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SECTION 2

LES PRINCIPAUX INDICATEURS


DE CONJONCTURE
1. INFLATION DESINFLATION ET DEFLATION
Définitions et
visualisation
graphique
Un INDICE SYNTHETIQUE, l’IPC
Inflation, pouvoir d’achat et consommation des ménages
Pouvoir d’achat = quantité (volume) de B&S qu’un ménage peut acheter compte tenu des prix et de son revenu
disponible.
En somme calculer l’IPC permet de mesurer et de comprendre l’évolution du PA (comment évolue t-il et
pourquoi ?) ● BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT
● HAUSSE DU POUVOIR

D’ACHAT
● Le revenu ● Les prix ● Les prix ● Le revenu

disponible baissent mais augmentent diminue mais


augmente mais le revenu mais la les prix
l’inflation est disponible des croissance du diminuent plus
plus forte ménages revenu fortement
En somme l’évolution des prix (l’inflation) détermine en partie celle du PA des ménages qui lui-même
diminue plus disponible est encore
détermine la demande des consommateurs adressée aux producteurs -> composante de la DG = soumise
à des variations conjoncturelles. vite que les plus forte que
prix mais cette hausse
Par ex. le SMIC augmente de 35€ « à la suite de l’inflation » l’inflation
ne permet pas de contrer la baisse de PA
des salariés les plus pauvres -> car la hausse des prix est plus forte.
Idem « chèque carburant » de 100€ pour un salarié qui perçoit 1500€ ne couvre pas la perte de PA (1500 * 1,022
(inflation estimée par l’insee = 2,2%, / dépenses de conso = 100% du salaire) = hausse de 396€ par an (correspond à la
perte de PA)
Indice des prix à la consommation - Base 2015
Ensemble des ménages - France - Ensemble hors tabac

2015
Indice des prix à la consommation - Base 2015
Ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé France
– Ensemble hors tabac Indices des prix à la consommationMénages urbains dont le chef est ouvrier ou
employé* : calcul d’un IPC relatif aux différents
profils de consommation, c’est-à-dire prise en
compte de déterminants socio-économiques pour
évaluer l’évolution des prix et donc du pouvoir
d’achat de tel ou tel type de ménage.

Base 2015 : on prend comme valeur de


référence le niveau des prix en 2015, on
lui attribue la valeur 100.
Rq : comparaison par rapport à l’année de
référence : s’exprime en %
Comparaison entre deux autres dates : on parle
en points d’indice.
En 2016 baisse de l’ipc d’environ
1% par rapport à son niveau de
2015 (indice 99 en 2016)
En 2021 hausse de l’ipc d’environ 6
pts par rapport à son niveau de
2016 (indice 105 en 2021)
TAUX D’INFLATION CALCULE AU MOIS
LE MOIS
Période de déflation : de
fin janvier à fin avril
2016, le taux d’inflation
est négatif, or une
inflation négative signifie
une baisse du niveau
général des prix : une
période de déflation donc.

Avec un taux d’inflation moyen de 0.18%, les prix n’ont


quasiment pas augmenté en France en 2016, l’inflation est
quasi-nulle.
Un autre indice que vous irez voir par vous-
même
L’indice des prix à la production industrielle et importée.
Quelles sont les causes de l’inflation ?
B. Sur les causes de l’inflation : conclusion.
L’inflation par les coûts s’expliquent par des chocs négatifs pesant sur
l’offre et conduisant à une hausse des prix.
INFLATION PAR LES COUTS SALARIAUX INFLATION PAR LA FISCALITE INFLATION IMPORTEE

Cours du baril de pétrole 1961-2016


L’inflation peut résulter d’une hausse de la demande globale.
Selon Keynes, l’inflation survient lorsque le chômage est bas, donc en situation de « plein
emploi ».
- En cas de chômage, pour faire face à l’augmentation de la demande qui leur est adressée par
les consommateurs, les entreprises vont embaucher.
- En cas de plein emploi l’offre est rigide, elle est représentée par une droite perpendiculaire à
l’axe des abscisses, on ne peut faire face à la hausse de la demande en augmentant la
quantité offerte car on ne peut produire plus puisqu’on ne dispose pas de main d’œuvre
disponible pour augmenter la quantité produite A CT l’ajustement ne se fera donc pas par
les quantités mais par les prix prix offre
Ainsi pour Keynes, l’inflation n’apparaît qu’en situation de plein-emploi. Il existe donc un
antagonisme entre U et inf. (à développer plus tard) p2
- Par ailleurs, Keynes pense qu’il faut raisonner à court-terme, or à court-terme les
entreprises ne peuvent pas ajuster l’appareil productif (nombre de machines, d’usines etc…) p1
D2
à l’augmentation de la demande. Là encore, l’ajustement se fera par les prix et non par
D1
l’augmentation des quantités offertes.
Q
L’inflation monétaire (Théorie quantitative de
la monnaie)
●   ● Période 1 ● Période 2
● Nombre d’oranges ● 2 ● 4 = + 100%
● Masse monétaire ● 4€ ● 12€ = + 200%
● Prix d’une orange ● 2€ ● 3€

MxV=PxT
A volume de transactions T et vitesse de circulation de la monnaie V inchangés…
Toute augmentation de la masse monétaire M entraîne une augmentation du niveau des prix P
Enfin, la hausse des coûts de production (salaire, prix de l’énergie, hausse des
taux d’intérêt, taxe …) se répercute sur les prix de vente dès lors que les
entreprises ne peuvent (ou ne souhaitent) réduire leur marge bénéficiaire.

Il est facile de comprendre, qui si la demande globale


brusquement s’accroît (la France gagne une coupe du monde de
football …) ou si la production se réduit de façon brusque
(tempête sur les raffineries, …) alors l’ajustement se fera d’abord
par les prix avant que l’appareil productif puisse s’adapter.
L’inflation peut avoir
plusieurs origines non
exclusives : (l’une n’exclut
pas l’autre, elles peuvent se
combiner).

Une origine monétaire : si les autorités mettent trop


de monnaie en circulation, celle-ci perd de sa valeur.
Or comme elle sert d’unité de mesure des prix, s’il
faut plus de monnaie pour acquérir un même bien,
alors mécaniquement le prix de ce bien augmente.
Actuellement -> Le fractionnement de la chaîne de
valeur et la crise = effet sur l’inflation.
• Gita Gopinath (2021), les principaux facteurs qui ont contribué à stabiliser
l’inflation à un faible niveau ces dernières décennies demeurent. Par
exemple, les chaînes de valeur mondiales et le commerce international
ont certes subi de profondes perturbations, mais elles sont tout de même
restées résilientes. (Certes, les appels à relocaliser une partie de la production
se sont multipliés, mais il semble peu probable que la logique du libre-échange
soit remise en cause ou que les grandes entreprises n’aient plus recours à la
décomposition internationale de leurs processus productifs.)
• Jordà et alii (2020) Surtout, à moyen terme, l’incertitude autour de
l’évolution de l’épidémie reste un puissant facteur incitant les ménages à
épargner par précaution et les entreprises à réduire leurs
investissements, comme cela semble avoir été le cas lors des grandes
pandémies passées.
• Budianto et ses coauteurs notent que les forces qui sont habituellement associées à une
accélération durable de l’inflation ne se sont pas vraiment manifestées jusqu’à présent.
Selon eux, les accélérations durables de l’inflation qui ont été observées par le passé
étaient associées à
un excès durable de la demande,
une hausse des salaires excessive par rapport aux gains de productivité
et un désancrage des anticipations d’inflation.
Or, Budianto et alii notent que
les salaires continuent de croître au même rythme qu’ils le faisaient avant la pandémie
dans la plupart des pays ; les Etats-Unis constituent toutefois une exception.
Quant aux anticipations d’inflation, elles restent proches des niveaux ciblés par les
banques centrales.
PIB réel et nominal L’écart en
correspo tre les 2
nd à l’infl
la variati ation càd
on d e s p
rix
Sur les conséquences de l’inflation …
On parle d’hyperinflation pour désigner une situation ou
les prix augmentent de façon vertigineuse.
Exemple Venezuela 2020 ou République de Weimar 1923

« A partir du 1er octobre, le Venezuela va enlever six


zéros à sa monnaie, le bolivar, en raison de
l’hyperinflation qui l’a dépouillé de sa valeur et a conduit
à une « dollarisation » de l’économie, a annoncé, jeudi 5
août, la Banque centrale du Venezuela (BCV)

Au Venezuela, la plupart des transactions se font en


dollars, alors que l’inflation a été de plus de 250 % entre
janvier et mai. Elle avait atteint 400 000 % en 2018, près
de 10 000 % en 2019 et 3 000 % en 2020. Jadis pays
pétrolier riche, le Venezuela a vu son PIB chuter de 80 %
depuis 2013 et 65 % des ménages y vivent dans la
pauvreté. » Le Monde Sept 2020
Population active, inactive, occupée etc.
Taux de U, 2008-2021, OCDE 2021. Grèce, USA, France.

Taux de U des jeunes, Taux de U des jeunes,


femmes OCDE, 2020 hommes OCDE, 2020

Entre 2014 et 2018, le taux de chômage grec diminue.


Pour autant l’emploi n’a pas augmenté en Grèce.
Comment expliquez-vous cela ?
Mesurer le chômage : Le taux de chômage u = (Actifs inoccupés = chômeurs) / (Population active)
Un indicateur qu’il convient de compléter avec d’autres :
Le taux d’emploi e = (Actifs occupés) / (Population en âge de travailler)
Le taux d’activité a = (Population active) / (Population en âge de travailler)
En utilisant ces définitions on obtient la relation suivante : e = a(1-u)

Rq : Si le taux d’activité est constant, le taux de chômage et le taux d’emploi varient en sens inverse, comme on le suppose
intuitivement.

Parler de taux d’emploi ou de chômage revient alors à parler de la même chose.

Ce « choix » n’a d’importance que si le taux d’activité varie. Une variation du taux d’activité rend possible une hausse (ou
une baisse) simultanée des deux taux.
(PASSER SI PAS LE TEMPS) e = a(1-u)
Une différence entre les infos données par le taux de chômage et le taux d’emploi peut donc apparaître
pour les catégories de population susceptibles d’enregistrer de fortes variations du taux d’activité.
En pratique, il s’agit des jeunes, au cours de la phase d’insertion professionnelle, des travailleurs dits
âgés (ou vieillissants ou seniors) et des femmes tout au long de la vie active. Telle est bien l’expérience
de nombreux pays d’Europe occidentale aux cours des dernières décennies.
q Avec l’entrée des femmes sur le marché du travail, on a vu, pendant certaines périodes, croître
simultanément leur taux d’emploi et leur taux de chômage.
q Par exemple lorsque, dans un contexte démographique stable la population active augmente
mais le nombre de chômeurs augmente davantage que le nombre de personnes en emploi parce
que l’économie ne crée pas suffisamment d’emplois.
Belgique C’est un peu ce qui s’est passé en Belgique de 2007 à 2014 : le taux d’emploi est resté
quasiment stable (de 62% à 62.1%) tandis que le taux de chômage a significativement augmenté (de
7.5% à 9.3%).
En premier lieu, la définition du taux d’emploi, comme celle du
taux de chômage, repose sur l’hypothèse d’une tripartition
stricte de la population totale entre emploi, chômage et Une personne est classée dans l’emploi dès lors
inactivité qu’elle a exercé une activité rémunérée, quels
qu’en soient le statut et la durée, pendant une
période de référence

Une personne n’est considérée comme chômeur


que si, privée d’emploi, elle est activement à la
recherche d’un emploi et immédiatement
disponible pour l’occuper; sinon elle sera
classée comme inactive.

Les premières critiques portent donc sur le fait


que les chevauchements entre statuts étaient
ignorés et que le tracé des frontières était biaisé.

On peut considérer que le taux d’emploi est


surévalué et que le taux de chômage est sous-
évalué
Parmi les personnes inactives au
sens du BIT, 2,0 millions souhaitent
un emploi sans être considérées au
chômage parce qu’elles ne
recherchent pas d’emploi ou ne sont
pas disponibles : elles constituent le
halo autour du chômage. Cette
situation concerne 4,9 % des 15-
64 ans, comme au trimestre
précédent. Cette part est supérieure
de 0,2 point à son niveau d’avant-
crise, mais très au-dessous (–
2,1 points) de son pic du deuxième
trimestre 2020, qui était la principale
contrepartie d’une baisse
temporaire et « en trompe-l’œil » du
chômage pendant le premier
confinement. INSEE, aout 2021
Quelles autres critiques ?
Il est reproché au taux d’emploi de ne pas tenir compte de la qualité de
l’emploi. A propos de la durée du travail (une heure dans la semaine),
mais l’observation s’applique aussi à d’autres qualités de l’emploi :
rémunération, stabilité, conditions de travail, …

La stratégie de Lisbonne incluait un objectif vague « d’amélioration


qualitative de l’emploi » avec la notion « d’emploi satisfaisant ».
Enfin … certaines personnes sont en emploi tout
en comptant dans les chiffres de la pauvreté
« En France en 2018, 1,9 million de personnes sont en situation de grande pauvreté et 170 000 sont
susceptibles de l’être.
Pour les personnes vivant en logement ordinaire, la grande pauvreté est définie comme la combinaison de
faibles revenus et de privations matérielles et sociales sévères.
Leur niveau de vie médian est équivalent à 43 % de celui du reste de la population. Elles déclarent sept fois plus
de privations matérielles et sociales que les personnes non pauvres. = la moitié d’entre elles perçoit moins de
745€ par mois.

Plus d’un tiers des adultes en situation de grande pauvreté sont au chômage, et un sur cinq est inactif sans être
retraité ou étudiant. Cependant, un tiers est en emploi, dont une grande part d’ouvriers et de personnes
travaillant à temps partiel ou de manière discontinue dans l’année.

La grande pauvreté est souvent durable. Sur huit personnes en situation de grande pauvreté, seule une ne
subit plus ni pauvreté monétaire, ni privation matérielle et sociale trois ans plus tard, cinq subissent l’une ou
l’autre et deux demeurent en situation de grande pauvreté. »
e sti o n de la INSEE, 27 mai 2021
e l a qu
os
Ce qui p é de l’emploi.
qualit
q De même que le taux de chômage : un taux global n’a pas la même signification selon qu’il s’agit de
chômage de courte ou de longue durée, indemnisé ou non…

q De même le taux de chômage « moyen » gomme de fortes disparités face au risque de chômage : en
fonction du sexe, du lieu de résidence, de la CSP etc.

Les jeunes ainsi que les séniors sont plus touchés par le chômage, les moins qualifiés le sont plus que les
individus diplômés, qualifiés, les femmes sont également plus touchés, et les individus d’origine immigrée
également.

Dans les deux cas, il est essentiel de compléter un indicateur quantitatif par une gamme d’indicateurs
qualitatifs, dès lors que des mesures peuvent être définies.
Des statistiques affinées selon l’âge, le
sexe, le secteur d’activité, la catégorie
socioprofessionnelle, la région etc.
Le NEET

Part des jeunes ni


en emploi, ni en
formation :
Neither Employed
Education or
Training
Les déterminants de l’offre et de la demande de travail sur le marché
du travail selon les libéraux
Les offreurs et demandeurs effectuent un calcul « coût-avantage » et vont fixer leur
quantité demandée/offerte en fonction du TAUX DE SALAIRE REEL

● Ce que ça coûte ● Ce que ça rapporte


● Les MENAGES ● De travailler●
● offrent leur ● Désutilité du travail : coût ● Utilité du travail :pouvoir
force de L d’opportunité d’achat d’1 h de L
● -> renoncement à un temps de ● = TAUX DE SALAIRE REEL (w/p)
loisirs
● Les ● D’embaucher●
ENTREPRISES ● Coût d’un travailleur en plus ●Ce que produit un salarié en plus
demandent du ● = coût MARGINAL du travail ● = productivité MARGINALE du

= TAUX DE SALAIRE REEL (w/p)


facteur L travail

● (w/p) le taux de salaire réel = c’que coûte le L


● ● le taux de salaire réel = c’que rapporte le L
● Plus il est élevé, et moins on en demande ● Plus il est élevé, et plus on cherche à en vendre
● Donc Courbe de demande = décroissante du ● Donc Courbe d’offre de L = croissante du (w/p)
(w/p)
Le chômage conjoncturel : la corrélation négative
PIB/chômage décrite par la loi d’Okun.
La loi d'Okun, en économie
- proposée par Arthur Okun en 1961 dans son article Potential GNP: Its measurement and significance.
- décrit une relation linéaire négative empirique entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du taux
de chômage.

Principe : en dessous d'un certain seuil de croissance, le chômage augmente ; au-dessus de ce seuil, il diminue, à
élasticité constante : cette équation décrit un lien de toute première importance entre les marchés des
produits et celui du travail qui permet aux économistes de prévoir les effets d'un taux de croissance
donné sur le chômage.
Aux Etats-Unis par exemple, la loi d’Okun prend la forme suivante :

… c'est-à-dire que l'augmentation de 4 % du PIB effectif réduit le taux de chômage de seulement 0,5 %, d'après les
estimations.
Empiriquement en France (par Olivier Blanchard et Daniel Cohen) -> Le chômage = plus sensible à la croissance
de la production en volume qu’avant (corrélation négative + marquée)
La croissance s'est donc « enrichie en emploi » en France : au-dessus du seuil critique, pour un même taux de
croissance que de 1970 à 1989, l'économie française crée plus d'emploi aujourd'hui.
Cet « enrichissement de la croissance en emploi » peut s'expliquer par la libéralisation du marché du travail. En
diminuant les contraintes pesant sur le marché du travail et la sécurité de l'emploi, la France aurait ainsi augmenté
son coefficient d'Okun = permet un meilleur ajustement de l’emploi à la conjoncture.
Le solde extérieur
Remarque : à la balance
commerciale, correspond une
d u R D M q u i p eu vent s’analyser +
-vis
Des échanges vis-à vité , p ar régions etc.
te ur d ’acti
finement par sec
Rubrique Commerce extérieur dans les
Tableaux de l’Economie Française, INSEE
Alternatives économiques, 2020.
Balance du compte de transactions courantes
Eurostat, 2020

DES REMARQUES ?
Balance du compte de transactions courantes
Eurostat, 2020
Evolutions comparées.
Taux de change et balance commerciale
Conclusion Le carré magique de Kaldor.
Le Carré magique est une représentation graphique imaginée par
l’économiste Nicholas Kaldor supposée représenter la santé
économique d’un pays à une date. Plus il est grand, meilleure est la
situation économique du pays. Notons tout de même qu’un carré
magique ne peut pas être interprété seul pour autant : il faut le
comparer à celui du même pays à une année différente ou à celui
d’un autre pays à la même date. Il est composé de quatre indicateurs :
le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), le taux d’inflation,
le taux de chômage et la part du solde courant dans le PIB. Ainsi, il
rassemble quatre objectifs : l’activité productive, le plein-emploi, la
stabilité des prix et la réalisation d’un excédent courant (une épargne
nette de la nation).
Conclusion Le carré magique de Kaldor.
Remarque : Pour chaque variable, l’axe est
gradué du pire (au centre) au meilleur à (à
l’extérieur des axes). La réduction de la
surface de la figure traduit une dégradation
de la situation économique. Cette
représentation permet de visualiser la
conjoncture économique et ses
transformations.
2010.
Exercice Quelles sont les caractéristiques conjoncturelles de la période
1960-1973 ? Comparez-le avec celui de 1974-1980, puis avec celui de
2008. Quelles sont les principales évolutions constatées entre ces trois
périodes ?
Rappel : pour chaque objectif, l’axe est gradué du pire (au
centre) au meilleur à (à l’extérieur des axes). La réduction de la
surface de la figure traduit une dégradation de la situation
économique. Cette représentation permet de visualiser la
conjoncture économique et ses transformations.


1. Le carré magique de 1960-1973 est le plus étendu des trios, ce qui sous-entend qu’il s’agit de la
période où la situation économique globale était la meilleure en France.

En effet, excepté en matière d’inflation, les autres indicateurs sont bons. (inflation car période de forte
croissance économique = 30 glorieuses)

2. Entre la première période (1960-1973) et la deuxième (1974-1980), le taux de chômage a


progressé de 3 points, et le taux d’inflation de 8 points.

On appelle cette période la « stagflation » : la croissance stagne et l’inflation progresse. Le


taux de croissance a lui diminué de moitié et le solde extérieur est devenu déficitaire.

3. Entre 1974-1980 et 2008, on a assisté à un ralentissement important de la croissance, à une


aggravation du chômage et une réduction de l’inflation.
Recherchez les indicateurs concernés puis tracez les « carrés de Kaldor » pour
chacun des pays ci-dessous (2020). Eurostats. + site ac-versailles
http://www.ses.ac-versailles.fr/prgs_2019/carre/carre.html

Comparez.

● Taux ● Taux de ● Solde ● Croissance


d’inflation chômage extérieur
● France
● Allemagne
● Grèce
● Espagne

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