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Faculté de droit ​ ​ ​ REPUBLIQUE

TOGOLAISE
Université Catholique Travail-Liberté-Patrie
De l’Afrique de l’Ouest
Unité Universitaire au Togo

Thème : « L’ARBITRAGE ET LA MEDIATION »

Étudiants : Carine BALIGNA


Godwin BOUKOULI
Ange-Aurelle BOTON
Lucrèce-Fleur DECKOR

Enseignant : Dr. Afi Akpé KUAGBENU

Table des matières


Année Universitaire 2020-2021

INTRODUCTION ​3
I. ​Les similitudes entre les procédures d’arbitrage et de médiation. ​6
A. ​Les similitudes dans la mise en œuvre des deux procédures. ​6
B. ​Les similitudes des deux procédures quant à leur extinction. ​8
II. ​Les divergences existantes entre les deux procédures. 9​
A. ​Les divergences dans la mise en œuvre des deux procédures . ​9
B. ​Les divergences entre les deux procédures en matière
d’extinction. ​11
BIBLIOGRAPHIE ​12

INTRODUCTION
Il ne fait aucun doute que l’institution de la justice Etatique constitue l’une des plus grandes
avancées humaines tout comme l’ont été l’invention de la roue ou de l’imprimerie.
Cependant, en dépit des nombreuses qualités attachées à l’office du juge, le bon sens voudrait
qu’on y fasse recours le moins possible. Honoré de BALZAC épousait ce point de vue
lorsqu’il déclarait qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. L’ancien droit
renchérissait déjà, en son temps, en ces termes : « accord vaut mieux que plaid ». Aussi, s’il
est vrai que le recours aux juridictions de l’ordre judiciaire demeure la voie classique de
solution des conflits, il n’en demeure pas moins que des voies alternatives (non judiciaires)
s’offrent aux justiciables. Au nombre des multiples modes de règlement de litiges qui
constituent une alternative au procès, on peut citer l’arbitrage et la médiation qui feront l’objet
de notre étude.
Aux termes de l’article 1 alinéa 1 de l’Acte Uniforme relatif à la Médiation (AUM) fait à
Conakry le 23 novembre 2017, le terme « médiation » désigne « tout processus, quelle que
soit son appellation, dans lequel les parties demandent à un tiers de les aider à parvenir à un
règlement amiable d’un litige, d’un rapport conflictuel ou d’un désaccord (ci-après le
« différend ») découlant d’un rapport juridique, contractuel ou autre ou lié à un tel rapport,
impliquant des personnes physiques ou morales, y compris des entités publiques ou des
Etats ». L’arbitrage pour sa part n’est pas défini par l’Acte Uniforme relatif au Droit de
l’Arbitrage. Aussi, le vocabulaire juridique de Gérard CORNU, quant à la notion d’arbitrage,
considère qu’il s’agit d’un « mode dit parfois amiable ou pacifique mais toujours
juridictionnel de règlement de litige par une autorité (le ou les arbitres) qui tient son pouvoir
de juger non d’une délégation permanente de l’Etat ou d’une institution internationale, mais
de la convention des parties (lesquelles peuvent être de simples particuliers ou des Etats) ».
Le mot « relation » d’après le dictionnaire Larousse fait référence au « caractère ou à l’état de
deux ou plusieurs choses entre lesquelles existe un rapport, un lien d’interdépendance, une
interaction d’analogie etc. ».
En dépit du développement relativement récent de ces différents Modes Alternatifs de
Règlement de Conflits (MARC), il y’a lieu de préciser que ces derniers n’en demeurent pas
moins des voies séculaires de règlement de litiges. Aussi, la volonté de résoudre
pacifiquement ou amiablement un différend était d’ores et déjà perceptible dans les sociétés
africaines traditionnelles, au travers de « la palabre ». Véritable moyen de désamorçage des
conflits, la palabre visait à rétablir la paix entre les protagonistes par le biais d’une sorte de
thérapie qui a pour but de briser le cercle infernal de la violence et de la contre violence afin
de rétablir l’harmonie et la paix. Les religions monothéistes comme l’Islam, le Christianisme
ou le judaïsme, recelaient, elles aussi déjà, de divers mécanismes amiables de résolution de
conflits. L’Islam par exemple, prévoit, pour le règlement des différends, de nombreux moyens
y compris la médiation (Wassatah), la conciliation (Sulh) et l’arbitrage (Tahkim). Au
Moyen-Age, « l’arbitrateur » avait des fonctions de juge d’équité tandis que l’amiable
compositeur jouait le rôle de conciliateur. L’OHADA pour sa part, dès le 11 mars 1999,
adoptait un Acte Uniforme relatif au Droit de l’Arbitrage. Il lui faudra cependant plus de seize
(16) années pour consacrer un acte uniforme entier à la médiation qui est une des voies
amiables de règlement de litiges tout comme le sont la transaction, la conciliation, le droit
collaboratif et bien d’autres encore.
Bien que les MARC soient des voies de règlement de litiges en principe conventionnelles et le
plus souvent amiables, il semble opportun de dégager tout de même les nuances subtiles qui
existent entre elles. Aussi l’arbitrage se distingue des autres MARC principalement à cause de
sa procédure qui ressemble fortement à celles en vigueur dans les juridictions Etatiques et ce
faisant l’arbitre est donc investi du pouvoir de trancher le litige et de rendre exécutoire sa
décision ; alors que dans le cas d’une médiation, d’une conciliation, d’une négociation ou
encore du droit collaboratif, les parties trouvent elles-mêmes une solution à leur différend, ou
alors confient cette tâche à un tiers qui s’y attelle moyennant rémunération.
Notre étude se bornera à faire une analyse comparative des deux modes de règlement
alternatif de litiges que sont la médiation et l’arbitrage.
D’un point de vue théorique il est important de relever que bien que la médiation et
l’arbitrage sont des MARC avec des modes de fonctionnement bien distincts, ils ont tout de
même de nombreux points communs. D’un point de vue pratique cependant, il ne fait aucun
doute que les MARC constituent une véritable alternative à la lourdeur du système judiciaire
tant sur le plan procédurier que sur les plans de la célérité et du coût de mise en œuvre de ces
MARC.
Il nous parait donc opportun de se demander quels sont les points communs et les spécificités
des deux MARC que sont : l’arbitrage et la médiation.
Au regard de notre thème et des développements précédents, il parait judicieux d’aborder
dans un premier temps les points de convergence de la médiation et de l’arbitrage et dans un
second temps les éléments distinctifs de ces deux modes alternatifs de règlement de litiges.

I. Les similitudes entre les procédures d’arbitrage et de médiation


L’arbitrage et la médiation étant les deux modes alternatifs de règlement des conflits
consacrés par l’OHADA, il semble opportun dans une logique comparatiste d’aborder dans un
premier temps les similitudes quant à la mise en œuvre des deux procédures et dans un second
temps leurs similitudes en matière d’extinction.

A- Les similitudes dans la mise en œuvre des deux procédures


Tout d’abord, il semble judicieux de rappeler que l’arbitrage et la médiation sont des modes
de justice privée aux antipodes de la justice étatique, en ce sens que, les tiers chargés de
trouver une issue au litige sont des particuliers et non des juges investis par l’Etat. La
principale conséquence de cet état de choses est que, ces deux procédures nécessitent le
consentement des parties avant d’être mises en branle. Aussi, si l’une des parties n’est pas
consentante pour ces différents modes de règlement de litiges, elles ne peuvent ni se
déclencher ni se poursuivre comme nous le précise l’art 4 al 2 de l’Acte Uniforme relatif à la
Médiation. Tout comme son prédécesseur qu’est l’arbitrage, la médiation ne peut donc être
démarrée que s’il existe au préalable une convention de médiation entre les parties à l‘effet de
légitimer le recours à ce mécanisme.Cette convention est assimilable à la clause
compromissoire et se soumet donc aux mêmes conditions que cette dernière. En effet, pour
être valable, la convention doit être matérialisée par un acte écrit ou par tout autre moyen
permettant d’en administrer la preuve. Elle doit être aussi exempte de vices. Dans le cadre de
l’arbitrage, il s’agit de la convention d’arbitrage qui peut prendre la forme d’une clause
compromissoire ou d’un compromis.Il y’a aussi lieu de souligner qu’une procédure de
médiation ou d’arbitrage peut en l’absence de convention préalable, être déclenchée sur
invitation de l’une des parties et avec l’accord de l’autre partie surtout en matière de
médiation, situation qui s’assimile grandement à un compromis en matière arbitrale.
Ensuite, l’une des raisons pour lesquelles les justiciables préfèrent recourir aux MARC, c’est
la confidentialité intrinsèque a ces modes alternatifs de règlement de litiges. L’AUM consacre
cette caractéristique en ses articles 10 et 11. De même, les informations relatives à la
procédure de médiation doivent rester confidentielles sauf convention contraire des parties, à
moins que leur divulgation soit exigée par la loi ou rendue nécessaire pour la mise en œuvre
de l’accord issu de la médiation, aux termes l’art 10 de l’AUM. La procédure d’arbitrage
n’est pas du reste puisque l’Acte Uniforme relatif au droit de l’Arbitrage (AUA), consacre le
caractère confidentiel de la procédure en son article 18 qui dispose que : « les délibérations du
tribunal arbitral sont secrètes ».
Par ailleurs, il y’a lieu de préciser que dans le déroulement des deux procédures, nous
assistons à l’apparition d’un tiers au conflit dont la fonction variera selon la procédure choisie
et selon l’importance des prérogatives que les parties elles-mêmes ont convenu de lui octroyer
pour la résolution de leur litige. Dans la procédure d’arbitrage le tiers porte le nom d’arbitre
tandis que celui de la procédure de médiation s’appelle le médiateur. Le choix du médiateur
ou de l’arbitre est laissé aux parties.
In fine, lorsque les parties à une procédure de médiation arrivent à un accord, elles peuvent
soit conjointement soit sur l’initiative de la partie la plus diligente, soumettre une requête aux
fins d’homologuer ou de revertir d’une force exécurtoire l’accord auprès de la juridiction
compétente, aux termes de l’article 16 al 3 de l’AUM. De la même façon, l’article 30 de
l’AUA dispose que : « la sentence arbitrale n’est susceptible d’exécution forcée qu’en vertu
d’une décision d’exéquatur rendue par la juridiction compétente dans l’Etat partie ».
Les procédures d’arbitrage et de médiation en plus de partager des points communs en
matière de mise en œuvre, en partagent aussi pour ce qui est de leur extinction.

B- Les similitudes des deux procédures quant à leur extinction


Primo, il faut relever que la procédure arbitrale s’achève par le prononcé d’une sentence
définitive. Elle prend fin aussi lorsque le tribunal arbitral prend une ordonnance de clôture de
la procédure aux termes de l’article 16 en ses points a/ et b/. Aussi, si le demandeur retire sa
demande et que le défendeur n’y voit aucun inconvénient alors, le tribunal arbitral peut mettre
fin à la procédure via une ordonnance de clôture. Le même procédé est possible du côté de la
médiation. Dans la même perspective, si les parties adressent au médiateur une déclaration
écrite indiquant qu’elles mettent fin à la procédure de médiation à la date de la déclaration.
Dans le cas de la médiation, la partie la plus diligente peut prendre l’initiative de rédiger cette
déclaration qu’elle enverra à l’autre ou aux autres parties ainsi qu’au médiateur.
Secundo, l’arbitrage et la médiation peuvent prendre fin par l’expiration du délai initial ou
prorogé d’un commun accord entre les parties et le médiateur ou l’arbitre.
Tertio, conformément à l’art 16 de l’AUA en son point e/, la procédure d’arbitrage peut
prendre fin par désistement des parties ou par le mécanisme de transaction. La médiation n’est
pas du reste quand on sait que le plus souvent, les parties à la procédure de médiation sont
appelées par le médiateur à se faire des concessions réciproques .
Par ailleurs, lorsque le tribunal arbitral constate que la poursuite de la procédure d’arbitrage
est pour toute autre raison devenue superflue, ou impossible, il prend une ordonnance de
clôture de la procédure d’arbitrage. De même, au cours de la procédure de médiation, lorsque
le médiateur indique après consultation des parties que de nouveaux efforts de médiation ne
se justifient plus, à la date de la déclaration, ou lorsqu’une des parties ne participe plus aux
réunions malgré les relances du médiateur, la procédure de médiation prend fin.
Il ne fait plus l’ombre d’un doute que la médiation et l’arbitrage en tant que modes prives de
règlement de litiges, ont des nombreux points communs surtout d’un point de vue
procédurier. Cependant, en dépit de leur nature commune de justice privée, ces deux MARC
recèlent un certain nombre de divergences.

II- Les divergences existantes entre les deux procédures.


Tout comme en ce qui concerne les similitudes entre les procédures d’arbitrage et de
médiation, leurs divergences sont perceptibles en cours de procédure d’une part (A) et en
fin de procédure d’autre part (B).

A- Les divergences dans la mise en œuvre des deux procédures.


D’entrée de jeu, il y’a lieu de préciser que l’arbitrage, à la différence des autres MARC, est un
mode contentieux de règlement de litiges à l’instar des juridictions étatiques, à la seule
différence que la procédure d’arbitrage est privée et confidentielle. En effet, la solution au
litige est l’œuvre du ou des arbitre(s) et reflète donc leur interprétation des textes sensés régler
le litige. La médiation pour sa part est un mode amiable de règlement de conflits, parce que le
médiateur fait participer activement les parties à la résolution de leur différend. Aussi le
succès d’un tel MARC dépend entièrement des parties au litige. Ces dernières doivent être de
bonne foi et être disposées à trouver une issue réciproquement favorable à leur différend.
Ensuite, l’arbitrage est une procédure beaucoup plus formelle et encadrée. En France, elle est
notamment règlementée par les articles 1442 à 1527 du Code de Procédure Civile ainsi que
par les articles 2059 et suivants du Code Civil. Dans l’espace OHADA, c’est l’Acte Uniforme
relatif à l’Arbitrage du 23 novembre 2017 qui est en vigueur. Aussi, les arbitres, véritables
juges privés, bien qu’ils soient assujettis à la loi de procédure choisie par les parties, ne sont
pas tenus de faire participer les parties à la solution de leur différend au même titre que dans
la procédure de médiation sauf en cas d’amiable composition.
Par ailleurs, la médiation présente un champ d’intervention beaucoup plus large que celui de
l’arbitrage. En effet, la médiation offre des solutions dans de nombreux domaines, que ce soit
pour les conflits familiaux, avec un partenaire commercial, des conflits internes à l’entreprise
en matière sociale par exemple, ou des conflits collectifs. Elle permet aux parties de créer
elles-mêmes leur solution non seulement en réglant le passé mais aussi en régissant l’avenir.
Tandis que l’arbitrage aura principalement pour objet de régler le conflit entre les parties.
En ce qui concerne la durée des MARC comme l’arbitrage et la médiation, la célérité de leurs
procédures est souvent louée à tort ou à raison en comparaison de la lenteur de l’appareil
judiciaire étatique. Cependant, il est important de noter que la durée d’une procédure
d’arbitrage ou de médiation peut grandement varier, notamment en fonction de la complexité
du cas, de la collaboration des parties, de la disponibilité des arbitres ou des médiateurs ou
encore du droit applicable etc.. Il faut soulever aussi le fait que les procédures arbitrales sont
un mode de règlement de conflit de luxe en raison de leur caractère le plus souvent très
onéreux et donc très prisée par les grandes entreprises qui souhaitent garder confidentiels
leurs différends. La médiation pour sa part bien que relativement onéreuse, est le plus souvent
plus abordable que l’arbitrage en plus d’être largement plus rapide que ce dernier.
Après avoir fait ressortir les divergences entre l’arbitrage et la médiation pour ce qui est du
déroulement de la procédure, il convient d’aborder ensuite les divergences en matière
d’extinction des deux procédures.

B- Les divergences entre les deux procédures en matière d’extinction.


Il parait ainsi opportun de préciser qu’il y’a beaucoup plus de points communs en matière
d’extinction des deux procédures qu’il y’a de divergences. Cependant on peut tout de même
relever quelques nuances dans l’extinction des deux procédures. En l’occurrence, dans
l’article 16 de AUA, il est mentionné que l’arbitrage peut prendre fin par une ordonnance de
clôture lorsque le demandeur retire sa demande, à moins que le défendeur ne s’y oppose et
que le tribunal arbitral reconnaisse qu’il a légitimement intérêt à ce que le différend soit
définitivement réglé. Aussi, en matière d’arbitrage la procédure peut ne pas prendre fin
normalement sur l’initiative de l’une des parties lorsque les conditions mentionnées plus haut
sont réunies. Tandis qu’en ce qui concerne la médiation, dès que les parties, d’un commun
accord ou l’une d’entre elles prend unilatéralement la décision de ne plus participer aux
séances de médiation, la procédure prend fin et ni le médiateur, ni l’autre partie à la procédure
ne peuvent empêcher cette extinction.
BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES SPECIALISES
➢ La Médiation et l’Arbitrage dans l’espace UEMOA : Recueil des lois et pratiques
➢ P. LEBOULANGER « Présentation Générale des Actes sur l’Arbitrage », in
L’OHADA et les perspectives de l’Arbitrage en Afrique, Travaux du centre René-Jean
DUPUY pour le Droit et le Développement, Bruylant, Bruxelles, 2000, p. 67

TEXTES
➢ Code Civil français
➢ Code de Procédure Civile français
➢ Acte Uniforme relatif à la Médiation adopte le 23 Novembre 2017
➢ Acte Uniforme relatif à l’Arbitrage adopte le 23 novembre 2017
➢ Règlement de la Cour d’Arbitrage de Conciliation et de Médiation du Togo (CATO)
ARTICLES
➢ RICHARD CLARISSE, Avocat collaboratrice chez CORNET VINCENT SEGUREL,
Médiation et Arbitrage : Quelles différences ? Réseau Eurojuris France ; 18 Avril
2019
➢ Innocent TCHAMGWE (Enseignant à l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée de
Douala au Cameroun) ; Revue du Droit des Affaires en Afrique (RDAA), La
Médiation Conventionnelle dans l’Espace OHADA ; Regard, Décembre 2019 ; p. 7
➢ Amadou DIENG, Docteur en Droit et Avocat au Barreau de Paris au Cabinet
CIMADEVILLA : Approche culturelle des ADR en OHADA.

WEBOGRAPHIE

➢ http://www.annales.org/ ri/2000/11-2000/03-09. PDF, L’arbitrage International, Annales


des Mines, 2000, Mathias Collot, Laurent Debeaud.
➢ http://international-arbitration-attorney. Com/fr/full-international- arbitration-cost-
calculators

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