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On connait le nom de certains des principaux cadres de Redsox, en particulier Harry

Rositzke (chef de la division soviétique de l’OSO entre 1946 et 1951), Peer De


Silva (chef de la division soviétique de l’OSO puis de la CIA de 1951 à 1955) ou
encore Charles Katek (chef de station à Munich).

MINOS pour « Matériel d’Information Normalisée pour les Opérations Spéciales ». Ont
notamment participé à l’opération : René Bertrand (alias « Jacques Beaumont »,
1914-1983), Jacques Pomes-Barrère (1902-1986), Ferdinand-Otto Mischke (1905-1992)
et François Thierry-Mieg (1908-1995)

C’était le cas par exemple du précédent directeur général, Henri Ribière, et cela
sera aussi celui de son successeur, Pierre Boursicot (1899-1986). Ancien
fonctionnaire des contributions et militant cégétiste, Boursicot s’est illustré au
sein de la Résistance avant de rejoindre l’administration préfectorale. Directeur
général de la Sûreté nationale entre 1946 et 1949, il a été habitué à gérer des
dossiers hautement sensibles. Au moment de sa prise de fonction en décembre 1950,
il a choisi d’emmener avec lui son ancien directeur de cabinet, Louis Lalanne
(1919-2009), un homme issu de l’administration préfectorale qui va devenir le
véritable n°2 du SDECE entre 1951 et 1957. Un autre homme marqué à gauche est Louis
Fauvert, qui va diriger le service administratif et financier du SDECE à partir
d’avril 1951. On peut également citer le chef de service de sécurité, Georges
Lionnet (1914-1999), dont le rôle consiste à empêcher que le SDECE ne soit infiltré
par des agents à la solde de l’étranger. Guy Marienne (1908-1973) enfin, le chef du
service 25/4 (1946-1962), possède le même profil politique, comme d’ailleurs
beaucoup de ses adjoints (Marcel Leroy-Finville, Louis Mouchon, etc.). Pour imposer
leur hégémonie, les socialistes n’ont pas hésité à écarter les gaullistes des
principaux postes à responsabilités ; Passy, Manuel et Thierry-Mieg ont tous dû
quitter le SDECE en 1946.

En revanche, ils n’ont pas réussi à faire de même avec les anciens responsables du
service de renseignement de l’armée française, dont la plupart ont débuté leur
carrière avant-guerre mais continuent pourtant de truster les places de directeurs.
Sans être très marqués politiquement, ces officiers de carrière sont avant tout des
hommes d’ordre, plutôt (voire très) conservateurs. Ils ont été giraudistes pendant
la guerre et ne doivent donc rien à de Gaulle. C’est le cas par exemple du colonel
Paul Arnaud, qui va diriger le service technique (26) du SDECE de 1946 à 1964, de
Georges Black, qui va piloter le service de décryptage (28) de 1949 à 1963, de
Maurice Dumont (1911-2001), qui sera le patron du service de contre-espionnage (23)
de 1953 à 1958, ou encore d’Henri Trautmann (1901-1976), qui va superviser le (très
important) service de la recherche (22) entre 1946 et 1958. D’autres cadres enfin
sont de purs techniciens, sans orientation politique connue, à l’instar d’Eugène
Caillot (1913-1999), qui dirige le très stratégique service des écoutes.

En 1957, Morlanne était, avec Henri Trautmann (renseignement), Guy Marienne


(recherche non-conventionnelle) et Paul Arnaud (technique), l’un des derniers chefs
de service à être encore en fonction onze ans après la fondation du SDECE.

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