantes

A notre enseignante

A tous nos amis ainsi qu’à tous nos camarades de

"licence"
LISTE DES FIGEURES ET TABLEAUX

Figeur Titre Page

Tableau II.1: Potentiels de corrosions de différentes espèces 17

Figure I.1: Mécanisme de la corrosion atmosphérique :


exemple de la corrosion d’un collecteur
d’échappement. 5

Figure I.2: Exemple de bactéries responsable de la corrosion


bactérienne et corrosion dentaire. 6

Figure I.3: Morphologie de la corrosion. 6

Figure I.4 : Corrosion uniforme. 7

Figure I.5 : Représentation schématique d'une pile de corrosion. 7

Figure I.6 : Aspect et mécanisme d’attaque de la corrosion


caverneuse. 8

Figure I.7 : Corrosion par piqûres d'un acier inoxydable. 8

Figure I.8 : Corrosion inter granulaire d'un inox par HCl. 8

Figure I.9 : Mécanisme de la corrosion sélective d’un laiton


(alliage cuivre-zinc) . 9

Figure I.10 : Représentation schématique du phénomène de


corrosion-érosion. 9

Figure I.11: Fissures de CSC. 10

Figure I.12: Double couche électrique à la surface d'un métal. 11

Figure II.1: Ionisation d’un métal / Comparaison avec un condensateur. 15


Figure II.2: Réaction d’oxydo-réduction et transport du courant
(réaction électrochimique) . 16

Figure II.3 : Echelle de classement des couples oxydant / réducteur. 16

Figure II.4 : Activation ou non d’une réaction d’oxydoréduction selon les


espèces en présence. 17

Figure II.5: Diagramme de Pourbaix du fer et de l’eau. 18

Figure II.6: Réactions actives sans PCAS et avec PCAS (au milieu) ; série
galvanique de métaux dans l’eau de mer (à droite, source :
Laboratoire de Physicochimie Industrielle de l’INSA Lyon). 19

Figure II.7: Protection cathodique par anode sacrificielle. 19

Figure II.8: Protection cathodique par courant imposé. 20

Figure II.9: Protection anodique par courant impose. 21


Figure II.10: Revêtement métallique. 22
Figure II.11: Le principe de ce mode de dépôt. 23
Figure II.12: Films plastiques divers, enrobage dans une céramique ou
. un autre oxyde isolant. 23
Figure II.13: Le vernis de peinture de voiture. 24
Figure II.14: Protéger le toit de la maison. 25
Figure.II.15: Effet de l’inhibiteur anodique sur la courbe de polarisation de
. l’acier 27
Figure.II.16: Effet de l’inhibiteur cathodique sur la courbe de polarisation
de l’acier. 28
Table des matières

Introduction générale 1

Chapitre I : Généralité sur la corrosion 2

I – Introduction 3
I.1-Définition de la corrosion 4

II - Différents types de corrosion 4


II.1 - La corrosion chimique (sèche) 4
II.2 - L’électrochimique (humide) 5
II.3 - La Corrosion biochimique (bactérienne) 5

III - Morphologie de la corrosion 6


III.1 - La corrosion uniforme ou généralisée 6
III.2 - Corrosion localisée (zonale) 7
III.2.1 - La corrosion galvanique (bimétallique) 7
III.2.2 - La corrosion caverneuse 7
III.2.3 - La corrosion par piqûre 8
III.2.4 - La corrosion inter granulaire 8
III.2.5 - La corrosion sélective 9
III.2.6 - La corrosion érosion 9
III.2.7 - La corrosion sous contrainte 9

IV - Nateur de la corrosion 10
IV.1 - Interface métal-électrolyte 10
IV.2 - double couche a l'électrode / interface électrolytiques 10
IV.2.1 - double couche électrique-potentiel 11
IV.2.2 - Structure de la double couche électrochimique C DC 11
IV.2.2.A - Modèle de Helmotz 11
IV.2.2.B - Modèle de Gouy-Chapman 12
IV.2.2.C - Modèle de Stern 12

Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion 13

Introduction 14
I. La protection électrochimique 14
I.1. Potentiel électrochimique d’un couple redox 14
I.2 - Loi de Nernst 15
I.3 - Protection cathodique 17
I.3.1 - Protection cathodique par anodes sacrificielles 18
I.3.2 - Protection cathodique par courant imposé 20
I.4 - Protection anodique 21
II - Protection par revêtements 21
II.1 - Revêtement Métallique 22
II.1.a - Revêtement anodique 22
II.1.b – Revêtement cathodique 22
II.1.1 - Techniques de Revêtement Métallique 22
II.1.1.a - Dépôts électrolytiques 22
II.1.1.b - Les dépôts en Phase Vapeur 23
II.1.1.c - Les dépôts Par Immersion 23
II.2 - Revêtement non métallique 23
II.2.1 - Les peintures et vernis 24
II.2.2 - Les bitumes 25
II.2.3 - Les revêtements polymériques 25
III - Protection par des inhibiteurs 25
III.1 – Utilisations 26
III.2 - Les classes d ’inhibiteurs 26
III.3 - Domaine d’application 26
III.4 - Les inhibiteurs cathodiques, anodiques et mixtes 26
III.4.1 - Inhibiteur anodique 26
III.4.2 - Inhibiteur cathodique 27
III.4.3 - Inhibiteur mixte 28

Conclusion générale 29

Reference bibliographique 30
Introduction générale

Introduction générale
L’histoire complète de la corrosion n’est pas encore écrite. Mais il est certain qu’elle va de pair
avec les découvertes des matériaux. En se reportant aux premiers âges de l’homme sur la terre, on se
rend compte que les premiers matériaux utilisés étaient ceux qui se trouvaient à l’état naturel ou qui
n’exigeaient qu’une simple transformation. L’or, l’argent et le bronze ont été utilisés, depuis les
temps les plus reculés, tandis que le fer météorique a été employé au début de l’âge de bronze.
Cependant, il devait se corroder très rapidement, car on a utilisé presque exclusivement le bronze par
la suite. La corrosion donc est connue depuis longtemps, mais son étude scientifique a du attendre les
essais de Delerive, à l’université de Grenoble, et ceux de Faraday sur l’électricité et la pile de courant
en 1830. Ces chercheurs ont alors découvert que la corrosion des métaux était un phénomène
électrochimique. Cependant, cette explication ne s’applique pas à toutes les formes de corrosion, la
corrosion sèche fait intervenir la réaction chimique du milieu extérieur directement sur le matériau,
elle est typique de la corrosion par les gaz et se rencontre à haute température.
La corrosion résulte d’une action chimique ou électrochimique d’un environnement sur les métaux et
les alliages. Les conséquences sont importantes dans divers domaines et en particulier dans
l’industrie : arrêt de production, remplacement des pièces corrodées, accidents et risques de
pollutions sont des événements fréquents avec parfois de lourdes incidences économiques. Au cours
des dernières années, le domaine de la corrosion a connu une très large expansion elle s’oriente de
plus en plus vers l’élaboration de molécules organiques non toxiques, non polluantes et stables. En
matière de protection, les inhibiteurs organiques constituent un moyen original pour lutter contre la
corrosion des métaux en milieu agressif. Les composés contenant des liaisons insaturées et /ou des
atomes polaires comme l’oxygène (O), l’azote (N) et le soufre (S), sont souvent de bons inhibiteurs
de la corrosion des métaux, en particulier, l’acier en milieu acide, leur mode d’action a fait l’objet de
plusieurs travaux [1-3]. Les études effectuées dans ce domaine montrent que la plupart de ces
composés agissent par adsorption à la surface du métal et que ce mode d’action dépend entre autre de
la nature et de la charge superficielle du métal, du type agressif de l’électrolyte et de la structure
chimique des inhibiteurs [4,5].
Le chapitre 1 résume des notions générales sur la corrosion
Le chapitre 2 constitue les méthodes de protection contre la corrosion que nous utilisées dans le
présent travail.
A la fin nous avons clôturé cette étude par une conclusion générale.

1
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Chapitre I :
Généralité sur la
corrosion

2
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

I – Introduction

Dans ce chapitre nous nous décrétons les principes de base de la corrosion qui sont normalement
valables pour tous les métaux. Selon le point de vue de l'ingénieur, la corrosion est une dégradation
du matériau ou de ses propriétés par réaction chimique avec l'environnement [6]. Cette définition
admet que la corrosion est un phénomène nuisible : elle détruit le matériau ou réduit ses propriétés, le
rendant inutilisable pour une application prévue. Parfois, la corrosion est un phénomène bienvenu,
voire souhaité. Elle détruit et élimine un grand nombre d'objets abandonnés dans la nature. Certains
procédés industriels font également appel à la corrosion. Par exemple l'anodisation de l'aluminium
est une oxydation de la surface du métal pour former un film d'oxyde décoratif qui protège de la
corrosion atmosphérique.
La corrosion métallique est le phénomène suivant lequel les métaux et alliages ont tendance, sous
l’action de réactifs chimiques ou d’agents atmosphériques, à retourner vers leur état originel
d’oxyde, de sulfure, de carbonate ou de tout autre sel plus stable dans le milieu ambiant [7]. La
corrosion d’un métal ou d’un alliage pouvant être de différentes formes : uniforme, localisée, etc.…,
peut se développer selon différents processus, qui caractérisent chacun un type de corrosion. On peut
distinguer trois types de corrosion : chimique, électrochimique ou biochimique. On site quelques
examples de phénomènes de corrosion:

❖ Transformation de l'acier en rouille.


❖ Fissuration d'un laiton en présence d'ammoniaque.
❖ Corrosion à chaud d'un superalliage dans une turbine à gaz.
❖ Dégradation du PVC par le rayonnement ultraviolet.
❖ Attaques des briques réfractaires par les laitiers.
❖ Attaque d'un verre minéral par une solution alcaline.

Nous devons à présent définir les moyens préventifs et curatifs pour protéger les structures
métalliques. Nous fournirons donc dans ce chapitre quelques bonnes-méthodes que l’on pourra,
observé afin de protéger les ouvrages métalliques en contact avec un milieu agressif, ou dont
l’assemblage pourrait éventuellement être couse de dégradation des métaux.

3
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

I.1 - Définition de la corrosion

Le nom « corrosion » vient du latin « corroder » qui signifie ronger ou attaquer. La corrosion est
une réaction chimique ou électrochimique entre un matériau, généralement un métal, et son
environnement qui entraîne une dégradation du matériau et de ses propriétés. Sa forme la plus
connue est la rouille du fer exposé à l'air humide. Elle présente une grande importance étant donné
les conséquences qu'elle a dans des domaines très variés de l'activité humaine. Dans le domaine
économique, par exemple, les dommages causés par la corrosion ont une incidence non négligeable
sur l'établissement des prix de revient. C'est ainsi que l'on estime à 20 p. 100 environ de la
production la quantité d'acier qui est chaque année utilisée pour le remplacement des installations de
toutes sortes détruites par la corrosion. Le remplacement du matériel corrodé constitue donc, pour
l'industrie en particulier, une charge financière très élevée à laquelle il faut ajouter le manque à
gagner correspondant à l'arrêt des installations, nécessaire pour effectuer les réparations.

II - Différents types de corrosion


Selon la nature de l'environnement et son comportement qui autour le métal, on peut détermine le
type de corrosion :
II.1 - La corrosion chimique (sèche)
C’est une réaction hétérogène entre une phase solide (métal) et une phase liquide ou gazeuse
(l’électrolyte). Ce type de corrosion se développe dans une solution non électrolyte ou sur action des
gazeux (d'O2, H2S et CO2). Lorsque le réactif est gazeux ou cette corrosion se produit à haute
température, elle est alors appelée : Corrosion sèche ou corrosion à haute température [8,9]. La
réaction qui se produit est de la forme :

A solide + B gaz → AB solide

4
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Figure I.1: Mécanisme de la corrosion atmosphérique : exemple de la corrosion d’un collecteur


d’échappement [8,9].

II.2 - L’électrochimique (humide)


La corrosion électrochimique, appelée encore corrosion humide, est le mode de corrosion le plus
important et le plus fréquent. Elle réside essentiellement dans l’oxydation du métal sous forme d’ions
ou d’oxydes. La corrosion électrochimique fait appelle à la fois à une réaction chimique et un
transfert de charges électriques (circulation d’un courant). Cette corrosion nécessite la présence d’un
agent réducteur (H2O, O2, H2, etc.), sans celui-ci la corrosion du métal ne peut se produire. La
corrosion électrochimique d’un matériau correspond à une réaction d’oxydoréduction, dont :
❖ la réaction d’oxydation d’un métal est appelée réaction «anodique»,
❖ la réaction de réduction d’un agent oxydant est appelée réaction «cathodique».
Dans la corrosion électrochimique, la réaction cathodique et la réaction anodique sont indissociables
[8,11].

II.3 - La Corrosion biochimique (bactérienne)


Ce type de corrosion, appelé aussi bio-corrosion, rassemble tous les phénomènes de corrosion
dans lesquels les bactéries agissent directement ou par l’intermédiaire de leur métabolisme en jouant
un rôle primordial, soit en accélérant un processus déjà établi, soit en créant les conditions favorables
à son établissement (ex : production de H2SO4 par certains types de bactéries) [10].

5
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Figure I.2: Exemple de bactéries responsable de la corrosion bactérienne et corrosion dentaire [10].

III - Morphologie de la corrosion [12, 13-17]

Figure I.3: Morphologie de la corrosion [12].

❖ Selon les produits et les aspects des formes de la corrosion, on distingue :


III.1 - La corrosion uniforme ou généralisée : qui est une perte de matière plus ou moins
régulière sur la surface.

6
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Figure I.4 : Corrosion uniforme [13].

III.2 - Corrosion localisée (zonale)


Ce mode de corrosion est le mode le plus fréquent et le plus ennuyeux car il vise uniquement
certaines zones bien distingues du matériau, on distingue plusieurs types, à savoir :
III.2.1 - La corrosion galvanique (bimétallique) : qui est due à la formation d’une pile
électrochimique entre deux métaux, la dégradation du métal le moins noble s’intensifie (Fig. I.5).

Figure I.5 : Représentation schématique d'une pile de corrosion [14].

III.2.2 - La corrosion caverneuse : qui est une forme de corrosion par aération différentielle
(différence d’accessibilité de l’oxygène entre deux parties d’une structure) créant ainsi une pile
électrochimique (Fig. I.5).

7
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Figure I.6: Aspect et mécanisme d’attaque de la corrosion caverneuse [15].

III.2.3 - La corrosion par piqûre : qui se trouve le plus souvent chez les aciers inoxydables dans
des solutions neutres ou faiblement acides en présence d’anions, notamment les ions Cl-. (Fig. I.7).

Figure I.7 : Corrosion par piqûres d'un acier inoxydable [16].

III.2.4 - La corrosion inter granulaire : qui est une attaque sélective aux joints de grains, souvent
il s’agit des phases qui ont précipité lors d’un traitement thermique (Fig. I.8).

Figure I.8 : Corrosion inter granulaire d'un inox par HCl [16].

8
Chapitre I : Généralité sur la corrosion
III.2.5 - La corrosion sélective : qui est l’oxydation d’un composant de l’alliage conduisant à la
formation d’une structure métallique poreuse.

Figure I.9: Mécanisme de la corrosion sélective d’un laiton (alliage cuivre-zinc) [17].

III.2.6 - La corrosion érosion : qui est due à l’action conjointe d’une réaction électrochimique et
d’un enlèvement mécanique de matière.
Elle à souvent lieu sur des métaux exposés à l’écoulement rapide d’un fluide.

Figure I.10 : Représentation schématique du phénomène de


corrosion-érosion [16].

III.2.7 - La corrosion sous contrainte : qui est une fissuration du métal, qui résulte de l’action
commune d’une contrainte mécanique et d’une réaction électrochimique (Fig. I.11).

9
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Figure I.11: Fissures de CSC [13].

IV – Nateur de la corrosion
IV.1 - Interface métal-électrolyte
La corrosion des matériaux métalliques en milieu aqueux implique des réactions entre le métal
(l'électrode) et la solution (l'électrolyte), qui se produisent à l'interface séparant les deux milieux. La
nature de cet interface, conditionnée par les phénomènes d'adsorption, déségrégation, et le
phénomène de corrosion par lui-même, va donc jouer un rôle important dans l'évolution du système
métal - solution.

IV.2 - double couche a l'électrode / interface électrolytiques


Un métal peut être considéré comme un composé globalement neutre formé d'ions positifs
occupant les positions du réseau cristallin et d'électrons mobiles. Malgré cette mobilité, les électrons
ne peuvent s'éloigner à une trop grande distance du cristal car les noyaux positifs exercent une force
d'attraction. Toutefois, en l'absence de milieu extérieur, la surface d'un matériau métallique peut être
considérée comme la superposition de deux couches minces, l’une de charge positive située sous la
surface du solide et l'autre, de charge négative, adjacente à la surface [18]. Cette zone de séparation
des charges constitue la double couche électrique (Fig. I.12)

10
Chapitre I : Généralité sur la corrosion

Figure I.12: Double couche électrique à la surface d'un métal [18].

IV.2.1 - double couche électrique-potentiel

A la surface du métal, une barrière de potentiel retient les électrons. Toutefois, l'effet tunnel leur
confère une probabilité de traverser cette barrière et de se placer au voisinage immédiat de la surface.
La distribution des électrons hors du solide dépend entre autres des propriétés électroniques du
matériau et des caractéristiques de la barrière de potentiel. Lorsqu'un métal est en contact avec un
électrolyte, on observe aussi une séparation des charges électriques. Leur distribution à l'interface
dépend alors en plus de l'adsorption de molécules d'eau ou de cations hydratés ainsi que de
l'adsorption chimique d'anions à la surface du métal. Suivant le potentiel éventuellement appliqué, la
charge du métal peut être positive ou négative par rapport à celle de l'électrolyte. La composition de
la double couche dépend donc aussi de ce potentiel, mais la condition de neutralité électrique est
toujours respectée.

IV.2.2 - Structure de la double couche électrochimique C DC

On appelle double couche (DC) électrochimique, la zone d'interface contenant une séparation de
charges. Selon le potentiel appliqué, la charge du métal peut être positive ou négative par rapport à
l'électrolyte. La composition de la double couche dépend donc du potentiel et de la nature chimique
des ions présents. La neutralité électrique global reset toujours une condition nécessaire.

IV.2.2.A - Modèle de Helmotz

Helmholtz suppose que les charges positives et négatives constituant la double couche sont
situées dans deux plans séparés par une distance L Helmoltz d'environ 2 à 3 Å, qui correspond à la
distance minimum séparant les ions hydratés de la surface de l'électrode. Selon Helmoltz, la double

11
Chapitre I : Généralité sur la corrosion
couche s'apparente à un condensateur plan dont la capacité peut être calculée par l'équation
classique:

IV.2.2.B - Modèle de Gouy-Chapman

Même si la charge de l'électrode est confinée à sa surface, il n'en est pas nécessairement de même
pour la solution. particulier, pour de faibles concentrations d'électrolyte, la phase aqueuse possède
une densité de charge relativement faible. L'épaisseur de la solution dans laquelle s'accumule l'excès
de charge nécessaire pour équilibrer qm peut être assez importante (100 à 1000 Å). Ce modèle
comporte donc une couche diffuse de charges en solution qui correspond à une distribution de
Boltzmann.

IV.2.2.C - Modèle de Stern

Le modèle de Stern est une combinaison des modèles de Helmoltz et de Gouy-Chapman. La


différence de potentiel entre le métal et la solution comprend deux termes :
-le premier dû à une couche compacte, couche de Helmoltz, d'épaisseur LH égale au rayon des ions
hydratés et dans laquelle la variation de potentiel est linéaire.
-le second dû à la couche diffuse dans laquelle la variation de potentiel est exponentielle [18].

12
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

Chapitre II :
Les méthodes de
protection contre la
corrosion

13
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

Introduction
La corrosion est un problème industriel important car à l'origine d'accidents (rupture de pièces).
Par ailleurs, elle représente un coût important on estime que chaque seconde, 5 tonnes d'acier sont
perdues dans le monde du fait de la corrosion.
L’objectifs de les méthodes de protection contre la corrosion est garantir une certaine durée de
vie à un matériau, notamment pour des industries telles que le nucléaire, l'industrie chimique et éviter
tout contact entre le métal et les agents corrosifs « O, » La protection contre la corrosion doit être une
préoccupation constante, depuis la conception des équipements jusqu’a leur entretien quotidien. Si
les moyens à mettre en œuvre sont variés et dépendent en grande partie des situations d'utilisations
particulières, le but recherché est d'enrayer la dégradation des équipements pour augmenter leur
durée de vie. Les différents moyens de la protection contre la corrosion son [19] :
➢ La protection électrochimique

➢Protection par revêtements


➢ Protection par des inhibiteurs.

I. La protection électrochimique :
La protection électrochimique consiste à agir de manière contrôlée sur les réactions d'oxydation et
de réduction qui se produisent lors du phénomène de corrosion. En effet, cette méthode consiste à
imposer au métal à protéger une valeur de potentiel pour laquelle la vitesse d'attaque devient très
faible, voire nulle.
Elle est le résultat du passage d’un courant entre une anode et une cathode. Ainsi, pour stopper la
corrosion, il faut agir sur la pile formée. Dans ce sens, deux types de protections électrochimiques
peuvent être envisagées [19] :
➢ Une protection anodique.

➢ Une protection cathodique.

I.1. Potentiel électrochimique d’un couple redox :


Pour un couple redox métallique type Mn+/M (où n est le nombre d’oxydation), la réaction est
donc
M solide ↔ M n+ aqueux + n.e – (II.1)

14
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
Cet équilibre fait apparaître une différence entre le potentiel électrique du métal et le potentiel en
solution à l’interface du métal. En effet, il apparaît une distribution de charge à l’interface
métal/solution :

Figure II.1. Ionisation d’un métal / Comparaison avec un condensateur

I.2 - Loi de Nernst


Les métaux se trouvent en principe à l’état d’oxydes, de sulfates et de carbonates. Une fois
réduits à leur état métallique tel que le fer, ils ont tendance à revenir à leur état initial, c’est-à-dire à
la forme oxydée qui est thermodynamiquement stable. C’est un phénomène chimique qui est appelé
corrosion. Il se crée vite un équilibre dynamique qui correspond à la dissolution du métal
(oxydation).

(II.2)

Cet équilibre correspond à un potentiel E représentant la différence de potentiel entre le métal Ox


et l’électrolyte contenant les ions
Ce potentiel est régi par la loi de Nernst :

(II.3)

15
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
E0 : potentiel standard de l’électrode de travail, le métal.

n : nombre d’électrons.

R : constante des gaz parfaits (8,314 J.mol-1.K-1).

F : nombre de Faraday (96500 C/mol).

T : température absolue.

COx et CRed : concentration des espèces Ox et Red en solution.

Figure II.2. Réaction d’oxydo-réduction et transport du courant


(réaction électrochimique) [7].

Pour prévoir l’existence éventuelle d’une réaction d’oxydoréduction en ayant connaissance des
espèces en présence, il est proposé de classer ces espèces sur un axe de potentiel standard redox de la
forme :

Figure II.3. Echelle de classement des couples oxydant / réducteur

16
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
De ce graphe découle la fameuse règle dite du « gamma ». Pour deux couples en présence dans
une cellule électrochimique, une réaction d’oxydoréduction est possible entre ces deux espèces, si
l’oxydant présent est celui du couple avec le plus fort potentiel d’oxydation (plus fort potentiel
standard) et que donc que le réducteur en présence soit celui du couple avec le plus fort potentiel de
réduction (plus faible potentiel standard). Ci-après sont présentés deux exemples où la réaction
s’enclenche ou non, les espèces rouges étant celles en présence :

Figure II.4. Activation ou non d’une réaction d’oxydoréduction selon les espèces en présence

I.3 - Protection cathodique


La protection cathodique est la technique qui permet de conserver dans son intégrité la surface
extérieure des structures en métal enterrées ou immergées, en s'opposant au processus
électrochimique d'attaque du métal par le milieu ambiant. Les canalisations en métal constituent le
champ d'application principal de cette protection. Les réseaux en métal, même anciens et dégradés,
peuvent bénéficier de cette technique dans des conditions économiques admissibles. Elle est faite
soit par anode sacrificielle soit par courant imposé
Ci-dessous sont rappelés quelques potentiels de corrosion (par rapport à l’électrode au calomel
saturée) en eau de mer agitée et aérée :

Métal Ecor (V/ECS)


Platine 0,2
Plomb -0,2
Cupro-Nickel (Hélices) 80 – 20 -0,3 à -0,2
Cuivre -0,35 à -0,3
Aciers faiblement allies -0,6
Aciers doux, fonte -0,7 à -0,6
Alliages d’aluminium -1,0 à -0,7
Zinc -1,0
Magnésium -1,65
Table II.1. Potentiels de corrosions de différentes espèces. [20]

17
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

Figure II.5. Diagramme de Pourbaix du fer et de l’eau. [21]

I.3.1 - Protection cathodique par anodes sacrificielles

Le principe général de la PCAS est de « sacrifier », comme son nom l’indique, un métal moins
noble que celui constitutif de la structure à protéger. Pour se faire, il faut revenir à l’échelle des
potentiels de corrosion des différents métaux en milieu marin, dont quelques exemples ont été cités
dans la table II.4. Le métal à protéger n’est plus anode d’une réaction mais cathode d’une nouvelle
réaction dont la nouvelle anode est la sacrificielle. Dans le cas de la coque en acier de navire avec
des défauts de peinture et des hélices en cupro nickel, les réactions dominantes passent de l’état de
gauche à l’état de droite :

18
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

Figure II.6. Réactions actives sans PCAS et avec PCAS (au milieu) ; série galvanique de métaux
dans l’eau de mer (à droite, source : Laboratoire de Physicochimie Industrielle de l’INSA Lyon)

Figure II.7. Protection cathodique par anode sacrificielle. [21]

19
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
I.3.2 - Protection cathodique par courant imposé

La PCCI fonctionne autrement au lieu d’influer sur le potentiel de la cathode par couplage
galvanique, une anode dite active crée un courant dans l’électrolyte pour abaisser artificiellement le
potentiel de la cathode. Cette anode crée le courant Icg qui permet d’annuler la vitesse du processus
d’oxydation à la surface du métal qui devient une surface exclusivement cathodique.

Figure II.8. Protection cathodique par courant imposé. [21]

20
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

I.4 - Protection anodique


Le métal pourra être protégé contre la corrosion par élévation de son potentiel dans le domaine de
passivation, (réalisable par intervention d’une action oxydante ou par intervention d’un courant
électrique imposé).

Figure II.9. Protection anodique par courant impose. [21]

II - Protection par revêtements


Le revêtement a pour principe d’empêcher les agents chimiques corrosifs d’atteindre le métal.
Il permet de prolonger la durée de vie des composants et d’améliorer la performance ainsi que leur
apparence décorative.

La technique la plus évidente pour protéger un métal contre la corrosion est de le recouvrir d’un
revêtement protecteur. On distingue dans cette catégorie deux techniques [19] :

21
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
• les revêtements métalliques

• les revêtements non-métalliques.

II.1 - Revêtement Métallique


Terme général désignant toute couche de métal sur une surface obtenue par un procédé de
recouvrement, tel que la surface du métal d’apport soit assez homogène et les modifications du
matériau de base à l’interface négligeable pour que la qualité de la couche soit définie par son
épaisseur.

Figure II.10. Revêtement métallique [21].

Les revêtements métalliques sont couramment employés pour protéger métal contre la corrosion
atmosphérique. Selon leur comportement à la corrosion par rapport au substrat on distingue deux
types de revêtements métalliques.

II.1.a - Revêtement anodique :

Le métal protecteur est moins noble que le métal à protéger. C'est le cas du procédé de
galvanisation (revêtement de zinc).

II.1.b - Revêtement cathodique :

Le métal protecteur est plus noble que le métal à protéger. C'est le cas par exemple d'un
revêtement de nickel ou de cuivre sur de métal

II.1.1 - Techniques de Revêtement Métallique :

II.1.1.a - Dépôts électrolytiques :

Ce sont des dépôts métalliques réalisés à partir de la réduction des ions en solution du métal à
déposer soit par réaction avec la surface du matériau à recouvrir, soit par réaction avec un autre corps
présent dans la solution.

Exemple :

Cu2+ + Fe Cu + Fe2+ (II.4)

22
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
II.1.1.b - Les dépôts en Phase Vapeur :

Les atomes du matériau à déposer sont expulsés d'une cible par un bombardement de
particules.

Figure II.11. Le principe de ce mode de dépôt [21].

II.1.1.c - Les dépôts Par Immersion :

C'est une des méthodes de protection la plus ancienne qui consiste à plonger le métal à
recouvrir dans un bain fondu du métal de revêtement. C'est un procédé classique permettant de
recouvrir l'acier de zinc (galvanisation).

II.2 - Revêtement non métallique


Cela consiste à isoler la pièce de l’environnement, Il s’agit dans ce cas de l’enrober
complètement par exemple par une couche de peinture ou de matière plastique.

Figure II.12. Films plastiques divers, enrobage dans une céramique ou un autre oxyde isolant [21].

23
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
Ils forment une barrière plus ou moins imperméable entre le substrat métallique et le milieu, et
on les classes en trois familles [19] :

➢ Peintures et vernis (en plus de protéger ils assurent une fonction décorative).

➢ Revêtements en bitumes (utilisés souvent pour les structures enterrées).

➢ Revêtements polymériques (thermoplastes, caoutchoucs, thermodurcissables).

II.2.1 - Les peintures et vernis

Une peinture est un mélange composé de particules insolubles (les pigments) en suspension
dans un milieu aqueux ou organique constitué par un liant et un solvant. Les pigments assurent
l'inhibition de la corrosion et peuvent également avoir une fonction décorative.

En général, l'application d'une peinture consiste en un traitement multicouche d'une épaisseur


totale de 100 à 200 μm comprenant :

-Une couche primaire adhérente au métal qui contient les pigments destinés à retarder
l'oxydation du matériau (épaisseur 10 à 40 μm).

-Des couches intermédiaires qui renforcent la protection, augmentent l'étanchéité et diminuent


les irrégularités.

-Une couche de finition pour l'étanchéité et l'esthétique.

Figure II.13. Le vernis de peinture de voiture [23].

24
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion
II.2.2 - Les bitumes

On les utilise principalement pour protéger des structures enterrées en acier ou en fonte. Ils se
présentent en général sous la forme d'un revêtement épais (de l'ordre de 5 mm), dont la plasticité
réduit considérablement les risques de dégradation mécanique.

Figure II.14. Protéger le toit de la maison [24]

II.2.3 - Les revêtements polymériques

Il existe une grande variété de ce type de revêtement comme les thermoplastes (polyéthylène,
polypropylène,), les caoutchoucs (naturel ou synthétique), et les thermodurcissables (polyuréthane,
époxydes, polyesters,). Leur épaisseur est normalement de 100 à 500 μm. On les applique par divers
procédés : par poudre,

III - Protection par des inhibiteurs


La définition d’un inhibiteur de corrosion n’est pas unique, néanmoins celle retenue par
la National Association of Corrosion Engainées (NACE) est la suivante :

« Un inhibiteur est une substance qui on diminue la corrosion lorsqu’elle est ajoutée à un
environnement en faible concentration »

L’inhibition retarde des réactions d’électrodes comme le transfert de charges ou le transport


de masse et spécialement le processus de corrosion. Il consiste dans l’utilisation des substances
chimiques dite inhibiteurs de corrosion, qui, en les ajoutant en petites quantités à l’environnement
corrosif, réduisent la vitesse de corrosion du métal par action sur le milieu ou sur la surface du métal.

Un inhibiteur est définitivement reconnu comme tel s’il est stable à la température d’utilisation et
efficace à faible concentration.

25
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

III.1 - Utilisations
Les inhibiteurs ont plusieurs domaines traditionnels d’application : Le traitement des eaux (eaux
sanitaires, eaux des procédés industriels, eaux de chaudières, etc.) ; L’industrie du pétrole : forage,
extraction, raffinage, stockage et transport, dans cette industrie, l’utilisation des inhibiteurs de
corrosion est primordiale pour la sauvegarde des installations ; les peintures où les inhibiteurs de
corrosion sont des additifs assurant la Protection anticorrosion des métaux.

III.2 - Les classes d’inhibiteurs


On peut classer les inhibiteurs de plusieurs façons [25] :

➢ Par domaines d’application (la formulation des produits : inhibiteurs organiques ou


minéraux).

➢ Par mécanisme réactionnel (les mécanismes d’interface et principes d’action


adsorption et / ou formation d’un film).

➢ Par réaction partielle (les mécanismes d’action électrochimique : inhibiteurs cathodiques,


anodiques ou mixtes).

III.3 - Domaine d’application


Souvent on classe les inhibiteurs selon leur domaine d’application, en milieu aqueux, les
Inhibiteurs pour milieux acides sont employés, entre autres, pour éviter une attaque chimique de
l’acier lors du décapage. Dans l’industrie pétrolière on les ajoute aux fluides d’acidification et de
stimulation. Dans ces milieux, la surface des métaux peut être considérée comme exempte de toute
couche protectrice (oxyde, hydroxyde), elle peut être recouverte plus au moins uniformément
d’hydrogène atomique adsorbé.

III.4 - Les inhibiteurs cathodiques, anodiques et mixtes


Le rôle de l’inhibiteur sera nécessairement de diminuer la vitesse de l’une des deux réactions et
dans certains cas des deux à la fois. Si l’inhibiteur ralentit la réaction anodique, il est appelé
inhibiteur anodique. De la même façon, on distingue des inhibiteurs cathodiques et des inhibiteurs
mixtes, ces derniers agissant à la fois pour diminuer la vitesse de la réaction anodique et celle de la
réaction cathodique.

III.4.1 - Inhibiteur anodique

L’effet de l’inhibiteur est déterminé par le tracé de courbes de polarisation de l’acier dans un
milieu approprié. L’ajout dans le milieu d’un inhibiteur de corrosion anodique modifie la Courbe de
polarisation initiale comme indiqué sur la figure (II.15).

26
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

Figure.II.15 - Effet de l’inhibiteur anodique sur la courbe de polarisation de l’acier. [26]

Les inhibiteurs anodiques causent un large déplacement du potentiel de corrosion dans le domaine
cathodique donc il faut les utiliser avec beaucoup de précautions, parce que l’addition d’inhibiteur,
en réduisant la surface anodique sans modifier la densité de courant de corrosion conduit à une
corrosion profonde, donc c’est la corrosion par piqûre

III.4.2 - Inhibiteur cathodique

Les électrons sont fournis par l’anode suite à la dissolution du métal

(I .29)

Le cation de l’inhibiteur forme sur les cathodes locales un hydroxyde insoluble qui empêche
l’accès de l’électrolyte aux sites cathodiques, les inhibiteurs cathodiques déplacent le potentiel de
corrosion vers des valeurs plus négatives. Ainsi bloquent la corrosion en agissant sur la cathode et la
figure (II – 16) montre la courbe de polarisation cathodique qui s’infléchit vers le bas, et le courant
de corrosion est réduit.

27
Chapitre II : Les méthodes de protection contre la corrosion

Figure.II.16. Effet de l’inhibiteur cathodique sur la courbe de polarisation de l’acier. [26]

III.4.3 - Inhibiteur mixte

Les inhibiteurs de corrosion qui augmentent la résistance ohmique de l'électrolyte sont considérés,
dans certains cas comme inhibiteurs filmant (anodique et cathodique). La résistance de la solution
augmente suite à la formation d'un film à la surface du métal. Lorsque le film est déposé
sélectivement sur la surface anodique, le potentiel de corrosion se déplace vers des valeurs positives.
Dans le cas ou le film est déposé à la surface cathodique, le potentiel de corrosion balance vers des
valeurs négatives Les Inhibiteurs mixtes diminuent la vitesse des deux réactions partielles mais
modifient peu le potentiel de corrosion.

28
Conclusion générale

Conclusion générale

L’objectif de ce travail de mémoire était d’étudier le phénomène de corrosion et savoir tous ces
différents types.... de plus pour savoir tous ça qui nous permet de défendre ce phénomène et
comment se protéger de ça

Il est évident que la solution la plus courante consiste d’une part à ne pas laisser en contact des
matériaux ayant des couples galvaniques actifs et d’autre part à protéger les métaux par des
revêtements.

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RÉFÉRÉNCÉ BIBLIOGRAPHIQUÉ

RÉFÉRÉNCÉ BIBLIOGRAPHIQUÉ

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RÉFÉRÉNCÉ BIBLIOGRAPHIQUÉ

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