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Introduction
1. Le choix de l’échantillon
Nous réalisons notre étude empirique quantitative sur la base d’une enquête par
questionnaire conduite auprès des établissements de crédit au Maroc. Le nombre des
établissements de crédit et organismes assimilés agrées au Maroc s’établit à 91
établissements1. Conformément à la liste de Bank Al-Maghrib, il s’agit de : 19
banques, 5 banques participatives, 27 sociétés de financement, 6 banques offshore, 12
institutions de microfinance, 20 établissements de paiement, la Caisse de Dépôt et de
gestion et la Caisse Centrale de Garantie.
Pour déterminer notre échantillon, nous avons cherché à privilégier une certaine
homogénéité au niveau de ses composantes. Nous nous sommes inspirés en cela de
l’importance, dans les différentes approches théoriques développées dans la première
partie, du contexte qui affecte les politiques et les pratiques de GRH (Paauwe &
Farndale, 2017).
Le principal critère que nous nous sommes donnés est le critère sectoriel. En effet,
nous estimons qu’une étude cherchant à déterminer l’impact des pratiques de GRH,
doit tenir compte du contexte qui détermine une certaine cohérence entre les
composantes de l’échantillon : une certaine similitude quant au niveau plus ou moins
structuré de la fonction RH et un déploiement de pratiques de GRH en tenant compte
de ce qui se fait chez les concurrents directs. Nous estimons que les entreprises
appartenant à différents secteurs n’ont pas nécessairement les mêmes contraintes, tant
en matière de structuration de leur fonction RH, que de conception et d’étendue des
modalités de leurs pratiques de GRH.
Pour avoir notamment occupé, pendant près de trois ans, le poste de cadre
développement-RH dans un établissement du secteur, cette situation professionnelle
nous a relativement facilité la tâche de réaliser notre étude qualitative développée dans
le chapitre précédent et nous a également permis de mieux connaitre les
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Journal officiel Nº 7004 – 4 hija 1442 (15-7-2021) : Bank Al-Maghrib, liste officiel des établissements de
crédit et organismes agrées. Voir aussi https://www.bkam.ma/Supervision-bancaire/Articles/Structure-du-
systeme-bancaire
préoccupations et les contraintes de la fonction RH dans l’exercice quotidien de ses
activités. Malgré cela, nous avons rencontré des difficultés pour obtenir un taux de
réponse satisfaisant au questionnaire distribué aux responsables RH pour réaliser notre
étude quantitative. L’adhésion des entreprises à de telles enquêtes reste en deçà des
attentes. Il s’agit d’une culture de nos entreprises au Maroc qui persiste, malgré les
progrès réalisés en matière de leur management et des compétences dont elles
disposent.
Le nombre final des questionnaires exploitables reçus est de 21. Ce nombre, malgré
qu’il soit limité et qu’il était préférable de prétendre à un échantillon plus important, il
est statistiquement suffisant pour pouvoir mener à bien notre étude quantitative. Il
s’agit de douze banques, de six sociétés de financement et des trois plus grandes
institutions de microfinance au Maroc.
En effet, un élément positif important est que toutes les organisations qui composent
l’échantillon disposent d’une fonction RH structurée, dotée d’une direction RH avec un
organigramme comportant un personnel qui lui est totalement dédié. Cet élément est
important, en ce sens qu’il donne plus de crédibilité à la qualité et à la pertinence des
réponses fournies par les responsables RH. En plus, statistiquement, précisons qu’il n'y
a pas de seuil précis imposable pour ce qui est du choix de la taille des échantillons.
L’ordre de grandeur dépend, en effet, de plusieurs paramètres (thématique étudiée,
problématique posée, objectifs visés, population mère, degré de précision, etc.). De
plus, précisons que notre recherche traite d’une problématique prédéfinie. Cette
problématique est étudiée dans une approche méthodologique dans laquelle les
variables choisies, et les liens de causalité proposés, peuvent être étudiés sur la base
des données collectées auprès de cet échantillon sans remettre en cause les fondements
scientifiques de la recherche. De ce fait, la rigueur scientifique en termes de
problématique, d’approche méthodologique, des hypothèses de travail et de
conclusions qui en seraient issues, demeure de ce fait à notre avis valable.
Concernant le questionnaire, son administration s’est faite, pour une partie des
répondants, par échange d’emails, et pour une autre partie directement en face-à-face
après avoir, évidemment, sollicité par email l’intéressé en lui envoyant notamment une
lettre d’accompagnement du questionnaire qui précise la nature académique de notre
recherche ainsi que l’objectif recherché (Annexe…). Nous avons auparavant assuré nos
répondants de la confidentialité de leurs réponses, en précisant que les analyses des
informations recueillies à partir de leurs réponses porteront sur des tendances générales
et qu’elles ne permettront en aucun cas d’identifier une entreprise spécifique. Nous
avons dans certains cas dû relancer à plusieurs reprises certains responsables pour
remplir le questionnaire. La période d’administration du questionnaire a duré près de
six mois (janvier - juin 2020) coïncidant en partie avec le début de la crise pandémique
Covid-19.
Nous avons adressé notre questionnaire (Annexe ...), en ciblant principalement les
DRH et les responsables-RH ayant une assez longue expérience au sein de la fonction
RH leur permettant d’acquérir une connaissance suffisante de ses activités et de ses
pratiques.
Quant à l’ancienneté au niveau de leurs entreprises, elle varie entre vingt-huit mois et
six ans et demi. Nous avons tenu à connaître l’ancienneté des répondants au sein de
leur organisation en estimant qu’il s’agit d’un point important en cela qu’il nous
permet de juger de la crédibilité des réponses et du recul dans le temps dont dispose le
répondant pour donner des réponses qui nécessitent, notamment pour certains items,
une bonne connaissance de l’organisation et de son environnement concurrentiel.
Structure de l'échantillon
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Le CPM est en effet un groupement de banques constitué de la BCP et des BPR (Rabat -Kenitra, Fès-
Meknès, Marrakech-Beni Mellal, Tanger-Tétouan, Laayoune, Nador-Al Hoceima, BP Centre-Sud, BP
Oujda). La BCP, en plus d’être un établissement de crédit habilité à réaliser toutes les opérations bancaires à
travers son réseau (siège de Casablanca et agences du réseau de Casablanca et El Jadida), elle assure au sein
du CPM une mission
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Transfert de son capital à l’Etat prévu en 2022, en prévision d’une structuration profonde.
du Maroc et la Société Générale. Deux de ces banques sont cotées en bourse :
AWB et BOA.
Dans notre échantillon, le PNBq moyen est de 3597 millions MAD pour les banques,
535 millions MAD pour les SF. Quant au PNE, il est en moyenne de 531 millions
MAD pour les IMF4. Le volume de ces données souligne évidemment l’envergure des
composantes de l’échantillon, qui de par l’importance leur activité, sont pourvues
d’une organisation structurelle adéquate, dans laquelle la fonction RH est appelée à
répondre à des objectifs qui lui sont assignés.
Rappelons que les données portent sur les entités, sur leurs comptes sociaux, et non pas
sur leurs comptes consolidés qui tiennent compte des filiales. Nous avons estimé en
effet, vu notre problématique, qu’il serait aberrant d’inclure les données des filiales. On
considère, par exemple, les comptes sociaux des banques établis dans le périmètre de
leur activité au Maroc, et non pas leurs comptes consolidés qui couvrent un périmètre
plus large, y compris leurs filiales à l’étranger. Ce faisant, nous nous intéressons à leurs
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Les données constituent une moyenne arithmétique pour la période 2019-2020. En effet, pour l’exercice
2020, année de la pandémie, les différentes composantes de l’échantillon ont été impactées par la crise
sanitaire, enregistrant une baisse d’activité et une baisse du résultat tenant compte de la contribution au
Fonds spécial Covid-19. Le caractère exceptionnel de l’année 2020 nous a donc conduit à réajuster les
données de cette années en tenant compte de l’année précédente. Précisons aussi que, au moment où nous
rédigeons notre thèse, nous ne disposons pas encore des comptes pour l’exercice 2021, année qui, selon les
données partielles publiées, a enregistré une nette reprise de l’activité.
résultats par rapport à leur GRH telle qu’elle est conçue et mise en œuvre au niveau de
leur périmètre social (en tant que société) et non pas leur périmètre de groupe.
Les items de notre questionnaire ont été formulés en veillant, dans la mesure du
possible, à ce qu’ils ne comportent pas d’ambiguïté conduisant à des interprétations
différentes par les répondants et ce, en cherchant à chaque question d’utiliser un
vocabulaire précis. Les questions, hormis quelques-unes de présentation générale au
début du questionnaire, ont été toutes de nature fermée. Ces questions fermées
facilitent l’administration du questionnaire et le traitement statistique des données
recueillies. En effet, construire un questionnaire, c’est construire un instrument de
mesure (Thiétart & al. 2014). Les questions étant fermées, les réponses s’inscrivent
dans une grille aux modalités pré-codifiées. Dans ce cas , « le chercheur doit choisir
entre différents types d’échelles de mesures quantitatives (nominale, d’intervalle, ou
de proportion) » (Thiétart & al. 2014 : p. 231).
Opérationnaliser les variables c’est donner une portée mesurable aux concepts. Elle
permet d’établir une correspondance entre le cadre conceptuel du phénomène étudié et
le niveau empirique, en définissant les indicateurs sur lesquels portent des opérations
de mesure.
Nous développerons, dans ce qui suit, les différentes échelles de mesure qui composent
notre questionnaire : les échelles des variables indépendantes, les échelles des variables
médiatrices et enfin les échelles des variables dépendantes. Ces échelles ont été
élaborées à partir des enseignements de nos lectures des travaux sur la GRH et sa
relation avec la performance, objet de la première partie de notre thèse, ainsi que des
informations recueillies grâce à notre étude qualitative, objet du chapitre précédent.
Nous avons mobilisé sept pratiques de GRH à titre de variables indépendantes que
nous avons regroupées, par objectifs, en quatre catégories :
Les échelles retenues mesurent les pratiques de GRH telles qu’elles sont perçues, par
rapport aux modalités de leur mise en œuvre et à leur étendue, par les responsables RH
répondants. Il s’agit de l’échelle des pratiques de recrutement & sélection (RS) et de
l’échelle des pratiques de développement des compétences (DC). Chaque échelle
comporte cinq items dont les réponses se situent sur une échelle différentielle
d’Osgood comportant cinq échelons. Elles ont été établies, par référence à Y. Gong &
al. (2009) cité par G. Bergon (2105) et N. Bernard (2019), que nous avons adaptées en
considérant les enseignements de notre étude qualitative. Ces échelles ont démontré
dans ces études une bonne cohérence interne mesurée par l’alpha de Cronbach.
1.1.1. L’échelle des pratiques de recrutement et de sélection
Les items de cette échelle portent sur les modalités et l’étendue des processus de
recrutement et de sélection déployés par l’organisation du répondant : formalisation,
GPEC, tests de sélection et degré de sélectivité par rapport aux concurrents directs.
L’échelle comporte pour chaque item des modalités de réponse à cinq échelons. Il est
demandé au répondant de cocher, pour chaque item, la partie de l’échelle d’évaluation
qui, selon lui, décrit le mieux le niveau d’implantation de la pratique de GRH au sein
de son organisation (RS1 et RS2) et son degré d’accord avec les affirmations proposées
(RS3, RS4, RS5). Les items RS3 à RS5 sont des items utilisés dans l’échelle de Gong
(2009) sur les pratiques de recrutement et de sélection qui comprend cinq items. Nous
l’avons adaptée en substituant nos deux premiers items pour tenir compte de niveau de
formalisation des processus de recrutement et de sélection et de l’implantation ou non
d’une anticipation des besoins en RH à travers le dispositif GPEC.
Codes Items
RS1 Notre organisation a mis en place un processus formalisé de recrutement et
d’intégration.
RS2 Notre organisation dispose d’une GPEC qui permet d’anticiper à temps les besoins en
recrutement des ressources humaines
RS3 Nos nouvelles recrues ont été toutes préalablement sélectionnées sur la base de tests
validés.
RS4 Dans notre organisation, tous les salariés ont passé plusieurs types d’évaluation dont
des tests de personnalité, d’aptitudes et de compétences professionnelles
RS5 Comparée à nos concurrents, notre organisation est plus sélective dans le recrutement
des salariés
L’échelle utilisée est celle de Gong & al. (2019) qui, à l’origine, comportait six items.
considérant le caractère redondant d’un des six items, nous l’avons limitée à cinq
items. Ces items concernent l’importance des offres de formation, considérées en tant
qu’opportunités de développement de compétences et de parcours professionnels, ainsi
que l’étendue de ces pratiques par rapport aux concurrents. Il a été demandé au
répondant de cocher la case correspondant à son degré d’accord ou de désaccord selon
l’échelle d’évaluation comportant cinq échelons
Codes Items
DC1 Nos salariés reçoivent de nombreuses heures de formation la première année suite à
leur embauche
DC2 Nos salariés expérimentés (ayant plus d’une année d’ancienneté) reçoivent de
nombreuses heures de formation tous les ans
DC3 Une part importante de nos salariés serait capable d’assurer d’autres postes que le leur
après une formation ou un changement de poste
DC4 Nos salariés bénéficient de formations transversales ou de la possibilité de changement
de poste
DC5 Comparée à nos concurrents, notre organisation offre à ses salariés une gamme de
formations plus étendue.
Ces échelles comportent deux dimensions des pratiques de gestion des performances
telles que leur modalités et leur étendue sont perçues par les répondants : les pratiques
d’évaluation de la performance des salariés (EVA) et la gestion des carrières (GC).
Chaque échelle comporte cinq items dont les réponses se situent sur une échelle
différentielle d’Osgood comportant cinq échelons.
Les cinq items de l’échelle sont issus de l’échelle de Gong & al. (2009). Les quatre
premiers items permettent de rendre compte de l’étendue de l’évaluation au niveau de
l’organisation du répondant et de son rapprochement avec les possibilités
d’amélioration de la performance, de promotion ou d’augmentation de la rémunération.
Le cinquième item invite le répondant à juger le niveau du système d’évaluation en
vigueur dans son organisation en comparaison avec la concurrence directe. Il a été
demandé au répondant de cocher la case correspondant à son degré d’accord ou de
désaccord selon l’échelle d’évaluation comportant cinq échelons.
Codes Items
EVA1. Les salariés de notre organisation sont régulièrement et formellement évalués sur la
base de résultats objectifs et quantifiables.
EVA2 Dans notre organisation, les salariés reçoivent régulièrement une évaluation contenant
des axes d’amélioration
EVA3 Dans notre organisation, les salariés reçoivent régulièrement une évaluation ayant des
conséquences sur la rémunération
EVA4 Dans notre organisation, les salariés reçoivent périodiquement une évaluation ayant
des conséquences sur la promotion
EVA5 Comparée à nos concurrents, notre organisation a un meilleur système d’évaluation de
la performance des salariés.
Les cinq items de l’échelle sont issus également de l’échelle de Gong & al. (2009). Les
quatre premiers items rendent compte de l’importance de ces pratiques, au niveau de
l’organisation du répondant, par la place qu’elle accorde au recrutement interne,
l’identification des parcours professionnels par les salariés, le suivi des aspirations de
leur carrière, ainsi que les perspectives de carrières offertes comparées aux
concurrents. Il a été demandé au répondant de cocher la case correspondant à son degré
d’accord ou de désaccord selon l’échelle d’évaluation comportant cinq échelons.
Codes Items
GC1 Dans notre organisation, beaucoup de postes sont pourvus en interne
GC2 Dans notre organisation, les promotions sont basées davantage sur le mérite que sur
l’ancienneté
GC3 Nos salariés ont des parcours de carrière clairement identifiés
GC4 Les aspirations de carrière de nos salariés sont connues de leurs supérieurs
hiérarchiques
GC5 Comparée à nos concurrents, notre organisation offre de meilleures perspectives de
carrière
Quatre items de cette échelle sont également issus de l’échelle de Gong & al. (2009).
Les quatre items (REM1, REM2, REM3 er REM5) rendent compte du niveau incitatif
du système de rémunération pratiqué par l’organisation du répondant, et de sa
comparaison par rapport à celui de la concurrence. Nous avons ajouté un item (REM4)
pour tenir compte du niveau d’implantation des modalités de compléments de salaire et
de primes occasionnelles ou exceptionnelles telles que la prime de fin d’année, primes
exceptionnelles des fêtes religieuses, avantages en nature et autres primes
exceptionnelles. Il a été demandé au répondant de cocher la case correspondant à son
degré d’accord ou de désaccord, selon l’échelle d’évaluation comportant cinq échelons
(REM1, REM2, REM3, REM5), et celle de son évaluation du niveau d’implantation de
la pratique des compléments de salaire et des primes occasionnelles ou exceptionnelles
(REM4) sur la même échelle à cinq échelons.
Codes Items
REM1 Dans notre organisation, la rémunération pratiquée est globalement au-dessus de la
moyenne du marché
REM2 Dans notre organisation, la plupart de nos salariés ont une rémunération basée sur une
part fixe et une part variable
REM3 La part variable de la rémunération de nos salariés est basée sur la performance
financière de notre organisation
REM4 Dans notre organisation, l’octroi d’autres primes et compléments de salaire (Prime de
fin d’année, primes exceptionnelles des fêtes religieuses, avantages en nature et autres
primes exceptionnelles), est une activité : (pas du tout implantée à fortement
implantée) est une activité : (1. Pas du tout implantée à 5. Fortement implantée)
REM5 Comparée à nos concurrents, notre organisation a des charges salariales moyennes par
salarié plus importantes
Les items de l’échelle rendent compte des pratiques qui permettent de mobiliser les
salariés par leur implication dans la prise de décision relevant d’un management
participatif. Quatre items sont issus de l’échelle de Gong & al. (2009). Nous avons
rajouté un item (PPD4) pour tenir compte de la possibilité des salariés de donner leur
avis sur le déroulement de leur travail. Il a été demandé au répondant de cocher la case
correspondant à son degré d’accord ou de désaccord selon l’échelle d’évaluation
comportant cinq échelons.
Codes Items
PPD1 Il existe dans notre organisation des groupes de travail décentralisés, et/ou des comités
formels ou informels, auxquels participe la plupart de nos salariés
PPD2 La majorité de nos salariés est formée à la résolution collective des problèmes
PPD3 Nos salariés se réunissent régulièrement pour discuter des problèmes importants de
l’organisation
PPD4 Dans notre organisation, nos salariés ont leur mot à dire sur le déroulement de leur
travail
PPD5 Comparée à nos concurrents, notre organisation s’appuie davantage sur un mode de
management participatif
Les items de l’échelle rendent compte des pratiques de mobilisation par le biais d’une
amélioration de la qualité de vie au travail des salariés. Nous avons élaboré cette
échelle vu l’importance soulignée de ces pratiques lors des entretiens des responsables
RH qui ont fait l’objet de notre étude qualitative du chapitre précédent. Pour la
formulation de ces items, nous nous sommes inspirés des éléments d’élaboration d’une
démarche qualité de vie proposés par le rapport Lachmann & al. (2010) cité par
Laroche & al. (2019 : p. 239), tout en ne retenant que ce que nous avons estimé
pertinent dans le cadre de notre enquête et adapté au contexte.
Codes Items
QVT1 Diagnostiquer régulièrement le risque d’épuisement professionnel du personnel et
l’appréhender par des indicateurs, est une activité : (1. pas du tout implantée à 5.
Fortement implantée)
QVT2 Notre organisation dispose d’une démarche de Qualité de Vie au Travail basée sur la
l’amélioration de la qualité des relations sociales et de travail et la qualité de
l’information partagée (Reconnaissance au travail, respect et écoute des salariés,
information adaptée aux enjeux des relations sociales et de travail, rôle des
institutions représentatives du personnel, information sur les objectifs et orientations
stratégiques, les valeurs de l’entreprise…) (1. Pas du tout d’accord à 5. Tout à fait
d’accord)
QVT3 QVT3. Améliorer la qualité du contenu et de l’organisation du travail est un des
objectifs de notre démarche QVT (1. Pas du tout d’accord à 5. Tout à fait d’accord)
QVT4 Donner la possibilité à nos salariés de concilier la vie professionnelle et la vie
personnelle (prise en compte de la parentalité au cours de la vie professionnelle,
rythmes et horaires de travail, attention portée aux temps sociaux tels que pour le
transport et l’accès aux services …) est pour notre entreprise une préoccupation : (1.
Minimale à 5. Maximale)
QVT5 Comparée à nos concurrents, notre organisation dispose d’une meilleure démarche
QVT (1. Pas du tout d’accord à 5. Tout à fait d’accord)
Devant la difficulté de mesurer le concept à travers les différents indicateurs qui sont
proposés par la littérature, nous avons procédé en retenant deux dimensions qui
renvoient aux résultats-RH : une dimension relative à la performance individuelle au
travail, et une autre à la mobilisation et au climat de travail.
Codes Items
PT1 En termes de volume et de qualité, le rendement de nos salariés est :
(1. Très insatisfaisant à 5. Très satisfaisant)
PT2 Les délais dans lesquels nos salariés exécutent leurs tâches sont : (1. Très insatisfaisant
à 5. Très satisfaisant)
PT3 Les objectifs prescrits à nos salariés sont pour la plupart atteints :
(1. Pas du tout d’accord à 5. Tout à fait d’accord)
PT4 Nos salariés sont pour la plupart satisfaits des exigences formelles prescrites pour leur
poste de travail : (1. Pas du tout d’accord à 5. Tout à fait d’accord)
PT5 Globalement, la performance au travail de nos salariés est :
(1. Très insatisfaisante à 5. Très satisfaisante)
Codes Items
PCTX1 Dans leur majorité, nos salariés respectent toujours les règles de travail et les
procédures de l’organisation
PCTX2 Nos salariés n’ont pas de difficultés à travailler en équipe
PCTX3 Nos salariés s’impliquent fortement dans des réunions d’équipe et les activités de
groupe
PCTX4 Nos salariés se plaignent rarement des conditions de travail
PCTX5 La plupart de nos salariés donnent volontairement de leur temps pour aider des
collègues qui rencontrent des difficultés dans leur travail
Nous avons construit cette échelle en nous inspirant de la littérature sur la mobilisation
des RH et l’importance du climat de travail sur leur engagement organisationnel et leur
motivation au travail. L’échelle porte sur cinq items pour rendre compte de la capacité
de l’organisation du répondant à impacter l’engagement organisationnel des salariés,
leur motivation et sur des paramètres tels que le taux d’absentéisme, les maladies
professionnelles et la maîtrise du turnover en comparaison avec la concurrence directe.
Ils portent également sur les perceptions relatives au climat social général au niveau de
l’organisation du répondant. Nous avons utilisé pour cela, une échelle différentielle à
cinq échelons.
Codes Items
MCT1 A quel niveau situez-vous la performance sociale de votre organisation en termes
de capacité à avoir des salariés engagés ?
(1. Très insatisfaisant à 5. Très satisfaisant)
MCT2 A quel niveau situez-vous la performance sociale de votre organisation en termes
de capacité à avoir des salariés motivés au travail ?
(1. Très insatisfaisant à 5. Très satisfaisant)
MCT3 A quel niveau situez-vous la performance sociale de votre organisation en termes de
taux d’absentéisme et de maladies professionnelles ?
(1. Très insatisfaisant à 5. Très satisfaisant)
MCT4 Comparée à d’autres organisations de votre secteur, à quel niveau situez-vous la
capacité de votre organisation à maîtriser le turnover de vos salariés performants ?
(1. Très bas à 5. Très satisfaisant)
MCT5 A quel niveau situez-vous l’état général du climat social dans votre organisation ?
(1. Mauvais à 5. Très bon)
Nous avons choisi de retenir, parmi les différents indicateurs de rentabilité des
établissements de crédit, deux indicateurs pour opérationnaliser la variable
dépendante : le coefficient d’exploitation (CExpt) et le Return On Equity (ROE). Ces
deux indicateurs ont déjà été mentionnés parmi les nombreux indicateurs de
performance dans le deuxième chapitre de la première partie. Les données qui nous
ont servi au calcul de ces deux indicateurs ont été recueillis des rapports financiers des
exercices 2019 et 2020 des organisations concernées, sur la base des comptes sociaux
annuels et non pas ceux consolidés des groupes. Nous avons d’ailleurs procédé ainsi
pour toutes les autres données utilisées dans notre modèle. Ces données concernent
donc la société ou l’institution et non pas la société et ses filiales (groupe)5. Les
données retenues pour calculer chaque indicateur portent sur une moyenne des deux
exercices comptables 2019 et 2020, sachant que les comptes de l’exercice 2020 ont été
impactés par la crise sanitaire et les dons au fonds spécial Covid-2019. Pour rappel :
5
En effet, comme nous l’avons expliqué au paragraphe 2 de la section précédente, nous avons estimé, vu
notre problématique, qu’il serait aberrant de considérer les données relatives aux groupes d’appartenance des
entités de l’échantillon. Il est plus pertinent de considérer leurs données sociales et leurs comptes sociaux, et
non pas ceux consolidés. Ce faisant, nous nous intéressons à leurs résultats par rapport à leur GRH telle
qu’elle est conçue et mise en œuvre au niveau de leur périmètre social (en tant que société) et non pas leur
périmètre de groupe.
l’exploitation de l’entité concernée. Il résulte du rapport entre les charges
générales d’exploitation et le Produit Net Bancaire (pour les banques et sociétés
de financement) ou le Produit Net d’Exploitation de microcrédit (pour les
institutions de microfinance). Dans le Compte des Produits et Charges (CPC)
annuel des organisations de l’échantillon, les charges générales d’exploitation
prises en compte dans le calcul de l’indicateur sont constituées des charges de
personnel, des impôts et taxes, des charges externes, des autres charges générales
d’exploitation et des dotations aux amortissements et aux provisions des
immobilisations corporelles et incorporelles. Calculé à partir du CPC, Le Produit
Net bancaire est égal à la somme des marges d’intérêt, des marges sur
commissions, du résultat des opérations de crédit-bail et du résultat des
opérations de marché. Quant au Produit Net d’Exploitation de microcrédit des
IMF, il mesure la différence entre les produits d’exploitation de l’activité de
crédit (composés des intérêts sur les prêts, des frais de dossiers et des
commissions d’accompagnement des emprunteurs), et des charges
d’exploitations constituées des intérêts sur les emprunts et des commissions
bancaires.
- Le coefficient de rentabilité des capitaux propres, ROE = Résultat Net
d'impôts / Capitaux propres. Indicateur de rentabilité des capitaux investis, le
ROE n’est certainement pas parfait en ce sens qu’un bon ROE peut provenir
d’un faible niveau de fonds propres, signe de sous-capitalisation structurelle de
l’entité concernée. Il est cependant l’un des indicateurs les plus utilisés.
Également très utilisé, le Return On Assets (ROA) qui, pour rappel, mesure la
rentabilité des actifs présente l’inconvénient que tous les actifs sont placés sur
un même niveau de risque alors que leurs risques sont différents. Il néglige
aussi les activités hors bilan, sachant que ces activités peuvent être très
importantes et donc non prises en considération ce qui a un effet sur le niveau
du ROA.
4. Les variables de contrôle
Les variables de contrôle sont nécessaires pour éviter des biais dans l’estimation du
modèle. Certains paramètres peuvent s’avérer en effet déterminants dans l’explication
de la variance même s’ils n’expliquent pas directement les relations du modèle. Dans
notre étude, l’effectif des salariés ainsi que le PNBq (variable représentant le PNB pour
les banques et les SF, et le PNE pour les IMF), et le secteur d’activité (plus exactement
les catégories sectorielles) interviennent comme des variables de contrôle. Les données
relatives au produit net bancaire et au produit net d’exploitation (variable PNBq) ont
été recueillies à partir des rapports annuels des organisations de l’échantillon, en
calculant la moyenne sur les deux exercices comptables 2019 et 2020, afin de tenir
compte des effets de la crise sanitaire. Connaissant l’activité des organisations,
question tout de même posée au niveau du questionnaire, l’effectif est celui déclaré par
les répondants pour l’année 2019 pour certains, et 2020 pour d’autres. Nous l’avons
vérifié, et rectifié à quelques unités près pour certains répondants à partir des rapports
annuels ESG de ces organisations. Nous avons finalement, à partir de ces rapports,
utilisé les données des effectifs de 2020 pour l’ensemble de l’échantillon.
les résultats des analyses de type descriptif que nous présentons ici concernent les
variables initiales et des variables scores au niveau global de l’échantillon et selon sa
structure en catégories sectorielles.
L’observation du tableau II.2.1. donne une idée d’ensemble sur les différentes
variables indépendantes et médiatrices au niveau global de l’échantillon. Les moyennes
x montrent que les perceptions déclarées sont globalement positives pour l’ensemble
de ces variables, avec un écart-type plus ou moins important selon les variables.
SRS SDC SEVA SGC SREM SPPD SQVT SPT SPCT SMCT
N Valid 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21
Missing 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Mean 17,86 17,62 16,43 17,71 16,71 16,19 17,71 18,81 19,33 18,71
Median 18,00 18,00 16,00 17,00 17,00 16,00 17,00 20,00 19,00 19,00
Std. Deviation 4,258 2,765 3,295 2,883 4,185 3,530 3,481 2,695 2,652 3,423
Minimum 11 13 12 13 10 11 13 15 16 14
Maximum 24 23 21 23 24 22 24 23 24 25
a. Secteur = Global
Concernant les pratiques de recrutement & sélection, évaluées à partir de cinq items, il
en résulte un score global dont l’étendue possible s’échelonne sur un continuum
variant de 5 à 25 pour chaque répondant.
Au niveau du score composite, le score moyen x pour l’ensemble de l’échantillon est
de 17,86 sur l’ensemble de l’échelle, ce qui signifie que l’adoption de ces pratiques se
situe à 71,44 % du maximum potentiel selon l’échelle différentielle à cinq échelons. Il
existe cependant des différences entre les composantes de l’échantillon, aussi à
l’intérieur des catégories sectorielles, qu’entre les composantes de la même catégorie
sectorielle. L’observation du tableau II.2.2. montre, en effet, que le score moyen pour
les banques est x = 20,75, soit 83% du maximum potentiel, avec une médiane Me de
21,5 et un écart-type σ = 3,019, caractéristique d’une dispersion assez importante que
révèle, également, l’étendue de 11 points, mesurée à partir des scores minimum et
maximum. Quant aux sociétés de financement (Tableau II.2.3.), la moyenne x = 13,33,
soit 53% du potentiel, est bien en deçà par rapport aux banques. Les disparités sont
cependant moins accentuées. L’écart-type σ = 1, 966 et l’étendue de 5 points, sont en
effet caractéristiques d’une dispersion moins forte. S’agissant des institutions de
microfinance (Tableau II.2.4.), elles ont une moyenne ( x = 15,33) plus importante.
Elle représente 61,32 % du potentiel, avec une médiane proche de la moyenne (Me =
15). L’écart-type σ = 0,577 et l’étendue de 1 point révèlent une faible dispersion dans
les pratiques RS entre les trois plus grandes institutions IMF.
SRS SDC SEVA SGC SREM SPPD SQVT SPT SPCT SMCT
N Valid 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12
Missing 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Mean 20,75 19,00 18,33 19,33 19,50 18,50 20,00 20,08 20,92 20,50
Median 21,50 19,00 20,00 20,00 19,50 19,00 20,00 20,00 21,00 20,50
Std. 3,019 2,174 2,640 2,535 3,177 2,468 2,828 2,429 2,353 3,060
Deviation
Minimum 13 14 13 15 13 14 14 15 16 15
Maximum 24 23 21 23 24 22 24 23 24 25
considérant les variables relatives aux modalités des pratiques R&S (Tableau II.2.5 à
II.2.8), il convient de remarquer que :
Ces pratiques sont mesurées sur une échelle de cinq items. Il en résulte un score global
dont l’étendue s’étale sur un continuum variant de 5 à 25. La moyenne x d’adoption de
ces pratiques, pour l’ensemble de l’échantillon, s’élève à 17,62 soit 70,5 % du
maximum potentiel (Tableau II.2.9.). Avec une médiane très proche de x , une étendue
de 10 points et un écart type σ = 2,765, il existe des disparités importantes entre les
catégories sectorielles de l’échantillon et à l’intérieur de ces catégories.
Ces pratiques sont mesurées sur deux échelles : l’échelle relative à l’évaluation de la
performance des salariés (EVA), et l’échelle de la gestion des carrières et avancement
(GC).
Mesurées sur une échelle de cinq items, l’étalement possible des réponses aux items
EVA1 à EVA5 s’échelonne sur un continuum variant de 5 à 25. Au niveau global de
l’échantillon, x = 16,43, soit 65,72 % du maximum potentiel (Tableau II.2.13.). Mais à
ce niveau aussi, la moyenne dissimule des disparités entre, et à l’intérieur des
catégories sectorielles de l’échantillon (Tableaux II.2.14. à II.2.16.). Les statistiques
descriptives montrent donc, à ce niveau des pratiques, comme pour celles décrites
précédemment, une hiérarchisation, tant inter qu’intra catégories sectorielles de
l’échantillon.
Les variables relatives aux pratiques de gestion des carrières sont mesurées sur une
échelle composée de cinq items à cinq échelons, comme pour toutes les autres échelles.
L’étalement possible des réponses aux items GC1 à GC5 s’échelonne sur un
continuum variant de 5 à 25. Au niveau global de l’échantillon, x = 17,71, soit plus de
70 % du maximum potentiel (Tableau II.2.17.), avec une médiane Me = 17. Mais là
aussi, cette moyenne dissimule des disparités inter et intra catégories sectorielles de
l’échantillon (Tableau II.2.18. à Tableau II.2.20.). Les statistiques descriptives
montrent, à ce niveau des pratiques, comme celles décrites précédemment, une
hiérarchisation, tant inter qu’intra catégories sectorielles de l’échantillon.
Concernant les variables initiales GC, les pratiques de gestion des carrières sont
implantées à des degrés divers au niveau des composantes de l’échantillon. A la
pratique associée à l’item GC1 « Dans notre organisation, beaucoup de postes sont
pourvus en interne », les répondants déclarent tous donner une priorité au recrutement
interne pour pourvoir des postes vacants ¿ = 3,86), avec une plus forte moyenne pour
les banques ( x = 4,17), suivies des IMF ( x=¿4) et des SF ( x = 3,17). Les autres
modalités (GC2 : promotions basées sur le mérite plutôt que l’ancienneté ; GC3 :
parcours de carrière clairement identifié et GC4 : aspirations des carrière des salariés
connues par leurs supérieurs hiérarchiques) sont également plus ou moins fortement
adoptées selon les organisations avec un déploiement plus intense au niveau des
banques ( x variant entre 3,67 et 3,75 et une faible dispersion avec un écart-type σ
inférieur à 1et une étendue de 2 points).
Mesurées sur une échelle de cinq items à cinq échelons, l’étalement possible des
réponses aux items REM1 à REM5 s’échelonne sur un continuum variant de 5 à 25.
Au niveau global de l’échantillon, x = 16,71, soit plus de 70,8 % du maximum
potentiel (Tableau II.2.21), avec une médiane proche de la moyenne (Me = 17), un
écart-type assez élevé (σ = 4,185) et une forte étendue de 14 points. Comme pour les
pratiques précédemment décrites, des disparités existent entre, et à l’intérieur, des
catégories sectorielles de l’échantillon (Tableaux II.2.22 à II.2.24) que les statistiques
de tendance centrale et de dispersion décrivent clairement.
Ces pratiques sont mesurées sur deux échelles : l’échelle mesurant les pratiques de
participation dans les prises de décision (PPD), et l’échelle mesurant les pratiques
relatives à la qualité de vie au travail (QTV).
Mesurées sur une échelle de cinq items à cinq échelons, l’étalement possible des
réponses aux items PPD1 à PPD5 s’échelonne sur un continuum variant de 5 à 25. Au
niveau global de l’échantillon, x = 16,19, soit environ 65 % du maximum potentiel
(Tableau II.2.25), avec une médiane proche de la moyenne (Me = 16), un écart-type
assez élevé (σ = 3,53) et une forte étendue (11 points). Comme pour les pratiques
précédemment décrites, des disparités existent entre, et à l’intérieur, des catégories
sectorielles de l’échantillon (Tableaux II.2.26 à II.2.28) telles qu’elles sont décrites par
les statistiques de tendance centrale et de dispersion suivantes :
- La variable PPD2 associée à l’item « La majorité de nos salariés est formée à
la résolution collective des problèmes » qui caractérise une modalité de
management participatif par son caractère collectif de participation à la
résolution des problèmes, est par contre assez présente au niveau des trois
catégories sectorielles de l’échantillon. Dans les banques, comme pour toutes
les pratiques précédentes, cette pratique est couramment implantée ( x = 3,92),
ce qui représente environ 80 % du potentiel maximum ;
Mesurées sur une échelle de cinq items à cinq échelons, l’étalement possible des
réponses aux items QVT1 à QVT5 s’échelonne sur un continuum variant de 5 à 25.
Ainsi, au niveau des banques où la performance dans la tâche perçue est la plus élevée,
( x = 20,08) soit environ 83 % du potentiel, l’écart-type (σ = 2,43) et l’étendue de 8
points révèlent des performances dans la tâche perçues inégales à l’intérieur de cette
catégorie sectorielle. Les mêmes inégalités existent, quoiqu’à un niveau moindre pour
les SF ( x = 17 ; σ = 2,28 ; étendue = 5 points), et encore moins pour les IMF ( x =
17,33 ; σ = 2,08 ; étendue = 4 points).
Concernant les variables PT1 à PT5 associées aux cinq items de l’échelle, les
perceptions sont positives pour tous les items et pour l’ensemble de l’échantillon.
Ainsi :
Ainsi, au niveau des banques où la performance contextuelle perçue est la plus élevée,
( x = 20,92), soit environ 83 % du potentiel avec une médiane très proche de la
moyenne (Me = 21), l’écart-type (σ = 2,35) et l’étendue de 8 points révèlent des
performances contextuelles perçues sont relativement inégales à l’intérieur de cette
catégorie sectorielle. Pour les SF et les IMF, les statistiques révèlent un niveau de
performance contextuelle perçu très proche entre les entités de chaque catégorie
sectorielle :
Concernant les variables associées aux cinq items de l’échelle, les perceptions sont
positives pour tous les items et pour l’ensemble de l’échantillon. Ainsi :
Rappelons que l’échelle de mesure de la variable MCT est composée de cinq items
pour rendre compte en général du climat social perçu et de la capacité de l’organisation
du répondant à impacter l’engagement organisationnel des salariés, leur motivation et
des paramètres tels que le taux d’absentéisme, les maladies professionnelles et la
maîtrise du turnover en comparaison avec la concurrence directe. Dans cette échelle
différentielle établie de cinq échelons pour chaque item, l’étalement possible des
réponses aux items MCT1 à MCT5 s’échelonne sur un continuum variant de 5 à 25.
- Pour les SF, x = 16,33 soit plus de 65 % du potentiel maximum, et une médiane
légèrement inférieure (Me = 16). Les indicateurs de dispersion, avec un σ =
2,42 et une étendue = 10 points, soulignent ces inégalités entre les entités de
cette catégorie à performer en MCT ;
- Pour les IMF, les indicateurs de tendance centrale sont identiques à ceux des SF
( x=16,33 ;Me = 16). L’étendue égale à 6 points, entre un score max de 20 et un
scoremin de 14, souligne les inégalités entre les entités de la catégorie IMF à
performer en MCT.
Concernant les variables MCT1 à MCT5 associées aux cinq items de l’échelle, les
perceptions sont positives pour tous les items, à l’exception de l’item MCT4 pour les
SF et les IMF pour qui, la capacité à maîtriser le taux de rotation des salariés
performants par rapport à la concurrence directe se situe à niveau assez bas. En effet, la
variable associé à l’item MCT4 « Comparée à d’autres organisations de votre secteur,
à quel niveau situez-vous la capacité de votre organisation à maîtriser le turnover de
vos salariés performants ? (1. Très basse à 5. Très élevée), enregistre un niveau en
deçà de 47 % du potentiel maximum pour les IMF et un niveau égal à 50 % pour les
SF. Quant aux banques, il s’élève à plus de 78 % du potentiel maximum. Les autres
variables présentent les caractéristiques suivantes :
Nous rappelons que nous avons retenu, parmi les différents indicateurs de rentabilité
des établissements de crédit, deux indicateurs pour opérationnaliser la variable
dépendante : le coefficient d’exploitation (CExpt) et le Return On Equity (ROE).
Rappelons aussi, que le CExpt est l’indicateur qui rapporte les charges générales
d’exploitation au produit net bancaire. Propre à la comptabilité des établissements de
crédit, il permet de mesurer l’efficacité d’exploitation d’un établissement de crédit,
plus il est faible et plus la rentabilité de l’établissement concerné est meilleure.
ROE
Sur le plan des disparités existant entre les catégories sectorielles de l’échantillon
(Tableaux II.2.47 à 49) :
Conclusion
Au cours de ce chapitre, qui constitue une première étape de notre étude quantitative,
nous avons cherché à expliciter notre démarche en nous donnant les outils nécessaire
pour ce faire. Tout en rappelant l’essentiel de notre problématique, nous avons d’abord
présenté notre échantillon sur lequel porte l’estimation de nos hypothèses de recherche
qui ont été développées à la fin du chapitre précédent qui a porté sur l’étude
exploratoire qualitative. Nous avons ensuite expliqué les modalités
d’opérationnalisation des variables retenues afin d’en faire des variables mesurables.
Nous avons enfin de procédé à une analyse descriptive, notamment à partir des
indicateurs de tendance centrale et de dispersion, aussi bien des variables à score
composite que des variables associées aux différents items de notre questionnaire.
Cette analyse descriptive nous a, pour l’essentiel, montré que les entités qui composent
l’échantillon présentent des disparités à deux niveaux : à l’intérieur de chaque
composante sectorielle, et entre ces composantes. Malgré leur appartenance au même
secteur d’établissements de crédit, il s’avère donc que, en matière de GRH, la nature
d’activité des organisations, leur envergure ainsi que les caractéristiques
concurrentielles de chaque composantes sectorielle, sont déterminantes des effets du
contexte sur le déploiement des pratiques de GRH et de ses résultats.
Nous consacrerons le chapitre suivant à une deuxième étape de notre étude empirique
quantitative, en procédant à une analyse inductive déductive des variables traitées sous
SPSS 20, ainsi qu’à une analyse exploratoire de la modélisation des relations entre
pratiques de GRH et performance des organisation de notre échantillon.