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Université des Sciences et de la Technologie HOUARI

BOUMEDIENEFaculté génie des procédés et génie mécanique


Département de Génie Chimique et Cryogénie

Compte rendu de TP corrosion


Master 2 Génie Pétrochimique

Présenté par:
SAHNOUNE Mohammed 171732026735
KOCEIR Mohamed Salah Eddine 171732026735
Introduction :

La corrosion est le phénomène de dégradation le plus répandu dans


les unités de procédés. Il est à l’origine de la majorité des
défaillances d’équipements sous pression.
Le quart de la production annuelle mondiale d’acier est détruite par
la corrosion. Environ 5 tonnes d’acier détruites par seconde.
On définit la corrosion comme la destruction des métaux qui se
produit sous l'effet de réactions chimiques ou électrochimiques,
lorsqu'ils sont en contact avec un électrolyte.
Les théories sur la corrosion sont toutes fondées sur la structure
atomique de la matière.
L'atome est formé d'un équilibre de charges positives (protons) et
de charges négatives (électrons). Les métaux, de par la répartition
des électrons sur les orbites autour du noyau, ont tendance à perdre
des électrons, il y a alors excès de charges positives, l'atome est
devenu un ion positif.
Spontanément, un métal plongé dans un électrolyte a tendance à
faire passer en solution des ions positifs. Le métal reste chargé
négativement par les électrons. L'attraction des couches positives et
négatives établit un certain équilibre.
𝐹𝑒 ⇌𝐹𝑒+2 +2𝑒−

Toute destruction de cet équilibre, provoquée par le départ des


électrons, provoque les phénomènes de corrosion.
Cet équilibre, correspond à une certaine différence de potentiel entre
le métal et l'électrolyte dans lequel il est plongé.
Dans la majorité la corrosion est un phénomène purement
électrochimique puisqu'il s'agit d'échanges d'électrons en présence
d'un électrolyte. Il y a dissolution du métal.
1 er
Manipulation :

Dans un bécher de 250 ml, on prépare une


solution de 100ml d’eau distillée, on ajoute 5
spatule de sel (pour avoir une solution proche
de l’eau de mer) et 6 gouttes de
phénolphtaléine et une pointe de spatule de
ferricyanure de potassium K3[Fe(CN)6].
On obtient un milieu transparent.
On va bien mélanger cette solution, puis on va
immerger dans le bécher une lame de fer et
une lame de cuivre. Et on les fixe avec un système de fixation des
électrodes.

Nous avons mis le Fer avec le pole positif et le cuivre avec pole négatif
car le fer (Fe) est plus réducteur que le cuivre (Cu) ; il cède plus
facilement des électrons.

Résultats :

+ apparition des bulles (gaz O2) dans l’anode et apparition des


bulles (gaz H2) dans la cathode.
Explication :
Le fer, en présence d’un électrolyte, va se
dissoudre sous la forme d’un ion positif Fe 2+ et
libérer 2 électrons.
2+
𝐹𝑒(𝑆) → 𝐹𝑒(𝑎𝑞) + 2é
Il envoie donc dans la solution un cation (atome
de métal chargé d’électricité positive) et en même
temps, il se charge lui-même d’électricité négative.
On dit qu’un potentiel électrique se crée entre le
métal et la solution de ses ions.
Le fer est en contact avec l’eau salée, le circuit
électrique va pouvoir se refermer. En effet, l’eau
sera partiellement ionisée : (Dans La Cathode)
+ −
𝐻2 𝑂(𝑙) → 𝐻(𝑎𝑞) + 𝑂𝐻(𝑎𝑞) (Milieu basique)

Et une certaine quantité d’ions H + vont réagir sur une partie du métal en
récupérant les électrons libérés par la dissolution du fer et former de
l’hydrogène gazeux (apparition de petites bulles d’hydrogène) :
+
2H(aq) + 2é → 𝐻2 (𝑔)
On Véra une formation de gaz H2 ou
niveau de la cathode.
La corrosion se traduit par une circulation
d'électrons. Le métal qui cède des électrons
constituant l'anode, les ions H + qui
absorbant les électrons constituant la cathode. Cette fois, le Fe continue à se
dissoudre en Fe2+.

Et il y a une production d’O2 au niveau de l’anode par la réaction suivante :


+
𝐻2 𝑂(𝑙) → 𝑂2(𝑔) + 4𝐻(𝑎𝑞) + 4é
Le cuivre va subir une réduction :
2+
𝐶𝑢(𝑎𝑞) + 2é → 𝐶𝑢(𝑠)
❖ On refait la même manipulation en changeant
le fer par une lame d’aluminium dans l’anode
et le cuivre par une lame de fer dans la
cathode.
Nous avons mis l’aluminium avec le
pôle positif et le Fer avec pole négatif car
l’aluminium (Al) est plus réducteur que
le Fer (Fe).
Donc l’aluminium qui va subir
l’oxydation : 𝐴𝑙(𝑠) → 𝐴𝑙(𝑎𝑞)
3+
+ 3é
Résultats :
Anode : on observe des petites bulles
d’air (formation de gaz O2) et une mousse
blanche.
Cathode : apparition de la couleur rose ce qui indique la
présence des ions OH- et des petites bulles d’air ce qui signifié
une libération de gaz H2
Même explication de l'expérience
précédente
La mousse blanche est la formation Hydroxyde
d'aluminium

3+ −
𝐴𝑙(𝑎𝑞) + 3𝑂𝐻(𝑎𝑞) → 𝐴𝑙(𝑂𝐻)3 (𝑠)
II. Étude de quelques facteurs de corrosion :

(1) Solution CaCl2 + clou


en Fer

(2) Solution NaCl + clou en


Fer

(3) Solution NaCl + couche


d’huile + clou en Fer

(4) Eau Bouillie + clou en


Fer

Résultats :

On observe que les clous sont oxydés, et on remarque que le clou


en fer du 2eme tube est très rouillé par rapport aux autres en
présence de l’eau, de l’oxygène et le sel.
Que s’est-il passé ?
Le fer a subi une réaction d’oxydation en forment de l’oxyde de
fer 3 hydraté appelé rouille.
Le sel et l’acide agissent comme des catalyseurs dans cette réaction, c’est la
raison par laquelle le clou du 2eme tube forme plus de rouille.

Conclusion :
L’action du dioxygène de l’air et de l’eau favorise la corrosion, Quant au
milieu salin accélère le phénomène de corrosion.
III. Étude des quelques techniques de protection
contre la corrosion :

Résultats :
➢ Pour le clou (1), on observe la formation de la rouille
➢ Pour le clou (2), il est moins rouillé que le clou (1) à cause de
la substance inhibitrice qui diminue la vitesse de corrosion.

Les inhibiteurs de corrosion sont des produits chimiques qui,


ajoutés à l’eau ou tout autre fluide de process, réduisent la
vitesse de corrosion. L’efficacité de la plupart des inhibiteurs de
corrosion est considérablement influencée par les
caractéristiques chimiques de l’eau et les conditions physiques
comme la température et la vitesse d’écoulement.
➢ Le clou (3) on trouve la formation de la rouille, le cuivre n’a
pas protéger le fer.
➢ Pour le clou (4) recouvert de zinc, le fer n’est pas corrodé
dans la zone couverte de zinc, Le zinc protège le fer.
Le métal qui s’oxyde le plus facilement est celui qui est le plus
réducteur, le zinc étant plus réducteur que le fer, le zinc
s’oxydera plus facilement que le fer donc le zinc a protégé le fer.
Conclusion :
Les moyens de lutte contre la corrosion comprennent :
▪ L’ajout d’inhibiteurs de corrosion dans l’eau ;
▪ L’application de potentiels électrochimiques, soit à partir d’un matériau
sacrificiel (comme notre cas le Zinc), soit à partir de sour-ces extérieures
(protection cathodique).
Et on trouve comme d’autres méthodes de protection :

▪ L’isolation physique par des revêtements, métallique (voir acier


galvanisé) mais le plus souvent organique (peintures, ébonitage…),
voire minéral (fonte revêtue de mortier de ciment) …
▪ Le maintien des caractéristiques chimiques de l’eau dans un état
réduisant au maximum les vitesses de corrosion.

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