3· Raoul Volfoni a réelle-

5raisons de revoir ment claqué le beignet de

«Les tontons
flingueurs»
Insolite. La saison est totale-
ment tontomaniaque. Les
éditions Hugo & Cie ren-
dent un hommage vitriolé
aux «Tontons» d'Audiard,
petites phrases et caricatu-
res incluses.
,. Michel Audiard se pla-
giait lui-même. D'un film à
l'autre, il n'hésitait pas à
réemployer quelques-unes
de ses répliques
fétiches, comme
« le prix s'oublie, la
qualitéreste ». Il
va plus loin, cer-
tains personnages des «Ton-
tons» réapparaissent dans
d'autres films.
2· Francis Blanche descen-
dait trente bières par jour.
Flambeur en bisbille avec le
fisc, il n'hésitait
pas à arrondir ses
fins de mois en
apparaissant
dans de «médio-
cres pochades». Boulimique
condam é par le diabète, il
s'ét' tàsza ~ ,
Paul Volfoni. Jean Lefebvre
avait contracté
une dette de jeu
auprès de
Bernard Blier. Le
"'4011_:.1.1I gourmet le lui a
rappelé brutalement.
4· Avant de monter de Mon-
tauban, M. Fernand a eu une
autre vie. Lino Ventura était
un ancien champion d'Eu-
rope de lutte. Connaissant
son naturel taiseux et sa pré-
férence pour les
rôles tragiques,
Audiard lui mijo-
tait des répliques
....~. courtes. En re-
merciement, Ventura lui mi-
jotait des pâtes aux fruits de
mer.
S· Jean Lefebvre s'arrangeait
avec la réalité. Il aurait gagné
plus de z millions d'euros au
Loto en 1999, sans que per-
sonne sache si
c'était vrai ou
non. Et pour
connaître les
autres menson-
ges de Lefebvre, il faut lire ce
livre _ (LIMENt P!TREAULT
«Le dico flingueur des tontons », de
Stéphane Germain, illustré par Géga
(Hugo et Cie, 96 p., 12.95 €).
LE COIN DU POLAR
cc Les vestiges de Paube », de DavIcI 50 Khara. On pourrait
vous raconter que ce thriller mêle l'existence de Barry Do-
novan, un flic de Manhattan, àcelle du vampireWerner von
Lowinsky, autourdes drames de la guerre de Sécession et du
I I septembre, de quelques crimes crapuleux et d'une amitié
peu conventionnelle. Mais la quatrième de
couverture le fait déjà très bien. Ce qu'elle
ne fait pas, en revanche, c'est évoquer com-
ment ce grand costaud de David S. Khara
- qui a été rugbyman, videur, journaliste et
pat~ond'une boîtedecommunication-est
devenu auteur. Ce livre, au départ, était un
baume pour consoler un ami qui venait de
perdre son épouse. Lu par Serge Le Tendre
(scénariste de «La quête de l'oiseau du temps»), il est édité
au compte-gouttes, connaît son petit succès puis, suivi du
projet Bleiberg fin zoro, explose en buzz monstre. On réim-
prime à tour de bras aux éditions Critic, à Rennes, et Michel
Lafon,venudragueren personne Khara, estreparti aveccette
nouvelle mouture de son premierroman. Khara va être porté
à l'écran, cela ne fait pas un pli. Ça s'appelle une suceessstory,
eh oui, en zan, c'est encore possible _JUUE MALlURE
(Michel Lafon, 246 p., 17095 €)
tabac d'un Paris croulant sous
«lespouvoirsetlesRolex». Quand
Bohringer se livre, ça donne:
Le retour sur la carrière
«John dans les anciens territoires
avait interprété un personnage
deJoConrad.Au houtdu rouleau.
Un capitaine de cargo. Très loin.

es «purs» de la Corée du Nord
Document. La Corée du Nord
nous apparaît comme l'un des
derniers trous noirs dans un
monde éclairé par la mondia-
lisation. Que sait-on de ses
z3 millions d'habi-
tants, excepté les
chorégraphies à la
gloire de Kim rang-il?
Le livre de B. R. Myers
entend analyser les res-
sorts de la dictature de
'Py
~ ongyang ,a travers ses
~ mythologies officielles.
ê: Bénéficiantd'uneadhésion
~ plus importante qu'on ne
~ veut bien le croire en Dcci·
~ dent, ce régime ne relève ni
du communisme ni d'un pa-
temalismeconfucianiste,mais
d'un «nationalisme raciste» hé-
rité de la propagande de l'oc-
cupant japonais au début du
XX' siècle. Myers se dit très
pessimiste sur les tentatives
de conciliation des Etats-
Unis, puisque la haine des
, Américains,ces«ennemis
éternels », est une indis-
pensable source de légi-
timité pour le régime _
t. M.
«La race des purs, comment les
Nord-Coréens se voient », de B. R.
Myers (Saint-Simon, 175 p.,
19,50 €).
Bohringer
passe à table
Roman. Avec l'antihéros al-
coolo deson neuvième roman,
Richard Bohringer a en com-
mun l'anniversaire «< John
aurait69 ansle 16janvier 20 l l »),
la démarche« àgrandes enjam-
bées, acce'7érant brusquement,
pouréchapperauxtentaculesdes
monstres imaginaires» et les
copainscomédiens(Giraudeau,
Stévenin...). C'est donc une
autobiographiequesonaut~ur
jette sur le comptoir du bar-
desonseere~pourêtreeecapitaine.
Il avait brûlé.»
La torture de l'écrivain
«Après quelques heures de som-
meil, il s'agrippait à sa vieille
machine et tapait si fort que les
crapauds taisaient leur concert
connard. »
Le réveil apocalyptique
«Illapaitson potagepouletRoyco
avecamertume, àpoil, lescouilles
écrasées sur la matière plastique
du tabouret de la cuisine.» Vous
en doutez? Le fort en gueule
confirme:« Lesnouveauxcontes
de la citéperdueétaient une vraie
histoire.» On vous aura préve-
nus _AUNHOCHARO
«Les nouveaux contes de la cité
perdue», de Richard Bohringer
(Flammarion, 176 p., 15 €).

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