AVA NT-PROPO S

En 2020, les moins de 25 ans représentent

41% de la population mondiale1.

Les membres de la génération Z ne sont

plus seulement trop nombreux pour être
ignorés : ils sont inévitablement votre
clientèle présente et future. Pour la
« Gen Z », la pandémie a frappé à un moment
particulièrement formateur, perturbant les
rythmes éducatifs, les opportunités de
carrière et bien plus encore. Les membres
de cette génération semblent en sortir
transformés, plus forts, avec une identité
et une motivation plus claires que jamais.

Dans ce rapport, nous étudions l’évolution de

ces jeunes à travers différents prismes de leur
identité : de la communauté au commerce, du
bien-être à l’activisme : découvrez comment
cette génération façonne activement notre
avenir à tous.

Sources 1 “2019 Revision of World Population Prospects” par les Nations Unies, Juin 2019
 I DENT I T É
Rencontre
avec Jeremiah
@je1bc
Depuis l’adolescence, je sais que
je veux changer le monde. Mais le
milieu dans lequel j’ai grandi ne
me le permettait pas. Entouré par
la pauvreté, la délinquance et la
violence dès mon plus jeune âge,
j’étais convaincu que mon avenir
était une impasse. En réalité, cet
environnement m’a transformé. J’ai
commencé à m’engager en politique
dès l’âge de 11 ans auprès d’autres
jeunes, militant pour un meilleur
système éducatif, pour une réforme
de la justice pénale et pour la
prévention des délits graves.
Je m’appelle Jeremiah et je suis un
militant de 21 ans, entrepreneur
social et expert de la génération Z. Je
travaille avec des marques comme
Rolls-Royce et Nike. En 2017, la Reine
Elizabeth m’a inclus dans the New
Year’s Honours, et on m’a décerné
une médaille pour ma contribution à la
Sources 2 «Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en
Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
jeunesse britannique. Mon premier livre
« Dreaming in a Nightmare » (Rêver en
plein cauchemar) vient d’être publié par
Penguin Random House. Je suis né au
sein d’une génération révolutionnaire,
une génération qui apporte des
innovations et des changements à
l’échelle mondiale.
La génération Z est un terme utilisé
par les spécialistes du marketing pour
désigner une nouvelle génération
de consommateurs. Comme pour
les générations X et Y avant elles,
cette notion aide à segmenter les
gens grâce à leur âge, afin de pouvoir
proposer les bons produits aux bonnes
personnes. Mon expérience et mes
recherches brossent cependant un
tableau beaucoup plus large et plus
riche de la génération Z, bien au-delà
de notre âge. Nous ne sommes pas
juste une catégorie marketing, nous
sommes également les dirigeants, les
penseurs et les écrivains de demain.
La notion de « Génération Z » peut
aider les marques à se pencher sur ce
qui compte vraiment pour nous. Et de
même, elle nous permet de trouver les
outils nécessaires pour faire entendre
nos idées.
Il est évident pour moi que la
génération Z a une force tout à
fait unique. Nous sommes la toute
première génération à être née après
la démocratisation d’Internet, nous
pouvons utiliser tous les outils et
toutes les innovations à notre portée,
et nous allons nous en servir pour
changer le monde.
Vous pensez que j’exagère ?
La génération Z se démarque par sa
volonté d’apprendre. C’est pourquoi
près de 60 % des membres de
notre génération en Europe se sont
concentrés sur l’apprentissage
d’une nouvelle compétence ou
Les membres de la
génération Z sont
2,36 fois plus nom-
breux à s’identifier
comme introvertis
qu’extravertis
sur un nouveau centre d’intérêt
depuis l’épidémie du COVID-192.
Cette volonté de nous améliorer
constamment nous donne un niveau
d’ambition et de compréhension
globalement supérieur à celui de
n’importe quelle autre génération.
Nous sommes doués - même
très doués – pour mobiliser
ces compétences et évoluer
personnellement.
Je pourrais écrire des livres entiers
sur les problèmes auxquels les
jeunes d’aujourd’hui sont confrontés
et qu’ils souhaitent régler : la
santé mentale, les problèmes de
protection sociale, le leadership au
travail, les changements climatiques,
les instabilités financières et bien
plus encore. Leur vision du monde
leur procure une autonomie naturelle
IDENT I T É
et les prépare à agir.
J’ai beaucoup travaillé avec des
jeunes au cours des dix dernières
années. Je n’ai jamais cessé d’être
surpris par la passion et les idées
mises en œuvre pour créer un
impact positif sur le monde. Les
temps incertains dans lesquels
nous évoluons ont catalysé notre
compréhension des choses, notre
évolution personnelle et notre
31 % des membres leadership à un rythme effréné, et à
plus grande échelle que jamais.
de la génération Z
L’année dernière, mon partenaire
considèrent commercial, Seven Jacobs et moi,
apprendre très vite3 avons animé deux séminaires sur le
thème de l’utilisation des réseaux
sociaux pour créer un changement
durable dans la société. Nous étions
déterminés à découvrir comment la
technologie et Internet peuvent être
utilisés pour faire le bien, d’autant
plus que 89 % des membres de la
génération Z utilisent désormais
Instagram au quotidien5. Diriger ce
groupe de jeunes créatifs issus de
milieux très différents, dans un projet
commun d’action sociale, a mis en
valeur leur ingéniosité.
Nous avons pu prouver deux
choses : premièrement, il n’y a
58 % des membres de
la génération Z utilisent
pas de frontières à la volonté
les réseaux sociaux pour Sources 3,4,5 «Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France,
regarder des contenus Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020 6https://www.investmentbank.barclays.com/our-insights/generation-z.html?cid=disp_sc08e-
00v00m67EUpa08pv58206 7«Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne,
vidéo longs4 Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
de la génération Z de rendre le
monde meilleur, là où les croyances
politiques ou culturelles avaient
traditionnellement marqué des
séparations. Deuxièmement, ils
se confrontent directement aux
problèmes : ils tirent des leçons de
leurs tentatives, prennent le temps
d’y réfléchir et savent mettre à
contribution les compétences
des autres.
Ces groupes sont une vraie source
d’inspiration pour les jeunes du monde
entier et prouvent l’influence qu’ils
peuvent avoir sur les entreprises,
leurs stratégies et leurs succès. Une
marque doit voir la génération Z
comme un groupe d’humains, et pas
juste des consommateurs, et leur
montrer que leur chiffre d’affaires
n’est pas leur seule préoccupation. Le
marketing des marques doit s’étendre
au-delà des frontières créatives et
passer à un contenu qui a vraiment
du sens. Comment pouvez-vous
contribuer à la vie des jeunes ?
Quelles actions mettez-vous en place
pour améliorer le monde dont ils ont
hérité? Comment l’intégrez-vous aux
objectifs de votre marque ?
Il est également intéressant de
remarquer que notre force ne vient
pas seulement de notre évolution
personnelle ou de nos engagements,
nous démontrons notre efficacité au
@je1bc
travers d’actions plus quotidiennes.
Avec nos opinions politiques et
sociales tranchées, vous pouvez
parier que nous utiliserons notre
pouvoir d’achat comme nos votes en
choisissant quelles marques méritent
réellement notre attention. Cela ne
peut pas passer inaperçu car, d’ici
28 % considèrent
la fin 2020, nous représenterons
40% du pouvoir d’achat aux être créatifs7
États-Unis, en Europe et dans les
pays BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine et Afrique du Sud)6.
Notre opinion sur les jeunes doit
évoluer. On ne doit pas uniquement
les juger par rapport au temps qu’ils
passent devant les écrans mais
entamer une réflexion plus profonde
sur leur valeur en tant qu’individus,
et les conséquences que cela aura
sur leur quotidien et le nôtre. Ils ont
construit leur univers de manière
naturelle et l’utilisent littéralement IL N’Y A PAS DE
pour changer le monde.
« C’est une génération qui fera
résolument avancer l’humanité ».
FRONTIÈRES À LA
Zamzam Ibrahim, président de
l’Union Nationale des Étudiants
VOLONTÉ DE LA
Britanniques 2019.
GÉNÉRATION Z DE
RENDRE LE MONDE
MEILLEUR”
 EN T RET I EN
Sara et Avni
Rencontre avec
@iconicakes
Sara, 18 ans et Avni, 16 ans, sont
deux sœurs londoniennes qui
ont créé @iconicakes, un compte
Instagram partageant des vlogs
drôles et des tutoriels vidéo.
Avec 611 000 abonnés, elles sont
la preuve que pour les jeunes
générations, un chaos organisé peut
être une formule gagnante. Elles
nous présentent ici les méthodes
derrière leurs contenus hauts en
couleur, et pourquoi leurs abonnés
en demandent toujours plus.
Pourquoi avez-vous créé votre
compte Instagram ?
Lorsque nous avons déménagé
de l’Inde au Royaume-Uni il y a 8
ans, les réseaux sociaux nous ont
aidé à surmonter le choc culturel
et à mieux comprendre le monde.
Nous avons été inspirées à créer
un compte sur Instagram, créant
tout d’abord un compte dédié à des
célébrités afin de mieux comprendre
les ficelles de la création de
contenu et l’engagement auprès de
communautés. Nous avons mis fin à
cette aventure lorsque nous avons
atteint 100 000 abonnés, et avons
ensuite appliqué les enseignements
que nous en avons tirés à notre
compte actuel, @iconicakes.
Qui est votre communauté Instagram?
Elle est composée principalement
de filles et de femmes âgées de 13 à
24 ans. Étonnamment, 41% de notre
public est originaire des États-Unis,
même si nous sommes basées au
Royaume-Uni.
Pourquoi viennent-elles sur votre
compte Instagram ?
Notre public vient regarder nos
vidéos amusantes et chaotiques.
Nous sommes un peu leurs
meilleures amies en ligne, nous
aimons partager des vlogs, des
vidéos de bricolage et un « Courrier
des lectrices » sur le bien-être, les
rencontres amoureuses, l’amitié,
le fait de devenir adulte…
Qu’est-ce qui fait votre différence
sur Instagram ?
Nous nous sommes aperçues qu’il
existe un énorme marché pour les
« imperfections ». Nous montrons
donc nos défauts et rappelons qu’il
est normal de ne pas être parfaite et
de faire des retouches.
Avez-vous un style en ligne ?
Notre style est de ne pas en avoir !
Notre compte consiste à créer
un environnement dans lequel notre
public fait autant partie de notre
compte que nous. Nous faisons
cela en interagissant avec notre
public à travers des histoires et en
encourageant l’interactivité. Nos
membres peuvent s’identifier à nous
et cela fait notre force. Ça se voit
dans notre communauté soudée.
Pour vous, qu’est-ce qu’un post réussi ?
C’est une publication dans
laquelle notre public s’implique.
Évidemment, les vues et les likes en
sont un indicateur important, mais
nous ne créons pas de contenu juste
dans ce but. Nous voulons servir
notre communauté et nous amuser
en le faisant.
Y a-t-il des outils particuliers que
vous aimez utiliser ?
Nous avons une série de contenus
intitulée « Parlons-en », centrée
sur des sujets tels que l’amitié et
la confiance en soi. Dans cette
rubrique, nous aimons utiliser des
stories et lancer des débats grâce
à des stickers de question. Lorsque
nous recevons des réponses de nos
abonnés, nous répondons souvent
avec notre propre opinion, puis nous
créons un sondage pour échanger
avec nos followers.
Y a-t-il un modèle dans votre
approche du contenu ?
Nous aimons regrouper nos publics
en communautés. Par exemple,
les filles de 13 à 17 ans entrent
dans l’âge adulte et sont donc
intéressées par des sujets sur
l’amitié, les relations amoureuses
et les problèmes scolaires. Alors
que notre public de 18 à 24 ans est
généralement composé d’étudiantes
qui doivent faire attention à leur
budget, elles aiment parler de
bricolage, de friperies et de soins
pour la peau faits maison.
Qu’avez-vous appris pendant
l’épidémie du COVID-19 ?
Nous pensons que le COVID-19
nous a rappelé l’importance de
l’interaction sociale et du monde qui
existe au-delà de nos téléphones. En
parlant du monde extérieur sur notre
compte, nous souhaitons offrir à nos
followers une vision de la « nouvelle
normalité », par exemple, comment
trouver l’amour avec les moyens
modernes d’aujourd’hui.
Que pouvez-vous apprendre aux
marques sur la façon dont vous
créez du contenu ?
Les grandes marques devraient
comprendre qu’elles peuvent
créer une image vraiment positive
en s’identifiant à leur public
et en acceptant ses propres
imperfections. Par exemple, les
marques qui vendent des produits
d’épilation doivent montrer des poils
sur les corps afin de normaliser les
poils et montrer que c’est le choix du
consommateur de s’en débarrasser.
Travailler avec la génération Z, c’est
s’engager dans un dialogue qui a du
sens ; cette génération n’a peut-être
pas encore de revenus importants,
mais les marques doivent les suivre
dans leur avenir de consommateurs.
COMMUNAUTÉ

J’AIME SAVOIR QUE JE

SUIS VALORISÉE EN TANT
QUE PERSONNE AVEC
DES OPINIONS ET DES
CONNAISSANCES, QUE JE
SUIS CHOISIE POUR MON
TRAVAIL ET NON PAS POUR
DES QUOTAS DE DIVERSITÉ.”
@sahraisha
COMMUNAUTÉ
avec Sahra-Isha
Rencontre
J’ai créé un club de jogging et de
@sahraisha
fitness appelé ASRA, parce que je
ne me sentais pas acceptée dans
les cercles de jogging traditionnels.
À 18 ans, j’ai cherché un groupe
de jogging pour retrouver le
sentiment d’appartenance que
j’avais connu lorsque j’étais une jeune
athlète. Cependant, l’ignorance
et la misogynie auxquelles j’ai été
confrontée m’ont empêchée de me
89 % des membres sentir acceptée. Cette bataille pour
de la génération Z trouver ma place m’a poussé à me
tourner vers les réseaux sociaux pour
utilisent Instagram voir si d’autres femmes ressentaient
quotidiennement la même chose que moi. J’ai reçu
en France; 34 % se des centaines de réponses : il était
évident que nous étions beaucoup
connectent à leur à chercher un espace pour courir en
communauté par DM8 groupe sans jugement ni militantisme.
Depuis que j’ai créé ASRA, nous avons
réussi à développer une véritable
sororité, un groupe solidaire qui a
un objectif commun : courir tout en
encourageant les jeunes femmes à se
lancer dans le sport avec le soutien
dont elles ont besoin.
Sources 8,9,10 «Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook
auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France,
Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
Le COVID-19 a eu un impact sur tous
les aspects de notre vie. Les réseaux
sociaux ont été un outil précieux pour
nous rapprocher. Depuis le début de
l’épidémie, 72 % des jeunes utilisent
davantage les réseaux sociaux pour
rester en contact avec leur famille
et leurs amis9. Cela a également
changé notre façon de produire du
contenu. Pour mon magazine Sai
Noir, par exemple, j’ai a dû changer
ma stratégie de lancement pour une
méthode plus efficace, qui engage
notre public d’une manière unique.
Bien que les réseaux sociaux soient
une excellente plateforme pour se
tenir au courant des actualités, on peut
rapidement se sentir dépassé par la et développer votre marque ou votre
quantité d’informations disponibles. entreprise ! Quand je vois du contenu,
Pendant cette période, j’ai même dû il doit donc se démarquer par sa qualité
me déconnecter des réseaux sociaux ou répondre à mes besoins immédiats.
à cause de l’énorme quantité de En tant qu’espace multidimensionnel,
contenu. Sur Instagram et Facebook, Instagram offre de plus en plus
les frontières du contenu se sont d’opportunités aux jeunes pour
estompées. Ce sont à la fois des partager leurs intérêts avec un réseau
espaces pour communiquer, afficher plus large - avec la nourriture et les
du contenu, s’informer, faire des achats voyages en priorité10 . Je fais partie
de plusieurs communautés sur
Instagram, qui vont du jogging à la
pâtisserie. Ces communautés m’ont
permis d’approfondir mes passions
dans un environnement motivant.
À notre époque, nous trouvons du
réconfort auprès de communautés
qui nous acceptent sans jugement
ni justifications. En tant que jeunes
issus d’une multitude de cultures et
de milieux différents, nous voulons
nous sentir proches, acceptés et
reconnus, et les communautés le
COMMUNAUTÉ
permettent. On s’identifie facilement
à ceux qui partagent nos intérêts,
et c’est plus facile d’apprendre et
de comprendre les choses quand on
se sent à l’aise. Les communautés
deviennent un espace où chacun peut
être soi-même tout en soutenant les
autres de manière naturelle. Pareil sur
Facebook où j’ai trouvé de nombreux
groupes qui correspondent à mes
intérêts. C’est par exemple le cas de ma
communauté freelance, dans laquelle
nous partageons des offres d’emploi
56 % utilisent Instagram
pour envoyer des
messages privés à leurs
amis ou leur famille11
Sources 11,12«Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à
25 ans en Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
et où nous partageons des conseils et
des astuces, tout en encourageant les
réussites de chacun.
Lorsque je prends la décision de
travailler avec une marque, j’étudie
d’abord comment elle fonctionne
et si elle correspond réellement à
ce qu’elle souhaite représenter. La
confiance est nécessaire pour qu’un
partenariat fonctionne, c’est-à-dire
qu’il crée une relation qui profite
à tous. Les partenariats avec les
marques peuvent être extraordinaires
mais sont également compliqués,
car on peut vite être manipulé
comme symbole. Être perçue comme
quelqu’un qui brise les clichés, ça peut
vite devenir péjoratif et desservir les
communautés et les groupes, malgré
tout mon travail pour ne pas me faire
cataloguer. J’aime savoir que je suis
valorisée en tant que personne avec
des opinions et des connaissances,
que je suis choisie pour mon travail
et non pas pour des quotas de
diversité.
La responsabilité des marques est
de comprendre que les communautés,
ethnies ou religions ne sont pas
uniformes. Il existe de nombreuses
variantes qui nous différencient
entre nous et qui doivent être prises
en compte. Il ne faut pas se faire
de fausses idées sur les jeunes. J’ai
dû reprendre certaines entreprises
sur les opinions qu’elles pouvaient
avoir de moi, ou sur certaines idées
toutes faites contre lesquelles je me
bats. En tant que freelance dans la
publicité, j’ai dû me battre contre
certaines opinions ou pratiques à
de nombreuses reprises car elles
n’étaient pas suffisamment inclusives
ou ne reflétaient pas la société telle
que nous la connaissons. C’est là
que la confiance entre en jeu, en
permettant aux jeunes d’être actifs
dans le processus de création des
campagnes qui les concernent. Cela
vaut également pour les marques
qui créent des emplois basés sur un
centre d’intérêt donné : incluez les
personnes concernées dès le début
afin d’assurer une bonne coordination
pour un vrai changement.
C’est formidable lorsqu’une marque
reconnaît votre talent, votre travail
et votre enthousiasme sans avoir
besoin de les disséquer. Ainsi, nous
constatons que les partenariats
réussis fonctionnent lorsque les
valeurs des marques sont en accord
avec celles des jeunes ou de la
communauté avec lesquels elles
choisissent de travailler. J’aimerais
voir les marques se rallier au
changement de manière authentique
et cette opinion est partagée par ma
génération dans son ensemble :
39 % des membres de la génération Z
@sahraisha
ont la conviction qu’un engagement
envers les communautés peut
aider une marque à communiquer
plus efficacement avec son
public sur Instagram12. Les jeunes
veulent maîtriser les opinions et
les campagnes, plutôt qu’en être
seulement le sujet. Il est agréable de
voir une marque soutenir un jeune 74 % des membres de
en valorisant son travail plutôt qu’en la génération Z utilisent
essayant de le façonner à son image.
Instagram pour regarder
Si une marque veut créer quelque
chose d’authentique qui lui sera les stories des autres,
rentable, et qui apportera aussi alors que seulement 44 %
des bénéfices aux communautés
l’utilisent pour les créer
concernées, il faut qu’elle soit
honnête. On voit vite qui est sincère
dans son travail. J’aime les marques
qui incluent les jeunes dans les
campagnes ET dans les salles de
réunion. Il est temps d’abattre les
barrières du monde de l’entreprise.
Travailler avec notre génération,
ça implique de créer une structure
et un cadre qui nous permettent
d’être devant et derrière l’écran et
de construire un environnement plus
inclusif. Les marques qui font ce travail
de fond et qui nous écoutent sont
celles qui progressent réellement.
Ce sont les marques avec lesquelles
nous voulons nous associer.
COMMERCE
Le nouveau client
Alors que le paysage économique
change, l’attention se porte
désormais sur une nouvelle
génération de consommateurs,
afin d’avoir un impact réel et de
comprendre leur pouvoir d’achat...
Tous les regards se portent sur la
génération Z.
Nés entre 1995 et 2010, les
membres de la générations Z
sont en passe de devenir l’un des
marchés de consommation à la
croissance la plus rapide, offrant
aux marques une opportunité
énorme, et incontournable. En
focalisant leurs stratégies marketing
vers cette nouvelle catégorie, les
marques peuvent prendre une vraie
longueur d’avance pour capter leur
attention et les fidéliser. Mais il ne
s’agit pas d’un simple changement
de communication ; pour créer
ALORS QU ’ ELLE S COMMENCE N T À ME T T R E E N AVAN T
LEUR DIVERSITÉ ET LEUR AUTHENTICITÉ, LES MARQUES
DOIV ENT ÉGA LE MENT A BA NDON N E R LE MODÈ LE
CO MMERCIA L U NIQU E POU R UN MODÈ LE AUQUE L LA
GÉ NÉRATION Z S’ ID ENTIFIE RA À PLUSIE UR S N IVE AUX .”
Sources 13,14«Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de
18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
une stratégie réussie, les marques
doivent comprendre leur public
de bout en bout.
Alors qui sont ces jeunes de la Gen Z ?
Les innovations technologiques
constantes et les mouvements
socioculturels ont eu une influence
significative sur la consommation
et les attentes que la Gen Z a sur les
marques. Malgré leur jeunesse, ils
font déjà preuve d’une indépendance
et d’une débrouillardise inégalées,
ce qui les place dans une catégorie
différente de toutes les autres
générations précédentes.
Ayant grandi après l’avènement du
numérique, ils n’ont jamais connu de
monde sans Internet ou smartphones.
Dans leur monde, Internet, c’est
autant le « monde réel » que leur
environnement physique. C’est une
génération toujours connectée ; suivre
les chats WhatsApp ou le fil Instagram
en permanence est devenu une
seconde nature.
Il ne faut pas confondre cela
avec un signe de détachement.
En fait, cela indique qu’ils ont un
réel désir de s’engager avec leurs
communautés proches ou lointaines.
Pour la Gen Z, les réseaux sociaux ne 34 % ont déjà acheté un
sont pas seulement une fenêtre sur produit découvert par
la vie de la famille et celle de leurs
amis, mais également une chance le biais d’une publicité
d’interagir avec des créateurs et dans leur feed13
des communautés qui partagent
les mêmes idées et qui peuvent les
divertir, les éduquer et les inspirer.
S’ils sont déjà connectés, il est
logique que les marques aillent
les chercher là où ils se trouvent.
Cela signifie qu’il est nécessaire
d’optimiser votre présence sur les
réseaux sociaux et d’établir des liens
L’image des marques
qui s’engagent
davantage sur
Instagram s’améliorerait
de +41 % auprès
des générations Z14
COMMERCE
virtuels avec eux. Par exemple, de
nombreuses marques profitent du
shopping sur Instagram pour faciliter
l’expérience du consommateur.
Créez une vitrine immersive sur les
fils d’actualité et dans les stories
des gens, en leur permettant
de découvrir et de craquer pour
vos produits directement sur la
plateforme.
Les prochains achats des Gen
Z se feront là où ils sont déjà. Ils
sont constamment en recherche
d’informations pour des achats
plus éclairés, et s’assurent que
les marques qu’ils achètent sont
celles qu’ils sont fiers de soutenir.
Cependant, dans un monde régi par
l’économie de l’attention, où une
marque s’oublie en seulement 8
secondes15, les consommateurs de
la Gen Z exigent un travail bien fait.
Ils veulent les bons produits et ils les
veulent maintenant.
En raison de cette exigence, nous
constatons que leurs achats sont
de plus en plus souvent influencés
par leur famille et leurs amis.
En s’adressant à leurs réseaux
personnels pour obtenir des
recommandations sur les produits,
ils évitent ainsi la phase de réflexion
et passent directement à l’action,
sachant qu’ils ont été guidés par une
voix fiable et digne de confiance.
Néanmoins, les membres de
la génération Z ne sont pas des
acheteurs impulsifs. En fait, seuls
23 % d’entre eux estiment l’être16.
L’époque où l’on se fiait uniquement
à l’excellence créative ou à la
réputation des grands noms comme
argument stratégique marketing
est révolue. Il s’agit désormais de
créer un climat de confiance pour
mobiliser ce public et gagner son
soutien. Alors, comment recréer la
confiance que la Génération Z a en
ses proches, et où commencer ?
Il faut considérer cette génération
comme une communauté de jeunes
Sources 15https://www.entrepreneur.com/article/334791 16,17,18 «Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne,
Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020 19https://uk.gymshark.com/pages/sweat-for-the-nhs 20,21«Meet the Future» de YouGov (enquête
en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
individus aux caractéristiques
diverses, et non comme une base
de consommateurs aux habitudes
d’achat prédéterminées. Alors
qu’elles commencent à mettre
en avant leur diversité et leur
authenticité, les marques doivent
également abandonner le modèle
commercial unique pour un modèle
auquel la génération Z s’identifiera à
plusieurs niveaux.
Selon une étude commandée par
Facebook, les jeunes sont 2,36 fois
plus susceptibles de s’identifier
en tant qu’introvertis qu’en tant
qu’extravertis. Cela peut expliquer
pourquoi 74 % utilisent Instagram
pour consulter les stories des
autres, alors que seulement 44 %
créent eux-mêmes des stories17. Ces
informations montrent aux marques
quels outils elles doivent utiliser, et
comment. La Gen Z est spectatrice :
les marques doivent adopter un rôle
de « créateur » et envisager d’utiliser
les stories - ou les Reels, maintenant
- pour se faire entendre.
Cela vaut pour la créativité d’une
marque comme pour les valeurs
qu’elle défend. Les jeunes veulent
que leurs valeurs aient un impact
sur ses contenus et souhaitent une
cohérence évidente entre leurs
valeurs et celles de l’entreprise.
Quand la Génération Z se mobilise
pour la santé mentale, la justice
sociale ou pour construire des
communautés plus écologiques,
ils croient en leurs valeurs, ce qui
signifie qu’ils les achètent aussi.
42 % des membres de cette
génération prévoient de privilégier
la durabilité d’un produit, au sens
écologique, par rapport à son prix
au moment d’acheter18. Pour cette
raison, les marques doivent se
focaliser davantage sur un contenu
pertinent plutôt que sur des
messages promotionnels passe-
partout, par exemple si leur façon
de travailler a un impact positif
sur la planète. C’est logique : les
mesures que les marques prennent
aujourd’hui auront une conséquence
directe sur l’avenir de la génération Z
et des suivantes. Nos jeunes veulent
mieux faire, et les marques doivent
être prêtes à les suivre.
L’entreprise Gymshark
montre l’exemple. En réponse
à la pandémie du COVID-19, la
marque de vêtements de sport a
commencé à proposer des séances
d’entraînement à domicile sur
Instagram pour garder son jeune
public en forme, le motiver et le
divertir. Elle a également créé
la campagne “Sweat for NHS”
sur les réseaux, qui a permis
de collecter des fonds pour les
hôpitaux locaux grâce aux 35 000
#NHSSweatySelfies recensés sur
Facebook, Instagram et Twitter19. 36 % ont déjà acheté un
On peut saluer l’intuition de produit découvert par le biais
Gymshark. En comprenant les
besoins et les valeurs de son public,
d’un influenceur, célébrité
la marque a pu s’adapter aux ou créateur sponsorisé20
changements d’une manière qui
répondait aux attentes de son public,
lui permettant de se démarquer.
Ces principes sont également mis
en avant par l’engagement de la
marque en faveur de la diversité.
Elle utilise également les dernières
technologies digitales, en mettant à
profit les nouvelles fonctionnalités
de la plate-forme comme les stories,
les reels et les filtres Instagram.
Afin de suivre le succès de
Gymshark et de séduire la
génération Z, les marques doivent
montrer qu’elles la comprennent. 47 % des membres de la
Après tout, avec la connaissance génération Z envisageraient
vient la sagesse, et avec la sagesse
désormais de faire leurs
vient une façon d’atteindre de
nouveaux clients. achats à l’échelle locale
pour soutenir les petites
entreprises, 42 % pour les
produits durables21
 Récemment évalué à plus d’un
milliard de livres sterling22 et
avec 4,7 millions de followers sur
Instagram (et ce n’est pas fini), le
directeur de la marque de Gymshark,
Noel Mack, et le responsable du
contenu des réseaux sociaux,
Ellfried Samba, nous parlent du rôle
des réseaux pour aider une marque
à trouver son identité en ligne et sa
communauté de prédilection.
Qui est le public de Gymshark ?
NM : Nous n’aimons pas les qualifier
de « public ». Cela donne l’impression
que nous jouons la comédie devant
eux. Nous ne les
« ciblons » pas non plus : nous créons
du contenu pour eux, avec eux. Ils
sont une communauté plutôt qu’un
public, et la seule chose dont vous
avez besoin pour faire partie de
notre communauté c’est la volonté
de devenir meilleur chaque jour.
Quel rôle jouent Facebook et
Instagram pour votre marque ?
ES : Facebook nous permet de rester
en contact avec notre milieu d’origine
et de nous investir davantage
dans notre communauté de base.
Notre communauté sur Facebook
est un peu comme la deuxième
Rencontre
maison de nos plus grands fans,
nous y obtenons des informations
précieuses qui nous aident à
avec Gymshark
améliorer nos offres et services.
Quant à Instagram, il nous permet
d’étendre notre portée, et de nous
Sources 22https://www.telegraph.co.uk/fashion/brands/gymshark-british-sportswear-label-valued-1billion-makes-gym/
tenir au courant des tendances. C’est
là que se trouve la plus grande partie
de notre communauté, et c’est donc
le moyen le plus efficace de montrer
qui nous sommes et d’obtenir des
résultats commerciaux.
Quel rôle joueront Facebook et
Instagram à l’avenir ?
ES : Les deux plates-formes joueront
un énorme rôle car elles nous aident
à créer la meilleure expérience
imaginable pour notre communauté.
Bien que notre stratégie Instagram soit
actuellement centrée sur le contenu
basé sur l’engagement, de nouvelles
fonctionnalités de la plate-forme (par
exemple, les Reels, les guides et les
filtres) nous permettent d’accroître la
valeur de notre modèle d’entreprise. Les
outils pour faciliter les achats, d’autre
part, permettent aux membres de la
communauté de trouver plus facilement
les produits qu’ils aiment. Nous voulons
élargir nos services à la communauté
sur Facebook, principalement sur le
support client, par exemple, en utilisant
Facebook Messenger pour automatiser
les demandes.
Quelle est votre approche en ce qui
concerne la création et le soutien de
communautés ?
NM : Gymshark est une marque
LES FAITS
développée par la communauté pour FO NDATEU R:
la communauté. Nos abonnés sont Ben Francis
au cœur de tout ce que nous créons
et nous utilisons notre plate-forme
pour représenter leurs aspirations et DATE DE
leurs parcours. Nous exprimons nos CRÉATIO N:
valeurs à travers nos athlètes, qui
2012, Ben Francis
sont les représentants de la marque.
Être athlète Gymshark n’est pas avait 20 ans
conditionné par vos succès ou votre
popularité, il s’agit plutôt de ce que
vous représentez et de la relation
LIEU X:
que vous avez avec votre public. Une 131 pays
grande partie de nos athlètes actuels
étaient des membres enthousiastes
de notre communauté avant de
VALEU R:
rejoindre notre liste, une tendance qui 1 milliard de livres
va s’accentuer considérablement dans sterling
les années à venir.
Avez-vous des conseils pour les FO LLOWERS IG :
marques qui se lancent sur Instagram
4,7 millions
et Facebook ?
ES : Comprendre le contexte. Chaque
plate-forme sociale a un intérêt unique,
il est donc essentiel de déterminer pas être rigides dans leur approche
tout d’abord pourquoi votre public des réseaux sociaux et doivent
vous suit et ensuite de découvrir la constamment revoir leurs tactiques
meilleure façon d’y ajouter de la valeur. pour suivre les mises à jour des
Vous devez travailler sur une stratégie algorithmes et les changements de
individuelle pour chaque plateforme comportement des utilisateurs. Chez
afin de répondre aux besoins Gymshark, nous avons la conviction
individuels des utilisateurs. Testez et qu’il faut s’adapter ou disparaître. Il
apprenez. Les marques ne peuvent est essentiel de ne pas trop s’attacher
à la façon dont vous faites les
choses et de ne pas être victime de
contraintes pour continuer à grandir.
De nombreuses marques sont trop
soucieuses du processus de création
et ont tendance à trop compliquer
leur message. Les utilisateurs sont
confrontés à plus de contenu que
jamais et à un rythme plus rapide, il
est donc important d’atteindre la ligne
d’arrivée le plus vite possible, surtout
à une époque où l’authenticité est
privilégiée par rapport à la perfection.
Vous devez toujours vous demander
si l’effort fourni est à la hauteur de
l’impact attendu.
C’est quoi un post parfait pour
Gymshark ?
ES : Les captures d’écran de nos
tweets les plus populaires sont,
ironiquement, le contenu le plus
engageant de nos profils Instagram
et Facebook. Bien que cela puisse
sembler contradictoire avec ma
suggestion initiale selon laquelle
chaque plate-forme devrait avoir
une stratégie individuelle, cela
personnifie en fait la philosophie
de l’impact plutôt que de l’effort,
et de l’apprentissage par le test.
La culture des memes étant en
plein essor, les captures d’écran des
tweets remplacent les citations des
comptes memes populaires. Nous
étions donc prêts à expérimenter et
à aller au-delà de nos images, vidéos
et reels éprouvés et fiables. Les
tweets sont désormais plus porteurs
d’engagement que tout autre type de
contenu. Ils sont simples, percutants
et partageables, ce qui augmente
leur probabilité de devenir viraux.
Quelles sont vos valeurs chez
Gymshark et comment votre public
réagit-il ?
NM : En un mot, « Famille » résume
la relation entre Gymshark et notre
communauté. Nous nous efforçons
d’être transparents, fiables,
accessibles, inclusifs, attentionnés
et toujours à l’encontre des idées
reçues. Ce sont les valeurs auxquelles
notre communauté est très attachée,
et elle nous rappelle très rapidement
à l’ordre si jamais nous nous égarons.
C’est pour ça que nous les aimons.
Présentation des
reels Instagram
C’est une nouvelle possibilité pour
les personnes, les créateurs et
les entreprises de créer et de
découvrir des vidéos courtes et
divertissantes sur Instagram
Que ce soit la dernière tendance en
danse ou pour parler d’un sujet qui
leur tient à cœur, les gens peuvent
désormais s’exprimer et entrer en
contact avec les autres grâce aux
Reels sur Instagram.
Il suffit d’enregistrer et de
monter des vidéos multi-clips de
15 secondes avec du son et de
nouveaux outils créatifs, notam-
ment les outils Effets AR, Minuteur,
Compte à rebours, et Aligner.
Une fois que vous avez partagé
votre reel, il apparaîtra dans un onglet
séparé sur votre profil, où les gens
pourront voir tous vos reels. Si vous
décider de partager la vidéo sur
votre fil d’actualités aussi, votre reel
apparaîtra sur la grille principale de
votre profil.
Vous pouvez aussi partager votre reel
dans votre story. Si vous choisissez
cette option, votre reel sera affiché
comme une story normale - elle ne
sera pas partagée avec les reels dans
Explore, n’apparaîtra pas sur votre
profil et disparaîtra après 24 heures.
Pour les comptes publics, les reels
peuvent être partagés dans un
espace dédié dans Explore, vous
offrant ainsi l’opportunité d’être vu
et découvert par l’intégralité de la
communauté d’Instagram.
Avec Reels, tout le monde peut
créer et partager toujours plus sur
Instagram.
ENT RET I EN
avec Enzo
Rencontre
@enzotaistoi
S’étant fait connaître avec des
sketchs et des blagues en vidéo,
Enzo Prissant, alias @enzotaistoi,
est maintenant un incontournable
pour 1,1 million d’abonnés sur
Instagram qui veulent savoir quelles
baskets porter, quelles céréales
Enzo dévore le matin et comment il
a vécu le confinement. Et il a à peine
16 ans ! Malgré son âge, l’air de rien,
ce jeune français est déjà un pro
pour parler avec sa communauté :
partager un style de vie simple et
prendre le temps de répondre aux
messages de ses followers.
Dis-nous comment tu as débuté
sur Instagram.
J’ai entendu parler d’Instagram
quand j’étais encore au collège, puis
dès que j’ai eu l’âge autorisé, j’ai créé
mon compte. Au début, c’était juste
pour publier des photos pour mes
amis. Je ne voyais pas ça comme
une carrière potentielle, mais ça,
ça a changé !
Peux-tu nous en dire un peu plus sur
ta communauté en ligne ?
Mes followers sont majoritairement
Français, la plupart d’entre eux sont
âgés de 18 à 24 ans. Je pense qu’ils
s’identifient beaucoup à moi parce
que nous avons tous les mêmes
problèmes et je parle ouvertement
de tous les sujets : nous n’avons rien
à nous cacher. Par exemple, quand
j’ai publié au sujet de Black Lives
Matter, les abonnés étaient contents
de pouvoir partager comment le
racisme les affecte au quotidien.
Que penses-tu que tes abonnés
apprécient chez toi ?
En majorité, je pense qu’ils
apprécient ma personnalité et mon
optimisme, et ils aiment voir ce
que je fais au quotidien. J’essaie
de varier mes contenus, que ce
soit sur le dernier habit que j’ai
acheté ou l’endroit où je passe mes
vacances. Et comme mes abonnés
font la même chose de leur temps
libre, ils commentent en me faisant
savoir ce qu’ils font eux aussi. Par
exemple, mes abonnés savent que
j’aime la pizza et chaque fois qu’ils
en mangent une, ils m’envoient des
photos, ce que je trouve assez drôle.
Qu’est-ce qui rend ton public
unique par rapport à celui d’autres
Instagrammers ?
J’essaie de faire en sorte que mes
followers sentent qu’ils font partie
d’une communauté et d’être aussi
proche que possible de celle-ci.
Chaque jour, je prends le temps de
répondre à des messages privés ou
de répondre aux commentaires, et je
pense qu’ils apprécient vraiment ça.
J’ai aussi rencontré des followers,
donc je ne suis pas seulement
quelqu’un à suivre derrière un écran.
marques ne devraient pas se sentir
Est-ce que tu as une méthode sur le obligées de faire des publications qui
contenu que tu publies ? ressemblent à des publicités TV.
Si je pense à un thème particulier Ça n’intéresse pas grand-monde.
pour un post, comme l’été, et
que je suis à la recherche d’idées, Qu’est-ce que les marques peuvent
je crée des moodboards à partir apprendre sur ta façon de créer du
d’images sur Pinterest. Quoi que je contenu ?
publie, j’aime que ce soit propre Je suis sur les réseaux sociaux tous les
et carré. J’aime faire des carrousels jours depuis des années maintenant,
de plusieurs photos avec une vidéo donc j’espère qu’elles peuvent
similaire aux photos à la fin. comprendre que je sais ce qu’il faut
faire et ne pas faire. Le contenu que je
Comment tes abonnés réagissent-ils crée génère beaucoup d’interactions
à tes partenariats de marque ? positives, vu les réactions des gens et
J’ai la chance d’avoir une position de ce qu’ils partagent avec leurs amis.
qui me permet de choisir mes C’est devenu une vraie communauté.
collaborations selon ce que j’aime
et de savoir si mes abonnés
seront également intéressés. Mes
followers réagissent en laissant
des commentaires amusants ou
farfelus sur les produits, par exemple
quand c’est quelque chose qu’ils
peuvent gagner dans un concours,
et ils identifient les amis avec qui ils
aimeraient participer.
Quels conseils donnerais-tu aux
marques qui souhaitent collaborer
avec toi ?
Je leur conseillerais d’être naturelles,
qu’Instagram n’est pas vraiment une
plate-forme publicitaire et que les
BI EN -ÊT RE
avec Ruby
Rencontre
Avant l’an 2000, les journaux,
@_rubygranger
les interviews télévisées et les
manifestations offraient aux gens
ordinaires des moyens de partager
leurs opinions. Cependant, très
peu de gens avaient accès à ces
ressources et à leur influence.
Certes, Internet n’est pas dépourvu
d’inégalités, mais les jeunes
d’aujourd’hui peuvent partager leur
opinion et influencer les autres d’une
manière qui n’a jamais été possible
auparavant. En fait, tout le monde
(qui a accès à Internet) peut partager
une opinion, attirer l’attention sur un
problème social ou publier un selfie.
Toute personne qui a un compte
Instagram dispose d’une plateforme
d’expression. Et tous ceux qui ont
une plateforme ont de l’influence. Et
l’influence est un luxe.
Comme j’ai plus de 110 000
followers sur Instagram, je suis
J’A I L’IMPRESSI ON devenue ce qu’on appelle une «
influenceuse ». Bien que ce mot
QU E LES JEUNES m’inspire quelques états d’âme, ce
terme reconnaît essentiellement
VEULENT QUE que les comptes Instagram peuvent
influencer la façon dont les gens
L E TEMPS PASSÉ agissent et pensent, ce qui est
phénoménal. J’utilise Instagram
SUR LES MÉDIAS comme plateforme de soutien pour
SOCIAUX LEUR
SOIT UTI LE.”
Sources 23 https://mashable.com/article/apple-most-popular-iphone-apps-2019/?europe=true.
24,25 «Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038
personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et
Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
les contenus éducatifs que je réalise
sur YouTube. Je suis connue d’abord
en tant que « StudyTuber », ce qui
signifie que je partage des conseils
pour étudier, des vidéos « Study
With Me » et des vlogs sur ma vie
universitaire. Mes followers sont,
pour la plupart, toujours scolarisés
(âgés de 13 à 25 ans) et la grande
majorité est curieuse et déterminée
à s’améliorer en permanence.
J’aime pouvoir entrer en contact 52 % des membres de
avec autant de jeunes chaque
jour, mais cela signifie que je dois
la génération Z ont plus
être attentive à toujours avoir une profité de leur temps
influence positive. libre pour faire du sport
Au cours des dernières
années, mais surtout pendant
et rester en forme
le confinement, j’ai constaté un depuis la pandémie24
changement dans la façon dont la
génération Z utilisait les médias
sociaux. Alors qu’Instagram était
autrefois un lieu où l’on trouvait des
selfies et des photos de repas, les
jeunes d’aujourd’hui s’intéressent
à des contenus qui ont du sens, qui
sont positifs et réalistes. En 2017,
Facetune était l’application la plus
téléchargée d’Apple23 et, dans une
enquête réalisée en 2015 par l’école
de photographie Photoion, 68 %
des adultes ont déclaré avoir déjà
retouché des photos avant de les
La santé/le bien-être
fait partie des trois
principaux centres
d’intérêt de la
génération Z25
BI EN -ÊT RE
partager26. Quelques années plus
tard, ce contenu très retouché
n’est plus aussi répandu. Une étude
toute récente a en effet révélé que
la majorité des jeunes n’utilisent
même plus les filtres Instagram
sur leurs photos27. C’est là toute la
beauté d’Instagram. Contrairement
à YouTube, Pinterest et TikTok,
Instagram est devenu un espace en
ligne de plus en plus authentique.
Aujourd’hui, les personnes influentes
font un effort conscient pour
montrer leurs faiblesses, mais aussi
leur force, en documentant les jours
de déprime et en utilisant le hashtag
#nomakeup. Il y a quelques années,
63 % des membres de
la génération Z ont utilisé
plus souvent les réseaux
sociaux pour se détendre
depuis l’épidémie du
COVID-1928
Sources 26https://fstoppers.com/mobile/68-percent-adults-edit-their-selfies-sharing-them-anyone-95417. 27,28,29 «Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée
par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
je n’aurais jamais partagé une panne
de réveil, un coup de déprime ou
une mauvaise note. Aujourd’hui, j’en
parle ouvertement afin de montrer
à mes followers que ces choses-là
sont tout à fait normales.
Je pense que ce changement a été
en partie déclenché par la création
des stories Instagram en 2016. Les
stories sont rapides, ponctuelles et
non éditées, ce qui signifie qu’elles
ont l’air d’être à l’état brut et plus
authentiques. C’est comme recevoir
des messages vidéo d’un ami (du
moins c’est ainsi que je le vois). Pour
créer un climat de confiance et une
communauté sur Instagram, les
stories sont l’un des meilleurs outils
à utiliser. Les profils des marques
n’ont pas tellement cet esprit de
communauté, alors qu’un contenu
plus réaliste peut vraiment éliminer
les frontières entre les entreprises
et les utilisateurs. Des frontières que
beaucoup de grandes marques ont
encore. Sur une plateforme comme
Instagram, les Gen Z ne recherchent
pas les « professionnels ». Cela
peut fonctionner sur YouTube où le
contenu est plus soigné mais, pour la
plupart, les gens vont sur Instagram
pour du contenu non filtré.
Ce que les jeunes voient sur
Instagram a une incidence sur leur
comportement dans la vie réelle.
Nous entendons beaucoup parler
de l’impact inconscient des réseaux
sociaux sur les jeunes. Par exemple,
des modèles irréalistes peuvent
entraîner des problèmes d’image de
soi. Les jeunes utilisent également
les réseaux sociaux pour changer
consciemment leur façon d’agir
dans la vie réelle. Comme je l’ai
dit, mon public est principalement
constitué d’étudiants, et de
nombreuses personnes viennent
sur ma page Instagram pour être
plus productives. C’est sans surprise
que j’ai constaté que davantage de
personnes ajoutent à leurs favoris
les messages où j’ai partagé quelque
chose qui a vraiment du sens et qui
est utile (par exemple, des conseils
pour apprendre, des recettes ou des
conseils d’autogestion). En d’autres
termes, les gens sauvegardent les
contenus qui, selon eux, peuvent
les aider plus tard. J’ai l’impression
que les jeunes veulent que le temps
passé sur les médias sociaux leur
soit utile, ce qui pourrait expliquer
pourquoi 53 % des membres de la
génération Z s’intéressent davantage
à la santé et au bien-être depuis
l’apparition du COVID-1929. J’ai
d’ailleurs créé un compte Instagram
sur l’alimentation vegan au début du
confinement, où je poste des recettes
de temps à autre. Le fait que la page
compte déjà plus de 10 000 followers
montre qu’il existe un marché pour
les contenus qui aident les gens à
être en meilleure santé.
C’est un point important à prendre
en compte lorsque l’on partage du
contenu. Les profils des marques
n’ont pas besoin d’être centrées sur
un produit. Les réseaux sociaux sont
un excellent endroit pour montrer
des contenus annexes à vos produits
@_rubygranger
et services. Par exemple, si vous
vendez du déodorant, vous pourriez
travailler sur une communication qui
aide les gens à avoir plus confiance
en eux lorsqu’ils font du sport.
Pour en parler sur votre compte
Instagram, vous pourriez partager
des conseils sur l’entraînement
et la confiance en soi. En d’autres 53 % des membres
termes, vous proposez des services de la génération Z
qui vont au-delà de ceux que vous
s’intéressent davantage
proposez habituellement, en aidant
concrètement vos clients à améliorer à la santé/au bien-être
leur santé et leur bien-être. C’est depuis l’épidémie du
le genre de marques que je choisis
COVID-19 en France
personnellement de suivre. Coconut
Bowls (@coconutbowls) en est un
excellent exemple. Ils partagent des
recettes, des postures de yoga et
des conseils d’autogestion sur la
santé, ce qui reflète les principes au
cœur de leur activité et ils ne parlent
qu’occasionnellement de leurs
produits. Cela donne à leur profil un
aspect moins commercial et plus
personnel. Cela aide les followers à
établir un lien de communication plus
confiant avec le profil et la marque.
La façon dont les membres de la
génération Z utilisent Instagram
représente sans aucun doute un
changement de comportement sur
les médias sociaux. Je vois de plus pétitions, des contenus éducatifs s’ils ont le sentiment que mon
en plus de jeunes reconnaître que et des informations. Autrement contenu a un effet négatif sur leur
le fait d’avoir accès à une plate- dit, Instagram est devenu un lieu à moral. Pour développer un compte
forme d’expression est un luxe à partir duquel on peut partager des Instagram, je pense que nous devons
mettre à profit de façon positive. contenus qui ont vraiment du sens. (ironiquement) nous concentrer
Je vois de plus en plus de gens Je dis régulièrement à mes followers moins sur les chiffres et plus sur
utiliser Instagram pour partager des qu’ils doivent arrêter de me suivre le sens de notre contenu.
 AC T I VI SME
avec Jamie
Rencontre
@jamie_windust
Les questions posées aux générations
semblent souvent incohérentes
ou difficiles à comprendre. Pour la
génération Z, les questions portent
souvent sur notre expérience
en tant qu’individu et sur ce que
nous ressentons en vivant dans le
monde d’aujourd’hui. Pour moi, et
pour beaucoup d’entre nous, notre
expérience et notre vision du monde
ont un impact sur nos actions en tant
qu’êtres humains. Ce n’est pas une
décision consciente, mais plutôt un
réflexe naturel de fonder tout ce que
nous faisons sur notre environnement
social, notre éducation et nos
convictions.
Les médias sociaux m’ont permis de
trouver une communauté proche de
moi. La géographie ne jouait pas en
ma faveur pendant mon adolescence.
Depuis l’épidémie Je n’avais pas de communauté queer
du COVID-19, 61 % locale, et j’avais du mal à trouver des
gens avec qui échanger. L’utilisation
des membres de la d’Instagram pour pouvoir trouver
génération Z une communauté, et dans mon
s’intéressent davan- cas, la communauté LGBTQ+, a été
vitale. Elle m’a procuré un sentiment
tage à l’activisme et d’évasion mais aussi d’équilibre grâce
aux causes sociales30 aux rencontres que j’ai faites, ce que
Sources 30«Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de 18 à 25 ans en Allemagne, Danemark,
France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020 31https://www.entrepreneur.com/article/334983
je n’avais jamais ressenti auparavant.
Alors que tout le monde autour de
moi utilisait Instagram uniquement
pour se divertir, de nombreux groupes
atypiques l’utilisaient comme un outil
de pour grandir et évoluer. Ce n’était
pas une simple activité occasionnelle
ou un passe-temps, mais une véritable
révolution qui nous a permis de
découvrir notre vrai potentiel : ce que
nous pouvons accomplir et à quoi
ressemblera notre avenir.
Cette année, le mouvement Black
Lives Matter a été l’illustration parfaite
de l’utilisation des médias sociaux
comme outil de communication, de
suivi, d’organisation et de sécurité.
Les gens ont pu vérifier où chaque
personne se trouvait et s’assurer
que les manifestants et les groupes
d’activistes étaient en sécurité. En
2019, la London Trans Pride a donné
le coup d’envoi de son événement
inaugural en utilisant les réseaux
sociaux pour accroître sa visibilité.
Le noyau de l’organisation a ensuite
défilé dans Londres avec des milliers de
personnes trans et de sympathisants,
tout cela grâce à une organisation
sur les réseaux sociaux. Ces deux
exemples illustrent le pouvoir d’Internet
et permettent à ma génération de
réimaginer et de remodeler notre
environnement, tant sur le plan digital
que physique.
Je fais preuve de beaucoup
d’obstination. Qu’il s’agisse de
mon identité professionnelle en
tant que pigiste ou de mon identité
personnelle queer/trans, cette
obstination est essentielle à ce
que je fais. L’obstination, c’est une
question de limites. Être une voix
marginale sur internet signifie que
notre bien-être mental et physique
dépend des limites qu’on se fixe.
Dans mes activités sur les réseaux
sociaux, je vois de nombreuses
conversations saines sur les limites,
l’information, les structures du
pouvoir, l’anarchie et le partage.
C’est un environnement qui nous
permet d’évoluer constamment
tout en respectant nos principes de
base, immuables. Notre propre coin
d’Internet avec nos semblables, en
somme.
La franchise attire la franchise. J’ai
toujours eu beaucoup de franchise et
de fierté par rapport à mon identité.
Je me sens suffisamment à l’aise
pour partager mon histoire et mes
expériences en ligne. Au départ, les
réseaux sociaux étaient pour moi un
peu comme un journal intime et je
les ai utilisés à des moments où je
souffrais de l’isolation et de la solitude.
Aujourd’hui, c’est un outil exutoire
et libérateur. Pour ma génération, en
particulier, c’est un espace où chacun
se sent réconforté, accepté et entouré
de personnes qui savent exactement ce
que l’on ressent.
L’environnement que de nombreuses
personnes LGBTQ+ créent sur Internet
dépasse le monde extérieur. Voir
les gens partager des expériences
personnelles, de chagrin et de douleur,
mais aussi de joie et d’ouverture
d’esprit, nous donne à toutes et
tous le sentiment que nous pouvons
commencer à partager ces facettes
de nous-mêmes d’une manière plus
simple et plus inclusive. Que ce soit en
ligne ou hors ligne, ces aspects de notre
personnalité que nous explorons par le
biais d’Instagram peuvent souvent avoir
un impact puissant sur la façon dont
notre comportement et nos points de
vue changent dans la réalité. Ces images
et ces histoires nous viennent à l’esprit
lorsque nous traversons une période
difficile et nous rappellent qu’il est
possible de survivre à l’orage qui s’est
abattu sur nous.
Cependant tout n’est pas qu’amour et
eau fraîche pour les personnes LGBTQ+
sur Instagram, en particulier celles qui
partagent leur réalité de façon militante.
Notre communauté a bien conscience
que les spécialistes du marketing
utilisent le terme d’argent gay et
voient la Pride comme une opportunité
marketing pour accaparer le pouvoir
d’achat des personnes LGBTQ+. Selon
LGBT+ Capital, la communauté queer
dispose d’un pouvoir d’achat global
estimé à 3 700 milliards de dollars31.
C’est un marché prometteur pour les
marques, mais cette démarche doit
s’accompagner d’authenticité et de
collaboration, et pas seulement d’un
logo arc-en-ciel. Nous voyons cette
complexité et savons que souvent les
AC T I VI SME
L A C H EC K- L I ST
D U M I L I TA N TISME
PA R JA M IE
Avez-vous assez
d’informations sur la cause
sociale que vous voulez
promouvoir ?
Pourquoi avez-vous
décidé de la promouvoir
maintenant ? Est-ce parce
que tout le monde en parle
maintenant, est-ce juste
pour avoir de l’influence ?
Y a-t-il des gens de cette
communauté dans votre
équipe ?
Sources 32«Meet the Future» de YouGov (enquête en ligne commandée par Facebook auprès de 9 038 personnes âgées de
18 à 25 ans en Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni, Suède et Norvège qui utilisent Facebook ou Instagram), août 2020
produits axés sur la « fierté » et les
contenus spécifiques LGBTQ+ sur
Instagram ne reflètent pas toujours
la réalité de la communauté. Les
contenus de marque ou sponsorisés
sur le thème des fiertés LGBTQ+
sont rarement pertinents, car ils sont
souvent créés pour la forme ou pour
suivre la « tendance du moment ».
Notre communauté perd parfois
espoir. Dans le cadre de notre
influence et de notre militantisme
LGBTQ+, nous avons souvent
l’impression que notre message est
repris par de nombreuses marques,
voire toutes en même temps, mais
seulement pendant une courte
période. Je me souviens de la
première marche des fiertés où l’on
m’a offert cette chance. J’étais ravi·e
de pouvoir travailler avec des grandes
marques après seulement six mois
de campagne et de travail dans les
médias LGBTQ+. Et après, j’ai eu
énormément de mal à gérer l’arrêt
soudain après la Pride. Cela m’a
fait comprendre que le soutien des
entreprises n’est pas la façon la plus
efficace de partager les messages
LGBTQ+. Oui, c’est formidable de
partager des idées et de promouvoir
une campagne ou un message par
le biais d’un partenariat de marque,
mais souvent, le capitalisme et ce
temps fort de la Pride nous donnent
l’impression de servir de panneaux
publicitaires vivants.
Les meilleurs contenus que j’ai
produits et sur lesquels je me suis
vraiment engagé·e sont lorsque
les marques ont vraiment pris
conscience de notre démarche et
passé les rênes à des personnes
LGBTQ+. Lorsque leur volonté
d’améliorer la société s’exprime à
travers une campagne créée, conçue
et produite par des talents queer
pour un public queer, c’est une
vraie victoire. Nous pouvons créer
une campagne qui représente
vraiment notre communauté.
Les marques peuvent créer une
campagne authentique et réaliste.
La communauté est ainsi représentée
dans un espace où elle ne l’avait
parfois jamais été.
Nous savons que la bonne volonté
ne suffit plus. Nos plates-formes et
les profils de notre fil d’actualité sont
des voix uniques et intéressantes
dédiées au commentaire et à
l’activisme sociaux, des écrivains, des
éditeurs, des orateurs, des musiciens,
des analystes, des concepteurs – tout
un écosystème qui fera des campagnes
plus sincères et performantes que
n’importe quelle marque.
Personnellement, je ne suis pas fan
du terme « militantisme ». Je ne pense
pas faire de militantisme, mais c’est
comme ça qu’on considère souvent
les personnes qui parlent d’inégalités
sociales. Je suis écrivain·e, modèle,
orateur·trice, tout ce qu’il faut être
pour communiquer sur les problèmes
sociaux. Mais cela ne fait pas
nécessairement de moi une personne
militante. On ne décide pas de faire
du militantisme. On a simplement
conscience, ou pas, du monde qui nous
entoure. De plus en plus de jeunes sur
48 % des
les réseaux sociaux comprennent cela membres de la
et s’engagent, car nous savons qu’il
Génération Z
ne s’agit pas seulement des réseaux
sociaux. Il s’agit de notre avenir. attendent des
Nous voyons que nous pouvons faire marques qu’elles
changer des institutions qui ne sont
partagent
plus adaptées à nos vies et à notre
environnement. publiquement
@jamie_windust
Le pouvoir de notre génération n’est leurs positions
plus seulement numérique. Nous
sur les questions
pouvons transformer les domaines
dans lesquels nous évoluons hors sociales/
ligne. Nous pouvons utiliser les politiques32
réseaux sociaux pour construire et
soutenir des infrastructures qui offrent
aux communautés marginalisées
des espaces sûrs, divertissants et
informatifs. Nous construisons notre
avenir.
 LES MARQUES PEUVENT
Y VOIR UNE ÉNORME
OPPORTUNITÉ DE PUISER
DANS L’ÉNERGIE ET L’AUTHEN-
TICITÉ DE LA GÉNÉRATION Z.
ILS ONT ENCORE L’ÂGE DE
LA GÉNÉRATION Z NE LA DÉCOUVERTE, ET LES
REPRÉSENTE PAS SEULEMENT DÉCISIONS QU’ILS PRENNENT
UN CHANGEMENT EN AUJOURD’HUI DÉTERMINER-
MARKETING, NI UN NOUVEAU ONT LEUR GOÛTS ET CHOIX
PUBLIC POUR LES MARQUES. DE DEMAIN. AFIN DE
LES MEMBRES DE CET TE CONSTRUIRE CET TE
TRANCHE D’ÂGE ONT UN RELATION DURABLE AVEC
IMPACT À UNE ÉCHELLE BIEN LA GÉNÉRATION Z, LES
PLUS GRANDE QUE ÇA. ILS MARQUES DOIVENT :
REPRÉSENTENT UNE TOUTE
NOUVELLE FAÇON DE VOIR LE Créer des liens qui ont du sens
MONDE QUI NOUS ENTOURE. Bien que la génération Z apprécie
AVEC LA PANDÉMIE DE son individualité, tout le monde a
COVID-19 QUI PERTURBE besoin de se sentir compris et de
NOTRE MODE DE VIE, NOTRE se sentir à sa place. Les marques
VISION DE L’ENVIRONNEMENT doivent trouver une place dans leur
ET DES QUESTIONS SOCIALES recherche de communautés sûres,
ET CULTURELLES ABORDE UN enthousiasmantes, compréhensives
TOURNANT QUE LA GÉNÉRA- et utiles. Elles doivent entrer en
TION Z, COMPOSÉE DES contact avec la génération Z
DIRIGEANTS DE DEMAIN, EST individuellement, par exemple par
BIEN PLACÉE POUR PRENDRE le biais des messages directs, ou
EN MAIN. collectivement, grâce aux groupes.
Inspirer l’achat avec des
valeurs partagées
Pour créer un lien avec la génération
Z, les marques doivent défendre
leurs valeurs, qu’il s’agisse de
leur engagement pour la planète
ou de leur quête d’amélioration de
la société. Cela doit être fait d’une
manière qui soit fidèle au message
de la marque et ne pas se contenter
de profiter du dernier mouvement
à la mode : il faut donner un vrai
pouvoir à la génération Z. Ce jeune
public se soucie de la sincérité de
ses interlocuteurs.
Réussir grâce aux partenariats
Les marques doivent refléter la
vision du monde de la génération Z
en collaborant avec elle. Cela peut se
faire par le biais d’une organisation
dans laquelle ils retrouvent leurs
valeurs et comportements, ou
directement avec eux. Ces
approches ont plus de chances
de déboucher sur une campagne
sincère qui apporte des résultats
positifs à chacune des parties
prenantes.