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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
Université́ des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene
Faculté́ de Génie Mécanique et de Génie des Procédés
Département de Génie de l’Environnement

Filière : Génie des procédés

Exposé de Corrosion L3 GP Section C


Thème de l’exposé :

Corrosion des métaux et protection

Présenté par : Binôme N° : C12

Nom Prénom Matricule


ZEDDAH Lotfi 171731073489
BENAMMAR Souhila 171731074388

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Sommaire

1. Introduction.
2. Définition de la corrosion.
3. Différence entre oxydation et corrosion.
4. Types de métaux.
5. Agents corrosifs.
6. Formes de corrosion.
7. Les facteurs de la corrosion.
8. Exemple sur la corrosion métallique.
9. Moyens de lutte contre la corrosion.
10. Conclusion.

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1. Introduction :
La corrosion est le phénomène suivant lequel les métaux ont tendance, sous l’action d’agents
atmosphériques ou de réactifs chimiques, à retourner à leur état original d’oxyde, carbonate,
plus stable par rapport au milieu considéré, et ainsi à subir une détérioration de leurs propriétés.
Le problème de la corrosion a pris de nos jours une importance considérable, étant donnée
l’utilisation de plus grande des métaux et alliages dans la vie moderne.
L’étude de la corrosion se situe à croisée de divers domaines :
Electrochimie, physique du solide, métallurgie, chimie, physique, thermodynamique… outre
son intérêt scientifique interdisciplinaire, elle répond à un enjeu industriel important.

Quelle est l’origine de cette corrosion ? Comment peut-on l’éviter ?

2. Définition de la corrosion :
La norme ISO 8044 définit la corrosion comme suit :
"La corrosion est une interaction physico-chimique entre un métal et son environnement
entraînant des modifications dans les propriétés du métal et souvent une dégradation
fonctionnelle du métal lui-même, de son environnement ou du système technique constitué par
les deux facteurs…"
Elle frappe essentiellement les matériaux métalliques mais touche aussi :
les bétons par attaque chimique.
les minéraux (granite, calcaire, briques …).
les polymères…
La corrosion est un processus naturel qui se produit lorsque trois conditions sont remplies :
 La présence d’humidité.
 Une surface métallique.
 Un agent oxydant (aussi appelé accepteur d’électrons).
Grâce à ce procédé, le métal est transformé en l’un de ses sels, c’est-à-dire
oxydes/hydroxydes/sulfures, selon le matériau. Le métal est chimiquement instable et son sel
est plus stable.
L’une des formes de corrosion les plus courantes est la rouille. Lorsque le fer rouille, la
substance floconneuse rougeâtre qui s’est formée à la suite du processus corrosif est l’oxyde de
fer.

3. Différence entre oxydation et corrosion :


Il existe une différence entre l’oxydation et la corrosion. En effet, l’oxydation est l’attaque du
dioxygène – généralement de l’air ou de l’eau – sur un matériau, tandis que la corrosion est le
résultat de cette attaque : la détérioration.

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4. Types de métaux :
Il y a différents types de métaux classés généralement en quatre groupes :
- Basics : Cuivre, plomb, zinc, étain.
- Ferreux : Fer, manganèse, molybdène, cobalt, tungstène, titane, chrome.
- Précieux : Or, argent, platine.
- Radioactifs : Plutonium, uranium, radium, thorium.
Pratiquement tous les métaux tout au long de leur vie peuvent subir les conséquences de la
corrosion et devenir des matériaux dangereux. Parmi tous les types de
détériorations, l’oxydation du fer est la plus connue, car il s’agit de l’un des métaux les plus
corrosifs.
Cependant, il existe des métaux non oxydants, appelés nobles ou précieux ; En raison de leur
faible degré de réactivité, il est leur est presque impossible de subir une corrosion. Ces métaux
sont rares dans la nature, ce qui explique pourquoi leur valeur est si élevée et leur utilisation si
faible dans l’industrie.

5. Agents corrosifs :
Beaucoup d’entre vous, vous demandez comment l’humidité participe à la détérioration des
objets. Il est vrai que l’humidité est l’un des principaux agents de corrosion des métaux. La
détérioration commence devient importante lorsque l’hygrométrie dépasse 60 %.
Non seulement l’humidité dégrade les métaux mais, il existe d’autres agents corrosifs qu’il est
nécessaire de connaître :
o Températures élevées : Plus les températures sont élevées, plus la corrosion est intense.
o Présence proche de la mer : Les zones côtières ont une concentration plus élevée de
sel dans l’environnement, entraînant une plus grande détérioration des métaux.
o Pollution industrielle : Dans ces zones, la teneur en dioxyde de soufre est élevée.

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6. Formes de corrosion :
a) Corrosion uniforme ou généralisée :
C’est la forme de corrosion la plus classique, Les aciers inoxydables peuvent être attaqués de
manière uniforme sur toute leur surface si le film passif disparaît de la surface sans pouvoir se
reformer Cette corrosion se produit lorsque la surface est exposée à des milieux réducteurs.

Corrosion générale (rouille) d'une pièce en acier

a) Corrosion localisée :
Elle est divisée en trois sous-catégories :

• Par piqûres : Localisée ponctuellement, elle peut progresser en profondeur en provocant de


petits trous dans le métal. Elles sont particulièrement sensibles à cette forme de corrosion.
La résistance des aciers inoxydables à la corrosion par piqûres dépend de la température, du
pH, de la concentration en anions agressifs et de la composition de l’alliage, notamment les
teneurs en chrome et en molybdène.

• Par crevasses : Nécessite un temps d’incubation relativement long. Elle apparaît dans les
trous, tels que les contacts métal-métal ou matière plastique, sous les dépôts, sous les salissures
marines.

• Intergranulaire : Dans certaines conditions, les joints de grains sont le siège d’une
corrosion localisée très importante alors que le reste du matériau n’est pas attaqué
(appauvrissement ou enrichissement de l’un des constituants).

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Corrosion localisée Par piqûres Corrosion localisée Par crevasses

Corrosion localisée Intergranulaire

b) Corrosion galvanique :
Un métal se corrode lorsqu’il est en contact avec un type de métal différent (plus noble) dans
un environnement humide. Cette présence provoque le passage des ions métalliques d’un métal
à l’autre, provoquant l’oxydation des moins nobles.
.

Corrosion galvanique de l'aluminium par couplage avec le bronze

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c) La corrosion sélective :

Cette forme de corrosion est due à l’oxydation d’un composant de l’alliage, conduisant à la
formation d’une structure métallique poreuse.

Coupe longitudinale montrant une attaque par corrosions sélective

d) La corrosion sous contrainte :

Cette forme est une fissuration du métal qui résulte de l’action commune d’une contrainte
mécanique et d’une réaction électrochimique.

Fissures de CSC

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7. Les facteurs de la corrosion :

Facteurs du Facteurs Facteurs définissant Facteurs


milieu métallurgiques les conditions dépendant
Corrosif d’emploi de temps
Concentration Composition de Etat de surface Vieillissement
du réactif l’alliage

Teneur en Procédés Forme des pièces Tension


oxygène d’élaboration mécanique

Modification des
pH du milieu Impuretés Emploi d’inhibiteur
revêtements
protecteurs
Température Traitement Procédés
thermique d’assemblage
Pression Traitement
mécanique

8. Exemple sur la corrosion métallique :


a) Cuivre
Le cuivre est naturellement passivé dans les eaux aérées par la formation d’une fine couche de
Cu2O, néanmoins trois types de corrosion peuvent être observés.
 Corrosion par piqûres de type I :
Deux facteurs favorisent ce type de corrosion :
• une teneur en oxygène résiduel faible et une teneur en bicarbonates faible ;
• la présence, en surface du tube, de films carbonés (et à un moindre titre d’oxydes néfastes, tel
l’oxyde CuO). Ce dernier facteur tend à disparaître avec l’application de normes qui limitent la
quantité de carbone par unité de surface.
 Corrosion par piqûres de type II :
Beaucoup moins fréquente, elle se rencontre en présence d’eaux chaudes à plus de 60 °C et peu
minéralisées. Les piqûres sont moins visibles, à la surface interne des tubes, et recouvertes d’un
film le plus souvent à base de sulfate de cuivre.
 Corrosion-érosion :
Ce type de corrosion est lié essentiellement à des vitesses de circulation excessives, dues à des
géométries particulières (coudes, rétrécissements…).
 Autres types de corrosion :
D’autres types de corrosion peuvent se rencontrer : en particulier dans les eaux aérées contenant
de l’ammonium (eaux industrielles) il peut y avoir une corrosion uniforme importante, par
solubilisation de la couche protectrice.

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b) Plomb :

Le plomb est utilisé dans la couverture des monuments historiques et dans d'anciennes
plomberies car il résiste extrêmement bien à la corrosion des villes, des industries et du bord de
mer. L'eau des sources contient des sulfates et carbonates de calcium qui forment avec le plomb
une couche trés protectrice de sulfate et carbonate de plomb. L’eau de pluie ayant dissout O2 et
CO2 à son contact il y a formation d'hydroxyde et de carbonates de plomb légèrement solubles
(eaux impropres à la consommation).

9. Moyens de lutte contre la corrosion :


La prévention contre la corrosion doit être envisagée dès la phase de conception d'une
installation. En effet, des mesures préventives prises au bon moment permettent d'éviter
de nombreux problèmes lorsqu'il s'agit de garantir une certaine durée de vie à un objet,
notamment pour des industries telles que le nucléaire, l'industrie chimique ou
l'aéronautique, où les risques d'accident peuvent avoir des conséquences particulièrement
graves pour les personnes et l'environnement.
En matière de protection contre la corrosion, il est possible d’agir sur le matériau lui-
même (choix judicieux, forme adaptées, contrainte en fonction des applications…), sur la
surface de matériau (revêtement, peinture, tout type de traitement de surface…) ou sur
l’environnement avec lequel le matériau est en contact (inhibition de la corrosion).

A. Prévention par un choix judicieux des matériaux :

Il sera possible de lutter contre les risques de corrosion en agissant sur le choix
judicieux du matériau.
Le choix des matériaux prend en compte les facteurs suivants :
 Domaine d’utilisation,
 Nature et niveau des sollicitations mécaniques et thermiques,
 Traitements sélectionnés,
 Prix et disponibilité des matériaux.

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 Protection par la géométrie des pièces :
Il est possible de diminuer les risques de corrosion en donnant aux objets une forme
adaptée aux conditions d'utilisation, et ainsi d'influencer notablement leur durée de vie.
Nous aborderons ici quelques solutions types couramment employées pour limiter les
risques en fonction du type de corrosion à redouter.

 Elimination des zones humides :


De façon générale, la corrosion atmosphérique ne se produit qu’en présence d’humidité.
En prévoyant un drainage plus ou moins parfait, on évite une accumulation d’humidité
d’où le risque de corrosion.

B. Protection cathodique :
Elle consiste à placer le métal dans son domaine d’immunité. Elle est réalisable soit par
anode sacrificielle (réactive) ou bien par courant imposé. La protection par anode
sacrificielle consiste à coupler au métal à protéger un métal moins noble qui joue le rôle
de l’anode.
Dans la protection par courant imposé, un courant passe entre une cathode constituée du
métal à protéger et une anode inerte (graphite, plomb, métal précieux...).
L’intensité du courant doit être suffisante pour porter le métal à un potentiel pour lequel
la réaction anodique ne peut pas avoir lieu.

Principe de la protection cathodique

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C. Protection anodique :
Elle est réservée aux métaux passivables dont le potentiel de corrosion se situe dans le
domaine actif (Ecorr< Ep). Une polarisation anodique permet de déplacer le potentiel dans
le domaine passif. La densité du courant nécessaire pour maintenir le métal à l’état passif
est très faible (équivalente à i passif). Le maintien d’une protection anodique ne nécessite
que peu de courant. Par contre, la densité de courant appliquée est nettement plus élevée
car elle doit être supérieure à la densité de courant de passivation.

Epass : potentiel de passivation ; Epit : potentiel de dépassivation ou


dépiqûration
Principe de la protection anodique d’un métal passivable : déplacement du potentiel dans le
domaine passif correspondant à : Epass< E < Epit.

D. Protection par revêtements :


Naturellement un revêtement doit résister à l’attaque du milieu de contact dans lequel il
se trouve, ainsi qu’il doit adhérer parfaitement au métal support et doit faire preuve d’une
certaine résistance mécanique.
Les revêtements peuvent être organiques, ces derniers forment une barrière plus au moins
imperméable entre le substrat métallique et le milieu, ou bien inorganiques qui sont le
plus couramment employés pour protéger le métal notamment contre la corrosion
atmosphérique, remplissent souvent une fonction décorative. Ils sont utilisés également
comme protecteurs contre l’usure.

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10. Conclusion :
La corrosion est un problème industriel important et majeur, le coût, qui recouvre
l'ensemble des moyens de lutte contre la corrosion, le remplacement des pièces ou
ouvrages corrodés et les conséquences directes et indirectes des accidents dus à la
corrosion. Chaque seconde, ce sont quelque cinq tonnes d'acier qui est ainsi transformées
en oxydes de fer. (Une très fine couche, mais sur tous les objets, appareils et structures en
acier qui existent de par le monde…). Un problème économique, donc, mais aussi de
sécurité et de protection environnementale.

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