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Université des Sciences et de le Technologie

HOUARI BOUMEDIENE

Faculté de génie mécanique et de génie des procédés

Projet de modules corrosion

CORROSION EN
MELIEU MARIN

NOM : ALOUANI
PRENOM : AYA
MATRICULE : 181831041984
GROUPE : 2
SECTION : A

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2020 / 2021

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Le plan de travail :
Introduction,
1-Etude bibliographique,
1-1. Corrosion et peintures marines,
1-1-A. Rappels sur la corrosion marine,
1-1-A-1. Généralités
1.1 .A.2. Spécificités du milieu marin,
1.1. A.3. Méthodes de protection anticorrosion,
1.1. A.3.1.Protection cathodique 
1.1.3. A.2.Protection par revêtements,
1.1. B. Présentation générale des peintures,
2. Partie Expérimentale et caractérisations,
2.1. Techniques dz caractérisations,
2.1. A. Méthodes de vieillissement artificiel,
2.1. B. Spectrométrie infrarouge,
2.1. C. Méthode électrochimiques,
2.2. Formulation des peintures,
Conclusion,

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Introduction :
Le problème de la corrosion touche actuellement tous les domaines de l'activité
industrielle et provoque de sérieux dégâts sur les plans économiques et
écologiques Les domaines d'industrie et de transport maritimes sont les plus
atteints par ce problème. Les dégâts occasionnés sont préjudiciables à la
production (pertes d'équipement, couts de réparation, indisponibilités de remise
en état répétées), et aux conditions de sécurité des personnels et des équipages
des navires.
Certes, I ‘industrie de la construction navale dispose d'une panoplie de
techniques de protection anticorrosion bien ciblées, néanmoins les dommages
occasionnes sont toujours considérables et toute nouvelle solution doit être
accueillie avec intérêt. Les revêtements organiques et en particulier les peintures
marines occupent une place de choix dans cette lutte en raison de leur simplicité
d'application, flexibilité, dureté, adhésion, résistance chimique et leur durabilité.
A l'heure actuelle, de nombreuses peintures marines anticorrosion efficaces et
éprouvées sont disponibles. Elles se distinguent entre elles par leur mode
d'action et la nature du liant (époxydique, alkyde, acrylique, caoutchouc chloré,
caoutchouc cyclisé, polyester,) Durant, les deux dernières décennies, une prise
de conscience pour la préservation de l'environnement marin a conduit à une
remise en question de certaines formulations voir à leur abandon, en particulier
celles incluant les métaux lourds et les chromates. Ainsi, les efforts sont orientés
vers la recherche de nouveaux produits de de base substitutions efficaces, moins
onéreux et respectueux de l'environnement.
La formulation des primaires anticorrosifs à base de polymères conducteurs est
l'une des solutions de remplacement les plus étudiées ces dernières années. La
poly aniline occupe une place de choix dans cette démarche, en raison de sa
synthèse facile, sa stabilité thermique et chimique et son faible coût de
production.
Bien que les études sur les revêtements anticorrosion à base de poly aniline
soient de plus en plus abondantes, peu d'études se sont portées sur les matrices
caoutchouc chloré et polyvinyle butyrate. Malgré l'abandon de ces matrices par
les pays développés, en faveur d'autres liants plus résistants en milieu marin,
elles restent toujours utilisées dans les systèmes de peinture marine au sein de
notre pays, en raison de leur rendement élevé, leur mode d'application facile et
leur coût relativement bas.
1- Etude bibliographique :

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Dans cette étude bibliographique, les efforts sont axés sur trois thèmes
principaux permettent une meilleure compréhension de ce travail de thèse et son
intérêt.
1-1. Corrosion et peintures marines :
1-1-A. Rappels sur la corrosion marine :
L'objectif de cette partie n'est pas de faire une étude théorique détaillée de la
corrosion et ses processus de déroulement, mais de rappeler brièvement les
mécanismes de corrosion dans un milieu marin, la nature des produits de
corrosion formés et les moyens de protection.
1-1-A-1. Généralités :
Dans un milieu marin les processus de corrosion sont complexes car ils
dépendent d'un nombre important de facteurs : composition de l'électrolyte, taux
et coefficient de diffusion de l’oxygéné, température, état de surface du substrat
protégé, nature de la biologie marine, une dégradation du matériau etc. La
corrosion des métaux dans l'eau de mer se traduira et de ses propriétés

La corrosion du fer en milieu marin est provoquée par la différence de potentiel


qui s'établit entre le métal et l'électrolyte (phénomène de piles électriques) Les
réactions anodiques impliquent des processus de dissolution (oxydation) selon la
réaction suivante (équation 1.1):
Fe Fe2+ + 2 e- Equation (1.1)

Les électrons libérés par cette réaction migrent des anodes vers les cathodes
pour participer à des réactions de réduction avec l'oxygène présent dans le
milieu (équation 1.2) :
Equation (1.2)
O2 + H2 O + 4 e- 4 OH-
Ces réactions d'oxydoréduction sont suivies par la formation de produits de corrosion qui constituent
la rouille (oxydes et/ou hydroxydes de fer) (Equation 1.3, 1.4. 1.5).

Fe + H O + 1 /2 O2 Fe (OH) 2 Hydroxyde ferreux Equation (1.3)

2 Fe (OH) 2 + H O + 1/2 O2 Fe (OH) 3 Hydroxyde ferrique Equation

(1.4)

2 Fe (OH) 3 + O2 Fe 2 O + 3 H2 O oxyde ferrique Equation (1.5)

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Le diagramme de POURBAIX est une représentation simple des différentes
formes stables de l'élément fer sur un diagramme potentiel pH (voir Figure 1).
Sur ce diagramme, on distingue trois domaines spécifiques:
*La corrosion : l'espèce stable est un ion du métal;
*L'immunité : l'espèce stable est le métal ;
*La passivité : l'espèce stable est une molécule, oxyde ou hydroxyde du métal.
Si cette situation conduit à la formation d'un film protecteur, on observe alors
une nette diminution de la vitesse de corrosion.

Figure 1 : Diagramme Potentiel –pH du système Fe –H2O à 25 c0 : A : Zones de stabilité
thermodynamique des produits de corrosion B : Zones d’activité électrochimique.

1.1 .A.2. Spécificités du milieu marin :


L'environnement marin qui occupe 70% de la surface de la terre est un milieu
complexe qui varie en fonction de l'emplacement géographique et des saisons
(6). Cette complexité s'étend même au sein d'un emplacement géographique. En
effet, dans un même endroit, l'environnement marin peut être partagé en cinq
zones d’agressivité distincte (figure 1.2): zone atmosphérique, zone
d'éclaboussures, zone de marnage, zone d'immersion et zone de boues

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Figure 2 : Les différentes zones de corrosion marine

Le comportement à la corrosion des matériaux peut varier considérablement en


fonction de leur condition d'exposition. La zone de transition eau de mer /air,
subdivisée généralement en zone d'éclaboussures et zone de marnage, présente
des phénomènes de corrosion plus importants en raison des contraintes
mécaniques et chimiques engendrées par les mouvements des masses d'eau de
mer.

1.1. A.3. Méthodes de protection anticorrosion :


Toute structure métallique en contact permanent ou intermittent avec l'eau de
mer va subir, A un certain rythme, des dégradations dès sa mise en place et tout
au long de sa durée de Vic. Il est donc nécessaire de prévenir ces phénomènes de
corrosion dès la construction par application d'un système de protection adapté
qui va permettre de réduire le taux de dégradation du métal et ainsi éviter,
pratiquement, toute réparation majeure et surtout toute mise hors service
prématurée de l'ouvrage (bateau, pieux, pontons.). La protection anticorrosion
des structures immergées en milieu marin s'effectue généralement par
revêtement métalliques ou organiques: et/ou par protection cathodique (anodes
sacrificielles ou courant impose).

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1.1. A.3.1.Protection cathodique : c’est une méthode de protection
électrochimiques, qui consiste à former une pile pour laquelle le métal à
protéger (cathode) est placé dans son domaine d’immunité, en fournissant les
électrons nécessaires à la réduction de l’agent oxydant (dioxygène dissous et /
ou proton). Ces électrons peuvent être produits via un générateur de courant
(protection par courant imposé) ou par couplage galvanique entre le métal à
protéger et un métal moins noble (protection par anode sacrificielle).

Figure 3 : Diagramme d’Evans schématisant le principe de la protection cathodique : iA et iK


représentent les densités de courant anodique et cathodique du métal dans le milieu considéré

1.1.3. A.2.Protection par revêtements :


Pour les parties émergées des structures métalliques, la protection est
essentiellement assurée par l'application de revêtements protecteurs métalliques
ou organiques. Les revêtements sont très utilisés pour les structures fixes en
milieu marin mais aussi pour les coques de bateaux, auxquels on ajoute une
couche de finition antisalissure. Les revêtements métalliques les plus utilisés
sont des revêtements à base de zinc ou d'aluminium. La figure 10 présente la
séquence de formation des produits de corrosion en fonction de la nature et de la
teneur en polluants de l'atmosphère. Pendant les premiers instants d'exposition,
le zinc forme rapidement un film mince d'hydroxyde de zinc. Ce film se
transforme rapidement en hydrocarbonate de zinc (hydro incite). En milieu
marin, la présence des ions chlorures favorise la transformation de l'hydro incite
en hydroxy chlorure de zinc (simonkolleite) [65]. Une teneur minimale en
chlorures dans l'atmosphère de 25 mg m-2.j-1 serait nécessaire pour que la
simonkolleite soit incorporée dans les produits de corrosion.
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Lors de longues durées d'exposition, la vitesse de corrosion du zinc (V (t)) en
fonction du temps (t) en années d'exposition suit une loi de la forme :
V (t) = V 1 t n
Avec : V 1: vitesse de corrosion après un an ;
n : constante proche de l’unité

Figure 4 : Séquence de formation des produits de corrosion du zinc en corrosion atmosphérique
en fonction de la teneur en polluants majeurs

1.1. B. Présentation générale des peintures :


Excepté quelques matériaux nobles comme l'or. La pierre de taille et autres,
tous les supports doivent être revêtus d'un film de peinture dans le but, de les
protéger conte différentes agressions du milieu ou de les rendre plus décoratifs.
Parallèlement A l'évolution des supports en alliages métalliques et matières
plastiques, l'industrie de la peinture a connu, ces dernières décennies, un
développement important. La protection de l'environnement a, par ailleurs,
conduit les chercheurs à mettre en autre de nouveaux systèmes efficaces moins
riches en produits toxiques (solvants, inhibiteur de corrosion (métaux lourds) et
principes actifs) et donne moins polluants. Généralement, les peintures sont des
préparations fluides, qui peuvent s'étaler en couches minces sur différents
supports pour former un film continu assurant aux matériaux des qualités de
présentation, de protection, d'hygiène et de luminosité.

2. Partie Expérimentale et caractérisations :


L’objectif de cette partie est de présenter les techniques de caractérisation
retenues dans cette thèse pour l'analyse et L’évaluation du pouvoir protecteur
des formulations élaborées. En outre, on expliquera les procédures de

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préparation. D’élaboration et de synthèse des matériaux et des produits utilisés
dans cette étude (matrices. poly aniline, éprouvettes)
2.1. Techniques dz caractérisations :
2.1. A. Méthodes de vieillissement artificiel :
La représentativité de ces vieillissements artificiels par rapport au milieu réel a
été souvent critiquée . En effet, ces méthodes ne peuvent pas simuler l'ensemble
des paramètres engendrant la dégradation des peintures.
Actuellement, on dispose de différentes techniques de vieillissement accélérées,
à savoir :
- Brouillard salin;
- Chambre à humidité;
- enceinte climatique (exposition à l'UV, arc Xénon,...);
- chocs thermiques;
- enceintes SO2 (test Kesternich)
• Test brouillard salin : ce test de corrosion, datant de 1939, est l'essai artificiel
le plus utilisé pour l'évaluation des systèmes de peintures marines monocouches
ou multicouches. Il ne peut pas être considéré comme idéalement représentatif
d'une atmosphère marine, mais il est nécessaire pour tester et statuer, dans un
délai court, sur l'efficacité anticorrosion de peintures élaborées. Les raisons de
cette absence de représentativité.
2.1. B. Spectrométrie infrarouge :
La Spectroscopie Infrarouge à Transformée de Fourier (ou FTIR : Fourier
Transformed Infrared spectroscopy) est basée sur l'absorption d'un rayonnement
infrarouge par le matériau analysé. Elle permet l'identification des groupements
fonctionnels des composés examinés, via l'analyse des fréquences de vibrations
caractéristiques des liaisons Chimiques. Le domaine infrarouge entre 4000 cm
d'énergie de vibration des molécules. Et 400 cm correspond au domaine
d’énergie de vibrations de molécules.
2.1. C. Méthode électrochimiques :
La durée de vie d'une structure métallique peinte en contact avec un électrolyte
est liée directement aux processus chimiques responsables de la corrosion qui se
déroulent aux interfaces électrolyte/feuil de peinture/substrat et aux phénomènes
de diffusion au sein de la matrice protectrice. Les méthodes électrochimiques
peuvent traduire ces processus en paramètres électriques qui peuvent donner des
informations exactes sur l'état du système.

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Lumière des informations bibliographiques, nous allons se limiter seulement à
décrire les Actuellement, on dispose d'une panoplie de techniques
électrochimiques avérées. À la mère des informations bibliographiques, nous
allons se limiter seulement à décrire les trois méthodes utilisées dans ce travail.
1. Mesures du potentiel de corrosion en fonction du temps d'immersion.
2. Courbes intensité –potentiel.
3. Spectroscopie d’impédance Electrochimique (SIE) : Dans le cas d'une
perturbation sinusoïdale de potentiel appliquée au potentiel d'équilibre
d'un substrat métallique peint (électrode), le signal d'excitation exprimé en
fonction du temps, s'écrit :

E(t) = E s +∆ E (t) Equation (2.1)

∆E(t) = E 0 sin (ꙍ t) Equation (2.2)

Avec :
E(t) : le potentiel à l’instant t,
E s : le potentiel d’équilibre (stationnaire) E 0 : amplitude du signal
ꙍ : la pulsation de la perturbation avec ꙍ = 2 π f (radian / seconde)

Figure 5 : Schéma du dispositif expérimental de la SIE

La réponse en courant de l’interface est sinusoïdale et présente un angle de


déphasage o par rapport au signal excitateur :
I (t) = I s +∆I (t) avec ∆I (t) = I 0 sin (ꙍ t + ɸ) Equation (2.3)

A l’instant t, L’impédance du système est donné par l’expression :

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∆ E(t )
Z(ꙍ) = ∆ I (t)
Equation (2.4)

Après réarrangement mathématique, l’impédance est alors définie par :


¿
Z(ꙍ) = ¿ ∆ E∨ ¿ ∆ I∨¿ e j ɸ ( ꙍ )=¿ Z ( ꙍ ) ∨e jɸ (ꙍ) Avec j= −1¿ ¿ Equation (2.5)

Dans le plan complexe, l’impédance z ( ) peut être représentée par un vecteur :
Z(ꙍ) = Z re + j Z im Equation (2.6)

Dans les coordonnées Z re et Z im sont respectivement la partie réelle et la partie


imaginaire de Z (ꙍ)
La module de Z ( ) s’écrira alors :
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|Z ( ꙍ)|=[ Z 2ℜ+ Z 2ℑ ]2 Equation (2.7)

Et la phase s’écrira :

ɸ(ꙍ) = arctan ( )
Zℑ
Zℜ
Equation (2.8)

2.3. Formulation des peintures :


Le niveau dispersion des pigments influence beaucoup les propriétés physiques
optique et mécanique de la peinture (brillance, pouvoir couvrant, résistance à la
sédimentation, prévoir colorant). Le contrôle de finesse après chaque description
par une jauge de finesse (Grindomètre) permet de décéder la présence
d’agglomérats dans la feuille de peinture et donne des informations directes sur
le niveau de descriptions des charges dans la matrice.
Conclusion :
Cette étude bibliographique souligne la complexité du choix d'un système de
peintures choix d'un système pour une protection efficace s'avère difficile et
incertain. Elle présente également les mécanismes de protection mis en jeu par
les peintures marines ainsi que les différentes dégradations peuvent subir un
revêtement lors de sa période de service. Il les apparait clairement, que la
préparation de surface des substrats, joue un rôle fondamental dans la longévité
et la résistance à la dégradation des peintures marines. L'utilisation des
polymères conducteurs comme pigments anticorrosion dans les peintures
constitue une solution de substitution des pigments à base de métaux lourds,

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nocifs pour l'environnement marin et en voie d'interdiction par la législation
internationale.
Enfin. Les 2 deuxièmes parties présentent les bases des techniques de
caractérisation utilisées dans cette thèse. Dans ce contexte, il est à noter que les
essais de vieillissement accéléré (brouillard salin) et la spectroscopie
d’impédance électrochimique sont des techniques très utilisées pour l'évaluation
de l'efficacité anticorrosion des systèmes de peintures.

Les références
*A. Braig. A new class of corrosion inhibitors for waterborne coatings: 4-
methyl-y-oxo- benzene-butanoic acid complexes, Progress in Organic
Coatings, Vol 34, Issues 1-4, pages 13-20, 199
* E. Armelin, R. Oliver, F. Liesa, J.I. Iribarren, F. Estrany, C. Alemán,
Marine paint fomulations: Conducting polymers as anticorrosive additives,
Progress in Organic Coatings, Vol 59, Issue 1, Pages 46-52, 2007
*H.G. Lasser, Coating and finishing, ASM. Metal Handbook, volume 5, 9th
Ed Metals Park, USA, pages. 498, 1988
*S.Gastaud, influence de d'état du revêtement hydrocarboné sur le risque
de corrosion des canalisations enterrés de transport de gaz, thèse de
l'Institut National des Sciences Appliqués de Lyon, 2002
*J.J. Lamoureux, Précis de corrosion. Editions Beauchemin Itée France,
pages : 117- 124,1994 H. Hsiang, C. Chen, J. Tsai, Dispersion of
nonaqueous Co2Z ferrite powders with titanate coupling agent and poly
(vinyl butyral), Applied Surface Science, vol 24, pages: 252-259, 2005

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