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Université Abdelmalek Essaâdi des sciences

juridiques, économiques et sociales

Master : Management Public et Gestion des Ressources


Humaines (MPGRH)
Module : Contrôle des organisations publiques

Exposé sur :
Le contrôle parlementaire des
finances publiques

Présenté par : Encadré par :


Adil Wissal Mr.Touhami

Azaz Anass

Bouaddi Karima

Année Universitaire : 2021/2022

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Plan 
Introduction

Développement :
Section I :

1 - Définition et objectifs du contrôle parlementaire


2 - Fonctions de contrôle parlementaire
3 - En quoi consiste le contrôle parlementaire des finances
publiques ?
Section II :
1 - Modalités du contrôle parlementaire
2 - Limites du contrôle parlementaire
3 - Accroissement du contrôle parlementaire au niveau des
FP
Section III :
1 - Modes de contrôle des finances publiques au Maroc
2 - Suggestions d’amélioration
Conclusion

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Introduction

Le contrôle parlementaire est considéré comme l'une des clés de voûte d'une
bonne gestion des affaires publiques, c’est un maillon essentiel de la chaîne de
responsabilité. Ce contrôle est important dans la mesure où il vise à s'assurer que
les politiques et les programmes que le gouvernement met en œuvre produisent
les effets escomptés.

Le contrôle parlementaire est né avant la création des partis politiques modernes.


Il est donc normal que le règlement autorise des parlementaires à prendre, à titre
individuel l’initiative d’utiliser les questions parlementaires et les débats courts.

En effet, le Parlement consiste un acteur essentiel dans le processus budgétaire


et dans la définition des politiques publiques, puisque les parlementaires font
valoir les préférences des citoyens, adoptent les lois qui régissent la société et
contrôlent l'action gouvernementale. Face à des demandes sociales pressantes, le
gouvernement marocain doit engager une réforme globale visant à moderniser
l'Etat et à renforcer l'efficacité de la dépense publique. La nouvelle Constitution
de 2011, ainsi que la loi organique relative à la loi de finances 2015, consacrent
le principe de l'action publique. Le Parlement, à travers le contrôle législatif et
l'évaluation des politiques publiques, doit jouer un rôle moteur dans la mise en
œuvre de ces nouvelles dispositions.

Section I :

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1 - Définition du contrôle parlementaire et ses objectifs :

1.1 - Définition du contrôle parlementaire :

Le contrôle parlementaire est un mécanisme de sauvegarde essentiel contre les


abus de pouvoir et la corruption. Il contribue à garantir que les politiques et les
décisions du gouvernement sont conformes aux engagements pris vis-à-vis des
citoyens qu’ils représentent.

Le contrôle parlementaire vise à analyser, surveiller, discuter et vérifier l'activité


du gouvernement. Il s’exerce par le biais de la loi de règlement et, de manière
plus ponctuelle, par différents procédés.
Le contrôle parlementaire doit être défini juridiquement par un mandat énonçant
les responsabilités du gouvernement et les pouvoirs du parlement. Pour que le
contrôle puisse être efficace, le parlement doit avoir la capacité juridique et les
mécanismes de contrôle et disposer des ressources voulues pour ce faire : un
budget pérenne et un personnel d’appui dûment formé.

On donne au contrôle parlementaire la définition pratique suivante : l’analyse, le


suivi et le contrôle de l’action du gouvernement et des organismes publics, y
compris la mise en œuvre des politiques et de la législation. Cette définition se
concentre sur l’objectif et la nature des activités de contrôle, plutôt que sur leurs
modalités. Elle couvre les travaux des commissions parlementaires et des
séances plénières, ainsi que les auditions tenues pendant la phase parlementaire
des projets de loi et du cycle budgétaire.

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1.2 - Objectifs du contrôle parlementaire :

Avec le pouvoir législatif, le contrôle parlementaire est l'une des deux fonctions
essentielles du Parlement. Le contrôle parlementaire a aussi pour objectif de
prévenir ou contenir tout excès de la part du pouvoir exécutif. Il permet de
garantir la démocratie et l'équilibre des pouvoirs.

L’objectif est essentiellement de définir des mandats solides en matière de


contrôle, de renforcer les commissions parlementaires, d’étoffer les capacités de
recherche et d’analyse, de mettre en place un réseau stable de partenariat avec
des institutions d’audit et la société civile, et d’étendre ainsi les possibilités qui
s’offrent aux parlementaires pour bien s’acquitter de leur fonction de contrôle.

2 - Fonctions du contrôle parlementaire :

Les fonctions du contrôle parlementaire sont les suivantes :

- Détecter et prévenir les abus, les comportements arbitraires ou les conduites


illégales et inconstitutionnelles du Gouvernement et des organismes publics. La
protection des droits et libertés des citoyens est au centre de cette fonction.

- Exiger du gouvernement qu’il rende des comptes sur la manière dont l’argent
des contribuables est utilisé. Grâce au contrôle parlementaire, on détecte le
gaspillage au sein des rouages de l’administration et des organismes publics. On
peut donc améliorer la gestion et l’efficacité des activités.

- Faire en sorte que les politiques annoncées par le gouvernement et validées par
le parlement soient effectivement mises en œuvre. Cette fonction inclut le suivi
de la réalisation des objectifs fixés par la législation et les programmes du
gouvernement.

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- Renforcer la transparence des activités gouvernementales pour la confiance des
citoyens envers celui-ci est une condition préalable à la mise en œuvre effective
des politiques.

3 - En quoi consiste le contrôle parlementaire des finances


publiques ?

Le contrôle parlementaire s’exerce à l’occasion de l’examen des projets de loi de


finances et vise à s’assurer de la bonne exécution des lois de finances.

La constitution marocaine dote le parlement des outils de contrôle que l’on


retrouve dans les lois fondamentales des pays les plus démocratiques, et qui vont
des questions orales jusqu’aux commissions d’enquête. Mais l’action
gouvernementale n’est jamais évaluée a posteriori par rapport à son efficacité, à
sa pertinence et son utilité. A ce titre, la nouvelle attribution introduite par
l’article 70 de la constitution de 2011 en faveur du parlement qui désormais
évalue les politiques, représente le franchissement d’une étape importante sur le
chemin de la constitution démocratique.

Chaque année, les commissions parlementaires chargées des finances désignent


chacune à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative, un
rapporteur général pour les recettes et des rapporteurs spéciaux chargés des
dépenses publiques et du contrôle de l’usage des fonds publics, y compris des
fonds des bailleurs.

Le parlement peut désigner des commissions d’enquête sur un sujet intéressant


les finances publiques, pour une durée n’excédant pas six mois. Cette durée est
renouvelable en tant que de besoin. Les commissions sont tenues de transmettre
aux autorités judiciaires, tout fait susceptible d’entraîner une sanction pénale
dont elles auraient connaissance.

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Le gouvernement transmet au Parlement, à titre d’information et aux fins de
contrôle, des rapports trimestriels sur l’exécution du budget, en recettes comme
en dépenses et sur l’application de la loi de finances.

A cet effet, les commissions parlementaires chargées des finances peuvent


demander à la juridiction des comptes la réalisation de toute enquête sur la
gestion des services ou organismes qu’elles contrôlent.

Ainsi, la nouvelle loi organique relative à la loi de finances instaure les édifices
d’une réforme budgétaire d’envergure, qui vise l’amélioration de l’efficacité de
la dépense publique et de la performance des services de l’État. Au-delà, elle
vise également à renforcer le rôle financier du Parlement, qui bénéficiera
désormais, d’une meilleure transparence des politiques publiques et de pouvoirs
de contrôle renforcés.

Alors, les finances de l’Etat passent actuellement par un véritable mode de


contrôle parlementaire. Ce passage est un changement majeur qui implique le
gouvernement et le parlement à se mobiliser pour réussir les enjeux et les
modalités de ce contrôle renforcé par de la nouvelle loi organique des finances
de l’année 2015.

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Section II :

1 – Modalités de contrôle parlementaire :

Le contrôle parlementaire des finances publiques reste tributaire de la cour des


comptes. Depuis sa création en avril 2014, la neuvième commission permanente
du contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants a, certes, pu
passer au crible plusieurs rapports de la Cour des comptes et jeter la lumière sur
nombre de dysfonctionnements dans la gestion de la finance publique mais son
travail reste limité en dépit des efforts déployés. Le contrôle parlementaire
exerce un pouvoir législatif sur les établissements publics, notamment ceux
bénéficiant des subventions étatiques. Ce contrôle s’opère au moment de
discussion et d’adoption de la loi de finance et le budget général de l’Etat. C’est
une opportunité pour le pouvoir législatif d’apprécier la portée des autorisations
budgétaires face aux réalisations.

Le parlement exerce ainsi le contrôle par des moyens variés. Ce contrôle est
principalement exercé individuellement, par les questions des parlementaires, et
institutionnellement, par les commissions, Une distinction est généralement faite
entre contrôle ordinaire, de type normatif, et contrôle extraordinaire, qui revêt un
caractère de sanction.
1.1 - Moyens d’information (questions posées au
gouvernement) :

L’information du Parlement est nécessaire afin que les représentants du peuple


puissent apprécier à leur juste valeur la cohérence des politiques publiques. Le
parlement doit ainsi être informé du contenu et des mesures prises par le
gouvernement.
Dans ce régime, il y a des questions posées aux ministres, qui sont prévues dans
tous les régimes. Les questions, sous leurs différentes formes, orales et écrites,

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sont les instruments parlementaires les plus anciens de contrôle de l’action
gouvernementale. Ces procédures dont le caractère est individuel, permettent
l’information des parlementaires sur des sujets ponctuels.
Dans le règlement intérieur de la Chambre des représentants, on distingue 5
catégories de questions :
- Questions écrites, consacrées à des questions d’ordre régional ou local.
- Questions orales, qui consistent à interroger un ministre sur un sujet d’ordre
national.

- Questions orales avec débat, occasions de longues discussions sur un thème


précis.

- Questions d’actualité, sur des sujets ponctuels urgents qui préoccupent


l’opinion publique nationale et nécessitent des éclaircissements de la part du
gouvernement.

- Questions orales mensuelles adressées au chef du gouvernement sur la


politique générale.

1.2 - Moyens d’investigation :

Le parlement possède certains pouvoirs d’investigation lui permettant de


contrôler l’efficacité de la gestion publique. Ces pouvoirs sont principalement
exercés par :

- La commission des finances et du développement économique : La


commission des finances et du développement économique exerce dans ce
cadre, un rôle spécifique du contrôle du budget de l’Etat. De même, il fut créé en
2014 une nouvelle commission permanente auprès de la Chambre basse, à
savoir, la commission de contrôle des finances publiques.

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Le contrôle exercé par les commissions permanentes a la responsabilité
d’assurer l’information de la Chambre des représentants pour lui permettre
d’exercer son contrôle sur la politique du gouvernement.

- Les auditions : pour pouvoir effectuer des analyses et prendre des décisions
éclairées, les parlementaires complètent généralement les rapports
gouvernementaux par des informations obtenues d’autres sources. Les
parlements disposent ainsi de procédures pour tenir des auditions et recevoir des
communications de la part du public, qui sont inscrites dans le cadre des
procédures parlementaires.

- Les commissions d’enquête : les commissions d’enquête répondent au souci


d’effectivité du contrôle qu’exerce le parlement sur le gouvernement et sur les
entreprises et établissements publics.
1.3 - Evaluation :

Si le contrôle de l’action du gouvernement fait partie des missions


traditionnelles du parlement, celui-ci s’est vu doté d’une nouvelle compétence
en matière d’évaluation des politiques publiques. Ce pouvoir d’évaluation est
consacré par la constitution (art. 70C et 101C) et le règlement intérieur de la
chambre des représentants (art. 287 à 295). Il s’agit d’un changement
substantiel, jusqu’alors le parlement était exclu du processus d’évaluation des
politiques publiques.

1.4 - Outils de contrôle à caractère de sanction :

Outre les moyens de contrôle de l’action gouvernementale de type informatif


décrits ci-dessus, il existe au Maroc d’autres moyens à caractère de sanction.
Deux procédures sont définies par la Constitution destinées à vérifier si le
gouvernement possède toujours la confiance de la Chambre des représentants :

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l’une est mise en œuvre à l’initiative du Chef de gouvernement (art. 103C),
l’autre à l’initiative de la Chambre des représentants (art.105C).

Nous verrons que ce type de contrôle lié à la mise en jeu de la responsabilité


gouvernementale tend à devenir exceptionnel dans la pratique des régimes
parlementaires contemporains.

II – Limites du contrôle parlementaire :

Le contrôle budgétaire exercé par les parlementaires se heurte enfin à des


difficultés spécifiques. Les parlementaires n’ont pas toujours le temps ou la
compétence technique pour réaliser les contrôles qu’ils souhaiteraient.

Ils doivent pouvoir définir une programmation de leurs travaux conforme aux
meilleurs canons professionnels, en pondérant leurs investigations en fonction
de l’importance des masses budgétaires concernées et enjeux. La question de la
formation et de la méthodologie du contrôle peut aussi se poser. Dans ce cadre,
l’appui des équipes administratives internes au parlement est indispensable. S’il
ne s’agit pas de recréer une administration du contrôle propre au parlement dans
un doublon coûteux avec la cour des comptes, il est néanmoins souhaitable de
disposer au sein des commissions des affaires sociales et des finances d’équipes
se consacrent plus particulièrement au contrôle, étoffées par rapport aux effectifs
limités actuels.

III - Accroissement du contrôle parlementaire :

Pour mieux gérer le rythme du contrôle parlementaire des finances publiques, il


faut mettre en place des nouvelles pistes.

D’ailleurs, même la programmation des séances plénières pour la discussion et


l’adoption des rapports élaborés par la commission accuse souvent un retard

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abyssal. C’est le cas du rapport sur la CDG dont la présentation est attendue
depuis des mois en plénière. La responsabilité de ce retard est partagée entre la
chambre des représentants et le gouvernement qui doit être présent au parlement,
selon le président de la commission. L’amélioration du contrôle des finances
publiques passe aussi par le renforcement des moyens techniques et humains au
sein de la chambre des représentants à l’instar de ce qui se fait sous d’autres
cieux. Actuellement, les mécanismes dont disposent les députés sont on ne peut
plus insuffisants et ne leur permettent pas d’opérer un véritable contrôle. La
chambre basse doit s’inspirer aux expériences internationales pour faire mieux.
La Britanie à titre d’exemple dispose d’une entité interne composée d’experts,
ce qui permet d’éditer des rapports hebdomadaires sur l’efficience budgétaire.
Au Maroc, le manque de moyens est pointé du doigt par les parlementaires des 2
chambres qui plaident pour la nécessité de renforcer l’assistance parlementaire
par le recrutement d’experts. L’activation du centre national de recherches et
d’étude parlementaire dans la chambre des représentants pourrait contribuer à
résoudre cette problématique. L’amélioration de l’évaluation des politiques
publiques et du contrôle des finances publiques doit être inscrite en tête des
priorités du dossier de réforme ayant trait à l’action parlementaire. L’institution
parlementaire doit veiller à changer les pratiques pour optimiser l’impact des
politiques publiques et rendre les dépenses publiques plus efficaces et mieux
adaptées aux priorités nationales. Le changement de l’approche s’impose.

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Section III :

1 - Modes de contrôle des finances publiques au Maroc :

Le parlement est un acteur essentiel dans le processus budgétaire et dans la


définition des politiques publiques, car les parlementaires remontent les
préférences des citoyens, adoptent les lois qui régissent la société et procédant
au contrôle de l’action du gouvernement.

C’est une mission essentielle et nécessaire pour le parlement de voter le budget


et d’en contrôler la bonne exécution.

Ce contrôle qui s’exerce au Maroc en cours d’exécution du budget et à posteriori


lors du vote de la loi de règlement, a été renforcé en 2015 par les dispositions de
la nouvelle loi organique relative à la loi de finances (LOLF). A savoir que les
pouvoirs de contrôle du parlement sont confiés pour l’essentiel aux membres des
commissions des finances des 2 assemblées (chambre de représentants et de
conseillers.

Alors, au Maroc et dans presque tous les pays le parlement est un acteur
essentiel dans le contrôle budgétaire, il a acquis ce pouvoir grâce à la dernière
constitution de 2011 qui a donné au parlement plusieurs avantages dans le
contrôle des finances publiques, parmi lesquels on peut citer que :

- Les parlementaires délibèrent avec le ministre de finances et sa commission au


sein du parlement sur l’état d’avancement du projet de loi de finances.
- Le parlement suggère quelques recommandations envers cette commission
pour modifier toute anomalie.

- Ils votent sur ce projet en garantissant les principes de la démocratie, de la


transparence et de la fiabilité.

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- Les parlementaires ont le droit toujours d’accès à l’information sur des
finances publiques dans les réunions avec le ministre pour contrôler l’exécution
des dépenses (Ses réunions qui s’appellent réunions publiques pour des
questions orales aurons lieu presque tout Lundi et seront télévisées par la
SNRT).

2 - Suggestions d’amélioration :

Le parlement ne peut toujours pas contrôler une dépense publique sans passer
par la cour des comptes, dont les rapports nécessitent de longs mois
d’élaboration. La chambre basse gagnerait à explorer toutes les pistes pour
mieux gérer le rythme du contrôle parlementaire des finances publiques. La
problématique du suivi des recommandations se pose avec insistance.
Le contrôle parlementaire des finances publiques reste tributaire de la cour des
comptes. Depuis sa création en avril 2014, la neuvième commission permanente
du contrôle des finances publiques à la chambre des représentants a, certes, pu
passer au crible plusieurs rapports de la cour des comptes et jeter la lumière sur
nombre de dysfonctionnements dans la gestion de la finance publique mais son
travail reste limité en dépit des efforts déployés. Il faut dire que l’élaboration des
rapports commandés par le parlement nécessite plusieurs mois d’investigations
et d’analyse. Le rapport du fonds de solidarité sociale a nécessité quelques mois
de réalisation. Les députés espèrent aujourd’hui une accélération du rythme
d’élaboration des rapports qui restent encore dans le programme annuel de la
commission pour réaliser le développement.

Donc pour passer du pays sous-développé au pays développé, il faut mobiliser


un contrôle fort et solide du parlement par les pratiques ci-dessous :

- Les parlementaires doivent lutter contre la corruption et les abus de pouvoir.


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- Il faut faire un bon usage des prérogatives de contrôle parlementaire.

- Ils doivent renforcer l’appui des citoyens au contrôle parlementaire et saisir les
occasions qui s’offrent pour améliorer le cadre du contrôle et surtout par la loi
de règlement.

- Les parlementaires doivent enrichir les informations communiquées par le


gouvernement et par la suite produire des rapports de performance.

- Et pour bien finir ce volet, il faut mettre en place un décret qui interdit l’entrée
au parlement pour les analphabètes pour assurer la bonne démarche législative.

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Conclusion

On peut conclure que le contrôle parlementaire des finances publiques est une
ardente obligation sans laquelle les fonctions du parlement ne sauraient être
réellement exercées. Le parlement ne peut pas nourrir l’illusion que son contrôle
sur des finances publiques pourrait être remplacé par le développement d’autres
formes de contrôle dans d’autres enceintes, si professionnelles soient-elles.

Le contrôle parlementaire est, en effet, un contrôle singulier à bien des égards et,
dès lors, irremplaçable. Singulier, il l’est avant tout parce que le parlement dans
nos institutions politiques est l’élément primordial de l’expression de la volonté
générale. A ce titre, le rôle de contrôle du parlement est premier. Il est aussi
particulièrement exigeant car le parlement est le seul contrôleur auquel la nation
puisse demander compte de son contrôle. Le parlement et le gouvernement
restent les seules institutions capables d’exercer pleinement un contrôle de
l’opportunité qui, presque toujours, implique une décision politique à un stade
donné. Tout est pour l’essentiel chez les parlementaires une question d’agenda,
de priorité et de volonté : les parlementaires doivent être convaincus que, sur un
plan politique, le contrôle paie. Et que c’est un devoir d’état de l’exercer.

Au Maroc, le contrôle budgétaire effectué par le parlement comprend un


contrôle sans sanction (cas de questions et des commissions d’enquête
parlementaires) et un contrôle avec sanction (mise en jeu de la responsabilité du
gouvernement).

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Bibliographie 
 https://www.dgb.cm/le-budget/quoi-consiste-controle-parlementaire-
finances-publiques/
 https://www.toupie.org/Dictionnaire/Controle_parlementaire.htm
 https://www.financialafrik.com/2020/11/29/tribune-le-controle-du-parlement-
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%20constitution%20marocaine%20dote%20le%20parlement%20des
%20outils%20de%20contr%C3%B4le,'aux%20commissions%20d'enqu
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 Les outils du contrôle parlementaire rédigé et édité par Hironori Yamamoto
 https://www1.undp.org/content/undp/fr/home/newscentre/news/2017/
parliamentarians-to-step-up-efforts-.html
 https://leseco.ma/business/controle-des-finances-publiques-le-parlement-
peut-mieux-faire-2.html
 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01665804/document
 KHALLOUK Ouafaa, l’examen et l’adoption du budget de l’Etat au Maroc,
revue Gestion et Finances Publiques, n°3-2019, mai-juin 2019.
 http://archive.ipu.org/pdf/publications/oversight08-f.pdf

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