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Chapitre 1

Généralités sur le conditionnement


d'air
1. Introduction
Dans un véhicule automobile, nous disposons habituellement :

- du chauffage ;

- de l’aération.

Le but de l’air conditionné est de maintenir une température constante programmée, soit par un
apport d’air froid ou d’air chaud, soit par un mixage de ces éléments. Simultanément le degré
d’humidité sera abaissé.

La climatisation participe largement au confort, au comportement de conduite et à la sécurité des


passagers par :

- une meilleure visibilité suite à l’assèchement de l’air réduisant les formations de buées ;

- une vigilance accrue du conducteur par une température contrôlée qui engendre une
diminution de la fatigue ;

- une sensation de bien-être des occupants du véhicule occasionné par une ambiance d’air
agréable.

La mesure climatique cumulative comprend : la température, l’humidité et le mouvement de l’air,


ainsi que les radiations thermiques.

En conclusion, la zone de « bien-être » exige :

- une température comprise entre 21°C et 26°C ;

- une hygrométrie de l’air comprise entre 35 et 65% ;

- une vitesse de circulation de l’air comprise entre 0,07 et 0,25 m/s ;

- une pureté de l’air par un renouvellement de celui de l’habitacle avec de l’air extérieur
filtré.

Une bonne connaissance théorique et pratique d’un système de climatisation est nécessaire pour
pouvoir intervenir correctement, soit au cours de la première installation, soit à l’occasion de
l’entretien périodique ou encore lors d’une intervention de maintenance suite à une anomalie
constatée.

2. Caractéristiques de l'air
L'air atmosphérique est le facteur essentiel de notre environnement intérieur et extérieur.

Il est composé d'un certain nombre de gaz, d'humidité, de poussière et de bactéries. C'est l'air
humide pollué.

Nous appelons:

- Air sec, l'air pur ne contenant aucune poussière ou bactérie et totalement dépourvu
d'humidité.

- Air humide, l'air pur ne contenant aucune poussière ou bactérie mais ayant une certaine
teneur en humidité. C'est un mélange d'air se et d'humidité.

2.1 L'air sec


La composition volumique de l'air sec est donnée par le tableau suivant:

2.1.1 Masse molaire de l'air sec


La masse molaire d'un gaz ou Kilomole est la masse d'un volume de 22,4 m3 de ce gaz considéré à
0 °C et à la pression atmosphérique normale de 1,013 bar.

Par exemple, la masse molaire de l'oxygène est de 32 kg, celle de l'azote est de 28 kg.

La composition volumique de l'air sec est donnée par l'expression suivante:

78,09[𝑀𝑁2 ] + 20,95 [𝑀𝑜2 ] + 0,93[𝑀𝐴 ] + 0,03 [𝑀𝑐𝑜2 ]


𝑀𝑎𝑖𝑟 = (1)
100
En remplaçant les masses molaires par leur valeur, nous obtenons:

𝑀𝑎𝑖𝑟 = 28,96 ≈ 29 𝑘𝑔

2.1.2 Masse volumique de l'air sec


La masse volumique  as de l'air sec est la masse de l'unité de volume d'air sec considérée à une
température et une pression donnée:
𝑚𝑎𝑠
𝜌𝑎𝑠 = [𝑘𝑔⁄ 𝑚 3 ] (2)
𝑉

Appliquant à l'air sec l'équation des gaz parfait:

𝑚 𝑎𝑠
𝑝𝑎𝑠 𝑉 = . 𝑅𝑇 (3)
𝑀
avec:

𝑝𝑎𝑠 : pression absolue de l'air sec Pa

𝑉: volume que l'air sec occupe sous la pression 𝑝𝑎𝑠 m3

𝑚𝑎𝑠: masse correspondante de l'air sec kg

𝑀: Masse molaire de l'air sec (M = 29 kg)

𝑇: température absolue de l'air sec K

𝑅:Constante des gaz parfaits (𝑅=8320 J/kmole.K )

Exemple: Considérons de l'air sec à 20 °C et à la pression de 1,013 bar. Quelle est sa masse
volumique?

𝑚𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑠 . 𝑀 101300 × 29


𝜌𝑎𝑠 = = = = 1,2 𝑘𝑔/𝑚 3
𝑉 𝑅𝑇 8320 × (20 + 273,15)

2.1.3 Volume massique de 'air sec


Le volume massique 𝑣𝑎𝑠 de l'air sec est donné par la formule suivante:

1 𝑉
𝑣𝑎𝑠 = = [𝑚3⁄𝑘𝑔 ] (4)
𝜌𝑎𝑠 𝑚 𝑎𝑠

2.1.4 Chaleur massique de l'air sec


La chaleur massique de l'air sec est la quantité de chaleur qu'il faut fournir à l'unité de masse d'air
sec pour élever sa température de un degré Celsius. Elle est définie par la relation suivante:

∆𝐻
𝐶𝑎𝑠 = [𝐽⁄𝑘𝑔. °𝐶 ] (5)
𝑚 𝑎𝑠 .∆𝜃

On note que la valeur moyenne de la chaleur massuique de l'air sec est:


𝐶𝑎𝑠 = 1 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔. °𝐶 = 0,24 𝑘𝑐𝑎𝑙⁄𝑘𝑔. °𝐶

2.1.5 Enthalpie de l'air sec


L'enthalpie 𝐻𝑎𝑠 de l'air sec est la quantité de chaleur totale que contient une masse 𝑚 𝑎𝑠 de l'air sec
lorsqu'elle est à une certaine température .

Cette notion fondamentale ne peut être définie que si l'on convient d'une enthalpie de référence ou
encore d'une température de référence. En climatisation, l'enthalpie de référence ou enthalpie nulle
correspond à l'enthalpie de l'air sec à 0 °C.

L'enthalpie de l'air sec est donc définie par la relation suivante:

𝐻𝑎𝑠 = 𝑚𝑎𝑠 .𝐶𝑎𝑠 .𝜃 [𝑘𝐽 𝑜𝑢 𝑘𝑐𝑎𝑙] (6)

2.1.6 Enthalpie massique de l'air sec


L'enthaplie massique de l'air sec ℎ 𝑎𝑠 est l'enthalpie de l'unité de masse d'air sec:

𝐻𝑎𝑠
ℎ 𝑎𝑠 = = 𝐶𝑎𝑠 .𝜃 [𝑘𝐽 𝑜𝑢 𝑘𝑐𝑎𝑙] (7)
𝑚 𝑎𝑠

2.2 L'air humide


L'air humide est un mélange d'air sec et d'humidité. L'humidité de l'air se présente sous forme de:

- vapeur d'eau

- de gouttelettes d'eau en suspension dans l'air (brouillard, pluie)

- particule de glace (givre ou neige)

2.2.1 Pression partielle de vapeur d'eau


L'air humide étant un mélange d'air sec et de vapeur d'eau que nous pouvons considérer comme des
gaz parfaits. Appliquons à ce mélange la loi de Dalton.

𝑝 = 𝑝𝑎𝑠 + 𝑝𝑣 (8)

avec:

𝑝: pression absolue de l'air humide Pa

𝑝𝑎𝑠 :pression partielle de l'air sec

𝑝𝑣 :pression partielle de la vapeur d'eau

Appliquons à la vapeur d'eau la loi des gaz parfaits.


𝑚𝑣
𝑝𝑣 𝑉 = 𝑅𝑇 (9)
𝑀𝐻2 𝑂
Sachant que la masse molaire de la vapeur d'eau 𝑀𝐻2 𝑂 = 18 𝑘𝑔

𝑚𝑣 𝑇
𝑝𝑣 = 462 [𝑃𝑎] (10)
𝑉

A une température donnée et constante, si l'on augmente la quantité d'humidité de l'air 𝑚 𝑣, la


pression partielle de vapeur d'eau 𝑝𝑣 croit jusqu'à une valeur maximale 𝑝𝑣𝑠 appelée pression partielle
de vapeur saturante. Pour cette valeur, l'air humide est saturé, c'est à dire qu'il est impossible, à
cette température de vaporiser une quantité d'eau supplémentaire. Toute addition d'eau ou de
vapeur conduirait à la condensation instantanée de cette vapeur ou au dépôt sous forme liquide de
cette eau ajoutée.

2.2.2 Masse volumique et volume massique de la vapeur d'eau


La mase volumlique de la vapeur d'eau est donnée par la relation suivante:
𝑝𝑣
𝜌𝑣 = [𝑘𝑔⁄ 𝑚 3 ] (11)
462 𝑇

Le volume massue de la vapeur d'eau est donée par la relation suivante:

1 462 𝑇
𝑣𝑣 = = [ 𝑚 3⁄𝑘𝑔] (12)
𝜌𝑣 𝑝𝑣

2.2.3 Teneur en humidité ou humidité spécifique


La quantité d'humidité contenue dans l'air sous forme de vapeur peut varier. Pour la caractériser, il
est possible de l'associer à l'unité de masse d'air sec. De sorte que la masse totale d'humidité
associée à un kg d'air sec est appelée la teneur en humidité ou encore humidité spécifique.

𝑚ℎ 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑 ′ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑖𝑡é


𝑟= = (13)
𝑚𝑎𝑠 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐

L'humidité spécifique (r) peut varier de zéro (air sec) jusqu'à une valeur maximale obtenue lorsque
l'air humide est saturé (rs ).

Afin de calculer le teneur en humidité à saturation, exprimons r en fonction de la pression partielle


de la vapeur d'eau.

Avant la saturation, la masse d'humidité est égale à la masse de vapeur d'eau ( mh = mv).

A partir de la relation (10) la masse de la vapeur est la suivante:

𝑉
𝑚𝑣 = .𝑝 (14)
462 𝑇 𝑣

d'autre part, la masse volumique de l'air sec set :

𝑚𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑠
𝜌𝑎𝑠 = = (15)
𝑉 287 𝑇
d'où:

𝑉
𝑚𝑎𝑠 = .𝑝 (16)
287 𝑇 𝑎𝑠

Par conséquent :

𝑚𝑣 𝑝𝑣
𝑟= = 0,622 (17)
𝑚 𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑠

or nous savons que :

𝑝 = 𝑝𝑣 + 𝑝𝑎𝑠

donc:

𝑝𝑣
𝑟 = 0,622 [𝑘𝑔/𝑘𝑔𝑎𝑠 ] (18)
𝑝 − 𝑝𝑣

NB: La teneur en humidité à la saturation est :

𝑝𝑣𝑠
𝑟𝑠 = 0,622 [𝑘𝑔/𝑘𝑔𝑎𝑠 ] (19)
𝑝 − 𝑝𝑣𝑠

2.2.4 Degré hygormétrique ou humidité relative


Le degré hygrométrique  est le rapport de la pression partielle de vapeur de l'air humide à la
température considérée à la pression partielle de vapeur saturante à la même température:

𝑝𝑣,𝜃
𝜑= (20)
𝑝𝑣𝑠,𝜃

Remarque:

1-  est compris entre 0 et 100 ( = 0, l'air est absolument sec;  = 100, l'air est saturé ).

2- plus  est élevé, plus on est près de la saturation.

Exercice:

Montrez que l'humidité relative peut être obtenue avec l'expression suivante:

𝜑. 𝑝𝑣𝑠
𝑟 = 0,622
100𝑝 − 𝜑𝑝𝑣𝑠

Calculer r pour une température de 15 °C, 𝜑 = 60% 𝑒𝑡 𝑝 = 101300 𝑃𝑎

2.2.5 Masse volumique de l'air humide


La masse volumique de l'air humide est la masse d'air sec et d'humidité par unité de volume d'air
humide.

On peut écrire :
𝑚 𝑎𝑠 + 𝑚𝑣
𝜌= = 𝜌𝑎𝑠 + 𝜌𝑣 (21)
𝑉

Or on sait que:

𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑣
𝜌𝑎𝑠 = 𝑒𝑡 𝜌𝑣 =
287 𝑇 462 𝑇

Par conséquent:
𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑣
𝜌= + (22)
287 𝑇 462 𝑇

Exercice :

Montrez que la masse volumique de l'air humide peut être aussi exprimée par les deux relations
suivantes:

𝑝 𝑝𝑣 𝑝 𝜑. 𝑝𝑣𝑠
𝜌= − 1,32. 10−3 𝑜𝑢 𝜌= − 1,32. 10−5
287 𝑇 𝑇 287 𝑇 𝑇

calculer la masse volumique d'un air humide pour  = 30 °C,  = 50% et p = 101325 Pa.

2.2.6 Volume spécifique de l'air humide


Le volume spécifique est le volume d'air humide qui contient l'unité de masse d'air sec.

𝑉
𝑣= [𝑚3 /𝑘𝑔𝑎𝑠 ] (23)
𝑚𝑎𝑠

on sait que :

𝑝𝑎𝑠
𝑚 𝑎𝑠 = 𝑉.
287 𝑇

Par conséquent : `

287 𝑇 287 𝑇
𝑣= = (24)
𝑝𝑎𝑠 𝑝 − 𝑝𝑣

Or :

𝑟. 𝑝
𝑝𝑣 =
0,622 + 𝑟

On obtient:

287 𝑇 𝑇
𝑣= 𝑟. 𝑝 = 462(0,622 + 𝑟) (25)
𝑝− 𝑃
0,622 + 𝑟

Cette relation est extrêmement importante, car elle nous permettra de calculer le débit volumique
d'air conditionné en fonction du débit massique d'air sec traité.
𝑞𝑣 = 𝑣. 𝑞𝑚𝑎𝑠 [𝑚 3 /ℎ] (26)

2.2.7 Enthalpie de l'air humide


L'enthalpie d'une certaine quantité d'air humide est égale à la somme des enthalpies de l'air sec et
de la vapeur d'eau qu'elle contient.

𝐻 = 𝐻𝑎𝑠 + 𝐻𝑣 (27)

Soit une quantité d'air humide contenant 𝑚 𝑎𝑠 d'air sec et 𝑚𝑣 de vapeur d'eau à la température . On
peut écrire:

𝑚𝑣
𝐻 = 𝑚 𝑎𝑠 ℎ𝑎𝑠 + 𝑚𝑣 ℎ𝑣 = 𝑚𝑎𝑠 [ℎ𝑎𝑠 + ℎ ]
𝑚 𝑎𝑠 𝑣

𝐻 = 𝑚𝑎𝑠 [ℎ𝑎𝑠 + 𝑟ℎ 𝑣 ]

La formule de Ramzine permet de calculer ℎ 𝑣:

ℎ 𝑣 = 2490 + 1,96 𝜃 [𝑘𝐽/𝑘𝑔]

et on sait que :

ℎ 𝑎𝑠 = 𝜃 [𝑘𝐽/𝑘𝑔]

Par conséquent :

𝐻 = 𝑚𝑎𝑠 [𝜃 + 𝑟 (2490 + 1,96 𝜃)] [𝑘𝐽] (28)

2.2.8 Enthalpie spécifique


L'enthaplie spécifique est l'enthalpie d'une quantité d'air humide qui contient l'unité de masse d'air
sec.

𝐻
ℎ= = 𝜃 + 𝑟(2490 + 1,96 𝜃) [𝑘𝐽/𝑘𝑔𝑎𝑠 ] (29)
𝑚𝑎𝑠

3. Diagramme de l'air humide


Les caractéristiques de l'air humide sont:

- Température séche notée s ou simplement  en °C

Cette caractéristique peut être mésurée à l'aide d'un simple thermomètre dit à bulbe sec. C'est l'axe
des coordonnées horizontales.

- Humidité absolue notée r en kgeau/kgas 

La notation x ou w est aussi utilisée. C'est l'axe des coordonnées verticales.


- Enthalpie spécifique notée h en kJ/kgas 

- Humidité relative ou degré hygromètrique notée  ou Hr en %

Cette grandeur peut être mesurée à l'aide d'un hygromètre à cheveux (classique) ou à sonde
capacitive (électronique). La courbe extrême est la courbe de saturation où  = 100%.

- Volume spécifique noté v en m3 /kgas 

- Température de rosé noté r en °C

C'est la température à laquelle il faudrait refroidir un air humide pour que la vapeur d'eau commence
à se condenser.

- Température humide noté h en °C

C'est la température indiquée par un thermomètre dont le bulbe est recouvert d'un coton mouilléet
placé dans un flux d'air (2 m/s) à l'abri de tout rayonnement.
h


r

r h s
4. Opérations élémentaires de traitement de l'air humide
4.1 Réchauffage de l'air humide (apport purement sensible)
La figure (1) représente schématiquement le système qui permet ce réchauffage.

Figure 1 : Chauffage de l'air humide

Poue cette opération :

- il entre en 1 de l'air humide d'humidité spécifique r1, d'enthalpie spécifique H1 , qui contient une
masse mas1 kg d'air sec ;

- on apporte une quantité de chaleur Qc par l'intermédiaire du réchau¤eur R;

- il sort en 2 de l'air d'humidité spéci.que r2, d'enthalpie spécifique H2, qui contient une masse mas2 kg
déair sec.

On a :

- Le bilan massique de l'air sec :

𝑚 𝑎𝑠1 = 𝑚 𝑎𝑠2 = 𝑚𝑎𝑠 (𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟) (30)

- Le bilan massique de l'eau :

𝑚 𝑎𝑠1 𝑟1 = 𝑚𝑎𝑠2 𝑟2 (𝑘𝑔 𝑑 ′𝑒𝑎𝑢)

𝑟1 = 𝑟2 (𝑘𝑔 𝑑 ′ 𝑒𝑎𝑢⁄𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 sec) (31)

L'humidité spécifique est inchangée.


- Le bilan énergétique:

𝑚 𝑎𝑠1 ℎ1 + 𝑄𝑐 = 𝑚 𝑎𝑠2 ℎ2

𝑄𝑐 = 𝑚 𝑎𝑠 (ℎ 2 − ℎ1 ) [𝑘𝐽]

ou, par unité de masse d'air sec :

𝑞𝑐 = 𝑄𝑐⁄𝑚𝑎𝑠 = (ℎ 2 − ℎ1 ) [𝑘𝐽/𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐] (32)

4.2 Refroidissement de l'air humide

a- Le refroidissement sans déshumidification (refroidissement purement sensible)


Pour effectuer cette opération, on utilise une batterie froide dont la température superficielle est
supérieure à la température de rosée de l'air à refroidir (Figure 2).

Figure 2 : Refroidissement sans déshumidification

Les échangeurs de refroidissement (batteries froides) peuvent être :

- à circulation d'un fluide caloporteur froid ;

- à évaporation d'un frigorigène (batterie froide à détente directe).

l'enthalpie de l'air refroidi est donné par l'expression suivante :

ℎ 2 = ℎ1 − 𝑞𝑓 (33)

On note que:

- la teneur en humidité r1 reste constante.

- le degré hygrométrique augmente :  2 >  1.


b- Le refroidissement avec déshumidification
C'est l'une des transformations les plus importantes en climatisation puisqu'il s'agit généralement de
refroidir de l'air mais également d'abaisser sa richesse en eau. Pour l'effectuer, on met l'air en
contact avec une surface solide ou liquide (Figure 3), dont la température est inférieure à sa
température de rosée.

Figure 3 : Refroidissement avec déshumidification

Pour cette évolution:

- il entre en 1 de l'air dont l'humidité spécifique est r1, l'enthalpie spécifique H1 et qui contient une
masse mas1 kg d'air sec ;

- il sort en 2 de l'air dont l'humidité spécifique est r2, l'enthalpie spécifique H2 et qui contient une
masse mas2 kg d'air sec ;

- il sort en 3 une masse d'eau liquide me d'enthalpie massique He ;

- on extrait une quantité de chaleur Qf par l'intermédiaire de la batterie B.

On a :

- Le bilan massique de l'air sec :

𝑚 𝑎𝑠1 − 𝑚𝑎𝑠2 = 0

d'ou :

𝑚 𝑎𝑠1 = 𝑚 𝑎𝑠2 = 𝑚 𝑎𝑠 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐) (34)

- Le bilan massique de l'eau :


𝑚𝑎𝑠1 𝑟1 − 𝑚 𝑒 − 𝑚𝑎𝑠2 𝑟2 = 0 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′𝑒𝑎𝑢)

𝑚𝑒 = 𝑚 𝑎𝑠 (𝑟1 − 𝑟2 ) (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′ 𝑒𝑎𝑢)

𝑚𝑒
= 𝑟1 − 𝑟2 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′ 𝑒𝑎𝑢⁄𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐) (35)
𝑚𝑎𝑠

L'humidité spécifique décroît.

- Le bilan énergétique:

𝑚𝑎𝑠1 ℎ1 − 𝑚 𝑒 ℎ 𝑒 − 𝑄𝑓 − 𝑚𝑎𝑠2 ℎ2 = 0 (36)

𝑄𝑓 = 𝑚 𝑎𝑠 (ℎ1 − ℎ 2 ) − 𝑚 𝑒 ℎ𝑒 [𝑘𝐽] (37)

ou, par unité de masse d'air sec :

𝑞𝑓 = 𝑄𝑓⁄𝑚𝑎𝑠 = (ℎ1 − ℎ 2 ) − (𝑟1 − 𝑟2 )ℎ 𝑒 [𝑘𝐽/𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐] (38)

Cette relation est rigoureuse. Pour connaître 𝑞𝑓, il faut connaître ℎ1 et ℎ 2, donc les états 1 et 2 de
𝑚𝑒
l’air humide entrant et sortant, ce qui nous donne également 𝑟1 et 𝑟2 donc , mais il nous faut aussi
𝑚𝑎𝑠

connaître ℎ 𝑒, donc la température 𝜃𝑒 de l’eau sortante.

ℎ 𝑒 peut être déterminé par la relation suivante:

ℎ 𝑒 = 4,194. 𝜃 𝑒𝑛 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 𝑑′𝑒𝑎𝑢

𝜃𝑒 est comprise entre la température de la surface froide et la température de bulbe humide de l’air
sortant mais elle n’est pas exactement connue. Notons que cela n’a aucune importance pratique
pour le climaticien. En effet, le second terme du membre de droite de la relation (38) peut
généralement être négligé vis-à-vis du premier.

En pratique, la relation (38) peut être remplacée par la relation suivante:

𝑞𝑓 = (ℎ1 − ℎ 2 ) (39)

Exemple:

- état 1: 1 = 25 °C;  1 = 50 %

- état 2: 2 = 10 °C;  2 = 53 %

Supposant e = h2 .

Le diagramme de l'air humide donne :

- état 1: r1 = 0,0099 kg eau/kg air sec; h1 = 50 kJ/kg d'air sec; h1 = 17,9 °C
- état 2: r2= 0,004 kg eau/kg air sec; h2 = 20 kJ/kg d'air sec; h2 = 5,8 °C

𝑞𝑓 = 𝑄𝑓⁄𝑚𝑎𝑠 = (ℎ1 − ℎ 2 ) − (𝑟1 − 𝑟2 )ℎ 𝑒

𝑞𝑓 = (50 − 20) − (0,0099 − 0,004) × (4,194 × 5,8) = 30 − 0,143 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐

On montre bien avec cette exemple que le terme (𝑟1 − 𝑟2 )ℎ 𝑒 est négligeable devant le terme
(ℎ1 − ℎ 2 ).

Remarques

 La transformation 1 → 2 (figure 4) peut être décomposée en :

- une transformation 1 → 3 au cours de laquelle la température de bulbe sec ne change pas, 𝜃1 = 𝜃3 ,


et l’humidité spécifique passe de 𝑟1 à 𝑟3 = 𝑟2.

Figure 4: Décomposition de l’évolution de l’air avec déshumidification

La chaleur échangée par unité de masse d'air sec, chaleur latente, est représentée par (ℎ1 − ℎ 3 ).

Sachant le l'entahlpie de l'air humide est donnée par la relation suivante:

ℎ = 𝜃 + 𝑟(2490 + 1,96 𝜃)

𝑞ℓ = (ℎ1 − ℎ 3) = (2490 + 1,96 𝜃1 )(𝑟1 − 𝑟2 )

𝑞ℓ = 𝐾(𝑟1 − 𝑟2 )

- une transformation 3 → 2 au cours de laquelle l’humidité spécifique ne change pas, 𝑟3 = 𝑟2, et la


température passe de 𝜃3 = 𝜃1 à 𝜃2 .

La chaleur échangée, chaleur purement sensible, est représentée par (ℎ 3 − ℎ 2 ).

𝑞𝑠 = (ℎ 3 − ℎ 2 ) = (1 + 1,96 𝑟2 )(𝜃1 − 𝜃2 )

𝑞𝑠 = 𝐾′(𝜃1 − 𝜃2 )
La chaleur totale échangée, par unité de masse d'air sec, est:

𝑞𝑓 = 𝑞ℓ + 𝑞𝑠 (40)

4.3 Humidification de l’air par injection de vapeur d’eau

La figure 5 représente schématiquement le dispositif d’humidification par injection de vapeur.

Figure 5 : Humidification de l’air par injection de vapeur d’eau

- Le bilan massique de l'air sec :

𝑚 𝑎𝑠1 − 𝑚𝑎𝑠2 = 0

d'ou :

𝑚 𝑎𝑠1 = 𝑚 𝑎𝑠2 = 𝑚 𝑎𝑠 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐) (41)

- Le bilan massique de l'eau : On fournit au système une masse 𝑚 𝑣 de vapeur d'eau:

𝑚𝑎𝑠1 𝑟1 + 𝑚 𝑣 − 𝑚𝑎𝑠2 𝑟2 = 0 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′𝑒𝑎𝑢)

𝑚𝑣 = 𝑚 𝑎𝑠 (𝑟2 − 𝑟1 ) (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑′ 𝑒𝑎𝑢)

𝑚𝑣
= 𝑟2 − 𝑟1 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′ 𝑒𝑎𝑢⁄𝑘𝑔 𝑑 ′ 𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐) (42)
𝑚𝑎𝑠

L'humidité spécifique de l'air s'est bien accrue.

- Le bilan énergétique: La vapeur d'eau est injectée sous la pression atmosphérique à la température
v = 100 °C et avec l'enthalpie Hv; on a:
𝑚𝑎𝑠1 ℎ1 + 𝑚𝑣 ℎ 𝑣 − 𝑚𝑎𝑠2 ℎ2 = 0

𝑚 𝑣 ℎ𝑣 = 𝑚 𝑎𝑠 (ℎ 2 − ℎ1 ) [𝑘𝐽] (43)

ou, par unité de masse d'air sec :

𝑚𝑣
ℎ = (ℎ 2 − ℎ1 ) [𝑘𝐽/𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐] (44)
𝑚𝑎𝑠 𝑣

(𝑟2 − 𝑟1 )ℎ 𝑣 = (ℎ 2 − ℎ1 ) [𝑘𝐽/𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐] (45)

Pour représenter l'enthalpie massique de la vapeur d'eau dans un plus grand domaine de
température, on utilisera la relation proposée par Cadiergues :

ℎ 𝑣 = 2500,8 + 1,826 𝑇 + 2,818 ∗ 10−4 𝑇 2 − 1,086 ∗ 10−5 𝑇 3 (46)

Ainsi à 100 °C, on a ℎ 𝑣 = 2683,4 (𝑘𝐽/𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑑′𝑒𝑎𝑢) . Au cours de cette humidification par la
vapeur de l'état 1 à l'état 2, la variation de l'enthalpie spécifique est:

(ℎ 2 − ℎ1 ) = 2683,4 ( 𝑟2 − 𝑟1 ) [𝑘𝐽/𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐] (47)

Remarque:

La variation de la température sèche est souvent négligée dans les calculs pratiques et on admet que
l'humidification d'un air par injection de vapeur d'eau s'effectue à température sèche constante.

4.4 Mélange d'air de caractéristiques différentes:

a- Etude théorique
Considérons deux quantités d'air humide dont les masses d'airs sec sont respectivement 𝑚𝑎𝑠1 et
𝑚𝑎𝑠2.

Les caractéristiques supposées connues de ces deux airs, dont les points figuratifs sont 1 et 2 sur la
figure suivante:

Figure 6: mélange de deux airs humides


Par le canal 1 (figure 6) pendant le temps t, il entre en régime permanent dans le système S une
masse d’air humide d’humidité spécifique 𝑟1 et d’enthalpie spécifique ℎ1 ; soit mas1 la masse d’air sec
que renferme cet air entrant. Pendant le même temps t, il entre également dans le système, en 2,
une masse d’air humide de propriétés différentes, d’humidité spécifique 𝑟2 et d’enthalpie spécifique
ℎ 2 ; soit mas2 la masse d’air sec que renferme cet air.

Il sort enfin en 3, pendant le même temps t, un air humide résultant du mélange adiabatique des airs
entrants. Il renferme une masse mas3 d’air sec, son humidité spécifique 𝑟2 est et son enthalpie
spécifiqueℎ 3. On a, pendant le temps t :

- un bilan massique de l’air sec :

𝑚𝑎𝑠1 + 𝑚𝑎𝑠2 − 𝑚 𝑎𝑠3 = 0 [𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′𝑎𝑖𝑟 𝑠𝑒𝑐] (48)

- Le bilan massique de l'eau :

𝑚𝑎𝑠1 𝑟1 + 𝑚 𝑎𝑠2 𝑟2 −𝑚𝑎𝑠3 𝑟3 = 0 (𝑒𝑛 𝑘𝑔 𝑑 ′𝑒𝑎𝑢) (49)

- Le bilan énergétique :

𝑚 𝑎𝑠1 ℎ1 + 𝑚𝑎𝑠2 ℎ2 − 𝑚𝑎𝑠3 ℎ3 = 0 [𝑒𝑛 𝑘𝐽] (50)

Des relations (48) et (49) en éliminant 𝑚𝑎𝑠3, on obtient:

𝑚 𝑎𝑠1 𝑟2 − 𝑟3
= (51)
𝑚 𝑎𝑠2 𝑟3 − 𝑟1

De la même manière, les relations (48) et (50), nous permettent d'obtenir:

𝑚 𝑎𝑠1 ℎ 2 − ℎ 3
= (52)
𝑚 𝑎𝑠2 ℎ 3 − ℎ1

b- Evolution dans le diagramme humide

L'enthalpie et l'humidité spécifique du point de mélange (3) sont données par les deux expression
suivantes :

𝑚 𝑎𝑠1 ℎ1 + 𝑚𝑎𝑠2 ℎ2
ℎ3 = (53)
𝑚 𝑎𝑠1 + 𝑚𝑎𝑠2

𝑚𝑎𝑠1 𝑟1 + 𝑚𝑎𝑠2 𝑟2
𝑟3 = (54)
𝑚 𝑎𝑠1 + 𝑚𝑎𝑠2

On note que ces deux relations sont les équations paramétriques de la droite 12 dans un système de
coordonnées obliques défini par l'axe r et l'axe h.

On en déduit que le point 3 figuratif du mélange est sur la droite 12 qu'il est obligatoirement situé
entre 1 et 2 et qui partage le segment 12 par le rapport :
𝟑𝟏 𝑚 𝑎𝑠2
= (55)
𝟑𝟐 𝑚 𝑎𝑠1

Le point 3 est donc le centre de gravité des points 1 et 2 affectés respectivement des masses 𝑚𝑎𝑠1 et
𝑚𝑎𝑠2 (voir figure 7).

La relation (55) peut encore s'écrire:

𝟑𝟏 𝟑𝟐 𝟑𝟏 + 𝟑𝟐 𝟏𝟐
= = =
𝑚𝑎𝑠2 𝑚𝑎𝑠1 𝑚𝑎𝑠2 + 𝑚𝑎𝑠1 𝑚 𝑎𝑠1 + 𝑚 𝑎𝑠2

On en déduit:

𝑚 𝑎𝑠2 𝑚 𝑎𝑠1
𝟑𝟏 = 𝟏𝟐 𝑒𝑡 𝟑𝟐 = 𝟏𝟐 (56)
𝑚 𝑎𝑠1 + 𝑚 𝑎𝑠2 𝑚 𝑎𝑠1 + 𝑚 𝑎𝑠2

Figure 7: Mélange de deux airs humides

5. Production du froid
La chaleur ne peut pas passée spontanément d'un corps froid vers un corps chaud : c'est l'énoncé
de Clausius du second principe de la thermodynamique.

Pour effectuer le transfert de chaleur dans le sens antinaturel, d'un milieu froid vers un milieu
chaud, il faut nécessairement, d'une part, imaginer et mettre en œuvre un système
thermodynamique particulier, et, d'autre part, fournir de l'énergie au système.

Le système thermodynamique particulier mis en œuvre est capable de transférer effectivement de la


chaleur d'un milieu à température inférieur (source froide) vers un milieu à température supérieure
(puits chaud).
Si le but recherché est l'extraction de chaleur à un milieu pour le refroidir (production du froid ), le
système thermodynamique qui effectue cette opération prend le nom de machine frigorifique.
L'effet utile est la chaleur extraite (ou froid produit) à la source froide.

- soit une énergie mécanique, le système comporte alors au minimum une source froide et un puits
chaud; il est dit au moins, ditherme;

- soit une énergie thermique, le système comporte alors au moins une source thermique
supplémentaire: source de chaleur motrice. Le système en question est alors, au moins, tritherme.

5.1 Coefficient de performance


Pour caractériser l’efficacité d’une machine frigorifique, on considère le coefficient de performance
frigorifique définit par la relation suivante:

Froid produit à la source froide


COPF 
Energie apporté au système

On note que ce rapport adimensionnel peut être supérieur, égal ou inférieur à l'unité contrairement
au rendement d'un machine thermique produisant de l'énergie mécanique. Ils est donc dénommé
coefficient de performance.

5.2 Machine consommant de l’énergie mécanique


La figure 8 schématise un tel système. L’énergie mécanique fournie à ce système permet l’absorption

de l’énergie thermique QF à la source froide et rejette au puits chaud l’énergie thermique QC . En

utilisant le premier principe de la thermodynamique, on a :

QF  W  QC  0

Ou encore : W  QC  QF

Le coefficient de performance COPF d’une machine frigorifique consommant de l’énergie

mécanique est :

QF QF
COPF  
W QC  QF
Figure 8: Système ditherme

Exercice 1:

QF QC
En utilisant la relation de Clausius (   0) valable pour une machine frigorifique réversible,
TF TC
montrez que le coefficient de performance frigorifique peut être exprimé par l'expression suivante :

TF
COPFW,( id ) 
TC  TF

W : indiquant que le système reçoit du travail.

id: pour le cas d'un système réversible (thermodynamiquement idéale).

5.3 Machine consommant de l’énergie thermique


Les systèmes consommant de l’énergie thermique utilisent une troisième source de chaleur T M outre
la source froide à TF et la source chaude à TC. On prend le cas ou le niveau thermique de cette
troisième source est supérieur au deux autres sources TM  TC  TF 

Le schéma d'un tel système est représenté sur la figure 9. La chaleur motrice subit, dans le système
thermodynamique, une chute de température entre TM et TC. Il en résulte un effet moteur que le
système utilise pour déplacer la chaleur de TF à TC. Ce système peut être une machine frigorifique si
l’effet utile est la chaleur QF extraite à la source froide ou une pompe à chaleur si l’effet utile est la
quantité de chaleur QC rejetée dans la source chaude.
Figure 9: Principe d'une machine frigorifique tritherme
D’après le premier principe de la thermodynamique, on a :

QF  QM  QC  0

Le coefficient de performance COPF de ce système est :

QF
COPF 
QM

Exercice 2 :

Q F QC QM
En utilisant la relation de Clausius (    0) valable pour une machine frigorifique,
TF TC TM
montrez que le coefficient de performance frigorifique peut être exprimé par la expression suivante :

TF TM  TC 
COPFQ( id ) 
TC  TF  TM

Q: indiquant que le système reçoit de la chaleur.

5.4 Phénomènes endothermiques et exothermiques utilisés dans les


machines frigorifiques:
Les transferts de chaleurs dans le sens anti naturel, c'est-à-dire d’un milieu à basse température vers
un milieu à température plus élevées nécessite :

- Un phénomène endothermique, s’effectuant à la source froide pour extraire de la chaleur


- Un processus thermodynamique, pour élever le niveau thermique de la chaleur entre la
source froide et le puits chaud.
- Un phénomène exothermique, s’effectuant au puits chaud pour rejeter la chaleur extraite de
la source froide.

Le milieu, qui dans le système frigorifique est le siège de ces phénomènes est appelé fluide
frigorigène. Dans la machine le frigorigène subit une transformation qui le laisse dans un état final
différent de l’état initial (transformation ouverte) ou une série de transformations qui le ramène à
son état initial (cycle frigorifique fermé).

Dans le tableau donné ci-dessous, on donne quelques transformations endothermiques et


exothermiques que l’on peut mettre en œuvre pour la production du froid.

Phénomènes endothermiques Phénomènes exothermiques

Fusion d'un solide Solidification d'un liquide

Vaporisation d'un liquide Condensation d'une vapeur

Sublimation d'un solide Condensation en phase solide

Désorption d'un gaz ou d'une vapeur Absorption d'un gaz ou d'une vapeur
- d'un liquide - dans un liquide (absorption)
- d'un solide - dans un solide (adsorption)

Détente d'un gaz comprimé Compression d'un gaz

5.5. Utilisation de la vaporisation et de la condensation d'un frigorigène


Le changement d'état liquide vapeur est le phénomène majeur sur lequel on s'appuie pour produire
du froid. On peut le mettre en œuvre dans des systèmes soit ouverts, soit fermés.

5.5.1 Systèmes ouverts


Après utilisation de l'effet thermique recherché, le fluide actif n'est pas récupéré mais rejeté dans le
milieu extérieur. Ce dernier (fluide frigorigène) doit être sans action sur l'environnement (eau, azote,
etc..) et, en outre, peu couteux.

5.5.2 systèmes ouverts


Le fluide frigorigène évolue dans un système fermé qui doit être aussi parfaitement étanche vis-à-vis
de l'extérieur. Ce circuit est représenté sur la figure 10 et comporte:
Figure 10 : système frigorifique fermé

- Un évaporateur placé dans le milieu à refroidir. Le frigorigène qui y entre en phase liquide s'y
vaporise à la température F < i en absorbant de la chaleur à cette enceinte.

- Un condenseur refroidit par un fluide extérieur, air ou eau, à la température F où le frigorigène qui
y entre en phase vapeur, se condense à une température C > r en cédant de la chaleur au fluide de
refroidissement.

L'énergie mécanique W est fournie à ce système pour permettre l'évolution cyclique du frigorigène.

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