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• L'absorption de filiale.
Une société A détient une participation dans une filiale A à hauteur de x%. Elle peut
avoir intérêt à absorber totalement cette dernière en acquérant le reste du capital et en
désintéressant les porteurs en numéraire.
• La fusion-scission.
Une société A peut être scindée (et disparaître) au profit de deux ou plusieurs sociétés
existantes B et C qui augmentent leur capital respectif grâce aux apports en nature en
provenance de A.
AVANTAGES : INCONVENIENTS :
Rapidité du montage. Risque de synergie négative.
Faibles réactions des concurrents. Incertitude sur le prix de
l’entreprise rachetée.
N’augmente pas l’offre globale. Inadaptation de la cible aux
objectifs stratégiques
Possibilité de diversification . Difficulté d’intégrer l’entreprise
rachetée dans le groupe.
Démonstration des capacités Culture d’entreprise menacée.
d’agir .
Emploi du levier financier. Image de raider, d’opportuniste.
1
Voir, J.P. HELFER, M. KALIKA, J.ORSONI : « Management : stratégie et organisation », Vuibert,
2000, p201.
SECTION 3: Les stratégies relationnelles
Les relations entre les entreprises d’une même industrie ne se limitent pas à la
libre concurrence, bien au contraire. Or, la plupart des modèles d’analyse stratégique
étudiés jusqu’à présent ont une faiblesse en commun, qui, sans les remettre en cause,
limite leur champ d’application : ils sont des modèles de la concurrence, lorsque celle-
ci n’existe pas, ou prend des formes très éloignées de la libre concurrence, il faut
avoir recours à d’autres approches.
Ces approches ont été explorées dans une série de travaux menés au sein du groupe
HEC. La critique majeure apportée par ces auteurs à la plupart des modèles existants
porte sur leur caractère idéologique c'est à dire que ces modèles au lieu de se fonder
sur la connaissance la plus exacte de la réalité des entreprises, n’en présentent qu’un
aspect et en dissimulent un autre intentionnellement. L’aspect mis en avant est celui
de la concurrence acharnée à laquelle se livrent les entreprises ; l’aspect dissimulé,
c’est l’acharnement tout aussi grand qu’elles mettent à fuir la concurrence.
Cependant, ces auteurs ne réfusent pas les concepts fondamentaux utilisés dans les
modèles, notamment le cycle de vie de produit, la segmentation, la courbe
d’expérience…, ils mettent tout simplement en cause l’accent sur une troisième
dimension de la stratégie qualifiée de dimension relationnelle.
Une stratégie est dite relationnelle lorsqu’elle se fonde non pas sur la loi de la
concurrence, mais sur des autres relations privilégiées que l’entreprise établit avec
certaines partenaires de son environnement. La notion de la concurrence n’en est pas
totalement absente, mais elle est forcément secondaire par rapport à un accord scellé
de gré à gré et échappant aux règles normales du marché. Ce type de stratégie s’ajoute
aux stratégies, dites concurrentielles, les 2 types peuvent donc se combiner ou se
succéder dans le temps.
Les relations privilégiées sont définies à la fois par le partenaire avec lequel elles
sont établies et par la nature de leur contenu.
On peut distinguer en gros 4 grands catégories de partenaires et quatre grands
catégories de contenus.
Pour les partenaires : l’Etat, un (ou des) concurrents, un (ou des) clients ou
fournisseurs et toutes sortes de groupe de pression.
Pour les contenus : stratégie de marché, stratégie technologique, stratégie financière,
stratégie sociale.
3)- Typologies des stratégies relationnelles
Les stratégies relationnelles peuvent prendre une infinité des formes. En croisant les
4 types de partenaire avec l’objet de la relation, on constitue une grille qui permet de
classer les stratégies relationnelles :
-La protection nationale : L’Etat fait bénéficier la ou les entreprises nationales de
mesure qui les protègent sur leur marché domestique par rapport à la concurrence
extérieure : ces mesures peuvent être discrètes ou plus au moins déguisées,
spécifiques à une branche ou à un produit ou très générales ;
Entente : Deux entreprises concurrents concluent un accord portant sur leurs stratégies
de marché, cet accord supprime la concurrence entre elles ou la réglemente : il est
généralement tenu secret, mais peut parfois être officiel et approuvé par les pouvoirs
publics.
-Alliance stratégique : l’accord entre 2 entreprises concurrents est élargi à d’autres
domaines que la seule stratégie de marché, par exemple à la stratégie
technologique( les partenaires décident de développer un nouveau produit ou
processus conjointement et de l’exploiter de façon coordonnée) ; des aspects
financiers peuvent être également inclus dans l’accord. Les alliances stratégiques
feront l'objet d'un developpement par la suite.
4) La stratégie d’alliance
Pour notre part, on retient la définition suivante «ce sont des associations entre
plusieurs entreprises concurrentes, ou potentiellement concurrentes qui choisissent de
mener à bien un projet ou une activité spécifique en coordonnant les compétences,
moyens et ressources nécessaires plutôt que de :
-Se faire concurrence les unes aux autres sur l’activité concernée.
-De fusionner entre elles ou de procéder à des cessions ou acquisitions d’activités. »
Dans ce sens, ce qui semble caractériser fondamentalement les alliances stratégiques
est l’existence d’une certaine concurrence au moins potentielle entre des entreprises
ayant une volonté de coopérer sans pour autant fusionner ni procéder à des prises de
participation croisées entre eux.
En revanche, le rachat de Jaguar par Ford ne peut être qualifié d’alliance stratégique
dans la mesure où il se traduit par la prise de contrôle de l’un des partenaires par les
autres. En outre, les relations de coopération entre clients et fournisseurs au sein d’une
même filière économique sont des partenariats verticaux et non des alliances
stratégiques, car ces relations ne soulèvent pas le problème d’alliance entre alliés :
ainsi les relations étroites de partenariat entretenues par Toyota avec ses sous-traitants
(intégration verticale) ne sont pas des alliances.
E/ses concernées
Clients/fournisseurs Concurrence
Formes de relations
La préservation de l’autonomie :
Outre bénéficier d’effets de taille, d’échelle et d’expérience, les entreprises alliés
acquirent l’autonomie stratégique. En effet, la protection d’une certaine marge de
manœuvre stratégique se double d’une préservation de l’identité et de la culture
interne des entreprises alliés, qui subit en général des chocs redoutables dans le cas de
fusions ou acquisitions.
En d’autres termes les alliances permettent d’exploiter des synergies stratégiques en
circonscrivant assez précisément le domaine de la collaboration et en procédant par
des petits « pas » de façon à éviter que l’identité de chaque associé se perde dans un
ensemble trop englobant.
la réversibilité :
Les alliances ne sont pas irrévocables, elles autorisent un certain degré de réversibilité
des décisions stratégiques. Cet avantage est sensible quand on considère le rôle que
peuvent jouer les alliances dans la gestion du portefeuille d’activités des firmes
diversifiées ;
La composante de la stratégie appelée Corporate Strategy par les anglo-saxons, qui
consiste à faire évoluer la composition de ce portefeuille en abandonnant certaines
activités et en pénétrant dans de nouvelles, peut utiliser des alliances. Dans le cas du
retrait d’une activité par exemple, l’alliance peut être une étape transitoire vers une
cession complète, tout en préservant la possibilité d’en rester à une cession partielle
en continuant le partenariat.
Cependant, la réalité montre que les alliances ont des implications stratégiques à long
terme qui posent des problèmes de management aussi délicats. Tenter de participer à
une alliance sera donc un enjeu capital pour l’entreprise. Nous essayeront d’éclairer
ce point en analysant une typologie générale des alliances.
Distinguer ces trois types d’alliances est essentiel, car chacun correspond à des
objectifs distincts et entraîne des effets très différents sur la rivalité entre alliés.
Chaque type exige donc une approche spécifique en terme de management :
• Dans la complémentarité :Il faut que le produit amené par un allié ne soit pas
directement concurrent de ceux du partenaire. Ainsi Renault ne peut accepter de
distinguer l’Espace produit par la société Matra que parce que ce véhicule n’est
comparable à aucun autre de sa gamme.
• Dans la co-intégration : la concurrence entre alliés reste frontale, car les produits de
chacun n’ont aucune raison de ne pas être étroitement substituables.
Les boîtes de vitesse automatiques communs à Volkswagen et Renault sont montées
sur des modèles concurrents.
• Dans la pseudo-concentration : la concurrence disparaît, car les alliés s’y comportent
comme des entités fusionnées. Cela n’exclut évidemment pas des rivalités internes au
consortium, mais une coordination de la relation avec le client doit les rendre les
moins visibles possibles.
2. L'investissement direct.
Bien plus que l'exportation qui continue à s'inscrire dans la logique des échanges
entre nations, l'investissement direct à l'étranger marque la mondialisation de
l'économie et l'émergence de luttes-coopérations entre des acteurs publics (les états-
nations) et des acteurs privés (les firmes). L'implantation de filiale de distribution puis
de filiale de production dans des pays tiers peut s'inscrire dans deux stratégies: dans
l'une, il s'agit principalement d'une substitution à l'exportation devenue insuffisante,
non rentable, voire impossible (barrières douanières...), dans le but de satisfaire le
marché d'un pays tiers.
A ce stade, la firme, effectivement implantée dans deux, plusieurs ou de
multiples pays, peut être considérée comme pluri- ou multinationale. Lorsque la
stratégie globale est privilégiée au plan mondial, l'implantation à l'étranger ne se
borne pas à satisfaire le marché local. Elle a pour but de bénéficier des conditions
avantageuses (économiquement, socialement, politiquement) quitte à ce qu'une part
importante de la production réalisée soit réexportée dans d'autres pays. Dans cette
logique, l'entreprise qui crée ainsi des transactions mondialement intégrées et «
internalisées » devient transnationale dans la mesure où ses opérations superposent un
espace autonome aux ensembles nationaux.
les motifs qui poussent les entreprises à s’établir à l’étranger plutôt que de
camper prudemment sur des positions nationales même en exportant, sont divers.
Dans un premier temps, la maison mère implante dans un pays étranger des filiales-
relais, c’est à dire des établissements qui vendent seulement ou fabriquent des
produits très voisins de ceux réalisés dans le pays d’origine.
Dans un second temps, la filiale étrangère acquiert une certaine indépendance, la
stratégie se mondialise et la filiale devient une filiale-atelier c’est à dire qu’elle se
finance d’une manière autonome et produit des articles pour lesquels elle dispose d’un
avantage concurrentiel ; ces articles ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux
proposés par la maison mère.
De nos jours ces filiales-relais ou ateliers se transforment en filiales-réseaux
c’est à dire en groupes plus intégrés, plus centralisés qui poursuivent dans le cadre de
participations croisées et de partenariats une politique globalisée sur un marché
mondial.
3. Les systèmes contractuels de transferts de savoir-faire.
les systèmes contractuels de transferts de savoir-faire se sont développés sous
l'effet de plusieurs facteurs : la complexification des technologies, la volonté des pays
non industrialisés de maîtriser leur développement, la normalisation des techniques,
l'évolution économico-politique . Les transferts de savoir-faire donnent lieu à des
accords contractuels comportant le plus souvent des dimensions technologiques
(sélection, reproduction, adaptation de la technologie), formation (transmissions des
connaissances et aptitudes nécessaires au fonctionnement), gestion et marketing.
Une classification des différents systèmes contractuels de transferts de savoir-faire
peut être dressée, qui montre les dimensions intrinsèques ou supplémentaires de
chacun d'eux. .
Rappelons brièvement la nature de chaque système :
— la concession de licence qui est un contrat de louage (et non de vente) d'un brevet ;
--- la franchise qui se traduit par une collaboration entre un franchiseur, titulaire de
droits sur une marque ou une enseigne, et un franchisé qui bénéficie des moyens
techniques et commerciaux, moyennant rétribution du savoir-faire et de la collection
de produits ou de services. On distingue la franchise de produits (ex. : Sodima-Yoplait
dans trente pays), la franchise de distribution (Carrefour) et la franchise de service
(Hilton, McDonald's, Hertz...) ;
— le lifreding qui associe la licence, la franchise, l'exportation et l'investissement
direct et dont l'exemple le plus célèbre est fourni par Coca-Cola ;
— la société en copropriété («joint-venture ») qui permet une association technique,
managériale, financière et juridique des partenaires (Gervais-Danone au Brésil,
Maroc...);
— la vente de technologie depuis la plus ancienne, souvent décriée « clés en rnain »
jusqu'à la plus complète; recherche et développement en main en passant par des
formules intermédiaires (produits, cadence, marché en main).
Ces différents systèmes, dont certains peuvent conduire à une implication très
forte des partenaires, sont marqués par une complexité croissante et passent par
différentes phases qui doivent être abordées avec le plus grand soin : initiation,
négociation, mise en place, gestion et suivi. A chacun de ces stades correspondent des
variables d'environnement et de gestion spécifiques.
.SECTION 2. Internationalisation: Facteurs et Risques
2. L'internationalisation et le risque.