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RAPPORT DE SYNTHESE DE L’ATELIER DE

REFORCEMENT DES CAPACITES DES DIRECTEURS ET


CHEFS DE SERVICES ADMINISTRATIFS DES MAIRIES
DE COTE D’IVOIRE SUR LES AVIS DE MENTION DE
MARIAGE, DE DECES, DE DIVORCES : Généralités,
Enjeux, Implications et Pratiques

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Du 1er au 02 Mars 2022, s’est tenu, dans la salle de mariage de la Mairie du Plateau,
un atelier de formation à l’attention des Directeurs et Chefs des Services Administratifs des
Mairies de Côte d’Ivoire, sur les avis de mention de mariage, décès et de divorce. Cet
atelier, organisé par le Réseau des Directeurs et Chefs des Services Administratifs de Côte
d’Ivoire (REDCSAMCI) et placé sur le Parrainage de Monsieur le Maire du Plateau, s’inscrit
dans le cadre de l’amélioration de la qualité des services d’état civil et l’effectivité de la
transmission et le report des avis de mention des faits d’état civil sur les registres d’état civil.
L’objectif principal de l’atelier est de contribuer efficacement au report effectif de la
mention d’un acte relatif à l’état civil dans les délais légaux de huit jours par l’Officier de
l’état civil.
Les participants viennent de toutes les Mairies de la Côte d’Ivoire ayant en charge la
gestion de l’état civil de leurs Mairies respectives.
La liste de présence est jointe en annexe.
L’atelier a été marqué par deux temps forts à savoir :
 La cérémonie d’ouverture
 La phase des travaux

I. DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE
La cérémonie d’ouverture a été présentée par Monsieur Alain KPEKPE, Chef des
Services Administratifs de la Mairie de Bloléquin, par ailleurs membre du Bureau Exécutif
chargé de la Communication. Etaient présents à la table de séance, Monsieur Serge Toh
SEHI Président du REDCSAMCI, Monsieur Bakary DOUMBIA, Conseiller Municipal,
Représentant Monsieur EHOUO Jacques Gabriel, Député-Maire de la Commune du
Plateau, Monsieur Valy KEITA dit BINATE, Sous-Directeur de la Police Administrative, de
l’Etat Civil et Population, Représentant le Directeur Général de la Décentralisation et du
Développement Local. Il était accompagné par Monsieur ZORO Bi Dominique, Chef des
Services l’Etat-Civil à la DGDDL, Direction de la Tutelle Administrative.
Avant la cérémonie d’ouverture, nous avons assisté à la présentation des membres du
Réseau qui ne sont rien d’autre que les Directeurs et Chefs des Services Administratifs des
Mairies de Côte d’Ivoire.
Cette cérémonie a connu trois allocutions :
o Le discours du Représentant du Maire du Plateau
o Le discours du Président du REDCSAMCI
o Le discours du Représentant de Monsieur le Directeur Général de la Décentralisation
et du Développement Local (DGDDL)

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A l’entame de son propos, Monsieur DOUMBIA, Conseiller Municipal Représentant le Maire,
a transmis les salutations de Monsieur le Maire, parrain de la cérémonie, et a aussi présenté
ses excuses pour son absence du fait d’un contretemps de dernière minute. Il a poursuivi en
remerciant les Directeurs et Chefs des Services Administratifs pour le choix de sa Commune
pour abriter cet atelier. Après avoir félicité le réseau pour ses initiatives et la qualité des
intervenants, il a invité le réseau à étendre ses réflexions sur les modalités de contrôle des
actes soumis à légalisations et certification.
Après le représentant du Maire, le Président du REDCSAMCI, Monsieur Serge Toh
SEHI, a surtout remercié Monsieur le Maire du Plateau d’avoir accepté de parrainer l’atelier.
Il a donné les grandes lignes des pratiques qui ont motivé la tenue de l’atelier. Il a aussi
remercié les DSA et CSA pour leur présence et a engagé chacun à s’approprier les
résolutions des séminaires avant d’encourager tous les DSA et CSA à adhérer massivement
au réseau, condition sin-et-qua-non pour atteindre les objectifs du REDCSAMCI.
A la suite du Président du Réseau, Monsieur le Représentant du DGDDL, a pris la
parole et a excusé le Directeur Général de la DGDDL, pour son absence due à un
contretemps. Il a félicité le Réseau pour les efforts de formations des membres et l’a
encouragé à poursuivre dans cette dynamique afin de doter les services d’état civil de
pratiques plus professionnelles.

II. DU DEROULEMENT DES TRAVAUX

Module 1: Les Avis de mentions de mariage, décès et de divorce : Généralités, enjeux et


implications. Présenté par Monsieur Rigobert ZEBA, Magistrat, Sous-Directeur du Contrôle
de l’état civil au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Sa présentation s’est faite en deux (02) chapitres ;
I. Fondements Juridiques des mentions
II. Modalités d’application des mentions

Chapitre I : Fondements Juridiques des Mentions

Son intervention commence par la définition de l’Etat-Civil comme étant une Institution dont
la fonction est d’enregistrer les principaux faits ou actes juridiques se rapportant à la
situation des personnes physiques, depuis la naissance jusqu'au décès. Il définit aussi la
Mention comme étant une indication, une donnée ou une brève note donnant une précision,
un renseignement ou un écrit attirant l’attention sur l’existence d’un fait.

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Il a aussi enrichi le savoir des participants en parlant de l’existence de la mention de
naissance qui n’était pas une évidence pour nous. Cependant, cette mention est faite dans
les livrets de famille et non sur les actes de naissance.
Après les définitions, il a développé les Fondements Juridiques des mentions, et à ce sujet il
a axé son intervention sur six (06) points essentiels :
- La base légale de l’apposition de mention de naissance
Citant l’article 92 alinéa 1er de la LEC, il indique qu’il s’agit de la mention de la naissance et
du décès des enfants portés dans le livret de famille.
- La base légale de l’apposition de mention de Mariage :
Il a fait mention de l’Article 71 de la LEC, en indiquant que le mariage d’une personne et le
nom du conjoint doivent être mentionnés dans le registre de naissance.
- La base légale de l’apposition de mention de naissance de divorce
Selon l’Article 3 alinéa 2 de la Loi 2019-570 du 26 juin 2019 sur le mariage, la mention de
divorce doit être faite dans le registre de mariage et dans le registre de naissance des
conjoints.
- La base légale de l’apposition de mention de décès
L’Article 54 de la LEC stipule qu’Il est fait mention du décès en marge de l’acte de
naissance de la personne décédée. La base légale de l’apposition de mention de naissance
de décès
- La base légale de l’apposition de mention d’adoption Simple selon Article 13 alinéa 2
Loi 2019-987 du 27 novembre 2019 relative à l’adoption et Article 14 Loi 2019-987 du
27 novembre 2019 relative à l’adoption plénière.

Chapitre II : Modalité d’apposition des mentions

1. Concernant la mention de naissance


Elle est faite dans le livret de famille par l’Officier de l’Etat Civil du centre d’Etat Civil du lieu
de naissance.
2. Concernant la mention de mariage
La mention des références de l’acte de mariage doit être faite dans un délai de 8 jours sur le
registre de naissance des conjoints. Elle doit comporter le N° de l’acte, le nom du conjoint,
le lieu et la date de mariage.
3. Concernant la mention de divorce
Il faut transcrire la décision définitive de justice transmise par le Procureur. Les décisions
rendues à l’étranger doivent obligatoirement faire l’objet d’exéquatur. La mention doit être
portée sur l’acte de mariage et sur les actes de naissance de chacun des époux
4. Concernant la mention de décès

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L’on dispose d’un délai de 8 jours pour la transmission de l’avis de mention de décès qui
doit être porté en marge du registre de naissance du défunt, du registre de naissance du
conjoint survivant et en marge de l’acte de mariage.
5. Concernant la mention d’adoption
Eviter de porter la mention « Adopté » sur l’extrait de naissance. Pour l’adoption simple,
préciser les prénoms et nom de l’adoptant. Pour l’adoption plénière, se limiter à indiquer
qu’il s’agit d’un jugement ou d’un arrêt.
6. Concernant la mention de décision de Justice
La mention ne doit être portée que sur l’acte ou les actes d’état civil indiqué (s) dans la
décision.
Cette communication

MODULE 2 : Les Avis de Mention de Mariage et de décès des Ivoiriens et Etrangers nés à
l’extérieur

Cette communication a été rendue par Monsieur Clovis KOUAKOU, Sous-Directeur de l’Etat
Civil au Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la
Diaspora.

Il a axé son intervention sur 5 points essentiels :


1. La base légale de la transmission des avis de mention.
Le principe de la transmission des avis de mention tire son fondement des articles 34 et 35
de la loi N°2018-862 du 19 novembre 2018 relative à l’Etat Civil. Selon cette prescription, la
loi fait obligation à tout officier de l’état civil qui dresse ou transcrit un acte donnant lieu à
mention, de faire parvenir au Ministère des Affaires Etrangères, dans un délai de huit jours à
compter de la date à laquelle l’acte en question a été établi, l’avis correspondant à cette
mention.

2. Les effets de la transmission des avis de mention


Le mariage et le décès d’une personne marque un changement dans l’état civil de ladite
personne. Il est naturel que ces changements dans l’état des personnes concernées doivent
être notifiés à l’officier de l’état civil de leur lieu de naissance, pour que la mention relative à
ces faits d’état civil soit portée en marge de leur acte de naissance. Ainsi, la transmission
des avis de mention a pour effet de « mettre à jour » l’acte de naissance d’une personne
donnée, de façon qu’il reflète le plus fidèlement possible son état civil.
3. Les modalités de transmission des avis de mention

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Conformément aux textes précités, les avis de mention de mariage et de décès des
personnes nées à l’étranger doivent être adressés au Ministère des Affaires Etrangères, qui
en assure la transmission aux officiers de l’état civil compétents, pour inscription en marge
des actes de naissance des intéressés.
La transmission se fait par courrier déposé directement au Ministère des Affaires Etrangères
ou via la Poste.
En 2021, ce sont 1.232 avis de mention qui ont été traités par la Direction de l’Etat Civil du
Ministère des Affaires Etrangères.

4. Les conséquences de la non transmission des avis de mention


Le fait pour les Mairies de ne pas se conformer à l’obligation légale de transmettre les avis
de mention, peut être lourd de conséquences pour les intéressés. En effet, les extraits
d’actes de naissance des époux ne portent pas la mention du mariage, et continuent
d’indiquer, au titre des mentions marginales, « Néant». De même, sans l’avis conséquent, la
mention du décès ne peut être portée en marge de l’acte de naissance.
Cette situation peut s’avérer hautement préjudiciable pour les intéressés ou leurs ayants-
droits.

5. Les difficultés relatives au traitement des avis de mention transmis


Le défaut des actes de naissance des intéressés et le non-retour des récépissés des
avis de mention après objet rempli.
Après l’exposé de Monsieur le Directeur, deux (02) séries de Questions/Réponses ont mis
fin à la Première journée de l’atelier. S’en est suivi la photo de famille à 16h00

Le lendemain mercredi 02 mars 2022, nous avons eu droit à l’intervention


de l’entreprise N’ZASSA qui propose ses services dans la production et la transmission des
extraits de naissance. Leur activité consiste à aider les requérants à se faire produire leurs
documents administratifs sans se déplacer. Le demandeur compose la syntaxe *133*153#
via l’opérateur MTN et suivre les instructions.

Après l’intervention de N’ZASSA, la Poste de Côte d’Ivoire nous a entretenu sur les bien
fondés de transmettre les avis de mentions par le biais de la Poste de Côte d’Ivoire, qui est
la structure légalement reconnue.

Après la pause-café, nous avons été entretenus par Présenté par Madame Krotoum
TIDJANE épse SANOGO, Directrice des Services Administratifs de la Mairie de Koumassi,

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sur le traitement que la Mairie de Koumassi fait des avis de mention de mariage et de décès
et de divorce par les services d’état civil.
Son intervention a porté sur deux (02) points majeurs :
1) Les Avis de mention de mariage et de décès
2) Les Avis de mention de divorce

I. Les Avis de mention de mariage et de décès


Elle nous a entretenus sur le traitement de ces avis de mentions sous quatre (4) angles
notamment :
- Celui de la personne Ivoirienne ou même étrangère née dans la commune Koumassi
et qui s’y est mariée ou y est décédée ;
- Celui de la personne Ivoirienne ou pas née dans la commune Koumassi et qui s’est
mariée ou est décédée dans une autre Commune ou circonscription d’état civil du
territoire ivoirien ;
- Celui de la personne Ivoirienne née dans la commune Koumassi et qui s’est mariée
ou est décédée dans un autre Etat que la Côte d’Ivoire.
- Celui de la personne étrangère née dans la commune Koumassi et qui s’est mariée
ou est décédée dans un autre Etat que la Côte d’Ivoire.

II. Les Avis de mention de divorce

La mention de divorce se porte dans deux registres, il s’agit des registres de naissances
et de mariages de chacun des époux. Il faut préciser en outre que le divorce peut être
prononcer par les juridictions ivoiriennes ou des juridictions de pays étrangers. Dans ces
deux (2) nous distinguerons différentes situations sous le tableau ci-dessous :
- Le cas des divorces prononcés en Côte D’Ivoire
- Le cas des divorces prononcés en dehors Côte D’Ivoire

Après cette intervention de la Mairie de Koumassi, la Mairie d’Attécoubé s’est prêté au


même exercice.
Monsieur Emmanuel ADJEI, DSA de la Mairie d’Attécoubé a développé Le traitement de
l’envoi des avis de mention de mariage.
Cette Mairie, selon le DSA, a signé une convention avec la Poste de Côte d’Ivoire pour
transmettre les avis de mention. Ci-dessous les 5 étapes :
1. Rédaction des avis de mention de mariage

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Après la célébration du mariage, il est procédé à la rédaction des avis de mention à partir
des actes de naissances des mariés
2. Rédaction des soit-transmis pour les avis de mention
3. Préparation des colis pour la poste de Côte d’ivoire
4. Enlèvement des avis de mention par la poste de Côte d’ivoire
5. Retour des décharges par la poste de Côte d’ivoire

CONCLUSION

Au terme de l’atelier de renforcement des capacités des DSA et CSA des Mairies de Côte
d’Ivoire, les membres du REDCSAMC s’engagent à :
1) Transmettre tous les avis de mention de mariage, de décès et de divorce dans le
délai requis de huit (08) jours.
2) Porter les mentions à la marge des registres appropriés
3) Transmettre les avis de mention des personnes nées à l’étranger au Ministère d’Etat,
Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration et de la Diaspora.

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