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Master Génie Civil et Environnement

LA FORMULATION
DES BETONS
-
Principes généraux

Année scolaire 2010 - 2011 Jean AMBROISE


1

DEFINITION

Un béton est un mélange de granulats (sable, gravier et


éventuellement cailloux) liés entre eux par une pâte de
ciment (ciment + eau)

Volumes occupés

1
Squelette granulaire

Colle
(ciment + additions
+ adjuvants +eau)
4

Le squelette granulaire: son rôle ?


On ne peut pas couler une pâte de ciment dans une large
section du fait de l’exothermicité de la réaction d’hydratation
du ciment et de la contraction de Le Chatelier

1 volume de ciment + 1 volume d’eau


< 1 volume de ciment hydraté

Les granulats vont s’opposer à la propagation des fissures.


On cherchera à maximiser le volume de granulats et à
minimiser le volume de pâte 5

La pâte de ciment : son rôle ?

Elle assure la plasticité du béton :


L’eau et les adjuvants vont jouer un rôle essentiel dans
l’ajustement de la plasticité

mélange sec mélange humide bloqué mélange humide


grains écartés

2
La pâte de ciment : son rôle ?

La plasticité du béton sera pilotée par la plasticité et le volume


de pâte dans la composition.
La plasticité sera assurée par l’eau et les adjuvants.
Le volume de la pâte sera assuré par :
. l’eau
. Le ciment
. Les additions (filler calcaire – cendres volantes
fumées de silices – métakaolin
laitiers)

La pâte de ciment : son rôle ?

Elle assure la résistance initiale (résistance au démoulage)

Elle contribue, avec le squelette granulaire, aux


résistances finales

Elle joue un rôle majeur au niveau de la durabilité

L’attention se portera sur le choix du ciment, des adjuvants


et le rapport Eau / Ciment

En résumé

On va chercher à réaliser un mélange le plus compact


possible en maximisant le volume en granulats et en
minimisant le volume en ciment et le rapport Eau / Ciment,
en prenant en compte les contraintes de fabrication

3
Les 5 constituants du béton:

Ciment
7 à 14% du volume

+ Granulats
60 à 70% du volume

+ Eau
14 à 22% du volume

+ Adjuvant
inférieur à 2% du volume

+ Air
1 à 6% du volume
10

Principe fondamental de la formulation d’un béton


Formuler un béton consiste à intégrer des paramètres essentiels tels
que :
ƒ la nature du projet à réaliser,
ƒ les moyens de mise en œuvre disponibles sur le site,
ƒ la qualité de l’environnement dans lequel va “vivre” l’ouvrage
à réaliser,
ƒ les conditions de mise en œuvre (besoins d’ouvrabilité,
résistance aux jeunes âges, …),
ƒ les délais de réalisation.

En vue de satisfaire aux objectifs :


- de durabilité,
- d’esthétique,
- de résistance mécanique,
- d’étanchéité,
-…

11

Les étapes de la formulation d’un béton

1° Définition du cahier des charges techniques

2° Choix des constituants

3° Détermination du dosage des constituants

12

4
Définition du cahier des charges

La composition du béton va devoir répondre à trois types


d’exigences liées :
1° au procédé de fabrication :
- plasticité
- résistance au démoulage
2° aux propriétés d’usages
- caractéristiques mécaniques
- esthétique
3° à la durabilité
(maîtrise du vieillissement dans un environnement donné)

13

Le ciment

14

Définition

- Le ciment Portland est une poudre minérale, dont la


propriété est de durcir sous l'eau. De ce fait le ciment
Portland est appelé liant hydraulique.

15

5
Liants minéraux

Liants non hydrauliques Liants hydrauliques

durcissent avec l’eau,


insolubles dans l’eau,
- La chaux: durcit par
durcissent même sous l’eau:
exposition à l’air.
- ciment portland,
- ciments composés,
- ciment alumineux,
-Le plâtre: . durcit en présence
- ciment sulfo-alumineux,
l’eau,
- chaux hydraulique,
. est dissout par un
- ciment phosphatique,
excès d’eau
- ciment phosphomagnésien
16

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Où va le ciment ? (en France)


Logements neufs

Entretien
… z’avez pas
Autres bâtiments vu mon pote
Max, un saurien
Bât. Industriels un peu timide ?
Enseignement & hospitalier
Bâtiment 64%
Voieries, routes et annexes

Divers

Génie Civil indust. et OA

Réseaux téléph. et autres


Génie civil 36%
Eau assainissement

Voies ferrées, maritime, fluvial

% de la
0 10 20 30
consommation
nationale

L’industrie du ciment – Ph. Gégout 917

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Les secteurs intermédiaires

BPE

Production sur
chantiers

Pas simple de
Produits en béton
faire une sieste
tranquille dans
le coin !
Fibres et mortiers
industriels

0% 10% 20% 30% 40% 50%


% de la
consommation
nationale

L’industrie du ciment – Ph. Gégout 18


10

6
FABRICATION DU CIMENT PORTLAND
GENERALITES
Fabrication:

z Calcaire + argile

z Broyage farine

z Cuisson clinker

z + gypse + (ajouts) et broyage

ciment

19

LA FABRICATION DU CIMENT
PRESENTATION SCHEMATIQUE D’UNE CIMENTERIE
Sondages

Concasseur Prehomo

Carrière de calcaire Carrière d’argile

Autres matériels

Silos de ciment
Homogénéisation Broyage cru

Précalcinateur Ajouts de gypse

Four

Silo de Clinker
Refroidisseur Broyage ciment

20

21

7
1ère étape : décarbonatation

Le calcaire (CaCO3) est décomposé en oxyde de


calcium (CaO) + gaz carbonique (CO2). Ce dernier
est évacué à la cheminée.

CaCO3 -------> CaO + CO2


T° env. 900 à 1000°C

Pour 1 tonne de CaCO3, on évacue à la cheminée


440 kg de CO2, du simple fait de la décarbonatation.

1ère combinaison des différents oxydes Si + Ca et


Al + Ca
22

2ème étape : phase de transition

Combinaison de CaO avec :


- Si pour former du C2S (Silicate bicalcique)
- Al pour former une solution solide
d ’aluminates de calcium

Les réactions ont lieu à l ’état solide.

La réaction de formation du C2S est légèrement


exothermique.

23

3ème étape : - phase de cuisson

La température de la matière monte jusqu ’à 1450 °C.


Formation de C3S (Silicate tricalcique): à partir de 1300°C,
le C2S se transforme en C3S en réagissant avec une partie
de CaO non combinée. La réaction est fortement
endothermique et nécessite un apport d’énergie important.

L’alumine et le fer, combinés à CaO, sont sous forme


liquide: c ’est la phase interstitielle (C3A et C4AF), qui sert
de fondant.

Remarque: Le terme C3S ou C2S s ’applique en réalité à des phases pures.


Dans le cas présent, des éléments mineurs issus de la carrière (éléments de
transition: Titane, Vanadium, Chrome, Manganèse, Cobalt,…) sont inclus dans
les réseaux cristallographiques des silicates, qui portent en réalité les noms
respectifs d ’alite et de bélite.
Il en est de même pour l ’aluminate tricalcique (C3A ---> célite).
La cristallinité et la composition de ces phases influent sur leurs propriétés
24
(couleur par exemple) et leur réactivité en présence d ’eau.

8
4ème étape : trempe

La matière est refroidie brusquement de 1450 à environ


100 °C en quelques minutes. On obtient le clinker.

La trempe a pour but de figer les espèces minérales qui


seraient instables à la température ambiante: le C3S se
décomposerait en C2S + CaO. Le C2S cristallise sous sa
forme allotropique β, seule phase capable de réagir avec
l’eau, au lieu de la phase γ, qui est inerte.

Les aluminates, phase liquide dans le four (phase


interstitielle), vont « coller » entre eux les cristaux de
silicate lors du refroidissement brutal (voir photos plus
loin).

25

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

H2O Cuisson

FOUR VOIE SECHE


Préchauffage Calcination Transition Cuisson Trempe

CO2
°C
Calcaire re
Températu 1400
Répartition des masses

1200
CaO 1000
Alite
800
C3S
Bélite 600
C2S
400
C3A
Aluminates Liquide 200
C4AF

Quartz 1 5 10 15 20 25 30 min
Argiles
Temps de séjour
Fe2O3
D'après KHD Humboldt Wedag, modifié
L’industrie du ciment – Ph. Gégout 28
26

Principales phases cristallochimiques du clinker

Ca3 SiO5 Ca2 SiO4 Ca3 Al206 Ca4AI2 Fe2Olo

3CaO - SiO2 2CaO - SiO2 3 CaO Al203 4CaO Al203Fe2O3

C3S C2S C3 A C4AF

ALITE BELITE

27

9
Image de clinker en microscopie optique (section polie)

Alite C3S Bélite C2S


28

Image de clinker en microscopie optique (section polie)

Phase
liquide
C3A

C4AF

29

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Silicates
C3S

Aluminates
C3A, C4AF

Sulfates alcalins

L’industrie du ciment – Ph. Gégout 52

Les sulfates alcalins sont issus des gaz produits lors de la combustion et
viennent se condenser sur les faces des cristaux de silicates lors de la trempe.
30

10
Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

5 µm
L’industrie du ciment – Ph. Gégout 56

MEB: cristallisation de sulfates alcalins dans un pore du clinker.


31

CALCUL DE LA COMPOSITION DU CLINKER


SELON BOGUE
(a partir de l’analyse chimique)

Basées sur les hypothèses suivantes :

• le clinker est constitué uniquement de C3S, C2S, C3A, C4AF

• les réactions de formation sont complètes et non affectées par le


refroidissement

• la séquence de réaction est :


– le C4AF se forme en premier
– vient ensuite le C3A
– CaO et SiO2 restant se combinent pour former C2S et C3S (calcul
en retour)
32

Composition du clinker
Equations de BOGUE

33

11
Composition du clinker
Equations de BOGUE

34

COMPOSITION CRISTALLOCHIMIQUE DU CLINKER

Constituants
du clinker

Domaine - - - -
Teneur
en %
Moyenne

35

Le rôle des différentes phases

Le C3A : c’est la phase présentant la plus grande vitesse de


réaction initiale. Elle contribue essentiellement à
la prise de la pâte de ciment. Elle est par ailleurs
facilement attaquée par les sulfates.

Le C3S : c’est la phase qui est responsable des résistances


aux premiers âges

Le C2S : elle contribue à la résistance à moyen et long terme

L’alumino-ferrite tétracalcique C4AF : son rôle est mineur

36

12
Eléments mineurs du clinker (de 0.1 à quelques %)

• SO3: présent sous forme de CaSO4 ou de sulfates alcalins (limité dans


le ciment): de 0.5 à ~2.5%
• Alcalins:
– teneur exprimée en Na2Oequ (% Na2O + 0.658 K2O)
– majoritairement dans les phases C3A (Na), C2S(K)
– Pas de spécification mais ciments à basse teneur en alcalins (< 0.6
% Na2Oequ) souvent demandés
– de 0.2 à 1%
• Courants: MgO (0.5 à 5%), Cl
• Possibles: P2O5 (0.1 à 0.75%), Mn2O3 (0.1 à 0.5%), TiO2 (0.1 à
0.3%), Sr (0.1%)

Autres phases
• CHAUX LIBRE
- CaO
- Acceptable entre 0.5 et 1.5 37

La réactivité du ciment va dépendre :

- de la composition minéralogique du clinker,

- de sa finesse.

38

PRINCIPALES PROPRIETES DES PHASES DU CLINKER ET


LEURS EFFETS

•Chaleur d ’hydratation : chaleur émise


• développement de fissures thermiques dans les structures
massives
• augmentation de la résistance

•Vitesse d ’hydratation :
• augmentation de la résistance
• propriétés du béton frais: rhéologie ...

•Capacité de liaison :
• résistance à long terme

39

13
Chaleurs d ’hydratation typiques des différentes phases du
clinker

PHASE Joule/g

C3S 500
C2S 250
C3A 1340
C4AF 420
Chaux libre 1150

40

VITESSE D’HYDRATATION DES PHASES DU CIMENT

Eau fixée = H2O non évaporable à 100°C

40

30
eau fixée (%)

C3A
C4AF
20
C3S
10 C2S

0
0 7 28 90 180 360
temps en jours

Aluminates et ferrites présentent une plus grande vitesse


d’hydratation par rapport aux silicates, mais fournissent une
contribution modeste aux résistances mécaniques
41

Contribution des différentes phases


à la résistance en compression

Résistance à la
compression des
principaux
constituants du
clinker (d’après
Bogue et Lerch)

42

14
le broyage
• L'activité physico-chimique d'un ciment est d'autant plus
grande que la surface totale développée des grains est
élevée.
Dans le ciment, une particule de diamètre > 50 µm est
pratiquement inerte.

43

Finesse de broyage

Augmenter la finesse du ciment signifie augmenter la surface exposée à


l’action de l’eau et par conséquent accélérer le processus de
durcissement.

Rc (Kg/cm2)
450

On peut remarquer que 400


ce paramètre influence
principalement les 7 jours
350
28 jours
résistances aux jeunes
90jours
âges 300
365 jours
250

200
1500 2000 2500 3000
Surface spécifique (cm2/g)
44

Les ajouts effectués en cours de broyage

- Le gypse pour réguler la prise du ciment à raison de 3 à 5 %,

- Des minéraux naturels : calcaire (L) matériaux pouzzolaniques (P ou Q),

- Des sous produits industriels : cendres volantes de centrales

thermiques (V ou W), laitiers de hauts fourneaux (W), fumées de silice (D),

Schistes calcinés (T).

45

15
• Sans gypse : réaction violente avec fort flux de chaleur, « fausse
prise »
C3A + 12 H2O +CH -> C4AH13

C4AH13 : plaquettes hexagonales avec fort effet négatif sur les


propriétés rhéologiques de la pâte

46

47

L e ré
r é g u la te u r d e p r is e

N a tu r e l o u a r tific ie l

G yp se: C aSO 4 . 2 H 2O

A n h y d rite : C aSO 4

R ô le :
R e ta r d e r la r éa ctio n d ’h y d r a ta tio n d u clin k e r p o u r p e rm ettre
la m a n ip u la tio n e t le tr a n sp o r t d u b é to n fr a is.

Le sulfate de calcium hydraté (gypse) ou anhydre (anhydrite) est ajouté dans


une proportion d’environ 5% dans les ciments. Sa fonction est de bloquer
momentanément la prise du ciment pour permettre la fabrication et le
transport du béton sans gêner le développement ultérieur des résistances
mécaniques.
Outre le gypse, on peut ajouter, selon les circonstances et les besoins,
certains additifs, qui peuvent être organiques, dans une proportion qui doit
rester inférieure à 1%. Ces additifs sont généralement des agents de
mouture, produits servant à améliorer le broyage en évitant aux particules de
se colmater, en agissant sur leurs propriétés de surface (effets répulsifs). 48

16
. Le gypse réagit avec le C3A en présence d’eau :

C3A + 3CŠH2 + 26H → C6AŠ3H32 ΔH=-1350J/g

Formation de TSA ou ettringite en surface du C3A, qui freine


l’hydratation (effet de barrière)

49

50

REGULATION DE LA PRISE

Clinker C4 AH13 Ca SO4 2H2O

Prise normale: Prise rapide: Fausse prise:


SO4 optimum Défaut de SO4 Excès de SO4
51

17
INFLUENCE DE LA BALANCE C3A/DISPONIBILITE EN SO4
SUR LA PRISE ET LA RHEOLOGIE

Réactivité Disponibilité Temps d’hydratation


de sulfates
clinker 10 min 1 heure 3 heures
dans la
solution CSH
Cristallisation des hydrates

basse basse ettringite

haute haute

C4AH13
haute basse

CaSO42H20
basse haute

52

Les autres constituants du ciment

53

• Laitier de haut fourneau


• Pouzzolanes
Naturelles Normalisés, disponibles de
Naturelles calcinées manière variable selon la
situation géographique des
• Cendres volantes
usines.
Siliceuses
Calciques
• Schistes calcinés
• Calcaire
• Fumées de silice

54

18
Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Les principaux constituants des ciments

Si Fumées de silice

Pouzzolanes

CV. siliceuses
Laitiers

CV. calciques

Portland
Alumineux
Ca Al
L’industrie du ciment – Ph. Gégout 46

Le ciment portland a des propriétés hydrauliques. A gauche du trait en pointillé,


le matériau a la propriété de faire prise en présence d ’eau, même sous l ’eau.

A droite des pointillés, propriétés pouzzolaniques: même en présence d ’eau, le


matériau ne fait pas prise (ou extrêmement lentement): il lui manque du calcium.
Les principaux constituants entrant dans la composition des ciments sont
situés sur le trait rouge, qui représente un rapport Si/Al constant. Ces éléments
ne contiennent pas tous les mêmes quantités de calcium. Aussi ceux qui en
contiennent moins, comme les pouzzolanes, seront-ils plus lents à s’hydrater
car ils nécessiteront un apport calcique plus important. 55

Les types de ciments


Les ciments sont caractérisés, de manière normalisée:

z leur type: sans/avec ajout


z leur classe de résistance
z le type de (des) ajouts
z d ’autres caractéristiques éventuelles: montée en résistance,
résistance aux sulfates…
z le temps de prise

EXEMPLES

CEM I 52.5 PM CP2


CEM II/B (LS) 42,5 R CP2
56

Les types de ciments

S’y ajoutent

z leurs caractéristiques physiques: finesse


z leur caractéristiques chimiques: composition élémentaire, en
phases
z la chaleur d’hydratation

57

19
Le Ciment
Exemple de dénomination
CEM II / B - M (S-V) 42,5N PM-ES-CP2*
Famille de ciments Noms des constituants principaux
Il existe : S : laitier granulé de hauts fourneaux
CEM I : ciment Portland V : cendres volantes siliceuses
CEM II : ciment Portland composé W : cendres volantes calciques
CEM III : ciment de haut fourneau L ou LL : calcaire (en fonction du taux
CEM IV : ciment pouzzolanique de carbone organique)
CEM V : ciment au laitier et aux cendres D : fumée de silice
P ou Q : matériaux pouzzolaniques
T : Schiste calciné
Quantité de constituants
Classes de résistance (résistance caractéristique
principaux autres que le
minimum à 28 jours exprimée en MPa) :
clinker (en % d’ajout)
32,5 ou 42,5 ou 52,5
A : de 6 à 20%
B : de 21 à 35 %
Sous-classes de résistance (résistance caractéristique
C : de 36 à 65 %
minimum à 2 jours exprimée en MPa).
(laitier pour les CEM III)
N : Normal
R : Rapide
Ciment avec au moins
Caractéristiques complémentaires
2 constituants principaux
PM : ciment pour travaux à la mer
autres que le clinker
ES : ciment pour travaux en eau à haute teneur en sulfates
CP : ciment à faible chaleur d’hydratation initiale et à teneur
58 en
* Voir la norme française du ciment NF EN 197-1 sulfures limitée

Le Ciment
Utilisations

CIMENT Usages
CEM I Béton armé en général coulé sur place ou préfabriqué.
Béton précontraint.
Décoffrage rapide, mise en service rapide (de préférence classe R).
Bétonnage jusqu’à une température extérieure entre 5 et 10° C.
Béton étuvé ou auto-étuvé.

CEM II / A ou B Ces ciments sont les plus couramment utilisés


CEM II/A ou B classe R : travaux nécessitant une résistance initiale élevée
(décoffrage rapide par exemple).
Béton en élévation, armé ou non, d’ouvrages courants.
Fondations ou travaux souterrains en milieux non agressifs.
Dallages, sols industriels.
Maçonneries.
Stabilisation des sols.

59

Le Ciment
Utilisations
CIMENT Usages
CEM III / A,B ou C Travaux souterrains en milieux agressifs (terrains gypseux, eaux
CEM V / A ou B d’égouts, eaux industrielles…).

Ouvrages en milieux sulfatés : les ciments utilisés sont tous ES, ciments
pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates, en conformité à la norme
NF P 15-319.

Travaux à la mer : les ciments utilisés sont tous PM, ciments pour travaux
à la mer, en conformité à la norme NF P 15-317.

Bétons de masse.

Travaux en béton armé ou non, hydrauliques et souterrains (fondations).

Travaux nécessitant une faible chaleur d’hydratation.

Stabilisation des sols.

60

20
Hydratation du ciment

61

Processus d’hydratation

1° Dissolution

2° Sursaturation

3° Précipitation

62

63

21
Le suivi d’hydratation

64

HYDRATATION DES PHASES

CRISTALLOCHIMIQUES

65

66

22
HYDRATATION DES

SILICATES

DE CALCIUM

67

68

69

23
L’hydratation des silicates de calcium
2C3S + 7H → C3S2H6 + 3CH ΔH=-500J/g

2C2S + 7H → C3S2H6 + CH ΔH=-250J/g

. Les produits d’hydratation des silicates de calcium


sont les CSH et la portlandite (CH);
. Le C3S produit plus de portlandite que le C2S;
. La chaleur libérée au cours de l’hydratation du C3S
est plus élevée que la chaleur libérée par l’hydratation
du C2S;
. L’hydratation du C3S est plus rapide que l’hydratation
du C2S;
. L’hydratation du C3S contribue aux résistances à court
terme, l’hydratation du C2S contribue aux résistances à
moyen terme.
70

Pâte de ciment hydratée 7 jours: Ca(OH)2 et CSH


(SEM 7000 X)

71

Spectre IR d’ine pâte de CEM I hydratée


7 0 .0

69

68

67

66

65
C E M I h yd r at é 71 8
64

63

62 6 19
1 65 1 8 24
61
84 7
1 42 8
60
14 7 3
59 87 5
519
58
11 1 6
57

56

55
%T
54 974

53

52

51

50

49

48

47

46

45

44
CSH
43
36 4 4
42 3 43 5

41

4 0 .0
4 0 0 0. 0 3600 3200 280 0 240 0 2000 1 8 00 1 600 1 400 12 00 10 00 800 600 4 5 0 .0
c m -1

CH
72

24
73

HYDRATATION DES

ALUMINATES

DE CALCIUM

74

L’hydratation des aluminates de calcium

Le C3A réagit avec le gypse ajouté au broyage pour réguler


l’hydratation
C3A + 3CŠH2 + 26H → C6AŠH32 ΔH=-1350J/g

Après l’épuisement du gypse :


C6AŠH32 + C3A + 4H → 3C4AŠH

L’hydratation du C4AF est plus lente


C4AF + 2CH + 14H → 2C3(A,F)H6,5 + (A,H)H3

75

25
76

77

78

26
79

MORPHOLOGIES ACICULAIRES D’ETTRINGITE


(MEB)

80

HYDRATATION

DU CIMENT

81

27
82

83

L’hydratation du ciment s’opère par dissolution des solides anhydres,


suivi d’une précipitation en hydrates formant une structure
mécaniquement stable (théorie de Le Chatelier).
Elle passe par les 5 étapes suivantes :
1- une phase de "pré-induction“
2- une phase "d’induction“ ou période dormante
3- une phase d’accélération coïncidant avec le début de prise
4- une phase de décélération (après 6 heures jusqu’à 24 heures)
5- une phase de densification

84

28
La phase de "pré-induction"

La phase de "pré-induction“ se caractérise par le mouillage des


grain, suivi d’une réaction chimique très rapide et d’un brusque
dégagement de chaleur. Les premiers hydrates se forment et
entourent les grains de ciment

Pâte de ciment à
1 heure

1-eau
2-clinker
3-gypse
4-bulle d’air
5-sable
85
6-hydrates

La phase de “d’induction"

Pendant la phase de “d’induction“ou période dormante la dissolution


des anhydres est ralentie par la couche protectrice des premiers
hydrates. Cette période peut durer quelques heures

Pâte de ciment à
2 heures

Allongement des
cristaux d’ettringite.
La pâte s’épaissit
mais reste plastique

86

La phase d’accélération

La phase d’accélération coïncide approximativement avec le début de


prise
Pâte de ciment à
5 heures

Précipitation de la portlandite
et accélération des réactions
d’hydratation

Augmentation de la couche de
CSH et collage des particules
entre elles

L’état rigide est atteint

La réaction entre le C3A et le


87
gypse se poursuit

29
Essai de l’aiguille de Vicat
Par cet essai sont relevés par
la pénétration dans la pâte
d’une aiguille cylindrique
(section 1 mm2 et chargée
d’un poids de 300 g) les temps
au cours desquels la pâtes de
ciment prend deux
consistances déterminées.

• Celle du début de prise est


obtenue lorsque l’aiguille n’est
pas en mesure de pénétrer
toute la hauteur de la pâte (40
mm) et s’arrête à 3 mm du
fond.
• Celle de la fin de prise qui
correspond à une pénétration
88
de 0.5 mm seulement.

89

La phase de décélération

Cette phase correspond à la formation de la microstructure;


l’hydratation est ralentie par un effet de barrière poreuse; elle
se poursuit suivant un processus de diffusion
Pâte de ciment à
1 jour
Le gypse ayant été consommé,
l’ettringite devient la source
de sulfates

L’eau doit traverser une épaisse


couche d’hydrates pour arriver
à la surface des anhydres

Les pores capillaires contiennent


toujours de l’eau
90

30
La phase de densification

La phase de densification du ciment hydraté est limitée par des


phénomènes de diffusion à travers les couches d’hydrates

Pâte de ciment à
1 mois

La microstructure est compacte,

La porosité de plus en plus fine

L’évolution se poursuit de plus en


plus lentement

L’état définitif est quasiment atteint


au bout d’un an en milieu sec mais
l’hydratation peut se poursuivre très
lentement en milieu humide
91

92

93

31
94

95

96

32
97

. 1 kg de ciment > 0.25 kg de chaux,


> 70 kg/m3 de béton.
> 5 cm extérieurs d’un m2 de parement > 3,5 kg de CH.
. 20 à 30 g/m2 de CH déposés en surface donnent un voile
blanc perceptible à l’oeil.

98

99

33
CHALEUR

D’HYDRATATION

100

101

102

34
103

104

105

35
106

107

108

36
109

POROSITE

110

111

37
112

113

114

38
115

116

RESUME

117

39
C3S
• The head clinker component in cement, typical more than 50 %
• Quick development of strength - C3S reacts more quickly than
C2S
• High contribution to the final strength
• Resistant to sulphur attack
• 25 weight % water bind under hydration of C3S
• Heat development: 500 kJ/kg

C2S
• Second clinker component in cement, between 10 - 60 %
• Slow development of strength - C2S reacts more slow than C3S
• High contribution to the final strength
• Resistant to sulphur attack
• 20 weight % water bind under hydration of C2S
• Heat development: 250 kJ/kg
• On hydration, C2S shows similar behaviour to C3S, but is
slower to react. It does however continue to hydrate late in the
setting period, and may then contribute to the strength of the 118
cement.

C3A
• Range in the cement between 3 - 10 %
• High contribution to the early strength
• Low contribution to the final strength
• Not resistant to sulphur attack
• 40 - 210 weight % water bind under hydration of C3A
• Fast and high heat development: 900 kJ/kg

C4AF
• Range in the cement between 5 - 10 %
• Small contribution to the development of strength
• 37 - 70 weight % water bind under hydration of C4AF
• Moderate to low heat development: 300 kJ/kg

119

Alkalis
(Na2O + • Cements with a low alkali content may be required for use
K2O) in the manufacture of concrete in which the use of aggregate
introduces silica. Alkalis may enhance reactions with
amorphous silica. The content of alkalis contributed to the
acceleration of the early strength and lowering of the final
strength. The content of alkalis is dependent on the raw
materials but also the manufacturing process decide the
content of alkalis. Cement manufactured by the wet
processing will compared to the dry processing contain less
alkalis.
• Alkalis as Na2O = Na2O + 0.658 * K2O

MgO
• Cements with a high magnesia content may after setting
hydrate and expand.

Free CaO

Cements with a high free lime content may react with water
and result in expansion
120

40
Les Additions

121

Norme NF EN 206-1

« addition minérale » = matériau minéral finement divisé


et pouvant être ajouté au béton pour améliorer certaines
de ses propriétés ou pour lui conférer des propriétés
particulières

2 types d’additions :
. Type I : additions quasiment inertes,
. Type II : pouzzolanes et additions à caractère
hydraulique latent

122

Matériau quasiment inerte : en présence d’eau, il ne se passe


aucune réaction d’hydratation. Il se peut qu’il y ait cependant
des interactions avec certains constituants du clinker.
En présence de filler calcaire, on enregistre une accélération
de l’hydratation du C3S. Il se crée des liaison épitaxiques.
Le filler calcaire peut réagir aussi avec le C3A pour former
des carboaluminates de calcium hydratés.

123

41
Une pouzzolane est un matériau siliceux ou aluminosiliceux
qui, finement divisé et en présence d‘eau, réagit chimique -
ment avec l’hydroxyde de calcium libéré par l’hydratation du
ciment portland pour former des composés stables ayant
des propriétés hydrauliques, c’est-à-dire capables de faire
prise sous l’eau.

124

Caractérisation de l’effet pouzzolanique en ATD


par la mesure de la quantité chaux libérée
Exemple d’un mélange CEM - Métakaolin

125

Incidence de l’utilisation d’un matériau pouzzolanique


sur la distribution poreuse d’une pâte de ciment hydratée

CEM

CEM + MK

126

42
Un matériau hydraulique latent est un matériau qui fait prise
en présence d’eau pour former des composés stables ayant
des propriétés hydrauliques.

127

Additions usuelles :
. fillers calcaires,
. cendres volantes de centrales thermiques.

Autres :
. fumées de silices,
. fillers siliceux,
. laitiers vitrifiés,
. métakaolin (en cours de normalisation).

Les fillers calcaires et siliceux sont des additions inertes

Les fumées de silice, les cendres volantes, les métakaolin


sont des additions pouzzolaniques.

Les laitiers vitrifiés ont des propriétés hydrauliques.


128

Filler calcaire

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Calcaire

Calcaire brut issu de la carrière 50 µm


Calcaire broyé
Microscope Electronique à Balayage
L’industrie du ciment – Ph. Gégout 62

129

43
Cendres volantes

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Cendres volantes

EDF

L’industrie du ciment – Ph. Gégout 58

130

Les cendres volantes se présentent sous la forme de


sphères creuses de granulométrie équivalente à celle du
ciment.

131

Fumée de silice

132

44
Grains de ciment (gauche) et fumées de silice (droite) au même grossissement.
Le rapport ACI 234R-96 estime que pour un taux de substitution de 15% de ciment,
il y a environ 2 000 000 particules de fumées de silice pour chaque grain de ciment
133

100.0
80.0
Percent passing

60.0 Granulométrie
40.0 type
20.0
0.0
“packing effect”
0.1 0.3 0.5 0.7 0.9
Diameter, micrometers

134

Modification des interfaces

Packing effect

Béton ordinaire (CH)

BHP (C-S-H) 135

45
Comparaison des propriétés entre
les fumées de silice, les cendres volantes,
les fillers calcaires et le ciment

Fumées de silice Cendres volantes Fillers calcaires Ciment

Diamètre moyen µm 0,4 12 - 15 12 - 15 10 - 12

Surface spécifique 17,000 - 30,000 400 - 700 400 - 700 300 - 500
m2/kg
Couleur Noires Grises
Grises - Noires Blancs Blanc - Gris

Matériau Pouzzolanique Pouzzolanique Inerte Hydraulique

Domaine d’utilisation BHP Bétons courants Bétons


courants,
courants,
Bétons
de parement

136

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Laitier granulé …fait trop


chaud par ici...
de haut-fourneau

L’industrie du ciment – Ph. Gégout 59

Le laitier de haut-fourneau est un sous-produit de l’industrie sidérurgique. Il


provient du résidu de la gangue du minerai de fer après extraction de la fonte.

Chaque tonne de fonte génère de l’ordre de 250 à 300 kg de laitier.

137

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Profil d’un haut-fourneau

Gueulard
°C

Déshydratation
Eclatement du minerai
Cuve
24 m

Réduction FeO

Réduction des oxydes


Formation des silicates
Ventre
Etalage Fusion de la fonte
Trempe
Creuset et du laitier d=1.2
d=7.8
7m
L’industrie du ciment – Ph. Gégout 60

Après réduction du fer, le métal est recueilli dans un creuset.

138

46
Le surnageant, de densité plus faible, est:

- soit granulé par refroidissement brutal (trempe): arrosage


violent sous haute pression destiné à le vitrifier. L’énergie
calorifique contenue dans le laitier en fusion provoque son
explosion et forme instantanément du laitier vitrifié.
Une variante consiste à le tremper, partiellement ou totalement, à
l’air en le pulvérisant. Ce procédé s’appelle bouletage et le laitier
est dit bouleté.

139

- soit dirigé vers des fosses où il va refroidir à l’air et se


cristalliser sous forme de roche. Après le début de la
solidification, le laitier est arrosé afin d’en abaisser la
température et de le fragmenter. On obtient ainsi du laitier
cristallisé brut, qui peut alors être concassé et criblé pour
produire des granulats.

Le laitier cristallisé est typiquement gris et généralement poreux,


avec une masse volumique de 1200 à 1400 kg/m3.

140

Laitier de haut-fourneau vitrifié (granulé ou bouleté)


. Il se présente sous la forme d’un sable (0/8 mm) de couleur
jaune/beige.

Ecole thématique "matériaux cimentaires" du 19 au 24 octobre 2003

Le laitier, c’est Laitier frais


qui celui-là
encore ?

Laitier observé au
Microscope
Optique

Structure cristallisée

10 µm
Structure vitreuse

L’industrie du ciment – Ph. Gégout 61


141

47
. Composants principaux:
. CaO: 40%,
. SiO2: 35%,
. Al2O3: 11%,
. MgO: 8%.

. Structure vitreuse + quelques éléments cristallisés:


- mélilite: solution solide de gehlénite (C2AS) et
d’ackermanite (C2MS2),
- merwinite: C3MS2,
- larnite: C2S.

142

143

Sa structure vitreuse lui procure une réactivité en présence


d’alcalins et de chaux.

C’est un véritable « ciment » car il suffit d’ajouter un catalyseur


activant pour amorcer la prise et le développement des
résistances mécaniques.

Son hydratation conduit à des hydrates semblables à ceux du


clinker, bien que légèrement plus acides.

144

48
Les trois activants classiques sont:

- la chaux:
. provenant de l’hydratation du ciment,
. ou ajoutée au laitier sous forme de chaux
vive (CaO) ou de chaux éteinte [Ca(OH)2].

- la soude (NaOH) ou des sels de soude,

- le sulfate de calcium (gypse, par exemple).

145

Le métakaolin

. Alumino-silicate (AS2 ou Al2O32SiO2) obtenu par calcination à


moyenne température (< 800°C) de kaolin,

. Réagit avec la chaux libérée par l’hydratation du ciment pour donner


des silicates et des silico-aluminates de calcium hydratés:

AS2 + CH + H > C2ASH8 + C-S-H

146

Morphologie

147

49
En résumé :

Le métakaolin, les fumées de silice, les cendres volantes


et le laitier ont pour propriétés de consommer partiellement
la chaux au cours de l’hydratation du ciment.
Cependant la réaction est lente. Elle démarre au plus
tôt après 48 heures pour les matériaux les plus réactifs
comme le métakaolin d’où l’obligation de veiller à ce que l’eau
ne s’évapore pas trop rapidement

148

Les principales caractéristiques des additions

Additions inertes et pouzzolaniques : indice d’activité

Additions à caractère hydraulique latent : indice d’hydraulicité

Sous produits issus de la combustion : teneur en carbone (perte au feu)

Additions pouzzolaniques et à caractère hydraulique latent :


Capacité à combiner la chaux, teneur en Na2O équivalent, CaO libre,
sulfates et sulfures

Toutes les additions : finesse


mesure du besoin en eau

149

. Indice d’activité des fillers calcaires et des cendres


volantes: i

“Rapport des résistances à la compression


d’éprouvettes normalisées de mortier du même âge , les
unes préparées avec 75% de ciment d’essai et 25% de
l’addition considérée (en masse), les autres préparées
avec le ciment d’essai uniquement”.

150

50
. Indice d’hydraulicité des laitiers

“Rapport des résistances à la compression


d’éprouvettes normalisées de mortier du même âge , les
unes préparées avec 50% de ciment d’essai et 50% de
laitier (en masse), les autres préparées avec le ciment
d’essai uniquement”.

151

51

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